Ghardaia

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G H A R D A I A est un oui a dit la nature non. : M. Aït Kaci Ali Année universitaire: 2007/2008 2 ème Année Groupe: 11 « Une histoire, une culture et une leçon d’architecture » Encadré par : M me Khirddine 1

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I A est un oui Où a ditla

naturenon.:

M. Aït Kaci Ali

Année universitaire: 2007/2008

2 ème Année Groupe: 11

« Une histoire, une culture

et une leçon d’architecture »

Encadré par :

Mme Khirddine

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Page 2: Ghardaia

Plan de travailIntroduction

La vallée du M’zab

La médina de Ghardaïa

Les structures sociales et politiques

L’ilôt d’habitations

La maison du k’sar

Les matériaux et techniques de construction

Le système d’irrigation

La conclusion

La bibliographie

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I A est un oui Où a ditla

naturenon.:

IntroductionLa ville est bien l’image de la société, elle nous transmet une illustration en pierre

de la réalité sociale, de ses composantes et de ses contradictions.

L’architecture traditionnelle signifie des constructions produites par un groupe

culturel, pour lui même, et qui servent de cadre à sa vie quotidienne. L’importance de

l’habitat traditionnel est déterminée par sa richesse historique, architecturale et

sociale. En Algérie, on trouve la médina d’Alger (La Casbah), l’habitat kabyle,

l’Aurès, l’habitat du sud (le Souf)…et le M’zab qui sera l’objet de notre étude .

Le choix de Ghardaïa est dû à sa richesse architecturale, historique et économique

qui la caractérise, à son originalité et aux importantes mutations qu’elle vit. C’est

l’histoire d’un long combat entre l’homme et la nature où la volonté humaine s’est

imposée dans un milieu totalement désertique.

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Situation géographique

LA VALLEE DU M’ZAB se situe à 600 km

au sud d’Alger et plus exactement entre 33° et 31°

15' de latitude Nord et entre 2° 30' et 5° de

longitude Est.. Cette région s’étend sur une vallée

déserte, sèche et aride. Elle est appelée « Chebka »

du M’ZAB, car on aperçoit un plateau rocheux

raviné par les oueds .

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Page 5: Ghardaia

HistoriqueLes origines des kharidjites : les habitants de la vallée, ou mozabites, sont des

musulmans schismatiques ou kharidjites, le schisme

auquel ils se rattachent date du VIème siècle et a

pour origine la succession de prophètes.

Ali proclamé khalife après les trois premières

élections lors de cette succession. Muawiya

gouverneur de Syrie prétendant au khalifat entra en

guerre contre Ali .

Au cours de la bataille de Ciffin en 657, Ali, en vue

d’éviter une effusion de sang, certains partisans d’Ali

refusent l’arbitrage qu’a proposé Muawiya et c’est ce

groupe qui fit scission.

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Les kharidjites aux nord d’afrique : Cinq tolbas kharidjites dont Abderrahmane Ibn Rostoum

d’origine persane portent la doctrine en Afrique (Tunisie) dans

le djebel Neffoussa, puis au M’Zab.

Abderrahmane Ibn Rostoum fonda la ville de Tihert en

761.

Son pouvoir s’étendra dans tout le M’Zab suivant des

limites imprécises. A cette époque on trouvait des ibadites

dans les monts du M’Zab, et dans les zibans.

Pourquoi la vallée du M’Zab ?:

Bien avant la destruction de Sedrata en 1075, des

ibadites étaient partis à la recherche de nouveaux sites

d’implantation.

Des divisions intérieures et les harcèlements des

nomades environnants poussèrent certains d’entre eux à

se retirer dans un lieu plus défendable, plus en retrait

des mouvements caravanières.

Historique (suite…)

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Les Villes du M’Zab

La vallée du M’Zab est composée de cinq villes: El

Atteuf, Mélika, Bou Noura, Béni Izguéne et Ghardaïa.

Ainsi que deux autres villes à l’extérieur de la vallée:

Berriane et Guerrara

Les villes mozabites sont construites sur des buttes, des collines

surplombant l’oued:

•L’enceinte est la première chose à être édifiée.

•Vient alors la mosquée, avant tout autre habitation, généralement au

point le plus haut de la ville.

•Autour de la mosquée naissent donc les habitations et rien que des

habitations qui descendent jusqu’aux remparts où on trouve le marché

(souk).

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Fondée en 1012, antique ville mystérieuse, la plus ancienne

des villes du M‘Zab. C’est la seule qui a deux mosquées

ibadites et deux minarets. Située à l'extrémité avale de la

Pentapole et détachée par rapport aux autres ksours, El

Atteuf est aujourd'hui une cité peu florissante en raison de

sa situation géographique (1 720 habitants).

El Atteuf ( At-Djenit )

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Mélika ( At-Tamelichet )

Elle fut fondée en 1017. La mosquée ibadite se trouve au

centre de la ville et à son pied s’étend le souk (marché).

Sa palmeraie est à peu près inexistante, mais les

habitants de Mélika possèdent à Metlili de très nombreux

jardins.

Sa population, forte de 2 829 habitants, comprend une

fraction arabe originaire de Metlili.

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Elle fut fondée en 1048 par les Beni Madhhar à

l’instar d’El Atteuf. Elle est protégée sur toute la

partie par les rochers qui bordent l’oued du M’Zab

et sont surmontés de maisons remparts.

Bounoura ( At-Bounour )

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Ville sainte, fondée en 1050 sur le flanc d’une colline rocheuse. Elle demeure

entourée d’un vaste rempart surmonté de tours et percé seulement de trois portes qui

jusqu’à une date récente étaient fermées aux étrangers. La palmeraie s'étend le longde l'oued N'Tissa sur trois kilomètres. Elle compte quelques 25 000 palmiers.

Elle possède cependant un marché aux enchères quotidien très counu qui est une

sorte de bourse de l'artisanat.

Béni Izguene ( At-Isguen )

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(La ville de Ghardaïa)

Ghardaïa ( Taghardaït )

Ghardaïa est la ville la plus importante de la vallée du M’Zab, fondée en 1053 par

des saints musulmans qui étaient frères: Mohammed et Slimane BENYAHIA.

La Mosquée et son minaret en forme de tronc de pyramide très allongé, domine

toute la cité. La palmeraie de Ghardaïa, située à deux kilomètres en amont de la

ville, est de beaucoup la plus florissante de la Pentapole, avec quelque 60 000

palmiers. C’est cette ville qui sera l’objet de notre étude.

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Elle fut fondée en 1630. Elle est la plus excentrique des villes du M'Zab, à 100 km de

Ghardaïa. Cette cité, très considérable pour le désert (7 719 habitants) se trouve sur le passage

des caravanes parcourant le Sahara d'Est en Ouest et du Nord au Sud.

Guerrara ( Lagrara )

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Berriane ( Baryane )

Elle fut fondée en 1679 sur l'oued Bir à 45

km au Nord de Ghardaïa, par deux

fractions chassées de la ville de Ghardaïa.

La ville est construite comme toutes les

villes du M’Zab sur une colline. Elle a sa

propre mosquée, sa propre place du marché,

ses oasis et palmeraies.

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Les caractéristiques climatiques et géologiques

Les vents: Les vents d’hiver du nord-ouest sont froids et

relativement humides, les vents d’été du nord-est sont forts et

chauds, le vent violent (16m/s et plus) souffle environ 20 jours par

an. Des vents violents soufflent du sud-est, surtout en mars, avril et

mai.

La géologie: Le plateau crétacé est formé par des calcaires durs

du turonien. Il est raviné tous sens par l’érosion fluviale et sillonné

d’un réseau complexe d’oueds. L'altitude moyenne est de 500 mètres

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Les pluies: Les extrêmes enregistrées sont au

maximum 120,5 mm et au minimum 18 mm. Il faut une

forte pluie de plusieurs heures pour provoquer la crue de

l’oued, ceci n’arrive qu’une fois tous les deux ou trois

ans.

La température: Les températures moyennes

enregistrées sont respectivement pour le mois de Janvier

de 10°c avec une amplitude journalière de 12° environ et

de 37°c pour le mois de juillet.

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La médina de GhardaïaPourquoi ce choix de la médina de Ghardaïa?

les villes de la vallée ont une organisation assez similaire, on étudieainsi Ghardaïa; qui est Le modèle le plus représentatif de toutes les

villes de la vallée, elle est cependant la plus grande (sa superficie est de

29,6 ha) , sa population est la plus dense et c’est ce qui explique son

nombre d’habitations qui est de 1806 maisons .

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Historique:

Fondée en 1053 sur la rive droite de l'OuedM'Zab et en amont des quatre autres centres de la Pentapole

par deux frères Slimane et Mohammed BEN-YAHIA, cette

ville devint rapidement la capitale commerciale du M'ZAB.

Elle compte aujourd'hui 14 046 habitants dont 6 022

malékites et 8 024 ibadites, Ces derniers, ont étendu

Ghardaïa contrairement à leurs habitudes, cet

agrandissement suppose une hésitation des Mozabites à

continuer à essaimer, le long de l’oued , des petites villes à

l’infini .

Plusieurs versions de la dénomination de la cité sont données par

les historiens. Toutefois, d’après Cheikh Tfeych, le nom de la cité est

lié à la grotte de Daya qui veut dire en arabe Ghar-Daya. Ghardaïa

naît à partir de ce moment là et devient avec le temps l’escale

incontournable qui suborne tant de visiteurs

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Présentation de la médina de Ghardaïa: Ghardaïa « Taghardaït », appelée aussi la perle des oasis, elle

est en forme de pyramide sur une forte butte , coiffée par un

minaret de style propre à la région.

Plan de masse De Ghardaïa L’organisation est centrale autour

de la mosquée

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La ville comprend quatre quartiers,chaque entité avait sa propre mosquée.

Il est né avec la venue des Juifs aux abords de la

ville en 1942 et qui se situe au sud-est du k’sar .

Nommé par la venue des Beni Mer Zoug en 1527,

il est à proximité du Quartier Juif.

Sa population est originaire de Mettili installée au

Nord-Ouest de la ville en 1586.

Représenté par la place du marché.

Les quartiers:

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Ghardaïa est entourée d'un haut mur

(remparts) percé de 6 portes (vérifiées et

bien localisés) et qui se ferment la nuit en

raison de sécurité. Les 3 portes d’entrée

sont orientées vers N-O, nommées : Bâb

Houacha: qui mène vers le cimetière

«Baba Salah », Bâb Rai et Bâb Hoffra.

Les portes de sortie sont:

Bâb Salem Ouaissa: Elle est au Nord-

Est plus proche à la grande mosquée et

au cimetière, Bâb El Haddad et Bâb

Djadid: orientées vers le Nord-Ouest et

qui mènent vers la palmeraie ainsi vers le

marché.

Les portes seraient au nombre de 8, avec

2 autres (non vérifiées) et qui sont: Bâb

El Rahba: donnant sur l’ancien souk et

Bâb Tidéft: qui donne sur le grand souk

de Ghardaïa.

Morphologie urbaine

N

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En entrant par la porte Tidéft,

une vue panoramique de la cité s’offre aux

visiteurs :

la disposition s'organise en cercles concentriques

depuis la mosquée jusqu'aux remparts. Elle

possède hors de ses murs sa ville d'été, lieu de

migrations saisonnières, au tissu plus lâche,

dispersée dans sa propre palmeraie.

Une fois dans la ville, on peut pénétrer le souk

de Ghardaïa qui est le plus grand de toute la Vallée.

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Autre constat qui s’impose à l’esprit, lesrues dans la cité, sont en forme de pyramide et ce,

pour des raisons de défense et aussi pour permettre à

l’air frais venant du bas de la cité de rafraîchir les

maisons, elles forment un véritable labyrinthe, les

marches de ses escaliers sont basses pour faciliter la

montée des vieux.

Ghardaïa offre aux visiteurs un

magnifique voyage dans le temps avec sa disposition

qui a dû s’adapter au profil des collines rocailleuses de

la région et à son style architectural unique en son

genre .

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Contrairement à la Casbah où il ne se passe pas un jour sans qu’on

déplore l’effondrement d’un vestige de la citadelle, Ghardaïa reste jusqu’à

aujourd’hui bien sauvegardé. L’Unesco reconnaît elle-même que «depuis le

XIe siècle et jusqu’aux années 1950, le M’zab avait conservé pratiquement

le même mode d’habitat et les mêmes techniques de construction,

commandés tant par un contexte culturel spécifique que par la nécessité

d’une adaptation au milieu ». De nombreux experts en la matière

considèrent Ghardaïa comme une ville modèle qui, face aux nouvelles

stratégies et aux nouveaux intérêts, a su rester fidèle à son architecture

traditionnelle.

Restauration du marché

A Ghardaïa, fort heureusement, l’Office de protection

et de promotion de la Vallée du M’zab (OPPVM) et la

direction de la culture de la wilaya veillent quotidiennement

à ce que les sites historiques de la cité ne soient pas détournés

de leur vocation.

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La mosquée :La mosquée est le premier lieu que les

ibadites édifient dans leurs cités, c’est le lieu

dans lequel se concentre toute la vie

spirituelle et matérielle. C’est le lieu de

prière, lieu de réunion des fidèles et de

gouvernement de la cité.

La mosquée domine la ville par son

minaret en forme de pyramide comme un

doigt levé, on y voit aucune constatation,

aucun ornement, ni élément décoratif.

Le minaret de la mosquée

La mosquée est au centre

les composants de la ville

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On découvre dans la mosquée la grande

salle de prières avec son mihrab, une autre salle

complètement isolée réservée à la prière des

femmes. D’autres salles servant au réunions

des assemblées de dépôt de provisions et même

d’armement.

L’absence des éléments

décoratifs est apparente dans la

mosquéeLes chikhs se réunissent pour

apprendre le coran

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Le souk :Le souk de Ghardaia, à la périphérie Sud-Ouest de la ville est le plus

important de la vallée, les caravanes venaient vendre leurs marchandises

au grand marché du vendredi. Cette place rectangulaire d’environ 75m

sur 44m est entièrement entourée d’un portique sur lequel s'ouvrent des

boutiques.

La place de marché

est entourée de

maisons

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La place est le centre des autres

marchés secondaires, tels que « Souk

el’lhem » , « Souk el khodra ». Elle est

aussi le point d’aboutissement de

nombreuses ruelles. Chaque type

d’activité marchande se retrouvait

dans un secteur délimité: Rue des

brodeurs, rue des tailleurs…etc. La

place du marché comportait vers le

centre de la moitié Nord-Ouest du

rectangle une « houita » qui existe

encore et une nouvelle m’çalla qui y a

été construite à l’intérieur.

La place du marchée est

aussi une extension de

la mosquée pour

assembler les prieurs

La place de

marché

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Les cimetières :Les cimetières ibadites sont tous pareils les uns aux autres. Les morts

sont enterrés le plus simplement possible et sont tous tournés du coté de la

kibla (Mecque) à leurs pieds une grosse pierre s’il s’agit d’un homme, une

petite pierre s’il s’agit d’une femme. Les tompes sont à peine visibles et

couvertes de terres. On ne trouve ni mausolée, ni marché , ni couronne de

fleure .

Les hommes au M’zab sont tous égaux devant la vie et devant la mort

telle est la règle ancestrale ibadite pour identifier les morts on dépose sur

les tombes des morceaux de vase, de bouteilles ou des débris de poterie

diverses .

On découvre dans tous les cimetières des mçallah sorte de plate forme

sur lesquelles on vient prier et y distribuer nourritures et aumônes aux

populations pauvres on y découvre également des mausolées édifiés à la

mémoire de grands hommes du M’zab: tels que Sidibi Demma et Ammi

Said.

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La palmeraie :Est un ensemble de jardins appartenant aux habitants du

k’sar, elle se situe en dehors des remparts. Disposait d’une

habitation isolée dans chaque jardin. La palmeraie offre durant

la période chaude un microclimat appréciable aux propriétaires

qui laissent pour un temps leur maison citadine en se rendant

plus disponibles à leurs cultures qui nécessite plus d’arrosages à

ce moment là .

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Les maisons :Les maisons mozabites sont héritières des

dispositions fondamentales des maisons du Maghreb et

des maisons antiques, tout au moins de celles de la

Méditerranée occidentale.

L’habitation mozabite, héritière du schéma

méditerranéen, a été judicieusement adaptée, d’une part

aux conditions sociales imposées par l’implantation des

ibadites en ce lieu.

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Les remparts :

La ville fut fortifiée par de grandsremparts qui l’avaient sauvegardée desrezzous (les raids des pillards), et quisemblent aujourd’hui la préserver de ladétérioration du temps.

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La structure sociale

b)- La fraction(Achira):

• La fraction est l’unité administrativede base .A ce titre, elle jouit de lapersonnalité morale coutumière , possèdedes biens et joue un rôle essentiel, elles’occupe des veuves, des orphelins et desdeshérités.

Elle exécute les jugements.

c) Les çoffs:• Dans la ville, les fractions se

partagent en deux çoffs :

(le çoff chergui et le çoff Gharbi).

Ils n’ont pas d’existence

institutionnelle et peuvent être

comparés à des partis politiques.

• elle est de type patriarcal, patrilinéaireet groupes des individus liés pardépendance économique.

La famille est monogame, carl’application stricte du coran rend lapolygame très difficile.

Le mariage: l’affaire des parents desfuturs conjoints l’âge légal de mariage estfixé à 12 ans, les petites filles participentaux taches de la maison pour se préparerà leur futur rôle. les garçons vont dèsl’âge scolaire à la fois à l’école laïque et àla médersa.

a- La famille:

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La structure politique

- La djemâa:

La structure religieuse

c’est un conseil de femmes placé sous la tutelle de la halga et

qui la seconde en quelque sorte. les femmes qui les composent

sont chargées de diverses taches notamment le lavage des mortes,

elle organisent un séminaire annuel qui regroupe toutes les

femmes de M’zab.

La garante de la doctrine ibadite et de la stabilité de lacommunauté .Elle comprend douze membres sous laprésidence de Cheikh Baba. Chacun chargé de responsabilitésparticulières.

- Mouedden : appelle à la prière.L’Imam: est chargé de l’instruction, lavage des morts, les

rites de cimetières, distribution des nourritures.Le cadi : juge à partir des lois coraniquesAmin el mal : gère les biens de la mosquée dits bien habous

mais actuellement le pouvoir de halgat est réduit au spirituel.

b- l’assemblée des timsiridins:

a- La halgat des azzabas:

Elle s’occupe des affaires qui

intéressent l’ensemble de la cité elle

exerçait le pouvoir temporelle et les

autorités religieuses le permettaient elle

élaborait des ittifaqat.

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L’îlot d’habitations

L’ILOT A

ANALYSER

La structure de la ville au

Sahara est généralement

dense. Les unités

d’habitations possèdent

une surface et un volume

très rationnels

N

Situation de l’îlotL’îlot se situe entre la mosquée et le marché à proximité

d’un îlot et la mosquée au Nord-est et d’un îlot et le marché

au sud-ouest et deux îlots des deux autres côtés.

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Les parcours

Les accès a l’îlot

Rues intimes

Rues de

commerce

Les parcours: sont ordonnés en séquences

régulièrement rythmées par des seuils. les voies

évoluent en lignes ondulées en serpent, la ligne

d’alignement des murs tend à marquer une légère

courbe reprise de part et d’autre, qui a un rythme

régulier de dix à vingt mètres dans les rues et de cinq

à dix mètres dans les ruelles, aux intersections

des rues principales, l’avancée de la ligne

d’alignement d’un coté par rapport à l’autre ,marque

par ce décalage un seuil visuel rythmé c’est à travers

un réseau de rues assez étroites et sinueuses que la

circulation s’effectue en ville on a deux rythmes

principaux selon lesquels évoluent ces rues des cercles

qui suivent des courbes de niveaux d’autres

descendent en rayons de haut en bas et aux points

d’intersection déterminent des carrefours

Passages

couverts

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Les rues

On distingue deux types de rues :

1-rues de commerce: sont à proximité

du souk et sont interdites auxfemmes.

2-rues intimes :sont à coté des maisons

autour de la mosquée les étrangers de

la ville ne pénètrent jamais.

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Les ruellesIl y a trois types de ruelles

1 – multifonctionnelles: servent de passage de

marché et de bien de rencontre grâce aux banquettes

maçonnées qui sont aménagées le long des murs.

2- bi fonctionnelles: servent de passage et d’accès

aux maisons.

3- uni fonctionnelles: sont des impasses, elles ne

permettent que l’accès à sa maison.

Les villes traditionnelles du sud sont caractérisées

par des ruelles très étroites, parfois entièrement couvertes

pour faciliter le mouvement d’ombres en quartiers. Les

ruelles comprises entre des habitations sont

climatiquement adaptées.

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Formes des maisons

Les formes irrégulières des tracés

relèvent davantage de cet ordre des choses,

car le même phénomène a été constaté sur

les endroits où le site offrait des

plateformes assez régulières, l’intérieur des

maisons exprime par ailleurs une régularité

assez poussée qui relèvent delà nature de

charpente, une orthogonalité que

l’irrégularité delà forme de contenant

domine et efface.

* Maisons rectangulaires

La forme rectangulaire se trouve le plus souvent dans les groupes de parcelles

d’association en bande.

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* Maisons carrées

La forme carrée est la plus

recherchée étant la plus

adaptée aux principes de

l’habitation du M’Zab

Maisons rectangulaires

* Maisons trapézoïdales

Il s’agit des

habitations remparts,

habitation des parcelles

d’angle, ou encore

résultant d’un alignement

à la rue.

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Analyse d’un îlot d’habitations

Cette articulation de niveaux ,dégage une structure

organique, selon laquelle s’interlient les parties pour former

le tout.

Similaire à un organisme aux éléments liés les uns aux

autres, et qui agissent les uns sur les autres pour atteindre

la cohérence de l’unité globale, la ville est aussi une

traduction matérialisée de la structure organique de la

société, telle exprimée dans la tradition du prophète, qui

disait: «Si l’une d’elle souffre, l’effet est ressenti par toutes

Les parties ».

Une cellule simple qui traduit l’unité de composition de

base, l’individu , à l’habitation qui traduit la collectivité

primaire, l’unité de voisinage groupement de maisons, au

quartier unité de composition de la ville. Position des îlots

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Analyse d’un îlot d’habitations (suite…)

L’objectif est de minimiser les gains de chaleur en

offrant un minimum de surface vers l’extérieur, en déviant

les vents indésirables et en réduisant l’impact des vents de

sables. Avec une forme urbaine compacte, les gains de

chaleurs au centre de l’agglomération peuvent être réduits

par 20% et la vitesse du vent diminuée d’une moyenne de

20% à 30%.

En outre, les formes urbaines compactes dans les

régions arides consomment moins de sol et détruisent moins

l’environnement qui est particulièrement important dans le

cas d'écosystème désertiques fragile.

Vue sur l’îlot

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Les terrassesDans les régions sahariennes , les couvertures en terrasses

sont très répandues mais aucune n’est à ce point organisée

pour une utilisation constante.

Au M’zab ,tout abri construit est équipé et doublé de sa

terrasse accessible , habitable qu’il s’agisse de la mosquée ou

de la maison.

Les rues des villes , bordées de hauts murs peu percés,

prolongés encore par les acrotères souvent aveugles, sont

empreintés d’une certaine sévérité . Elle se trouve compensée

par l’ouverture, la luminosité et l’aisance d’imagination.

Le patio du Maghreb appelé « centre de la maison »,

mozabite s’appelle « centre de haut »

Au M’Zab , les arcades ne bordent jamais plus de deux ou

trois cotés .Il reste toujours un côté non construit qui donne

du champ au soleil .

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La terrasse de la maison mozabite est couronnée par

des murs d’environ 1.50m, une autre manière de

préserver l’intimité dans cet espace très utilisé surtout

par les femmes.

1.50m constitue une sorte de barrière morale car

c’est toujours possible de se pencher et voir la terrasse

du voisin, c’est donc seulement un rappel à l’ordre que

favorise la morale mozabite.

La terrasse sert toute l’année : tantôt le jour,

l’hiver tantôt le soir, la nuit et le matin, l’été. C ’est la

partie préférée de la maison.

Le couronnementG

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Page 44: Ghardaia

La maison mozabiteLa maison mozabite est une construction de base,

carrée ou légèrement rectangulaire comportant

généralement un étage.

La structuration de l’espace d’habitation résulte de la mise

en réseaux de cellules simples engendrant un espace central (le

patio)

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Au M’Zab, on trouve deux types de maisons :

Et celle de leurs palmeraies ou

la maison d’été

Les types des maisons

Celle qui est intégrée au tissu urbain des villes de la

pentapole

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L’entrée :

Marquée par un seuil qui constitue la limite entre le

monde extérieur des hommes et celui des femmes;

Les différents espaces

La porte massive, ouverte par une grosse clef de fer, et

surmontée d’un arc de décharge, elle est souvent ouverte.

La chicane (skifa ):

Celle-ci contient un mur qui empêche toute

tentative de pénétration au cœur de la

maison.

Skifa

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Salle de métier à tisser (Tahja) :

Pièce qui prolonge la skifa, pièce rectangulaire qui sert de

passage et est en général affectée au métier à tisser .

Et dans l’épaisseur du mur périphérique des niches rectangulaires creusées dans la maçonnerie , ils tiennent lieu de

mobilier

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C’est l’espace principal de la maison, représenté

par un patio carré, entouré de petites chambres

longues et étroites, servant aux travaux féminins .

C’est aussi l’espace où se déroule l’ensemble des

activités domestiques de la maison .

Amsentider (West Eddar) : Chebek :

Une ouverture pratiquée dans le plafond , carrée

de 2 mètres de côté environ et souvent couverte d’une

grille, permet à l’air et au jour de pénétrer , et à la

fumée des kanouns de s’échapper, sa position est

souvent centrale .

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le salon des femmes , assez aménagé et en retrait de West

Eddar , une tenture permet de les isoler , le seul contact

visuel qu’elles ont est le Chouf (petit trou en haut à hauteur

des yeux en position assise ) .

L’ouverture du tizefri et de west eddar se fait toujours en

direction de la Mecque .

Pièce obscure fermée ou non selon

la nature de leur destination .

Tizefri : Tazakaa :G

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L’escalier :Situé dans un angle , les volées sont courtes, les marches sont hautes de 20 à 25 cm , il

comporte 8 à 10 marches et on remarque souvent 2 escaliers :

L’un féminin et familial L’autre en communication direct avec la taskift, offrant

un accès à l’étage et qui évite la vue sur west eddar

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Laali :Petit salon réservé aux hommes et à l’accueil

des étrangers masculins, aménagé soigneusement .

Dispositifs d’hygiène

La salle de bain : lieu d'ablutions liée à la prière .

Ajmir :Volume réduit à l’entrée

souvent en chicane, et sans

porte .

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Du premier étage, on accède souvent à une

deuxième terrasse par un escalier intérieur.

Terrasses :

On retrouve deux sortes de terrasses :

l’une qui communique directement

avec les terrasses voisines et qui a

pour seul séparation une simple

acrotère

l’autre marquée par un léger relevé de

maçonnerie et des portes qui permettent

la communication avec les autres

maisons .

On remarque une disposition convenable des terrasses

supérieures et qui font des limites de la maison imprécise

à ce niveau.

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Ikoumar :

Espace intermédiaire (ni dehors, ni dedans ) , il

s’ouvre à travers 2ou 3 arcs sur l’espace central, à

ciel ouvert .

tigherghart :Cour à ciel ouvert qui se situe au dessus de west eddar,

c’est par elle à travers le chebeck le RDC est éclairé .

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La maison Mozabite se divise en zones de lumière et d’ombre selon lapénétration de la lumière à travers des ouvertures. L’orientation desmaisons est la même pour toutes les maisons.

L’orientation des maisons

Zones d’ombreZones de lumière

Bit

West

eddar

SMT

Ajmir

Tizefri

Ajmir

Bit Bit

Tigharghart

Ikoumar

Laali

Bit

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La MecqueMaison

de Ghardaïa

L’ouverture Tizefri -West Eddar se fait selon l’orientation Sud-est (toujours vers la

Mecque)

Les ouvertures :

On rencontre parfois de petites fenêtres qui

possèdent une volée de bois, elles sont situées à l’étage

au dessus de la porte et correspondant le plus souvent

au salon des hommes .

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Au premier étage, on trouve, la même organisation qu’au

RDC, de petites pièces organisées autour d’un espace central.

La circulation :

Circulation verticale

Circulation horizontale

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L’usage de ces maisons: Deux grands principes déterminent l’usage de l’espace :

car l’homme et la femme ne fréquentent pas la maison

de la même manière . Et lorsque l’espace n’est pas

strictement réservé à la famille il est réglementé en

fonction du sexe.

La maison apparaît comme lieu de passage

entre le monde masculin et féminin

L’un est lié au sexe : _ car en hiver , soirées et nuits se dérouleront au

RDC qui est le mieux protégé des rigueurs du

froid ,mais le début de la journée se déroulera

sur la terrasse ou sous l’Ikoumar .

l’autre est lié aux saisons:

_ En été les terrasses deviendront inconfortables

la journée et pour les utiliser il faudra attendre

le soir, alors que amesentidar qui a accumulé la

chaleur de la journée dans ses murs devient

insupportable la nuit. Le RDC rafraichi toute

la nuit accueillera les activités de la journée.

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Depuis des siècles, c’était la Touiza (volontariat) qui prévalait dans toutes les

constructions au M’ Zab (maisons, mosquée, magasin, tours de garde, barrages, pavage des ruelles, des

placettes, travaux dans les cimetières etc.),

Mais depuis 6 ou 7 décennies, des artisans maçons, assez spécialisés, sont apparus et la construction

leur fut confiée, utilisant des ouvriers plus ou moins bien formés dans le bâtiment. Lorsque le

propriétaire ne construit pas lui-même, il participe néanmoins à la conception générale de l’habitation

et à tous les stades de la réalisation.

Chaque homme de la communauté peut aider ces maçons ou les remplacer carrément, sans pour autant

que la Touiza ne disparaisse complètement surtout pour les travaux d’intérêt général (Barrages, digues,

Mosquées, cimetières ..etc.)

Les matériaux utilisés ne suffisent pas à expliquer les particularités de l’architecture Mozabite ; aucun

d’eux n’implique un seul type de mise en œuvre :

les techniques sont multiples. Les seules contraintes d’utilisation sont d’ordre mécanique (limite de

résistance à la compression, à la traction, à la flexion, à la torsion, au flambage etc.)

la construction au M’Zab faisait appel exclusivement aux matériaux locaux, dans un esprit de pur

rationalité ; et c’est ces matériaux que nous allons décrire.

Les matériaux et les techniques de construction

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1.Les matériaux :

a) La pierre : Des blocs, de dimensions

variables, sont extraits des strates

régulières de calcaire blanc. Les pierres

plates sont réservées aux agencements

horizontaux.

b) La brique crue (ou la brique de

terre) : De la taille d’un parpaing, elle est

fabriquée à partir des sols les plus argileux

(Le Toub). La terre mouillée, pétrie et

moulée est ensuite séchée au soleil.

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c) Le sable Argileux, il est utilisé directement comme

mortier. Non argileux, il entre dans la composition de

certains liants.

d) Enduit : Fait à base de Timchent ( mélange de terre et

paille ), l’enduit et les revêtements sont grossiers.

e) Le Timchent Sorte de plâtre traditionnel, de couleur grise ou rosâtre,

obtenu à partir d’un gypse hydraté de la Chebka. Ce gypse, extrait du

plateau calcaire dans lequel il forme des amas lenticulaires ou des strates

horizontales à 1m environ de profondeur est calciné dans des fours

partiellement enterrés.

f) Le plâtre: il est produit industriellement, son utilisation

supplante actuellement celle du Timchent. On l’appelle

communément « platna », devenue terme générique . Sa prise

est très rapide .

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g) La chaux : la chaux est utilisée comme liant dans la

construction (pierres ou briques de terre), comme enduit et comme

peinture. La chaux est obtenue à partir de carbonates extraits de la

Chebka du M’Zab .

h) Le palmier : Cet arbre est entièrement utilisable mais il n’est mis en œuvre

qu’après sa mort afin de ne pas détruire le palmier étant la rechasse principale

de la vallée .La construction emploie le stipe (ou tronc), la palme et la gaine qui

est la base de la nervure de la palme .

1) Le stipe : Il est utilisé entier pour réaliser de grosses poutres.

Il peut être scié, dans le sens de la longueur, en 2,3 ou 4 parties

qui donneront des poutres présentant une face plane de 20 à 30

centimètres de côté sur 2 à 5m de long (pour les plafonds .

2 ) La palme : (Touffa) Elle est d’abord séchée pour être utilisée

entière ou dépouillée et réduite à la nervure .

3)la gaine : (Tahjourt) De forme triangulaire et relativement

résistante est le plus souvent utilisée comme appui et dans le

remplissage des dalles.

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2.Les techniques de construction

a) Les fondations: Elles n’existent pas en tant que telles. Le sol naturel

des villes est en grande partie constitué par la roche affeurante, dans ce

cas le mur de moellons commence directement sur un sol sablonneux

(palmeraies, extension des villes) on creuse une rigole qui permet

d’asseoir le mur sur le sable compact. Le bon sol est toujours proche de

la surface.

b) Les Eléments Porteurs :

1. Les murs : Ils sont composés de moellons plus

ou moins gros qui forment une maçonnerie

irrégulière. Très traditionnellement, l’épaisseur

des murs varie de 40 à 80cm, pouvant

atteindre 1m à la base pour se réduire sur la

terrasse à une acrotère de 15cm .

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2. Les piliers : Les piliers sont constitués de moellons liés

parfois au sable argileux, mais plus fréquemment au

mortier de Timchent et sable, ou au plâtre seul (prise

rapide). Leurs dimensions sont très variables, de 20cm à

1m de côté.

3. poutres et linteaux: On utilise de grosses

pièces de bois taillées dans le stipe du palmier .Leurs

extrémités sont noyées dans le Timchent. Ces

poutres, qui supportent des murs , et souvent une

partie des infrastructures de l’étage , sont placées le

cœur en dessous .

4. Arcs: Ils sont réalisés en moellons posés en «assises »

successives, face à face, suivant deux techniques : l’arc

peut être défini par quelques étais durant le temps de la

prise du Timchent ou au moyen d’un coffrage perdu .

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c) Les éléments de couverture :

1) Les Planchers : La structure porteuse des

planchers est constituée de solives en stipe de palmier

scié dans la longueur . Ces solives sont espacées de

30cm en moyenne. Occasionnellement, on utilise des

rondins ou des troncs d’autres arbres mais la

technique reste la même.

2) Les couples : Elles sont principalement utiliséesdans les édifices qu’on trouve sur les cimetières . Elless’appuient sur des piliers ou des murs par despendentifs. On les réalise en moellons et Timchent,certaines sont coffrées avec une croisée de nervures depalme qui prend appui sur les piliers .

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3) Les voutes : La construction des voutes relève de la même technique

que celle des arcs : pierres montées au Timchent sur coffrage perdu de

nervures de palme. Ce sont des voutes de faible portée, souvent moins d’un

mètre. Si elles sont renforcées par des arcs doubleaux, on peut dépasser

légèrement cette limite. Les berceaux sont en général un peu écrasés, en forme

d’anse de panier .

c) Les escaliers: Ils sont construits ,soit sur un blocage

de pierres, soit sur deux murettes, soit sur un arc, soit

encore sur des poutres de palmier. La maçonnerie est

formée de moellons liés au Timchent additionné ou non

de sable. La cohésion et l’équilibre de L’ensemble sont

assurés par la bonne résistance et la grande adhérence du

Timchent. Les marches finies sont brutes d’enduit ou

badigeonnées .

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Les ressources en eau:

C)les nappes:c-a)les profondes: On distingue deux grandes

formations aquifères dans cette région: la nappe

du complexe terminal et la nappe du continental

intercalaire.

d) les nappes phréatiques: sont présentes

dans cette région en raison de la nature des

roches et de l’érosion qui a constitué un réseau

de vallées profondes à fond plat.

Système d’irrigationA) les précipitations: La pluviométrie est très

faible (environ 60 mm/an) et mal répartie dans

l’année, des longues périodes de sécheresse que peut

connaître la région.

B) le réseau hydrographique: à l’est de la dorsale

du M’Zab, le réseau hydrographique est formé d’une

série de vallées de directions ouest-est qui

se jettent ensuite dans deux collecteurs

que sont l’Oued Mya au sud et l’Oued Rhir au nord.

Donc les écoulements superficiels sont orientés

ouest-est.

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L'exploitation de l'eau dans la vallée du M'Zab

•Elle s'était opérée par le creusementprogressif de quelques milliers de puitstraditionnels atteignant la nappe phréatiqueet par un système ingénieux qui assure laretenue, la canalisation et le partage des eauxde crues. Actuellement, l'alimentation en eaus'effectue par des forages, d'une profondeurvariant de 350 à 500 mètres, puisant l'eaufossile de la nappe albienne (continentalintercalaire), dont les réserves sont estimées à1500 milliards de m3

•L’eau a bien souvent uni et séparé, elle a

fait le bonheur et le malheur des gens; ici

où l’eau est indispensable à tout élément

de vie là où l’eau, aussi rare qu’elle soit

arrachée du fond des puits. C’est

justement pour cette raison que les

Ibadites choisissent ce site aride, pour

fonder leurs célèbres cités-jardins

millénaires.

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L'agriculture dans la ville de

Ghardaia est restée à ce jour faible.

L’entretien et l’arrosage des 60 000

palmiers dattiers et des jardins des oasis

exigent un labeur constant et pénible.

L’agriculture ne fournit qu’une très

faible partie des ressources et les

habitants de cette ville achètent la

plupart de leurs denrées vivrières. En

plus des palmiers en trouve plusieurs

autres types d’arbres fruitiers tel que les

citronniers, les orangers …..

Mais ils ne suffisent

toujours pas a la

consommation locale.

L’agriculture et les palmeraies

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la mise en place de système d’irrigation.

•Les eaux de crues sont canalisées depuisle bassin versant de oued M’Zab quis’étend en amont sur plusieurs centainesde kilomètres, de manière naturellejusqu’au lieu appelé oued laadira et ouedm’zab

•Mis en place il y a plus de sept sièclespar les deux savants CHEIKH BAMHAMED ABOU SAHABA etCHEIKH HAMMOU OULHADJ : Lesystème de partage des eaux de crues setrouve situé au fond de la palmeraie.

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Les digues

Madùns: des

ouvertures maçonnées en pierre

plates sont soumises à de

minutieux calculs, afin de

permettre une répartition

équitable.

De véritables digues en sable

épaisses qui s’etendent sur toutes

la largueur de l’oued, suivant un

plan incliné, permettant un bon

moyen de mesure du niveau de

l’oued et de sa vitesse de crue.

Cependant nous pouvons

apercevoir sur les hauteurs un

ensemble de tours aménagées tout

le long de la vallée disposées entre

l’amont et l’aval, permettant de

superviser le mouvement de la

crue.

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Le système de canalisation souterraine

« Les Fougaras »Des canaux souterrains s’étendent sur

des centaines de mètres, ils sont percés pardes puisards nécessaires pour l’aération etl’entretien. Chacun des canaux débouchedans un des cartiers où les passages sontaménagés en "seguia" rigoles suivant un planincliné. Les puisards

• Pour permettre un meilleurdrainage, des ouvertures sontaménagées sur la partie inférieure dumur de chaque jardin, calculées enfonction de la surface du jardin et dunombre de l’activité, afin que le jardinreçoie la quantité d’eau qui lui revientde droit.

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Le barrage:

• Il sert à stocker l’eau des pluies, il

est placé au sein de la palmeraie et

retient l’eau de la crue du oued assurant

un meilleur stockage puisque sous les

palmiers la température est toujours

moins élevée et les rayons du soleil moins

forts (moins d’infiltration) alors moins

d’évaporation.

Le réseau de « Segia » • Il permet un meilleur drainage et assureune répartition égale entre chaque culturepar des partages précis d’eau, suivant unplan incliné .

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Les puits: • Ils sont faits à forte profondeur allant

de 20 jusqu’à 60m.

Aucun risque alors d’eau stagnante de

moustiques.

Ces puits fonctionnent par traction

animale.

L’eau est remontée par un système de

poulie et de « delou ». Outre en peau de chèvre,

ouverte en haut et prolongée

d’un tuyau en bas permettant

d’évacuer l’eau puisée .

Le delou:

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•Le patrimoine architectural du Ghardaia reflète une culture traditionnelle très

simple et c’est vrai que RAVEREAU n’a pas exagéré en nommant son livre

‘‘Le M’zab : une leçon d’architecture ‘ ‘ car ça reste une source d’inspiration très

vaste dont inspirent les meilleurs architectes de tous les temps.

Bibliographie•‘Andre RAVEREAU : Le M’Zab , une leçon d’architecture’ Edition Sindbad Paris

1981 .

•’ DONADIEU et DIDILLION ’Habiter le désert’- les maisons Edit Mardaga,

Bruxelles 1977.

•‘’Le guide du M’Zab’’ .

•‘ Manuelle ROCHE’ Le M’Zab, Architecture Ibadite en Algérie’’. Edit Arthaud Paris

1973 .

•Brahim BENYOUCEF‘: Le M’Zab , Espace et societés’’ Edit Aboudaoud- Alger.

•une vidéo sur‘’M’Zab histoire et paradigme’’ Boukourdane Mohamed

•Sites internet consultés :

•www.alger-roi.net www.google.fr

•www.ghardaia.dz

Conclusion

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