Gaëlle, la Bien-Aimée du Stand Up

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No 1270 - 12 Mars 2015 5 numéros par semaine • Gratuit avec Le Nouvelliste LA BIEN-AIMÉE DU STAND UP GAËLLE

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No 1270 - 12 Mars 20155 numéros par semaine • Gratuit avec Le Nouvelliste

la Bien-aimée du Stand up

Gaëlle

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2 12 Mars 2015No 1270

46 456FANS

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFFrantz Duval

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONChancy VICTORINDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTION

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJean Jules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646

Une publication de Ticket Magazine S.A.

AGENDA DE Préparé par Daphney Valsaint MALANDRE

Découvrez chaque semaine les coins branchés, les restos en vogue et les meilleures affiches de la ville avec en prime les recommandations de votre magazine préféré. N’hésitez pas à nous faire parvenir vos affiches à l’adresse e-mail suivante : [email protected].

Vendredi 13 mars 2015

Paul Beaubrun’s album release à Paradox (ancien Café des Arts)

Ne ratez pas la vente-signature de l’album «Vilnerab» de Paul Beaubrun à Paradox ce vendredi 13. Boukman Ekspe-ryans, Fabrice Rouzier et Kéké Bélizaire apporteront aussi leur touche pour la réussite de cette soirée.

Admission : USD 20

Karizma & Mecoustic à Best Western

C’est toujours un plaisir de revoir Karizma en Haïti. Le groupe basé à New York performera aux côtés de Mecous-tic ce vendredi à Best Western pour le bonheur de leurs fans qui désespèrent de voir le deuxième album de la bande à Emmery.

Admission : USD 10

Honneur et Mérite à Samba Zao à Rustik

Ne ratez pas cette occasion qui vous est offerte de rendre un hommage bien mérité à ce pionnier de la musique racine qu’est Samba Zao ! Frank Vendryes, Jaggat, Woolele, Dread Man Band et dj Beenobee seront aussi de

la partie pour faire de cette soirée une véritable fête.

Admission : USD 10

Samedi 14 mars 2014

Illusions au Karibe

Vendredi 13 mars : Common, rappeur / Martinez Claircidor,

animateur / Wendel Lavaud ‘’Dady-Ku’’, animateur /

Samedi 14 mars : Quincy Jones, compositeur / Bob Bovano,

musicien / Gandhi Stiverne Dorsonne, ani-mateur /

Dimanche 15 mars :

Viviane Gauthier danseuse née le 17 mars

Elisabeth Guérin, actrice / Will.i.am, chanteur / Eva Longoria, actrice / Paul Pogba, footballeur /

Lundi 16 Mars : Carl Radjiv Bricourt / Victor Garber,

acteur /

Mardi 17 mars : Viviane Gauthier, danseuse / Tamar

Braxton, chanteuse / Hozier, chanteur /

Mercredi 18 mars :Fabienne Colas, actrice / Adam

Levine, chanteur / Queen Latifah, actrice / Vanessa Williams, actrice

Un show de magie en Haïti ! Définiti-vement pas un événement à rater ! Soyez au Karibe à partir de 8 h p.m. ce samedi pour voir à l’oeuvre Curt Anderson. Notre Kako national sera là pour nous aider à garder les pieds sur terre !

Sakaj, Skandal, Mizik Mizik à El Rancho

Remontez le temps avec les groupes Sakaj, Skandal et Mizik Mizik à l’hôtel El Rancho ce samedi. Et vous les jeunes, allez donc découvrir cettte « bonne musique » de laquelle vos parents ne cessent de parler... celle qu’on ne fait plus....

Admission : USD 50

Saga à La Réserve

Mikaben, J. Perry et Gardy Girault vous attendent pour faire la fête ce samedi dans les jardins du restaurant La Réserve.

Admission : USD 25

C’est aussi leur anniversaire :Marie Sherly Orival née le 11 mars / Sarah Jayne Audate, Daph-

née Bourguoin “Ti Sak Suk”, Cyprien Dukhanne Guerlain, Naikema Guerrier, Margareth Aliance, Antoine Mirdaline nés le 13 mars / Linda François, Maxiana Joseph nés le 14 mars / Naomie Torchon, Daniel Laguerre, Junior Desrosiers nés le 15 mars / Blenda Ma-lande, Wisline Louissaint nés le 16 mars / Patricia Rameau, Francky

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312 Mars 2015No 1270

La ville des Cayes a reçu, pour la quatrième année consécutive, l’une des plus importantes activités de promotion et de valorisation des tra-ditions haïtiennes, celles qui ont bercé notre enfance. Le festival « Krik Krak » tenu dans la métropole du Sud les 6,7, 8 mars derniers a captivé un très large public qui par ailleurs a fait plein de reproches aux organi-sateurs.

NOS CONTESCOMpTENT !

JourNéE MoNDiALE DE LA fEMME Au MoNTANA

Akoustik Prod peut se féliciter d’avoir campé une riche programmation dont la communauté peut jouir à cœur joie. Aux Cayes, sa nouvelle édition du festival Krik Krak a encore eu des acclamations. Le spectacle de Paula Clermont Péan, repré-sentante de l’atelier Pyepoudre à l’IPDEC a mélangé le chant, la danse et les contes en présence de la directrice de la Biblio-thèque nationale, Emmelie Prophète ; la projection de mini films sur le conte haï-tien en présence d’une bonne trentaine de jeunes, entre autres, sont parmi les activités qui se sont déroulées gratuite-ment dans des salles, dans les rues et sur la place d’armes. Le groupe rara Number One est sorti premier du concours sur trois groupes de sa catégorie.

Contrairement aux « Tirailleurs Avenir », Boukman Eksperyans n’a pu livrer une performance proportionnelle à sa grande forme, à cause d’une mauvaise sonorisation lors du concert de musiques traditionnelles.

Très appréciée, la parade « Bann konte », tenue dimanche en pleine rue, avec des danses, des jeux, des marionnettes et le Number One rara, a été saupoudrée de murmures de gens qui accusaient les dirigeants de Akoustik Prod de ne pas avoir mis la ville au courant d’une si belle activité.

Plésius Junior [email protected]

Pasteur Berto Eugène

Pohto souvenir des représentants de différents secteurs religieux

Monseigneur Dumas Euvony Georges

Sony Lamarre, maître de cérémonie

Sur l’initiative de la plateforme interreligieuse Religions pour la Paix Haïti (RPPH) et de la Mission Sociale des Eglises Haïtiennes (MISSEH) Concept Event Master a célébré la Journée mondiale de la femme en vue de réévaluer tout paradigme qui semble cautionner ou même encourager l’acte ignoble d’élever ou de subordonner la personne humaine à partir de son sexe. L’événe-ment s’est tenu le dimanche 8 mars à l’hôtel Montana en présence des représentants des différents secteurs religieux.

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4 12 Mars 2015No 1270

Non, ce n’est pas à cause d’une nouvelle tragédie, mais la cote d’Haïti a bien grimpé dans la presse internationale. Et cette fois, c’est plutôt grâce à la vitalité de sa création artistique. Au cours des trois mois de l’exposition « Haïti » à Paris, pas mal de médias d’Europe et d’Afrique ont jeté l’ancre sur l’île d’Hector Hyppolite. Leur mission : « re-voir » le pays dans tous ses traits, au-delà de tout cliché sur son art et loin, très loin des préjugés sur son peuple. Retour sur quelques témoignages écrits dans la presse autour de l’événement.

HAïTI Paris gagné

Le Point« Ce qui me frappe dans cette exposi-

tion si concentrée où tout est rassemblé, des primitifs aux plus contemporains, ancien, nouveau, dedans, dehors, nullement folklorique, c’est le montage, le récit serré que les commissaires ont tiré entre ses œuvres. C’est la plus belle exposition que j’ai jamais vue : quelque chose te prend comme un spasme » (Dany Laferrière de l’Académie française). Le triomphe d’Haïti – 8 décembre 2014 – Valérie Marin La Meslée

Le Monde« Dans l’exposition qui se tient au

Grand Palais et qui est la première à traiter du sujet, la rupture est bien plus radicale. Il ne s’agit plus de s’écarter des stéréotypes, mais de les détruire. »

« Ce sont, est-il affirmé, d’authen-tiques crânes humains qui sont la matière première de l’artiste [Dubreus Lhérisson]. Mais l’usage qu’il en fait est railleur, irrespectueux, tissé de citations, rehaussé d’incongruités : tout sauf « primitif », « magique » ou « naïf ». Et c’est cette complexité qui intéresse. » Les Haïtiens charment, même sans vaudou – 27 novembre 2014 – Philippe Dagen

« L’art haïtien ne se définit pas plus par un expressionnisme déchaîné que par la supposée ‘’naïveté’’ »

Artension« On est saisi, fasciné, intrigué. » « Un

peuple d’artistes qui se relève toujours et encore ; fait face, damne le pion au malheur et, avec bonheur, à l’art contem-porain occidental. » En Haïti toute ! – 1er janvier 2015 – Patrick Le Fur

Cultura « O exercicio resume-se essen-

cialmente a sublimar o pais natal ». (« L’exercice consiste principalement à sublimer le pays natal. ») Haïti no grand palais o efeito de estufa – 11 janvier 2015 – Lauren Ekué

Marianne « Comment un si petit pays, quatre

fois moins grand que Cuba, que l’on dit chaotique et diminutif, rayonne-t-il de cette création si prolifique et chatoyante (…) Comment ce bouillonnement cultu-rel s’organise-t-il, en dépit du fonctionne-ment de l’Etat, pour être aussi vivant ? » Haïti bouillon de culture – 15 novembre 2014 – (Frédérique Briard)

L’Humanité« Ont émergé de ce chaos de nou-

velles formes de résistance. » « Deux siècles de « rezistans » en peinture » – 11 décembre 2014 – Philippe Jérôme

Tageblatt

« C’est en cela qu’Haïti brille, par une débauche d’énergie, une inventivité in-croyable et audacieuse qui joue de tous les registres, depuis la peinture à la récu-pération de matériaux pauvres. » « Pour-quoi cet art semble-t-il aussi puissant ? » « Cet art est d’une puissance, d’une joie et d’une dérision impressionnante. » « En un mot, ce n’est pas aseptisé. Et cela fait du bien. » Une énergie débordante – 10 décembre 2014 – Clotilde Escalle

The Irish Time « It seems miraculous that a country

so blighted by slavery, dictatorship, epidemics, poverty and natural disasters should produce such original and vibrant art. » (Il semble miraculeux qu’un pays aussi ravagé par l’esclavage, la dicta-ture, les épidémies, la pauvreté et les désastres naturels puisse produire un art aussi original et vibrant ») The naive and the knowing of Haitian art – 12 janvier 2015 – Lara Marlowe

Le Figaro« Ce bouillonnement cathartique, cette

esthétique de la récupération pratiquée comme une réparation du réel, son pardon et sa purification, est la constante de ces 160 pièces. » Esprit d’Haïti, es-tu là ? – 4 décembre 2014 – Erik Biétry-Rivierre

Afriscope« L’art moderne haïtien a évolué loin

des mouvements qui se succédaient ailleurs, lancinant par son étrangeté, son ésotérisme et l’exubérance si harmo-

Le Quotidien jurassien« Deux siècles de création artistique

haïtienne » fait la démonstration que dans un pays où le courage défie quo-tidiennement le désastre, la culture qui pourrait ressembler à une cerise sur le gâteau s’érige au contraire comme un irrépressible défi d’expression » […] « La création, ici malgré les énormes diffi-cultés rencontrées, se déploie comme un élan vital s’apparentant à la survie » 25/02/15 Deux siècles de création haïtienne à Paris – 17 janvier 2015 – Jean-Louis Miserez

Vogue It« Haïti sta provando a (ri)mettersi in

piedi e la vitalita creativa dei suoi abitanti si fa spazio fra le rovine. »

« Haïti tente de se (re)mettre sur pied et la vitalité créative de ses habitants se fait une place parmi les ruines ». Haïti d’auteur – 1er décembre 2014 – Chiara Donn

Libération « Arrivée au bout de l’exposition,

Hervé Télémaque commente : « C’est bien. Mais il faudrait au moins le double de l’espace ! » Haïti, un art loin d’être naïf – 2 décembre 2014 – Emile Rabaté

Carl-Henry Cadet Sources combinées de différents

médias et documents Exposition Haïti – Sélection presse

internationale (Les Ateliers Jérôme et Ambassade de France)

nieuse de ses couleurs ». Regard sur une île phare de l’art mondial – 1er novembre 2014 – Anne Bocandé

Art absolument « Haïti dans tous ses rêves »

« Si on sent les deux femmes promptes à faire sortir de l’ombre une histoire de l’art haïtien au féminin, de Luce Turnier à Pascale Monnin, en pas-sant par Louisane Saint-Fleurant, elles concentrent toutefois leur propos touffu autour du poteau-mitan d’un noyau d’œuvres contemporaines à vocation universelle ». Haïti dans tous ses rêves – 1er novembre 2014 – Emmanuel Daydé

Vue de l’exposition Haïti. Deux siècles de créa tion artistique Scénographie Sylvain Roca et Nicolas Groult © Didier Plowy / Rmn-Grand Palais, Paris 2014

Édouard Duval-Carrié La Porte d’Haïti 2014 aluminium découpé, résine suspensions lumi neuses 343 x 244 x 213 cm Miami, collection de l’artiste

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512 Mars 2015No 1270

Rentrée de Belgique avec une maî-trise en ethnodrame, théâtre et rituel, la carrière de Gaëlle Bien-Aimé trouve réellement son élan en décembre 2012 avec le spectacle « Le genre et le nombre » présenté à Le Villate. C’est à partir de là que Gaëlle a scellé son avenir avec Flo-rence Jean-Louis Dupuy, invitée à assister son spectacle. Le jeune talent d’alors n’avait l’habitude de voir Florence qu’à la télé, mais elle a voulu que madame Eclo-sion la voie à l’œuvre. Tentative réussie, dans les loges, Florence félicite Gaëlle et lui chuchote : « Toi, on va travailler ensemble ! » Depuis la comédienne fait route avec Stand Up Ladies, pour le meil-leur de sa carrière.

Dès son entrée en scène avec « Mon mec est génial », Gaëlle a gagné le pari des personnages les plus appréciés du women-show. Sur le plateau, elle fait preuve d’une grande capacité à marier son dynamisme avec son gestuel. Pour le nouveau spectacle, l’actrice promet d’être au top. L’interaction qui manquait avec l’assistance dans le coup d’essai est révisée pour rendre les sketchs plus agréables à l’ambiance improvisée, informe-t-elle, sans donner des détails sur Stand Up Ladies #2.

« On a beaucoup bossé sur l’interac-tion, et cela devrait apporter un plus, estime la comédienne qui collabore aussi avec la Fokal dans des structures très professionnelles. Cependant, on aurait aimé pouvoir jouer davantage afin d’avoir l’habilité requise de le laisser libre recours au public dans un niveau plus avancé. Mais on se rend compte que le spectacle peut échapper à notre contrôle au cas où quelqu’un se mettrait à dire des blagues beaucoup plus intéressantes que les nôtres. »

On sait que la bien-aimée de Stand Up Ladies jouera deux sketchs à l’occa-sion. D’abord « Men bon boul », un script qui traite de son antipathie pour le foot-ball que son père et son copain adorent. Ensuite, le hic et le point d’orgue, « Merde… alors », qui parle de son p’tit souci physiologique.

« Les gens peuvent préférer le pre-mier stand up, mais on doit continuer à produire nous autres. Et en dépit de

l’effort qu’on fait pour diversifier les scènes, on a l’impression que le public ne retient que les infimes parties qui parlent de sexe », regrette Gaëlle, fondatrice de Corps et Âme, une plateforme d’expres-sion artistique qui évolue depuis dix ans.

Même quand elle n’écrit pas son sketch, Gaëlle pense qu’il est important de s’approprier du texte en changeant deux ou trois trucs. Une façon de mettre son identité dessus afin de pouvoir mieux l’interpréter.

À côté des prestations de Stand Up Ladies, Gaëlle travaille avec La comé-dienne Cynthia Laurent sur un projet de spectacle. « 2 Women 1 Show » est le nom retenu jusqu’alors par le duo. Avec une mine décidée, Gaëlle envisage d’exploiter à fond ses talents d’artiste. Elle n’attend pas désespérément qu’on vienne lui ouvrir la porte, elle fonce et se crée des opportunités.

Comment ça se joue dans les cou-lisses…

On se demande d’abord comment Gaëlle a pu se trouver une place parmi ses femmes mariées, avisées et d’expé-rience pour la plupart. Ou encore com-ment elle arrive à s’accoutumer avec les Ladies. « J’ai travaille continuellement pour m’adapter », nous répond-elle. Quelque peu réservée, la comédienne résume comment elle s’y prend pour apprendre ce qu’il faut apprendre et faire la sourde oreille si nécessaire. « Durant les répétitions, je fais ce que j’ai à faire. Certes, j’entends souvent les dames parler de tout, même discuter de sujets qui n’ont rien à voir avec la répétition, à ce moment je n’interfère pas trop dans leurs conversations. Mais Myria nous fait tellement rigoler, parfois on ne peut pas se passer de ses blagues croustillantes. Sister M* prend le plaisir à nous jouer des stand up dans les coulisses et ça nous fait marrer. Quant à Cynthia qui était hysté-rique lorsque je l’ai connue plus jeune, j’estime qu’elle est plus relaxée et surtout est faite pour ce genre de métier. Bien qu’elle nous revienne toujours épuisée par ses multiples activités, dès qu’il s’agit de théâtre, Cynthia incarne incroyable-ment ses rôles sans avoir à répéter tout le

temps. C’est une vraie actrice ; au moment où Florence demande tel passage ou telle expression, elle est dedans tout de suite. Donc c’est extraordinaire de voir comme on s’entend bien sur scène et dans les coulisses pour réussir le spectacle », raconte Gaëlle qui décrit l’équipe Stand Up Ladies comme une palette de couleurs. Leurs différences d’âge ou de caractère jouent en leur faveur pour apporter plus d’éclat à leurs sketchs, a-t-elle fait comprendre.

Une actrice née« Revue de presse » décrit

Gaëlle Bien-aimé une bulle de délicatesse qui a fait ses premiers pas au Rex et au Triomphe ; qu’elle s’est initiée au métier dès l’âge de 13 ans. Ses formations au Petit Conservatoire en Haïti et au Conservatoire royal de Liège en Belgique ont beaucoup renforcé son talent, etc. Mais à l’évidence, la fille du cinéaste Jean Gardy Bien-Aimé campe un personnage plus solide et bien plus que des diplômes compilés lorsqu’elle monte sur scène. À travers ses multiples représentations, Stand Up Ladies #1 à titre d’exemple, on a découvert une Gaëlle pas comme les autres. La comé-dienne se revêt de quelque chose de plus grand que le talent et hérite d’un amour viscéral pour l’art dramatique. Sur les planches, elle ne simule pas, elle se donne. Dans le verbe et dans le geste, l’enfant prodige maîtrise ce qu’elle fait. C’est une actrice née. La passionnée ne veut pas qu’un autre amour s’inter-pose entre elle et la scène. « Je ne sais faire que ça et je ne veux faire que ça », précise-t-elle. Formée par de très bons tuteurs, dont Daniel Marcelin et Guy Régis Junior, l’artiste a développé des affinités affectueuses pour le métier. Il est naturel que Gaëlle ne joue pas avec le théâtre. C’est un travail à temps plein dont elle s’est chargée pour divertir et

GAëLLELA BiEN-AiMéEDU STAND UpLes ladies remontent sur le plan-cher pour un nouveau stand up. Un show plus vrai que le premier, promettent-elles pour ce 15 mars au Karibe. Avant de lever le rideau sur le sketch de l’atelier Eclosion de Florence Jean-Louis Dupuy, Ticket a rencontré Gaëlle Bien-Aimé, la distinguée Comé-dienne de l’année 2014, qui s’est bien installée parmi les autres dames.

revendiquer. Féministe et militante résurgente Depuis tantôt trois ans, Gaëlle Bien-

aimé s’identifie comme féministe et militante. Influence de sa très bonne amie Pascale Solages qui s’est spécialisée dans ce domaine en Belgique. La comé-dienne use dès lors ses sketchs pour faire des plaidoyers sur l’équité des genres. Elle croit fermement dans son travail de sensibilisation. « J’ai toujours été fémi-niste, mais je ne me suis jamais engagée comme artiste à défendre publique-ment la cause des femmes. Pascale m’a encouragée à m’y investir davantage », révèle Gaëlle ponctuant avec soin qu’elle est une artiste féministe et militante. Une nouvelle perspective qui présente sa carrière en 3D.

Dimitry Nader Orisma

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Vendredi 13 mars 20156de RAPHAEL FÉQUIÈRE

LA GOUTTE D’OH! Vers la marche

sportive du 15 marsEté 1967, j’essaie de me

faufiler parmi les mordus et ardents spectateurs du

festival dominical du super jazz des jeunes à Radio Haïti au bou-levard Jean-Jacques Dessalines. Au bas de l’escalier, Feu Gérard Deverson lance :” laissez passer le petit.” Rockfeller Jean-Bap-tiste assure la présentation de l’orchestre dirigé alors par René Saint-Aude. Quelques mois plus tard, quand je reviens visiter “ la station des vedettes, la vedette des stations”, c’est pour rencon-trer Marcus ou Bob Lemoine : les vedettes du moment. Dans les années 70, je les retrouve encore réunis à Radio Métropole et mon bonheur, c’était de vivre avec eux l’expérience radiophonique. B L directeur de la programmation, Marcus, directeur de l’informa-tion et moi, technicien de studio et chroniqueur sportif à la station de la rue Pavée.

Bob Lemoine, tel que je l’ai connu, c’est un artiste de la radio, un professionnel qui ne dort jamais sans se réveiller avec une idée radio. L’animateur de “Quand Port-au-Prince bouge” et de “Studio 129” des années 70, est une grande gueule qui peut toujours charmer et qui n’hésite pas à bosser jour et nuit pour réussir. De l’émission “La reine de la semaine” à “Olivia” premier long métrage haïtien, pour ne citer que deux de ses oeuvres de divertissement, l’un des avant-gardistes de l’anima-tion radio-télé, diseur, publiciste, homme de théâtre, cinéaste, réa-lisateur de spots audio et vidéo, excelle dans l’art de convaincre par sa voix. Grâce à une tenue de micro impeccable, une facilité d’élocution, un tempérament de gagnant, BL se révèle un touche-à-tout dans l’art de communi-quer.

Chroniqueur sportif à ses heures (souvenez-vous de Mu-nich 74), auteur de la chanson Toup Pou Yo, refrain de lance-ment du Prémondial 73, celui qui fonde l’USM (Union sportive métropolitaine), l’équipe de football de Radio Métropole, s’illustre comme un gardien de but d’une tenue impeccable, de beaux arrêts mais aussi des flops inédits. Joueur de tennis aussi, il dirige le “Tennis club de Port-au-Prince “dans les années 80. Le fondateur de “Clairimage”, un studio de production télévisuel avait plusieurs cordes à son arc.

Bob Lemoine comme je l’ai connu

A l’hotel Le Plaza, jeudi 12 mars, le ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action civique a

réuni des personnalités du monde sportif dont des responsables de fédération pour mettre la dernière

touche à la réalisation de la marche envers le sport.

Celle-ci se tiendra le dimanche 15 mars prochain à partir de 7 h am sur le parcours Stade Sylvio Cator - Henfrasa (Delmas). Vingt-deux

fédérations sportives haïtienne y compris une délégation de la Mar-tinique invitée prendront part à cet événement.

Entonnant la Dessalinienne, à la table de conférence : le Dr Yves Jean-Bart, le Commissaire Jean Ismay, responsable de la sécurité, Nesmy Manigat, ministre de l’Education nationale, Jimmy Albert, ministre des Sports, Mme Gaston Louis (pilotage) et le Dr Surena ( responsable des soins des victimes) (Photo : Yonel louis)

Les autorités de la Confédération d’Amérique du Nord, Centrale et Caraïbe de Football (Conca-

caf) ont procédé ce jeudi 12 mars au tirage au sort de l’édition 2015 de la plus prestigieuse compétition au niveau des nations de la zone, la Gold Cup. Haïti partage le groupe A avec le finaliste et le champion de la dernière édition, le Panama et les USA avant de connaître son quatrième adversaire.

Ce n’est plus un mystère dé-sormais, les Grenadiers connaissent leurs adversaires. Ils doivent af-fronter respectivement le Panama,

le 7 juillet, les USA, 10 juillet avant d’affronter soit le Honduras ou la Guyane française, le 13 du même mois. Ces derniers en découdront en matchs de barrages (aller et retour) pour déterminer le dernier qualifié appelé à compléter le groupe A.

En guise de préparation, les Grenadiers disputeront un test match le 27 mars face à la Chine, et avec la possibilité de jouer éventuellement un autre soit le 30 ou 31 mars face un autre pays d’Asie pour répéter le président de la FHF.

Signalons qu’Haïti misera gros sur la Gold Cup en vue de s’adju-ger un billet donnant accès à la « Copa America centenario 2016 ». Pour y arriver, les Grenadiers doi-vent sortir le grand jeu face à ces redoutables nations de foot.

Voici la composition des trois groupes

Groupe A: USA, Panama, Haïti, Honduras ou Guyane française

Groupe B: Costa Rica Salvador, Jamaïque et Canada

Groupe C: Mexique, Guate-mala, Trinidad et Tobago et Cuba

Légupeterson Alexandre /[email protected]

Gold Cup 2015,du lourd pour Haïti

Depuis le 20 novembre 2014, il n’y a plus de membres à la tête de la Fédération haïtien-

ne de basket-ball (FHB). Quatre (4) mois plus tard, on s’active vers de nouvelles élections en vue d’élire le 25 avril 2015 un nouveau comité exécutif, qui prendra les rênes de cette instance sportive pour un

mandat de 4 ans.Dans une note de presse en

date du 4 mars portant les signa-tures respectives de John Chéry, Président, Carline Choute, Vice-présidente et Jean Bernard Geor-ges, Secrétaire général, le conseil électoral chargé de réaliser les joutes devant conduire à l’élection

d’un nouveau comité exécutif au sein de la FHB, invite les cartels à se soumettre aux termes et conditions des statuts, que sont les suivantes : lettre de soumission de candida-ture d’un cartel de 7 membres, comprenant : un président, un vice-président, un secré-taire général, un trésorier et

Vers un nouveau comitéà la tête du basket-ball

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Vendredi 13 mars 2015 7

trois membres ou conseillers. Le dépôt de pièces se fera au secrétariat du Comité Olym-

pique Haïtien ( 48, rue Clerveaux, Pétion-Ville) du 16 mars au 17 avril.

Pour être accepté par le CEP du basket, chacun des postes devra présenter le nom du titulaire, qui respectera les normes suivantes : 1) être âgé de 20 ans mininum, 2) n’avoir jamais été en conflit avec la justice haïtienne ou étrangère, 3) n’avoir jamais commis d’acte ré-préhensible ou condamnable pour le monde sportif. D’autre part, les postulants doivent soumettre leurs pièces d’identification (carte CIN, NIF ou Passeport valide) et un cer-tificat de bonne vie et mœurs.

Avant ces joutes, les critiques pleuvaient un peu partout sur

l’administration du Dr Claude Démesmin. Ce dernier a eu peut-être le mérite de diriger tant bien que mal la FHB, réduite à lui seul, suite au départ respectivement de Fouad Guillaume, vice-président, Paul Audmar François, secrétaire général, Févril Célestin, trésorier et Gladys Jacotin. Cependant, le Doc du basket avait eu quelques fois, le soutien d’Emmanuel Bonnefil et de Ralph D. Dorléans. En un mot, le cartel qui avait pour slogan lors des joutes de 2010: « Wi nou kapab », avait failli à sa mission, et est passé largement à côté de l’objectif fixé.

Les rumeurs les plus folles fai-saient croire qu’ « une question d’argent » était à l’origine de la division, qui gangrenait la FHB. Sans apporter un démenti formel

à ces rumeurs, le président sortant, véritable cible des journalistes, n’a pas mâché ses mots pour tirer à boulets rouges sur Fouad Guillau-me, accusé à tort ou à raison. De retour au bercail (après plus de 3 ans aux USA), le vice-président sortant (Fouad Guillaume) avait tenté d’installer un comité provi-soire aux commandes de la FHB suite à l’expiration du mandat de Démesmin.

Si Emmanuel Bonnefil, vérita-ble pionnier du basket scolaire et corporatif du pays, et membre très influent du basket haïtien, renonce à être président de la FHB, Jasson Valbrun, un autre grand monsieur du basket haïten, veut prendre à tout prix les rênes de cette fédé-ration. Claude Démesmin (vice-président du COH) n’est pas en

reste. Selon nos informations, le président sortant est en négocia-tion avancée avec ses bases pour briguer un nouveau mandat. Des surprises, il va y en avoir pour les joutes du 25 avril 2015.

Il est important à signaler que seize (16) ligues régionales : Bella-dère, Cayes, Cap-Haïtien, Delmas, Gonaïves, Hinche, Jacmel, Léogâne, Miragoâne, Mirebalais, Ouanamin-the, Petit-Goâve, Port-au-Prince, Port-de-Paix, Saint-Marc et Trou-du-Nord, sont habilitées à élire un nouveau comité exécutif à la tête de la FHB pour une période de quatre (4) ans. Pour éradiquer la crise qui secoue le basket haïtien, ces ligues sont invitées à bien orienter leur vote, et cela, pour le bien-être et la visibilité du basket haïtien.

Légupeterson Alexandre /[email protected]

Vers un nouveau comité...

Nicolas Batum a bien défendu sur James Harden et les Blazers ont dominé les Rockets. Emmenés par un grand Chris Paul, les Clippers ont battu OKC, tandis qu’Atlanta s’est encore, incliné à Denver cette fois.

Emmenés par Chris Paul (33 pts, 9 pds), les Clippers l’ont em-porté à Oklahoma City (108-

120). Ils ont rentré 15 de leurs 30 tirs primés et ont compté jusqu’à 22 longueurs d’avance. 25 points pour JJ Reddick (3/6 à 3 pts), 22 pour Matt Barnes (6/7 à 3 pts), 18 points-17 rebonds pour DeAndre Jordan. Russell Westbrook (24 pts), Anthony Morrow (26 pts) et leurs coéquipiers perdent la huitième place à l’Ouest au profit de New Orleans. Rappelons que L.A. et OKC sont privés d’un joueur ma-jeur, Blake Griffin et Kevin Durant. Ce dernier en a encore pour une à deux semaines. LaMarcus Al-dridge (26 pts, 14 rbs) et les Blazers chipent quant à eux la troisième place de cette même Conférence à leur victime du jour, Houston (105-100). Les Rockets ont bien failli faire le hold-up après avoir été à -11 dans le quatrième quart.

Notamment grâce à Corey Brewer, auteur de 17 de ses 23 points dans les douze dernières minutes.

Golden State (malgré 22 pts-27 rbs de Drummond), Phoenix, Mia-mi (désormais huitième à l’Est) ou encore Chicago (sans Rose, Butler, Gibson et Noah), qui l’a emporté après prolongation à Philadelphie avec 31 points d’Arron Brooks, qui n’en avait inscrit que 13 après les trois premiers quarts, et 27 points-16 rebonds de Pau Gasol (95-104), font partie des autres vainqueurs du jour. Sacramento et Milwaukee (30 pts pour Middleton) aussi. Pas Memphis, battu sur le fil à Boston (95-92), ni Atlanta, qui s’est incliné bien plus largement que le score ne l’indique à Denver (115-102). Bat-tus pour la deuxième fois en trois matches, les Hawks ont en effet compté jusqu’à 32 longueurs de retard avant que les remplaçants ne réduisent l’écart sur un 24-1.

Le Frenchy de la nuit : Nicolas Batum a terminé avec

18 points, 9 rebonds et 6 passes décisives lors de la victoire de Port-land sur Houston (105-100). Il a aussi contribué à mettre un certain James Harden (18 pts, 7/19) sous l’éteignoir. Si plusieurs défenseurs se sont relayés pour tenter d’arrê-ter le deuxième scoreur de la Ligue lors des deux premiers quarts, c’est surtout «Batman» qui s’est occupé de son cas après le repos. Bilan : Harden a inscrit 14 points en pre-

mière période, contre seulement 4 en deuxième, dont 0 lors des douze dernières minutes, à 1/5 aux tirs. Tout le crédit ne revient pas qu’au Frenchy, Arron Afflalo ayant également œuvré face à Harden, mais sa performance est tout à fait remarquable. A noter que Batum, transfiguré depuis le All Star break et qui a confirmé sa présence à l’EuroBasket 2015 ces derniers jours, s’est régalé de la qualification héroïque du PSG pour les quarts de finale de la Ligue des champions mercredi. «Totalement abattu par (le) drame» qui a coûté la vie à dix personnes lundi en Ar-gentine, dont Florence Arthaud, Camille Muffat et Alexis Vastine, il arborait en outre un pin’s France Olympique «en hommage aux victimes» cette nuit.

Aucun point et 3 rebonds pour Joffrey Lauvergne avec Denver. Le forfait de Joakim Noah a par ailleurs été annoncé juste avant le coup d’envoi du match de Chicago, à Philadelphie (victoire 104-95). Le pivot tricolore, qui donnera sa ré-ponse début avril pour l’Euro 2015, souffrait de douleurs au genou gauche. Il avait pourtant participé à l’entraînement du matin. A priori, rien de grave. Evan Fournier, tou-jours pas remis de sa blessure à la hanche, a manqué son septième match d’affilée. La date de son retour à la compétition n’est pas connue. Rappelons que Damien

Inglis est out pour la saison.J. Noah (Chi) : DNP (blessé,

genou)E. Fournier (Orl) : non retenu

(blessé, hanche)D. Inglis (Mil) : fin de saison

(blessé, pied)J. Lauvergne (Den) : 0 pt, 0/3,

3 rbs, 10 min (remp)N. Batum (Por) : 18 pts, 7/13,

9 rbs, 6 pds, 1 int, 40 min (tit)Le MVP de la nuit : Si la défense de Batum sur

Harden est à souligner, celle de Chris Paul sur Russell Westbrook n’a pas été mal non plus… En fait, «CP3» a brillé des deux côtés du parquet, lui qui a compilé 33 points à 11/19, avec cinq réussites à trois points, et 9 passes décisives. Il a clairement remporté son duel avec Westbrook, qui avait bou-clé la semaine dernière avec des moyennes surhumaines (40,7 pts, 11,3 rbs, 11,3 pds) et qui restait sur cinq triple-doubles sur ses six derniers matches. Le numéro 0 d’OKC a tout de même fini avec 24 points, 9 rebonds et 7 «assists», avec seulement 35,7% aux tirs (5/14) et surtout 10 pertes de balle (record en carrière). Paul, qui est directement impliqué sur 54 des 120 points des Clips, a d’ailleurs maintenu Westbrook à 7 points, 2/8 aux tirs et provoqué 7 pertes de balle quand il défendait sur lui (via ESPN).

Les Clippers dominent OKlaoma, Atlanta s’incline devant Denver

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