Mistral Gagnant - unsadouanes.org · Mistral Gagnant N°11 – Mars 2014 Page 1
Frederic MISTRAL, Maurice RIVIÈRE-BERTRAND. Muereglie
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EDICIONSTALVERA
MUEREGLIE
Mistralenc
Frederic Mistral
Maurice Rivière-Bertrand
Frederic Mistral. Mourice Revâre (Maurice Rivière-Bertrand). Muereglie
Traduction en arpitan (dialecte dauphinois) de Mirèlha de Frederic Mistral, précédée de Notes du traducteur sur le langage de Saint-Maurice de l'Exil et suivie d'appendices du traducteur (textes en arpitan).
Présentation par Joan Francés Blanc.Quelques notes bio-bibliographiques: Monsieur Maurice Rivière- Bertrand, poète dauphinois (1829-1911) par Sennequier Crozet.
Reproduccion anastatica del libre paregut en 1881 e de l'articleparegut en 1910.
ISBN 979-10-90696-31-0 (CD-ROM).© 2016 Edicions TalveraMistralenc (ISSN en espèra) n°1
ii
ENSENHADOR
Mourice Revâre (Joan Francés Blanc).........................v
Sennequier Crozet. Quelques notes bio-bibliographiques: Monsieur Maurice Rivière- Bertrand, poète dauphinois (1829-1911).....................1
Notes sur le langage de Saint Maurice de l'Exil (Maurice Rivière-Bertrand).......................................21
Muereglie...................................................................27
Appendices (Maurice Rivière-Bertrand).................189
iii
Maurice Rivière (Petite Revue des Bibliophiles Dauphinois, 1910)
iv
Mourice Revâre
Maurice Laurent Rivière (Mourice Revâre en arpitan) estné à Saint-Martin l'Exil (Isère) le 19 juin 1829.
Il épouse à Dijon le 31 mars 1856 Joséphine-AlbertineBertrand, née le 27 juillet 1837 à Gray (Ahute-Saône). Ils'installe dans cette ville où il devient négociant enmoutarde.
Il a deux enfants, Maurice Marie Frédéric Rivière, filleulde Frédéric Mistral, né le 25 septembre 1859 à Dijon, etMarie Louise Aimée Rivière, née le 16 février 1857 àDijon, qui épouse Frédéric Mistral le 27 septembre 1876.
Maurice Rivière se retirera plus tard à Vienne, où il meurten 1911.
Outre la traduction de Mireille, Maurice Rivière a publiédes textes en arpitan dans la Revue des langues romanes,dont ceux repris en appendice à l'édition de Muereglie, etdans d'autres revues, parfois sous le pseudonyme de Merid'Exilac.
Il a utilisé son parler ancestral de Saint-Maurice l'Exil,comme l'a montré Jean-Claude Bouvier en comparant letexte avec les données du point d'enquête le plus prochedes atlas linguistiques.
Nous donnons juste après cette introduction l'article deeSennequier Crozet paru en guise de nécrologie dans la
v
Petite revue des bibliophiles dauphinois, Tome III (1910-1912): “Quelques notes bio-bibliographiques: MonsieurMaurice Rivière-Bertrand, poète dauphinois (1829-1911).”pp. 73-91.
La revue est disponible sur Gallica à l'adresse :
http://gall i ca.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4242602
Le texte-même de Muereglie provient de la numérisationde l'édition de 1881 réalisée par Google Livres et disponilesur le site de l'Internet Archive à l'adresse :
https://archive.org/details/muereglie
Joan Francés Blanc
vi
de son état Antoine Jordain, tabletier, cautionnaPoinot quant à Therèze Servet, elle trouva ungarant en la personne de Nicolas Gaudillot, officierde santé attaché à l'hôpital militaire.
G. V.
Quelques notes bio-bibliographiques
MONSIEUR M-AURtCE RWIËRE-BERTRAND
POÈTE DAUP))fNO!S (l82Ç-IC)Il).
Chaque département de l'Empire, écrivait en i8oc;J.-J. Champollion-Figeac. dans la préface de sonlivre « A~oMre~M rec/:erc/!es sur les ~'a:/o:'s )), se sertd'un idiome vulgaire qui lui est particulier presquetous peuvent offrir des pièces, soit en vers, soit enprose, où cet idiome est employé.
Pour ce qui est du Dauphiné, Monseigneur Devaux,l'érudit recteur des Facultés catholiques de Lyon,dans l'introduction à sa thèse ~sat'sMr ~/a?~Mel'K~we f~H DsH~n?:e se~eH~'tOHa~ au AfoyeM-a~~
constate que « du moment où la littérature dauphi-noise commence, au milieu du xvf" siècle, avec Lau-rent de Briançon, les compositions en dialecte dau-phinois ne manquent à aucun siècle, et que nousavons pu assister dans ces vingt dernières années aune sorte de renaissance de la littérature dauphi-noise
Malheureusement, beaucoup de ces compositions,qui ont parfois une réelle valeur littéraire et présen-tent presque toujours un véritable intérêt local parles sujets traités, les mœurs dépeintes, les vieilles
Cette thcse il été soutenue devant td FacuLe ae Gienc'btc en t8g2.
Maurice Rivière-Bertrand, poète dauphinois
1
coutumes décrites et les anciennes traditions conser-vées, demeurent trop souvent inédites, enfouies dansles cartons de leurs auteurs ou les rayons de quelquebibliothèque particulière, mais restent absolumentignorées du public.
Ce sort était probablement réservé au charmantpoème dauphinois, en patois de Saint-Maurice-de-l'Exil jPa~'e et Fée .M~:<s!'Ke, que la « Petite Revuedes Bibliophiles publie aujourd'hui. Heureusement,le hasard a fait tomber ce manuscrit entre mes mains,et j'ai pensé que je ne devais pas garder pour moiseul un document qui peut être précieux ou tout aumoins intéressant pour l'étude du langage de nospays, mais qu'il fallait en faire profiter tous ceux quiaiment les choses dauphinoises.
L'auteur, M. Maurice Rivière, n'est pas un inconnupour ceux qui se sont occupés de patois, surtout depatois du Dauphiné. Monseigneur Devaux, qui s'estfait une spécialité de ce genre d'étude, le cite fré-quemment dans sa thèse, et les citations sont, je suissûr, bien plus nombreuses encore dans le Diction-naire patoisdont on prépare la publication. Laa(( Revue des Langues romanes )) a souvent donnél'hospitalité de ses colonnes aux travaux de M. Ri-vière.
Pour ceux qui ne le connaissaient pas, je dirai queM. Rivière était un modeste, aussi sa biographie seracourte. « La vie de mon beau-père, m'écrit FrédéricMistral, fut très simple. Né à Saint-Maurice-de-l'Exil (Isère) en 182~, il se maria et se fixa à Dijonqu'il habita jusqu'en 1870, où la guerre et l'invasionle trouvèrent maire de la commune d'Attricourt.
Mgr Devauxest moUen 1910, avant d'avoir pu publier son D;'c~o)~-;)f:)re~~<cM auquel 11 travaillait depuis de longues années Ce travailimportant soa publie, nous l'espérons, dan. quelque temps.
Maurice Rivière-Bertrand, poète dauphinois
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Depuis une trentaine d'années, il s'était retiré àVienne.»
C'est dans cette ville qu'il est mort lefévrierion. II a voulu être inhumé à Saint-Maurice-de-l'Exil, son pays natal.
M. Rivière était mainteneur du félibrige, membrecorrespondant de l'Académie Delphinale, membre dela Société des Langues romanes.
BIBLIOGRAPHIE
Dans les loisirs de sa retraite, à Vienne, M. Rivière neresta pas inactif; il se livra tout entier à son goût pour lalittérature et la poésie patoises. Il étudia avec soin le lan-
gage de Saint-Maurice-de-l'Exil,au point de vue linguis-tique et grammatical, et publia à ce sujet des travaux inté-ressants et fort apprécies. II se fit le collaborateur assidu dequelques revues dans lesquelles il donna, avec ses travaux,une série de poésies et de contes en prose du plus pur patoiset de la plus exquise saveur, qui le mettent au rang de nosmeilleurs auteurs et poètes dauphinois.
Voici la nomenclature, que je crois complète, de ses pro-ductions
I. Mou ~e!'a coMcot, poésie dauphinoise, précédée dequelques notes sur le' langage de Saint-Maurice-de-1'Exilet suivie d'un conte populaire sur le .ReMfof. (Extrait de la« Revue des Langues romanes a). Montpellier, 1878, in-8"de 23 p.
Il. jMMet-eg~:g, traduction en dialecte dauphinois de Mt-r<'t7/e, de Frédéric Mistral, précédée de notes sur le langagede Saint-Maurice-de-1'Exilet suivie d'un appendice. Mont-pellier, i88), in-8° de vn + t86 p. + f. non ch. pourrectifications et table.
L'appendice comprend)" .MoK a~\n coKco)! (Mes derniers cocons), Idiglie. A ma
Ftglie Madàma M. F. M. (Madame Marie-Frédéric Mis-tral).
Maurice Rivière-Bertrand, poète dauphinois
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3°Z-o!t/ou~6</o:fre);or(prose).30 ~'n~MeaM !!0!'r, légende en prose.I[I. Dans l' « Annuaire historique, administratif, judi-
ciaire. commercia) de la \ille de Vienne et de l'arrondisse-ment pour l'année 1870 (; année))), publié par E.-J. Savi-gné I~:ËH);c[, co:t de :e !;n:ot;r!<Mh:'co«.Vienne, coup d'oei!humoristique, avec traduction française, poésie en patoisde Saint-Maurice-de-t'Exil, qui a obtenu une mention hono-rable au Concours de l'AcadémieDelphinale.
IV. Dans le « Bulletin de la Société d'archéologie et destatistique de la Drôme
Tome XIII, année t8/Q, p. ~08. ~0t't T~oM~eroK dell'E'co/~ye~/Me&te~ca N<o/!<e/:a/n. Sonnet avec traduction.
Tome XIV, année )88o, p. 330-31-439-40, et tome XV,année 1881, p. 302-~04. Loit D.fe/o)t de f~onco;M<(frag-ments).
V. Dans le « Bulletin de l'Académie Delphinale )), t8oô,~me g~ tome IX, p. et suiv. /?:'OK ~o:te<s;'co:t. ~)OHe;Oit~q/KB)!0!s en c/:a;t (fragments).
VI. Dans la « Revue des Langues romanes ))1 Année 1878. Notes sur le langage de Saint-Mauricc-
de-l'Exil. ~o;t c~Era coitCOH-2"Anneet8Qf,4"serie,tomeV,p. ;-22.OK/?:OH
~oKe/s:coM, ftagman dou 7"°" chant.Année t8ç4, 4°*° série, tome VII, p. 27~-72. /0!; /?./).
(fragment du IX°"' chant) p. ~23-;28. Lou p., fragmandou IV ch. ~M: della Ls~eMafŒ doit ~aroH fara~oz.
4° Année 1895, 4°"'série, tome VIII, p. 2~2-2~. ~'tgLftt-a!o)M c/!a:H<es ~:<e/b:s à Sa:H?'ce- p. 282-284.CAa):M!!s patoises qui se e/:c:H~:te)i/ S~t)t/-tUf!Mrtce a!thc-/b~.
$°AnnÉe t89Ô, 4°'" série, tome IX, p. i2!7. Le feyee&Mtf~t~ (Les brebis épouvantées).
6'* Année !8o7, 4°" série, tome X, p. 33-44. Quelques dic-<07ts de 5a!:M<-A~t!tfr:ce-a!e-B.tt7 p. 84-02. La féla t~e//o!<
~om/f'. (Un rameau de laurier a été attribué à cette poésie
par la Maintenance du Languedoc, à sa quatrième Courd'amour, tenue au château de Clapiés, près de Montpet-
Maurice Rivière-Bertrand, poète dauphinois
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lier) p. 2So-87. LoM~tte/OK de P/~OHCO~rt, p. ~68-~87./.OK pouy delle Fé (le puits des fées), fragment du 6'°° chantdu R. P.
y° Année t8g8, )" série, tome p. 77 à 87. Le /?!ss<MKpoétique, fragment et fin du VIII" chant, p. 402 à ~[0. LouPiajou. co:~ de zia :f)):OM?tt<;s/.s;'co!t (Le Péage, coup d'oeithumoristique).
8° Année f8oo, )" série, tome Il, p. 40~ à Lou R. P.,fragman dou aouviemou chant.
Toutes ces poesies sont signées, tantôt du nom de l'au-teur, Maurice Rivière; tantôt du pseudonyme Méri d'Exi-lac.
MANUSCRITS
t' La bibliothèque de l'Académie Detphinate possède lemanuscrit du 7?!0tt ~o!<eh!'coH, qui a été, comme on peuts'en rendre compte par la bibliographie qui précède, engrande partie publie, soit dans le « Bulletin de l'AcadémieDelphinale », soit dans la « Revue des Langues romanes ».C'est un fort joli manuscrit, grand in-8", de 320 p., d'unebelle calligraphie à l'encre rouge, avec encadrements bleus.Il se compose de 2 f. n. ch. avec la Dédicace à l'AcadémieDctphmate, et le titre; d'un Affût /)?'<oM, p. [ à 7, le poè-me, p. 9 à 306 enfin la table et des notes. p. 308 à 320.
2° M. Rivière laisse encore manuscrit un Recueil de poé-~!ex ~att~)A:HOt&'<'s, avec /rfta~<c<!0)t, superbementcalligraphiéet dédié à la l'zlle de ~:t!)tg, qui probablement l'aura unjour dans sa bibliothèque communale.
C'est un précieux document de t'idiome dauphinois desenvirons de Vienne, qui, il faut l'espérer, ne restera pasinédit.
Voici, d'après un ouvrage técent la description etl'analyse de cet important manuscrit de 664 pages « Enpremière page, un pastel représente une vue de Saint-Alau-rice p. 6 et y, deux quatrains ((A )M &o;:MC[ r:a~e~teH)M)).Les pages 8 à 48 sont consacrées à la préface et à une étudegrammaticale sur le dialecte du pays. A la page 49 com-
L~ f7or<: littéraire du DtiH~/tux. La Poésie (Anthologie et b[o-b)b)iographie) par Léon Côte et Paul Berthet. Gtenobte, J. Rey, in!i.l,
Maurice Rivière-Bertrand, poète dauphinois
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mencent de nombreux sonnets [ miei amici. A Théo-dore Aubanel. A Roque Ferrier. A Ftcderic Mistral.La traduction est donnée en regard au recto Nous vou-drions pouvoir donner en entier le sonnet V A FerderuccMuestral, mon figlior. Dans les livres Il, III et V ont Étérecueillis avec soin, interprétés avec grâce et beaucoupd'exactitude, d'abord les rondes, rigaudons, valses, puis lescontes, légendes en prose, enfin les dictons. Les poésiescomposent le livre IV, p. 2~-282, ~OMcfera co~co; p. 28~-~40. Vienna, coup de z:EMmo:M!tM/:co!t (i~quatrains de versdepieds), p. ~t, Fé Më~/t't~etM. (Description trèscurieuse des Cuves de Sassenage). Au livre VI, longuepièce de vers satiriques Les D:c~OK~ de P~o?!co!M'<.Livre VII, comédie bouffe en un acte /tM s~cntce de PoH-~t':fece coM?'ecc:OK<'Mo(3 août '870). Le livre se termine pardes copies à l'encre rouge, ou des fragments de lettresadressées à t auteur à l'occasion de l'envoi ou de la publica-tion de ses œuvres. )'
3° Quant au poème Patrie e< .Fée ~e/;tst;te que la « PetiteRevue des Bibliophiles » publie aujourd'hui, grâce à l'ai-mable autorisation de M°"' Rivière et de M"° FrédéricMistral, sa fille, auxquelles j'adresse ici l'hommage de
ma respectueuse gratitude, c'est un manuscrit de 20 pagessemblable à celui de la bibliothèque de l'Académie Delphi-nale, et qui fait partie de la bibliothèque P. S. C. Il débute
par un extrait d'une lettre de Frédéric Mistral qu'on pourralire ci-après, et qui suffit, ce me semble, comme preface.Vient ensuite la dédicace au R. P. Charmetant, parent del'auteur, ne, comme lui, à Saint-Mauiice-de-l'Exil, et actuel-lement directeur genéral de i'OEuvre des Ecoles d'Orient.A ia suite du poème, on trouve une Deso'to;! o~t ~)a/n!x
de /~yëe Me/:<stHe, en français; enfin, une poésie patoisefrc~tfe /'o;):o!t ))t0;t /)Ct<o:s.
On regrettera peut-être que Al. Rivière ne nous ait pointlaissé la traduction de son poème, ce qui t eût mis sansdoute plus à ia portée de tous les lecteurs. Le manuscrit estpublie tel qu'il est, mais, maigre tout, on nous saura gre,je l'espère, d avoir sauve de l'oubli et peut-être de la des-truction cette charmante œuvre en langage de notre pays.
P. S. C.
Maurice Rivière-Bertrand, poète dauphinois
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PATRIE ET FÉE MÉLUSINE
POÉSIE DAUPHINOISE
En dialecte de Ss:H/aM?'ce-~e-E'7Tel ~M'!7 était parlé de ~8~0 à ~S~o
EXTRAIT DE LA LETTRE DE FRÉDÉRIC MISTRAL
DE JUIN 1885.
Votre poème de fa~e et AfehtSt'Me a une valeurvéritable. C'est inspiré par la douleur du patriotismeindigné cela sent la bataille, la défaite et la désola-tion c'est na)f et vrai comme la chanson de Roland;et l'amour profond de votre poétique Dauphiné cou-ronne de fleurs cette statue de Mct~e?' dolorosa.
Je vous en fais tous mes compliments, et vous avezeu une heureuse pensée en dédiant cette couvre origi-nale, toute embaumée du souvenir de votre pays.
A ;):o)t cotfxnt ~o;t R. P. C/:n)'M)e<;i)t
CoMPLËMAN DSUENA PAGE D'UESTOIRE.
1 bio de se /s~-0ti)to el de verso sozz sa!H~ ~s; sa pain;i bio:t!CO; MHS ~~SOM~O'e~E) S[';)t~)~0:t ~)'tyO:;<S!<M)!!0:f, def~/ettt.i're son payi CM perile de sa via; ?)!a: tMt/o:~ &at: biod'allo à ~~MteK!' )K!e /t'M della f)at;ce so :M cMMr de ~)/n)!e.ï~otMO à MMe~e mor o/roz'tse, à de s:~)/!tece incore pli z'o/)'o!i,{;<ev!;e~s!e loic sot'~et/ox et K'e;t fére de C~e/sot et de:'<<iye
Maurice Rivière-Bertrand, poète dauphinois
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Patri et Fé Megliusuena.
1
Patri.Brusisson lt chamadoLi courpatas au fam.Armado contre aimadoA]'andavansdeVtin.
-Lo~o~j~hco/c.Ftedei'tcMnTpAL.
1
Deja lou canon fa entendre sa vui.DoùNor où Miejour, de Etest alla SavoiLou Francèt ému sian son cœur que tressaglieOu prend son fusù et se range en bataglie.Dragon, curassié, formon glioù z'escadron;Turco, fantassin, où son deglioù cliéronS'abrueton dessô glioù vagliànte bagniére,Antousiasmô, i volon alla frontsere.Loù vaglian Lourtin, loù brovou DofuenoisEt loù Bourguignon avé loù Franc-Comtois,La man dsan la man en signou d'agliyanceS'en van per ansam combattre pcr la France.
Allon, fieur guerrié, battâ )où z'Alleman ?De lourié couvar vous i evianclri deman.Et pendan que tems te dor dsan ta cougliuena,
0 Fe Megtiusuena
IlI
Herô d'otrevà, herô de mon payiPloùro tomoudù, la Ftànce e-t-anvayiVjcqueur d'otrou tems dsan le Flàndre, en Lomrena.Ploùro grand Condé. et tant d'otrou. et Tsuerena:L'arme de FagII per l'ennemi batsiE-t-aneantsa sans avé combatsi
Maurice Rivière-Bertrand, poète dauphinois
8
D'étapa en etapa alle court en déroutaLéssan soù canon, soù blessi si ]a routaLou sang cole à flo. La târra é-tsuenondoS'anvolon loù cro, per lou bruet dessoudé!Etruepon loù cor ëtendsi dsan la plagne.
Quelloù della Frànce et quelloù d'AHemagne –0 champ de carnajou et de désoulacionVous féde z'ourreur à toute le nacion;Car lou sang tragli où raiion della g!iuena
Ploùra Megliusuena?.
ni
Lou soulâ voilà se pard dsan lou coùchan.De roujoù suegniuestre où cieur en s'évarchanRampluesson d'éffroi netroù poùrou vuellajou,Et loù labouroù pressânton de ravajouToù-t-essampegtia, lou cœur plan de chagrin,Le gent dell'Alsace ancombron loù chamin.Davan gliàu z'armé lou Prussien loù pourchasseEn ioù z'afoulan cueme de sar qu'on chasse.La fam et la sâ glioù fan tendre la manLou pan et loy vin z'i tomb'abondaman.Dsan quete mouman oùbliyon glioù z'alormeEt recounessan vitou i sechon glioù lormeVous seri, dson t-e, beneyia doù bon Dse,Fone ze n'allo. Adsé, Francèt; adsé!Te fan ioù sanglio silevo ta pétruena.
Bouna Megtiusuena
IV
Non loin d'Attricourt, si la touta de Gray,E tsin mougniueman qu'é t-en piéra d'Otrey,Cueme souvegni dsuena granda vuectoireGogna per in roy de celébra mémoire!
De parle dsin roy lou Francèt n'ose po.Et dâ refou)o dsan son cœur etruepoLe noble pensé. le pense mounarchiste –Per in bio matsin arrueve all'improuviste
Maurice Rivière-Bertrand, poète dauphinois
9
Muela fantassin, cin cent dragon Badois,Ave sié canon que n'ant po l'ar courtois i
Prenon pousicion où dessi de Sint Séna,Que sera temoin della proumâre scénaDe carnajou ourrueblou et de fait z'igniuemin,Car loù Badois sont où moins cin contra yinQue n'essetse iquiet lou carcois si l'échuena,
Brova Megtiusuena
V
Trâ cent Dofuenois à pena coumandoQuoque naciounà, cœur vaglian, deçuedo,Sans chef, sans canon, mai plan d'ardeur goloise,Chorjon per ansam quelle troupe badoise.De tso, de blessi, loù Badois n'ant doù cent;Mai z'i raston matre, élàdoù champ de sang.Quatrou Bourguignon égaré dsan le vigneSont prâ, fusiglia, per le troupe z'indsigne.tienry, de lomout, per seur t'o tressagli,Car toù descendan lésson la fleur d'agliLe troupe n'ant pli ton suparbou panachePer se ragliyé. Quelle fi6re moustacheNe s'assoùton pli dessà toun etendorMogré que toujour i seyon bon soùdorCueme Jonne d'Arc, netra grânda Hotouyuena
Vian, Fe Megliusuena ?
VI
Oùneur, gloire à vous, ô brovou combattanGorda Naciounala et Moubtô meruetanVoutron sang verso fegondara la Fràncc,Dont t'Uropa in jour siantsuera la puessànce,Mai pendan qu'on va voutron sang repandsi,De lochou exploitoù bon per être pendsi.Van dsuessuet, dsuelô, prouferan de menaceAcheto loù gron qui dsueruej'en AlsaceDeHoù z'Alleman i sont loù fourgniuesseurRemplisson giioù bourse. Infomou poussesseur;
Maurice Rivière-Bertrand, poète dauphinois
10
Pà richou et puessan, le dsigniuéte, glioù ptovonSegnieur doù payi loù payisan déplomonCouquin, honta à vous gluiestoire jugeraEt, per lomoudà, Dsé vous condanara!0 vian loù pico cueme ina taloùruena,
Ma Fe Megliusuena.
VII
Caprueciou doù sor dsan qu6 tems suet movéPer toù j'é mija cosi tout moun ave
f<Prenadsan mon tas, léssié qué delloù z'otrou?.<)
Insuet je fésien n quelloù bon z'apotrouPli tor in payi que j'ayin ounouroA tout fa t-en vain per me désounouroProucé. Ca)oumgni. all'anvâ m'abruvovan,De toute façon i me persecutovan i
1 m'ant pourchassia cueme on pourchasse in loùp.Mai combian de vâ de héna mon sang bout!Oh dsou-je souvan quand é donc que i'arûtouFara son section dsan qué payi barborou ?.Cependan, ceyian, i fo tout perdouno,Car Dsé ne m'a po, per seur abandouno.Si mon sor te brame et toun orna cresuena
Tendra Megtiusuena
VIII
Ofuecié, soùdor, suet brovou et courajoù,Roglian l'ennemi quand où vous bette en joùA Metz vous ésso per l'infomou BazénaTrahi locheman et vendsi per sa hénaDella Frànce, élà que l'a comblo d'ouneurEt qu'oùll'abandonne à tout son desouneurLoùz'in en ploùran, mogre glioù cœur de mobrou,Brison de dépuet, si glioù jarruet, glioù sobrouEt pâ dsan l'espoir de fére in jour rampô,Fan loù z'ofuecie détruire gHoù drapô.Guerrié suet vaglian, resuegnioùse vuectsueme,Vous cruemo pendan que l'étendor se crueme
Maurice Rivière-Bertrand, poète dauphinois
11
Respèt, gloire à vous, o subluemou souder il
Injourvousandenouvioz'etendor.Si t'o de bagniére adsi n'en vîtou yuene?
Vttou, Meg)iusuena
JX
Tel que de sanglié per de chassoù blessiFan fermou aHoù chin que glioù chayon dessiSognan, éruessia, glioù rage é-t-impuessàntaL'attaca devian de mé-en-mé préssàntaLoù fusû btaco ]où tenon t-en respètLoù sanglié a)or. où fourmuedoblou aspèt,Tout en méprisan loù coùp que loù muetraglie,Déchueron loù chin et fouoglion glioù z'entraglieTel sont loù Francèt acculo dsan SedanRendsi z'impuessan i grig~non delle dent1 chorjon cent fâ l'aciè que toù contornonCent fâ repoùsso vé Sedan i retornon!Ansarro biantoù dsan gnin cercliou de far,Lou soùdor feri, se débat. tombe et. marFrance, te n'o pli la prouteccion dsuevuena
T'c po, Megliusuena?
XCependan ['arme batsa de toù loù lo,Presougniére à Metz, à Sedan acculoLesse entre le man deH'arm6 d'AllemagneCanon et drapô, atsuerail de campagne.Viquia ioù vinqueur qu'anvrierogrtion ParisCrachan de z'obus avé t'artsig-tieri.Biantoù la grand vuelae reduita en famuena,Et pcssan subi l'ourreur della CoumuenaMai z'avan que tems, Herô de Sint CantinEt de Gravelotta H6rù de ChotsodinVous vous battâ deur et paro voutre vuele,Souvan vous ésso muela contravint muele
Maurice Rivière-Bertrand, poète dauphinois
12
VoutroùnomeranaHapousteruetôEt sans contredsuet vous iari meruetoTe te léve ardànta et monte ta cougtiuena,
Perque Megliusuena?
II
Fé MegUusuena.
1
Oupré de SassenageE tsin mont escarpe.Qu'on ne gropiglie poSans étre tout en nage,Et l'épuena ravageQue que z'i monte à po.
II
On trove inacavarnaDsan lou Ilanc doù rouchéOr, per se n'aprouché1 fo ina lantarna,Car souvan ina varnaVian vous aatranché.
III
Où fin fond de quell'àntreDoù Furon arrousà,De Génie ant crûsoSi loù bor, ve lou centre,De chambre van l'onentrePer se z'i repouso.
Maurice Rivière-Bertrand, poète dauphinois
13
IV
Pertout lou dsaman brigHe,Et contra le paroySont pinturo de roy,AvôdebeUeSgttCQu'ant de jogliuet mantsiglieMontan de palefroy.
V
Apre se vain tronouScultà richaman,Gargni d'or, de dsamanOssuet clior que lou Ronou;Pâ; si de satsin jonouZia de dessin charman.
V!
t la Fe MegliusuenaQu'abuete quell'andruetMai seruet bian adruetQue que verruet l'OndsuenaSe bagne dsan la tsuena.De frayoù tombaruet
VU
De I~infe juéne, belle,Qu'ant de bio chave narEt de grand zié toù varCueme de soùtarelle,Se badsuen'entre z'elleSo que sombrou couvar.
VIII
Aliesont le compagneDoù Géni DofuenoisQuelloù jogli muenoisPercouron le campagne,
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Dsin bond lastou et promt, si la dent de Moiran,Le vioglie anflamée et loù zie toù ptoùranLoù bras étendsi doù coùtô dell'Alsace,Ecartan lou glin que gli voile la faceLa celèbra Fée insuet va s'expruemo,La man si lou cœur et lou cœur. abimô
Per toù bu z'Etat, Frànce, toujour tro bouna!([ Te pard doù flùron de ta bella courouna.« T'o fa t'ugniuetô, t'ugniuetù te défa
« D'edo le puessànce on e toujour refa
Gropiglion le montagneCueme de vrâ chamois.
IX
Per g')ioù Fée adoûrobtaAlle posson ~[ioù viaA gli plére all'enviaPâ, oùtour della troblaDanson'na ronda émoblaQuand aile l'ant sarvia.
X
Cueme otrevâ ArmuedaPer enchéno toù cœurAlle trenon de fleurMémou la pli tsuemuedaDsan quella grotta umuedaRetsan loù vuesueteur.
III
Predsueccion.
I
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« De moteur bian grand don te sere z'en butta
(' Van ressotre, 6)ô de quella fouella gliutta« France.. o bio payi tout sera revouco« Savan majuestra. Regligion attacof<
On va gaspig]i<~ te z'uemànse ressource.« De gent éhontà van râmplire glioù bourse.f<
Le z'instuetucion per tsuet le pli sacré(, \fan-t-6tre avigli.. je dsou mémou exécré« Eeri courupteur. Emoge-z'impudsique« Seran placarde dsan le ploce publique.c( Gruemacié. Bavor. Barbouglioù Débringù« Loù bout de rueban glioù seran proudsigof<
Fuenancié véroù et noblou sans noublessef< Ankichounaran richesse si richesse;« Péssan on verra ina generacion« Devegni per tsuet ina désouiacion
III
« 0 voua toù z'efan insultaran glioù mère i
« Le mère n'aran pli ran per glioù z'époù« Loù z'epoù seran, élà de mové père
« Père et mère ansam de glioù fi aran poù »
Pâ, cueme in bourra que lou zèEr emporte,La Fe dsuesparâ va dsan le region yioteOn entendsé dsan lou lointinIn son voilà quoique dsuestin
IV
Pâ, cueme in bourra que lou ze6r emporte,La Fé dsuesparâ va dsan le région yioteOn entendsé dsan Jou lointinIn son voilà quoique dsuestin
v
« Dsé ne voù po que la France perisse
« Que son gcni s'aneyantsisse
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« Où zie dell'Ugniuevar;« Car lou Francèt e de vagliânta race,M
Où reviandra toujour alla surface((Mogretoùsoùtravar.))»
Incorepti!oin,biaapliloindsanloùz'ar,Dsan )'ueman~uetô van lou soùflou se pard
Je ne sé po ce qu'alle gongounove,Mai z'in eko tout planplan repetove
VI
KPer.ta.patri.t'instin.de[)a.e.vanche«Arr.uevara.pcr.ssur.in.jour;i
KLoù.fleur.sueeambrou.ant.ta ..segonda.manche:
« N'ar on la bella.à netron tour! ))
t~de.MaiSS;.
Description du palais de la fée Mélusine.
A quelques kilomètres de Grenoble, sur la rive gauchede l'Isère, au pied d'une haute montagne, il existe une vasteexcavation dans laquelle on ti ouve deux cavités circulairesappelées « Cu.\es de Sasscnage ». Le bourg de ce nom estauprès.
La légende du pays affirme qu'autrefois ces Cuves s'em-plissaient d'eau quand les années devaient être abondantesen blé et en vin. La récolte, d'ailleurs, était proportionnée àla hauteur de l'eau. L'une de ces Cuves était désignée pourle vin et l'autre pour le blé. Elles sont presque combléesaujourd'hui.
Quand on a franchi ces Cuves, on tourne à gauche sur unrocher étroit et glissant; alois, à droite, on frôle la paroid'un rocher perpendiculaire on côtoie, à gauche, un pré-cipice dans lequel, en mugissant avec un grand fracas, leFuron se pré:ipite en formant une voûte au-dessus de latête du visiteur épouvanté en l'effleurant avec une poussièred'écume.
Plus avant existe un coutoir qui a, prétend-on, quelques
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lieues de longueur et va en se ramifiant du côte de Seys-sinet.
La dent de Moirans est ia même montagne que celle oùsont placées les Cuves. L'Isère la tourne en faisant un angledroit du Nord à l'Ouest et la teche en passant.
Ces rochers élevés affectent la forme d'une Bastilleimmense percée par une énorme baie du côte du midi. C'estau haut de ce rocher, qui domine au nord le vaste et magni-fique panorama du Dauphine, que j'ai placé la Fee prédisantles destinées de la France.
MEKI D'ExtLAC.
Preque j'omou mon patois.
1In tantoù dsin bio jour j'ére asseto dessôLoù marrougnié Seri doù jogli parc Monço.Dedsan la Noumachie alle couloune antsiqueLoù raiion trambloutan de lumiere électrique,En passan a travar delloù z'orbrou fouglioù,Vegnian se proujeto si loù cygniou jouyioùLou zeEr caréssié de son soùflou le branche.Tout dsin coup eomoudô je vuet due forme htànche,Diafane, voitee etplanan dsan loù z'ar.Se pouso pré de muet dessi fou gazon var.Constelle toute dué debeteyànte étèleQu'aglioù robe en passan s'élan fixé si z'elleAie fésié supouso, lou bon Dsé m'e temoin,Que doù champ etelô vegnian bian pli de loin.Efleran selaman lou couki, la fleretla,Dsin son de voix pli doù que loù mieu rdell'YmettaBian meglioù que lou mieur qu'on trove puerucçuetYenne de z'elle due cusmeiquian s'enonçuet
II
<(Quéquiet qu'a omo sa mère aU'adoùracion dâ omo à
« parte la linga qu'aie glia aprâ en gli fassan teto son lait;
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« or, efan, n'oùbliye po et écrit quoque va lou patois de ta« mère. Quand on gorde intact lou langajou de son vuella-« jou, on orne son payi, et on e patriote quand on orne son« payi pisqu'on orne la Frànce))»
III
Insuet qu'Archuetouas dsan le mar dell'EpireCharmove toù Triton de sa dsuevuena lyre.Et qu'Ourfée où-z'enfar par l'Amour transpourtoCaptsuevove Pluton de sa nûta enchanto;Dell'otra forma blànche i sourtsuet de se loreDe parole emboùmé cueme roùse att'ourore
IV
« Tsuet, simplon payisan delle Muse chéri
« Tsuet, quoique Parisien, qu'o, de vé S~ Meri< Consarvo brovaman l'armouniyioù langajou,« Le choùse d'otrevâ, le z'idé, lou z'usajou,« Meruete que ton nom, j'ou dsou en vueruetô,« Passâse, cher efan, alla pousteruetôte 1 que toù loù parlo, en dépâ que d'Oumére,« Don Dante, de Chékspir. mémou qué de ta mère
« Sont omo, bian comprâ, apréciya de Dse.Muet, j'omou ton patois, porla-lou donc?. Adsé»
V
S'élevan toute dué entre le verde bràncheLou voilou s'écartuet de quelle forme Hanche,Qu'all'instan priran corp. et se baglian la manSi gnin bourra, ou Cieur, montiran doucemanEn léssan ina odeur de jasmin, de jacinte.Jele recounessuet agliou face de sinte.
0 ma mère adourô! Dsuevuena PouesiJe parlarâ patois, pisqu'i vous fa ptesi –Pâ je me
revegliuet en me dsuesan c te rêve »Et le z'inspueracion me chesian cueme pléve
Pâtis 5 de Mor t88Q. M. D'E.
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MAtj«.CEKiV~')7E-]tHRTRAKD
(<8.'t)-)<)t~1)
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Notes sur le langage de Saint Maurice de l'Exil
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EDICIONSTALVERA
Mistralenc
MUEREGLIE
Frederic Mistral
Maurice Rivière-Bertrand
Je chàntou ina figlietta de Prouvànce dsan loù z'amour
de sa juénesse, à travar della Crò, vé la mar, dsan loù blò.
Imblou écouglié doù grand Omérou, je vouòlou la suivre.
Cueme i étsé ranqu'ina figlie de grangé, en defour della Crò
i se n'étsé guiérou parlò.
Traduccion en arpitan de Mirèlha pel felibre arpitanMaurice Rivière-Bertrand, pareguda en 1881.
Colleccion Mistralenc (ISSN per venir) n°1
0 € - Pòt pas èsser vendut
http://edicions.talvera.online.fr