FRANKENSTEIN - Ciné 32 esthétique s’inspirant de l’expressionnisme allemand Il serait...

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Collège au cinéma 2014 / 2015 4ème - 3ème FRANKENSTEIN James Whale, E.U, 1931, VO allemand STF, noir&blanc, 1h11 Henry Frankenstein est un jeune scienfique qui rêve de créer un être humain à l’aide de ses connaissances. En compagnie de son assistant Fritz, les deux hommes vont concréser ce dessein à parr de morceaux de cadavres mais l’expérience va tourner au cauchemar. En effet, le monstre à qui les savants ont greffé le cerveau d’un criminel, va échapper à leur contrôle. SYNOPSIS Documents pédagogiques > sur le site de Ciné32 rubrique « Actions pédagogiques » L’affiche du film Le dossier pédagogique élaboré par le CNC dans le cadre du disposif Collège au cinéma L’extrait de la séquence d’exposion du film EN AMONT, avant la projection Genèse de Frankenstein ou la naissance de l’épouvante Frankenstein apparent au genre du cinéma fantasque qui introduit le surnaturel dans le cadre réaliste d’un récit. Nous pouvons donner un sous-genre : le cinéma d’épouvante qui naît quasiment avec ce film mythique. Le cinéma est une catharsis, c’est à dire qu’il libère le spectateur de ses angoisses, des ses peurs, de ses craintes en les exprimant symboliquement. En 1930, alors que l’Amérique subit de plein fouet la crise financière et sociale la Universal décide de produire la première adaptaon cinématographique officielle de Dracula (le célèbre vampire créé par l’Irlandais Bram Stoker en 1897). Le succès de Dracula, réalisé par Tod Browning, est le premier maillon de l’ge d’or des films d’épouvante américains des années 30. Carl Laemmle Jr, directeur du studio, souhaite connuer sur cee voie et prépare la mise à l’écran de Frankenstein, adapté d’une pièce de thétre de Peggy Webling, elle-même adaptée du roman de Mary Shelley, qui se joue depuis 1927. Comme pour Dracula, il s’agit d’un classique de la liérature fantasque britannique et d’un autre grand succès au thétre... Robert Florey doit en assurer la réalisaon, et Bela Lugosi (qui jouait Dracula) le rôle tre. Mais lorsque l’acteur hongrois décline l’offre, Robert Florey se rere du projet. Le jeune James Whale accepte de reprendre le flambeau et choisit deux acteurs qu’il a dirigés dans ses premiers films. Colin Clive sera le Docteur Frankenstein et Mae Clarke, sa fiancée Elizabeth. Le Docteur Waldman et Fritz, l’assistant, sont interprétés par deux acteurs ayant tenu peu ou prou le même type de rôle dans Dracula. Pour la créature, le choix est plus compliqué. L’acteur doit être grand, massif, et inquiétant tout en étant très expressif, car le monstre ne peut s’exprimer que par grognements et par gestes. C’est finalement Boris Karloff, un acteur britannique de 44 ans que le public n’avait connu que dans des seconds rôles, que Whale choisit contre toute aente. L’acteur livre une performance extraordinaire, bien aidé par le maquillage toujours inégalé de Jack Pierce. Jack Pierce, célèbre chef maquilleur de la Universal (auteur de tous les monstres mythiques comme La Momie, Le Loup- garou ou L’Homme invisible) s’est inspiré des dessins de James Whale : une couche de maquillage verdtre pour donner à la peau un aspect cadavérique, de la cire posée sur les paupières pour un regard inquiétant et brutal, un crne grossi et carré avec une énorme cicatrice pour rappeler la greffe du cerveau, et des boulons vissés dans le cou. Le costume a été alourdi, tout comme les énormes chaussures de six kilos chacune, entravant volontairement la mobilité et les gestes de l’acteur afin de donner à la créature une démarche lourde et mécanique. Scénario ré du roman « Frankenstein » de Mary Shelley écrit en 1816 (adapté plusieurs fois au théâtre)

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Collège au cinéma 2014 / 2015 4ème - 3ème

FRANKENSTEIN

James Whale, E.U, 1931, VO allemand STF, noir&blanc, 1h11

Henry Frankenstein est un jeune scientifique qui rêve de créer un être humain à l’aide de ses connaissances. En compagnie de son assistant Fritz, les deux hommes vont concrétiser ce dessein à partir de morceaux de cadavres mais l’expérience va tourner au cauchemar. En effet, le monstre à qui les savants ont greffé le cerveau d’un criminel, va échapper à leur contrôle.

SYNOPSIS

Documents pédagogiques > sur le site de Ciné32 rubrique « Actions pédagogiques »

L’affiche du filmLe dossier pédagogique élaboré par le CNC dans le cadre du dispositif Collège au cinémaL’extrait de la séquence d’exposition du film

EN AMONT, avant la projection

Genèse de Frankenstein ou la naissance de l’épouvante

Frankenstein appartient au genre du cinéma fantastique qui introduit le surnaturel dans le cadre réaliste d’un récit. Nous pouvons donner un sous-genre : le cinéma d’épouvante qui naît quasiment avec ce film mythique.Le cinéma est une catharsis, c’est à dire qu’il libère le spectateur de ses angoisses, des ses peurs, de ses craintes en les exprimant symboliquement.

En 1930, alors que l’Amérique subit de plein fouet la crise financière et sociale la Universal décide de produire la première adaptation cinématographique officielle de Dracula (le célèbre vampire créé par l’Irlandais Bram Stoker en 1897). Le succès de Dracula, réalisé par Tod Browning, est le premier maillon de l’age d’or des films d’épouvante américains des années 30. Carl Laemmle Jr, directeur du studio, souhaite continuer sur cette voie et prépare la mise à l’écran de Frankenstein, adapté d’une pièce de théatre de Peggy Webling, elle-même adaptée du roman de Mary Shelley, qui se joue depuis 1927. Comme pour Dracula, il s’agit d’un classique de la littérature fantastique britannique et d’un autre grand succès au théatre... Robert Florey doit en assurer la réalisation, et Bela Lugosi (qui jouait Dracula) le rôle titre. Mais lorsque l’acteur hongrois décline l’offre, Robert Florey se retire du projet.

Le jeune James Whale accepte de reprendre le flambeau et choisit deux acteurs qu’il a dirigés dans ses premiers films. Colin Clive sera le Docteur Frankenstein et Mae Clarke, sa fiancée Elizabeth. Le Docteur Waldman et Fritz, l’assistant, sont interprétés par deux acteurs ayant tenu peu ou prou le même type de rôle dans Dracula. Pour la créature, le choix est plus compliqué. L’acteur doit être grand, massif, et inquiétant tout en étant très expressif, car le monstre ne peut s’exprimer que par grognements et par gestes. C’est finalement Boris Karloff, un acteur britannique de 44 ans que le public n’avait connu que dans des seconds rôles, que Whale choisit contre toute attente. L’acteur livre une performance extraordinaire, bien aidé par le maquillage toujours inégalé de Jack Pierce.

Jack Pierce, célèbre chef maquilleur de la Universal (auteur de tous les monstres mythiques comme La Momie, Le Loup-garou ou L’Homme invisible) s’est inspiré des dessins de James Whale : une couche de maquillage verdatre pour donner à la peau un aspect cadavérique, de la cire posée sur les paupières pour un regard inquiétant et brutal, un crane grossi et carré avec une énorme cicatrice pour rappeler la greffe du cerveau, et des boulons vissés dans le cou. Le costume a été alourdi, tout comme les énormes chaussures de six kilos chacune, entravant volontairement la mobilité et les gestes de l’acteur afin de donner à la créature une démarche lourde et mécanique.

Scénario tiré du roman « Frankenstein » de Mary Shelley écrit en 1816 (adapté plusieurs fois au théâtre)

Une esthétique s’inspirant de l’expressionnisme allemand

Il serait intéressant de faire le lien entre l’expressionnisme dans la peinture et sa transposition dans l’esthétique cinémato-graphique.On peut dater de 1905 la naissance de l’expressionnisme, lorsque quatre étudiants forment à Dresde le groupe Die Brücke (le pont). Un autre groupe d’artistes est basé à Munich. Tout a commencé lorsque ces jeunes artistes voient les œuvres de Van Gogh La Nuit étoilée (1889) et d’Edvard Munch Le Cri (1893), qui constituent des prémices de l’expressionnisme. La dominante psychologique se situe dans le registre de l’anxiété, de la frayeur et du trouble.

Dans une certaine mesure, l’expressionnisme est une réaction à l’impressionnisme. Ce dernier représente la réalité exté-rieure qu’il cherche à interpréter visuellement selon la subjectivité de l’artiste. L’expressionnisme quant à lui a pour ambition de traduire visuellement le monde intérieur de l’artiste.

EXERCICE : voir fiche élève n°1 Réponses : 1- Le loup-garou, 2- Jack l’éventreur, 3- Dr Jekyl et Mr Hyde, 4- Godzilla, 5 et 6- Dracula

Les caractéristiques majeures sont :

- le désir de transmettre dans les œuvres les sentiments intimes de l’artiste, son agitation psychologique, ses tensions psychologiques éprouvées face au monde,- idéal : l’art et la vie ne doivent faire qu’un,- les expressionnistes ont une vision pessi-miste de leur époque et cherchent à expri-mer leurs angoisses,- l’œuvre cherche à agresser le spectateur par l’intensification de l’expression et l’angu-losité du trait.

Malgré plusieurs modifications apportées par les studios suite aux réactions du public (rajout du prologue, scène de la noyade coupée, scène finale changée, …), le film rencontre un succès immédiat aux Etats-Unis et en Europe et rapporte à la Universal plus de quarante fois la somme investie dans sa production, succédant par la même occasion au triomphe de Dracula. Mais le véritable gagnant est sans doute le cinéma d’épouvante lui-même qui envahit définitivement les salles obscures.

Ces caractéristiques marquent une différence claire avec la lumière du cinéma d’Hollywood de l’époque qui était très « plate » dans l’objectif que le spectateur voit tout.

Le cinéma expressionniste allemand est né d’une époque en plein bouleversement : la défaite de l’Allemagne, la chute de l’Empereur Guillaume II, l’inflation monétaire, le sentiment de l’insécurité. Les angoisses devant un avenir incertain créent une atmosphère propice à l’expérimentation expressionniste. La peur devant le chaos se traduit en une pathologie de l’ame.

DE RETOUR EN CLASSE, après la projection

En quoi Frankenstein se sert-il de l’esthétique expressionniste ?

A travers la séquence d’exposition du cimetière nous pourrons relever les éléments de la mise en scène qui relève de cette esthétique :

- le décor artificiel : les statues armées, gardiens menacants, côtoient des pierres tombales macabres,- rythme lent et triste du glas,- la lumière,- les symboles exprimant la mort,- le jeu des acteurs,- le ciel nocturne, réalisé entièrement avec des toiles peintes, donne un côté cauchemardesque aux scènes du cimetière.

Le style expressionniste au cinéma se manifeste par :

- l’architecture qui doit traduire une atmosphère et un état d’ame,

- les formes, construites par les architectes, modelées et soulignées par l’éclairage, doivent correspondre à ce que ressentent les per-sonnages et à l’effet que l’image doit avoir sur le spectateur,

- la gestuelle stylisée des acteurs,

- l’artificialité des décors : pas entièrement « cinématographique », mais en quelque sorte aussi « théatral ». Ils sont l’expression d’une ame exaltée. « Les décors expressionnistes sont des images artifi-cielles, chargées de signification, qui demandent à être regardées en tant que telles, et la tâche de la caméra se limite à les photogra-phier. » (Siegfried Kracauer, dans son article sur les films expres-sionnistes),

- une fascination pour la mort,

- en utilisant la déformation des volumes, l’utilisation de formes géométriques distordues ou des angles agressifs et irréels,

- ombres particulièrement marquées et inquiétantes.

A travers les deux grands décors qui «définissent» le Docteur Frankenstein (la tour - batiment guerrier massif qui lui sert de laboratoire et la maison - où il habite avec sa famille), nous pourrons décrire les différences picturales de la représentation de ces espaces sculptés par la lumière et ce qu’elles expri-ment pour le personnage du Docteur Frankenstein :

- lumière artificielle pour Frankenstein lié à la nuit, aux ténèbres, à la folie, morbide et sombre, monde de la mort, caractère amoral empreint de folie des travaux du savant,

- lumière naturelle pour ses amis et sa famille, posi-tif et lumineux, monde de la vie de la noblesse, ex-pression d’une norme sociale.

Analysez les élements « positifs » et « négatifs » qui caractérisent les personnages du film. (lieux dans lesquels ils évoluent, vêtements, profession, statut social, etc.)

EXERCICE : voir fiche élève n°2

Frankenstein pose les jalons du cinéma d’épouvante

- Le film met en scène une division et une contradiction permanentes entre deux univers : le monde décadent de Fran-kenstein et le monde normal et apaisant de ses proches ; l’horreur et la joie. Cette dualité se retrouve à la fois dans le type de personnages : sombres comme le Docteur Frankenstein et la créature, et bienveillants comme le Professeur Waldman, Elizabeth, le père et l’ami fidèle. Mais elle s’exprime aussi à l’intérieur des personnages, chez Frankenstein évidemment mais aussi chez la créature qui, sous son aspect monstrueux, cache une innocence et une humanité sincères.- La création de décors fortement identifiés,- l’utilisation contrastée des effets de lumière,- l’invention de gimmicks (particularités récurrentes d’un personnages) et de scènes de référence qui seront repris dans le cinéma fantastique mondial ; le dynamisme des mouvements de caméra et du montage... - règles d’or du cinéma d’épouvante : l’effroi naît de ce que l’on voit, mais aussi de ce que l’on ne voit pas. La bande-son vient évidemment renforcer ce qui est caché comme par exemple lors de la première apparition de la créature qui s’effectue dans le silence le plus total. Elle est précédée de lents bruits de pas, hors champ, attisant chez le spectateur l’envie et la crainte de découvrir enfin le monstre.

Comment la musique et le bruitage participent-ils de la création d’un univers angoissant et fantastique ?

Dr Frankenstein, symbole de la foi aveugle dans la science et du désir d’égaler le divin

le Dr Frankenstein est un jeune homme avenant, riche et brillant. Il a abandonné la recherche scientifique institutionnelle pour des recherches transgressives : il veut percer le secret de la vie et de la mort et être ainsi le premier savant à créer un être humain, concurrencant Dieu.

Si la figure du savant fou existe au cinéma depuis les années 1920 (Le Docteur Caligari de Robert Wiene (1919), le Docteur Mabuse de Fritz Lang (1922)), Frankenstein en fait véritablement une pièce maîtresse du cinéma fantastique. Cette fascination pour la représentation du scientifique décadent vient de l’après-Première Guerre mondiale qui change profondément la représentation positive des découvertes scientifiques du XIXe siècle. (James Whale fut lui-même engagé sur le front).

Dès lors, le savant fou incarne le symbole d’une foi aveugle dans la science et du désir mégalomane d’égaler le divin. Caligari, Mabuse et Frankenstein s’inscrivent ainsi dans le sillage du Docteur Jekyll et de son sinistre acolyte, ou encore du Docteur Moreau et de son île monstrueuse. Leur place au sein de la culture populaire s’accentue après la Seconde Guerre mondiale lorsque le monde découvre avec effroi la puissance dévastatrice de l’atome.

Pas de musique pour accentuer l’angoisse !

L’enterrement est ainsi suggéré non pas par l’image, mais bien par une bande-son minimaliste et efficace : le glas résonne et s’associe aux prières du prêtre et aux sanglots des proches. Comme nul autre avant lui, Whale utilise des bruitages amplifiés et abrupts afin d’accentuer l’angoisse. Il crée une ambiance sonore lourde et pesante pour plonger le spectateur dans une peur quasi primitive. La bande-son devient le véritable support de la tension dramatique, en montant crescendo : le souffle omniprésent du vent, le son de la pluie, le bruit des éclairs.

Dans la scène de la naissance de la créature, cet univers sonore dure un peu plus de dix minutes, soit toute la durée de la scène jusqu’au climax (la créature prend vie). Durant ce laps de temps, les personnages sont obligés de crier pour couvrir ce vacarme. Se crée alors une véritable cacophonie illustrant à merveille la folie de l’expérience et soulignant sa dimension presque surnaturelle, voire sacrilège.

La création d’un nouveau genre cinématographique : l’épouvante

Cette foi en la science et la technologie est mise en écho avec la foi en la création divine. En effet on pourra noter toutes les références au divin : - la toute puissance,- l’étincelle divine qui donnerait la vie : la foudre,- la réplique « It’s alive ! » et « je sais maintenant ce que c’est que d’être Dieu »,- l’utilisation de la verticalité (divin et expressionnisme) : travail du cadre et de la verticalité du décor qui annonce le moment où Frankenstein voit le soleil.

La dernière séquence du film est une montée en puissance de l’expression de la violence des hommes, de leur folie, du désir de vengeance. Chaque plan montre une violence de plus en plus expressive. Le groupe se sent fort comme une meute de chiens lancés à l’assaut d’un homme. S’opère alors un renversement autour de la notion de monstrueux à travers l’aveugle-ment du savant, les visages déformés par la colère et la haine de la foule, la peur du monstre, les chiens en furie, le feu, le désir de destruction.Et c’est bien là ce qui est passionnant dans Frankenstein : la métaphore de la folie de l’homme scientifique tout puissant face à l’innocence, face à la différence, face à celui qui n’a pas demandé à être là et qui la subit. Le savant fou et les villageois qui le suivent incarnent une foi aveugle dans la science et le désir mégalomane d’égaler le divin.

EXERCICE : voir fiche élève n°3

Quelques REFERENCES

FICHE ELEVE N°1 / Le cinéma d’épouvante

Reconnaissez-vous ces personnages du cinéma d’épouvante ?Détaillez leurs caractéristiques.

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FICHE ELEVE N°2 / L’expressionisme

Décrivez le lien entre ces photogrammes extraits de Frankenstein et l'esthétique expressionniste.

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FICHE ELEVE N°3 / Violence et monstruosité

A travers ces photogrammes, montrez comment le film effectue un renversement autour de la notion de «mons-trueux».