Gestion et analyse du risque de crédit

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Mmoire de licence sous le thme :

Encadr par : Ralis par : Mr Abdellah SADIK Laraiki Nasr Lamharti Hicham Ifkirn Brahim Anne universitaire 2008 - 2009 SOMMAIRE Avant propos .............................................................................................6 Abrviation ................................................................................................7 Introduction : ............................................................................................8

1re partie : Le risque du crdit au sien des entreprises bancaireChapitre 1 : Les crdits bancaires Section 1 : dfinition.....................................................................................11 Section 2 : Typologie des crdits bancaires ................................................13 Chapitre 2 : Dmarche d'analyse de la faisabilit d'un crdit.

Section 1 : Les informations d'identification de l'entreprise bancaire.............18 Section 2 : Le personnel et les structures dcisionnelles .............................19 Section 3 : La structure technique de l'entreprise bancaire...........................21 Section 4 : Diagnostic stratgique et les grandes orientations de l'Entreprise Bancaire ...............................................................................22 Section 5 : Les relations bancaires ..........................................................23 Section 6 : L'activit et la commercialisation .............................................23 Chapitre 3 : Les risques des crdits bancaires Section 1 : Dfinition...............................................................................23 Section 2 : Les risques majeurs de l'activit bancaires ...............................24 Section 3 : Les facteurs dterminants du risque de crdit.............................29 Section 4 : Principales catgories du risque de crdit .................................30 Chapitre 4 : Le cadre rglementaire. Section 1 : Le Ratio europen de solvabilit.................................................32 1.1. Dfinition du ratio de solvabilit. .....................................................32 1.2. Les objectifs du ratio..................................................................... 33 Section 2 : La rforme du comit de Ble II.................................................. 34

2.1. La remise en cause du ratio de solvabilit........................................34 2.2. Les nouveaux objectifs du ratio de solvabilit. .................................35 2.3. Le ratio Mac Donough et ses consquences sur la gestion du risque crdit..................................... 2.3.1. Le 1 pilier : Exigence minimale en Fonds propres.....................37 2.3.2. Le 2 pilier : Processus de surveillance prudentiel. ...................39. 2.3.3. Le 3 pilier : Recours la discipline de march........................40

2m Partie : Gestion et analyse du risque de crdit.Chapitre 1 : La gestion du risque de crdit. Section 1 : La stratgie bancaire en matire de gestion du risque...............42 Section 2 : Gestion des fonds propres bancaires. .....................................43 2.1. Les approches IRB en matire de crdit. .......................................43 2.2. L'allocation de fonds propres et le RAROC appliqu au crdit. ........45 2.2.1. L'estimation de la probabilit de dfaut. .................................46 2.2.2. Prsentation de la mthode RAROC et allocation de fonds propres.............................................................................49 Chapitre2 : L'analyse du risque de crdit au sein de la filire risque d'une banque. Section 1 : Prsentation d'une filire risque. ..............................................52

Section 2: Mthodes d'analyse des risques de crdit..............................54 2.1. Phase 1 : L'entre en relation. ..................................................54 2.1.1. Examen du profil du client. ................................................54 2.1.2. La notion de groupe de socit. .........................................55 2.1.3. La clientle particulire .....................................................55 2.1.4. La clientle professionnelle. ..............................................56 2.1.5. Les limitations gographiques. ...........................................56 2.2. Phase 2 : L'analyse de crdit. ....................................................56 2.2.1. Les informations disponibles pour l'analyste. .......................57 2.2.2. L'analyse financire. ..........................................................60 2.2.3. Evaluation des risques. .......................................................62 2.2.4. L'tude des garanties..........................................................63 2.3. Phase 3 : La dcision. 2.3.1. Les dlgations de pouvoirs. ...............................................66 2.3.2. Les comits de crdit. .........................................................67 2.4. Phase 4 : Le suivi du crdit. ........................................................68 2.5. Phase 5 : La sortie du crdit. .......................................................68 2.5.1. Le recouvrement amiable. .....................................................69 2.5.2. Le contentieux. ....................................................................70 2.5.3. La dnonciation de crdit.......................................................70 Conclusion.................................................................................................... 70

3m partie : Gestion des risques dans la banque populaireChapitre 1 : Prsentation du crdit populaire du Maroc Section 1 : Historique ............................................................................73 Section 2 : Missions et valeurs du groupe.................................................73 Chapitre 2 : Organisation du Crdit Populaire du Maroc. Section 1 : Le comit directeur..................................................................77 Section 2 : La Banque Centrale Populaire (BCP) .........................................77 Section 3 : Les Banques Populaires Rgionales (BPR).................................78 Section 4 : Les succursales.......................................................................78 Section 5 : Les agences............................................................................79 Section 6 : Leurs oprations......................................................................79 Section 7 : Les produits offerts...................................................................80 Chapitre 3 : Gestion du risque crdit ou de contrepartie dans la banque populaire Section 1 : Dfinition................................................................................ 83 Section 2 : Gestion actuelle du risque de crdit ...........................................83 2.1. Rglementation prudentielle des activits de crdit ...........................83 2.2. Mthodes de gestion traditionnelle du risque de crdit ......................84 2.2.1. L'apprciation du risque de

contrepartie.................................... 84 2.2.1.1. L'analyse financire..........................................................84 2.2.1.2- La notion des agences de ratings.......................................92 2.2.2- La prvention du risque de contrepartie ou la gestion des lignes de Crdit ....................................................................................92 Conclusion Gnrale........................................................................................97 Bibliographie................................................................................................. ..99

Nous tenons remercier tous ceux qui ont concourus de prs ou de loin la ralisation de ce mmoire. Avant tout nous aimerons remercier nos chers parents et toutes nos familles pour leurs amours et leur rconfort tout au long de nos annes universitaires la FSJES d'AGADIR. Nous sommes trs reconnaissant Monsieur ABDELLAH SADIK, notre directeur de mmoire pour les conseils qu'il nos a prodigu, et pour le temps qu'il nos a consacr. Nous tenons aussi remercier les tablissements des Banques Populaires dAgadir sur le temps qu'elles nous ont consacres aussi que les informations fournies. Enfin, toute nos gratitudes nos amis pour l'aide prcieuse qu'ils nos a apport afin de nos guider au mieux dans l'excution de notre travail. Le risque de crdit et la codification des relations entre prteurs et emprunteurs taient dj au coeur des proccupations des rois des premires civilisations. Il y a 3800 ans, Hammourabi, roi de Babylone, au paragraphe 48 de son Code des lois, nonait que, dans l'ventualit d'une rcolte dsastreuse, ceux qui avaient des dettes taient autoriss ne pas payer d'intrt pendant un an. En fait, ce paragraphe 48, qui est souvent attribu par erreur au philosophe grec Thals, qui a vcu 1200 ans aprs Hammourabi, est le premier, contrat d'option qui n'ait jamais t crit. Le

risque d'une mauvaise rcolte tait transfr de l'emprunteur au prteur, crant ainsi un risque de crdit pour le prteur. Michel Crouhy

ABREVIATIONBAM : Bank AL MAGHRIB BCP : Banque centrale populaire BDF : Banque de France BPR : Banque populaire rgionale CAF : capacit d'autofinancement CPC : compte de produit et charge CPM : Crdit populaire du Maroc EPC : Escompte papier commercial FICEN : Fichier bancaire des entreprises FMA : Full models approach GAB : Guichet automatique bancaire GBP : Groupement des banques populaires IRB : internal rating based IRBA : Internal rating based approach MCNE : Mobilisation des crances nes l'tranger MRE : marocain rsident l'tranger OPS : Organisation prestataires des services PME : Petite et moyenne entreprise RAROC :

SIB : Solde intermdiaire de gestion VAR : Valeur risque

L'ancien protectorat franais ayant unifi son systme bancaire dans les annes 1960, le Maroc a non seulement maintenu et dvelopp les structures bancaires hrites du protectorat, mais il a galement permis le maintien de la prsence des capitaux franais dans les banques marocaines, et ce, malgr la marocanisation de 1973. Cela ne constitue pas, toutefois, une spcificit du systme bancaire marocain puisque d'anciennes colonies franaises se sont galement comportes de la sorte. La particularit du Maroc est d'avoir russi dvelopper et structurer son systme financier, ax principalement sur l'intermdiation de crdit et calqu sur le modle franais mais totalement indpendant par rapport celui-ci. Et pendant longtemps, le secteur bancaire marocain a t peru comme un des mieux, si non le mieux structur des pays de la rive sud de la mditerrane. L'volution du secteur de la finance et, par consquent, des instruments financiers a dcel les lacunes que contenait le systme financier international. Ds lors, une grande vague de rformes touchant le secteur bancaire ont vu le jour. Ces rformes trouvent leurs origines dans la crise financire internationale de 1998 (Thalande, Juillet 1997), suite laquelle les autorits de tutelle ont engag des travaux importants en vue d'amliorer la comprhension et la prvention du risque. Des projets de grandes ampleurs ont t entames, visant matriser et contrler les risques bancaires, surtout dans les pays dont la vulnrabilit financire est systmique. Au Maroc, les tablissements de crdit ont commenc mesurer leurs risques de march et le risque oprationnel et de leur appliquer des exigences de fonds propres, comme ils ont dj commenc le faire pour le risque de crdit. Depuis, la lgislation bancaire n'a pas cess de procder des rformes visant l'amlioration du paysage rglementaire bancaire, le seul souci tant de solidifier un systme vital, mais galement des plus sensibles aux risques . Ainsi, les banques ont vu leur activit se complexifier, et se trouvent face deux contraintes : respecter les rgles prudentielles dictes par BAM tout en satisfaisant leur clientle.

Aujourd'hui, l'analyse du risque de crdit bancaire revt, plus que jamais, une importance stratgique pour les banques cherchant se dmarquer et acqurir un avantage concurrentiel par rapport leurs confrres. Impliquant la mobilisation de montants importants, et exposs un nombre important d'alas, Les crdits attribus aux entreprises ncessitent une attention particulire de la part de la banque, surtout que le comit de Ble II a introduit une proportionnalit positive entre la gestion saine des risques et la comptitivit de la banque face ses concurrents. Notre projet se compose de trois parties essentielles : la premire sera consacre une prsentation gnrale de risque du crdit bancaire sa dfinition et ses types. La deuxime partie aura comme objet la gestion et l'analyse du risque du crdit et enfin une troisime partie qui nous emmnera une tude pratique sur l'analyse et la gestion de risque crdit dans la banque populaire.

Chapitre 1 : Les crdits bancaires Section 1 : Dfinition Une entreprise ne possde pas toujours les capitaux suffisants pour atteindre ses objectifs. Ses rsultats commerciaux et financiers ainsi que l'intgrit des dirigeants et les garanties offertes peuvent lui permettre de demander un crdit une banque. Etymologiquement, le mot crdit vient du verbe latin credere , qui signifie croire . Et effectivement, celui qui consent un crdit croit en celui qui le reoit. En d'autres termes, le crancier fait confiance son dbiteur. Un banquier appelle par consquent un crdit toute opration par laquelle, faisant confiance son client, il accorde celui-ci le concours de ses capitaux ou de sa garantie. D'une faon gnrale, le crdit rsulte de la combinaison de trois lments : Le temps ou le dlai pendant lequel le bnficiaire dispose des fonds prts, la confiance faite par le crancier au dbiteur, la promesse de restitution des fonds prts.

Le crdit introduit donc une notion de temps, c'est dire l'incertitude. Ainsi, il est possible qu'une socit ne rvle aucun risque de dfaillance au moment de l'octroi d'un crdit moyen ou long terme. Mais qu'en sera t-il du risque de dfaillance dans l'avenir ? La deuxime caractristique du crdit est la confiance entre crancier et dbiteur. Cette notion est subjective et n'est pas exempt de risque. Un banquier peut ainsi accorder sa confiance et se tromper. Le crdit incorpore des notions subjectives qui sont des risques pour la banque. Enfin, la troisime caractristique du crdit est la promesse de restitution des fonds prts. Les risques inhrents ce point dcoulent des deux points prcdents. Si une volution dfavorable se produit dans le temps o que le dbiteur ne respecte pas la confiance du crancier, le risque de non remboursement peut se raliser. Au total, une opration de crdit, considre du point de vue du prteur, est une opration risque qui suppose que certaines mesures destines rduire le risque couru soient prises. Il n'y a donc pas de crdit totalement exempt de risques, quelles que soient les garanties dont il est assorti. Le risque est pratiquement insparable du crdit. Il n'est donc pas question dans l'absolu d'liminer le risque de crdit mais de tenter de le rduire. Ce mmoire a pour vocation de montrer les dispositions prises par les banques pour identifier les risques de crdit pour le rduire autant que possible. L'enjeu autour de la rduction de ce risque de crdit est d'importance pour les banques. Le crdit est le principal revenu et risque contenu dans le bilan d'une banque dit universelle (regroupant toutes les activits bancaires). En effet, il consomme en moyenne autour des trois quarts des fonds propres. Ces fonds propres sont rglements et reprsentent des rserves ou une marge de scurit pour se prmunir d'un risque de dfaillance. Les banques tant au coeur de l'conomie et le risque de propagation de dfaillance pouvant entraner de graves consquences (en tmoignent les grandes crises de l'histoire), la gestion et le suivi du risque de crdit est d'une grande d'importance. La gestion et l'analyse du risque de crdit ne peuvent pas tre apprhends de manire correcte si l'on ne connat pas pralablement

l'environnement autour du crdit. Plusieurs facteurs touchant au secteur bancaire peuvent influencer ce risque. Historiquement, le crdit a toujours t le principal risque pris en compte par les banques. C'tait par consquent le risque le plus connu. Avec la monte des marchs financiers et la libralisation par le dsencadrement du crdit du dbut des annes 80, le risque de crdit s'est intensifi. Les rpercussions du changement de la rglementation bancaire ont t galement importantes sur l'environnement bancaire et la concurrence entre tablissements s'est intensifie. Nous verrons donc dans une premire partie, les principaux risques bancaires et les dterminants du risque de crdit travers l'volution de l'environnement bancaire. Si la premire partie tudie l'volution et les dterminants qui ont intensifi ce risque, elle apporte peu de rponse quant aux mthodes mise en place par les banques dans le traitement et l'analyse du risque crdit. Dans un environnement concurrentiel et incertain, les banques ont d s'adapter et mettre au point des orientations visant une gestion du risque toujours plus efficiente. Quelle est cette stratgie compte tenu de l'environnement ? Quels sont les impratifs respecter dans le cadre de la rforme du nouveau ratio de solvabilit ? Enfin, comment une banque tente-t-elle de rduire ces risques de crdit ? Nous tudierons dans une seconde partie la gestion et l'analyse du risque crdit. Nous verrons que cette gestion est au centre de la stratgie d'une banque et peut devenir le principal facteur de succs bancaire. L'tablissement bancaire utilise en consquence des outils de gestion globale de ce risque afin d'optimiser son profit tout en minimisant le risque. Nous verrons la filire risque mise en place dans une banque rgionale du groupe CIC. La filire risque de la Banque Rgionale de l'Ouest est assez reprsentative de ce qui peut tre mis en place dans une banque commerciale. Les techniques d'analyse sont, peu de chose prs, les mmes dans toutes les banques commerciales. Section 2 : Typologie des crdits bancaires

Les crdits bancaires peuvent tre destins soit au financement du cycle d'exploitation de l'entreprise, soit la ralisation de programmes d'investissement. 2.1. Les crdits de financement du cycle d'exploitation : Ces types de crdits visent satisfaire les besoins temporaires de capitaux pour viter la cessation de paiement ou la perturbation de l'activit de l'entreprise, financer les besoins en fonds de roulement, et faire face certains dcalages dans le temps entre les recettes et les dpenses de l'entreprise. Dans cette catgorie de crdits on pourra distinguer entre : Les crdits par dcaissement : qui implique un dcaissement effectif de l'argent (cas de la facilit de caisse, du dcouvert, de l'escompte, des avances diverses, du crdit moyen terme...). Les crdits par signature : o le banquier s'engage par sa signature sans dcaissement effectif d'argent lors de l'octroi de crdit (diverses cautions). Il est noter que la distinction entre les deux types de crdit n'est pas absolue, puisque le banquier peut tre appel faire un dcaissement effectif lorsque le risque pour lequel il s'est port garant se ralise. 2.1.1 Les crdits par dcaissement : Les crdits de fonctionnement seront dvelopps selon cette catgorie par rapport leurs destinations en les classant de la manire suivante : Les crdits de caisse ; Les crdits de mobilisation des crances ; Les crdits de financement des stocks ; Les crdits de financement des marchs publics ; Les crdits de caisse : Ce type de crdit est gnralement utilis en compte courant, il a pour principal objet de permettre l'utilisateur de devenir dbiteur pour un laps de temps (dtermin ou non) et pour un montant plafond dtermin lors de la ngociation initiale des lignes de crdit. Pour

l'utilisateur, Ce type de crdit est souple et simple dbloquer mais il est plus cher, le cot supporter est aussi difficile prvoir. Il permet aussi de complter le financement normal du cycle d'exploitation et donc de pallier l'insuffisance du fonds de roulement. Pour le banquier, la gestion des crdits par caisse est difficile car les besoins du client sont difficiles prvoir, la destination du crdit est difficilement contrlable, ce qui engendre des risques importants (risque de dtournement des fonds. Les crdits de mobilisation des crances : L'escompte papier commercial (E.P.C.) : Son objet est de permettre le paiement du montant des effets sans attendre leur chance. C'est l'opration par laquelle une entreprise rend liquides les crances qu'elle dtient sur sa clientle. L'escompte consiste cder la banque un ou plusieurs effets de commerce moyennant des agios calculs au taux d'escompte en tenant compte du dlai restant courir jusqu' l'chance des effets (Jour ouvrable).La banque court en octroyant ce type de crdits le risque du retour impay des effets escompts, ce risque se trouve amplifi si le client a puis toutes ses possibilits de crdits. La mobilisation des crances nes l'tranger (MCNE) : C'est l'opration par laquelle une entreprise rend liquides les crances qu'elle dtient sur sa clientle tablie l'tranger. Le factoring (local et international) : C'est une technique, trs rcente, de mobilisation dcote qui est en fonction du risque de dfaillance du dbiteur des crances sur la clientle locale (factoring local) ou tablie l'tranger (factoring international). Le factoring consiste transfrer les crances d'une entreprise vers un organisme, appel factor pour : Soit le recouvrement moyennant des commissions au risque et pril du client, dans ce cas ce n'est pas un financement mais juste un service ; Soit le financement par cession de crances sans recours moyennant une ; les crdits de financement des stocks : Les avances sur marchandises : Elles ont pour objet de procurer certaines entreprises industrielles ou commerciales les capitaux complmentaires ncessaires au financement de leurs besoins en

stocks (approvisionnement en matires premires, achat de marchandises, constitution de stocks de produits fabriqus, maintien de stocks de scurit ...). Ces avances sont accordes sur la base d'un contrat de nantissement des marchandises finances. Le crdit de compagne est un crdit qui couvre les besoins priodiques d'une entreprise activit saisonnire. Sa dure est gnralement comprise entre 6 et 9 mois. Les crdits de financement des marchs publics (Avances sur marchs) : Leur objet est de permettre aux entreprises adjudicataires de marchs publics ou privs de faire face leurs besoins de trsorerie engendrs par l'importance la fois des dpenses qu'elles effectuent (travaux, fournitures...) et des dlais de rglements. Moyennant le nantissement de leurs marchs au profit de leurs banques. Les titulaires de marchs peuvent obtenir de ces derniers des avances sur les attestations de droits constats allant de 70 80% dans la limite d'une autorisation pralablement accorde. Le nantissement du march implique que tous les rglements effectuer sur le march nanti doivent l'tre entre les mains du banquier pour lui permettre de rcuprer ses avances. Le reliquat est, revers dans le compte de l'adjudicataire du march. 2.1.2. Les crdits par signature : Les crdits par signature prsentent des avantages pour le banquier comme pour son client, ils permettent aux banquiers d'viter toute sortie de fonds et aux clients d'amliorer leur gestion de la trsorerie, d'abaisser leurs cots financiers et de valoriser leur image de marque. Ces crdits gnrent par contre aux banquiers des risques difficiles valuer et dont le suivi est lourd grer. On peut classer les crdits par signature selon les catgories suivantes : Le crdit d'enlvement : Pour remdier aux inconvnients de l'encombrement des marchandises importes dans les ports, il a t institu le rgime du crdit d'enlvement, qui est une simple facilit permettant au redevable d'enlever ses marchandises aussitt aprs vrification et avant liquidation et paiement des droits et taxes. Le rle de la banque

dans ce type de crdit et de garantir la douane le paiement des droits et taxes l'chance. L'obligation cautionne : A la diffrence du crdit d'enlvement qui n'est qu'une facilit d'enlvement, le paiement par obligation cautionne permet l'importateur de diffrer le rglement des droits et taxes dont il est redevable de 60, 90 ou 120 jours. L'entrept de stockage l'importation : Cette caution permet la clientle des banques d'entreposer des marchandises dans des lieux soumis au contrle de la douane. Elle garantis la douane contre le non respect des dlais d'entreposage, l'existence de manquants, l'inexactitude des marchandises dclares et les manipulations. L'entrept de stockage l'exportation : Il concerne les marchandises (d'origine marocaine ou trangre) destines uniquement l'exportation, mais dont la sortie du territoire a t pour quelconque raison retarde. Les bnficiaires de ce rgime doivent remettre la douane une caution bancaire garantissant l'absence de manquants au moment de l'exportation effective et le respect des dlais. 2.2. Le financement du cycle d'investissement : Ce sont des crdits qui ont pour objet de financer l'actif immobilis de l'entreprise emprunteuse, les fonds propres n'tant pas suffisants pour couvrir tout le montant de l'investissement. Les investissements que le banquier peut tre appel financer peuvent consister dans la cration, l'extension, la modernisation ou la restructuration d'une entit de production de biens ou de services. Le volume de ces crdits est souvent lev, l'chance dpend surtout de la dure conomique du bien. L'apprciation de l'importance de l'investissement dpend de plusieurs facteurs : L'volution est caractristique de la demande (en quantit et en qualit) ; La concurrence existante ;

La rentabilit prvisionnelle (cash-flows, chiffre d'affaires etc.) ; Les motivations personnelles des promoteurs. Etc. La banque est appele courir un risque chaque fois qu'elle octrois un crdit, ce risque entre en effet en jeu ds que la banque se met en attente de rentre de ses fonds mobiliss et que la probabilit de leur rcupration est infrieure 100%. Dans la partie suivante nous allons analyser les diffrents types de risque de crdit, les facteurs qui influencent la probabilit de dfaillance des emprunteurs, ainsi que leurs rpercutions sur la gestion des engagements de la banque. Chapitre II : Dmarche d'analyse de la faisabilit d'un crdit. La prise de risque commence ds l'entre en relation avec les clients et la formulation de besoins de financement dont l'attribution ou le rejet signifie si la banque est prte ou non risquer des fonds dans une affaire dtermine ou non. Il est vrai que la banque est un tablissement qui accepte de prendre des risques en octroyant des crdits, elle est d'ailleurs rmunre pour ces risques, mais il est important de savoir choisir les bons payeurs, et d'carter ou d'exiger plus de garanties pour les clients dont l'analyse a dcel des difficults potentielles honorer leurs engagements. L'tude de la situation de l'entreprise commence par l'tude du dossier de crdit qui va rassembler une mine d'informations conomiques et financires relatives l'entreprise et qui va constituer un lment dterminant d'aide la dcision d'octroi ou de refus du crdit, et de ngociation des lignes de crdit et des conditions applicables au contrat. Aprs l'octroi du crdit, il est ncessaire de s'assurer en premier lieu si l'emprunteur utilise les lignes de crdit dans l'objet pour lequel elles ont t constitues et s'il rembourse aux chances fixes, de suivre sa situation financire et la marche de son compte afin de tenter de dceler temps quelques difficults rvlatrices de dfaillance chronique et d'arrter une ventuelle hmorragie. Toutefois, la dcision d'octroi ou de rejet d'une demande de crdit ne peut tre pertinente qu'avec la collecte de toute information concernant le client, touchant son environnement interne ou externe,

et qui peut informer la banque sur son risque de dfaillance. Ainsi, afin de collecter les informations de la faon la plus uniforme et la plus complte possible, la banque rassemble ces informations dans un dossier qui s'alimente chaque fois qu'une mise jour d'une de ces rubriques s'avre ncessaire. Le dossier bancaire rassemble un ensemble d'informations concernant chaque entreprise et constitue la mmoire permanente de la banque face la mobilit de ses agents. Le dossier bancaire est un instrument de normalisation des informations concernant l'entreprise car il impose une homognit dans la prsentation des rubriques qu'il contient. Il comporte aussi, ct de certaines informations qui prcisent les trais dominants de l'entreprise en matire organisationnelle et managriale, des lments d'apprciation qui contribuent une prise de connaissance rapide et complte de l'tat des rapports de l'entreprise et son environnement interne et externe. Il ne s'agit donc pas d'un simple document administratif, strictement descriptif mais d'un support pr- analytique grande valeur ajoute, notamment, dans l'apprciation du risque de dfaillance des entreprises tudies, et dont l'laboration exige une prparation rigoureuse est une forte implication aussi bien lors de sa rdaction initiale qu' l'occasion de son actualisation rgulire. Section 1 : Les informations d'indentification de l'entreprise bancaire : Ce sont des informations d'identification qui ont pour objet de classifier le dossier et d'viter toute confusion, elle sont dissocies en deux volets essentiels : 1.1. Les informations bancaires : l'agence : l'unit oprationnelle qui est en rapport avec l'affaire, ainsi que son rattachement une direction dont la comptence sera dfinie. les numros de compte : les classifications peuvent faire prsenter des critres de segmentation par catgorie en distinguant les client par rapport leur taille et statut juridique. La date d'entre en relation : Il est important de savoir si l'entreprise a tabli une longue relation avec la banque afin d'tudier l'historique et les trais gnraux de cette relation.

La cotation interne : qui peut tre rappele s'il y a lieu pour attirer immdiatement l'attention du dcideur lorsque cette cotation reflte un risque lev du client. 1.2 Les informations sur l'entreprise : la raison sociale : qui permet une identification conjointe avec le numro de compte, la mention du capital social et de la forme juridique complteront l'identification de la socit. l'appartenance un groupe : porte la connaissance de tous les agents de la banque, elle peut jouer un rle dterminant en matire de suivi du risque ou de tarification des conditions pratiques, en effet, une entreprise qui fait partie d'un groupe bnficie d'un soutien plus important et s'expose donc des risques de dfaillance plus faibles. l'adresse : l'utilit la plus immdiate est celle du sige social, complte, si ncessaire par les coordonnes des responsables financiers. l'objet social : doit tre clairement dfini, car il constitue un lment de suivi rgulier des informations concernant la relation, un changement brusque de l'objet peut tre un signe de difficults lies la rentabilit de l'affaire et implique donc une ncessit d'investigation pour dcouvrir les motifs de ce changement. la date de cration : cette information est importante dans la mesure o elle peut donner des indications pertinentes sur la sant financire de l'entreprise. En effet, une entreprise plus ancienne est une entreprise qui a russi survivre et faire face aux difficults du march, au contraire d'une entreprise qui vient d'tre cre et dont l'avenir est incertain. L'immatriculation au registre de commerce : qui constitue un lment indispensable pour l'indentification de l'entreprise. Section 2 : Le personnel et les structures dcisionnelles : Cette partie s'occupe essentiellement des lments suivants : 2.1. Un bref historique de la socit : Cette rubrique a pour objet de rsumer succinctement les vnements les plus marquants de la vie de l'entreprise, et d'induire par consquent son profil de risque.

l'volution de la forme juridique et du contrle du capital : Les changements de la forme juridique traduisent l'volution du degr de sparation entre le patrimoine personnel des dirigeants et celui de la socit, ainsi que l'volution de la taille de l'affaire. En effet, chaque forme juridique a ses propres caractristiques et peut se diffrencier des autres selon plusieurs critres de distinction. L'importance des capitaux engags par les actionnaires, traduit un soutien de l'affaire en cas d'augmentation continue du capital, ce soutien peut s'avrer dcisif dans des priodes de crise. les changements d'implantation : Les modalits de ces transferts doivent tre mentionnes et commentes dans la mesure o elles peuvent avoir des influences considrables sur divers domaines : une incidence possible en amont : qui peut tre dcisive quant la qualit et la continuit des relations avec les fournisseurs. une incidence possible en aval : qui peut dterminer l'impact sur les relations commerciales, le volume des stocks, la qualit des dbouches etc. les modifications de l'objet social : Le concept de mtier de l'entreprise est une composante significative pour l'apprciation de son risque, tout changement de l'objet social et donc un facteur surveiller, surtout lorsqu'il est la traduction d'un redploiement radical de ces activits. 2.2. L'actionnariat : les renseignements sur les principaux associs : Dans cette rubrique le banquier se concentrera surtout sur la moralit en affaires des dirigeants, plus que la relation entre la banque et l'entreprise exige une pleine confiance entre les parties, cette confiance sera naturellement mise l'preuve en cas de pratiques frauduleuses des dirigeants. Il est aussi important de mentionner tous les lments qui permettront de prvoir un possible rupture de l'quilibre actuel entre les associs : maladie, retraite, divorce affectant les dirigeants et les associs

un retrait de certains hommes cls sur lesquels repose la notorit de l'affaire etc. la surface des associs : La surface des associs est constitue par leur patrimoine, en effet, l'existence dans le patrimoine des associs de biens forte valeur de cession, est un atout en terme de renforcement potentiel des fonds propres, condition que ces biens soient suffisamment liquides, et que la volont d'engagement des associs existe effectivement. 2.3. L'organisation : L'organigramme fonctionnel : L'organigramme donnera des informations sur de possibles incohrences et fragilits au niveau de l'organisation de l'entreprise en question. La rpartition des responsabilits : Afin de complter la lecture de l'organigramme, il sera utile aux banquiers d'avoir des informations prcises sur le degr de centralisation des pouvoirs, du systme de dlgations, de la cohrence des quipes de direction etc. 2.4. Les capacits humaines : Cette tude permettra de dceler certaines difficults pouvant affecter la structure de l'emploi, et qui peuvent avoir comme source un climat social tendu, ou une politique de personnel et de formation inadapte. Le climat social : Sa prise en compte sera dterminante pour savoir les efforts qui peuvent tre fournis par le personnel en priode de crise. Le degr de fidlit des cadres dirigeants qui occupent les postes cls, et des agents exerant des fonctions importantes au sein de l'entreprise doit tre spcialement prise en considration. La politique du personnel : Elle surtout l'utilit d'apprciation du degr de fidlit du personnel, en analysant la politique de rmunration est de motivation exerce par la direction.

La formation : La connaissance de la politique de formation donnera des indications sur le degr de fidlit du personnel, et de la qualit des produits qui a une forte corrlation avec la formation des salaris. Section 3 : La structure technique de l'entreprise : Cette tude permet de dterminer les quipements immobiliers et les quipements productifs que l'entreprise a en possession, ainsi que leur valeur relle, afin de relier cette valeur la rentabilit de l'affaire. Elle permet aussi de dterminer des indications sur la politique d'investissement, et de savoir ses axes prioritaires, ces lacunes ou insuffisances ventuelles. Section 4 : Diagnostic stratgique et les grandes orientations de l'entreprise : Durant cette analyse, les banquiers s'intresseront aux orientations principales formules par les dirigeants de l'entreprise, et l'adquation de ces orientations avec les potentialits propres l'entreprise et les opportunits offertes par son environnement. Une apprciation des opportunits et des menaces de l'environnement ainsi que les forces et les faiblesses de l'entreprise, s'avrent indispensable pour anticiper des difficults manant par exemple d'une saturation du secteur d'activit, ou d'une insuffisance des capacits de l'entreprise faire face aux menaces de son environnement. Toutes ces informations sont dployes dans un ultime souci de rduction du risque de crdit. Gnralement, l'attitude d'un banquier voulant se former une opinion sur une entreprise peut se schmatiser comme suit : Evaluation sommaire : Dans une premire tape, le banquier est amen dgager certains jugements sommaires concernant l'entreprise en question partir ses documents sociaux, chose qui va lui permettre d'orienter ses questions ou ses choix. Il s'agit l d'une dtection, purement descriptive et purement comptable, des principales particularits, qui ne prjuge pas la

dcision finale qui sera prise l'issue de l'analyse dtaille de l'affaire. Analyse de l'entreprise : L'analyse proprement dite s'efforce d'expliquer les particularits de l'entreprise. Elle ne se borne pas l'aspect financier des choses, mais prend en compte aussi l'aspect conomique. Eventuellement, elle montrera que le premier jugement est en partie erron, ou mrite pour le moins d'tre nuanc. Ces nuances sont videmment d'une grande importance, puisqu'elles forment parfois un lment tranchant quant la dcision du banquier. Synthse : La dcision implique non seulement le banquier, mais aussi un comit appel comit de crdit ou comit des engagements . Il faut fournir ces instances suprieures une synthse de cette dmarche, qui servira de document de travail. Elle est ncessairement assez courte, le responsable du dossier tant prt fournir tous les claircissements ncessaires, le cas chant. Section 5 : Les relations bancaires : Dans cette rubrique la banque essaiera de dterminer sa position concurrentielle travers les mouvements d'affaires que les clients leur confient, ainsi, l'attribution de conditions trop favorables afin de fidliser les clients peut pousser la banque a courir des risques importants. Section 6 :L'activit et la commercialisation : Les donnes concernant les produits offerts par l'entreprise, les marchs auxquels elle s'adresse, et la clientle qu'elle traite, peuvent expliquer certains postes du CPC en termes de diagnostic de l'activit, et donner des indications concernant la qualit de la clientle, surtout en ce qui concerne les risques clientle. Chapitre III : Les risques des crdits bancaires Section 1 : Dfinition Les banques, comme beaucoup d'entreprises, sont soumises aux risques. Toutefois, elles sont soumises plus de formes de risques

que la plupart des autres institutions et la matres des risques bancaires est un enjeu important : il s'agit du thme central des nouveaux accords de Ble qui sont entr en vigueur depuis 2006. La liste des risques pouvant affecter une banque est longue : risque de march, d'option, de crdit, de liquidit, de paiement anticip, de gestion et d'exploitation, risque sur l'tranger,..................... La notion de risque, couramment utilise dans le vie quotidienne, se rvle complexe et volu au fil du temps, Elle est envisag diffremment selon les domaines et les spcialits. Ainsi, le mot risque revt une signification diffrente pour le spcialiste de l'environnement, l'assureur, le banquier, le soignant ou le cadre de direction. Le gestionnaire de risque l'associe au terme de vulnrabilit. Le petit Robert dfinit le risque comme un >, > Le risque est invitable et il est prsent dans presque toutes les situations de la vie. Il marque nos activits quotidiennes et celles des organisations des secteurs public et rsultats. Certains prcisent que le risque a des consquences toujours dfavorables, tandis que d'autres sont plus neutres. A ce jour, aucune dfinition n'a fait l'unanimit mais, de nombreuses recherches et discussions, ont donn la description suivante du risque : >laissent entendre qu'il faut faire une analyse quantitative ou qualitative avant de prendre des dcisions concernant d'importants risques ou menaces l'atteinte des objectifs de l'organisation. Pour chaque risque considr, il faut valuer deux choses : sa probabilit et l'ampleur de son incidence ou de ses consquences. Alors le risque est :

L'vnement dommageable (pril) La ressource qui peut tre atteinte (objet de risque) La perte financire pouvant survenir (perte) Section 2 : Les risques majeurs de l'activit bancaires : 2.1. Le risque de crdit : Le crdit est une opration qui consiste pour un prteur ou un crancier mettre disposition d'un emprunteur ou dbiteur, une certaine somme d'argent moyennant un engagement de remboursement une date dtermine l'avance. Le risque de crdit est le risque que ce dbiteur ou emprunteur fasse dfaut ou que sa situation conomique se dgrade au point de dvaluer la crance que l'tablissement bancaire dtient sur lui. Trs prosaquement, il existe donc un risque pour la banque ds lors qu'elle se met en situation d'attendre une entre de fonds de la part d'un client ou d'une contrepartie de march. La banque doit faire face tout type de risque de faillite pour les socits ou d'insolvabilit pour les particuliers et professionnels. Elle se doit par consquent de les connatre, les identifier le moment venu de la manire la plus rapide possible, et les anticiper au maximum. Le cas chant, il convient galement de sortir du crdit avec un minimum de pertes. Le risque de crdit pour une banque est de trs loin le plus important puisqu'il reprsente 75 85% du risque chez les tablissements bancaires. Le provisionnement, plus communment appel cot du risque , cote cher aux banques en terme de bnfices. Paradoxalement, la gestion du risque de crdit, dont les procdures de gestion sont classiques et bien connues, est sans doute celle qui est appele voluer le plus aujourd'hui. De multiples facteurs concourent cette volution. En premier lieu, les mesures du risque de crdit sur des portefeuilles de prts ont considrablement progress. Les modles d'analyse de crdit sont nombreux et commencent tre mis en application par les banques notamment grce une gestion informatique et automatise plus performante (calcul de scores, notations etc......).

Cependant, nous verrons que le facteur humain de l'analyse de ce risque reste toujours un lment cl. Ensuite, l'environnement bancaire en trs forte volution ces deux dernires dcennies influence beaucoup ce risque qui tendance voluer en s'intensifiant. C'est pourquoi l'apprhension de ce risque par les banques est un enjeu important. 2.2. Le risque de march : Les risques de march sont les pertes potentielles rsultants de la variation du prix des instruments financiers dtenus dans le portefeuille de ngociation ou dans le cadre d'une activit de march dite aussi de trading ou de ngoce. L'activit de march concentre et amplifie tous les risques bancaire traditionnels : risque de change, de taux d'intrt, de crdit (ou de contrepartie), sur les actions, de liquidit, oprationnel. Le dveloppement exponentiel des volumes traits sur les marchs traditionnels, et surtout sur nouveaux marchs de produits drivs, a considrablement amplifi les risques. Ils ont t largement illustrs par des affaires qui mettent en exergue une tonnante faiblesse dans le contrle que certaines banques, et grandes entreprises, exercent sur ces activits. Les pertes peuvent se produire sur les compartiments des marchs financiers : change, titre de crance, titre de proprits, matires premire, que ce soit par la dtention directe de ces instruments ou par des produits drivs. Ils sont la consquence des variations des cours de change, des taux d'intrt, des actions ou des matires premires. S'ajoutent les risques lis la qualit de la contrepartie avec laquelle l'opration est traite qui peut s'avrer dfaillante. Ces risques font l'objet d'une exigence de fonds propres : amendement l'accord de Ble en 1996 transpos en Europe par la surveillance prudentielle des risques de march. 2.3. Le risque oprationnel : Le risque oprationnel peut tre dfini comme le risque de perte lie des processus oprationnels, des personnes ou des systmes inadquats ou dfaillants ou des vnements externes. Par exemple, l'utilisation de l'informatique fait courir des risques supplmentaires aux tablissements de crdit :

Perte de donnes et de programmes en cas de dispositifs de scurit inadquats, Dfaillances de l'quipement ou des systmes et des procdures de sauvegarde et de rcupration des donnes ; Informations de gestion errones rsultant de procdures imparfaites de dveloppement de systmes ; Absence d'installations de remplacement compatibles dans le cas d'interruptions prolonges de fonctionnement des quipements. De telles pertes et interruptions peuvent entraner de graves difficults pour un tablissement. Le danger que ses dcisions soient fondes sur des informations non fiables ou trompeuses produites par des systmes d'information mal conus ou insuffisamment contrls est vraisemblablement plus grave. Ce risque n'tait, pendant longtemps, pas ou peu pris en compte par les banques dans la gestion de leurs risques. Des tudes ont cependant montr que le risque oprationnel tait une source non ngligeable de pertes pour les banques. C'est pourquoi ce risque est dsormais pris en compte dans le nouveau ratio de solvabilit Mac Donough pour une meilleure apprhension de tous les risques bancaires. Cependant, bien qu'il soit dsormais entendu que ce risque oprationnel est bien rel et cote cher aux institutions financires, il n'est pourtant pas ais de l'identifier clairement d'ou des problmes concernant sa couverture. Dans l'approche standard, l'activit des banques est rpartie entre plusieurs domaines ou " lignes mtiers " (business line). On dfinie souvent trois grands mtiers de la banque : La banque de dtail, la banque d'investissement et de financement et la gestion d'actifs. A chaque mtier les autorits de rgulation attribueront donc un facteur de pondration "moyen" cens reflter le risque oprationnel objectif encouru par chaque activit. 2.4. Le risque pays : Compte tenu de la forte croissance du commerce mondial (+ 6 % par an environ) et des investissements internationaux notamment dans les pays mergents plus risqus et instables, les enjeux lis au risque pays sont dsormais prendre en compte dans certains cas.

Le risque pays peut tre dfini comme le risque de matrialisation d'un sinistre, rsultant du contexte conomique et politique d'un Etat tranger, dans lequel une entreprise ou une banque effectue une partie de ses activits. De ce fait, le risque pays peut englober deux composantes : Une composante risque politique , rsultant soit d'actes ou de mesures prises par les autorits publiques locales ou du pays d'origine (gouvernements, lgislation), soit d'vnements internes (meutes) ou externes (guerre). Une composante risque conomique et financier , qui recouvre aussi bien une dprciation montaire qu'une absence de devises se traduisant, par exemple, par un dfaut de paiement. De plus en plus, ces deux sources de risque sont interdpendantes, ainsi que l'a montr la crise asiatique. (l'Indonsie a connu des bouleversements politiques qui ont entran des soubresauts conomiques (effondrement de la roupie, arrt des investissements trangers), mais la crise politique avait elle-mme, entre autres, des origines conomiques. 2.5. Les autres risques : 2.5.1. Le risque de liquidit : Le risque de liquidit, ou plus prcisment d'absence de liquidit donc d'illiquidit, est le fait pour une banque de ne pouvoir faire face ses engagements par l'impossibilit de ce procurer les fonds dont elle a besoin. La dfaillance due l'illiquidit, plus qu'une cause, est un effet. Elle est souvent la consquence de l'apprciation que portent le march et les dposants sur la capacit de l'tablissement rembourser les dpts qui lui ont t confis. Cette apprciation peut tre objective mais aussi parfois subjective. Un autre aspect du risque de liquidit est celui de ne pas pouvoir trouver, un instant donn, des instruments financiers destins couvrir une position, ou de devoir les acheter ou les vendre un prix anormal, du fait de l'insuffisance ou de l'absence de liquidit sur le march. 2.5.2. Le risque de transformation :

La transformation, qui est un risque traditionnel, consiste transformer des ressources structurellement court terme en des emplois long terme. Ce qui implique un double risque : un risque de taux d'intrt et un risque de illiquidit. 2.5.3. Le risque global de taux d'intrt : Les activits bancaires de dpt et de crdit impliquent un risque significatif en cas de variation importante des taux d'intrt. Ses effets peuvent se rvler tre une bombe retardement. 2.5.4. Le risque stratgique : La stratgie adopte par un tablissement de crdit dans diffrents domaines engage des ressources toujours signification. A titre d'exemple ces stratgies peuvent tre : la pntration d'un march, le lancement de nouvelles activits, le refonte du systme d'information, une croissance externe par fusion ou acquisition. Un chec peut s'avrer lourd de consquence car les ressources engages deviennent sans valeur et la perte de substance signification. 2.5.5. Le risque systmique : Les tablissement de crdit sont interdpendants les uns par rapport aux autres. Les pertes conscutives la dfaillance d'un tablissement sont supportes, par un effet de contagion, essentiellement par le systme bancaire, sous trois formes : Les oprations interbancaires, conclues avec l'tablissement dfaillant, se traduiront par une perte pour l'tablissement prteur ; La solidarit de la place oblige frquemment tous les tablissements dfaillants, participer l'apurement du passif de l'tablissement sinistr ; Les actionnaires d'un tablissement de crdit sont frquemment d'autre tablissement qui devront, conformment leur rle, participer au sauvetage de l'tablissement dfaillant. La dfaillance d'un tablissement de crdit, comme un jeu de dominos, peut donc dclencher des dfaillances dans d'autre tablissement et risque de mettre en pril tout le systme bancaire. Section 3 : Les facteurs dterminants du risque de crdit :

Le risque de dfaut d'une entreprise est trs difficile cerner en totalit, compte tenu du nombre lev de paramtres desquels il dpend. Ces facteurs peuvent tre internes l'entreprise comme ils peuvent faire partie de son environnement externe. Les facteurs lis l'entreprise elle-mme : Ce sont les paramtres propres chaque entreprise, qui donnent des indications sur la probabilit de dfaillance pendant la dure de crdit, plusieurs facteurs entrent en jeu pour dterminer le degr de risque, ces facteurs sont lis la gestion, au profil des dirigeants, aux procds de fabrication, la qualit des produits, l'quilibre financier, etc. Les facteurs lis l'environnement de l'entreprise : Ces paramtres sont les plus difficiles cerner et prvoir, ils sont lis des facteurs externes l'entreprise et qui peuvent influencer ngativement la bonne marche de ces activits. En effet, un secteur dont les barrires l'entre (barrires administratives, investissements lourds, technologie avance etc.) ne sont pas suffisantes pour empcher d'ventuels nouveaux entrants d'apparatre sur le march est un secteur risqu. Les relations en amont de l'entreprise donne des indications sur une ventuelle hausse des prix, la dgradation de la qualit des produits fournis, ou mme une rupture de stock cause par un pouvoir de ngociation des fournisseurs trop important, vu leur nombre rduit, ou leur taille importante. Les relations en aval de l'affaire sont aussi prendre en considration, notamment le pouvoir de ngociation des clients qui sera un facteur dterminant des prix pratiqus, des dlais de paiement, et des conditions de vente de faon gnrale qui peuvent influencer ngativement la rentabilit de l'entreprise. Il est aussi pertinent d'tudier la taille de la clientle de l'entreprise afin d'valuer sa solvabilit et la qualit du portefeuille de ces crances. Ainsi une entreprise qui contracte une assurance sur ses clients s'avre beaucoup moins risque qu'une entreprise qui n'a aucune sret sur ses crances. Il est ncessaire d'tudier tous les facteurs externes qui pourront avoir une influence directe ou indirecte sur la rentabilit afin de dterminer le degr de risque li ces facteurs, et de tenter de se prmunir contre ces risques par des mesures plus svres au niveau des garanties demandes, et par la rduction des lignes de crdit. Section 4 : Principales catgories du risque de crdit

Les oprations de crdit comportent plusieurs formes de risque : les risques lis aux relations des banques avec les entreprises clientes et les particuliers, et les risques inhrents la politique commerciale des banques. 4.1. Les risques lies aux relations bancaires entreprises : La relation entre la banque et ses clients peut dgnrer ngativement dans les cas o le dbiteur ne peut faire face ces obligations dans les dlais prvus (risque d'immobilisation des fonds prts) ou lorsqu'ils refusent ou ne peut effectuer le remboursement (risque de non-paiement). Les consquences entranes par ses risques peuvent tre graves, le simple retard dans un remboursement peut tre prjudiciable pour un tablissement qui travaille avec des fonds emprunts, car comme tout commerant ou industriel, il doit faire face de son ct, ses propres chances et, compter sur les rentres ncessaires l'quilibre de sa trsorerie . La ralisation de ces diffrents risques peut-tre une consquence de la conjoncture (risque gnral), de l'activit du client (risque professionnel), ou de la situation est la personnalit de celui-ci (risque particulier). 4.1.1. Le risque gnral : Caus par la conjoncture politique, conomique, sociale ou par des vnements naturels graves, il est difficile prvoir. Les crises politiques peuvent entraner des crises conomiques comme les suspensions de paiement, les suspensions de fourniture de matires de produits etc., les crises conomiques peuvent provoquer l'asphyxie des entreprises financirement fragiles par le ralentissement des changes ; les troubles sociaux peuvent causer la paralysie de l'activit conomique globale ou particulire certains secteurs o entreprises, des vnements naturels graves peuvent aussi frapper durement l'conomie d'une ou plusieurs rgions (tremblements de terre, inondations, scheresse etc.) 4.1.2. Le risque professionnel : Li l'activit de la clientle, il peut apparatre lors des modifications brusques affectant les caractristiques d'un secteur donn, par exemple les dcouvertes et les rvolutions des techniques ou des procds de production, la fermeture de marchs extrieurs, ou les

variations importantes dans les prix mondiaux, dans les cours des devises, dans la fourniture des matires premires, des produits finis etc. 4.1.3. Le risque particulier : Li l'activit de chaque entreprise part, ce risque est fonction de la personnalit des dirigeants (leur exprience, leur moralit, leur surface, etc.), de la structure financire de l'affaire (structure d'endettement, suffisance du fonds de roulement, la rentabilit de l'affaire etc.), de l'activit commerciale (dynamisme des ventes, rotation des sortes, les dlais accords la clientle, etc.), de l'adaptation de l'entreprise aux contraintes conomiques : l'volution des techniques, investissements, amlioration des procdures etc. 4.2. Les risques rsultants de la politique commerciale des banques : Ce sont tous les risques lis la concurrence bancaire et l'importance de la distribution des crdits par une banque. 4.2.1. Les risques lis la concurrence bancaire : Ce sont des risques courus par la banque en ayant pour objectif de faire face une concurrence qui offre de meilleures conditions de crdit, cette concurrence peut devenir prjudiciable non seulement la banque qui octroie le crdit mais aussi au client lui-mme en lui causant de graves difficults de remboursement. 4.2.2. Les risques lis la distribution du crdit : En recherchant l'accroissement du volume de ses concours avec ses possibilits de trsorerie, et l'obtention du maximum de profit, la banque peut, avec une mauvaise prvision dans l'volution de la distribution des crdits, engendrer un dficit commercial (risque commercial) ou provoquer la pnalisation de la banque par les autorits montaires (risque de pnalisation). Chapitre 4 : Le cadre rglementaire : Avec l'acclration de la mondialisation et ses conomies de plus en plus interdpendantes ou encore la libralisation du dbut des annes 80 consacrant une place centrale aux marchs financiers, les autorits bancaires ont commenc mettre en place un cadre lgislatif international, structurant mieux la profession. Le ratio de solvabilit impos aux banques a ainsi pour vocation de scuriser un systme

bancaire se plaant toujours au coeur de l'conomie. Il s'agit d'viter autant que possible les effets ngatifs des nouvelles pratiques bancaires ou des phnomnes de contagion en cas de faillite. Ces faillites pouvant videmment avoir des consquences trs nfastes sur l'ensemble de l'conomie. Nous verrons donc les diffrents ratios de solvabilit mis en place. Puis nous verrons la loi sur le dsencadrement du crdit qui a considrablement modifi l'environnement et la concurrence bancaire. Section 1 : Le Ratio europen de solvabilit : Le ratio de solvabilit europen en vigueur en France est ainsi peu loign du ratio Cooke. Ce dernier est un ratio de solvabilit international tabli par le comit de Ble, qui tire son nom du prsident du comit, Peter Cooke. Il est gal au rapport entre les fonds propres et les risques pondrs selon leur nature. Il doit tre gal au moins 8% et doit tre respect par tous les tablissements financiers ayant une activit internationale. 1.1. Dfinition du ratio de solvabilit : Le ratio Cooke est un ratio prudentiel destin mesurer le degr de solvabilit des banques Il rapporte leurs fonds propres (capital pur) et quasi-fonds propres (rserves + certaines provisions + titres subordonns) l'ensemble de leurs engagements, pondrs selon la nature de l'emprunteur. Ce ratio doit respecter deux exigences : (Fonds propres + quasi-fonds propres) _______________________________________ > 8% Totalit des engagements pondrs Fonds propres _______________________________ > 4% Totalit des engagements pondrs 1.2. Les objectifs d `un ratio de solvabilit : Avant le ratio de solvabilit, pour augmenter leur rentabilit financire (Return On Equity), les banques pouvaient selon les cas, abaisser le

coefficient d'exploitation, augmenter leur taux de marges ou jouer sur l'effet de levier. Les banques, ne pouvant pas trop jouer sur les marges, pouvaient augmenter Sensiblement leur rentabilit via l'effet de levier. Un effet de levier un peu plus significatif pouvait notifier que la banque tait lgrement sous capitalise, c'est--dire qu'elle tait un peu plus engage par rapport ses fonds propres. En thorie, en plaant moins de fonds propres face des encours de crdits plus risqus et plus rmunrateurs (taux plus levs), le retour sur fonds propres tait un peu plus important. Cependant, le risque tait galement croissant. En pratique, ce n'tait pas aussi simple car les banques taient contrles notamment par la commission bancaire. Elles devaient dj garder des rserves en fonds propres. Cependant, sans rentrer dans des proportions extrmes, l'avantage tait une diffrenciation concurrentielle avec une apprhension du risque un peu diffrente suivant les banques. L'accroissement de la rentabilit par la hausse des marges est confronte aux limites concurrentielles et l'effet de levier sur les fonds propres tant dsormais plafonn, les Stratgies des banques en matire d'augmentation de rentabilit financire ont t un peu revues. Les banques ont port leurs efforts de manire un peu plus significative vers l'abaissement du coefficient d'exploitation et la titrisation de certains crdits (moindre besoin en fonds propres). La fixation d'un ratio minimum tel que le ratio solvabilit a rpondu un double objectif : Renforcer la solidit et la stabilit du systme bancaire. Attnuer les ingalits concurrentielles entre les banques. Ce ratio Cooke couvrait le seul risque de crdit. Il a t complt, en 1996, par des dispositions qui fixaient de nouvelles rgles de calcul d'une exigence de fonds propres lie aux risques de march. Par ailleurs, les pondrations sont fonction de la nature juridique du dbiteur.

Nous allons voir que cette pondration n'est pas trs raliste et pose problme dans le cadre du risque crdit et de l'allocation de fonds propres bancaires. Section 2 : La rforme du comit de Ble II Aprs plus 10 ans d'utilisation, le ratio prudentiel bancaire de 1988, charg de dterminer un montant minimum de fonds propres au regard des encours de crdit, semble avoir quelques limites. Nous allons voir les raisons qui ont pouss les autorits bancaires la refonte du ratio solvabilit puis tudier l'impact de ce changement sur l'analyse crdit. 2.1. La remise en cause de l'ancien ratio : Le ratio Cooke avait pour objectif de renforcer la solvabilit des banques et de rendre ces dernires plus attentives aux crdits qu'elles accordent et par consquent de renforcer le contrle interne. Dans son mode de calcul, ce ratio se concentrait principalement sur le risque de crdit. En effet, le risque de crdit a toujours t considr comme le risque le plus important pour une banque commerciale. L'accord dfinissait ainsi un niveau de fonds propres minimum ou gal 8% des actifs pondrs dtenus par un tablissement. Or les membres du comit de Ble ont pu constater avec le temps les limites d'un tel ratio. Ces limites sont : Le non prise en compte du capital conomique plus adapt pour mesurer les risques rels que le simple capital rglementaire. Autrement dit, le ratio Cooke ne tient pas compte des diffrences de qualit des emprunteurs privs (taille, solidit financire...), ni de la rduction potentielle du risque induite par la diversification du portefeuille, de la prise de garanties ou de l'assurance crdit. L'adquation entre fonds propres rglementaires et risque de crdit est donc peu satisfaisante. L'inadaptation des pondrations face aux bouleversements qu'a connu la sphre financire depuis 10 ans : Explosion des activits de marchs, mise en place de nouvelles technologies acclrant la circulation de l'argent, naissance de nouveaux instruments, sophistication juridique des acteurs, etc.

Mauvaise prise en compte des risques souverains dmontre par les rcentes crises de certains pays mergents. Il a donc fallu rformer le ratio Cooke pour apporter des solutions ces problmes. 2.2. Les objectifs du nouveau ratio de solvabilit : Pour rpondre ces problmes, des discussions ont donc t engages en vue d'une rforme du mode de calcul du ratio solvabilit bancaire. Ces discussions ont abouti la refonte du ratio Cooke par le ratio Mc Donough. Le nouveau ratio s'articule autour de 3 axes : Affiner le traitement des risques de crdit par le renforcement de l'outil d'valuation (notation externe et interne) pour mieux adapter le niveau des pondrations chaque client. Avec la rforme il ne suffit pas seulement de contraindre les banques dtenir un niveau minimum de fonds propres, l'objectif est de parvenir une meilleure gestion du risque bancaire en affinant l'valuation du risque puis l'affinement de l'allocation de fonds propres. Mettre en place un dispositif de surveillance renforc charg de vrifier la concordance entre la stratgie des banques en matire de fonds propres et leur profil global de risque et disposant de suffisamment de pouvoir pour imposer un respect des rgles. Afin d'introduire plus de cohrence entre les risques pris et l'allocation de fonds propres les banques sont amenes dvelopper leurs systmes de mesure interne du risque. Les autorits de contrle auront pour objectif de s'assurer de la conformit du systme de notation avec la nouvelle rglementation, de vrifier le niveau des fonds propres et, ventuellement, d'imposer un taux plus lev aux banques prsentant un risque lev. Promouvoir une meilleure transparence dans la politique de communication des banques vis vis des marchs en publiant des recommandations sur les informations que les banques devront dvoiler. Ces objectifs devraient tre mis en en place selon un calendrier tablis mais qui dans les faits est toujours difficile respecter en raison, parfois, d'achoppement dans les ngociations ou de retards dans les applications.

Calendrier : Juillet 1988 : Publication du 1er accord de Ble. Fin 1992 : Date limite pour sa mise en oeuvre. Juin 1999 : Premire phase de consultation sur le nouvel accord de Ble. Janvier 2001 : Deuxime phase de consultation Avril 2001 : Quantitative Impact Study. Tranche 1 (QIS1) Mai 2001 : QIS 2 Octobre 2002 : QIS 3. Mi 2003 : Troisime phase de consultation. Fin 2003 : Finalisation et publication du nouvel accord de Ble. Janvier 2006 : Mise en application par les banques franaise du nouveau ratio. On peut constater que le nouveau ratio de solvabilit sera effectif trs prochainement. Les banques doivent par consquent avoir fait le ncessaire pour sa mise en place dans le cadre de cette nouvelle rglementation. 2.3. Le ratio Mac Donough : Suite aux reproches que l'on pouvait faire l'ancien ratio de solvabilit et compte tenu des objectifs, les autorits bancaires ont affin ce ratio en intgrant le risque oprationnel et le risque de march et permet galement une meilleure allocations des fonds propres (plus prcise et plus juste). Le ratio de solvabilit Mac Donough : Total des Fonds propres ______________________________________________ > 8% Risque de crdit + Risque oprationnel + Risque de march

L'architecture du nouveau ratio de solvabilit s'appuie sur trois piliers rpondant aux trois objectifs prcdemment vus : Exigences minimales de fonds propres. Processus de surveillance prudentielle. Recours la discipline de march, via une communication financire efficace. Ce sont les deux premiers piliers qui vont principalement concerner la gestion du risque crdit. 3.2.1. Le premier pilier : Exigence minimale en fonds propres : Globalement, les exigences de fonds propres rglementaires ne varieront pas sensiblement avec le ratio Mc Donough mais la banque devra procder une rallocation des fonds propres chacun de ses mtiers, en fonction de la nouvelle pondration des risques plus proche de la ralit conomique. Si la logique de calcul des exigences minimales en fonds propres demeure fondamentalement la mme, c'est dire un rapport entre fonds propres et un encours de risques pondrs, en revanche la mesure de ces derniers est profondment modifie la fois par sa prcision (utilisation des notations et prise en compte des techniques de rduction des risques), par l'tendue des risques pris en compte (les trois grands risques) et par l'adoption de mthodologies diffrencies. Le prsident du comit William McDonough dit ainsi Ce dispositif incitera les banques amliorer constamment leur potentiel de gestion des risques pour utiliser les options offrant le plus haut degr de diffrenciation en fonction du risque et produire ainsi des exigences de fonds propres plus exactes. Il en rsultera des consquences sur le financement du crdit qui sera plus directement li aux risques rels prsents par les clients (sachant que le cot des fonds propres rglementaires n'est qu'une des composantes du cot du crdit). De manire concrte, pour un client risqu ( la cote dgrade), la banque devra mettre plus de fonds propres (avec une pondration plus importante) en face de l'encours de crdit. Sur un client moins risqu, la pondration permettra de lui allouer moins de fonds propres.

Mme si le nouveau ratio Mc Donough prend dsormais mieux en compte les deux autre risques (de march et oprationnel), le risque de crdit reprsente encore une trs bonne part du risque support par la banque. Le risque de crdit n'chappe donc pas la rforme et pour but d'affiner son analyse. Cette amlioration donne la possibilit la banque de mieux apprhender son risque de crdit fortement consommateur de fonds propres. Pour se faire, le comit propose donc une rforme de la mthode standard d'analyse crdit et propose galement de nouvelles mthodes d'analyse crdit sans pourtant la remettre en cause fondamentalement. On peut donc distinguer 2 grandes mthodes d'valuation du risque de crdit. La mthode standard perfectionne et une mthode de notation interne. Pour le risque de crdit, les banques moins complexes pourront recourir une approche standardise perfectionnant la mthodologie de 1988 et permettant de faire appel des valuations de crdit externes. L'ancienne pondration base selon la nature du dbiteur n'tant plus satisfaisante, une nouvelle pondration sur les engagements est mise en place : Pour les tats, le taux de pondration prend les valeurs suivantes : 0%, 20%, 50%, 100%, 150% et s'appuie sur les notations des agences spcialises (agences de rating, notation BDF, ...). Pour les banques, le comit de Ble doit encore choisir parmi 2 options : un risque unique et collectif li au risque du pays, un risque individuel dissoci du risque du pays. Pour les collectivits publiques, le risque est identique celui des banques avec toutefois une pondration privilgie accorde par les autorits du pays et pouvant tre prise en compte. Pour les entreprises, le taux de pondration prend les valeurs suivantes : 20%, 50%, 100%, 150%.

Le Comit propose en outre une exigence de fonds propres explicite en fonction du risque oprationnel, pour laquelle ils prsentent en dtail plusieurs options de calcul. L'objectif primordial du comit est d'instaurer une mthodologie plus diffrencie en fonction du risque qui, en moyenne, prserve le niveau de fonds propres des banques, sans l'augmenter ni l'abaisser, aprs prise en compte de la nouvelle exigence pour le risque oprationnel. l'chelle individuelle de l'tablissement, naturellement, les exigences de fonds propres peuvent se trouver accrues ou rduites, selon son profil de risque. Cependant, le secteur bancaire devenant particulirement concurrentiel, une gestion active des risques devient un avantage concurrentiel et stratgique de premier plan surtout en priode de ralentissement conomique. Les banques avec des systmes plus sophistiqus de risque seront capables de dtenir moins de capital pendant que les autres devront en dtenir davantage puisqu'elles seront lies aux approches standards. 3.2.2. Le deuxime pilier : Processus de surveillance prudentielle : Il s'agit pour ce pilier de mettre en place un processus de surveillance prudentielle destin vrifier l'adquation des fonds propres de chaque tablissement et les procdures d'valuation internes. Ce processus doit servir de cadre et s'appliquer de manire quitable pour tout le monde. Ce deuxime pilier concerne l'analyse crdit dans le sens o il dpend des mthodes choisies par la banque en interne pour : Evaluer son propre risque. Mettre en place sa notation interne. Allouer ses fonds propres. Une banque pourrait ainsi trs bien choisir un niveau de fonds propres bien en dessous du niveau de risque rel en raison d'une notation interne errone (volontaire ou involontaire). Le processus de surveillance mis en place est charg d'viter ces problmes lis la non uniformisation des mthodes internes employes par chaque banque dans le cadre du ratio Mac Donough.

3.2.3. Le troisime pilier : Recours la discipline de march : Le troisime pilier concerne la communication financire. C'est le recours la discipline de march via : Une communication financire efficace sur la structure du capital, L'exposition aux risques et l'adquation des fonds propres favorisant des pratiques bancaires saines et sres. Le ratio Mac Donough, mme s'il ne change pas fondamentalement l'analyse du risque crdit, permettra une meilleure allocation de fonds propres et donc une meilleure prise en compte du risque crdit sur les socits.

Chapitre 1 : La gestion du risque crdit. Section 1 : La stratgie bancaire en matire de gestion du risque crdit : 1.1. La recherche d'un cercle vertueux : Dans un environnement de plus en plus concurrentiel et incertain, il faut donc Abaisser les marges des crdits pour rester comptitif et profiter d'un cercle vertueux. Ce cercle vertueux consiste proposer des marges sur crdit plus comptitifs que la Concurrence afin d'attirer des clients de meilleurs qualit supportant un risque moins important. Le cot du risque se trouvera globalement abaiss et permettra ensuite de proposer des marges encore plus comptitives et ainsi de suite... Mais pour abaisser les marges, il faut en premier lieu pouvoir le faire tout en restant rentable. Il faut donc abaisser le coefficient d'exploitation de la banque. Cet abaissement du coefficient d'exploitation se fait par des conomies de cots sur l'ensemble des charges et des gains de productivits. 1.2. L'abaissement du coefficient d'exploitation : Les gains de productivit s'obtiennent surtout par :

Une modernisation technologique de la banque permettant de librer des postes et des tches qui s'effectuent dans certains cas aujourd'hui de manire automatise. Une meilleure organisation via la suppression des postes ou services redondant dans un groupe notamment en crant des synergies. Une meilleure formation du personnel permettant une plus grande comptence du rseau et une plus forte ractivit et des gains de temps en traitement et en qualit. Les conomies de cots s'obtiennent essentiellement par un abaissement de l'effectif rendu possible grce aux gains de productivit (surtout en back office) et une meilleure rpartition des effectifs (de plus en plus tourn vers la fonction commerciale). Cette stratgie d'abaissement du coefficient d'exploitation est un fort levier de rentabilit et d'amlioration de la valeur actionnariale surtout pour les banques franaises qui avaient pris du retard dans ce domaine par rapport aux meilleures banques europennes. Les fusions et les synergies qui les accompagnent, permettent galement d'amliorer Considrablement ce coefficient. La stratgie de groupe, la course la taille et la performance boursire semblent tre les options des acteurs bancaires. Une autre consquence de Ble II dans un avenir proche concerne la nouvelle politique de rpartition de fonds propres bancaires. Section 2 : Gestion des Fonds propres bancaires et risques Comme nous l'avons vu dans la 1re partie, l'enjeu de la rforme rglementaire de l'IRB ne change pas fondamentalement l'analyse crdit mais modifie surtout la gestion des fonds propres bancaires par une allocation correspondant plus la ralit du risque notamment du risque de crdit. Cette nouvelle rglementation donne la possibilit aux banques de substituer aux mesures forfaitaires, une valuation issue d'un modle interne et surtout affine la mesure et l'allocation des fonds propres bancaires. La dmarche est en ce sens strictement parallle celle engage en 1990 sur la modlisation du risque de march. Celle ci a conduit la mise en place d'une rglementation autorisant les banques valuer les fonds propres allous la couverture des

risques de march, non plus sur une base forfaitaire mais partir du calcul de la Value at Risk. Aprs avoir prsent l'approche de l'IRB et ses modles internes, nous verrons l'allocation de fonds propres par la mthode du RAROC. 2.1. Les approche IRB en matire de crdit : Le nouveau projet d'accord de Ble est conu pour permettre de sortir du schma : un ratio unique pour tous et tous les engagements initialement le comit de Ble envisageait de proposer un traitement du risque de crdit Selon trois approches : L'approche IRBA (internal rating based approach) : Octroi d'un rating chaque emprunteur et estimation de la probabilit de dfaut associe chaque rating octroy. L'approche FMA (full models approach) : Extension aux risques de crdit de l'approche par les modles internes, agre par les risques de march. L'approche PCA (precommitment approach) : Engagement exante de chaque banque un niveau de perte maximum, avec pnalit en cas de constat ex : post d'un dpassement. Sur un plan mthodologique, chaque approche comporte des points forts et des points faibles. Le risque avec l'approche PC, est que le rgulateur pourrait tre tent de ne pas appliquer de pnalit en cas de risque de faillite pour la banque considre. Les modles correspondant l'approche FM semblent encore en voie de maturation et comprennent un niveau d'incertitude mthodologique difficile valuer l'chelle du systme financier international. En revanche, l'approche IRB reprsente un avantage par rapport Ble 1988 car des catgories lies aux risques sont dfinies. Nous pouvons donc prsenter les diffrentes approches IRB par le schma ci dessous. Ces approches sont des modles de notations internes permettant de calculer le nouveau ratio de solvabilit. Schma : Les approches retenues.

L'approche standard se base en grande partie par une notation externe des entreprises c'est dire par des agences de notations prives (Moody's, Standard & Poor's, Fitch) ou par la notation banque de France (la cote BDF). Les pondrations de risque des expositions du portefeuille bancaire sont calcules en fonction de notations forfaitaires. La grande majorit des banques en sont encore l. Cette approche est aussi modifie par Ble II. Dans l'approche simple de l'IRB, les banques doivent, partir de leurs propres modles de calcul, valuer une probabilit de dfaut associe un emprunteur tout en se rfrant aux autorits de tutelle pour l'estimation des autres composantes de risque. Certaines banques ont dj mis au point ou rflchi sur ces modles de calcul. Le RAROC est l'une de ces mthodes. L'approche avance inclus l'approche simple mais permet galement de calculer l'avance les pertes en cas de dfaillance ainsi que le niveau d'exposition au risque. L'tablissement peut utiliser des estimations internes pour les trois composantes additionnelles du risque sans avoir recours aux

autorits. Sauf erreur, aucune banque n'est encore parvenue ce stade avanc d'valuation de la gestion du risque de crdit. 2.2. L'allocation de fonds propres et le RAROC appliqu au crdit : Le risque de crdit est dfini comme un risque d'insolvabilit des contreparties et de non recouvrement auquel la banque doit faire face en allouant une quotte part de ses fonds propres, appels capital conomique. Cette approche peut dboucher sur une mthode RAROC. Bien qu'il existe un grand nombre de mthodes d'allocation de fonds propres possibles, Celles-ci en sont encore souvent au stade de la recherche thorique ou n'ont pas encore t appliques depuis assez longtemps pour avoir suffisamment de recul. Nous nous Intresserons plutt une mthode simple, le RAROC, permettant une allocation optimale de fonds propres bancaires. De plus, cette mthode cadre parfaitement avec l'orientation prise par la nouvelle rglementation bancaire. En effet, avec la rforme du ratio de solvabilit, la gestion des fonds propres des tablissements financiers est certainement une de leur proccupation premire. Cette nouvelle approche privilgie une approche risque-rentabilit avec prise en compte plus Importante du cot du risque. Cependant, dans ce domaine, la pratique tait en avance sur le rglement, et le march des crdits aux entreprises s'en est nettement ressentie ces dernires annes. Quelques acteurs se sont retirs d'une activit qui leur a sembl insuffisamment rentable en raison du cot du risque. Les autres ont rorient leur stratgie dans le sens d'une plus grande slectivit, d'une meilleure adquation des marges au risque. L'approche RAROC a ainsi nettement frein les illogismes auxquels avait conduit une Concurrence draisonnable sur les volumes plutt que sur la rentabilit ajuste au risque. Pour chaque dossier d'entreprise, la banque tablit un rating interne et valorise les srets reues. L'outil RAROC calcule une prime de risque moyenne et un risque thorique maximal (Pondr par la probabilit de dfaillance, calcule sur une base historique, pour le

type d'entreprise considr). Sur cette base, il dfinit la "rentabilit ajuste pour le risque" de l'opration. Cette dernire mthode utilise des modles reposant sur la probabilit de dfaut. Il existe cependant diffrentes mthodes permettant d'estimer cette probabilit de dfaut qu'il convient d'tudier avant de comprendre la mthode de calcul du RAROC. 2.2.1. L'estimation de la probabilit de dfaut : Les probabilits de dfaut sont l'une des principales variables d'entre des modles D'valuation du risque de crdit et du RAROC car elle permet d'valuer les fonds propres conomiques. Si leur modlisation est en consquence devenue l'un des thmes centraux de la recherche dans le domaine de crdit aujourd'hui, elle est aussi l'objet de trs fortes controverses entre les partisans des diffrentes approches. On peut en identifier trois, qui ont en commun, au dsespoir des partisans de l'analyse Financire traditionnelle et de la mthode du scoring, d'tre dtaches des informations comptables et de la connaissance concrte du fonctionnement et de l'organisation de l'entreprise, et qui reposent chacune sur des hypothses radicalement opposes : L'approche par les matrices de transition. L'approche par les spreads de signature. L'approche par la volatilit des actifs. L'approche par les matrices de transition : Cette approche extrait les probabilits de dfaut des tables de dfaut historiques et des matrices de transition publies par les agences de notation. La principale hypothse de Cette mthode est bien sr la stabilit dans le temps des informations publies. La principale vertu de cette approche est en consquence sa simplicit, illustre par l'absence de modlisation et de paramtrage du comportement futur de la contrepartie. Elle prsente aussi l'avantage d'largir les tats de crdit au-del du couple dfaut / non-dfaut et est, en consquence, bien adapte la mesure de la distribution des pertes.

Sa faiblesse essentielle est l'hypothse de reproduction de l'histoire et le regroupement des contreparties par classes , dont l'homognit du comportement de dfaut est discutable. Il est noter que la mesure du risque de march VAR repose de plus en plus, dans les banques, sur une approche historique, la modlisation probabiliste du comportement joint des variables de march se heurtant la double difficult du choix des processus de diffusion et de leur paramtrage (volatilits, corrlations,...). On peut mme ajouter une dernire difficult, qui est celle de l'interprtation du rsultat obtenu dans une approche probabiliste. La Value at Risk historique est une perte potentielle maximale associe un scnario rel de l'histoire : il s'agit de la perte enregistre sous l'hypothse d'une volution dfavorable de march parfaitement identifie. La lecture de la perte potentielle est donc claire pour une Direction Gnrale, la diffrence de celle de la Value at Risk probabiliste, qui correspond un scnario simul de manire alatoire. Il est cependant clair que l'approche historique en matire de crdit ne peut, d'vidence, s'appliquer une contrepartie individuelle, et exige des regroupements qui soulvent d'autres problmes. L'approche par les spreads de signature : Cette approche repose sur l'hypothse que le prix des obligations reflte toute l'information disponible sur la probabilit de dfaut de l'metteur. Le spread de taux entre un metteur priv et l'Etat contient une probabilit de dfaut implicite l'instar des prix d'options auxquels sont associes des volatilits implicites . Ainsi cette approche repose, d'une part, sur l'hypothse d'efficience du march obligataire, c'est dire d'intgration dans le prix des obligations de toute l'information disponible (passe, prsente et future) sur l'volution de la qualit de crdit de l'metteur et d'autre part, sur l'hypothse que le spread n'est pas dtermin par d'autres facteurs. L'une des critiques frquemment adresse cette mthode est prcisment que le spread reflte souvent la liquidit du march, la dcomposition du spread entre lments de crdit et de liquidit tant un exercice dlicat. Cette approche a des partisans au sein de la

communaut issue ou proche des marchs financiers, mais a beaucoup de dtracteurs au sein des dpartements de crdits. L'approche par la volatilit des actifs : Certains modles reposent sur l'hypothse qu'une contrepartie est en dfaut lorsque la valeur des ses actifs devient infrieure la valeur de sa dette. En simulant, l'aide d'un processus de diffusion (gaussien, poisson,...), l'volution futures de la valeurs des actifs, il est possible de dterminer la probabilit que celle-ci se trouve, un horizon donn, infrieure la valeur de la dette. Cette probabilit est la probabilit de dfaut. Cette approche est dveloppe dans le cadre thorique de l'valuation des options. Les trois approches de la probabilit de dfaut apparaissent clairement disjointes dans leurs hypothses, et peuvent tre considres comme complmentaires. La premire approche est statistique, la deuxime repose sur l'information rvle par le march, et la dernire est clairement thorique. En tout tat de cause, on peut calculer les fonds propres conomiques. En faisant la diffrence entre le taux de dfaut maximum (pertes inattendues) et le taux de dfaut moyen (couvert par les fonds propres rglementaires) on obtient un taux qui appliqu l'encours est gal au capital conomique ncessaire. Nous allons maintenant voir la mthode de calcul du RAROC et l'utilisation de ces fonds propres conomiques. 2.2.2. Prsentation de la mthode RAROC et allocation de fonds propres : 2.2.2.1. Le calcul du RAROC : Le calcul et le principe gnral de l'allocation optimale des fonds propres par la mthode RAROC sont assez simples. Il s'agit d'apporter le rendement d`un actif sa consommation en capital conomique. Le fait de rapprocher rendement et risque est de nature permettre une comparaison entre les instruments financiers diffrents. En d'autres termes, cette mthodologie permet en matire de crdit une approche systmatique, comparable dans son utilisation aux mthodes microconomiques d'optimisation des choix d'investissement de la firme (de type VAN). L'instrument RAROC

apparat comme un outil par excellence de comparaison et de slection des diffrentes opportunits. Pour le calcul, on obtient le ratio suivant : Rsultat sur l'opration - Provisions conomiques RAROC = ____________________________________ Fonds propres conomiques. Revenues - La perte moyenne RAROC = __________________________ Pertes inattendues. Le numrateur : ?? Les revenus : Pour identifier les revenus, deux lments essentiels : la comptabilisation des flux (des encours) et leur actualisation. ?? La perte moyenne : Cette perte moyenne agit comme un provisionnement forfaitaire. Le dnominateur : ?? Fonds propres conomiques : Il convient de faire la distinction entre fonds propres conomiques et fonds propres rglementaires. Les fonds propres rglementaires sont les fonds propres destins couvrir la probabilit de pertes moyenne, avec un minimum lgal dfinit par le ratio de Ble. Les fonds propres conomiques permettent aux banques d'aller plus loin dans leur allocation et de couvrir des pertes non couvertes par les fonds propres rglementaires, qu'on peut alors considrer comme des pertes inattendues. 2.2.2.2. Les diffrentes approches de la mthode RAROC : Sans remettre en cause le principe de son mode de calcul, la mesure de la performance ajuste au risque peut avoir diffrentes approches rpondant diffrents objectifs selon les choix de la banque.

?L'approche top down (galement appele approche stratgique) : Le but est de dcomposer le portefeuille de crdits en sous portefeuilles (secteurs d'activit, pays,...etc.) et partir de cette dcomposition, rechercher une allocation optimale du capital conomique en sous portefeuilles. Schma :

?Approche bottom-up (galement appele approche systmatique) : Le but est d'identifier la consommation en capital conomique de chaque facilit du portefeuille global de la banque et tablir une slection entre ces diffrentes facilits fondes sur le risque. Chercher rduire la queue de distribution de perte de portefeuille en limitant toute concentration surpondre sur certaines contreparties. Schma : Processus de la filire risque crdit.

La grande richesse de ces mthodologies RAROC peut cependant galement Constituer leur point de faiblesse. Ainsi, sur la base d'une tude d'une banque Commerciale internationale quatre ans aprs la mise en place de son outil RAROC, L'conomiste Hall met clairement en vidence que les utilisateurs de cette technique, les agents de la banque, font part de certaines rticences. Ils peroivent un conflit d'intrt entre les deux principales missions donnes cet instrument

d'allocation du capital conomique, ressource rare de la banque, savoir la gestion des risques et la mesure des performances. Chapitre II : L'analyse du risque crdit au sein de la filire Risque d'une banque Dans leur apprhension de leur principal risque, le risque de crdit, les banques rflchissent sur des stratgies et des mthodes gnrales comme le RAROC. Ces banques ont galement mis au point une filire du risque pour l'anticiper, le rechercher, L'valuer et le traiter dans les plus brefs dlais. Section 1 : Prsentation de la filire risque La filire du risque au sein d'une banque est organise pour apprhender le risque ds l'entre en relation jusqu'au terme du crdit. Plusieurs phases de contrle sont Ncessaires pour prvenir d'ventuels risques notamment sur les dossiers importants. Schma : Processus de la filire risque crdit. PHASE 1 : ENTREE EN RELATION. DEMANDE DE CREDIT. Dossier de crdit (informations comptables, bancaires, issues du client etc.)

Note interne / BDF P