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Formation pour les pairs aidants -

Manuel du formateur

par Juan Cargnello, M.Ps. avec la participation de Yves Montplaisir, M.Ed.

Centre national pour traumatismes liés au stress opérationnel

Formation pour les pairs aidants – Manuel du formateur


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Formation pour les pairs aidants - Manuel du formateur

par Juan Cargnello, M.Ps. avec la participation de Yves Montplaisir, M.Ed.

Secteur de l’expertise clinique Centre national pour traumatismes liés au stress opérationnel (CNTSO)

Ce document est aussi disponible en anglais



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Cette formation a été élaborée au cours de plusieurs années et avec la participation de plusieurs personnes incluant les pairs eux-mêmes. La contribution de monsieur Yves Montplaisir, consultant en éducation du Centre national pour traumatismes liés au stress opérationnel, au développement de cette approche d’apprentissage et du cadre conceptuel est inestimable et nous lui sommes reconnaissants des connaissances et des idées qu’il a partagées avec nous dans le cadre de ce projet. L’auteur remercie aussi les autres membres du Centre national pour traumatismes reliés au stress opérationnel pour leur assistance dans ce projet. Nous vous invitons à nous faire parvenir vos commentaires sur ce programme de formation. Veuillez adresser toute correspondance à:

Juan C. Cargnello, consultant en psychologie Secteur de l’expertise clinique Centre national pour traumatismes liés au stress opérationnel 305, boulevard des Anciens Combattants Sainte-Anne-de-Bellevue, Québec H9X 1Y9 (514) 457-3440, poste 2192 [email protected]

mailto:[email protected]



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Table des Matières

Qu’est-ce que le soutien par les pairs ............................................................................................ 6

Introduction ............................................................................................................................................... 6

À qui s’adresse ce manuel .......................................................................................................................... 7

Soutien par les pairs : définition ................................................................................................................ 7

Bénéfices du soutien par les pairs .............................................................................................................. 7

Une approche axée sur le client ................................................................................................................. 9

Le modèle de formation de soutien par les pairs .......................................................................... 11

Prémisses du modèle ............................................................................................................................... 11

Élément central – Autogestion de la santé et bien-être .......................................................................... 12

Préparation du participant ...................................................................................................................... 13

Faciliter la formation .................................................................................................................. 14

Une approche interactive......................................................................................................................... 14

Concepts clés............................................................................................................................................ 15

Rétroaction et crédibilité ......................................................................................................................... 15

Adapter le modèle à vos besoins ............................................................................................................. 16

À propos de la section ressources ............................................................................................................ 17

Sommaire des diapositives - jour 1 ............................................................................................. 19

Introduction et aperçu ............................................................................................................................. 19

Concept clé – L’indicateur d’autogestion de la santé .............................................................................. 20

Comprendre les problèmes des pairs clients ............................................................................................ 21

Concept clé – Continuum du bien-être, adaptation et processus de changement .................................. 22

Concept clé – Jeu de rôle .......................................................................................................................... 23

Concept clé – Résilience et espoir ............................................................................................................ 23

Sommaire des diapositives – jour 2 ............................................................................................. 25

Rôle et responsabilités du pair aidant ..................................................................................................... 25

Concept clé – L’effet miroir ...................................................................................................................... 27




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Outils et techniques – Limites, risques et dangers ................................................................................... 29


Autogestion de la santé, espoir et processus de changement ................................................................. 32

Élément clé – Autogestion de la santé et bien-être ................................................................................. 33

Conclure la formation .............................................................................................................................. 34

Conclusion ................................................................................................................................... 35

Références ................................................................................................................................... 36

Ressources ............................................................................................... Erreur ! Signet non défini.



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Qu’est-ce que le soutien par les pairs

Introduction

L'aide par les pairs gagne rapidement de la reconnaissance dans le domaine de la santé

mentale. Ce manuel présente et détaille le contenu d'un programme de formation pour les

pairs aidants. En décrivant et en soulignant les principales composantes de notre

programme de formation de soutien par les pairs, l'objectif est de promouvoir l'utilisation

efficace du soutien par les pairs dans le contexte plus large des soins de santé mentale.

Au cours des dix dernières années, Anciens Combattants Canada a dispensé une

formation pour les pairs aidants au personnel de soutien social pour les blessures de stress

opérationnel (SSBSO) et à ses bénévoles. Le programme du SSBSO est une initiative

conjointe du ministère de la Défense nationale et d’Anciens Combattants Canada. Ce

réseau national de pairs aidants offre un soutien individuel, un soutien de groupe, des

occasions d’apprentissage et de l’orientation générale aux membres des Forces

canadiennes, des anciens combattants et de leurs familles, particulièrement à ceux et

celles souffrant de traumatismes liés au stress opérationnel.1

Ce manuel présente l’approche adoptée par le Centre national pour traumatismes liés au

stress opérationnel (CNTSO) d’Anciens Combattants Canada pour la formation des pairs

aidants du programme SSBSO.

Notre modèle de formation des pairs aidants a évolué et a subi plusieurs modifications au

cours des dernières années afin d’améliorer son contenu et sa méthode d’enseignement.

Les fondements de ce travail ont supposé un effort multidisciplinaire avec l’aide de

plusieurs collaborateurs incluant des professionnels en santé mentale et des spécialistes

de l’apprentissage, de l’enseignement et des communications. L’apport le plus

significatif, cependant, nous a toujours été fourni par les idées et les commentaires des

pairs aidants sur le terrain qui se dévouent à soutenir leurs pairs aux prises avec une

souffrance et une détresse similaires. Nous avons une immense dette de reconnaissance

1 « Un traumatisme lié au stress opérationnel (TSO) se décrit comme toute difficulté psychologique persistante

découlant des tâches opérationnelles accomplies lors du service dans les Forces canadiennes (FC) ou à titre de

membre de la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Cette expression est utilisée pour décrire un vaste éventail de

problèmes incluant des troubles médicaux diagnostiqués comme les désordres d’anxiété, la dépression et le trouble

de stress post-traumatique (TSPT) de même que d’autres troubles pouvant être moins graves, mais néanmoins

nuisibles au fonctionnement quotidien. Les symptômes et les blessures varient selon l’individu et la nature de

l’expérience vécue. Pour les anciens combattants, la blessure peut apparaître à la suite de tâches liées au combat,

après avoir servi dans une zone de guerre, lors de missions de maintien de la paix ou encore à la suite d’autres

événements traumatisants. Heureusement, il y a de l’aide pour les personnes luttant contre une BSO. Plus l’aide est

demandée précocement, meilleurs sont les taux de rétablissement »

(http://www.vac-acc.gc.ca/clients/sub.cfm?source=mental-health/support/factssha)

http://www.vac-acc.gc.ca/clients/sub.cfm?source=mental-health/support/factssha



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envers tous les pairs aidants qui ont appuyé et soutenu le CNTSO lors de l’élaboration du

modèle actuel de formation des pairs aidants.

À qui s’adresse ce manuel

Ce manuel est principalement destiné à être utilisé par les professionnels de la santé

mentale impliqués dans la formation du soutien par les pairs. Que ce soit les novices dans

le domaine de la formation du soutien par les pairs ou encore les formateurs chevronnés,

ce manuel sera utile et instructif. On y retrouve de nombreuses informations, étape par

étape, pour quiconque songe à commencer un programme de formation par les pairs

aidants alors que les formateurs chevronnés seront en mesure d'enrichir leur expertise en

adoptant certains des concept-clé qui sont uniques à ce modèle. La formation préalable

des formateurs et des animateurs couvre une variété de disciplines de la santé mentale, y

compris le travail social, la psychologie, les soins infirmiers, le counseling, les services

communautaires et l'éducation en matière de santé. Les professionnels des autres

disciplines de la santé et des domaines connexes, qui sont intéressés et, ou bien impliqués

dans la formation des pairs aidants, trouveront également le modèle présenté dans ce

manuel intéressant et applicable dans leur travail.

Soutien par les pairs : définition

Les gens comprennent généralement la valeur et les récompenses associées à l’aide

d’autrui. Le soutien par les pairs est une façon d’offrir de l’aide et de promouvoir le

changement chez les autres. Bien que sa définition varie d’un auteur à l’autre, le

consensus général est le suivant: « Le soutien par les pairs s’appuie sur la conviction que

des individus ayant fait face à l’adversité et ayant réussi à la surmonter malgré les

souffrances peuvent offrir une aide utile, de l’encouragement, de l’espoir et peuvent jouer

le rôle de guide auprès d’autres individus aux prises avec des situations similaires. »

(Davidson, Chinman, Sells, & Rowe, 2006). Un pair est une personne qui est « passée par

là, qui a vécu la même chose » et qui est le mieux placé pour comprendre d’autres

personnes se trouvant dans une situation similaire. Dans les situations de soutien par les

pairs, les pairs aidants sont capables de fournir de première main des connaissances et

une expérience authentiques de même qu’un soutien émotionnel, social et/ou pratique.

Le soutien par les pairs a aussi été défini d’une manière générale comme « un système

pour donner et recevoir de l’aide s’appuyant sur les principes clés du respect, de la

responsabilité partagée et d’une entente mutuelle sur ce qui est utile... Il s’agit de

comprendre la situation d’un autre avec empathie par l’expérience partagée de

souffrances émotionnelles et psychologiques (Mead, Hilton, & Curtis, 2001). Le soutien

par un pair a lieu chaque fois que quelqu’un ayant surmonté des défis d’ordre

psychologique aide une autre personne faisant face à des difficultés semblables.

Bénéfices du soutien par les pairs

La valeur du soutien par un pair découle du soutien relationnel non clinique qui s’appuie

sur l’offre d’une expérience de partage par le biais de l’empathie et de la validation. Dans

cette perspective, selon Pratt, Gill, Barrett, & Roberts (2006), le soutien par les pairs aide

à:



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• améliorer la compréhension de soi et de sa situation,

• réduire l’isolement,

• fournir des modèles de rôles positifs,

• offrir une rétroaction,

• réduire les stigmates et la discrimination,

• favoriser la résolution de problèmes,

• améliorer les stratégies d’adaptation et favoriser la force intérieure,

• offrir de nouvelles perspectives et une meilleure compréhension de la situation

afin d’aider à donner un sens aux expériences vécues.

Le soutien par les pairs propose une approche non clinique qui complète et élargit la

gamme actuelle de services de santé mentale. L’intégration d’un composant de soutien

par les pairs dans les soins accroît la dimension de l’aide et fournit donc un ajout valable

aux services professionnels.

De plus, parce que les pairs aidants s’impliquent dans les services dispensés, ils apportent

le point de vue du « consommateur » – c’est-à-dire du client – dans la planification et la

prestation du programme. Également, les services traditionnels sont enrichis par la

participation directe et l’expertise expérientielle unique des pairs en tant que partenaires

de soins qui incarnent la preuve vivante que le rétablissement est possible – ils possèdent

le potentiel de transformer les attitudes négatives du personnel n’ayant pas vécu de telles

expériences, si de telles attitudes négatives venaient à se faire sentir.

En résumé, le soutien par les pairs aide les clients, d’abord et avant tout, de même que les

organismes de santé mentale et la prestation de services, parce que ce soutien renferme et

promeut:

• la prise en main personnelle,

• l’auto-détermination et le choix,

• l’espoir,

• la force et le potentiel personnels,

• la réciprocité,

• la responsabilité partagée.

Des résultats positifs du soutien par les pairs ont été démontrés dans les soins de santé

plus particulièrement dans les secteurs de la maladie chronique, de la promotion de la

santé et des dépendances (Boothroyd & Fisher, 2010; White, 2009). Mais dans le

domaine de la santé mentale, les avantages du soutien par les pairs sont plus lents à

émerger. La littérature actuelle indique généralement que le soutien par les pairs est

bénéfique pour les individus ayant des problèmes de santé mentale et que ce soutien peut

jouer un rôle important dans leur rétablissement (Bouchard, Montreuil, & Gros, 2010;

Chinman et al., 2008; Daniels, Grant, Filson, Powell, & Fricks, 2009;). De plus, le

soutien par les pairs peut:



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• augmenter l’estime de soi (Verhaeghe, Bracke, & Bruynooghe, 2008),

• augmenter la compréhension des situations de vie (Davidson et al., 1999),

• rehausser l’auto-efficacité, la qualité de vie et le sentiment d’être apprécié

(Castelein et al., 2008),

• diminuer l’isolement social et émotionnel ( Davidson et al., 1999),

• diminuer les sentiments de solitude et de honte ( Borge & Fagermoen, 2008).

Et, lorsque les pairs font partie des soins hospitaliers, le pair aidant peut

• réduire le nombre de jours d’hospitalisation, diminuer la fréquence des

admissions et ultérieurement, réduire les coûts globaux du traitement (Chinman,

Weingarten, Stayner, & Davidson, 2001).

Avec le temps, suggère un rapport de Simpson and House (2002), l’utilisation du soutien

par les pairs peut aider à réduire de façon globale le besoin et l’utilisation des services de

santé mentale.

Bien que ces résultats soient prometteurs, d’autres études rigoureuses et d’autres examens

complets sont requis afin d’obtenir des preuves plus concluantes de l’efficacité du soutien

par les pairs (voir « Systematic Review of Peer-Delivered Services Literature 1989–

2009,» par E.S. Rogers, 2009).

Une approche axée sur le client

La Commission de la santé mentale du Canada déclare ce qui suit: « Les personnes

souffrant de maladie mentale ont le droit d’obtenir les services et le soutien dont ils ont

besoin. Elles ont le droit d’être traitées avec la même dignité et le même respect que nous

accordons à tout individu tâchant de récupérer de n’importe quelle forme de maladie. »

La Commission a pour objectif « d’aider à mettre en œuvre un système de santé mentale

intégré qui place les individus souffrant de santé mentale au cœur même du système. »

À la lumière des conclusions de la Commission, les services de santé mentale du Canada

explorent des avenues novatrices permettant de mettre leurs clients au centre des soins

dispensés. Une approche ayant la faveur depuis quelques années est le soutien par les

pairs aidants.

La demande grandissante pour l’intégration du soutien par les pairs dans les services de

santé mentale exige également un investissement significatif dans la formation adéquate

des pairs aidants (Chinman et al., 2008). Une condition essentielle à l’intégration des

pairs aidants au sein des services de santé mentale est que ceux-ci soient préparés et

formés adéquatement pour jouer leur rôle. Une formation incluant les connaissances et le

développement d’aptitudes spécifiquement conçues pour répondre aux besoins uniques

des pairs qui aident leurs pairs est essentielle.

Ce manuel présente la formation fournie aux pairs aidants dans le contexte de la santé

mentale des anciens combattants et des militaires; également, cette formation est offerte à



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un plus vaste auditoire dans l’espoir qu’elle puisse servir de modèle à des programmes

similaires.

Dans ce sens, le manuel vise les gens souhaitant soutenir et valider une approche intégrée

qui permet aux pairs de s’aider les uns les autres et d’en entraîner d’autres avec eux tout

au long de leur cheminement personnel vers un mieux-être. En intégrant des initiatives de

soutien par les pairs aux services de santé mentale formels et traditionnels, nous donnons

à la fois du pouvoir et la parole aux personnes directement impliquées; c’est

véritablement un traitement et des soins axés sur le client.



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Le modèle de formation de soutien par les pairs

Prémisses du modèle

Bien que les services de santé mentale puissent promouvoir l’implication des pairs

aidants, peu de données ont été rapportées en ce qui a trait à la formation requise pour ce

nouveau rôle dévolu aux pairs. Un rapport récent de la Commission de la santé mentale

du Canada (2010)2 suggère que l’absence de lignes directrices sur la formation des pairs

aidants a probablement été un facteur clé ayant entravé son évolution et son intégration

dans le système traditionnel des soins de santé mentale. Il est vrai que, jusqu’à ce jour, il

y a une pénurie de programmes de formation, de modèles et de documents spécialement

conçus pour aborder le domaine émergent du soutien par les pairs.

En général, la formation donnée dans le cadre d’initiatives de soutien par les pairs utilise

habituellement des techniques d’aide clinique et des procédures conventionnelles basées

sur des versions simplifiées de rôles et tâches traditionnels en santé mentale. Bien que ces

celles-ci soient inestimables en tant que techniques d’aide générale, elles ne sont pas

conçues pour intégrer les caractéristiques et forces uniques que les pairs aidants

fournissent, comme leur habileté à partager leurs expériences et le processus de

transformation mutuelle que leur travail entraîne. N’oublions pas qu’une partie de leur

motivation trouve sa source dans le désir de « payer au suivant! ».

Le CNTSO utilise trois approches dans son modèle de formation pour les pairs aidants:

1. Des principes et méthodologies d’apprentissage pour adultes bien établis.

2. Les plus récentes connaissances et les meilleures données cliniques.

3. Une compréhension de l’expérience de pair aidant que les participants peuvent

saisir facilement.

Les principes et pratiques de soutien utilisés par les pairs proviennent non seulement des

données scientifiques des études sur le soutien par les pairs, mais également de plusieurs

heures de discussion ouverte avec les pairs aidants eux-mêmes. En tant que membres du

programme du SSBSO. Ils fournissent des renseignements forts précieux sur leurs

besoins d’apprentissage et sur la façon de fournir le soutien à leurs pairs. Des groupes de

concertation structurés et des sessions de consultation avec les pairs aidants ont permis de

2 « L’émergence de la tendance à l’autogestion de la santé mentale et des dépendances annonce un changement

significatif dans les relations de pouvoir traditionnelles au sein de nos systèmes de soins de santé. » Tiré de

De l’ombre à la lumière – La transformation des services concernant la santé mentale, la maladie mentale et la

toxicomanie au Canada (Mai 2006), par le Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la

technologie par L’honorable Michael J. L. Kirby, président et L’honorable Wilbert Joseph Keon, vice-président. Le

rapport est disponible en ligne sur le site: http://www.parl.gc.ca/39/1/parlbus/commbus/senate/com-e/soci-e/rep-

e/rep02may06-e.htm.

http://www.parl.gc.ca/39/1/parlbus/commbus/senate/com-e/soci-e/rep-e/rep02may06-e.htm




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valider et de confirmer tout le matériel, le contenu ainsi que les procédures faisant partie

de la formation.

Dans le plus pur esprit du soutien par les pairs, la formation présente et reflète les

expériences vécues par les pairs. En particulier, la formation met l’accent sur leurs

réussites lors de situations de soutien par les pairs et elle met en évidence les défis

rencontrés dans leur travail. La stratégie d’enseignement commence d’abord par faire

entrer chaque participant dans l’exploration d’un apprentissage de développement

personnel. Puisqu’ils le font ensemble en tant que pairs aidants en formation, cela devient

une expérience partagée. Ils apprennent et explorent une série de concepts de manière

expérientielle à l’aide de: (1) l’autoréflexion, (2) la résolution de problèmes individuelle

et en groupe, (3) des discussions et activités de groupe, (4) l’observation participante et

(5) des exercices de jeux de rôle. La formation étant principalement donnée par le biais

de cours magistraux et de présentations sur la théorie et les concepts relatifs au soutien

par les pairs, celle-ci passe également par des exercices et des questions qui suscitent la

réflexion afin de stimuler des discussions de groupe en profondeur de même que des

exercices de jeux de rôle pour améliorer les habiletés et mettre en pratique le soutien par

les pairs. Nous avons ajouté un peu d’animation avec des éléments de transition dans la

présentation MS Office Power Point, des éléments visant à rehausser la formation et

favoriser la compréhension des concepts clés.

Élément central – Autogestion de la santé et bien-être

Lors de la formation de nouveaux pairs aidants, une attention particulière doit être

accordée à la notion de bien-être et d’autogestion de la santé. L’autogestion de la santé

est généralement définie comme l’ensemble des décisions prises et des actions entreprises

par une personne dans l’intérêt de sa santé et de son bien-être. Une approche équilibrée

et globale vis-à-vis l’autogestion de la santé est recommandée. Ceci inclut de s’investir et

de s’engager à prendre soin des diverses dimensions du soi: le cognitif, l’émotionnel, le

social, le spirituel et le physique. Dans le soutien par les pairs, une bonne autogestion de

la santé favorise un équilibre sain entre le soutien offert aux autres et le soin accordé à

soi-même. En définitive, le soutien offert aux autres par les pairs sera de qualité égale au

soin qu’ils s’accordent à eux-mêmes.

À partir du tout début de la formation, les pairs aidants sont incités à maintenir leur bien-

être et à pratiquer l’autogestion de leur santé. La formation met l’accent sur cet élément

clé; en fait, vous remarquerez que les quatre jours de formation sont structurés autour de

quatre aspects fondamentaux de l’autogestion de la santé qui sont illustrés dans

l’indicateur d’autogestion de la santé à savoir:

1. Comprendre les problèmes du pair aidé.

2. Jouer le rôle de pair aidant.

3. Reconnaître les zones de danger pour soi ou les autres.

4. Être un exemple d’espoir et une source de motivation face au changement.



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Le soutien par les pairs veut dire écouter et aider des individus rencontrant des difficultés

expérimentées par soi-même; en conséquence, il est important de reconnaître que le pair

aidant s’expose au risque de revivre son traumatisme. C’est particulièrement vrai pour les

pairs aidants novices très motivés et pouvant être un peu trop zélés. Le jour 4 de la

formation se termine par un examen et une présentation portant sur l’autogestion de la

santé et le bien-être suivi d’un exercice de jeu de rôle. L’accent mis sur le temps à se

consacrer à soi-même et à sa santé diminue les risques; l’accent doit également être mis

sur les défis liés au soutien par les pairs.

Préparation du participant

En gardant l’accent sur l’autogestion de la santé et le soutien par les pairs, chaque pair

participant doit être suffisamment en santé, être rétabli de sa blessure psychologique et

avoir obtenu le feu vert d’un professionnel de la santé en vue de prendre part à la

formation. Le participant doit être prêt à s’investir entièrement – et capable de le faire –

dans les exercices d’introspection, les discussions de groupe et les exercices de jeux de

rôle.

Voici quelques indices permettant de s’assurer qu’un individu est prêt à suivre la

formation de pair aidant:

1. L’acceptation de son état personnel de santé mentale.

2. De bonnes aptitudes d’adaptation à son état particulier et des stratégies

efficaces pour faire face au stress.

3. Le désir de travailler avec une diversité de personnes et l’acceptation de la

valeur unique de chaque individu.

4. L’acceptation des différences individuelles et la volonté d’apprendre des

croyances et des valeurs des autres.

5. De bonnes aptitudes interpersonnelles, particulièrement la capacité d’être

chaleureux et empathique.

6. Le désir de s’améliorer et la volonté de s’investir activement dans sa

croissance personnelle.

7. Être suffisamment à l’aise pour se dévoiler lorsque la situation s’y prête.

8. Être capable de respecter le droit d’une autre personne de refuser de l’aide

ou de refuser le changement.

9. Le désir d’aider les autres sans verser dans le rôle de « sauveur ».

10. La capacité d’apprendre et de travailler dans un contexte d’équipe.

11. Un degré élevé de motivation et d’engagement à suivre la formation avec

un aussi fort niveau d’intérêt à aider les autres.



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Faciliter la formation

Une approche interactive

La formation de quatre jours est principalement dispensée à l’aide de quelque 300

diapositives qui présentent des connaissances et des concepts théoriques, qui posent des

questions à débattre en groupe ou suscitant l’autoréflexion et finalement, qui proposent

des situations de jeux de rôle et des exercices.

Cette formation grandement interactive inclut des occasions d’apprentissage tant

didactiques qu’expérientielles. La composante didactique fournit les connaissances de

base, la théorie et les concepts nécessaires pour le travail de pair aidant. Par contre, la

partie magistrale est habituellement brève et a pour but de susciter la discussion de

groupe, l’interaction et l’autoréflexion. Cette approche de même que le jeu de rôle, la

résolution active de problèmes, l’engagement créatif et la pratique d’habiletés constituent

les principales occasions d’apprentissage expérientielle fournies dans le cadre de la

formation.

Animées par un professionnel de la santé mentale, les sessions de formation sont

dispensées avec l’aide de membres du personnel ayant une ou plusieurs années

d’expérience dans le soutien par les pairs. Le fait d’impliquer du personnel déjà engagé

dans le soutien par les pairs lors de la formation de nouveaux bénévoles et de membres

du personnel de soutien favorise une saine imitation de rôle et insuffle de l’espoir à tous

les participants; cela facilite la tâche de l’animateur qui peut être exigeante parfois

lorsqu’il s’agit de gérer le groupe de participants. Les membres du personnel en place

peuvent fournir des exemples concrets de situations de soutien par les pairs déjà vécues

par eux. La présence du personnel peut également promouvoir l’authenticité globale des

participants à la formation puisqu’elle assure une source de première main à des

connaissances et des expériences en tant que pairs aidants, de même que des histoires

personnelles de souffrances et de cheminements menant au rétablissement.

L’animateur doit faire en sorte que les sessions de formation demeurent ouvertes et

qu’elles ne s’enlisent pas dans des monologues ou des dialogues en acceptant d’entrée de

jeu que tous les participants doivent pouvoir bénéficier d’un espace de parole. En général,

on s’attend à ce que les pairs qui entreprennent la formation partagent ouvertement leur

vécu et se soutiennent mutuellement au cours de ce processus d’apprentissage. Parce

qu’un climat de détente est un prérequis à l’apprentissage, le facilitateur doit maintenir un

rythme de formation permettant de couvrir toute la matière sans hâte. Le matériel de

formation doit être présenté dans son ensemble. Cependant, il ne faut pas risquer

d’aliéner les participants avec un rythme de présentation trop rapide.



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Un groupe de huit à douze personnes par session est le nombre idéal de participants.

L’endroit dans lequel la formation est donnée est important. La pièce choisie doit être

suffisamment vaste pour accueillir le groupe en entier. Il doit y avoir assez d’espace pour

la partie magistrale et les discussions de groupe, mais le lieu doit aussi permettre

d’accueillir plusieurs plus petits groupes ainsi que des dyades de pairs qui se formeront

au cours des exercices de jeux de rôle. La meilleure façon d’agencer le mobilier dans la

pièce est en forme de demi-cercle ou de « fer à cheval ». Ainsi, tous les participants

peuvent se voir facilement et c’est la meilleure façon de promouvoir les discussions et les

activités de groupe.

Aperçu et concepts clés

En proposant ici un aperçu global des principaux aspects de la formation fournie par le

CNTSO, notre objectif est de faciliter l’adaptation de la formation à d’autres contextes de

santé mentale et à des initiatives provenant des pairs eux-mêmes. Cependant, ce

document n’a pas la prétention d’être un guide étape par étape pour l’élaboration d’un

programme de formation pour les pairs aidants.

Dans les pages suivantes, les principaux thèmes de chaque journée de formation sont

abordés et mis en lumière. L’ordre de présentation correspond à celui des diapositives

présentées chaque jour.

Concepts clés

L’un des concepts fondamentaux de la formation – l’autogestion de la santé – a déjà été

décrit comme intrinsèque au cadre conceptuel de la formation pour les pairs aidants. Le

concept visant à mesurer l’autogestion de la santé d’un individu est développé davantage

en ce qui a trait à la manière de le présenter et de l’utiliser tout au long de la formation.

En fait, il existe six concepts clés et caractéristiques de la formation qui sont développés

dans ces notes.

1. L’indicateur d’autogestion de la santé

2. Le continuum du bien-être, l’adaptation et le processus de changement

3. Le jeu de rôle

4. La résilience et l’espoir

5. L’effet miroir

6. L’autogestion de la santé et le bien-être

Rétroaction et crédibilité

Depuis le début de son élaboration en décembre 2007, nous avons mis à l’essai le modèle

actuel de formation pour les pairs aidants du CNTSO pour en vérifier son applicabilité.

Par le biais de 22 sessions de formation auxquelles ont participé plus de 150 personnes,

son efficacité a été confirmée et avalisée de manière significative autant par le personnel



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que les bénévoles du soutien par les pairs. Jusqu’à ce jour, le taux de satisfaction des

participants demeure élevé.

Ce modèle de formation a également été bien reçu à diverses conférences nationales et

internationales au cours des dernières années (conférence annuelle de la Société

canadienne de psychologie en 2009; conférence du European Society for Traumatic

Stress Studies en 2007; réunions annuelles du International Society for Traumatic Stress

Studies en 2008 et 2009). Des représentants de divers organismes ayant observé les

sessions de formation ont fait l’éloge du contenu, de la prestation et de l’atmosphère

d’apprentissage en général qui entoure les sessions de formation. Par exemple, un

observateur issu d’un service de police considérant la mise en œuvre d’une initiative de

soutien par les pairs a déclaré: « J’ai été vivement impressionné et j’aimerais que notre

équipe reçoive ce type de formation. »

Bien des participants ont partagé leurs commentaires sur la formation. Voici quelques

extraits pouvant donner une idée de la sorte d’atmosphère à créer et de la façon de

dispenser la formation:

• « L’équilibre entre théorie et pratique était excellent! »

• « Facile à suivre et débit parfait... Le jeu de rôle est bénéfique car cela nous a

permis de sortir de notre zone de confort. »

• « Formation entièrement axée sur les besoins des pairs... très motivante et

inspirante. »

• « Climat ouvert et discussions de groupe, jeu de rôle. »

• « Jeu de rôle superbe, capacité de partager des expériences et la rétroaction de

tous les autres participants... réponses faciles aux questions. »

• « Présentation bien conçue. »

• « Présentation sincère et contenu bien élaboré. »

• « Le jeu de rôle est une occasion sensationnelle pour augmenter la confiance. »

• « La perspective du pair est réaliste. »

La rétroaction générale des participants et des observateurs est positive, et l’expérience

d’apprentissage pour les pairs aidants suscite un appui enthousiaste. Mais encore plus

important, les personnes ayant reçu la formation rapportent aux formateurs que les

connaissances transmises et les habiletés de soutien qu’ils ont acquises lors de la

formation ont été mises en pratique facilement et efficacement sur le terrain.

Adapter le modèle à vos besoins

Le modèle, le contenu et la méthode d’enseignement présentés ici fournissent des

directives générales et un cadre de travail destiné à la formation d’une population de pairs

aidants particulière, à savoir les anciens combattants, les membres des Forces



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canadiennes et les membres de leurs familles qui sont victimes d’un traumatisme lié au

stress opérationnel (TSO). Cependant, le matériel pédagogique et les exercices interactifs

ont été utilisés pour répondre à d’autres initiatives de soutien par les pairs. Par exemple,

la formation de base pour les pairs aidants a récemment été adaptée pour former des pairs

bénévoles associés au SSBSO travaillant auprès de familles en deuil. Bien que la stratégie

d’enseignement demeure la même, le contenu comporte des sujets plus en lien avec les

problèmes de perte, d’adaptation et de rétablissement. Ces sujets ont été intégrés par des

jeux de rôle, des exercices et des échanges verbaux plus pertinents aux besoins des

personnes endeuillées.

Nous vous encourageons sans réserve à adapter la formation élaborée par le CNTSO pour

le programme de SSBSO afin de répondre aux besoins du programme de santé mentale

de votre organisme. Chaque section, concept ou thème peut être transposé(e),

remodelé(e) et adapté(e) pour tenir compte des principes ou des besoins de votre

programme ou de votre contexte organisationnel. Par exemple, un programme de pairs

dans un contexte non militaire ayant pour objectif de s’occuper des besoins de santé

mentale de jeunes en détresse pourrait inclure plus d’information sur les répercussions

d’un traumatisme chez les adolescents et les préadultes. Les exemples de cas et les

scénarios de jeux de rôle devraient également inclure des situations qu’ils ont

vraisemblablement vécues.

La méthode et la procédure de formation actuelles pour les pairs aidants sont souples et

peuvent s’adapter aux besoins de nombreux organismes de soutien par les pairs ou à ceux

de nombreuses populations. Par contre, lors de l’adaptation de cette formation pour

combler les besoins d’un programme spécifique de soutien par les pairs, nous

recommandons de conserver les stratégies de base de notre formation en ce qui a trait à

l’apprentissage chez les adultes. Ces stratégies sont évidentes dans les exercices

d’autoréflexion expérientielle, l’engagement à l’apprentissage participatif, les situations

de jeux de rôle et les discussions de groupe. Ceci garantit un climat d’apprentissage avec

un degré élevé de participation qui, nous en sommes convaincus, est essentiel à la

formation des pairs aidants.

À propos de la section ressources

Ce manuel fait référence à un certain nombre de ressources fournies en pièces jointes

incluant la présentation de diapositives pour un atelier de formation de quatre jours.

Lorsque cette formation est offerte, les participants remplissent un formulaire pour

s’inscrire et la prise des présences est effectuée sur place. Les formulaires traitant des

aspects plus logistiques de la formation ne sont pas inclus dans la section ressources,

puisque votre organisation a vraisemblablement ses propres exigences. Les aspects

nombreux impliqués dans l’installation des lieux pour donner une telle formation ne sont

pas énumérés, puisque ceux-ci également sont reliés à la situation particulière de votre

organisation. Nous avons fourni les principaux éléments servant lors des sessions

actuelles de formation pour les pairs aidants du CNTSO.

Ce manuel décrit les concepts clés de la formation et souligne certaines considérations en

vue de l’adaptation du modèle. Un des éléments que votre organisation pourrait avoir à



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e18

considérer a trait aux protocoles ou aux directives pouvant être requis pour les pairs

aidants travaillant sur le terrain. Par exemple, les pairs aidants auprès de militaires ou

d’anciens combattants ont eu besoin de lignes directrices précises à suivre dans le cas

d’un risque de suicide pouvant se présenter. Le protocole pour faire face à un tel risque,

élaboré au CNTSO, s’appelle « outil de dépistage CARE » (Confirmer les idées

suicidaires. Apprécier le niveau de risque. Répondre aux propos du pair client. Évaluer

la réponse avec un suivi.). L’outil de dépistage CARE est décrit à fond dans la

présentation.

Lors de la mise en place d’un atelier de formation, il faut planifier méticuleusement le

temps requis, le lieu idéal, l’équipement nécessaire, l’accessibilité et autres questions

d’ordre logistique selon les besoins des participants et du formateur. Il est essentiel de

minimiser les interruptions potentielles tout comme il faut créer un climat de confiance

entre les personnes présentes. De temps en temps, il peut y avoir des requêtes en

provenance d’autres organismes souhaitant observer des segments de la formation. La

présence d’observateurs est étudiée avec soin; les participants ont leur mot à dire à

l’avance et l’assentiment doit être unanime.

Nous recommandons à ceux qui sont intéressés par le projet d’offrir la session de

formation pour les pairs aidants de se familiariser préalablement avec le manuel et la

trousse d’outils pédagogiques joints à ce document.



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Sommaire des diapositives - jour 1

Veuillez double-cliquer sur l’icône Power Point Template afin de voir les diapositives en

parallèle avec le manuel.

Microsoft Office PowerPoint Template

Introduction et aperçu

Jour 1, diapositives 1 à 8

La matinée du premier jour comporte une introduction générale en mode « table ronde ».

Un climat détendu est créé. Les questions et les commentaires sont suscités afin de

favoriser un apprentissage mutuel et une implication active. Les grandes lignes du cours,

les objectifs d’apprentissage généraux et spécifiques de même que l’horaire et les thèmes

généraux des quatre jours sont présentés. L’animateur explique qu’il y aura des pauses

recommandées aux 50 à 60 minutes afin de maintenir l’attention et la concentration.

D’autres règles telles celles visant l’utilisation des téléphones cellulaires, etc. sont

abordées.

Jour 1, diapositive 9

Une question d’introduction donne le ton à la réflexion et à la discussion de groupe. Cette

approche sera utilisée tout au long de la formation afin de favoriser la résolution de

problèmes, de stimuler la pensée critique et d’encourager la participation du groupe au

cours des quatre jours.


Le programme SSBSO est présenté avec son histoire, son mandat et sa philosophie. Il y a

une revue des symptômes des traumatismes liés au stress opérationnel incluant l’état de

stress post-traumatique (ÉSPT), la dépression, l’anxiété, les dépendances, l’abus de

substances de même que les problèmes familiaux et autres qui en découlent.


Nous présentons une définition de travail du soutien par les pairs et en décrivons la

théorie sous-jacente et les éléments essentiels en plus d’aborder la question de la

discrimination. Nous exposons de manière détaillée la relation de travail entre les pairs

aidants et les fournisseurs de soins.



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Concept clé – L’indicateur d’autogestion de la santé

L’indicateur d’autogestion de la santé est présenté en tant qu’outil de prise de décision et

d’indicateur à être utilisé lors de toutes les situations de soutien par les pairs. Cet

indicateur sert de support visuel pour aider à organiser la présentation des éléments au

cours des quatre jours.3 Il est utilisé principalement pour évaluer le bien-être intérieur et

à quel point une personne est capable de continuer son rôle de pair aidant.

Les quatre parties de l’indicateur d’autogestion de la santé sont présentées avec les

questions correspondantes que les participants doivent se poser:

1. À titre de pair aidant, est-ce que je comprends bien le problème qui m’est soumis

par le pair demandant mon aide?

2. Est-ce que je connais mon rôle lorsque je veux aider un pair? Est-ce que je

connais les attentes à mon endroit? Est-ce à l’intérieur de mon rôle et de mes

capacités?

3. Y a-t-il des risques ou des dangers (pour moi-même ou pour les autres) associés

au problème qui m’est soumis?

4. Suis-je dans une bonne zone (mon bien-être est-il correct?) afin de servir

d’exemple d’espoir et de favoriser la motivation au changement chez le pair

client?

L’indicateur d’autogestion de la santé (illustration)

Comprendre le ou les problèmes du pair client PROBLÈME

3 Cet indicateur visuel a été utile dans le contexte militaire et il est bien reçu par les pairs, mais ce concept

se rapproche peut-être davantage de celui d’une mesure ou d’une jauge.



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Jouer le rôle de pair aidant RÔLE

Zone de danger pour soi ou les autres DANGER

Exemple d’espoir et motivation à changer CHANGEMENT

Puis, l’indicateur de décision est présenté. Ce dernier est représenté par des feux de

circulation à trois couleurs dont on donne la signification.

Rouge - Arrêtez – consultez et/ou dirigez

vers quelqu’un d’autre

Jaune - Allez-y – agissez avec prudence

Vert - Allez-y

Les couleurs sont alors appliquées à l’indicateur dès que les participants commencent à

travailler à leur premier cas (fictif). Chaque participant doit apprendre à se servir de

l’indicateur d’autogestion de la santé dans chacun des jeux de rôle au cours de la

formation, ce qui lui permet de développer la bonne habitude de surveiller de près son

propre bien-être. La formation ne doit pas reprendre tant que chaque participant n’a pas

saisi à fond la bonne façon de se servir de l’indicateur dans son travail auprès des pairs

clients.


La formation du matin se termine d’abord par le message qu’il faut être à l’écoute de son

bien-être et le maintenir, puis par une question finale: « Qu’espérez-vous apprendre de

cette formation? » Chaque participant doit fournir au moins une réponse. Une fois que

toutes les réponses sont données et prises en note, l’animateur mentionne que cette liste

sera vérifiée à la fin du quatrième jour de formation pour voir si les besoins et les attentes

d’apprentissage ont été comblés. Cette liste peut être notée sur une feuille de tableau de

conférence et fixée au mur à titre d’aide-mémoire.

Comprendre les problèmes des pairs clients

Aperçu

Le thème principal de l’après-midi consiste à étudier les problèmes habituels des pairs

clients. Il s’agit de comprendre les problèmes du pair client demandant de l’assistance;

ceci correspond à la première partie de l’indicateur d’autogestion de la santé utilisé



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comme outil par le pair aidant pour évaluer son état à ce moment-là. Ceci permet aux

participants de se familiariser avec l’outil comme tel tout en approfondissant leur

compréhension des problèmes liés aux préoccupations des pairs clients qu’ils

rencontreront. Cette technique de présentation est employée tout au long des quatre jours

pour toutes les sections principales de la formation.

Le facilitateur passe en revue les principaux enjeux concernant la santé mentale incluant

le continuum du bien-être, l’impact d’un traumatisme, le changement et l’adaptation de

même que la résilience. Des diapositives sur la théorie sont combinées à des faits

généraux, des preuves scientifiques et des questions afin de stimuler la réflexion.

L’éventail des problèmes répandus et des préoccupations potentielles des pairs clients est

étudié en groupe.


Concept clé – Continuum du bien-être, adaptation et processus de

changement

Ces trois éléments clés sont interreliés du point de vue conceptuel et sont présentés

comme suit:

1. Diapositives 54 à 64 sur le continuum du bien-être

La relation entre santé mentale, bien-être et qualité de vie de même que le concept du

continuum du bien-être ouvrent la porte aux participants sur les divers obstacles que les

pairs doivent surmonter – obstacles à la fois positifs et négatifs. Cette définition de la

santé mentale met l’accent sur une vue globale du bien-être, sur la capacité de vivre une

existence remplie et créatrice ainsi que sur la souplesse requise pour affronter les défis

inévitables de la vie.

2. Diapositives 65 à 69 sur l’impact du traumatisme

L’impact du traumatisme sur les individus, les familles (incluant les enfants) de même

que l’impact à long terme, encourages les participants à réfléchir à leur propre

cheminement en vue d’atteindre le bien-être – comme un accroissement de leur

perception – afin de stimuler leur compréhension des traumatismes et blessures subis par

les autres.

3. Diapositives 70 à 74 sur l’adaptation et le changement

Nous expliquons ici le processus du changement, l’adaptation et l’élaboration de

nouvelles avenues menant au bien-être à la suite de défis et de traumatismes. Ceci

implique le besoin de redéfinir sa vie à l’aide de nouvelles valeurs, croyances et relations

afin de rétablir le bien-être encore une fois.



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Compte tenu de l’ouverture de leurs points de vue personnels, une liste plus complète des

problèmes de santé mentale et de troubles connexes est présentée pour accroître la

connaissance des participants sur l’éventail de problèmes que les pairs clients peuvent

leur soumettre. La diapositive 81 donne l’occasion d’explorer les situations plus difficiles

auxquelles les participants peuvent être confrontés ou pour lesquelles leur aide peut être

requise.


Les réponses aux deux questions portant sur « comment des pairs peuvent devenir des

pairs clients » expliquent le processus d’orientation des clients vers le personnel du

SSBSO de même que le processus d’aiguillage des clients vers les pairs aidants

bénévoles par le personnel du SSBSO.


Les participants étudient les ressources, services et réseaux communautaires et autres

pour les pairs aidants par des exercices et des échanges de groupe. Ils montrent et

partagent leurs listes; on leur demande de conserver ces listes de ressources à jour et

complètes.

Concept clé – Jeu de rôle


Le jeu de rôle est un élément primordial de la formation à titre de technique

d’apprentissage actif et de développement d’habiletés utilisée tout au long de la

formation. Les participants élaborent un exemple de cas vers la fin du jour 1. Ils

travaillent à deux pour créer un exemple de cas complet d’un pair client qu’ils auront

vraisemblablement à aider. La fiche de travail intitulée Description de la situation de

votre pair client (incluse dans la section ressources et reproduite à la diapositive 90) est

un document de travail grandeur affiche que l’équipe remplit comme cela est indiqué.

L’affiche est fixée au mur et sert de référence à chaque situation de jeu de rôle de la

formation.


Concept clé – Résilience et espoir

Bien que le sujet de la résilience soit abordé lors de l’échange sur le continuum du bien-

être, une exploration plus poussée couvre ici les concepts relatifs à la résilience comme

les voies possibles, les qualités qui y sont favorables, les forces personnelles, les trois R

(rétablissement, résistance/résilience et reconstruction/reconfiguration) et la croissance

post-traumatique. Cette section se termine par un exemple inspirant d’un individu faisant

la promotion de l’espoir et de la résilience; nous avons utilisé l’exemple de Rick Hansen

et la Fondation Rick Hansen nous a gracieusement fourni des photos pour ces

diapositives.



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Jour 1, diapositives 121 et 122

La journée se termine par le concept d’autodétermination au sein du travail du pair aidant

et la question: « Comment un pair aidant peut-il faire la promotion de l’espoir? »



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Sommaire des diapositives – jour 2




Rôle et responsabilités du pair aidant

Aperçu

La deuxième journée explore le rôle et les tâches du pair aidant, ce qui correspond à la

deuxième section de l’indicateur d’autogestion de la santé. L’accent est mis sur la

compréhension des responsabilités et tâches du pair aidant en répondant aux questions

suivantes:

• « Est-ce que je comprends bien mon rôle de pair aidant? »

• « Est-ce que je sais ce qu’on attend de moi? »

• « Est-ce à l’intérieur de mon rôle et de mes habiletés? »

La journée porte sur le développement des compétences en communication et la revue

des concepts de base de la relation d’aide. Une fois le rôle et les responsabilités du pair

aidant bien décrits, les difficultés, défis et obstacles que les pairs aidants peuvent

rencontrer sont étudiés de près. La journée se termine par un échange sur un élément clé

du rôle du pair aidant – l’effet miroir.


La session débutant par une question, les participants doivent décrire les qualités d’une

personne à qui ils seraient disposés à révéler un secret. Leurs réponses sont notées et une

discussion s’engage dans le but de voir à quel point, en tant que pairs aidants, ils se

rapprochent des qualités qu’ils ont proposées.


Le rôle et les responsabilités d’un pair aidant sont décrits. Il y a un examen des

compétences générales, des connaissances et des tâches requises dans le cadre du soutien

par les pairs; également, on dresse le sommaire du rôle du pair aidant dans la promotion

du changement et dans les relations de soutien.


Les normes du programme sont étudiées incluant la notion de confidentialité et le code

d’éthique des bénévoles et du personnel. Les éléments fondamentaux des politiques et



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des procédures du programme sont revus; de plus, les restrictions et exceptions relatives à

la confidentialité sont discutées à fond.


Les réponses à la question: « Quelle est la tâche du client? » sont débattues en groupe.

Une deuxième diapositive aborde un énoncé sur la principale tâche du pair aidant.


L’accent est mis sur le langage et la communication, tant verbale que non verbale. Ceci

inclut également une exploration des valeurs et des différences culturelles suivie d’un

échange sur les obstacles et barrières possibles pouvant interférer dans la communication

avec les pairs.


On décrit les préparatifs du premier entretien avec le pair client de même que les objectifs

à viser. Par la suite, les participants observent un exemple de premier entretien mené par

deux membres du personnel du programme. À la suite d’une discussion et de l’examen de

leurs observations, tous les participants prennent part à un jeu de rôle d’un premier

entretien avec un pair. Travaillant en équipes de deux désignées lors du jour 1, ils jouent

tour à tour le rôle du pair client et du pair aidant en se servant de leur exemple de cas. Les

deux participants doivent mener à terme une première rencontre fictive, étape par étape,

avec un pair client.

Une fois que c’est terminé, tous les participants parlent en groupe des problèmes ou

préoccupations entourant leur expérience dans cette tâche. Puis chaque participant évalue

et décrit les couleurs de son indicateur d’autogestion de la santé dans ce rôle de pair

aidant lors de ce premier entretien. L’étude des couleurs de son indicateur d’autogestion

de la santé est répétée après chaque jeu de rôle afin de constater comment il se sent et afin

d’accroître sa confiance en lui-même comme pair aidant.


Les techniques d’entrevue et d’aide sont décrites en profondeur. L’accent est mis sur

l’empathie tout en demeurant bien centré sur l’écoute active de l’histoire du pair. Par la

suite, il y a échange sur les techniques de base de l’entrevue comme les questions

ouvertes, la reformulation, les affirmations, la récapitulation de même que sur les

problèmes liés à la prise de conscience de soi.


Dans le second jeu de rôle, les participants doivent se servir de quelques-unes des

techniques qu’ils viennent d’apprendre alors qu’ils s’initient au rôle de pair aidant, rôle

qui devrait habituellement s’installer un peu plus tard, c’est-à-dire lors de la troisième ou

cinquième rencontre avec le pair client. Après le jeu de rôle, encore une fois, les

participants, un à un, révisent les couleurs de leur indicateur d’autogestion de la santé afin

de surveiller leur bien-être et leur progrès dans le rôle du pair aidant.



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Certains des écueils courants à éviter lors des entretiens avec les pairs sont présentés. La

signification du silence est abordée de même que la manière de planifier les rencontres à

venir avec les pairs clients.


Voici un exercice d’autoréflexion par lequel on demande à chaque participant de passer

en revue sa propre adaptation personnelle et de visualiser sa propre expérience de

rétablissement d’un traumatisme de stress opérationnel. Cet exercice prépare le groupe à

accueillir le concept clé de l’effet miroir.


Concept clé – L’effet miroir

En termes simples, l’effet miroir est le concept théorique central que nous utilisons pour

expliquer ce qu’accomplissent les pairs aidants auprès des pairs clients dans une relation

d’aide.

Les individus demandant de l’aide ressentent habituellement une souffrance profonde qui

les empêche de s’imaginer dans un état plus sain de bien-être. Les pairs aidants, parce

qu’ils ont réussi à vaincre des difficultés semblables et parce qu’ils se rendent disponibles

pour les aider, deviennent des preuves vivantes que la souffrance peut être surmontée et

que le bien-être peut être recouvré.

Paradoxalement, l’effet miroir décrit simultanément un processus et un résultat. Comme

composant passif, il sert à donner un exemple de ce qui est possible par le vécu du pair

aidant. Comme élément actif, comme lorsque le pair aidant partage son histoire et son

cheminement de guérison, il ranime le sentiment d’espoir du pair client. Le pair aidant

devient ainsi le miroir dans lequel le pair client peut commencer à se visualiser dans un

meilleur état de santé globale à nouveau. Simultanément, le pair aidant est le miroir et

tient le miroir afin de raviver l’espoir chez le pair client. Le client peut alors emprunter

d’une autre personne un modèle de bien-être qui va graduellement ranimer sa capacité de

se visualiser se portant mieux et lui permettre de travailler à recouvrer son propre bien-

être.

Cette présentation se sert d’une animation pour illustrer ce concept d’effet miroir parce

que celui-ci est primordial à la compréhension du rôle du pair aidant. Ce concept englobe

la manière dont les pairs aidants vont interagir avec les pairs clients. En même temps, il

sert de source de compréhension favorisant la croissance personnelle des participants

dans leur travail à titre de pairs aidants, puisque afin d’être un miroir, ils doivent investir

dans leur propre bien-être.


Le dernier jeu de rôle de la journée encourage les participants à aider leurs pairs clients à

s’imaginer en meilleure santé et plus heureux. Il leur est demandé de s’imaginer eux-

mêmes se servant de l’effet miroir auprès de leurs pairs clients. Comme toujours, un



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échange de groupe suit en faisant ressortir ce que les participants ont trouvé facile ou

difficile dans le jeu de rôle; puis un à un, ils révisent les couleurs de leur indicateur

d’autogestion de la santé.


Nous présentons des commentaires sur la visualisation et l’adaptation avec des exemples

d’individus bien connus qui sont des modèles de rôle positifs nous inspirant tous de

l’espoir.



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Outils et techniques – Limites, risques et dangers

Aperçu

Le troisième jour est considéré comme le jour le plus exigeant sur le plan émotionnel

pour les participants. Il aborde la troisième question de l’indicateur d’autogestion de la

santé:

« Y a-t-il des risques ou des dangers (pour moi-même ou pour les autres)

associés au problème qui m’est présenté? »

C’est la suite logique des jours précédents; après avoir compris les besoins des pairs

clients, après avoir bien saisi le rôle du pair aidant et les attentes que l’on a à son endroit,

il est temps de découvrir l’importance des limites du rôle de pair aidant et de la relation

d’aide. Des suggestions et des consignes pour maintenir les limites (ou frontières) du rôle

du pair aidant sont proposées avant d’étudier en groupe des exemples de violation de

limites et de controverses entourant les limites du soutien par les pairs.

La journée sert également à découvrir comment les pairs peuvent réagir à la critique et

aux conflits pouvant survenir dans certaines situations de soutien par les pairs. On passe

en revue des techniques d’intervention de crise avec uns liste de choses « à faire et à ne

pas faire ». Le suicide est abordé avant que les participants s’investissent dans un jeu de

rôle sur une intervention en cas de risque de suicide.


On passe au crible ce que sont les limites de même que la question globale de

l’importance des limites dans des situations de soutien par les pairs. Des exemples sont

proposés et des questions sont lancées pour discussion en groupe.


La zone d’efficacité idéale de l’aide dans le rôle de pair aidant est illustrée en la

comparant à deux autres zones inefficaces: un engagement insuffisant ou un engagement

excessif.



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Une question lance la discussion sur les dangers potentiels associés au soutien par les

pairs. Des lignes directrices claires et précises sont décrites pour la protection et

l’assurance d’une relation d’aide saine entre pair aidant et pair client. Des exemples de

difficultés tant pour l’un que pour l’autre dans le respect des limites sont proposés.


Dans cette section, on demande aux participants de prendre part à un jeu de rôle pour

résoudre des problèmes à partir d’exemples fournis par le formateur de violations

potentielles de limites. La tâche consiste à éviter de dépasser les limites en tant que pair

aidant. Comme ce fut le cas lors des autres jeux de rôle, une fois terminé, les participants

revoient leur performance et fournissent les couleurs associées à chaque section de

l’indicateur d’autogestion de la santé.


La section traitant des limites tire à sa fin. Un échange de groupe a lieu sur l’impact

potentiel (négatif) d’un dépassement des limites sur le client; par la suite, on passe en

revue des questions et suggestions à considérer pouvant aider à réduire le risque de

compromettre une situation par le biais d’un dépassement de limites.


Des astuces sont suggérées et il y a un échange à propos de consignes générales pour

recevoir et transmettre des critiques de façon appropriée.


Les participants se prêtent maintenant à un jeu de rôle au cours duquel le pair client

adresse une critique négative au pair aidant. Ce dernier doit recevoir la critique et se sortir

de la situation sans mettre en péril la relation d’aide. À la suite du jeu de rôle, chaque

participant évalue sa performance et fait connaître au reste du groupe les couleurs de son

indicateur d’autogestion de la santé.


Des situations de conflit peuvent se présenter entre pair aidant et pair client. L’examen

des réactions typiques et des façons de s’en sortir peut aider les participants à résoudre un

problème ou à négocier une solution qui permettrait de régler la situation.


Les participants doivent se prêter à un jeu de rôle portant sur une situation conflictuelle.

Comme pour les autres jeux de rôle, il y a un échange de groupe et par la suite, chaque

participant partage avec le groupe les couleurs de son indicateur d’autogestion de la

santé.


Le thème des situations de crise chez les pairs clients est présenté dans son ensemble.

Une définition de travail de ce qu’est une crise est suivie par une discussion sur la



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prévention des crises. Des consignes, des astuces et des suggestions d’intervention de

crise sont offertes de même qu’une liste de choses « à faire et à ne pas faire ».


Le dernier sujet de la journée est alors abordé, celui du suicide et de l’intervention en

situation de risque suicidaire. L’objectif est d’augmenter la compréhension et les

connaissances des participants sur le suicide. Une discussion a lieu sur la manière d’aider

un individu ayant des pensées suicidaires. Le protocole d’évaluation des risques de

suicide (CARE) est présenté et on le fait circuler parmi tous les participants. Cet outil

aide à déterminer les questions clés qui devront être étudiées lorsqu’un pair aidant

soupçonne qu’il y a risque de suicide chez un pair client. Les quatre principaux

composants du protocole CARE sont traités: (1) Confirmer les idées suicidaires, (2)

Apprécier le niveau de risque, (3) Répondre aux propos du pair client et finalement (4)

Évaluer et faire le suivi.


Après l’étude du protocole CARE, les participants doivent observer un jeu de rôle portant

sur une intervention contre le suicide auquel participent deux membres du personnel. Par

la suite, il y a un échange de groupe et chacun vérifie les couleurs qu’il a choisies sur son

indicateur d’autogestion de la santé.


À l’aide de ces diapositives, chaque étape du protocole CARE est étudiée de façon plus

détaillée. Une discussion porte sur des consignes plus claires permettant d’évaluer le

degré de risque de suicide et une liste de choses « à faire et à ne pas faire » est présentée

en cas de prévention de suicide.


Les participants jouent tour à tour chacun des rôles d’un jeu de rôle traitant d’une

intervention sur le risque suicidaire à l’aide de leur exemple de cas. Le formateur doit

veiller de près à ce que chaque participant se sente à l’aise et capable de passer au travers

de cette situation difficile de jeu de rôle. Une fois que l’exercice est terminé, les

participants discutent en groupe pour examiner leur performance et leurs sentiments face

à ce jeu de rôle qui est le plus difficile de la formation. Après la discussion, chacun revoit

et présente les couleurs attribuées à son indicateur d’autogestion de la santé.

Jour 3, diapositive 85

La session se termine par un retour en arrière sur tout ce qui a été vécu durant la journée.

Compte tenu des activités exigeantes et des jeux de rôle chargés d’émotion, l’animateur

se soucie surtout du bien-être des participants. Avant de quitter le groupe, il demande à

chaque participant d’exprimer ce qu’il fera pour bien s’occuper de lui-même d’ici la fin

de la journée. Quelles activités lui permettront d’être bien dans sa peau? La session doit

se terminer sur une note positive.



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e32





Autogestion de la santé, espoir et processus de changement

Aperçu

Les principaux objectifs du jour 4 sont (1) de revoir comment les pairs aidants peuvent

maintenir une approche équilibrée dans leur autogestion de la santé et leur bien-être

global et (2) de passer en revue les meilleures façons de soutenir la motivation, l’espoir et

le changement chez les pairs clients qu’ils aident. Tous ces thèmes correspondent à la

quatrième section de l’indicateur d’autogestion de la santé et donc à la quatrième

question:

« Suis-je dans une bonne zone (mon bien-être est-il correct?) afin de servir

d’exemple d’espoir et de favoriser la motivation au changement chez le pair

client? »


Dès le début de la journée, les participants remplissent le questionnaire Évaluation de la

résilience qui est adapté du questionnaire de Patricia Morgan (2007). Une fois le

questionnaire rempli, on demande aux participants de le mettre de côté. Une question

posée au groupe à propos de l’autogestion de la santé mène à un échange sur

l’importance globale et les bénéfices de l’autogestion de la santé dans le soutien par les

pairs.


Le poids ou la pression découlant de l’aide accordée à des individus souffrant de

traumatismes liés au stress opérationnel de même que les problèmes potentiels associés

au soutien par les pairs sont abordés. Le but est d’accroître la conscience et la

compréhension des participants vis-à-vis des nombreux troubles et problèmes potentiels

pouvant survenir. Un seul problème ou une combinaison de plusieurs peut lentement

s’installer et entraver la capacité des pairs aidants de fournir un soutien, ce qui

invariablement a un impact négatif sur leur propre bien-être. Les facteurs qui y

contribuent, les signes avant-coureurs et les symptômes de ces troubles sont expliqués en



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e33

détail. Des consignes accompagnées de recommandations précises sont présentées afin de

savoir comment réagir face à n’importe lequel de ces problèmes survenait.


Élément clé – Autogestion de la santé et bien-être

L’autogestion de la santé est définie de façon générale comme étant toutes les décisions

prises et toutes les actions effectuées par une personne qui vont dans le sens de sa santé et

de son bien-être personnel. Tout plan d’action équilibré d’autogestion de la santé globale

implique de s’investir dans son être global et d’y contribuer. Cette approche est

soulignée. Une bonne autogestion de la santé favorise un équilibre sain entre l’aide

offerte aux autres et sa vie personnelle. En bout de ligne, le soutien offert aux autres par

les pairs sera de qualité égale au soin qu’ils s’accordent à eux-mêmes.

Dans cette section, il y a des questions ayant trait aux stratégies actuelles des participants

concernant l’autogestion de leur santé de même qu’une révision et un échange de groupe

sur les notes obtenues par le questionnaire Évaluation de la résilience. La vue

d’ensemble complète et équilibrée des stratégies d’autogestion de la santé est suivie par

un jeu de rôle à ce sujet. Une question est posée: « Comment pouvez-vous rehausser vos

pratiques actuelles d’autogestion de la santé? » L’intention est d’aider à renforcer le

bien-être et à rehausser le régime d’autogestion de la santé.


Le groupe voit ensemble un modèle de changement et une stratégie d’encadrement qui

incitent les pairs clients à élargir leur répertoire comportemental. Il y a un dernier jeu de

rôle au cours duquel les participants mettent en pratique ce modèle de changement et

cette stratégie d’encadrement. Comme toujours, une fois le jeu de rôle terminé, il y a un

échange de groupe et un examen des couleurs des indicateurs d’autogestion de la santé.


Ici, on demande aux participants de terminer leur exemple de cas. Travaillant par deux,

ils remplissent la dernière section de la fiche de travail sur leur exemple de cas intitulée:

« Stratégie de soutien et motivation au changement ». Une fois que tous les participants

ont terminé cette tâche, ils présentent au groupe le cas de pair client qu’ils ont créé en en

donnant une vue d’ensemble depuis la toute première rencontre avec le pair client jusqu’à

ce jour et en décrivant ce qu’a comporté entièrement la situation de soutien d’un pair.


Un échange général a lieu sur la façon de mettre fin à une relation d’aide avec un pair.

Les problèmes de dépendance et de prolongement excessif du rôle de pair aidant seront

abordés une dernière fois. Les dernières diapositives communiquent des messages

d’ordre général sur l’impact positif du programme pour les pairs aidants.

Le tout se termine par une discussion en mode « table ronde » portant sur les quatre jours

de formation suivie par un résumé effectué par l’animateur.



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e34

Conclure la formation

Une évaluation efficace est essentielle à tout programme de formation. À cette fin, il est

important d’obtenir des participants leur rétroaction une fois que la session est terminée.

Tous les participants doivent remplir le questionnaire d’évaluation de la satisfaction vis-

à-vis la formation. Ce formulaire inclut également une section dans laquelle ils peuvent

ajouter des commentaires en vue d’améliorer la formation. Ces remarques peuvent

fournir des suggestions précieuses qui pourraient être intégrées aux prochaines sessions.

Le CNTSO essaie constamment d’adopter une approche novatrice à la formation pour les

pairs aidants et, en conséquence, il reconnaît la nécessité d’une amélioration continue.

Les participants ayant eux-mêmes déjà souffert de certains traumatismes et étant

maintenant suffisamment rétablis pour prendre part à cette formation, aider d’autres pairs

et collaborer avec les fournisseurs de services de santé mentale, il va sans dire que leur

apport inestimable peut nous guider à travers les défis qui se présentent à nous alors que

le programme de formation pour les pairs aidants est en constante évolution. Nous

recommandons cette pratique pour toutes les initiatives des pairs; en fait, c’est la suite

logique de leur approche axée sur les pairs clients.



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e35

Conclusion

Cette formation pour les pairs aidants offerte par le Centre national pour traumatismes de

stress opérationnel d’Anciens Combattants Canada décrit les outils, les méthodes

d’enseignement et les concepts théoriques spécifiques à la formation des pairs aidants

ayant souffert des effets de traumatismes liés au stress opérationnel. Ce modèle tire ses

origines des connaissances, des expériences et de l’expertise que les pairs aidants ont

eux-mêmes fournis au fils des années. Ce modèle amalgame leurs rétroactions à une

approche formative qui est bien accueillie par les participants et qui se fonde également

sur les données probantes d’apprentissage pour adultes.

Toutefois, le soutien par les pairs en est encore à ses balbutiements et bien que le CNTSO

forme actuellement des pairs qui sont des anciens combattants, des militaires et des

membres de leurs familles et bien qu’il applique le même modèle à la formation des pairs

dans un contexte de soutien en cas de deuil, le CNTSO reconnaît également le besoin

d’étendre et de pousser plus loin les connaissances dans ce domaine. Par exemple, une

méthodologie plus rigoureuse est nécessaire pour mesurer l’efficacité de ce programme

de formation.

Par ailleurs, quelle formation supplémentaire les pairs ont-ils besoin de recevoir avant

d’être assignés à aider les autres? Aussi, quelles sont les stratégies d’apprentissage

continu requises, à court et à long termes, une fois que les pairs aidants entament leur

carrière?

Nous espérons que ce manuel va inspirer les professionnels de la santé et les fournisseurs

de soutien par les pairs à explorer les approches novatrices permettant de dispenser des

services de santé mentale de qualité et d’agrandir l’horizon des pairs aidants. Nous vous

invitons à nous faire parvenir vos commentaires sur ce programme de formation à

l’adresse fournie au début de ce document.



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e36

Références

Une liste de références relatives à la formation est fournie à part sur les diapositives 233

et 234 à la fin de la présentation pour les jours 2, 3 et 4 (voir en annexe).

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