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Nos lecteurs plaident pour la sévérité Douze Gruyère testés Comment choisissez-vous VOTRE PHARMACIE? 5000 lecteurs répondent SPÉCIAL SANTÉ FROMAGE CROIX SUISSE FRC www.frc.ch N O 32, octobre 2010 – 6 francs – 4 euros MAGAZINE INDÉPENDANT ET SANS PUBLICITÉ FÉDÉRATION ROMANDE DES CONSOMMATEURS Le marché juteux des faux amis de la forme COMPLéMENTS ALIMENTAIRES Pourquoi la FRC n’en veut pas MENTION «SANS OGM»

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Nos lecteurs plaident pour la sévérité

Douze Gruyère testés

Comment choisissez-vous votre pharmaCie?5000 lecteurs répondent

Spécial Santé

FROMAGE cROix suissE

FRCwww.frc.ch NO 32, octobre 2010 – 6 francs – 4 euros

magazine INDÉPENDANT ET SANS PUBLICITÉFÉDÉRATION ROMANDE DES CONSOMMATEURS

Le marché juteux des faux amis de la forme

cOMpLéMENts ALiMENtAiREs pourquoi la FRc

n’en veut pas

MENtiON «sANs OGM»

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ÉDITORIAL FR C magazine oCtobre 2010 No 32

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impreSSuméditeur

Fédération romande des consommateurs

PrésidenteMonika Dusong

rédacteur en chef a. i.

Luc-Olivier Erard

rédaction Aline Clerc

agriculture, environnement Nadine Frossard

juriste PermanenceValérie Legrand-Germanier

santéHuma Khamis sciences, tests

Florence Bettschart,droit

Valérie Musterconseil Permanence

Anne Onidijournaliste

Nadia Thion gane économie

ont collaboré

à ce numéroFrançois MaretMathieu Fleury

Photo

ARC/Jean-Bernard Sieber

concePtion et réalisation graPhique

ADN Graphik [email protected]

directeur artistique

Martin Nieva graPhiste

Jonas Pahud cotisation-abonnement

60 fr. par an (10 numéros), 2 ans 110 fr. (20 numéros)

étranger 80 fr. (10 numéros)

Abo de soutien à la FRC 90 fr. (2 ans 160 fr.)

CCP:FRC Lausanne 10-21314-6

adresse rédaction

www.frc.ch, [email protected] 6151, rue de Genève 17,

1002 Lausanne Tél. 021 331 00 90 Fax 021 331 00 91

coPyrightTous droits réservés.

Aucun article de ce journal ne peut être reproduit

ni diffusé sans autorisationexpresse de la FRC ou du

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accord expresse de la FRC. imPression

Swissprinters Lausanne SA, sur papier certifié FSC

(respectant l’environne-ment, blanchi sans chlore),

44 000 exemplaires

deux salves de courrier ont visé les boîtes aux lettres de nombreux romands durant

le mois de septembre. deux cour-riers qui, a priori, n’étaient pas faits pour se rencontrer, mais qui vont se télescoper... ici.

le premier vient du siège d’ubs. la banque s’est attiré les foudres de plusieurs lecteurs qui nous ont confié avoir assez peu apprécié l’envoi d’une carte de crédit sup-plémentaire qu’ils n’ont jamais demandée. s’il est précisé que ladite carte est gratuite, comment blâmer ceux qui ont un peu de mal à croire en la réalité de ce terme si souvent malmené? et ce n’est pas tout... comme les pires démarcheurs à domicile dont on conte les exploits à longueur de FRC Mag’, les res-ponsables d’ubs demandent poliment à ceux qui ne veulent pas de ce bout de plastique de le signifier à la banque par écrit.

la romande energie a, elle aussi, fait œu-vre de communication pour annoncer une baisse de tarifs. las, le marché de l’électricité n’est ni des plus simples ni des plus transpa-rents. du coup, il faut se contorsionner un peu pour trouver une baisse, qui ne va pas être effective pour tout le monde (voir en page 5).

s’ils touchent des domaines de la consommation assez éloignés, ces deux courriers se ressemblent: ils traduisent les efforts répétés de deux entreprises bien établies pour noyer des informations factuelles dans les bons sentiments de la «re-lation client».

la langue de bois administrative et com-merciale vise à placer sur le terrain des senti-ments et du bien-être des décisions purement économiques. c’est souvent le signe que l’on cherche à cacher plus qu’à révéler, à vanter plus qu’à présenter, c'est aussi pourquoi de nombreux consommateurs n’en veulent plus. Luc-olivier erard P. S. Le questionnaire distribué dans FRC Magazine No 29 de juin 2010 nous a été re-tourné à près de 5000 exemplaires. Merci à nos lectrices et lecteurs! Le dépouillement de ces documents nous permettra de mieux orienter l’évolution de FRC Magazine en fonction des avis et des remarques qui nous sont parvenus. Mais, surtout, il permet un éclairage inédit sur trois sujets majeurs de préoccupation. Vous découvrirez dans ce numéro l’enquête sur les pharmacies (p. 10) et celle concernant le pro-jet Swissness (p. 3).

Réinventons le clair-parler

SOmmaire3 Enquête lecteurs User de la croix suisse, oui, en abuser, non!

4 Coups de chapeau

5 Bonnets d’âne

6 La FRC vous défend

7 Test Les économiseurs d’eau

Spécial Santé 10 Enquête lecteurs Comment choisissez-vous votre pharmacie?

12 Les compléments alimentaires Sont-ils bien utiles?

15 L’euro baisse, mais pas les prix

16 Téléphonie Des abo illimités… limités

17 Boîte à outils

18 Non à la mention «sans OGM»

19 La colonne Meury

20 Cela vous est arrivé

22 TEST Les Gruyère mi-salés

26 Sous la Coupole

27 FRC Politique

28 Ils ont testé pour nous

29 C’est vous qui le dites

30 Action Oui à l’eau du robinet

31 Près de chez vous

J.-B

. Sie

ber

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est-il nécessaire de réglementer l’usage

du label «suisse»

Non alimentaire: critère pour arborer

la croix suisse

alimentaire: part exigée de matière

première suisse

86,28%

33,14%10,84%0,50%10,68%

44,84%36,23%

61,75%

55,7%

26,9%88,8%

4,6%

12,8%

82,9%

7,9%

3,4%0,9% 0,7%

1,2%3,3%

2,02%

6,10%7,62%

86,28%

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61,75%

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2,02%

6,10%7,62%

86,28%

33,14%10,84%0,50%10,68%

44,84%36,23%

61,75%

55,7%

26,9%88,8%

4,6%

12,8%

82,9%

7,9%

3,4%0,9% 0,7%

1,2%3,3%

2,02%

6,10%7,62%

Ne bradez pas la «suissitude»

Quels produits méritent-ils d’arborer une croix blanche? C’était le sens des questions que nous avions posées à nos lecteurs dans l’un des quatre question-naires livrés avec FRC Magazine No 29. Synonyme de produit local, de qualité et d’authenticité, l’emblème national est abondamment utilisé pour valo-riser chocolats, fromages et montres, mais aussi sacs, biscuits, outils, etc. La Confédération veut mettre bon ordre dans la galaxie des «produits suisses» grâce au projet législatif Swissness (FRC Magazine No 26). Cette question, la FRC et ses partenaires en ont aussi fait une priorité de leur Agenda des consommateurs 2010.

Aujourd’hui, l’utilisation de la croix blanche sur un produit est illégale, mais répandue. Objectif du projet Swissness: permettre aux fabricants de valoriser ce symbole de qualité en autorisant son usage, de manière concrète et nuancée.

Et la réponse à nos différentes ques-tions montre que l’avis des consom-mateurs est peu contrasté: un produit alimentaire, pour mériter l’appellation «suisse», doit être conçu et réalisé en

Suisse avec, dans toute la mesure du possible, des matières premières en provenance de Suisse. Le Parlement devra tenir compte de cet attachement très fort à une utilisation honnête de la croix suisse en finalisant le projet. Anja Herren, cheffe du service juridique des marques à l’Ipi, estime que les résul-tats de notre enquête «confirment que les consommateurs sont eux aussi en faveur d’une réglementation du label suisse et qu’ils ont une attente très élevée par rapport à la matière pre-mière suisse d’un produit alimentaire suisse». Que pense-t-on, à Berne, de la sévérité des consommateurs, qui pourrait trancher avec les nécessités de l’industrie? Anja Herren promet que le projet actuel «tient compte de ces at-tentes ainsi que des intérêts divergents des producteurs».

Seuls 2% des sondés estiment que la provenance d’un bien industriel n’a pas d’importance, pour autant qu’il ait été conçu en Suisse. 98% estiment que pour être qualifié de «suisse», le produit doit aussi avoir été essentiellement ou entièrement fabriqué en Suisse. Pour

les denrées alimentaires, les sondés sont plus de la moitié à estimer que la matière première doit provenir de Suisse pour au moins 4 cinquièmes du produit. Seul un sur 100 estime que, pour autant que la fabrication soit réa-lisée en Suisse, la provenance des ma-tières premières n’a pas d’importance.

Nouvelle demande

Reste un point controversé avancé récemment par Mathieu Fleury, se-crétaire général de la FRC, devant la Commission parlementaire de l’éco-nomie et des redevances au nom de l’Alliance des consommateurs: «Le fa-bricant suisse qui souhaite produire en invoquant le principe du Cassis de Dijon pour déroger aux normes suisses, et améliorer sa compétitivité, ne devrait pas pouvoir arborer la croix suisse.» En clair, pour les consommateurs, un produit estampillé «suisse» doit res-pecter les normes techniques suisses. Une demande que l’administration a pour l’heure refusé de commenter, le Parlement n’ayant pas (encore?) de-mandé cette clause. Luc-Oliver Erard

Près de 5000 lecteurs ont répondu à nos questions sur la marque suisse.

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FR C magazine oCtobre 2010 No 32 ACTuALITÉ

ouinonsans avis

100%80%60%Moins de 60% Peu importe le pourcentage, pourvu que la fabrication ait lieu en Suisse

Conception et fabrication 100% suissesConception et fabrication essentiellement suissesConception en Suisse suffisante

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COuPS DE CHAPEAu FR C magazine oCtobre 2010 No 32

16 centimesCoût du kilomètre

par personne transportée sur le réseau CFF

Le prix du cacao a atteint son plus haut niveau en trente ans. Pénurie des récoltes, demande des pays émergents, mauvaise gestion des pays produc-teurs sont en cause, et la spéculation amplifie le tout. Résultat, des marques comme Lindt ou Cailler ont renchéri de 2% à 3% chez Coop; chez Migros l’aug-mentation moyenne des produits à forte teneur en cacao est de 5% (ex.: le paquet M-Quick de 1 kg est passé de 6 fr. 10 à 6 fr. 60). L’effet dépend du type de pro-duits. Sur

une plaque de chocolat, le coût des matières premières (lait, chocolat, noisettes) n’est que de 10%. Sur les produits de luxe, l’impact de-vrait être nettement dilué. Et la biscuiterie devrait être peu

touchée… si ce n’est le blé, qui augmente lui aussi! Mais la gourmandise est tenace, même si les ventes de choco-lat suisse ont accusé en 2009 un recul de 5,9%, la première baisse en six ans. N. T.

70%Augmentation de la surface commerciale

du secteur du meuble au cours des dix dernières années en Suisse

Cacao La gourmandise va se payer plus cher

«Pour vous remercier de votre fi-délité, nous vous offrons une

seconde carte gratuite en complément à votre carte de crédit UBS.» C’est en ces termes avenants qu’UBS s’est adressée à ses clients dans le cadre de la nouvelle campagne publicitaire visant à redorer son image. Mal lui en a pris, si l’on consi-dère les nombreux témoignages reçus

à la FRC de clients outrés qu’UBS les oblige à renvoyer une enveloppe-réponse jusqu’au 30 septembre 2010, s’ils souhai-tent renoncer à cette deuxième carte. Les consommateurs n’aiment définitivement pas qu’on leur force la main. Une carte de crédit, même gratuite, n’est jamais un cadeau! V. M.

UBS Recherche du crédit à tout prix

A levi’s et h&m, qui se sont laissé convain-cre par la campagne CleanClothes d’arrê-ter le sablage manuel des jeans, très néfaste pour les ouvriers.

A Keymail, qui a rem-placé le porte-clés muni d’un système chiffré permettant de le retrouver en cas de perte. Le code n’était plus visible, alors que le contrat était encore valable.

A aldi, qui a renvoyé gratuitement le tuba d’un set de plongée, malencontreusement perdu dans un étang.

A cerjo, à Delémont, qui a remplacé une paire de lunettes dont un verre a été rayé par mégarde, et ce même sans preuve de garantie.

A hornbach, à Villeneuve, qui, ayant tardé à livrer du matériel com-mandé dans les délais promis, a joint à la livraison tardive un bon à hauteur de l’achat d’origine.

Au service après vente d’apple, dont la diligence a été plusieurs fois signalée par nos lecteurs suite à des soucis matériels réglés vite et bien.

ExQuisine

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62%Part des Suisses qui achètent leurs billets d’avion sur Internet

42 millionsMontant des salaires déclarés aux

assurances sociales en 2009 par le système de chèques-emploi en Suisse romande

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FR C magazine oCtobre 2010 No 32 BONNETS D’ÂNE

Le Surveillant des prix a enquêté sur les prix des macarons de parcage des chefs-lieux de cantons suisses, que ce soit pour les person-nes privées, les entreprises ou les artisans. Cette étude démontre qu’il y a des différences extrême-ment importantes entre les villes: alors qu’à Neuchâtel vous paierez 110 fr. pour parquer du-rant une année votre vé-hicule privé sur le domaine public, à Lucerne et à Zug, vous en aurez pour 600 fr.

La moyenne suisse est de 334 fr. 79 pour les privés et de 386 fr. 15 pour les ar-

tisans. Monsieur Prix a d’ores et déjà interpellé les villes appa-

raissant dans le tiers le plus cher, et certaines, notam-ment Zurich, ont déjà baissé leurs prix. Quant à la Suisse romande, mieux vaut habiter en ville de Neuchâtel

ou de Delémont qu’à Lausanne: Delémont: 157

fr., Fribourg: 396 fr., Genève: 180 fr., Lausanne: 420 fr.,

Neuchâtel: 110 fr., Sion: 300 fr. F. B.

A coop, qui colle sur un émincé de porc un énorme auto-collant pour le site Internet Beef.ch, lequel fait la promo-tion d’une manifes-tation consacrée à la viande. Les anglo-phones qui serviront le plat à leurs invités feront à coup sûr… un effet bœuf.

A interdiscount, qui a vendu pour 499 fr., arguant de 400 fr. de rabais, un objet en vente ailleurs pour 580 fr. Plus c’est gros, plus ça passe?

Au tennis club des eaux-Vives, qui, dans le cadre d’une semaine de cours, n’a ni remplacé ni remboursé les deux jours pendant lesquels la pluie a empêché la pra-tique du sport.

A dell, qui a refusé de se déplacer pour changer une pièce défectueuse, forçant le client à cinq heures de téléphone pour le pilotage d’une répa-ration à distance…

envoyez-nous vos propositions, vos coups de gueule, vos coups de cœur.dites-nous comment vous consommez... [email protected]

Macarons de parcage Des différences énormes

Electricité La Romande anarchie

R omande Energie (RE) remporte la palme

de la mauvaise foi grâce à sa récente campagne de communication qui vous avertit de la baisse du prix de l’électricité. La situation est loin d’être simple. Savoir si les tarifs vont baisser, rester stables ou augmenter, est impossible à affirmer globalement… tout dépend de votre commune, de votre type d’abonnement, etc. Peu de clients seront vrai-ment bénéficiaires d’une baisse, d’autant que cer-tains changements tendent plutôt à l’augmentation. Pour les tarifs avec heures pleines et heures creuses par exemple, le début des

heures creuses est repoussé de 20 h à 22 h… Adieu la dernière lessive à prix cassé! N’hésitez pas à faire vérifier vos tarifs par l’Elcom et à avertir RE si, comme beau-coup de nos membres, vous n’aimez pas qu’on vous

prenne pour des gogos. Pour l’exemple, Lausanne, dont les tarifs baisseront vraiment (tout en restant supérieurs à ceux de RE), n’a pas gaspillé ses deniers pour un courrier collectif… L.-O. E.

AD

N G

rap

hik

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Trois réparations pour un téléphone qui reste défectueux, c’est trop! Sans compter que chaque réparation a privé la propriétaire de son téléphone durant plusieurs semaines.

Exiger le remplacement

Au vu de la situation, la FRC a im-médiatement réclamé le remplace-ment de l’appareil défectueux auprès de Nokia, qui n’a donné aucune nou-velle pendant plusieurs mois, malgré un certain nombre de relances. La fille de Sergio Peruzzi a été contrainte d’acheter un nouvel appareil. Toujours sans réponse en février 2010, la FRC a exigé le remboursement du prix payé, le remplacement étant devenu inutile. Elle a en outre menacé Nokia de lui faire notifier un commandement de payer, vu l’échéance prochaine de la garantie. Nokia a finalement daigné se manifester, mais pour n’accepter que

le remplacement du téléphone, affir-mant ne pas pouvoir proposer autre chose. Un pas en avant toujours insa-tisfaisant pour M. Peruzzi et sa fille, qui n’ont que faire d’un téléphone de plus, et qui n’ont pas l’intention de se lancer dans la revente de téléphones…

Une fois la garantie échue, il est devenu difficile de faire pression sur Nokia. Le seul élément juridique en-core valable était qu’une proposition de remplacement n’est acceptable que juste après la survenance de la panne. Dans le cas présent, avec l’écoulement du temps, la loi et la pratique actuelles en Suisse préconisent qu’un rembour-sement doit être accordé.

Maintenir la pression

Sergio Peruzzi n’a pas relâché sa pression sur Nokia. A force de persévé-rance, il a eu gain de cause. Il aura tou-tefois fallu de nombreux échanges de

messages électroniques et une année et demie d’âpres négociations pour que Nokia rembourse non seulement le coût du téléphone, mais également les honoraires et frais de la FRC. C’est un succès!

Parfois, même si, juridiquement, les arguments manquent, la ténacité et l’insistance permettent d’arriver à ses fins. En l’occurrence, le magasin qui a vendu l’appareil n’a pas voulu faire face à ses obligations, et c’est le fournisseur lui-même qui a satisfait le consommateur, non sans avoir toute-fois longuement tergiversé.

En conclusion, le droit donne une base de discussion, mais il ne faut pas hésiter à user de tous les moyens qui paraissent pouvoir aboutir à une solu-tion, même si, juridiquement, elle ne semble pas possible. M. Peruzzi en a fait la démonstration, ça peut mar-cher!

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LA FRC vOuS DÉFEND FR C magazine oCtobre 2010 No 32

«Pour son anniversaire, le 27 février 2009, j’ai offert un téléphone mobile Nokia 7610 à ma fille, que j’ai acheté chez mobilezone pour 399 francs. Cet appareil n’a jamais fonctionné correctement, même après avoir été envoyé trois fois en réparation. Lorsque j’ai demandé son remplacement, on m’a simplement répondu que le télé-phone pouvait encore subir une répara-tion supplémentaire! C’est alors que j’ai transmis le dossier à la FRC pour faire valoir mes droits.» Sergio Peruzzi

NOkIA cède sous la pression et remplace un téléphone

un téléphone neuf qui se révèle défectueux doit être remplacé rapidement ou, à défaut, remboursé.

si vous êtes membre dela frc, nadine frossard,juriste à la Permanencefrc, vient à votre secours.0848 575 105 (tarif normal)

un litige? un problème?

DR

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FR C magazine oCtobre 2010 No 32 TEST FRC

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EAu Les économies coulent de source

«Sachant qu’un pommeau classique débite en moyenne 15 litres d’eau par minute et que vous prenez une douche de cinq minutes plutôt qu’un bain, proscrit par votre conscience écologique ou votre emploi du temps, quelle quantité d’eau utilisez-vous au total?» Réponse: 75 litres. Question subsidiaire: «Toute cette eau est-elle réellement nécessaire pour garantir votre hygiène quotidienne?»

Les bases du problème sont po-sées: si la Suisse ne souffre jamais de pénurie d’eau (sauf dans quelques ré-gions spécifiques du Jura), il peut être intéressant de diminuer sa consom-mation, d’une part, pour économiser l’énergie nécessaire à la production d’eau chaude, d’autre part, parce que

les eaux usées transitent invariable-ment par les stations d’épuration, où elles sont traitées.

Limiter le débit de l’eau tout en préservant le confort à l’utilisation, c’est le défi que nous avons imposé aux douze dispositifs que nous avons en-voyés à notre laboratoire. Conclusion: l’économie est substantielle pour cer-taines des douchettes que nous avons testées. Pour les régulateurs de débit pour robinet, en revanche, les résul-tats sont plus nuancés.

une diminution importante… en laboratoire

La première étape a été de vérifier que les dispositifs, pour la plupart es-tampillés du label Energy (voir aussi

encadré), réduisent réellement le flux d’eau par rapport à des douchettes ou des aérateurs de robinet qui ne reven-diquent pas d’économie. En effet, alors que les pommeaux classiques débitent en moyenne plus de 15 litres par mi-nute, les versions écologiques tournent autour des 8 litres par minute, permet-tant d’économiser plus de 45% d’eau. Quant aux régulateurs ou limitateurs de robinet, en laboratoire, ils réduisent le flux de près de 40%. Ainsi, l’ensemble de douche de Coop, avec seulement 6 litres par minute, arrive en tête, tan-dis que la garniture de douche Rondo, de Migros, termine bonne dernière avec 12,7 litres par minute! Beaucoup trop. Du côté des aérateurs de robinet, c’est le modèle Ecoperl AR45, avec seu-

Ce n’est pas parce que l’eau potable ne manque pas en Suisse qu’on peut la gaspiller. Les économiseurs d’eau permettent-ils de vraies économies?

An

na

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DouChe robiNet

ecoperl1 aqua clic aqua clic KWc coop migros doit+garden

ecoperl1 migros doit+garden

coop oecoplan ecoperl1 aqua clic neoperl

douche clima – régula-teur 6l /min

clima – régula-teur 8 l/min

Poignée de douche

ensemble de douche

rondo garniture de douche à 1 jet

air45 – régulateur 4,5 l/min

aérateur économique réducteur de débit air65 – régulateur

6,5 l/min inox cascade slc econom aérateur

PriX 1 31 fr. 31 fr. 23 fr. 50 24 fr. 90 20 fr. 50 1 8 fr. 90 10 fr. 90 1 34 fr. 19 fr. 90

Présence du label energy

réduction du débit en laboratoire (30%)

réduction du débit en situation réelle (40%)

confort à l’utilisation (20%)

allégations et emballage (10%)

aPPréciation globale %

712 68 67 65 36 31 73 54 48 47 45 45

TEST FRC FR C magazine oCtobre 2010 No 32

lement 4,8 litres par minute, qui rem-porte la manche.

Retour à la réalité

Dans un deuxième temps, nous avons mesuré l’efficacité de ces dis-positifs à des débits habituellement utilisés pour prendre une douche ou se laver les mains. Surprise, les perfor-mances chutent alors à une moyenne de 27% pour les douches et 11% pour les robinets. A ce stade, les résultats des douchettes sont nettement meilleurs que ceux des régulateurs de débit. Ainsi, la douchette Aquaclic assure une diminution de plus de 55% lorsqu’elle est munie d’un régulateur 6 litres par minute.

La douchette Ecoperl, qui offre trois possibilités de jet, voit ses performan-ces varier de 30 à presque 45% selon les réglages, ce qui reste encore très honorable. La douchette de Migros Do It n’offre pour ainsi dire aucune amélioration par rapport à un modèle classique.

Du côté des robinets, c’est la dé-ception, le flux d’eau reste, au fond, relativement proche de celui des ro-binets munis d’un simple aérateur. Le régulateur AIR45 d’Ecoperl gagne néanmoins également cette partie, avec plus de 27% d’économie, et c’est donc le seul dispositif réellement per-formant pour les robinets en situa-tion réelle. Les autres… se contentent d’être juste satisfaisants.

Economiser l’eau en réglant son débit, c’est bien, mais passer plus de temps sous la douche ou devant le la-vabo pour une même opération ne ré-soudra pas forcément le problème du gaspillage de l’eau! Par conséquent, un régulateur bien conçu doit garan-tir un certain niveau de confort... qui ne semble pas assuré dans tous les cas. Le dispositif de Coop, malgré ses belles performances techniques, ne dispense pas assez d’eau, et notre pa-nel l’a recalé de manière unanime: cet ensemble de douche se retrouve ainsi le bec dans l’eau. Huma Khamis

Protocole de testLes dispositifs ont dans un premier temps été testés dans des conditions standard, avec une pression de 3 bar, afin de mesurer les débits théoriques des économiseurs.Les essais pratiques ont été menés avec un panel de dix personnes, qui ont utilisé les douches et robinets munis des embouts. Les débits réels ont ainsi été mesurés. Notre laboratoire a également de-mandé à notre panel de testeurs si le flux d’eau leur semblait suffisant et a par ailleurs vérifié si l’utilisateur était obligé d’ouvrir les vannes à fond pour obtenir un débit confortable.Enfin, nous avons vérifié la véracité des allégations présentes et relevé les cas de suremballage.

oui

non

très bon bon

satisfaisant peu satisfaisant insuffisant

8

1 Ces trois dispositifs sont vendus ensemble en pack à 79 fr. 2 Cette douchette a trois réglages possibles. Nous avons retenu les meilleures performances.

Vac

lav

Jan

ou

sek

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DouChe robiNet

ecoperl1 aqua clic aqua clic KWc coop migros doit+garden

ecoperl1 migros doit+garden

coop oecoplan ecoperl1 aqua clic neoperl

douche clima – régula-teur 6l /min

clima – régula-teur 8 l/min

Poignée de douche

ensemble de douche

rondo garniture de douche à 1 jet

air45 – régulateur 4,5 l/min

aérateur économique réducteur de débit air65 – régulateur

6,5 l/min inox cascade slc econom aérateur

PriX 1 31 fr. 31 fr. 23 fr. 50 24 fr. 90 20 fr. 50 1 8 fr. 90 10 fr. 90 1 34 fr. 19 fr. 90

Présence du label energy

réduction du débit en laboratoire (30%)

réduction du débit en situation réelle (40%)

confort à l’utilisation (20%)

allégations et emballage (10%)

aPPréciation globale %

712 68 67 65 36 31 73 54 48 47 45 45

FR C magazine oCtobre 2010 No 32 MÉNAGE

cOnSO malin

nVérifiez dans un premier temps que vos robinets ne fuient pas: selon les services cantonaux romands de l’eau et de l’énergie, un robinet qui goutte à raison d’une goutte par se-conde équivaut à une perte sèche de 18 litres d’eau par jour!

nalors que les douchettes munies d’un régulateur permettent de faire de belles économies, les régulateurs de débit pour les robinets permettent surtout de limiter le débit maximal possible. dans ce sens, ce petit investissement peut se révéler utile.

nsi vous optez pour un kit pour robinet (limitateur ou régula-teur + bague + joint), pensez à vérifier que le modèle s’adaptera chez vous. il existe des bagues mâles (m24), dont le pas de vis est à l’intérieur du robinet, et des bagues femelles (m22), dont le pas de vis est à l’extérieur du robinet. en cas de doute, apportez votre bague au magasin!

nau sens strict, on distingue les régulateurs et les limitateurs de débit. tandis que les premiers assurent une certaine pression, les seconds limitent simplement le débit. concrètement, en suisse, une pression minimale est garantie dans presque tout le réseau d’eau, et les deux dispositifs peuvent être utilisés sans distinction. si la pression de vos robinets n’est pas suffisante, consultez un expert.

nune chasse d’eau équivaut environ à 9 litres d’eau. il existe plusieurs façons de limiter les quantités d’eau gaspillée ainsi. Plus d’info sur www.energie-environnement.ch.

Le choix de dispositifs offert a de quoi décon-certer les écologistes qui débutent… Ceux que nous avons testés portent presque tous le label Energy, conseillé par l’Office fédéral de l’énergie (OFEN). Malheureusement, le cahier des charges de ce label est assez décevant. Il conseille en ef-fet au maximum un débit de 9 litres par minute pour les robinets et 12 litres par minute pour les douches. Or nos essais montrent qu’il est techniquement possible d’avoir de meilleures performances tout en garantissant le confort… Ce label est donc apposé sur une grande majorité des produits disponibles en Suisse, et le consommateur ne se trouve pas vraiment plus avancé.Bonne nouvelle toutefois, l’OFEN nous a par ailleurs signalé que le cahier des charges du label Energy devrait évoluer durant ces prochaines années, et les produits pourraient être étiquetés selon le même principe que les classes d’énergie des appareils électroménagers (avec les classes A à G). Affaire à suivre. h. K.

un label qui prend l’eau

9

1 Ces trois dispositifs sont vendus ensemble en pack à 79 fr. 2 Cette douchette a trois réglages possibles. Nous avons retenu les meilleures performances.

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ENquêTE LECTEuRS FR C magazine oCtobre 2010 No 32

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créée en 2001, la rémunération basée sur les prestations (rbP) supprime le lien entre prix de vente des médicaments et rémuné-ration des pharmaciens. Pour marcel mesnil, secrétaire général de Pharmasuisse, l’association faîtière des pharmaciens, «la rbP permet de préserver l’indépendance du pharmacien, qui peut ainsi fournir des conseils objectifs sur les médicaments; c’est une question de sécurité des patients. il peut aussi proposer les génériques les moins chers; c’est une question économique. la rbP a d’ailleurs permis d’économiser près d’un milliard de francs.» toutefois, certaines chaînes de pharmacies très axées sur la parfumerie et la droguerie, comme sun store par exemple, renoncent à la rbP. «ce genre de pratique commerciale dégrade le travail du pharma-cien; et lorsque les caisses maladie soutiennent ces pratiques ou promeuvent la pharmacie par correspondance, elles laissent croire que la rbP est un revenu supplémentaire, ce qui est faux, puisqu’elle rémunère des prestations et a remplacé le système des marges.» comme 60% des lecteurs disent préférer les pharmacies indépen-dantes aux «chaînes», il faut prendre conscience que la rbP repose sur une justification éthique et économique, et savoir qu’une phar-macie qui ne prélève pas le tarif de ses prestations doit trouver une autre source de revenu, en général via la parapharmacie (produits hors médicaments): là, c’est la marge qui intéresse le vendeur, et non pas l’adéquation entre le besoin du client et le produit.

avec le vieillissement de la popula-tion et la pénurie annoncée de géné-ralistes, les pharmacies pourraient prendre le relais pour un certain nombre de tâches (certaines consul-tations par exemple), moyennant des formations spécialisées et la mise à disposition de locaux isolés. cela contribuerait notamment à désengor-ger les services d’urgence. V. l.-g.

La RBp une question d’éthique

Actes médicaux en pharmacie tout bénéfice!

PHARMACIES Comment vous les choisissez

Mal de tête, pilule du lendemain, ma-tériel pour tests de glucose: du bobo le plus anodin au problème le plus grave en passant par le plus embarrassant, chacun d’entre nous pousse régulière-ment la porte d’une pharmacie pour un conseil ou l’achat d’un médicament. Mais dans un pays qui compte 1729 officines, laquelle choisissez-vous, et pourquoi?

proximité, confiance et prix

Le paramètre le plus important pour les lecteurs, c’est la proximité. Viennent ensuite deux paramètres d’importance égale: la relation au

pharmacien, qui est jugée prioritaire par environ 40% des sondés, ainsi que le critère «autre», qui pouvait être as-sorti d’une remarque. Or ce critère est, pour pratiquement tous les ré-pondants, l’absence de «taxes». Cela démontre que la rémunération basée sur les prestations (RBP, voir encadré) n’a toujours pas été comprise. Les per-sonnes ayant indiqué ce critère pen-sent-elles que les pharmaciens sont rémunérés grâce aux marges sur les médicaments et que les tarifs de RBP sont une ponction supplémentaire in-justifiée? Peut-être. Une meilleure in-formation aux clients paraît donc né-

Comment nos lecteurs choisissent-ils l’enseigne qui leur convient? Plus de 4000 d’entre eux ont répondu à ce volet de notre grande enquête.

cessaire. Et c’est justement ce que les répondants souhaitent, puisque 80% d’entre eux jugent une telle informa-tion très importante ou importante!

Le rôle du pharmacien

Notre sondage indique que les usagers attendent des pharmaciens des prestations d’excellence, mais li-mitées au domaine des médicaments. L’information et le conseil sur les mé-dicaments prescrits sont jugés très importants ou importants à plus de 90%. Près des trois quarts des sondés estiment très important que leur phar-macien les mette en garde contre les

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FR C magazine oCtobre 2010 No 32 SANTÉ

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PHARMACIES Comment vous les choisissezComment nos lecteurs choisissent-ils l’enseigne qui leur convient? Plus de 4000 d’entre eux ont répondu à ce volet de notre grande enquête.

effets secondaires des traitements et les informe sur de possibles interac-tions médicamenteuses. Plus de 80% estiment très important ou important que le pharmacien effectue la vérifica-tion et le suivi des ordonnances. Plus de 80% jugent également que le conseil sur les médicaments sans ordonnance est très important ou important; 80% encore plébiscitent les conseils pour les problèmes saisonniers comme le rhume. Enfin, les trois quarts de nos sondés pensent que la sensibilisation et la vulgarisation médicales sont très importantes ou importantes.

un potentiel non exploité

Nos lecteurs semblent réticents à l’idée de se soumettre à des actes mé-dicaux ou perçus comme tels dans une pharmacie: environ 20% d’entre eux seulement jugent très important (et 35% important) de pouvoir bénéficier de tel-les prestations… Par ailleurs, seuls 35% jugent très important que leur phar-macien connaisse leur dossier médical de façon approfondie, et environ 25%

seulement plébiscitent le dialogue en-tre pharmaciens et médecins prescrip-teurs, ce qui dénote un réel inconfort à l’idée d’un partage des données médi-cales. Pourtant, une telle collaboration ainsi que certains actes médicaux pour-raient éviter bon nombre de consulta-tions médicales, c’est-à-dire des coûts (voir encadré). Car, justement, les lec-teurs sont sensibles aux coûts (des mé-dicaments et du pharmacien): près de 90% estiment très important ou impor-tant que leur pharmacien leur propose l’alternative la moins coûteuse, et près de 60% jugent très important qu’il les encourage à consommer des médica-ments génériques.

Accueil et disponibilité

La confiance est jugée très impor-tante par près de 60% des répondants. La discrétion et la confidentialité sont des maîtres mots, mais, apparemment, les clients des pharmacies n’ont pas, majoritairement, besoin d’un espace isolé pour pouvoir aborder leurs pro-blèmes en toute liberté. Cela pourrait

signifier que les pharmacies offrent, en général, un cadre sécurisant et respec-tueux. Les répondants estiment à 80% très important de ne pas attendre trop longtemps au comptoir, et près des deux tiers jugent très important d’avoir en face d’eux un personnel aimable et disponible. Les usagers sont également exigeants envers eux-mêmes: les trois quarts d’entre eux jugent très impor-tant ou important de disposer d’un service de retour des médicaments usagés.

Valérie Legrand-Germanier

Très important ou important

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possibilités d’actes médicaux simples

en pharmacie

mise en garde effets secondaires

et interactions

encouagement du pharmacien à utiliser

des génériques

Moyennement important Peu ou pas important Sans avis

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ENquêTE FR C magazine oCtobre 2010 No 32

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Compléments alimentaires Tonifiez… votre bon sens!Coup de blues, coup de pompe ou coup de vieux: qui n’a jamais acheté, en pharmacie ou en grande surface, des compléments alimentaires?

La FRC s’est procurée six compléments alimentaires, au hasard, dans une pharmacie lausannoise: un aide-min-ceur pour homme à base de spiruline, taurine et acide alpha-lipoïque (de Kot), un brûleur de graisses unisexe à base de fibres de cacao et d’orange (CaloriLight de Forté Pharma), un précurseur de la sérotonine pour les coups de blues (Sérotone d’Ino-vance, contenant du L-Tryptophane et quelques vitamines), un antirides en comprimés à base de vitamine C, lycopène et isoflavones (Innéov de

Nestlé et L’Oréal); de la Coenzxme Q10 (antioxydant de Sandoz); enfin, des capsules d’oméga 3 (Equazen QI Chews d’Equazen). Les informations et allégations figurant sur les embal-lages respectent-elles la législation? Tous les produits respectent l’obli-gation de mentionner qu’il s’agit d’un complément alimentaire et qu’il faut le tenir hors de portée des enfants. Coenzyme Q10 de Sandoz, n’indique pas que la dose journa-lière recommandée ne doit pas être dépassée. Equazen QI Chews est le

seul à ne pas faire figurer la men-tion obligatoire «Ne peut se subs-tituer à une alimentation variée». Concernant les allégations de santé, Sandoz affirme que la coenzyme Q10 serait utile à une prise simultanée de statines: cela a-t-il été autorisé par l’OFSP? Celui-ci répond: «L’OFSP ne prend pas position sur des pro-duits spécifiques, les laboratoires cantonaux sont responsables du contrôle du marché et des produits.» Equazen QI Chews prend égale-ment des libertés en introduisant

MENtiONs OBLiGAtOiREs ABsENtEs, pRODuits NON AutORisés c’est la jungle dans les rayons

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les compléments alimentaires devraient répondre à des normes précises de composition et d’affichage. notre enquête montre que ce n’est pas toujours le cas.

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FR C magazine oCtobre 2010 No 32 ALIMENTATION

Compléments alimentaires Tonifiez… votre bon sens!

Vitamines, minéraux, acides gras ou acides aminés, en sachets, en gélules, en capsules, en pilules, effervescents ou liquides, pour rajeunir, raffermir, prévenir, vitali-ser, booster, drainer ou éliminer: la palette de choix est énorme. Comment le florissant marché des compléments alimentaires est-il régulé, et quelle peut-être l’efficacité de ces produits?

Qu’est-ce qu’un complément alimentaire?

Il s’agit d’une denrée alimentaire. L’ordonnance du Département fédéral de l’intérieur sur les aliments spé-ciaux définit les compléments alimentaires comme «des produits qui contiennent des vitamines, des sels miné-raux ou d’autres substances sous forme concentrée et ayant un effet nutritionnel ou physiologique, et qui sont destinés à compléter l’alimentation avec ces substances». Les conditions dans lesquelles ils peuvent être importés, vendus et, en particulier, promus sont fixées dans l’or-donnance sur les aliments spéciaux, ainsi que dans celle sur l’étiquetage et la publicité des denrées alimentaires. La première spécifie les mises en garde devant figurer sur l’emballage ou le feuillet d’accompagnement, et détaille les apports journaliers admissibles ainsi que la liste des nutriments admis. La seconde stipule les allégations de santé autorisées. Celles-ci doivent en général correspon-

dre mot pour mot à la formulation de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), sans quoi une autorisation doit être demandée.

Si l’OFSP fixe les règles, le contrôle des produits mis en vente incombe au laboratoire cantonal du territoire concerné. En cas d’inquiétude relative à la sécurité ou à la tromperie, le dossier doit être traité par le laboratoire du canton où est installé le siège social de l’entreprise qui fabrique ou importe ledit produit.

Les compléments alimentaires sont-ils efficaces?

Acheter un complément alimentaire selon le hasard ou l’envie revient à jeter son argent par les fenêtres. «Ce n’est pas parce qu’on se sent fatigué qu’on manque forcément de vitamine C», nous apprend la doctoresse Van Meir, spécialiste de médecine interne et de micro-nutrition à Genève. «La biochimie du corps humain est extrêmement complexe et la prise de compléments ali-mentaires n’apporte de réels bénéfices que dans le cas de carences avérées par des analyses médicales.» Faut-il pour autant courir chez un(e) spécialiste au moindre coup de mou? «Non, répond encore la doctoresse Van Meir. Les carences en micronutriments proviennent le plus souvent de notre mode de vie. L’accélération des ryth-mes fait qu’on mange des repas peu équilibrés dans des

Coup de blues, coup de pompe ou coup de vieux: qui n’a jamais acheté, en pharmacie ou en grande surface, des compléments alimentaires?

MENtiONs OBLiGAtOiREs ABsENtEs, pRODuits NON AutORisés c’est la jungle dans les rayonsdes notions qui ne sont pas pré-vues par l’OFSP. CaloriLight n’a pas de contrainte à respecter du fait de sa composition. Innéov béné-ficie d’une autorisation de l’OFSP et a donc été mise de côté.Les doses de micronutriments annon-cées sur les emballages ne posent pas de problème. Mais du fait des com-posants, deux produits ne devraient pas se trouver en vente! Il s’agit de l’aide-minceur Kot et de l’anti-coup de blues Sérotone. L’acide alpha-lipoïque contenu dans le premier

exigerait une autorisation, puisqu’il n’est pas admis. Le L-Tryptophane contenu dans le second ne devrait, selon l’OFSP, pas être introduit dans les compléments alimentaires. On se demande dès lors comment de tels produits peuvent se retrou- ver en vente libre en pharmacie. M. Marcel Mesnil, secrétaire général de PharmaSuisse, répond à cette ques-tion: «Le pharmacien porte l’entière responsabilité de ce qu’il vend à ses clients. Lorsqu’une préparation dispo-nible dans le commerce ne répond pas

aux exigences légales applicables en Suisse, il doit renoncer à la proposer, ou adresser au pharmacien cantonal une demande de dérogation fondée sur l’intérêt public.» Ce qui n’a pas été fait dans ce cas précis. L’importateur de ces deux produits, qui n’avait pas demandé d’autorisation et ne savait pas que le Cassis de Dijon ne s’applique pas aux compléments ali-mentaires, a promis de se mettre en conformité ou de les retirer. La FRC transmettra ces deux cas au chimiste cantonal genevois. V. l.-g.

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ENquêTE FR C magazine oCtobre 2010 No 32

conditions défavorables, en mastiquant insuffisamment, ce qui diminue la capacité de notre intestin à assimiler les micronutriments. Ceux-ci sont également de moins en moins présents dans les aliments du fait de l’agriculture intensive.» L’alimentation est donc le nœud du problème, lorsque aucune question d’hérédité ne vient compliquer la donne.

Au commencement était l’alimentation

Le meilleur moyen de se sentir en forme est d’adopter un mode de vie sain. Outre un sommeil de qualité et une activité physique régulière, il faudrait manger au moins cinq fruits et légumes par jour, de préférence bio, pré-férer les graisses végétales (sauf palme) aux graisses ani-males, ainsi que le poisson et les viandes blanches aux viandes rouges, prendre le temps pour les repas et varier sa cuisine. Et si, malgré cela, on ne se sent pas mieux, une consultation spécialisée peut permettre l’identifica-tion d’une carence spécifique qui nécessitera une sup-plémentation.

Que du bon sens! Oui, mais… pas facile d’adopter un tel style de vie à longueur d’année. Les compléments ali-mentaires ne pourraient-ils pas le remplacer? «En choi-sissant soi-même son cocktail, on risque qu’une partie

des micronutriments ingérés soit directement éliminée, à cause d’un problème de flore intestinale, ou parce que le corps n’a pas besoin de tels dosages, ou encore parce que certains micronutriments différents ne peuvent, même s’ils sont contenus dans la même gélule, être assimilés en même temps par le corps.» Sans compter les risques de surdose, voire d’intoxication.

Marketing survitaminé

Les compléments alimentaires évoluent, suivent des modes et sont portés par un marketing en pleine posses-sion de ses moyens. Ils sont présentés comme high-tech, comme scientifiquement attestés (voir encadré) ou comme des quasi-médicaments, à l’exemple de la Coenzyme Q10 de la firme Sandoz. Dans la boîte est proposée une notice ressemblant étrangement à celle d’un médicament, pliée en accordéon et rédigée en trois langues. De plus, le nom du fabricant, très connu sur le marché pharmaceutique, est bien mis en valeur sur la boîte afin que l’acheteur as-socie le complément à un médicament et croie d’autant plus aux allégations.

Les compléments alimentaires font rêver: de se sentir mieux, de réussir mieux, de paraître mieux. Mais ne vous laissez pas endormir. Valérie Legrand-Gérmanier

Les comprimés à mâcher Equazen QI Chews, censés booster les capa-cités mentales, sont destinés aux enfants dès 5 ans. Sur la boîte de comprimés figure un logo inconnu: Independently tested – the Durham Trial. La science, ça rassure! Or cette expérience a été menée auprès d’enfants souffrant de troubles de

la coordination développementale associés à des difficultés comporte-mentales et d’apprentissage. On leur a donné des oméga 3 pendant quel-ques mois, avec des résultats positifs. Certes, plusieurs études scientifiques ont pu prouver qu’une supplémen-tation en acides gras à longue chaîne produisait des effets significatifs

sur ce type d’enfants. Mais Equazen QI prétend apporter ses bienfaits à «tous» les enfants. Or les expériences faites auprès d’enfants sans pro-blème comportemental ou cognitif n’ont pas donné de résultat probant. Et voilà comment un fabricant surfe sur la course à la surperformance sco-laire! V. l.-g.

Equazen QI: 140 de quotient commercial!

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certains complé-ments (à g.) ne devraient pas se trouver en vente. d’autres (à dr.), sont proposés à tous alors qu’ils n’ont fait leurs preuves que pour des trou-bles bien précis.

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Un franc 30, l’euro n’a jamais été aussi bas face au franc suisse. Une aubaine pour les Suisses qui se rendent à l’étranger pour quelques jours et qui en profitent pour faire quelques achats. Avec 100 francs suisses en septembre 2009, ils obtenaient 66 euros, aujourd’hui ils en obtiennent 76, soit 13 francs de plus. Les hôtels, les restaurants et tous les achats faits en euros sont donc meilleur marché.

Les 60% du commerce helvétique se font avec l’Europe. Si un euro faible ne fait pas l’affaire de nos exportateurs, en re-vanche, ceux qui se fournissent en euros se frottent les mains. Le coût d’achat des marchandises s’en trouve réduit. Les prix finaux payés par les consommateurs suisses dans les maga-sins n’ayant guère varié, cela en étonne plus d’un, parmi les-quels les associations de consommateurs, la Commission de la concurrence ou encore Monsieur Prix.

L’«effet euro»... très sélectif

A court terme, le cours du change fluctue sans disconti-nuer selon le cycle conjoncturel. Les distributeurs ne peuvent pas changer constamment les prix, ce qui d’ailleurs rendrait la situation confuse pour le consommateur. Mais aujourd’hui on assiste à un effet à long terme. L’euro baissant, les contrats avec les fournisseurs européens sont négociés à meilleur coût, et, comme les prix finaux dans les magasins ne bougent pas, les distributeurs dégagent une marge supplémentaire. Bien sûr, le taux de change n’est qu’une des composantes du prix. Une baisse de l’euro peut être annulée par une hausse du prix d’une matière première entrant dans la composition du produit. A titre d’exemple, le cours du blé s’envole depuis quelques se-maines. Reste que, lorsque les prix des matières montent, les

prix dans les magasins montent, comme on l’a vu au plus fort de la crise en 2008. Mais quand l’euro baisse, les prix font de la résistance. Dans un hypermarché Coop, on compte environ 40 000 produits. 1400 sont achetés en euros... mais 400 seule-ment ont vu leur prix diminuer. A ce stade, il s’agit plus d’un outil de marketing. Preuve en est la nouvelle étiquette «effets euro» qui fleurit chez le distributeur.

ils profitent, nous payons

Lorsqu’on leur demande des explications, distributeurs et fournisseurs se renvoient la balle. Les concessionnaires auto-mobiles disent ne pas pouvoir être flexibles, les prix étant fixés un an à l’avance. Les diffuseurs de livres semblent avoir fait preuve de bonne volonté.

Tous affirment être actifs sur un marché concurrentiel. Si tel était vraiment le cas, des économies réalisées sur les coûts devraient être répercutées sur les prix en magasin. Pâtes ita-liennes, huiles espagnoles et prunes françaises gardent, du coup, un goût amer. Privilégier les produits suisses n’est bien sûr pas toujours possible. Commander sur Internet? Les frais de dédouanement mangeront allègrement l’effet euro. Remplir son coffre au-delà de la frontière? Pas très écolo, ni patriotique, et le prix de l’essence annulera le gain attendu. Une chose est sûre: si vous disposez d’un petit pécule en euros, il n’est pas temps de le convertir. En attendant, les coûts élevés en Suisse ont bon dos: les prix continuent, dans une large mesure, à être fixés en fonction du pouvoir d’achat… En d’autres termes, les commerçants s’organisent pour tirer le plus de profits possi-bles dans un marché où la concurrence est loin d’avoir tou-jours les effets qu’on attend d’elle. Nadia Thiongane

A qui profite la baisse de l’euro?Malgré un euro historiquement bas face au franc, les prix des biens achetés en euros par les distributeurs ne diminuent pas dans nos rayons.

FR C magazine oCtobre 2010 No 32 vOTRE ARGENT

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TÉLÉCOMS

Téléphonie Des forfaits illimités qui ne le sont pasLes forfaits dits «illimités» étaient très attendus: les fameux triple-play, qui donnent accès à la téléphonie fixe, la té-léphonie mobile et Internet sans limite, existent enfin... surtout dans la pub. Qui n’a pas rêvé devant les spots de la télé française qui promettent téléphonie, Internet et télévision numérique à gogo pour 30 euros à peine! Certaines formu-les ont fini par arriver chez nous mais font encore pâle figure. En comparai-son avec nos voisins, elles sont chères, même si, au niveau suisse, elles amé-liorent la situation surtout pour les gros utilisateurs de services de télécommu-nications. Mais qu’on les appelle «flat», «illimité» ou «free», chaque opérateur a

néanmoins fixé des limites à l’utilisation de ses offres illimitées (voir tableau ci-dessous). Chez Orange, la barre est pla-cée en nombre de SMS et de minutes de conversation, alors que chez Swisscom et Sunrise, il est mentionné que, en dehors d’un usage jugé normal, l’opé-rateur se réserve le droit d’intervenir. Evidemment, chaque opérateur plani-fie ses offres en fonction de son seuil de rentabilité et de l’utilisation moyenne que les clients font de ses services. Pour rentrer dans ses coûts, il doit soit fixer des limites, soit s’arranger pour que la majorité des clients qui ont une utili-sation normale ou une sous-utilisation de leur abonnement paie pour ceux qui

sont accros! Bref, c’est soit le gros, soit le petit client qui trinque.

Ces clauses restent assez vagues, et les opérateurs sont légalement libres de fixer les conditions générales comme bon leur semble. Reste qu’ils pourraient être sensiblement plus transparents sur la manœuvre. La dénomination «illi-mitée» devrait clairement être accom-pagnée d’une mention en gras ou d’un astérisque renvoyant aux conditions par-ticulières d’utilisation (que l’on trouvera facilement!). La limite fixée en nombre de minutes et de SMS est plus claire pour le consommateur qu’un simple avertis-sement concernant une utilisation hors norme. Nadia Thiongane

La promesse des nouveaux forfaits vaut surtout pour ceux... qui ne consomment pas trop!

Pour ses nouveaux abonne-ments OrangeMe, l’opéra-teur prévoit un usage privé normal limité à 3000 SMS et 3000 minutes (soit cinquante heures) de communication par mois au maximum.

Les mentions légales et générales pré-cisent que si l’utilisation des prestations illimitées diverge de l’utilisation habi-tuelle des clients privés, Sunrise peut intervenir (de la proposition d’une autre option tarifaire à la résiliation de contrat en cas de rappels restés sans réponse).

Pour son forfait Natel Be Free, Swisscom précise que si l’utilisation faite par le client diverge considérablement de l’usage à titre privé habituel, Swisscom se réserve le droit d’attribuer au client un autre produit NATEL® ou de prendre une autre mesure adéquate.

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TÉLÉCOMS

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Alimentation

Impôts

Administration

Communication

Voyage

Multim

édiaSanté

ArgentFR C magazine oCtobre 2010 No 32 BOîTE à OuTILS

Argent

retrouvez tous nos conseils, les archives du magazine ainsi que les récentes interventions de nos spécialistes sur Frc.ch

Depuis janvier 2009, les ressor-tissants suisses en possession

d’un passeport à lecture optique (obtenu avant le 26 octobre 2006) ou d’un passeport biométrique (obtenu après le 26.10.2006) peu-vent entrer sans visa aux Etats-Unis, mais doivent remplir sur Internet le formulaire Electronic System for Travel Authorization (Esta, ou Système électronique d’autorisation de voyage). Ce formulaire est devenu payant à partir du 8 septembre 2010: une taxe de 14 dollars est perçue par le US Department of Homeland Security (DHS). Attention tou-tefois aux petits malins qui font payer le formulaire Esta de 40 à 50 dollars. Le seul site habilité à délivrer cette autorisation est celui de l’Administration améri-caine: https://esta.cbp.dhs.gov

Entrer aux uSA c’est désormais payant

Contribuables vaudois, attention!

Voyage Impôts

Fiches budget à votre secours

vous souhaitez établir votre budget, mais vous ne savez

pas comment vous y prendre, votre enfant vous réclame de l’argent de poche, mais vous ne savez pas combien lui donner, consultez les fiches proposées par Budget conseil suisse mises à

disposition sur notre site www.frc.ch/pages.php?id=258 ou via notre Permanence. Vous y trouverez des exemples de budget (sur la base de différents revenus), des fiches directives (argent de poche, salaire de l’apprenti, argent du ménage, etc.) et des fiches-conseil

(comme pour les couples vivant en union libre). Les exemples donnés par les fiches budget re-présentent des valeurs moyennes nationales. Les chiffres doivent être adaptés à la situation person-nelle, en particulier pour les pos-tes «Impôts» et «Caisse maladie».

Dans le canton de Vaud, contrairement aux autres cantons romands, le remboursement d’un solde d’impôt en faveur

du contribuable n’est pas opéré automatiquement d’une année à l’autre. Ainsi tous les montants versés en trop en 2009 ou les années précédentes doivent faire l’objet d’une demande express de remboursement ou de transfert, à défaut de quoi ils restent affectés sur une année déjà écoulée. L’absence de transfert auto-matique se rencontre également si le contribuable omet de modi-fier la référence de l’ordre permanent en début d’année. Tous les acomptes qu’il versera pour l’année en cours seront crédités sur le compte de l’année précédente sans transfert automatique sur celle en cours. Résultat: une mauvaise surprise pour le contribuable, lorsqu’il reçoit son décompte définitif. Dans le canton de Vaud, pour demander le transfert des montants d’une année à l’autre, il faut s’adresser au secteur recettes de l’office d’impôt de district compétent, tant qu’un nouveau processus, actuellement en cours d’élaboration, ne sera pas mis en place.

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ALIMENTATION FR C magazine oCtobre 2010 No 32

OGM Non à la banalisation

«Sans OGM»: cette affirmation apparaît parfois sur quel-ques emballages alimentaires en Suisse (en toute illéga-lité), mais surtout en Europe, répondant à la crainte dif-fuse que les OGM seraient omniprésents. Cette crainte est pourtant infondée. Sur les 433 échantillons analysés en 2008 par les chimistes cantonaux – principalement des produits à base de maïs, de soja et de riz –, 97% ne contenaient pas d’OGM; neuf échantillons présentaient des traces en concentration inférieure à 0,9%. Au final, quatre produits n’étaient pas en règle.

L’étiquetage des produits OGM et ses lacunes

Les produits alimentaires à base d’OGM, contenant des ingrédients OGM ou extraits d’OGM doivent le déclarer sur l’étiquetage. En dessous de 0,9% d’OGM dans l’ingrédient, il est considéré qu’il s’agit d’une trace involontaire, sans obligation de déclarer. En matière d’alimentation humaine, l’information, et donc le libre choix des consommateurs, est garantie et, comme les contrôles le prouvent, plutôt respectée. En revanche, l’acheteur n’est pas informé de la nourriture avalée par les animaux qui produisent œufs, lait et viande, alors qu’une partie importante des OGM pro-duits au niveau mondial est utilisée dans l’affouragement

La mention «sans OGM» est demandée par de nombreux consommateurs. La FRC craint qu’elle ne fasse passer la norme pour l’exception.

LabeL proDuits CoNCerNés préseNCe

suisse garaNtie Produits laitiers, œufs, viandeNombreux distributeurs et marques

DifféreNts LabeLs bio (Bourgeon, KAG Freiland, Migros bio, Fidelio, Bio natur plus, etc.)

Produits laitiers, œufs, viandeNombreux distributeurs et marques

Naturafarm Viande, œufs Coop

Naturabeef Viande Coop et vente directe

ip suisse (commercialisé sous le label privé TerraSuisse par Migros)

Viande Nombreux distributeurs et mar-ques, TerraSuisse chez Migros

migros weiDe beef Viande Migros

agri Natura Viande Vis-à-vis, Volg

Parmi ces labels, seuls les labels bio concernent également des produits importés.

du bétail. Jusqu’à présent, un des arguments utilisés pour ne pas imposer d’étiquetage était qu’aucune trace d’ADN modifié ne se retrouvait dans le lait ou la viande d’animaux. Mais cet argument ne répond pas à la préoccupation de ceux qui, pour des raisons environnementales, souhaitent éviter les productions ayant recours à la culture de plantes génétiquement modifiées.

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FR C magazine oCtobre 2010 No 32 LA COLONNE MEuRy

Cela peut paraître paradoxal pour les consommateurs que nous sommes, avant tout inquiets de l’augmentation du

coût de la vie, mais un des grands dangers qui nous menacent aujourd’hui s’appelle la gratuité. Cette nouvelle forme de marke-ting, qui consiste à attirer le gogo par des «cadeaux», fonctionne à plein régime (et pour des régimes quelquefois d’ailleurs) pour à peu près tout ce qui se vend en ce bas monde, c’est-à-dire tout.

Une télévision en location? La maison vous offre trois mois gratuits, à l’essai. Nul ne connaît vraiment le chiffre exact, mais les téléviseurs rendus après ces fameux trois mois d’essai doivent pou-voir se compter sur les doigts d’une main de menuisier maladroit. Il en va de même pour les abonnements aux journaux, les journaux payants devant maintenant multiplier les «offres spéciales» afin de concurrencer les journaux gratuits précisément. Autre grand phénomène à la mode: la gratuité pour le deuxième ou le troisième achat. Pour n’importe quel objet – et pas forcément en période de soldes –, nos marchands de tapis offrent le deuxième ou troisième «machin». Ce qui entraîne souvent le client, persuadé de faire une bonne affaire, à acheter bien plus que nécessaire. C’est ainsi que certaines de ces dames, à la recherche d’une petite robe d’été, peuvent rentrer chez elles affublées de la garde-robe de Paris Hilton. Un enchantement pour le mari, qui se verra contraint d’aller négocier chez le marchand de meubles le plus proche l’achat de deux nouvelles armoires pour le prix d’une. Je pourrais ainsi multi-plier les exemples à l’envi, cette façon de vendre (vendre gratuite-ment, en quelque sorte) étant devenue la règle.

Ce qui peut mener même les plus cancres d’entre nous en économie à quelques interrogations: quelles marges ont donc les commerçants pour ainsi brader leur marchandise à 30% ou 50% en permanence? D’autre part – et c’est plus inquiétant –, combien peuvent être rémunérés les travailleurs des pays en développe-ment fournissant l’essentiel de ces marchandises?

Il ne serait pas étonnant que ces derniers soient aussi victimes d’une de ces fameuses offres de nos multinationales, du genre: on vous paie un mois de travail ,et le deuxième et le troisième sont gratuits!

Sympa, non?

On rase gratis

OGM Non à la banalisationLa mention «sans OGM» est demandée par de nombreux consommateurs. La FRC craint qu’elle ne fasse passer la norme pour l’exception.

Les producteurs et les distributeurs s’approvi-sionnant via des filières sans plantes génétiquement modifiées souhaitent pouvoir le communiquer sur les produits. Ils tiennent également à valoriser l’as-pect financier de cet effort. Même si cette demande paraît légitime par certains aspects, la FRC s’y op-pose. En effet, apposer «sans OGM» sur des produits revient à les signaler, à décréter qu’ils sont une excep-tion et, de ce fait, à reconnaître que c’est la présence d’OGM qui est normale. En Suisse, l’alimentation et les fourrages restent d’ailleurs globalement exempts d’OGM; une déclaration positive pourrait conduire à l’augmentation des prix, et à l’exclusion de petits producteurs qui ne pourraient pas assumer les coûts de contrôle. De l’avis de la FRC, les OGM doivent donc rester une exception et être signalés comme tels sur les emballages, et non l’inverse. En l’absence d’un étiquetage sur la nature des fourrages utilisés, les labels existants (voir encadré) doivent mieux va-loriser dans leur communication leur renoncement aux OGM. Et si, en réaction à des développements européens, un étiquetage «sans OGM» devait être introduit pour les produits animaux et végétaux, la limite de tolérance pour les contaminations involon-taires devrait être fixée le plus bas possible, comme l’a proposé le Haut Conseil français des biotechno-logies au printemps 2010. Aline Clerc

Comment choisir des œufs, du lait et de la viande produits sans recours aux fourrages génétique-ment modifiés?Au contraire des produits importés (volaille et œufs principalement), les œufs, le lait et la viande produits en Suisse, même sans labels, ne sont dans leur majorité pas produits en utilisant des four-rages OGM, l’importation en étant extrêmement limitée. Retrouvez sur www.frc.ch la liste des labels qui excluent les OGM de l’affouragement. a. C.

Œufs, lait et viande

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CELA vOuS EST ARRIvÉ FR C magazine oCtobre 2010 No 32

une question?un doute?

Valérie muster, responsable de la Permanence frc conseil, et son équipe de spécialistes se tiennent à votre disposi-tion.Vous êtes membre frc: 0848 575 105 (tarif normal) Vous n’êtes pas adhérent: 0900 575 105 (2 fr. 85/min)

All in One Travel Gmbh a changé de raison sociale et s’appelle désormais Merkuria Sàrl. Son fonctionnement reste le même: l’envoi d’une invitation à parti-ciper gratuitement à un repas lors d’une soirée-vente, avec beaucoup de cadeaux à la clé. La FRC rappelle la possibilité de révoquer le contrat dans les sept jours également lors de manifestations publi-citaires.

La société B und P Dienstleistungen Gmbh, qui envoie des formulaires sous le nom de CH-Telefon, a fait recours auprès du Kassationgericht du canton de Zurich contre le jugement rendu le 31 mai 2010. Le Tribunal du commerce zurichois avait jugé trompeur ledit for-mulaire et ordonné son interdiction.

Dans l’intervalle, la FRC recommande, en cas de signature, d’invoquer l’erreur essentielle pour révoquer le contrat et met à disposition une lettre modèle.

Deux nouveaux guides viennent compléter ceux déjà existants sur les SMS surtaxés et les appels publicitaires non désirés, à savoir:

le guide du numérique

«Vol annulé ou retardé, quels sont mes droits?»

Ces guides sont téléchargeables gratui-tement pour les membres ou peuvent être commandés dans leur version pa-pier au prix de 5 francs pour les membres et 10 francs pour les non-membres.

Brèves de la permanence

Vin bouchonné Quels sont mes droits?J’ai acheté une bouteille de vin mousseux au marché Proxi (PAM), à Lausanne. A l’ouverture il s’est avéré que le vin était bouchonné; ça sentait la vieille cave à plein nez, même à distance. Le lendemain, j’ai ramené le reste de la bouteille au magasin, muni du ticket de vente. Le remboursement m’a été refusé au prétexte, notamment, que le règlement du magasin l’interdit. Quand j’ai demandé à voir le rè-glement, on m’a expliqué, sur un ton agacé, que ce n’était pas possible. Alexei K.

Les règles qui s’appliquent sont celles du contrat de vente relative à la garan-tie des défauts. Si un vin est bou-

chonné, c’est qu’il a un défaut ou une absence de qua-lité promise. Un commerçant peut toutefois exclure ou limiter sa responsa-bilité pour les défauts, mais il doit le faire par écrit, ou de manière visi-ble au moment de l’achat, pour que cela soit valable. En théorie, le commerçant aurait dû rembourser la

bouteille (pour autant que le défaut ne soit pas contesté et que l’avis des défauts ait été fait à temps) ou l’échanger. Il aura tout loisir lui-même de retourner les bouteilles au fournisseur. En pratique, il est conseillé aux personnes qui souhaitent recourir à cette solution de remettre le vin bouchonné dans la bouteille et de le rapporter immédia-

tement au point de vente avec le ticket d’achat.

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FR C magazine oCtobre 2010 No 32 CELA vOuS EST ARRIvÉ

Alimentation coût de l’emballage

La poste Facteur ou démarcheur?Je vous envoie un fichet que le postier m’a abandonné lorsque je lui ai dit que je ne signerais rien concernant l’envoi qu’il m’avait remis. II s’agissait en fait d’une proposition de contrat avec Sunrise, alors que j’avais simplement accepté par téléphone qu’un repré-sentant de Tele2 m’envoie de la do-cumentation avec tarifs comparatifs. Je trouve que le procédé de La Poste est malhonnête. Un consommateur non averti aurait signé le papier et l’aurait rendu au facteur, ce qui aurait valu acceptation du contrat proposé. Pierre K.

Selon Nathalie Salamin, por-te-parole, «La Poste propose effectivement une presta-

tion appelée PostPac Priority, avec vérification d’identité ou signature de contrat. Cette prestation prévoit notamment le contrôle des données personnelles pour le compte de diffé-rentes sociétés qui vendent des abon-

nements pour téléphone mobile ou des offres prepaid. La Poste intervient uniquement sur man-dat d’une société afin de procéder au contrôle d’identité, de compléter le formulaire ad hoc et de le faire signer par le client d’une des so-ciétés précitées. Toute personne a la possibilité de ne pas montrer ses papiers et de ne pas signer le contrat individuel. Comme dans toute conclusion de contrat, il appartient à la personne concer-née de prendre connaissance de ce qu’elle signe.» La FRC est contre cette méthode, lorsqu’elle est consé-cutive à un démarchage téléphoni-que, car elle ne fait qu’ajouter une confusion supplémentaire dans l’es-prit des gens. En effet, en présence du facteur, on s’attend à signer un accusé de réception et non pas un contrat. Nombreux sont les cas d’abus dénoncés par les consommateurs lors de démarchages téléphoniques effec-

tués par des opérateurs, lors desquels le consommateur ne donne son ac-cord que pour recevoir de la docu-mentation et non pas pour conclure un contrat. Aussi le fait de faire signer le contrat par le facteur sur le pas de la porte ne fait-il qu’augmenter le ris-que de donner naissance à un contrat pour lequel aucun accord oral préala-ble n’a été donné.

Pourriez-vous (re)faire une fois un article ou (re)donner une info sur les règles applicables dans les cas sui-vants: les bouchers, fromagers, etc., pèsent les produits avec des couches de papier qui me semblent souvent bien épaisses? Quelles sont les limi-tes autorisées? Proportionnelles à la quantité achetée, en relation avec le prix, aucune? Merci, et c’est avec plai-sir que j’attends un prochain numéro pour vous lire. Ronald E.

La réponse se trouve aux ar-ticles 7 et 8 de l’ordonnance du 8 juin 1998 sur le mesu-

rage et la déclaration de quantité des marchandises mesurables dans les transactions commerciales. Ainsi, dans la vente en vrac, la marchan-

dise doit être mesurée devant l’ache-teur au moyen d’instruments de mesure répondant aux exigences de l’ordonnance du 17 décembre 1984 sur les vérifications. Si un emballage tel qu’une feuille de protection, un sac, un gobelet ou une barquette est requis pour des raisons d’hy-giène, l’emballage mis sur la balance avec la marchandise peut être compris dans le poids de la marchandise jusqu’à concurrence de 3% ou de 3 g pour les poids nets inférieurs à 100 g. Il en va de même pour le papier de protec-tion de petites marchandi-ses comme les pralinés et les bonbons. Donc

le papier du boucher ne peut pas peser plus de 3% de la marchandise. La FRC avait enquêté au printemps 2005 sur le poids des pralinés vendus en boîte par les confiseurs (JAM 331, p. 22).

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TEST FRC FR C magazine oCtobre 2010 No 32

«Le Gruyère industriel n’existe pas!»

Philippe Bardet, directeur de l’IPG

9 à 11 mois L’âge que devrait avoir un Gruyère mi-salé pour arriver à maturité

le roi incontesté des fromages suisses est vendu à différents stades de maturité, dont le mi-salé est le plus prisé.

Nous avons convoqué des as du goût pour en savoir plus

Tel un emblème du compromis helvétique, le Gruyère mi-salé, plus aromatique que son homologue doux, mais moins fort que son aîné salé, remporte la majorité des voix du peuple. Ce que confirme Jacques-Alain Dufaux, maître fromager affi-neur à Morges: «Dans mon magasin, la vente de Gruyère représente les 50% du chiffre d’affaires. Et le Gruyère mi-salé, les 50 à 60% de celui-ci.»

problèmes de maturité

Produit du terroir bénéficiant de l’Appellation d’origine contrôlée (AOC) depuis 2001, le Gruyère suisse est disponible partout, et en grande quantité. Mais, contrairement aux idées reçues, même le Gruyère vendu en grande surface n’est pas un fromage industriel. Monika Senn, porte-parole d’Emmi, entre autres fournisseurs de Coop, casse ainsi un mythe: «Nous ne fabriquons pas nous-mêmes nos Gruyère AOC, nous les achetons à différentes fromage-ries.» Pour Philippe Bardet, directeur de l’Interprofession du Gruyère, il est primordial que cette spécialité suisse reste un produit artisanal: «L’AOC est

censée nous préserver de ce genre de dérive, mais il faut rester très vi-gilant.»

La version industrielle n’existe pas, certes, mais est-ce qu’un fro-mage vendu en grande surface est aussi intéressant du point de vue gustatif qu’un fromage proposé en magasin spécialisé? Pour le savoir, nous avons soumis douze Gruyère mi-salés aux papilles de treize dégus-tateurs entraînés. Au menu concocté par nos soins: quatre Gruyère achetés chez les grands distributeurs (Casino, Coop, Manor, Migros) et huit Gruyère provenant de cinq magasins spécia-lisés de Lausanne, de Neuchâtel et de Vevey. A l’aveugle, bien sûr, le panel a goûté et analysé les arômes de nos douze échantillons. Au sor-tir de cette évaluation sensorielle, une première grosse surprise: sur les douze Gruyère étiquetés «mi-salé» ou vendus comme tels en fromage-rie, cinq fromages étaient soit trop doux (comprendre: trop jeunes), soit trop forts, donc trop vieux.

Demandez à goûter!

En ce qui concerne les Gruyère du grand commerce, ceux de Casino et de Coop étaient trop jeunes. Ce résul-tat semble dénoter une politique de vente contestable: pourquoi vendre des Gruyère à la limite du doux pour des Gruyère mi-salés? Peut-être pour des raisons de coûts, ou alors pour permet-tre un écoulement des stocks optimal.

Sur les huit Gruyère mi-salés achetés en magasin spécialisé, deux

Dossier réaLisé par aNNe oNiDi

GRuyèRE MI-SALÉ Arômes et désillusions

DR

se révèlent trop mûrs et méritent plutôt la dénomination de «salé». Un fromage est, quant à lui, à la limite du doux. Là, ce sont les qualités de l’étiquetage et de la vente qui sont en cause. Moralité: demandez à goûter avant d’acheter! Les petits commer-

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FR C magazine oCtobre 2010 No 32 ALIMENTATION

«Le Gruyère salé n’est en général pas plus salé que le Gruyère doux»

Daniel Goy, consultant en fromagerie

40% des fromages achetés étaient trop jeunes ou trop vieux

GRuyèRE MI-SALÉ Arômes et désillusions

DR

DR

ces vous l’accordent volontiers, et c’est le seul moyen pour vous de sa-voir si le fromage correspond à vos attentes.

Question qualité, en revanche, rien à redire: «Chaque lot de chaque fro-magerie est contrôlé par nos experts,

qui jugent le goût, la qualité de la pâte et les teneurs en eau, matières gras-ses et sel. Seuls les meilleurs Gruyère sont réservés à la vente à la coupe ou préemballée. Les autres servent à la préparation de la fondue, entre autres», précise Philippe Bardet.

cOnSO malin

non ne le répétera jamais as-sez: demandez à goûter! les fromagers ne vous le refuse-ront pas. c’est le seul moyen d’être sûr que le fromage que vous vous apprêtez à acheter a bien la maturité que vous recherchez...

nPour connaître le nom du producteur du gruyère acheté en grande surface, allez sur www.gruyere.com, à la ru-brique «découverte». repérez le numéro de lot du produit (précédé, chez migros, de la lettre l) et introduisez-le dans la case «numéro de froma-gerie». le nom et l’adresse du fromager apparaissent. malheureusement, certains distributeurs ne mentionnent pas le numéro de fromagerie (coop, casino).

navez-vous envie d’idées pour apprêter le gruyère? l’interprofession du gruyère recense une soixantaine de recettes originales sur www.gruyere.com. Vous trouverez également une centaine de recettes à cette adresse: www.swissmilk.ch

nsi vous supportez mal le lac-tose, sachez que le gruyère et les autres fromages à pâte dure n’en contiennent pas.

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TEST FRC FR C magazine oCtobre 2010 No 32

les dénominations des Gruyère «doux», «mi-salé», «mi-doux», «salé», «vieux» et «surchoix» se réfèrent au de-

gré de vieillissement des fromages, appelé affinage. Or le cahier des charges du Gruyère AOC ne définit pas à quel âge les Gruyère doivent prendre telle ou telle dénomina-tion. Ce sont donc les vendeurs qui prennent la décision finale. Notre test le montre: ce flou artistique génère une sacrée jungle de goûts! Chez Migros, le Gruyère doux a un âge minimum de 6 mois, chez Casino, le Gruyère doux dis-tribué par Valait, 5 mois au moins, et chez Coop, on descend même jusqu’à 4 mois. De son côté, Jacques-Alain Dufaux, maître fromager à Morges, juge qu’un Gruyère doux ne de-vrait jamais avoir moins de 7 mois: «A 5 ou 6 mois, c’est vraiment de la gomme!» Alors que chez Migros, le Heidi M salé est âgé de 8 mois au minimum (6 mois chez Coop), les Gruyère mi-salés de Jacques-Alain Dufaux ont entre 9 et 11 mois. Daniel Goy, consultant en fromagerie à l’Agroscope de Liebefeld-Posieux, approuve ce choix: «C’est à cet âge

que les Gruyère ont suffisamment d’arômes pour être qua-lifiés de mi-salés. Quant aux Gruyère salés, ils ont entre 14 et 16 mois chez notre petit commerçant.» Cette fourchette correspond à celle de Daniel Goy. Qui y ajoute une nuance: «A notre sens, la dénomination «salé» n’est pas appropriée. Car contrairement à ce que les gens pensent, le Gruyère salé n’est pas plus salé que le Gruyère doux! Nous avons dosé le sel dans des Gruyère doux, mi-salés et salés, et avons trouvé une quantité de sel relativement stable en fonction de l’âge du Gruyère.» Pour remplacer ce terme, Daniel Goy verrait plutôt la dénomination «mûr» et «extra-mûr», qui se rapporte à l’âge du fromage, et non à sa composition. «Le Gruyère, en mûrissant, paraît plus salé, mais, en réalité, c’est la dégradation des acides aminés qui donne ce goût plus salé.» Un avis que partage Philippe Bardet: « Nous nous bat-tons pour que cette dénomination change. Les Alémaniques parlent, eux, de Gruyère rezent (bien affiné), un qualificatif plus heureux que le nôtre.»

Le sel de la discorde

dans le laboratoire d’analyse sensorielle, ce ne sont pas des appareils mais treize humains qui mesurent le goût, l’odeur et la texture des fromages.

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Comme l’explique Daniel Goy, consul-tant en fromagerie: «Un Gruyère mi-salé digne de ce nom possède une pâte assez fondante, pas gommeuse, ni cassante. C’est un fromage moyen-nement aromatique.» Déguster, c’est d’abord choisir ses mots, puis les peser. Patrizia Piccinali, responsable des tests sensoriels à l’Agroscope de Liebefeld-Posieux, a donc préalablement goûté nos douze fromages avec d’autres dé-gustateurs afin d’en extraire les compo-santes gustatives à évaluer. De ce pre-mier contact avec les produits est née une palette de treize goûts (laiteux, croûte, animal, végétal, légumes cuits, fruité, bouillon, grillé, rance, doux, acide, salé, amer) et trois sensations (piquant, brûlant, astringent) ainsi que la persistance en bouche. Treize dégus-tateurs entraînés ont ensuite évalué chacun des dix-sept critères sur une échelle de 0 à 10. Tout comme les vins, les Gruyère développent des arômes en vieillissant. L’intensité de ces arômes donne une idée de l’âge du fromage.

Les mots pour le dire…

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Les résultats du test gustatif

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Nos dégustateurs n’ont décelé aucun défaut dans les douze Gruyère fribourgeois, vaudois et neuchâtelois qu’ils ont goûtés. Et ils leur ont trouvé des saveurs fort variées.

gruyère mi-doux heidi, 21 fr. 50/kg, MIGROS: Ce gruyère provenant de Paquier-Montbarry (FR) est bien aromatique. Salé, avec des arômes de bouillon, de croûte, de notes laiteuses, anima-les et grillées d’intensité moyenne, il a une persis-tance en bouche moyenne.gruyère mi-salé fruité du moléson (fr), 23 fr./kg, acheté en magasin spé-cialisé: malgré son nom, il possède un faible arôme fruité. Salé, ce sont les notes laiteuses, de croûte,

animales, de grillé et de bouillon qui dominent. Ce fromage a une longue per-sistance en bouche et quel-ques grains dans sa pâte. gruyère Jura mont-de-travers (ne) mi-salé, 25 fr./kg, acheté en magasin spécialisé: là aussi, longue persistance en bouche pour un fromage salé et moyennement acide, avec un arôme laiteux, animal et de bouillon. Contient quelques grains.gruyère mi-salé affiné neuf mois de chavannes-les-forts (Vd), 22 fr. 50/

kg, Manor Lausanne: Le plus fruité de tous. Avec aussi des arômes de légu-mes cuits et de bouillon. Persistance moyenne.gruyère mi-salé de Vaulion (Vd), 22 fr. 90/kg, acheté en magasin spécialisé: moyennement salé et acide, ce gruyère est peu piquant et a une persis-tance moyenne. Arômes laiteux et de bouillon d’intensité moyenne.gruyère mi-salé de sâles (fr), 24 fr. 50/kg, acheté en magasin spécialisé: salé, ce fromage aromatique pos-

sède des notes de croûte, animales, de légumes cuits, acides et de bouillon d’intensité moyenne. Il est piquant et a une longue persistance en bouche. Contient quelques grains.gruyère mi-salé affiné dix mois de Vaulruz (fr), 25 fr. 50/kg, acheté en magasin spécialisé: salé, moyennement doux, acide et amer, il a des arômes de croûte de forte intensité. Arôme laiteux, animal et de bouillon d’intensité moyenne. Longue persis-tance et quelques grains.

gruyère mi-salé Valait (origine inconnue), 20 fr. 50/kg, Casino: Faiblement aromatique, peu piquant et persis-tant, ce gruyère a également une texture adhésive qui trahit son jeune âge. Il ne correspond pas à ce qu’on attend d’un mi-salé et se situe à la limite du doux.gruyère bio mi-salé emmi (origine inconnue), 26 fr./kg, vendu à la coupe chez Coop: Le moins aromati-

que de tous. Ce gruyère est moyen-nement laiteux et persistant. Ferme, peu cassant et adhésif, il

ne correspond pas à ce qu’on attend d’un mi-salé.

gruyère mi-salé de la chaux-du-milieu (ne), 21 fr./kg, acheté en magasin spécialisé: moyennement doux,

salé et acide, il a un arôme laiteux

d’intensité moyenne. Peu piquant, il a une per-sistance moyenne. Il se situe à la limite du doux.

gruyère mi-salé de la brévine (ne), 24 fr./kg, acheté en magasin spécialisé: D’après les experts, ce gruyère a près de 15 mois! Il s’agit donc d’un fro-mage très mûr, très salé, avec des notes animales et de croûte de forte intensité. Piquant, persistant, ce gruyère a une texture cas-sante, avec des grains.gruyère mi-salé de châtonnaye (fr), 26 fr. 50/kg, acheté en magasin spé-cialisé: d’après les experts, avec un âge probable de 12 mois, ce gruyère se situe en haut de la fourchette du mi-salé. Très salé, avec des notes animales et de croûte de forte intensité. Piquant, il a une longue persistance et sa texture est cassante.

Les vrais mi-saLés

Les trop jeuNesLes trop vieux

Vendus comme mi-salés dans le même magasin, ces gruyère ont huit mois de différence d’affinage.

J.-B. Sieber

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SOuS LA COuPOLE page réaLisée par fLoreNCe bettsChart

Données récoltées sur Internet Atteinte à la sphère privée

Arnaques vers une loi plus restrictive

Redevances radio-Tv 67 millions à restituer

v ersés en trop par les ménages suisses, 67 millions de francs de

redevance radio-TV attendent dans les caisses de la Confédération. Le conseiller national Adrian Amstutz (UDC/BE) demande que ce montant soit restitué aux consommateurs, et

que, à l’avenir, les éventuels excé-dents soient intégralement restitués l’année suivante grâce à une baisse de la redevance. Dans sa réponse à la motion, le Conseil fédéral admet un problème, mais considère qu’il faut attendre la prochaine révision

de la loi sur la radio et la télévision. Pour la FRC, cette réponse n’est pas acceptable. Monsieur Prix, Stefan Meierhans, est également monté au créneau en estimant que ces 67 millions doivent être restitués rapidement.

L e Tribunal fédéral a jugé que la collecte

d’adresses IP (soit le nu-méro qui permet d’iden-tifier un ordinateur sur le Web et de le localiser) pour dénoncer les utilisateurs téléchargeant des fichiers musicaux ou des films sur les réseaux d’échange de

musique est contraire à la loi sur la protection des données (LPD). Il s’agit là d’une atteinte à la sphère privée qui ne peut se jus-tifier par un intérêt pré-pondérant. Désormais, il ne sera donc plus possible pour les sociétés privées de rechercher les offres

illégales d’œuvres proté-gées par le droit d’auteur. Jusqu’alors, ces sociétés recherchaient au moyen d’un logiciel les œuvres offertes illégalement. Lors du téléchargement de ces œuvres, certaines don-nées étaient enregistrées et stockées. Elles étaient

ensuite transmises au ti-tulaire du droit d’auteur, qui pouvait poursuivre pénalement les person-nes supposées avoir violé la loi. Le Préposé était arrivé à la conclusion que ce procédé violait la LPD, tout comme le TF aujourd’hui.

B elle entrée en matière pour le projet de révision de la loi sur la concurrence déloyale (LCD): la Commission

des affaires juridiques du Conseil des Etats, suivant les propositions des organisations de consommateurs, a étendu le catalogue des pratiques considérées comme déloyales proposé par le Conseil fédéral et accepté le texte à l’unanimité.

Principales nouveautés de la loi qui sera proposée au Parlement: dans le cadre d’un concours ou d’un tirage au sort, promettre un gain dont la validation est liée par exemple à un appel à un numéro surtaxé, à l’achat d’une marchandise ou d’un service, à la participation à une manifestation ou à un voyage publicitaire sera désormais considéré comme déloyal. Par ailleurs, la commission veut introduire des exigences en matière de commerce électronique (indication de l’identité et de l’adresse de contact du co-contractant, indications relatives aux éta-pes techniques menant à la conclusion du contrat, pos-sibilité de détecter et de corriger des erreurs avant l’envoi de la commande, confirmation de la commande). La FRC le demande depuis longtemps, l’acheteur sur Internet étant insuffisamment protégé par rapport à l’acheteur en magasin.

De plus, comme proposé par le Conseil fé-déral, les règles en matière de conditions géné-rales vont être modifiées, puisqu’elles pourront

être examinées de manière abstraite si l’on juge qu’elles ont été édictées de manière unilatérale et défavorable au consommateur. Ce projet va maintenant poursuivre son chemin de croix parlementaire, et la FRC se battra pour que ces éléments essentiels soient acceptés.

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Le prix des appels mobiles doit baisser

vers un vote en faveur des transports publics

Les opérateurs ont annoncé à grand fracas la baisse de moi-tié des tarifs de terminaison mobile, c’est-à-dire les frais qu’ils se versent entre eux pour acheminer les appels d’un réseau à l’autre. Ils sont cependant restés discrets sur l’effet qu’une telle décision pourrait avoir sur le prix de la minute de communica-tion. La baisse devrait être répercutée sur les factures, d’autant que les réseaux sont largement amortis et que les frais d’ache-minement de réseau mobile à réseau mobile restent supérieurs aux coûts effectifs. Si les opérateurs semblent «faire une fleur» en abaissant leurs tarifs de manière concertée, ils ont surtout tout intérêt à faire bonne figure. En effet, la pression des autorités de régulation et de la concurrence, ainsi que celle de Monsieur Prix et des associations de consommateurs, s’intensifie. En fai-sant preuve de bonne volonté, ils veulent surtout éviter que l’on vienne mettre le nez dans leurs tarifs et qu’une régulation leur soit imposée. N. T.

Les transports publics n’arri-vent plus à répondre à la de-mande croissante. Entre les li-gnes qui atteignent leur limite de capacité et le transport ré-gional à soutenir, il faut inves-tir. Problème: la Confédération ne veut pas mettre davantage la main au porte-monnaie, et les usagers ne pourront pas encaisser, année après année, des hausses de tarifs successi-ves. La FRC soutient l’initiative de l’Association Transports et Environnement (ATE), qui vise à

répartir différemment le produit de la taxe sur les huiles minéra-les. Aujourd’hui, les 75% de ce revenu sont attribués à la route, contre 25% aux transports pu-blics. La proposition de l’ATE est que les recettes soient affectées à parts égales entre transports publics et transports routiers. La part dévolue aux transports publics pourrait ainsi être dou-blée. Cette proposition semble obtenir l’adhésion du peuple, puisque l’initiative a récolté 140 000 signatures. N. T.

FR C magazine oCtobre 2010 No 32 FRC POLITIquE

Toujours-avec-vous.ch? Bientôt-sans-nous.ch!

Vous n’avez pas pu les rater, ces af-fiches grand format qui ont envahi nos rues. rappelez-vous le premier

épisode: des visages tristounets, sans doute choisis avec soin pour incarner des suisses (très) moyens, exprimaient d’un air absent des pensées de café du commerce sur les assurances-maladie («arnaque finie», «tous des pourris»...). comme cette première étape n’était pas signée, on était censé s’interroger sur l’identité de ce mystérieux annonceur. la ficelle était pourtant si grosse que même le plus distrait des passants pouvait en dé-masquer l’auteur. dans le deuxième et, espé-rons-le, dernier épisode, les assureurs–ma-ladie (car oui, c’est eux dont il s’agit, quelle surprise!) nous expliquaient pourquoi il était si injuste de penser tant de mal d’eux qui nous veulent tant de bien. car qui, si ce n’est eux, se bat «pour des médicaments à prix plus bas» ou pour notre «libre choix»? Je suis peut-être ingrat, mais je ne me souviens pourtant pas que nos amis assureurs aient fait forte impression dans le combat – perdu – sur les importations parallèles de médica-ments. et puis, vérification faite, le «libre choix» défendu n’est pas celui du médecin, mais celui... de l’assurance. d’où un affreux doute: ne s’agirait-il pas d’une pré-campagne anticipant le débat sur la caisse publique? non, c’est un pur hasard qu’elle intervienne au moment où la frc et ses partenaires pré-parent une initiative pour séparer l’assu-rance de base des assurances complémentai-res. la preuve: les assureurs ont dépensé des milliers de francs pour nous dire qu’ils n’avaient «pas le droit de faire du pro-fit». ils devraient donc être heureux qu’on les débarrasse enfin d’une activité non rentable pour la confier à une caisse publique. ou bien?

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ILS ONT TESTÉ POuR NOuS page réaLisée par aNNe oNiDi

Frigos combinés Le A tout-puissant

Crèmes correctrices Offrez-vous des camoufleurs

Pour masquer certains problè-mes de peau gênants, comme

des taches rouges ou de pigmen-tation, le fond de teint ne convient pas, car il contient trop peu de pigments. Les crèmes correctrices, plus concentrées, font en revanche l’affaire pour couvrir les imperfec-tions du visage et du corps. Stiftung

Warentest a même décerné une mention très bien à la crème d’Es-tée Lauder, aux excellentes proprié-tés cosmétiques et ne contenant ni conservateur ni parfum. Quant aux pros du maquillage, ils recomman-dent d’appliquer de petites quan-tités de produit, et ce uniquement sur les zones à dissimuler.

Sécateurs A prendre avec des gants

I ls affichent des étiquettes énergie s’échelonnant entre A et A++.

Peu bruyants, ils congèlent bien, alors que leur partie réfrigérateur offre une température stable. Les meilleurs appareils combinés testés par nos confrères belges font fort! Les meilleurs seulement. Car en ce qui concerne la qualité de la congé-lation, plus de la moitié des appa-reils obtiennent de piètres résultats. Test-Achats rappelle que le réfrigéra-teur doit avoir une température de 3 à 4 °C, et le congélateur de -18 °C au maximum. Il explique éga-lement à quel point la conservation adéquate des restes est importante. Dans des conditions idéales pour elles, les bactéries se multiplient tou-tes les heures par huit.

Les meiLLeurs Du test:Liebherr CN 3513, 2320 fr.miele Kfn 12923 sd edt-1, 1646 fr.

En Allemagne, il s’en vend 2,5 millions par année. Or si le chiffre est si élevé, précise

Stiftung Warentest, ce n’est pas tant parce que nos voisins taillent tout ce qui dépasse que parce que les sécateurs bon marché leur cla-quent trop rapidement dans les mains. Le test de nos confrères allemands le montre bien: le prix fait ici la différence. Les modèles les plus chers sont généralement plus résistants et peuvent, eux, être réparés à l’aide de pièces de rechange.

Les meiLLeures Du test:petits sécateurs (pour branches de 1 cm de diamètre env.): gardena Comfort smart Cut 8798, 63 fr.Wolf garten rs 22, 39 fr.

sécateurs à deux mains (pour branches de 2 cm de diamètre env.):wolf garten rs 830, 125 fr.gardena comfort 760 al, 99 fr.

Séchoirs à condensation Pompes à valeurs

Seuls sèche-linges de classe A sur le marché actuellement,

les appareils à condensation avec pompe à chaleur confir-ment leur avantage écologique. Test-Achats a comparé leur consommation électrique avec celle d’appareils à condensa-tion de classe B. Résultat: les premiers sont deux fois moins

énergivores que les seconds. Une différence qui se réper-cute sur le prix, en moyenne deux fois plus élevé. Dans leur article, nos confrères rappel-lent que la plupart des textiles peuvent être passés au sèche-linge à l’aide d’un programme adapté. En revanche, les tissus plastifiés, ceux nettoyés à l’aide

de produits inflammables, ainsi que les chlorofibres comme le Thermolactyl, doivent être sé-chés à l’air.

Les meiLLeurs Du test:miele t9747wp ecoComfort, 2136 fr.miele t8927WP ecocomfort, 2788 fr.

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Les meiLLeures Du test:estée Lauder maximum Cover Camouflage makeup for face and body, 52 fr.clinique continuous coverage, 48 fr.Vichy dermablend teintkorrigierendes make-up, 28 fr.

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FR C magazine oCtobre 2010 No 32 C’EST vOuS quI LE DITES

puB La machine à laver qui remonte le tempsChère FRC, merci d’exister et de nous ouvrir les yeux sur les pièges de la consom-mation. Je me permets de t’envoyer cette petite mis-sive en forme de coup de gueule (…)En effet, la TSR diffuse régu-lièrement depuis plusieurs semaines un spot publici-taire pour une marque de machine à laver le linge. Je suis bien incapable d’en citer la marque, et je m’en félicite d’ailleurs, car cela veut simplement dire que l’effet escompté par ses gé-niaux concepteurs s’avère tout à fait nul... Je pense que tu auras vu cette pub dans laquelle une jeune femme est au téléphone et expli-que que «Oui, 7 kg, elle ne fait presque pas de bruit, je pourrais la regarder toute la journée...» Et nous nous imaginons qu’elle parle de l’adorable petite fille qui gi-gote calmement sur un ta-pis de jeu à ses pieds... Mais non, cette grande bécasse, censée représenter la femme que nous sommes, parle de sa machine à laver le linge vers laquelle elle se déplace (sans un regard pour sa fille) et qu’elle caresse de la main (oui, oui, la machine, pas la fille)...Bref, moi je dis: «FRC à l’aide! Fais quelque chose, ne permets pas une chose pareille...»Dire que nos grands-mères se sont battues pour nous sortir des casseroles et nous permettre de nous réaliser en tant que femmes... Elles doivent se retourner dans leurs tombes en entendant

des horreurs pareilles. Cette pub est dégradante non seulement pour les femmes, mais aussi pour les en-fants... Les grands cerveaux du monde de la publicité ont-ils cherché à s’adresser uniquement aux hommes et à leur humour qui, il faut bien l’avouer, nous échappe parfois? Ou à s’adresser aux Suisses alémanques qui eux aussi ont parfois un hu-mour auquel nous n’avons décidément pas toujours accès... Je ne sais pas.Ce que je sais c’est que, quand j’ai vu ma fille et mon fils, avachis sur le ca-napé familial, regarder cette pub sans aucune réaction, j’ai pensé que tout le travail de lutte acharnée que j’avais accompli jusqu’à ce funeste jour afin de les éduquer dans des principes d’égalité et d’épanouissement per-sonnel risquait de voler en

éclats à cause d’une bande de fils de pub. Au risque de paraître peu charitable, je souhaite à cette machine à laver de faire un flop total. Ainsi, je compte donc sur toi, FRC, pour nous faire justice rapidement. Pour nous, les femmes, qui préférerons toujours l’odeur bénie d’un bébé à celle d’un produit de lessive, juré, craché! Hélène

sERVicEs transport peu communBonjour, tout d’abord, bravo pour votre magazine! Je le lis toujours de A à Z!!! Et le dernier supplément sur les moisissures: vrai-ment utile.Je vous écris pour un coup de chapeau aux TPC (Transports publics du Chablais). J’ai préparé une sortie en VTT pendant mes vacances avec un filleul: je

téléphone aux TPC pour sa-voir si sur la ligne du BVB, entre Aigle et Villars, ils prennent les VTT. Réponse: oui, 6 vélos, pas besoin de réserver, mais premier ar-rivé, premier servi. Nous sommes sur place vingt mi-nutes en avance, le chauf-feur arrive cinq minutes avant le départ prévu, en même temps que deux troupes de scouts... Ces derniers remplissent les cales de sacs à dos, et il n’y a plus de place pour nos vélos. Lorsque j’explique la situation au chauffeur, il téléphone à la centrale, qui nous organise en cinq minutes un bus de rempla-cement. Nous arrivons à Villars et parvenons à pren-dre la correspondance pour Bretaye. La journée a failli mal commencer, mais, là, je ne puis que tirer mon cha-peau! Myriam

Fruits et légumes de saison

Selon les conditions météorologiques, la récolte peut commencer avec du retard ou de l’avance.

Fruits: pomme, pruneau, poire

Légumes: aubergine, betterave, brocoli, carotte, cardon, céleri (pomme et branche),

chicorée (frisée, rouge, scarole), chou de Bruxelles, chou blanc, chou chinois, chou-

fleur, chou-pomme (colrave), chou-rave, chou rouge, concombre, courge, côte-de-

bette, courgette, endive, épinard, fenouil, haricot, melon, salade, maïs, navet,

pak-choi, panais, poireau, poivron, rampon, radis, rave, romanesco, scorsonère,

tomate... sans oublier le persil, la ciboulette, l’oignon en botte, l’échalote et

l’ail.

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ACTION EAu FR C magazine oCtobre 2010 No 32

L’eau du robinet Bonne, pas chère et écologique!

Le samedi 28 août dernier, concours, fiches d’informations, ballons et distribution de verres d’eau du robinet par nos bénévoles ont permis de sensibiliser le public aux avanta-ges de cette eau, grâce à nos stands tenus à proximité d’une fontaine publique, dans une dizaine de villes suisses.

Aussi saine que l’eau en bouteille

En Suisse, et malgré les craintes de certains quant à une éventuelle contamination, l’eau potable de la plupart des ré-gions a des taux de minéralisation très similaires à ceux de la majeure partie des eaux en bouteille. Du point de vue de la pureté et de la sécurité alimentaire, l’eau potable distribuée par le réseau est de bonne, voire de très bonne qualité.

plus économique

En effet, l’eau du robinet coûte beaucoup moins cher que l’eau en bouteille. Le prix des principales eaux en bou-teille vendues en Suisse varie de 20 à 90 centimes le litre,

alors que le prix moyen de l’eau du robinet est de 0,2 cen-time le litre, soit de 100 à 500 fois moins!

Une famille de quatre personnes ne buvant que de l’eau du robinet au lieu d’eau en bouteille économiserait par an entre 440 francs et 2000 francs.

Ecologique

En comparaison avec l’eau en bouteille, l’eau du robi-net est de 90 à 1000 fois plus écologique.

Une famille de quatre personnes qui ne consomme que de l’eau du robinet évite le transport du magasin à la mai-son d’au moins 1400 bouteilles, soit un poids total de plus de 2000 kilogrammes.

En Suisse romande, sur les stands de Lausanne, Genève, Neuchâtel, Fribourg, Delémont et Sion (cf. photos), le mes-sage semble avoir bien passé, mais les habitudes sont te-naces, et la FRC sait que le chemin à parcourir jusqu’au robinet est encore long.

Les organisations suisses de consommateurs FRC, SKS et ACSI ont invité la population à privilégier l’eau du robinet lors d’une journée d’action commune.

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FR C magazine oCtobre 2010 No 32 PRèS DE CHEz vOuS

rue de genève 17, 1002 LausanneTél.: 0848 575 105 (tarif normal) pour les membres.Tél.: 0900 575 105 (2 fr. 85/min depuis un fixe) pour les non-membres.

Fax 021 331 00 91 Ouvert les matins de 9 h à 13 h, sauf je de 13 h à 17 h.Les membres voudront bien indiquer leur numéro d’adhé-rent au début de chaque appel.Consultations textile sur ren-

dez-vous: membre FRC gratuit, non-membre 35 fr.Consultations budget sur rendez-vous: Membre FRC 50 fr.non-membre 80 fr. (Vaud 10 fr. avec le soutien de l’Etat)

premier conseil juridique: Membre FRC gratuit, non-membre 50 fr.

attention: Les e-mails ne font pas l’objet d’une réponse indi-viduelle.

Permanence conseil

fribourg Rue de l’Hôpital 2, CP 553, 1701 FribourgOuvert: ma et ve de 9 h à 11 hTél.: 026 322 28 07 [email protected] budget sur rendez-vousTél.: 026 322 28 40 – Présidente: Dana Raemy

g eNève Place de la Synagogue 2, CP 5451, 1211 Genève 11Nouvel horaire à partir du lundi 12 avril: lundi de 13 h 30 à 16 h 30 et jeudi de 9 h à 12 h.Tél./fax: 022 781 25 79Présidente: Isabelle Majois Doesegger

juraR. des Granges 12, 2800 DelémontOuvert: ma de 14 h à 17 h Tél./fax: 032 422 20 [email protected] – Présidente: Josiane Daepp, [email protected]

NeuChâteLRue Louis-Favre 1, 2000 NeuchâtelOuvert: ma de 14 h à 17 hTél.: 032 724 40 55/Fax: 032 724 28 80, [email protected]ésidente: Nicole [email protected] budget: [email protected]

vaLaisRue des Châteaux 2, CP 2195, 1950 Sion 2Ouvert: ma de 9 h à 11 h et je de 14 h à 17 hTél./fax: 027 323 21 25 – [email protected]ésidents: Claire-Lise Garcia, [email protected]; Albert Roten, [email protected]

vauDLes fonctions du bureau conseil de la FRC Vaudsont assurées par la Permanence Conseil. Voir ci-dessous.Président: Theo Bondolfi, [email protected]

ADREssEs DEs sEctiONs cANtONALEs

genève conférence: «Les additifs alimen-

taires: utiles? dangereux?», mardi 9 no-vembre, 18 h 30, à la FRC-Genève, 2 Pl. de la Synagogue, entrée libre. Avec Pierre Pearson, docteur ès sciences. Inscription et information: 022 781 25 79, [email protected]

Vaud grande fête annuelle des bénévo-

les vaudois le 17 novembre, 18 h-22 h, Lausanne: avec repas, débat et spectacle. Gratuit sur inscription à [email protected]

Valais Vente-échange d’équipements de

sports les 26, 27 et 28 octobre à la salle sous l’église du Sacré-Cœur à Sion. Mardi 26 de 09 h à 19 h: réception (max. 40 articles, avec étiquettes volantes en carton de 6cm sur 8cm. Max. 40 art. par personne. Mercredi 27 de 09 h à 16 h: vente. Jeudi 28 de 18 h à 20 h: restitution. la section cherche des bénévoles pour contrôler l’affichage des prix en Valais

romand et dans le Haut-Valais. Infos: Gabrielle-Debons-Evêquoz: 079 580 63 40

Jura Nous recherchons des bénévoles pour

le conseil en budget et le bureau FRC-Conseil, ainsi que pour s’occuper du dossier Agriculture-Alimentation. Prendre contact avec Josiane Daepp, 032 422 35 67, [email protected] trocs d’automne: bassecourt: mercredi 20 et jeudi 21 octobre à la Halle des Fêtes. Réception: mercredi de 9 h à 11 h et de 13 h à 14 h 30; Vente: mercredi de 16 h à 18 h; Restitution: jeudi de 16 h à 16 h 30 courgenay: Vendredi 22 et samedi 23 octo-bre, halle de gymnastique. Réception: ven-dredi de 17h30 à 20 h; Vente: samedi de 9 h à 12 h; Restitution: samedi de 17 h à 17 h 30. Max 30 art. par personne. le bureau frc-conseil sera fermé du 4 au 15 octobre.

neuchâtel Fermé le mardi 12 octobre

COuRS «Bien manger à petit prix»versoix, mardi 5 octobre à 19 h 30, école et Quartier, inscrip-tion: 022 388 24 44, [email protected] Informations: 021 331 00 90

bieNNe, mercredi 27 octobre à 19 h 30, Restaurant Romand, chemin du Parc 10, inscription: 032 331 61 73, [email protected]

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ASSuRANCES MALADIE La FRC vous aide à ne pas vous faire tondre• Un comparateur gratuit et in-

dépendant sur www.frc.ch• Des consultations dans ses bu-

reaux conseils ( gratuit mem-bre, 35 fr. non-membre)

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Alors qu’Epicure, le philosophe grec, voyait son cœur «saturé de plaisir avec du pain et de l’eau», nous attendons aujourd’hui de nos tables qu’elles soi-gnent et divertissent autant qu’elles nous nourrissent. Or l’époque impose à tous un défi peu banal: si manger demeure aussi nécessaire qu’il en a toujours été, la simplicité, elle, paraît désormais inaccessible. En cause? Le stress ambiant, bien sûr, ainsi qu’un marché de l’alimentation de plus en plus diversifié et complexe: hard dis-counters, agriculture contractuelle, plats précuisinés, produits light, bio, à bas prix ou de luxe... Dans cette jungle de possibilités, opérer des choix adéquats semble, pour bien des consommateurs, presque utopique!

Pourtant, en suivant quel-ques principes simples, il est

tout à fait possible d’acheter de quoi préparer rapidement des plats sains et savoureux sans assécher son porte-monnaie. C’est justement ce que dé-

montre le nouveau guide de la FRC, «Bien manger à petit prix». Grâce à son approche didactique, il vous aide à faire vos courses sans tomber dans les pièges des supermarchés, à conser-ver judicieusement vos aliments pour ne pas avoir à les jeter plus tard, à apprêter les produits frais sans faire exploser votre budget et votre capital temps. Avec ses conseils pour choi-sir des produits de saison, varier son alimentation et ses 29 recettes illus-trées, préparées en un tour de main, cet ouvrage vous aidera également à

retrouver le plaisir de cuisiner, pour vous, votre famille et vos amis, en toute décon-traction!

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Bien manger à petit prix

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