GOUILLARD, J., Hypathios d'Ephèse Ou Du Pseudo-Denys à Théodore Studite

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  • Jean Gouillard

    Hypathios d'Ephse ou du Pseudo-Denys Thodore StuditeIn: Revue des tudes byzantines, tome 19, 1961. pp. 63-75.

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    Gouillard Jean. Hypathios d'Ephse ou du Pseudo-Denys Thodore Studite. In: Revue des tudes byzantines, tome 19, 1961.pp. 63-75.

    doi : 10.3406/rebyz.1961.1243

    http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rebyz_0766-5598_1961_num_19_1_1243

  • HYPATIOS D'PHSE

    OU DU PSEUDO-DENYS A THODORE STUDITE

    Sans un fragment sur la dcoration des sanctuaires qui se donne pour le chapitre cinquime du livre premier des du mtropolite d'phse Hypatios (f entre 536-537 et 552) nous ne connatrions mme pas l'existence de cet ouvrage. Il devait s'agir de mlanges thologiques, analogues aux Quaestiones ad Antiochum ducem du pseudo-Athanase ou aux Ertapokriseis d'Anastase. La ddicace du livre Fvque Julien d'Adramyttion ne signifie pas ncessairement que l'auteur se propose d'y claircir des doutes de son suffragant; elle peut tre conventionnelle mais, dans l'tat o l'ouvrage nous est parvenu, c'est l une question oiseuse.

    Le fragment, dit par Fr. Diekamp (1) il y a quelque vingt ans, a dj retenu l'attention des historiens, et P. J. Alexander en a propos une traduction anglaise et un bon commentaire (2). Le morceau mrite cet intrt par ce qu'il suggre des iconologies en prsence dans la premire moiti du vie sicle, mais aussi en raison de sa tradition et de certaines singularits de rdaction. Sur les deux premiers points au moins il reste quelque chose dire, comme il apparatra aux remarques qui suivent.

    La tradition manuscrite.

    L'diteur du fragment a cru que la tradition se limitait au Pari- sinus gr. 1115 (anni 1276), fol. 254V-255V (3). Ce codex a souvent occup les rudits, du xviie sicle ces dernires annes, la fois pour son contenu et pour sa prtention reproduire un exemplaire trouv

    (1) Fr. Diekamp, Analecta Palristica (Orientalia Christ. Analecta, 117) Roma, 1938, 127- 129 (texte).

    (2) N. H. Baynes, The Icons before Iconoclasm, The Harvard Theol. Rev., 44 (1951)93-96 ou Byzantine Studies and other Essays, London, 1955, 226-229; P. J. Alexander, Hypatius of Ephesus. A Note on Image Worship in the sixth Century, The Harv. Theol. Rev., 45 (1952) 177-184; E. Kitzinger, The Cult of Images in the Age before Iconoclasm, Dumbarton Oaks Papers, 8 (1954) 94 n. 33, 138.

    (3) Fr. Diekamp, op. cit., 119-120.

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    dans l'antique bibliothque de la Sainte glise de la Vieille Rome et copi en l'an du monde 6267 , soit 758-759 de notre re (4). Le chapitre d'Hypatios est insr dans un copieux florilge sur les images, encore mal tudi (5), et il n'a t relev dans aucun recueil du genre ni chez aucun thologien iconodoule. Alexander, qui partage le scepticisme motiv de Diekamp sur l'antiquit de la premire copie, verrait volontiers dans ce concours de circonstances c'est--dire la conservation, dans un codex de la fin du xnie sicle, d'un texte iconologique qui a chapp tous les thologiens iconodoules au cours de quelque cent vingt ans de controverse sur les images l'indice d'une provenance priphrique du fragment (6).

    En fait, le chapitre des Ztmata n'a pas chapp tous les champions des images, puisque le plus mordant d'entre eux, Thodore Stu- dite, s'est donn la peine de le rfuter dans une lettre certain moine Nictas (7). Celui-ci lui avait fait parvenir, par l'entremise du mtropolite trs aim de Dieu, un livre dont l'auteur (au jugement de Thodore) ne pensait pas correctement sur la doctrine des images sacres (8) . Le destinataire s'empressa de mettre Nictas en garde contre de telles ides. Il tait le nom de l'auteur, mais les termes employs montrent que c'tait un vque ( , - ) et qu'il se proposait de redresser une iconologie errone ( ' - (9). C'est exactement l le rang et l'intention d'Hypatios. Mais il y a plus dcisif : Thodore dtache de l'ouvrage la sentence qui lui parat le mieux reflter la pense de l'vque (10), pour la rfuter et la fltrir sans ambages de futilits et de bafouillage : , (11). Or la citation se retrouve, quelques variantes prs, dans notre fragment (12). Elle est donc bien d'Hypatios, et cela suffirait ruiner une hypothse de Preobrazenskij, dj justement carte par Dobroklonskij, que

    (4) Alexander a runi l'essentiel de la bibliographie, loc. cit., 177 n. 2. (5) II serait plus exact de parler de dossier, car on y trouve des traits entiers. Pour une

    ide de ce florilge voir Th. Schermann, Die Geschichte der dogmatischen Florilegien vom V-VIII Jahrhundert, Leipzig, 1904, 6 ss.

    (6) Alexander, art. cit., 177, n. 2. (7) Theod. Stud. Epist. II, 171, P. G., 99, 1537 AD. (8) Ibid., 1537 A. (9) Ibid., 1537 D. (10) Ibid., 1537 AB. (11) Ibid., 1537 D. (12) Fr. Diekamp, 127, ligne 28-128, ligne 5.

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    Thodore aurait eu en vue le recueil des actes du synode iconomaque des vques Francs (13) .

    Comparons les deux leons, celle du manuscrit et celle de la lettre, en distinguant respectivement par les sigles T et D les variantes de Thodore et les corrections de Diekamp : t?? ????t?? de (de de. ?) ?a? ?pe????pt?? e?? ?a? t?? Te?? f??a????- p?a? ?a? t??? ?e???? (ta? ?e??? em. D) t?? a???? e????a? (a???a? ?) ?? ???as? e? ?e?? ?e???? ??e?f?e?s?a? d?at?p??e?, ??de?a p??se? t? ef' ??? ? ??af? ?a??pa? ?d?e???* s???????e? de t??? ?p???st?- ????, ?te?est????? a?t??? ?p?????s??, ?p??(?p? ?) s?f???? a?t?? a??????? (??a????? ?) ?a? ??e? t? a?t?? (a?t??? ?) s??t?? ta t??a?ta ?? e?sa????? t??p? a????e??. La leon ??a????? est sans intrt, car la suite de la lettre porte un peu plus loin a?a????? (14); ?p?? est galement prfrable. En revanche, les deux autres variantes sont retenir. Et d'abord a?t??? : la construction de s?et??? avec le datif est abondamment atteste dans des contextes en affinit avec le ntre, particulirement chez Proclos (15).

    La variante a???a? demande qu'on s'y arrte davantage. Elle rsout videmment le solcisme qui a inspir l'diteur sa correction, et elle limine une leon qui avait contraint Alexander rechercher une acception moins commune de e???? : pattern (16). Observons encore, en passant, que la formule ?e???? a???a? n'est pas moins plausible que celle de ?e??? e????a?; on la relve dans le Corpus dionysiacum (17), ce qui est dj une prsomption (voir plus bas). Encore convient-il d'expliquer la substitution qui aurait t opre et de dterminer s'il y a eu ngligence ou altration intentionnelle. Tel qu'il se prsente, le florilge n'encourage pas plus une hypothse que l'autre : les liberts qu'il prend avec les textes et les aberrations graphiques, dues l'inattention ou l'inintelligence qu'on y relve, s'y quilibrent (18).

    (13) A. P. Dobroklonskij, Prep. Theodor ispovjednik i igumen Studijskij, II. cast, bypusk L, Odessa, 1914, 480.

    (14) Loc. cit., 1537B, ligne 13. (15) Proclos, In rem publicam, ed. Kroll, Leipzig, 1899, 1901, vol. I, 85, 95; vol. II, 287. (16) Alexander, art. cit., 179 et n. 18. (17) P. G., 3, 401D, 553?, 565?. (18) Quelques exemples : fol. 239-245, la synodique de Jean de Jrusalem (BHG 1378 f)

    est truffe de plagiats aux dpens de Jean Damascene; le florilge iconique est interrompu (246-247, 248-250) par des emprunts un florilge christologique; fol. 251 v, deux citations de Grgoire le Thaumaturge sont une monstrueuse amplification d'une ligne d'Apollinaire (P. G., 10, 1117) ; il est impossible d'numrer les substitutions telles que ????t?p??/?s?t?p?? (253r), les confusions comme ?pa???tt ??s?/??ap??tt??s?. (255v), a??a?/???' a? (261r), etc.

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    Mais reprenons plutt le texte pour essayer d'y trouver quelque motif de trancher dans un sens plutt que dans l'autre. Hypatios vient de rserver le cas de l'essence divine, rfractaire toute expression, conceptuelle aussi bien que visuelle. Il poursuit : Mais pour ce qui est de l'ineffable, de l'insaisissable (manifestation de la) Bont divine envers nous et des exploits sacrs des saints, nous prescrivons de les clbrer en saintes lettres, ne prenant, quant nous, aucun agrment la sculpture ni la peinture. La tournure ???as? ?e???? embarrasse au premier abord. Sans article, comme c'est le cas, elle dsigne ordinairement l'criture (19). A plus forte raison, avec l'article, comme dans le commentaire de Thodore Studite (t?? d?a t?? ?e??? ??a?t??... d?at?p?s??) (20) qui parat l'avoir comprise ainsi : la fin de la lettre, il rappelle en effet que, ft-on vque, on ne peut pas plus se dispenser de l'vangile en images que du livre des vangiles (21). En dduirons-nous qu'Hypatios limite aux Livres Saints, l'exclusion de toute littrature ecclsiastique, les moyens d'expression de l'glise? Ce serait invraisemblable. La tournure employe n'implique pas cet extrme, et elle peut s'expliquer de plusieurs faons. L'auteur a pu 'cder son faible pour ?e???, ?e??? (huit fois dans le fragment), moins qu'il n'ait crit ?e???, l'imitation d'un usage abondamment attest du pseudo-Denys, son modle (22). Plus simplement, Hypatios se serait born, par une sorte de synecdoque, la source principale des thmes iconiques, la Bible. Dans la premire hypothse, il viserait directement tout crit thologique ou hagiographique, dans la seconde les livres thologiques et hagiographiques (23) par excellence, et implicitement la littrature chrtienne.

    Quelle que soit l'explication retenue, l'auteur oppose le livre l'image. En cela Hypatios montre une affinit vidente avec diverses autorits patristiques, authentiques ou inventes, allgues tant au concile des Blachernes (754) qu'au synode de 815, entre autres, Jean Chrysostome, Thodote d'Ancyre, Basile de Sleucie, Amphi- loque d'Iconium (24). Aux termes de ces citations, il appartient au

    (19) W. F. Arndt and F. W. Gingrich, A Greek-English Lexicon of the New Testament and other early Christian Literature, Chicago, 1957, S. v. ???a.

    (20) Loc. cit., 1537 B, ligne 8. Il arrive Thodore d'employer la formule t? ?e? a?t?? ??f pour un crit patristique (ibid. 1052 B) mais sans quivoque possible.

    (21) Ibid., 1537D. (22) P. G., 3, 392A, 397C, 400C, 401 A, 401C, etc.; cf. A. Van Den Daele, Indices pseudo-

    dionysiani, Louvain, 1941, s. ?. ?e???-??. (23) Pseudo-Denys, De eccles. hier., I, 4, 376B. (24) On trouvera ces textes runis chez P. J. Alexander, The iconoclastic Council of Saint

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    livre (dsign cette fois soit par ??af?, soit par ???ata, mais toujours sans pithte de saintet) et non l'art figuratif, de nous proposer l'image sincre du Christ et des saints. Pareille manire de penser, mme assortie d'une clause de tolrance pour les images, comme chez Hypatios, avait quelque chose d'irritant pour les icono- doules des vine et ixe sicles. Aussi conoit-on que l'excerpteur, ou le copiste, ait saisi l'occasion de faire clbrer les images , plutt que les exploits, des saints par les Saintes Lettres . Le malheur est qu'il s'y soit pris maladroitement, au grand dam de la grammaire et du contexte (en supprimant le paralllisme entre la philanthropie divine et l'hagiographie, l'opposition entre l'criture et la figure).

    Une manipulation de ce genre laisse pensif sur l'intgrit de l'ensemble du texte, et il est fcheux que Thodore ne nous ait pas transcrit plus au long la recension venue entre ses mains. C'est le lieu de faire remarquer que le titre du fragment, pe?? t?? ?? t??? ?????? ?????? appartient au compilateur, qui l'a appliqu un peu plus haut une citation bien connue du pseudo-Basile in Barlaamum (25) et sous la forme, plus satisfaisante, de pe??... ?????? e??????. L'absence du dernier mot dans le texte d' Hypatios est un accident d au manque de place la fin de la ligne pour le rubricateur. On se gardera donc d'piloguer sur ?????? ?'????? pour clairer le terme uniformment employ par Hypatios pour dsigner l'difice du culte, ?e??? (26), et qui se rapporte trs vraisemblablement toute glise ou lieu de culte (27).

    Les termes dont se sert Thodore montrent qu'il disposait d'un livre entier, et non d'une chrsis ou d'un recueil de chrseis . L'ouvrage d' Hypatios existait donc encore au premier quart du ixe sicle. La lettre fut en effet crite sous le rgne de Michel II (821- 829) (28), et Thodore est mort en 826. Le florilge du Paris, gr. 1115 prsente d'autre part plusieurs autres textes dont l'utilisation par les iconodoules n'est atteste qu'au dbut du ixe sicle : ainsi un

    Sophia (815) and his Definition, Dumbarton Oaks Papers, 7 (1953) 62, no. 28; 61 nos. 20, 21, 22.

    (25) BHG 223 ; Paris, gr. 1115, 247v; cf. Jean Damasc, De imagin. Ill, P. 67., 94, 1360CD. (26) P. J. Alexander, A note..., 170. (27) Mme usage dans le corpus dionysiacum : cf. Van Den Daele, op. cit., s. v. ?e???, et

    chez Procope de Gaza, de Sancta Sophia, P. G., 87, 2828A, 2829G, 2836AB et passim. (28) Dobroklonskij, op. cit., 479-480. (29) Fol. 254v; cf. Thodore Studite, P. G., 99, 1244D, etc.; le patriarche Nicphore qui a

    utilis beaucoup plus au long et plus candidement la Passio dans son Elenchos indit (cf. P. J. Alexander, The Patriarch Nicephorus of Constantinople, Oxford, 1956, 256); le florilge indit de Nictas , Vatic, gr. 511, 66v-67r.

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    extrait de la Passio sancti Pancratii (29), des citations de Grgoire le Thaumaturge (30), etc.

    On aimerait savoir d'o venait l'exemplaire dtenu par Thodore et si, d'aventure, il n'est pas la source directe du fragment conserv, car il ne devait pas circuler tellement de copies de l'ouvrage. A cette question en est lie une autre qui n'est pas de notre propos : o fut compil le florilge du Paris, gr. 1115? Au cur de l'empire ou la priphrie, en Italie par exemple? La seconde hypothse ne doit pas tre rejete d'emble. Les relations furent trs animes, au dbut du ixe sicle, entre les moines byzantins de l'intrieur et la Pninsule, et la faveur montre par Nicphore la Passio toute frache de saint Pancrace de Tauromenium montre l'efficacit des influences occidentales dans les milieux de Constantinople. Il resterait, en ce cas, quelque chose tirer du colophon, cit plus haut, du codex parisien.

    L'identification du mtropolite trs cher Dieu et du moine Nictas pourrait nous mettre sur la voie. Dobroklonskij a renonc identifier l'un et l'autre (31). Thodore, parlant du mtropolite de Thessalonique, son frre Joseph, l'appelle plutt a???ep?s??p?? (32). Quant Nictas, le Vatic, gr. 511, s. 10-11, contient un florilge de vingt-cinq citations, attribu Nictas de Medikios, qui offre peu prs les mmes lments que le florilge parisien et partage avec lui un texte de Grgoire le Thaumaturge , trs rare dans la littrature iconodoule. Mais que vaut cette attribution?

    Les iconologies en prsence.

    Thodore Studite, tout entier rfuter l'iconologie aristocratique d'Hypatios, a regrettablement nglig le point prcis de controverse entre le mtropolite et son suffragant. Il ne laisse rien percer de ce que pouvait tre 1' erreur de Julien, qui reste l'lment le plus ambigu de tout le chapitre. L'ambigut tient la fois la terminologie vague (d?ap?attes?a?, ??a???f?e?), au relchement de la construction et de la composition dans les passages essentiels. Regardons-y de plus prs. Au sentiment de Julien, qui ouvre le dbat, ne pas faire de diff-

    (30) Fol. 251v; florilge de Nictas , 67v; Synodique des patriarches orientaux Thophile (BHG 1386), d. I. Sakklion, 37.

    (31) Dobroklonskij, op. cit., 479-480. (32) P. J. Alexander, The Patriarch Nicephorus, 150 n. 7.

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    rence entre la figure plate et la figure en relief dans la dcoration des glises, c'est branler la divine tradition (l'criture) : pa?a???e??... f?? t?? ?e?a? pa??d?s?? t??? ????? ta sept? ?a? p??s????t? ??afa?? ? ???fa?? ep? t?? ?e??? ??at????ta? (33). Hypatios n'est pas d'accord : il invite Julien distinguer deux aspects, savoir, les motifs qui portent l'criture s'exprimer ainsi et les raisons qui permettent la sculpture sacre : ?t?? ????? ??t? d?ap?attes?a? ta ?e?? s?????e?ta? ?a?' ?? ?st? t??p?? (34). Et de citer les interdits bibliques en appuyant sur leur inspiration, la transcendance divine. A ce moment Julien interrompt la dmonstration pour conclure : ???a, t??t?? ??t?? e???t??, f??, p??s????t?? ep? t?? ?e??? ??e? e??a? ??af??, ep? ????? de ?a? ????? p??????? ?? ta t?? ???f?? ?pa???e???te?, ??d? t??t? ?p??e??? ??e? ???' ?p? ???a?? (35), ce qu' Alexander rend ainsi : But since this is so, you say: we allow the paintings to be worshiped in the sanctuaries, but we who often prohibit carving in wood and stone do not allow this (sculpture) either to be sinless i.e. like paintings, except on the doors (36). Hypatios rplique que tout le monde est d'accord sur l'impossibilit de figurer la Dit, mais qu'il s'agit, en l'occurrence, de l'ordre de l'Incarnation et de la saintet humaine, qui sont du domaine de l'expression crite ou figure.

    Suivant cette interprtation, fort bien dveloppe par Alexander, la discussion aurait pour objet l'introduction des images trois dimensions dans les glises. On sait que l'glise byzantine a toujours montr moins de chaleur pour la sculpture que pour la peinture. Le patriarche Germain Ier, aussitt aprs avoir tir argument de la statue de Panas, nuance sa pense : nous ne~le disons pas pour qu'on aille faire des statues de bronze (37). Avant lui le chartophylax Constantin (vne sicle?) oppose dj les tableaux (p??a???) chrtiens aux statues (d?a- ???f??te?) paennes (38). Et ds le ve sicle, Nil d'Ancyre, consult par Olympiodore sur l'opportunit de dcorer un martyrion avec des peintures et des ????p?as?a?, rpond en passant sous silence la seconde forme de reprsentation (39). Bref le fragment d' Hypatios aurait le mrite de poser franchement le problme.

    (33) Diekamp, op. cit., 127. (34) Ibid. (35) Ibid. (36) Alexander, A Note... 179. " (37) Germain, Epist. ad Thomam, P. G., 98, 188A. (38) BHG 1191; Mansi, Amplissima Collectio... 13, 188. (39) Nil d'Ancyre, Epist. IV, 61, P. G., 79, 577-580. On notera le paralllisme d'expres

    sion entre Julien et Olympiodore : e????a? te ??a?e??a? ?? tf ?e?ate?a... p??s?t? ????p?as?a?.

  • 70 REVUE DES TUDES BYZANTINES

    Cette exgse de la pense de Julien ne satisfait pas entirement l'esprit, si malais qu'il soit d'en proposer une meilleure. La ligne de conduite adopte par Julien permettre le culte des peintures dans l'glise, relguer la sculpture aux portes n'apparat pas du tout, comme il le prtend (t??t?? ??t?? e???t??) une consquence logique de la transcendance divine; la logique serait plutt de proscrire toute figuration. On objectera que les condamnations bibliques visent des sculptures et qu' Hypatios parle de d?ap?attes?a?. Tout d'abord ce verbe n'est pas ncessairement technique : le pseudo- Denys s'en sert volontiers pour exprimer le rle des anthromor- phismes scripturaires ou des visions (40). Quant aux interdits bibliques, faut-il rappeler que les iconodoules ont traditionnellement cherch dans les sculptures du Temple des justifications de l'image chrtienne sans distinction de peinture ou de relief, et que leurs adversaires, non moins traditionnellement, en ont appel la condamnation mosaque des sculptures pour rejeter toute espce de reprsentation. Autrement dit, ni les uns ni les autres ne font de discrimination analogue celle que l'on pourrait prter Julien.

    En second lieu, du moment que Julien estime les peintures compatibles avec la transcendance divine, pourquoi Hypatios prouve-t-il le besoin de protester que celle-ci n'est pas menace (???'? f??? ?a? ?e?? ?efa??, t?? ?e?a?... ??s?a? ??de?? ???a?) (41). Si les vques sont en diffrend sur les statuts respectifs de la figure plate et du relief, comment expliquer qu' Hypatios n'effleure pas l'objet prcis du dbat dans ce qu'il donne comme une rponse? On dirait de deux interlocuteurs qui ne parlent pas tout fait de la mme chose. L' erreur de Julien tait assez mince si elle ne compromettait que les sculptures!

    S'il fallait proposer une interprtation de rechange, nous la chercherions du ct d'une aversion plus dtermine de Julien pour toute espce de figure; l'apologie d'Hypatios aurait alors sa raison d'tre. L'hypothse n'est pas arbitraire. L'assertion principielle de l'vque d'Adramyttion peut se comprendre tout aussi bien d'une incompatibilit gale de la peinture et de la sculpture, indiffremment, avec l'criture. C'tait le sentiment de Diekamp : Hchstens auf den Trvorhngen will er (Julian) Malereien zulassen, nicht auf Holz oder Stein, auch keine Skulpturen (42). L'interprtation a l'avan-

    (40) P. G., 3, 137A, 328C, 329C, 300G et passim. (41) Diekamp, op. cit., 127. (42) Diekamp, op. cit., 118.

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    tage de respecter le paralllisme intentionnel de la construction ??e?... ??d? t??t?... ??e? : nous permettons qu'il y ait des images (peintures, broderies) saintes dans les glises, mais, alors que nous proscrivons d'une manire gnrale les sculptures sur bois et pierre, ne le permettons-nous mme comme irrprochable que sur les portes . Cette ligne de conduite, sans tre dans la logique rigoureuse des considrants bibliques, y drogerait moins que celle qui admet le culte des images dans l'glise.

    Deux autres points font difficult dans la phrase-cl : ?p? ???a?? et p??s????t??. Pour Diekamp (et Baynes) ???a?? dsigne les portires, pour Alexander les portes de l'glise. Divergence indiffrente si elle n'tait lie l'interprtation de l'ensemble du texte et la nature de la figuration, plate ou plastique. A vrai dire, rien ne permet de tirer le mot dans un sens plutt que dans l'autre. Les fragments anti-iconiques prts saint Epiphane, qui ne font tat que de figures plates, parlent tantt de portes, tantt de portires (43). Au contraire, la lgende de la Vierge acheiropoite de Lydda parat souligner dessein la place du relief : ?? t? ???d? t?? p???? (44).

    Le sens et la fonction de l'adjectif p??s????t?? prtent galement discussion. Alexander y voit un attribut de e????a? (voir plus haut sa traduction) et met l'accent sur l'autorisation du culte des images. Kitzinger y verrait plutt une pithte de constatation ( the paintings which are worshiped ) (45), ce qui nous parat prfrable, le fond du dbat tant l'existence mme des reprsentations plutt que leur culte. Mais encore, quelle porte prcise donner l'adjectif? L'usage ne suffit pas nous clairer sur ce point. Les iconodoules de la grande poque, prodigues de p??s???e??, sont plus conomes de p??s????t?? et emploient plus volontiers sept?? ou ?????.

    Dans ces conditions, que dire d'assur sur l'attitude de Julien? Ceci, que trs mfiant l'gard de la sculpture, il admet certainement la reprsentation sans relief. Toute autre prcision est la merci d'une nouvelle lecture d'un texte qui en supporte plusieurs.

    La pense d'Hypatios a moins de mystre. Elle se ramne quel-

    (43) Cf. P. J. Alexander, The iconoclastic Council... p. 64-65, no. 30G (?? ????? ?????, ?? ta?? ea?t?? ???a??); ?. 65, no. 30D (???? ?? t? ???a). Il s'agit tantt de maisons particulires, tantt de sanctuaires.

    (44) ????es?a ?????t??... d. Melioranskij, Georgij Kiprjanin i Joann Jerusalim- Ijanin, Sankt Peterburg, 1901, p. xxxn. La Synodique des patriarches orientaux Thophile, dans le passage parallle, emploie ?? t? d?t??? t?? ?a?? ??e? (loc. cit., 29); et, pour la mosaque de la Vierge aux Mages de Bethlem, t? ???? d?s?? ????e? ??e? ???e??? (?. 30).

    (45) ?. Kitzinger, op. cit., p. 94, n 33.

  • 72 revue des tudes byzantines

    ques principes : 1 L'iconographie sacre ne contrevient pas l'criture, puisque ses thmes sont des thmes historiques et sensibles : histoire du Salut et exploits des saints. Ce sera le b a ba de Ficonologie orthodoxe. 2 L'iconographie se justifie par sa valeur ducative : elle introduit les simples au spirituel, et ses effets sont comparables ceux du faste des glises sur les humbles. Pourquoi ne pas s'en accommoder, quand l'criture pratique elle-mme de ces condescendances l'endroit des esprits peu volus? 3 L'iconographie demeure une forme moins noble de catchse que le livre, qui s'adresse directement l'esprit. Hypatios ne gote gure l'image, quelle qu'elle soit, mais il la laisse ceux qui n'ont pas autre chose comme il leur laisse la parure des glises, puisqu'ils n'ont pas la ressource des parfaits, de se passer de tout l'appareil matriel du culte.

    Conception toute pragmatique, aux antipodes de celle de Thodore Studite et de ses contemporains. Aucune spculation sur la nature de l'image, les relations du prototype et du portrait, moins encore sur le culte. Alexander avait cru distinguer chez Hypatios l'admission d'un culte des images (46). Le texte n'en dit pas tant (47) : lorsqu'il oppose ceux qui n'ont que faire de temples pour prier ceux qui sont transports par la parure et les lumires des glises, il compare simplement une religion dpouille une religion sensible, et non un culte en esprit un culte du temple, de son dcor et de ses images.

    On voit l'intrt, mais aussi les limites du tmoignage d'Hypatios. L'intrt : dans la premire moiti du vie sicle, la diffusion des images dans certaines rgions d'Asie Mineure est si avance que l'on en est rduit composer avec elles. Certains vques, plus alarms, proposent des demi-mesures et assignent des emplacements diffrents aux reprsentations suivant qu'elles sont plastiques ou non; peut- tre mme rejettent-ils la sculpture. D'autres, comme Hypatios, pratiquent un laisser-faire inspir du principe que, pour la masse, mieux vaut une image que rien du tout. Tous sont conscients des abus possibles, ils n'abordent pas franchement la question du culte. D'o les limites du tmoignage des Ztmata, par ailleurs trop gnral, assez malhabilement dvelopp dans une langue vague.

    Hypatios et le pseudo-Denys. Ernst Kitzinger avait justement observ qu' Hypatios introduit

    dans Ficonologie des notions et une terminologie dionysiennes ; il (46) Alexander, A Note... 181. (47) Kitzinger, art. cit., 138, note 240, l'a fait remarquer.

  • hypatios d'phse 73

    n'avait pas hsit voir l le trait le plus intressant de la lettre Julien d'Adramyttion (48). Son propos ne l'incitait pas examiner de plus prs les circonstances, parfois curieuses, de cette rencontre. Il est bon d'y revenir.

    Il ne faut pas mconnatre que la perspective de Denys (49) et celle d' Hypatios ne se recouvrent pas, que les images de l'un ne sont pas celles de l'autre. Denys connat deux classes de symboles, les uns scripturaires, les autres liturgiques, aux fonctions complexes. Les premiers sont littraires, puisqu'il s'agit des anthropomorphismes bibliques; on y chercherait en vain les Chrubins du Tabernacle et le mobilier sacr annexe auxquels fera appel, comme des prcdents, toute la tradition iconodoule, commencer par Hypatios. Le pseudo- Aropagite se cantonne dans l'image verbale, il fuit la reprsentation matrielle. En outre, ce symbole scripturaire opre paradoxalement en proportion de sa dissemblance mme avec la ralit symbolise. Les symboles liturgiques, pourtant plus positifs, voilent eux-mmes la ralit sacre aux ordres infrieurs de la hirarchie (50). Une telle conception est l'oppos de la notion de l'image peinte conue comme le livre de tous. Bref, le symbolisme dionysien ne pouvait tre assimil tel quel par Ficonologie. Mais, abstraction faite de cet sotrisme, le corpus dionysiacum foisonne de thmes et de formules suggestifs qui devaient sduire les apologistes des images et dont Hypatios parat avoir t le premier s'emparer.

    Ces thmes, ce sont avant tout le rattachement des symboles une condescendance divine manifeste dans l'criture, leur adaptation ou leur proportionnalit aux capacits des sujets, leur vertu anagogique, c'est--dire d'lvation du sensible l'intelligible, la hirarchie des intelligences suivant leur degr d'initiation. Tout cela se retrouve chez Hypatios, plus ou moins dform mais reconnaissable. D'autant plus que la terminologie dionysienne est plus fidlement retenue que les thmes eux-mmes. Kitzinger a tir du de coelesti hierarchia, I, 3, un paralllisme trs frappant avec un passage d' Hypatios (51). On en trouverait bien d'autres. Celui-ci, par exemple, puis dans le de eccle- siastica hierarchia II, 3, 2 : ?st? e? a?t? t??? ?te??s?? e?sa?????? ???a????a... s?et???sa ta?? ?at? ???? t??es?, t??... ??a????? (52), qui

    (48) Kitzinger, loc. cit., 138. (49) R. Roques, L'univers dionysien, Paris, 1954, passim. (50) Id., ibid., 203-209, 298 ss. (51) P. G., 3, 121GD; cf. Kitzinger, op. cit., 138. (52) Ibid., 397C.

  • 74 REVUE des tudes byzantines

    rappelle la citation faite par Thodore Studite (voir plus haut). Cela va plus loin : cette citation le prouve avec son s?f???? a?a?????. Les notions de s?f??a et a?a???? ne sont pas dionysiennes, elles sont familires Proclos, pour ne nommer que lui (53). Mais, sous rserve de meilleur inform, l'association des termes est le monopole du de caelesti hierarchia, qui en use deux fois la suite : s?f???? a?a?????, s?f??? a?a????? (54).

    La proportionnalit des moyens de connaissance aux types d'intelligence s'exprime, chez Hypatios comme chez Denys, par des termes identiques rpondant aux ides d'o??e??t??, de s?et??a (55). On comparera ???e??? ea?t? (t??e?) ?e??a???e?s?a? d' Hypatios (56) aux tours dionysiens ???e??? ea?t? (???) ... ????pes?a? (57), ???e??? a?t??? ?e??a?????s?? (58) et tous ces ???e??? ???st? (59) trop nombreux pour tre cits. Si, la diffrence de Proclos (60), Denys ne construit pas s?et??? avec le datif, il offre des constructions analogues du verbe et de l'adverbe correspondants s?et?e?? (61), s??t??? (62).

    A y regarder de plus prs, ce sont presque tous les termes un peu moins communs du fragment d'Hypatios qui rappellent la terminologie dionysienne. L'criture est la pa??d?s?? (63) et la ?e?????a (64), les prophtes sont les ?e?????? (65), l'conomie est la f??a????p?a (66) Hypatios emploie pour dsigner la production des uvres d'art des formes aussi peu techniques que possible, courantes dans le corpus dionysiacum : d?ap?attes?a? (67), ??a???fe?? (68). Des tours comme t?? ?e?????? ?????t?? (69), ?e?a pa?a???e?? (70), l'affectation du mot ?e??? (71) et de ?e??? (72) pour dsigner l'glise, l'emploi de ate??? (73) et de ?d?da?t?? (74) (celui-ci dans un autre

    (53) Sur ces notions voir Roques, op. cit., 205. (54) P. G., 3, 137B, 140?. (55) Roques, op. cit., 49, 75 n. 7; 60 ss. (56) Diekamp, op. cit., 128. (57) P. G., 3, H08A. (58) Ibid., 1112A. (59) Ibid., 701 A. Denys emploie plus de soixante fois le mot ???e???. (60) Voir plus haut. (61) Ibid., 397C. (62) P. G., 3,589B. (63) R. Roques, op. cit., 225-234. (64) Ibid., 210-225; le mot figure plus de cinquante fois chez Denys. (65) P. G., 3, 240D. (66) Cf. Denys l'Aropagite, La hirarchie cleste (Sources chrt.), 1958, 124 n. 1. (67) Nombreux emplois chez Denys propos des anthropomorphismes et des visions

    prophtiques. (68) P. G., 3, 1084B, 1104C, etc. (69) Ibid., 588G (p?????? t?? ?e?????? ?????ta?) ; cf. 589D, 701C, 721D. (70) Ibid., 709? (?e?a ????a pa?a??????te?). (71) Emplois extrmement nombreux; cf. Van Den Daele, Indices... s. v. (72) P. G., 3, 425C, 473A. (73) Ibid., 154A, 428C (ta p??p??a?a ?a??? d?a?e??a??a t??? ?te??s?). (74) Ibid., 648?, 1105D.

  • HYPATIOS d'PHSE 75

    sens, il est vrai) se relvent tous chez le pseudo-Aropagite. Et nous ne songeons pas puiser les rapprochements entre les deux auteurs.

    Ce pastiche est intressant par lui-mme. Mais il devient surprenant si l'on songe qu'Hypatios est le chef de file de l'opposition l'antiquit des crits dionysiens! C'est lui qui, ds la confrence de 533 entre Orthodoxes et Svriens, mit des doutes sur leur origine (75). Un autre reprsentant du parti orthodoxe cette confrence, Lonce de Jrusalem, a, de son ct, utilis tacitement dans ses crits des expressions et des passages du pseudo-Denys. M. Richard, qui a fait la lumire sur ce personnage, expliquait nagure ainsi ce silence': L'autorit de Denys... qui a vite trouv des aptres en Palestine et en Syrie, a eu plus de peine s'imposer dans la capitale. Hypatius d'- phse... l'a cart sans mnagements. L'empereur Justinien l'a toujours ignor. On comprendra que Lonce, s'il vivait dans ce milieu, ait cru devoir mettre une sourdine son admiration (76). Nous aurions ainsi deux admirateurs honteux, au lieu d'un, de l'uvre de Denys et, qui plus est, recruts dans le camp de ses adversaires officiels.

    Dernire concidence : le compilateur du florilge parisien a group immdiatement la suite d'Hypatios des extraits dionysiens qui n'occupent pas moins de six folios (255v-261r). On serait bien en peine de trouver Denys une faveur analogue dans toute la littrature iconodoule des vine et ixe sicles. De Jean Damascene Thodore Studite, il est cit certes, mais toujours avec mesure. Le groupement des deux sries de textes est difficilement un effet du hasard. Faut-il supposer que le compilateur a fait preuve d'une perspicacit qui ne lui tait pas coutumire en runissant des chrseis qui prsentaient des affinits?

    Mais c'est trop multiplier les points d'interrogation autour d'un texte pour lequel Thodore Studite montrait moins de mnagements. L'examen approfondi du florilge parisien, une lecture de rencontre (comme il nous est arriv pour Thodore) ou tout simplement plus d'imagination suffiraient peut-tre, qui sait? rsoudre ces petites nigmes de l'rudition, et confirmer ou infirmer notre pressentiment, que le fragment des Ztmata compte plus par ses -cts que par son contenu.

    Jean Gouillard.

    (75) E. Schwartz, Ada conciliorum cumenicorum, IV, 2, Strassburg, 1914, 169-184. (76) M. Richard, Lonce de Jrusalem et Lonce de Byzance, Mlanges de Science Reli

    gieuse, 1944, 88.

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