Gérer l'eau de pluie à la parcelle : un changement de paradigme.

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EAUX PLUVIALES : L’ESSOR DES MICROTECHNIQUES N° 398 - L’EAU, L’INDUSTRIE, LES NUISANCES - 19 www.revue-ein.com ABSTRACT Managing rainwater by the piece: a paradigm change. Rainwater management is now integrated into the design of a high-quality environmental city. Out with the piping set-up! We are now in the era of micro-technical models that are suitable for the environmental situation, and are connected to other works. This is a multi- functional approach that cuts maintenance and sanitation costs without affecting the property, and that contributes to making the city beauti- ful whilst also improving its thermoregulation. La gestion des eaux pluviales s’intègre désormais dans une conception de la ville à haute qualité environnementale. Exit le tout tuyau ! Voici l’ère des micro-techniques, adaptées au contexte environnemental et associées à d’autres ouvrages. Une approche multifonction qui réduit les coûts d’assai- nissement et d’entretien, sans emprise sur le foncier, et qui contribue à embellir la ville tout en améliorant sa thermorégulation. Gérer l’eau de pluie à la parcelle : un changement de paradigme Françoise Breton, Technoscope « L a politique du tout tuyau date de la seconde moi- tié du 19 e siècle, explique Jean-Jacques Hérin, Président de l’associa- tion pour le développement opérationnel et la promotion des techniques alternatives en matière d’eaux pluviales (Adopta) et directeur de l’aménagement, des réseaux, de la construction et du service assainis- sement de la communauté d’aggloméra- tion du Douaisis. L’ingénieur Eugène Bel- grand a créé un réseau d’égouts inspiré de la Rome antique pour assainir Paris et lutter contre les épidémies de choléra dont la dernière date de 1848. Aujourd’hui, les problématiques d’hygiène sont réso- lues mais le tout tuyau génère d’autres problèmes liés au développement de l’ur- banisme. L’augmentation des surfaces imperméabilisées conduit à des flux d’eau importants qui contribuent au déborde- ment des égouts et aux inondations ». Des solutions se sont développées pour répondre aux variations brutales des quan- tités d’eau de pluie qui ne durent parfois pas plus d’une demi-heure. Des déversoirs Cimentub

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EAUX PLUVIALES : L’ESSORDES MICROTECHNIQUES

N° 398 - L’EAU, L’INDUSTRIE, LES NUISANCES - 19www.revue-ein.com

ABSTRACTManaging rainwater by the piece: a paradigm change.Rainwater management is now integrated into

the design of a high-quality environmental

city. Out with the piping set-up! We are now

in the era of micro-technical models that are

suitable for the environmental situation, and

are connected to other works. This is a multi-

functional approach that cuts maintenance and

sanitation costs without affecting the property,

and that contributes to making the city beauti-

ful whilst also improving its thermoregulation.

La gestion des eaux pluviales s’intègre désormais dans une conception de la ville à haute qualité environnementale. Exit le tout tuyau ! Voici l’ère des micro-techniques, adaptées au contexte environnemental et associées à d’autres ouvrages. Une approche multifonction qui réduit les coûts d’assai-nissement et d’entretien, sans emprise sur le foncier, et qui contribue à embellir la ville tout en améliorant sa thermorégulation.

Gérer l’eau de pluie à la parcelle : un changement de paradigme

Françoise Breton, Technoscope

« L a politique du tout tuyau date de la seconde moi-tié du 19e siècle, explique

Jean-Jacques Hérin, Président de l’associa-tion pour le développement opérationnel et la promotion des techniques alternatives en matière d’eaux pluviales (Adopta) et directeur de l’aménagement, des réseaux, de la construction et du service assainis-sement de la communauté d’aggloméra-tion du Douaisis. L’ingénieur Eugène Bel-grand a créé un réseau d’égouts inspiré de la Rome antique pour assainir Paris et

lutter contre les épidémies de choléra dont la dernière date de 1848. Aujourd’hui, les problématiques d’hygiène sont réso-lues mais le tout tuyau génère d’autres problèmes liés au développement de l’ur-banisme. L’augmentation des surfaces imperméabilisées conduit à des flux d’eau importants qui contribuent au déborde-ment des égouts et aux inondations ».Des solutions se sont développées pour répondre aux variations brutales des quan-tités d’eau de pluie qui ne durent parfois pas plus d’une demi-heure. Des déversoirs

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d’orage, des bassins de rétention, dont le volume peut dépasser 5 000 m3, cap-turent l’eau de ruissellement et la rendent à débit contrôlé dans un exutoire ou dans le réseau d’assainissement. De plus en plus fréquemment, les bassins d’infiltration sont préférés aux bassins de rétention afin de réalimenter les nappes phréatiques et les couches superficielles du sol.De nombreux fabricants proposent des solutions modulaires en structures alvéo-laires ultralégères (SAUL) ou de réservoirs métalliques sur mesure ainsi que des sys-tèmes de décanteurs-dépollueurs pour trai-ter les eaux de ruissellement qui ont lessivé sur leur passage des matières en suspen-sion, des matières organiques (DBO, DCO, azote), des métaux lourds (plomb, zinc, cadmium) et des hydrocarbures générés, selon les cas, par la circulation, les activités industrielles et l’érosion des sols (voir l’ar-

ticle sur l’infiltration dans le n° 395).Néanmoins un changement de perspec-tives s’impose pour concevoir des sys-

tèmes capables de faire face à des événe-ments météorologiques de grande ampleur sans investir dans des ouvrages de plus en plus grands et financièrement ruineux. Limiter le ruissellement des eaux en favo-risant l’infiltration au plus près du point de chute et composer avec l’eau plutôt que d’essayer à tout prix de la contenir sont les nouveaux principes qui permettent de bâtir une ville résiliente face aux fortes pluies. La ville, conçue comme un milieu minéral imperméable, doit aujourd’hui conjuguer le minéral avec le perméable.« Dans ce nouveau paradigme, il n’y a pas de solution standard, souligne Jean-Jacques Hérin. L’ingénierie humaine reprend de la valeur. Que le plan d’aména-

gement concerne le neuf ou la reconstruc-tion, la problématique de l’eau pluviale doit être présente dès le début du projet et pensée en fonction du contexte environ-nemental, géologique, le contexte bâti, etc. Un projet commence par le tracé de l’écou-lement naturel et organise le territoire et l’urbanisation de sorte que les crues d’orage puissent s’épancher et se résor-ber sans générer de dégâts importants, par exemple en prévoyant des espaces verts, des places publiques, des bâtiments sur pilotis à des endroits judicieux ». Le réseau superficiel est intégré et mis en scène dans la transformation ou la construc-tion de la ville. Ainsi, la Seine-Saint-Denis a mis en œuvre depuis 25 ans une politique de réouverture des anciens rus et cours d’eau canalisés et couverts. « Les services d’assainissement s’étaient en effet aper-çus que la carte des zones inondées et

Noue paysagère avec infiltration et stockage en cascade. Réalisation Cimentub.

Q-Bic Plus de Wavin est constitué de larges canaux profilés à fond lisse,

permettant une inspection bidirectionnelle par caméra et un nettoyage par hydrocureuse.

Pose de modules contrôlables, inspectables et hydrocurables Azbox de Nidaplast pour l’infiltation

des eaux pluviales sous un parking à Besançon (25).

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celle du réseau hydrographique se super-posaient, raconte Jean-Jacques Hérin. Ces opérations ont augmenté la capacité de rétention, réduit le débit et permis à une partie de l’eau d’être infiltrée ou utilisée par les végétaux. Il y a

beaucoup d’actions de ce type en région parisienne mais aussi à Lyon, par

exemple, où l’on projette de rou-vrir des cours

d’eau en mettant des rues à sens unique ».

Penser multifonctionsUn des principes de base de cette nou-velle gestion, durable et intégrée des eaux pluviales est de don-

ner plusieurs fonctions à un même espace, c’est-à-dire ajouter une fonction pluviale à un autre ouvrage : jardin, voirie, toiture. L’eau sera retenue le plus longtemps pos-sible dans les espaces verts, et les toitures végétalisées ; les eaux des voiries légères sont infiltrées dans des chaussées réser-voirs et des parkings poreux. Les eaux de voiries lourdes, qui sont très polluées, sont collectées et traitées sur des surfaces réduites avant d’être stockées en noues, en tranchées drainantes ou dirigées vers des cours d’eau existants. Ces petites actions

Drainfix®Twin de Hauraton est une solution d’infiltration et de stockage

adaptée aux aires de trafic léger.

Les blocs de laine de roche fondue ACO Infiltration Line permettent une

infiltration à la parcelle car leur installation modulable permet de les loger

même dans un jardin étroit. Chaque bloc de 100 x 60 x 20 cm a un volume

d’absorption de 112,8 litres (94 % de capacité de rétention utile) et est

traversé dans sa partie haute par un tuyau perforé intégré qui se connecte

à un regard de visite.

Imaginons une solution adaptée au milieu urbain, capable de traiter la goutte là où elle tombe, bien avant qu’elle ne ruisselle et ne se charge en polluants, sans nécessiter la moindre emprise foncière, et à ciel ouvert, c’est-à-dire facilement accessible pour favoriser son entretien. Une solution qui présenterait de substantiels avantages en matière de biodiversité et d’adaptation au changement climatique tout en protégeant l’étan-chéité des bâtiments des UV et des gradients thermiques. Cette solution existe : c’est la toiture végétalisée qui consiste à recouvrir un toit plat ou à pente légère d’un substrat planté de végétaux. Un potentiel important, évalué en France, selon le CSTB, à 4 millions de toitures représentant 50 millions de m² dont seuls 7,5 % seraient aujourd’hui exploi-tés.De nombreuses solu-tions existent sur le marché qui permettent d e p a r e r nos villes de vert tout en les rendant plus saines et plus agréables à vivre. Parmi celles-ci, un système intelligent et modulaire d’optimisation des eaux pluviales en toiture baptisé Hydroventiv® développé par Le Prieuré. La solution repose sur un couvert végétal pré-cultivé associé à un système de sous-bacs de rétention et de vidange clipsables et connectés entre eux au sein desquels l’eau cir-cule librement. « Ce système présente la particularité de stocker l’eau, mais aussi de la dissiper », explique Jean-Christophe Grimard, directeur de la Recherche et du Développement chez Le Prieuré. La capacité de stockage avoisine les 95 l/m², soit 1 m3 par 10 m², tandis que la dissipation se fait par vidange et par évaporation. « L’éva-poration est favorisée par des mèches en microfibre polymère fixée sur un support en PEHD recyclé et assurent la remontée d’eau par capillarité. Quant à la vidange, elle se fait à débit contrôlé

via des régulateurs brevetés à micro-débit constant et ajustable jusqu‘à 0,5 l/sec/hectare ».Une batterie de tests réalisés avec l’INSA de Lyon en partenariat avec le Grand Lyon et la Mairie de Paris ont permis de valider les performances de la solution, notamment de ses capa-cités d’interception évaluées à 0,8 contre de 0,5 à 0,7 pour une toiture végétalisée classique. « Cela signifie qu’elle intercepte 80 % des eaux de pluie et en évacue 20 % ».La solution Hydroventiv®, qui permet de découpler l’urbanisation de l’imper-méabilisation, séduit les aménageurs, d’autant qu’elle ne nécessite qu’une maintenance légère qui se limite à d e u x visites par an et repose sur

un contrôle visuel

d e l a pa r t i e

végétalisée et de la fonction évacuation

des eaux de pluie. « Les projets moyens tournent autour

de 500 m² mais peuvent aller jusqu’à 10 000 m², indique Jean-Christophe Grimard. Nous travaillons sur des chan-tiers de 1 000 m² comme par exemple à l’École des Arts de Nancy, sur le MIN de Rungis chez Sogaris, ou encore sur l’éco-quartier Smartseille conçu et réalisé par Eiffage à Marseille. Bien plus que d’apporter du vert sur les toits, nous apportons de nouvelles fonctions et adaptons la toiture à de nouveaux usages ».Connectée, la solution permet déjà un suivi en temps réel de la température, du volume d’eau stocké et du débit de fuite. Fin 2017, elle Intégrera un système de monitoring complet permettant par exemple d’exécuter des consignes avec des électrovannes pour faire de l’irrigation ou gérer les volumes stockés en fonction des prévisions météorologiques.

Intégrer la gestion des eaux pluvialesà l’architecture des bâtiments

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ont aussi l’avantage de ne pas nécessiter de collecter et transporter l’eau, ce qui coûte cher en tuyaux et en structures dédiées.Une voirie infiltrante, par exemple, coû-tera un peu plus cher qu’une voirie tra-ditionnelle, mais le traitement des eaux de ruissellement associé sera beaucoup moins onéreux et ne génèrera pas de frais de fonctionnement récurrents. De même, un espace vert peut éponger une pluie de 500 ans en faisant l’économie d’un ouvrage dédié qui coûte cher et monopolise un espace précieux, sans compter qu’il y aura toujours un événement exceptionnel qui outrepassera les capacités du dit ouvrage.Certains fabricants comme Cimentub, ont

très tôt pris la mesure de ce changement de paradigme. « Les plans locaux d’ur-banisme abandonnent le tout tuyau et font de plus en plus appel aux implanta-tions d’ouvrages d’infiltration à la par-celle, que ce soit pour des lotissements ou la création de ZAC, souligne Stéphane Moncombe, directeur commercial chez Cimentub. Nous avons arrêté la fabrica-tion des tuyaux en béton depuis 2002 pour nous orienter vers des ouvrages spécifiques de ges-tion des eaux plu-viales : régulation, dérivation, s toc-

kage, traitement. Comme nous faisons du sur-mesure, notre offre s’adapte aux demandes des clients et aux évolutions du marché. C’est une approche au cas par cas, beaucoup plus créative car l’intégra-tion paysagère fait partie du cahier des charges. Nous avons été amenés à dévelop-per notre bureau d’études pour offrir une gamme plus large de services et définir la meilleure solution technique ».Cimentub conçoit ainsi des ouvrages de plus en plus petits et compacts afin de répondre aux contraintes hydrauliques tout en limitant l’empreinte foncière et l’im-pact visuel de ces ouvrages : puits d’infil-tration, noues avec retenues, fossés enher-bés, petits bassins de quelques centaines de mètres cube en cascade, etc. Il s’agit également de canaliser des eaux pour pas-ser des obstacles (voies ferroviaires, auto-routes,…) et permettre à la ville d’avoir des infrastructures cohérentes et de faire res-sortir ces eaux dans différents bassins par des têtes d’aqueduc appropriées. « Nous avons plusieurs chantiers en cours, comme la création de villages nature en région parisienne ou sur la ZAC poly-technique de Saclay, explique Stéphane Moncombe. Le grand bassin de la ZAC est décomposé en plusieurs petits bassins en

La solution Ecobassin® de Chapsol repose sur des éléments juxtaposés et fixés mécaniquement

entre eux afin de former des structures de dimensions variables sous forme d’une ou plusieurs

lignes. Ils peuvent répondre ainsi à un grand nombre de projets de stockage,

rétention des eaux ou réserves incendie.

De nouvelles unités de traitement de faible encombrement sont

désormais disponibles. COC Environnement a par exemple conçu une

version verticale de son décanteur-dépollueur pour traiter l’eau de

ruissellement sur des surfaces inférieures à 1 000 m² : parking, voirie,

aire de lavage, site industriel, ….

Commercialisée en France depuis 2015, la solution développée par Birco dans le but de récupérer, drainer, tamponner et infil- trer l’eau pluviale des routes et parkings, se décline en c inq m o d è l e s de capacité croissante.L’eau s’écoule sur la route ou le parking jusqu’au regard la menant dans le système d e drainage souterrain. Celui-ci est com-posé de plusieurs tunnels dans les-quels l’eau s’infiltre dans le sol ou est, en fonction du degré de perméabilité

des sols et des préférences, évacuée grâce à un film étanche installé tout le long des tunnels. Plus le diamètre des tunnels installés est grand, moins on

aura besoin de surface pour installer le système.

Se présen-tant sous

forme de

c h a m b r e s voûtées et résistant aux fortes sol-licitations mécaniques, la solution, bénéficiant d’un avis technique du CSTB, est légère, stable et très facile d’entretien.

Des chambres souterraines d’infiltration ou de rétention

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lien avec les rus sur une trame verte et bleue. L’eau est intégrée au domaine de vie de la ZAC ».

Infiltrer ou recyclerau point de chuteB e a u c o u p d e m a t é r i a u x modernes laissent aujourd’hui passer l’eau, comme les résines poreuses, les pavés en béton poreux, les enrobés poreux, etc. L’infiltration se réalisant direc-tement au point de chute, ces eaux n’ont pas ruisselé et sont peu chargées en polluants. Elles peuvent être traitées par les capacités épuratrices naturelles du sol. Une chaussée réservoir, par exemple, dégrade 90 à 95 % des hydrocarbures légers, avec des quantités d’hydrocarbures en sortie inférieures à 0,5 mg/l, et élimine les métaux. Un jar-din inondable permet d’abattre entre 22 % à 80 % des polluants selon leur nature, sans entraîner de contamination des sols à long terme (10 ans)1.Stradal, spécialiste en aména-gements urbains, propose ainsi toute une gamme de pavés poreux rectangulaires (Acedo) ou carré (Ecoroc avec joints larges et fondation drainante) pour les trottoirs, les places ou les zones de stationnement) avec lit de pose en sable de granulométrie 2/4, ou ajourés (dalles gazon, pavés drai-nants) favorisant l’infiltration, par exemple

1 référence : A.Bressy, Flux de micropolluants dans les eaux de ruisselle-ment urbaines : effets de différents modes de gestion à l’amont, thèse de l’université Paris-Est, 2010.

sur des zones de parking vertes.Toitures végétalisées ou stockage sur toi-ture permettent également de retenir l’eau de pluie. Ainsi les solutions proposées par Nidaplast avec Nidaroof, Le Prieuré ou Nicoll permettent de réutiliser ou stoc-ker provisoirement l’eau de pluie, envi-ron 750 l/m²/an (600 l pour la région la plus sèche, 1 000 l pour la plus humide).Les eaux de gouttières et celles des ter-

rasses trouvent également des solutions de stockage ou d’in-filtration à la parcelle grâce à des mini-bassins de réten-tion ou d’infiltration en struc-tures alvéolaires ultralégères (SAUL) proposées par des fabricants comme ACO (Strom-brixx®), Nicoll (Waterloc®), Rehau (Rausikko®), Wavin (Q-Bic®), Fränkische (Rigo-fill®), Nidaplast (AZbox®), Polypipe (Polystorm®), Sotra Seperef (Rainbox 3S) ou Funke et, ou en structures semi-cir-culaires ou circulaires com-mercialisées par Hauraton ou encore Eluvio, par exemple (voir EIN n° 395).Les blocs de laine de roche fon-due ACO Infiltration Line, spé-cialement conçus pour l’eau, sont une autre technologie ori-ginale d’infiltration à la par-celle. Chaque bloc de 100 x 60 x 20 cm a un volume d’ab-sorption de 112,8 litres (94 % de capacité de rétention utile) et est traversé dans sa partie

haute par un tuyau perforé intégré qui se connecte à un regard de visite. Ces blocs modulaires peuvent être montés en série et se connecter à un système de drainage existant (gouttières, caniveau de terrasse). Leur pose ne nécessite pas de gros tra-vaux de terrassement. Ils résistent à la terre et aux plantes qui peuvent y puiser l’eau. Ce système de stockage peut être combiné avec les caniveaux, les dalles ou les plaques ACO Grass et ACO gravel pour réguler et infiltrer les eaux pluviales autour du bâti ou encore avec Nidagravel qui permet de stabiliser du gravier dans ses alvéoles en réalisant des allées 100 % per-méables ou Nidagrass pour renforcer des places de parking en gazon et faire passer un véhicule sans s’enfoncer en laissant un sol-parking 100 % perméable.COC Environnement propose de son côté des solutions de stockage de l’eau de pluie qui vont de la simple cuve au système com-plet permettant sa réutilisation (version Optimum). La cuve, de 1 200 à 4 500 litres, est équipée d’un filtre de gouttière, d’un module filtrant, d’un kit d’aspiration et de refoulement avec pompe immergée. Un

Le nouveau Sedi-point de Fränkische repose sur le même principe que le

Sedi-pipe, décanteur horizontal avec séparateur de flux. De conception

compacte et verticale, il est adapté aux espaces restreints et précieux

des environnements urbains et peut être installé sous des zones circulées

jusqu’à 60 tonnes.

Les clapets de régulation développés par F-Reg permettent, en les associant à des drains posés

dans des structures poreuses sous le corps de chaussée, de stocker et d’infiltrer les eaux de pluie

dans le sol, tout en conservant une capacité d’évacuation en cas de fort orage dépassant les

capacités de stockage du système.

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gestionnaire pour le contrôle automatique programmable, Aquaprof Top, permet une ali-mentation autonome des toi-lettes ou des robinets de puisage d’eau de pluie. Il bascule automatiquement le système sur l’eau de la ville en cas de manque d’eau. L’eau de pluie récupérée peut également être utilisée pour la machine à laver en ajoutant un traitement adapté rendu obligatoire par un arrêté ministériel du 21 août 2008.Sebico, Plasteau ou encore Simop déve-loppent également des cuves de récupéra-tion des eaux de pluie pour les particuliers ou les collectivités. L’eau est récupérée par un pompage de surface ou immergé et peut être équipé d’un gestionnaire pour l’utili-sation domestique. Comme pour les parti-culiers, l’utilisation des eaux de pluie peut être valorisée par les industriels ou les col-lectivités pour les eaux sanitaires, de pro-cess, voire les réserves incendie. Des solutions de rétention d’eaux plu-viales sont ainsi proposées par des socié-tés telles qu’Amiantit, Stradal ou HOBAS. Après valorisation, l’eau peut être stockée dans des réservoirs hors sols, tels que ceux fournis par la société APRO Industrie, en vue de sa réutilisation.Tubosider et Tubao déclinent des réserves incendies reposant sur des solutions monobloc en 60, 80, 100 ou 120 m3 qu’il est

possible de rac-corder avec un collier étanche. Tubao propose en plus de ses bassins en acier galvanisé ondulé des solutions adaptées en PEHD Weholite également dotées de systèmes de filtration par lampe UVC permettant de détruire les

micro-organismes. Un système d’oxygéna-tion est envisageable.

Traiter l’eau de pluie collectée sur de petites surfaces

Les tuyaux ne peuvent tou-tefois pas être totalement éradiqués. Un minimum de linéaire est nécessaire pour collecter les eaux et

les amener à un endroit où elles peuvent être infiltrées

ou rejetées dans le milieu natu-rel, par exemple lorsque le sol

n’est pas suffisamment perméable ou qu’il est lui-même pollué et que l’in-filtration risquerait d’entraîner la pollu-tion de la nappe phréatique sous jacente. Dans un cas comme dans l’autre, ces eaux

ont ruisselé et se sont chargées de pol-luants dont des études réalisées au labo-ratoire Eau, environnement et systèmes urbains (Leesu) ont montré qu’elles pou-vaient contenir plus d’une cinquantaine de molécules chimiques ou de composés organiques sous forme particulaire et dis-soute2. Ces eaux de ruissellement néces-sitent donc un traitement avant retour dans le milieu naturel, au minimum par une décantation des MES et par une filtration

2 référence : S. Zgheib, Flux et sources des polluants prioritaires dans les eaux urbaines en lien avec l’usage du territoire, thèse de l’école nationale des Ponts et chaussées, 2009.

Cuve de stockage et rétention sans filtre avec débit de fuite gravitaire,

gamme de 12 à 70 m3 pour petite collectivité. Réalisation Sebico.

Tubao propose des solutions adaptées

en PEHD Weholite également dotées de

systèmes de filtration par lampe UVC

permettant de détruire les micro-organismes.

Un système d’oxygénation est envisageable.

Stocker les eaux pluviales, les valoriser et les restituer à débit limité

soulage les infrastructures à l’aval.

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complémentaire par absorption et adsorp-tion si besoin. Selon le contexte et les sur-faces de ruissellement concernées, l’utili-sation de caniveaux épuratoires, comme le Drain Fix d’Hauraton, le Birco Pur de B i r c o ou le D-Rainclean de Funke p e r- mettra de traiter l’eau et,

éventuellement, de l’in-filtrer directement au niveau du caniveau (voir n° 395).

De nou-

velles unités de traitement de faible encombrement sont également disponibles aujourd’hui. Par exemple, Rehau propose de traiter jusqu’à 2 000 m² de bassin-ver-sant en zone urbaine circulée avec son sys-tème HydroMaxx, combinant la retenue des MES les plus fines à celle des métaux lourds dissous dans les eaux de ruisselle-ment.De son côté, COC Environnement a conçu une version verticale de son décanteur-dépollueur pour traiter l’eau de ruissel-lement sur des surfaces inférieures à 1 000 m2 (parking, voirie, aire de lavage, site industriel, …). De 1,5 m de diamètre

et 1,05 m de hauteur pour le plus petit, ce décanteur existe en polyester (conforme à la charte ISGH du syndicat des fabricants d’ouvrages préfabriqués pour la dépollu-tion des eaux pluviales) ou en acier avec revêtement Epoxy, avec ou sans by-pass, et est équipé d’un dégrilleur et d’une colonne de vidange. Sa struc-ture lamellaire à 60°, associée à une contre-pente qui ralentit le flux, per-

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d ’ a r r ê t e r l e s matières en suspen-sion, le plomb, le zinc et la quasi-tota-lité des hydrocar-bures légers.Techneau a déve-loppé de son côté un décanteur dépol-lueur spécialement adapté aux petites surfaces le Décan-teau type NV. Sa c o n f i g u r a t i o n hydraulique permet

de stocker 300 L de liquides légers lors d’un déversement accidentel, et d’empêcher un relargage éventuel. Le volume utile du silo de stockage autorise un stockage minimum de 5 m3/ha en sables et boues. Une amorce de regard de diamètre 800 mm permet l’ac-cès au cuvelage, ainsi que la récupération des flottants et des matières décantées. Ce décanteur est équipé d’un faisceau tubu-laire de décantation en PVC type AlvéEau qui se présente sous la forme d’un assem-blage de profils rectilignes de section constante, de surface lisses et parallèles entre eux. Les tubes composant ce faisceau sont inclinés à 60° par rapport à l’horizon-tale et présentent un diamètre hydraulique de 35 mm. Il développe une surface active de décantation correspondant à une charge hydraulique de 2 m/h à 40 ls/ha.Fränkische et Saint-Dizier proposent éga-lement des ouvrages décentralisés de la taille d’un regard qui s’intègrent dans le réseau existant et permettent également de recueillir et traiter les eaux de ruisselle-ment sur des petites surfaces. Le nouveau

Après valorisation, l’eau peut être stockée dans des réservoirs hors sols, tels que ceux fournis

par la société APRO Industrie, en vue de sa réutilisation.

Wavin propose depuis 2012 son système de rétention/infiltration à la

parcelle, Impluvio. Les bassins, allant de 1 à 10 m3, sont assemblés et

étanchés en usine, ils sont livrés prêt à poser et à raccorder. La solution

est bien adaptée à différentes configurations d’aménagement : faibles

profondeurs, implantation sous voie circulée, dimensions sur mesure…etc.

Rehau propose de

traiter jusqu’à 2 000m² de

bassin-versant en zone urbaine

circulée avec son système HydroMaxx,

combinant la retenue des MES les plus

fines à celle des métaux lourds dissous dans les

eaux de ruissellement.

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Sedi-point de Fränkische a été présenté à Pollutec 2016 est fondé sur le même prin-cipe que le Sedi-pipe, décanteur horizon-tal avec séparateur de flux. De concep-tion compacte et verticale, d’une hauteur de 1,02 m à 2,50 m avec extension, le Sedi-point est adapté aux espaces restreints et précieux des environnements urbains et peut être installé sous des zones circulées jusqu’à 60 tonnes. Il traite les eaux plu-viales recueillies sur des surfaces de 300 à 2000 m² avec des taux d’abattement des MES de 65 à 85 % selon la pluviométrie locale. L’eau pénètre dans l’ouvrage par le bas, dans la chambre de décantation, et le flux est contraint à un mouvement en spi-rale vers le haut par la configuration par-ticulière du collecteur de sédiments. Ce mouvement ralentit l’eau et favorise la décantation des particules fines qui ne sont plus remobilisables grâce à des grilles horizontales, séparatrices de flux, qui créent des zones sans turbulences. Les polluants légers comme les huiles remontent et sont retenus par le tube central immergé. Un tube de maintenance avec tige télescopique permet un nettoyage aisé par aspi-ration et jet haute pres-sion, sans faire appel à une entreprise spécia-lisée. Le fabricant prévoit pour 2017 le développe-ment d’autres systèmes de traitements adaptés aux techniques alternatives. « Ces systèmes seront conçus sur le modèle de notre système Storm, un ouvrage standard poly-valent qui peut accueil-lir au choix un dégrilleur, un limitateur de débit par ajutage ou un régulateur par effet vortex, précise Géraldine Rousseau chez Fränkische. Ces équipements auto-nomes, à intégrer dans les réseaux et réalisés sur mesure, pourront répondre avec sou-

plesse aux différents besoins de traitement ».Saint Dizier E n v i r o n -nement de son côté a conçu une unité de trai-t e m e n t , l e Stoppol, basée sur une décan-tation poussée des eaux pluviales recueillies sur des surfaces de 1 000 m² maximum. Cet ouvrage compact, de 1 m de diamètre et

1 , 5 m de hau-teur, com-porte une étape de

dégrillage, une réparti-tion sur des coupelles de décantation en entonnoirs emboîtées verticalement qui piègent les MES dans le fond de cuve. « Ce sys-tème innovant, breveté à l’international, permet

un abattement moyen de 79,9 % des matières en suspension, précise

Jean-Yves Viau, directeur opérationnel chez Saint Dizier Environnement. Sa configuration prévient la remobilisation des MES même lorsque le volume des boues piégées est important. C’est une caractéristique essen-tielle pour le traitement

des eaux pluviales dont les débits varient énormé-ment. Son efficacité a été validée par le laboratoire

indépendant al le -mand IKT et est cer-

tifié NRW (certifi-cation allemande selon la méthode Dibt) ». L’ouvrage dispose également d’une colonne d’as-

piration des boues et d’un caillebotis d’accès permettant

un entretien aisé (une vidange annuelle). Il peut être équipé

d’un filtre absorbant et adsorbant piégeant la pollution colloïdale

et dissoute. « Le filtre est un élé-ment incontour-

nable pour trai-ter les eaux qui ont faiblement ruis-selé car le temps d’échange avec les MES est court et environ la moi-tié de la pollu-tion reste sous

sa forme dis -soute, indique Jean-

Yves Viau. Ce filtre fait aussi l’objet d’un brevet à l’in-

ternational ». Il est conçu en couches suc-cessives pour une filtration progressive : d’abord un filtre textile qui arrête les élé-ments grossiers ayant une densité proche de celle de l’eau et susceptibles de colma-ter les filtres, puis un lit de filtration com-posé de charbon actif et d’un média oléo-phile pour piéger les HAP, DCO et métaux lourds.Cette conception permet d’optimiser la surface active des produits. L’eau traitée peut alors être rejetée dans le milieu natu-rel ou infiltrée sans risque de contamina-tion des milieux aquatiques et des sols. Stoppol a ainsi été adopté pour gérer les eaux de ruissellement d’un carrefour sur la route nationale B229 en Rhénanie-du-Nord-Westphalie (Allemagne) qui ne pou-vaient être raccordées au système de col-lecte de la voirie, avant de rejeter l’eau dans un petit cours d’eau, la Röhr. Stoppol a également permis à la coopérative régio-nale des vins de Champagne (Reims), ins-tallation classée pour la protection de l’en-vironnement (ICPE), de rejeter des eaux de qualité conforme dans le réseau. Equi-pés de filtres pour la pollution dissoute, les ouvrages ont permis l’abattement de 94 % des MES, 62 % de la BDO5

et 55 % de l’azote.

Nouveau paradigme,nouvelle organisationMalgré les avantages démontrés de la ges-

Techneau a développé un décanteur dépollueur

spécialement adapté aux petites surfaces le Décanteau

type NV. Sa configuration hydraulique permet de stocker

300 L de liquides légers lors d’un déversement accidentel.

Wavin propose un décanteur hydrodynamique

vertical testé et éprouvé en laboratoire et sur

le terrain qui peut atteindre des performances

d’abattement des MES allant jusqu’à 80 %.

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tion intégrée des eaux pluviales, cette approche peine à s’imposer. Elle progresse cependant. À Lyon, depuis 1995, toute construction au sein de l’agglomération doit gérer à la source ses eaux pluviales, règle renforcée en 2005. La métropole a également signé fin novembre 2016 avec l’agence de l’eau un contrat qui rompt avec la politique du tout tuyau. L’agglomération vise la désimperméabilisation de 113 hec-tares d’ici 2019.On la trouve également à l’œuvre dans les nouveaux projets comme la construction d’éco-quartiers pour lesquels la gestion locale de l’eau pluviale fait partie des 14 cibles visées par la démarche haute qualité environnementale (HQE).En revanche, elle est peu appliquée lorsqu’il

s’agit de réhabiliter les quartiers anciens et donc de les préserver de dégâts éven-tuels dus aux inondations. « Traiter l’eau où elle tombe suppose une action concer-tée de secteurs fonctionnant tradition-nellement de façon autonome ainsi que la remise en cause des savoirs anciens, confie Jean-Jacques Hérin. La clé du suc-cès réside dans un changement organisa-tionnel avec un portage politique fort, une animation assurée par le service d’assai-nissement et une animation d’ordre plus générale que l’Adopta réalise en diffusant les retours d’expériences, de techniques, de démarche,… » Et les résultats sont là. « Avec 25 % de notre territoire géré par des techniques alternatives, nous avons

réduit d’un facteur 3 les rejets dans les déversoirs du Douaisis, sans investisse-ment sur les réseaux. Nous économisons par ailleurs un million d’euros par an sur les coûts d’exploitation pour la gestion des eaux pluviales par rapport à un territoire et une population comparables (120 000 habitants)». n

Le Stoppol, de Saint Dizier Environnement est une unité de traitement basée sur une décantation

poussée des eaux pluviales recueillies sur des surfaces de 1 000 m² maximum. Cet ouvrage, de

1 m de diamètre et 1,5 m de hauteur, comporte une étape de dégrillage, une répartition sur des

coupelles de décantation en entonnoirs emboîtées verticalement qui piègent les MES dans le fond

de cuve.

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représente une solution ergonomique et simple

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