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Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA) Division du Centre d’investissement GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE DU TOGO APPUI À LA MISE EN ŒUVRE DU NEPAD–PDDAA TCP/TOG/2903 (I) (NEPAD Ref. 05/14 F) Volume II de VI PROFIL DE PROJET D’INVESTISSEMENT BANCABLE Projet de valorisation des bas–fonds et retenues d’eau dans les régions des Savanes, Kara et Plateaux Février 2005

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Nouveau partenariat pour le

développement de l’Afrique (NEPAD) Organisation des Nations Unies

pour l’alimentation et l’agriculture Programme détaillé pour le

développement de l’agriculture africaine (PDDAA)

Division du Centre d’investissement

GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE DU TOGO

APPUI À LA MISE EN ŒUVRE DU NEPAD–PDDAA

TCP/TOG/2903 (I) (NEPAD Ref. 05/14 F)

Volume II de VI

PROFIL DE PROJET D’INVESTISSEMENT BANCABLE

Projet de valorisation des bas–fonds et retenues d’eau dans les régions des Savanes, Kara et Plateaux

Février 2005

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TOGO: Appui à la mise en œuvre du NEPAD–PDDAA

Volume I: Programme national d’investissement à moyen terme (PNIMT)

Profils de projets d’investissement bancables (PPIB)

Volume II: Projet de valorisation des bas–fonds et retenues d’eau dans les régions des Savanes, Kara et Plateaux

Volume III: Projet de développement du petit élevage (PDPE)

Volume IV: Projet de gestion intégrée de la fertilité des sols et sécurisation foncière

Volume V: Projet de développement de la mécanisation agricole au Togo

Volume VI: Projet de promotion des filières de diversification à but commercial

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PROFIL DE PROJET D’INVESTISSEMENT BANCABLE DU NEPAD–PDDAA

Pays: Togo

Secteur d’activité: Aménagement des bas–fonds

Titre du projet proposé: Projet de valorisation des bas–fonds et retenues d’eau dans les régions des Savanes, Kara et Plateaux

Durée du projet: 5 ans

Coût estimé: Coût en devises:........................3,27 millions de dollars EU Coût en monnaie locale: ...........9,04 millions de dollars EU Total..................................... 12,31 millions de dollars EU

Financement envisagé:

Source Millions de FCFA1 Millions de $EU Pourcentage du total

Gouvernement 646 1,23 12

Institution(s) de financement 5 492 10,46 79

Bénéficiaires 325 0,62 9

Total 6 463 12,31 100

1 Equivalence monétaire:

Unité monétaire = Franc CFA (FCFA) 1 € = 1,25 $EU (1 € = 655,957 FCFA) 1 $EU = 525 FCFA 1 000 FCFA = 1,906 $EU

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TOGO

Profil de projet d’investissement bancable du NEPAD–PDDAA « Projet de valorisation des bas–fonds et retenues d’eau

dans les régions des Savanes, Kara et Plateaux »

Table des matières

Abréviations.......................................................................................................................................... iii

I. CONTEXTE DU PROJET..........................................................................................................1 A. Origine du projet ...............................................................................................................1 B. Généralités..........................................................................................................................1 C. Enseignement à tirer..........................................................................................................3

II. ZONES DU PROJET ..................................................................................................................3 A. La région des Savanes .......................................................................................................4 B. La région de la Kara..........................................................................................................5 C. La région des Plateaux ......................................................................................................6

III. JUSTIFICATION ........................................................................................................................8

IV. OBJECTIFS DU PROJET..........................................................................................................9

V. APPROCHE ET DESCRIPTION DU PROJET.......................................................................9 A. Approche ............................................................................................................................9 B. Description .......................................................................................................................10

Composante 1: Organisation et renforcement des capacités des acteurs locaux et exploitants agricoles ...............................................................................................10

Composante 2: Aménagements et mise en valeur des bas–fonds....................................11 Composante 3: Appui à la transformation et à la commercialisation des produits .......15 Composante 4: Unité de gestion du projet .......................................................................15

C. Programmation physique des actions ............................................................................16

VI. COÛT INDICATIF DU PROJET ............................................................................................17

VII. SOURCES DE FINANCEMENT ENVISAGÉES ..................................................................18

VIII. BÉNÉFICES ATTENDUS ........................................................................................................18

IX. DISPOSITIF INSTITUTIONNEL DE MISE EN ŒUVRE...................................................18

X. BESOINS EN ASSISTANCE TECHNIQUE ..........................................................................19

XI. PROBLÈMES EN SUSPENS ET ACTIONS PROPOSÉES .................................................19

XII. RISQUES POTENTIELS .........................................................................................................20

ANNEXES.............................................................................................................................................21 Annexe 1: Eléments de coûts estimatifs et de programmation des interventions ................23 Annexe 2: Région des Savanes – Caractéristiques et bas–fonds identifiés ...........................29 Annexe 3: Région de la Kara – Caractéristiques et bas–fonds identifiés..............................33 Annexe 4: Région des Plateaux – Caractéristiques et bas–fonds identifiés ..........................39

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Abréviations

AFD Agence française pour le développement ADRAO Centre du riz pour l’Afrique BADEA Banque arabe pour le développement économique en Afrique BAD Banque africaine de développement BID Banque islamique de développement BIDC Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO BM Banque mondiale BOAD Banque ouest–africaine de développement CAP Centrales d’auto–promotion paysanne CCIT Chambre de commerce et de l’industrie du Togo CEDEAO Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest CFA Communauté financière africaine CVD Comité villageois de développement DAER Direction de l’aménagement et de l’équipement rural DAF Direction administrative et des finances DEP Direction de l’élevage et de la pêche DPRH Direction de la planification et des ressources humaines DRAEP Direction régionale de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche DSID Direction des statistiques, de l’informatique et de la documentation DSRP Document de stratégie de réduction de la pauvreté FAO Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture FED Fond européen de développement ICAT Institut de conseil et d’appui technique IFDC Centre international de développement des engrais (International Fertilizer

Development Center) ITRA Institut togolais de recherche agronomique MAEP Ministère de l’agriculture, de 1’elevage et de la pêche MAS Ministère des affaires sociales MEFP Ministère de l’économie, des finances et des privatisations MST Maladies sexuellement transmissibles NEPAD Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique OMS Organisation mondiale de la santé ONG Organisation non gouvernementale OPA Organisations professionnelles agricoles PAMGE Projet d’appui à la maîtrise et à la gestion de l’eau PAV Plan d’actions villageois PDDAA Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine PIB Produit intérieur brut PMR Programmes de micro–réalisation PNIMT Programme national d’investissement à moyen terme PPIB Profil de projet d’investissement bancable SOTOCO Société togolaise de coton

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I. CONTEXTE DU PROJET

A. Origine du projet

I.1. De 1970 à 1980, et dans le cadre de la production de riz, la politique de maîtrise de l’eau s’est traduite dans les faits par l’aménagement et la mise en valeur de grands périmètres irrigués (Mission Tové, Agomé–Glozou, Koumbéloti, Tantiégou, …). La faible implication des bénéficiaires et la trop grande taille des ouvrages n’ont pas permis à ces projets de se poursuivre après l’arrêt des financements extérieurs. Il en est de même pour les Centres d’appui technique aux irrigations (CATI), initiés dans le cadre de la promotion de la petite irrigation. La politique de la maîtrise de l’eau a alors été revue sous l’angle du développement de petits périmètres, en l’occurrence les bas–fonds et la réhabilitation de petites retenues d’eau avec l’implication effective des populations à la définition, la conception et la réalisation des aménagements. Les projets PSSA, PVAT, PODV mis en œuvre répondent à cette préoccupation.

I.2. Pour concrétiser cette nouvelle approche, le Gouvernement de la République Togolaise, dans son programme d’actions pour le développement 2001–2010, exposé lors de la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés, tenue à Bruxelles du 13 au 20 mai 2001, a mis l’accent sur la maîtrise de l’eau et l’amélioration des infrastructures rurales d’accompagnement (pistes, ponts, ponceaux, magasins, etc.) afin de renforcer la sécurité alimentaire et améliorer l’équilibre nutritionnel de la population.

I.3. La capitalisation à court terme des données sur les bas–fonds recommandée au séminaire national sur la valorisation des bas–fonds des 24 et 25 juin 1999 et concrétisée par un projet de mise en place d’une base de données sur les bas–fonds avec l’appui de l’ADRAO (en 2000), la FAO (en 2001–2002), l’UE (en 2002–2003) est sans nul doute, un début de mise en œuvre de la nouvelle approche d’exécution du programme d’actions visant à la maîtrise de l’eau.

I.4. Pour ce qui est de la mise en œuvre à moyen terme des aménagements par une approche participative, l’atelier de validation du Programme national d’investissement à moyen terme (PNIMT) pour le Togo tenu en mai 2004 a retenu le projet d’aménagement des bas–fonds et de retenues d’eau comme l’un des projets du PPIB. Le PNIMT s’inscrit dans le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA) qui a inscrit dans ses priorités, la maîtrise de l’eau et les infrastructures d’accompagnement.

B. Généralités

I.5. Le Togo, pays à façade maritime et en forme de corridor entre la République du Bénin à l’est et la République du Ghana à l’ouest, s’étire sur une longueur de 700 km entre l’océan Atlantique au sud et le Burkina Faso au nord. Il couvre une superficie de 56 600 km² et est peuplé de près cinq millions d’habitants avec un taux de croissance de 2,4% l’an et une densité de population de 87 habitants/km². Le pays est essentiellement agricole. L’agriculture occupe plus de 70% de la population. Elle représente 38% du PIB et contribue à plus de 20% des recettes d’exportation. Elle constitue donc le soubassement de toute stratégie et politique de développement socio–économique du pays.

I.6. Malgré les multiples efforts consentis par l’Etat depuis des décennies, l’agriculture togolaise reste une agriculture itinérante, de type pluvial et donc tributaire des aléas climatiques. Les techniques culturales sont demeurées traditionnelles et peu performantes. Moins de 3% des superficies cultivées reçoivent des semences améliorées. Plus de 80% des terres exploitées en vivriers ne sont pas fertilisées

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(DSID, 1996). L’augmentation de la production des diverses spéculations est due essentiellement à l’extension des superficies.

I.7. L’accroissement constant de la population entraînant une forte pression sur les sols et les pratiques agricoles peu adaptées sur des terres naturellement fragiles et peu fertiles hypothèquent l’avenir de l’agriculture. Six zones agro–écologiques caractérisent le milieu naturel du pays2. La dégradation des ressources naturelles est très avancée dans les zones à forte densité de population (est des régions Maritime de la Kara, ouest de la région des Savanes) où les terres ont perdu leur fertilité depuis longtemps et où la réussite de la campagne agricole est liée non seulement aux pluies mais aussi et surtout à l’utilisation de fertilisants. Les zones, jadis relativement bien conservées (régions des Plateaux et Centrale), sont aussi affectées par le phénomène de dégradation car ce sont elles qui alimentent les centres urbains en énergie (charbon et bois de chauffe).

I.8. Le projet en cours de formulation répond au souci du gouvernement de renforcer les actions dans les zones soumises à de très fortes pressions démographiques et à celui d’étendre à toutes les régions, les actions de maîtrise de l’eau afin de sécuriser la production agricole et de réduire ainsi la pauvreté en milieux rural.

I.9. Beaucoup de partenaires du Togo, entre autres la FAO, l’UE, la BAD et la BADEA s’intéressent à la mise en valeur des bas–fonds. Dans le cadre du Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA), la FAO a initié le Projet d’appui à la maîtrise et à la gestion de l’eau (PAMGE), dont les actions pilotes sont mises en œuvre dans les régions Maritime et de la Kara pour 4 sites de 60 ha. Les mêmes types d’actions pilotes sont financées sur fonds STABEX de l’UE en faveur des régions Centrale et des Savanes et concernent 5 sites d’en tout 40 ha. Chaque site occupe environ 20 à 30 ménages.

I.10. Avec l’appui financier de la BAD, un projet a été formulé pour les régions Maritime, Plateaux et Centrale mais n’a pas été réalisé pour de multiples raisons dont principalement la rupture de la coopération financière de la plupart des bailleurs de fonds avec le Togo.

I.11. En dehors des projets et des institutions financières ci–dessus cités, les organismes impliqués dans la mise en œuvre du projet de valorisation des bas–fonds et retenues d’eau sont: le MAEP, le MAS, le MEFP, les ONG et autres prestataires de services (tâcherons, bureaux d’études, …), les organisations paysannes et groupements concernés. Pour garantir une appropriation des actions par les bénéficiaires et assurer leur pérennité, la participation de tous les concernés sera rendu possible grâce à la méthode participative utilisée tout au long du processus, de la conception à l’exécution du projet.

2 A savoir:

(i) la zone de savanes sèches continentales du nord, caractérisée par une densité rurale élevée, et où dominent le mil, le sorgho, le fonio, le niébé, l’arachide et le riz irrigué;

(ii) l’ensemble hydro-morphologique de l’Oti avec une faible densité rurale, avec dominance du sorgho, du niébé, de l’arachide et du riz irrigué;

(iii) la zone montagneuse sèche de l’Atacora septentrional, avec une faible densité rurale, et une diversification agricole avec le sorgho, l’igname, l’arachide et le coton;

(iv) la zone sub-humide de l’Atacora moyen et méridional, avec une densité rurale moyenne et une répartition des cultures variant du nord (maïs, sorgho, igname) au sud-ouest (maïs, manioc, café, cacao);

(v) la zone de l’ensemble hydromorphique du Mono, avec une densité rurale moyenne, où sont cultivés le maïs, l’igname, le niébé et le coton;

(vi) la zone sèche littorale et pré-littorale, avec une forte densité rurale et la dominance du maïs, coton et manioc.

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I.12. Malgré le temps trop court de mise en œuvre des actions pilotes, quelques enseignements peuvent être tirés à savoir:

• Au niveau des projets du PSSA: − choix des sites non judicieux; − absence de motivation au niveau de certains sites; − difficulté dans l’écoulement des produits; − non utilisation rationnelle des potentialités de certains sites; − inadaptation de certains ouvrages hydrauliques.

• Au niveau des projets COM STABEX: − choix des sites considérablement amélioré; − adhésion des populations nettement meilleure; − début d’impact du projet observé au niveau des populations.

C. Enseignement à tirer

I.13. Le choix des sites reste un élément très déterminant dans la réussite du projet. Six facteurs essentiels sont à prendre en compte:

• le foncier;

• l’intensité de l’exploitation du bas–fond;

• la motivation des populations bénéficiaires qui se traduit à tous les niveaux par une organisation des populations concernées;

• les possibilités d’écoulement des produits;

• l’utilisation de techniques simples d’aménagement et de mise en valeur;

• une protection de l’environnement du projet.

I.14. Il faut également souligner que des problèmes à long termes liés à la réussite des projets sont à prévoir. Il s’agit notamment des maladies d’origine hydrique (paludisme, diarrhée, …) et MST/SIDA.

II. ZONES DU PROJET

II.1. Le Togo compte cinq régions parmi lesquelles il sera opéré des choix pour l’implantation du projet et ceci après examen de leurs potentialités.

II.2. La région des Savanes: Elle est l’une des régions les plus habituées à l’utilisation des bas–fonds surtout dans sa partie ouest où un nombre important de bas–fonds ont été recensés. L’exploitation des bas–fonds est essentiellement l’œuvre des femmes. La pression démographique et le climat ont beaucoup favorisé cet état de fait.

II.3. La région de la Kara: La région de la Kara est une région où les bas–fonds sont très sollicités particulièrement dans sa partie est. La densité de population et la rareté des sols cultivables sont entre autres les facteurs qui ont joué en faveur de cette pratique.

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II.4. La région Centrale: Cette région, contrairement aux deux premières, ne connaît pas une forte pression sur les terres. Les terres sont encore relativement disponibles. Aucun engouement n’est à constater quant à l’utilisation des bas–fonds considérés comme sols de véritables corvées pour les agriculteurs.

II.5. La région des Plateaux: Elle est très contrasté avec ses montagnes à l’ouest et ses plaines à l’est. L’ouest de la région a consacré ses terres exondées aux cultures de rente (café cacao), obligeant les agriculteurs à mettre en valeur les bas–fonds. Le fait que le riz soit l’aliment de base des populations de la zone, constitue une raison supplémentaire pour s’intéresser aux bas–fonds.

II.6. L’est, contrairement à l’ouest, ne connaît pas cette intense utilisation des bas–fonds qui sont pourtant disponibles. Seuls quelques allogènes en font usage. Alors que la culture de coton, très répandue sur des terres très appauvries qui ne réagissent qu’à l’utilisation d’engrais à des doses très élevées au point que l’exploitation de ces sols ne soit pas économiquement rentable pour l’agriculteur; celui–ci ne semble guère se rendre compte de l’importance des bas–fonds. Une telle situation devrait pourtant pousser les agriculteurs à s’intéresser à ces agro–systèmes.

II.7. La région Maritime: Pour ce qui est de la région maritime, la disponibilité des terres à l’ouest limite l’exploitation des bas–fonds. Par contre à l’est, ce sont les rives des grands cours d’eau qui sont exploitées, les bas–fonds étant assez rares.

II.8. Les bas–fonds sont donc très sollicités à l’ouest des régions des Plateaux et de Savanes, ainsi qu’à l’est de la région de la Kara. Quant à ce qui concerne l’est de la région des plateaux, les agriculteurs n’ont pas encore pris conscience des potentialités agricoles que représentent les bas–fonds bien qu’ils soient à la recherche des solutions aux terres des coteaux surexploitées par la pratique de la culture de coton.

II.9. Le projet devrait donc couvrir trois des cinq régions économiques que compte le pays pour la seule la raison qu’elles offrent les meilleures zones à fortes potentialités pour un développement rapide. Il s’agit des régions des Savanes, de la Kara et des Plateaux.

A. La région des Savanes

II.10. Elle représente la partie septentrionale du pays et couvre une superficie de 8 490 km², soit 15% du territoire national. Elle est très homogène sur le plan ethnique. Les Moba et les Gourma représentent plus de 70% de la population. La région est diversement peuplée. La densité de population dans la partie ouest avoisine les 200 hab./km² contre 50 hab./km² pour la partie Est constituée en grande partie de plaines alluviales. Les sols dérivent des grès et des granito–gneiss. Ils sont peu profonds, fragiles, et souvent chargés en éléments grossiers. Les sols les plus représentés sont les sols ferrugineux à concrétions, les sols peu évolués d’érosion, les sols peu évolués d’apport colluvial ou alluvial et les sols hydromorphes. Elle est, par excellence, la région d’élevage du pays de par sa production évaluée à près de 60% de la production nationale. Le régime pluviométrique est de type mono modal. La hauteur annuelle de pluie varie entre 800 et 1 000 mm.

II.11. Les principales cultures pratiquées sont le maïs, le mil, le sorgho, l’arachide, la patate douce, le riz, le coton, le niébé. La pression exercée sur les terres par l’agriculture et l’élevage est intense. La région des Savanes fait partie des régions où le nombre d’habitants par ménage est le plus élevé. Les parcelles sont très morcelées avec des superficies ne dépassant guère 0,3 ha.

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II.12. Malgré l’intérêt que suscitent les bas–fonds dans la région, leur mise en valeur est traditionnelle (semences locales peu performantes, techniques culturales peu performantes, non maîtrise de l’eau, etc.). Les ONG RAFIA et JARC de même que l’IFDC et l’ITRA interviennent à des degrés divers dans l’aménagement et la mise en valeur des bas–fonds. Le projet FED Savanes a mené dans les années 1970–1990, beaucoup de travaux d’aménagement en vue de l’approvisionnement des populations en eau de boisson et de l’irrigation des cultures. Les actions n’ont pas été poursuivies après l’arrêt des financements. Les principales raisons de la non poursuite des actions sont liées à la conception qui a négligé dès le départ, l’implication des bénéficiaires, leur niveau de technicité et d’organisation dans le domaine de la maîtrise d’eau. Pour donc pérenniser les actions du projet en cours de formulation, il sera tenu compte des insuffisances constatées dans le passé en adoptant la méthode participative.

II.13. La forte densité de population a entraîné une forte pression sur les terres. Les terres exondées sont prioritairement exploitées par les hommes. Les bas–fonds et les axes de drainage sont mis en valeur par les femmes qui y cultivent essentiellement le riz. Le projet sera implanté dans la partie ouest de la région, zone de forte concentration de population où les bas–fonds sont très répandus et où le projet FED Savanes a réalisé beaucoup de retenues d’eau.

II.14. Les principales contraintes identifiées dans cette partie du pays sont les suivantes:

• biophysiques: − non maîtrise de l’eau − érosion et ravinement − pauvreté des sols, érosion…

• socio–économiques: absence d’appui aux exploitants se traduisant par la pratique de techniques culturales peu adaptées, l’utilisation de semences locales peu performantes, etc., l’absence d’organisation et de formation des producteurs.

B. La région de la Kara

II.15. La région de la Kara couvre une superficie de 11 629 km² soit 20% de la superficie du territoire national. La morphologie de la région est très irrégulière. Le relief est constitué d’une alternance de plaines, de vallées et de plateaux dominés par de vieux massifs accidentés aux aspects très contrastés et le plus souvent sans végétation. La partie est, très montagneuse (moins du tiers de la superficie de la région) concentre plus des 2/3 de la population. Les parties ouest et nord–ouest sont des zones de plaines à forte disponibilité en terres mais très peu peuplées avec moins de 30% d’occupation des sols agricoles. Les réserves en terres sont très limitées dans la partie est de la région qui est peuplée essentiellement de Kabyè. Les ethnies les plus représentées à l’ouest sont les Bassar et les Konkomba. Les principaux sols rencontrés sont les sols peu évolués, les vertisols, les sols bruns eutrophes. Dans la partie est, ce sont les sols ferrugineux tropicaux lessivés. On rencontre à l’ouest les sols ferrallitiques et hydromorphes des bas–fonds, des dépressions et des bordures de rivières. Le régime pluviométrique est de type mono modal avec des hauteurs de pluie oscillant entre 1 100 et 1 300 mm. Les principales cultures sont l’igname, le maïs, le mil, le sorgho et le riz.

II.16. En raison de la forte densité de population, les bas–fonds sont plus exploités à l’est qu’à l’ouest de la région. A l’Est, la culture du riz et surtout le maraîchage de contre–saison constituent les principales activités dans les bas–fonds et l’une des principales sources de revenus des ménages.

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II.17. Un bon nombre d’études de faisabilité dans le domaine de l’aménagement et de la mise en valeur des bas–fonds ont été réalisées dans la région (projet d’appui à la riziculture, SATEC, 1997; Etude de mise en œuvre d’actions d’aménagement et de mise en valeur des bas–fonds au Togo, BDPA, 1999). La FAO depuis 2000, conduit des actions pilotes sur deux sites (Lama–Saoudè et Gandè).

II.18. La partie est de la région sera retenue pour implanter le projet à cause des contraintes suivantes:

• biophysiques: − forte pression démographique − non maîtrise de l’eau − pauvreté des sols − érosion et ravinement

• socio–économiques: − absence d’organisation; − manque de technicité appropriée; − difficulté d’accès aux crédits, due au coût de prêt trop élevé pour des exploitants non

organisés qui deviennent du coup mauvais payeurs, donc non éligibles. Les engrais sont alors achetés par bol selon la possibilité financière de l’exploitant avec comme conséquence une nette insuffisance dans les fumures, et de mauvais résultats;

− méventes des produits dues à l’absence d’organisation des producteurs dans le domaine de la transformation et de la commercialisation.

C. La région des Plateaux

II.19. La région des Plateaux couvre une superficie de 16 800 km², soit 30% de la superficie du pays et demeure la plus vaste des régions. La morphologie de la région est très tranchée. On y distingue deux zones: la zone de plaine à l’est (83% de la superficie totale de la région), la zone montagneuse à l’ouest (17%).

II.20. Les différences géomorphologiques et géologiques entre l’est et l’ouest induisent également des différences aux niveaux du climat, des sols, de la répartition de la population et des pratiques culturales.

II.21. Les sols les plus répandus à l’ouest sont les sols ferrallitiques rouges ou jaunes moyennement profonds, très remaniés et riches en éléments grossiers, les sols peu évolués d’érosion et les sols hydromorphes inventoriés dans les bas–fonds. Dans la pénéplaine, les sols couramment rencontrés sont les sols ferrugineux tropicaux, les vertisols et les sols hydromorphes. Le climat est très nuancé. Il existe, en fonction des zones, deux régimes pluviométriques peu tranchés (régimes mono modal et bi–modal). Les hauteurs de pluies varient entre 1 200 et 1 500 mm. Les pluies augmentent de l’est vers l’ouest.

II.22. La zone ouest est propice aux cultures du café et cacao, aux divers fruitiers, au palmier à huile, au bananier plantain et à la riziculture de bas–fonds. Elle est relativement plus peuplée que la pénéplaine. Les populations autochtones (Ewé, Akposso et Akébou) cohabitent avec beaucoup d’allogènes venus des régions septentrionales du pays (Kabyè, Losso, Kotokoli). La partie orientale est

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la zone de forte implantation de la culture de coton et de production des principales cultures vivrières (igname, maïs, sorgho, arachide, niébé). Les ethnies les plus représentées dans cette partie de la région sont les Ewé, les Adja et les Ifè.

II.23. L’importance économique des bas–fonds diffère selon que l’on soit à l’est ou à l’ouest de la région. Plusieurs facteurs conditionnent leur mise en valeur. Ce sont les différences géomorphologiques et géologiques qui se traduisent par une nette différences au niveau du climat (monomodal à l’est et bi–modal à l’ouest), de la pratique culturale (utilisation intense des bas–fonds à l’ouest et peu d’exploitation à l’est). A l’ouest, les bas–fonds sont exploités à plus de 80% des superficies et majoritairement par les femmes. Les principales cultures sont le riz et les cultures maraîchères. Le riz contribue de façon substantielle à l’amélioration des revenus des exploitants et à la satisfaction des besoins essentiels des ménages. A l’est, les bas–fonds connaissent un faible taux d’exploitation (< 30%) à cause surtout de l’inexpérience des populations autochtones dans la mise en valeur de ces agro–systèmes. L’approche dans la valorisation des bas–fonds devra être étudiée en profondeur lors de la préparation du projet. A cette étape du projet, nous pensons d’abord à des actions pilotes bien localisées de manière à faire tâche d’huile dans la zone. La méthode participative mise en œuvre devra permettre de désigner de manière consensuelle les populations cibles (autochtones, allogènes ou mixtes).

II.24. Le projet sera exécuté dans les parties est et ouest de la région à cause des contraintes suivantes:

• biophysiques: − non maîtrise de l’eau; − pauvreté des sols, érosion, etc.;

• socio–économiques: − absence d’encadrement, qui se manifeste par le peu d’intérêt accordé aux bas–fonds

malgré la rareté des terres fertiles créée par la très forte implantation de la culture de coton à l’est et de café cacao à l’ouest;

− mévente des productions qui se traduit par une réutilisation des produits non vendus comme engrais vert à cause de la non maîtrise du circuit de commercialisation;

− difficultés dans la lutte contres certains prédateurs qui se répercutent sur la qualité des produits surtout maraîchers à l’origine de la réticence d’une partie de la population à consommer ces produits.

II.25. Le rôle des femmes est très important dans l’exploitation des bas–fonds surtout dans les régions des Savanes et des Plateaux. Les contraintes communes à ces régions, en dehors des contraintes spécifiques à chaque zone, sont:

• la non maîtrise de l’eau;

• la perte de la fertilité des sols;

• l’absence d’appui à un nombre important d’exploitants.

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III. JUSTIFICATION

III.1. La pression de plus en plus forte exercée sur les terres exondées et les aléas climatiques ont amené les populations à s’intéresser de plus en plus aux bas–fonds, zones naguère vierges à cause de la pénibilité de leur exploitation.

III.2. Les bas–fonds apparaissent aujourd’hui, comme des zones relativement fertiles où la sécurisation de l’agriculture, surtout vivrière est possible et ceci grâce à leur régime hydrodynamique assez particulier. Ils sont beaucoup plus sollicités dans les zones à forte densité de population, dans les zones d’élevage et à régime pluviométrique mono modal. La mise en valeur rationnelle des bas–fonds permettrait de diminuer la pression sur les terres exondées. Toutefois, cette diminution de la pression sur les terres exondées ne saura durer éternellement sans risquer de transposer purement et simplement le problème de surexploitation des coteaux vers les bas–fonds (avec la possibilité de ne pas résoudre le problème de pression sur les terres exondées). La stratégie adoptée ici devra à terme mener à une situation d’équilibre durable dans la mesure où il sera possible d’obtenir un maximum de rendement sur un minimum de surface. Pour en arriver là, il devient impérieux de trouver une articulation entre les projets de « restauration et gestion de la fertilité » et celui de « la valorisation des bas–fonds » en vue de maintenir un niveau de fertilité acceptable sur les deux types de terre. Ceci permettra également d’augmenter de manière substantielle le revenu des femmes beaucoup plus impliquées dans ces bas–fonds. Cette articulation pourra se faire par l’information, la sensibilisation, l’animation et la formation des acteurs des deux projets.

III.3. Cet aspect du projet en formulation devra être examiné lors des études approfondies des deux projets.

III.4. Les parties ouest de la région des Savanes et des Plateaux et l’est de la région de la Kara répondent à ces préoccupations et constituent des zones d’intervention prioritaire auxquelles sera jointe la partie Est de la région des Plateaux pour des actions pilotes.

III.5. En ce qui concerne la disponibilité en main–d’œuvre qualifiée, en dehors des ONG internationales disposant de compétences, la disponibilité de ressources humaines compétentes reste un problème pour les ONG nationales. En effet, des études récentes ont montré que malgré une explosion d’ONG nationales des années 90 (14 ONG en 1970, 200 en 1999) leur qualification est en deçà du souhaitable. Leur incompétence se traduit par:

• le peu de professionnalisme;

• le manque de personnel adéquat;

• le manque de savoir–faire dans la mobilisation sociale et même financière, etc.

III.6. Seules quelques–unes échappent à ce constat.

III.7. Sur le plan tâcheronnage, le problème est moins ressenti. Il existe un fichier national de classification des tâcherons. Pour ce qui est des bureaux d’étude, il en existe également et les aménageurs utilisés dans ces bureaux sont de bons niveaux.

III.8. D’une façon générale, il sera nécessaire de faire des formations de mise à niveau à ces différents acteurs avant de sélectionner ceux qui devront travailler dans la mise en œuvre du projet.

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IV. OBJECTIFS DU PROJET

IV.1. Depuis le début des années 1990, la crise socio–politique et la dévaluation du FCFA ont influencé les performances de l’économie togolaise et réduit les capacités d’organisation et d’efficacité des différents acteurs de l’économie et plus particulièrement les populations rurales pour lesquelles les besoins minimaux nécessaires à une amélioration de leurs conditions de vie ne sont pas satisfaits. Cette situation est aggravée par la suspension de la coopération financière par la plupart des bailleurs de fonds avec pour conséquence des contraintes budgétaires qui ne permettent plus à l’Etat de faire face à ses engagements surtout sociaux.

IV.2. La pauvreté s’est vite accentuée pour atteindre un plus grand nombre de personnes. Le milieu rural, essentiellement agricole, reste le plus touché avec un pourcentage de pauvres extrêmes pauvres en moyenne de 65,5% contre 46,3% dans les villes, ce qui conduit à une augmentation de l’insécurité alimentaire.

IV.3. Pour renverser la tendance et permettre aux populations des zones du projet de se prendre en charge durablement, le projet se donne les objectifs suivants:

IV.4. Objectif général: contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté des populations concernées par une diversification et une augmentation durable de la production et des revenus agricoles.

IV.5. Les objectifs spécifiques du projet sont:

• Assurer l’aménagement et la mise en valeur des bas–fonds et retenues d’eau.

• Réaliser des actions d’accompagnement ou de soutien notamment les voies d’accès, les magasins et le crédit.

• Renforcer les capacités locales des acteurs concernés par le projet.

• Appuyer la transformation et commercialisation des produits.

V. APPROCHE ET DESCRIPTION DU PROJET

A. Approche

V.1. Afin de faciliter l’appropriation des actions, l’approche sera basée sur une participation effective et la responsabilisation des communautés de base concernées. Pour cela, l’approche contractuelle sera privilégiée afin de faciliter l’implication de toutes les populations concernées et garantir une meilleure appropriation des actions.

V.2. Ainsi, les volets suivants seront confiés à des acteurs spécialisés ayant une expérience dans les domaines suivants:

• Animation.

• Alphabétisation.

• Exécution de travaux d’aménagement.

• Fourniture de semences améliorées.

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B. Description

V.3. Le projet, qui sera réalisé dans trois régions économiques, durera cinq ans. Il développera essentiellement la culture du riz et le maraîchage et dans une moindre mesure, la pisciculture. Des infrastructures d’accompagnement telles que les pistes, les ouvrages de franchissement et les magasins seront également réalisés. Il comprendra quatre composantes principales.

• Organisation et renforcement des capacités des acteurs locaux et exploitants agricoles.

• Aménagement et mise en valeur des bas–fonds.

• Appui à la transformation et à la commercialisation (réhabilitation et/ou création des infrastructures d’accompagnement et facilitation d’accès au crédit).

• Mise en place d’une unité de gestion du projet.

Composante 1: Organisation et renforcement des capacités des acteurs locaux et exploitants agricoles

V.4. Information et sensibilisation des différents acteurs. Le démarrage du projet doit être précédé d’une large campagne d’informations et de sensibilisation à l’endroit des politiques, des services techniques, des ONG et des exploitants de bas–fonds.

V.5. Les politiques devront être convaincus du bien–fondé du mécanisme de mise en œuvre du projet et de l’impact sur les populations rurales afin de faciliter la tâche aux services techniques en charge du secteur. Les services techniques seront très bien imprégnés de l’approche retenue pour le projet afin de pouvoir assurer le contrôle des actions et appuyer efficacement les ONG qui sont appelées à accompagner les exploitants sur le terrain. Ces derniers ont besoin d’être informés et sensibilisés sur le projet, ses objectifs, les résultats attendus et surtout sur la contribution qui leur est demandée. Les différents prestataires (tâcherons, consultants, bureaux d’étude, etc.) seront également informés et sensibilisés. Le personnel impliqué dans le projet devra préparer et diffuser des documents simples définissant très sommairement les bas–fonds, leur intérêt, les objectifs du projet et expliquant clairement les conditions d’intervention. Les structures locales (SOTOCO, DRAEP, ICAT, ITRA, ONG, PMR, …) pourront servir de relais vers les exploitants.

V.6. Animation. Ce volet du projet sera fait par le biais d’une contractualisation. Ainsi l’animation sera confiée à trois ONG ou/et institutions spécialisées dans le domaine. Il s’agira d’organiser l’auto–diagnostic des problèmes ou une analyse de la situation de départ avec la participation de la communauté concernée par le projet y compris les OP existantes, les élus locaux. Cette animation permettrait de créer les organes pour la gestion du projet à partir de l’existant. Ces organes seront essentiellement à deux niveaux: le village et l’exploitation.

V.7. Au niveau du village, l’organe devra prendre en main la gestion des activités qui concernent tout le village (problèmes fonciers, attribution des parcelles, entretien des pistes, règlement des litiges surtout entre agriculteurs et éleveurs, …). Il pourra venir en appui au niveau des exploitations si la demande était faite.

V.8. Au niveau des exploitants, l’organe prendra en main la recherche de solutions aux problèmes de gestion des intrants, l’entretien des infrastructures de production, la commercialisation, etc. La résolution consensuelle de tous les problèmes liés à une future exploitation des bas–fonds et périmètres irrigués est l’un des principaux objectifs de ces organes.

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V.9. Une attention particulière devra être accordée à la place de la femme dans les différents organes de gestion à mettre en place.

V.10. Dans le souci de pérenniser les actions, les animateurs endogènes seront préférables. Ainsi, les ONG ou institutions chargées de l’animation procèderont à une sélection d’animateurs issus des communautés concernées et à qui il sera donnée une formation adéquate.

V.11. Alphabétisation fonctionnelle et formation à la gestion. L’alphabétisation et la formation à la gestion concernent les exploitants à qui il faudra donner une formation pour améliorer leurs niveaux de gestion et permettre au système d’octroi de crédit de campagne de limiter les risques de non remboursement. La formation des exploitants se fera autour d’un certain nombre de thèmes permettant d’optimiser l’exploitation. Les travaux d’alphabétisation seront confiés aux services déconcentrés d’alphabétisation du Ministère chargé des affaires sociales.

V.12. Formation des acteurs. Elle s’adressera au personnel du projet, aux services techniques, aux ONG, aux prestataires de services, aux exploitants et à leurs organisations. Les formations des ONG porteront entre autres sur les bas–fonds et leurs caractéristiques, les objectifs et les résultats attendus du projet, les types et techniques d’aménagement, la gestion des ouvrages, etc. Les tâcherons seront initiés aux techniques d’aménagements de bas–fonds, aux procédures d’élaboration et de soumission des dossiers d’appel d’offres. La formation au niveau des exploitants sera axée sur la gestion, la maintenance, l’entretien et la réparation/stabilisation des ouvrages, les itinéraires techniques, les groupements et leur fonctionnement ainsi que l’accès au crédit. Pour les services techniques, la formation concernera les aspects tels que la définition et l’actualisation de normes techniques de formation des bénéficiaires sur: i) l’entretien des infrastructures et ouvrages, ii) le suivi, contrôle et évaluation des réalisations, etc.

Composante 2: Aménagements et mise en valeur des bas–fonds

V.13. Identification et choix des bas–fonds. L’identification et le choix des bas–fonds à aménager s’appuieront sur les travaux réalisés par l’ITRA dans le cadre du projet national de mise en place d’une base de données nationale sur les bas–fonds. Ce projet a recensé 200 bas–fonds à travers tout le pays et identifié ceux où des interventions immédiates sont possibles. La priorité sera donnée aux bas–fonds exploités et qui ne posent apparemment pas de problèmes fonciers et où a été trouvée une solution consensuelle aux problèmes liés à l’exploitation du bas–fonds. Des investigations complémentaires seront menées sur ces bas–fonds afin d’opérer des choix définitifs. Elles consisteront à mener des études socioéconomiques et socio–foncières approfondies et de références spécifiques aux sites identifiés. Les expériences des travaux conduits dans le cadre des projets pilotes ou autres actions isolées seront capitalisées dans le but d’une meilleure mise en œuvre du projet en cours. Il faut noter que les résultats de ces études serviront dans le choix final des sites.

V.14. Les bas–fonds aménageables. Le projet en cours tiendra compte des expériences des projets pilotes qui ont montré qu’au delà d’une dizaine d’hectares par site, le nombre de ménages concerné est tel que la cohésion commence par poser des problèmes (divergences de vues, rivalités, encadrements inefficaces…) qui hypothèquent l’appropriation des actions.

V.15. Cette limitation du nombre d’exploitants autour d’un aménagement justifie également la limitation de la superficie du bassin versant. En outre, au delà de 10 km² de superficie et de 100 m de long avec une pente longitudinale relativement douce du bassin versant, le régime hydrique devient important ce qui nécessiterait des ouvrages difficiles à entretenir par les exploitants. Les bas–fonds à aménager auront donc des superficies n’excédant pas 10 ha et possédant un bassin versant compris

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entre 5 et 10 km². La largeur du bas–fond doit être supérieure à 100 m avec des pentes longitudinales ne dépassant pas 2%. La forme du bas–fond doit être en U avec des axes de drainage peu marqués. Il sera préféré les bas–fonds à texture sableuse ou sablo–argileuse reposant sur des horizons argilo–sableux ou argileux avec une nappe temporaire permettant les cultures de contre–saison. L’accessibilité du bas–fond et la proximité de marchés permettant l’écoulement de la production constituent également des critères de choix.

V.16. Les aménagements. Il s’agit d’aménagements participatifs et à haute intensité de main d’œuvre (HIMO). Les exploitants de bas–fonds seront associés à tous les stades du projet (depuis l’identification jusqu’à la mise en œuvre des actions. Les aménagements visent une meilleure maîtrise de l’eau et sont guidés par les principes suivants:

• Etaler et retenir les écoulements (diguettes et déversoirs qui permettent une meilleure rétention de l’eau en surface).

• Drainer modérément pour assécher le bas–fond. C’est le rôle des drains et des fossés de garde et éventuellement des seuils.

• Protéger les terres: c’est le rôle des travaux de conservation des sols, de mise en défens et de correction des ravines.

V.17. Pour faciliter les travaux et la mise en valeur, on pourra réaliser un labour d’ouverture au tracteur et en profiter pour marquer les diguettes. On pourra se passer de ce labour et gagner du temps quand les bas–fonds possèdent en surface des horizons sableux sur plus de 30 cm d’épaisseur. Les types d’aménagement à réaliser seront fonction des types de bas–fonds. Il sera privilégié trois types d’aménagement. Ce sont des aménagements simples faciles à mettre en place et à entretenir par les exploitants. La morphologie du bas–fond et son régime hydrique déterminent le type d’aménagement à mettre en place.

• Aménagement avec des diguettes en courbes de niveau: L’aménagement est constitué de plusieurs diguettes suivant les courbes de niveau qui divisent le bas–fond en paliers ou escaliers successifs d’impluvium.

• Aménagement avec des diguettes en courbes de niveau et chenal d’évacuation: Il est presque identique au premier pour ce qui est des diguettes mais comporte dans sa partie centrale, un chenal d’évacuation des crues.

• Aménagement avec des diguettes, chenal et canaux de ceinture: Semblable au type 2, il diffère par ses deux canaux de ceinture qui recueillent l’eau directement à partir des ouvrages d’évacuation latéraux installés dans la digue amont. Ce type d’aménagement est adapté aux bas–fonds ayant un lit mineur de cours d’eau marqué.

V.18. La réhabilitation de périmètres existants. Lorsque l’eau est éventuellement disponible (ruisseau pérenne ou aval de retenue), on pourra réaliser les travaux de petite irrigation. Des barrages collinaires ou seuils de dérivation peu exploités et ayant des périmètres à l’aval seront réhabilités. Les actions à mener pourront concerner entre autres, le curage de la cuvette de retenue, la réparation des déversoirs de sécurité et des chenaux d’évacuation, la réparation des ouvrages de prises et des canaux d’amenées, la protection des retenues.

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V.19. Le projet réhabilitera 105 ha de périmètres irrigués existants à raison de:

• 45 ha dans les Savanes.

• 30 ha dans la Kara.

• 30 ha dans les Plateaux.

V.20. Construction de retenues d’eaux avec aménagement à l’aval. Les bas–fonds sont généralement les lieux où agriculteurs et éleveurs se côtoient avec des objectifs opposés. Cette situation crée de nombreux problèmes qui ne trouvent de solutions qu’après des règlements de compte parfois meurtriers. Pour prévenir ce genre de problème, il sera identifié de nouvelles retenues d’eau surtout dans les zones d’importants mouvements d’animaux de manière à satisfaire les multiples besoins en eau. Des couloirs conduisant aux points d’eau pour l’abreuvage des animaux seront créés ce qui permettra de libérer des bas–fonds pour l’exploitation agricole. Le rôle des organes villageois de gestion sera important pour discipliner les éleveurs.

V.21. Pisciculture. Il sera initié une opération d’ensemencement des barrages et retenues d’eau en poissons. Après la sensibilisation, les exploitants intéressés seront formés et équipés pour l’activité piscicole.

V.22. Recherche d’accompagnement. Il s’agira pour le service de recherche (ITRA) de développer avec les ONG et sur les sites d’intervention des paquets de technologies visant l’accroissement de la productivité des bas–fonds. Les thèmes de recherche à introduire porteront sur l’amélioration des techniques culturales, la restauration de la fertilité des sols, la sélection variétale par l’approche participative. Pour ce qui est des techniques culturales, l’accent sera mis sur la valorisation de l’eau, la rotation des cultures, la lutte phytosanitaire. Une attention particulière sera accordée à la diversification des cultures.

V.23. Semences améliorées. Il n’existe pas pour l’instant de paysans suffisamment organisés pour la production des semences améliorées destinées à la commercialisation. Cependant, une expérience menée par l’ICAT est en cours au niveau de quelques paysans. Il est prévu qu’à la fin de l’expérience, des paysans semenciers multiplicateurs soient disponibles et le projet pourra faire d’eux des fournisseurs de semences sous le contrôle des fermes semencières d’Adéta et de Sotouboua qui elles, produiront les semences de base. Dès lors qu’il existe un marché sûr (le projet), l’organisation de ces paysans producteurs de semences par l’ITRA ou une ONG spécialisée ne devrait en principe pas constituer un problème.

V.24. Toutefois, la possibilité de disposer de ces semences pour le projet devra être examinée avec une attention particulière de façon à trouver une autre alternative si le projet ne pouvait pas trouver de fournisseurs indépendants crédibles.

V.25. Crédit à court terme et moyen terme. L’approvisionnement en semences de qualité, en engrais ou en pesticides sera facilité par le biais de crédits de campagne décentralisés. Le crédit concernera les paysans qui auront passé un contrat avec le projet (coordination). En dehors du crédit de campagne (6 mois à un an), les équipements jugés utiles (attelages, charrettes, petits outillage de maraîchage, etc.) pourront être acquis grâce à des crédits de deux ou trois ans. Le projet devra financer une ligne de crédit domiciliée auprès d’un (ou plusieurs) institutions spécialisées que le projet pourra encourager à se délocaliser (appui à la délocalisation) ainsi que des équipements complémentaires. Le crédit appuiera également la transformation et la commercialisation des produits. L’octroi du crédit passe forcément par l’organisation et la formation des concernés. Le projet pourra privilégier les structures de crédit existantes dans le milieu en l’occurrence les ONG intervenant dans le secteur rural

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et spécialisées dans le domaine. L’expérience des Centrales d’auto–promotion paysanne (CAP) dans la région des Savanes peut être mise à profit.

V.26. Infrastructures d’accompagnement. Elles sont complémentaires aux aménagements dans la mesure où elles permettront de faciliter le transport des produits vers les centres de vente.

• Pistes rurales: Les pistes à construire ou à réhabiliter sont celles liant les villages entre eux et éventuellement entre le village et la zone de production. Il sera prévu des ouvrages d’assainissement constitués de fossés latéraux pouvant assurer le drainage des eaux de la chaussée. Une centaine de Km seront concernés durant les 5 ans d’exécution du projet.

• Ouvrages de franchissement: Petits ouvrages localisés sur le chemin aux bas–fonds pour la traversée d’un axe de drainage ou marigot. Il s’agira essentiellement de passages busés, de dalots et ponceaux.

• Magasins de stockage: afin de soutenir la commercialisation, il sera construit quelques magasins de stockages.

V.27. La gestion et l’entretien de ces infrastructures seront du ressort des populations bénéficiaires des actions. Avec l’appui des animateurs, les communautés villageoises pourront mettre en place un comité d’entretien chargé de la planification et du suivi des travaux d’entretien.

V.28. Effets des infrastructures et aménagements sur l’environnement. D’une façon générale les projets d’aménagement induisent des effets négatifs dont les plus courants sont:

• l’apparition ou l’accentuation des conflits agriculteurs–éleveurs;

• l’augmentation des maladies hydriques;

• le paludisme;

• l’augmentation des MST/SIDA;

• la pollution des eaux de surface et souterraines par les engrais et les pesticides;

• la fragilisation et la perturbation des écosystèmes naturels des zones du projet.

V.29. Une étude d’impact environnemental sera menée pour identifier avec précision les effets induits par le projet. Cette étude constituera également une situation de référence pour l’évaluation des mesures d’atténuation des effets négatifs sur l’environnement que le projet met en place qui sont:

• Atténuation des effets de pollution des eaux. Les eaux de ruissellement qui alimentent les rivières des zones de production draineront les engrais et pesticides utilisés, polluant ainsi les eaux souterraines ainsi que celles de surface de la zone. Pour atténuer les risques de pollution des eaux, la formation des exploitants à la bonne utilisation des engrais et pesticides sera inscrite au programme des actions d’appui–conseil. La recherche adaptative aura la charge de préciser les doses et méthodes de fertilisation et de protection phytosanitaire des cultures (la lutte intégrée contre les ennemis des cultures devra faire partie des programmes de recherche afin de limiter l’usage des pesticides chimiques). Ainsi, pour limiter au maximum le passage toujours possible d’une partie des engrais dans les eaux de drainage et de percolation, il sera judicieux de fractionner l’apport d’engrais azoté, ce qui permettra d’ajuster précisément les quantités appliquées aux besoins des plantes et de les épandre le plus près possible de leur période d’utilisation par les plantes.

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• Atténuation des effets des maladies hydriques. Pour limiter les risques de maladies hydriques, les zones d’habitation devront autant que possible, être éloignées des sites de bas–fonds. La lutte contre le paludisme et la bilharziose devra s’appuyer sur les ressources locales (agents de santé) en ce qui concerne l’information et l’éducation sanitaire et la lutte préventive. L’appui du système sanitaire du pays sera sollicité et constituera une partie de la participation du pays. Un consultant externe, médecin épidémiologiste (2 hommes/mois) devra permettre de renforcer la surveillance épidémiologique.

• Atténuation des effets liés au développement des moustiques. Pour réduire les risques d’une montée du paludisme, il sera fait appel au service local de santé. L’éducation de masse sera couplée avec la distribution de moustiquaires imprégnées.

• Le suivi des effets de l’impact. Le suivi écologique d’un échantillon de bas–fonds, prévu dans la composante « Recherche adaptative », permettra de suivre le comportement des nappes et l’évolution de l’écosystème des zones du projet. En dehors des observations inscrites dans la composante « Recherche adaptative », on pourra prévoir un suivi par échantillonnage restreint de la qualité des eaux des nappes phréatiques (teneur en nitrates principalement).

Composante 3: Appui à la transformation et à la commercialisation des produits

V.30. L’un des principaux problèmes auxquels sont confrontés les exploitants de bas–fonds est la mévente de la production. Cette mévente est due à plusieurs facteurs à savoir: l’étroitesse des marchés locaux, le manque de conditionnement, la concurrence des produits importés, les difficultés d’accès aux zones de production ainsi que difficultés financières, obligeant les producteurs à livrer leurs productions sur le marché à bas prix. L’inorganisation des filières de production est également une cause. L’appui à la commercialisation s’intéressera donc à l’organisation des filières et des producteurs en vue par exemple, d’organiser les stockages et les ventes groupées à la recherche de débouchés en dehors des zones de production.

V.31. Le projet devra donc réduire les pertes après récolte, améliorer les conditions de stockage, la prospection des débouchés (notamment pour les produits frais) et la négociation de contrats de vente sur la base du suivi des prix de marché par des enquêteurs recrutés, faire la démonstration et la promotion de matériels de transformation (broyeur, séchoir, presse, etc.) susceptibles d’augmenter la valeur ajoutée au niveau local. Les interventions du projet concerneront les opérations groupées qui pourront être tentées dans certains domaines (stockage, vente, …).

V.32. La future évaluation des différentes mesures d’atténuation des effets du projet devra reposer sur une situation de départ qu’il conviendra de déterminer par une étude d’impact environnemental.

Composante 4: Unité de gestion du projet

V.33. Dans le souci d’optimiser les déplacements des acteurs, le projet sera géré par une Unité basée à Kara. Cette Unité sera composée d’agents spécialisés chargés du suivi des activités des différents prestataires et ceci sous la supervision d’un coordonnateur. Ces agents prépareront chacun dans leur domaine, les dossiers de sélection des différents prestataires ainsi que les différents contrats initiés dans le cadre du projet.

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V.34. L’Unité sera donc composée de:

• un coordonnateur, responsable de la conduite du projet;

• un ingénieur GR assisté d’un technicien GR chargés du suivi de l’identification et de l’aménagement des bas–fonds;

• un agronome, chargé de suivre la mise en valeur des bas–fonds ainsi que la recherche adaptative menée dans le cadre du projet;

• un spécialiste en coopération, chargé du suivi de la sensibilisation, l’animation, l’alphabétisation et la formation;

• un spécialiste en suivi–évaluation, chargé du suivi et de l’évaluation interne du projet;

• un comptable, chargé du suivi du crédit, de la commercialisation et la comptabilité du projet;

• deux secrétaires;

• un gardien.

C. Programmation physique des actions

V.35. Les bas–fonds. Il sera aménagé 90 bas–fonds à raison de 30 par région pour une superficie totale de 720 ha soit une moyenne de 8 ha par bas–fond. Cette moyenne a été retenue sur la base des expériences acquises dans le cadre de l’exécution des projets pilotes de ces dernières années (voir détail en annexe 1).

V.36. Les infrastructures d’accompagnement. Le kilométrage de pistes (100 km au total) sera réparti en fonction des réalités du terrain et après choix définitifs des sites. Les exploitants seront organisés autour des magasins de stockage des productions (au nombre de 9) et le service sera payant (voir détail en annexe 1).

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VI. COÛT INDICATIF DU PROJET

VI.1. L’estimation des coûts a été faite sur la base des données récentes collectées auprès des services techniques en charge du secteur. Le coût de base estimé pour le projet est de 5 113 millions de FCFA soit environ 10,26 millions de $EU. En retenant des imprévus physiques de 10% et une provision moyenne pour inflation de 3%, le coût total du projet atteint les 6 153 millions de FCFA soit environ 12,31 millions de $EU.

Récapitulatif des coûts du projet, par composante et par an (montants en millions de FCFA) An 1 An 2 An 3 An 4 An 5 Total Devise Local Aménagement et mise en valeur 57,08 469,15 753,36 786,91 362,90 2 429,40 707,72 1 721,68 Coût de base aménagements 49,08 371,42 655,63 697,18 275,72 2 049,03 596,91 1 452,12 Aménagements bas–fonds 42,68 85,36 170,72 170,72 170,72 640,20 Réhabilitation de retenues et maraîchage 0,00 44,31 112,26 89,61 45,30 291,48 Infrastructures d’accompagnement 0,00 196,65 292,10 351,90 24,15 864,80 Etudes et contrôles (15%) 6,40 45,10 80,55 84,95 35,55 252,55 Coût de base mise en valeur 8,00 97,73 97,73 89,73 87,18 380,37 110,81 269,56 Recherches adaptatives 8,00 95,18 95,18 87,18 87,18 372,72 Pisciculture 0,00 2,53 2,53 2,53 0,00 7,58 Crédit 0,00 16,00 16,00 5,00 0,00 37,00 Renforcement des capacités 185,55 282,60 479,50 526,00 553,40 2 027,05 385,12 1 641,93 Animation et formation 40,95 70,40 125,50 139,40 146,40 467,65 Alphabétisation 144,60 212,20 354,00 386,60 407,00 1 339,40 Appui à la commercialisation 12,30 9,30 12,30 9,30 12,30 55,50 13,98 41,52 Enquêtes et publicités 3,30 3,30 3,30 3,30 3,30 16,50 Consultation pour mise en place des caisses 9,00 6,00 9,00 6,00 9,00 39,00 Coordination du projet 232,17 103,14 109,96 76,93 78,95 601,15 264,50 336,65 Aménagements et équipements divers 173,20 40,70 42,40 7,70 7,70 271,70 Fonctionnements 58,97 62,44 67,56 69,23 71,25 329,45 Coût de base du projet 487,10 864,19 1 355,12 1 399,14 1 007,55 5 113,10 1 371,32 3 741,78 Imprévus (10%) 48,71 86,42 135,51 139,91 100,76 511,31 Inflation (3%) 14,61 52,63 125,66 175,60 160,48 528,98 Coût du projet 550,43 1 003,24 1 616,28 1 714,66 1 268,79 6 153,39 1 635,49 4 517,91

Chronogramme d’exécution du projet Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Activités

1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 Installation du projet Sélection et formation de l’équipe de gestion Installation du comité de pilotage Information et sensibilisation des acteurs Sélection des opérateurs Dépôt des demandes Choix des sites à aménager . Elaboration TDR et attribution marchés Aménagements Formation des exploitants Identification d’autres sites à aménager Appui à la mise en valeur Suivi–évaluation/études d’impact

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VII. SOURCES DE FINANCEMENT ENVISAGÉES

VII.1. Dans l’hypothèse d’une reprise de la coopération internationale avec le Togo dans un proche avenir, les traditionnels bailleurs sont envisagés. Il s’agit entre autres de: l’UE, BAD/FAD, BM. A ceux–ci s’ajouteront de nouveaux partenaires tels que les Fonds arabes et le NEPAD. En l’état actuel de la situation financière du pays, la participation de l’Etat envisageable sera de 10% du coût total du projet et peut être en nature ou en espèce. Pour ce qui est des bénéficiaires, leur participation qui dépend aussi de la nature des travaux peut être également en nature ou en espèce et variera entre 1 et 9% du coût total du projet soit une moyenne de 5%. La nature et le montant ainsi que les modalités des contributions de ces bénéficiaires seront déterminés par une approche participative.

VIII. BÉNÉFICES ATTENDUS

VIII.1. Les résultats:

• 720 hectares seront mis en valeur et protégés contre l’érosion;

• environ 500 à 700 ménages de la zone d’intervention auront accès aux terres de bas–fonds;

• 100 km de piste seront praticables en toute saison.

VIII.2. Les bénéfices:

• le revenu net du producteur de riz irrigué pourra passer de 70 000 à 210 000 francs par ha et par an;

• le maraîchage pourra permettre de faire un revenu net annuel de 1 600 000 francs par an par hectare (une estimation de la situation actuelle n’est pas disponible).

VIII.3. L’impact: le rendement des produits d’irrigation passera du simple au triple.

IX. DISPOSITIF INSTITUTIONNEL DE MISE EN ŒUVRE

IX.1. Le dispositif institutionnel de mise en œuvre du projet comprend:

IX.2. Un comité de pilotage du projet qui devra orienter, suivre et contrôler les activités du projet. C’est à ce niveau que sont approuvés les programmes annuels des activités et les budgets correspondants ainsi que d’autres mesures en faveur du projet. Il comprend:

• des représentants du MAEP; • un représentant du (des) bailleur(s); • des représentants des opérateurs; • des représentants des exploitants; • le coordonnateur qui occupera le secrétariat; • un représentant du Ministère de la santé; • un représentant du Ministère des affaires sociales.

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IX.3. L’Unité de gestion, chargée de la gestion de la mise en œuvre du projet et déjà décrite dans le chapitre V en tant que composante du projet.

IX.4. Les structures de prestation de service. Il s’agit des prestataires de service (bureaux d’étude, entrepreneurs, tâcherons, ONG, etc.) qui seront sollicités dans le cadre de l’exécution du projet. Une liste régulièrement mise à jour sera disponible au niveau des bailleurs, de la direction du projet et des exploitants. Ceci signifie que l’on veillera beaucoup aux expériences professionnelles, à la technicité et à la capacité d’intervention de ces prestataires de service.

IX.5. Les structures de base. Dans le cadre des processus de décentralisation et de réorganisation des ONG et de la société civile, en cours au Togo, notamment avec le soutien du Programme d’appui aux ONG et à la société civile (PAOSC), une montée en puissance des organisations paysannes (OP) est attendue. Les élus locaux, les organisations paysannes et la communauté villageoise auront donc à intervenir tout au long du processus de mise en œuvre du projet (identification, aménagement, gestion et entretien) à travers des organes mis en place, suite aux activités d’animation et de renforcement des capacités réalisées dans les localités concernées. Ces organes seront les partenaires de base du projet. Ils devront s’investir particulièrement dans la recherche des conditions optimales d’exécution du projet et devront travailler en favorisant des décisions consensuelles. Le rôle des femmes devra faire l’objet d’une attention particulière.

X. BESOINS EN ASSISTANCE TECHNIQUE

X.1. Les besoins en assistance technique sont liés à la spécificité des interventions. Ainsi, le projet aura besoin d’assistants techniques non permanents aux étapes suivantes:

• préparation du projet;

• suivi et évaluation à mi–parcours;

• évaluation finale;

• mise en place d’un système de crédit fonctionnel.

XI. PROBLÈMES EN SUSPENS ET ACTIONS PROPOSÉES

XI.1. L’expérience vécue par le Togo dans le domaine de la maîtrise d’eau et des aménagements des bas–fonds a permis de recenser un certain nombre de problèmes pour lesquels l’étude détaillée devra proposer des solutions pour garantir la réussite du programme.

• Insuffisance d’informations sur les motivations des bénéficiaires, sur le foncier et le nombre de bas–fonds selon les types d’aménagement à réaliser. Une étude socioéconomique, socio–foncière reste nécessaire.

• L’articulation du projet de valorisation des bas–fonds avec d’autres projets n’a pas été suffisamment abordée pour des raisons de délai. Cet aspect devra faire l’objet d’attention lors de la suite des travaux d’évaluation du projet.

• L’objectif d’appropriation des actions par les bénéficiaires ne peut être atteint que si l’on met en place une coordination fonctionnelle et efficace. Le mode du choix du personnel

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qui la compose ainsi que son fonctionnement doivent faire l’objet d’une attention particulière.

• L’approvisionnement du projet en semences améliorées devra être examiné attentivement de façon à bâtir le projet sur une source d’approvisionnement sûre.

• Le Togo se trouvant dans une situation financière assez délicate, sa participation au financement est un problème en suspens qu’il conviendrait de lever lors de la préparation du projet. Il faudra donc entreprendre des discussions avec le gouvernement de façon à lever la contrainte.

XII. RISQUES POTENTIELS

XII.1. Les principaux risques identifiés concernent les aspects suivants:

• le maintien de la suspension de la coopération par l’UE peut empêcher le démarrage du projet;

• le manque d’une amélioration de l’environnement sociopolitique du pays peut ne pas être favorable au démarrage du projet;

• le non aboutissement du processus de décentralisation pourrait priver le projet d’acteurs essentiels à une meilleure appropriation des actions à la base (absence d’élus locaux, non accompagnement d’actions en faveur des organisations naissantes de base: OP, ONG, associations, …).

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ANNEXES

Annexe 1: Eléments de coûts estimatifs et de programmation des interventions

Annexe 2: Région des Savanes – Caractéristiques et bas–fonds identifiés

Annexe 3: Région de la Kara – Caractéristiques et bas–fonds identifiés

Annexe 4: Région des Plateaux – Caractéristiques et bas–fonds identifiés

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Annexe 1: Eléments de coûts estimatifs et de programmation des interventions

Critères d’estimation

Afin de pouvoir estimer les coûts du projet de façon réaliste, les expériences des projets suivant ont été exploitées:

• Le projet d’organisation et de développement villageois (PODV) financé sur fonds FIDA. Il couvre 5 préfectures de la région Maritime. Il a une composante « hydraulique villageoise » dans laquelle il est prévu la construction de 10 retenues d’eau et l’aménagement d’un périmètre maraîcher de 6 ha en aval de chaque retenue. Les travaux adjugés n’ont pas pu être réalisés en raison des problèmes économiques et financiers du pays. Les coûts des travaux adjugés sont disponibles.

• Le projet vivrier de l’Avé (PVAT) financé sur les fonds du conseil de l’Entente, il couvre la préfecture de l’Avé. Quatre principales composantes caractérisent le projet. Les aménagements avec réhabilitation de retenues d’eau, le renforcement des capacités des communautés concernées, les activités génératrices de revenus et la gestion du projet. Le projet a été exécuté et un rapport final existe avec les coûts détaillés pour les différentes composantes. Les travaux réalisés en matière de barrage et d’aménagement concernent plus les réhabilitations.

• Le programme spécial de sécurité alimentaire (PSSA) financé par la FAO. Il est dans sa phase pilote avec deux aménagements dans les Maritimes et deux autres dans la Kara. Des éléments du coût des réalisations du projet ont été obtenus du Coordonnateur.

• Le projet bas–fonds COM STABEX financé par l’UE dans le cadre du fonds STABEX. Il vise l’aménagement de 700 ha de bas–fonds répandus sur toute l’étendue du territoire. Dans l’exécution du projet, il a été demandé de concentrer les efforts dans les régions des Savanes et de la Kara. Des discussions ont été menées avec un des responsables du projet pour avoir une idée des coûts.

Pour ce qui est des études, les discussions avec un responsable de la SOTED ont permis d’avoir des estimations de coût pour les pays voisins.

Le dossier d’étude de factibilité pour la réhabilitation et le développement de périmètres irrigués au Togo pour la Phase 1 dont l’identification a été réalisée en 1993, a été exploité.

L’étude BAD sur l’identification des projets de développement rural (2002) a, en plus des diverses rencontres (SOTED, PSSA, PVAT, PODV, TP), permis d’obtenir une estimation de coûts raisonnables.

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Eléments de coût unitaire

Rubriques Coût (millions de FCFA/ha)

Formation des tâcherons 0,678 Formation et recyclages 0,317 I. Aménagements de bas–fonds Type 1 0,6675 Type 2 0,95 Type 3 1,05 II. Réhabilitations Retenues avec périmètres maraîchers 1,51 Retenue d’eau 44,31 Maraîchage aval 8,64 III. Infrastructures Pistes (km) 5 Passages busés 2 Ponceaux 10 Dalots 5 Magasins 4 à 10

Programmation physique des interventions

Aménagement de bas–fonds An 1 An 2 An 3 An 4 An 5 Total 5 ans Activités

RS RK RP Tot. RS RK RP Tot. RS RK RP Tot. RS RK RP Tot. RS RK RP Tot. RS RK RP Tot. Type 1 (Nº) 1 1 0 2 1 1 2 4 3 2 3 8 3 2 3 8 3 3 2 8 11 9 10 30 Type 2 (Nº) 1 0 1 2 2 1 1 4 3 3 2 8 3 3 2 8 2 3 3 8 11 10 9 30 Type 3 (Nº) 0 1 1 2 1 2 1 4 2 3 3 8 2 3 3 8 3 2 3 8 8 11 11 30 Total (Nº) 2 2 2 6 4 4 4 12 8 8 8 24 8 8 8 24 8 8 8 24 30 30 30 90 Type 1 (ha) 8 8 0 16 8 8 16 32 24 16 24 64 24 16 24 64 24 24 16 64 88 72 80 240 Type 2 (ha) 8 0 8 16 16 8 8 32 24 24 16 64 24 24 16 64 16 24 24 64 88 80 72 240 Type 3 (ha) 0 8 8 16 8 16 8 32 16 24 24 64 16 24 24 64 24 16 24 64 64 88 88 240 Total (ha) 16 16 16 48 32 32 32 96 64 64 64 192 64 64 64 192 64 64 64 192 240 240 240 720

RS = Région des Savanes RK = Région de la Kara RP = Région des Plateaux Surface moyenne 8 ha par aménagement

Réhabilitations et nouvelles retenues

Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Total Régions RS RK RP Réhabilitations 1 1 1 3 Régions RS RK RP Aménagement aval (ha) 45 30 30 105 Régions RS RK RP Nouvelles retenues d’eau (nombre) 1 1 1 3

Infrastructures d’accompagnement Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Total Pistes (km) 0 20 35 45 100 Passages busés (nombre) 0 5 9 10 0 24 Dalots (nombre) 0 5 5 5 0 15 Ponceaux 0 3 3 3 0 9 Magasins de stockage 3 3 3 0 9

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Détail des coûts de base

Coûts de base des aménagements (montants en millions de FCFA) An 1 An 2 An 3 An 4 An 5 Total Aménagements Type 1 10,68 21,36 42,72 42,72 42,72 160,20 Type 2 15,20 30,40 60,80 60,80 60,80 228,00 Type 3 16,80 33,60 67,20 67,20 67,20 252,00 S/T Types d’aménagements 42,68 85,36 170,72 170,72 170,72 640,20 Réhabilitations 0,00 0,00 67,95 45,30 45,30 158,55 Nouvelles retenues d’eau 0,00 44,31 44,31 44,31 0,00 132,93 S/T Réhabilitation et nouvelles retenues 0,00 44,31 112,26 89,61 45,30 291,48 S/T aménagements avant études 42,68 129,67 282,98 260,33 216,02 931,68 Etudes et contrôles (15%) 6,40 19,45 42,45 39,05 32,40 139,75

S/T aménagements 49,08 149,12 325,43 299,38 248,42 1 071,43 Infrastructure Pistes 0,00 100,00 175,00 225,00 0,00 500,00 Passages busés 0,00 10,00 18,00 20,00 0,00 48,00 Dallots 0,00 25,00 25,00 25,00 0,00 75,00 Ponceaux 0,00 15,00 15,00 15,00 0,00 45,00 Magasins 0,00 21,00 21,00 21,00 21,00 84,00 S/T infrastructures avant études 0,00 171,00 254,00 306,00 21,00 752,00 Etudes et contrôles (15%) 0,00 25,65 38,10 45,90 3,15 112,80 S/T infrastructures 0,00 196,65 292,10 351,90 24,15 864,80 Coût de base aménagements 49,08 345,77 617,53 651,28 272,57 1 936,23

Coûts de base des autres composantes

Quantités Coûts par an Composante/ Rubrique Unité An 1 An 2 An 3 An 4 An 5 Total

Coût unitaire An 1 An 2 An 3 An 4 An 5

Total coûts

Mise en valeur Recherche adaptative Etude pédo–agronomique BF ha 0 180 180 180 180 720 0,426 0,00 76,68 76,68 76,68 76,68 306,72 Suivi écologique et inventaire forfait 0 1 1 1 1 4 9 0,00 9,00 9,00 9,00 9,00 36,00 Essais variétaux et engrais forfait 1 1 1 1 0 4 15 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Techniques culturales forfait 1 1 1 3 8 8,00 8,00 8,00 0,00 0,00 24,00 Atelier annuel unité 0 1 1 1 1 4 1,5 0,00 1,50 1,50 1,50 1,50 6,00 S/T Recherche adaptative 8,00 95,18 95,18 87,18 87,18 372,72 Pisciculture Matériel et équipements 0 1 1 1 0 3 2,5 0 0 0 0 0 0 Nettoyage de propriétés Nº 0 1 1 1 0 3 0,2 0 0,025 0,025 0,025 0 0,075 Ensemencement des retenues ha 0 3 3 3 0 9 0,5 0 0 0 0 0 0 Investissement 0 0,025 0,025 0,025 0 0,075 Pêche en barrages session 0 0 1 2 3 6 0,025 0 0 0 0 0 0 Formation forfait 0 2,5 2,5 2,5 0 7,5 Fonctionnement 0 2,5 2,5 2,5 0 7,5 S/T Pisciculture 0 2,525 2,525 2,525 0 7,575 Coût de base mise en valeur 8,00 97,73 97,73 89,73 87,18 380,37

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dans les régions des Savanes, Kara et Plateaux »

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Coûts de base des autres composantes Quantités Coûts par an Composante/

Rubrique Unité An 1 An 2 An 3 An 4 An 5 Total Coût

unitaire An 1 An 2 An 3 An 4 An 5 Total coûts

Commercialisation Enquêtes et publicités Indemnités enquêteurs P–M 120,00 120,00 120,00 120,00 120,00 600,00 0,02 1,80 1,80 1,80 1,80 1,80 9,00 Radio rurale, presse, affiches forfait 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 5,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 5,00 Suivi contrôle forfait 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 5,00 0,50 0,50 0,50 0,50 0,50 0,50 2,50 S/T Enquêtes et publicités 3,30 3,30 3,30 3,30 3,30 16,50 Caisses de crédit Mise en place et suivi ponctuel des caisses de crédit 9,00 6,00 9,00 6,00 9,00 39,00 Consultant international P–M 1,00 0,00 1,00 0,00 1,00 3,00 9,00 9,00 0,00 9,00 0,00 9,00 27,00 Consultant national P–M 1,00 1,00 2,00 6,00 0,00 6,00 0,00 6,00 0,00 12,00 Appui à la délocalisation des caisses unité 1,00 1,00 1,00 0,00 3,00 5,00 5,00 5,00 5,00 0,00 0,00 15,00 Ressources crédit à court terme unité 1,00 1,00 1,00 3,00 60,00 0,00 60,00 60,00 60,00 0,00 180,00 S/T Caisses de crédit 14,00 71,00 74,00 66,00 9,00 234,00 Coût de base commercialisation 17,30 74,30 77,30 69,30 12,30 250,50 Renforcement des capacités Animation et formation 1. Equipement Vélos animateurs endogènes unité 6,00 12,00 24,00 24,00 24,00 90,00 0,50 3,00 6,00 12,00 12,00 12,00 45,00 Moto pour conseillers agricoles unité 1,00 2,00 4,00 4,00 4,00 15,00 1,50 1,50 3,00 6,00 6,00 6,00 22,50 S/T équipement 4,50 9,00 18,00 18,00 18,00 67,50 2. Formation Mise à niveaux des prestataires forfait 15,00 10,00 5,00 3,00 2,00 35,00 – animateurs Nº 6,00 12,00 24,00 24,00 24,00 90,00 3,00 18,00 36,00 72,00 72,00 72,00 270,00 – conseillers agricoles Nº 1,00 2,00 4,00 4,00 4,00 15,00 0,50 0,50 1,00 2,00 2,00 2,00 7,50 Matériel de démonstration lot 0,00 3,00 6,00 10,00 10,00 29,00 0,10 0,00 0,30 0,60 1,00 1,00 2,90 Formation entretien BF session 0,00 1,00 1,00 1,00 1,00 4,00 1,00 0,00 3,00 6,00 10,00 10,00 29,00 Parcelles de démonstration forfait 0,00 4,00 4,00 4,00 0,00 12,00 0,05 0,00 0,20 0,20 0,20 0,00 0,60 Formation enquêteurs (recherche marché) session 1,00 1,00 2,00 0,80 0,00 0,80 0,00 0,80 0,00 1,60 Sites de démonstration Nº 0,00 1,00 1,00 1,00 0,00 3,00 1,00 0,00 1,00 1,00 1,00 0,00 3,00 Visites inter–sites 1,00 2,00 3,00 3,00 9,00 0,70 0,00 0,70 1,40 2,10 2,10 6,30 S/T formation 33,50 53,00 88,20 92,10 89,10 355,90 3. Primes – animateurs Nº 6,00 18,00 42,00 66,00 90,00 90,00 0,30 1,80 5,40 12,60 19,80 27,00 27,00 – conseillers agricoles 1,00 3,00 7,00 11,00 15,00 15,00 0,70 0,70 2,10 4,90 7,70 10,50 10,50 S/T primes 2,50 7,50 17,50 27,50 37,50 37,50 Fonctionnement des motos (30% achat) 0,30 0,45 0,90 1,80 1,80 1,80 6,75 S/T Animation et formation 40,95 70,40 125,50 139,40 146,40 467,65

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Coûts de base des autres composantes Quantités Coûts par an Composante/

Rubrique Unité An 1 An 2 An 3 An 4 An 5 Total Coût

unitaire An 1 An 2 An 3 An 4 An 5 Total coûts

Alphabétisation 1. Equipement Repérage matériel didactique forfait 3,00 3,00 1,00 3,00 0,00 0,00 0,00 0,00 3,00 Production matériel didactique forfait 2,00 3,00 3,00 0,00 0,00 8,00 2,50 5,00 7,50 7,50 0,00 0,00 20,00 Matériel bureau forfait 3,00 0,00 0,00 0,00 0,00 3,00 2,00 6,00 0,00 0,00 0,00 0,00 6,00 S/T équipement 14,00 7,50 7,50 0,00 0,00 29,00 2. Recyclage alphabétiseurs Nº 3,00 3,00 3,00 3,00 3,00 15,00 0,70 2,10 2,10 2,10 2,10 2,10 10,50 3. Primes Alphabétiseurs Nº 1,00 3,00 7,00 11,00 15,00 15,00 0,10 0,10 0,30 0,70 1,10 1,50 1,50 S//T Alphabétisation 16,20 9,90 10,30 3,20 3,60 41,00 Coût de base renforcement des capacités 57,15 80,30 135,80 142,60 150,00 508,65

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