Generique bioequivalence et_susbstitution_maroc_pr_cherrah
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POURQUOI PARLE-T-ON PLUS DE GENERIQUES DANS LE DOMAINE
PHARMACEUTIQUE ?
Dans le domaine pharmaceutique, le concept de “ générique ”
joue un rôle particulier en raison d'un cycle de vie des produits
supérieur à la durée de protection légale conférée par le brevet.
Le médicament générique est un médicament légalement commercialisé
(expiration des brevets éventuels correspondants) et conforme à un
médicament déjà existant (dénommé produit princeps), dont il est “ le produit
similaire ”.
De même composition qualitative et quantitative en principes actifs,
(autrement dit, le générique doit avoir le même dosage unitaire et la même
composition chimique en principe actif que le médicament qu'il reproduit).
De même forme pharmaceutique: [ II faut entendre ici la même forme
galénique (sirop, comprimé, gélule,...). La similarité des caractéristiques
telles que la couleur, la taille, l'odeur et la forme n'est pas obligatoire mais
est fortement recommandée par les autorités de santé afin de favoriser
l'observance du patient vis-à-vis d'un traitement par un produit générique
identique en tout point à la spécialité d'origine] .
Et bioéquivalent (la bioéquivalence est démontrée par des études
appropriées de biodisponibilité. Cette définition implique l'identité quasi-
totale du générique par rapport au produit princeps.
Deux médicaments restent néanmoins génériques l'un de l'autre, si leurs
excipients sont différents ainsi que les lieux et les techniques de
fabrication.
DEFINITION MAROCAINE
D'après la circulaire n°227/PS du 15 Sep 1982, le médicament générique est
un médicament dont le ou les principes actifs seuls ou associés et les
excipients sont déjà connus.
•(Projet de loi, Article 3 alinéa 5).
On entend par spécialité similaire à une autre spécialité, toute spécialité
ayant la même composition qualitative et quantitative en principes actifs, la
même forme pharmaceutique et si, le cas échéant, la bioéquivalence entre
les deux spécialités a été démontrée par des études appropriées de
biodisponibilité.
Ce sont des copies intégrales du médicament original ou médicaments
essentiellement similaires.
Une spécialité est considérée comme étant essentiellement similaire à une
autre spécialité si elle a la même composition qualitative et quantitative en
principe actif, la même forme pharmaceutique et si, le cas échéant, la
bioéquivalence entre les deux spécialités a été démontrée par des études
appropriées de biodisponibilité.
Au vu de cette définition, il est clair que tout produit se distinguant du
médicament original sur l'un des points précités doit faire l'objet
d'investigation particulières pour justifier ou expliquer ces divergences.
C'est le cas des génériques “ plus ” et de “ vrai-faux génériques ”.
LES GENERIQUES INTEGRAUX
LES GENERIQUES PLUS
Il y a des génériques qui sont des “ copies/copies ” mais, leur dossier
présenté contient de nouvelles techniques de contrôle, voire de
nouvelles techniques de fabrication, et on se retrouve avec un
générique de qualité supérieure à l'original.
Donc le “ générique plus” est considéré comme une spécialité nouvelle,
avec tout ce qu'il a comme contrainte administrative, c'est aussi un
dossier de spécialité nouvelle. Par conséquent, le “ générique plus ” est
fabriqué, développé et commercialisé par le laboratoire auquel le produit
princeps appartient, cela n'est jamais qu'une évolution de gamme et peut
être fait durant la durée de protection ou après. Un générique plus fait
par une entreprise concurrente à celle du produit princeps, c'est une
spécialité nouvelle, faite à partir d'une matière première active libre de
toute protection sur le marché. Mais il ne faut confondre en aucun cas
générique et générique plus.
Cette notion est strictement incompatible avec la procédure générique.
Le générique « amélioré » n’existe pas . Toute amélioration impose un
nouveau dossier .
LES “ VRAIS-FAUX GENERIQUES ”
Ils sont également à proscrire.
On désigne de cette façon des médicaments présentés comme
génériques, mais dont la biodisponibilité n'est pas strictement identique à
celle de la forme initiale.
Ce cas est fréquent pour les formes retard car leur pharmacocinétique est
souvent difficile à reproduire.
LES GENERIQUES “ DEFENSIFS ” ET “ OFFENSIF ”
Les laboratoires innovants tendent de plus en plus à précéder la copie
d'un tiers, en déclinant une version générique à partir de leur propre
molécule originale.
La présence sur le marché d'une version déclinée au moment de
l'expiration du brevet a pour effet d'ériger une barrière à l'entrée sur le
trajet d'éventuels compétiteurs. La copie “ interne” est généralement
commercialisée par une filiale du laboratoire innovateur de manière à
conserver une spécificité d'image à la spécialité originale, qui continue à
être vendue, plus chère, sous sa dénomination commerciale.
A l'inverse, les génériques “ offensifs” sont produits par des laboratoires
différents de celui qui a lancé la spécialité d'origine.
NE PAS CONFONDRE GENERIQUES ET ……
Médicaments en co- marketing
Ce sont des médicaments identiques commercialisés en même temps par
deux laboratoires pharmaceutiques différents. Leurs brevet n’est pas
tombé dans le domaine public . La même molécule est lancée sous deux
noms différents par les deux entreprises.
Médicaments en co-promotion
Même situation que précédemment mais le produit est vendu sous le
même nom par les deux laboratoires, le premier bénéficiant du réseau du
deuxième.
Médicaments en co-développement
Médicaments identiques commercialisés par deux ou plusieurs
partenaires qui ont partagé les frais de recherche et développement.
Médicaments sous licence
Médicaments identiques aux médicaments originaux : cas de la cession par
une entreprise de la licence d’exploitation d’un médicament protégé à une
autre entreprise.
(les génériques sous licence existent aussi)
Médicaments de contre-façon
Copies non autorisées d’un médicament protégé.
Médicaments « me-too »
Médicaments ayant une même activité thérapeutiques sans être pour autant
identiques. Ils ont fait l’objet d’une recherche , d’un développement et d’un
enregistrement séparés.
Médicaments essentiels
Selon l’OMS, qui en publie la liste actualisée , médicaments satisfaisant aux
besoins de la majorité de la population en matière de soins de santé , devant
être disponibles à tout moment en quantité suffisante et sous la forme
pharmaceutique appropriée . Considéré à l’échelle mondial , le choix des
médicaments essentiels « dépend de nombreux facteurs tels que la
prévalence locale des maladies , les moyens matériels de traitement, la
formation et l’expérience du personnel disponible , les ressources financières
et les facteurs génériques , démographiques et environnementaux « ( 5ème
rapport du Comité OMS d’experts 825, 1992) si beaucoup de médicaments
essentiels existent sous forme de génériques, l’inverse n’est pas vrai.
DOSSIER DE L'AUTORISATION DE DEBIT D'UNE SPECIALITE PHARMACEUTIQUE
Le dossier de demande d'autorisation est régi par le décret
du 6 mai 1977 relatif à l'agrément à l'autorisation de débit des
spécialités pharmaceutiques et à la publicité des médicaments
spécialisés à l'officine et des spécialités pharmaceutiques et par
lettre circulaire n°227/PH du 15 septembre 1982.
LE DOSSIER DE PRESENTATION
Les médicaments génériques locaux : Le dossier de présentation fourni au
service des visas est le même que celui des spécialités exploitées sous
licence sauf qu'il est dépourvu de l'A.M.M du pays d'origine.
Les médicaments génériques “ sous licence”:
Le dossier de présentation fourni au service des visas est le même que
celui des spécialités exploitées sous licence en plus de l'A.M.M du pays
d'origine.
Circulaire M.S 49
ORIGINE DE LA MA TIERE PREMIERE
Au Maroc, les laboratoires pharmaceutiques au respect de la Circulaire
372/DMP/OO du 28/7/1997 déposent au Laboratoire National de Contrôle
des Médicaments pour analyse tous les bulletins d'analyse des matières
premières principes actifs importés.
En terme de santé publique, la communication aux autorités
d'enregistrement du mode d'obtention du principe actif entrant dans la
composition du médicament copie revêt une importance primordiale.
En effet, du procédé de synthèse choisi dépend la présence ou non
d'impuretés qui peuvent mettre en cause le niveau d'innocuité globale du
produit fini.
Dans ces conditions, l'extrapolation au médicament copie des résultats toxicologiques obtenus par la firme innovatrice exige une connaissance approfondie de l'origine de la matière première utilisée.
Au Maroc, la circulaire 48/DMP/OO du 24 août 1999 explique la procédure mise en place pour le contrôle des matières premières principes actifs, avec le dépôt de la partie ouverte du D.M.F et d'un échantillon pour analyse et l'obligation d'informer la Direction du Médicament et de la Pharmacie du changement du fournisseur de la matière première.
Le D.M.F est donc un document rédigé par le fournisseur des matières premières. Ce document comporte des données scientifiques concernant la qualité des matières entrant dans la fabrication des spécialités pharmaceutiques et en particulier la synthèse ou le mode de préparation des matières premières, le contrôle de qualité durant la fabrication, les impuretés et les essais de stabilité.
LE GENERIQUE EST- IL UN MEDICAMENT DE QUALITE ?
Derrière cette question ce que l'on pourrait appeler “ effet discount ” :
si c'est moins cher, c'est que c'est moins bien, ici encore la spécificité
du médicament est telle qu'en aucun cas le consommateur, comme le
prescripteur ne sont en mesure de juger de la qualité de ce produit. Il
s'agit là d'un point fondamental qui seul autorisera ou non la
substituabilité et donc la garantie pour le patient du maintien de son
droit à la thérapeutique la plus efficace.
Cette tâche difficile est dévolue à l’autorité de tutelle aidée des
diverses commissions de spécialistes dont elle s'entoure .
Les génériques doivent obtenir une AMM. La procédure d’obtention de l’AMM
est aussi rigoureuse que pour un produit innovant, ce qui est une garantie de
qualité . Ils sont soumis aux mêmes contrôles de qualité.
Ainsi, il n’existe aucune raison formelle de ne pas pouvoir fabriquer un
médicament générique de qualité et dans la pratique les critères exigés
répondent à cet impératif.
Comme tout bien de consommation, la qualité ne se juge pas sur le seul niveau
de son prix .
LA SUBSTITUTION DES MEDICAMENTS
La législation d'un certain nombre de pays permet aux pharmaciens de
substituer un médicament par un autre, à condition que le principe
actif soit le même que celui du médicament prescrit et que le
médicament choisi soit bioéquivalent. Actuellement le Maroc ne
dispose pas de législation pour la substitution . En effet la
substitution est un élément majeur pour une politique
d’encouragement des génériques.
ÉQUIVALENCE PHARMACOLOGIQUE
Elle correspond à l'incorporation, dans deux formes
pharmaceutiques, de molécules chimiquement différentes, mais
ayant une activité pharmacologique identique résultant de la
présence in vivo du même substrat moléculaire actif. Les sels ou
les esters d'un même principe actif comme le stéarate et l'estolate
d'érythromycine sont des équivalents pharmacologiques, car
invivo, ils génèrent par biotransformation le même principe actif.
EQUIVALENCE CHIMIQUE
Elle correspond à l'incorporation, dans deux formes pharmaceutiques
destinées à une voie d'administration commune (comprimé et capsule),
d'une dose identique du même principe actif.
EQUIVALENCE PHARMACEUTIQUE
Elle correspond à l’incorporation, dans deux formes
pharmaceutiques de mêmes espèces, d’une dose identique de
même principe actif. Ces formes pharmaceutiques doivent
répondre à toutes les exigences des normes officielles, même si les
excipients peuvent être différents.
EQUIVALENCE BIOLOGIQUE OU BIOEQUIVALENCE
Elle correspond à des médicaments, équivalents chimiques ou
pharmaceutiques qui présentent des critères de biodisponibilité
identiques (vitesse et quantité) chez un même individu dans les
mêmes conditions expérimentales en dose unique ou en doses
répétées. Un médicament est bioéquivalent à un médicament (leader) si
les courbes des concentrations plasmatiques en fonction du temps
sont superposables ou ne présentent pas de différences
statistiquement significatives.
DÉFINITION DE LA BIODISPONIBILITÉ
La biodisponibilité, ou disponibilité physiolo gique, est un paramètre
pharmaceutique spécifique d'une forme pharmaceutique qui est
caractérisée par deux paramètres (ou variables).
La biodisponibilité représente:
La quantité relative de principe actif absorbé à partir d’une
forme pharmaceutique qui atteint la circulation systémique;
La vitesse à laquelle se produit ce phénomène.
RAISONS JUSTIFIANT UNE ETUDE DE BIODISPONIBILITE
Formulation d'un principe actif nouveau;Modification de la quantité de principe actif dans le médicament;Changement de voie d'administration;Nouvelle forme pharmaceutique;Modification de la posologie (rythme d'administration ou dose administrée);Modification de la formule du médicament; Etude de la variabilité des lots de fabrication; Etude de l'influence des facteurs physiologiques (âge, sexe, alimentation);Etude de l'influence des facteurs pathologiques (affections rénales, hépatiques, etc.); Etude de l'influence des rythmes circadiens;Etude de l'interaction entre deux ou plusieurs principes actifs;Evaluation de la bioéquivalence de deux formes pharmaceutiques semblables ou non (biodisponibilité relative).
MODALITES DE DETERMINATION DE LA BIODISPONIBILITE
La biodisponibilité est généralement déterminée en évaluant les
concentrations de principe actif dans le sang total, le plasma, le sérum,
la salive, les urines ou tout autre liquide biologique dans lequel le
principe actif peut être dosé avec précision. On obtiendra une courbe
des concentrations de principe actif en fonction du temps dont les
caractéristiques serviront à la détermination de la biodisponibilité,
comme par exemple: la concentration maximale Cmax' le temps
nécessaire pour l'obtention de la concentration maximale tmax et l'aire
sous la courbe ASC.
LA BIODISPONIBILITE ABSOLUE
La biodisponibilité absolue permet d'évaluer l'intérêt d'une voie
d'administration par rapport à la voie intraveineuse, qui est
considérée comme la référence.
La fraction de principe actif absorbé F :
ASCorale F=
ASCi.v
ASCorale. Dose i.v F=
ASCi.v Dose orale
On peut utiliser, au lieu des données sanguines, les quantités Qu∞ de
principe actif excrété dans les urines.
Qu∞ orale' Dose i.v.
F =
Qu∞ i.v. . Doseorale
La valeur de ce rapport devrait être la plus proche possible de l'unité, ce
qui indiquerait une bonne absorption du principe actif à partir de la voie
choisie, donc une bonne biodisponibilité absolue, la valeur limite
inférieure acceptable étant en général de 0.75, bien que cela dépende de
l'index thérapeutique du principe actif.
LA BIODISPONIBILITE RELATIVE
Proposée d'abord pour déterminer la quantité de principe actif
absorbée par une voie quelconque comparativement à une autre, en
cas de défaut d'administration par voie I.V pour comparer entre
elles les perfor mances des formes galéniques identiques ou dif
férentes et administrées soit par la même voie, soit par une autre
voie.
ASCforme 1 x100
biodisponibilité relative =
ASC forme réE.
ETABLISSEMENT D'UN PROTOCOLE DE BIODISPONIBILITE
Le choix des sujets
La méthode de dosage
Les conditions expérimentales
La fréquence des prélèvements
Durée des prélèvements
Essai croisé ou non croisé
La randomisation
Le nombre de sujets
Analyse statistique
Posologie ou rythme d'administration
Choix de la forme de référence
Alimentation et étude de biodisponibilité
LES REGLES DE LA SUBSTITUTION
Les règles à suivre pour la substitution des médicaments
renfermant le même principe actif sont les suivantes:
vérification de la dose de principe actif;
vérification de la biodisponibilité relative du principe actif
de la forme galénique;
vérification de la bioéquivalence des deux formes
galéniques;
vérification de la biodisponibilité absolue de la voie
d'administration si l'on change de voie d'administration.
Outre ces règles générales, la substitution n'est pas recommandée dans les cas
suivants:
principes actifs ayant un index thérapeutique étroit;
principes actifs utilisés dans le traitement de maladies à morbidité ou
mortalité élevées comme les antiarythmiques, les cardiotoniques, les
antiangineux, les antidiabétiques;
principes actifs à faible solubilité et possédant des caractéristiques
physico-chimiques ne favorisant pas une dissolution rapide;
médicaments dont le rapport de la quantité d'excipients à la quantité de
principe actif est supérieur à cinq;
principes actifs instables dans le tractus gastro-intestinal et nécessitant
des enrobages protecteurs;
principes actifs dont les caractéristiques pharmacocinétiques révèlent:
une absorption localisée dans un segment de l'intestin;
des problèmes d'absorbabilité;
une biotransformation hépatique présystémique importante;
une élimination très rapide exigeant une dissolution et une absorption
rapide pour atteindre des concentrations sanguines efficaces; .
un processus d'absorption et d'élimination saturable (ordre zéro);
formes à libération prolongée.
De plus, il ne faut pas substituer un médicament déjà utilisé sur une base
régulière et de façon satisfaisante chez un malade.
Cependant tous les médicaments mis sur le marché doivent répondre
aux exigences légales des normes officielles en ce qui, concerne
l'identité, la teneur, la qualité et la pureté des ingrédients et les temps de
désintégration et de dissolution selon les méthodes officielles. Quelques
médicaments qui peuvent présenter des problèmes de bioéquivalence
doivent aussi faire l'objet d'études de biodisponibilité.
ON PEUT RESUMER LA SITUATION , EN DISANT QUE :
Le médecin conserve l’initiative de sa prescription et qu’il peut
s’opposer à ce que le pharmacien fasse usage de son droit de
substitution . Il est toutefois précisé que cette opposition ne peut
être systématique , s’appuyer sur des considérations idéologiques
ou de principe.
Le médecin peut légitimement fonder le refus de voir une prescription faire
l’objet d’une substitution chez un malade chronique , polymédiqué, âgé, le
changement de forme , de couleur ou de marque des médicaments d’un mois
sur l’autre au gré des renouvellements risquerait fort d’entraîner des
confusions ou des défauts d’observance , générateurs de défauts d’efficacité
ou d’incidents voire d’accidents thérapeutiques. Chez ces patients , la
substitution d’un princeps de l’ordonnance par un générique devra se faire
graduellement ( un produit par mois par exemple ), une fois pour toutes ( la
marque choisie pour substituer devra être maintenue lors des
renouvellements successifs ), idéalement en plein accord entre médecin
prescripteur et pharmacien dispensateur.
Retenez donc que la substitution est un droit accordé au pharmacien de
choisir la marque du produit avec lequel il entend honorer une prescription.
Donc ce n’est pas autre chose que ce que faisait jadis le pharmacien
lorsqu’il choisissait le fournisseur d’un principe actif pour réaliser une
préparation magistrale , pas autre chose que ce qui se passe lors de la
dispensation d’un remède homéopathique prescrit par un médecin . Ce
n’est donc en aucune façon une altération de la prescription , qui
porterait atteinte à une prérogative du médecin et constituerait un délit
d’exercice illégal de la médecine…
S’agissant de la responsabilité du pharmacien , il convient d’insister sur le
fait qu’elle n’est globalement pas modifié : le prescripteur conserve toute la
responsabilité de sa prescription , puisqu’il a choisi le principe actif, le dosage,
la posologie et la durée du traitement ; le pharmacien demeure quant à lui
responsable de la dispensation, c’est-à-dire du contrôle de la prescription et de
son exécution.
Enfin au niveau national, si on met de côté l’absence de législation pour la
substitution , il faut trouver des réponses pour des questions qui restent
posées et que je vous soumets pour discussion :
Médecin :
- Position du médecin marocain par rapport à la substitution ?
- Prescription par DCI ?
- Perception du générique par le médecin marocain ?
Méd. Générique : déficit d'Image :
VICTIMES DE PREJUGES :
● Moins chers Moins dosés donc inefficaces
● Médicaments piratés
● Médicaments qui tuent la recherche
Enquête réalisée dans le cadre d’un mémoire DESS en marketing (Univ.
Toulouse I et CFC de Marrakech
Zone géographique : Marrakech,
Cible : Médecins privés et hospitalo-universitaires,
Taille de l’échantillon : 100 médecins,
Période : Juin 2002
MAUVAISE PERCEPTION DU MEDICAMENT GENERIQUE PAR LE CORPS MEDICAL !
Objectifs de l’étude :
* Quelle est l’image du médicament générique
*Quelle est la Connaissance du médicament générique
par le médecin
*Quels sont les Freins et les Motivations à la prescription du
médicament générique
*Quelles sont les Satisfactions et Attentes des médecins.
QUI FABRIQUE LE MEDICAMENT GENERIQUE ?
CONNAISSANCE DES GENERIQUE
47,1%
28,2%
16,5%
6,5%1,8%Un produit fabriqué sous licence par un laboratoire national
Un produit fabriqué par un laboratoire national
Un produit fabriqué par une multinationale
Un produit importé par une multinationale
Autre
75 % des médecins interrogés pensent que le médicament générique est fabriqué surtout par les laboratoires nationaux
PRIX DU MEDICAMENT GENERIQUE ?
Beaucoup moins cher 9,3%
Moins cher 68,0%
Légèrement moins cher 20,6%
Egal 0,0%
Légèrement plus cher 1,0%
Plus cher 1,0%
Beaucoup Plus cher 0,0%
Comparaison du prix du médicament générique par rapport à celui de la molécule mère
98 % des médecins disent qu’il est moins cher , par rapport à la molécule originale
PRESCRIVEZ VOUS LE M.G. ET A QUELLE FREQUENCE ? :
OUI
100,0%
NON
0,0%
PRESCRIPTION, FREQUENCE
51,0%44,8%
4,2%Régulièrement
Occasionnellement
Rarement
Jamais
La totalité des médecins interrogés (98 médecins) prescrit le médicament générique et 50% le font régulièrement
SATISFACTIONS & FREINS
Valeur moyenne de la satisfaction du M.G.
PRIX1 1,11
Efficacité 0,45
Nombre de formes galéniques 0,39
La crédibilité du fabriquant 0,39
La qualité 0,20
Emballage 0,16
Prix = critère de satisfaction = Motivations
Efficacité,qualité = critères d’insatisfaction = Freins
CONCLUSION
Le médicament générique est prescrit : Prix
Le médicament générique est proscrit :
Qualité
Efficacité
Pharmacien :
Marge bénéficiaire constante ?
Passation des marchés avec les laboratoires pour certains génériques?
Prix de référence / AMO ?