François SERRES

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François SERRES. Mail: [email protected]. Quelques ouvrages de base:. BADIE Bertrand: L’impuissance de la puissance Fayard, 2004 BARBER Benjamin : Djihad versus McWorld – Desclée de Brouwer, Paris 1996 - PowerPoint PPT Presentation

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Quelques ouvrages de base: BADIE Bertrand: L’impuissance de la puissance

Fayard, 2004 BARBER Benjamin : Djihad versus McWorld – Desclée

de Brouwer, Paris 1996 FUKUYAMA Francis : La fin de l’histoire et le dernier

home – Flammarion 1992 HUTTINGTON Samuel: Le choc des civilisations Odile Jacob 1997 Les « Rapports RAMSES »: publication annuelle de

l’IFRI: lire spécialement les introductions de Thierry de Montbrial

Dans le rapport 2006: « L’ONU a 60 ans », de Philippe Moreau Defarges, pp 31 à 46

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1re partie  LES DIFFERENTES CONCEPTIONS

DE

LA GEOPOLITIQUE

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La mauvaise réputation de la géopolitique Accusée d’avoir servi d’inspiration

au pangermanisme et au nazisme Mais également au colonialisme

européen, à l’expansion russe en Sibérie, à la politique des Etats Unis en Amérique Latine

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A- Conception ancienne de la géopolitique accompagne le développement des

nationalismes Géopolitique allemande: Karl HAUSHOFER

(1869-1946)  notion d’espace vital  frontières fluctuantes et artificielles  notion de territoire : déterminisme

géographique  La géopolitique au service des gouvernants Résultat: une discipline déconsidérée

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B- Conception classique de la géopolitique Élimine les éléments les plus

critiquables de la géopolitique ancienne:• Le déterminisme géographique: .. Dans le domaine militaire.. Dans le domaine économique• Elimine les notions d’espace vital• Cherche à définir des CONSTANTES

dans le comportement des Etats• Cherche à adopter une attitude neutre

et scientifique

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Une définition de la géopolitique

Etude des conflits entre les Etats, afin de discerner dans ces conflits des règles générales, des CONSTANTES

dans les MOTIVATIONS, qui viennent expliquer les comportements de ces Etats, et d’analyser quels sont

les facteurs de puissance ou au contraire de faiblesse de ces Etats.

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Deux mots fondamentaux : conflits – Etats Etats : les seuls acteurs des relations

internationales Toute société a une organisation politique L’Etat nation ou Etat moderne n’est pas le

seul type d’organisation politique Ex: Etat patrimonial – Etat féodal Conception d’Etat nation: naît à partir du

17 ème siècle

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Ce qui caractérise l’Etat nation: la souveraineté « monopole de l’usage légitime de la violence »  à l’intérieur de ses frontières: pouvoir de police

et de justice À l’extérieur: défense contre les agressions

externes: Armée et diplomatie Puisque les Etats sont théoriquement égaux: il

n’existe pas de règle préétablie pour organiser leurs relations

Conséquence: la société internationale est réglée par la loi du plus fort politique de puissance

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b- Conflits : il s’agit de conflits entre Etats Conflits latents: ex: Guerre froide;

conflit entre Inde et Pakistan Ils débouchent parfois sur des

conflits déclarés: la guerre, entre 2 ou plusieurs Etats

Noter: ce type de guerres classiques (conflits inter étatiques) est de moins en moins fréquent

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Les motivations de base des EtatsA- Assurer leur survie: Obtenir des frontières facilement

défendables: notion de “frontière naturelle”

ne pas demeurer isolés: nouer des alliances avec d’autres Etats

Se procurer certaines ressources considérées vitales pour la survie de l’Etat

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Exemples de ressources vitales Ressources alimentaires: moins vitales

que par le passé Cependant: cas des difficultés agricoles

de l’URSS: les ventes de céréales utilisées comme arme de négociation

Encore aujourd’hui pour de nombreux pays: objectif de “souveraineté alimentaire”

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Autres ressources vitales: Certains métaux rares indispensables pour

l’industrie Mais surtout, de plus en plus: ressources

énergétiques et eau Pétrole: voir l’histoire du Moyen-Orient Cependant: éviter les simplifications Eau: Une ressource limitée et surtout mal

répartie Quelques exemples classiques au Moyen-Orient Risques croissants de tensions liées au contrôle de

l’eau

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B- Appétit de puissance L’extension territoriale (la “libido de

territoire”- Par la conquête territoriale - Exemples de l’expansion territoriale en

s’appropriant de territoires peu peuplés- L’extension par conquête: aujourd’hui

théoriquement impossible- Mais il existe d’autres moyens pour un

Etat de s’assurer le contrôle ou la docilité de territoires

- Voir exemples: France, GB, URSS, USA

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Autre manifestations de l’appétit de puissance S’assurer la sécurité de ses

communications Rechercher l’accès à une mer libre Exemples de la Russie (les

détroits), des Etats-Unis (Panamá), de l’Argentine et du Chili, de la Suède et du Danemark

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C- Motivations d’ordre idéologique: les “représentations” Représentation: idée qu’un peuple se fait de lui-même, de

son destin Jusqu’au milieu du 19ème siècle, les peuples sont absents

des relations internationales Ensuite: montée des nationalismes Nationalisme: une motivation géopolitique de première

importance.. Affirmation de supériorité sur les autres peuples.. Nationalisme revendicatif.. En particulier: le nationalisme d’une nation entrain de naître Notion de “Droit des peuples à disposer d’eux-mêmes Difficultés de mise en oeuvre de cette notion A partir de quelle taille un peuple peut-il se constituer en

Etat? Il y a près de 5000 groupes ethniques

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3- Les moyens de la puissanceA- la puissance militaire: “Le Vatican, combien de divisions?” La puissance militaire considérée comme fondamentale

tant que la guerre est un moyen “normal” de résoudre les conflits

Encore aujourd’hui: fondement de la souveraineté Cependant: la guerre est de plus en plus coûteuse Les opinions publiques l’acceptent difficilement L’”helvétisation” de l’Europe: tendance au pacifisme Limites mises par l’ONU au recours à la guerre Risque de “surexpansion impériale” (Paul Kennedy):

exemple de l’URSS Etats-Unis?

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Autres critères de puissance B- Le territoire: critère dévalué, mais qui ne peut pas

être totalement négligé - Exemple du JaponC- La population- Longtemps considérée d’un seul point de vue

militaire: la “chair à canon”- Dans cette perspective: perte d’importance- Croissance démographique: un handicap pour la

croissance économique- Cependant: crise démographique mondiale:- Des pays riches en déclin démographique, face à

des pays pauvres dont la population continue à croître

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d-critère économique Une importance croissante: A la fois comme moyen:- La puissance économique conditionne la puissance militaire- Dans les guerres longues: c’est le pays qui a le plus de

ressources économiques qui finit par l’emporter- La puissance économique sert de moyen de pression et

d’influence sur les Etats plus pauvres- Possibilité de se constituer une “clientèle” d’Etats obligés,

en les aidant- Mais aussi, possibilité de prendre des sanctions

économiques - Dans le cas des Etats-Unis, leur supériorité économique,

combinée à leur supériorité militaire, est ce qui en fait une super puissance

- Vois également le cas de la Chine

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Mais l’économie est aussi une fin en soi Importance des négociations économiques au

sein des grandes enceintes (OMC, FMI) On parle de “guerre économique”. Ex: la

“guerre de la banane” Malgré la mondialisation et les affirmations

vertueuses sur la recherche d’un ordre économique plus juste, le nationalisme économique a encore de beaux jours

Cependant, quelle que soit l’importance de l’économie, comme moyen et comme fin, la puissance économique à elle seule ne fait pas la puissance géopolitique

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e- Facteurs immatériels de puissance Capacité de mobilisation morale d’un peuple:

exemple du Vietnam Le “soft power” (puissance douce): pouvoir

d’influence: exemple des Etats-Unis:- Influence culturelle: “American way of life”,

industrie des divertissements, puissance dans le domaine de la recherche

- Modèle économique: économie libérale de marché

- Modèle politique: la plus ancienne démocratie du monde

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Résumé de la géopolitique classique Place centrale des Etats les conflits sont presque exclusivement des

conflits entre Etats dans ces conflits, les Etats ne sont guidés que par

des considérations d’intérêt national, et avant tout, de recherche de la puissance

dans cette recherche de la puissance, le rôle essentiel est joué par le facteur militaire

le jeu géopolitique est donc avant tout un RAPPORT DE FORCE, dans lequel les considérations légalistes, morales, éthiques, ne jouent qu’un rôle très limité

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C- CONCEPTIONS NOUVELLES DE LA GEOPOLITIQUE La géopolitique classique n’est pas obsolète, mais

elle est complétée par ces conceptions nouvellesA- Les acteurs: les Etats ne sont plus les seuls

acteurs:a- les Etats existent toujours: ils n’ont jamais été

aussi nombreux- Toute collectivité humaine a l’ambition de devenir

membre de l’ONU- Cependant, beaucoup de ces Etats sont des Etats

incomplets, qui n’exercent pas le monopole de l’exercice légitime de la force

- Apparition de la notion d’Etat Failli (Failed state, collapsed state)

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b- les nouveaux acteurs: Les organisations internationales (OI)- Organistions dont les membres sont des Etats- Il n’y a théoriquement pas d’abandon de

souveraineté de la part de ceux-ci- Les premières OI: un rôle essentiellement

technique- Après la Guerre de 14: première tentative pour

créer une OI politique: la SDN- Après 1945: multiplication de ces OI à à fonctions

politiques ou économiques- Certaines des ces OI disposent d’un véritable

pouvoir de contrainte à l’égard des Etats

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L’extension du rôle des OI Exemple: ONU pour le maintien de la paix Mais aussi dans le domaine économique: ORD

de l’OMC, pouvoir d’ingérence du FMI Organisations régionales encore plus

contraignantes: cas de l’UE Développement des juridictions

internationales, dans le domaine de la protection des droits de l’homme et de la justice pénale internationale

Au total: perte de souveraineté des Etats face à ces OI

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Les Organisations Non Gouvernementales (ONG) Bien s’entendre sur leur définition Échappent au contrôle de l’Etat (ce qui ne signifie

pas qu’elles soient en opposition à celui-ci Un monde très hétérogène: certaines très discrètes D’autres au contraire recherchent la publicité Globalement: une influence croissante au niveau

international Fréquemment associées aux travaux et prises de

décision des OI Elles peuvent faire pression pour obtenir l’adoption

de mesures de caractère international:

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La société civile internationale Un pouvoir diffus, non structuré Un conglomérat aux positions idéologiques

variées et souvent divergentes Agissant en réseau Attaquent certains aspects de la

mondialisation Pèsent de plus en plus lourd sur les prises de

décision internationales Imposent un nouveau type de diplomatie, qui

s’exerce sur la place publique, sous les yeux de tous

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Le rôle des médias Formateurs, mais aussi manipulateurs de

l’opinion publique Voir leur rôle dans la guerre du Vietnam Création de réseaux mondiaux: CNN Permettent au public mondial d’assister en

direct aux grands évènements de politique internationale: Chute du mur de Berlin, Roumanie, Kossovo, Guerres du Golfe

Un public tolérant de moins en moins les horreurs de la guerre

D’où la tentation de manipuler ces images

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Les entreprises multinationales Ce n’est pas un fait nouveau Les premières multinationales étaient souvent

en position de demandeur face aux Etats Dans l’économie mondialisée, les rôles sont

inversés Les Etats sont demandeurs face aux

multinationales Celles-ci ne sont pas liées à un territoire: elles

peuvent aller où elles veulent Leurs décisions peuvent être lourdes de

conséquences pour les Etats

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Les nouvelles menaces

Il n’en est pas de même pour deux autres catégories d’acteurs:

Les mafias, ou crime organisé- But : recherche du profit Terrorisme et guérillas- Poursuivent un objectif idéologique

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Mafias et terrorisme

De nombreux points communs: Consèquence: elles entretiennent

de nombreuses relations

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B- Les nouveaux conflitsl’apparition de nouveaux conflits: Conflits intraétatiques conflits identitaires Une nouvelle forme de terrorisme

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Points communs de ces conflits Ce sont des conflits asymétriques Difficulté pour les combattre Visent les civils Le droit d’ingérence

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2ème chapitre : Un monde unipolaire ? 1ère partie: Différents systèmes de

relations internationales depuis le 19ème siècle jusqu’à l’achèvement de la guerre froide

2ème partie: les implications de la victoire du bloc démocratique libéral

3ème partie: Le rôle des Etats-Unis:sommes-nous dans un monde unipolaire?

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Première partie : un peu d’histoire

Congrès de Vienne (1815) : un système multipolaire

Les causes de son déclin? Le « Wilsonisme » et la SDN: échec Nouvelle tentative: l’ONU Mais dés 1948: début de la guerre

froide

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Les caractéristiques de la guerre froide :

Un affrontement idéologique entre deux blocs irréconciliables

EQUILIBRE DE LA TERREUR Conditions de cet équilibre Définition des intérêts vitaux:

existence de conflits périphériques Chacun doit choisir son camp

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Deuxième partie : La situation créée par l’achèvement de la Guerre Froide

C’est bien une victoire des Etats-Unis Va-t-on vers une « pax americana »? Ce n’est pas un modèle américain,

mais occidental Caractéristiques de ce modèle: Thèse de Fukuyama: la « fin de

l’histoire »

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Fin de la guerre froide: de nouveaux espoirs: L’extension de la démocratie

dans le monde Le réveil de l’ONU, et l’espoir de

la voir enfin jouer un rôle directeur dans les relations internationales et le maintien de la paix 

Page 39: François SERRES

L’extension des régimes démocratiques dans le monde  « pour la 1ère fois dans l’histoire

de l’humanité, il y a davantage de démocraties que de régimes dictatoriaux » (Clinton)

Nouvelle politique des Etats –Unis en Amérique Latine et Asie du S.E.

Les cas de l’Afrique et du Moyen Orient

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Face à ce mouvement de démocratisation : deux positions qui s’affrontent :

1ère position : existence de valeurs universelles: démocratie, droits de l’homme

2ème position : le relativisme culturel Asiatisme, Islamisme

Page 41: François SERRES

La réactivation de l’ONU La fin de la guerre froide permet à

l' ONU de revenir au 1er plan Mais dés 1992: rechute La fin de la guerre froide ne

signifie pas le retour à la paix

Page 42: François SERRES

  la montée des menaces Réveil des nationalismes, en premier

lieu dans les ex-pays communistes Impuissance de l’ONU Ailleurs: manifestations de

résistance au modèle occidental Voir Benjamin Barber: Djihad versus

MacWorld

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le rôle des Etats-Unis dans le nouvel ordre international : de l’unipolarité à l’unilatéralisme

Va t-on vers un monde unipolaire? Les éléments de la domination

américaine- Puissance économique- Puissance militaire- Puissance culturelle

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Face à cette domination: existe-t-il des concurrents? Ambition de l’Union Européenne:

constituer un contrepoids L’UE présente certaines caractéristiques

de puissance, malgré des limitations Mais elle n’existe pas comme unité

politique Pas de politique étrangère commune Pas de défence commune

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Le projet européen? Au départ: un projet exclusivement

économique Projet d’une Europe politique: n’est pas

partagé par tous ses membres Pour certains: préférence pour une zone

de libre échange Quel doit être le contenu de cette

Europe politique, en matière intérieure et en matière étrangère?

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Des divergences sur le contenu des politiques La majorité des membres de l’UE

n’accepte pas le « modèle social » français Volet extérieur: l’Europe puissance doit-

elle être tournée « contre » les USA? Une position française contradictoire Elle souhaite une « Europe puissance » Mais n’est pas disposée à y consentir des

abandons de souveraineté

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En conclusion sur l’UE Elle ne peut pas constituer un

contrepoids aux USA Même le projet de constitution ne

constitue qu’un progrès limité dans la création d’une Europe puissance

La question fondamentale: cette Europe puissance: alliée des Etats-Unis ou opposés à eux?

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Le Japon Une longue période de récession

économique Récession démographique Mal perçu dans la région Auto-limitation de sa puissance

militaire Conclusion: un nain géopolitique

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La Russie Certains attributs de puissance: Elle a perdu une grande partie de son

prestige Elle cherche à conserver le contrôle sur les

anciens territoires de l’URSS Perte de puissance économique Au total: elle est plus un facteur de

nuisance L’axe France-Allemagne-Russie: une

alliance contre nature

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Les grandes puissances émergentes : Chine, Inde, Brésil L’événement le plus porteur de

conséquences pour l’avenir du monde : le surgissement de nouvelles puissances émergentes

L’UE n’est plus au centre des préoccupations des USA

Les puissances émergentes disposent d’atouts politiques importants

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C’est le cas de la Chine Ses atouts géopolitiques Sa croissance économique Un accord tacite entre la Chine et les USA Les risques de la croissance chinoise L’absence de démocratie Une politique étrangère agressive Des besoins croissants en matières

premières

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L’Inde et le Brésil Moins agressifs Moins gourmands en matières

premières Mais globalement: un nouvel

équilibre de puissances se dessine Une alliance des pays du sud

contre le Nord

Page 53: François SERRES

Un nouveau monde Multipolaire? Ou bipolaire ? L’UE sera-t-elle l’un de ces pôles?

Peu probable Ce nouveau « multipolarisme » ne

sera sans doute pas plus pacifique que les antérieurs

Page 54: François SERRES

Les grandes tendances de la politique étrangère américaine La politique étrangère américaine

n’est pas monolithique - Rôle des lobbies- Rôle du Congrès- Rôle des « think tanks »

La préservation du « sanctuaire »

Page 55: François SERRES

La politique étrangère américaine (suite) Le débat entre isolationnistes et

interventionnistes: la position de l’administration Bush

Le « destin manifeste » des Etats-Unis et la promotion de la démocratie

- après la lutte contre le communisme: lutte contre les « rogue states »

- Qui vient se combiner à la « croisade contre le terrorisme »

- Objectif: la création de « zones de sécurité démocratique »

Page 56: François SERRES

La tentation de l’unilatéralisme  Les responsabilités des USA leur

permettent d’échapper à l’application du droit international

Mais en même temps: les USA à la base de la création du droit international

Les USA recherchent l’appui de leurs alliés

Mais ils sont disposés à agir unilatéralement s’ils considèrent que leurs intérêts vitaux sont en jeu

Page 57: François SERRES

Une hégémonie des Etats-Unis? Qu’est-ce qu’un pouvoir hégémonique? Aujourd’hui: les USA ne sont pas tout-

puissants Les limitations à l’usage de la force L’interdépendance économique Les USA conservent une forte capacité

d’agir unilatéralement Mais de telles actions sont pour eux de

plus en plus coûteuses

Page 58: François SERRES

3ème CHAPITRE : LE ROLE DES NATIONS UNIES Les espoirs d’un redémarrage de

l’ONU sont déçus Crises en Yougoslavie, au Rwanda,

en Irak On est loin de la constitution d’une

autorité mondiale

Page 59: François SERRES

Les problèmes financiers et institutionnels La crise financière Le problème de la constitution du

Conseil de Sécurité L’absence de forces militaires

propres à l’ONU

Page 60: François SERRES

Le droit d'ingérence humanitaire La majorité des conflits sont intraétatiques Le principe de non ingérence interdit à

l’ONU d’intervenir dans ces conflits Mais existence d’une contradiction entre:- le respect du principe de non ingérence- La promotion des droits de l’homme

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Droit d’ingérence (suite) Hostilité des pays du Sud au droit

d’ingérence Du côté des grandes puissances:

acceptée si elle ne met pas en jeu leurs intérêts

Enfin: l’ingérence humanitaire comme substitut à une solution politique

Il n’y a pas de droit d’ingérence universellement reconnu

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La promotion du respect des droits de l’homme : Les mécanismes institutionnels: Déclaration universelle des doits de l’homme Elaboration du droit international

humanitaire Ces textes n’ont pas de portée obligatoire Bonne expertise du Haut Commissariat des

N.U. aux Droits de l’Homme Mais forte politisation de la Commission des

DH

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Les juridictions:1- Les Cours de protection des Droits de

l’Homme- Développées en Europe- Encore embryonnaires ailleurs2- Juridictions pénales internationales:- Nées des procès de Nuremberg et Tokyo- Création du TIPY et du TIPR- La Cour Pénale Internationale (CPI):

réticences des Etats-Unis

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Finalement : à quoi sert l’ONU ?Allons-nous vers l'instauration de la paix

par la loi, sous l’égide de l’ONU ? 1- Les Etats n’en veulent pas2- Faiblesse de ses moyens: les Etats ne

semblent pas disposés à les renforcer3- Il n’est pas possible de transposer à

la société internationale les règles de la démocratie interne

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Utilité de l’ONU Une tribune pour les petits pays Possibilité d’action efficace en cas

de consensus Il est toujours préférable d’agir

avec l’accord de l’ONU Action utile pour répandre une

“idéologie des droits de l’Homme” au niveau mondial

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