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Ministre de lEnseignement Suprieur Et de la Recherche Scientifique
*** Direction Nationale de lEnseignement
Suprieur et de la Recherche Scientifique ***
Institut Universitaire pour le Dveloppement du Territoire
IUDT ***
REPUBLIQUE DU MALI Un peuple - Un but - Une foi
Option : Gestion Economique et Management des Projets des Collectivits
(GEC)
Master en Dcentralisation et Ingnierie du Dveloppement Local
(DIDL)
MEMOIRE POUR LOBTENTION DU MASTER II Thme :
GOUVERNANCE ET MOBILISATION DES RESSOURCES FINANCIERES DANS LE SECTEUR DU TRANSPORT : CAS DE LA COMMUNE URBAINE DE BANDIAGARA
Prsent et Soutenu par :
Monsieur : Adama Guidr OUOLOGUEM
Date de Soutenance : Le 08/Fvrier../ 2016
Encadr par :
Docteur Idrissa Soba TRAORE
Co-encadr par :
Docteur Ousmane SY
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Rsum
Le prsent mmoire sinscrit dans le cadre de la prparation dun Master II sur la
problmatique de gouvernance et la mobilisation des ressources financires des collectivits
au Mali. Ltude est ralise Bandiagara, commune urbaine du cercle de Bandiagara dans la
rgion de Mopti (5me rgion administrative du Mali). Elle a concern spcifiquement la
gouvernance et la mobilisation des ressources financires dans le domaine de transport. En
effet, ce thme est choisi dans le but de comprendre les diffrentes actions entames par
ladministration et les collectivits locales pour la mobilisation des ressources dans le secteur
du transport. Il sest agi galement de comprendre les interactions entre les acteurs de la
localit et la population (usagers)1 en matire de gouvernance et de mobilisation des
ressources.
La commune urbaine de Bandiagara est depuis longtemps considre comme un carrefour
la fois bruyant et dattraction des vhicules venant des cercles de Koro, Bankass, Douentza et
certains pays voisins tels que le Burkina Faso, la Cote Divoire et dautres pays non voisins
comme le Ghana, le Togo, le Nigeria et le Benin do le nom>. La
ville de Bandiagara est suppose tre lune des portes dentre du pays Dogon dans le cadre
du tourisme. Or le seul moyen daccs reste la voie terrestre avec des vhicules personnels ou
de transport en commun. Force est de constater que la crise de 2012 qui a secou le Mali na
pargn aucun secteur de dveloppement dont celui du secteur de transport. Mais
lobservation des faits permet daffirmer que les autorits municipales ont du mal avoir un
rpertoire des moyens de dplacement (transport en commun) qui sillonnent la commune
urbaine de long en large. Cette activit peut tre une source de revenus si elle est bien prise en
compte par la mairie. On comprend ici que le transport mobilise trs peu de ressources dans
cette collectivit. Les causes de la faible mobilisation des ressources dans le secteur du
transport sont lies :
- au manque dinitiatives de la plupart des lus communaux,
- la mauvaise organisation des acteurs du secteur de transport,
- labsence de coordination des actions entre les pouvoirs dconcentrs et lexcutif
municipal.
1 La franche de la population qui effectue des dplacements quotidiens laide des vhicules de transport en
commun
2 : cest la route par laquelle les vhicules transportaient le poisson du fleuve Niger de la
rgion de Mopti considr comme une zone de pche au Mali vers les pays cits si dessus.
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3
Cette faiblesse de mobilisation des ressources du transport a des consquences qui
sobservent dune part sur le plan de ralisation infrastructurelle de la mairie dautre part sur
le plan socio- professionnel avec lapparitions des petites gares isoles3 dans certaines rues de
la ville, la vtust des vhicules de transport, le manque dorganisation des syndicats, ltat
des routes.
Face une telle situation, llaboration des stratgies adquates en faveur de la mobilisation
des ressources financires pour le secteur du transport dans la commune savre ncessaire.
Surtout quand nous savons que le dveloppement durable4 dpend des actions menes par les
acteurs du prsent. Ors nous constatons quaucune disposition concrte na t envisage
jusquici par les autorits et acteurs du transport. Si on accentue la sensibilisation des acteurs
et quon implique les chefs coutumiers, le problme peut se rsoudre au plaisir de toute la
population. Cette politique permet non seulement dviter la dsorganisation du secteur de
transport chez les syndicats, en plus elle permet la mairie de revoir sa stratgie de
mobilisation des ressources dans le secteur du transport. Le rsultat attendu sera le
dveloppement socio- conomique et culturel de la commune.
Notons aussi qua travers la dite politique, les acteurs locaux se voient contraints admettre
le sens de la responsabilit qui est un des principes fondamentaux de la gouvernance. Ainsi
nous pensons quil est ncessaire aux responsables communaux dadopter la bonne
gouvernance afin de prenniser les actions de mobilisation des ressources financires dans le
secteur du transport pour le bonheur des populations de Bandiagara.
3 Petites gares isoles : cest des endroits de stationnement de certains vhicules en dehors de la gare officielle et
qui sont rpertories par la mairie mais dont aucune taxe de sortie de ces vhicules nest recouvre.
4 Dveloppement durable : cest un mode de dveloppement qui rpond aux besoins des acteurs prsents sans
compromettre la capacit des gnrations suivantes rpondre aux leurs. (Commission mondiale sur
lenvironnement et le dveloppement)
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4
Ddicace
Ce mmoire est ddi mon dfunt pre : Amanindiou dit Guidr Ouologuem.
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Avant-propos Ce travail sinscrit dans le cadre de la contribution la restauration dune bonne gouvernance
locale Bandiagara. Nous allons contribuer lamlioration du niveau de connaissance des
autorits locales sur la mobilisation des ressources financires dans le secteur de transport. Il
met la disposition des acteurs locaux, des indications utiles, en ce sens quil est une source
dinformation et de formation pour les autorits et communauts locales, donc un document
comportant des articulations entre la gouvernance au niveau local, la mobilisation des
ressources financires et le secteur de transport, do lintrt scientifique de ce mmoire.
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Remerciement : Ce travail naurait abouti sans le concours de certaines personnes qui dune manire ou une
autre y ont contribu. Mes remerciements sadressent dabord au Docteur Ousmane Sy qui
ma accept en stage dans les locaux dARGA au Professeur Idrissa Soba Traor qui a
accept de diriger mes recherches en donnant son temps et son savoir pour la russite de ce
travail. Je vous remercie pour votre disponibilit, vos judicieuses remarques et surtout votre
esprit de mthode dans le travail. Recevez ici, toute lexpression de ma profonde gratitude.
Ensuite, je remercie lIUDT pour limportance quil accorde la formation continue. Mes
remerciements sadressent son personnel pour la courtoisie et laccueil chaleureux quil a
toujours rserv aux tudiants et autres visiteurs ; au corps professoral. Je rends hommage
tous ceux qui ont de prs ou de loin particip notre formation. Merci davoir suscit en moi
le dsir de la connaissance et de la recherche.
Je ne saurais terminer sans saluer le soutien constant et remarquable de nos chers parents
savoir :
Mon oncle Docteur Lassina Timbin pour son soutien particulier aux diffrentes
phases de mes tudes.
Mon oncle feu Souleymane Ouologuem ex professeur denseignement secondaire en
physique et chimie qui avant son dcs mencourageait poursuivre les tudes post
universitaires.
Mes frres et surs qui ont eux un sens de comprhension lev en mpargnant de
certaines charges lors que jtudiais.
Ma femme Fanta qui est toujours mes cots pour des conseils et des soutiens
moraux pour la bonne marche de notre foyer plus celle de la famille.
Mon cousin et mon neveux respectivement Bourema et Alaye Ouologuem qui ont
particip aux enqutes et recherches sur le terrain.
Mes amis et collaborateurs pour tout ce quils ont fait dans le cadre de mes tudes.
A la promotion 2013- 2014 de lIUDT.
En plus des parents et amis, mes remerciements vont lendroit des services techniques qui
mont soutenus : la Direction Gnrale de Collectivits Territoriales(DGCT), la Direction
Nationale de Transports(DNT), la Direction Rgionale des Transports de Mopti(DRT), la
perception de la commune urbaine de Bandiagara, le commissariat de Police de la dite
commune travers son chef des voies publiques Major Djan Diakit, le Prfet et le sous-
prfet de Bandiagara, le responsable local du service des Impts. Mes remerciements vont
galement lendroit des chefs des huit quartiers de la commune urbaine de Bandiagara pour
mavoir facilit les enqutes de terrains sans oublier les responsables syndicaux, les
transporteurs, les usagers bref toutes les bonnes volonts qui ont uvrs pour la russite de ce
prsent travail. Quils trouvent ici lexpression de ma profonde gratitude.
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Sigles et abrviations ANICT : Agence Nationale pour lInvestissement des Collectivits Territoriales.
ANRM : Assemble Nationale Rpublique du Mali.
ARGA : Alliance pour Refonder la Gouvernance en Afrique.
CFCT : Centre de Formation des Collectivits Territoriales.
CT : Collectivits Territoriale.
CT-DL : Collectivits Territoriales et Dveloppement Local.
CRMT : Centre de Recherche en Mdecine Traditionnelle
DEC : Diagnostic Economique des Collectivits.
DFIC : Diagnostic des Fiscalits et des Finances des Collectivits.
DGCT : Direction Gnrale des Collectivits Territoriales.
DIDL : Dcentralisation et Ingnierie du Dveloppement Local.
DIOC : Diagnostic Institutionnel et Organisationnel des Collectivits.
DNCTR : Direction Nationale des Transports Routiers.
DNCT : Direction Nationale des Collectivits Territoriales.
DRT : Direction Rgionale des Transports.
FED : Font Europen de Dveloppement.
FNTRM : Fdration Nationale des Transporteurs Routiers du Mali.
GEC : Gestion Economique des Collectivits.
GTZ : Coopration Allemande de Dveloppement.
HCCT : Haut conseil des Collectivits Territoriales.
IUDT : Institut Universitaire pour le Dveloppement du Territoire.
MDRI : Mission de Dcentralisation et des Rformes Institutionnelles.
ONG : Organisation Non Gouvernementale.
OSC : Organisation de la Socit Civile.
PACR-M : Programme dAppuis aux Collectivits Rgionales du Mali.
PCRIEF : Plan Cadre de Dveloppement Economique et Financier.
PDESC : Programme de Dveloppement Economique, Social et Culturel.
PNIR : Programme National dInfrastructure Rurale.
PST : Projet Sectoriel des Transports.
RC : Route Communale.
RCFM : Rgie du Chemin de Fer du Mali.
RGPH : Recensement Gnral de la Population et des Habitats.
RL : Route Local.
RM : Rpublique du Mali.
RN : Route nationale.
RR : Route Rgionale.
SAFIC : Systme dAnalyse Financire des Collectivits.
SNV : Coopration Nerlandaise de Dveloppement.
UEMOA : Union Economiques et Montaire Ouest Africaine.
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UNESCO: United Notion Educational Science and Culture Organization
(Organisation des Nations Unies pour lEducation, la Science et la Culture) version franaise.
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Introduction Contexte de ltude : Le transport constitue un des poumons du dveloppement conomique
et social de la plante, en ce sens quil rapproche les diffrents peuples. 5Lvolution actuelle
du monde fait que le secteur des transports est fondamental dans la vie des socits modernes
o lhomme, les produits, les images, les informations et les ides circulent de plus en plus.
Le transport dsigne le type de dplacement dobjet, de marchandises ou dindividus (humain
ou animaux) dun point un autre. Ces modes de transport incluent le chemin de fer,
laviation, le transport routier, le transport maritime, le transport par cble, lacheminement
par pipe-line et le transport spatial. Le mode de transport dpend du type de vhicule et
dinfrastructures utiliss. Les modes de transport peuvent inclure lautomobile, la bicyclette,
le bus, le train, le camion, lhlicoptre, lavion, les animaux (ne, cheval, chameau) ou la
marche pied. Le type de transport peut se caractriser par son appartenance au secteur public
ou priv6. Le transport constitue le dplacement dun point A vers un point B de personnes
et/ou de biens avec des moyens voulus par celui qui le fait. En matire de transport, on
constate que les tous premiers moyens taient le dos dhommes avant les multiples inventions
par la science.
Aujourdhui, il existe sans nul doute plusieurs types de transport. Les moyens techniques ont
permis linvention de quatre types de transport qui sajoutent celui assurer par lhomme ou
lanimal. Chacun de ces types inclus le transport des personnes et des biens.
Ces types de transport sont :
Le transport terrestre (routier, ferroviaire)
Le transport arospatial (arien et spatial)
Aquatique (maritime, sous marin, fluvial)
Par cble (suspendu ou double contact)
Malgr ces modes de transport, le continent africain reste sous le poids des difficults lies
au transport bien que certains pays (Nigeria et lAfrique du Sud) ont russi tant bien que mal
faire face aux proccupations du secteur. On note une insuffisance des infrastructures
destines au transport (routes, ponts, pistes praticables..). A cela sajoute linsuffisance de
formation des acteurs du secteur et la vtust des quipements de transport mme si le
transport est incontournable dans les relations interurbaines en ville et en campagne.
5 Google scholar
6 fr.wikipedia.org/wiki/Transport
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Le Mali nest pas en marge de cette situation car, depuis les indpendances le pays reste
toujours enclav par des difficults de transport. Celles-ci sont tellement pertinentes que
lacheminement des produits agricoles vers les centres urbains aprs les rcoltes devient un
casse-tte pour les cultivateurs qui dsirent vendre certains de leurs produits. Le constat ce
niveau est que les produits peuvent pourrir avant dtre mis sur le march. Du coup, on
assiste un ralentissement de lconomie locale ce qui peut avoir des consquences ngatives
sur le plan national. Somme toute, il faut retenir ici selon une vision commune que le
dveloppement dune localit dpend de son dsenclavement. A cet gard, le thme choisi
vient point nomm pour rsoudre les multiples
problmes lier au secteur du transport afin de faire des propositions visant amliorer le
secteur dans la commune urbaine de Bandiagara.
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Justification du contexte Depuis le 1
er janvier 1903 date laquelle Bandiagara fut rig en troisime cercle du Mali
aprs Bafoulab et Kita, la situation de transport reste sans innovation.
Le choix de ce thme est d diffrentes difficults constates pour la mobilisation des
ressources dans le secteur du transport Bandiagara et aussi des obstacles dordre
organisationnel dans le secteur. Parmi ces obstacles on peut citer : le manque de gare
approprie, la vtust des vhicules de transport, la chert des tarifs de transport, insuffisance
de collaboration entre les diffrents syndicats de transporteurs, la tracasserie sur les routes, le
manque de collaboration entre la mairie et les syndicats des transporteurs, le mauvais tat des
routes.
Lexamen du programme de dveloppement conomique, social, et culturel(PDESC) de la
commune urbaine montre une faible prsence de recommandations sur la mobilisation des
ressources du secteur de transport. Pourtant, il est tabli aujourdhui que les populations ont
une mobilit croissante dans leurs activits quotidiennes tant bien lchelle urbaine qua
celle locale. Donc la facilitation de ces mouvements sociaux par des moyens et
infrastructures de transport ouvre une grande porte dans le cadre du dveloppement durable.
Bien que souvent, les dcideurs soient conscients des difficults rencontres pour la mise en
place de politiques adquates du dveloppement du transport, les moyens maquent la mise
en uvre. La ncessit simpose aux populations locales de sinformer et de simpliquer en
vue de relever le dfi.
Mais force est de constater que les usagers de la commune urbaine de Bandiagara sont
quotidiennement confronts des scnes de dsagrments causes par les transporteurs entre
les tronons qui relient la commune et les autres localits. Linstitution locale qui est la mairie
ne parvient pas assurer une bonne gouvernance pour la mobilisation des ressources dans le
domaine du transport do des manques gagner pour la commune. Cela sexplique par le fait
que llectoralisme est dvelopp chez certains lus qui protge une portion de la population
contre les sanctions dues lincivisme (non acquittement aux impts et taxes).
Cette situation met en rvolte la plupart des citoyens contre les autorits municipales au
dtriment du dveloppement local de la commune do le ncessit de sintresser plus la
gouvernance locale. Devant ces faits, on remarque un faible contrle de lgalit par les
autorits vis--vis des citoyens. Le manque de transparence dans la gestion des affaires
publiques, labsence dobjectifs clairs et linvisibilit de trace pour la ralisation des
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recommandations du contenu du PDESC en sont des facteurs de motivation en vue
dapporter des solutions aux diffrentes questions concernant le transport dans la commune
urbaine de Bandiagara.
Cest ainsi que le prsent mmoire vient point nomm pour palier ces insuffisances notoires.
Puis quil sinscrit dans le cadre de la restauration par lamlioration du niveau de
connaissance des autorits et populations locales sur la gouvernance, la mobilisation des
ressources financires et le secteur du transport. Il met la disposition de ces populations les
indications utiles, en ce sens quil devient une source dinformation et de formation pour les
autorits et les communauts locales. Informer et former, voil la fonction laquelle sattle
cette tude. Elle pourra aider connatre les rles des diffrents acteurs du secteur de
transport.
Lintrt scientifique de cette recherche se situe dans les articulations entre la gouvernance ;
la mobilisation des ressources financires et puis le secteur du transport dans une des
multiples localits du Mali.
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Problmatique Au Mali, la plupart des collectivits territoriales (communes) connaissent des difficults
relles de gouvernance fiscale compromettant srieusement la mobilisation efficace des
ressources financires malgr lexistence dnormes potentialits en gnral mme si celles-ci
varient en fonction des secteurs dactivits. Dans le cadre dtude de cette problmatique,
notre recherche portera sur le secteur du transport dans la commune urbaine de Bandiagara.
Le Mali disposait lindpendance dun rseau routier dune longueur denviron 4000
kilomtres dont 370 kilomtres de routes bitums et 3630 kilomtres de pistes mal
entretenues et difficilement praticables en toute saison de lanne. Le rseau routier actuel du
Mali est estim 18709 kilomtres sur lensemble du territoire avec 3397 kilomtres de
routes bitums ,11148 kilomtres de routes en terre et 4164 kilomtres de pistes praticables.
Laccessibilit des zones rurales o la production cralire est leve vers les zones urbaines
gnralement consommatrices est trs difficile suite ltat des routes les rendant
impraticable et aux alas climatiques. Cette situation ne favorise pas laccroissement du
revenu des populations rurales souvent contraintes lagriculture de survie, faute de transport
de qualit. En dehors des communes urbaines et rurales situes le long des principaux axes
routiers, les autres sont dans une position denclavement quasi-totale par manque de routes
praticables en toutes saisons. Ce constat amer constitue des facteurs qui influent ngativement
sur les efforts de dveloppement local. Cette situation a amen le gouvernement adopter une
politique nationale en matire de transport7. Nonobstant tout cela, la situation reste
dramatique. La commune de Bandiagara constitue une collectivit dans laquelle le problme
demeure persistant et apparat comme un goulot dtranglement. Cest fort de ces constats
que nous avons choisi de rflchir sur ce thme qui reste dactualit.
Dans le prsent mmoire, ltude en premier lieu consistera mieux connaitre les acteurs et
lorganisation du secteur du transport Bandiagara ; dans un second temps identifier les
atouts et les contraintes lies au transport, dans un troisime temps connaitre les possibilits
demplois que peuvent crer le secteur du transport afin de contribuer la rduction de la
pauvret et dabsorber une partie du chmage des jeunes de la commune.
7 La dclaration de politique gnrale dans le secteur du transport rural de Janvier 1999 par les plus hautes
autorits du pays.
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Objectifs : Objectif gnral :
Etudier les principales causes de la faible mobilisation des ressources financires dans la
commune urbaine de Bandiagara en vue dtablir des propositions lusage des autorits
communales des populations locales et des transporteurs.
II.2 Objectifs spcifiques :
La prsente tude vise spcifiquement :
Analyser la structure, lorganisation, et le fonctionnement du secteur de transport dans
la commune urbaine de Bandiagara.
Analyser le dispositif institutionnel (communal de coordination des acteurs et de la
mobilisation des ressources) dans le secteur du transport.
Analyser les stratgies des acteurs intervenants dans le secteur du transport face la
mobilisation des ressources.
Analyser les modes de gouvernance dans lutilisation des ressources financires
perus dans le domaine des transports par les autorits communales.
faire des propositions pour une amlioration de la gouvernance dans le secteur du
transport.
Questions de recherches
Quel est le mode dorganisation et de fonctionnement du secteur de transport dans la
commune urbaine de Bandiagara ?
Quel dispositif institutionnel est mis en place par la mairie pour la mobilisation des
ressources dans le secteur du transport ?
Quelles sont les stratgies des acteurs intervenants dans le secteur des transports face
la problmatique de la mobilisation des ressources ?
Que pense la population du secteur de transport dans la commune de Bandiagara ?
Quels sont les investissements raliss avec les impts et les taxes perus du transport ?
quelles pistes de solutions possibles pour une bonne gouvernance du secteur de
transport ?
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Les hypothses de recherche :
La mairie tant une autorit locale de gestion des affaires publiques nexerce pas
totalement son rle.
La chaine de travail entre les acteurs de la mobilisation des ressources ne fonctionne
pas correctement.
La mal gouvernance locale dans la gestion du secteur de transport pose des difficults
normes (conflits entre acteurs, usage illicite despace comme gare, mauvais
management des autorits locales).
Labsence de stratgie normative est source de la mal gouvernance locale du secteur
de transport de la commune urbaine de Bandiagara.
Labsence de traces visibles des ressources issues des impts et taxes est un fait
rcurent dans la gestion du secteur de transport Bandiagara.
Linstauration dune taxe forfaitaire pour la traverse de la commune, le paiement
rgulier de la taxe de sortie constituent des solutions idoines pour une bonne
gouvernance locale du secteur des transports.
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Premire partie : Cadre thorique
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Chapitre I : Mthodologie et approche conceptuelle
1. Mthodologie :
Dans le cadre de ltude, nous nous sommes beaucoup pench sur lapproche qualitative par
rapport lapproche quantitative. Le choix de cette approche sexplique par le fait, quil sest
agi pour nous de dterminer le dispositif de gouvernance et les enjeux lis la mobilisation
des ressources financires pour le secteur des transports dans la commune urbaine de
Bandiagara.
Les objectifs atteindre ont inspir une mthodologie qui repose sur une articulation de
techniques interdpendantes savoir la revue littraire, lobservation directe de terrain, les
enqutes de terrain, la rencontre avec les personnes ressources.
1.1.Revue documentaire :
Cette dmarche nous a amen recueillir les informations documentaires, bibliographiques et
webo graphique portant sur les ouvrages et articles en rapport avec le thme par exploitation
des documents. Elle a concern la collecte des informations sur la gouvernance, la
mobilisation des ressources financires et le secteur de transport local. Mais ce niveau, il ny
avait pas assez de documents qui traitent le thme en question. Par contre certains de ces
documents traitaient une partie du thme comme la gouvernance ou la mobilisation des
ressources. Les services concerns sont :
- la mairie (le PDESEC, le rendement potentiel et le rendement actuel de la fiscalit
Bandiagara, SAFIC 2009) ;
- Docteur Ousmane Sy (Reconstruire lAfrique) ;
- DRT Mopti (routes dintrt communales de la rgion de Mopti) ;
- DGCT (stratgie de financement des collectivits territoriales 1999) ;
- Service des impts de Bandiagara (analyse financire de Bandiagara entre 2003 et
2007) ;
- IUDT (cours de M. Coulibaly intitul Guide du diagnostic communal) ;
- CFCT (financement des collectivits territoriales)
1.2.Observation direct de terrain
Cette technique appelle aussi la curiosit scientifique qui consiste aller voir sur terrain ce
qui se passe rellement dans le cadre du thme dtudes.
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A loccasion dun sjour dans la commune (deux semaines), assist de certains cousins et
neveux nous avons effectu des observations directes au niveau de la gare routire sans
oublier son alentour. Au cours des rencontres avec les transporteurs, les syndicats, et autres
acteurs du secteur nous avons eu une connaissance large de la situation de transport dans la
commune. La gare routire na pas t la seule cible dobservation, le contour aussi nous a
fourni plusieurs informations, notamment les diffrents talagistes qui animent plusieurs
activits conomiques lors des dparts et arrives de vhicules.
Parmi ces observations on note :
- Laffluence aux diffrentes gares pendant les jours de foire (lundi et
vendredi) ;
- Ltat des vhicules de transport ;
- le comportement des forces de lordre face aux transporteurs ;
- La situation dassainissement de la gare principale.
1.3.Missions sur terrain
Elles ont t effectues Bamako, Mopti et sur le site Bandiagara pour la
rdaction de ce mmoire. Les objectifs viss taient :
- la collecte dinformations sur la gouvernance et la mobilisation de
ressources financires dans le secteur du transport ;
- Lengagement des populations pour la mise en place dun mcanisme
de dveloppement local du secteur de transport.
- Limplication des intervenants (autorits administratives, syndicat des
transporteurs, population etc.)
La dmarche fait bien ressortir comme condition de russite de la mobilisation des
ressources, la ncessit de prendre en compte les autres lments qui conditionnent son succs
(mobilisation sociale, implication des lus et des services de la collectivit, bonne
organisation du secteur de transport).
A Bandiagara, nous avons eu des sances de travail avec :
- M. Ousmane Ouologuem superviseur lONG YA-G-TU8 sur le partenariat entre les
ONG, la mairie et le syndicat des transporteurs ;
8 YA-G-TU : cest une prononciation Dogon qui signifie en franais : lassociation pour la promotion des
femmes avec YAN(femme), Gribolo (aller de lavant) , Toumo (ensemble).
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- Lquipe charge des finances au niveau de la mairie sur lorganisation et le
fonctionnement de la collecte des taxes de transport et dautres ressources financires ;
- Le charg des voies publiques de la police municipale sur le dispositif de scurit des
personnes et des biens ;
- Le sous-prfet sur le cadre institutionnel de la commune urbaine de Bandiagara ;
- Le percepteur sur ses liens avec les collectivits ;
- Le Docteur Ousmane Sy sur les diffrentes potentialits de la commune de
Bandiagara.
Un guide dentretien a t labor. Cet outil nous a permis de recueillir le point de vue de
plusieurs acteurs intervenants de faon directe et indirecte dans le secteur des transports. (Voir
annexe).
Ces rencontres nous ont permis de recueillir des opinions diverses sur la question. A tous les
niveaux, le thme a t bien accueilli.
2. Rencontre avec les personnes ressources
Aprs le choix et lacceptation du thme >
nous avons identifi et rencontr des personnes ressources dans quelques quartiers de notre
zone dtude. Leur apport a t inestimable et nous a permis davoir une vision large du sujet.
Nous avons reu beaucoup dinformations sur la gouvernance et la mobilisation des
ressources financires.
3. Difficults rencontres
Au cours de la recherche, nous avons rencontr plusieurs difficults parmi lesquelles :
- La discrtion de la population enqute d au poids de la tradition ;
- Linsuffisance de document traitant un thme similaire la gouvernance et
la mobilisation des ressources financires dans le domaine du transport.
- Le problme financier : A ce niveau il faut signaler que les phases thoriques
et pratiques de ce travail ont t finances sur fonds propres. Certes, nous
avons eu des soutiens de certaines bonnes volonts, mais vu la dimension du
travail, le sacrifice personnel tait ncessaire.
- Le respect (aveugle) de la tradition qui occupe une place primordiale au sein
des communauts dans le pays Dogon ;
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- La rtention de linformation par certaines autorits et la mfiance des
populations ;
Signalons que ces deux dernires difficults cites forment un problme qui se pose tout
chercheur en Afrique. Beaucoup de nos enquts ont pris un peu de temps avant davoir
confiance en nous. Ici le chercheur est peru comme un espion9 en premier lieu mais avec les
bonnes manires nous sommes parvenus briser cette barrire.
4. Clarification conceptuelle
La collectivit territoriale :
Les collectivits territoriales sont des entits (portions du territoire national) dotes de la
personnalit morale et de l'autonomie financire. Elles sont gres par des organes dlibrants
lus, bnficiant d'une autonomie de dcision prcise par les textes lgaux et rglementaires
les crant.
La commune :
La commune est la collectivit territoriale de base dont les habitants sont unis par des liens de
solidarit et de communaut dintrt. La commune est constitue de plusieurs villages,
fractions ou quartiers .elle est rurale quand elle est essentiellement compose de villages ou de
fractions et urbaine quand elle est essentiellement compose de quartiers.
Dcentralisation :
La dcentralisation est, par dfinition, le systme dadministration qui permet une
communaut humaine sur une partie du territoire national de sadministrer par des organes
lus, cest un transfert de comptences de ltat des institutions distinctes de lui, ici il s'agit
des collectivits territoriales. Celles-ci bnficient alors dune certaine autonomie de dcision
et de leur propre budget.
Gouvernance
Selon Hyden(1992)10 : la gouvernance est un processus par lequel la socit gre leurs affaires
publiques en stimulant et en structurant un consensus normatif sous-jacent selon des rgles
bases sur le sens du bnfice mutuel ou rciproque.
Cette citation nous permet de comprendre quavec luniformisation vers laquelle le monde
tend ncessite une mise ensemble des tous les acteurs pour trouver des solutions aux
multiples dfis socio-conomiques qui se posent.
9 Espions : personnes charg de recueillir des informations sur une situation interne ou externe.
10 Hyden ; (1992)* Governance and the Study of Politics* in G Hyden et M. Brattan(eds)
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Ici, lauteur fait ressortir laspect organisationnel des socits pour diriger la destine de la
cit en encourageant les acteurs impliqus et en montrant lintrt de tout un chacun dans la
ralisation des actions publiques.
Une autre vision fait comprendre que> Pour une
analyse de cette vision on constate quelle aboutit des dcisions communes acceptables par
la majorit des citoyens dans la mesure du ralisable et qui vont dans le sens du bien
commun.
La gouvernance sapplique toutes les organisations, on parle de dmocratie participative
lorsquil sagit du territoire.
En ce qui concerne les collectivits territoriale ; la gouvernance implique les citoyens, les
lus, les acteurs de la vie socio-conomique, et ceux de la vie politico-administrative.
La gouvernance se droule en trois phases essentielles qui sont :
Linformation qui doit tre comprhensible par les populations cibles, elle doit tre
aussi accessible par le plus grand nombre de personnes ;
La consultation qui consiste a recueillir les diffrents avis sur des sujets pertinents du
milieu et du moment ;
La concertation qui permet damliorer et denrichir le projet en question.
Tout cela contribue a avoir une notion globale de la gouvernance qui est la suivante :
Globalement la gouvernance peut se dfinir comme une mise en cohrence, une gestion
lumineuse et organise des structures plus les institutions dans le but de renforcer la lgitimit
et la lgalit de lespace public. Cest :
- lart darticuler les socits et les institutions qui les grent
- lart darticuler la gestion de la chose publique diffrents niveaux
- lart darticuler lunit et la diversit des acteurs et des territoires.
La gouvernance est la foi un moyen de signifier la lgitimit du fonctionnement
politique, les relations de ladministration avec le corps politique, et les rapports entre
eux, la socit et le monde conomique. Gnralement, beaucoup dacteurs font
rfrence deux types de gouvernance :
la gouvernance de lentreprise :
Elle consiste appliquer une bonne coordination entre les diffrentes sections et/ou divisions
dune entreprise. Cela prend en compte de la gestion des ressources humaines.
La mise en uvre de la gouvernance dans une entreprise permet de garantir une volution
durable et efficace de cration des valeurs adquates lensemble des acteurs internes de
lentreprise (le personnel, les actionnaires, les dirigeants) et des acteurs externes (actionnaires,
associs, partenaires).
11
Dveloppement durable : cest un mode de dveloppement qui rpond aux besoins des acteurs prsent sens
compromettre la capacit des gnrations suivantes rpondre aux leurs (Commission Mondiale sur
lEnvironnement et le Dveloppement ; 1987).
12 Internet : www.vedura.fr/gouvernance
-
22
La gouvernance politique :
Elle est issue des penses politiques et administratives pour diriger les tats ou les nations.
Cette pense comporte la gouvernance mondiale ou globale qui se dfinit comme lensemble
des rgles dorganisation des socits humaines lchelle de la plante13; la gouvernance
territoriale ou locale est un systme de gouvernance luvre aux diffrents niveaux et
chelons territoriaux dans les tats fdraux et dans des tats unitaires dcentraliss14.
Mobilisation des ressources financires :
Les ressources financires constituent lensemble des recettes fiscales (impts et taxes), les
transferts financiers de ltat (dotations), les ressources demprunts (remboursables). Dans le
cadre des collectivits de bases (communes) on met un accent particulier sur les recettes
fiscales qui sont les ressources propres des dites collectivits.
La mobilisation des ressources financires est un processus grce auquel les intervenants
cherchent acqurir les moyens ncessaires la mise en uvre dune politique travers
lexcution dun plan oprationnel. Elle consiste identifier les diffrentes potentialits du
milieu pour ensuite dgager les dispositions ncessaires afin de tirer le maximum de profit
possible au bnfice de la collectivit. La dcentralisation donner aux collectivits locales
les capacits dinitiatives et de comptences en matire damnagement. Cela sous-entend que
les premiers responsables (lus, pourvoir dconcentr) prennent en main le destin de la
localit avec le soutien partenarial de la population.
La mobilisation des ressources financires est essentielle pour une meilleure appropriation de
stratgie de dveloppement et le renforcement des liens de confiance et responsabilit entre
les gouvernants locaux et leurs citoyens. En effet cette mobilisation des ressources confre
aux collectivits* une marge de manuvre et de libert*15 . Quant aux politiques quils
souhaitent adoptes pour le bien de la collectivit. Aucune politique de dveloppement local
ne fonctionne sens les ressources financires ncessaires lapplication de la dite politique.
Fort de ce constat on peut dire que : la mobilisation des ressources financires est la cl du
dveloppement local. Elle permet la collectivit dvaluer les diffrentes potentialits et de
mesurer ses forces et faiblesses pour la mobilisation des ressources internes.
13
Tirer du net (gouvernance mondiale)
14 Tirer du net (gouvernance territoriale)
Etat fdral : cest un tat habituellement souverain, compos de plusieurs entits autonomes dotes de leur
propre gouvernement nomm entit fdrale.
Etat fdraux : ceux sont des tats qui font partie dun tat fdral
Etats unitaires dcentralis : cest un tat qui accorde une certaine comptence et latitude daction aux
collectivits territoriales considrer comme compatible avec le principe didentit de la loi. Mais conserve un
pouvoir de contrle de lgalit et de lopportunit des actes administratifs des collectivits territoriales.
15 Roy Culpeper ; Aniket Bhushan respectivement prsident et chercheur lInstitut Nord- Sud dOTTAWA au
Canada.
-
23
Chapitre II : Prsentation de la commune urbaine de Bandiagara
1. Contexte gographique :
Nos investigations se sont droules dans la Commune Urbaine de Bandiagara. Elle a une
superficie estime neuf(9) kilomtres carr (km). La commune urbaine de Bandiagara est le
Chef-lieu du Cercle de Bandiagara situ 65Kilomtres lEst du chef-lieu de la Rgion de
Mopti et environ 700km lEst de la capitale(Bamako). Les coordonns gographique sont :
1421latitude Nord et 336 de longitude Ouest pour une cte de 392m. Elle est limite
lEst par la commune rurale de Dandoli, lOuest, au Nord et au Sud par la commune rurale
de Doucombo16.
16
Source : programme de scurit alimentaire de la commune urbaine de Bandiagara
-
24
Une carte de la commune de Bandiagara avec les diffrentes voix daccs au chef lieu de la
commune.
-
25
1.1. Relief
Le relief de la commune urbaine nest pas spcifique par rapport celui du reste pour le cercle
tout entier. Il prsente trois caractristiques distinctes : le plateau de Bandiagara, la falaise de
Bandiagara et la plaine du Sno. La falaise de Bandiagara est une contre trs accidente, en
raison de la prsence des massifs montagneux, prolongement des monts mandingues
entrecoups de valles profondes, parcourues une multitude de rivires. Le plateau est
couronn par une couche dure de latrite, bouclier de roche ferrugineuses ou conglomrats
impermables. Il comprend des grs, avec des dalles rocheuses cribles de trous, failles,
tunnels et grottes (par exemple Sangha). Lescarpement de la falaise stend sur 150
kilomtres dans le Sud- Ouest la direction du Nord-est de Douentza, dans le Nord de Ouo, et
varie en hauteur de 100mtres dans le Sud plus de 500 mtres dans le Nord. Il est perc de
ravin, des gorges et des passages rocheux reliant le plateau la plaine. Leau est galement
retenue dans les fissures des roches, ce qui entraine des variations saisonnires marcageuses.
1.2. Climat
Le climat est de type sahlien caractris par une saison pluvieuse de juin octobre et une
saison sche couvrant la priode de novembre mai. La pluviomtrie moyenne tourne au tour
de 700mm/saison. La temprature moyenne annuelle est 20C avec une variation de 45C
maximale et 12C minimale. Lhumidit y est relative et les vents assez violents certaines
priodes de lanne surtout en dbut dhivernages.
1.3. Vgtation
La vgtation est de type soudano-sahlien domine par la svane et la steppe couverte
dacacia raddiana, Balanites aegyptiaca et cenchrusciliaris. Le plateau est couvert dune flore
de savane soudanienne gnralement, y compris les communauts de Danielliaoliveri en
association avec khayasenegalensis, vitex cienkowskii, combretummicranthum,
guierasenegalensis, prosopis afrricana. Le long du bord du plateau, o le terrain est rocheux,
on rencontre quelques espces qui sont : Euphorbialsamifera et Seneciocliffordianus. La
vegetation clairseme ouverte comprend : Xrophytes,cryptogrammes et arbres aux racines
profondes dans les fissures des roches o ils sont protges de feu. La vgtation au niveau des
ravins est souvent trs diversifie et dense ; la flore comprend : Ficus lecardii, sudanica,
combretumlecardii. Les espces hygrophiles notables incluent Celtisintegrifolia,
aestuansfleurya. Pour les zones humides et les plantes aquatiques, on rencontre :
Coumbretum, Gloriosa simplex, acacia ataxacantha, acasia sieberriana, Nymphaeamaculata,
Najas gramine, Pistiastratiotes, Neptuniaoleracea etc.
-
26
1.4. Faune
Dans la faune on trouve plusieurs espces doiseaux qui sont : le vautour, le pigeon biset, le
martin- pcheur, loutarde, la perdrix, le moineau tte grise, la perruche collier, la
colombe, le charognard.
Les mammifres qui se produisent dans la zone des falaises de Bandiagara comprennent : le
daman des rocheux, le porc-pic, le cheval commun, le renard ple, le chien sauvage, le singe,
le livre. On y trouve aussi certains reptiles comme le serpent, le caman, la tortue, le varan.
1.5. Hydrographie
Lessentiel des eaux de la commune de Bandiagara provient des cours deaux temporaires
aliments par les eaux de ruissellement des pluies dhivernage de juin septembre.
Le rseau hydrographique est couvert par trois units de bassins versant :
Le bassin versant du Yam de Bandiagara couvrant une superficie de 4.500km,
subdivis en huit sous bassins. Le bassin du Yam situ au centre du plateau est le
plus important de la commune ;
Le bassin versant le long de la falaise de Bandiagara couvre une superficie de
1.147km et est subdivis en 12 sous-bassins ;
Le bassin versant, drainant vers la plaine du Niger est constitu de deux groupes : un
premier groupe de cinq sous bassins dune superficie de 1.523km, qui draine vers le
Nord et un deuxime groupe de 11 sous bassins, couvrant 2.517km et drainant
directement vers lEst dans le Niger.
Le bassin du Douro et le Yam en amont de Bandiagara ont un grand potentiel en eau de
surface. Cest dans cette zone que lon trouve un grand nombre de micro-barrages destins au
marachage. Les ressources en eau de surface du bassin du Yam de Bandiagara slvent
108.000m3 en anne moyenne et 67.000m3 en anne sche. En absence de toute forme de
pollution importante, la qualit de ces eaux de surface est bonne.
2. Situation historique :
La ville Bandiagara est cre vers les annes 1770 par le grand chasseur Nangabanou Yoro -
bogu Tembely lors dune promenade de chasse, cest son chien (Idou) en Dogon qui a
aperu la rivire et lui a fait des signes. Son matre y finit par sinstaller en qute de gibiers.
Il utilisait une grande cuelle en bois, > en langue Dogon, comme instrument
de mesure des quantits de viande afin de troquer la viande de gibier dautres biens dont il
avait besoin aprs ses multiples parties de chasses fructueuses. Avec le temps, cet instrument
-
27
sest confondu avec le nom du lieu o les changes (troque) se faisaient do lappellation
Bagna-gara par dformation qui devient Bandiagara.
Bandiagara est intimement lie lhistoire des Toucouleurs, des Dogons et aux grandes
conqutes des priodes prcoloniales. Les noms les plus voqus pendant ces priodes sont :
El hadj Oumar, Tidiani Amadou neveu dEl hadj Oumar, Alpha Macky. Il est fait aussi
rfrence aux villages et vnements de Dguembr (fvrier 1864) et de D. Les dates les
plus importantes sont : 1902(mise la retraite dAguibou par les colons), 1908(mort
dAguibou dans son palais), janvier 1903(entre de ladministration franaise Bandiagara).
3. Situation socio-conomique et culturelle
3.1.Situation socio-conomique
Prsentation de la population
La commune urbaine de Bandiagara a une population en majorit Dogons. Le dernier
recensement gnral de la population et de lhabitat (RGPH) effectu en 2009 a fait ressortir
un nombre de 25 564 habitants dont 12 830 Hommes et 12 734 Femmes17.
Bandiagara est une ville qui regorge une multitude dethnies :
les Dogons en majorit et fondateurs de la ville ;
les Toucouleurs ;
les Haoussas avec un quartier ddi leur nom ;
les Mossis ;
les Peulhs ;
les Bambaras ;
etc.
Tous les groupes ethniques pratiquent lagriculture, llevage et le petit commerce. Les
produits dominants de lagriculture sont : le mil, le sorgho, larachide, le fonio, le ssame, le
nib et lchalote qui constitue la base de lconomie locale. La raret et la pauvret du sol
associe la mauvaise pluviomtrie constituent une contrainte pour lagriculture. Le
marachage est une culture de subsistance afin de combler le dficit agricole. Il est pratiqu et
dvelopp par endroit, on y trouve : la tomate, le chou, laubergine, le piment, le tabac etc.
Dans la commune, llevage se prsente comme la seconde activit malgr la mobilit et la
transhumance car les espces sont limites particulirement pendant la saison sche o la
question deau se pose avec gravit.
17
Source : recensement gnral de la population et de lhabitat effectu en 2009
-
28
Touristique :
Le caractre touristique de la zone et sa position de carrefour entre Mopti, Douentza, Koro et
Bankass font de lui un nid daffaire avec une grande mobilit des populations. Les changes
portent sur les produits touristiques mais aussi et surtout sur les produits primaires ruraux. Les
transactions ont eu lieu un peu partout dans la commune mais surtout soutenues par les
marchs hebdomadaires.
La commune est situe au cur du site des falaises de Bandiagara , site inscrit sur la Liste
du Patrimoine Mondial de lUNESCO depuis 1989 comme patrimoine culturel et naturel
(bien mixte). Ce site couvre une superficie de 4 000 km avec 289 villages et attire chaque
anne un plus grand nombre de touristes. Bandiagara possde plusieurs tablissements
touristiques qui offrent des services de qualits aux visiteurs. Parmi ces tablissements on
note :
Tableau N1 : relatif la reprsentation des infrastructures htelires de la commune de
Bandiagara
Dnomination Adresse
Htel Bandiagara 7ime
quartier. Tel : 21.44.23.38
Auberge Bandiagara 7ime
quartier 100mtre du
commissariat de police. Tel : 66 86 76 45
Bandiagara 400mtres de la mairie
Tel : 66 84 24 56
Bandiagara route de Doucombo/Sevr
Tel : 66 66 56 95
Bandiagara 6ime
quartier. Tel : 98 06 59 14
Htel> Bandiagara route de Sevar non loin du
monument Bandia. Tel : 21 44 21 28
Htel Quartier administratif de Bandiagara
Restaurant Bandiagara 7ime
quartier.
Tel : 69 56 80 85
Htel Bandiagara, route de Sangha.
Tel : 66 13 30 78
Source : Observation sur terrain pendant la priode denqute Janvier 2015
-
29
On constate travers ce tableau que le 7ime
quartier est celui qui possde le plus grand
nombre dhtel par rapport aux autres. En effet, la convoitise de ce quartier sexplique par sa
position qui se trouve vers la sortie et de rentr de la commune sur la route de Sevar.
Commerce et changes
Le commerce est pratiqu de faon informelle au cours des deux foires hebdomadaires
savoir les lundis et vendredis. Lors de ces foires, les villageois viennent vendre les produits
agricoles en petites quantits pour se procurer des produits manufacturs en retour comme le
ptrole, les lampes solaires, les panneaux solaires, les tissus modernes (habillements), les
produits dassaisonnement (cubes magies)
Pour le commerce formel, il existe quelques dtaillants synthtiss et organiss en syndicat
des commerants. Actuellement, le commerce formel est en voie dpanouissement dans la
ville de Bandiagara. Le commerce porte sur les produits agricoles, les produits maraichers,
ceux de llevage et les articles divers.
Artisanat
Concernant lartisanat, les principales activits portent sur la sculpture, la teinture, la poterie,
le tissage, la vannerie, la forge, la tannerie, etc. les productions sont affectes par toutes les
ethnies et les cibles sont la clientle locale et les touristes. Ces principales activits artisanales
exigent une certaine organisation et un soutien. Le travail de bois (statuettes, masque,) a un
grand apport dans le domaine de lartisanat dogon.
Il se relve peu peu avec lacquisition dune infrastructure digne des artisans.
Les produits artisanaux de Bandiagara ont connu une demande considrable avant la crise qui
a secou notre pays dans ces dernires annes.
Organisation administrative
Chef-lieu du dit cercle, la commune urbaine de Bandiagara appartient la 5ime
Rgion
administrative du Mali : Mopti.
Elle compte 8 quartiers qui sont : 1ier
et 2ime
, quartier ou Haoussankor dont la prsence des
Haoussas tait remarquable 3ime
,4ime
,5ime
,6ime
,7ime
,8ime
dont chacun est administr par
un chef de quartier assist de ses conseillers.
-
30
Tableau N2 : relatif la reprsentation des quartiers de Bandiagara avec les noms
traditionnels :
Dcoupage administratif des
quartiers
Correspondance traditionnelle en nom
1ir
et 2ime
quartier Haoussankor : la partie o rsident les Haoussas
3ime
quartier Gadoukolo-noungou : qui signifie la partie qui na pas de
problmes ; on appelle encore Sel-noungou : la zone du
cimetire.
4ime
quartier Diamalakadi : en peuhl cest, la zone o il y a assez de
roches.
5ime
et 6ime
quartier Dio : signifie la partie qui est en bas de la zone.
7ime
quartier Sngu noungou : la partie o il y a assez darbres Balanzan
8ime
quartier avec son extension au
nord de la ville d linondation des
riverains de la rivire Yam18
Dh : la hauteur ou encore le plateau
Yabou-noungou19 : la ruelle des sorcires.
Koumbi-noungou20 : Espace o il y a assez de figuiers.
Source personnelle : Enqute Janvier 2015 Bandiagara
3.1.1. Situation culturelle
La situation culturelle lintrieur de la commune de Bandiagara est jumele celle des
villages environnants de la ville. Ils sont au nombre de vingt plus le chef-lieu de commune qui
composent le cercle de Bandiagara et ont une influence considrable sur laspect culturel de la
ville.
Dans la commune de Bandiagara lethnie Dogon est majoritairement reprsente par rapport
aux autres. Les Dogons venus du Mand partir du XIme jusquau XIIIme sicle taient
des animistes. Traditionnellement, le peuple Dogon tait compos de quatre tribus qui sont :
Dyon, Ono, Domno, et Arou avec leur tradition et cultures riche en diversit. Malgr
lvolution actuelle du monde, les Dogons essayent de garder leur patrimoine culturel comme
le savoir et le savoir -faire tout en sadaptant au milieu naturel nonobstant les conditions de
vie difficiles aprs leur migration. Soucieux de se protger des agresseurs, les Dogons ont
rig leur habitat au flanc de la falaise et dans les zones difficiles daccs. Au-del de
limplantation et de lexpansion des religions chrtiennes et musulmanes, le patrimoine
18
yam : nom de la rivire qui spare la cit administrative du centre-ville de Bandiagara
19 Yabou noungou : ruelle des sorcires, dans la zone, des choses tranges se passaient comme des bruits et
des lumires pendant les heures avances de la nuit.
20 Koumbi noungou : la zone o il y a assez de Figuier ;
-
31
culturel Dogon continue de rsister pour sa survie. Il est caractris par des lments
matriels et immatriels, les plus importants dans la vie quotidienne et qui sont pleins de
symbole sont :
o La danse des masques ;
o Les ditions de festival culturel Dogon organis chaque trois ans dans un des chefs
lieu de commune de la zone dogon (Bankass, Douentza, Bandiagara, Koro).
o Larchitecture vernaculaire qui pendant des sicles, a t lme de la culture dogon
traditionnelle (habitations, greniers, autels, togouna etc.) ;
o La cosmogonie (cration du monde) ;
o Les crmonies rituelles (funrailles, ftes, initiations au Sigui etc.) ;
o Les modes de vie (chants, danses, habillements, coiffures, croyances).
-
32
Tableau N3 : Reprsentation de la population des 21 villages du cercle de Bandiagara :
Commune Population Nombre dhomme Nombre de femme
Bandiagara 25 564 12 830 12 734
Bara sara 15 408 8 204 7 204
Borko 5 798 2 745 3 053
Dandoli 9 853 4 914 4 939
Dimnati 13 349 6 378 6 971
Doganibr 2 400 1 139 1 261
Doucoumbo 11 510 5 567 5 943
Dourou 19 411 9 561 9 850
Kend 7 372 3 523 3 849
Kendi 24 359 11 541 12 818
Lowolgueou 11 348 5 693 5 655
Mtoumou 13 940 6 342 7 598
Oundougou 7 182 3 306 3 876
Plou 4 348 2 050 2 258
Pignari 14 630 6 999 7 631
Pignaribana 28 258 13 595 14 663
Sangha 32 513 15 512 17 001
Sgulr 14 099 6 413 7 686
Soroly 7 885 3 739 4 146
Timiniri 20 637 10 336 10 301
Wadouba 28 101 13 379 14 722
Total 153 766 164 199 317 965
Source : DRPSIAP Mopti 2009
Tous ces villages frquentent rgulirement les foires hebdomadaires de Bandiagara,
cela sous-entend quils ont un impact considrable sur la vie culturelle du chef lieu de
commue.
-
33
Deuxime partie : gouvernance et mobilisation des ressources financires.
-
34
Chapitre III : Etat de la gouvernance locale dans la commune
1. Gnralit sur la gouvernance
La notion de gouvernance est un concept assez utilis dans le domaine de la gestion des
affaires publiques. Le mot gouvernance est driv de gouverner issu du latin gubernare, qui
est emprunt au grec kuberno. Gouvernance tait employ en ancien franais (art ou manire
de gouverner) comme synonyme de gouvernement.
La notion de gouvernance est ne de la langue franaise du mot qui renvoyant, dans le
langage politique du Moyen ge, au terme de gouvernement qui l'a progressivement
remplac. Le mot a disparu pendant des sicles avant de rapparatre dans un contexte trs
diffrent partir des annes 1970 : celui de lentreprise, travers l'expression de corporate
governance (Gouvernance d'entreprise). C'est donc partir du secteur priv qu'a resurgi la
notion, qui dsignait alors un mode de gestion des firmes fond sur une articulation entre le
pouvoir des actionnaires et celui de la direction. Il s'agit alors de poser la question du type
dacteurs impliqus dans la prise de dcision au sein de lentreprise, et de leur mode
dinteraction.
Les expriences de la premire vague ou premire gnration de processus de
dcentralisation, en particulier en Afrique, nont pas t trs encourageantes. De la fin des
annes 60 au milieu des annes 70, limpact des rformes administratives intgres dans les
projets de dveloppement de nombre de pays nouvellement indpendants a t trs limit : la
participation na pas augment, les prestations et les capacits administratives lchelon
local nont pas t renforces et la rpartition des richesses, des rangs et du pouvoir na connu
aucune modification. En dautres termes, la dcentralisation a chou dans de nombreuses
rgions dAsie et dAfrique.
Au Mali, le processus de dcentralisation engag depuis 1995 est la rponse une
proccupation affiche par les autorits, celle de faire participer les communauts la gestion
des affaires et de les impliquer suffisamment dans le dveloppement local. Sa finalit est le
renforcement de la dmocratie locale, lamlioration de la gestion des affaires publiques
locales et linstauration dun systme de gestion administrative du territoire dans lequel la
nation se reconnatrait le mieux, culturellement.
Bien quencore en cours de mise en uvre, le processus de dcentralisation a donn un nouvel
Etat, soucieux dassocier les citoyens la gestion de leurs propres affaires.
Aujourdhui au Mali, le pays profond a cess de vivre pour la capitale. Tous deux devront,
dsormais, vivre chacun sa vie, dans la plnitude de sa vocation mais dans la complmentarit
et la solidarit, afin que la Nation puisse vivre totalement la sienne.
La gouvernance est ne de ce long processus de dcentralisation. Cette gouvernance, bien
applique peut tre un facteur de russite pour Mali (du local jusquau national).
2. La bonne gouvernance :
Les approches de > dont on parle souvent sont gnralement une
simple nonciation de rgles de fonctionnement, en majeur partie tirer de lexprience des
21
La bonne gouvernance : cest un concept diffus dans les annes 1990 par la Banque mondiale, comme
condition ncessaire des politiques de dveloppement. Elle consiste pratiquer la gouvernance de faon
convenable et conforme aux attentes des citoyens.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernementhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernance_d%27entreprise
-
35
autres pays (Suisse, USA) et qui seraient considrs comme les marques indiscutables
de.
Nous pensons que la bonne gouvernance vise plutt des transformations beaucoup plus
profondes des attitudes et des rfrences des acteurs, en vue de llaboration de nouvelles
pratiques en matire de gestion public, fondes sur des valeurs, des repres et des principes
connus, reconnus et accepts par tous les acteurs. Cela appelle donc de la part de tous les
dpositaires denjeux de lespace public, une volont et des capacits douverture sur les
autres, denracinement de sa propre culture, pour lenrichir dapports extrieurs et dinitiatives
propres, la remodeler selon les besoins du prsent et les exigences du futur.
Le critre primordial dune bonne gouvernance est que le fonctionnement des institutions et
de lEtat, le jeu des acteurs tels que :
la participation : est un processus qui permet aux personnes intresses
dinfluencer et dexercer un certain contrle sur les initiatives de
dveloppement ainsi que sur les ressources et les dcisions qui touchent ces
initiatives. Elle implique donc que les populations doivent tre consultes
et/ou associes, toutes les fois que cela est ncessaire, au processus
dcisionnel, y compris lexcution et au suivi des dcisions prises ;
La responsabilit dans lexcution des missions et la recevabilit devant les
citoyens demeurent intangibles ; elle renvoie au devoir quont les lus locaux
(mandataires) de rendre compte, aussi rgulirement que possible, aux
populations (mandants) de leur gestion. Il sagit dune responsabilit
dimension multiple, politique, morale, conomique et sociale. Cest pour cette
raison que les populations doivent avoir un droit de regard sur les choix
oprs ; ce qui est de nature accrotre leur confiance aux lus ainsi que leur
adhsion aux actions engages ;
La transparence dans la gestion des affaires publiques, suppose de la part des
organes des collectivits territoriales des rgles de fonctionnement et de
gestion claires. Les populations doivent tre informes sur les dcisions prises
et en comprendre, sil le faut, le bien fond. Une stratgie dinformation et de
communication, utilisant des canaux appropris, est mme de garantir la
transparence dans la conduite des affaires locales.
les mcanismes darbitrage et de rgulation dans la socit et dans les
institutions soient justes et quitables, efficaces et effectifs ;
la prvisibilit et la prdictibilit sur le devenir et les transformations soient
possibles par les acteurs.
Soient un ensemble doutils pour sa mise en application.
Partant des ides ci-dessus on peut se permettre de dire que la bonne gouvernance est facteur
de :
o renforcement de la dmocratie et de ltat de droit ;
o promouvoir la prosprit conomique et la cohsion sociale ;
o produire la croissance conomique et rduire les ingalits ;
-
36
o soutenir la protection de lenvironnement et lutilisation durable des
ressources naturelles ;
o renforcer la confiance entre les acteurs dans la ralisation des actions
publiques et ladministration de lEtat.
2.1. Gouvernance locale dans la commune urbaine de Bandiagara
La gouvernance est considre comme le quatrime pilier du dveloppement durable aprs
lcologie, le social et lconomie22 et elle est une rponse la complexit du rel.
La commune urbaine de Bandiagara ne fait pas exception ltat de cration rcente des
collectivits territoriales comme toutes les autres communes du pays. Cette situation constitue
un handicap pour la mobilisation efficace des ressources financires des collectivits d, au
non transfert de ressources et des comptences destines aux communes et la faible capacit
de ces communes de mobiliser leurs propres ressources pour assurer leur existence.
Quant la commune urbaine de Bandiagara, sa sous-prfecture assure la tutelle de la gestion
administrative sous les directives de la prfecture avec ses services techniques dconcentrs(le
domaine, lurbanisme, lnergie, les eaux et forts, la gendarmerie, la police, la garde
nationale), les ONG et projets. La gouvernance locale ncessite une synergie dactions sous
la supervision de la tutelle. Il incombe ces structures dassumer pleinement leur rle dans les
missions qui leur sont assignes sans oublier limplication des premiers bnficiaires qui
constituent lensemble de la population locale. La gouvernance exige une implication relle
des populations la base aux diffrentes phases de conception et de ralisation des
programmes dactivit du dveloppement local. La population locale est considre comme
lactrice principale des actions citoyennes en matire de gouvernance (payer ses impts et
taxes, assainir son environnement). Tous ces intervenants publics ou privs doivent travailler
en troite collaboration avec la mairie dans les domaines qui les concerne. Cette relation
permet de prenniser une gouvernance durable pour la collectivit de Bandiagara.
La gouvernance locale affecte la mobilisation des ressources financires de la commune tout
en garantissant la progression croissante des conditions de vie de la population.
Par contre au niveau de la mairie de Bandiagara, on constate une mauvaise gouvernance qui
entrave son volution. On constate une mauvaise gestion des affaires publiques par ngligence
ou par incomptence du bureau et du conseil communal.
Exemple : selon lactuel prsident du syndicat des transporteurs Amadou Ouologuem dit
Amadou Pala, la mairie accuse beaucoup de lenteurs dans la dlivrance des documents
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Tirer de linternet : gouvernance locale Abhatoo
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fonciers et dtat civil ; elle ne dispose pas de cadre de concertation avec les acteurs du
transport. Certains lus pensent quils ne sont pas aux services des communauts car ils ont
dpenss de largent pour tre conseillers communaux. Ces attitudes font que la
communication ne marche pas correctement entre lus locaux et populations locales or le
dveloppement local passe forcment par linformation et la sensibilisation pour aboutir la
forte implication des citoyens.
La mairie ne remplit pas correctement ses engagements vis--vis des partenaires, ceci
provoque une frustration de ces mmes collaborateurs la faire confiance.
Aussi certains facteurs engendrent-ils la mauvaise gouvernance dans la commune comme
cest le cas Bandiagara ? Il sagit du manque de communication au sien de la collectivit
elle-mme et avec ses partenaires ; daprs Madame Tembely Sdoug23 Ouologuem : les
populations ne sont pas organises en groupes de contrepoids afin de chercher les bonnes
informations, bien communiques entre elles pour agir dans la perspective du dveloppement
local.
Ici on retient que laccent est mis sur la rtention dinformation qui nuit tout processus de
dveloppement local ; la mconnaissance des rles des diffrents acteurs qui provoque un
chevauchement des fonctions.
Parmi les rles des acteurs on peut citer :
Implication des populations locales
La dcentralisation est une aubaine pour les collectivits locales afin quelles simpliquent
dans la gestion des affaires publiques. Au sein de cette population locale existe des leaders qui
doivent volontairement sinitier aux diffrentes phases de prise de dcisions, de ralisation des
actions dans le sens du dveloppement local. Pour le cas de la commune urbaine de
Bandiagara, les acteurs locaux sont souvent en dficit dinformations sur les initiatives de
dveloppement dans la commune. Bien que les leaders communautaires soient lgitimes aux
yeux des populations, ces acteurs locaux ne sont pas rellement impliqus aux multiples
phases dlaboration des documents concernant la vie de la commune. Selon un des enqut,
M. Oumar Karembe dit Petit Pel (transporteur): les chefs de quartier ne sont approchs par
les lus municipaux quen qute dlecteurs lapproche des chances lectorales car ils
sont conscients de la capacit de mobilisation sociale de ces leaders. Face de telles
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Sdoug : Nom Dogon qui signifie la connaissance de la parole
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situations, les populations ne se reconnaissent pas dans les dcisions prises par le conseil
communal.
Participation citoyenne
Les citoyens de la collectivit de Bandiagara participent moins aux actions de dveloppement
local car beaucoup dentre eux pensent que ce nest pas leur affaire. On comprend cette
situation travers les interviews que certains dentre eux nous ont accordes. Selon leurs
versions, on a toujours fait croire aux populations que la gestion des affaires publiques
appartient aux seuls responsables politiques et administratifs. Mme sils sintressent aux
activits de dveloppement, leur implication effective fait dfaut. Cela se dmontre avec la
faible participation des populations aux lections municipales. Cette situation provoque un
manque de confiance entre dirigeants et dirigs. Cest dans la confiance que tout le monde se
sent obliger de sacquitter de leurs devoirs (assainissement, payement des impts et taxes,
prservation des biens publics) pour ensuite rclamer leurs droits (ducation, sant, scurit).
Le contrle citoyen des actions publiques peut tre un facteur de dynamisation des relations et
de fonctionnement de la gouvernance locale.
Limplication citoyenne dans la gestion des politiques de dveloppement de la commune
favorise le contrle des actions publiques. A Bandiagara, la majeure partie de la population
estime que le contrle na pas de sens car elle ne sait pas o sadresser en cas de rclamation
sur des actes. Cest l o M. Djengui Djiguiba (collaborateur de la mairie pour les collectes)
laiss entendre que la majeur partie des habitants de Bandiagara ne savent o sadresser en cas
de rclamation sur les actions de la mairie. Mme si quelques rare fois, il y en a qui pendent
la prfecture sans savoir comment la dmarche. A ce niveau, il affirme que les usagers
estiment quil y a une sorte de complicit entre les services dconcentrs et la mairie. Le plus
marrant est le manque dinformations fiables en temps opportun que la population doit avoir.
3. Cadre institutionnel et organisationnel :
3.1.Cadre institutionnel de la mobilisation des ressources :
La tutelle joue un rle dappui technique et de conseil dans tous les domaines du
dveloppement local conformment aux textes et rglements en vigueur.
La sous-prfecture entretient des rapports de collaboration avec la mairie surtout le contrle a
priori des actes ; la vrification de la lgalit des actes poss et un appui conseil lendroit du
conseil communal qui son tour informe la tutelle aprs dlibration des sessions sur les
actions publiques et initiatives prises en son sein dans le cadre du dveloppement local.
Les procs-verbaux des dlibrations ainsi que les listes de prsence sont rgulirement
envoys la prfecture, car, cest elle qui les achemine aux plus hautes autorits.
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Les travaux dlaboration du budget primitif sont raliss conjointement par la mairie et les
diffrents services techniques qui ont la maitrise des cots de ralisation pour les
infrastructures locales de la commune.
Les recettes sont utilises pour des dpenses dinvestissements bien que moins remarquables
dues la faible mobilisation des ressources financires.
Quant aux dpenses de fonctionnement, elles occupent plus de la moiti des recettes et se
divisent en deux postes de charge :
les dpenses de personnel qui couvrent la plus part des dpenses de
fonctionnement, ce phnomne est la consquence dembauche de personnel non
titulaire. La mairie, face aux difficults de mobilisation des ressources financires,
devait faire appel des personnels temporaires en fonction des besoins et des
ressources disponibles au lieu de procder des embauches ;
les achats de biens et services tel que les matriels roulants et les matriels fixes
comme les mobiliers de bureau qui sont ncessaires au fonctionnement de la
mairie. Ils occupent aussi une part non ngligeable des dpenses de
fonctionnement.
Le constat du fonctionnement institutionnel et organisationnel de la commune urbaine de
Bandiagara vise identifier le mode darticulation entre les organes qui animent la vie
politique et administrative de la commune. Il nous permettra ainsi dapprcier la nature des
services rendus aux populations par le conseil communal et partant dvaluer les besoins
restant satisfaire et ceci dans le but de favoriser l'mergence dun dveloppement
socioconomique durable.
Fonctionnement des organes lus
La commune de Bandiagara est administre par deux organes dots chacun dattributions
spcifiques dfinies par la loi. Il sagit de :
Lorgane dlibrant ou Conseil communal. Il est compos de 17 membres lus au
suffrage universel direct pour une dure de cinq ans. Il se runit quatre fois (4) par an c'est--
dire une fois par trimestre en session ordinaire et chaque fois que de besoin en session
extraordinaire. Ces sessions permettent de discuter de toutes les questions entrant dans leur
champ de comptences.
Lorgane excutif ou Bureau communal : il est lu par le conseil communal.
Il sagit du Maire assist par ses trois (3) adjoints car dans les textes de la dcentralisation, les
communes de moins de 50 000habitants doivent avoir trois(3) adjoints. Sa mission est entre
autres la prparation du projet de budget de la commune et son excution, la gestion du
personnel communal, la gestion et lorganisation des biens de la commune, lapplication de la
politique damnagement, dassainissement et dentretien de la voirie communale, la police
administrative Il ordonne les dpenses et constitue le personnage central au sein de la
commune. Il se doit dimpulser et danimer la dynamique de dveloppement socio
conomique et culturel.
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Organisation de la commune
La commune doit remplir avant toute considration le critre fondamental de ladquation du
cadre territorial et humain concern, qui se traduit par la runion de certaines conditions dont la
volont de vivre ensemble, lexistence des liens de solidarit et la viabilit conomique.
La commune est un espace dorganisation administrative et de mise en uvre du
dveloppement conomique social et culturel. Dans ce sens la commune devra rendre ou
organiser un minimum de prestations ou de services (administratifs, dducation, de sant) ses
citoyens.
Quelle soit urbaine ou rurale, la commune est organise comme suit :
Un organe dlibrant appel conseil communal Un organe excutif appel bureau communal Les services communaux.
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Organigramme de la commune :
CONSEIL COMMUNAL
Service
Approvisionnement
La section des Achats et
Approvisionnem
ent
Marchs publics
Services Techniques
Poste de rglementation et du contrle des denres
alimentaires
Service assainissement et du contrle de la population et
nuisances
Brigade Urbaine de Protection de lenvironnement
Poste de lenvironnement et de la conservation de la nature
Antenne des domaines et du cadastre
Service Financier et
Comptable
La rgie des recettes
La rgie des dpenses
La section recouvrement
(marchs-places-
structures
organises, etc.)
La section Budget La section Salaire
Service Administratif et
Juridique
Bureau du personnel
La section Etat Civil Recensement-
Election
La section Juridique et du
contentieux
La section Communication
information
Pool secrtaire
Gestion Courrier Arrive Gestion Courrier dpart Standard Secrtaire Particulier du
Maire
Service Comptabilit
Matire et Gestion des
Stocks
La section
comptabilit
Matires
Le Magasin
Service
Dveloppement Intgr
Section suivi des projets et
planification
Gestion Communautair
e et les
relations avec
les socio-
sanitaires
La section
Jumelage
COMMISSIONS DE TRAVAIL
SECRETAIRE GENERAL
BUREAU COMMUNAL
MAIRE+ ADJOINTS
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Source : cours de M. Bakary Bagayoko conseill technique au ministre de ladministration territoriale et de la dcentralisation et enseignant
LIUDT. Le document est intitul >
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Tableau N 4 : relatif la prsentation du conseil communal
Fonction Prnom Nom Parti politique
Maire Ouseyni Saye CODEM
1ir Adjoint Oumar Bah CODEM
2ime
Adjoint Kadidia Guindo CODEM
3ime
Adjoint Fod (Paix son
me)
Camara CODEM
Conseiller communal Abdoulaye Ciss ADEMA
Conseiller communal Aminata Minta ADEMA
Conseiller communal Ousmane Sy ADEMA
Conseiller communal Yagama Tembely RPM-PARENA
Conseiller communal Daouda Poudiougou ADEMA
Conseiller communal Assata Ouologuem CODEM
Conseiller communal Ambr Tebsogu ADEMA
Conseiller communal Ousmane Ouologuem CODEM
Conseiller communal Raymonde Guindo CODEM
Conseiller communal Moussa Tembely URD
Conseiller communal Abdoulaye Kass ogue CODEM
Conseiller communal Ibrim Tembely Liste indpendante
Tembely
Conseiller communal Amala Djiguiba Liste indpendante
Tembely
Tableau N 5 : relatif aux pourcentages et effectif des partis politique du conseil
communal de Bandiagara
Effectifs Pourcentage
Pourcentage
valide
Pourcentage
cumul
Valide ADEMA 5 29,4 29,4 29,4
CODEM 8 47,1 47,1 76,5
Liste indpendante
Tembely
2 11,8 11,8 88,2
RPM-PARENA 1 5,9 5,9 94,1
URD 1 5,9 5,9 100,0
Total 17 100,0 100,0
Enqute personnel du moi de Mars 2015
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Le graphique reprsentatif du pourcentage de conseillers municipaux Bandiagara :
Ce graphique represente le poucentage de voix obtenues par les partis politiques ayant competi
aux dernires lections muicipales de 2009. On remarque ici facilement que la CODEM et
lADEMA sont fortement reprsents au conseil communal par rapport aux autres.
Chapitre IV : Mobilisation des ressources financires dans le secteur du transport
1. Concept comprhension liminaire
1.1.Ressources financires locales :
Les ressources financires des collectivits locales constituent lensemble des revenus fiscaux,
les taxes et redevances des collectivits locales dont la mobilisation ne dpend pas dune
dcision discrtionnaire des autorits publiques centrales. Elles permettent la localit de
raliser des travaux de dveloppement dans le cadre de la dcentralisation.
Les ressources locales comprennent :
Lensemble des recettes fiscales recouvres au profit des collectivits locales, y compris
les ressources fiscales rtrocdes par ltat central, partag ou non partag.
Lensemble des recettes fiscales (redevance et place de marche, amendes, droit affrent
aux actes de chancelleries et dtat civil).
15%
23%
6% 3% 3%
50%
Parti politique Effectifs
Valide ADEMA Valide CODEM
Valide Liste indpendante Tembely Valide RPM-PARENA
Valide URD Valide Total
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En revanche, les subventions et transferts de ltat central ne constituent pas des ressources
locales propres, car elles se dterminent par une dcision de lEtat central parce quelles sont trs
largement discrtionnaires et susceptibles de changement court terme. De mme, les ressources
de financement (dons et emprunts externe ou interne) ne sont pas de nature fiscale ni ne sont
assimilables des taxes redevance.
La mobilisation des ressources sarticule autour dune combinaison dactions visant :
o Identifier les diffrentes catgories de ressources mobiliser, savoir quoi mobiliser et
faire une priorisation en fonction des besoins rels du milieu de la priode et du moment.
o Choisir les mcanismes permettant dobtenir les ressources, savoir comment mobiliser
les diffrents types de ressources choisies.
o Cibler les acteurs et les sensibiliss pour leur adhsion au processus de mobilisation des
ressources financires.
o Convaincre les partenaires sur les biens fonds du processus.
La mobilisation de ces ressources financires ncessite une bonne maitrise des textes en
vigueurs.
1.2.Cadre lgislative et rglementaire de la mobilisation des ressources financires :
Cest la loi n 95-034 du 12 avril 1995 modifie, portant Code des Collectivits Territoriales en
Rpublique du Mali qui dtermine les ressources des collectivits territoriales.
Aujourdhui, les ressources des collectivits sont dtermines par la loi n00 44 du 07 juillet
2000
1.3. Les ressources financires
Elles sont constitues par :
Les ressources fiscales
- Les impts dEtat transfrs aux collectivits territoriales - Les impts et taxes locaux directs - Les impts et taxes locaux indirects
Les ressources tarifaires
Les subventions et ou dotations du budget de lEtat
Les subventions des partenaires financiers
Les ressources provenant des partenaires financiers
Les dons et legs.
A lheure actuelle, le financement des collectivits locales repose sur trois sources principales,
laide dorigine extrieure, le Budget de lEtat, les recettes propres des collectivits (impts et
taxes locales, redevances sur les prestations de services, les emprunts, les dons et legs)
Laide dorigine extrieure est la plus importante en volume et transite principalement travers
les projets financs par les bailleurs de fonds bi- et multilatraux. Sa prdominance crasante par
rapport aux autres sources de financement des collectivits, notamment aux ressources propres,
pose terme deux questions essentielles :
- celle de la prennit de tout le dispositif de la dcentralisation et de son rythme dvolution : il
ny a aucune garantie que le flux daide extrieure se maintiendra son niveau actuel ou quil ne
sera pas subordonn des conditionnalits que le Mali pourra juger inacceptables.
- celle de lappropriation du processus de dcentralisation par les populations : cette
appropriation constituant terme, le facteur le plus important pour la russite de la
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dcentralisation. Celle ci risque dtre perue comme un processus entretenu artificiellement de
lextrieur, vcu passivement par les principaux intresss, surtout les populations rurales.
Ces deux constatations suffisent souligner le caractre vital de la mobilisation de leurs
ressources propres par les collectivits. Or ltat des lieux dress ci-dessous partir de la
synthse de diverses tudes, montre une situation alarmante.
1.4.La structure actuelle de la fiscalit locale
La loi no 044 du 7 juillet 2000 dterminant les ressources fiscales des communes, des cercles et
des rgions a dtermin un assez large ventail dimpts et de taxes locaux, environ une
douzaine savoir :
Les impts et taxes dont les organes dlibrants des collectivits territoriales fixent les taux par
dlibration sont les suivants :
Taxe de sortie sur les vhicules de transport public de personnes ou de marchandises sortant du
territoire de la commune, maximum 1000 CFA,
Taxe sur les embarcations : moteur et ou sans moteur,
Taxe sur les charrettes : bras et ou traction animale,
Taxe sur les autorisations de spectacles et divertissements occasionnels,
Taxe sur les appareils de jeux installs dans les lieux publics,
Taxe sur les tablissements de nuits et dancings,
Taxe sur les dbits de boissons et gargotes,
Taxe sur la publicit dans les lieux publics,
Taxe sur lautorisation de construire,
Taxe sur les moulins,
Taxe sur les exploitations minires et les matriaux de construction,
Taxe de voirie.
2. Types de transport
Le transport dsigne le type de dplacement dobjet, de marchandises ou dindividus (humain ou
animaux) dun point un autre. Ces modes de transport incluent le chemin de fer, laviation, le
transport routier, le transport maritime, le transport par cble, lacheminement par pipe-line et le
transport spatial. Le mode de transport dpend du type de vhicule et dinfrastructures utiliss.
Les modes de transport peuvent inclure lautomobile, la bicyclette, le bus, le train, le camion,
lhlicoptre, lavion ou la marche pied, la moto. Le type de transport peu se caractris par
son appartenance au secteur public ou priv24. Le transport constitue le dplacement dun point A
vers un point B de personnes et/ou de biens avec des moyens voulus par celui qui le fait. En
matire de transport, on constate que les tous premiers moyens taient le dos dhomme avant les
multiples inventions par la science.
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Source : fr.wikipedia.org/wiki/Transport
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Les moyens techniques ont permis linvention de quatre types de transport qui sajoutent celui
assurer par lhomme ou lanimal. Chacun de ces types inclus le transport des personnes et des
marchandises peut tre subdivis en deux sous groupes.
Le transport terrestre (routier, ferroviaire)
Le transport arospatial (arien et spatial)
Aquatique (maritime, sous marin, fluvial)
Pa