Generation-Trail Magazine

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SALOMONENDURANCE.COM

15/16 janvierFONT ROMEU

11 /12 juinST GELVEN

27 marsBEDOIN

25 /26 juinCHAMONIX

29 /30 avril DESAIGNES

10 /11 septembreMONT DORE

3 avrilLYON

30 juilletQUISTINIC

LA ROMEUFONTAINE

TRAIL DE GUERLÉDAN

TRAIL DU VENTOUX

MARATHON DU MONT BLANC

TRAIL DE L’ARDÉCHOIS

LES TRAILS DUSANCY /MONT DORE

PARTENAIRES

LYON URBAN TRAIL

TRAIL DU BUGUL NOZ

COPYRYRIGHT© SALOMON SA. TOUS DROITS RESERVES. PHOTO : JMKCONSULT

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Grand Raid de la Réunion 4

Himal Race 18

Lafuma Trail Monte Casto 24

Interview de Julien Rancon 32

Interview de Virginie Govignon 34

Dossier : gestion de l’inter-saison 40

Les Templiers 42

Trail Tonnerre de Chablis 72

Sparnatrail 74

Festival des Hospitaliers 78

Trail de Gorbio 82

Trail du Roc du Diable 84

7ème Trail des Falaises 86

Trail de la Forêt de Russy 90

Trail National des Pompiers 94

Optimiser vos performances 96

Tendances 100

Sommaire

Directeur de la publication : Fabrice BretonConception graphique - réalisation : L’agence de communication Peggy Chopin - www.design-peggy.com - 06 74 29 48 25Ont participé à ce numéro : Sylvain Bazin, Hervé Colin, Yannick Decelle, Thierry Merello, Xavier Courteix, Karim Mosta, Mau Scilla, Adrien Rouvière, Christophe Canaud, As Gorbio, Patrick Bringer, Julien Rancon, Virginie GovignonContact : Tél : 06 42 72 68 62 - [email protected]

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Le Grand Raid

de la RéunionLe Grand Raid, on y rit, on y pleure, on y chante, on y danse. On s’y marie même. On souffre, on se dépasse, on se découvre. On râle parfois à l’arri-vée contre la dureté de cette épreuve. On se pro-met que c’était le dernier, que l’année prochaine, on restera à la maison. On parle, on parle, et puis on oublie. Et on y revient toujours. On se bouscule même pour faire partie des élus lors du tirage au sort au moment de l’inscription et on se prépare pendant six mois pour être à la hauteur de l’évé-nement.L’édition 2010, la 18e du nom, n’a pas failli à la règle. Encore une fois, le Grand Raid de la Réunion a offert un spectacle mythique et a été dominé par un immense champion : l’Espagnol Kilian Jornet, superstar des sentiers et nouvel enfant adoptif du peuple réunionnais.En effet, «l’ultra-terrestre» ne s’est pas contenté de courir vite, d’avaler les 163 kilomètres du par-cours à l’allure d’un avion. Partout où il est passé, il a serré des mains, signé des autographes, répondu aux questions. Toujours avec le sourire. Toujours avec disponibilité. Sur la ligne d’arrivée, alors qu’il

était attendu pour le chrono officiel, il a encore tapé dans les mains des spectateurs massés sur son passage. Il a embrassé des joues, a enduré les tapes sur l’épaule.Ce gars-là, au palmarès long comme un raid (champion du monde de sky-running, vainqueur de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc, de la Pierra Manta, de la Traversée des Pyrenées, qui détient le record du GR 20 en Corse, etc. etc. etc. est tout simplement un champion hors norme. Il ne s’est pas contenté de (largement) dominer ses adversaires, il a égale-ment gagné la bataille de la popularité, même face aux athlètes réunionnais.A coup de «j’aime la Réunion ; vous êtes formi-dables ; ce que j’ai vécu ici, c’est génial ; je revien-drais avec plaisir», il a provoqué un raz-de-ma-rée d’amour autour de lui. Trente quatre heures après son arrivée, il était encore là pour accueillir les derniers concurrents. Toujours avec le sourire, toujours avec l’humilité du champion.

on y rit, on y pleure

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on y chante,

on y danse.

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de la Réunion

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Derrière lui, 1444 dingues de cette Diagonale des fous, en ont terminé avec la grande traversée de la Réunion. Une épreuve qui s’impose comme l’une des plus spectaculaires de la planète et va très vite devenir l’une des grandes références du monde du Trail et de l’Ultra. La diversité des paysages, la technicité des sentiers, le dénivelé à maîtriser (9600 m), la chaleur populaire, le volcan en érup-tion : autant d’éléments qui concourent à la magni-ficience du Grand Raid réunionnais.Chez les filles, c’est la Réunionnaise Marcelle Puy qui s’est imposée, signant ainsi son cinquième succès dans l’épreuve et, elle l’a promis, son der-nier. Mais on sait que chaque année la quasi-totalité des raiders tiennent le même discours mais qu’on en retrouve une grande majorité l’année suivante. D’ores et déjà, le public espère que Jornet et Puy seront de nouveau au départ en 2011 pour rendre un autre hommage à cette épreuve à nul autre pa-reil et qu’il faut découvrir de toute urgence...

Hervé Colin

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Dans quelques heures (à 1h45), les (premiers) Fous auront affronté un premier obstacle. A savoir : L’ascension du volcan et ses plus de 2 300 mètres de dénivelé. Un classique pour les raideurs. Direction ensuite Mare à Boue puis Hell-Bourg (Salazie) avant d’affronter le Cap Anglais. Après le passage à la Caverne Dufour, les coureurs descendront sur Cilaos. Ils seront alors à mi-course. Il leur restera à affronter la col du Taïbit, la traversée de Mafate, l’ascension de Dos d’Ane, le chemin des Anglais (l’une des nouveautés de cette édition), la remontée sur le Colorado avant d’entamer la descente sur Saint-Denis et la délivrance au stade de la Redoute.

22h02 : le top départ pour la 18e édition du Grand Raid vient d’être donné au stade de Cap-Méchant à Saint-Philippe. Dans les star-ting-blocks, 2634 concurrents prêts à en découdre. L’ambiance sur-voltée et le stress de la journée ont laissé place à la course.

Le Catalan Kilian Jornet, (2636) le grand favori de ce trail 2010 est arrivé en 7éme position. Marcelle Puy (2308), la première féminine a pointé à 23h29. Quadruple vainqueur de l’épreuve (2008, 2007, 2002, 1995), la reine du trail péï compte bien décrocher un cinquième sacre cette année, avant de raccrocher (définitivement) les baskets. Mais avant, il lui faudra composer avec la lyonnaise Cathy Dubois, troisième de l’UTMB en 2008.

23h19 : après un timide départ du Cap Méchant, les premiers rai-deurs ont rejoint la forêt de Mare Longue, premier point de ravitaille-ment. Il s’agit des dossards 2804,( Jean Lie LePinay), 872 (Pascal Blanc) et 2349 (Freddy Thévenin). A la 4e , 5e et 6e place, on retrouve respectivement Mickael Hermon (338), Hervé Giraud Sauveur (905) et Fabrice Armand (1595).

01h14 : Hervé Giraud Sauveur (905) et l’Espagnol Kilian Jornet (2014) sont arrivés au coude à coude à Foc-Foc. Ils sont talonnés par Jean Lie Lepinay (2804). Le spécialiste de la course en montagne s’est offert le luxe de contempler le volcan en plein spectacle. Chez les raideuses, Marcelle Puy, toujours en tête de fil, a pris une bonne lon-gueur d’avance sur la métropolitaine Cathy Dubois (2417). 10 minutes séparent les deux monuments du trail.

3h17 : l’ordre du départ est quelque peu chamboulé sur ce parcours reliant le volcan au Chalet des Pâtres. Pascal Blanc et Kilian Jornet se détachent du peloton. Le duo de tête est suivi de près par Freddy Thévenin. Les cousins Técher (Richard et Thierry) referment ce top 5. Dawa Sherpa arrive en 6e position. Hervé Giraud Sauveur, (jusque alors en haut de l’affiche), est à la traîne. Il chute à la 8e position.

Le Deroulement

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4h15 : Pascal Blanc et Kilian Jornet ont franchi le Pk 54 (Col de Bébour) quasiment main dans la main. Juste derrière, Freddy Thévenin a rat-trapé sa minute de retard sur les leaders ce qui lui donne accès à la troisième place. Les choses ne s’arrangent pas pour le Réunionnais Hervé Giraud Sauveur. En tête à Foc-Foc, le coureur a dégringolé à la 10e place. Chez les femmes, c’est la Reine Marcelle qui donne le ton de ce parcours. En pleine forme, la Possessionnaise maintient le cap et s’offre 15 minutes de plus sur son adversaire lyonnais. L’écart entre les deux concurrentes se creuse au fil des heures. Mais rien est encore joué.

06h04 : Au gîte de Bélouve, Pascal Blanc et l’extraterrestre Kilian Jornet caracolent tou-jours en tête. Freddy Thévenin, 1er local, garde la troisième place de classement provisoire. 10e au début du parcours, Dawa Sherpa gagne du terrain sur la tête de course. 6e au Chalet des Pâtres, le Népalais vient de prendre la 4e posi-tion. Seulement 12 min le séparent du trio de tête. Les cousins Técher (Richard et Thierry) pointent respectivement à la 5e et 6e place. Les Fous s’élancent à présent en direction de Hell-Bourg. De là, ils regagneront le très redoutable Cap Anglais où une partie (très importante) de la course va se jouer.

07h03 : Blanc et Jornet sur la ligne de départ du Cap Anglais. C’est parti pour 1100 mètres dénivelé positif depuis Hell-Bourg. Pour mé-moire : le temps de référence pour atteindre le sommet, était jusque là estimé à 38 min. Jornet réussira t-il à battre ce record ? Réponse dans quelques instants. Chez les féminines, Marcelle Puy mène le bal avec brio. Elle est suivie de très loin par Cathy Dubois (2e) et Marie-Danielle Se-roc (3e).

07h57 : Kilian Jornet et Pascal Blanc viennent de franchir la muraille du Cap Anglais. Le tan-dem de choc a repris le chemin des sentiers. Prochaine étape : la Caverne Dufour. Le jeune Catalan semble gérer sa course, gardant ses forces pour la suite du parcours dont il a recon-nu la fin. Derrière, on note la belle remontée du

Népalais Dawa Sherpa, qui a pris la troisième place à Freddy Thévenin en quatrième position. Viennent ensuite Thierry et Richard Técher.08:20 : Kilian Jornet arrive seul à la Caverne Dufour, le sommet de cette édition. Il semble toujours aussi facile, gérant sa course, annon-çant même aux correspondants de RER qu’il se réserve pour la traversée de Mafate. Il a lâché Pascal Blanc qui pointe avec quatre minutes de retard avant d’aborder la descente sur Cilaos. Ce dernier a préféré ne pas se mettre dans le rouge, en tentant d’emboîter la foulée de Kilian Jornet. Il est suivi de Dawa Sherpa.

09h29 : Après plus de onze heures de course, Ki-lian Jornet continue de faire sa course, pointant en tête à Cilaos. La Catalan n’a pour l’instant pas creusé d’écart significatif avec ses poursui-vants, Pascal Blanc (à moins de 10 minutes) et Dawa Sherpa (à plus de 15 minutes). Les rai-deurs se dirigent maintenant vers le pied du col du Taïbit dont l’ascension devrait être décisive pour le podium final. Derrière, les Réunionnais n’ont pas dit leur dernier mot. Thierry Técher a fait une partie de son retard sur Freddy Thé-venin. A noter que parmi les favoris, on note le gros coup de fatigue de Vincent Delebarre, vain-queur en 2006, qui semble sur le point d’aban-donner.

10h35 : L’Espagnol prend soin de ne pas griller ses forces, se méfiant notamment de la chaleur avec laquelle il est peu habitué de coureur. Il est toujours seul aux commandes en attaquant la montée du col du Taïbit, prenant même le temps de signer quelques autographes et de répondre à nos confrères de Radio Est Réunion. Pour rappel, Julien Chorier, le vainqueur de l’année dernière, avait fait exploser les chronos l’an-née dernière en réalisant l’ascension en moins d’une heure. Derrière le leader, on trouve tou-jours Pascal Blanc qui va à son rythme, sans pour autant tenter de remonter sur le premier. Mais il est loin d’avoir dit son dernier mot. Seu-lement une dizaine de minutes les séparent. Du côté des Réunionnais, c’est Thierry Técher qui pointe en troisième position après avoir dépassé le Népalais Dawa Sherpa.

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Dawa Sherpa

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D’autant que Dawa Sherpa

et Antoine Guillon

n’ont pas dit leur dernier mot.

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Dawa Sherpa

11h28 : Le champion du Monde de la discipline fait mieux que Julien Chorier l’année dernière dans l’ascension du col du Taïbit. Le voici maintenant dans Mafate. On voit mal qui pourrait l’inquiéter. A ce rythme, il pourrait arriver à la Re-doute vers les 20 heures.

11h44 : L’écart commence à se creuser avec Kilian Jornet et ses poursuivants. L’Espagnol vient d’arriver à Marla, alors que ses outsiders n’en ont toujours terminé avec le col du Taïbit. C’est une vingtaine de minutes après le cou-reur Catalan que Pascal Blanc arrive très fatigué au som-met surplombant Marla. Sept minutes plus tard arrive à son tour Thierry Técher qui semble avoir aussi souffert au cours de cette terrible montée qui arrive après plus de treize heures de course. Vient ensuite son cousin Ri-chard Técher qui a doublé le Népalais Dawa Sherpa. Les leaders se sont maintenant lancés dans la traversée de Mafate. Un périple qui va les amener au pied de Dos d’Ane.

12h45 : A Trois-Roches, Kilian Jornet compte près de trente minutes d’avance. Derrière, on trouve toujours Pascal Blanc avec sur ses talons le double vainqueur du Grand Raid, Thierry Técher. Plus loin, Richard Té-cher tient à distance Dawa Sherpa, Freddy Thévenin, Antoine Guillon. Bien plus, Vincent Delebarre semble s’être refait une santé pointant en 8e position devant Nicolas Darmaillacq et Thierry Chambry.

13h11 : Kilian Jornet poursuit sa traversée de Ma-fate. Il vient de passer à Marla et file vers Cayenne. Toujours en deuxième position, on trouve Pascal Blanc à une demi-heure, et Thierry Técher dans son sillage. Trente minutes plus tard, la bataille se poursuit entre Richard Técher et Dawa Sherpa. Idem un peu plus loin entre Antoine Guillon passé devant Freddy Thévenin.

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15h21 : Kilian Jornet est passé à Deux Bras et s’at-taque à Dos d’Ane. Il a toujours une large avance. Der-rière, Thierry Técher a profité de la pause de Pascal Blanc pour prendre la deuxième position. La bataille s’annonce terrible entre ces deux hommes. D’autant que Dawa Sherpa et Antoine Guillon n’ont pas dit leur dernier mot.

16h25 : L’Espagnol a mis moins d’une heure pour grim-per le mur de Dos d’Ane et ses 600 mètres de dénivelé positif. Il descend maintenant sur la Possession et son chemin des Anglais avant d’arriver à la Grande-Cha-loupe. Commencera alors la dernière difficulté de la journée : la montée sur Saint-Bernard. Une ascension difficile surtout après près de vingt de courses dans les jambes. Derrière la bataille fait rage entre le Réu-nionnais, Thierry Técher et Pascal Blanc. Pascal Blanc qui a longtemps occupé la deuxième place a laissé passer Thierry Técher et le Népalais, Dawa Sherpa.

Ce dernier ne se trouve qu’à quelques minutes du Réunionnais à Dos d’Ane. Autant dire que les qua-rante derniers kilomètres vont être âprement dispu-tés. D’autant que la fatigue commence à peser après une journée d’efforts. Pascal Blanc, très éprouvé, a pour sa part choisi de faire une pause pour tenter de récupérer, laissant passer un autre coureur, à savoir Antoine Guillon.

17h57 : Kilian Jornet est passé à la Possession, ac-cueilli par une foule en liesse, avant de se lancer sur le chemin des Anglais et ses fameux pavés, toujours dangereux pour les chevilles surtout lorsque la fatigue commence à se faire sentir.

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arrive en 2e position avec plus

d’une heure de retard.

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18h50 : Kilian Jornet passe à la Grande Chaloupe et attaque la dernière difficulté, la montée vers Saint-Bernard.

19h05 : Dans la descente vers la Possession, Thierry Técher s’est fait doubler par Antoine Guillon et Dawa Sherpa qui sont arrivés ensemble au début du chemin des Anglais avec plus d’une heure de retard sur Kilian Jornet. Le Réunionnais qui souffre du genou pointe avec quelques minutes de retard.

20h12 : Alors que Kilian Jornet est attendu à la Redoute, Antoine Guillon arrive à la Grande Chaloupe avec 1h20 de retard par rapport au Catalan. Suivi de Dawa Sherpa et de Thierry Técher à une vingtaine de minutes.

1h17 : Victoire de Kilian Jornet. Antoine Guillon arrive en 2e posi-tion avec plus d’une heure de re-tard. Quant à la troisième place, elle semble promise au Réunion-nais Thierry Técher.

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Marathon

Mont-Blanc

Infos et inscriptions:club des sports de ChamonixTel : 04 50 53 11 57 www.montblancmarathon.fr

25-26 juin 2011

Ski, Run, Breathe. Since 1987 in Chamonix Mont-Blanc

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Marathon: 42km Cross: 23km et 10km

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L’Himal race, troisième édition, fut sans doute la plus longue course en montagne jamais organisée. Un parcours dantesque à travers le plateau tibétain et les montagnes de l’Himalaya qui a réservé bien des surprises. Une aventure, une vraie, au bout d’une course pas comme les autres.

Ils partirent 28, arrivèrent treize, dont onze ayant parcouru l’intégralité des 865 kilomètres, ponctués par dix cols au dessus de 5000 mètres et quelques 32 000 mètres de dénivelé positif, quelques centaines d’heures d’effort plus loin. Tel pourrait être le résumé «brut de chiffre» de cette épreuve hors norme. Mais ce serait trop réducteur, trop loin des émotions ressenties et des images imprimées dans les rétines des quelques privilégiés qui ont vécu cette aventure hors du commun que de réduire cette course à ces données objectives. Certes, elles donnent une idée de l’ampleur de la tâche proposée aux coureurs, une exigeance inédite dans l’univers du trail running, surtout si l’on ajoute à cela le fait de courir en autonomie, avec un sac chargé jusqu’à 15 kilos pour certaines étapes. Mais là aussi cette difficulté du parcours ne peut se résumer à des chiffres, tant elle fut émaillée de surprise, d’accident de terrain et a forcé les coureurs à s’adapter à la nature du chemin, à s’intégrer à ces paysages fantastiques et austère à la fois, pour se faire accepter d’eux et pouvoir passer, dans l’humilité qui sied à ces grands espaces.

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Ce sont bien eux, leur nature préservée, sauvage et belle, inquiétante, hostile mais aussi si riche et si fascinante qui resteront gravés, encore plus que les chiffres et les mètres dénivelés, dans la mémoire des concurrents.

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Véritable pays de féerie aux allures fantasmagoriques

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Véritable pays de féerie aux allures fantasmagoriques

Himal Race

Des forêts aux immenses essences dont les racines semblent s’enfoncer au plus profond des chemins de la vallée de l’Humla, véritable pays de féerie aux allures fantasmagoriques et aux pentes qui semblent ne jamais se terminer, aux horizons glacés et infinis du Dolpo, les images ne manquent pas pour constituer un kaleidoscope inédit après cette trajectoire qui a découvert un Himalaya loin de celui que l’on voit plus classiquement autour de l’Everest ou des Annapurnas. Un Himalaya ponctué aussi de villages isolés, pauvres et parfois magnifiques aussi, où les rencontres furent souvent marquantes. Une découverte certes exigente et parfois difficile à soutenir mentalement, tant les conditions furent difficiles, mais qui a, c’est sûr, transporté les coureurs dans un au-delà de la course à pied, un accomplissement comme seule une grande aventure peut apporter.

D’un point de vue sportif, c’est Phu Dorjee Lama Sherpa qui a largement dominé cet Himal Race. Sa facilité, son agilité et

même sa grâce l’ont porté bien au dessus du lot, comme si il n’était pas soumis aux mêmes règles d’adaptation à l’altitude et à la même apesanteur que ses concurrents. Le belge Wouter Hamelinck, qui a pris tous les risques et ce fut payant, prend une remarquée seconde place. Chez les filles, seule Virginie Duterme parvient à accomplir le parcours dans son ensemble, après une course très bien maîtrisée. Après ses victoire sur la Montagn’hard et l’Everest Sky race, elle se construit, à 37 ans, mine de rien, un très beau palmarès dans les épreuves les plus exigeantes. Mais là encore, au delà de cette hiérarchie et de ces résultats, c’est l’ensemble des «finishers» qui ont réalisé une performance hors du commun, de celles qui vous marque à jamais.

Sylvain Bazin

. Phu Dorjee Lama Sherpa : 127 h 22. Wouter Hamelinck : 137 h 17. Jorbir Khaling Rai : 137 h 43. Sebastien Lesage : 139 h 13. Deepak Raj Rai : 139 h 24. Bruno Poirier : 141 h 26. Sylvain Bazin : 146 h 04. Jean-Marc Wojcik : 153 h 44. Fabien Brusson : 155 h 41. Frederic Doyen : 157 h 22

Classement Himal Race 2010 (850 km, +31.500 m, - 32.600 m)

. Virginie Duterme : 158 h 47

. Philippe Pias : 18 étapes (770 km, + 28.200 m, - 27.500 m em 163 h 29).. Maryse Dupre : 18 étapes en 164 h 25. Joel Delmas : 14 étapes (615 km, + 21.600 m, - 22.600 m)

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Le Trail à l’italienne

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LAFUMA TRAIL MONTE CASTO

Dimanche 31 octobre 2010 a eu lieu la 5ème édition du Lafuma Trail du Monte Casto qui clôturait la saison de trail dans le Piémont. 500 ins-crits (inscriptions fermées un mois avant la course). Des trailers de renom présents sur la ligne de départ, comme comme Corinne Favre du Team Lafuma, Alexandre Daum et de nombreux coureurs du Club Chamonix Mont Blanc Marathon. ont contribué au succès de ce trail, Maurizio Scilla (Team Lafuma) et le GSA Pollone peuvent être fiers du résultat obtenu.Le parcours d’origine devait traverser quelques uns des plus beaux joyaux de la région de Biella, comme le Mont Casto, les alpages de Monduro et Carcheggio, l’alpe Massaro, l’alpe Scheggiola et l’alpage de l’Artignaga, mais la météo particulièrement mauvaise n’a pas permis aux trailers de pouvoir « visiter » l’haute val Sessera. Mais les splendides couleurs d’automne, entre hêtraies, bouleaux et pi-nèdes ont accompagné les coureurs tout au long du tracé.De la pluie en continue, très intense, et 15 cm de neige sur la partie haute du tracé ont conduit l’organisation à réduire le parcours pour permettre aux trailers de courir en toute sécurité, 31 km (1900 m d+) à couvrir au lieu de 46 km prévu.

Le Trail à l’italienne

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LAFUMA TRAIL MONTE CASTO

Le parcours c’est rélévait très dure à cause de la boue, des basses températures et de la neige aux alentours du Bocchetto Sessera (1380 m). Malgré ces conditions difficiles et un terrain glissant, la tête de la course a avancé sur un bon rythme, la mèche étant amorcée dès les premiers kms chez les masculins par Enzo Mersi, vainqueur en 2009 et le français Alexandre Daum (premier sur le Courchevel X-trail 30 km et sur le Trail Ubaye Salomon, cette saison), suivi par Daniele Fornoni (victoire en 2008) et Nico Valsesia. Les trois premiers ont toujours bataillé tout le long du parcours mais le premier à passer la ligne de l’arrivée était Alexandre Daum en 2h36’47“ avec seulement 20“ sur Mersi. Daniele Fornoni en 2h43’39“complète le podium. Suivaient le champion valdotaine Giuliano Cavallo, auteur d’une saison exceptionelle et le veneto Loris Fanton. Côté filles, la victoire est revenue à Virginia Oliveri (équipe nationale italienne de trail) qui a littéralement pris son envol sur les descentes glissantes, terrain qu’elle aime beaucoup, elle a conclu l’épreuve en 3h08’59“devant Corinne Favre pourtant diminuée, suite à des pro-blèmes de santé. Corinne a voulu prendre le départ et elle a honoré la course avec un superbe deuxième place en 3h14’12“, devant la skyracer Cinzia Bertasa (3h16’09“).Les couleurs françaises ont été portées haut également sur le petit parcours de 21 km avec 900 m de dénivelé, où le champion Jérôme Bosch était auteur d’une course im-pressionnante. Des premiers mètres à l’arrivée, il n’a jamais eu d’adversaires, et boucle le parcours dans un temps de 1h37’20“. C’est 7 minutes plus tard qu’arrivait le deuxième, Valentino Osiliero. Le podium était complété par Luca Finotello et Enzo Passare, arrivant main dans la main.

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La bagarre fut beaucoup plus âpre sur la course féminine malgrè l’absence de Marcella Belletti, première de l’édition précédente et passée sur la longue distance. Au final, victoire pour Marina Plavan, devant Rosanna Matté et Valeria Bruna, toutes les trois se tenant en 2 minutes, la quatrième place est pour Aurèlie Crouvisier. A noter aussi le succès du mini-trail de 9 km auquel ont participé beaucoup de jeunes malgré la pluie « non stop ». Ce trail était la dernière étape du Challenge National Spirito Trail, organisé par le maga-zine Spirito Trail, qui comprenait 4 courses, la Traversata dei Colli Euganei en avril, le La-varedo Ultra Trail en juin et l’Antico Troi degli Sciamani en septembre.

Les vainqueurs de ce challenge sont Marco Zanchi et Cinzia Bertasa.Le trail Monte Casto se caractérise par le cli-mat de fête qui débute dès le retrait des dos-sards le samedi avec fromage des alpages sur le parcours et bière locale, pour se prolonger sur le parcours aux ravitaillements et se ter-miner lors de la pasta-party finale, où la quan-tité de bière ingurgitée est digne d’une “Okto-berFest” !!!

C’est en définitive une véritable fête du trail.

Mau Scilla

LAFUMA TRAIL MONTE CASTO

Le trail Monte Casto se caractérise

par un climat de fête

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1) Un titre de champion de France de Trail court, une titre de cham-pion de France de course en mon-tagne et une 4ème place au cham-pionnat d’Europe de courses en montagne... Quel regard portes-tu sur cette magnifique saison ?(En course en montagne j’ai rem-porté le challenge national mais je n’ai été que vice champion de France)*C’est la meilleure saison de ma carrière. Il ne m’a manqué que 3 secondes au championnat d’Eu-rope pour qu’elle soit grandiose.J’avais pris le pari risqué de vou-loir jouer sur les 2 tableaux : mon-tagne et trail et je dois avouer que le calendrier n’a pas toujours été facile à définir mais que finale-ment tout s’est déroulé dans le meilleur des cas envisagé.J’ai remporté des épreuves im-portantes qui me tenaient à coeur comme le Grand Ballon, les Gen-darmes et les Voleurs ou le Trofeo Vanoni et ce doublé montagne/trail me fait énormément plaisir. J’ai réussi à être à la fois perfor-mant sur une course d’un jour et sur l’ensemble de la saison et ça me conforte dans ce que je peux faire à l’entraînement et dans la plannification. Ma saison 2009 avait été un peu en dessous de ce que j’espèrais mais ça m’a permis de consolider mon expérience et cette expérience a vraiment payer cette année.Maintenant, il faut se reposer et commencer à penser à 2011, il ne faut surtout pas s’endormir sur ses lauriers et se remettre sans cesse au travail pour continuer de progresser.2) Pour arriver à de tels résul-tats, c’est beaucoup d’entraîne-ments ?Bien sûr, je crois que l’on ne de-vient pas le coureur que l’on est

en quelques mois mais c’est un travail de longue haleine. Donc je dirais que pour arriver à ces résultats, ce sont des années de travail. Je cours depuis la catégo-rie minime.Je ne suis pas de ceux qui disent ne pas s’entraîner beaucoup, je m’entraîne dur et je le dis mais pour atteindre le haut-niveau, il faut passer par là. Je suis un com-pétiteur et j’aime aller au bout des choses.3) Cela fait longtemps que tu pra-tiques le Trail ?J’ai commencé la course en mon-tagne en 1998, en junior et le trail depuis 2007.4) Pour la saison 2011, as-tu déjà défini tes objectifs ? Défendre tes titres peut-être ?Non, je pense que je ne défendrai ni le challenge national de mon-tagne, ni le TTN court.Pour le challenge de course en montagne, je l’ai remporté 4 fois et je crois que j’ai fait le tour de la question. Les courses chan-gent peu et j’ai envie de voir autre chose.Pour le TTN, je pense qu’il serait préférable de décerner le titre sur une seule course où tout le monde s’affronte, ce côté startégique avec les différents bonus me gène un peu, je préfère chercher l’adver-sité plutot que la fuir.Pour 2011, je ferai le France de la montagne en août et je l’espère le mondial. En trail, quelques grandes épreuves nationales mais j’aime-rais aussi courir de grandes clas-siques à l’étranger. Tout n’est pas encore défini mais j’aimerais encore jouer sur les 2 tableaux : mon-tagne et trail en 2011 en conti-nuant de glisser très progressive-ment vers le trail, sans brûler les étapes.

5) Envisages-tu un jour de te lan-cer sur des distances plus lon-gues, comme le TTN long et pour-quoi pas des ultras comme le Mont-Blanc ?Le TTN long bien sûr, pourquoi pas, je crois que c’est dans mes cordes, j’ai d’ailleurs participé à une étape en 2010 (Gruissan). Par contre je n’ai aucune envie de me lancer dans l’ultra. Je suis contre la surenchère des kilomètres et des difficultés. Je suis un cou-reur qui aiment avoir des sensa-tions de course. Je pense que je me limiterais à des courses de 6 heures maximum.6) Comment et depuis quant as-tu intégré le Team New Balance-BV Sports ?J’ai intégré le Team New Balance BV Sport depuis janvier 2010 après que Jack Peyrard m’ait contacté. Le projet m’a plu et les partenaires m’ont convaincu.7) Qu’est que cela t’apporte d’avoir intégré le team ?Avant tout le confort de courir dans de bonnes conditions, mais aussi le partage et l’échange avec des coureurs venant de tout hori-zon.8) Que peut-on te souhaiter pour 2011 ?Que la santé reste bonne et le plaisir et les résultats suivront derrière.9) As-tu une devise ?Celui qui renonce à devenir meilleur cesse déjà d’être bon.

Interviewde Julien Rancon

Championde France de Trail

Court 2010

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Julien

Ranc

onPalmarès 2010 :

•ChampiondeFranceTTNcourt•VainqueurduChallengeMontagne (championnat de France par points)•2e Championnat de France de Course de Montagne•4e et médaille d’argent par équipe aux championnats d’Europe de Montagne•1er Grand Ballon•1er Gendarmes et Voleurs avec le record de l’épreuve•1er Buis les Baronnies•1er Course de Montagne de Mirmande•1er Defi Vellave et 4e victoire d’affilée•1er Trail Gruissan 50 km•1er Trail Givré•2e Trail Blanc Serre Chevalier

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Virginie Govignon

Interviewde Virginie Govignon

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Virginie Govignon

Team Lafuma4ème du championnat

de France de Trail Long 2010

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Virginie Govignon1) Pour ta première année sur le circuit Trail, tu ter-mines 4ème au Trail Tour National des trails longs, c’est une très belle saison pour toi ?C’est une superbe saison ! Cette question est pour moi l’occasion d’un beau feed-back ! J’ai beaucoup changé mentalement et physiquement suite à cette expérience.Tout d’abord humainement, j’en ressors profondé-ment grandie tout en me retrouvant ! Je suis en par-fait équilibre avec mes aspirations qui sont le goût du voyage et la découverte de nouveaux horizons. jai au-jourd’hui une connaissance de la France bien accrue par rapport à l’an passé ! J’ai aussi le goût de l’effort. On n’a pas besoin de démontrer que le trail est un sport physique et le niveau chez les filles est de plus en plus haut ce qui est un excellent moteur même si le doute m’a souvent envahie. J’aime aussi découvrir, analyser, comprendre les rouages de la société, les schémas de fonctionnement d’autrui, les miens. Le trail est loin d’être un sport individuel même si on est seul pour courir, seul pour sauter une rivière, dévaler une pente ou enjamber un tronc d’arbre renversé...On partage pour tout ce qui est de la tactique de course, de la préparation des ravitaillements, l’entraînement, l’hygiène de vie, les soins paramédicaux, ... Les en-couragements de mes amis en amont mais aussi les applaudissement des spectateurs me font vibrer ! Enfin le débriefing avec tout un tas de gens, avec les autres coureurs,... qui commence souvent dès le re-pas d’après course ! Ensuite il y a aussi les relations avec les sponsors ou ... Les journalistes ! Lol. Par-fois une visite chez le kiné s’impose ou bien je m’offre un p’tit sauna, pour sûr du repos pendant lequel, la charge d’entraînement étant allégée, je savoure le temps de vivre avec mes proches ! Voilà, le trail c’est pour moi une période de ma vie riche et enrichissante, épanouissante, pleine d’émo-tions ! Je vibre pour et à travers le trail ! La nécessité de prendre du recul sur soi, sur sa pratique, pour pro-gresser m’a ouvert un champ de vision très vaste ! Je me connais beaucoup mieux !Maintenant, par rapport à la discipline sportive elle-même, j’ai beaucoup progressé ! Ma musculature a changé, mon appétit s’est trouvé parfois bien chahuté, mes besoins de sommeil également. Coté VMA je suis encore mauvaise élève. Promis je ferai des tests cette année pour mieux connaitre l’évolution de mon niveau ! Ma compagne la plus fidèle est la fatigue finalement. Je ne m’en rends pas toujours compte. «La tête dans le guidon» enchaînant boulot, entraînement, déplace-ments nationaux pour les compétitions et vie privée. La fatigue fait que les performances à l’entraînement ne sont pas toujours à la hauteur de mes attentes. J’ai du mal à accepter être en deçà de mes capacités ou de celles attendues. Je vois ma fréquence cardiaque au repos s’élever et je sais que je ne pourrai pas trou-ver le temps de me reposer. Parfois ça me stresse. Je suis un peu perfectionniste.. Et puis un jour comme les templiers cette année, où j’ai eu et pris le temps de me reposer, de parfaire ma préparation, de tout (?)

maitriser : la fréquence cardiaque est basse (39bpm!), les jambes déroulent plus vite que je ne leur demande, tout est «Facilité», je percute physiquement et menta-lement, je me surprends moi-même, bref ...! je prends la course sereinement. C’est délicieux ! Si je n’avais pas fait cette erreur de débutante qui est d’être dupée par le froid et l’humidité et donc ne pas boire assez de boisson énergétique, j’aurais peut-être été encore plus rapide ?! Mais voilà, je reste débutante dans le milieu de l’athlétisme. J’ai encore plein de choses à régler, de choses à apprendre : j’ose un «Hip Hip Hip Houra !!! On reprend l’entraînement quand Philippe ?» Lol2) Avec 16 points seulement de retard sur Aurélia Truel avant cette dernière étape aux Templiers, tu pensais pouvoir accrocher le podium ?Forcément j’y ai pensé, je l’ai rêvé même puisque c’était pour moi la porte d’entrée dans l’équipe de France. La participation de l’équipe de France aux championnats du monde de trails à Irlande l’an pro-chain ne m’a pas échappé pensez-vous ! J’ai dû abor-der le sujet une seule fois avec Philippe Propage, mon entraîneur mais aussi le responsable «trails» à la FFA. Je ne veux pas être privilégiée par cette relation de proximité. Je garde mes distances afin de respec-ter sa fonction et éviter toute gène. C’était à moi de faire mes preuves sportivement !Sur la Grande Course des Templiers mais aussi toute l’année je sais qu’Aurélia s’est donnée tous les moyens de réussir. J’ai eu ses temps de passage régulière-ment sur les Templiers. Elle a fait une très grande course en remontant Maud sur la fin, même si cette dernière a annoncé avoir eu un coup de moins bien. C’est beau, c’est du grand sport !Par cet exemple on démontre aussi qu’une place dans un classement dépend de nombreux paramètres mais surtout de la forme des autres. C’est ce que je m’in-terdis d’oublier : je ne suis pas une sportive d’excep-tion. J’ai la place que je mérite par rapport au niveau des autres compétitrices présentes le jour J. Si toutes les nanas susceptibles d’être brillantes en trails se mettaient à pratiquer, je serais vite oubliée !!!

3) En plus de faire une très belle saison, tu as intégré le Team Lafuma, Comment as-tu rejoint ce Team ?J’ai intégré le team Lafuma parce que je répondais à tous les critères de sélection, voyons. Aller, je vous livre un secret, mais que cela reste entre nous... Lol Il faut être très bon sportif et aimer la nature. Il faut avoir le souci du respect de l’environnement et d’au-trui, être fair-play et veiller à son hygiène de vie. En-suite tous les membres du team sont charmants ! MDRBon, je me reprends : C’est suite à une proposition de Philippe Propage, rencontré en mai 2009 et qui vou-lait «m’étalonner» que je suis venue aux templiers en 2009 et que j’ai rencontré Karine Herry. Là, vous avez déjà tout compris car Karine Herry et Lafuma c’est une longue histoire ! J’avais lu pas mal de choses à son sujet. J’ai tenté de discuter avec elle alors qu’il

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Virginie Govignonfaisait encore nuit après le départ de la course. Elle ne fut pas très loquace pour le coup... Comme elle m’avait doublé dans la montée du Roc Nantais je l’ai retrouvée dès après la ligne d’arrivée où je l’ai félici-tée et remerciée de m’avoir donné le tempo en début de course.Ensuite Bruno Tomozyck, team manager, m’a invitée à prendre rendez-vous avec Didier Hamm, directeur général du groupe... Et vous connaissez la suite !

4) D’être maintenant dans un Team important, qu’est- ce que cela t’apporte et n’y a t-il pas mainte-nant obligation de résultats ?Donc c’est bien là, il y a un an exactement, que la Grande Aventure commence ! Venir de Brest, réaliser un challenge à l’échelle na-tionale, cela demande un budget, notamment «trans-ports», tellement conséquent que sans un soutien financier ce serait devenu vite ingérable ! Quand la compétition se termine à 14 ou 15h le dimanche après-midi et qu’elle reprend à 8h30 le lundi, qu’il faut 10 à 12 heures de train/voiture pour rentrer, pouvoir se rassurer en prenant un avion de temps à autre est un gros avantage. La dotation équipement et le sou-tien financier sur quelques évènements nationaux m’ont beaucoup aidée !Ensuite au sein de Lafuma j’exerce la fonction de conseiller technique. Lafuma met à ma disposition des prototypes que je teste. Je me trouve en relation avec les techniciens, l’équipe R&D et les designers.

C’est vraiment très enrichissant ! J’ai découvert le fonctionnement d’un grand groupe de textile fran-çais outdoor (camping, randonnée, montagne et raid en plus du trail et de l’ultra-trail), qui par ailleurs a les mêmes valeurs que moi, qui fait vivre des familles en France et qui a le souci du respect de l’environne-ment, le souci d’aider la recherche scientifique dans ce domaine. J’ai parfois ce sentiment qu’une petite étoile veille sur moi, qu’elle me guide, m’ouvre les portes d’un mode passionnant en me faisant rencontrer des gens géné-reux, riches et enrichissants !Pour répondre à la deuxième partie de ta question, Fabrice, non, il n’y a pas plus d’obligation de résultats que celles que je m’impose !!! Nous avons parlé de cela avec Sandra Patros, la responsable communica-tion. je lui avait fait part de la difficulté que j’avais ren-contrée à enchainer à un rythme soutenu les compé-titions du TTN en mai et juin. Elle m’a immédiatement dit qu’elle voulait me savoir épanouie avant tout ! Si je me présente sur de grands évènements l’an prochain ce sera avant tout pour me mesurer aux meilleures compétitrices !

5) Tu viens de Bretagne, une terre de Trail, comment en es-tu arrivée à pratiquer le Trail ?C’est la Bretagne qui m’a fait découvrir la course à pied ! C’est vrai que cette région est riche d’associa-tions multiples et variées ! c’est une région très dyna-mique sportivement et culturellement !

Interviewde Virginie Govignon

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Virginie Govignon38

J’ai commencé par gagner des cross militaires (j’en-seigne au lycée naval de Brest depuis septembre 2002) à la suite desquels un civil de la Défense m’a invitée à faire les 7,5km de la Kerhorre. Il s’agissait d’une course sur route. C’était en février 2004. Un an plus tard, après quelques courses sur route qui me permettaient de découvrir la Bretagne, j’ai été gagné un dossard pour le trail de Riantec où j’ai attrapé le virus. Courir en nature correspond davantage à mes aspirations ! Ensuite j’ai vite voulu courir toujours un peu plus longtemps. J’ai fait mon premier trail de 50 km à Guerlédan en 2007. Je le gagne l’année suivante ! Ma première consécration ! Quel souvenir !!!

6) Les Trails se font en majorité sur des parcours montagneux où le dénivelé est important, comment te prépares-tu sur tes sentiers bretons ? Le manque de dénivelé n’est-il pas un handicap ?Les sentiers bretons, notamment sur le sentier côtier, sont propices aux relances et au travail de la lecture, de l’anticipation du terrain. Comme il y pleut beau-coup je ne suis jamais contrariée lorsque la pluie s’in-vite sur un trail. J’ai préparé le Nivolet-Revard en al-lant courir sur les flancs du Menez Hom où je pouvais courir en montée sur un petite dizaine de minutes... La Bretagne a ses atouts. Il faut savoir les exploiter au mieux ! On y est loin de la pollution de l’air et on dispose de beaux terrains de jeu près de la côte !La Bretagne héberge de très bons traileurs mais ceux-ci doivent faire preuve d’ingéniosité pour parer au manque de dénivelé en continu. Un ami, Gérard Racinne, enchaîne les montées d’escaliers dans une tour d’immeuble à Rennes... Certaines an-nées je chargeais en salle de musculation en faisant du squat par exemple mais ça m’a abimé les genoux. C’est comme le travail de pliométrie. Il faut savoir faire les bons exercices, à la bonne intensité et, je pense que si on n’a pas été habitué à la faire depuis l’adolescence, c’est risquer la blessure ! Je me limite donc à enchaîner des montées de 1’30’’ à 5’’ maxi. Et quand je fais des 5’ en côte, je redescends au plus vite en bas pour limiter le temps de récupération. Ca c’est du sport ! J’envisage donc de travailler ce point faible en 2011. J’ai entendu parlé du bois du Cranou. Comme les flancs du Menez-Hom, ça n’est pas tout près de chez moi mais quand on aime... Je vais également planifier des «week-end choc» en montagne l’an prochain !

7) Tu as un entraîneur qui te suis ?J’ai fait allusion à Philippe Propage plus haut. On s’est vu à ma demande en avril 2009. J’étais HS pour faire une saison. Il m’a donné un mois de repos total sans CAP ! En juin je suis allée faire la Capucine en Aubrac puis il m’a laissé quartier libre l’été où j’aime retrou-ver la haute Montagne pour «flâner» à ma façon, sans montre ni chrono.En rentrant à Brest mi-août j’ai fait un semi-marathon pour m’étalonner puis un trail à Plougastel. Nous

avons planifié «Courir pour des pommes» fin sep-tembre afin de se rencontrer et afin qu’il m’observe. Un mois plus tard je fais 6e féminine aux templiers en un peu plus de 8 heures...Voilà, l’étalonnage était fait !J’ai été blessée 2 fois depuis : une ténosynovite (liée à une mauvaise manip’ en escalade) en décembre et une tendinite du court périnien de la cheville gauche en juillet. ca a duré un mois à chaque fois. Ces deux blessures ont gêné Philippe. Dans le premier cas j’au-rais dû travailler davantage ma vitesse l’hiver, dans l’autre cas je n’aurais pas dû tant couper mon entrai-nement, et surtout, à chaque fois c’était au moment où il voulait réaliser un test de niveau (VMA)... Avec du recul, je pense en effet que cette année je manquais de vitesse, par contre je pense que ma cou-pure en juillet était nécessaire !!!

8) Pour préparer une course comme les Templiers, peux-tu nous donner une semaine type d’entraîne-ment pur toi ?Je vais te fâcher car je dirai NON ! Il n’y a pas de se-maine type ! Tout le monde fonctionne par cycles d’en-trainement. Oui il y a des microcycles à la semaine mais ils sont noyés dans des macrocycles à l’année et même sur plusieurs années !!! D’ailleurs j’ai «signé» pour 3 ans avec Philippe ! LolIl faut travailler 5 paramètres en trail : vitesse/re-lances, puissance, endurance, technicité et... Se re-poser pour laisser le temps au corps d’intégrer ces contraintes, d’y répondre, de se transformer !On travaille tout cela à l’entraînement sur une se-maine tout en intégrant une dominante.Il faut toujour s’entraîner en vue de son objectif donc trouver des terrains d’entraînements et des situations qui se rapprochent le plus de l’objectif !Donc pour les templiers il faut avoir le pied sûr et tonique (sorties longues sur sentier cotier avec du seuil quel que soit le type de terrain) , il fallait pouvoir monter «soutenu» sur des cotes de 15-20 minutes et pouvoir «pistonner» en descente (séances en cote, marches en canard, chaise contre un mur et surtout acquis d’une année de compétitions renforcée par de la rando en montagne l’été), il fallait pourvoir faire un départ rapide et courir soutenu à la première occa-sion (apport des cross l’hiver et maintien du niveau par des séances sur piste : VMA courte et seuil)Si je vous propose ma semaine d’entraînement, c’est à dire adaptée à mon mode de vie : *Lundi REPOS,*Mardi fractionné sur piste ou en cote selon le critère travaillé*Mercredi assimilation par un petit footing cool*jeudi séance de seuil*vendredi repos*Samedi sortie vélo ou seuil (pré-fatique)*Dimanche sortie longue toute simple ou avec inté-gration de seuil.Je sais que Philippe doit augmenter ma charge d’en-trainement l’an prochain...

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8) La question cruciale sur les Trails longs est l’ali-mentation et l’hydratation pendant la course. Com-ment gères-tu cela ?Très bien en théorie, très mal en pratique !...Le haut-niveau d’intensité d’une compétition n’est jamais présent à l’entraînement. C’est donc sur les courses que je dois apprendre à identifier les symp-tômes de déshydratation ou de début d’hypoglycémie. Là j’ai encore du mal !Aux templiers j’ai été super bien, sans aigreurs d’es-tomac mais je n’ai pas assez absorbé de glucides et d’eau ce que j’ai payé sur la fin ! Comme j’avais très bien géré ma préparation, que mes stocks de glyco-gène et d’électrolytes étaient bons au départ, j’ai tenu un bon moment sans me douter de rien puis la sanc-tion est tombée... J’ai tendance à comparer mon vécu à la conduite d’un véhicule dont le réservoir est sur la réserve : tantôt il y a du carburant et ça roule, tantôt il n’y en a pas et le pied est moins précis, la jambe moins solide...Je pense que je tourne à environ 30gr de glucides par heure pour 500mL d’eau (aux variations météorolo-giques près). Je déduis cela des notes que je prends sur des carnets après chaque (ou presque) compéti-tion. Sur ces notes on y retrouve mes bonnes et moins bonnes sensations et l’alimentation embarquée. Oh je ne suis pas très bonne élève. Parfois je n’ai pas le temps de prendre ce recul. Du coup je me fait rouspé-ter car ma connaissance de mes besoins alimentaires ne progressent pas vite...

9) Quels vont être tes objectifs pour 2011 ? Un po-dium sur le TTN ?Je souhaite progresser et exprimer au mieux mon po-tentiel tout en continuant à me faire plaisir !Je suis contente que de nouvelles courses apparais-sent au calendrier du TTN car je n’ai pas envie de cou-rir toujours sur les mêmes circuits.Je vais donc chercher à me classer sur le TTN mais je vais aussi m’offrir, antant que faire ce peut, de belles courses, de nouvelles courses et peut-être aussi dans des régions que je ne connais pas !

10) Ton meilleur souvenir cette année ?Mon arrivée sur l’Ecotrail de Paris ! Cela peut sur-prendre puisque je suis davantage une adepte des courses en montagne... Que ce fut long, que ce fut dur. C’est la plus longue distance que j’ai jamais parcou-rue et en plus je me suis égarée dans les haras Lol !J’étais ravitaillée par des proches de Damien Vier-det. Tout le début de course s’est superbement dé-roulé pour moi ! Quand j’ai basculée sur les quais de la seine, que la nuit est tombée, et que je cherchais cette fameuse Tour Eiffel alors que j’avais mal aux cannes comme pas possible, là ce n’était plus pareil. Au dernier ravito, j’avais une de ces envies de pleu-rer... Quelle galère ! ... mais j’étais 3ème, très bien clas-sée au scratch et tellement fière à la fois !Il faut s’imaginer le contraste entre la solitude des derniers kilomètres dans le noir, souvent abandon-née sur des quais désertés et le tumulte de l’arrivée

avec le passage des feux tricolores, masqués par les gilets fluo des bénévoles qui repoussait la foule ou les badauds... Dans un élan de lucidité, à un détour vous croisez quelques personnes à l’apéritif. Ils se deman-dent bien ce que vous faites là et vous rappellent que c’est le week-end... On se retrouve alors un peu «stu-pide» de s’offrir à la souffrance... Pourtant vous conti-nuez d’avancer et vous trouver une foultitude de gens qui vous applaudissent, vous indiquent les dernières marches à gravir ! Alors j’ai entrevu des membres de ma famille (qui n’est jamais présente sur les trails car elle n’y est pas sensible) et je me suis reconnue à ma place et comblée ! J’ai ensuite subi la fouille de mon sac puis gravi les 350 marches menant au 1e étage de la Tour Eiffel et demandant gentiment aux touristes qui visionnaient l’expo s’y trouvant, de bien vouloir me laisser passer...Ce sont ces méandres de sentiments, ces vagues d’émotions si contradictoires que je retiendrai pour cette question. Ils me reviennent souvent et resteront longtemps en moi ! Ce n’est peut-être pas le meilleur souvenir en terme de gaieté mais c’est le plus ancré en moi !

11) Est-ce qu’il y a des courses qui te font rêver et auxquelles tu aimerais participer ?Oui et elles ont lieu au milieu d’immensités ! Cer-taines existent, d’autres sont peut-être à inventer ! Je suis toute jeune dans le trail alors il y en a plein qui m’intéressent ! L’essentiel pour moi sera de les vivre, de les partager avec des gens qui me sont chers !

12) Que peut-on te souhaiter pour 2011 ?De sortir de l’ombre, de grimper sur le podium du TTN et, surtout, une VICTOIRE !!! Sinon, souhaitez-moi que je ne me blesse pas !

13) Pour toi, c’est quoi la définition du Trail ?Discipline sportive qui se pratique en course à pied dans des régions naturelles proposant de longs che-mins, sentiers et monotraces dans des paysages tantôt ouverts (landes, alpages,...), tantôt fermés (sous-bois, forêt, végétation rase mais dense,...) et proposant de multiples relances et du dénivelé cumu-lé et continu conséquent. L’alimentation se réalise en semi-autosuffisance mais n’entrave pas le plaisir de courir.

14) As-tu une devise ?«Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve une réalité !» Je l’ai empruntée à Saint Exupéry (Le petit prince). Nous ne sommes pas rémunéré(e)s pour courir alors il faut que cela reste une joie !

Interviewde Virginie Govignon

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Les modalités de gestion de la fin da saison doivent varier d’un individu à l’autre selon son passé, son vécu, les compétitions auxquelles il a pris part… mais elle doit respecter quelques principes.

En premier lieu, un vrai moment de coupure totale allant de 2 à 3 semaines, parfois plus. Cette période permet au sportif de se régénérer mentalement et physiquement même si, au plan physiologique pur, quelques désadaptations interviendront.L’intérêt majeur sera pour l’athlète de vivre plus nor-malement au niveau social et d’avoir pour sa famille, ses amis… une vraie période sans course à pied du tout. L’athlète qui ne peut pas couper 3 semaines doit vraiment s’interroger…

Doit-on faire un sport porté (natation, vélo…) durant cette période ? On peut, mais alors ce n’est pas une coupure, je réponds donc clairement NON !!! Ces prin-cipes s’appliquent plutôt aux semaines qui suivent les trails en pleine saison et/ou en cas de blessure. Une coupure est une coupure et il ne faut rien faire, votre femme (ou votre mari) vous remerciera !

Je citerai en exemple, pour les plus réticents, Thomas Lorblanchet, récent triple vainqueur des Templiers et Champion du Monde de Trail en titre, connu pour sa justesse dans le ciblage des objectifs et la rareté de ses blessures.L’an passé, fin octobre, j’avais trouvé Thomas un peu saturé et surtout avec une blessure chronique (pubal-gie depuis la CCC qui avait altérée sa préparation aux Templiers 2009). Je lui ai conseillé 6 semaines de cou-pure totale, Thomas s’y est plié sans soucis profitant

de sa famille sereinement. Personne ne m’a dit l’avoir croisé à la piscine, au stade ou encore caché sous un casque, j’en déduis qu’il a parfaitement joué le jeu…Sa saison 2010 avec 7 victoires sur 8 courses (et une 2ème place à la Swiss Alpine derrière le futur vice champion de monde de 100 Km) prouve que ces longs breaks ne doivent pas faire peur. Remis de sa blessure et le moral à 100%, Thomas a pu préparer l’UTMB plein d’envie et arriver à 100% fin août… ce qui lui a permis d’arriver aux Contamines sans soucis !!!!!!!Cette saison, à l’inverse, Thomas a terminé les Tem-pliers « en souplesse » et veut être en forme début décembre à San Francisco, sa coupure sera donc seulement de 8 jours et nous referont de même dé-but décembre avant d’enchaîner sur les cross. C’est à l’entraîneur de trouver la meilleure solution en adé-quation avec l’état physique et psychique de l’athlète.

Pour les plus perfectionnistes, cette période peut être propice à la prise d’un draineur (par exemple Natural draineur chez Platinium Nutrition) afin de retrouver des fonctions hépatiques et digestives optimales.

Avec recul sur 20 ans de sport, en triathlon en parti-culier, j’ai pu m’apercevoir d’ailleurs que les sportifs qui coupaient vraiment étaient aussi ceux qui « du-raient », le plus, tout en maintenant un état de santé optimal et une vie sociale très correcte… et ce ne doit pas être une coïncidence !

Dans un second temps, passé cette période de cou-pure totale, l’athlète doit reprendre sur 15 jours en souplesse où footing et lignes droites ainsi qu’une lé-gère PPG (préparation physique générale) seront son

GESTION de l’inter-saison en Trail

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quotidien. Très vite il faudra revenir à un travail quali-tatif (VMA en particulier, côtes très courtes…) pour re-trouver des qualités de coureur souvent érodées par les longs footings en chemin.A l’intérieur de cette phase hivernale un vrai test VMA peut être l’occasion de faire le point, de ne pas se mentir…, de travailler juste et d’orienter son entraî-nement d’une façon adéquate. Pour ceux qui courent seul, un petit test VM5’ démocratisé par Bruno Heubi dans son remarquable ouvrage « Courir longtemps », sur piste ou avec un GPS donnera aussi des indica-tions fiables. Pourquoi d’ailleurs ne pas le faire, GPS au poignet, dans le chemin où vous faites vos VMA, vous aurez alors un vrai test de terrain utile et précis.

Cette deuxième phase doit durer environ 2 mois et sera idéalement couplée à des petits cross ou compé-titions ludiques (un trail hivernal peut rentrer dans ce cadre). Lors de cette période les sorties longues (> 1h45’) seront exclues afin d’affiner la régénération, par contre les sports portés (VTT, ski de fond, roller, natation…) pourront apporter un net surcroît foncier tout en laissant les articulations et les tendons re-trouver leur intégrité. Si Kilian Jornet « survit » en-core sportivement parlant, c’est probablement grâce aux quelques mois de ski alpinisme hivernaux durant lesquels il ne court pas…

Enfin, au bout de ces 3 mois salvateurs (coupure + 2 semaines de reprise + 2 mois « qualités » du coureur) on pourra revenir à une préparation trail et réintro-duire le dénivelé, les rando course, les premiers trails arrivant petit à petit et dans une logique de kilomé-trage progressive.

GESTION de l’inter-saison en Trail En résumé :

- Une santé préservée.- Une vie sociale plus épanouie.- Un retour aux fondamentaux de coureur à pied et donc des progrès ensuite.

Les avantages d’une vraie coupure sont incontes-tables sans parler de la régénération psycholo-gique bien sûr, ce n’est pas les quelques pour-centages perdus au seuil ou à VMA qui doivent vous faire culpabiliser.

Alors bonne coupure à tous et bon hiver c’est là que les courses se gagnent… et souvent se per-dent.

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Par Patrick BringerManager Team Platinium Nutrition CompressportFondateur site coaching en ligne 2EP (Entraînement Equilibre Plaisir et Performance) http://patrick2ep.onlinetri.com/Vice champion de France de Trail 2010

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Le Trail des Templiers posait pour la première fois, son chapiteau à Millau, après quinze années pas-sées du côté du village de Nant. Un déménagement de seulement 34 kilomètres qui avait pour pre-mière conséquence la création d’un nouveau parcours, plus difficile mais aussi encore plus grandiose que celui qui était précédemment emprunté.Une très légère bruine tombait sur le Domaine Saint-Estève, situé sur les hauteurs de Millau, où la majorité des favoris du Trail des Templiers venaient de passer la nuit. Mais c’est sous un ciel sans gouttes qu’environ 2500 coureurs s’élançaient finalement à 6h15. Un départ magique par son intensité et son atmosphère. Imaginez sous vos yeux le reflet rougeoyant des feux de Bengale, pendant que le halo bleuté de centaines de lampes frontales se détache dans la nuit noire. Avec, en toile de fond, em-plissant le silence nocturne, le chant aux accents mystiques du

groupe Era. Promis, ça prend aux tripes. Et rien que pour cela, le trail des Templiers vaut le détour.Deux athlètes se rappelleront for-cément un peu plus longtemps que les autres de cette édition 2010. Il s’agit bien sûr des vainqueurs. Thomas Lorblanchet chez les hommes et Isabelle Jaussaud-Grenier chez les femmes se sont tous les deux imposés avec beau-coup de maîtrise et sans laisser de place au suspens. Leur méthode ? Jouer la prudence, laisser les pré-somptueux se brûler les ailes. Avant de porter l’estocade. Dans la course masculine, c’est Pascal Giguet qui lançait d’entrée les hos-tilités. Derrière, un peloton d’une dizaine d’unités se formait et abor-dait groupé le premier ravitaille-ment, situé aux alentours du ving-tième kilomètre. « C’est parti très vite pendant les deux premières heures, raconte Thomas Lorblan-chet.

Leur méthode ? Jouer la prudence,

laisser les présomptueux se brûler les ailes.

Avant de porter l’estocade.

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Les TempliersLes Templiers

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A un moment, je suis passé à côté de ma femme et elle m’a demandé comment ça allait. Je lui ai répondu : moyen. Je me posais des questions. Malgré tout, au bout de quatre heures, ce sont finalement toujours les mêmes qui se retrouvent devant. » A savoir Thierry Breuil et lui-même. Mais le premier nommé, diminué par des pépins physiques, n’allait pas tenir très long-temps la cadence infernale imposée par le Clermontois. Et c’est donc en solitaire que le champion du monde de trail en 2009 abordait la deuxième partie du parcours. La plus com-pliquée, celle que tout le monde redoutait. « Ensuite, ça a été le sauve-qui-peut pour pas mal de monde, poursuit Thomas d’une voix blanche à cause d’une toux transmise par sa fille. J’ai juste cherché à être à mon allure, sans me mettre trop dans le rouge. Je n’étais pas à 100 % de mes capacités. Ce qui ne l’a pas empêché d’aller chercher la première place en 6h34’52 avec plus de quatre minutes d’avance sur Yann Curien et Emmanuel Gault… Sa troisième victoire aux Templiers, re-cord de Gilles Besseyre égalé.

C’est aussi en courant autant avec sa tête qu’avec ses jambes qu’Isabelle Jaussaud-Grenier a construit sa victoire. A 43 ans, la vétérane ex-membre de l’équipe de France de courses en montagne savait qu’elle serait à l’aise sur un parcours aussi long et escarpé que celui proposé. En troisième position au bout de vingt kilomètres, elle a progressivement remonté le peloton jusqu’à dépasser la grande favorite, Maud Giraud du Team Asics, vainqueur des Templiers en 2009. « J’ai couru pour moi, pour me faire plaisir, explique Isabelle. Je suis res-tée dans ma bulle. Je suis partie prudemment, j’ai voulu en garder sous le pied. Je savais que je serais bien à la fin. Les sensations sont venues au fil des kilomètres. Aujourd’hui, j’étais en état de grâce. Je ne souffrais pas dans les montées. » Et c’est donc en 7h39’47’’ que l’athlète de Montgardin, dans la Haute-Marne, coupait la ligne d’arrivée, avec plus de dix-sept minutes d’avance sur Maud Giraud et Aurelia Truel du Team Tecnica. Juste au moment où la pluie faisait son grand retour. C’était l’heure du déluge pendant que Thierry Breuil (6e au-jourd’hui) et Laurence Klein (4e) recevaient des mains d’André Giraud, vice-Président de la FFA, et de Michel Huertas, prési-dent de la Commission Nationale des Courses Hors Stade, leur trophée de champion de France à l’issue de l’édition 2010 du Trail Tour National. Mais pour tous les autres traileurs encore sur les sentiers, le plus plus dur ne faisait que commencer avant d’atteindre la ligne d’arrivée…

Florian Gaudin-Winer / athle.com

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La course est partie rapidement. J’ai essayé, pour chan-ger de mes habitudes, de rester autour de la 4/5ème place tout en restant aux avant-postes. Dans la première bosse, je prends tout de suite mon rythme et je gère la montée en marchant le plus possible pour m’écono-miser pour la fin de parcours que je sais difficile. Tou-jours à ma place, je décide enfin, quelques kilomètres avant le ravitaillement de Peyreleau d’accélérer un peu pour être tranquille dans la descente en monotrace qui rejoint ce premier pointage, je prends quelques lon-gueurs d’avance avec Thierry Breuil et Yan Curien. Sorti du ravitaillement, nous nous retrouvons à 6. Autour, que des favoris. Je sens que la course ne va pas tarder à s’enflammer ! Malheureusement, je ne me sens pas vraiment les jambes dans la seconde montée, et laisse partir une vingtaine de secondes sur les 5 autres cou-reurs (Thomas Lorblanchet, Thierry Breuil, Patrick Bringer, Christophe Malardé, Pascal Giguet). La situa-tion reste identique sur toute la traversée du Causse. Je les garde en point de mire, sans vouloir faire l’effort pour revenir trop brusquement. La course est encore longue et un effort trop brutal pourrait être fatal pour la suite.Je passe au second ravitaillement avec une trentaine de seconde de retard. Rien d’alarmant, la course com-mence maintenant !La partie technique commence un peu plus loin, avec une nouvelle petite montée sur laquelle je ne perds pas de temps, gardant toujours mes adversaires à vue. Je reconnais Patrick, Christophe et Pascal.Descente sur La Roque Sainte Marguerite pour le troi-sième ravitaillement, descente très technique. Je prends mes précautions. Devant, ça a explosé. Je reprends Pa-trick qui n’est pas au mieux.Un troisième ravitaillement éclair et je repars à l’assaut. Montée en direction de Montpellier le Vieux. Je rentre maintenant sur un final que je connais par cœur pour l’avoir reconnue à plusieurs reprises. Je fais la montée en courant malgré un tendon d’Achille qui a tendance à se réveiller, puis nous quittons le sentier de Montpellier le Vieux et bifurquons à gauche pour une longue partie technique à flanc de Causse. Tout ce qu’il faut pour frei-ner la progression, racine, caillou, arbres en travers, dé-vers… Je double sur cette portion Pascal et Christophe qui commencent à caller. Quelques mètres plus loin, content de les avoir doublés…Yann me double…et me dépose ! Je redescends sur terre !

Redescente technique, mon staff m’encourage et me donne quelques indications, je suis quatrième. Il me faut maintenant remonter sur le Causse une dernière fois et avaler à nouveau plus de 400 m de dénivelé ! Dure l’or-ganisation avec nous !!Je fais la montée en m’appliquant à marcher rapidement. Avalé cette montée en deux temps, j’en ressors après le passage sur un belvédère et peux enfin reprendre ma course. Une partie courante que j’estime à 45’. L’objectif : pouvoir relancer !Malgré une petite baisse de forme, je persévère à cou-rir et continu à m’alimenter régulièrement. Je passe les larges pistes pour m’engouffrer dans la forêt. En me re-tournant, j’ai la surprise de voir deux coureurs revenir très vite sur moi ! Christophe et Pascal ?Dans le single en sous bois tracé par le Gentil Organi-sateur, c’est finalement deux autres athlètes qui me re-viennent dessus. Olivier D’Haene et un Manu Gault qui m’a l’air survolté !Je les laisse passer devant et m’accroche quelques mètres. Je ne peux les suivre plus d’un kilomètre, mais ils m’ont permis de bien me relancer !Quelques hectomètres plus loin, je reviens sur Thierry, bien que souhaitant aller au bout de la course, il termine au ralenti, blessé, mais ne manque pas de m’encoura-ger, je poursuis, il en profite pour me suivre jusqu’à la descente sur Massebiau.J’arrive au ravitaillement de Massebiau un peu usé, mais motivé pour m’accrocher à ma 5ème place.Un nouveau ravitaillement éclair, et je repars à l’assaut de la Puncho d’Agast. Le départ est très pentu sur une rue bitumée, je m’accroche pour la monter en courant. Il faut tout donner pour cette dernière heure de course.J’arrive sur la première partie de la montée, une mon-tée régulière qui permet de monter en courant jusqu’à l’arche qui domine la vallée.Personne devant, personne derrière. On m’annonce bientôt 2’ de retard sur le 4ème…je donne tout.A l’arche, le single redescend, j’allonge et en profite pour boire mon coca ! Après 400 m, virage à droite, et c’est la terrible montée…le calvaire commence. Je ne m’excite pas, et après quelques foulées en trottinant, prends une allure plus raisonnable en marchant. Le cardio doit être haut ! En tout cas, le souffle est court !Un quart d’heure plus tard et j’arrive enfin dans la forêt de pin, là où la pente s’adouci enfin.

Les Templiers

Le récitd’Erik Clavery

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Je reprends dès que possible une petite foulée pour ne pas perdre de terrain sur mes adver-saires invisibles de devant et derrière. Je persé-vère ainsi jusqu’à l’antenne.Au sommet, je domine enfin Millau, la course est presque terminée, plus que 25’ de descente pour franchir la ligne d’arrivée.La descente et raid, avec corde en guise d’as-surance. Terrible organisateur ! Je m’y lance et dévale jusqu’à rejoindre la grotte du Hibou. Tra-versée en nocturne des 20 m de boyaux pour res-sortir de l’autre coté…sortie délicate !Et je repars sur ma lancée. Bientôt, la descente devient plus douce et permet de s’enflammer un peu plus sereinement et avec moins de prises de risques. Je dévale jusqu’en bas, puis c’est un pe-tit aller retour le long du Tarn avant de rejoindre la ligne. Derniers mètres, je peux enfin savourer cet objectif atteint, rentrer parmi les 9 premiers, et ainsi monter sur la troisième marche du po-dium TTN…et peut être plus…

Je franchi donc la ligne à la 5ème place en 6h52’…c’est une réussite !

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Les Templiers

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Le récit de Thomas Lorblanchet

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Après un été qui s’est cloturé en « eau de bou-din » avec l’arrêt de l’UTMB, j’avais à coeur de rebondir sur une course digne de ce nom. Et c’est bien évidemment les Templiers vers lequel mon coeur allait. C’est la course réfé-rence en France, elle a fait naître des voca-tions chez bon nombre de trailers actuels.J’ai donc revu la suite de la préparation avec Patrick Bringer avec qui j’ai partagé bon nombre de séances (… et pas des moindres). Pour ce qui est de la course à proprement parlé, je savais qu’auparavant j’avais déjà été plus costaud à un départ des Templiers, mais l’expérience engrangée les 8 éditions précé-dentes m’aidait à aborder un peu plus serei-nement cette 9ème édition.Aprés un départ et une première ascension menée tambour battant par un Pascal Giguet des grands jours, c’est un groupe finalement de 5 hommes qui se présente à mi course (Pa-trick Bringer, Thierry Breuil, Christophe Ma-lardé , Pascal Giguet et moi même). Sous l’impulsion de Thierry, nous nous re-trouvons tous les deux en tête. On se met à penser à un mano a mano jusqu’à Millau mais malheureusement, Thierry coince et doit se résigner à me laisser terminer tout seul. Je suis déçu pour lui, mais savais qu’il n’était pas à 100% non plus ce matin. Je gère donc mon dernier tiers de course sans me mettre en danger dans les descentes, ren-dues glissantes par la pluie qui devient plus conséquente.L’arrivée sur le bitume de Millau me fait fina-lement du bien et je savoure cette 3e victoire avec ma Victoire dans les bras.2011 sera une nouvelle année avec des nou-velles têtes, de nouveaux objectifs, mais tant que je peux faire des courses en tête avec ces 4 mecs là, je ressigne pour 15 Templiers.

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Le récitde Patrick Bringer

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Beaucoup d’émotions, mais surtout du plaisir à être sur la ligne des Templiers 2010 version Millau. Sur la ligne, aux côtés de Tom Tom (Thomas Lorblanchet) (une premièreen trail !) et Thierry Breuil, l’ambiance est bon enfant, tout le monde se salue, on se prépare à une belle journée de sport.De mon côté, je veux en profiter un max, sachant que le mois de septembre a été chaotique(15 jours off pour blessure, après la Côte d’opale) et que, musculairement, je serai sûrement juste…Pendant près de 1h45’ de nuit, nous évoluons en petit groupe à une allure correcte mais permettant de poursuivre les conversations du départ. Sur le plateau, Thierry et Christophe Malardé placent quelques accélérations et la course devient nerveuse à l’approche du 1er ravitaillement. Nous sommes encore une quinzaine étalés sur 100 m.Après le 1er ravitaillement, un groupe de 8 se forme avec les favoris et mon collègue du Team Platinium Compresport, Yann Curien, heureux et surpris d’être à si belle fête. Dès la première montée, Thierry accélère très fort et c’est parti, en haut nous voilà à 5 avec Thomas, Christophe, Pascal (Giguet), Thierry et moi-même. Jusqu’au second ravitaillement, ça court très, trop vite.D’ailleurs dans ce club des 5, seul Thomas résistera à ce rythme infernal. Pour ma part, je choisis de lever le pied avec Christophe sur les hauteurs de Montméjean (42° Km), les paysages sont exceptionnels, mais dans la descente suivante une violente douleur au vaste interne droit (problème névralgique à priori) m’oblige à marcher puis à boiter. Je repars après la Roque (3ème ravitaillement ) car je veux aller au bout mais je dois me résoudre à abandonner… Pas trop déçu car j’ai pris « un pied » énorme et je savais que ma préparation était trop light, j’ai vu, j’ai compris, je reviendrai prêt en 2011…Le gros point positif est que je peux assister à la troisième victoire de Thomas, un grand bonheur en tant qu’entraîneur et ami, mais aussi aux belles places de mes co-équipiers, Yann Curien et Martin Reyt.Bravo à tous les finishers car c’est aussi beau que dur et bravo à Thierry Breuil d’avoir été au bout avec respect et humilité. Le site d’arrivée est à revoir mais sinon les circuits sont grandioses et 2011 me fait déjà saliver…

Patrick BringerPatrick Bringer

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Les Templiers

Lé récitde Yann Curien

Tout d’abord, je suis arrivé au départ sans

stress. En effet, je savais que j’avais bien

bossé à l’entraînement depuis 3 mois.

Par ailleurs, la start list fournie est dense

mais ne m’impressionnais pas, j’avais la

certitude que tout le monde n’irai pas au

bout en pleine forme. Mon objectif était de

finir, bien gérer ma course et surtout me

donner à 100% pour ne rien regretter. A

partir de là, accrocher un top 15 était tout

à fait réaliste.

Pour ce qui est de la course, j’avais choisi

de partir devant, jusqu’au pied de la pre-

mière bosse, ensuite je pensais qu’il fal-

lait que je prenne le rythme des coureurs

prudents et expérimentés pour ne pas

exploser.Le plan de marche a vite évolué ? Suite à

la montée sur le plateau, j’étais encore au

contact des favoris, le rythme était très

élevé pour une course de 70 km mais pas

insurmontable, j’ai choisi de rester au

chaud au coeur du groupe.

Après Peyreleau, dès que l’on a attaqué

la bosse, cela à commencer à se faire la

guerre dans le groupe, là j’ai choisi de

laisser partir, sinon c’était l’explosion

inévitable pour moi.

Ensuite, je ne me suis occupé que de moi :

me ravitailler, bien courir sur les parties

roulantes, ne pas hésiter à marcher dès

que cela montait un peu raide.

La seconde partie de la course a été ex-

ceptionnelle, juste avant La Roque, je rat-

trape Patrick, je pense qu’on va faire un

petit bout de chemin ensemble, s’aider

mutuellement (lui me donner le tempo

dans les bosses, et moi je fais le poisson

pilote dans les descentes !)

A partir de là, je connais le parcours (que

nous avons reconnu), je ne pense pas à la

place, je veux juste bien gérer ma course

jusqu’à Millau.

C’est aussi le début des surprises, dans la

bosse qui suis La Roque, en 3 kilomètres,

en faisant attention à ne pas me mettre en

sur régime, je reviens sur Erik Clavery,

Pascal Giguet et Christophe Malardé. Une

descente vite avalée et je sais que cette

montée du Ravin qui débute, en deux par-

tie est le gros morceau de la course. Bien

qu’étant 3ème, je monte vite mais sans me

mettre dans le rouge, il reste encore un

long bout de chemin à parcourir.

En haut, c’est incroyable, je suis avec

Thierry Breuil, je lui ai repris 3 minutes

sur la montée, je n’ai quasiment rien per-

du sur Thomas. Dès lors, mon état d’es-

prit change, il faut que j’ouvre les vannes

sur le plateau, il faut que je saisisse ma

chance. Je ne reviendrais pas sur Tho-

mas, je sais qu’il est au-dessus de tout le

monde. Par contre, il faut que j’essaye de

me mettre à l’abri d’un retour, quitte à ex-

ploser, mais il faut que j’essaye.

Le plateau passe nickel, je me fait une

frayeur en allant au tapis dans la des-

cente de Massebiau.

Arrivé à Massebiau, c’est du délire, tous

le monde m’encourage, me pousse! On

m’annonce 3’50 sur mes poursuivants.

Maintenant je sais que je peux aller cher-

cher le podium, je monte la rage aux

dents, à 4 pattes par moment dans le

pierrier, la fin de la bosse est dur, même

si cela ne monte plus beaucoup, je n’ar-

rive pas à courir. Je fais une descente

sur un bon rythme mais sans prendre

de risque. Arrivé sur les bords du Tarn,

je réalise que je vais faire 2 à la Grande

Course des Templiers derrière Monsieur

Thomas Lorblanchet (qui une fois de plus

n’est pas passé à côté de son objectif),

avec quasiment tous les bons traileurs

français au départ. Avec du recul, j’en ai

encore la boule au ventre !

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Le récitd’Emmanuel Gault

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ersUn podium sur les Templiers !!

Mission accomplie !!

De très bonnes sensations depuis plusieurs semaines me lais-saient présager une bonne course... Départ devant et très ra-pide comme à chaque édition des Templiers...Nous arrivons une petite quinzaine au pied de la première côte...Les jambes sont excellentes mais le souffle est un peu court... Le petit déjeuner a du mal à passer un peu...Dans la première bosse, un premier tri se fait : nous basculons à 6/7 avec les principaux favoris... A la faveur de quelques hec-tomètres un peu plus lent, un chapelet de coureur nous revient dessus et nous sommes un groupe d’une quinzaine d’unités jusqu’au premier ravito...Du mal à m’hydrater pendant une heure et au premier ravito, je n’ai bu qu’un de mes deux bidons... Je décide alors de tempori-ser car les muscles tirent un peu, je sens que je suis pas loin de la crampe... C’est à ce moment là qu’une deuxième accélération se produit et que le groupe casse...Je me retrouve isolé et du coup j’adopte un rythme qui me va bien... Dans la bosse je reprends un ou deux coureurs (Stéphane Bégaud entre autre) qui ont fait les frais du ménage de devant...je retrouve François d’Haene avec qui nous allons faire une grosse partie de la course ensemble...Nous gérons notre allure jusqu’au 43ème km et le temps que nous avons perdu se stabilise...A partir de ce moment, je décide d’accélérer franchement... Je me suis bien réhydraté et la machine est repartie...Un à un, nous reprendrons les hommes partis à l’avant sans baisser de pied, passant de la 9 et 10ème place à la 3 et 4ème place...

Au pied de la dernière bosse, je décide d’accélérer l’allure pour distancer François qui lâche petit à petit du terrain... Les jambes répondent encore bien et je décide donc de jeter mes dernières forces jusqu’à 2 kilomètres de l’arrivée... Yann Curien fait une très bonne fin de course, je ne lui reprendrais rien... Je suis 3ème... Un podium sur les Templiers !! Mission accomplie !!

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Le récitde Thierry Breuil

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6h15 du matin, enfin le départ. A ma grande surprise, Franck Mantel part comme un boulet de canon. Je suis très surpris de l’allure imprimée par bon nombre de favoris. Je change vite d’allure et me replace dans le 2éme rideau, prés de Thomas Lorblanchet et de Patrick Brin-ger. J’oublie très vite les mauvaises idées que j’ai eu dans la tête ces derniers jours. Je suis très vite rentré dans la course, une épreuve relativement intimidante. Les re-connaissances portent leurs fruits. Pour les premiers kilomètres, je m’éclaire avec une frontale que je tiens à la main, gar-dant ma frontale Sylva pour les chemins plus techniques (éclaire super bien, mais autonomie 1 heure). Nous atteignons Car-bassas en 34’’, le premier “écrémage” devrait s’opérer. Pascal Giguet s’est échappé, nous ne le voyons plus depuis bien longtemps. Dans la côte bien dur de Carbassas longue de 1500 m pour +360 m. Thomas fait le choix de courir, moi de marcher en compagnie de Bégaud, Brin-ger, Malardé, Gault et Clavery. Hélas, sur le plateau, personne ne relance l’allure, et une bonne quinzaine de coureurs nous reprends très vite. Dans ce lot, François D’haene, AlexisTraub, Yan Curien… Trop de monde pour moi, mais nous sommes encore tellement loin.

Les jambes vont bien, je souhaiterais al-ler plus vite. C’est bien sur les portions roulantes que mes jambes reviennent au mieux. Stéphane Bégaud mène le plus souvent, pour une fois qu’il n’ai pas parti si tôt le départ donné. Puis je finis par relancer l’allure, et mène de temps à autre, redonnant un peu plus d’allure à ce groupe. Peu avant la descente sur Peyre-leau, une petite cassure s’opère avec Bé-gaud et Clavery. Tout se passe très bien. De bonnes jambes et un peu d’avance pour gérer la descente et ne pas trop se casser les pattes dans la descente. Arrivé à Peyreleau, le peloton nous revient des-sus en file indienne.

Au ravitaillement, “la poêle” pour lire les puces sur les dossards, mais l’appareil ne fonctionne pas, nous passons donc sans être officiellement pointé. On nous an-nonce le fuyard avec 2 minutes d’avance. Je pense faire vite pour poser ma lampe et mon sac, mais Thomas, Stéphane Bé-gaud, Erik Clavery, François D’haene et

Chris Malardé sont déjà repartis et sont 100m devant. Je m’empresse vite de re-partir et fais la jonction en l’espace d’à peine 500 m. Nous sommes 6 pour aller attaquer la seconde difficulté de la jour-née et la montée sur l’ Hermitage. Au mo-ment de prendre le début de la montée sèche, Stéphane Bégaud s’écarte et m’in-vite à mener le train. Sur cette portion, j’ai prévu mes bâtons, que je n’ai pas eu l’intelligence de déplier avant d’être dans le dur. Je m’y emploie donc dans les pre-mières difficultés, perdant un peu mon souffle. Me voilà enfin prêt. J’attaque la montée au train, sans me retourner. Au bout de quelques lacets, deux surprises arrivent simultanément. La première est que je suis revenu sur Pascal Giquet, très à la peine, qui marche. La seconde est que je possède une vingtaine de secondes sur le petit groupe qui m’accompagnait jusque là. Pascal me laisse passer et s’ac-croche à moi. Nous arrivons sur le replat, à l’endroit où le parcours à été modifié le matin même.

Surprise, je ne connais plus le parcours, qui remonte vite. Au fil des lacets, je re-garde en contrebas, et encourage Tho-mas. Je gère le reste de la montée. Il est impensable de vouloir s’échapper, ce qui serait une grossière erreur. C’est donc bien au sommet que nous sommes repris. Les sensations sont toujours bonnes. Pas de douleurs, hormis des points dans les abducteurs. Nous attaquons une nouvelle partie roulante. Erik Clavery a été lâché, ainsi que François D’haene.

La partie de St jean des Balmes jusqu’à St- André de Vézines se fait à une vive allure, mais en étant tous complices d’échappé. Nous menons à tour de rôle et atteignons le second ravito en 2h51’’. Sur ce dernier, je ne m’arrête même pas une seconde, à peine le temps de poser ma ceinture et mes bâtons, et d’en reprendre une très light avec 4 petits bidons de 125 cl (plus couverture, sifflet, lampe… j’en vois déjà venir certains !!!). Cette partie jusqu’à la Roque Ste-Marguerite est très courte, avec une montée que j’avais trouvé pas facile en reconnaissance, surtout dans sa seconde partie avant le plateau.

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Thomas accélère un peu l’allure, et la descente sur Montméjean est menée tambour battant. Résultat, plus que trois avec Pascal Giquet, Christophe Malardé qui m’impressionnait et Patrick Bringer ne sont plus dans nos pas. En avançant, j’explique le parcours à Thomas qui ne connait pas cette partie. Arrive enfin la montée. Nous passons Pascal, et assurons une bonne ascension pour éviter le retour des lâchés. Thomas est gaillard, je le suis sans trop peiner, même sans les bâtons. Mais, mes douleurs aux adducteurs s’intensi-fient, et ma contracture gauche commence à se trans-former en crampe, mais rien de bien grave encore. Malgré mes douleurs, l’entraînement a payé et je suis dans le coup.

Dans la tête, les choses vont bien du coup. Plus que deux, sans véritablement avoir fait d’efforts. Nous ne relâchons pas notre allure, parlons beaucoup. Le 3ème ravito est proche, sans prendre de risque dans les gros blocs glissant peu avant la Roque. Nous y voici. Moi, ici, j’ai prévu du lourd pour assurer la partie la plus im-portante et la plus dure de la course avec ces 20 km et 1000 D+. J’installe mes gourdes, mon sac sur le dos, mets mes gants de vélo et demande mes bâtons. Mes bâtons….et je regarde mon assistance…. j’ai compris, ils sont à la voiture….

Là, à ce moment là, c’est la goutte d’eau qui a fait dé-border le vase. Le château de cartes s’écroule. Je suis avec Thomas, au bout de 40 km de course, mais je sais qu’avec les débuts de crampes que j’ai eu que je ne vais pas pouvoir m’en sortir. Je me suis battu trente jours avec des douleurs à me persuader que cela pou-vait le faire quand même, là, s’en est trop…

Ca remonte dur tout de suite, j’aperçois Thomas qui a pris une centaine de mètres d’avance. Je fais le forcing pour revenir sur lui, le moral dans les chaussettes. En appuyant sur mes jambes, les crampes viennent en trois endroits, deux jambe gauche, une jambe droite. Sur le replat qui s’en suit, je relance et reviens sur Thomas qui ne devait pas être loin de m’attendre. Tho-mas se retourne et me dis: “t’as pas pris tes bâtons”. Je lui réponds en lui faisant comprendre que ce n’est pas un sujet que j’ai envie d’aborder !!!

Quelques dizaines de mètres plus loin, le single re-monte à nouveau un peu plus dur et je dois laisser partir Thomas. A ce moment là, est arrivé quelque chose dont je ne peux être fier aujourd’hui en écrivant ces lignes. J’ai décidé d’arrêter de me battre, de lais-ser filer. Je me suis perdu dans de mauvaises pensées. J’ai arrêter de veiller à bien me ravitailler et je n’ai bu que lorsque le voile noir apparaissait dans mes yeux. Pourtant, au moment d’attaquer la montée du ravin du Val Nègre, j’ai aperçu une dernière fois Thomas, qui ne m’avais pris qu’une bonne trentaine de seconde. Mais

sitôt le chemin montant dans le torrent sec, je n’ai pu à nouveau forcer sur mes jambes.

Ensuite, cela à été le début d’une autre course. Celle où l’unique but est de ne pas abandonner et d’essayer de finir. J’ai donc beaucoup marché, toujours second. Peu avant d’arriver à Longuier, à la sortie du ravin si dur, Yann Curien m’a repris, avec une belle allure. J’ai à peine eu le temps de l’encourager. Plus loin, deux ki-lomètres avant la descente sur Massebiau, c’est Em-manuel Gault et François d’Haene ensemble qui m’ont doublés. Je me suis écarté du chemin pour les laisser passer, en les applaudissant. Je n’étais plus coureur, mais acteur d’une course sans ma principale qualité, le mental.

Puis cela à été Erik Clavery. J’ai échangé quelques mots avec lui. Il n’était pas bien du tout. Mais il se bat-tait pour une place sur le podium du TTN, et courait bien au mental lui, vu son visage qui laissait apparaître toute la douleur qu’il portait en lui. J’ai essayé à ce mo-ment là de m’accrocher à lui, sachant que nous étions tout proche de la longue descente sur Massebiau. J’y suis arrivé, mais dans la descente, j’ai du le laisser filer.

Enfin Massebiau. Je m’arrête au ravito, mange un peu de fromage, puis rejoins mon assistance. Pas besoin de changer de sac, je n’ai quasiment rein bu. Il me propose des bâtons, je leur répond avec le sourire et d’une sorte d’humour :” je vais en prendre deux paires, puisque je n’en ai pas eu pendant 20 bornes”.

Je repars avec un certain moral retrouvé, dans le sens de l’arrivée, plaisantant avec quelques spectateurs avant de me retrouver seul rapidement dans la mon-tée sue le rocher troué.Avec les bâtons, cela va mieux, et j’alterne marche et course, jusqu’à la montée finale dans le pierrier. Puis c’est le Puncho, la grotte du Hibou, Millau qui s’ap-proche, les ponts, les barrières, ma femme et JLB m’attendent. Au loin un coureur revient sur moi. C’est Sylvain Court. Deux kilomètres de plus et je terminais 7ème. J’ai réussi à garder cette 6ème place.

Malgré le fait d’avoir raté ma course, je suis très heu-reux que Thomas ai gagné cette édition, et je le remer-cie très chaleureusement d’être descendu du podium lorsque j’ai franchi la ligne d’arrivée avec l’accolade qui s’en ai suivi. Il y a un énorme respect entre nous.

Entre nous, il y aura toujours un vainqueur et un vain-cu, sans calcul, juste dans le respect. Super Thomas, une troisième couronne qui te va très bien. Et si je ne suis pas trop vieux, je retenterais ma chance.

Le récitde Thierry Breuil

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Les Templiers

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Trail Tonnerre de Chablis

«Je voulais faire un trail ni trop dur ni trop facile accessible aux coureurs pour qui c’était leur 1er

trail. Les coureurs ont répondu à l’appel. Certains d’entres eux sont venus de loin et même plus en-core avec la présence sur la ligne de départ du marocain Mohamed Ahansal, 4 fois vainqueur du Ma-rathon des sables»

Le départ fut donné à 9h30 dans la ville de Tonnerre, le trail est passé par les villages de Junay, Vezannes, Collan qui ont assuré les ravitaillements ainsi qu’une bonne ambiance et l’arrivée a eu

lieu à Chablis connu mondiale-ment par son vin.La course a été remportée par le Tonnerrois Sébastien Montagne de AJA Marathon en 1h51’29, qui a dédié sa victoire à Karim Mosta et aux restaurants du coeur. L’autre ami de marque de Karim, Moha-med Ahansal a terminé second, malgré son long voyage.

La 1ère féminine, Zimenta Germain de l’AJA Marathon boucle le par-cours en 2h17’.

Les coureurs sont repartis satis-faits par cette 1ère édition, l’organi-

sation au top, une équipe bien sou-dée et une très bonne ambiance.Karim Mosta a tenu à récompen-ser les coureurs par des médailles en céramique, des bijoux et fleurs pour les féminines, tee-shirt tech-nique et une bouteille de vin de la région pour tous les concurents.

Comme cela était prévu, la moi-tié des inscriptions a été reversé aux restaurants du coeur, soit une somme de 1400 euros. Voilà pour-quoi Karim Mosta a appelé son as-sociation Trail raid actions.

Karim Mosta

L’ultra marathonien Karim Mosta a réussi son pari puisqu’il a réuni 174 coureurs pour son premier Trail Tonnerre - Chablis de 27 km et 600 m D+.

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Des arrivées main dans la main !

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La bagarre a bel et bien eu lieu entre les favo-ris ce dimanche sur les différents tracés. Sur le 55 km, Jean-Jacques Moros et Michel Verhaeghe n’ont pu se départager malgrè les attaques de J.J Moros dans les derniers km, pour tenter de partir vers une victoire en solo. « Je me suis accroché car quand on a l’habitude de gagner, on ne re-nonce pas comme ça », a déclaré Verhaeghe. Si bien que les deux hommes ont dû se résoudre à terminer ensemble, pour offrir une arrivée forte en émotion aux spectateurs et aux organisateurs du JC Epernay. Pourtant, le Rémois Hervé Lucak semblait être celui qui aurait pu mettre les deux hommes d’accord, en débouchant en tête au ravi-taillement de Damery. Mais le sociétaire de l’Efs-ra stoppait sa course à cause d’un souci muscu-

laire. Son camarade de club, Benoit Delefolly, le relayait pour arracher la 3e place sur le podium. Chez les féminines, Sonia Semmad s’impose très nettement avec plus de 50 minutes d’avance sur la seconde. Sur le 31 km, dernière étape du TTN court, Gilles Segris et Marc Lozano arrivent eux aussi main dans la main. Mais le grand gagnant du jour est Gilles Segris, car en s’adjugeant ce 31 km et en profitant des points de bonifications, le coureur d’Aix-en-Othe monte sur la 2ème place du TTN 2010. Chez les féminines, Sophie Gabet-Briatte devance Nathalie Pascal de 39 secondes. Rappelons que c’est Julien Rancon et Céline Lafaye qui sont champions de France de Trails courts 2010 !

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Heureux sont les coureurs qui ont participé à cette première édition du Festival des Hospitaliers. Le Festival des Templiers parti maintenant à Millau, les organisateurs de cette nouvelle épreuve dans le calendrier des Trails ont réussi leur pari ! « La commune et les villageois étaient très attachés à cette épreuve, explique Samuel Monchot, membre de l’équipe organisatrice, et de nombreux coureurs souhaitaient revenir à Nant ». Les bénévoles Nantais ont donc pris les choses en main pour proposer deux nouveau parcours, tout en reprenant des portions mythiques des tracés des Templiers.

Festival des Hospitaliers

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C’est donc le Trail du Larzac-Dourbie de 27 km et le Trail des Hospitaliers de

75 km que les 453 trailers présents aux départ sont venus découvrir pour

cette première édition. En plus des parcours les coureurs ont du affronter

des conditions très difficiles avec la pluie, le froid, le brouillard et le vent.

Cela n’a pas empêché tous les concurrents de prendre un plaisir fou à fou-

ler ses sentiers magiques où règne l’esprit Trail. Pour la petite histoire et

pour la légende on retiendra de beaux vainqueurs. Sur le 27 km c’est un

jeune en devenir qui s’impose, en la personne d’Anthony Gay qui boucle

le parcours en 2h44’40’’, devant Patrick Vaffides et Philippe Régnier. La

première féminine est Béatrice Trivel. Sur l’épreuve phare du week-end,

le 75 km, Julien Jorro, le nouveau venu dans le Team Lafuma, remporte

certainement l’une de ses plus belles victoires.

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Le Festival des Hospitaliers était son objectif de fin d’année. Il avait envie de le réussir pour finir sa sai-son en beauté… Julien Jorro avait donc de bonnes raisons d’être heureux. Après 8h02 de course, il monte en effet sur la première marche du podium. « D’entrée, j’ai été devant. Je me suis retrouvé seul

de bout en bout. Je suis allé à mon allure, j’ai très bien géré, je me suis senti bien, avec d’excellentes sensations malgré une météo de fin du monde - pluies diluviennes, vent violent, grésil – … » , raconte-t-il. Un petit bémol toutefois : « Je me suis perdu à 13 km de l’arrivée, j’ai fait 2 km hors parcours et j’ai été pénalisé de 20 minutes, 10 minutes par km. ». Son avance sur le deuxième (une quarantaine de minutes) était toute-

fois suffisante pour ne pas remettre en cause sa victoire. Adrien Séguret et Arnaud François complète ce podium.L’autre performance est à mettre au nom de la féminine Maria Semerjian qui prend la 11ème place au scratch géné-ral et s’impose de fort belle manière chez les féminines.

Generation-Trail

Rendez-vous les 29 et 30 octobre 2011 pour la seconde édition !

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Festival des Hospitaliers

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un plaisir fou à fouler ses sentiers magiques où règne l’esprit Trail

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En ce dimanche matin, le village de Gorbio a été ré-veillé par plus de 350 sportifs venus participer à la 11ème édition du Trail. Cette course de montagne a eu lieu sur deux distances, 18 km et 42 km. Ces deux épreuves étaient inscrites au challenge Trail Nature 06 et au challenge Spiridon.La première s’adressait plus à des néophytes de cette discipline et ce même si le dénivelé total atteignait 900 m. Pour la seconde, ce sont des sportifs confir-més et habitués des longues distances qui ont répon-du présents, afin d’escalader plus de 2500 m de déni-velé positif, dont la terrible ascension de la cime du Baudon, point culminant de l’épreuve (1266 m) avec ses 660 m de dénivelé en 4 km. Tout au long des deux

parcours, les sportifs ont pu découvrir sous un soleil radieux, la beauté du bassin mentonnais au panora-ma exceptionnel, avec en alternance une vue sur la mer, et une vue sur les sommets du Mercantour. Sur l’épreuve de 42 km ils étaient 81 au départ, la victoire est revenue à Julien Navarro (Team 54 RA Hyeres) en 3h50m21s. Parti rapidement, il a pris le commande-ment de la course d’entrée pour ne plus la quitter. Le podium est complété par Laurent Metais et Sté-phane Sanchez (Spiridon Couserans) qui est venu spécialement avec plus d’une trentaine de coureurs de l’Ariège.

As Gorbio

LE TRAIL DE GORBIO DU 10 OCTOBRE 2010

Trail de Gorbio

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Page 83: Generation-Trail Magazine

la terrible ascension de la cime du

Du côté des féminines, Claudine Bosio s’impose en 5h52m18. Le classement par équipe a été remporté par le Spi-ridon du Couserans. Sur le 18 km, ils étaient plus de 270 à prendre le départ, Cédric Amand (Azur Triathlète Team l’a emporté en 1h12m08, Gilles Guio-chet (Nice Triathlon club) termine 2ème, alors que Cédric Dubois (Nice Triathlon club) se classe 3ème. Chez les filles, la victoire est revenue comme l’an passé à Lisel Dissler (Team AltecSport) avec un temps de 1h24m05s, elle devance Patri-cia Plessis (Planète Jogging) et Corinne Laudicina (Spiridon CA). Au classe-ment des équipes, victoire de Sport’Ev the Nort Face. Notons que le Spiridon Côte d’Azur remporte le challenge du nombre. Parallèlement à ces deux épreuves, 40 marcheurs ont effectué le trail de 18km. Résultats complets sur : ww.asgorbio.com.

Baudon

Trail de Gorbio

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TRAIL duRoc du Diable Roc du Diable

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Le Team de « Raid Arverne Outdoor » souhaitait un trail version raid : mission accomplie ! le Trail du Roc du Diable 2010 a éprouvé les organismes en proposant un parcours très varié, tant par le dénivelé que par la nature du terrain foulé. 22,5 km et 1000 mètres de dénivelé, de la boue, des cailloux, de la mousse et des ruisseaux, il fallait être un coureur complet pour s’imposer sur cette édition. Patrick Bringer du Team Platinium-Compressport en remportant ce trail a montré toute l’étendue de ses qualités. Après l’avoir couru en 2009 en prenant la seconde marche du podium, il est revenu cette année pour l’emporter, sur un parcours au profil plus cassant et plus exigeant encore. Pour Patrick Bringer, cette saison s’achève par un succès, lui qui pour sa première saison sur le circuit Trail, termine second du Trail Tour National 2010, Trails longs. Une sacrée performance !Derrière, Romain Maillard et Bruno Cante complètent le podium. Chez les femmes, c’est Annick Petinon de Guéret qui a su parfaitement gérer son effort pour vaincre le diable !

Cette année encore le temps a épargné l’épreuve et les coureurs ont eu la chance de pouvoir courir avec des températures clémentes, sans pluie, pour mieux apprécier encore les paysages et les couleurs d’un automne à rallonge. Le roc du diable est sûrement encore un peu jeune pour se targuer d’avoir trouvé son public, il n’empêche que les coureurs à l’arrivée se montraient très satisfaits d’avoir trouvé ce qu’ils étaient venu chercher, un trail hors des sentiers battus, une épreuve différente, atypique et aux portes de la capitale auvergnate. C’est sûrement ce qui a convaincu 475 coureurs de prendre la route de Châtel Guyon ce dimanche 14 novembre, soit 100 de plus qu’en 2009. Les organisateurs ont déjà averti, les futures éditions ne franchiront pas le cap des 500 coureurs, pour rester une épreuve de qualité et minimiser l’impact sur la richesse première du Roc du Diable : une nature variée et préservée.

Christophe Canaud

Roc du Diable

Rendez-vous en 2011 pour vaincre le Diable !

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Majestueux même sous la pluie

Pour des raisons logistiques, le Trail des Falaises, auparavant rendez-vous printanier, a déplacé sa date

au dernier week-end d’Octobre à l’occasion de cette septième édition. La météo risquait sans doute d’être plus

hasardeuse qu’au mois d’Avril, et c’est en effet ce qui s’est produit. Le beau temps a permis

aux concurrents de la Corsica Coast Race de boucler leur périple en beauté sur les falaises de Bonifacio

le Samedi midi, alors que dans la nuit suivante s’abattaient des trombes d’eau et que le ciel

était maussade le dimanche.Les 310 courageux inscrits ont eu à affronter

un terrain glissant et détrempé, même si les parties sur calcaire étaient relativement sûres. Heureusement,

les averses nocturnes avaient fait place à des pluies intermittentes qui ont sans doute été plus gênantes

pour les bénévoles que pour les coureurs. Le parcours de 13 km pour 680 m de dénivelé

a renouvelé son numéro de charme, sinuant entre mer et maquis, et offrant une vue imprenable sur les falaises

blanches de Bonifacio, la Sardaigne et les Lavezzi. Clou du spectacle, un passage à flanc de falaise,

suivi d’une descente vertigineuse sur la plage où les vagues ont sculpté les roches poreuses en forme

de bateau ou un véritable tunnel sous marin.

7 Eme Trail des FalaisesDimanche 31 Octobre 2010Bonifacio - Corse

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© Photo : www.runazur.com

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7 Eme Trail des FalaisesDimanche 31 Octobre 2010Bonifacio - Corse

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7 Eme Trail des FalaisesDimanche 31 Octobre 2010Bonifacio - Corse

Ce profil nerveux et plutôt rapide malgré quelques passages très techniques

permettait à tout un chacun de découvrir les joies du trail. Cette année, la course était

aussi support du championnat régional de course nature dans le cadre de l’UFOLEP.

De jeunes concurrents ont ainsi pu se mesurer sur le début du parcours,

grossissant les rangs des trailers chevronnés et montrant que la relève est

sans nul doute assurée.Côté podiums, Romain Salomon Du Mont,

3ème en 2009, est le grand vainqueur 2010, améliorant son chrono de près

de 2’malgré la météo et menant la course à sa main.

Il est suivi d’Emil Hrnciar, l’un des leaders de la course

en montagne sur l’île de beauté, et de Michel Claveau, déjà vainqueur en 2008.

Chez les dames, Lisel Dissler l’emporte aisément devant Laurence Maurin

et Clémence Orhant, signant ainsi sa 3ème victoire insulaire de l’année aux couleurs de

l’A Santamariaccia. Le club dynamique I Filanci remporte la victoire par équipe

pour ce 7ème anniversaire.Reste à souhaiter une prochaine édition

sous le soleil pour que tout un chacun puisse admirer les couleurs de la mer du haut des falaises par beau temps…

Thierry Merello

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Trail de la Forêt de Russy

Trailde la Forêt

de Russy

Soleil, chaleur et record de

participation avec plus de 1300

coureurs, Pascal Nourisson,

le président, et les bénévoles

de l’association «Courir à

St Gervais» qui organisent

l’épreuve, peuvent avoir le

sourir. Ce fût un véritable succès.

Sur l’épreuve phare du jour, le Trail de 26 km

et son nouveau parcours au coeur de la forêt

de Russy, Oswald Cochereau de Running 41

a maîtrisé d’une main de maître ces

adversaires. Jusqu’au 10ème km il est resté

avec son camarade de club, Sylvain

Chamiot pour ensuite prendre son rythme de

croisière jusqu’à l’arrivée. «Il y avait plus de

forêt, plus de dévers, plus de

parties techniques, résume Oswald

Cochereau (Running 41), le vainqueur

du jour, dans un grand sourire. Bref,

c’était parfait, d’autant que les conditions

météo étaient excellentes...

Pendant une dizaine de kilomètres,

avec Todd Voss et Sylvain Chamiot,

nous avons fait une course d’équipe.

Puis je me suis lancé tout seul...

Il s’impose pour la 5ème fois sur

cette épreuve. Il boucle le parcours

dans un temps de 1h37’’22.

Nul doute qu’avec sa forme du

moment, il est tout à fait envisageable

qu’Oswald rentre dans le top 10

aux Templiers.

Sylvain Chamiot de Running 41

prend la seconde place en 1h42’26

et Patrick Légier de Gien Marathon

se glisse sur la 3ème marche

du podiumen 1h43’37».

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Trail de la Forêt de RussyCe fût un véritable succès.

Pendant une dizaine de kilomètres,

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Puis je me suis lancé tout seul...

Il s’impose pour la 5ème fois sur

cette épreuve. Il boucle le parcours

dans un temps de 1h37’’22.

Nul doute qu’avec sa forme du

moment, il est tout à fait envisageable

qu’Oswald rentre dans le top 10

aux Templiers.

Sylvain Chamiot de Running 41

prend la seconde place en 1h42’26

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se glisse sur la 3ème marche

du podiumen 1h43’37».

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Trail Forêt de RussyTrail

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Trail Forêt de Russy

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Chez les filles la bagarre fut beaucoup plus dispu-tée entre Florence Dubarry de Running 41 et Mu-riel Crespy du Team Aveyron Salomon Sport 2000.En tête après départ, Florence est restée sous la menace de Muriel pendant toute la course. Mu-riel l’avait en point de mire mais n’a jamais pu combler les quelques centaines de mètres qui les séparaient. Au final Florence a très sensiblement conforté son avance dans les derniers kilomètres et s’impose dans un temps de 1h56’26. « Pen-dant la première demi-heure, Muriel était devant moi. Elle était vraiment impressionnante dans les descentes. Mais, quand le parcours s’est fait plus plat, je suis passée devant et j’ai fait toute la fin de course avec un athlète que je croise souvent, Yves Rimlinger. » Muriel Crespy termine en 2h02’33» et Sephora Thomas s’adjuge la 3ème place (2h11’55»)

Sur le 12 km, Frédéric Degorce de Vineui Sport remporte la course avec seulement 17 secondes d’avance sur Jérôme Tassin de Running 41.

Chez les féminines, Cladine Bagland de Courir à St Gervais s’impose devant Caroline Debono.

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Page 94: Generation-Trail Magazine

Trail nationalLe dimanche 10 octobre les sapeurs pompiers de

Bormes les mimosas ont organisé leur premier Trail national. Seul Hélios manquait à la fête ! Mais rien

n’a entamé l’ambiance festive empreinte d’amitié et d’entraide que voulait être cette journée, pour prouver

à tous que sport, fraternité et pompiers ne faisaient qu’un seul bloc.

40 départements sont représentés, l’Isère, l’Ardèche, la Brigades des sapeurs pompiers de Paris,

et le centre de secours de Reims sont les plus nombreux à défendre les couleurs de leur région sur

ce parcours de 21 km et de 1300 m de déniveler. Tous, habitués ou profanes, s’attachaient à vanter la beauté,

la technicité et la difficulté du tracé choisi par le comité d’organisation.

Une cinquantaine d’organisateurs tous bénévoles (SP de Bormes et de Hyères, CCFF, personnel communal)

ont œuvré pendant 9 mois pour mener à bien ce challenge, qui pour un coup d’essai

fut un coup de maître.

10.10.2010 10h10 …….. 266 traileurs s’élancent sous les acclamations du public et accompagnés par la

fanfare de Brignoles.28 minutes plus tard, Gérald ROUX, vice champion de

France 2003 de course de montagne, passe seul au col du Landon, frais et en grande forme, il semble avoir

fait la différence dans les premières difficultés. Derrière un groupe de 10 coureurs se suivent,

dont les frères VERRIER du SCAP 18 de Reims, les Varois LEHR et BAUDET. La varoise LINTZ se

présenta à la 50ème place au premier ravitaillement.

Le Trail est une réussite et nous permet d’annoncer sa reconduction pour 2011 sur un parcours surement modifié. 2012, 2013 des centres de secours sont déjà candidats, il ne reste plus qu’à la fédération française des sapeurs pompiers de créer le championnat de France. Dès l’année prochaine ?

Malheureusement des coureurs ratent une draille et raccourcissent le parcours, dont Gérald Roux qui franchira la ligne d’arrivée en tête mais avec 1,5 Km de moins que certains de ses poursuivants.

Le jury, donnera 20 min de pénalité pour ne pas léser les autres participants. Gérald ROUX, acquiesce, déçu, mais reste malgré tout très fairplay.

14h30, petites explications pour faire taire les rumeurs de dé-balisage sauvage. La remise des récompenses est guidée par le major GRANDVEAUD, chef de centre, par le capitaine FLEURY (45ème au scratch) représentant le CSP Hyères, les élus locaux, et quelques partenaires. Sébastien VERRIER (Champion de la Marne cross pompiers) et Anne LINTZ, auteurs d’une magnifique course, honorent les classements scratch. Les podiums se succèdent et nous profitons pour recueillir les témoignages.

400 repas ont été servis dans les locaux de la mairie de Bormes ou, après la lutte fratricide du sport, participants, familles et organisateur se sont retrouvés autours d’une énorme « pasta partie ».

Valentin Fred Entreprises, organisateurs

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Trail National des Pompiers

Page 95: Generation-Trail Magazine

Trail national

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Page 96: Generation-Trail Magazine

Notre avis : Chaque coureur est à la recherche du meilleur produit pour l’aider à aller plus loin dans son effort et surtout pour certain, d’éviter les problèmes nutritionnelles liès aux efforts intenses et longs. Le principal souci que l’on retrouve chez un traileur est principalement les ennuis gas-triques. Sur cet aspect de la course, la question qui revient régulièrement sur toutes les lèvres : que faut-il manger ou boire avant la course, pendant la course, et comment éviter les coups de « pompes » ? Avec Effinov Nutrition, la large gamme de produit proposé peut répondre à ces besoins.

De notre côté, nous avons voulu savoir ce que peut apporter les produits Effinov. Nous avons donc testé les produits sur la grande course des Templiers. Pour votre information, le cou-reur « testeur » est sujet à des problèmes gastriques récur-rents pendant ses longues sorties. Le petit déjeuner d’avant course s’est donc fait avec le disgestipain d’Effinov (produit sans gluten, très important) et le smoothie bio. Deux pro-duits très facile à manger et pas de soucis particulier quant à la digestion. On regrettera juste pour le digestipain, enfin c’est juste l’avis de notre coureur, que le goût soit un peu fade (comme un manque de sel…), mais les goûts et les couleurs, ça se discute pas ! Sur la course, c’est la boisson Hydraminov Boisson Effort menthe qui a été utilisée. C’est certainement le gros point fort d’Effinov. Une boisson très digeste, même très agréable à boire, aucun écœurement « on a l’impression de boire de l’eau, pas besoin d’emmener un bidon d’eau en plus de cette boisson, contrairement à d’autres marques, où on a parfois l’impression de boire du sirop qui donne encore plus soif ». Au moment du petit coup de fringale, ce sont les boules de Soja, saveur barbecue qui ont servi de « repas ». Encore une fois, un délice (comme à l’apéro !). Ces petites boules per-mettent d’amener ce petit goût salé qui fait du bien au mental, où le plaisir revient, qui se digèrent sans aucun souci…. et qui calent bien ! Les fraises lyophilisées Effinov apportent la petite touche sucrée pendant la course, un bon en-cas très facile à manger.Conclusion : c’est la première fois pendant un ultra, que le cou-reur « testeur » n’a ressenti quasiment aucune gêne au niveau du ventre… et a même pris du plaisir à manger et à s’hydrater, ce qui n’était pas le cas avant !On ne dit pas qu’Effinov Nutrtion est la solution miracle, mais ça s’en rapproche! Au final, c’est une excellente surprise. Ef-finov Nutrition place la barre très haute et devrait attirer bon nombre de coureurs à la recherche de produits d’exceptions.

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Page 97: Generation-Trail Magazine

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la pêche lors d’efforts intenses. De plus

l’ouverture est très simple grâce à la

languette pré-découpée (bien utile

quand on court).

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Le pionnier des gels lance son dernier

produit : un gel salé à la tomate bio,

sans gluten ni lactose.

Un arôme agréable, sans arrière-goût

et facile à digérer. Evite la saturation

du sucré et est parfait pour les

longues distances. Sa composition fluide

et ne donne pas soif. A base de maïs,

il convient aux personnes fragiles de

la flore intestinale (pas d’aigreur

d’estomac), aux végétariens

(hypoallergénique).

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Page 98: Generation-Trail Magazine

Tout spécialement conçue pour faciliter la prépara-tion et la récupération musculaires, l’Huile de Mas-sage à l’Arnica est le produit phare de Weleda.Une formule 100% végétale et majoritairement bio, riche en plantes médicinales aux multiples bienfaits :• L’extrait d’arnica bio soulage en cas de fatigue musculaire• L’extrait de feuilles de bouleau bio favorise l’élimination des déchets métaboliques, responsables des courbatures• Les huiles d’olive et de tournesol bio nourrissent la peau et garantissent une glisse optimale lors des massages• Les huiles de lavande et de romarin au parfum aromatique renforcent ses effets tonifiants et décontractants

Spécialement formulée pour le massage, l’Huile de Massage à l’Arnica est particulièrement recomman-dée pour préparer les muscles à l’effort ou les dé-tendre après l’activité sportive. Elle convient ainsi parfaitement aux massages des sportifs pour les accompagner dans les grands moments !Avant l’activité sportive : en frictions rapides, elle sou¬tient l’échauffement et limite les contractions musculaires

Optimiser Vos Performances

Weleda : Huile de massage à l’Arnica

Témoignage de Guillaume Le Normand, Champion de course en montagne, trails et raids multisports

« J’utilise énormément l’Huile de Massage à l’Arnica pour me délasser et assouplir mes muscles, et ce jusqu’avant de prendre un dé-part. L’Huile de Massage à l’Arnica est une huile végétale agréablement efficace et parfumée qui tonifie et décontracte au mieux mes muscles.J’applique l’Huile de Massage à l’Arnica le plus souvent possible en automassage par petites frictions sur le muscle ou par des passages lents et longs, autant avant et après mes sorties que le jour des compétitions. C’est vraiment le produit que je considère n°1 du massage sportif. »

Après l’activité sportive : en massages amples et lents, elle accélère la récupération musculaire et prévient l’apparition des courbatures.

Disponible en pharmacies, parapharmacies, maga-sins de produits naturels, ainsi qu’à l’Espace Weleda - 10 avenue Franklin D. Roosevelt, 75008 Paris.Plus d’infos sur www.weleda-sport.fr

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Page 99: Generation-Trail Magazine

Résolument nature ! La course

à pied s’est trouvée pour

le terrain « sauvage » une

nouvelle passion ; depuis 1998,

le nombre d’épreuves « nature

» a été multiplié par dix, pour

atteindre désormais un millier

de courses en France.

Qu’ils s’appellent trails, raides,

ultras, de tous reliefs, de

toutes saisons, ces parcours

séduisent à la fois pour

l’originalité de l’effort et son

intégration dans le paysage.

Ce terrain nature a donc ses

particularités. Et l’approche

technique, autant que

physique, demande une

certaine maîtrise. Qu’il

s’agisse de la préparation,

de la gestion d’une saison, de

l’approche des courses et de

l’environnement, le pratiquant

doit gérer de nombreux

paramètres.

Ce manuel pratique vous ouvre

donc les fondamentaux de la

pratique. Des éléments

simples à connaître et à

maîtriser qui vont vous faciliter

le « voyage »...

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Vous faites de la course à pied,

vous êtes cycliste, nageur,

triathlète, fondeur... ?

Vous pratiquez un sport

d’endurance et souhaitez

parvenir à repousser vos

limites ? Vous cherchez à

dépasser le seuil actuel de

votre point de rupture pour

améliorer significativement vos

performances ? Vous désirez

vous construire un mental

de gagnant et pouvoir

programmer vos futurs

succès ?

Pour cela, Patrick TOTH vous

propose de découvrir les

secrets de grands champions :

à quoi pensent-ils, que

ressentent-ils, comment

agissent-ils, comment

fabriquent-ils leurs victoires ?

Résultat du suivi d’athlètes

d’endurance parmi les

meilleurs mondiaux, ce manuel

pratique vous livre d’une façon

claire et accessible des clés

concrètes pour développer un

mental de champion et suivre

leur trace. Cette nouvelle

méthode repose sur quatre

dimensions essentielles que

vous apprendrez à ajuster : la

motivation, l’attitude, les

croyances et les normes

d’action. Vous développerez

efficacement vos aptitudes et

obtiendrez des résultats

rapides grâce à des fiches

d’entraînement bien

construites et que vous

trouverez en fin de chaque

chapitre. Vous deviendrez ainsi

votre meilleur allié.

Parce que le mental

conditionne tout, suivez le guide

et optimisez votre potentiel !

En vente au prix de 18,60 euros

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Sports d’endurance,

repoussez vos limites

Courses Nature, Trails et Raids

S’initier et progresser

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Page 100: Generation-Trail Magazine

Tendances

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Page 101: Generation-Trail Magazine

La Salomon XR Crossmax

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La XR Crossmax, la dernière née de Salomon pour vos entraînements

Chemins, sentiers, routes, la XR Crossmax s’adapte à tous les parcours. Si vous recherchez une chaussure de Trail polyvalente pour vos entraînements, cette nouveauté Salomon devrait vous combler. Testée sur différents types de parcours, la XR Crossmax répond présente. La stabilité est dans la lignée des autres chaussures Trail Salomon, c’est-à-dire très bon. Le confort et l’amortie sont appréciables, surtout pour les longue sorties. L’accroche est bonne, ce qui permet de passer dans des sentiers caillouteux ou humides sans trop de problèmes… Idéale dans les montées, elle est un peu moins à son aise sur certaines descentes (terre, sableux…). L’arrière de la chaussure est moins stable et l’accroche s’en ressent un peu… Le laçage est tou-jours le même avec son quicklace, mais toujours aussi pratique !

Conclusion : cette Salomon sera idéale pour les beaux jours ! ça tombe bien elle sera justement commer-cialisée au printemps 2011 au tarif de 130 euros. Une chaussure polyvalente qui pourra aussi être utilisée en compétition ! Une nouvelle fois Salomon arrive avec une très bonne chaussure qui ravira les inconditionnels de la marque et ceux qui ne la connaissent pas encore !

Page 102: Generation-Trail Magazine

Certainement la chaussure de Trail la plus aboutie chez Lafuma. Confort, légèreté, accroche et souplesse caractérisent cette chaussure. La SpeedTrail est idéale pour les sentiers techniques. Chemins rocailleux ou humide, la chaussure répond très bien aux relances car l’accroche est très bonne, grâce à la semelle Vibram « très tendre ». On regrettera par contre le manque de protections contre les pierres autour de la chaussure,

bien utile pour protéger les pieds sur les sentiers rocailleux. La légèreté (320 g pour les hommes et 270 g pour les femmes) est un atout pour aligner les kilomètres. Associé à un confort largement au-dessus de la moyenne pour une chaussure de Trail, on peut dire que Lafuma a tapé fort avec cette SpeedTrail. Son système de laçage (twin lace) ajustable à deux endroits (bas et haut du laçage) est très pratique pour le maintien et le confort des

pieds. Que se soit pour vos entraînements ou pour une utilisation en compétition, la SpeedTrail vous emmènera où vous voulez sur les sentiers… Elle sera parfaite pour les trails du printemps et de l’été. La bonne surprise pour la saison 2011 !

Mise en vente : à partir de mars 2011Tarif : 100 euros

Tendances

Lafuma Speedtrail

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Page 103: Generation-Trail Magazine

Le haut de gamme Mizuno pour l’hiver 2010

La version 2 de la Mizuno Cabrakan est plus légère de 30 grammes que

la version 1. Le ‘New Dynamotion Fit’ (Technologie qui permet à la tige de la chaussure de suivre le mouvement du pied) apporte un meilleur maintien du

pied et la chaussure gagne en stabilité, notamment en descente.

Elle conserve toutes ses qualités d’accroche sur terrains humides, et le

confort est appréciable. Sa tige déperlente conserve le coureur à l’abri de l’humidité sans sacrifier

la respirabilité du pied. Idéale pour les entraînements ou compétitions

longues distances.

340 g (pointure 42)Tarif : 130,00 euros

Une chaussure de trail polyvalente bénéficiant d’un renfort en caoutchouc à l’avant du pied. Appréciée pour son confort, son accroche et sa stabilité.

Notre avis : L’accroche est un peu moins bonne que sur la Cabrakan, mais le confort et l’amortie du pied sont meilleurs. Elle sera idéale pour vos entraînements quotidiens.

330 g (pointure 42)Tarif : 110,00 euros

Mizuno Cabrakan 2

MizunoWave ascend 5

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Page 104: Generation-Trail Magazine

TendancesGEL FUJI ES

Une chaussure de trail légère pour les Trails courtes dis-

tances. Idéal pour les coureurs qui recherchent la vitesse,

dynamisme et légèreté. Cette chaussure est composée d’une

semelle extérieure antidéra-pante, du système d’amorti GEL

au talon, d’une semelle intermédiaire en SpEVA (Amé-

liore la dynamique et retarde l’écrasement de la semelle

intermédiaire) et du System Trusstic (Arche de maintien médio-pied qui stabilise la phase d’appui et assure la

transition du pied vers l’avant.) permettant un confort de

quelque soit le type sentier. Les crampons inversés procurent

une excellente accroche en montée comme en descente sur

tous les types de terrain.

309 gPrix : 90,00 euros

GEL TRABUCO 13

Pour une utilisation en entraînements ou en compétitions

la Gel Trabuco 13 est le modèle phare de la gamme Asics. Polyva-

lente, elle sera idéale sur différents types de parcours. Le confort et le

maintien du pied sont très bons, l’accroche répond présente. Cette

chaussure vous emmènera sur toutes les distances… courtes ou ultras, elle aime les kilomètres !

371 gPrix : 110,00 euros

ASICS

ASICS

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Page 105: Generation-Trail Magazine

GEL UPTERRALa Gel Upterra est la gel Trabuco en version universelle sans le DuoMax pour plus de liberté de mouvement. Le confort est un peu moins bon que sur la Gel Trabuco, mais les protections renforcées per-mettent d’avoir les pieds proté-gés sur les sentiers rocailleux. Pour vos entraînements en montagne, elle sera parfaite.

371 g Prix : 110,00 eurso

GEL TRAIL SENSOR 4 LE HAUT DE GAMME de la chaussure Trail Asics, la Gel Trail Sensor 4 vous apportera ce qui se fait de mieux en stabilité, solidité et confort. Parfaite pour les entraînements intensifs et compétitions sur terrains gras. Le dynamisme et l’accroche sont très bons. Par contre la semelle un peu plus dure que sur la Gel Trabuco… ce qui peut être un inconvénient sur les très longues distances pour le confort du pied !

Prix : 140,00 euros

ASICS

ASICS

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Page 106: Generation-Trail Magazine

C’est avec cette chaussure que Julien Rancon est devenu cette année champion de France de Trails courts. L’accroche, l’amortie et la légèreté sont ses points forts. Les passages rocailleux ou très humides ne lui font pas peur bien au contraire. Avec ses 296 g, la New Balance 749 permet d’enchaîner les kilomètres… un atout appréciable. Elle sera idéale pour les trails de l’hiver.

Tarif : 100 euros

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Page 107: Generation-Trail Magazine

Fleuron de la gamme BV SPORT depuis 1998 et sans conteste la plus technique, cette chaussette de récupération est réalisée avec un tricotage spécifique et des pressions calculées sur des sportifs de haut niveau durant 4 ans.Elle est utilisée et plébiscitée par plus de 6000 athlètes de haut niveau et joueurs professionnels et le nombre d’utilisateurs de tous niveaux ne cesse d’augmenter tous les jours.

DESCRIPTION :L’effet COMPRESSION adapté sur le MOLLET, véritable éponge vasculaire et musculaire, permet l’élimination rapide du sang veineux mal oxyg éné et rempli de toxines (acide lactique, radicaux libres, CO2…).Vos fibres musculaires, tendineuses et ligamentaires seront alimentées très rapidement en sang oxygéné vous permettant ainsi de récupérer dans les meilleurs délais pour enchainer les entraînements et les compétions dans d’excellentes conditions.

Les + de cette nouvelles gammes :•TricotagespécifiqueduMOLLET pour l’ELIMINATION RAPIDE et OPTIMALE des toxines.•MaintiendrainantetprotectionduTendond’Achille.•Soutiendel’aponévroseplantaireetaction antimicrobienne, anti statique et anti odeur (fil d’argent).•Bandedestabilisationdel’avantpied.

Elle doit être portée le plus tôt possible après chaque effort (entraînement, match, et compétition) pendant 2 heures minimum.

Le port de la PRORecup Elite peut être supérieur, notamment lors des préparations physiques ou après de longs et importants efforts.

La gamme PRORecup Elite est le complément indispensable des autres techniques de récupération en prolongeant leurs effets bénéfiques (massages, étirements, élec trostimula-tion et presso thérapie...)..

Le conseil du Doc :Que vous soyez sportif de haut niveau, amateur ou occasionnel, la récupération immédiate après l’effort et pendant au moins 2 heures est la phase essentielle de votre « santé sportive », de votre bien-être, du maintien de votre niveau de performance et de la prévention des blessures. Cette période capitale ne doit pas être négligée.

Prix : 63,90 euros

PRORecup Elite

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Page 108: Generation-Trail Magazine

Tendances

Le textile d’hiver représente un véritable défi pour les marques de sport ; Comment concevoir un textile qui tient plus chaud sans en augmenter l’épaisseur ? Aujourd’hui Mizuno apporte une réponse innovante à cette question en développant la fibre Breath Thermo.

La fibre Breath Thermo possède 3 principales fonc-tions qui permettent au textile de devenir « un textile intelligent » :- Production de chaleur au contact de l’humidité, - Absorption de l’humidité,- Propriétés antibactériennes qui évitent les mauvaises odeurs

Production de chaleur au contact de l’humidité :•LafibreBreathThermopermetd’absorber l’humi-dité dégagée naturellement par le corps et de la trans-former en source de chaleur. La fibre étant traitée de façon mécanique pour ne pas gonfler, les molécules d’eau saturent la fibre et se frictionnent entre elles, générant ainsi de la chaleur. •LafibreBreathThermogénèredelachaleuraussibien en période de repos qu’en phase d’action. Durant la pratique d’une activité physique, le Breath Thermo

produit de la chaleur en continue, ce qui permet de maintenir les muscles de l’athlète au chaud et lui évite ainsi les risques de blessures dues aux chutes brutales de température.Absorption de l’humidité :Le Breath Thermo absorbe la transpiration pour pro-duire de la chaleur et pour empêcher la chute de tem-pérature lorsque le corps devient humide. De ce fait, la fibre Breath Thermo possède la faculté d’absorber ra-pidement et efficacement l’humidité et donc de garder le vêtement sec. En effet, l’humidité résiduelle entre la peau et le textile est 20% moins importante que la nor-male. Ainsi, cela permet au sportif de prolonger son effort sans être gêné par un vêtement détrempé.

Propriétés antibactériennes qui évitent les mau-vaises odeurs :La fibre Breath Thermo possède également une fonc-tion antibactérienne qui empêche le développement de bactéries. Par conséquent, cela permet au textile de l’aider à combattre les mauvaises odeurs comme celles causées par l’ammoniaque, l’acide isovaleric ou encore l’acide acétique. Cette caractéristique est pré-servée tout au long de l’utilisation du produit.

MizunoBreath Thermo

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Page 109: Generation-Trail Magazine

Nouveaux Garmin Forerunner® 110 :

la motivation se ressent, la performance se mesure.

Quoi de mieux que de savoir à quelle vitesse et quelle

distance vous courez. A l’occasion de la prochaine

édition du plus prestigieux des marathons français,

Garmin, leader mondial du GPS¹, annonce le

lancement du Forerunner® 110 : une montre de sport

GPS simple d’utilisation qui enregistre avec précision

le temps, la vitesse et la distance.

Aucun paramétrage requis. Appuyez sur start

et partez !

Entraînez-vous plus intelligemment

Que vous vous entraîniez pour votre premier 5 km ou

pour une autre course, que vous souhaitiez gagner

en vitesse ou améliorer votre forme, les données

d’entraînement précises sont un élément clé de votre

progression. Consultez-les pour connaitre les

performances réalisées lors de vos entraînement du

jour, de la semaine ou du mois dernier. Vous pouvez

également les télécharger sur le site Web Garmin

Connect™ pour une analyse plus approfondie

de vos données.Simplicité d’utilisationLe Forerunner 110 est l’appareil d’entraînement le

plus simple de l’ensemble de la gamme running de

Garmin. Sortez-le de sa boîte et chargez la batterie.

Répondez à quelques questions pour son paramé-

trage, sortez en extérieur pour capter les satellites.

Appuyez ensuite sur « Start », mettez-vous en route

et appuyez sur « Stop » à la fin de votre séance.

Stockez, analysez et partagez vos données

Les débutants et les coureurs expérimentés savent

à quel point l’examen des données d’une course peut

être motivant et fournir un retour d’information

important pour améliorer ses performances. Le suivi

et l’archivage de ces données peuvent être effectué

grâce au site communautaire Garmin Connect™,

le site Web de Garmin qui permet d’analyser et de

partager gratuitement vos données. Il suffit de

télécharger les données sur Garmin Connect depuis

votre PC ou votre Mac. Vous pourrez alors suivre votre

itinéraire sur une carte, afficher une synthèse de

vos données d’entraînement, créer des objectifs, etc.

•LeForerunner110–VersionGrise(sansceinture

cardiofréquencemètre) : 179,00 euros TTC

•LeForerunner110–Roseetgris(modèlefemme)et

rouge et gris (modèle homme) : 229,00 euros TTC

Pour obtenir des informations complémentaires,

consulter les tarifs et connaître les caractéristiques

des produits, veuillez consulter le site

www.garmin.com/fr.

Garmin Forerunner® 110

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Page 110: Generation-Trail Magazine

Le numéro de Generation-Trail

Magazinesera en ligne

Début Février 2010

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Entreprises, organisateurspour communiquer

dans Generation-Trail Magazinecontactez-nous au : 06 42 72 68 62

ou par mail : [email protected]