Francisco Candido Xavier Fr Série André Luiz 03 Les Missionnaires de Lumière Yjsp

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FRANCISCO CANDIDO XAVIER MISSIONNAIRES DE LA LUMIERE 1

description

Dans ce livre, André Luiz dévoile les secrets de la réincarnation, révélant les desseins des Esprits missionnaires chargés du procédé de renaissance. L’auteur spirituel spécifie bien l’importance de l’effort propre dans la lutte pour l’auto perfectionnement. Il discours sur la continuation de l’apprentissage de la vie spirituelle, le périsprit comme organisation vive modelant les cellules matérielles, la réincarnation orientée par les Esprits Supérieurs et les aspects divers des manifestations médiumniques. Y sont aussi narrés quelques uns des problèmes gigantesques qui défient les Esprits valeureux, incarnés avec la glorieuse mission de préparer la Nouvelle Ere, contribuant dans la restauration de la foi vive et dans l’apprentissage de la compréhension humaine. Missionnaires de la Lumière, enseigne que la Providence Divine, concède , toujours à l’homme des nouveaux champs de travail, à travers de la rénovation incessante de la vie par le moyen de la réincarnation.

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Table des Matires

francisco candido xavierMISSIONNAIRES DE LA LUMIERE

PAR LESPRIT ANDRE LUIZFrancisco Candido Xavier

MISSIONNAIRES DE LA LUMIERE

Srie Andr Luiz

(Collection: La Vie dans le Monde Spirituel)

Tome 3Dans ce livre, Andr Luiz dvoile les secrets de la rincarnation, rvlant les desseins des Esprits missionnaires chargs du procd de renaissance. Lauteur spirituel spcifie bien limportance de leffort propre dans la lutte pour lauto perfectionnement. Il discours sur la continuation de lapprentissage de la vie spirituelle, le prisprit comme organisation vive modelant les cellules matrielles, la rincarnation oriente par les Esprits Suprieurs et les aspects divers des manifestations mdiumniques.

Y sont aussi narrs quelques uns des problmes gigantesques qui dfient les Esprits valeureux, incarns avec la glorieuse mission de prparer la Nouvelle Ere, contribuant dans la restauration de la foi vive et dans lapprentissage de la comprhension humaine. Missionnaires de la Lumire, enseigne que la Providence Divine, concde , toujours lhomme des nouveaux champs de travail, travers de la rnovation incessante de la vie par le moyen de la rincarnation.

Lorsque llve est prt,

le matre apparat.

Edition brsilienne originalefrancisco candido xavierSrie Andr Luiz

(Collection: La Vie dans le Monde Spirituel)

Tome no 3

1. Nosso Lar, la Vie dans le Monde Spirituel,

2. Les Messagers

3. Missionnaires de la Lumire

4. Ouvriers de la Vie Eternelle

5. Dans le Monde Suprieur

6. Agenda Chrtien

7. Libration, par l'esprit Andr Luiz

8. Entre le Ciel et la Terre

9. Dans les Domaines de la Mdiumnit

10. Action et Raction

11. Evolution entre deux Mondes

12. Mcanismes de la Mdiumnit

13. Et la Vie Continue

Srie Andr Luiz

(Collection: La Vie dans le Monde Spirituel)

Livres complmentaires

14. Conduite spirite

15. Sexe et destin

16. Dsobsession

OUVRAGES DEJA TRADUITS EN FRANAIS

Srie: Andr Luiz (Collection La vie dans le monde Spirituel) 1-16

1. Nosso Lar, la Vie dans le Monde Spirituel,

2. Les Messagers3. Missionnaires de la Lumire

4. Ouvriers de la Vie Eternelle

5. Dans le Monde Suprieur

6. Agenda Chrtien

7. Libration, par l'esprit Andr Luiz 8. Entre le Ciel et la Terre

9. Dans les Domaines de la Mdiumnit

10. Action et Raction 11. Evolution entre deux Mondes

12. Mcanismes de la Mdiumnit

13. Et la Vie Continue

14. Conduite spirite

15. Sexe et destin 16. Dsobsession

Srie: Emmanuel Les Romans de lhistoire

17. Il y a deux mille ans

18. 50 ans plus tard19. Av Christ

20. Paul et Etienne

21. RenoncementSrie: Source Vive

22. Chemin, Vrit et Vie.

23. Notre Pain

24. La Vigne de Lumire

25. Source de Vie

Divers

26. Argent

27. Choses de ce Monde (Rincarnation Loi des Causes et Effets)

28. Chronique de lAu-del

29. Contes Spirituels

30. Directives

31. Idal Spirite

32. Jsus chez Vous

33. Justice Divine

34. Le Consolateur

35. Lettres de lautre monde

36. Lumire Cleste

37. Matriel de construction

38. Moment

39. Nous

40. Religions des Esprits

41. Signal vert

42. Vers la lumire

TABLES DES MATIERESAvant-propos

7A propos des nologismes et du sens des mots

8Lexique

9Avant les temps nouveaux

101. Le psychographe

122. L'piphyse

173. Dveloppement de la mdiumnit

224. Vampirisme

285. Influences

346. La prire

427. Le secours spirituel

488. Dans le plan des rves

559. Mdiumnit et phnomne

6510. Matrialisation

7211. Intercession

8212. Prparation d'expriences

10213. Rincarnation

11714. Protection

15215. Echec

16116. Incorporation

16817. Orientation spirituelle

18018. Obsession

19219. Passes

20620. Adieux

216Srie Andr Luiz: Prsentation de chaque livre (1-16)

222-223Bibliographie de Francisco Candido Xavier

230Listes des ouvrages en brsilien

233AVANT-PROPOS Ce livre fait partie d'une srie de treize ouvrages qui seront traduits en franais au fil du temps. Ils ont tous t psychographis , c'est--dire reu par criture automatique voir ce sujet Allan Kardec, Le Livre des Mdiums sujet 157 , par le plus connu des mdiums brsiliens, Francisco Cndido Xavier galement connu sous le surnom de Chico Xavier.Chico est n au Brsil, dans la ville de Pedro Leopoldo, tat du Minas Grais, en 1910. Trs tt il travailla au dveloppement de sa mdiumnit. Durant toute sa vie, ce n'est pas moins de 437 ouvrages qu'il crira sous la dicte de divers Esprits, dont Emmanuel, son guide spirituel, et Andr Luiz, mdecin de son vivant qui vcut au Brsil o il exerait sa profession.Andr vcut sa vie sans s'inquiter des choses spirituelles jusqu' ce que vienne sa dsincamation. Cette tape est conte dans le premier livre de la srie, le plus vendu ce jour, Nosso Lar : La vie dans une colonie spirituelle . On y dcouvre l'arrive du mdecin dans l'au-del aprs qu'il ait quitt son corps physique. Mdecin sur la Terre, perdu dans l'ternit, on le voit voluer, se questionner, remettre ses croyances en question et grandir spirituellement. Il nous raconte son histoire tel qu'il l'a vcue et ressentie.Cette srie a pour but de montrer aux incarns que nous sommes, que rien ne s'arrte la mort du corps physique, loin de l.Ces lectures pourront certainement surprendre de par l'aspect extraordinaire des rcits. Pourtant, celui qui a lu ou lira Le Livre des Esprits, coordonn par Allan Kardec, avec attention, pourra y voir la concrtisation des prceptes et des fondements de la doctrine dlivre par les Esprits.La vie existe des degrs que nous ne souponnons mme pas, et nos frres de l'invisible sont l pour nous clairer, nous guider, pour nous redonner un peu de confiance et de srnit face aux grands questionnements de la vie et de la mort.Chacun de ces treize ouvrages aborde un thme li au Spiritisme, la vie des Esprits dans leurs relations quotidiennes entre eux mais aussi avec les incarns travers la mdiumnit.Ainsi, c'est une porte que nous voudrions ouvrir, aux lecteurs de langue francophone, sur un univers grandiose, tel qu'il est, dans toute son immensit, toute sa splendeur ; l'Univers qui nous entoure.LE TRADUCTEURA PROPOS DES NEOLOGISMES Allan Kardec, lui-mme, disait dans Introduction l'tude de la doctrine spirite du Livre des Esprits que pour les choses nouvelles il faut des mots nouveaux .Le Spiritisme est une doctrine nouvelle qui explore des domaines nouveaux. Ainsi, afin de pouvoir en parler clairement, nous avons besoin d'un vocabulaire limpide, parlant.De plus, dans le respect des livres originaux, ces traductions ont eu besoin de l'emploi de mots n'existant pas dans la langue franaise pourtant si riche. D'autres termes, d'autres expressions ont, quant eux, un sens un peu diffrent de celui gnralement attribu.Tout cela se trouve expliqu dans le court lexique qui suit.LEXIQUE Ce petit lexique a pour but d'expliquer les nologismes employs et le sens de certains mots dans leur acception spirite. DSOBSESSION : Travail d'assistance mdiumnique durant lequel une discussion s'tablie entre l'Esprit obsesseur et une personne charge de l'orientation spirituelle. Nologisme. OBSESSEUR: Esprit, incarn ou dsincarn, se livrant l'obsession d'une autre personne, elle-mme incarne ou dsincarne. Nologisme. ORIENTATION SPIRITUELLE : discussion visant aider et clairer un Esprit souffrant sur sa condition et sur les opportunits d'amlioration de son tat. Se pratique lors des sances de dsobsession , par des orienteurs incarns ou dsincarns. OBSESSION : Acte par lequel un Esprit exerce un joug sur un autre Esprit (voir ce sujet Le Livre des Mdiums, ch. 23 - De l'obsession). PSYCHOGRAPHIE : Du grec psufch (me) et graphia (criture) ; fait d'crire sous la dicte d'un Esprit. Type de mdiumnit. Nologisme. psychographier PSYCHOPHONIE : Du grec psufch (me) et phnia (voix) ; fait de parler sous l'influence d'un Esprit. Mdiumnit d'incorporation. Nologisme. PRISPRIT : Enveloppe semi-matrielle de l'Esprit. Chez les incarns, il sert de lien ou d'intermdiaire entre l'Esprit et la matire ; chez les Esprits errants, il constitue le corps fluidique de l'Esprit. (Le Livre des Mdiums, chapitre 32 - Vocabulaire Spirite) prispritique : qui est relatif au prisprit. Nologisme. VAMPIRE : les vampires, dans le Spiritisme, sont des tres qui absorbent l'nergie et les sensations des personnes. Il ne s'agit plus de buveurs de sang mais de buveurs de fluides qui sont, en ralit, des Esprits ignorants, encore trs attachs aux sensations et la matire. VOLITION : Exercice de la volont dans une exprience parapsychologique. (Petit Robert) Acte par lequel les Esprits se dplacent au moyen de leur volont. Ils flottent pour ainsi dire dans l'air, et glissent sur la terre. voliterAVANT LES TEMPS NOUVEAUXAvant que l'histoire relate l'intervention de fes, se rfr aux gnies tutlaires, aux palaces occultes et aux merveilles de la nature inconnue, les enfants coutent, attentifs, leur visage heureux portant les traits de la joie et de l'intrt. Toutefois, quand le narrateur modifie sa parole, la plaant dans la ralit ducative, l'esprit infantile se replie, embarrass, fatigu... Il ne comprend pas la promesse de la vie future, avec ses travaux et ses responsabilits.Les cars encore tendres aiment le rve, attendent l'hrosme facile, apprcient le petit effort, ne comprennent pas tout de suite le labeur divin de la perfection ternelle et, pour cela, ils s'loignent des enseignements rels, tonns et craintifs. La vie, pourtant, les attend avec ses lois immuables et elle leur rvle la vrit, graduellement, sans bruits spectaculaires, avec la srnit d'une mre.Les pages d'Andr Luiz rappellent cette image.

Alors que les Esprits Sages et Bienveillants apportent la vision cleste, largissant le champ des esprances humaines, tous les compagnons incarns nous entendent, extatiques, heureux. C'est la consolation sublime, le rconfort dsir. Leurs curs se rassemblent pour recevoir les messages du ciel. Mais, si les missaires du plan suprieur rvlent quelques parties de la vie spirituelle, leur parlant du travail, de l'effort, de la responsabilit personnelle, de la lutte dificatrice, de l'tude ncessaire, de l'auto-perfectionnement, ils ne dissimulent pas leurs impressions dsagrables. Contrairement aux suppositions de la premire heure, ils n'aperoivent pas le ciel des facilits, ni la rgion des faveurs, ils ne distinguent pas les faits miraculeux et n'observent pas non plus la batitude reposante. l'inverse du paradis tout proche, ils se sentent dans le voisinage d'un atelier au travail sans fin, o le travailleur ne s'lvera pas par la main baise du protectionnisme mais par lui-mme, afin qu'il doive sa propre conscience la victoire ou la droute. Ils peroivent la loi imprissable qui tablit le contrle de la vie, au nom de l'Eternel, sans faux jugements. Ils croient que les plages de la beaut divine et les palaces enchants de la paix attendent l'Esprit sur d'autres continents vibratoires de l'Univers, reconnaissant, cependant, qu'il leur revient de lutter et de suer, de s'efforcer et de s'amliorer pour les atteindre, remuant les bras dans l'immense mer des expriences.La majorit s'effraye et tente de reculer. Elle recherche un ciel facile, aprs la mort du corps physique, qui soit conquis par de simples affirmations doctrinaires.Personne, nanmoins, ne perturbera la loi divine; la vrit vaincra toujours et la vie ternelle continuera enseigner, tout doucement, avec une patience maternelle.

Actuellement, une tche grandiose et sublime revient au Spiritisme chrtien, dans le monde.Il ne suffit pas d'en dfinir les vnrables caractristiques de Consolateur de l'Humanit, il faut aussi en rvler le mouvement librateur des consciences et des curs.La mort physique n'est pas la fin. Ce n'est juste qu'un changement de chapitre dans le livre de l'volution et du perfectionnement. son approche, personne ne doit esprer de solutions finales et dfinitives, quand nous savons que cent ans d'activit dans le monde reprsentent une fraction relativement courte de temps pour une quelconque lvation dans la vie ternelle.Un domaine infini de service attend le dvouement des travailleurs de la vrit et du bien. De gigantesques problmes dfient les Esprits valeureux, incarns dans l'poque prsente, avec la glorieuse mission de prparer la nouvelle re, contribuant la restauration de la foi vive et l'extension de la comprhension humaine.Il est urgent de secourir la Religion, ensevelie dans les archives thologiques des temples de pierre, et de protger la science, transforme en gnie satanique de destruction.La spiritualit victorieuse parcourt le monde, rgnrant ses sources morales, veillant l'tre la ralit de ses acquisitions. Il y a de nouveaux appels pour l'homme incroyant du XXme sicle, lui indiquant de plus vastes horizons, lui dmontrant que l'Esprit vit au-dessus des civilisations que la guerre transforme ou consume dans sa voracit de dragon multimillnaire.Avant les temps nouveaux et considrant le grandiose effort de rnovation, le concours de tous les serviteurs fidles de la vrit et du bien est requis pour qu'avant tout, ils vivent la nouvelle foi, chacun s'amliorant et s'levant sur le chemin d'un monde meilleur, afin que l'dification du Christ prvale sur les simples paroles des idologies brillantes.

Dans la conscution du travail suprieur, incarns et dsincarns de bonne volont se rassemblent, construisant un pont de lumire, travers lequel l'Humanit franchira l'abme de l'ignorance et de la mort.C'est pour ce motif, lecteur ami, qu'Andr Luiz vient, une fois de plus, votre rencontre, pour vous parler un peu du service divin des Missionnaires de la Lumire , montrant encore que l'homme est un Esprit Eternel habitant temporairement le temple vivant de la chair terrestre ; que le prisprit n'est pas un corps de brouillard mais une organisation vivante laquelle s'ajuste les cellules matrielles ; que l'me, en n'importe quel endroit, reoit selon ses crations individuelles ; que les liens d'amour et de haine nous accompagnent en tout cercle de la vie ; que les autres activits sont accomplies par la conscience incarne, au-del de la lutte vulgaire de chaque jour ; que la rincarnation est oriente par de sublimes ascendants spirituels et que, par-del la tombe, l'me continue de lutter et d'apprendre, se perfectionnant et servant les desseins du Seigneur, croissant toujours pour la gloire immortelle laquelle le Pre nous destine.Si la lecture vous effraye, si les affirmations du Messager vous paraissent rvolutionnaires, recourez la prire et remerciez le Seigneur pour l'apprentissage, lui demandant de vous clairer et de vous illuminer, afin que l'illusion ne vous retienne pas dans ses mailles. Souvenez-vous que la rvlation de la vrit est progressive et, priant le secours divin pour votre cur, rpondez aux devoirs sacrs que la Terre vous attribue chaque jour, conscient de ce que la mort du corps ne vous conduira pas la stagnation mais de nouveaux champs de perfectionnement et de travail, de rnovation et de lutte bnie, o vous vivrez bien plus et plus intensment.

emmanuel Pedro Leopoldo, le 13 mai 1945.

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LE PSYCHOGRAPHE (1)La conversation se rfrant aux problmes de l'change avec les habitants des sphres corporelles termine, l'Instructeur Alexandre, qui occupe des fonctions leves dans notre plan, m'adressa la parole, gentiment :- Je comprends votre dsir. Si vous le souhaitez, vous pourrez m'accompagner notre centre, le moment opportun.- Merci, rpondis-je enchant, la question de la mdiumnit est fascinante.Mon interlocuteur sourit avec bienveillance et acquiesa :- Oui, pour qui en examine les ascendants moraux.Plus tard, la nuit de ma visite, cela fut planifi et j'attendis le moment des enseignements pratiques, alimentant mon intrt impossible dissimuler.1 Voir propos des nologismes en dbut d'ouvrage.

Quand l'opportunit se prsenta, la prestigieuse influence d'Alexandre me permit d'entrer dans le vieil et spacieux salon, o il exerait ses attributions la direction.Parmi les dizaines de chaises, disposes en files, dix-huit seulement taient occupes par des personnes de la Surface. Celles qui restaient taient occupes par la masse des tres invisibles aux yeux communs du plan physique.L'assemble n'tait qu'un grand regroupement d'mes souffrantes ; un public immense et ncessiteux.Je pus observer que des fils lumineux sparaient en groupes diffrents les assistants du monde spirituel. Chaque groupe affichait des caractristiques propres. Autour des zones d'accs taient posts des corps de garde, et je compris, par les criailleries extrieures, qu'ici aussi, l'entre des dsincarns obissait un contrle strict. Les entits dans le besoin, admises l'intrieur, gardaient discrtion et silence.J'entrai prudemment, sans attirer l'attention des personnes prsentes qui coutaient, avec motion, les paroles gnreuses et dificatrices du consciencieux instructeur de la maison.Un grand nombre de cooprateurs veillaient, attentifs. Et, tandis que le dvou mentor parlait avec les mots du coeur, les dix-huit compagnons incarns demeuraient en une rigoureuse concentration de la pense, leve vers de hauts et purs objectifs. C'tait beau de les sentir dans cette vibration particulire. Chacun d'eux mettait des rayons lumineux, trs diffrents les uns des autres, par l'intensit et la couleur. Ces rayons s'entremlaient une distance d'environ soixante centimtres des corps physiques et tablissaient une chane de force, assez diffrente des nergies de notre sphre. Cette chane ne se limitait pas un cercle en mouvement. En certains points, elle dversait des lments vitaux, la manire d'une fontaine miraculeuse, avec pour origine les curs et les cerveaux humains qui en cet endroit se runissaient. Les nergies des incarns se mariaient aux fluides vigoureux des travailleurs de notre plan assembls en grand nombre, formant une prcieuse rserve de manne pour les malheureux, se trouvant encore extrmement attachs aux sensations physiologiques.

De pareilles forces mentales ne sont pas des illusions, comme cela peut le paratre pour le raisonnement terrestre, moins clair quant aux rserves infinies de possibilits au-del de la matire la plus grossire.J'tais plong dans l'observation des nouvelles valeurs de mon apprentissage quand mon ami, une fois le discours consolateur termin, sollicita ma prsence aux services mdiumniques.Se montrant dcid profiter au mieux de son temps, il fut trs bref dans ses salutations.- Nous ne pouvons pas perdre une minute, m'informa-t-il.Et, dsignant un groupe rduit de six entits, il dclara :- Ils attendent, ici, les amis autoriss.- La communication ? cherchai-je savoir. L'instructeur fit un signe affirmatif et ajouta :- Mais tous n'atteignent pas leur but au mme moment. Quelques uns sont obligs d'attendre des semaines, des mois voir des annes...- Je ne supposais pas ce travail si difficile, dis-je, surpris.- Vous verrez, fit gentiment Alexandre.Et se dirigeant vers un jeune homme en profonde concentration, entour d'auxiliaires de notre plan, il expliqua, attentif :- Nous avons six entits ventuelles voulant se communiquer, mais il n'y a, cette runion, qu' peine un mdium en condition de pouvoir travailler. Ds prsent, donc, nous sommes obligs de considrer que le groupe d'apprentis et d'ouvriers terrestres recevra seulement ce qui est en relation avec l'intrt collectif. Il n'y a pas de possibilit pour un quelconque service spcial.- Je croyais que le mdium tait une machine au-dessus de tout, dis-je.- La machine aussi dpense, observa l'instructeur, et nous sommes en face d'une machinerie excessivement dlicate.Fixant mon expression de surprise, Alexandre continua :- En premier lieu, nous devons reconnatre que dans les services mdiumniques, les facteurs moraux sont prpondrants. En ce moment, le mdium, pour tre fidle au mandat suprieur, a besoin de clart et de srnit, comme le miroir cristallin d'un lac. D'un autre ct, les ondes d'inquitude perturberaient la projection de notre spiritualit sur la matrialit terrestre, comme les eaux agites qui ne refltent pas les sublimes images du ciel et de la Nature ambiante.

Indiquant le mdium, l'orienteur poursuivit avec une voix ferme :- Ce frre n'est pas un simple appareil. Il est un Esprit qui doit tre aussi libre que le ntre et qui, afin de se prter l'change dsir, a besoin de renoncer lui-mme avec abngation et humilit, premiers facteurs dans l'obtention de l'accs l'change avec les rgions plus leves. Il faut se taire pour que les autres puissent parler ; donner de soi-mme pour que les autres puissent recevoir. En somme, il doit servir de pont o se rencontrent diffrents intrts. Sans cette comprhension consciente de l'esprit de service, il ne pourrait pas tre attentif aux desseins difiants. Naturellement, il est responsable pour la manutention des recours intrieurs, comme par exemple la tolrance, l'humilit, la disposition fraternelle, la patience et l'amour chrtien ; cependant, nous avons besoin de cooprer de manire pourvoir ses stimulations de nature extrieure, car si le compagnon n'a pas de quoi manger ni mme une paix relative, si il manque d'assistance dans l'acquisition des choses les plus simples, nous ne pouvons pas exiger de lui une collaboration proche du sacrifice. Par consquent, nos responsabilits sont conjugues aux moindres dtails du travail accomplir.

Naissait alors en moi l'ide que le mdium devrait attendre, satisfait, la compensation divine. Alexandre ajouta :- Toutefois mon ami, considrons que nous nous trouvons dans un travail incomplet. La question du salaire viendra aprs... ce moment de la conversation, il m'invita m'approcher du mdium et, plaant sa main droite sur le front, il s'exclama :Observez. Nous sommes en face d'un psychographe commun. Avant le travail auquel il se soumet en ce moment, nos auxiliaires l'ont dj prpar pour que sa sant physique ne soit pas perturbe. La transmission des messages ne se fera pas simplement en lui prenant la main . Il y a des processus intrinsques complexes.Et, devant ma profonde curiosit scientifique, l'orienteur m'offrit le soutien magntique de sa vigoureuse personnalit me permettant alors d'observer, dans le corps de l'intermdiaire, un grand laboratoire de forces vibrantes. Mon pouvoir d'apprhension visuel surpassait les rayons X, avec des caractristiques beaucoup plus perfectionnes. Les glandes du jeune homme se transformaient en centres lumineux, la manire de parfaites centrales lectriques. Je m'absorbais, cependant, dans la contemplation du cerveau en particulier. Les conducteurs mdullaires formaient une mche tendue rpandant la lumire mentale, comme si il s'agissait d'une flamme aux proportions normes. Les centres mtaboliques m'inspiraient des surprises. Le cerveau affichait des fulgurations en des dessins soigns. Les lobes crbraux rappelaient les courants dynamiques. Les cellules corticales et les fibres nerveuses, avec leurs ramifications tnues, constituaient les dlicats conducteurs des nergies caches et impondrables. Dans ce concert, sous la lumire mentale indfinissable, l'piphyse mettait d'intenses rayons bleuts.- Observation parfaite ? s'enquit l'instructeur, interrompant mon tonnement. Transmettre des messages d'une sphre l'autre, dans le service de l'dification humaine, continua-t-il, demande effort, bonne volont, coopration et rsolution consistante. Il est naturel que l'entranement et la collaboration spontane du mdium facilitent le travail; toutefois, de quelque forme que ce soit, le service n'est pas automatique... Il requiert beaucoup de comprhension, d'opportunit et de conscience.J'tais admiratif.- Pensez-vous que l'intermdiaire, me demanda-t-il, puisse improviser l'tat de rceptivit ? D'aucune faon. Sa prparation spirituelle doit tre incessante. N'importe quel incident peut perturber son appareillage sensitif, comme la pierre qui viendrait bloquer le fonctionnement d'une valve. En plus de cela, notre coopration magntique est fondamentale pour l'accomplissement du travail. Examinez attentivement. Nous sommes en train d'observer les singularits (2) du corps prisprital . Vous pouvez reconnatre, maintenant, que tout centre glandulaire est une puissance lectrique. Dans l'exercice mdiumnique, de quelque forme qu'il soit, l'piphyse dtient le rle le plus important. Au travers de ses forces quilibres, l'esprit humain intensifie le pouvoir d'mission et de rception de rayons particuliers notre sphre. C'est en elle, dans l'piphyse, que rside le sens nouveau des hommes. Cependant, pour la grande majorit d'entre eux, la puissance divine dort sous forme embryonnaire.

2 Voir propos des nologismes en dbut d'ouvrage.

Je reconnus immdiatement que la glande pinale du mdium rpandait une luminosit chaque fois plus intense.Dtournant toutefois son attention du cerveau pour la machine corporelle en gnral, l'orienteur poursuivit:- L'opration du message n'est pas simple, bien que les travailleurs incarns n'aient pas conscience de son mcanisme intrinsque, ainsi, comme les enfants, qui se rassasient dans l'ambiance domestique, ils ne connaissent pas le cot de la vie, du sacrifice de leurs parents. Bien longtemps avant la runion qui est en cours, le serviteur a dj t l'objet de notre attention spciale pour que les penses grossires ne puissent pas peser sur son champ intrieur. Il a t convenablement harmonis et, au moment de s'asseoir ici, il a t assist par divers oprateurs de notre plan. Avant tout, les cellules nerveuses ont reu un nouveau coefficient magntique pour ne pas avoir de pertes regrettables de substance tigrode (corps de Nissl) ncessaire au processus de l'intelligence. Le systme nerveux sympathique, principalement dans le secteur autonome du cur, a reu des aides nergtiques et le systme nerveux central a t convenablement trait afin que la sant de notre collaborateur plein de bonne volont ne soit pas compromise. Le nerf vague a t prserv par notre influence contre d'ventuels chocs des viscres. Les glandes surrnales ont reu un surplus d'nergie pour que se produise une acclration de la production d'adrnaline dont nous avons besoin afin de pouvoir rpondre l'ventuelle dpense des rserves nerveuses. cet instant, je vis que le mdium paraissait presque dsincarn. Ses expressions grossires de la chair avaient disparu devant l'intensit de la lumire qui l'enveloppait, lumire manant des centres de son prisprit.Aprs un long intervalle, Alexandre continua :- Nous n'avons pas sous les yeux un squelette de chaux, revtu d'hydrate de carbone et de protines, mais une autre expression plus significative de l'homme immortel, fils du Dieu Eternel. Regardez, dans cette nouvelle anatomie, la gloire de chaque unit minuscule du corps. Chaque cellule est un moteur lectrique qui a besoin de combustible pour fonctionner, vivre et servir.Dtourn de mes proccupations, l'instructeur changea d'attitude et dit :- Interrompons les observations. Il est temps d'agir.Il fit signe l'un des six participants. Le messager s'approcha, joyeux.- Calixto, dit Alexandre sur un ton grave, nous avons six amis pour l'change ; toutefois, les possibilits sont rduites. Il n'y aura que toi qui criras. Prends ta place. Rappelle-toi ta mission consolatrice et rien d'autre qui te soit personnel. L'opportunit est extrmement limite et nous devons prendre en compte l'intrt du plus grand nombre.

Aprs nous avoir brivement salu, Calixto se posta ct du mdium qui le reut avec des signes vidents de joie. Il l'enlaa du bras gauche et plongea sa main jusqu'au cerveau du jeune homme, atteignant le centre de la mmoire avec la pointe des doigts, comme pour recueillir la matire des souvenirs du compagnon. Peu peu, je vis la lumire mentale de notre ami se mlanger aux irradiations du travailleur incarn. La zone crbrale du mdium prit une autre couleur et une autre luminosit. Alexandre s'approcha son tour et plaa sa main sur le lobe frontal de notre collaborateur humain, comme pour contrler les fibres inhibitoires, vitant, autant que possible, les interfrences de l'appareil mdiumnique.Le visage radieux de Calixto affichait une grande joie, se rjouissant des bndictions du travail et donnant des signes de profonde gratitude envers le Seigneur, il commena crire, prenant possession du bras du compagnon et dbutant le service avec ces beaux mots :- Que la paix de Jsus soit avec vous !

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L'PIPHYSE

Tandis que notre compagnon profitait de l'organisation mdiumnique, je me servis des forces magntiques que l'instructeur me fournit pour fixer une attention maximale sur le mdium. Plus je notais les singularits du cerveau, plus j'admirais la lumire croissante que l'piphyse laissait chapper. La minuscule glande s'tait transforme en centre rayonnant et, aux alentours, ses rayons formaient un lotus aux ptales sublimes.J'examinai attentivement les autres incarns. En chacun d'eux, la glande prsentait des touches de lumire, mais en aucun elle ne brillait comme chez notre intermdiaire.Sur le noyau central, prsent pareil une fleur resplendissante, des lumires suaves tombaient d'En Haut. Je reconnais qu'il y avait l un jeu de vibrations si dlicates que je ne pouvais les percevoir.J'ai tudi la fonction de l'piphyse lors de mes services en tant que mdecin terrestre. Selon les orienteurs classiques, ses attributions se circonscrivent dans le contrle sexuel durant la priode infantile. Elle n'tait rien d'autre que le veilleur des instincts jusqu' ce que la roue de l'exprience sexuelle puisse tourner, avec rgularit, sur les chemins de la vie humaine. Aprs, elle dcroissait en force, se relchant, disparaissant pratiquement, afin que les glandes gnitales lui succdent dans le domaine de l'nergie pleine.Ici, pourtant, es observations contrastaient avec les dfinitions des cercles officiels.Comme le recours de celui qui ignore est d'attendre le bon enseignement, j'attendis Alexandre pour clarifier tout cela la fin du service actif.Quelques minutes passrent avant que le gnreux mentor ne s'approche de moi.Il n'attendit pas que je parle.- Je connais votre perplexit, dit-il. Je suis aussi pass par la mme surprise en un autre temps. L'piphyse est maintenant une rvlation pour vous.- Tout fait, ajoutai-je.- Il ne s'agit pas d'un organe mort, selon les vieilles suppositions, poursuivit Alexandre. Elle est la glande de la vie mentale. Elle rveille dans l'organisme de l'homme, durant la pubert, les forces cratives et continue ensuite de fonctionner comme le laboratoire le plus avanc des lments psychiques de la crature terrestre. Le neurologue commun ne la connat pas bien. Le psychiatre en dcouvrira, plus tard les secrets. Les psychologues vulgaires l'ignorent. Dans l'tude de l'indiscipline congnitale de l'Humanit, Freud exagre l'influence de la libido quand il interprta le dtournement de son fonctionnement. Tandis que dans la priode de dveloppement de l'enfance qui est une phase de rajustement de ce centre important du corps prisprital prexistant, l'piphyse parait constituer un frein aux manifestations du sexe ; il faut rectifier ces observations. quatorze ans, approximativement, quand ses attributions essentielles sont stationnaires, elle recommence fonctionner dans l'homme rincarn. Ce qui reprsentait le contrle est devenu source cratrice et valve d'chappement. La glande pinale se rajuste sur le concert organique et ouvre nouveau ses mondes merveilleux de sensations et d'impressions dans la sphre motionnelle. L'tre se livre au recommencement de la sexualit, examine l'inventaire de ses passions vcues une autre poque qui rapparaissent sous de fortes impulsions.Je me trouvais profondment surpris.L'intervalle de rflexion impos par les enseignements termin, Alexandre continua :- Elle prside aux phnomnes nerveux de l'motivit, comme organe de l'expression leve dans le corps thr. Elle dnoue, d'une certaine forme, les liens divins de la Nature, lesquels lient les existences les unes aux autres, dans une squence de luttes pour le perfectionnement de l'me, et laisse entrevoir la grandeur des facults cratives dont l'tre humain se trouve investi.- Mon Dieu ! me suis-je exclam. Et les glandes gnitales, o se trouvent-elles ?L'instructeur sourit et expliqua :- Elles sont bien plus mcaniques car elles gardent les principes subtils et presque impondrables de la procration. Elles se trouvent entirement contrles par le potentiel magntique dont l'piphyse est la source fondamentale. Les glandes gnitales scrtent les hormones sexuelles, mais la glande pinale, si il m'est donn de m'exprimer ainsi, scrte les hormone psychiques ou units-force qui vont agir, de manire positive, sur les nergies procratrices. Les chromosomes de la vsicule sminale n'chappent pas son influence absolue et dtermine.

Alexandre fit un geste significatif et considra :- Cependant, nous ne sommes pas en train d'examiner des problmes d'embryologie. Limitons-nous donc au sujet initial et analysons l'piphyse comme glande de la vie spirituelle de l'homme.Dans mon tonnement, je gardais un silence absolu, avide d'instructions nouvelles.- Scrtant de dlicates nergies psychiques, poursuivit-il, la glande pinale conserve une ascendance sur tout le systme endocrinien. Lie l'esprit par des principes lectromagntiques du domaine vital, que la science commune ne peut pas encore identifier, elle commande les forces subconscientes sous la dtermination directe de la volont. Les rseaux nerveux en constituent les fils tlgraphiques pour envoyer des ordres immdiats tous les dpartements cellulaires, et sous sa direction s'effectuent les apports d'nergies psychiques toutes les rserves autonomes des organes. Jaillissement crateur des plus importants, ses attributions sont tendues et fondamentales. Dans son rle de contrleur du monde motif, sa position dans l'exprience sexuelle est basique et absolue. De manire gnrale, chacun d'entre nous, maintenant ou par le pass, corrompt ce foyer sacr de forces cratives, le transformant en un aimant lch parmi les sensations infrieures de nature animale. Combien d'existences ddies la canalisation de nos possibilits spirituelles avons-nous dpenses dans les domaines les plus bas des plaisirs matriels ? Lamentablement divorcs de la loi de l'usage, nous embrassons les drglements motionnels, et de l, mon cher ami, notre corruption multimillnaire des nergies gnratrices, chargs de compromis moraux envers tous ceux que nous avons blesss par nos garements et nos irrflexions. Du regrettable mpris de ce potentiel sacr dcoulent les douloureux phnomnes de l'hrdit physiologique qui devrait constituer, invariablement, un milieu d'acquisitions bnites et pures. La perversion de notre plan mental conscient, en n'importe quel sens de l'volution, dtermine la perversion de notre psychisme inconscient charg des dsirs et des mises en ordre caractre intime, dans la sphre des oprations automatiques. La volont dsquilibre drgle le sige de nos possibilits cratives. De cela dcoule la ncessit de rgles morales pour qui, rellement, s'intresse aux acquisitions ternelles dans les domaines de l'Esprit. Renoncement, abngation, contenance sexuelle et discipline dans les motions ne reprsentent pas de simples prceptes d'aspects religieux. Ce sont des mesures teneur scientifique pour l'enrichissement effectif de la personnalit. Aucun ne fuira la loi dont les articles et les paragraphes du Suprme Lgislateur s'tendent l'Univers. Personne n'abusera la Nature. Les centres vitaux dsquilibrs obligeront l'me rester dans des situations de dsquilibre. Il ne sert rien d'atteindre la mort physique, affichant des gestes et des paroles convenus, si l'homme n'a pas rflchi son propre perfectionnement. La Justice qui rgit la Vie Eternelle ne s'est jamais incline. Il est vrai que les sentiments profonds des derniers instants de l'Esprit incarn cooprent d'une manire dcisive dans les activits de rgnration d'outre-tombe, mais ils ne reprsentent pas la ralisation ncessaire.

L'instructeur parlait sur un ton sublime, tout au moins en ce qui me concernait car, pour la premire fois, j'entendais des commentaires sur la conscience, vertu et sanctification, travers des concepts strictement logiques et scientifiques dans le champ de la raison. prsent, tous ces renseignements clairaient mon raisonnement de manire franche. Recevoir un corps, dans les concessions de la rincarnation, ce n'est pas gagner un bateau pour de nouvelles aventures, au hasard des circonstances. Cela reprsente une responsabilit dfinie dans les services d'apprentissage, lvation ou rparation, dans les efforts rdempteurs ou amenant l'volution.- Comprenez-vous, maintenant, les fonctions de l'pi -physe dans l'lvation mentale de l'homme et dans l'enrichissement des valeurs de l'me ? me demanda notre orienteur.- Oui... rpondis-je en proie une forte impression.- Scrtant des units forces , poursuivit-il, elle peut tre compare une puissante usine qui doit tre contrle et dont on doit profiter, dans le service de l'illumination, du raffinement et au bnfice de la personnalit. Elle ne doit pas tre livre des dpenses excessives de l'apport psychique dans les motions de basse classe. Se prlasser dans le bourbier des sensations infrieures, la manire des cochons, c'est se figer dans les courants toxiques des garements de nature animale, et, concernant la dpense excessive des nergies subtiles, trs difficilement l'homme arrive remonter de sa terrible plonge dans les ombres, plonge qui se prolonge au-del de la mort corporelle. la vue de cela, il est indispensable de veiller l'conomie de forces dans toutes les honntes activits du dveloppement des facults suprieures. Les matrialistes de raison pure, seigneurs des vastes patrimoines intellectuels, ont peru depuis longtemps des ralits similaires et, dans le but de prserver la jeunesse, la plastique et l'eugnisme, ils ont encourag la pratique du sport sous toutes ses formes. Contre les dangers possibles provenant de l'accumulation des forces nerveuses, comme sont appeles les scrtions lectriques de l'piphyse, ils conseillrent aux jeunes gens de tous les pays la pratique de l'aviron, des jeux de balle, de la gymnastique, de la course pied. De cette faon, ils prservaient les valeurs organiques, lgitimes et normales pour les fonctions assurant la descendance. Cette mesure, bien que satisfaisante en partie, est, cependant, incomplte et imparfaite. Incontestablement, la gymnastique et l'exercice contrl sont des facteurs importants de sant ; la comptition sportive honnte est un fondement prcieux de socialisation ; cependant, le sport peut tre rduit au plus simple des exercices ne profitant qu'au corps, et parfois, il peut mme tre dtourn vers des passions des moins dignes. Ils sont encore trs rares ceux qui, sur la Terre, reconnaissent la ncessit de prserver les nergies psychiques pour l'agrandissement de l'Esprit ternel. L'homme oublie ce que Jsus enseigna, la vertu comme un sport de l'me, et il ne se souvient pas toujours que, dans le problme du perfectionnement intrieur, il ne suffit pas de s'occuper de l'ombre de la substance mais de la substance elle-mme.

J'coutais ses informations entre motion et tonnement.- Vous comprenez, prsent, combien il est important de renoncer ? Percevez-vous la grandeur de la loi d'lvation par le sacrifice ? La saigne stimule la production de cellules vitales dans la moelle osseuse ; l'lagage apporte beaut, nouveaut et abondance pour les arbres. L'homme qui pratique vraiment le bien vit au sein de vibrations constructives et sanctifiantes de gratitude, de flicit et de joie. Ce n'est pas une thorie de l'esprance. Il s'agit d'un principe scientifique sans l'application duquel, dans la sphre commune, rame ne se libre pas, dcentre par les pollutions des zones les plus basses de la nature.Et se rendant compte que ses explications avaient dur un temps considrable, Alexandre conclut :- En accord avec nos observations, la fonction de l'piphyse dans la vie mentale est trs importante.

- Oui, considrai-je, je comprends prsent l'essentiel de son influence en ce qui concerne le sexe et je comprends galement la douloureuse et longue tragdie sexuelle de l'Humanit. Je perois clairement le pourquoi des drames qui se succdent, sans interruption, les afflictions qui semblent ne jamais avoir de fin, les anxits qui se heurtent au crime, la souffrance du coup de trique, enveloppant les foyers et les curs...- Et l'homme toujours dispos corrompre les centres sacrs de sa personnalit, conclut Alexandre, solennellement, a toujours tendance contracter de nouveaux dbits, mais se dcide difficilement rectifier ou payer ses dettes.- Je comprends, je comprends...Mais ayant certains doutes, je m'exclamai :- Il ne serait alors pas plus raisonnable de... L'orienteur me coupa la parole et ajouta :- Je sais dj ce que vous voulez savoir. Et, souriant :- Vous vous demandez si il ne serait pas plus intressant d'en finir avec toutes les expriences du sexe, enterrer les possibilits de renaissance corporelle. Pareil questionnement est, cependant, sans fondement. Personne ne doit agir contre la loi. L'usage respectueux des patrimoines de la vie, l'union qui ennoblie, le rapprochement digne, constituent le programme d'lvation. Il est donc indispensable de distinguer l'harmonie et le dsquilibre, vitant le stationnement en des dfils fatals.Une fois ces paroles dites, Alexandre se tut, comme un orienteur judicieux qui laisse au disciple le temps ncessaire pour assimiler la leon.

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DEVELOPPEMENT

DE LA MEDIUMNITELes services particuliers ne me procuraient pas d'occasions pour faire des excursions prolonges et frquentes en compagnie d'Alexandre ; cependant, je profitais de tous les moments de repos dans les travaux communs.Il y avait toujours quelque chose apprendre et suivre l'actif missionnaire des activits de communication constituait une norme satisfaction.- Ce soir, me dit l'ami dvou, vous observerez quelques dmonstrations de dveloppement de la mdiumnit.J'attendais les instructions avec intrt. l'instant prvu, je comparus dans le groupe.

Avant l'entre des compagnons incarns, l'animation tait dj trs grande. Il y avait un nombre considrable de travailleurs du service de nature spirituelle.J'admirais les caractristiques du secours magntique apport aux entits souffrantes quand Alexandre fit remarquer:- Pour le moment, nos efforts les plus productifs sont surtout destins au cercle des dsincarns malheureux. Les activits bnfiques du centre se concentrent sur eux, en grande partie, car les incarns, mme ceux qui s'intressent la pratique spirite ne se disposent que trs rarement au rel profit des valeurs lgitimes de notre coopration, avec sincrit.Et, aprs une longue pause, il poursuit:- La transition entre l'animalit grossire et la spiritualit suprieure est trs lente et difficile. Dans ce sens, il y a toujours entre les hommes, un ocan de paroles et quelques gouttes d'action. cet instant, les premiers amis du plan corporel entrrent dans la salle.- Nous allons voir aujourd'hui si nous avons de la chance, s'exclama un monsieur d'un certain ge avec de grosses moustaches.- Je ne viens pas avec beaucoup d'assiduit aux expriences, commenta un jeune homme, parce que je suis dmotiv... Il y a combien de temps que je tiens le crayon dans la main sans aucun rsultat ?- C'est dommage ! rpondit un autre homme, la difficult dcourage, c'est vrai.- Il me semble que nous ne mritons rien, dans le domaine de la stimulation, de la part des bienfaiteurs invisibles ! ajouta une dame dj ge. Il y a combien de mois que je cherche en vain dvelopper ma mdiumnit ? certains moments, je sens des vibrations spirituelles intenses, tout prs de moi, toutefois, je ne dpasse pas les manifestations initiales.

La conversation continua, intressante et pittoresque.Quelques minutes passrent. Avec la prsence d'autres petits groupes d'exprimentateurs qui taient arrivs, empresss, la session de travail commena.Le dirigeant pronona une prire touchante qui fut accompagne par toute l'assemble.Dix-huit personnes se maintenaient en attente.- Quelques-uns, expliqua Alexandre, prtendent la psychographie, d'autres s'essayent la mdiumnit d'incorporation. Malheureusement, presque tous confondent pouvoirs psychiques et fonctions physiologiques. Ils croient au mcanisme absolu de la ralisation et esprent un ventuel progrs, oubliant que toute dification de rame requiert discipline, ducation, effort et persvrance. La mdiumnit constructive est la langue de feu du Saint Esprit, lumire divine pour laquelle il faut conserver la mche de l'amour chrtien et l'huile de la bonne volont pure. Sans la prparation ncessaire, l'excursion de ceux qui cherchent s'approcher du monde invisible est, presque toujours, un voyage dans les cercles de l'ombre. Ils ressentent de grandes sensations et se heurtent aux perplexits douloureuses. Ils font des dcouvertes surprenantes et finissent dans l'anxit et les doutes sans fin. Personne ne peut trahir la loi impunment, et, pour s'lever, tout Esprit devra faire un effort venant de lui-mme dans le perfectionnement intime...Se conduisant de manire spciale pour ce genre de circonstances, l'instructeur recommanda :- Observons.Il se posta ct d'un jeune homme qui attendait, crayon en main, plong dans un profond silence.Alexandre m'offrit son vigoureux appui magntique et je me mis contempler la scne avec attention. Les centres glandulaires mettaient de ples irradiations. L'piphyse, principalement, semblait s'tre rduite une semence peine lumineuse.- Regardez du ct de l'appareil gnital, me conseilla l'instructeur, avec gravit.J'en restai stupfait. Les glandes gnitrices mettaient une bien faible lumire qui paraissait touffe par des alluvions de corpuscules noirs qui se caractrisaient par une surprenante mobilit. Ils commenaient se mouvoir sous la vessie et vibraient le long du cordon spermatique, formant des colonies compactes dans les vsicules sminales, la prostate, la muqueuse urtrale, envahissaient les canaux sminifres et luttaient avec les cellules sexuelles, les annihilant. Les plus vigoureuses de ces btes froces microscopiques se situaient dans l'pididynie, o elles absorbaient, famliques, les embryons de la vie organique. J'tais atterr. Que signifiait cet amas de petits tres obscurs ? Ils paraissaient aimants les uns aux autres, dans la mme besogne destructrice. Seraient-ils l'expression mconnue de la syphilis ?Alors que je me questionnais intrieurement, Alexandre m'apporta des explications sans que je ne lui adresse la parole :- Non, Andr. Nous n'avons pas devant les yeux le spirochte de Schaudinn, ni une quelconque nouvelle forme de bactrie susceptible d'tre analyse par des bactriologistes humains. Ce sont des bacilles psychiques de la torture sexuelle, produits par la soif fbrile des plaisirs infrieurs. Les dictionnaires mdicaux du monde ne les connaissent pas, et en l'absence de terminologie adquate pour vos connaissances, nous les appellerons simplement larves. Elles ont toujours t cultives par ce compagnon, pas seulement par l'incontinence dans le domaine des motions elles-mmes, travers des expriences sexuelles varies, mais galement par le contact avec des entits grossires qui se rapprochent de sa faon d'tre, entits qui frquemment lui rendirent visite, la manire d'imperceptibles vampires. Le pauvre ne peut encore comprendre que le corps physique est peine l'ombre lgre du corps prisprital il ne s'est pas encore convaincu que la prudence, en matire de sexualit, est quilibre de la vie et, recevant nos avertissements sur la temprance, il croit entendre de lointaines leons d'aspect dogmatique, exclusives dans l'examen de la foi religieuse. Sous le prtexte d'accepter l'empire de la raison pure, dans la sphre de la logique, il suppose que le sexe n'a rien voir avec la spiritualit, comme si celle-ci n'avait pas d'existence propre. Il oublie que tout est esprit, manifestation divine et nergie ternelle. L'erreur de notre ami est celle de tous les religieux qui supposent l'me absolument spare du corps physique, quand toutes les manifestations psychophysiques dcoulent de l'influence spirituelle.

De nouveaux mondes de pense rayonnaient en mon tre. Je commenais sentir des dfinitions plus franches de ce qu'avait t les terribles inconnues au chapitre de la pathognie en gnral. Je n'tais pas encore sorti de mon intraduisible tonnement que l'instructeur attira mon attention sur un homme qui s'essayait la psychographie.- Observez cet ami, me dit-il avec autorit, ne sentez-vous pas une odeur caractristique ?Effectivement, autour de ce visage ple, on pouvait apercevoir une atmosphre peu agrable. Le corps ressemblait un tonneau de forme capricieuse, de l'intrieur duquel s'chappaient certaines vapeurs trs lgres, mais incessantes. La difficult qu'il prouvait soutenir sa pense avec un calme relatif tait perceptible. Il n'y avait aucun doute. Il devait boire de l'alcool rgulirement.

Je profitai de l'occasion pour noter ses singularits organiques.L'appareil gastro-intestinal paraissait totalement imbib d'eau-de-vie, tandis que cette substance envahissait tous les recoins de l'estomac, commenant gagner les parois de l'sophage, elle manifestait son influence jusqu'au bol fcal. Le foie norme m'effraya. De petites figures horripilantes se postaient, voraces, le long de la veine porte, luttant dsesprment avec les lments sanguins plus rcents. Toute la structure de l'organe se trouvait altre. Ingurgitation terrible. Les lobes cylindriques, modifis, abritaient des cellules malades et appauvries. La rate prsentait d'tranges anomalies.- Les alcooliques, prcisa Alexandre, avec une intonation grave, le dtruisent lentement. Vous tes en train d'examiner les anomalies mineures. Ce compagnon reste compltement perturb au niveau de ses centres d'quilibre vital. Tout le systme endocrinien a t atteint par l'action toxique. La moelle travaille inutilement pour amliorer l'tat de la circulation. En vain, les centres gnitaux s'efforcent d'ordonner les fonctions qui leurs sont particulires, car un taux d'alcool excessif entrane des modifications dbilitantes sur la chromatine elle-mme. Vainement, les reins travaillent l'excrtion des lments corrosifs, parce que l'action pernicieuse de la substance que nous tudions annule journellement un grand nombre de nphrons. Le pancras, atteint, ne s'occupe pas avec efficacit de la dsintgration des aliments. Des larves destructrices exterminent les cellules hpatiques. De profondes altrations modifient les dispositions de son systme nerveux vgtatif et, si il n'y avait pas les glandes sudoripares, la continuation de sa vie physique serait peut-tre impossible.

Je ne parvenais pas dissimuler mon admiration. Alexandre indiqua les points infirmes et claircit le sujet avec une sagesse et une simplicit si grandes que je ne pus occulter la stupfaction qui s'emparait de moi.Par la suite, l'instructeur me plaa ct d'une sympathique dame ge. Aprs l'avoir attentivement examine, il dit:- Observez notre sur. Elle est candidate au dveloppement de la mdiumnit par incorporation.Une trs faible lumire manait de son organisation mentale et, ds le premier instant, je remarquai des dformations physiques. Son estomac se dilatait horriblement et ses intestins paraissaient souffrir d'tranges altrations. Le foie, considrablement gonfl, affichait une indfinissable agitation. Depuis le duodnum jusqu'au sigmode, d'importantes anomalies taient visibles. J'avais l'impression d'assister non pas au travail d'un appareil digestif habituel mais d'un vaste alambique, plein de ptes de viande et de jus gras, sentant le vinaigre de l'assaisonnement. En de grandes zones du ventre excessivement rempli d'aliments, beaucoup de parasites connus taient visibles, mais, en plus d'eux, je distinguais d'autres corpuscules pareils des limaces extrmement voraces qui se regroupaient en grandes colonies, depuis les muscles et les fibres de l'estomac jusqu' la valve ilo-caecal. De tels parasites attaquaient les sucs nutritifs avec un prodigieux potentiel de destruction.Observant mon air surpris, Alexandre vint mon secours :- Nous avons ici une pauvre amie s'abandonnant aux excs de l'alimentation. Toutes ses glandes et ses centres nerveux travaillent pour s'occuper des exigences de son systme digestif. Ngligente d'elle-mme, elle est tombe dans la gloutonnerie grossire, se retrouvant prisonnire d'tres de basse condition.Et parce que je conservais le silence, incapable de dire quoi que ce soit devant ces nouveaux enseignements, l'instructeur considra :- Face ces circonstances, vous pouvez valuer l'tendue des ncessits ducatives dans la sphre charnelle. L'esprit incarn s'est par des valeurs intellectuelles et fait le culte de la raison pure, oubliant que la raison humaine a besoin de la lumire divine. L'homme commun peroit bien peu et sent beaucoup moins. Devant l'closion des connaissances nouvelles, en face de l'onde du Spiritualisme qui baigne les nations cultives de la Terre angoisse par de longues souffrances collectives, nous avons besoin d'actionner les meilleures possibilits de collaboration pour que les compagnons terrestres valorisent leurs opportunits bnites de service et de rdemption.Je compris qu'Alexandre se rfrait, de manire voile, au grand mouvement spirite, en dpit du fait que nous nous trouvions dans un travail doctrinaire, et je ne me trompais pas car le bienveillant mentor continua, me disant avec gravit :- Le Spiritisme chrtien est la reviviscence de l'vangile de Notre Seigneur Jsus-Christ, et la mdiumnit constitue un de ses fondements vivants. Par ailleurs, la mdiumnit n'est pas l'exclusivit de ceux que l'on appelle mdiums . Tous les tres la possdent, vu qu'elle signifie perception spirituelle qui doit tre stimule en nous-mmes. Mais il ne suffira pas de percevoir. Il est indispensable de sanctifier cette facult, la convertissant au ministre actif du bien. La majorit des candidats au dveloppement de cette nature ne se dispose pourtant pas aux services prliminaires de nettoyage du vase rcepteur. Ils sparent, fatalement, la matire et l'esprit, les plaant en des camps opposs, alors que nous, tudiants de la Vrit, n'arrivons encore pas identifier rigoureusement les frontires entre l'une et l'autre, intgrs dans la certitude que toute l'organisation universelle est base sur des vibrations pures. Indniablement, mon ami - et il sourit -, nous ne dsirons pas transformer le monde en cimetire de tristesse et de dsolation. Remplir la sainte mission du sexe dans ce qu'elle a de respectable, consommer un alcool commun, faire une bonne rfection ne signifie en aucune faon dviation spirituelle ; mais les excs reprsentent des dperditions lamentables de force qui retiennent l'me dans les cercles infrieurs. Or, pour ceux qui s'arrtent dans les geles d'ombres, il n'est pas facile de dvelopper des perceptions avances. On ne peut pas imaginer de mdiumnit constructive sans l'quilibre constructif des apprentis dans la sublime science du bien vivre.

- Oh ! m'exclamai-je, et pour quelle raison ne pas dire tout cela nos frres rassembls ici ? Pourquoi ne pas les avertir svrement ?Alexandre sourit, bienveillant, et prcisa :- Non, Andr. Restons calme. Nous sommes au service de l'volution et de l'entranement. Nous amis ne sont ni rebelles ni mauvais dans le sens du dsir de l'tre. Ils sont spirituellement dsorients et infirmes. Ils ne peuvent pas se transformer du jour au lendemain. Ainsi, il nous appartient de les aider sur le chemin de l'ducation.L'orienteur cessa de sourire et ajouta :- Il est vrai qu'ils rvent d'difier de merveilleux chteaux sans fondations ; cherchent obtenir d'immenses dcouvertes sans tudier eux-mmes ; mais, graduellement, ils comprendront que la mdiumnit leve ou la perception dificatrice ne constituent pas une activit mcanique de la personnalit mais plutt des conqutes de l'Esprit, ce n'est pas sans cette russite qu'ils peuvent s'abstenir des initiations douloureuses, des travaux ncessaires, avec l'auto-ducation systmatique et persvrante. Mais part ces illusions enfantines, ce sont de bons compagnons de lutte, que nous apprcions affectueusement, pas seulement comme nos frres plus jeunes, mais aussi en reconnaissance de la coopration qu'ils nous prtent, bien souvent inconsciemment. Les rcents embryons vgtaux d'aujourd'hui seront les arbres robustes de demain. Les tribus ignorantes d'hier constituent l'Humanit de maintenant. Pour cela mme, toutes nos runions sont profitables, et, bien que leurs pas soient encore vacillants sur le sentier, nous ferons tout pour les dfendre contre les prilleuses mailles du vampirisme.

4vampirismeLa session de dveloppement mdiumnique, suivant ce qui est ressorti de la discussion entre les amis incarns, eut bien peu de rsultat. Cependant, il en allait autrement sur notre plan o une norme satisfaction tait visible travers toutes les physionomies, commencer par Alexandre, qui se montrait jubilant.Les travaux durrent plus de deux heures et, bien que me tenant en retrait, rflchissant aux enseignements de la nuit, petit petit, j'observais l'effort intense des serviteurs de notre sphre. Grand nombre d'entre eux, non seulement assistait les compagnons terrestres, mais s'occupait galement des longues files d'entits souffrantes de notre plan.Alexandre, l'instructeur dvou, s'activait de mille manires. Et mettant le doigt sur ce qui m'impressionnait le plus dans l'observation de ce noble concert de services, il se rapprocha en me disant :

- Grce au Seigneur, nous avons eu une nuit heureuse. Beaucoup de travail contre le vampirisme.Oh ! C'tait le vampirisme qui justement me proccupait. J'avais vu les plus tranges bacilles de nature psychique, compltement inconnus de la microbiologie la plus avance. Ils n'avaient pas la forme sphrique de certains bacilles, ni celle de btonnet des diverses bactries. Cependant, ils formaient des colonies denses et terribles. Alexandre les avait reconnues car ils s'attaquaient aux lments vitaux du corps physique, agissant avec un grand potentiel destructeur sur les cellules les plus dlicates.Qu'est-ce que ce monde nouveau signifiait ? Quels agents seraient-ils, caractriss par un pouvoir indfinissable et pernicieux ? Tous les hommes seraient-ils sujets leur influence?Ne pouvant me retenir, j'exposai franchement mes craintes et mes doutes l'orienteur.Alexandre sourit et dit :- Trs bien ! Trs bien ! Vous tes venu observer les travaux de la mdiumnit et vous cherchez votre place de mdecin. C'est naturel. Si j'tais spcialis dans une autre profession, j'aurais identifi d'autres aspects du sujet analys.Et m'encourageant, il ajouta fraternellement :- Vous dmontrez une bonne perception face la mdecine spirituelle dont l'tude vous attend.Puis, aprs une longue pause, il poursuivit en expliquant :- Sans nous rfrer la chauve-souris, le vampire est, pour les hommes, le fantme des morts qui se retire du spulcre, en pleine nuit afin de se nourrir du sang des vivants. Je ne sais pas qui est l'auteur de pareille dfinition mais, au fond, elle n'est pas fausse. Il faut juste considrer que parmi nous, un vampire, c'est toute entit oisive qui profite, indment, des possibilits d'autrui, et en parlant de vampires qui visitent les incarns, il est ncessaire de reconnatre qu'ils s'occupent de sinistres desseins tout instant, ds qu'ils trouvent un refuge dans le fourreau de chair des hommes.

Alexandre fit une petite pause dans la conversation, laissant comprendre qu'il venait d'exposer les prliminaires de plus srieux claircissements, et continua :- Vous n'ignorez pas que, dans le cercle des infirmits terrestres, chaque espce de microbe a son milieu prfr. Le pneumocoque se loge habituellement dans les poumons ; le bacille d'Eberth, dans les intestins d'o il produit la fivre typhode ; le bacille de Klebs-Loffler, dans les muqueuses o il provoque la diphtrie. Suivant des conditions spciales de l'organisme, les bacilles de Hansen ou de Koch prolifrent. Vous croyez que de telles formations microscopiques se limitent la chair transitoire ? Ne savez-vous pas que le microcosme est plein de surprises dans ses formes varies ? Dans le domaine de l'infinitsimal, les rvlations obissent au mme ordre surprenant. Andr, mon ami, les maladies mentales sont bien plus dplorables. La pathogense de l'me est divise en parties douloureuses. La colre, l'intemprance, les garements du sexe, les diverses nuances de viciation, forment des crations infrieures qui affectent profondment la vie intime. Le corps malade indique presque toujours une mentalit infirme. L'organisation physiologique, selon les connaissances dans le domaine des rflexions terrestres, ne va pas au-del du vase de terre cuite dans le moule prexistant du corps spirituel. Si le moule est atteint dans sa structure par les coups des vibrations infrieures, le vase en refltera immdiatement les consquences.Je compris o l'instructeur dsirait en venir. Toutefois, ses considrations relatives aux nouvelles formations microbiennes donnaient l'occasion de nouvelles recherches. Comment envisager le problme des formations initiales ? L'infection psychique s'intgrerait-elle dans le mme cadre de symptomatologie que j'avais connu, jusqu'alors, pour les infirmits organiques en gnral ? Y aurait-il risque de contagion avec les maladies mentales ? Et serait-il raisonnable qu'il en soit ainsi dans la sphre o les phnomnes pathologiques de la chair ne devraient plus exister ?Virchow affirmait que le corps humain est un pays cellulaire, o chaque cellule est un citoyen, la maladie constituant une msentente entre les citoyens provoque par l'intrusion d'lments externes . De fait, depuis le berceau, la crature humaine doit lutter contre diverses flagellations climatiques, entre poisons et bactries d'origines varies. Comment expliquer maintenant la situation nouvelle qui faisait face mes connaissances incompltes ?Je ne laissai pas ma curiosit s'endormir. Recourant l'admirable exprience d'Alexandre, je demandai :- Ecoutez mon ami. Comment se forment les processus morbides d'ascendance psychique ? Ne rsultent-ils pas du harclement de forces extrieures ? Comment expliquer la question l'intrieur de notre domaine ? Est-ce la viciation de la personnalit spirituelle qui produit les crations vampiriques ou sont-ce ces crations qui asservissent l'me, lui imposant certaines infirmits ? Dans cette dernire hypothse, pourrions-nous considrer une possibilit de contagion ?L'orienteur m'couta attentivement et rpondit :- Premirement la semence, ensuite la cueillette ; et les semences de bl, aussi bien que de chiendent, rencontrant la terre propice, produiront chacune leur manire dans le mme registre de multiplication. Dans cette rponse de la Nature l'effort du laboureur, nous avons simplement la loi. Vous tes en train d'observer le secteur des larves avec une juste admiration. Il n'y a aucun doute. Dans les maladies de l'me comme dans les infirmits du corps physique, avant l'infection, il y a les causes. Les actions produisent des effets, les sentiments gnrent des crations, les penses donnent naissance des formes et des consquences de toutes sortes. Et, en vertu du fait que chaque Esprit reprsente pour lui-mme un univers, chacun de nous est responsable de l'mission des forces que nous lanons en circulation dans les courants de la vie. La colre, le dsespoir, la haine et le vice offrent un terrain favorable de prilleux germes psychiques dans la sphre de l'me. Tel qu'elle se produit dans les infirmits du corps, la contagion est un fait avr ds que l'imprvoyance ou la ncessit de lutte tablissent une ambiance propice, entre compagnons de mme niveau. Naturellement, dans le champ de la matire plus grossire, cette loi fonctionne avec violence, tandis qu'entre nous, elle se dveloppe avec des modifications naturelles. Autrement dit, cela ne peut se passer d'une autre manire car en plus, comme vous le savez, il y en a qui cultivent la vocation pour l'abme. Chaque viciation particulire de la personnalit provoque les formes sombres qui lui sont consquentes, et celles-ci, la manire de plantes parasites qui prolifrent dans le sol, cause du relchement du responsable, sont trs rpandues dans les rgions proches o ne prvaut pas l'esprit de vigilance et de dfense.

Faisant preuve d'une extrme prudence dans l'examen des faits et m'avertissant contre une quelconque conception moins digne dans le cercle des apprciations de l'uvre Divine, Alexandre ajouta :- Je sais que votre perplexit est grande ; pourtant, vous ne pouvez pas oublier notre condition de vieux rcidivistes dans l'abus de la loi. Depuis le premier jour o la raison est apparue dans l'esprit humain, l'ide de Dieu cra des principes religieux, nous suggrant les rgles du bien-vivre. Nanmoins, mesure que s'affinent les connaissances intellectuelles, il semble que l'homme a de moins en moins de respect envers les dons sacrs. Les parents terrestres, de rares exceptions, sont les premires sentinelles vicies, agissant pour le prjudice de leurs enfants. Communment, vers l'ge de vingt ans, en vertu de l'inertie des vigilances dans les foyers, la femme est une poupe et l'homme un mannequin de futilits maladives, bien plus intresss par les services du tailleur que par l'claircissement des professeurs ; atteignant le moment du mariage, ce sont bien souvent des personnes trop ignorantes ou excessivement dvies. Il faut encore reconnatre que, nous-mmes, au cours des expriences terrestres, dans la plus part des occasions, nous avons t des champions de l'endurcissement et de la perversit contre nos propres forces vitales. Entre les abus du sexe et de l'alimentation ds le plus jeune ge, nous ne faisions rien d'autre que dvelopper les tendances infrieures, cristallisant les habitudes malignes. Faut-il donc s'tonner des maladies du corps et des dgnrescences psychiques ? Le Plan Suprieur ne refuse jamais l'aide aux ncessiteux de tous ordres et profitant de la plus petite occasion, il vient en aide aux frres de l'humanit dans la restauration de leurs patrimoines, que ce soit en cooprant avec la Nature ou en inspirant la dcouverte de nouvelles sources mdicamenteuses et rparatrices. En ce qui nous concerne, lorsque nous nous dpouillons des fluides les plus grossiers travers la mort physique, proportionnellement ce que nous nous levons en comprhension et comptence, nous nous transformons en auxiliaires directs des tres. Pourtant, malgr cela, les lianes de l'ignorance sont encore bien paisses.Et le vampirisme maintient une place considrable. Si le Pre est souverainement misricordieux, il est galement infiniment juste. Personne ne peut interfrer dans ses desseins, et la mort du corps surprend presque toujours l'me en de terribles conditions parasitaires. De cette manire, la promiscuit entre les incarns indiffrents la Loi Divine et les dsincarns qui lui ont t galement indiffrents, est trs grande la surface de la Terre. Sans prparation aucune et ayant vcu bien plus de sensations animalises que de sentiments et de penses purs, les cratures humaines, dans l'au-del, se retrouvent en d'innombrables cas comme aimantes aux ambiances domestiques dans lesquelles elles nourrissaient leur champ motionnel. Une douloureuse ignorance entrave leurs curs pleins de particularismes, incarcrs dans le magntisme terrestre, se trompant elles-mmes et fortifiant leurs antiques illusions. Aux malheureux qui tombrent en de pareilles conditions de parasitisme, les larves que vous avez observes leur servent d'aliment quotidien.- Mon Dieu ! m'exclamai-je sous l'effet d'un fort tonnement.Et Alexandre ajouta :- Pareilles larves sont porteuses d'un vigoureux magntisme animal.Observant peut-tre que des questionnements nombreux et torturants s'entrechoquaient dans mon cerveau, mon instructeur considra :- Naturellement, la faune microbienne que l'on analyse ne sera pas servie sur un plateau ; il suffira au dsincarn de s'agripper aux compagnons de l'ignorance, encore incarns, comme les plantes parasites aux branches des arbres, et d'en sucer leur substance vitale.

Je ne parvins pas dissimuler la surprise qui me dominait.- Pourquoi un tel tonnement ? me demanda-t-il. Et nous autres, quand nous tions dans les sphres de la chair ? Ne maintenions-nous pas nos tables grand renfort de viande de buf et de volaille ? Prtextant chercher des sources de protines, nous avons extermin poulets et agneaux, porcelets et cabris en grand nombre. Nous avons suc les tissus musculaires et rong les os. Non content de tuer de pauvres tres qui nous demandaient des valeurs ducatives et une aide au progrs, de manire participer au mieux l'uvre du Pre, nous avons tendu les recherches de l'exploitation millnaire et avons inflig beaucoup d'entre eux des maladies afin qu'ils nous servent de la meilleure manire. Nous avons destin le porc commun l'engraissement, et le pauvre animal devait bien souvent produire, au moyen de dchets, des rserves de gras jusqu' ce qu'il soit terrass par le poids ces graisses malsaines et abondantes. Nous avons gav les oies afin d'hypertrophier leurs foies, de manire obtenir une pte destine de fameuses prparations, sans se proccuper des fautes commises au nom d'un enrichissement des valeurs culinaires. Jamais le traitement des vaches-mres en partance pour l'abattoir, afin que nos poles grsillent agrablement, ne nous a t cause de souffrance. Nous faisions valoir, avec toute la responsabilit de la Science, la ncessit des protines et des graisses diverses, mais nous avons oubli que notre intelligence, si fertile en dcouvertes de commodit et de confort, pouvait trouver de nouveaux lments et moyens pour accrotre les supplments protiniques dont a besoin l'organisme, sans pour autant recourir aux industries de la mort. Nous avons oubli que l'augmentation des produits laitiers, pour enrichir l'alimentation, constitue un facteur important, parce que des temps viendront pour l'Humanit terrestre o l'table, comme le foyer, sera aussi sacre.

- Malgr tout, mon ami, ai-je considr, l'ide que beaucoup de monde sur Terre vive la merci de vampires invisibles est franchement dsagrable et inquitante. Et la protection des sphres plus leves ? et le soutien des entits angliques, la dfense pleine d'amour de nos suprieurs ?- Andr, mon cher, dit Alexandre, bienveillant, nous devons affirmer la vrit, mme contre nos propres ides. Dans tous les secteurs de la Cration, Dieu, notre Pre, a plac les suprieurs et les infrieurs pour le travail de l'volution, travers la collaboration et l'amour, l'administration et l'obissance. Oserions-nous dclarer, par hasard, que nous avons t bons avec ceux qui nous taient infrieurs ? N'avons-nous pas dvast leurs existences, personnifiant de diaboliques figures sur leurs chemins ? Il est vident que nous ne dsirons pas crer un principe de fausse protection des animaux, obligs, comme nous autres, de cooprer avec la plus part de leurs forces et de leurs possibilits dans l'agrandissement et l'harmonie de la vie, pas plus que nous ne suggrons la prilleuse conservation des lments reconnus comme pernicieux. Toutefois, nous devons reconnatre qu'au chapitre de l'indiffrence envers le devenir des animaux auquel nous participons dans le cadre de nos activits humaines, aucun d'entre-nous ne pourrait, en sa conscience, jeter la premire pierre. Les tres infrieurs et ncessiteux de la Plante ne nous voient pas comme des suprieurs gnreux et intelligents, mais comme de cruels bourreaux. Ils font confiance la tempte furieuse qui perturbe les forces de la Nature, mais fuient, dsesprs, l'approche des hommes quelque soit leur condition, excutant les animaux domestiques qui, par confiance en nos paroles et nos attitudes, acceptent le couteau de l'abattoir, presque toujours avec des larmes d'affliction, incapables de discerner o commence notre perversit et o finit notre comprhension. Si nous ne protgeons ni n'duquons ceux que le Pre nous a confis, comme des germes fragiles de la rationalit dans les lourds vases de l'instinct ; si nous abusons largement de leur incapacit en matire de dfense et de conservation, comment exiger le soutien des tres suprieurs, sages et bienveillants, quand les instructions les plus simples sont pour nous difficiles supporter en raison de notre infraction face la loi d'assistance mutuelle ? En qualit de mdecin, vous ne pouvez ignorer que l'embryologiste, contemplant l'embryon humain dans ses premiers jours, hors de son contexte maternel, ne pourra affirmer, avec certitude, si il a sous les yeux le germe d'un homme ou d'un cheval. Le mdecin lgiste rencontre des difficults pour dterminer si une tache de sang provient d'un homme, d'un chien ou d'un singe. L'animal possde galement son systme endocrinien, ses rserves d'hormones, ses manires particulires de reproduction pour chaque espce et, par cela mme, il vient en aide de manire prcieuse et fidle la Science dans la dcouverte des plus efficaces processus de gurison des maladies humaines, collaborant activement la dfense de la Civilisation. Cependant...

L'instructeur s'interrompit et, considrant la gravit du sujet, je demandai avec motion :- Comment solutionner de si douloureux problmes ?- Les problmes sont ntres, rpondit mon gnreux ami, tranquillement, il ne nous revient pas de condamner qui que ce soit. Abandonnant la voie de notre primitivisme, nous devons veiller la conscience la responsabilit collective. La mission du suprieur est de protger l'infrieur et de l'duquer. Et nos abus contre la Nature sont cristalliss en tous les pays, depuis de nombreux sicles. Nous ne pouvons pas renouveler les systmes conomiques des peuples d'un instant l'autre, pas plus que nous ne pouvons substituer les habitudes enracines et les vices de l'alimentation impropre de manire soudaine. Ils refltent galement nos erreurs multimillnaires. Mais, par notre nature de fils endetts envers Dieu et la Nature, nous devons prendre part au travail ducatif, rveillant les compagnons incarns, expriments et clairs, pour la nouvelle re dans laquelle les hommes cultiveront le sol de la Terre par amour, et utiliseront les animaux avec respect, ducation et comprhension.

Aprs un lger intervalle, mon instructeur observa :- Pareille ralisation est d'une importance essentielle dans la vie humaine, parce que, sans amour pour ceux qui nous sont infrieurs, nous ne pouvons pas attendre la protection de ceux qui nous sont suprieurs ; sans respect pour les autres, nous ne devons pas esprer le respect d'autrui. Si nous avons t des vampires insatiables envers les tres fragiles qui nous entourent, parmi les tres terrestres, abusant de notre pouvoir rationnel devant la faiblesse de leur intelligence, il n'est pas exagr de voir chuter, en raison de l'animalit qu'elle conserve soigneusement, la majorit des cratures, dans des situations maladives cause du vampirisme des entits qui lui sont similaires, dans la sphre invisible.Les claircissements d'Alexandre, donns sans prsomption et sans critique, me pntraient profondment. Quelque chose veilla mon tre. C'tait l'esprit de vnration pour toutes les choses, la reconnaissance effective du Pouvoir Paternel du Seigneur de l'Univers.Le dvou orienteur interrompit mon sentiment de ravissement dans l'adoration intime pour le Pre, accentuant :- Selon l'observation, le dveloppement mdiumnique lgitime est un problme d'ascension spirituelle des candidats aux perceptions sublimes. Cependant, Andr, il importe peu que nos amis, la recherche des hautes valeurs psychiques, soient venus ici sans la juste prparation. Bien que dbutants, ils gagnrent beaucoup car ils furent protgs contre le vampirisme venimeux et destructeur. Vous vous tes tonn des larves qui asservissent leurs nergies spirituelles ; prsent, vous allez voir les entits qui restent hors de l'enceinte, attendant leur retour.

- L dehors ? demandai-je, alarm.- Oui, si nos frres russissent raliser sur eux-mmes les efforts souhaitables de discipline, beaucoup gagneraient en force contre l'influence des malheureux qui les suivent ; malheureusement, ceux qui maintiennent cette rsolution ncessaire sont rares sur le terrain de l'application vivante de la lumire qu'ils reoivent. Une fois hors de notre cercle magntique, organis au cour de chaque runion, leur grande majorit oublie les bndictions reues et retourne, nouveau, vers les mmes conditions dplorables des heures prcdentes, subjugue par les vampires obstins et cruels.- Oh ! quelles leons ! m'exclamai-je.Notant que nos amis incarns se prparaient sortir, l'instructeur m'invita :- Venez avec moi afin d'observer la voie publique par vous-mme.

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influencesJe remarquai prsent une diffrence dans l'ambiance.Pour nous autres, les dsincarns, l'atmosphre intrieure tait imprgne d'lments parfums, rgnrateurs. Dehors, cependant, l'air tait lourd. Mon hypersensibilit s'accentua exagrment devant les manations grossires de la rue. Les lampadaires, isols dans l'ombre paisse, ressemblaient de petits globes donnant une pauvre lumire.Aspirant les nouveaux courants d'air, je pus observer une diffrence indfinissable. L'oxygne semblait pntr du magntisme le plus dsagrable.Je compris, une fois encore, la sublimit de la prire et du service de la Spiritualit suprieure dans le for intrieur des individus.La prire, la mditation leve, la pense dificatrice, refondent l'atmosphre, la purifiant.L'instructeur interrompit mes considrations intrieures, s'exclamant :- La modification, videmment, est inexprimable. Parmi les vibrations harmonieuses de l'intrieur du Centre, illumin par la prire, et la voie publique, pleine des manations infrieures, il y a de singulires diffrences. La pense leve sanctifie l'atmosphre alentour. Elle possde des proprits lectriques que l'homme commun est loin d'imaginer. Cependant, la rue devient un vieux reposoir de vibrations antagonistes, au milieu de sombres matriaux psychiques et de prilleuses bactries de diverses provenances, en raison de la majorit des passants lchant sans cesse dans la nature, non seulement des colonies immenses de microbes, mais galement des mauvaises penses de tous ordres.Pendant que je rflchissais ces enseignements, j'observai que de nombreux regroupements d'entits malheureuses et inquites se postaient dans les environs. Elles se faisaient entendre travers des conversations intressantes et pittoresques ; cependant, draisonnables et hors de propos dans leurs moindres concepts.Alexandre m'indiqua un petit groupe de dsincarns qui me paraissaient en profond dsquilibre, et dit :- Ces amis constituent la cohorte quasi permanente de nos compagnons incarns qui rentrent prsent dans leurs foyers.- Comment ? fis-je involontairement.- Oui, ajouta l'orienteur attentif, les malheureux n'ont pas la permission pour tre admis ici, en sessions spcialises comme celle de cette nuit. Ils peuvent comparatre lors des runions ddies l'assistance en gnral. Aujourd'hui, nous avions besoin de secourir nos amis afin que le vampirisme dont ils sont victime soit attnu dans ses consquences prjudiciables.

L'excellence de l'orientation m'impressionnait. Tout, dans ce travail, obissait un ordre pr-tabli. Tout avait t calcul, programm, prvu.- prsent, poursuivit Alexandre de bonne humeur , observez la sortie de nos collaborateurs terrestres. Observez la manire par laquelle ils reviennent, instinctivement, dans les bras des entits ignorantes qui les exploitent.Je restai attentif. Tous se prparaient quitter l'enceinte du Centre, tranquillement. la porte, ils commencrent se dire au revoir.- Grce Dieu, s'exclama une femme, nous avons fait notre prire en paix, avec un grand profit.- Comme je me sens mieux ! commenta une des amies plus ge, la sance fut un soulagement. Je suis venue l'esprit charg de proccupations, mais, maintenant, je me sens rconforte, joyeuse. Je crois qu'ils m'ont retir de lourds nuages de sur le c ur. Quand nous coutons les prires et en partageons les tentatives de dveloppement pour le service envers son prochain, grand est le secours reu ! Ah ! Comme Jsus est gnreux.Un monsieur l'allure distingue s'avana en observant :- Le Spiritisme est notre rconfort. Les compromis que nous avons sont trs importants, face la vrit. Et ce n'est pas sans raison que le Seigneur nous a mis dans les mains les lampes sublimes de la foi. Autour de nos pas pleurent les souffrants qui se sont dtourns, ignorants, vers le vaste chemin du mal. Des Cieux arrivent jusqu' nous les outils pour le travail. Il est ncessaire de servir, intensement, nous transformant en collaborateurs fidles de la Rnovation Nouvelle !

- Exactement ! en convint une des interlocutrices, mue par la remarque. Nous avons de grandes obligations, nous ne devons pas perdre de temps. La doctrine rconfortante des Esprits est notre trsor de lumire et de consolation. Oh, mes amis, comme nous avons besoin de travailler ! Jsus nous appelle au service, il est indispensable d'y rpondre.Reconnaissant le caractre de gratitude et de louange du discours, j'exprimai une sincre admiration, exaltant la fidlit des compagnons du Centre. Ils se montraient fervents dans la foi, confiants dans le futur et intresss par l'tendue des bnfices divins, considrant les douleurs et les ncessits de leurs pareils.Alors que je ne tarissais pas d'loges, Alexandre observa, souriant :- Ne vous impressionnez pas. Ce n'est pas un problme d'enthousiasme mais d'effort persistant. De rares amis russissent garder une uniformit d'motion et d'idalisme dans l'dification spirituelle. Voil neuf ans, hormis quelques interruptions, que je prte mon concours aux activits de ce Centre et, chaque mois, je vois dfiler ici de nouvelles promesses et des vux de service. la premire rsistance, face aux ncessits relles du travail, un nombre rduit de compagnons reste fidle leur conscience. Dans les heures calmes, grandes louanges ; dans les moments difficiles, les dsertions dguises, prtextant l'incomprhension. Je suis oblig de dire que, dans la majorit des cas, nos frres sont serviables et charitables avec leur prochain, s'occupant des ncessits matrielles, mais ils continuent, presque toujours, tre de moins en moins bons pour eux-mmes car ils oublient d'appliquer la lumire vanglique la vie de tous les jours. Ils promettent excessivement avec les paroles et oprent peu dans le domaine des sentiments. de rares exceptions, ils s'irritent ds le premier contact avec la lutte plus pre, ensuite, ils raffirment les plus sains propos de rnovation et, communment, revenant chaque semaine au Centre de prires, ils sont dans les mmes conditions, requrant confort et appui extrieur. Ce n'est pas avec facilit qu'ils accomplissent la promesse faite au Christ, base fondamentale de la vritable illumination.

Comme Alexandre s'tait tu, j'observai attentivement les environs. Tous les incarns irradiaient la joie et la paix, cueillies dans le rapide moment partag avec les bienfaiteurs invisibles. Du front de chacun manaient de surprenants rayons de spiritualit.Dans un geste significatif, l'instructeur m'claira :- Ils se trouvent encore sous les irradiations du bain de lumire auquel ils se soumirent travers le service spirituel de la prire. Si ils arrivaient se maintenir dans un tel tat mental, mettant en pratique les rgles de perfectionnement qu'ils apprirent, commentrent et enseignrent, il leur serait facile d'atteindre vritablement le niveau suprieur de la vie. Cela dit, Andr, comme nous en d'autres temps, avons t inexperts et fragiles, ils le sont encore aussi. Chaque habitude indigne acquise par l'me au cours des sicles dans notre univers des sentiments, nous accule aux rgions perturbes et nous offre des lments de liaison avec les malheureux qui se trouvent en des niveaux infrieurs. Examinez nos amis incarns avec attention.Je les observai donc avec intrt. Ils changeaient aimablement les dernires salutations de la nuit, dmontrant une flicit lumineuse.- Accompagnons le groupe o se trouve notre frre le plus fortement assailli par les troubles du sexe, s'exclama l'orienteur, me fournissant ainsi une prcieuse exprience.Le jeune homme, accompagn d'une dame, dj d'un ge, et d'une jeune fille, que j'identifiai rapidement comment tant sa mre et sa sur, s'en retournait son foyer.Nous les suivmes de prt. quelques mtres de l'endroit o s'taient rassembls les compagnons de lutte, l'ambiance gnrale de la voie publique se transformait, devenant encore plus pesante.Trois entits de sombre apparence, qui ne nous percevaient absolument pas en raison du bas niveau vibratoire de leurs perceptions, s'approchrent du trio, sous nos yeux.L'une d'elles s'avana vers la mre et, instantanment, je vis son front devenir opaque, trangement obscur. Sa physionomie se modifia. Elle perdit sa joie irradiante, laissant place de forts signes de proccupation. Elle se transforma compltement!

- Oh ! mes enfants, s'exclama-t-elle, paraissant ; patiente et bienveillante, pour quel motif sommes-nous tant diffrents durant le droulement du travail spirituel ? Je voudrais possder, la sortie de nos prires collectives, la mme bonne humeur, la mme paix intrieure. Mais cela n'arrive pas. De retour sur le chemin de la lutte, je sens que l'essence des discours vangliques reste en moi, mais de manire vague, sans la nettet des premires minutes. Je m'efforce sincrement de maintenir la continuit du mme tat d'me ; cependant, quelque chose que je n'arrive pas dfinir avec prcision me manque. ce moment, les deux autres entits qui se tenaient encore distantes, s'agripprent aux bras du jeune homme qui offrit mes yeux le mme phnomne. Ses penses se brouillrent et son visage, perdant le halo de joie lumineuse et confiante, se barra de deux rides d'affliction. C'est alors qu'il rpondit d'une voix lente et triste :- C'est vrai, maman. Nos imperfections sont normes. Mais je crois que ma situation est pire. Toi, tu supportes l'anxit, l'amertume, la mlancolie... C'est bien peu pour qui, comme moi, se sent victime de mauvaises penses. Je me suis mari il y a moins de huit mois, et malgr la dvotion de mon pouse, j'ai parfois le cur plein de tentations dplaces. Je me demande mme la raison de tant d'ides tranges et franchement, je ne peux pas rpondre. L'irrsistible attraction pour les ambiances malignes brouille mon esprit que je sens enclin au bien et la droiture.- Qui sait, frrot, si tu n'es pas sous l'influence d'entits peu claires ? considra sa sur.- Oui, soupira-t-il, c'est pour a que je viens essayer de dvelopper ma mdiumnit, afin de dfinir la cause de pareille situation. cet instant, mon orienteur murmura soucieusement :- Aidons cet ami travers la conversation.Et sans perdre un instant, il plaa sa main sur le front de la fille, l'exposant un vigoureux influx magntique, lui transmettant ses ides gnreuses. Je remarquai alors que la main protectrice, au contact des cheveux boucls, mettait de lumineuses tincelles, seulement perceptibles mes yeux. L'apparence presque enfantine de notre amie, son tour, parut plus noble et plus digne et elle rpondit fermement :- Dans ce cas, je suis d'accord pour dire que le dveloppement mdiumnique doit tre la dernire solution, parce qu'avant d'affronter les ennemis, fils de l'ignorance, nous devrions armer nos curs avec la lumire de l'amour et de la sagesse. Si tu dcouvrais des perscuteurs invisibles autour de toi, comment leur viendrais-tu en aide chrtiennement, sans la prparation spirituelle ncessaire ? La raction ducative contre le mal sera toujours un de nos devoirs, et avant de penser un ventuel dveloppement psychique, qui sera peut-tre prmatur, nous devons chercher lever nos ides et nos sentiments. Nous ne pourrions pas compter sur une bonne mdiumnit sans la consolidation de nos bonnes intentions ; et pour que nous soyons utiles, dans les royaumes de l'Esprit, il nous revient d'apprendre, en premier lieu, vivre spirituellement, bien que nous nous trouvions encore dans la chair.

La rponse, qui constitua pour moi une vritable surprise, ne provoqua pas le plus grand intrt chez ses deux interlocuteurs, pratiquement neutraliss par l'action des vampires.Mre et fils laissrent percevoir une profonde contrarit en face des observations faites. Les paroles de la jeune fille, pleines de vritable lumire, les dconcertrent.- Tu n'es pas assez ge, ma fille, s'exclama la mre, embarrasse, tu ne peux donc pas donner ton avis sur le sujet.Et comme une bonne cultivatrice des souffrances anciennes, elle ajouta :- Quand tu traverseras les chemins que mes pieds auront dj creuss, quand viendront les dsillusions sans esprances, alors tu verras comme il est difficile de maintenir la paix et la lumire dans ton cur !- Et si un jour tu devais avoir lutter comme je l'ai dj fait, dit son frre, mlancolique, tu verras que j'ai des raisons de me plaindre contre le sort et qu'il ne me reste d'autre recours que de demeurer dans le cercle des indcisions qui m'assaillent. Je fais ce que je peux pour me dfaire des sombres ides, et je vis en combattant les tentations inattendues; cependant, je me sens loin de la libration spirituelle ncessaire. La volont ne me manque pas, mate...

Alexandre qui avait retir sa main du front de la fille, prit la parole, rpondant ma perplexit :- L'ami qui s'est joint notre sur plus ge fut son mari terrestre, c'tait un homme qui ne dveloppa pas ses possibilits spirituelles et qui vcu en pouvantable goste. Quant aux deux malheureux qui s'accrochent si fortement au jeune homme, ce sont deux compagnons, ignorants et perturbs, qu'il gagna au contact de la prostitution.Face mon tonnement,