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Gaucherand Paul Gerval Marie 2 nde 4 Dossier sur la presse écrite

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Dossier sur la presse écrite. Gaucherand Paul Gerval Marie 2 nde 4. Sommaire. Historique de la presse écrite Audience des différents journaux Évolution de la presse française La presse gratuite Le groupe Lagardère Les difficultés de la presse écrite: exemple du Monde Les kiosques - PowerPoint PPT Presentation

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Gaucherand PaulGerval Marie

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Dossier sur la presse écrite

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Sommaire

• Historique de la presse écrite• Audience des différents journaux• Évolution de la presse française• La presse gratuite• Le groupe Lagardère• Les difficultés de la presse écrite: exemple du Monde• Les kiosques • Aide accordée à la presse• Solutions envisagées• La presse et Internet• Conclusion• Bibliographie

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Historique de la presse écrite30 mai 1631 La Gazette, le premier journal français1 janvier 1777 Le premier quotidien paraît en France24 août 1789 La liberté de la presse12 septembre 1789 Premier numéro de « l’Ami du peuple »Juin 1819 Assouplissement de la liberté de la presse31 mars 1820 Premières restrictions de la liberté de la presse15 janvier 1826Première édition du "Figaro« 1 août 1829 Premier tirage de « la Revue des Deux Mondes » 22 octobre 1835 Création de l'AFPLa français Charles-Louis Havas crée la première agence d'information mondiale sous le nom: "Agence des feuilles politiques, correspondance générale." Les nouvelles en provenance des journaux étrangers sont envoyées par pigeon voyageur et traduites dès leur arrivées à Paris.16 juin 1836 Émile de Girardin fonde « la Presse »Le premier numéro du quotidien « la Presse » sort en kiosque. Son créateur, Émile de Girardin, fait appel à des annonceurs afin de diminuer le coût de l’abonnement. Il est ainsi le premier à lancer le journal bon marché en France et sera considéré comme le fondateur de la presse moderne.Octobre 1851Paul Julius Reuter fonde son agence de presse1 février 1863 Naissance du « Petit Journal »16 novembre 1866 L'hebdomadaire le Figaro devient un quotidien29 juillet 1881 Loi sur la liberté de la presse

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21 juin 1884 Première parution du « Matin »Octobre 1888 Sortie du premier numéro de « National Geographic » 28 septembre 1892 « Le Journal » sort dans les kiosques10 septembre 1915 Création du « Canard Enchaîné »12 octobre 1919 La censure est levée un an après la fin de la guerre

1937 Lancement de « Marie-Claire »18 décembre 1944 Le Monde en kiosque Octobre 1945 La Fondation des « Temps modernes » 21 novembre 1945 Premier numéro de « Elle »28 février 1946 Premier numéro de L'Équipe 26 septembre 1946 Premier numéro du « Journal de Tintin » 29 mars 1949 Fondation de "Paris-Match" 13 avril 1950 « L’Observateur » sort en kiosque16 mai 1953 L'Express sort en kiosque19 novembre 1964 Premier tirage du « Nouvel Obs »25 septembre 1972 « Le Point » sort en kiosque18 avril 1973 Lancement de LibérationNovembre 1990 Une ouverture sur le monde proposée par « Courrier international »19 mai 2001 L'Humanité ouvre son capital18 février 2002 Apparition de la presse gratuite d’information en France

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Audience des différents journaux

Audience (en milliers de lecteurs)

19%

17%

17%13%

10%

7%

6%

4%

4%3%

L’Equipe

Le Monde

Le Parisien - Aujourd'hui

Le Parisien

Le Figaro

Libération

Les Echos

Aujourd’hui en France

France-Soir

La Tribune

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Évolution de la presse écriteBonne tenue des titres de la presse française en 2001

L’Expansion du 10 mai 2002

La diffusion payée des quotidiens en 2001 place Ouest France toujours loin en tête avec 773.500 exemplaires. Le Parisien (361.700 exemplaires) passe devant L'Equipe (359.600) et est talonné par Le Monde (359.000).

Pas si mal. Alors que les hauts et les bas de la presse française laissaient présager une année 2001 plutôt morose, la diffusion de la presse est relativement stable d’après les chiffres 2001 de la diffusion française payée de 1200 titres, publiés par l’OJD (diffusion contrôle). La presse news connaît une augmentation de son nombre d’exemplaires, alors que la situation de la presse d’actualité générale est plus contrastée. La presse quotidienne nationale est plutôt en bonne santé et la presse quotidienne régionale va « beaucoup mieux qu’on ne le dit », selon Patrick Bartement, directeur général de Diffusion contrôle.

En tête des quotidiens nationaux, on trouve de nouveau l’Equipe, avec 359 600 exemplaires, qui affiche cependant un recul de 7% par rapport à l’an dernier. Dans le peloton de tête se situe aussi Le Monde (359 000 exemplaires) en hausse de 3%, Le Figaro (352 600 exemplaires) en hausse de 1,2%. Au-dessus de la barre des 100 000 exemplaires, Libération, augmente sa diffusion de 1,5% à 163 100 exemplaires, Aujourd’hui en France de 10,9% avec 143 800 exemplaires, et Les Echos en léger recul de 0,8% à 124 300 exemplaires. En fort recul, l’Humanité qui perd 6,1% de diffusion (46 900 exemplaires) et France Soir qui chute de 13,81% à 99 300 exemplaires.

Côté quotidiens régionaux, on note toujours la prédominance de Ouest-France en légère hausse de 0,8% avec 773 500 exemplaires, loin devant le Parisien et ses 361 700 exemplaires en augmentation de 1,8%. Les "news" voient leur diffusion progresser : Le Nouvel Observateur de 8,3% à 509 900 exemplaires, l’Express de 1,4% à 429 300 et Le Point de 8,7% à 329 100.

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La presse française enraye son déclin L’Expansion du 24 mars 2004

Année certes « difficile mais moins catastrophique que prévu ». Ainsi se résume le millésime 2003 de la presse française selon son organisme régulateur, Diffusion contrôle (ex-OJD). De fait, les quotidiens nationaux ont fléchi de 2,7%. Ainsi, Le Monde perd 4,4% mais sauve néanmoins sa première place avec 345 231 exemplaires. Le Figaro se tasse de 1,33% (340 493) et Libération de 3,06% à 151 308 unités. Sur le plan régional, Ouest France reste stable avec 762 404 exemplaires, tandis que Le Parisien recule de 1,36% (355 586). En revanche, les magazines ont plutôt bien résisté : le Nouvel Observateur se maintient à plus de 510 000 exemplaires, l’Express progresse d’un léger 0,15% à 432 233, enfin le Point gagne 3,91% à 350 207. Pour finir, alors que la presse économique se contracte de 8,5%, l’Expansion (qui édite le 18h.com) grimpe de 3,23%.

2005, mauvais cru pour la presse française... payante L’Expansion du 02 juin 2006

La presse française a accusé un recul de 2,1% de sa diffusion en 2005, selon les chiffres de l'OJD (Office de justification de la Diffusion), publiés vendredi. Cette baisse s'explique par le recul de la presse télévision (-4,6%), dû au lancement des quinzomadaires de Prisma Presse en 2004. La presse télé représentant en effet à elle seule quelque 840 millions d'exemplaires sur les 4,5 milliards publiés en 2005. La presse féminine recule de 3,4% tandis que la presse people, menée par France Dimanche (485.000 exemplaires) et Voici (383.000) progresse de 5,7%. Les magazines économiques et financiers, qui avaient connu un creux en 2003, remontent la pente, avec une hausse de 3,9%. Les magazines d'actualité générale, avec pour leader Paris Match (634.000 ex.) augmentent de 2,65% et la cuisine bondit de 17,6%. A noter que la presse gratuite d'information qui représente 378 millions d'exemplaires distribués en 2005, continue de progresser (+17,26%). L'offre de titres a été multipliée par six en quatre ans (80 titres en 2005, 13 en 2001).

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La presse écrite débauche, les nouveaux médias embauchent

Challenges.fr du 01 février 2007  

Vague après vague, les pertes d’emplois s’accélèrent dans la presse écrite. Lagardère vient d’annoncer une baisse de 7 à 10 % de ses effectifs mondiaux dans les médias, soit 700 à 1 000 personnes ( lire page 60 ). Bayard prévoit jusqu’à 70 suppressions de postes, courant 2007, et Libération , 62 départs volontaires sur les 76 exigés par le plan de relance. D’autres plans sociaux devraient découler de changements d’actionnaires ; comme au groupe Express-Expansion, au Progrès, au Dauphiné, à La Voix du Nord ou encore au sein de l’ex-Emap France ( Télé Star, Télé Poche …), racheté par l’italien Mondadori. Celui-ci devrait bientôt enregistrer une centaine de départs volontaires, remplacés « dans la mesure du possible ».

Pour la plupart, ce ne sera pas le cas. « Dans tous les pays, les deux piliers des revenus de la presse, la diffusion et la publicité, sont touchés, explique Christophe Cherblanc, analyste médias à la Société générale. Mais les frais fixes, eux, augmentent. » Signe d’une mutation profonde de l’industrie : le nombre des chômeurs titulaires de la carte de presse a bondi de 50 % en cinq ans. La presse écrite, qui avait recruté en 2005, comme en 2004, la moitié des 50 diplômés du Centre de formation des journalistes (CFJ), n’a embauché en 2006… que 1 étudiant sur 36 ! « Les deux tiers sont allés vers la télévision, qui profite de l’essor des chaînes du câble et de la TNT, et un tiers vers le multimédia » , constate le directeur Fabrice Jouhaud. Même tendance cette année à l’ESJ de Lille. Le dynamisme des nouveaux médias et de la presse gratuite compense en partie l’hémorragie dans la presse classique : 300 recrutements, dont 100 journalistes à Direct 8 et Direct Soir , 60 journalistes à BFM TV, un objectif de 280 salariés, dont 210 journalistes à France 24… Mais, dans les revenus des groupes de presse, « la croissance rapide des activités numériques ne compense toujours pas le déclin du papier », constate Christophe Cherblanc. Question de temps.

Marc Baudriller

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La presse gratuiteAutant de lecteurs de 20 Minutes que du Monde

LExpansion du 15 mars 2006

La dernière enquête portant sur l'audience des quotidiens en 2005 révèle que le gratuit 20 Minutes – intégré pour la première fois au panel – rivalise avec Le Monde, puisque le second ne peut se targuer que de 10.000 lecteurs de plus que le premier: soit 1,89 million contre 1,88 million. En tête du classement, caracole toujours L'Equipe et ses 2,4 millions de fidèles chaque jour. Metro, l'autre grand gratuit, atteint 1,3 million. Au total, la presse quotidienne rassemble 23,1 millions de lecteurs âgés de 15 ans et plus. La lecture s'effectue dans presque 60% des cas à domicile et dure un peu plus d'une demi-heure. A l'inverse, pour les gratuits, la lecture de 25 minutes en moyenne est hors domicile huit fois sur dix et surtout matinale (avant 10 heures).

Les quotidiens payants reculent devant les gratuits LExpansion du 19 septembre 2006

L'audience de la presse quotidienne nationale s'est repliée de 1,1% sur la période juillet 2005-juin2006, alors que celle des quotidiens gratuits a progressé de 9,8%. D'après l'étude réalisée par TNS Sofres, L'Equipe se maintient en tête des audiences avec 2,42 millions de lecteurs (+0,1%), suivi du Parisien-Aujourd'hui en France avec 2,1 millions de lecteurs par jour (-3,6%). Libération confirme sa perte de vitesse, avec une audience en chute de 8,1% à 808.000 lecteurs. Seuls Les Echos et La Tribune progressent (respectivement +13,9% et +10,8%). Du côté des gratuits, 20 minutes gagne 6% d'audience (1,99 million), et celle de son concurrent Metro augmente de 11,4% (1,48 million). Au total, la presse quotidienne (nationale, régionale et gratuits) est lue par 23,4 millions de français, soit 47,4% de la population (+0,9%).

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Matin plus sort le 6 février

NOUVELOBS du 30 janvier 2007 

Le quotidien gratuit, réalisé en partenariat par les groupes Bolloré médias et Le Monde, sera la tête de pont parisienne du réseau Ville plus.

 Selon le journal PresseNews, Matin plus, "le quotidien gratuit du matin réalisé en partenariat par les groupes Bolloré médias et Le Monde, sortira bien dans la première quinzaine de février, le mardi 6 très exactement, chiffre fétiche de Vincent Bolloré (il avait démarré son gratuit Direct soir le 6 juin 2006)".

Le journal, dont la couleur dominante, précise PresseNews, sera le rouge, et devrait s'appeler Matin plus, comme l’a indiqué La Correspondance de la presse.

Il sera aussi la tête de pont parisienne du réseau Ville plus (cinq quotidiens régionaux gratuits) destiné à couper l’herbe publicitaire sous le pied des deux gratuits 20 minutes et Métro.

"La rédaction de Matin plus (une vingtaine de journalistes), continue PresseNews, sera co-dirigée par Christophe Galinier (pour les pages fournies par Le Monde) et Serge Nedjar, directeur délégué de Direct soir.""Matin plus, dont la maquette a été réalisée sous la houlette de StéphaneSchmaltz (partner d’Euro RSCG C&O, Havas-Bolloré), comportera 28 pages divisées en cinq séquences (Paris Ile-de-France, France, Monde, Sport, Loisirs-télévision), les trois premières bénéficiant de pages fournies clé en main sous le label Le Monde et Courrier international".

Tiré à 350 000 exemplaires en format demi-berlinois à l’imprimerie du Monde à Ivry (94), le nouveau quotidien privilégiera les photos et les articles courts.

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Presse gratuite : la folle surenchère L'Expansion du 25 février 2004

Lancements dans toute la France, projets de gratuits antigratuits : les éditeurs sont en train de gonfler une bulle qui chamboule l'économie de la presse. Entre patrons de presse, on ne parle que de ça : des gratuits. Deux ans après l'arrivée en France des deux quotidiens d'information 20 Minutes et Metro, on commence à mesurer leur impact sur le marché de la publicité ou des petites annonces ; on note leur succès insolent auprès des jeunes qui ne jurent plus que par eux ; on assiste à leur arrivée massive en province. Le tout avec une réelle inquiétude. Ainsi, il y a quelques semaines, lors de la grand-messe annuelle des éditeurs de la presse française réunis pendant trois jours à Bordeaux, les gratuits ont monopolisé les débats. Mais, curieusement, aucun représentant des « Vikings » (en référence à l'actionnariat nordique des deux principaux quotidiens gratuits, le suédois Metro International et le norvégien Schibsted [20 Minutes]), n'avait été convié aux discussions. Coupables sans doute d'avoir bouleversé un secteur déjà fragile, mis à mal par la récession publicitaire et la baisse inexorable de la diffusion, les gratuits ont immédiatement été brocardés comme des journaux au rabais.

TF1 a anticipé en entrant dans le capital de « Metro »Alors que Metro et 20 Minutes s'apprêtent à célébrer leur deuxième anniversaire, les éditeurs de presse sortent lentement de leur léthargie, résolument décidés à réagir. Ce n'est pas tant l'effet encore marginal sur leurs propres ventes qui les pousse à contre-attaquer que l'émergence d'un nouveau lectorat. Avec respectivement 1,3 et 1,1 million de lecteurs par jour, 20 Minutes et Metro figurent en tête des quotidiens nationaux les plus lus, après Le Parisien, mais devant Le Monde, Le Figaro, L'Equipe et Libération. « Nous sommes désormais convaincus qu'il y a un public pour ce nouveau média, affirme Philippe Zagdoun, directeur délégué de Hachette Filipacchi Médias. Et lorsqu'on est éditeur, on ne peut pas se permettre de l'ignorer. » En prenant une participation de 34 % au capital de Metro l'an dernier, TF1 a grandement contribué à cette prise de conscience. Du coup, tout le monde veut être de la partie. M6 négocie son entrée chez 20 Minutes, tandis que les fonds d'investissement se préparent à fondre sur cet eldorado à qui les business models promettent une croissance folle et une rentabilité rapide, rappelant les excès de la bulle Internet. Galileo vient ainsi d'investir 4 millions d'euros dans l'hebdomadaire gratuit Sport.

Un projet ambitieux signé Socpresse et Hachette « Si le modèle économique tient ses promesses, il peut devenir dès la cinquième année une véritable machine à cash. Mais il est encore trop tôt pour l'affirmer », constate Jean-Clément Texier, de la Banexi. Pour l'heure, Metro a annoncé 7 millions d'euros de déficit pour 2003, et 20 Minutes, 11 millions. Des pertes en forte baisse par rapport à 2002. Aujourd'hui, les projets se multiplient. Les groupes Amaury, Hachette et Socpresse (propriétaire, entre autres, du Figaro et du Groupe Express-Expansion) ont planché sur le lancement en commun d'un quotidien gratuit. Un projet de grande envergure, puisqu'il avait vocation à essaimer dans tout l'Hexagone. […]Résultat : d'ici la fin de l'année, plus de 1,5 million d'exemplaires seront distribués gratuitement dans l'Hexagone. La question sera de savoir si la presse gratuite est destinée à faire durablement partie du paysage en s'imposant comme un média populaire à grand tirage et si le marché est en mesure d'absorber autant de nouveaux arrivants. L'expérience des gratuits a montré que tous ne résistaient pas. […]

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Les Français croient en la gratuité de l'information

L’Expansion du 23 novembre 2006

53% d'entre eux ne voudront plus payer pour s'informer dans l'avenir, selon le dernier sondage d'Ipsos Médias paru en plein Congrès de la presse française. Paradoxalement, toutefois, les Français estiment que le facteur prix n'est pas à leurs yeux rédhibitoire...

La presse « gratuite » couplée aux flux d'informations sur Internet est en passe de révolutionner le système médiatique en France. Le tout sur fond d'érosion des ventes et des recettes publicitaires. Pour preuve, les résultats du dernier sondage Ipsos Medias* publiés aujourd'hui jeudi lors de la 2ème journée du 15ème Congrès de la presse française à Strasbourg : 53% des sondés pensent ainsi qu'à l'avenir toute l'information dont ils auront besoin sera gratuite. A contrario, 47% estiment que ce type d'information ne leur suffira pas. « Il faut bien sûr se garder de toute interprétation définitive, mais cette perception désormais majoritaire traduit bien le malaise dans lequel se débat la presse française actuelle, notamment quotidienne , confie à LExpansion.com Bernard Spitz, auteur il y a deux ans d'un rapport remarqué sur les jeunes et la presse. Pour ce haut fonctionnaire, maître de requêtes au Conseil d'État et professeur d'économie des médias à l'université Paris-I, il convient surtout d'arrêter de se focaliser sur le terme de journaux « gratuits ». « Il est préférable, selon lui, de parler de presse commerciale et de presse payante. Car dit-on de TF1 ou de M6, de RTL ou d'Europe 1, que ce sont des chaînes et des stations gratuites ? Non. Et pourtant, leur business model est le même. Tous sont financés grâce à la publicité et leur contenu n'est pas forcément pauvre » .

Paradoxalement, deux tiers des Français (65%) considèrent que le prix de vente en kiosque importe peu dans leur décision ou non d'acheter un journal. Autrement dit, ils plébiscitent les informations « gratuites » mais jugent dans le même temps que le facteur prix n'est pas primordial. Ce qui revient à admettre que leurs réticences sont ailleurs. L'auteur de l'ouvrage Baby-krach (Grasset) veut y voir, justement, « un travers typiquement hexagonal, qui réside dans l'inadéquation de l'offre par rapport à la demande, surtout celle en direction des moins de 24 ans ». En clair, le public serait prêt à payer pour peu qu'un éditeur réponde à ses attentes. Faute de quoi, il se rabat sur les supports dits « gratuits ».  C'est du reste dans cet esprit que l'allemand Axel Springer, le numéro un européen de la presse, s'apprête à lancer prochainement la version française de son quotidien populaire à fort tirage Bild (12 millions de lecteurs par jour !). De quoi chambouler le paysage hexagonal. Son arrivée est désormais calée à l'automne 2007 ou début 2008. « Bild peut être un cas emblématique, note Bernard Spitz. Une sorte de 3ème voie entre les journaux chers et ceux qui sont offerts. ».

*Le sondage d'Ipsos Médias a été réalisé du 23 octobre au 10 novembre, auprès de 787 personnes âgées de 15 ans et plus, représentatives de la population française.

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La presse gratuite peut-elle être rentable ? Le Figaro du 08 janvier 2007

Arrivés sur le marché français il y a quatre ans, les gratuits d'information générale rivalisent de nouveaux projets. Coûteux.

SE FERA ou ne se fera pas ? Le lancement d'un quotidien gratuit d'information générale par le groupe Le Monde et Vincent Bolloré suscite beaucoup d'interrogations. Reporté plusieurs fois en raison de « calages » à répétition entre les deux partenaires, le coup d'envoi est « pour ce mois-ci », assure un proche de l'homme d'affaires. Ce dernier a reconnu récemment que l'investissement, initialement évalué à 15 millions d'euros, pourrait monter jusqu'à 30, voire 50 millions d'euros. « Un pari plus que risqué », dénoncent les concurrents.

 En quatre ans, les gratuits ont intégré le paysage médiatique. De par son audience, 20 Minutes est devenu le deuxième quotidien national après L'Équipe. Codétenu à 50-50 par Sipa (l'éditeur notamment de Ouest-France) et le norvégien Schibsted, le journal est lu chaque jour par près de 2 millions de lecteurs, selon l'étude Epiq de juin dernier. Son rival Metro (groupe suédois Kinnevik, associé avec TF1 en France) affiche, pour sa part, 1,5 million de fidèles. Sans offrir de tels scores, la famille compte aussi le quotidien Direct Soir - autre titre de Vincent Bolloré -, les cinq éditions régionales du réseau Ville Plus ou encore les magazines thématiques Newzy (pour hommes d'affaires), Économie Matin, À Nous Paris (city guide), Femme en ville et Homme en ville, tous deux récemment rachetés par M6, et Sport, qui vient d'annoncer le million d'exemplaires distribués.

 Si l'engouement est là, aucun gratuit n'a atteint le cap du retour sur investissement. Metro, qui a investi 25 millions d'euros depuis sa création, et 20 Minutes, le double, visent l'horizon 2010 et plus. En exploitation, peu sont rentables. Hormis Newzy ou encore Sport et Femme en ville cette année. Parmi les poids lourds du secteur, seul Metro dégage un bénéfice : 300 000 euros en 2005 et « beaucoup plus cette année », promet Valérie Decamp, directrice générale du quotidien. L'ensemble des 8 éditions régionales de 20 Minutes ont affiché, pour leur part, une perte de 8,5 millions d'euros en 2005. « Les dernières éditions ont été lancées en 2005, il faut en moyenne trois ans pour les équilibrer », précise le président du groupe. « Nous espérons être à l'équilibre cette année pour la partie print », poursuit Pierre-Jean Bozo. Le quotidien emploie 80 journalistes, quand son concurrent en compte seulement la moitié.

Tassement du marché publicitaire 

Cette course à la rentabilité passe bien évidemment par le marché publicitaire. Les deux frères ennemis, qui ont sciemment augmenté leur distribution à près de 880 000 exemplaires cette année, se félicitent tous deux de la croissance à « deux chiffres » de leurs recettes publicitaires nettes (après négociations commerciales). En 2005, 20 Minutes a engrangé 36,6 millions d'euros net et Metro 27,5 millions. Mais le gâteau n'est pas extensible. Cette année, le montant des investissements publicitaires dans l'ensemble des quotidiens nationaux et régionaux est resté stable, estimé à 1 milliard d'euros net.

 Et les gratuits ne devraient pas échapper à ce tassement. « L'Espagne, qui compte 7 gratuits, constitue un bon modèle de marché mûr. À 100 voire 120 millions d'euros net, les investissements publicitaires du secteur ont atteint leur limite. La France devrait connaître ce niveau dans deux ans », pronostique un expert des médias. Faux, rétorquent à l'unisson les deux leaders. « Avec 9 millions d'habitants, la Suède totalise déjà 70 millions d'euros de recettes publicitaires », explique Valérie Decamp. « Rien ne nous empêche d'aller prendre des parts de marché aux autres médias », renchérit Pierre-Jean Bozo.

 Développement sur Internet 

Cette chasse effrénée à la publicité se concrétise par des projets de déclinaisons de suppléments magazines. 20 Minutes envisage de lancer au premier semestre l'hebdo économique RNG, un temps différé, et réfléchit à des magazines high-tech pour les jeunes ou encore à un féminin haut de gamme. Ce dernier projet est aussi étudié sous la forme d'un hebdomadaire par les équipes de Bolloré pour février. Metro se montre moins disert, même si le lancement à court terme d'un titre sportif « n'est nullement abandonné », selon sa directrice générale. Autre axe de développement : Internet. « Sur ce média, les gratuits sont en retard par rapport aux meilleurs des quotidiens européens. Aucun n'a réellement développé un contenu bi-média », souligne Dominique Gautier, associé du cabinet de consultant Roland Berger. Aujourd'hui, tous les gratuits évoquent la nécessité d'offrir un service avec « un contenu riche et de la réactivité ». Sport indique consacrer trois millions d'euros pendant deux ans au développement de son site en France. Metro et 20 Minutes se préparent à annoncer des services « très innovants ».

La bataille s'annonce rude. Prime est donnée à l'antériorité des marques de presse écrite payante et aux poids lourds de l'Internet, comme Yahoo!. «Attention, prévient Francis Jaluzot, président de Sport. Dans une étude de The Economist datée du 26 août, un patron de presse anglais reconnaissait qu'un lecteur papier rapportait 10 fois plus de recettes qu'un lecteur en ligne. Le transfert vers Internet est, à court terme, destructeur de valeur. » En clair : reins fragiles s'abstenir.

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Le groupe LagardèreDu passé Lagardère fait table rase

Challenges.fr du 1er février 2007

 Le jour où vous dévoilez votre stratégie dans les médias, votre titre signe la plus forte baisse du Cac 40. Le message ne serait-il pas passé? Je reste attentif mais confiant. J’ai le sentiment d’être dans le bon tempo, entre le corps social qui aurait aimé moins de coupes, et les marchés qui me reprochent de ne pas être assez dur ou de ne pas en dire assez. Les marchés peuvent écouter les discours, ils regardent surtout l’exécution – pour cela il faudra sans doute attendre une année pleine.

La presse écrite est-elle condamnée ?Absolument pas, mais elle devra être plus sélective. Je crois en un modèle mixte, qui marie le papier à Internet. Il faut surtout réfléchir et agir au cas par cas. Je ne me laisse pas griser par la folie actuelle du 2.0 – c’est une erreur de trop coller aux tendances. Nous sommes dans une deuxième bulle.

[…]

Avec la création de Lagardère Active Media, vous tournez définitivement la page de l’ère Jean-Luc ?J’ai tourné la page de l’ère Hachette Filipacchi Médias, qui a fait la fortune du groupe. Cette époque de la taille critique à tout prix, où il fallait être dans tous le pays, avec le plus de titres possible, est révolue. Il a fallu s’adapter. Nous n’en sommes qu’au début.

Team Lagardère, champion de la communicationJe me suis toujours dit que si je m’endormais pendant trente ans, lorsque je me réveillerais, Arnaud aurait transformé l’entreprise en un groupe de sport », confiait, un jour, un baron de Lagardère. Comme son père, qui véhiculait jadis l’image de Matra à travers l’automobile ou le foot, Arnaud Lagardère a fait de sa passion pour le sport un outil de communication. Et du Team Lagardère, sa pierre angulaire. Depuis quelques jours, le Team, qui accompagne les sportifs de haut niveau, a récupéré Richard Gasquet et Amélie Mauresmo, respectivement numéro un français et ex-numéro un mondial. Même si les deux recrues ont été sorties prématurément de l’Open d’Australie, elles seront là pour véhiculer les valeurs de leadership et d’esprit d’équipe d’un groupe en pleine mutation.Plus utile encore : le Team a servi de passeport pour entrer dans le sport business. « Après le soutien à Paris 2012, Lagardère donne le sentiment d’un vrai savoir-faire », confirme un bras droit. Au dire d’un banquier d’affaires, tous les deals du secteur passent désormais entre les mains de Lagardère, comme celui de Sportfive, détenteur des droits de la prochaine Coupe d’Europe de football, racheté pour 865 millions d’euros. L’affaire a été remportée au nez et à la barbe du tandem formé par Robert Louis-Dreyfus et le milliardaire russe Leonard Blavatnik, pourtant mieux-disant. Un brevet de légitimité pour Arnaud.

Thuy-Diep NGuyen

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LAGARDERE : Fermeture de magazines et réduction d'effectifs

Nouvel Obs du 26 janvier 2007 

Le pôle médias du groupe prévoit une réduction de 7 à 10% des effectifs dans le monde, ainsi que la fermeture de magazines, sans toutefois préciser de quels titres il s'agit.

 Lagardère a annoncé jeudi 25 janvier, dans un communiqué, une restructuration de sa branche magazines comprenant des fermetures, des cessions, notamment celles de la presse quotidienne régionale avec La Provence, Nice-Matin et Var-Matin, et l'arrêt de "certaines implantations internationales", afin d'améliorer son résultat opérationnel. Le coût de cette restructuration est estimé entre 80 et 100 millions d'euros sur la période 2007-2009. Le pôle médias de Lagardère prévoit un "plan de transformation sur trois ans", qui suppose de nouvelles fermetures de magazines et la suppression de 7 à 10% de ses effectifs mondiaux (9.900 salariés), soit entre 240 et 350 en France, "sans licenciement sec". L'objectif de ce plan de transformation de Lagardère Active Media, issu de la fusion en septembre des activités presse écrite et audiovisuelles de Lagardère, est de "devenir leader dans la génération de contenus, notamment numériques, et dans leur agrégation sur un certain nombre de marchés où le groupe est présent".

Le virage du numérique

Au total, la fermeture de magazines doit avoir un impact positif sur le résultat opérationnel courant des sociétés, de même que la vente d'implantations internationales "trop petites et insuffisamment rentables" ainsi que celle "des activités agence photos, presse régionale et de quelques autres activités". Ce plan, présenté lors d'une réunion avec les investisseurs, vise à prendre le virage du numérique et à effectuer des économies de coûts de 70 millions d'euros en année pleine d'ici fin 2009. La part des revenus numériques dans le groupe doit atteindre "5 à 10%" d'ici là, a ajouté Lagardère. Lagardère, qui veut "rationaliser son portefeuille", prévoit de supprimer "entre 7 à 10% de ses effectifs en fonction des pays", sur un effectif global de 9.900 salariés dans le monde. En France, où le groupe emploie 3.500 personnes, Lagardère devrait supprimer entre 240 et 350 emplois, "sans licenciement sec", a-t-il assuré. "Les départs se feront par un plan de départs volontaires et accompagnés, avec la création d'un guichet", a-t-il ajouté.

"Des titres âgés"

Le groupe n'a pas précisé en revanche quels seraient les titres fermés. "Il s'agira des titres dont les critères de rentabilité ne sont pas atteints. Ce sont des titres âgés. Les titres en lancement ne sont pas concernés", a expliqué la direction. Il a fait savoir que certains titres de presse magazine, notamment en France, seraient "renouvelés" en 2007. Le mensuel Choc, par exemple, pourrait passer en "formule hebdomadaire". La version imprimée de Télé 7 jours sera "complétée" par une "dimension web", tandis que le groupe "regardera une amélioration de la politique éditoriale de Paris-Match".

2,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires

Lagardère prévoit également la vente d'implantations internationales, "trop petites et insuffisamment rentables". Présent dans une quarantaine de pays, Lagardère est le premier éditeur mondial de magazines. Ce plan a été présenté lors d'une réunion entre Lagardère et les investisseurs. Des comités d'entreprises des différentes entités du groupe devaient avoir lieu dans la foulée. En septembre, le patron du groupe Arnaud Lagardère a annoncé la fusion des activités presse (Hachette Filipacchi Médias) et audiovisuelles (Lagardère Active) afin de "relever le défi du numérique" en "unifiant la stratégie" des deux branches au chiffre d'affaires combiné de 2,2 milliards d'euros en 2005.

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Le résultat du groupe Lagardère plombé par les problèmes d'EADS

La Tribune.fr du 12 mars 2007

Le bénéfice net du groupe Lagardère s'est effondré en 2006 par rapport à 2005, en raison notamment d'une chute de la contribution de sa filiale d'aéronautique et de défense du EADS, maison-mère d'Airbus, selon les chiffres communiqués ce lundi par le groupe.

Cap délicat pour le groupe Lagardère. Le bénéfice net part du groupe du groupe s'est établi à 291 millions d'euros en 2006, contre 670 millions d'euros en 2005, soit une chute de 56,6%. La contribution EADS au résultat net de Lagardère a reculé à 23 millions d'euros, contre 266 millions en 2005.

Arnaud Lagardère, gérant-commandité du groupe, a déclaré qu'EADS n'avait "pas besoin d'augmentation de capital aujourd'hui" lors de la conférence de presse de présentation des résultats. "Je ne ne suis pas favorable à une augmentation de capital d'EADS. Ce n'est pas le sujet aujourd'hui".

Le groupe Lagardère, dont la participation de 15% sera ramenée à 7,5% en juin 2009, représente les intérêts français dans EADS (la maison-mère d'Airbus) au sein de la Sogeade, holding où il est associé à l'Etat qui détient 15%. La Sogeade est liée par un pacte d'actionnaires au groupe allemand DaimlerChrysler qui détient 15% aux côtés d'investisseurs privés et publics allemands détenant 7,5%. Le reste du capital est coté en Bourse.

"La part de 7,5% qui nous appartient encore n'est pas à vendre. On ne quitte pas le navire dans la tempête", a souligné Arnaud Lagardère, en affirmant son appui au plan de restructuration Power8 annoncé le 28 février et au président d'Airbus et co-président exécutif d'EADS, Louis Gallois.

Hors EADS, le bénéfice net part du groupe s'est élevé à 268 millions d'euros, contre 404 millions en 2005, soit un recul de 36,6 %. Ce recul tient à une perte de 40 millions d'euros liée à des éléments non récurrents, notamment 42 millions d'euros de charges de restructuration de la division presse , et à la charge financière des intérêts sur les bons convertibles obtenus en échange de la cession des parts d'EADS.

Lagardère Médias comporte trois branches : l'édition (Hachette Livre), la distribution (HDS avec Relay, Virgin) et Lagardère Active Media, née du regroupement en janvier de l'audiovisuel (radios comme Europe 1, chaînes TV comme Canal J, Gulli, Europe 2 TV), de la presse magazine (Elle, Paris Match, Journal du Dimanche...), et des activités Internet du groupe.

Lagardère Médias a réalisé un chiffre d'affaires de 8,09 milliards d'euros en 2006, en hausse de 2,4 %. Pour 2006, le groupe a présenté les résultats de son pôle média dans la structure préexistant à la constitution de Lagardère Active Media, c'est-à-dire en quatre branches : Livre, Presse, Active (Radio, TV, Internet) et distribution (HDS).

En 2006, le résultat opérationnel courant des sociétés intégrées du pôle Media s'est élevé à 539 millions d'euros, en hausse de 7 %. Hors impacts de la cession de l'éditeur Dalloz, de l'acquisition de l'éditeur américain Time Warner Book , des investissements dans la TNT et à taux de change euro/dollar de 1,25, la progression s'établit à 4,8 %.

La division Livre réalise une bonne performance avec un résultat opérationnel de 220 millions d'euros, en hausse de +16,6 %. Lagardère Active enregistre un résultat opérationnel de 71 millions d'euros contre 47 en 2005, malgré un investissement de 19 millions d'euros (contre 7 en 2005) dans les chaînes de la télévision numérique terrestre (Europe 2 Tv, Gulli). Le résultat de HDS progresse pour sa part de 8,4 % à 116 millions d'euros.

Quant à la presse, son résultat est en retrait, comme prévu, de 18,5 % à 185 millions d'euros. Elle a souffert en France des mauvaises performances des magazines Entrevue et Choc en France, du repli de Télé 7 Jours, d'une hausse des investissements Internet et d'une moindre contribution de Paris Match, qui avait connu une année record en 2005. Aux Etats-Unis, les magazines masculins, automobiles, décoration et Woman's Day, ont également réalisé de mauvais résultats.

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Isabelle Repiton

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Les difficultés de la presse écrite: exemple du Monde

«Le Monde a atteint sa taille critique»Libération du Mardi 3 octobre 2006

C'est fait : le conseil de surveillance du Monde a donné hier son feu vert à l'opération «pôle Sud». Jean-Marie Colombani, président du directoire, poursuit son expansion en rapprochant ses quotidiens régionaux ( Midi libre, l'Indépendant, Centre Presse , et le gratuit Montpellier Plus ) de ceux de Hachette ( la Provence, Nice-Matin, Var-Matin, Corse-Matin , ainsi que le gratuit Marseille Plus ). L'ensemble est rassemblé dans une filiale contrôlée à 51 % par le Monde et à 49 % par Hachette. Mais, pour la première fois dans l'histoire du quotidien du soir, une opération d'envergure se fait contre l'avis d'une grande partie des salariés du groupe, qui dénonce une «fuite en avant» . Jean-Marie Colombani, lui, défend sa stratégie. Entretien.

Que répondez-vous aux salariés qui se sont prononcés contre cette opération ?  D'abord, le conseil de surveillance du groupe le Monde, à l'exception de Lagardère qui ne pouvait voter, s'est prononcé de façon très claire en faveur du «projet Sud». C'est une très bonne nouvelle. Ensuite, il est vrai qu'une majorité de la Société des rédacteurs du Monde (SRM) a voté contre : je ne suis ni sourd, ni aveugle. Cela s'explique sans doute par des inquiétudes légitimes. Mais une majorité de cadres, d'employés et d'ouvriers a voté pour. Donc, quand on parle des salariés, et à condition de ne pas les hiérarchiser, c'est une majorité d'entre eux qui soutient cette opération.

Le groupe le Monde avait-il encore besoin de grossir ?  Beaucoup se sont posé cette question. Moi aussi, au début du processus. Mais plusieurs éléments m'ont convaincu que cette opération était nécessaire. D'abord notre groupe Journaux du Midi (Midi libre, l'Indépendant, Centre Presse) était enclavé. A un moment où la presse régionale se restructure, il m'a paru essentiel d'élargir leur assise. Cela permettra à tous les quotidiens de ce nouvel ensemble de se développer. Ensuite, nous avons toujours recherché pour le groupe le Monde la taille critique. Nous y sommes presque puisque ce nouvel ensemble pèsera plus de 900 millions d'euros. Cette taille critique va nous permettre de gagner du temps. En 2007, nous aurons retrouvé l'équilibre. Mais cela ne suffit pas. Nous avons besoin de marges de manoeuvre pour investir, notamment sur le Net où nous avons une position de leader et où nous lancerons de nouvelles offres. Sans cette opération, nous aurions dû attendre plusieurs années avant de retrouver ces marges de manoeuvre.

Après avoir critiqué les quotidiens gratuits, vous allez en lancer un avec Bolloré. Qu'est-ce qui vous a fait changer d'avis ?  C'est tout simplement le poids et la violence de la réalité. Ce que je critiquais, à l'époque, c'était d'abord le risque d'une presse sans journalistes. De ce point de vue, on voit bien qu'on en est très loin. Metro et 20 Minutes ont des rédactions. Le gratuit du Monde et de Vincent Bolloré comptera 25 journalistes. L'autre critique que je formulais portait sur le fait que les journaux gratuits ne subissaient pas les mêmes contraintes (fabrication, impression) que la presse payante. De ce point de vue, j'avais souhaité que tous les éditeurs s'unissent, mais nous nous sommes retrouvés face à un «chacun pour soi» très français. Tout cela nous imposait de bouger. Si nous n'avions pas fait ce gratuit nous-mêmes, d'autres l'auraient fait. En outre, les quotidiens régionaux regroupés dans le réseau Ville Plus ont créé des gratuits anti-gratuits. Ils avaient besoin d'une tête de pont parisienne. Nous avons su les convaincre, avec Bolloré, de se tourner vers nous. Je précise d'ailleurs que nous ne sommes pas au bout de nos discussions avec Vincent Bolloré.

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Mais les gratuits mordent sur les budgets publicitaires de la presse payante...  C'est vrai qu'il nous faut repartir à l'assaut des budgets de la presse nationale que les gratuits nous ont distraits.

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Olivier COSTEMALLE, Catherine MALLAVAL

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«Faire des choix encore plus radicaux»

Libération du jeudi 11 janvier 2007

Eric Fottorino, directeur de la rédaction du «Monde», sur les projets du quotidien en 2007 :

Eric Fottorino a animé le groupe de travail qui a donné naissance, il y a un an, à la nouvelle formule du Monde. Il a ensuite été le numéro deux de la rédaction, dirigée parGérard Courtois après le départ d'Edwy Plenel. Courtois ayant été nommé «directeur éditorial» en décembre, Fottorino est désormais officiellement le numéro 1 de la rédaction

du Monde 

Vous voilà seul aux commandes de la rédaction du Monde . Le duo avec Gérard Courtois ne fonctionnait pas ?  Nous nous étions organisés pour que ça fonctionne, mais c'est vrai que le système de doubles commandes entretenait un certain flou dans la rédaction. JeanMarie Colombani a proposé à Gérard Courtois d'entrer au directoire pour s'occuper de la communauté journalistique du groupe. Il a préféré rester au sein dujournal, à un poste de directeur éditorial. C'est une clarification des responsabilités.

La nouvelle formule du Monde a maintenant un peu plus d'un an. Votre bilan ?  Le Monde va bien, mais ça ne suffit pas. Depuis un an, nous gagnons des parts de marché chaque jour, alors que nous en perdions depuis 2003. En 2006, les ventes aunuméro ont diminué de 4,1 %, une nette amélioration par rapport à 2005 où la baisse avait atteint 9,2 %. Mais surtout, les études auprès de nos lecteurs montrent une fortehausse de l'indice de satisfaction : nous sommes passés de 67 % en 2005 à 81 % aujourd'hui. Et le lectorat s'est renouvelé : nous n'avons jamais eu autant de jeunes lecteurs.La part des 24-35 ans, qui était de 10 % en 2005, s'établit maintenant à 19 %. Le Monde est jugé plus excitant, nous avons beaucoup progressé sur le langage de la photo. La«page trois» et les pages Focus sont plébiscitées...

Mais ça ne suffit pas, dites-vous...  Non, parce que le meilleur journal est celui qui est lu par les lecteurs. Nous avons reconstruit notre crédit, il faut en faire quelque chose. On n'est pas encore allé là où je veuxaller. Etre le quotidien de référence aujourd'hui, ce n'est pas la même chose qu'il y a vingt ans. Ce n'est pas être exhaustif, c'est faire le bon tri dans la masse desinformations et assumer ces choix auprès du lecteur. Je vois encore trop de papiers de 100 lignes qu'on publie «parce que c'est un sujet dont il faut tout de même

parler» . Nousdevons faire des choix encore plus radicaux. Le journal de référence, c'est celui qui indique ce qui est important.

Allez-vous faire comme d'autres quotidiens, en France et à l'étranger, qui fusionnent leurs rédactions «papier» et «Web» ?  Non. Mais le Net est l'une de mes priorités de cette année. C'est, pour la presse quotidienne, l'occasion de reprendre sa place face à la radio et à la télévision. Nos deuxrédactions, papier et Web, doivent travailler en étroite coopération, avec complicité, et non plus au coup par coup. On va les emboîter comme deux étages d'une fusée, de

façonà allier la réactivité du Net et la fiabilité du Monde. Jusqu'ici, le Net est passé à travers la critique des médias. On y trouve pourtant beaucoup d'informations non vérifiées.Viendra un moment où les internautes se poseront la question de la fiabilité de l'information sur le Web. Je revendique pour le Monde d'être un média de référence sur

plusieurs supports, dont le Web. Un journaliste de la rédaction papier, Philippe Le Coeur, va s'installer dès lundi en immersion complète au siège du Monde.fr, quai de la Loire dans leXIXe [la rédaction papier se trouve boulevard Auguste-Blanqui dans le XIIIe, ndlr]. Sa vocation sera ensuite de rejoindre les décideurs du Monde.fr pour donner chaque jourl'impulsion éditoriale des flux entre le papier et le site web. J'irai moi-même passer une journée toutes les deux semaines au Web.

Un «média de référence» peut-il s'allier à Vincent Bolloré, propriétaire de Direct Soir, pour lancer un quotidien gratuit dumatin ?  Soyons précis : ce gratuit est le gratuit de Vincent Bolloré, pas celui du Monde. Mais c'est vrai qu'il comptera des pages signées le Monde ou Courrier international. Une charteéditoriale est en train d'être négociée avec Bolloré et j'ai demandé à avoir un oeil sur le gratuit. Je ne pense pas qu'on vende notre âme. Le Monde perd de l'argent, etl'impression du gratuit va nous aider à améliorer la rentabilité de notre imprimerie. On essaie de mesurer le risque d'égratigner notre image d'un côté, et les gains économiquesde l'autre. Certains me disent : «On va se salir les mains.» Mais si on ne fait rien, bientôt nous n'aurons plus de mains.

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Les kiosquesNMPP La relance des kiosques

Le point du 8 février 2007

Quel meilleur emplacement que les jardineries Truffaut pour acheter de la presse « jardin » ? Et chez Castorama, pourquoi pas un kiosque de presse consacré au bricolage ? Ce qui relevait de l'évidence a été enfin rendu possible par Rémy Pflimlin, le directeur général des NMPP, la société qui mutualise la distribution de la presse en France depuis 1947. Ces initiatives interviennent alors que le nombre des kiosques chute sérieusement depuis des années. En 2000, on comptait 31 500 points de vente. Ils n'étaient plus que 28 256 en 2006. Les nouvelles implantations - plus d'une centaine à ce jour - ont permis de ralentir le rythme de l'extinction (de 400 à 180 fermetures annuelles). Epiceries, bars, commerces de proximité, tout est bon pour implanter des linéaires de presse « complémentaires ». Les NMPP sont en contact avec la Fnac, les magasins Virgin, les chaînes de jouets... Objectif : repasser à 33 000 kiosques ou minikiosques en 2010 ! Ambitieux. Les « kiosques complémentaires » ont été optimisés à partir de tests réalisés à Cergy-Pontoise : pas plus de 12 titres par linéaire d'un mètre, sinon le public s'y perd. Les logiciels de géomarketing des NMPP ont permis d'affiner l'assortiment en fonction de la typologie du public fréquentant le magasin. Résultat : les volumes des ventes de presse ont progressé de 10 % dans les kiosques pilotes. Pour autant, le réseau des kiosques traditionnels n'est pas délaissé : les éditeurs de presse se sont accordés pour augmenter la commission des kiosquiers. Elle devrait passer de 15 à 18, voire 20 % du prix de vente, selon les cas.

Emmanuel Berretta

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Les NMPP face à la crise des marchands de journaux

L’Expansion du 7 février 2007

Les Nouvelles messageries de la presse parisienne (Nmpp) ont annoncé les axes de modernisation des points de vente. Objectif : empêcher la disparition de 400 marchands de journaux chaque année.

En attendant un énième plan de modernisation, les NMPP veulent enrayer au plus vite la fermeture des marchands de journaux. Le nouveau directeur général, Rémy Pfimlin a dévoilé mercredi les grands axes d'une politique de dynamisation des points de vente en France. Objectif : inverser la tendance qui voit chaque année disparaître quelque 400 marchands de journaux. « Au rythme actuel, il n'y aura plus que 26.000 points de vente en 2010 contre 28.000 actuellement. Il est urgent d'arrêter cette hémorragie et de retrouver un solde positif annuel », explique-t-on au siège des Nmpp.

Première innovation, la mise en adéquation de l'offre de titres avec la clientèle, l'emplacement et la taille du point de vente . Jusqu'à présent, les kiosquiers étaient tenus de mettre en vente tous les titres qui leur sont adressés par les éditeurs (il en existe plus de 3.000 !). Désormais, le marchand de journaux aura son mot à dire. Un nouveau système qui sera testé dans les semaines qui viennent auprès de 220 magasins dans la région de Reims. En région parisienne, c'est une autre piste de réflexion qui est d'ores et déjà mise en œuvre. Elle vise à limiter les quantités de journaux déposées chez les kiosquiers afin de lutter contre les invendus (41% en moyenne). Ces deux réformes, qui ne s'appliqueront ni à la presse quotidienne, ni aux magazines en période de lancement, pourraient être généralisées en 2008, si elles s'avéraient concluantes.

L'autre proposition annoncée par Rémy Pfimlin concerne la revalorisation de la rémunération des diffuseurs de presse. Un sujet hautement sensible. En France, les marchands de journaux perçoivent en moyenne 17% du prix de chaque numéro vendu contre 20% à l'étranger. « Nous devons augmenter le taux de rémunération dès cette année », explique-t-on au siège de l'entreprise. Le directeur général des Nmpp va soumettre en juin la proposition aux éditeurs qui devront en supporter le coût (19,6 millions d'euros).

Indispensable pour enrayer la crise des marchands de journaux, ces mesures ne règlent néanmoins en rien l'indispensable plan de modernisation des Nmpp qui affichent pour l'exercice 2006 un résultat net négatif d'environ 3 millions d'euros. Elles ne règlent pas non plus le sort de son opérateur, Arnaud Lagardère. Actionnaire à 49%, celui-ci a agité la menace à la fin de l'année dernière de se désengager de l'entreprise de messagerie si « un plan vigoureux » n'est pas engagé. L'Etat serait prêt à financer une partie des départs à la retraite, mais il demande en contrepartie à Arnaud Lagardère de renoncer à la redevance annuelle de 17 millions d'euros qu'il perçoit chaque année en tant qu'opérateur. Le conseil de gérance  des Nmpp a convoqué une assemblée générale le 8 mars prochain au cours duquel Lagardère devra clarifier ses positions. Mais pour l'heure, personne ne s'attend à un clash. Le retrait de l'opérateur historique des Nmpp serait un mini-tremblement de terre difficilement imaginable à quelques semaines de élection présidentielle.

Géraldine Meignan

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Aide accordée à la presse

• D’après un article publié sur acrimed.org il n’y a pas d’aide accordée à la presse puisque le pluralisme se porte bien «[…]il faut reconnaître que la presse française d’information générale,écrite aussi bien qu’audiovisuelle, malgré ses travers et ses insuffisances, produit une information raisonnablement pluraliste ». Ce pluralisme est du au professionnalisme des journalistes, la neutralité des propriétaires ainsi qu’aux progrès technologiques.  

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Aide accordée à la presse écriteddm.gouv.fr 15/02/2006

Pour soutenir la modernisation du réseau de vente de la presse écrite, l’État a créé un dispositif d’aide à la modernisation des diffuseurs, en concertation étroite avec l’Union nationale des diffuseurs de presse (UNDP). Instituée par l’article 134 de la loi de finances rectificative pour 2004, l’aide à la modernisation est une subvention directe, accordée sous certaines conditions aux diffuseurs qui souhaitent rénover leur espace de vente ou optimiser leur gestion des produits de presse.

À partir du 27 décembre 2005, deux types de projets de modernisation distincts sont éligibles au bénéfice de l’aide :

-d’une part, les projets de modernisation de l’espace de vente (mobilier et équipements directement liés à la présentation de la presse) ; -d’autre part, les projets de modernisation informatique (matériels et logiciels adaptés à la gestion des produits de presse).

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Les conditions à remplir pour accéder à l’aide

Pour accéder à l’aide, le diffuseur devra, au plus tard au terme de la réalisation de son projet de modernisation, satisfaire aux conditions suivantes :

1. Exposer en vitrine la presse tant quotidienne que magazine, en assurant une rotation régulière des titres présentés.

2. Assurer l’ouverture du point de vente :6 jours par semaine

– au plus tard à 6h30 – ou sans interruption entre 12h et 14h – ou jusqu’à 19h30 – ou 9 heures par jour

ou le dimanche matin 3. Avoir suivi, à l’occasion de l’entrée dans la profession ou postérieurement, un stage de formation adapté à l’exercice de l’activité de diffuseur de presse, ou à défaut, s’être engagé à suivre un tel stage dans un délai de douze mois.

3. Consacrer à l’exposition de la presse une part importante du linéaire mural

4. Disposer d’un linéaire mural presse de 4 mètres au sol minimum.

Posséder une enseigne presse en façade du magasin.

• Pour les projets de modernisation informatique, sont prises en considération, sur la base de leur montant hors taxe, les dépenses relatives à l’acquisition, à l’installation et/ou à la mise en service de matériels informatiques et/ou de logiciels adaptés à la gestion des produits de presse, et permettant d’assurer au moins l’une des fonctionnalités suivantes :

– scan des ventes de presse – suivi des livraisons, des invendus et de la démarque – téléchargement et édition des bordereaux de livraison et d’invendus – communication avec le dépositaire – remontée du fichier des ventes vers les sociétés de messageries concernées

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Solutions envisagéesDes propositions pour la mutation numérique de la presse

La Croix du 20 février 2007

Un rapport remis lundi 19 février au ministre de la culture plaide en faveur des concentrations dans le secteur de la presse, afin que les groupes renforcent leurs fonds propres et puissent dégager les investissements nécessaires pour faire face au défi du numériqueEntre 2000 et 2005, la diffusion totale payée de la presse grand public a reculé de 6%, celle de la presse magazine de 5% et celle de la presse quotidienne de 7%, a souligné Marc Tessier, ancien président de France Télévisions et rapporteur d'une étude intitulée "La presse au défi du numérique" et remise au ministre de la culture, lundi 19 février.Dans le même temps, les recettes publicitaires de la presse ont reculé de plus de 13%, alors que celles d'internet ont "progressé à un rythme exponentiel", a rappelé Marc Tessier, actuellement directeur général de Netgem Médias Services.

Des ressources financières insuffisantes face aux défisFace à cette nouvelle concurrence, les entreprises de presse doivent "faire face simultanément à trois exigences" : "moderniser leurs outils et renouveler leurs formats" (nouvelles formules, lancement de nouveaux titres), réformer leur système de distribution et "étendre leur champ d'action sur de nouveaux supports".

Mais ces exigences nécessitent des ressources financières importantes. Or, la rentabilité opérationnelle de la presse française est faible : celle de la presse quotidienne n'a été en moyenne que de 3,4% entre 1996 et 2005, celle des magazines atteignant 10,5%.

Cette faiblesse "obère la capacité" des journaux à réaliser les investissements nécessaires, les groupes de presse apparaissant "souvent trop petits et trop désarmés au plan financier pour véritablement faire face aux géants de l'internet ", souligne-t-il. Les aides n'inciteraient pas à améliorer la rentabilité"Il est important que des coopérations et des rapprochements puissent avoir lieu, qu'ils prennent la forme de projets communs, d'échanges et de participation ou de fusion et que les pouvoirs publics soient attentifs à ne pas gêner ces évolutions", estime la mission.

Sans remettre en cause les règles en vigueur en matière de concentrations, elle appelle à "changer de regard" sur les concentrations pour qu'elles ne soient plus systématiquement abordées "sous l'angle du risque".

La mission déplore également que les aides à la presse (164,5 millions d'euros dans le projet de loi de finances pour 2007, plus 161 millions d'euros d'aides au transport) "semblent n'avoir qu'un caractère faiblement incitatif" pour engager les éditeurs à améliorer leur rentabilité.

"L'objectif prioritaire des pouvoirs publics doit être de renforcer les fonds propres des entreprises de presse, en particulier en incitant les investisseurs privés à y prendre des participations", estime la mission, qui écarte l'idée d'une "nouvelle subvention directe".

Création d'un statut pour les "journalistes-citoyens"Les mesures de la loi de finances 2007 (déduction pour les entreprises investissant dans la presse, notamment) vont "incontestablement dans le bon sens", juge le rapport. Si elles s'avéraient insuffisantes, il suggère la création d'un fonds dédié à l'investissement dans la presse géré par une institution publique, ainsi qu'une déduction fiscale pour les particuliers investisseurs. Il plaide en faveur de l'octroi au niveau européen d'un taux de TVA réduit à 5,5% pour les sites d'information payants.

Le rapport préconise enfin une évolution du droit d'auteur, afin de faciliter le développement multimédias des entreprises, ainsi que la création d'un statut pour les "journalistes-citoyens".

Lors de sa présentation à la presse, Renaud Donnedieu de Vabres a souhaité que "l'ensemble des candidats s'empare des propositions de ce rapport".

AFP

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La presse et InternetLes quotidiens tirent profit de leurs sites Internet

Le Monde du 7 mars2007

Halte au discours sur la crise de la presse quotidienne en France !" Malgré la baisse de la diffusion de la presse payante ces dernières années, les éditeurs de presse se disent réconfortés par les nouveaux chiffres dévoilés mardi 6 mars dans l'Etude de la presse d'information quotidienne (EPIQ) conduite par TNS/Sofres. Cette étude a été commanditée par quatre familles de presse : le Syndicat de la presse quotidienne régionale (SPQR), le Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN), l'Association pour l'étude et la promotion des hebdomadaires régionaux (AEPHR) et l'Association de la presse quotidienne urbaine gratuite (APUG).

Pour la première fois en 2006, l'audience des sites Internet des quotidiens et de leurs suppléments a été mesurée. Trois nouveaux indicateurs ont été créés : la mesure conjointe de tous les quotidiens, celle de leurs sites et celle de leurs suppléments. Au total, l'apport du Web et des suppléments est de 13,7 millions de lecteurs par rapport à la lecture au numéro un jour moyen. L'Equipe reste numéro un, avec 7,27 millions de personnes, qui, au cours des huit derniers jours, ont soit lu le quotidien, le supplément du dimanche ou consulté le site Internet. Le quotidien sportif a bénéficié en 2006 de la Coupe du monde de football.

Les sites Internet des journaux quotidiens qui apportent le plus d'audience, autour de 20 %, sont, outre ceux de l'Equipe, Le Monde, Libération, Les Echos, La Tribune. "Ce sont ceux qui ont le mieux réussi leur passage au Web", souligne un éditeur. L'apport des suppléments profite également aux journaux. Les suppléments magazines du Figaro, vendus le week-end (Figaro Madame, Figaro Magazine, TV Magazine) apportent quelque 30 % d'audience en plus. "Cette mesure conjointe n'était pour l'heure effectuée qu'aux Etats-Unis et au Canada", précise Bruno Ricard, du SPQR. "La marque en tant que telle est très porteuse", explique Denis Bouchez, directeur du SPQN, argument qui va être utilisé auprès des publicitaires.

"20 MINUTES" EN TÊTELes quotidiens rassemblent chaque jour 23,25 millions de lecteurs, soit 47,1 % de la population (un léger recul de 0,6 %), dont 8 millions de lecteurs pour la presse quotidienne nationale (en hausse de 0,7 %), et 3 millions pour la presse gratuite, étudiée pour la première fois en 2005. "Nous sommes clairement numéro un de l'information généraliste et nous creusons l'écart avec Le Monde et Metro", confie Pierre-Jean Bozo, président de 20 Minutes France. 20 Minutes se félicite en effet d'être passé devant Le Parisien-Aujourd'hui en France (groupe Amaury) en 2006. La PQN progresse en Ile-de-France (+ 2,6 %) tandis que la presse gratuite recule (- 2,7 %). Mais le taux de circulation - nombre de lecteurs pour un même numéro - des gratuits progresse (3 environ). Il reste toutefois plus faible que celui des quotidiens payants.

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La publicité un moyen efficace de créer des recettes

Les recettes publicitaires Parts de marché(en%)

32%

23%

22%

12%

8%3%

Presse magazine

Gratuits

Quotidiens régionaux

Presse spécialisée

Quotidiens nationaux

Hebdomadaires régionaux

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Conclusion

• Après avoir été pendant plusieurs siècles, le premier moyen de diffusion d’idées, la presse écrite décline à notre époque.

• La presse écrite est difficile d’accès car elle est payante.• Les gens qui souhaitant s’informer se dirigent

progressivement vers les nouveaux moyens de communication tels que la radio la télévision ou encore Internet abandonnant ainsi la presse écrite.

• Même si aujourd’hui la presse touche des aides de l’État celle-ci reste en difficulté.

• Cette difficulté est d’autant plus importante qu’aujourd’hui la presse écrite payante doit faire face à la concurrence de celle gratuite qui malgré un contenu faible est énormément lu.

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Bibliographie

• Phosphore Mars 2007• http://www.linternaute.com/histoire/categorie/58/a/1/3/

histoire_de_la_presse.shtml• http://www.ddm.gouv.fr/article.php3?id_article=1035• Journaux gratuits: 20 Minutes,Direct Soir, Matin Plus,

Métro• Quotidiens payants: La Croix,Les Echos Le Figaro, Le

Monde, La Tribune • Hebdomadaires payants: L’Expansion, Le Point, Nouvel

Obs• Challenges.fr