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Chapitre 6 – Facteurs de changement directs et indirects 6.1 Fragmentation du territoire forestier métropolitain en massifs 2 6.1.1 Définition de l’indicateur...............................2 6.1.2 Origine et description des données sources...............2 6.1.3 Résultats pour l’indicateur et ses composantes...........3 6.1.4 Interprétation des résultats et commentaire..............4 6.1.5 Précautions relatives à la validité de l’indicateur......4 6.1.6 Bibliographie spécifique.................................5 6.2 Taille effective de maille des espaces naturels par région forestière départementale........................................6 6.2.1 Définition de l’indicateur...............................6 6.2.2 Origine et description des données sources...............6 6.2.3 Résultats pour l’indicateur et ses composantes...........7 6.2.4 Interprétation des résultats et commentaire..............9 6.2.5 Précautions relatives à la validité de l’indicateur......9 6.2.6 Bibliographie spécifique.................................9 6.3 Surfaces de forêts et autres terres boisées incendiées en France métropolitaine........................................... 10 6.3.1 Définition de l’indicateur..............................10 6.3.2 Origine et description des données sources..............10 6.3.3 Résultats pour l’indicateur et ses composantes..........11 6.3.4 Interprétation des résultats et commentaire.............12 6.3.5 Précautions relatives à la validité de l’indicateur.....12 6.3.6 Bibliographie spécifique................................12 6.4 Surfaces et volumes de forêts endommagées par les tempêtes sur le territoire métropolitain.....................................13 6.4.1 Définition de l’indicateur..............................13 6.4.2 Origine et description des données sources..............13 6.4.3 Résultats pour l’indicateur et ses composantes..........14 6.4.4 Interprétation des résultats et commentaire.............16 6.4.5 Précautions relatives à la validité de l’indicateur.....16 6.4.6 Bibliographie spécifique................................17 1

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Chapitre 6 – Facteurs de changement directs et indirects

6.1 Fragmentation du territoire forestier métropolitain en massifs........................................26.1.1 Définition de l’indicateur................................................................................................26.1.2 Origine et description des données sources...................................................................26.1.3 Résultats pour l’indicateur et ses composantes.............................................................36.1.4 Interprétation des résultats et commentaire.................................................................46.1.5 Précautions relatives à la validité de l’indicateur............................................................46.1.6 Bibliographie spécifique..................................................................................................5

6.2 Taille effective de maille des espaces naturels par région forestière départementale.......66.2.1 Définition de l’indicateur................................................................................................66.2.2 Origine et description des données sources...................................................................66.2.3 Résultats pour l’indicateur et ses composantes.............................................................76.2.4 Interprétation des résultats et commentaire.................................................................96.2.5 Précautions relatives à la validité de l’indicateur............................................................96.2.6 Bibliographie spécifique..................................................................................................9

6.3 Surfaces de forêts et autres terres boisées incendiées en France métropolitaine............106.3.1 Définition de l’indicateur..............................................................................................106.3.2 Origine et description des données sources.................................................................106.3.3 Résultats pour l’indicateur et ses composantes...........................................................116.3.4 Interprétation des résultats et commentaire...............................................................126.3.5 Précautions relatives à la validité de l’indicateur..........................................................126.3.6 Bibliographie spécifique................................................................................................12

6.4 Surfaces et volumes de forêts endommagées par les tempêtes sur le territoire métropolitain............................................................................................................................13

6.4.1 Définition de l’indicateur..............................................................................................136.4.2 Origine et description des données sources.................................................................136.4.3 Résultats pour l’indicateur et ses composantes...........................................................146.4.4 Interprétation des résultats et commentaire...............................................................166.4.5 Précautions relatives à la validité de l’indicateur..........................................................166.4.6 Bibliographie spécifique................................................................................................17

6.5 Forêts métropolitaines endommagées par les insectes ravageurs, les champignons pathogènes et les stress abiotiques...........................................................................................17

6.5.1 Définition de l’indicateur..............................................................................................176.5.2 Origine et description des données sources.................................................................186.5.3 Résultats pour l’indicateur et ses composantes...........................................................186.5.4 Interprétation des résultats et commentaire...............................................................206.5.5 Bibliographie spécifique................................................................................................20

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6.1 Fragmentation du territoire forestier métropolitain en massifs

Rédacteur principal de la fiche : Cerema/DTerMéd/DAT/SLEB.

6.1.1 Définition de l’indicateur

1. La fragmentation du territoire forestier pèse sur la biodiversité par la présence de barrières difficilement franchissables, principaux cours d’eau et grandes voies de transport terrestre, et par la baisse des surfaces des espaces non fragmentés. C’est une donnée importante pour évaluer la capacité d’accueil des massifs forestiers vis-à-vis d’animaux ou de végétaux ayant des exigences particulières en termes de superficie et de connectivité des espaces forestiers.

2. Une approche possible de la fragmentation du territoire forestier consiste à suivre les surfaces forestières métropolitaines par catégorie de taille des massifs. Le calcul de la surface d’un massif forestier considère que jusqu’à 200 mètres, une rupture n’interrompt par la continuité d’un ensemble. Cet indicateur est publié dans les indicateurs de gestion durable des forêts métropolitaines (MAAPRAT-IFN, 2011), sous l’intitulé « Fragmentation   du   territoire   forestier   en ensembles élémentaires » (Indicateur 4.7).

6.1.2 Origine et description des données sources

3. Les données proviennent de la base de données BD Forêt® de l’IGN1, qui existe en deux versions, dites version 1 (v1) et version 2 (v2).

4. La BD Forêt® version 1, produite historiquement par l’Inventaire Forestier National (IFN), est désormais diffusée par l’IGN. Elle a été élaborée par photo-interprétation d’images aériennes en infrarouge couleurs. Elle présente la couverture du sol (par description de la structure et de la composition dominante des formations boisées ou naturelles) en s’appuyant sur une nomenclature départementale qui varie d’une quinzaine à une soixantaine de postes selon la diversité forestière du département cartographié. La surface minimale cartographiée est de 2,25 ha.

5. Constituée, jusqu’en 2006, par emprises départementales, elle est disponible sur l’ensemble du territoire métropolitain. Pour plus de la moitié des départements, plusieurs versions (couches) de la BD Forêt® version 1 sont disponibles.

Dates des photographies aériennes utilisées pour l’élaboration de la BD

Forêt ® version 1

1 Les organismes remplissant les conditions de la licence Enseignement et Recherche peuvent télécharger cette donnée gratuitement sur : http://professionnels.ign.fr/bdforet.

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6. La BD Forêt® version 2 est élaborée depuis 2007 par photo-interprétation d’images en infrarouge couleurs de la BD ORTHO®. Ses principales caractéristiques sont les suivantes :- une nomenclature nationale de 32 postes qui repose

sur une décomposition hiérarchique des critères, distinguant par exemple les peuplements purs des principales essences forestières de la forêt française ;

- un type de formation végétale attribué à chaque plage cartographiée supérieure ou égale à 0.5 ha (5 000 m²) ;

- une couche géométriquement compatible avec le RGE® et donc en parfaite cohérence avec la couche végétation de la BDTOPO®.

7. Réalisée par emprises départementales sur le territoire métropolitain la BD Forêt® version 2 est disponible sur une trentaine de départements en 2014. La couverture complète du territoire métropolitain est prévue pour début 2016.

Disponibilité de la BD FORÊT V2 (mise à jour le 19 juin 2014)

8. Les données utilisées pour le calcul de cet indicateur proviennent, pour les départements où elle est disponible, de la BD Forêt® version 2, mais utilise la première version de la carte pour le reste du territoire (MAAPRAT-IFN, 2011).

6.1.3 Résultats pour l’indicateur et ses composantes

Tableau : Fragmentation du territoire forestier en ensembles élémentaires ou massifs

Source : Source : MAAPRAT-IFN, 2011. Données : IFN 1999, 2004 et 2010, pour l’ensemble des forêts et peupleraies de plus de 4 ha, à partir de la Base de Données cartograpiques de l’IFN en considérant qu’une rupture de 200 mètres n’interrompt

pas la continuité de l’ensemble forestier.

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Julies, 27/01/15,
Une ventilation zones de plaines/zones de montagne serait intéressante et permettrait probablement de voir apparaitre des différences.
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Figure : Part de la surface forestière totale cartographiée par taille de massifet année d’extraction de la base cartographique

4 – 25

25 – 50

50 – 100

100 – 500

500 – 1 000

1 000 – 5 000

5 000 – 10 000

+ de 10 000

0 10 20 30 40 50 60 70 80

Part de la surface totale cartographiée par taille de massif

et année d'extraction de la base cartographique

199920042010

Pourcentage

Cla

sse

de s

urfa

ce (h

a)

Réalisation : Cerema/DTerMéd/DAT/SLEB. Données : IFN 1999, 2004 et 2010, pour l’ensemble des forêts et peupleraies de plus de 4 ha, à partir de la Base de Données cartographiques de l’IFN en considérant qu’une rupture de 200 m n’interrompt pas la continuité de l’ensemble forestier.

6.1.4 Interprétation des résultats et commentaire

9. L’interprétation de la fragmentation des massifs par rapport à l’état de la biodiversité en forêt est difficile à une échelle nationale du fait de la forte diversité des situations régionales : dans de nombreux cas, une fragmentation croissante menace le devenir de certaines espèces animales ou végétales, alors que dans d’autres cas, l’ouverture de clairières dans des ensembles très compacts peut s’avérer bénéfique à certaines espèces de milieux ouverts (certains papillons par exemple).

10. Pour le calcul de la surface des massifs forestiers, il a été estimé qu’une interruption de 200 mètres ne remettait pas en cause la continuité d’un ensemble forestier. Cette hypothèse tente d’appréhender le comportement mobile d’un certain nombre d’animaux et la circulation entre unités forestières reliées par des corridors forestiers ou sub-forestiers (MAAPRAT-IFN, 2011).

11. Les modifications méthodologiques entre les années d’extraction de la base cartographique 1999, 2004 et 2010 rendent hasardeuse une interprétation des évolutions de la répartition spatiale des ensembles forestiers. Néanmoins, il est notable que cette répartition des classes reste stable sur la période étudiée (1999-2010). Plus de 70 % de la surface forestière est intégrée à des grands ensembles de plus de 10 000 hectares, ceux-ci pouvant correspondre aussi bien à des grands massifs d’un seul tenant avec peu d’espaces déboisés comme la forêt des Landes, qu’à une mosaïque de petits massifs proches les uns des autres comme l’ouest du Massif central (MAAPRAT-IFN, 2011).

6.1.5 Précautions relatives à la validité de l’indicateur Données utilisées et leurs limites, méthode utilisée et ses limites, fiabilité des résultats, robustesse

12. Les différences entre les deux versions de la BD Forêt® (cf. chap. 6.1.2) ont une influence sur les résultats de l’indicateur. Des ajustements sont possibles, néanmoins l’interprétation de l’indicateur national reste très difficile.

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Julies, 27/01/15,
L’hypothèse de départ, qui suppose qu’une rupture de 200 mètres n’interrompt pas la continuité d’un massif, invite à la plus grande prudence lors de l’interprétation. Dans le commentaire, mettre en relation la fragmentation des forêts avec le morcellement important de la propriété forestière.
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Principales différences

BD Forêt® version 1 BD Forêt® version 2 Observations

Surface minimale de représentation des objets cartographiés

2,25 hectares 0,5 hectares Les deux versions ont été mises en cohérence, en éliminant toute zone boisée (ainsi que les enclaves boisées au sein des forêts) de moins de 2,25 hectares.Les données utilisées pour les indicateurs de gestion durable 2000 et 2005 (valeurs 1999 et 2004) présentaient un seuil de représentation de 4 hectares contre 2,25 hectares pour la valeur 2010.

Largeur minimale de représentation des objets cartographiés

75 mètres 20 mètres Si on considère qu’une rupture de 200 mètres n’interrompt pas la continuité d’un ensemble, ces différences n’ont alors qu’un effet limité sur le calcul de la surface des massifs forestiers ; cependant, elles rendent impossible l’interprétation d’un indicateur de surfaces brutes de massifs forestiers (sans tampon de 200 m), les changements de précision des limites étant significatifs.

Précision géométrique des objets

La précision géométrique des objets est significativement plus importante en version 2 du fait de la méthode de constitution de la carte, la segmentation automatique des photos aériennes produisant des entités comportant bien plus de sommets qu’une saisie manuelle des contours

Actualité et mise à jour

La BD Forêt® version 1 n’est plus mise à jour. Elle a été remplacée par la BD Forêt® version 2. Les données géographiques étaient mises à jour périodiquement pour chaque département tous les 10 à 12 ans (8 à 10 départements mis à jour par an). Cette mise à jour était réalisée en totalité, sans récupération de la géométrie de la carte précédente.

La réalisation de la BD Forêt® version 2 est prévue pour une couverture complète du territoire métropolitain début 2016. La date de validation est celle de la prise de vues de la BD ORTHO® servant à la production des données. La mise à jour sera effectuée avec récupération de la géométrie de l’édition précédente.

La couverture incomplète du territoire métropolitain par la version 2 de la BD Forêt® et l’actualité des données (année de référence des photographies aériennes BD ORTHO®) qui dépend des départements rendent quasiment impossible l’interprétation d’un indicateur national.

6.1.6 Bibliographie spécifique

Ministère de l’Agriculture,  de l’Alimentation,  de la Pêche,  de la Ruralité et  de l’Aménagement du Territoire,   Inventaire  Forestier  National   (MAAPRAT-IFN)  2011.  Indicateurs  de  gestion  durable  des forêts françaises métropolitaines, Edition 2010, 200 p. 

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6.2 Taille effective de maille des espaces naturels par région forestière départementale

Rédacteur principal de la fiche : Cerema/DTerMéd/DAT/SLEB.

Nota : L’indicateur présenté s’intéresse aux espaces naturels au sens large (y compris la forêt), mais il pourrait être adapté aux seuls espaces boisés : « Taille effective de maille des espaces boisés par région forestière départementale ».

6.2.1 Définition de l’indicateur

13. L’indicateur qualifie la fragmentation des espaces naturels d’un territoire. Celle-ci est évaluée par la taille effective de maille (km2). Il s’agit de la taille qu’auraient les fragments d’espaces naturels s’ils avaient tous la même surface, au sein du territoire étudié. L’indicateur reflète à la fois la surface des espaces naturels dans le territoire et leur degré de découpage. Une faible taille effective de maille dénote un morcellement important des espaces naturels du territoire étudié. En d’autres termes, plus la taille est faible, plus les espaces naturels sont morcelés. L’évolution dans le temps et la variation dans l’espace de la taille effective de maille permettent de suivre la pression de la fragmentation des habitats sur la biodiversité (CGDD-DATAR, 2011).

6.2.2 Origine et description des données sources

14. La méthode de calcul nécessite l’emploi d’un système d’information géographique avec une couche d’information des espaces naturels et une couche d’information sur les obstacles fragmentant les milieux. L’intersection entre les deux couches et le calcul des surfaces des éléments découpés permettent d’utiliser les valeurs produites dans la formule de la taille effective de maille établie par Moser et al2 (CGDD-DATAR, 2011).

15. L’indicateur à été calculé par le Cemagref d’après les données SoeS et Agence européenne de l’environnement (CORINE Land COVER 1990, 2000 et 2006), IGN (BD Carto 2006) et IFN (2010) :

Les données utilisées pour le calcul de la taille effective de maille correspondent à une échelle cartographique au 1/100 000 (BD Carto de l'IGN et CORINE Land Cover). Des éléments de fragmentation tels les escarpements ne sont pas pris en considération. Par ailleurs, les données exhaustives des trafics routiers et ferroviaires ne sont pas disponibles : l’impact de leur rôle de barrière est estimé par l’importance des infrastructures de transport ;

2 Moser B. et al. (2007), « Modification of the effective mesh size for measuring landscape fragmentation to solve the boundary problem », Landscape ecology 22, pp. 447-459

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Les postes de la nomenclature CORINE Land Cover utilisés pour représenter « les espaces naturels » sont les suivants : Prairies, Surfaces essentiellement agricoles, interrompues par des espaces naturels importants, Territoires agro-forestiers, Forêts de feuillus, Forêts de conifères, Forêts mélangées, Pelouses et pâturages naturels, Landes et broussailles, Végétation sclérophylle, Forêt et végétation arbustive en mutation, Plages, dunes et sable, Roches nues, Végétation clairsemée, Zones incendiées, Glaciers et neiges éternelles, Marais intérieurs, Tourbières, Marais maritimes, Marais salants, Zones intertidales ;

Les régions forestières départementales sont un découpage de l’Inventaire forestier national, correspondant aux 309 régions forestières nationales délimitées sur la base de conditions physiques dominantes (climat, sol, relief) redécoupées par les limites des départements. Ainsi, lorsqu’une région forestière nationale est à cheval sur plusieurs départements, chacune de ses parties constitue une région forestière départementale. Elles établissent un découpage fin du territoire, stable et adapté au suivi de l’état des espaces naturels marqués par les contraintes physiques.

16. Nota : Dans le cadre d’une adaptation de l’indicateur aux seuls espaces boisés il faudrait sélectionner les postes de la nomenclature CORINE Land Cover correspondant aux forêts et autres terres boisées. On peut aussi envisager de travailler à partir d’autres sources cartographiques, notamment celles de l’IGN : BD Topo pour les éléments fragmentants (principaux cours d’eau et infrastructures linéaires de transport…) et BD Forêt pour la délimitation des forêts et autres terres boisées.

6.2.3 Résultats pour l’indicateur et ses composantes

17. La France métropolitaine a une taille effective de maille de 99,97 km² en 2006 contre 100,44 km² en 1990. La maille régulière qui possède le même degré de fragmentation que les espaces naturels français est ainsi faite de carrés d’environ 10 km de côté.

18. Pour apprécier les différences spatiales, la taille effective de maille a été calculée pour deux découpages territoriaux :

- par régions forestières départementales3 : ce découpage géographique permet d’appréhender la fragmentation au sein de régions naturelles et de considérer les grands ensembles naturels et leur proximité ou éloignement les uns des autres ;

- par département, afin d’illustrer l’influence du choix du découpage territorial retenu sur les valeurs de l’indicateur.

Les valeurs de taille effective de maille par région forestière départementale et par département sont cohérentes, le découpage naturel donnant une information plus contrastée (cf. Figure).

3 Les valeurs prises par l’indicateur pour les années 2000 et 2006 sont téléchargeables sur www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr

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Figure : Résultat de l’indicateur selon deux découpages territoriaux

Taille effective de maille des espaces naturelspar région forestière départementale en 2006

Taille effective de maille des espaces naturelspar département en 2006

Source : Cemagref d’après UE – SOeS (CORINE Land Cover 2006), IGN 2006, IFN 2010.

Sources : Cemagref d’après UE – SOeS (CORINE Land Cover 2006), IGN 2006.

Variation de la taille effective de maille des espaces naturelspar région forestière départementale entre 2000 et 2006

Département Région forestière

Superficie de la région forestière départementale

en km²

Taille effective de

maille en 2000

Taille effective de

maille en 2006

Variation 2006/2000

VENDE E DUNE S D 'ENT RE LO IRE ET G IRONDE 50 97,5 37,4 -60,1VENDE E DUNE S D 'ENT RE LO IRE ET G IRONDE 102 46,8 17,0 -29,8HAUTE-S AO NE CO LLINE S SO US -VO SG IENNES S UD 510 54,8 32,7 -22,1PUY-DE-DO M E HAUTE-CO MB RAILLE 524 58,1 39,1 -19,0VENDE E M A RAIS L ITTO RAUX 297 51,6 34,7 -16,9HAUTE-S AO NE AVA NT-MO NTS JURA SSIE NS 65 118,7 109,5 -9 ,3HAUTE-S AO NE AVA NT-MO NTS JURA SSIE NS 28 23,7 14,9 -8 ,8FIN IST ERE BRETA GNE-OUEST 0 9,7 1,2 -8 ,5LO IR E-AT LA NTIQ UE M A RAIS L ITTO RAUX 75 42,4 35,0 -7 ,4CREUSE BAS SE-M A RCHE 2 061 40,6 34,3 -6 ,3M A NCHE PLAIN ET BES SIN 841 26,2 19,9 -6 ,2M O R BIHAN BRETA GNE-SUD 0 16,6 10,4 -6 ,1LO T CAUSS ES 2 897 50,4 45,0 -5 ,5PAS -DE-CALAIS M A RQUEN TERRE 121 16,9 12,3 -4 ,6CO RREZE PLATEA U LIM O USIN 685 63,2 58,9 -4 ,3

Les 15 régions forestières départementalesqui enregistrent les plus fortes dim inutions

En rouge et orange sur la carte ci-contre.

Source : Cemagref d’après UE – SOeS (CORINE Land Cover 2000 et 2006), IGN 2006, Cartes forestières départementales IFN à la précision du 1/25000e. Réalisation : Cerema/DTerMéd/DAT/SLEB

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6.2.4 Interprétation des résultats et commentaire

19. La taille effective de maille est un indicateur qui a été retenu dans de nombreuses études portant sur la fragmentation de paysages ou d’espaces naturels d’étendues variées et pour des échelons territoriaux de suivi très différents. Cet indicateur a l’avantage de prendre en compte les différentes formes de fragmentation des espaces naturels : perforation, incision, découpage, démembrement, réduction, l’extinction.

20. La taille effective de maille prend en compte le nombre d’éléments naturels disjoints présents dans un territoire et la proportion de ces éléments en surface. Elle permet d’avoir une bonne intégration des différents processus de fragmentation dans leurs propriétés morphologiques, une bonne prise en compte des variations de formes spatiales. Cet indicateur intègre les espaces naturels dont une partie est hors du territoire considéré. En d’autres termes, la frontière administrative du territoire qui traverse un espace naturel n’a pas d’effet fragmentant sur cet espace.

21. L’indicateur est d’autant plus faible que les espaces naturels ont une surface faible et sont isolés ou morcelés.

Message-clef : En France métropolitaine, la fragmentation des espaces naturels a augmenté régulièrement. Les régions de montagne et les grands ensembles forestiers apparaissent comme les moins fragmentés, à l’opposé, en particulier, des régions historiquement les plus artificialisées, des régions d’agriculture intensive (principalement céréalières ou viticoles) et des grandes vallées aménagées (CGDD-Datar, 2014).

6.2.5 Précautions relatives à la validité de l’indicateur Données utilisées et leurs limites, méthode utilisée et ses limites, fiabilité des résultats, robustesse

22. Les éléments qui constituent des barrières (principaux cours d’eau et infrastructures linéaires de transport) sont établis à partir de la base de données de l’IGN BD Carto 2006. Pour les infrastructures de transport, ce sont les catégories des réseaux qui sont utilisées ici (autoroutes, routes principales et régionales) à défaut de valeurs de trafic, indisponibles pour l’instant. Les trafics routiers et ferroviaires constituent les barrières effectives pour les espèces terrestres : plus ces trafics sont importants, moins les passages sont possibles et plus la fragmentation est forte. On trouve par exemple dans la littérature une densité de trafic routier à 1 000 véhicules/jour et parfois à 2 500 véhicules/jour comme valeur seuil d’obstacle. Des éléments de fragmentation tels les escarpements ne sont pas pris en considération (CGDD-DATAR, 2011).

23. En outre, l’indicateur qualifie la fragmentation des espaces naturels d’un territoire donné. Il ne peut être agrégé simplement pour des territoires de niveaux supérieurs : un même espace naturel présent sur deux territoires contigus subirait un double compte. L’indicateur doit donc être calculé individuellement pour chaque niveau territorial retenu (CGDD-DATAR, 2011).

6.2.6 Bibliographie spécifique

CGDD-Datar,  Études et documents n°57 – novembre 2011 « Indicateurs de développement durable pour les territoires », pp. 99-101 sur www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr.

CGDD-Datar,  Repères   –   janvier   2014,   « Des   indicateurs   de   développement   durable   pour   les territoires », pp. 56-57 sur www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr.

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6.3 Surfaces de forêts et autres terres boisées incendiées en France métropolitaine

Rédacteur principal de la fiche : Cerema/DTerMéd/DAT/SLEB.

6.3.1 Définition de l’indicateur

24. Les incendies de forêts représentent à la fois un risque « naturel » (ou assimilé) pour les sociétés humaines et une pression sur les écosystèmes boisés lorsque la fréquence et l’intensité du phénomène dépassent leur capacité de régénération. L’ampleur de cette pression est approchée par le suivi des surfaces de forêts et autres terres boisées incendiées en France métropolitaine.

25. Cet enjeu est particulièrement important en zone méditerranéenne, d’où le focus réalisé sur cette région.

6.3.2 Origine et description des données sources

26. Trois principales sources de données sont utilisées :

MAAPRAT-IFN, 2011. Indicateurs de gestion durable des forêts françaises, édition 2010 : les surfaces détruites par le feu (ha) en et hors zone méditerranéenne et le nombre de feux sont données pour la France métropolitaine par année de 1979 à 2009 dans le tableau « Incendies observés dans les forêts et autres terres boisées » de l’indicateur 2.4 « surfaces de forêts et autres terres boisées endommagées, classées par agent primaire de dommage ». Les surfaces incendiées sont rapportées aux surfaces des forêts4 et autres terres boisées5 selon l’enquête d’occupation du territoire Teruti-Lucas ;

Prométhée – Banque de données sur les incendies de forêts en région méditerranéenne : les surfaces (ha) brûlées et le nombre de feux de forêt sont téléchargeables sur http://www.promethee.com/ pour l’ensemble de la zone Prométhée6 sur une maille communale et sur n’importe quelle période allant de 1973 à ce jour ;

EIDER – Base de données régionales et départementales sur l’environnement, l’énergie, le transport, le logement et la construction, gérée par le Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie : les séries « Nombre  d’incendies  de  forêts  et  de landes » et « Surface   de   forêts   et   de   landes   incendiées » sont téléchargeables sur http://www.stats.environnement.developpement-durable.gouv.fr/Eider/ pour France entière sur une maille départementale par année de 1978 à 2012 (attention il peut y avoir des données manquantes et des petites différences avec l’édition 2010 des indicateurs de gestion durable des forêts métropolitaines).

4 Pour rappel, selon l’enquête Teruti-Lucas, la forêt correspond aux sols boisés d’une surface unitaire d’un seul tenant supérieure à 50 ares. La définition inclut les abris coupe-vent et les corridors d’arbres d’une surface supérieure à 0,50ha et d’une largeur moyenne (projection des houppiers sur le sol) supérieure à 20 m.

5 Pour rappel, selon l’enquête Teruti-Lucas, les autres terres boisées correspondent aux landes, friches, maquis et garrigues. Elles se caractérisent par la présence d'arbustes et de végétaux ligneux ou semi-ligneux bas (généralement moins de 5 m) sur plus de 20% de la superficie. Il peut aussi y avoir des arbres épars qui couvrent moins de 10% de la superficie.

6 Zone Prométhée : Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Corse, Drôme et Ardèche.

10

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6.3.3 Résultats pour l’indicateur et ses composantes

Tableau : Surfaces de forêts et autres terres boisées incendiées et nombre de feux

Source : MAAPRAT-IFN, 2011 (extrait du tableau page 61). Données : MAAPRAT et Ministère de l’Intérieur, à partir des fichiers Prométhée pour la zone méditerranéenne, Association régionale DFCI pour la région Aquitaine et des

déclarations des DRAAF pour les autres régions.

1980

1985

1990

1995

2000

2005

2009

010 00020 00030 00040 00050 00060 00070 00080 000

01 0002 0003 0004 0005 0006 0007 0008 000

Evolution de la surface incendiée et du nombre de feux

dans les forêts et autres terres boisées de 1979 à 2009

Zone méditerranéenne Hors zone méditerranéenne Nombre de feux

Sur

face

ince

ndié

e (h

a)

Nom

bre

de fe

ux

Source : MAAPRAT et Ministère de l’Intérieur, à partir des fichiers Prométhée pour la zone méditerranéenne, Association régionale DFCI pour la région Aquitaine et des déclarations des DRAAF pour les autres régions.

Réalisation Cerema/DTerMéd/DAT/SLEB.

11

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Nombre d'incendies de forêts et de landes en 2009 Surface de forêts et de landes incendiée en 2009

Source : EIDER, base de données régionales et départementales sur l’environnement, l’énergie, le transport, le logement et la construction. Réalisation Cerema/DTerMéd/DAT/SLEB.

6.3.4 Interprétation des résultats et commentaire

27. De 1991 à 2002, les superficies brûlées en France se sont maintenues entre 10 000 et 30 000 hectares par an, marquant une rupture nette avec la décennie précédente. Ces résultats encourageants ont été mis à mal par l’année 2003, année de sécheresse-canicule qui a enregistré un record avec 73 300 hectares incendiés et plus de 7000 feux. La région méditerranéenne a été particulièrement touchée, dépassant les pertes des années 1989 et 1990 : plus de 60 000 hectares y ont brûlé en 2003 dont 27 400 en Corse et 18 800 dans le Var. Cette année là, comme en 1989 et 1990, la surface moyenne des feux a dépassé les 10 hectares sur l’ensemble du territoire. Ce résultat moyen masque des disparités importantes selon les régions, la zone méditerranéenne ayant enregistré les incendies les plus étendus (MAAPRAT-IFN, 2011).

28. Autre fait marquant des dernières années, le pic de surfaces incendiées enregistré en 2002 hors zone méditerranéenne et qui correspond à des feux importants en Aquitaine et Midi-Pyrénées. L’année 2004 marque un retour à la normale avec une surface incendiée inférieure à 14 000 hectares sur l’ensemble du territoire. Malgré les pics de 2005 et 2009, liés à des conditions climatiques estivales chaudes et sèches, les surfaces détruites ont beaucoup diminué de 2006 à 2008, restant inférieures à 10 000 hectares, avec un minimum historique à 6 000 hectares et moins de 3 000 départs de feu en 2008 (MAAPRAT-IFN, 2011).

6.3.5 Précautions relatives à la validité de l’indicateur

29. Le calcul de valeurs nationales masque des disparités importantes entre régions, notamment entre la zone méditerranéenne et les autres régions.

6.3.6 Bibliographie spécifique

Ministère de l’Agriculture,  de l’Alimentation,  de la Pêche,  de la Ruralité et  de l’Aménagement du Territoire,   Inventaire  Forestier  National   (MAAPRAT-IFN),  2011.  Indicateurs  de gestion durable  des forêts françaises, édition 2010, 90 p.

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Julies, 27/01/15,
En chapeau : les chiffres laissent surtout apparaitre l’effet sécheresse
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Prométhée  –  Banque  de  données   sur   les   incendies  de   forêts   en   région  méditerranéenne,  2014 : http://www.promethee.com/

EIDER – Base de données régionales et départementales sur l’environnement, l’énergie, le transport, le   logement   et   la   construction,  MEDDE,   2014 :  http://www.stats.environnement.developpement-durable.gouv.fr/Eider/

6.4 Surfaces et volumes de forêts endommagées par les tempêtes sur le territoire métropolitain

Rédacteur principal de la fiche : Cerema/DTerMéd/DAT/SLEB.

6.4.1 Définition de l’indicateur

30. L’indicateur s’intéresse au suivi des surfaces (ha) et des volumes (Millions de m3) de forêts endommagées par les tempêtes en France métropolitaine de 1965 à 2009. Un focus est réalisé sur deux tempêtes exceptionnelles survenues en 1999 et 2009.

6.4.2 Origine et description des données sources

MAAPRAT-IFN, 2011. Indicateurs de gestion durable des forêts françaises, édition 2010 : les peuplements détruits par les tempêtes en France métropolitaine sont présentés par périodes de 1965 à 2009 dans le tableau « Tempêtes » de l’indicateur 2.4 « surfaces de forêts et autres terres boisées endommagées, classées par agent primaire de dommage » ;Les données de 1965 à 1998 proviennent : (i) pour la forêt publique, de l’ONF et du ministère de l’Agriculture et de la Pêche, pour les seuls chablis7 exceptionnels, en ne prenant donc pas en compte les volumes de chablis récoltés régulièrement en montagne à la sortie de l’hiver ; (ii) pour la forêt privée, de la thèse de M. Doll « les cataclysmes météorologiques en forêt », 1988 ; l’équivalent-surface des volumes détruits par an est calculé à partir du volume moyen par hectare des futaies régulières, type de peuplement le plus souvent affecté par les chablis. Pour les tempêtes de 1999 et de 2009, les chiffres proviennent d’une estimation IFN réalisée à partir de l’analyse des photos aériennes et des retours terrain après tempête ; le volume de chablis exceptionnels de 2000 à 2008 est nul.

IGN - Inventaire Forestier – Les tempêtes de décembre 1999 : Les principaux résultats, les contours des zones de dégâts et les rapports départementaux sont disponibles sur le site http://www.tempetes.ign.fr/pages/fr/tempetes/index.html.Les cartes des dégâts ont été réalisées selon les spécifications de cartographie par images-satellite ou par photo-aériennes. Sauf exception, elles peuvent être téléchargées depuis les pages du département en cause.

7 Chablis : Ensemble d’arbres renversés, déracinés ou cassés, le plus souvent suite à un accident climatique (vent, givre, neige, etc.). Phénomène de chute des arbres âgés provoqué dans une forêt par un orage ou des vents violents.

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6.4.3 Résultats pour l’indicateur et ses composantes

Evolution temporelle des surfaces et volumes de bois détruits par les tempêtes sur le territoire métropolitain

Tableau : Volumes des chablis et surfaces annuelles moyennes détruites par les tempêtes entre 1965 et 2009 (hors tempête Klaus de 2009)

* De 1965 à 1998 : équivalent surface des volumes détruits ; 1999 : estimation IFN des surfaces de peuplements détruits sur plus de 10 % de leur couvert ; 2005-2009 : estimation IFN des surfaces de peuplements détruits sur plus de 20 % de leur couvert.** Ces chiffres, ne prenant en compte que la tempête Klaus de 2009, sont présentés uniquement à titre d’information, en attendant le complément véritable du tableau, pour la période 2005-2014.

Source : MAAPRAT-IFN, 2011 (tableau page 62). Données : ONF, Ministère de l’Agriculture et de la Pêche, Doll (1988) et IFN.

Figure : Surface forestière détruite annuellement par les tempêtes selon différentes périodes

1965 – 1974 1975 – 1984 1985 – 1994 1995 – 2004 2005 – 20090

20 000

40 000

60 000

80 000

100 000

120 000

140 000

Peuplements détruits par les tempêtes

Période

Hec

tare

s / a

n

De 1965 à 1998 : équivalent surface des volumes détruits ;1999 : estimation IFN des surfaces de peuplements détruits sur plus de 10 % de leur couvert ;2005-2009 : estimation IFN des surfaces de peuplements détruits sur plus de 20 % de leur couvert. Ces chiffres, ne prenant en compte que la tempête Klaus de 2009, sont présentés uniquement à titre d’information, en attendant le complément véritable du tableau, pour la période 2005-2014.

Source : Données ONF, Ministère de l’Agriculture et de la Pêche, Doll (1988) et IFN. Réalisation Cerema/DTerMéd/DAT/SLEB.

14

Julies, 29/04/15,
Modifier le graphique avec celui réalisé par le CEREMA
Julies, 27/01/15,
Représenter les surfaces et les volumes sur un seul et même graphique (Action : Cerema) Regarder les évolutions annuelles plutôt que par période (voir avec l’IGN la faisabilité)
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Département : Départements touchés par la tempête de décembre 1999Surface totale : Surface totale du départementSurface étudiée (tempête) : Surface couverte par les photo-aériennes et les images-satelliteSurface de forêt étudiée : restriction du traitement aux massifs forestiers cartographiés (forêt fermée, forêt ouverte, peupleraie)Surface étudiée à dégâts ≥ à 50 % : Surface de forêt étudiée sur laquelle les peuplements sont détruits sur 50 % de leur couvert ou plus.

Source : IGN, Inventaire Forestier, Tempête de décembre 1999, Récapitulatif de l’estimation des dégâts

Récapitulatif de l’estimation des dégâts de la tempête de décembre 1999

31. Des cartes des dégâts ont été réalisées par l’IGN selon les spécifications de cartographie par images-satellite ou par photo-aériennes. Les tableaux de résultats sont calculés par croisement des cartes avec les données du dernier inventaire forestier disponible, en restreignant le traitement aux massifs forestiers cartographiés (forêt fermée, forêt ouverte, peupleraie – hors bosquets).

15

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32.

16

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Évaluation des dégâts de la tempête Klaus de 2009 pour le sud-ouest de la France.

33. Les estimations concernent les superficies affectées en forêt de production. La surface totale de la zone observée est de 7,3 millions d’hectares. Dans cette zone, la forêt de production couvre 35 % du territoire soit 2,53 millions d’hectares. La surface affectée par la tempête est de 689 000 hectares, soit 27 % de la superficie forestière.

Surface (ha) de forêt de production affectée par la tempête Klaus de janvier 2009

Zone évaluéeAucun dégât

constaté

4 Classes de dégâtsSans

information Total

Taux moyen de dégâts (%)

*Moins de

20 % 20-40 % 40-60 % Plus de 60 %

Aquitaine 689 000 266 000 106 000 59 000 165 000 6 000 1 290 000 17

Midi-Pyrénées 483 000 51 000 5 000 ε 4 000 5 000 550 000 2

Languedoc-Roussillon ** 616 000 21 000 6 000 3 000 1 000 47 000 695 000 1

Ensemble 1 788 000 338 000 117 000 63 000 170 000 58 000 2 535 000 9

(*) Calcul Cerema DterMéd : centres de classes de dégâts pondérés par les surfaces(**) Calcul Cerema DterMéd : différence avec les régions renseignéesSource : IGN, Inventaire Forestier, Évaluation des dégâts de la tempête Klaus pour la zone évaluée dans les régions Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon.

6.4.4 Interprétation des résultats et commentaire

34. Après les tempêtes de décembre 1999, qui ont provoqué des dégâts considérables dans une grande partie de la forêt française (176 Mm3 détruits), la période 2005-2009 n’a connu que l’exceptionnelle tempête de janvier 2009 dans le Sud-ouest. Cette tempête appelée Klaus est survenue le 24 janvier 2009. Elle a fortement touché le massif forestier aquitain et de manière plus diffuse différents massifs du Sud-ouest de la France.

6.4.5 Précautions relatives à la validité de l’indicateur Données utilisées et leurs limites, méthode utilisée et ses limites, fiabilité des résultats, robustesse

35. Les résultats présentés proviennent de différentes sources qui utilisent des méthodes de calcul différentes.

Principales différences

de 1965 à 1998 de 1999 à 2009 Observations

Source ONF et ministère de l’Agriculture et de la Pêche et pour la forêt privée, la plupart des chiffres sont issus de la thèse de M. Doll « les cataclysmes météorologiques en forêt », 1988.

IFN La multiplicité des sources rend hasardeuse une interprétation des évolutions entre les deux périodes.

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Calcul ONF : Équivalent-surface des volumes de chablis exceptionnels, en ne prenant donc pas en compte les volumes de chablis récoltés régulièrement en montagne à la sortie de l’hiver.

Forêt privée : la plupart des chiffres sont issus de la thèse de M. Doll

Pour les tempêtes de 1999 et de 2009 (Klaus), estimation IFN à partir de l’analyse des photos aériennes et des retours terrain après tempête :1999 : Estimation des surfaces de peuplement détruits sur plus de 10 % de leur couvert ;2000 à 2008 : le volume de chablis exceptionnels est nul ;2009 : Estimation des surfaces de peuplements détruits sur plus de 20 % de leur couvert.

Les modifications méthodologiques rendent hasardeuses une interprétation des évolutions non seulement entre les deux périodes mais aussi entre les années 1999 et 2009. En effet les estimations portent sur les peuplements détruits sur plus de 10 % du couvert en 1999 et 20 % en 2009.

6.4.6 Bibliographie spécifique

IFN, 2003. Les tempêtes de décembre 1999 : bilan national et enseignements, l’IF n° 2, 8p.

IFN, 2009. Tempête Klaus du 24 janvier 2009 : 234000 hectares de forêts affectés à plus de 40 %, 42,5 millions de mètres cubes de dégâts, l’IF n° 21, 12p.

Ministère de l’Agriculture,  de l’Alimentation,  de la Pêche,  de la Ruralité et  de l’Aménagement du Territoire,   Inventaire  Forestier  National   (MAAPRAT-IFN),  2011.  Indicateurs  de gestion durable  des forêts françaises, édition 2010, 200 p.

6.5 Forêts métropolitaines endommagées par les insectes ravageurs, les champignons pathogènes et les stress abiotiques

Rédacteur principal de la fiche : Cerema/DTerMéd/DAT/SLEB.

6.5.1 Définition de l’indicateur

L’indicateur s’intéresse au suivi de la fréquence des dommages causés par les insectes ravageurs, les champignons pathogènes et les stress abiotiques sur les forêts8 et autres terres boisées9 du territoire métropolitain. Les données fiables disponibles ne peuvent être exprimées qu’en nombre de placettes et d’arbres atteints, et non en surface.

Ces observations sont publiées dans les indicateurs de gestion durable des forêts métropolitaines (MAAPRAT-IFN, 2011), intégrées à un indicateur plus général (Indicateur 2.4 « surface de forêts et autres terres boisées endommagées, classées par agent primaire de dommage et par type de forêt).

8 Pour rappel, la forêt correspond aux terres occupant une superficie de plus de 0,5 ha et présentant une largeur supérieure à 20 m, avec des arbres pouvant atteindre une hauteur supérieure à 5 m à maturité in situ et un couvert arboré de plus de 10 %. La définition de la forêt utilisée jusqu’en 2005 incluait les bosquets, excluait les peupleraies et stipulait que la largeur minimale des terres considérées comme de la forêt était de 25 m, et la hauteur minimale des arbres s’y trouvant était 7 m (MAAPRAT-IFN, 2011).

9 Dispositif de veille sanitaire mis en place en 1989, le réseau des correspondants-observateurs est chargé par le Département de la santé des forêts des missions de détection, surveillance et diagnostic des problèmes phytosanitaires dans les massifs forestiers. 220 forestiers, dont 90 de l'ONF, interviennent à raison de 40 jours en moyenne par an et par personne et font remonter leurs observations (onf.fr, 2014).

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6.5.2 Origine et description des données sources

À défaut d’un dispositif opérationnel de mesure capable de fournir des données quantifiées fiables à l’échelle nationale sur l’influence des divers facteurs biotiques et abiotiques, la question est abordée de deux façons complémentaires (MAAPRAT-IFN, 2011) :

La proportion de placettes et d’arbres affectés par des « causes connues » au sein du réseau européen de suivi des dommages forestiers 10 : les données présentées ne font que reprendre les mentions des divers facteurs d’atteintes aux arbres forestiers, sans prendre en compte la sévérité des dommages. La maille du réseau systématique de placettes permanentes (16 × 16 km) permet de suivre des phénomènes de grande ampleur spatiale mais n’est pas adaptée à l’appréciation de dommages localisés et ponctuellement forts ou à la détection d’organismes nuisibles émergents ;

L’appréciation de l’intensité des problèmes phytosanitaires importants sur la base des observations faites par le réseau des correspondants-observateurs11 du Département Santé des Forêts (plusieurs milliers d’observations collectées par an) : il s’agit de problèmes avérés, mais on ignore la proportion de peuplements affectés dans une région donnée.

6.5.3 Résultats pour l’indicateur et ses composantes

Dégâts d’origine connue observés dans le réseau européen de suivi des dommages forestiers (fréquence moyenne des problèmes liés à des attaques d’insectes ravageurs, de champignons pathogènes et à des stress climatiques)

Source : IFN & MAAPRAT, 2011 (IGD Édition 2010)

Figure : fréquence moyenne des problèmes liés à des attaques d’insectes ravageurs, de champignons pathogènes et à des stress climatiques

10 Le typographe est un insecte coléoptère de la famille des scolytidés. Il a pour hôte préférentiel l’épicéa commun, mais on peut le rencontrer sur les autres épicéas ainsi qu’occasionnellement sur sapins, pins et mélèzes. Consécutivement à la colonisation et au développement larvaire sous-cortical, les tissus conducteurs de sève sont détruits ou envahis par des champignons. La mort de l’arbre attaqué intervient dans les semaines ou mois après la fin du développement des scolytes sous l’écorce. Le typographe est un ravageur secondaire attaquant de préférence des arbres fraîchement abattus, affaiblis ou mutilés. Cependant, dans des circonstances particulières (chablis...), du fait d’un fort accroissement des populations, il devient un ravageur épidémique et peut alors coloniser des arbres peu affaiblis ou sains (Source : Département de la Santé des Forêts – juin 2004).

11 Pour rappel, selon l’enquête Teruti-Lucas, la forêt correspond aux sols boisés d’une surface unitaire d’un seul tenant supérieure à 50 ares. La définition inclut les abris coupe-vent et les corridors d’arbres d’une surface supérieure à 0,50ha et d’une largeur moyenne (projection des houppiers sur le sol) supérieure à 20 m.

19

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1995 – 1999 2000 – 2004 2005 – 20090

5

10

15

20

25

30

35

40

Proportion de placettes avec signalement

Toutes essences

InsectesChampignonsStress climatique

Période

Pou

rcen

tage

1995 – 1999 2000 – 2004 2005 – 20090

2

4

6

8

10

12

14

Proportion d'arbres avec signalement

Toutes essences

InsectesChampignonsStress climatique

Période

Pou

rcen

tage

Source : MAAPRAT-IFN, 2011. Réalisation Cerema/DTerMéd/DAT/SLEB.

Intensité relative de 10 grands problèmes phytosanitaires de la forêt française de 1989 à 2009 déterminée, à partir des informations collectées au sein du réseau des correspondants observateurs

Les dix grands problèmes phytosanitaires analysés ici sont, dans l’ordre : Quatre types d’insectes : la processionnaire du pin, les défoliateurs précoces du chêne, le bombix

disparate, le typographe de l’épicéa ; Trois maladies liées à des champignons pathogènes : la rouille des peupliers, l’oïdium du chêne,

sphaeropsis sapinea ; Trois types dégâts divers : dégâts de gel tardif au printemps, sécheresse estivale, mortalité des tiges

observée sur le réseau européen.

Source : MAAPRAT-IFN, 2011 (IGD Édition 2010)

6.5.4 Interprétation des résultats et commentaire

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Page 21: GIP-ECOFORdocs.gip-ecofor.org/share/7_Chap_6-initial_fiches_ind.d… · Web viewLanguedoc-Roussillon ** 616 000 21 000 6 000 3 000 1 000 47 000 695 000 1 Ensemble 1 788 000 338 000

Au cours des dernières années, la hiérarchie des différents types de problème phytosanitaire reste globalement la même, ainsi que les proportions d’arbres touchés (IFN & MAAPRAT, 2011. cf. « Dégâts d’origine connue observés dans le réseau européen de suivi des dommages forestiers »).

La période 2005-2009 a été marquée par la poursuite des attaques du typographe12 sur l’épicéa, suite aux pullulations initiées par les chablis de la tempête de Noël 1999 et la sécheresse-canicule de 2003. Ces attaques ont fini par s’estomper dans les Alpes puis dans l’Est de la France en 2008, à la faveur des étés bien arrosés de 2007 et de 2008 et de la mise en place du cortège parasitoïde du scolyte. Néanmoins, plusieurs centaines de milliers de mètres cubes d’épicéa ont été détruits par les pullulations de cet insecte. Les chenilles défoliatrices des feuillus ont connu une phase épidermique au cours de l’année 2005, sans conséquence majeure, pour revenir à un niveau endémique très rapidement. En 2008, les rouilles des peupliers ont bénéficié d’un climat doux et humide qui a assuré leur prolifération (IFN & MAAPRAT, 2011. cf. « Intensité relative de 10 grands problèmes phytosanitaires de la forêt française de 1989 à 2009 »).

6.5.5 Bibliographie spécifique

Ministère de l’Agriculture,  de l’Alimentation,  de la Pêche,  de la Ruralité et  de l’Aménagement du Territoire,   Inventaire  Forestier  National   (MAAPRAT-IFN),  2011.  Indicateurs  de gestion durable  des forêts françaises, édition 2010, 200 p.

MAAPRAT, Département de la Santé des Forêts, 2004. Plaquette « Information santé des forêts », Juin 2004, en ligne : http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/lutte_typographe-2.pdf 

Le   dispositif   de   surveillance   de   la   santé   des   forêts   en   France,   2014. http://www.onf.fr/gestion_durable/sommaire/action_onf/recherche/observation/20080424-105459-848844/@@index.html 

12 Pour rappel, selon l’enquête Teruti-Lucas, les autres terres boisées correspondent aux landes, friches, maquis et garrigues. Elles se caractérisent par la présence d'arbustes et de végétaux ligneux ou semi-ligneux bas (généralement moins de 5 m) sur plus de 20% de la superficie. Il peut aussi y avoir des arbres épars qui couvrent moins de 10% de la superficie.

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