FOOD Magazine 52

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La conversion en mode biologique De l’idée à la réalisation Panure industrielle Du goût… et du croquant Champions de la distribution La croissance toujours au rendez-vous ! Faconex Ou ce confiseur hors pair ! Interview « La sardine est à la mer ce que le cactus est à la terre au Maroc ! Ce sont des ressources importantes avec des marchés encore vierges. » Adnane Benbrahim, Administrateur des sociétés Scandimar et Inovag ENTREPRISE DU MOIS MARCHES PROCESS RESSOURCES N°52 15 Février - 15 Mars 2013 30 DH FOCUS Efficacité énergétique L’agro-industrie a tout à y gagner !

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B to B Moroccan magazine dedicated to food industry and retail.

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La conversion en mode biologique

De l’idée à la réalisation

Panure industrielleDu goût… et du croquant

Champions de la distribution La croissance toujours

au rendez-vous !

FaconexOu ce confiseur hors pair !

Interview« La sardine est à la mer ce que le

cactus est à la terre au Maroc ! Ce

sont des ressources importantes avec

des marchés encore vierges. »

Adnane Benbrahim, Administrateur des sociétésScandimar et Inovag

ENTREPRISE DU MOISMARCHESPROCESSRESSOURCES

N°52 15 Février - 15 Mars 2013 30 DH

FOCUSEfficacité énergétique

L’agro-industrie a tout à y gagner !

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L’Interview Adnane Benbrahim, Administrateur de Scandimar et Inovag

FOOD MAGAZINE N° 52 15 Février - 15 Mars 2013 3

La sardine est à la mer ce que le cactus est à la terre au Maroc ! Ce sont des ressources importantes avec des marchés encore vierges.

Suite pages 22-23

En passant de la transformation des produits de la mer à la valorisation du cactus, Adnane Ben-brahim ajoute une corde à son arc sans perdre de vue son objectif ultime : innover.

FOOD MagazineEn 2006, vous avez fondé la so-ciété Scandimar à Mohammadia. Racontez-nous cette expérience.

Adnane BenbrahimCe qu’il faut savoir pour Scandimar, c’est qu’entre la gestation et l’accou-chement, il s’est passé une année. Concevoir un projet, le monter et le mettre en marche en une année est une prouesse. En effet, la déci-sion d’investissement a été prise en janvier 2006, et le 28 décembre de la même année, l’usine était en produc-tion. C’est parti du fait qu’il existe des choses que les gens ne font pas et que j’ai eu envie de faire. Sauf que ça s’est fait dans l’ordre inverse ! Tout a commencé par un essai de machine de fumage en Italie. J’ai donné une intention d’achat du process et du Know How et j’ai versé un acompte alors que je n’avais ni terrain ni usine. Ce n’est qu’après que je suis parti à la recherche d’un terrain. Après six mois de travaux, l’usine était agréée et opérationnelle. Comme quoi tout peut se faire dans la rapidité quand il y a la volonté. Mais il faut signaler quelque chose d’important. A l’épo-que j’avais présenté mon projet au gouverneur avec les équipements, les fonds requis et le marché d’export que j’avais déniché en disant : « donnez-moi un local et je crée 30 emplois dans l’année ! » Il a cru en notre projet.

Vous avez parlé de quelque chose que les gens ne font pas... Etait ce suffisant pour vous lancer dans l’aventure ?C’était effectivement une opportunité qui me permettait aussi de rester dans mon coeur de business qui est les produits de la mer. Je suis dans ce secteur depuis presque 30 ans main-tenant et j’ai touché à tous les domai-nes : le poisson frais et sa valorisation, le poisson congelé et sa valorisation, la farine de poisson, la conserve… il ne manquait plus que le fumage !

Comment se porte aujourd’hui ce créneau et quel est son avenir ? Le métier du fumage est une niche au Maroc mais avec un gros potentiel de développement.Dans le secteur de la pêche, depuis les années 80 jusque vers 2005, il y a eu des marges extraordinaires. Malheureusement, plutôt que de réinvestir ces marges en R&D pour pérenniser et maintenir leur acti-vité, les professionnels ont pris ceci comme des situations de rente. Voila pourquoi nous arrivons aujourd’hui au niveau de la ressource à un épuise-ment quasi total des pêcheries. Si des professionnels rentrent dans cette industrie plutôt que des businessmen, c’est un métier intéressant pour le Maroc aussi bien pour le marché local que celui d’export.Pour ce qui est du fumage plus précisément, nous avons recours

aujourd’hui à un procédé de fumage traditionnel qui est de moins en moins utilisé en Europe car il est coûteux en main d’oeuvre. Le saumon a toujours été produit et transformé en Norvège. Depuis une trentaine d’années, il a commencé à être également trans-formé au Danemark, puis dans les pays de la nouvelle Europe de l’est. Rien ne nous empêche de penser que dans les prochaines années, cette transformation viendra s’ef-fectuer au Maroc, surtout pour les marchés proches comme l’Espagne et la France. C’est dire que les indica-teurs sont encourageants. L’avenir de ce créneau est entre les mains des professionnels.

Votre gamme de produit s’est très bien développée depuis. Quelle place occupe l’innovation dans votre feuille de route ?Je dirais que c’est l’étiquette que je me colle et que je souhaite qu’on me colle ! Aujourd’hui, nous nous concen-trons sur l’innovation pour apporter des solutions, c’est notre cheval de bataille. Pour les plats cuisinés par exemple, le Maroc a beaucoup de retard comparé aux pays voisins, notamment la Tunisie. Nous devons apporter au consommateur des idées qui vont dans le sens de l’évolution, tout en respectant nos traditions et nos habitudes culinaires.

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L’ENTREPRISE DU MOIS

Spécialisée dans la fabrication de la barbe à papa et du pop corn industriels, Faconex est la première entreprise agroalimentaire du genre en Afrique et dans le Moyen-Orient. Entamant sa 5ème année d’activité, cette jeune firme convoite une place dans la cour des grands confiseurs au Maroc et à l’étranger.

FaconexOu ce confiseur hors pair !

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Efficacité énergétiqueL’agro-industrie a tout à y gagner !

FOCUS

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RESSOURCES

PROCESS

Panure industrielleDu goût… et du croquantQue seraient les nuggets, les cordons-bleus et les bâtonnets de poisson sans leur texture croquante ? L’utilisation des panures ou chapelures en industrie confère aux produits alimentaires un aspect visuel ainsi que des qualités organoleptiques recherchées.

Si l’un des objectifs du Plan Maroc Vert est de porter la surface des cultures biologiques à 40.000 Ha d’ici 2020, il faut favoriser toutes les conditions pour réussir cet objectif. En effet, les études estiment que les marchés des produits biologiques européens et américains augmentent en moyenne de 15% par an. En outre, ces marchés se distinguent par une demande qui dépasse l’offre, ce qui exige le recours aux importations, favorisant ainsi l’exportation marocaine en produits bio. Sans oublier la demande du marché local marocain.

Importateur de la quasi-totalité de ses besoins énergétiques, le Maroc fait face à une consommation et donc une facture croissante au fur et à mesure de son développement. Outre la croissance de la part des énergies renouvelables, priorité a été donnée à la recherche d’une meilleure efficacité énergétique dans tous les secteurs, et notamment dans l’industrie.

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La conversion en mode biologique De l’idée à la réalisation

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L’INTERVIEW3 Adnane Benbrahim, Administrateur de Scandimar et d’Inovag

5 Editorial

6 Agenda

L’ACTU8 Maroc16 Monde18 Tableau de bord19 Veille réglementaire20 Veille R&D

PROCESS40 Equipements : Cuisson des produits carnés (2ème partie)42 Emballage : Emballages de confiserie44 Logistique : Géolocalisation46 Nouveautés : Solutions Fournisseurs

QUALITE48 QHS : Lutte contre les nuisibles

MARCHES50 Distribution : Champions de la distribution mondiale 201352 Fiche marché : La banane54 Lancements Maroc55 Lancements Monde56 Lancements : Les tendances décryptées58 Droit de la consommation

64 FOOD Mondain

66 Délices d’initiés

53 Petites annonces63 Bulletin d’abonnement

EditoN° 52 • 15 Février / 15 Mars 2013

L’année de tous les défis

2013 commence sous de mauvais auspices. Nous avons tiré la sonnette d’alarme à maintes reprises dans cette page. Il est maintenant avéré que l’économie marocaine se trouve à un tournant crucial : soit elle amorce un décollage dans sa productivité et se montre plus agressive vis-à-vis de l’extérieur notamment, soit elle va continuer sa lente descente aux enfers avec toutes les consé-quences néfastes que l’on peut imaginer. Il suf-fit de relever les indicateurs macroéconomiques pour s’en convaincre : dégradation de la note sou-veraine du pays par Moody’s, déficit abyssal du budget de l’Etat, assèchement des liquidités avec comme corollaire un resserrement drastique des conditions d’octroi des crédits aux entreprises, … de même, au niveau microéconomique, les entre-prises ont taillé dans tous les budgets considérés non essentiels : communication, participation aux manifestations,… ces signes ne trompent pas. Ils annoncent des temps difficiles.Au-delà de l’optimisation des charges dont nous traitons un aspect dans le focus de ce mois, à savoir l’efficacité énergétique, il y a lieu de s’in-terroger sur ce qui nous manque pour avancer et dépasser les épreuves qui se profilent à l’horizon immédiat. Est-ce une crise de l’entreprenariat ? Est-ce une crise de confiance ? Est-ce une crise tout simplement de leadership ?De tout temps et dans toutes les sociétés humai-nes, les périodes de crise ont vu l’émergence de leaders capables de mobiliser et d’entraîner dans leur sillage les forces vives d’une nation. Nous avons besoin de ce leader, nous avons besoin de tous les leaders volontaires pour insuffler le cou-rage et la force nécessaire au dépassement de la crise actuelle. Le secteur de l’agroalimentaire représente le 1er employeur et le 1er créateur de ri-chesse en France. Qu’en est-il chez nous ? Quand allons-nous ériger en priorité absolue le dévelop-pement de ce secteur au Maroc et mettre en place les conditions nécessaires à sa réussite ?Alors s’il y a un défi à relever en 2013, c’est celui de se mobiliser tous ensemble pour œuvrer à ce que cette année soit une année de relance.

Adel AMOR

Directeur de publication

Toutes nos félicitations à notre chargé de communication Mostafa BEN CHARFA qui vient d’avoir une petite fille : Hiba. Nos voeux de prompt rétablissement à la ma-man et de longue vie au bébé.

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Agenda

Directeur de publicationAdel AMOR

[email protected]

Responsable administratifZohra BENMESSAOUD

Direct : +212 22 54 47 [email protected]

Responsable de la rédactionAbdelaziz MEFTAH

Direct : +212 22 54 47 21 [email protected]

Rédacteur en chef adjointFlorence CLAIR

Direct : +212 22 54 47 [email protected]

Ont participé à ce numéroYasser BOUHLAL

Salah CHAKORCatherine CORNE AMRANI

Nabila LAHLOU Driss TERRABMarcel ZARDONI

PublicitéMorad ZLOURHI

Direct : +212 22 54 47 [email protected]

Mostafa BEN CHARFADirect : +212 22 54 47 24

[email protected]

StagiaireKawtar SABIR

ComptabilitéAbdelaziz TOUHAM

Conception graphiqueYassine NASSIF

Samir AHCHOUCHDirect : +212 22 54 47 26

[email protected]

Imprimerie IMPRIMAHD Casablanca

FOOD MAGAZINEUne publication de

Dossier de presse 15/08 Dépôt légal 0046/2008

.AVENUE DES F.A.R ,119Espace Sofia B1

CASABLANCA 20 000

Tél. : +212. 22 54 47 27Fax : +212 .22 44 14 05

[email protected]

Ce numéro a été tiré à 10.000 exemplaires

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Rédacteur en chef Florence CLAIR

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

JournalistesSiham HAMDI

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

Sarah OUSAIDDirect : +212 522 54 47 29

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Meriem EL HASSOUNIDirect : +212 522 54 47 22

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Attachée de direction Salima AKHSASS

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

Ont collaboré à ce numéroFranck CERDANFranck DAUTRIAFarah GUELDIDriss HERRATI

ComptabilitéAbdelaziz TOUHAM

Conception graphique Othman EL MAHFOUDI

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

PublicitéMostafa BEN CHARFA

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Ahmed SEKKATDirect : +212 522 54 47 28

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Distribution Maroc : Sapress

FOOD MAGAZINEUne publication de

Dossier de presse 15/08 Dépôt légal 0046/2008

ISSN : 2028-0335AVENUE DES F.A.R ,119

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Halieutis ............................................................................ 21Les celliers de Meknès ................................................... 67Prodemix ...........................................................................39Qualimag ...........................................................................17Schneider Electric ............................................................ 27Silvestri Media ...................................................... 41, 47, 65SolutechQ .........................................................................35Swing Events .................................................................... 15

• SalonsGulfood 2013 (Dubaï, Emirates Arabes Unis)25 au 28 février 201317ème grand rendez-vous du secteur de l’agroalimentaire et des boissons du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord. Le salon abritera la Conférence Internationale de Dubaï sur la salubrité des aliments. Foodex Japon (Chiba, Japon)5 au 8 mars 2013Salon International des boissons et des produits alimentaires.

Ethnic Foods Europe 2013(Bruxelles, Belgique)12 et 13 mars 20133ème édition du salon européen des produits alimentaires et des boissons ethniques, tenu conjointe-ment avec les salons Ethnic Private Label et Ethnic Foods Ingredients.

Solutech 2013 (Casablanca, Maroc)14 au 16 mars 201310ème édition du salon du management par la qualité et du développement durable.

SIAG 2013 (Oran, Algérie)14 au 17 mars 20131ère édition du salon interna-tional de l’industrie agroali-mentaire à Oran.

IFE 2013 (Londres, Royaume Uni)17 au 20 mars18ème édition du salon bien-nal de l’agroalimentaire et

CFIA Rennes 2013 (Rennes, France)12 au 14 mars 2013Chaque année et durant 3 jours, Le Carrefour des Fournisseurs de l’Industrie Agroalimentaire (CFIA) Rennes présente les produits et services des profession-nels en matière de process, d’emballages et de produits alimentaires intermédiaires, en mettant l’innovation au coeur de son offre. Déployé sur 37.000 m², ce salon annuel table en 2013 sur plus de 1300 exposants et 15.000 visiteurs. En plus de son riche programme de confé-rences, cette édition abritera des évènements phares notamment les Trophées de l’Innovation 2013 et l’Usine Agroalimentaire du Futur.

des boissons.

• Colloques et conventionsAssises de l’Industrie (Tanger, Maroc)20 février 20133ème édition qui réunira plus de 1000 invités dont l’objectif est de s’informer sur les réalisa-tions atteintes par le Pacte National pour l’Emergence Industrielle et sur les prochai-nes étapes.

Journées Méditerranéennes de l’Olivier à Meknès (Meknès, Maroc)27 février au 1er mars 20136ème édition sous le thème : « Qualité, Santé et Diète mé-diterranéenne : au cœur de la Compétitivité, du Marketing et des Stratégies de Commerciali-sation de l’Huile d’Olive ».

Convention France Maghreb 2013 (Paris, France)28 février au 1er mars 201311ème édition sous le thème : « France-Maghreb, quels projets d’avenir pour 2013 ? »

Forum IAA Entreprises (Rabat, Maroc)15 et 16 mars 201315ème édition organisée par l’IAV Hassan II sous le thème « Esti-mation et moyens de réduction des pertes des produits alimen-taires au Maroc »

• FormationsFormations CETIA (Casablanca, Maroc)• « L’agrément ou l’autorisation sur le plan sanitaire : quelles formalités à remplir et quelles procédures à suivre ? »20 février 2013• Les bonnes pratiques en net-toyage et désinfection26 février 2013

Formation FMC Coaching (Casablanca, Maroc)19 Mars 2013« Nutrition : comprendre la balance énergétique, ou pourquoi grossit-on ? » Lipides - Glucides - Protéines - définitions - conseils - recommandations & mesures hygiéno-diététiques ».

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L’Actu Maroc

FOOD MAGAZINE N° 52 15 Février - 15 Mars 2013 8

• LogistiqueA Agadir, un comité tech-nique visant à la création d’un cluster régional de développement et logis-tique vient d’être créé. Regroupant le Centre Régional d’Investisse-ment Souss Massa Drâa, le Conseil Régional, la Chambre de Commerce, d’Industrie et des Servi-ces, la CGEM et l’Agence Marocaine de Développe-ment des activités Logis-tiques (AMDL), ce projet s’inscrit dans le cadre de la coopération transfronta-lière entre la région et les Iles Canaries. 750.000 € devraient être mobilisés. Les besoins du Grand Agadir en termes de zones logistiques sont de 240 ha à l’horizon 2030.

• Accord de pêche Maroc/UELes rounds de négociation se succèdent actuellement entre Rabat et Bruxelles. Selon Eneko Landaburu, Ambassadeur de l’Union Européenne au Maroc, les discussions entre les deux parties se déroulent positivement et pourraient aboutir à la signature d’un nouvel accord d’ici la fin du mois de mars.

• CRI Tadla-AzilalLe Centre Régional d’In-vestissement Tadla Azilal a obtenu le certificat ISO 9001 version 2008, ac-crédité par Cofrac, après audit du Bureau Veritas. Ce certificat atteste des efforts entrepris par ce CRI pour améliorer la qua-lité de ses services.

BimoUne nouvelle référence de madeleine

Le leader de la biscuiterie marocaine, Bimo, vient de lancer une nouvelle référence sur le segment du « soft », avec sa madeleine « Madlyna ». Cette nouvelle marque, fruit de plusieurs mois de recherche, est riche en blé et convient notamment au moment du petit-déjeuner. De texture moelleuse et de saveur vanillée, cette madeleine est vendue par deux, au prix de 2 DH. Son lancement est accompagné d’une campagne de communication de grande ampleur et de dégustations et promotions organisées dans les hypermarchés Marjane et super-marchés Acima.

Festival de la Gastronomie2ème édition en mars !

Fort du succès de sa première édition, qui avait accueilli en 2011 quelques 10.000 visiteurs, le Festival International de la Gastronomie de Casablanca, organisé en partenariat avec Les Etoiles de Mougins, tiendra sa deuxième édition du 28 au 31 mars 2013, sous le thème « Media & Gastronomie ». Pendant 3 jours et demi, le lieu prestigieux du Tahiti Beach Club, sur la corniche

casablancaise, permettra aux 20.000 visiteurs attendus de découvrir tous les aspects de la gas-tronomie sous ses composantes culturelles, professionnelles, économiques et sociales. Produits du terroir d’ici et d’ailleurs seront présentés par les exposants du secteur agroalimentaire.Côté animation, une cinquantaine de Chefs de 6 pays, dont de nombreux Chefs marocains, se-ront présents sur les espaces de show-cooking et concocteront des déjeuners et dîners gastrono-miques. Le Chef d’honneur de cette édition 2013 sera Frédéric Anton, Chef étoilé du Pré Catelan à Paris et jury de l’émission culinaire Masterchef.Enfin, un plateau media sera au centre de la manifestation et proposera un programme riche de conférences autour de la gastronomie, de la santé et de la nutrition. Les thèmes de l’huile d’olive, de l’eau, des produits de la mer, des vins du Maroc… seront notamment abordés.

BioFach14 exposants marocains

Avec 2.400 exposants, le salon leader mondial des produits biologiques, BioFach, tiendra sa 24ème édition du 13 au 16 février 2013 à Nuremberg en Allemagne. Cet événement de Nürnberg-Messe, représenté dans le Royaume par Growing Markets, accueille pour la première fois un pavillon marocain. En effet, sous l’égide de Maroc Export et de l’AMABIO (Association Marocaine de la filière de production Biologique), 14 exposants marocains présenteront leur offre à plus de 40.000 visiteurs internationaux : fruits et légumes, huiles d’olive et d’argan, plantes aromati-ques… tous biologiques bien sûr ! Gageons que ce salon constituera une plate-forme pour les professionnels de ce secteur.

NespressoNouvelle boutique à Rabat

L’univers de Nespresso s’enrichit d’une nouvelle bouti-que à Rabat, située rue du 16 novembre. D’une surface de vente de 75 m2, la nouvelle boutique de Nespresso accueillera ses clients du lundi au vendredi de 09h00 à 20h00, et le samedi de 10h00 à 20h00, et leur présente-ra les différents grands crus de la marque, des machi-nes à café, ainsi que les accessoires. Nespresso promet par ailleurs d’autres ouvertures pour 2013. A suivre…

• Lancement de la 1ère édition, en octobre 2011.

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L’Actu

FOOD MAGAZINE N° 52 15 Février - 15 Mars 2013 10

• Plan Maroc VertAbdelilah Benkirane, Chef du gouvernement, a annoncé le lancement de 112 projets dans le cadre du Plan Maroc Vert en 2013. L’enveloppe d’inves-tissement nécessaire est évaluée à 1,62 milliard de Dirhams.

• R&DA l’occasion d’un événe-ment dédié à la recherche & développement, la CGEM a signé une convention cadre sur 5 ans avec le Mi-nistère de l’Enseignement Supérieur, de la Recher-che Scientifique et de la Formation des Cadres. L’objectif est de promouvoir la R&D, notamment via des échanges bilatéraux entre le monde de l’entreprise et celui de la recherche : stages de chercheurs en entreprises, participation des entreprises au déve-loppement de la recherche, etc. Cette convention sera évaluée par un comité de suivi et un comité exécutif.

Ecole Française des AffairesRemise des diplômes de la 23ème promotion

Le 18 janvier 2013, Charles Fries, Ambassadeur de France au Maroc et parrain de la 23ème promotion de l’EFA (Ecole Française des Affaires), a assisté à la cérémonie de remise des diplômes au Campus de la Chambre Française de Commerce et d’Indus-trie du Maroc (CFCIM), aux côtés de Joël Sibrac, Président de la CFCIM, de Véronique Laporte, Présidente de la Commission Emploi-Formation de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Seine-et-Marne, de Thami Benkirane, Président de l’Association des Diplômés de l’Ecole Française des Affaires (ADEFA), ainsi que de nombreuses autres personnalités.Cette année, 91 diplômés ont ainsi rejoint les rangs des 1.600 anciens diplômés de l’EFA.Rappelons que l’EFA a été créée en 1988 à l’initiative conjointe du Service de Coopération et d’Action Culturelle (SCAC) de l’Ambassade de France au Maroc et de la CFCIM. Conçue comme un véritable tremplin pour l’entreprise, elle bénéficie du savoir-faire d’une équipe pédagogique forte de plus de 25 ans d’expérience et de la pratique entrepreneuriale de la CFCIM.A l’occasion de la cérémonie, les résultats d’une enquête sur l’insertion des diplômés de cette 23ème promotion, 3 mois après la fin de leur cursus, ont été révélés : 60% d’entre eux sont déjà employés en entreprise, en dépit du contexte économique difficile, et 30% intègrent de nouvelles écoles au Maroc ou à l’étranger après cette formation de deux ans post-Baccalauréat.

• Au centre, Charles Fries, Ambassadeur de France au Maroc et parrain de la 23ème promotion, à droite, Amine Barkate, Directeur de l’Ecole Française des Affaires.

GPC Décroche le label RSE

Le 17 janvier 2013, la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) a décerné son Label pour la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE) à 10 sociétés, dont l’entreprise Gharb Papier et Carton (GPC), qui s’est vue attribuer le label pour la première fois. Filiale du Groupe Chaabi-Ynna Holding, GPC est active dans la conception et la fabrication de solutions d’emballage en papier et carton. Elle est certifiée Qualité-Sécurité-Environnement. Rappelons que le label RSE de la CGEM a été créé pour accompagner les entreprises dans leur développement en matière de RSE et l’amélioration de leur performance. Il leur permet d’intégrer les concepts de responsabilité sociale dans leur stratégie et leur culture, afin de créer de la valeur partagée avec la société et leurs parties prenantes.

ExportDes contrats de croissance pour accompagner les entreprises

Le Ministère de l’Indus-trie, du Commerce et des Nouvelles Techno-logies lance un nou-veau programme, les « Contrats de Crois-sance à l’Export », en partenariat avec le Mi-nistère de l’Economie et des Finances, la CGEM

et Maroc Export. Ce programme vise à accompagner de façon ciblée les entreprises exportatrices ou souhaitant exporter. L’ob-jectif est de développer les exportations et de multiplier le nom-bre d’entreprises régulièrement exportatrices. Une campagne d’information et de communication accompagnera le lancement de ce programme. Les entreprises sont invitées à s’inscrire à l’adresse [email protected].

Foods & GoodsLe Domaine du Tariquet arrive au Maroc

Le distributeur Foods & Goods a lancé officiellement une nouvelle carte à la Villa Zevaco, le 17 janvier 2013. Les vins et arma-gnacs du Domaine du Tariquet sont en effet désormais disponi-bles au Maroc. L’histoire de ce domaine viticole du sud-ouest de la France, fondé par la famille Grassa, remonte à tout juste 100 ans. En véritable alchimiste de la vinification, Yves Grassa réalise des assemblages originaux et audacieux qui ont fait l’identité du Tariquet, aujourd’hui une référen-ce mondiale. Ses vins blancs et armagnacs ont gagné plus de 35 médailles en 2011, distingués pour leur fruité, leur fraîcheur, leur élégance et leur finesse.

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Maroc

FOOD MAGAZINE N° 52 15 Février - 15 Mars 2013 11

Berkane1ère édition des Comices Agricoles

La Province de Berkane a accueilli du 24 au 27 janvier dernier la premiè-re édition des Comices Agricoles. Cette grande fête agricole a marqué

la Région de l’Oriental par des rencontres professionnelles entre agriculteurs et experts, entre les départements centraux et locaux, entre les acteurs du tourisme, de l’artisanat, du sport et de la culture autour de la convergence de développement du territoire, entre les coopératives régionales et nationales, entre les acheteurs et les vendeurs et entre la Région de l’Oriental et l’International via la coopération décentralisée. En marge de cet évènement, 5 conventions ont été signées pour la promotion des produits de terroir de la Région. En plus des expositions qui ont drainé pas moins de 200 exposants et près de 40.000 visiteurs, les Comices Agricoles de Berkane ont abrité plusieurs animations : cycle de conférences, workshops didactiques, activités extra scolaires, exposition photo d’époque de la ville de Berkane, course de cyclisme, tournoi foot de salle, Tbourida, chasse au sanglier, ateliers culinaires à base de produits de terroir, course en montagne, concours régional de l’huile d’olive vierge extra, concours provincial de la meilleure génisse et concert de clôture.

Délais de paiementDébat à la CGEM

Le 22 janvier dernier à Casablanca, plus de 200 participants ont assisté à la rencontre organisée par la Commission PME de la CGEM (Confédéra-tion Générale des Entre-prises du Maroc), sur le thème de la loi 32-10 sur les délais de paiement. Rappelons que cette loi, adoptée en octobre 2011 avec décret d’application paru en juillet 2012, devrait réduire les délais de paiement à 60 jours, avec une dérogation maximale à 90 jours. Saad Hamoumi, Président de la Commission PME, a insisté sur l’activation de ce texte législatif et appelé les entreprises publiques à donner l’exemple et à la mise en place d’un observatoire et d’un sys-tème de médiation spécifiques au sujet des délais de paiement.Lors du débat, plusieurs problématiques ont été abordées, notamment sur la pénalité de 10% en cas de dépassement, sur les différents modes de paiement ou encore sur les activités à caractère saisonnier comme l’agriculture. La CGEM adressera un memorandum au gouvernement en vue d’amender le texte initial. Les professionnels sont invités à participer à la réflexion via leurs fédérations.

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L’Actu Maroc

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Forum IAA EntreprisesOrganisation de la 15ème édition

L’Association des Elèves Ingénieurs en Industries Agricoles et Alimentaires (ASSELEING) organise la 15ème édition du Forum des Entreprises Agroalimentaires sous le thème « Estimation et moyens de réduction des pertes des produits alimentaires au Maroc ». Le forum, qui se tiendra les 15 et 16 mars 2013 à l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, portera en effet sur les différentes politiques, programmes et projets nationaux liés à la réduction des pertes des produits alimentaires, les pistes d’action au niveau du système alimentaire, l’identification des pertes au niveau des différents maillons de la chaîne de fa-brication, l’évaluation de leur ampleur et les stratégies de valori-sation et de réduction, ainsi que sur la nécessité d’engagement des industries agricoles et alimentaires dans cette démarche.

Journées Méditerranéennes de l’Olivier à Meknès6ème édition

En collaboration avec l’Université Internationale d’Andalousie (UNIA), l’Agro-pôle Olivier ENA Meknès organise, du 27 février au 1er mars, la 6ème édition des Journées Médi-terranéennes de l’Olivier à Meknès sous le thème : «Qualité, Santé et Diète méditerranéenne : au cœur de la compétitivité du Marketing et des stratégies de commercia-lisation de l’Huile d’Olive.» Ces journées se veulent une plate forme de transfert de technolo-gies et de savoir oléicoles et comprendront des conférences techniques et scientifiques portant sur la qualité, la santé, la compétitivité, le marketing et les stratégies de commercialisa-tion de l’Huile d’Olive. Notons que ce séminaire international sera animé par d’éminents experts marocains et internationaux et connaitra la participation de représentants des différents pays oléicoles méditerranéens.

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ieFandy Marque de Fabrique 2012

Fandy lance une nouvelle cam-pagne de communication à l’oc-casion de son élection « Mar-que de Fabrique » 2012 parmi 65 autres marques marocaines lors des Morocco Awards 2012. La marque Fandy opère dans la filière céréalière, y compris le négoce de blé et la minoterie industrielle. Le groupe Fandy Hol-ding, qui compte trois unités industrielles implantées à Casa-blanca (Fandy Maroc Farine), Tanger (Fandy Nahda) et Agadir (Fandy Souss), fait partie du pôle agroalimentaire du Groupe Anouar Invest. Rappelons aussi que les critères d’évaluation des Morocco Awards sont liés à la marque, son évolution, sa politique marketing, sa stratégie de développement et d’export, son innovation, ses certifications, son portefeuille de propriété industrielle ainsi que son engagement citoyen.

NestléAppel à candidature

Organisé tous les deux ans depuis 2010, le prix Nestlé sur « la Création de Valeur Partagée » récompense une innovation ou un projet, qui permet de manière

exceptionnelle d’améliorer l’accès à l’eau ou sa gestion, la vie des agriculteurs et des collectivités rurales ou d’assurer une meilleure alimentation aux communautés souffrant de carences nutrition-nelles. Pour l’édition 2014, les candidats marocains ont jusqu’au 31 mars 2013 pour déposer ou envoyer leurs dossiers auprès du siège de Nestlé Maghreb, ou l’envoyer par courriel électronique à l’adresse : [email protected]. Les personnes physi-ques, entreprises privées, associations à but non lucratif, organisa-tions gouvernementales et intergouvernementales et des institu-tions universitaires peuvent tous présenter leur candidature. Enfin, le gagnant du prix Nestlé recevra une somme pouvant atteindre 530.000 dollars pour mener à bien son projet ou l’aider à poursui-vre l’initiative entreprise. Il sera annoncé au cours du Forum Nestlé pour la Création de Valeur Partagée.

SolutechQ10ème édition

SolutechQ, le Salon du Management par la Qualité et la Cer-tification, tiendra sa 10ème édition du 14 au 16 mars à Casa-blanca, sous le thème : « Gestion des Risques et Pérennité de l’Entreprise ». Cette édition sera l’occasion de réunir, sur une même plateforme, des experts nationaux et internationaux pour d’une part présenter les nouveaux outils de management de la qualité, et d’autre part débattre de sujets portant sur les risques encourus par les entreprises en non-conformité, le dévelop-pement durable, les risques professionnels et environnemen-taux… Enfin, une exposition-forum réunira lors de cette édition une cinquantaine d’opérateurs parmi lesquels : des cabinets conseil et d’audit, des organismes certificateurs et des cabinets conseil en gestion des ressources humaines. Plus de 2.000 visiteurs sont attendus.

Anfaplace Shopping CenterOuverture à Casablanca

L’inauguration officielle du com-plexe multifonctionnel Anfaplace Living Resort, situé au cœur de la Corniche de Casablanca, a eu lieu le 7 février. Réalisé pour un montant de 829 millions de Dirhams, Anfa Shopping Center accueillera plus de 80 mar-ques de mode et d’accessoires. Le centre commercial abrite dans ses 36.000 m² de surface de vente, distribués sur trois étages, plusieurs enseignes internationales de l’habillement et de la restauration ainsi qu’un supermarché Carrefour Market de 3.400 m², dont 2.400 m² de surface de vente.

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• De g. à dr. : Jaafar Sbata, Directeur Général de Fandy, et Abdelkader Amara, Ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies.

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L’Actu Maroc

FOOD MAGAZINE N° 52 15 Février - 15 Mars 2013 14

OCPSignature d’un partenariat

Un contrat exclusif de transfert de la technologie de MAP soluble (phosphate monoammonique) a été signé entre l’OCP et Prayon, opérateur dans la chimie des phosphates. Ce nouvel accord marque l’entrée du groupe OCP dans le marché des en-grais de précision. Cette technologie sera exploitée par l’OCP dans une unité de production de MAP soluble, d’une capacité de 100 kt par an, et dont le démarrage est prévu en juin 2015.Enfin, ce partenariat s’inscrit au cœur de la stratégie commer-ciale du groupe, qui vise notamment à se positionner sur de nou-veaux marchés porteurs, et à développer des produits adaptés aux besoins des consommateurs finaux. Le groupe OCP fournira l’acide phosphorique nécessaire à la future unité et initiera de nombreuses synergies depuis sa plateforme de Jorf Lasfar.

AFDBilan des activités en 2012

831 millions d’Euros de conventions signées en 2012 : voici le bilan dressé par l’Agence Française de Développement au Ma-roc pour 2012. Une année record, puisque 8 conventions ont été signées pour un montant total de 831,3 millions d’Euros, contre 380 millions d’Euros en 2011 et 174 millions d’Euros en 2010. Ces financements accompagnent la mise en œuvre de plusieurs plans sectoriels, tels que le Plan Solaire Marocain, le Pilier II du Plan Maroc Vert et le Programme de création de plateformes in-dustrielles intégrées et de technopôles, ainsi que de grands pro-jets et programmes structurants, notamment le programme eau de l’OCP, le projet d’extension des ports régionaux, etc. Notons aussi que la moitié des conventions signées, portant sur 410 mil-lions d’Euros, concerne des prêts « non souverains » accordés directement à des entités publiques, telles que l’OCP et MedZ, qui constitue la 1ère filiale de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) financée par l’AFD. Enfin, quatre des conventions de crédit ont été signées lors de la XIème Rencontre de Haut Niveau (RHN) Maroc/France, tenue les 12 et 13 décembre 2012, en présence des deux Chefs du Gouvernement. A cette occasion, le Directeur Général de l’AFD a également signé un protocole d’ac-cord AFD/MedZ, portant sur le parrainage de partenariats entre technopôles marocains et pôles de compétitivité français, ainsi qu’un protocole d’accord relatif à la mise en place des instituts de formation aux métiers des énergies renouvelables et de l’effica-cité énergétique (IFMEREE), entre autres.

Groupe CMCPNouvelle station d’épuration à Kénitra

Engagée dans la protection de l’environnement, la Compagnie Marocaine des Cartons et des Papiers (CMCP), filiale à 100% du groupe américain International Paper et leader au Maroc du carton ondulé, s’apprête à inaugurer une station d’épuration à Kénitra, où l’entreprise compte l’un des trois sites majeurs de production au Maroc, en dehors de Casablanca et Agadir. Ce site, d’une capacité de production de 70.000 MT, est une pape-terie dédiée à la fabrication du carton recyclé pour emballage.Le projet de station d’épuration a été mis en place en par-tenariat avec l’Agence du Bassin Hydraulique du Sebou, le Secrétariat d’État chargé de l’Eau et le Fonds de Dépollution Industrielle (FODEP). D’un investissement de 50 millions de DH, ce projet vise la participation à la protection de l’environ-nement et la contribution à l’économie des ressources en eau. Une initiative qui confirme l’engagement de CMCP en faveur de l’écologie et sa stratégie de développement durable qui couvre trois dimensions : prendre soin de la forêt, réduire l’empreinte carbone et assurer le recyclage et la biodégradabilité des agents de ses produits.L’inauguration de la station est prévue pour le mois d’avril prochain.

MarjaneOuverture à Berkane

Le 30ème magasin de la chaîne des hypermarchés Marjane a ouvert ses portes le 7 février 2013 dans la ville de Berkane. L’ouverture a été inaugurée par Abdelhak Haoudi, Gouverneur de la province de Berkane, et Mohamed Lamrani, Président Directeur Général de Marjane. Situé sur un terrain de 6,16 ha, le projet a nécessité un investissement de plus de 100 millions DH. Une surface de vente de 3.680 m2 est dédiée à la pre-mière phase du nouveau centre commercial, avec une galerie marchande de 9 commerces et un parking d’une capacité de 420 places. Des extensions sont prévues, notamment au ni-veau de la surface de vente pour atteindre 6.500 m2 avec 790 places de parking. Cette deuxième phase du projet accueillera un parc d’activité commerciale et un hôtel. Enfin, l’ouverture de ce centre a généré la création de 300 emplois directs et indirects.

PaulPropose un mois de crêpes

Paul propose à ses clients des crêpes salées et sucrées avec des formules spéciales à déguster sur place ou à emporter. De plus, pour une animation complète, et pour laisser libre cours à toutes les envies, Paul a pensé à des stands de crêpes dans tous ses salons de thé.

Agence de Partenariat pour le ProgrèsLe point sur le Compact MCA-Maroc

L’Agence de Partenariat pour le Progrès (APP) a présenté les résultats du programme Compact MCA-Maroc alloué au Maroc par l’organisation américaine MCC (Millennium Challenge Cor-poration. Sur les 697,5 millions US$ budgétisés, 90%, soit 5,3 Mrd DH, ont été engagés à moins d’un an de la clôture de ce programme. A ce jour, près de 10 millions d’oliviers et d’aman-diers ont ainsi été plantés, 20 unités de modernes de trituration d’olives sont en cours de construction et d’équipement. Enfin, citons, entre autres, la construction de points de débarquement aménagés dans plusieurs ports de pêche et d’un marché de gros au poisson à Beni Mellal.

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L’Actu

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Clin d’oeilDe l’air pur en canette !

Conscient de la pollution subie depuis plusieurs semaines par les habitants de Pékin, Chen Guangbiao, un milliar-daire chinois, s’est lancé dans le commerce d’air pur… en canettes ! L’air est prélevé dans une province du Yunnan réputée pour la qualité de son air, mis en canette et vendu au prix de 60 centimes d’Euros pièce, en variété « Vierge Tibet », ou encore « Taïwan post-industriel ». Pour ce phi-lanthrope, l’objectif n’est pas de s’enrichir davantage, mais plutôt de transmettre un message sur la nécessité de pro-

téger notre environnement.

MonoprixPasse aux oeufs de plein air

Une première dans le com-merce généraliste en France : Monoprix proposera à partir du 1er avril 2013 une offre d’œufs à marque propre exclusivement plein air ou biologique. Les quatre références d’œufs issus de poules élevées en cage à marque Monoprix disparaîtront donc des rayons de l’enseigne. En effet, depuis septembre 2012, Monoprix mène une première campa-gne de suppression des œufs de cage de la marque Monoprix dans 30 magasins. Dans les points de vente concernés, l’in-tégralité de l’offre d’œufs à marques propres, soit six référen-ces, est issue de poules élevées en plein air. Le déploiement de la démarche auprès des 300 magasins de l’enseigne en France répond donc à la volonté de Monoprix de promouvoir une consommation responsable, en particulier via son offre à marque propre. Cette initiative s’inscrit pleinement dans la dé-marche pionnière de Monoprix en faveur d’un développement durable.

Alimentaria 201420ème édition

La 20ème édition du salon biennal Alimentaria, se tiendra du 24 au 27 mars 2014 à la Fira de Barcelone. L’événement occupera un espace d’exposition dédié, sur une superficie de 60.000 m2. Dans cette

prochaine édition, Alimentaria Hub, un espace d’échange et de rassemblement des expositions, séminaires et conférences, réunira les professionnels du secteur agroalimentaire et mettra l’accent sur plusieurs thèmes, entre autres : la responsabilité sociale, le marketing numérique, l’internationalisation et la mon-dialisation. Enfin, 88% des visiteurs et 78% des exposants ont déjà confirmé leur présence.

VittelRécompensée pour sa gestion environnementale

Vittel a reçu la mention spéciale environnementale du « Grand Prix ESSEC des Industries de consommation responsable », pour sa gestion avant-gardiste du territoire autour de sa source. Coup de cœur des étudiants de l’ESSEC, cette mention spé-ciale récompense les mesures de protection environnementale « zéro pesticide » portées par Agrivair, filiale de Nestlé Waters France, depuis plus de 20 ans. Dans le cadre de cette démar-che avant-gardiste, Agrivair-Vittel est aujourd’hui pilote pour l’élaboration d’un label biodiversité créé par un organisme de certification spécialisé. Ce référentiel sera une innovation dans le domaine de la labellisation Business to Business. Il évaluera l’ensemble des inter-relations de l’entreprise avec le vivant sur le périmètre d’activité industrielle.

Bosch Packaging TechnologyUne antenne en Egypte pour la région MENA

Bosch Packaging Technology, l’un des leaders mondiaux des solutions de conditionnement et de process, vient d’annoncer l’ouverture de son nouveau bureau commercial et de service au Caire, en Egypte, un pays qui connaît une croissance très importante dans plusieurs secteurs, notamment l’agroalimentaire. Ce bureau s’adressera également aux marchés du Moyen-Orient et d’une grande partie de l’Afrique. Bosch estime en effet que l’Afrique est un marché potentiel substantiel pour les solutions flexibles de l’entreprise, permettant de satisfaire les besoins des consommateurs de cette région, notamment avec les conditionnements en portions individuelles.

• Mazen Touban, Directeur Général Exécutif de Bosch Packaging Technology en Egypte.

McCainDes histoires de frites !

Spécialiste de la pomme de terre surgelée, McCain a invité tous les amateurs de frites en France à participer, du 24 janvier au 6 février derniers, à sa grande saga « Histoires de frites ». Les internau-

tes étaient alors invités à raconter leurs anecdotes avec la frite sur le site Internet ou sur la page Facebook de McCain. Soumises au vote du jury McCain, les histoires racontées ont concouru dans 4 catégories : histoire de frite la plus sensible, histoire de frite la plus originale, histoire de frite la plus humoris-tique et mention spéciale du jury. Cette saga de McCain sera déclinée en plusieurs temps tout au long de l’année.

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Monde

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Markem-ImajeLance son livre blanc

Markem-Imaje présente une analyse du marché et précise les avantages du laser dans un livre blanc. En effet, le laser utilisé pour le marquage codage connaît depuis 2010 une hausse moyenne annuelle de 15%, allant jusqu’à 30% dans certains pays émergents, indique Markem-Imaje. Face à l’accroisse-ment des cadences et à la complexification des messages à marquer, les industriels adoptent le laser, notamment pour son efficience, sa haute cadence et sa flexibilité.

ProWein 2013De nouveaux pays participent

Du 24 au 26 mars 2013, la filière mondiale des vins et spiritueux se rassemblera au salon ProWein, à Düsseldorf, en Allemagne. En tout,

plus de 4.500 exposants et 40.000 visiteurs sont attendus. Deux halls ont été ajoutés, permettant d’accueillir 500 expo-sants de plus. Parmi les 50 pays représentés, de nouvelles contrées ont confirmé leur première participation. Ainsi, un pavillon chinois regroupera 7 domaines de 3 régions viticoles. Egalement présents pour la première fois, le Liban et la Tunisie.Le salon connaîtra enfin plus de 300 animations sur les tendan-ces actuelles et la finale du concours Winestars World.

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Fruit Logistica Eosta innove

Leader de marché innovant dans le domaine des fruits et légumes biologiques frais, Eosta présente aux salons Fruit Logistica et Biofach trois nouveaux pro-duits : • Bio & Go, une gamme de fruits et légumes biologiques desti-née aux adultes qui souhaitent s’offrir un snack sain au travail, chez eux ou sur la route. La gamme se compose de tomates snacks sucrées, de myrtilles, de mini-carottes, de raisins ou encore de dattes, le tout conditionné dans des shakers.• Jus Nature & More, des jus de fruits fraîchement pressés, 100% bio et avec une durée de conservation de 30 jours. Les jus ne sont pas pasteurisés et conservent donc plein de vitami-nes, d’enzymes et de minéraux. La ligne de produit comprend sept jus et smoothies. Dans les prochains mois, ces jus vont être introduits sur les marchés allemand, belge, français et suédois.• L’Âme-Sol ou Soilmate, une boîte contenant 500g de toma-tes-grappes, un petit sac de compost et des graines de basilic biologique. En effet, avec l’Âme-Sol, Eosta souhaite sensibiliser les consommateurs à l’importance du sol et les inciter à s’inves-tir et à transmettre le message que le Bio c’est la SOLution.

Mondelez International3ème édition des Délices Days

Mondelez International lance cette année, jusqu’au 28 février, les Délices Days 2013, opération promotionnelle cross-catégo-ries de grande envergure et bénéficiant d’une forte campagne marketing. Cette opération vise à stimuler l’achat croisé entre les différentes marques du groupe (Lu, Oreo, Mikado, Milka...). L’édition 2013 s’annonce avec encore plus de marques, dans plus de points de vente en GMS et hors domicile. En effet, 30 marques de produits du groupe sont concernées cette année contre 20 en 2012 et 16 en 2011, dans 16 enseignes partenai-res en GMS et 1.177 points de vente hors domicile, soit une augmentation de 44% de points de vente par rapport à 2012.

Huile d’oliveContrôles renforcés en Europe

Dans un objectif de protection et d’information du consomma-teur, l’Union Européenne renforcera ses contrôles sur la qualité des huiles d’olives à partir du 1er janvier 2014. Un taux mini-mum de contrôles sera ainsi applicable, avec communication standardisée des résultats et sanctions en cas de fraude. Par ailleurs, un autre règlement imposera une mention plus visible et lisible de la dénomination du produit et de son origine sur les étiquettes. Ces mesures rentrent dans le cadre du plan d’action de soutien au secteur oléicole européen face à un contexte de prix très bas et de compétitivité à améliorer.

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Tableau de BordL’Actu

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Cours des matières premières (en Dollars/Tonne)

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Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café

Prix internationaux du blé, du soja, de l’huile de palme et du sucre

Prix internationaux des produits laitiers

Baromètre des exportationsAprès 4 mois de campagne, les tendances du 1er trimestre se confir-ment. D’une part, les exportations de produits de la mer continuent leur redressement par rapport à la même période de la campagne 2011/2012, même si la différence perd 10 points par rapport à fin septembre. Quant aux exportations de produits végétaux transformés, elles rattrapent petit à petit leur retard, qui n’est « plus que » de 8% à fin octobre 2012 par rapport à fin octobre 2011.Les exportations au 31 octobre 2012 ont ainsi atteint :• 69.013 T pour les produits végé-taux transformés (t -8% par rapport à la campagne précédente)• 164.742 T pour les produits de la pêche (s +37%)

Tendances des exportations 2012/2013 de produits végétaux transformés(évolution en volume par rapport à la campagne 2011/2012, cumul au 31 oc-tobre 2012, soit 4 mois de campagne)

Par produitSurgelés s +18%Epices et herbes s +6%Conserves d’olives t -14%Huiles végétales t -41%

Par marchéMaghreb s +25%Union Européenne s +3%ALENA t -41%Autre Afrique t -47%

Tendances des exportations 2012/2013 de produits de la pêche(évolution en volume par rapport à la campagne 2011/2012, cumul au 31 oc-tobre 2012, soit 4 mois de campagne)

Par produitFarine et huile de poisson s +60%Produits congelés s +50%Conserves de sardines s +20%Semi-conserves t -1%

Par marchéUnion Européenne s +39%Autre Afrique s +14%PECO s +7%Asie t -15%

(Source : EACCE)

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Maroc

Union Européenne

Décret n° 2-12-612 du 19 moharrem 1434 (4 décembre 2012) modifiant et complétant l’arrêté du 10 safar 1375 (28 septembre 1955) relatif au contrô-le de la salubrité des viandes forai-nes (BO n° 6118 du 17/01/2013). Les articles 2 et 4 de l’arrêté susvisé sont modifiés et complétés comme suit : « Article 2. – Les conditions d’introduc-tion et de vente des viandes foraines dans les communes sont fixées par ar-rêté conjoint du Ministre de l’Intérieur et du Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime. Ces viandes doivent provenir d’abattoirs agréés sur le plan sanitaire conformément à la réglemen-tation en vigueur. »« Article 4. – Les viandes doivent être transportées conformément à la régle-mentation en vigueur relative au trans-port des denrées périssables. » L’article 3 est abrogé.

Arrêté conjoint du Ministre de l’Inté-rieur et du Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime n° 3466-12 du 19 moharrem 1434 (4 décembre 2012) fixant les conditions d’introduction et de vente des viandes foraines (BO n° 6118 du 17/01/2013). Les conditions d’introduction et de vente des viandes foraines sont fixées comme suit :- les viandes précitées doivent être ac-compagnées d’un certificat sanitaire délivré par le service vétérinaire de l’abattoir agréé du lieu d’abattage, fixant notamment la quantité de ces viandes

et leur lieu de destination.Il faut déposer une copie de ce certifi-cat auprès des services compétents de la commune vers laquelle ces viandes sont destinées, dans un délai de trois jours ouvrables, à compter de la date de délivrance du certificat sanitaire par le service vétérinaire de l’abattoir agréé du lieu d’abattage. - la quantité de viandes introduites par chaque opérateur dans ce domaine doit être, à chaque mois, portée à la connais-sance du président de la commune vers laquelle ces viandes sont destinées.

Arrêté du Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime n° 3551-12 du 22 hija 1433 (7 novembre 2012) portant protection de variétés par certificats d’obtention végétale (BO n° 6118 du 17/01/2013). Les variétés désignées dans le tableau annexé au présent arrêté bénéficient de la protection des obtentions végétales. La durée de la protection mentionnée dans le tableau débute à compter de la date de délivrance du certificat d’obten-tion végétale correspondant.

Décret n° 2-12-490 du 19 moharrem 1434 (4 décembre 2012) pris pour l’application de la loi n° 04-12 relative à l’agrégation agricole (BO n° 6114 du 03/01/2013).Sont fixées par arrêté conjoint des auto-rités gouvernementales chargées de l’agriculture, de l’intérieur et des finan-ces, les formes, les modalités d’appro-

bation des projets d’agrégation prévus à l’article 4 de la loi n° 04-12 et de dé-livrance des attestations d’agrégation agricole y afférents visés à l’article 5 de ladite loi.Outre l’identité de l’agrégateur et de l’agrégé, l’attestation d’agrégation men-tionne également l’objet de l’agrégation agricole et sa durée de validité, ainsi que la localisation du projet concerné.

Arrêté conjoint du Ministre de l’Agri-culture et de la Pêche Maritime, du Ministre de l’Intérieur et du Ministre de la Santé n° 2768-12 du 12 ramadan 1433 (1er août 2012) fixant le code de l’activité et le code de la préfecture ou de la province devant figurer dans la numérotation des autorisations et des agréments sur le plan sanitaire.Le code de l’activité et le code de la pré-fecture ou de la province d’implantation de l’établissement ou de l’entreprise devant figurer dans la numérotation des autorisations et agréments sur le plan sanitaire des établissements et entre-prises du secteur alimentaire et du sec-teur de l’alimentation animale, sont fixés respectivement à l’annexe I, relative au code de l’activité des établissements ou entreprises soumises à l’agrément ou à l’autorisation sur le plan sanitaire, et à l’annexe II qui traite des codes des pré-fectures et provinces d’implantation des établissements et entreprises soumis à l’autorisation ou l’agrément sur le plan sanitaire.

Décision d’exécution de la Commis-sion du 22 janvier 2013 autorisant une extension de l’utilisation des graines de chia (Salvia hispanica) en tant que nouvel ingrédient alimentaire en application du règlement (CE) n° 258/97 du Parlement européen et du Conseil.La mise sur le marché dans l’Union de graines de chia (Salvia hispanica), plante herbacée annuelle d’été dont les graines sont nettoyées mécaniquement après la récolte, est autorisée pour l’uti-lisation de ces graines en tant que nou-vel ingrédient alimentaire, comme visé dans l’annexe II du présent texte. Les graines de chia en tant que telles ne

peuvent être vendues au consommateur final que sous une forme préemballée.Ces graines sont dénommées « graines de chia (Salvia hispanica) » sur l’éti-quette des denrées alimentaires qui en contiennent.Il est nécessaire de prévoir un étiqueta-ge supplémentaire des graines de chia préemballées pour informer le consom-mateur que l’apport journalier est limité à 15 g.

Décision d’exécution de la Commis-sion du 22 janvier 2013 autorisant la mise sur le marché de la zéaxanthine de synthèse en tant que nouvel in-grédient alimentaire en application

du règlement (CE) n° 258/97 du Parle-ment européen et du Conseil.La zéaxanthine de synthèse, qui se pré-sente sous forme d’une poudre à base de gélatine ou d’amidon («granules») desséchée par pulvérisation, peut être mise sur le marché dans l’Union en tant que nouvel ingrédient alimentaire dans les compléments alimentaires à une dose maximale recommandée par le producteur de 2 mg par jour.La zéaxanthine de synthèse autorisée par la présente décision fait l’objet de la mention « zéaxanthine de synthèse » sur l’étiquette des denrées alimentaires qui en contiennent.

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L’Actu

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Produits laitiersConversion directe du galactose en tagatoseAvec une valeur énergétique trois fois moindre que celle du sucre et pour un pouvoir sucrant comparable, le tagatose est l’une des meilleures alternatives diététiques au sucre. En collaboration avec le laboratoire « Enzymes et Métabolites des Procaryotes » du centre de biotechnologies de Sfax en Tunisie, des cher-cheurs de l’INRA en France ont développé une méthode efficace pour convertir le D-galactose en D-ta-gatose dans les produits laitiers à l’aide de l’enzyme L-arabinose isomérase. La preuve de concept a été établie avec une enzyme dérivée de Bacillus stearothermophilus. Cette invention couvre notamment l’ajout de la L-arabinose isomérase directement dans le lait. Les chercheurs ont démontré que la L-arabinose isomérase permet l’isomérisation enzymatique efficace du galactose en tagatose dans des conditions de pH et de température compatibles avec la fermentation lactique. De même, l’invention couvre la bioconversion du galactose en tagatose par l’utilisation, lors du processus de fermentation du produit laitier, de bactéries sécrétant cette L-arabinose isomé-rase (e.g. Lactobacillus, Bacillus, Streptococcus...). Ces résultats sont protégés par une famille de brevets déposée conjointement par l’INRA et le centre de biotechnologie de Sfax. L’INRA poursuit ses travaux afin d’étendre la gamme de L-arabinose isomérases disponibles en utilisant d’autres microorganismes et d’optimiser leur activité enzymatique.

Huile d’oliveMeilleure pour la friture !Deux études du Centre technologique Espagnol Citoliva ont dé-montré que la friture à l’huile d’olive extra vierge est meilleure pour les aliments et la santé que la friture à l’huile de tournesol. Les chercheurs ont comparé la cuisson de pommes de terre pelées et de croquettes précuites congelées à l’huile d’olive extra vierge et à l’huile de tournesol « haut oléique ». Une évaluation sensorielle

menée par un panel de testeurs a révélé des différences entre les produits en fonction de l’huile utilisée. Globalement, les croquettes frites à l’huile d’olive ont été considérées comme meilleures et plus croustillantes. En termes de com-portement à la cuisson, les testeurs ont également relevé une odeur de rance au cours des premiers cycles de friture à l’huile de tournesol, ce qui suggère une dégradation rapide après la première chauffe pouvant impliquer la décom-position des acides gras et la formation de composés volatiles responsables de mauvaises odeurs. Source : Vigial

Boissons « light »Risque de diabète élevéS’il est établi que la consommation de boissons sucrées est associée à une augmen-tation du risque d’obésité et de diabète de type 2, l’effet des boissons sucrées «light» sur les maladies cardiométaboliques est moins bien connu. Les chercheurs de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm) au sein de l’équipe E3N ont évalué le lien entre la consommation de boissons sucrées et le risque de dévelop-per un diabète de type 2. L’étude a été menée auprès de 66.118 femmes françaises de la cohorte E3N suivies pendant 14 ans. Les résultats montrent que les femmes qui consomment des boissons sucrées «light» ont une consommation plus grande que celles qui consomment des boissons sucrées «normales» (2,8 verres/semaine contre 1,6 verres/semaine en moyenne, respectivement). D’autre part, à quantité égale consommée, le risque de diabète est plus élevé lorsqu’il s’agit de boissons «light» que de boissons sucrées «non light». Le risque de développer un diabète est de 15% supérieur pour une consommation de 0,5 L/semaine et de 59% supérieur pour 1,5 L/semaine respectivement. Source : Inserm S

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L’Interview

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Adnane Benbrahim, Administrateur de Scandimar et Inovag

Je rappelle que Scandimar a été primée pour l’innovation en 2011 pour la mise au point d’un tajine de poisson. De manière générale, nous essayons d’être un peu en avance par rapport au temps et offrir à la GMS et à la Restauration des produits qui ne sont pas demandés aujourd’hui, mais le seront à l’avenir. Nous n’avons pas d’objectif chiffré précis, mais je peux vous affirmer que j’ai en tête 5 ans de développement !

Justement, en parlant d’innovation, vous avez créé en 2011 la société Inovag, spécialisée dans la transfor-mation de cactus. Comment vous en est venue l’idée ? Je dois rappeler que Scandimar a été créée pour le poisson fumé. Nous avons eu un premier virage avec la création des émulsions de poisson et crustacés qu’il a fallu adapter au mar-ché marocain. Puis le second virage a été le lancement du plat cuisiné ma-rocain. Le point en commun avec Ino-vag, c’est d’abord l’innovation. Dans les deux cas, ce sont des produits nouveaux pour lesquels il faut faire des recherches, trouver des marchés, créer des packaging... Le deuxième point de rencontre, qui à mon avis est stratégiquement plus important, c’est la matière première. La sardine est un produit abondant et non valorisé, tout comme le cactus. Je dirais même que la sardine est à la mer ce que le cac-tus est à la terre au Maroc ! Ce sont des ressources importantes avec des marchés encore vierges. Certes avec des difficultés, puisque ce sont des produits nouveaux, mais porteurs de beaucoup d’espoir pour le Maroc.

Quels sont les obstacles auxquels

vous avez fait face et com-ment les avez-vous dépassés ?Comme je viens de dire, le cac-tus est une ressource considéra-ble pour le Maroc de

demain. Que ce soit pour la cosméti-que, l’alimentation animale ou humai-ne. Et aujourd’hui, nous en sommes à l’âge de la pierre taillée dans ce domaine. Les difficultés que nous avons ren-contrées sont d’abord inhérentes au process spécifique, qu’il a fallu créer et qui ne sont pas en catalogue chez les fabricants de machines : désépinage du fruit, congélation du jus, produc-tion de vinaigre, pressage de l’huile... Le deuxième problème auquel nous avons été confrontés est bien sur celui du financement. Alain Jouot et moi-même, les deux fondateurs d’Inovag, n’avions pas la possibilité de financer éternellement la société. Nous avons réussi à intéresser l’OCP Innovation Fund For Agriculture (OCP IFFA) qui y a cru car, en plus de sa dimension sociale, le projet était un levier de croissance pour des zones périphéri-ques à l’OCP.Le troisième obstacle, c’est le marché. Bien que ce soit un produit bio avec beaucoup de vertus extraordinaires et très bien conditionné, comme pour tout produit nouveau, il faut du temps. Mais ce sont des produits d’avenir pour Inovag et pour le Maroc de ma-nière générale.

Où en êtes-vous aujourd’hui ?Actuellement, l’activité a démarré partiellement, notamment celle relative aux fruits frais, à l’aliment de bétail et au vinaigre de cactus. Nous avons la particularité d’avoir une campagne très courte qui dure du 15 août à fin oc-tobre. Il faut donc produire et stocker pour transformer en intercampagne. Quant au lancement sur le marché, nous sommes en train d’apporter les dernières touches sur le position-

nement stratégique marketing. Les produits sont déjà sur le marché mais à très petite échelle.

OCP IFFA a financé Inovag à hauteur de 49%. Ce fond d’inves-tissement vous accompagnera-t-il tout au long du développement de l’entreprise ?En plus de l’appui financier, c’est la no-toriété de l’OCP IFFA qui est inestima-ble. Pour une entreprise qui a à peine 2 ans, c’est une notoriété qu’il nous aurait fallu une dizaine d’années à construire. Et un capital risque du style OCP s’est aventuré car l’idée est intéressante. De plus, L’OCP a des conventions avec plusieurs institutions dont nous pou-vons bénéficier. Ce n’est pas du tout un actionnaire dormant, mais un action-naire actif qui apporte son expérience, son savoir et son relationnel et c’est ce que nous recherchions : un accompa-gnement permanent.

Il vous a fallu concevoir de A à Z les machines destinées à la trans-formation du cactus. Pouvez-vous nous en dire plus ?Mon associé Alain Jouot est spécialisé dans la fabrication de tous les mou-tons à 5 pattes ! Il a travaillé depuis 30 ans dans l’industrie alimentaire et pharmaceutique au Maroc. Nous avons donc conçu et fait réaliser nous-mêmes nos machines grâce à son savoir et à notre complémentarité. Ceci a pris deux ans. Actuellement, nous sommes en phase de finalisa-tion d’une dizaine de brevets sur les machines mises au point.

Aujourd’hui, vous êtes à la tête de deux entreprises agroalimentaires pionnières dans leurs filières res-pectives. Est-ce le fruit du hasard ? Cela ne peut être le fruit du hasard, car je suis formaté pour l’innovation (ri-res) ! Tout au long de ma carrière, j’ai essayé de réaliser des choses diffé-rentes et cela n’a pas changé. Je serai toujours dans les choses innovantes sur lesquelles les autres n’osent pas s’aventurer. Mais il y a une personne sans laquelle cette aventure n’aurait pas pu aboutir, c’est mon épouse Zahira. Je tiens à lui rendre hommage pour son appui et sa totale implication à mes côtés.

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Adnane Benbrahim, Administrateur de Scandimar et Inovag

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Quelle est l’importance de l’export dans votre politique de commer-cialisation et quel positionnement donnez-vous à vos produits ?Aujourd’hui, l’export est une nécessité vitale pour la croissance de Scandimar. Comme je vous l’ai dit, il est évident que dans les prochaines années, les grosses industries de transformation de saumon et de plats cuisinés de poisson s’installeront au Maroc et nous voulons faire partie de cette vague. Scandimar se positionne aujourd’hui en tant que fournisseur de poisson fumé et de plats cuisinés à l’export sur les marchés proches. Plus nous avan-cerons, plus nous essaierons de le développer car il y a des atouts à faire valoir : proximité avec certains mar-chés, compétitivité de la main d’œu-vre… S’agissant d’Inovag, les deux produits exportables que sont l’huile et le vinaigre s’adressent à des popula-tions prêtes à payer cher des produits bio gastronomiques. Inévitablement, c’est le marché export qui sera le coeur du business. Rappelons que notre vinaigre de cactus a reçu le prix de l’innovation au SIAL de Paris 2012.

Qu’en est-il du consommateur

marocain ?Nous disposons d’une ressource et il faut faire en sorte qu’elle soit consom-mée plutôt que d’être jetée. Savez-vous que 70% des fruits sont jetés ?C’est une honte lorsqu’on se sait dans un pays où les gens n’ont pas toujours de quoi se nourrir ! Quand on aura développé toutes les filières de trans-formation, de commercialisation et de marketing, le marocain consommera peut être ce fruit sans peau, en confi-ture, en purée, en tant que légume d’assaisonnement… Tous les dérivés du cactus sont des niches intéres-santes sur le plan alimentaire. Il n’est pas exclu que dans quelques années, la raquette de cactus remplace les cornichons en conserve ou la papaye utilisée dans les laiteries comme support de panaché… Mais il faudra beaucoup de temps. Et ce n’est plus du ressort d’une entreprise de vulga-riser mais de l’Etat. Il faut que le tissu industriel de transformation s’étoffe et que l’Etat mette la main à la pâte pour encourager les produits nouveaux, et il y en a à la pelle ! Moi même qui m’in-téresse au sujet depuis 4 ans, je viens de découvrir une nouvelle application avec les bourgeons de raquettes !

A quand un produit combinant poisson fumé et cactus ?Nous l’avons fait, notamment pour des essais de marinade d’anchois avec du vinaigre de cactus. Nous sommes dans le domaine de la création et si ce n’est pas moi, de grands chefs vont sûrement le faire. Mais il ne faut pas se limiter à cela. D’autres synergie peuvent être découvertes avec des produits locaux.

Si vous aviez un conseil à donner à un jeune entrepreneur, quel serait-il ?Du courage, du courage et du courage (rires) ! Et s’il fallait rajouter quelque

ParcoursIngénieur des Arts et Métiers Paris Tech en 1984, Adnane Benbrahim devient deux ans plus tard, l’un des artisans des premières mécanisations à Cosumar. Il est ensuite nommé Directeur Général de l’Omnium Marocain de Pêche à Tan-Tan où il accomplit plusieurs projets de développement. En 1992, il lance l’exploitation de Sardisud en tant que Directeur Général. Diplômé du CCI de Genève en Audit de Stratégie en 2000, M. Benbrahim intègre le groupe Berrada en 2003 en qualité de Directeur Général de Dolidol et conclut ainsi sa carrière en tant que salarié. En 2006, il crée la société Scandimar qui a été primée par le premier prix de l’innovation en 2011. Dans la même année, il s’associe à Alain Jouot, un ancien sous-traitant et ami pour fonder Inovag Processing, entreprise destinée à la valo-risation du cactus. Agé de 56 ans, Adnane Benbrahim est marié et est l’heureux papa de Soukaina et Oussama, 22 et 20 ans.

chose, ce serait la persévérance. Moi je suis formaté pour l’innovation. Quelqu’un qui veut suivre cette voie devrait savoir que les choses met-tent beaucoup de temps à se mettre en place. Il faut de la patience et ne pas penser vivre de son entreprise pendant les trois premières années. Lancez-vous mais ayez d’autres res-sources financières !

Quelles sont à votre avis les quali-tés requises pour se lancer dans ce secteur d’activité ?Je crois qu’il y a une statistique qui stipule que 70% des produits que nous consommerons dans les dix pro-chaines années ne sont pas encore en rayon, et c’est encore plus vrai au Maroc. C’est pour cela que je fais toujours le parallèle avec la Tunisie. Le consommateur tunisien est plus courageux, contrairement au marocain qui n’ose pas découvrir de nouvelles choses. Le plat cuisiné marocain n’existe pas. Il faudrait que les gens se lancent dans des choses qui valori-sent notre patrimoine culinaire et c’est ce que je demanderais à un nouvel entrepreneur : revenir à ses valeurs en industrialisant les recettes marocaines, car c’est ce qui fait avancer le métier. C’est de ce type d’Homme qui crée de la valeur dont le Maroc a besoin.

Enfin, quels sont actuellement vos projets ?Des projets il y en a, mais nous avons beaucoup de travail sur les deux entreprises. Nous ne sommes pas dans une phase de consolidation de business mais de création et de déve-loppement, c’est déjà énorme !

Propos recueillis parSarah OUSAID

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• La consommation énergétique de l’agro-industrie marocaine a été multipliée par 2,7 en 4 ans• Un arsenal réglementaire entrera prochainement en application : il est nécessaire de l’anticiper• Tout un panel de mesures, des plus simples aux plus élaborées, peut être mis en place• Les entreprises pilotes témoignent

Efficacité énergétique

L’agro-industrie a tout à y gagner !

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FocusEfficacité énergétique

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Efficacité énergétique

L’agro-industrie a tout à y gagner !

EnergieL’efficacité, un enjeu pour tousImportateur de la quasi-totalité de ses besoins énergétiques, le Maroc fait face à une consommation et donc une facture croissante au fur et à mesure de son développement. Outre la croissance de la part des énergies renouvelables, priorité a été donnée à la recherche d’une meilleure efficacité énergétique dans tous les secteurs, et notamment dans l’industrie.

Florence CLAIR et Meriem EL HASSOUNI

89,8 milliards de Dirhams :c’est le montant de la – lourde – facture énergétique du Royaume en 2011. Elle

a donc été multipliée par 4 depuis 2003, où elle s’établissait à 21,4 Mrds. A fin novembre 2012, elle dépassait déjà 94 Mrds DH, en progression de 17% par rapport à janvier-novembre 2011. Les éner-gies sont à plus de 95% importées et représentent un peu plus du quart du total des importations du pays, creusant le déficit de la balance commerciale – sans oublier celui de la caisse de compensation, qui a vu son budget passer de 12 milliards de Dirhams en 2006 à 56 milliards en 2012 (source Ministère des Finan-ces), soit une multiplication par un facteur 4,7.Cette tendance n’est pas prête de s’inverser, malgré le développement des énergies renouvelables que sont l’éolien et le solaire. En effet, selon les chiffres présentés par l’ADEREE (Agence Nationale pour le Dévelop-pement des Energies Renouvelables et de l’Efficacité Energétique) le 19 décembre dernier, à l’occasion d’une table ronde sur l’efficacité énergé-tique dans le secteur de la trans-formation des produits agricoles, la demande en énergies primaires devrait doubler d’ici 2020 et tripler d’ici 2030, passant de 18 millions TEP (Tonnes Equivalent Pétrole) en 2012 à 43 millions TEP en 2030. La demande en électricité, qui croît

régulièrement de 7% par an depuis 2002, devrait elle aussi doubler d’ici 2020 et même quadrupler d’ici 2030, atteignant 95 TWh.

L’industrie, premier consommateurAvec ses 7.849 unités, l’industrie ma-rocaine consomme 32% de l’énergie au niveau national, ce qui en fait le premier consommateur, devant le ré-sidentiel (29%) et le transport (24%). L’agriculture s’accapare 6% de la consommation énergétique du pays. Le sous-secteur de l’agro-industrie a également vu sa consommation augmenter : elle a été multipliée par 2,7 entre 2008 et 2012 (cf. tableau ci-après). L’industrie agroalimentaire consomme ainsi 14,3% de l’énergie globale consommée par l’ensemble des industries de transformation, essentiellement sous forme électri-que : 21% de l’énergie électrique est ainsi consommée par ce secteur, mais seulement 4,5% de l’énergie thermique (source : Centre Marocain de Production Propre - CMPP).

Part de l’IAA dans la consommation énergétique des industries de transformation :• 14,3% de l’énergie globale• 4,5% de l’énergie thermique• 21% de l’énergie électrique

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FocusEfficacité énergétique

L’électricité la plus coûteuse du bassin méditerranéenD’après les chiffres de l’ADEREE, avec un coût de 9,6 centimes d’Euro par kWh, l’électricité industrielle au Maroc est la plus chère du bassin méditerranéen, devant la Turquie (8 centimes), l’Espagne et la Tunisie (7,3), ou encore l’Algérie (3,5). Ce différentiel grève la compétitivité des entreprises marocaines. De plus la qualité de service de l’approvision-nement est généralement moindre. Ahmed Bouzid, Chef de la division Efficacité énergétique de l’ADEREE, souligne ainsi dans sa présenta-tion du 19 décembre, le « manque d’adaptation des tarifs aux activités industrielles et le fait que, malgré de réels progrès, le Maroc reste encore en retrait au niveau de la qualité de l’énergie : variations d’intensité et de tension, coupures fréquentes, etc. »Bien qu’elle soit subventionnée, l’énergie reste donc une charge importante pour les agro-industriels. Pourtant, malgré cela, peu d’indus-triels se penchent vraiment sur la question de la réduction de la facture énergétique. « Il n’y a pas encore d’incitation suffisante des pouvoirs publics. En Amérique du Nord par exemple, ce sont d’abord des inci-tations publiques qui ont incité les particuliers et les entreprises à éco-

nomiser l’énergie : incitations nor-matives, financières (crédit d’impôt par exemple), réglementaires, etc. », explique Guillaume Kouang, Consul-tant Energie & Environnement chez High Tech Environnement.

Une loi sur l’efficacité énergétique… en attente d’applicationCôté réglementaire justement, la loi n° 47-09 relative à l’efficacité éner-gétique n’attend plus que les décrets d’application pour être mise en œuvre. Promulguée en septembre 2011, ce texte composé de 28 alinéas répartis sur huit chapitres, donne au Maroc des objectifs clairs : augmenter les sources d’énergie, éviter le gaspilla-ge, atténuer le fardeau du coût de l’énergie sur l’économie nationale et

contribuer au développement dura-ble. Quant à sa mise en œuvre, elle repose sur les principes de la perfor-mance énergétique, définie comme la quantité d’énergie consommée dans le cadre d’une utilisation standardisée à partir de valeurs de référence, des exigences de l’effica-cité énergétique, de l’étude d’impact énergétique, de l’audit énergétique

obligatoire, qui permet l’identification des causes de la surconsommation de l’énergie et la proposition d’un plan d’actions correctif, et enfin du contrôle technique. L’audit énergé-tique sera obligatoire et périodique pour les entreprises et personnes physiques dont la consommation d’énergie dépassera un seuil spécifi-que à chaque secteur et fixé par voie réglementaire.La loi prévoit également d’intégrer de manière durable les techniques d’efficacité énergétique au niveau de tous les programmes de dévelop-pement sectoriels, d’encourager les entreprises industrielles à rationali-ser leur consommation énergétique, à généraliser les audits, à mettre en place des codes d’efficacité spécifiques aux différents secteurs,

à promouvoir le développement d’équipements efficients comme les chauffe-eau solaires, les lampes à basse consommation, etc.

Une norme internationale pour l’efficacité énergétiqueAu niveau international cette fois, l’ISO 50001 est la dernière norme

Efficacité énergétique, définitionLa loi n° 47-09 définit l’efficacité énergétique comme « toute action agissant positivement sur la consommation de l’énergie, quelle que soit l’activité du secteur considéré, tendant à la gestion optimale des res-sources énergétiques, la maîtrise de la demande d’énergie et des choix technologiques d’avenir économiquement viables, l’augmentation de la compétitivité économique et enfin l’utilisation rationnelle de l’énergie. »Plus encore, l’efficacité énergétique peut même être considérée comme une 4ème source d’énergie, après les énergies fossiles, renouvelables et l’énergie nucléaire.

2008 2010 2012

Energie électrique (1000 TEP) 39 86,3 110

Energie thermique (1000 TEP) 7 13 16

Total (1000 TEP) 46 99,3 126

Total (GWh) 535 1.155 1.465

Evolution des consommations énergétiques en industrie agroalimentaire (hors sucre)

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qui a été créée en juin 2011. Elle définit les exigences de mise en œu-vre des systèmes de management de l’énergie et donne les directives et orientations à suivre pour définir stratégiquement son plan énergéti-que. Cette norme internationale se fonde sur les éléments communs à toutes les normes ISO sur les systèmes de management, ce qui garantit un niveau élevé de compa-tibilité, notamment avec l’ISO 9001 (management de la qualité) et l’ISO 14001 (management environnemen-tal). Cette norme présente plusieurs objectifs, entre autres : augmentation de l’efficacité énergétique, réduction des coûts, amélioration de la perfor-mance environnementale… Concrè-

tement, l’ISO 50001 donne les clés pour aider les organismes à utiliser plus judicieusement les ressources en place consommatrices d’énergie, promouvoir les meilleures prati-ques de management de l’énergie, renforcer les bons comportements dans ce domaine et aider les unités d’exploitation à évaluer et à privilé-gier la mise en application de nouvel-les technologies à haut rendement énergétique. Enfin, l’adoption de cette norme internationale au niveau mondial contribue à un usage plus efficace des sources d’énergie dispo-nibles.

Des projets prometteurs avec le CMPPDans ce contexte, le Centre Maro-cain de Production Propre (CMPP) aspire à accompagner les entre-prises dans un cadre de dévelop-pement durable. Pour atteindre les objectifs ambitieux fixés à l’échelle nationale, des projets pilotes ont été mis en œuvre par le CMPP. Ainsi, le projet Med Test, lancé en 2009, a as-sisté 12 entreprises de la région de Tanger et Tétouan, dont 4 agro-in-dustriels. L’objectif de ce projet était de réaliser une étude permettant des économies d’énergie, une rationa-lisation de la consommation d’eau, la mise en place de Systèmes de Management Environnemental et de solutions de traitement des effluents.En 2010, le Département d’Etat des Etats-Unis a mandaté le WEC (World Economic Center) pour mettre en place le projet « Partenariats pour la production propre » au profit de deux pays, à savoir le Maroc et le Chili. En 2011, le CMPP, chargé de la mise en place du projet, a signé un partenariat avec la Fédération des Industriels de Conserve des Produits Agricoles au Maroc (FICO-PAM). Dix-huit entreprises membres de la FICOPAM ont ainsi bénéficié de ce programme. Concrètement, la première phase du projet a consisté en la signature de conventions de partenariat avec un groupe de 13 entreprises pilotes, portant sur l’as-sistance technique pour l’économie

Industries grandes consommatrices

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Industries à faible consommation

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Consommation d’énergie électrique (GWh) 334 1.300

Consommation d’énergie thermique (1000 TEP) 2.580 517

Economie d’énergie électrique (GWh/an) 34 130

Economie d’énergie thermique (1000 TEP /an) 344 68,8

Coût des investissements (MDH) 515,2 423

Potentiel/objectif d’efficacité énergétique dans le secteur agro-industriel à l’horizon 2020

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de ressources (eau et énergie), la gestion et valorisation des déchets industriels, gestion des produits chimiques et les bonnes pratiques environnementales. En 2012, un 2ème groupe de 5 nouvelles entreprises a été sélectionné. Enfin, une assis-tance technique avancée sur les axes d’amélioration à grand intérêt environnemental et économique sera proposé de janvier à septembre 2013 aux 5 meilleures entreprises parmi les bénéficiaires du program-me. Un atelier national consacré à la restitution des résultats de la phase initiale aura lieu fin février. Sont également prévus pour cette année la rédaction d’un guide « production plus propre » et la publication d’étu-des de cas.Le Royaume a donc à sa disposition tout un arsenal juridique et d’ac-compagnement (via l’ADEREE et le CMPP), dans un souci de pré-server notre environnement et de réduire la dépendance énergétique du pays, via le développement des énergies renouvelables d’une part (elles devraient contribuer à 15 voire 20% des besoins d’ici 2020) et les économies d’énergie d’autre part, à hauteur de 12 à 15% d’ici 2020 également.Les industriels ont tout intérêt à an-ticiper la future application de la loi. Nous verrons dans la seconde partie de ce dossier, par quels moyens ils peuvent parvenir à réaliser les niveaux d’économie souhaités.

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FocusEfficacité énergétique

Démarche efficacité énergétiquePourquoi, comment et combien ?Une démarche efficacité énergétique au sein d’une entreprise agroalimentaire requiert la mise en place de mesures nécessaires dans un intérêt majeur : optimiser l’usage des ressources énergétiques. Ceci implique bien entendu des investissements plus ou moins importants. Quelles sont les étapes du diagnostic énergétique ? Quels sont les gains attendus ? Eléments de réponse dans ce dossier.

Siham HAMDI et Sarah OUSAID

Pour les industriels, les avan-tages d’une démarche en efficacité énergétique (EE) se mesurent à plusieurs

niveaux. En tête de liste, on retrouve évidemment la réduction des dépen-ses qui engendre un bénéfice éco-nomique, « c’est ce qui préoccupe le plus les entreprises », commente Guillaume Kouang, Consultant Energie & Environnement chez High Tech Environnement. « C’est prin-cipalement l’augmentation continue des coûts énergétiques qui nous a amenés à intégrer le programme du CMPP. L’objectif est d’acquérir une meilleure gestion des énergies à chaque niveau du process, afin de réduire les coûts de fabrication en optimisant l’utilisation des outils de production », témoigne Nadia

Mabrouk, Directeur Général de Salvema.Un intérêt multi-facetteDeuxièmement, l’intérêt concerne la réduction des coûts de main d’œu-vre. « Beaucoup de dysfonction-nements sont liés à une mauvaise utilisation ou un mauvais réglage des machines... Le personnel de main-tenance qui représente une charge importante dans l’entreprise peut-être affecté à autre chose », explique M. Kouang.En troisième rang, bien qu’elle ne concerne pas encore beaucoup d’entreprises, la réduction de l’im-pact environnemental prend de plus en plus d’importance. « Nous nous sommes inscrits dans la démarche d’efficacité énergétique pour la mise en place d’un projet visant à renfor-

cer la performance environnemen-tale de l’entreprise à travers la mise en place d’actions permettant une économie des ressources d’eau et d’énergie », confie Kamal Elbettaoui, Directeur Usine chez Citruma. En effet, une gestion responsable des ressources naturelles devrait inter-peller l’ensemble du tissu industriel. « L’efficacité énergétique n’est pas une question de second rang. De nombreuses entreprises doivent prendre conscience que les ressour-ces naturelles ne seront pas éternel-les », alerte Bruno Montier, Directeur Général d’Agro-Food Industrie. Pa-rallèlement, le coût de l’observation des règles environnementales est moins coûteux pour les entreprises qui les respectent. « Le principe pol-lueur-payeur, dont la loi a été votée au Maroc, devrait inciter les entrepri-ses à s’y mettre pour anticiper son application », souligne M. Kouang. D’autre part, cette démarche s’ac-compagne d’une formation des opé-rateurs à une utilisation optimale des ressources, en tenant compte de la santé et de la sécurité du personnel. Ces nouvelles habitudes d’exploita-tion permettent d’éviter les dysfonc-tionnements et les accidents, ce qui limite les coûts inhérents aux règles de sécurité.Enfin, notons qu’une démarche éner-gétique ne peut qu’améliorer l’image de l’entreprise « aussi bien au niveau national qu’international », indique Thierry Cartier, Directeur Qualité chez Cartier Saada et Chef de projet avec le CMPP sur l’efficacité éner-gétique. Les entreprises peuvent à titre d’exemple communiquer sur leur participation à la réduction des émis-sions de CO2 dans l’atmosphère, à

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Découpage des coûts énergétiques dans une unité laitière(S

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la préservation de l’environnement en réduisant leur consommation en eau, en électricité… Bref, une telle démarche présente de « nombreux avantages collatéraux », affirme M. Kouang.

Comment s’y prendre ?Pré-audit, visites, audit, formations, mise en œuvre et suivi du plan d’ac-tions, investissements, et mesures des résultats, telles sont les étapes requises pour instaurer un program-me d’efficacité énergétique au sein d’une entreprise industrielle. Voici de façon plus explicite quelques conseils pour réussir sa démarche EE :• Mettre en place un plan de mesure et de vérification afin de connaitre ses charges énergétiques et leur part dans les coûts d’exploitation. Pour cela, il faut implanter un protocole de mesure et de vérification des améliorations futures (en installant par exemple des compteurs division-naires). Parallèlement, il est impératif de constituer un comité de collabora-teurs chargé d’organiser le program-me d’EE. Il est également vital pour le projet que la haute hiérarchie soit impliquée et il faut engager un expert en EE en interne ou en externe, seul à même d’apporter un œil neuf pour inventorier tous les gisements d’économies, puis les prioriser grâce à des études de faisabilité pour

déterminer la rentabilité économique, écologique et organisationnelle. Par ailleurs, certaines actions doivent être mises en œuvre par des profes-sionnels compétents : rédaction de cahiers des charges, consultation d’entreprises pour dérouler le plan d’actions.• Planification du programme EE : réaliser un audit, identifier les mesu-res à prendre.• Mise en œuvre progressive des actions préconisées.• Suivi des améliorations, en compa-raison avec la période de base.Notons que la démarche peut

s’effectuer de manière progressive. L’industriel désireux d’investir petit à petit devrait alors effectuer un pré-diagnostic énergétique, qui consiste en une visite à l’issue de laquelle on identifie des mesures simples à prendre et permettant d’estimer les potentiels d’économies, les orienta-tions pour des études plus appro-fondies, et ce avant la mise en place des instruments de mesure.

Les mesures nécessairesL’approche efficacité énergétique en industrie agroalimentaire requiert un certain nombre de mesures afin d’optimiser la consommation, notamment au niveau des points critiques où se situent généralement les problèmes d’ordre énergétique. Les principaux postes sur lesquels l’agro-industriel peut réaliser des économies sont « les moteurs, le process, la production de chaud et de froid, les forces résistives, la production d’eau chaude sanitaire et process, l’éclairage, la ventilation et les comportements humains », énumère Mickaël Frapin, Gérant de QSE Consulting. Sans oublier l’air comprimé ou encore la logistique. « Les postes les plus énergivores sont les compresseurs de froid, les pompes et la ventilation. Les moteurs électriques représentent 70% de la consommation électrique globale d’un site de production (d’après une étude européenne). Le gisement d’économie est donc très important »,

• Isolation thermique et phonique des façades chez Agro-Food Industrie par des panneaux iso-lants permettant été comme hiver de faire des économies d’énergie (moins de chauffage l’hiver et moins de climatisation l’été), mais aussi moins de bruit pour le confort des collaborateurs dans les espaces de travail.

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FocusEfficacité énergétique

complète Frédéric Prévost, Res-ponsable Commercial Afrique chez Leroy-Somer.En fonction du diagnostic, certai-nes mesures peuvent être alors proposées selon les besoins des entreprises, mais reposent généralement sur une réduction des dépenses énergétiques, une meilleure gestion de l’eau et des intrants, un meilleur contrôle des équipements, l’application des règles environnementales, etc. Parmi les mesures efficaces figurent « l’implémentation d’un système de gestion d’énergie pour aider les entreprises à bien comprendre leur consommation énergétique et à bien la gérer », déclare Abdellatif Touzani, Expert en efficacité énergétique. Une affir-mation que confirme Fouad ElKo-hen, Directeur Général d’Elexpert : « les systèmes de gestion d’éner-gie permettent d’affiner l’étude et l’analyse énergétiques, de suivre en temps réel les consommations de toutes les formes d’énergie, et de calculer les ratios d’effica-cité énergétique permettant de vérifier les résultats obtenus et l’atteinte des objectifs fixés par la direction. Pour cela, il suffit de placer des appareils de mesure à des endroits précis, définis lors de l’audit énergétique, et de les relier via le réseau informatique de l’entreprise à un ordinateur qui stockera les données mesurées et

permettra leur partage en interne ». Ces systèmes mettent à disposition des utilisateurs toutes les données relatives à la consommation (com-bien, où, quand et comment l’éner-gie a été consommée), ce qui leur simplifie énormément l’analyse. De plus, ils permettent de détecter les éventuelles fuites, d’alerter en temps réel sur les dérives (consommations anormales, …) et même, de vérifier le bon fonctionnement de l’installa-tion, ce qui en fait un excellent outil de maintenance préventive. « Grâce

à ces systèmes, le gestionnaire d’énergie va pouvoir dédier l’essen-tiel de son temps à l’analyse des données au lieu de perdre beaucoup d’énergie dans la collecte manuelle, qui comporte souvent beaucoup d’erreurs. En matière de systèmes de gestion d’énergie, le temps de retour sur investissement est en général de 6 mois à 1 an, à condition qu’ils soient bien exploités », assure Fouad Elkohen.Par ailleurs, d’autres outils sont également intéressants, tels que les

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variateurs qui permettent jusqu’à 30% d’économie d’énergie électri-que, les compteurs divisionnaires, les débitmètres etc., ainsi que d’autres mesures qui ont été mises en places dans certaines d’entreprises. « Plu-sieurs actions ont été mises en œuvre, notamment sur la partie vapeur avec la récupération des condensats, l’adoucissement de l’eau à travers les

éliminations de fuites au niveau des pompes, la production de froid, avec une régulation de l’eau de refroidisse-ment des tours, l’installation de comp-teurs d’eau sur différentes stations de traitement et d’utilisation d’eau, etc. »,témoigne ainsi Kamal Elbettaoui. « Nous devrons également investir dans l’achat d’un logiciel d’exploita-tion pour mesurer les performances énergétiques », déclare de son côté Nadia Mabrouk, dont l’entreprise dispose d’un système de gestion de l’énergie électrique et thermique. « Nous avons un certain nombre de mesures à mettre en place, comme par exemple : l’optimisation de notre puissance électrique souscrite, la mise en place d’un système de ges-tion de l’énergie électrique et thermi-que par le calorifugeage de certaines surfaces chaudes complémentaires, mais aussi par l’acquisition d’équipe-ments comme un nouveau compres-seur muni d’un variateur électronique de vitesse, ou encore par la valorisa-tion de nos déchets… », affirme pour sa part Bruno Montier.Un autre exemple intéressant est celui des moteurs à haut rendement. « Un moteur consomme de l’éner-gie et la restitue à la machine. Les pertes sont désormais de plus en plus réduites avec l’amélioration des rendements. D’ailleurs, l’Union Euro-

péenne impose depuis 2011 l’utilisa-tion de moteurs à haut rendement de classe IE2, et de classe IE3 à partir de 2015 », explique Frédéric Pré-vost. Selon Leroy-Somer, le moteur Dyneo IE4 (très haut rendement) avec un variateur permet d’écono-miser 50% sur la consommation électrique. « Certaines mesures nécessitent des études de faisabilité complé-mentaires, par exemple la possibilité de récupérer la chaleur des fumées d’une chaudière pour préchauffer l’eau de process : il faut mettre en place un échangeur de chaleur, qui permet de chauffer l’eau avec de la récupération plutôt qu’avec un com-bustible ‘‘neuf’’ ou de l’électricité »,explique à son tour Guillaume Kouang. Et d’ajouter : « il faut mesu-rer pour gérer, comprendre et maî-triser, puis enfin améliorer. » En fin de compte, « l’efficacité énergétique, ce n’est pas mourir de froid dans le noir, mais faire des économies pour le même service rendu ! », affirme-t-il avec humour.

Des investissements adaptés à toutes les boursesOutre le coût du diagnostic éner-gétique, qui dépend de la taille de l’entreprise, de son process et des postes énergétiques utilisés entre autres, la mise en place des

Comment produire de l’énergie à partir d’eaux usées industrielles ?La société SFBT est la plus ancienne et la plus grande brasserie en Tunisie (capacité de 1,2 millions d’hectolitres par an). A la recherche d’une solution pour traiter ses eaux usées, SFBT a confié la réalisation d’une station de traitement à EnviroChemie, entreprise allemande spécia-lisée dans les technologies de traitement des eaux usées pour l’industrie.La solution choisie est une unité compacte de traitement biologique anaérobique, Biomar® ASBx. L’eau ainsi traitée peut être évacuée dans le réseau municipal. D’un encombrement minimal (20 x 24 m), la station traite 2.000 m3 d’eau par jour et est combinée avec un système de traite-ment du biogaz généré. Selon EnviroChemie, une énergie de 1.000 kW est ainsi récupérée et utilisée en co-génération pour produire de l’électri-cité et de l’eau chaude. SFBT fait ainsi d’une pierre deux coups !

• Installation de sky dôme sur les plafonds de l’usine d’Agro-Food Industrie, permettant à la lumière naturelle d’éclairer les espaces de travail et ainsi éviter totalement d’allumer la lumière en plein jour.

• L’utilisation de moteurs très haut rendement avec variateur permet d’économiser 50% sur la consommation électrique.

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FocusEfficacité énergétique

mesures nécessaires sous-entend de nécessaires investissements. « Les investissements dépendent essentiellement de la taille et de la consommation énergétique des en-treprises. La mise à niveau énergé-tique des entreprises requiert entre 200.000 et 600.000 Dirhams par entreprise auditée, avec un temps de retour sur investissement ne dépassant pas une année », estime Abdellatif Touzani. « On peut aller de quelques dizaines de K€ pour une petite usine qui ne veut suivre que ses consommations principales, à plusieurs centaines de K€ pour un groupe qui veut suivre l’ensemble de ses usines dans le monde », ren-chérit Mounir Souizi, VP Business Unit Industry & Infrastructure chez Schneider Electric.D’autre part, « le plan de mesure et de vérification doit être réalisé de sorte que les données collectées soient véridiques, justes et accessi-bles aux différentes parties. C’est le premier investissement pour pouvoir booster le projet efficacité énergé-tique. Le coût de ce protocole est d’environ 10% du gisement d’éco-

nomie annoncé », affirme Guillaume Kouang.En ce qui concerne le financement, « il y a plusieurs possibilités de financement en fonction de la part que l’investissement représente dans le budget global de l’entreprise. Si l’entreprise dispose de fonds

Economies annuelles Gains Invest. Temps de retour

(mois)Libellé Electricité (kWh/an)

Fuel n°2 (T/an)

Eau (m3/an)

T CO2/an (% facture) (Dhs)

Optimisation de la puissance souscrite sans amélioration du cos phi

0 0 0 0 0,02 - 0,71 0 Immédiat

Chasse aux fuites d’air comprimé21.600 – 328.000

0 013,72 - 208,34

0,31 - 2,77 60.000 23,6

Amélioration du rendement de combustion des chaudières

04,23 - 91,9

013,27 - 275,7

0,52 - 4,87 40.000 0 - 7

Récupération des condensats de l’atelierconditionnement

0 0,7 - 66,61.317,9 – 24.932

2,2 - 2000,003 -

3,18430.000 0 - 37

Calorifugeage des surfaces chaudes 02,38 -

226,890 7 - 710,79 0,15 -9,4

8.000 -186.000

0,48 - 10

Réduction des fuites d’eau de l’atelierconditionnement

0 0912,5 - 4.857,6

0 0,17 -0,2820.000 -20.000

4 - 32

Réduction de la consigne de température des groupes de froid

6.440 – 434.000

39,5 - 39,5

04,09 - 275,67

0,025 -1,24 0 - 75.000 0 - 16,72

Mise en place d’un système de mesure et de gestion de l’énergie

22.900 – 314.700

4,53 - 84,33

800 - 7.714

28,2 - 384,19

0,89 - 2,65130.000 - 552.000

5,36 - 78

Impact direct des réalisations de quelques principales mesures recommandées auprès des entreprises auditées et investissements nécessaires

Source : ADEREE

propres, c’est intéressant pour des mesures identifiées permettant un retour sur investissement rapide », informe Guillaume Kouang, qui pré-cise qu’aujourd’hui, compte-tenu des coûts énergétiques, il est possible que les projets d’efficacité éner-gétique s’autofinancent. Selon M.

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FocusEfficacité énergétique

Formation et sensibilisation : un atout majeurIl ne faut pas non plus oublier la formation du personnel, qui doit aussi être prise en considération dans les investissements nécessaires. Or, « au niveau de la formation du personnel, il existe le financement de l’OFPPT, mais les PME ne profitent pas pleinement de cette opportuni-té », regrette Abdellatif Touzani. Par ailleurs, le personnel peut être sen-sibilisé à travers différentes actions (achat de lampes beaucoup plus efficientes, nettoyage de certains points lumineux, maintenance des groupes froid, nettoyage régulier des compresseurs, etc.). « La forma-tion vise à maintenir les efforts atteints. L’étape suivante est de faire en sorte qu’il y ait un ‘‘homme énergie’’ qui aura comme seule mission de rechercher les gisements d’économie restants car il y en aura toujours. Il ne faut pas que ce soit un salarié de la production car les efforts sont contradictoires », insiste Guillaume Kouang. « Le simple fait de mettre des instruments et de motiver les employés permettra de réaliser entre 2% et 5% d’économie sur la facture globale énergétique », assure enfin Mounir Souizi.

Souizi, « le simple fait de mettre des instruments de mesure et de motiver les employés permet entre 2% et 5% d’économie sur la facture globale énergétique. » Ainsi, ces « petites »économies réalisées grâce à des mesures simples de sensibilisation et de maintenance, peuvent per-mettre, au bout d’un certain temps, de financer le remplacement d’un équipement ancien par un nouveau plus efficient. Il faut savoir également que le prix d’achat d’une chaudière ne représente que 2% de son budget global d’exploitation sur toute sa durée de vie. « 97% du budget, c’est le combustible ! Le 1% restant concerne la maintenance. Donc en investissant dans une chaudière plus économe, on peut rapidement économiser son prix d’achat sous forme de combustible », indique ainsi M. Kouang. Même chose pour les moteurs. « Sur le coût global de l’ins-tallation d’un moteur électrique, 70% du coût est dû à la consommation d’électricité, 25% à la maintenance et seulement 5% au coût d’achat du moteur. D’où l’intérêt d’acheter une machine qui consomme moins, même si elle est plus chère à l’achat », es-time M. Prévost.Un exemple concret : « nous avons investi sur la mise à niveau de l’éclairage (projecteur économique, amélioration du cos phi sur le poste

• Chez Agro-Food Industrie, mise en place sur les points d’eau de robinets automatiques avec pistolet, permettant plus de pression pour moins d’eau consommée : dès que l’opérateur relâche le pistolet, l’eau se coupe instantanément.

général) et sur un compresseur d’air. De plus, nous avons remplacé les tôles onduclair, qui sont des tôles transparentes en fibre de verre, pour laisser le passage de la lumière à l’intérieur », explique Thierry Cartier. Résultat : « une économie de 5 kwh d’électricité sur l’éclairage des salles de production et l’amélioration de la luminosité à l’intérieur des bâtiments », affirme M. Cartier.

Des résultats garantisLes mesures mises en place per-mettent donc d’obtenir des résultats concrets immédiats, pour le même service rendu et le même niveau de production. « Les gains en énergie représentent en moyenne 20% de la consommation (15% au niveau de l’énergie thermique et 5% au niveau de l’énergie électrique). Les écono-mies vont de 200.000 à 1.500.000 Dirhams par entreprise », assure Abdellatif Touzani.Du côté des industriels, les fruits sont effectivement bien perçus. « Le résultat des actions réalisées dans le cadre du projet a aidé l’entreprise à optimiser les consommations énergétiques, électrique et thermi-que, à protéger l’environnement et à anticiper la mise en place de la réglementation environnementale loi 28.00 », indique Kamal Elbettaoui.Selon Schneider Electric, l’indus-triel peut se contenter de faire de la visualisation, et réaliser ainsi jusqu’à 15% d’économie, ou aller plus loin

avec de l’amélioration continue – c’est l’idée de la norme ISO 50001 – et dans ce cas atteindre 15 à 30% supplémentaires.Autre point très important : « les vrais premiers résultats visibles sont sans aucun doute la mise en place par nos collaborateurs des bonnes pratiques. Des bonnes habitudes, des gestes simples commencent à devenir re-flexes … Par exemple : je ne gaspille pas l’eau en laissant ouverts les robinets, j’éteins la lumière quand je quitte une zone de travail, je ne laisse pas la chaudière allumée si cela n’est pas nécessaire, je ne laisse pas les portes ouvertes quand je rentre dans la chambre froide, etc. Ces nom-breuses mesures ne sont finalement que du bon sens ! », renchérit Bruno Montier. D’autre part, « nous atten-dons de substantielles économies sur l’ensemble des postes clés, une démarche de sensibilisation acquise par l’ensemble de notre personnel. Nous allons réduire nos dépenses et nos coûts de fonctionnement tout en respectant l’environnement », ajoute M. Montier. Tous ces conseils ne sont bien sûr pas exhaustifs. « Il faut investir dans les systèmes de gestion d’énergie, dans la formation du personnel, et désigner ou recruter un responsable énergie au sein de l’entreprise », conseille Abdellatif Touzani. « Il faut s’y prendre pendant que tout va bien, pas aux moments de crise », conclut Fouad Elkohen.

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Ressources

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Si l’un des objectifs du Plan Maroc Vert est de porter la surface des cultures biologiques à 40.000 Ha d’ici 2020, il faut favoriser toutes les conditions pour réussir cet objectif. En effet, les études estiment que les marchés des produits biologiques européens et américains augmentent en moyenne de 15% par an. En outre, ces marchés se distinguent par une demande qui dépasse l’offre, ce qui exige le recours aux importations, favorisant ainsi l’exportation marocaine en produits bio. Sans oublier la demande du marché local marocain.

La conversion en mode biologique De l’idée à la réalisation

Hafsa RAMLIGérante

AquaBio [email protected]

Par ailleurs, ces produits bio sont souvent vendus plus chers. Le bilan économique de l’exploitation biologique

est donc égal voire supérieur à celui de l’agriculture conventionnelle. Cependant, cet avantage économi-que n’est pas ressenti à court terme, mais sur le long terme puisque le système de culture biologique demande plus de reflexion et de patience.La conversion à l’agriculture biolo-gique, qui s’appelle aussi la transi-tion, est le passage de l’agriculture conventionnelle à l’agriculture biolo-gique certifiée. Durant cette phase, l’agriculteur doit respecter et changer le raisonnement et le fondement de sa stratégie vers une vision plus globale et respectueuse vis-à-vis de l’environnement (dont il fait partie) et du consommateur.

Avant la conversionLes défis de conversion augmentent avec l’intensification du mode de pro-duction de départ, du fait de :• La dépendance aux engrais chimi-ques qui peut provoquer d’importan-

tes baisses de rendements ;• La présence de maladies due à la monoculture qui favorise les patho-gènes du sol ;• L’érosion et le tassement du sol par les pratiques antérieures erronées (passages mécanisés…).Par conséquence, il faut permettre la reconstitution du système autorégu-lateur du sol par le biais de plusieurs cycles végétatifs et de rotations sim-ples avant même la conversion. Les différentes espèces vont s’adapter progressivement au nouveau mode d’exploitation et donc augmenter leur rendement.Pour les exploitations extensives, la conversion est plus facile. Il faut seulement satisfaire les exigences du cahier des charges, mais plus spécifiquement il faut s’adapter selon les types de culture et l’emplacement en se focalisant sur la traçabilité des produits.

Se préparer à la conversion

Une analyse détaillée de la situation actuelle permettra de mieux orien-ter le développement de l’exploitation et les motivations de conversion doivent être clarifiées. Il faut bien connaitre les exigences du cahier des charges en matière de production et de préparation de produits bio.L’information doit être complétée par des échanges d’idées et d’expérien-ces avec d’autres agriculteurs bio et en conversion.La conversion permet d’expérimenter les méthodes d’agriculture biolo-gique, comme l’utilisation des auxiliaires ou des produits phytosanitaires autorisés par le cahier des charges lors d’invasion de ravageurs et de maladies afin de juger les résultats.L’agriculteur doit diagnostiquer son exploitation en ce qui concerne les types de production, la commerciali-sation, et la main d’œuvre pour faire une étude technico-économique qui définit la faisabilité du projet.

• Culture bio au domaine expérimental Melk Zhar de l’INRA.

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Agriculture

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Durant la conversionDans une culture annuelle dont le cycle végétatif ne dépasse pas 12 mois, la conversion se fait en 24 mois, pendant lesquels la production est conduite selon la réglementa-tion de l’agriculture biologique en vigueur. Les produits vendus durant la conversion sont vendus comme produits issus de la conversion en agriculture biologique. La certification est obtenue à la troisième année, et le produit est alors vendu comme issu de l’agriculture biologique.Dans une culture pérenne, la période de conversion est de trois ans et les produits récoltés durant la quatrième année sont commercialisées comme produits bio, la certification n’étant obtenue qu’après quatre ans d’ins-pection.A noter que cette période de conver-sion peut être réduite ou prolongée par l’organisme de contrôle et de certification après avis de l’autorité

Difficultés Propositions de solutions

-Maladies dues à l’absence de rotation (casdes grandes cultures et des cultures maraîchères).

- Respect des intervalles entre les culturespar une rotation diversifiée.

-Forte pression des adventices.- Utilisation de machines pour la lutte mécanique et thermique contre les adventices.

- Manque d’engrais solubles azotés (fixation de N par les légumineuses insuffisante).

- Augmentation des cultures dérobées etengrais verts.-Utilisation d’engrais organiques et decompost.

-Manque d’engrais de ferme- Stockage insuffisant et mauvaise répartitiondes engrais de ferme dans l’exploitation.

- Amélioration du stockage et de l’épandagedes engrais de ferme.

- Main d’oeuvre insuffisante.- Manque d’auxiliaires, biotope défavorable.- Manque de main d’oeuvre pour l’éclaircissage manuel.Toutes ces difficultés engendrent une baisse de rendement.

- Diversification de l’assortiment des céréales.

compétente.Le besoin en main d’œuvre aug-mente pour plusieurs raisons : préparation des engrais de ferme, contrôle des adventices et condition-nement des produits à la ferme. Pour les cultures maraichères, c’est la lutte mécanique et manuelle contre les adventices qui demande plus de main d’œuvre, mais cette demande sera moins importante si la rotation a déjà été appliquée. En arboriculture, c’est l’éclaircissage manuel qui de-mande plus de main d’œuvre, tandis que pour la production animale, le travail peut facilement être réduit par l’amélioration du dimensionnement des bâtiments.On peut résumer les difficultés et les propositions de solution en conver-sion dans le tableau ci-dessous.En outre, la conversion nécessite des investissements en infrastructu-res selon la production, qu’elle soit végétale, animale ou conditionne-

La conversion : synthèse des difficultés et des solutions

ment et transformation du produit. L’agriculteur doit aussi être respon-sable face à l’environnement, res-pecter la demande du consomma-teur, saisir l’opportunité du marché et gagner l’autonomie décisionnelle et l’indépendance de son exploitation.La conversion demande plus d’effort ,c’est pourquoi il faut utiliser tous les moyens disponibles y compris l’aide d’experts pour bien évaluer la situation, connaitre les exigences et indiquer les adaptations à entrepren-dre pour réussir ce projet.

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Process

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Que seraient les nuggets, les cordons-bleus et les bâtonnets de poisson sans leur texture croquante ? L’utilisation des panures ou chapelures en industrie confère aux produits alimentaires un aspect visuel ainsi que des qualités organoleptiques recherchées.

Panure industrielleDu goût… et du croquant

Siham HAMDI

Outre la viande de volaille ou le poisson, d’autres aliments comme les fromages ou certains lé-

gumes s’apprêtent bien au panage. L’ajout d’une panure permet en effet d’améliorer le goût, la texture et l’as-

pect visuel de tout type d’aliment. Des plus fines aux plus grossières, les chapelures peuvent être naturel-les ou aromatisées.

Procédé de panageLe panage d’un aliment consiste

généralement à appliquer un batter mix sur l’aliment avant de le couvrir de chapelure. Le batter est une pou-dre qui est réhydratée afin de servir de « colle » à la panure qui cou-vrira l’aliment. En outre, il permet d’empêcher l’évaporation de l’eau contenue dans l’aliment lors de la cuisson, afin d’éviter le décollement ou le ramollissement de la panure. En industrie, le panage des aliments s’effectue de manière automatique. « Sur un tapis, la pièce à paner est dans un premier temps trem-pée dans la solution batter mix qui a préalablement été réhydratée selon les dosages recommandés. La chapelure est ensuite appliquée à l’aide d’un plateau vibrant avant d’être envoyée vers un tunnel de surgélation pour les produits desti-nés à être vendus surgelés, ou bien expédiée vers un bain de friture pour les produits précuits ou cuits », explique Fanny Legave, Responsa-ble Communication et Marketing de Solina Group.

Panures : les nouveautés

Parmi les nouveautés en matière de panures, 3 tendances principales sont utilisées aujourd’hui, comme l’explique Fanny Legave : - les chapelures aromatisées, additionnées d’arômes, d’épi-ces, d’herbes aromatiques, etc., qui présentent différentes saveurs (ethniques, exotiques, etc.) pour une meilleure qua-lité gustative et visuelle ;- les chapelures japonaises, qui se présentent sous forme de flocons, idéales pour paner différents produits comme les poissons, les crustacés ou les produits de volaille. Ces cha-pelures renforcent les qualités organoleptiques des produits et leur apportent un effet de relief et une forte croustillance.- les tempuras, appelées aussi « pâtes à beignets », offrent une texture aérée et une légèreté aux produits tels que les légumes, les produits de la mer ou les produits de volaille. Les tempuras sont des batter-mix additionnés d’une poudre à lever généralement constituée de carbonate de sodium et de pyrophosphate.

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Ingrédients

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Caractéristiques d’une bonne panure

La chapelure est produite à partir du pain. Or, il est nécessaire de faire la différence entre une chapelure fabriquée à partir d’un pain produit expressément pour cela, et celle produite à partir du pain récupéré. En effet, le premier produit se distingue du deuxième par un certain nombre d’avantages, dont notamment :- l’hygiène et la sécurité sanitaire, car le produit est fabriqué de façon automatique, sans aucune possibi-lité de contamination externe pouvant être issue des boulangeries par exemple. Il est donc contrôlé à 100% et exempt de corps étrangers ;- le comportement à la friture : une panure extraite d’un pain produit spécialement absorbe moins d’huile. En conséquence, elle est moins obscure, contrairement à celle obtenue d’un pain récupéré. Ce dernier subit en effet deux processus thermiques : la cuisson et le réchauffage et séchage pour la réduction en chapelure. - La nature des ingrédients, qui n’est pas contrôlée lorsqu’un pain récupéré est transformé en chapelure (présen-ce de graines, de graisses, etc.).

A la fin, le produit obtenu doit présen-ter les caractéristiques suivantes :« un enrobage batter + chapelure compris entre 15 et 25% du produit fini, ainsi qu’un visuel appétissant sur les produits cuits. De plus, la chapelure doit garantir une bonne accroche sur le produit et offrir un très bon croustillant », indique Mme Legave.

Types de panure« Il existe des chapelures de toutes les couleurs, de tous les goûts, de toutes les granulométries et pour toutes les applications ! », affirme Vincent Minost, Gérant de Favorite Flavours International.En général, on distingue deux types de panures qui peuvent être utili-sées en industrie : « les panures utilisées en industrie alimentaire peuvent être des panures de dé-cors ou d’incorporation », explique Vincent Minost. Le premier type de panure peut être utilisé pour cou-vrir des nuggets, des escalopes,

des pilons ou des ailes de volaille, des légumes farcis ou encore des burgers de poissons et des fruits de mer, etc.Dans le second cas, les panures peuvent être introduites dans cer-tains aliments, comme les boulettes ou les burgers, afin d’améliorer leur goût et leur texture, entre autres. « Le procédé consiste à mélanger ¼ de chapelure avec ¾ d’eau froide, de laisser le tout reposer pendant 15 minutes, puis d’incorporer la panure dans une viande hachée de volaille ou de viande rouge jusqu’à 30% »,explique M. Minost, tout en précisant qu’« il existe des panures d’in-corporation de couleur crème pour les boulet-tes de volaille et des panures de couleur foncée pour les boulet-tes de viandes rouges. » Outre le rôle fonctionnel

d’une panure au niveau du goût et de la texture, l’ajout de cet ingré-dient dans un aliment peut avoir également un objectif économique : obtenir du poids ou du volume avec un ingrédient moins coûteux que le produit de base, ce qui permet d’avoir un coût de revient moins élevé.

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Process

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FriteusesDonnant un aspect, un goût et une texture croustillante au produit, la friteuse s’avère indispensable pour frire ou pré-frire les produits élaborés panés, enrobés de pâte à beignet

ou encore les produits confits. Cette étape peut être éventuellement suivie d’un passage en four pour terminer la cuisson. La friteuse étant disposée en ligne, « la vitesse d’avancement du tapis convoyeur est réglable afin d’obtenir le degré de friture désiré », souligne Michaël Anty, Directeur Export chez Stale. Enfin, l’utilisation d’huile nécessite certaines précautions, notamment la présence d’un système de filtration en continu et de recyclage des huiles usagées.

Fours tunnelsLes tunnels entrent en jeu pour les cuissons en ligne continue. « Ils sont intéressants pour les temps de cuisson courts, inférieurs à 30 minu-tes, donc pas pour les produits de charcuterie qui nécessitent plusieurs heures de cuisson généralement », prévient Gilles Velly, Responsable technico-commercial au Départe-

ment industries agroalimentaires de Capic. Tout comme en cellule, la cuisson au four peut être réalisée en air sec et/ou vapeur selon l’applica-tion. Ainsi, « les viandes blanchies (filets de poulet) seront cuites exclu-sivement à la vapeur, tandis que les produits rôtis et les viandes braisées seront cuits en four air sec ou avec un peu de vapeur. Quant à la saucis-serie, elle est cuite en vapeur seule ou combinaison air sec/vapeur en fonction du produit et de l’aspect dé-siré », explique Pierre Colin, spécia-liste Process chez GEA CFS France. Le pourcentage de vapeur est réglé en fonction du résultat souhaité, ce qui permet de s’adapter à quasiment tout type de produit : « plus il y a devapeur, moins le produit sera coloré, mais plus il sera tendre et meilleur sera le rendement », précise M. Colin.Côté innovations, la recherche de productivité et d’efficacité énergé-tique est de mise chez les four-nisseurs. Citons par exemple la nouvelle génération de four spirale de GEA, les CFS CookStar II et CFS CookStar Turbo II, qui permet d’obtenir un meilleur résultat tout en réduisant les consommations d’eau et d’énergie. La combinaison de flux d’air verticaux et horizon-taux dans ces nouveaux fours amé-

Evolution naturelle pour les industriels des produits carnés à la recherche de valeur ajoutée et de diversification de gamme, la cuisson est l’étape suivante après celle de la découpe crue. Désormais, les fournisseurs étoffent leur offre et proposent des équipements toujours plus précis, performants et économiques. Suite et fin de notre tour d’horizon des principales solutions de cuisson.

Cuisson des produits carnés 2ème partie

Flexibilité et performance

Florence CLAIR

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• Vision interne du four CookStar.

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Equipements

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Des micro-ondes pour pré-cuire la viandeLa société SAIREM, spécialiste des micro-ondes et hautes fréquences, a installé un tunnel micro-onde industriel pour la pré-cuisson de steaks hachés. Après formage, les steaks (de 50 à 110 g) passent dans le tunnel micro-ondes pendant 1 min 30. Ils sont alors pré-cuits à cœur très rapidement. Cuisson et coloration sont ensuite terminées dans un « grill belt », avant surgelation et emballage. Selon Jean-Paul Bernard, Directeur Général de SAIREM, l’intérêt de cette technologie est double : « la rapidité - un cycle complet (de la formeuse jusqu’à la surgélation) dure 3 à 4 minutes au lieu de 8 à 12 minutes avec un process traditionnel – et le gain de matière (moins de pertes), que l’on peut estimer entre 2,5 et 4%. »Ce type de tunnel peut être utilisé pour de nombreuses applications de préchauffage comme la pré-cuisson de steaks ou filets de volaille, de boulettes de viande… qui seront ensuite frits, ainsi que pour les produits de la mer.

liore la qualité des produits, réduit les temps de cuisson et garantit une température plus constante au cœur du produit.

Braisage et marquagePour donner une belle apparence colorée voire grillée et une saveur appétissante à la viande, il existe du matériel de braisage ou de marqua-ge en complément des équipements de cuisson. Chez Capic, le braisage est réalisé – généralement après cuisson - grâce à des radiants infra-rouges électriques ou gaz en deux versions : ligne continue ou pose manuelle des produits par un opéra-

teur. « Le braisage par infrarouge a l’avantage d’être très rapide (habi-tuellement 1 à 3 minutes selon les produits et le résultat souhaité) et de limiter les pertes par rapport à une solution de dorage par convection », souligne M. Velly. Quant au marqua-

ge, il est réalisé par contact et donne un aspect « barbecue » aux produits. Différentes lignes de marquage sont possibles (parallèles, croisées…). L’équipement peut même marquer selon un modèle fait sur-mesure pour le client, indique-t-on chez GEA.

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Le papier paraffiné constitue depuis longtemps un moyen à la fois élégant et naturel d’emballer les confiseries, le fromage et la viande. Et l’on trouve même aujourd’hui d’autres bonnes raisons à son succès continu et à sa popularité croissante. Selon EuroWaxPack, l’association européenne des fabricants d’emballages en papier paraffiné, la crédibilité environnementale des produits de ses membres a été récemment démontrée à la faveur de tests réalisés par un laboratoire spécialisé indépendant.

La Solution Naturelle pour les Emballages de Confiserie Les papiers paraffinés protègent et préservent vos produits et l’environnement

Article proposé par EuroWaxPack

Ces tests reconnaissent une réelle valeur ajoutée aux utilisateurs de ce matériau d’emballage bien établi

et polyvalent en le déclarant com-postable et biodégradable selon la norme européenne EN 13432 (voir encadré).

Le papier : cœur du produitLe cœur d’un emballage en papier paraffiné est le papier. Générale-ment, un papier non couché, calan-dré de haute résistance, pouvant

être imprimé jusqu’à dix cou-leurs selon les prescriptions de la marque (et même avec des encres métalliques, si besoin est), sur les presses bobine-bobine les plus à la pointe et avec des encres approuvées pour un contact indirect avec les aliments. Le numérotage de série et l’im-pression d’un code-barres en ligne sont égale-

ment possibles. La bande imprimée est ensuite enduite, sur une face ou recto-verso, d’une paraffine de formulation spéciale (d’origine végé-tale ou hydrocarbonée), destinée à conférer à l’emballage les qualités protectrices de résistance à l’humidi-té et à l’eau, tout en offrant un léger rembourrage pour son contenu. Les confiseries sont emballées à grande vitesse sur des lignes de condition-nement à la pointe de la technique, que ce soit sous forme de papillotes ou d’emballages pliés et soudés.

Jusqu’à l’emballage finiFrans Martens, Président d’Euro-WaxPack et Directeur Général du transformateur spécialisé Cats-Haensel (Allemagne), explique que « les résultats de nos nouveaux tests de compostabilité prouvent que le papier paraffiné a quelque chose de particulier à offrir aux marques de confiserie actuelles. » Un atout auquel les films de papillotage ne peuvent prétendre. Le papier pa-raffiné procure en effet un certain nombre d’avantages en termes d’en-vironnement. Il est biodégradable, compostable, recyclable, renouvela-ble, et son niveau de performances fonctionnelles est exceptionnel. Les consommateurs bénéficient aussi des qualités « d’ouverture silen-cieuse » des emballages en papier paraffiné : un plus indéniable au cinéma ou au spectacle. « Etant moi-

A propos d’EuroWaxPackEuroWaxPack est l’association européenne des fabricants d’emballages en papier paraf-finé, représentant un grand nom-bre d’entreprises technologiques leaders de leur marché dans tous les domaines du secteur. www.eurowaxpack.org

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Emballage

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même imprimeur/transformateur, je suis aussi conscient de l’intérêt qu’il y a à réserver mes lignes de produc-tion à la fabrication d’emballages en papier paraffiné. Il n’y a pas d’ac-cumulation électrostatique comme avec les films plastiques, et je peux aider les responsables du packaging des marques à optimiser les proprié-tés clés du paraffinage, comme le pouvoir lubrifiant, l’effet barrière, le décollement, la brillance et l’aptitude à l’adhésion », souligne M. Martens.Alexandra Venot, Vice-Présidente d’EuroWaxPack et Chef de produits, emballages souples, au sein de la division Label and Processing du fabricant de papiers techniques Ahlstrom, ajoute : « nous fournissons des produits issus de ressources du-rables, et fabriqués de manière sûre et fiable. Ils sont obtenus à partir de fibres d’origine certifiée écorespon-sable et entièrement renouvelable. Les références de nos papiers du point de vue du développement durable en font le « cœur » idéal pour les applications d’emballage de confiserie. Ils sont disponibles dans un large choix de grammages, de mélanges de fibres et de finis de sur-face, ce qui nous permet de travailler avec le fournisseur de la paraffine et le transformateur pour obtenir les ré-sultats spécifiques demandés par la marque, en conciliant performances parfaites et superbe présentation. »

Paraffines approuvées pour l’alimentaireLes paraffines utilisées aujourd’hui pour les emballages alimentaires sont de plus en plus fabriquées à partir d’huiles végétales modifiées. Selon Steffen Osinga, Directeur du marketing de Paramelt, fabricant de cires d’enduction, ces produits proviennent essentiellement de fournisseurs d’huiles végétales qui

appliquent une politique de produc-tion durable. Cette technique mise au point au début des années 1990 a permis d’élever l’emballage à base de papier jusqu’aux standards très élevés qui sont les siens aujourd’hui. Grâce à elle, les membres d’Euro-WaxPack sont en mesure d’offrir aux utilisateurs finaux une réponse naturelle optimale en termes de fonc-tionnalité, de durabilité et de renou-velabilité des emballages.Preuve de compostabilitéLes conditions strictes de certifica-tion à la norme EN 13432, « Exi-gences relatives aux emballages valorisables par compostage et biodégradation », sont intégralement respectées par un papier paraffiné type, ainsi qu’il a été démontré par le laboratoire d’essais indépendant OWS (Organic Waste Systems) de Gand (Belgique), à la faveur de tests exhaustifs effectués à la demande d’EuroWaxPack. Selon Frans Mar-tens, « les résultats des tests per-mettent aux membres EuroWaxPack de venir en soutien de leurs clients

Compostabilité des emballages en papier paraffiné : la PreuveUne récente étude approfondie, commanditée par EuroWaxPack et menée par le laboratoire indépendant OWS (Organic Waste Systems) de Gand (Belgique), démontre que conformément aux tests stricts prévus par la norme EN 13432, « Exigences relatives aux emballages valorisables par compostage et biodégradation », un emballage typique en papier paraffiné est compostable industriellement. Pour cette étude, EuroWaxPack a sélectionné un papier confiserie d’usage courant, enduit d’une paraffine formulée.Les résultats ont confirmé que le papier paraffiné répond aux critères d’évaluation du point de vue des caractéristiques du matériau, de la biodégradation (au bout de 75 jours), de la désintégration (au bout de 12 semaines) et de la qualité du compost (le matériau n’a pas eu d’effet négatif sur la qualité du compost), tels que visés par la norme CEN EN 13432. D’où l’on peut conclure que le papier paraffiné sous test est entiè-rement compostable et qu’il offre des performances supérieures pour une utilisation en tant qu’emballage de confiseries, notamment de sucreries, de bonbons et de chewing gums. Les emballages peuvent dès lors aussi revendiquer la conformité à la norme EN 13432 et prétendre à la certifi-cation « OK Compost » et « Compostable ».Ces conclusions font écho aux résultats d’études antérieures confirmant la conformité à la norme EN 13432 et au label « OK Compost », menée par des sociétés membres individuelles d’EuroWaxPack quant à l’utilisa-tion du papier paraffiné comme emballage de fromages et de viandes. L’étude d’EuroWaxPack prouve que l’emballage en papier paraffiné ap-porte aux acteurs de la chaîne de valeur, y compris les consommateurs, une réponse claire à leurs préoccupations de « fin de vie » du papier paraffiné étant donné qu’il se prête au compostage industriel.

avec une évaluation de la compos-tabilité potentielle des emballages en papier paraffiné qu’ils emploient. De la sorte, les fabricants d’aliments qui utilisent nos produits peuvent être confiants dans le fait que leurs emballages soient conformes à la norme EN 13432 et revendiquer d’autres certifications utiles, telles que les labels ‘‘OK Compost’’ et ‘‘Compostable’’ ».

La réponse à un lourd défi actuelDans le contexte délicat d’aujourd’hui, où il s’agit de concilier sensibilités environnementales et nécessité de produire des emballages rentables, associant performances spécifiques et attrait esthétique, les emballages en papier paraffiné représentent une solution bien établie et qui a fait ses preuves – tout naturellement.

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La géolocalisation en soi, c’est-à-dire « trouver le lieu », a toujours fait partie des préoccupations de l’Homme. Les exemples sont nombreux : l’utilisation de la fumée chez les peuples primitifs, ou l’invention chinoise de la boussole au 4ème siècle avant J-C, pour ne citer que ceux-là. Mais ce n’est que durant le siècle dernier que l’on assista à un développement révolutionnaire des techniques modernes de géo-référencement, avec notamment la technique de triangulation et satellites ou GPS.

La géolocalisation Outil de gestion logistique

Driss HerratiDirecteur Général d’Avenir Formation

www.avenirformation.ma

Franck CerdanDirecteur Général de MANORG

www.manorg.ma

La géolocalisation fait partie de la famille des systèmes d’information de mange-ment de la chaine transport.

On peut aussi citer :• les TMS (Transport Management System),• les optimiseurs de tournées,• les outils de gestion du parc de véhicules ou fleet management ;• les outils embarqués d’aide aux opérateurs (navigation, PDA).Au Maroc, ces dernières années, la géolocalisation a fait un bond très important dans le nombre de solu-tions proposées sur le marché.

La précision des cartographies nu-mériques se sont bien améliorées, dans la limite de l’orthographe de nos rues, du balisage et de la numérotation, soumis à interpréta-tion.

Le temps où la géolocalisation ne servait qu’à la sécurité de sa flotte est révoluLes fournisseurs ont répondu à la demande du marché qui deman-

dait en majeur partie des solutions utilisées comme seul outil de suivi des équipes dans un esprit de contrôle.La géolocalisation est souvent déconnectée des autres systèmes d’information de l’entreprise et donc, il n’y a pas de vision globale de l’information. Dans ce cas, elle ne permet pas une maitrise com-plète du terrain.

Big Brother is helping youEn Europe, les systèmes de géolocalisation matures couplés aux autres systèmes d’information représentent des outils incontes-tables de prise de décision et de maitrise des opérations en temps réel et de manière fluide.Aussi, les outils de géolocalisation doivent être perçus non seulement comme des outils de tracking, mais aussi comme des outils de conso-lidation de l’information terrain

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(kilométrage, lieux visités, temps de résidence, consommation, com-portement de conduite, etc.).Les systèmes d’information trans-port se positionnent alors comme des outils permettant une vision stratégique, tactique et opération-nelle des missions transport.Rappelons que les coûts transport aval représentent en général plus de 50% du coût logistique.Qui plus est, les fonctions asso-ciées à la géolocalisation peuvent être des assistants pour les em-ployés sur le terrain, du moment qu’elles leur facilitent l’exercice de leur tâche (localisation du client à livrer, réception d’ordre de mission, aide à la navigation…).Cela dit, les innovations en matière de récupération de données, de synchronisation et d’analyse ne sont pas toujours faciles à utiliser, tant elles sont multiples et spécifi-ques.C’est pour cela que les entreprises se tournent de plus en plus vers des programmes d’utilisation qui combinent un maximum de fonc-tions pratiques pour chaque maillon de la chaîne logistique et la gestion des ressources mobiles.

ConclusionPar ces temps de climat économi-que aussi capricieux que la météo,

La géolocalisation selon Masternaut, bien plus qu’un instrument de positionnementDevenue l’un des maillons centraux de la gestion et de l’organisation quo-tidienne de l’activité d’une entreprise, la géolocalisation requiert des outils nécessaires pour apporter, entre autres, les notions d’analyse, de comparai-son et d’optimisation des moyens dont dispose l’entreprise. Selon Masternaut, les instruments consistent en un boîtier GPS relié à un véhicule, ou encore un boîtier autonome pour la géolocalisation des personnes, avec le cas du PDA (Personal Digital Assistant) par exemple. Outre la géolocalisation, « nous proposons des solutions telles que la remontée des consommations carburant et des températures à distance pour camions frigorifiques, ainsi que des outils de gestion de parc automobile », explique Nabil Amar, Directeur Général de Masternaut. La géolocalisation est donc un véritable outil d’amélioration de la productivité et de la traçabilité.Parmi les dernières innovations figure par exemple la technologie MuxyFleet, utile pour la remontée des consom-mations carburants et kilométrages réels du compteur. « Cette technologie, brevetée Masternaut, respecte l’inté-grité physique du véhicule et n’altère pas la garantie constructeur », affirme M. Amar, qui précise également que l’analyse du comportement du conducteur s’effectue par un système de notation à l’éco-conduite. Quatre fonctions essentielles peuvent être maîtrisées : la géolocalisation, l’aide au conducteur, l’éco-consomma-tion et la géo-sécurité. De plus, avec le développement du web, Masternaut propose une gamme de portails web pour le pilotage de solutions de mobilité ainsi que des solutions métiers. Ces portails permettent de suivre en temps réel, de fournir des indicateurs et des rapports, et de gérer les anomalies et les alertes.

le mot d’ordre des responsables économique est : rationalisation.La mise en place de solutions de maitrise des opérations transport permet des gains rapides et dura-bles.

Tricolis, une success storyC’est avec passion que Saad Bennani, Gérant de la société Omniyat, s’exprime lorsqu’il s’agit de géolocalisation par GPS : « La géolocalisa-tion, c’est simplement l’art de présenter une po-sition géographique sur une carte. Tout l’enjeu est d’utiliser cette information de manière éthi-que et intelligente pour réduire les coûts d’exploitation des entreprises. »Son progiciel « Tricolis », né en Suisse, commercialisé en Europe et maintenant au Maroc, Saad le compare au fameux couteau Suisse.Tricolis compte parmi ses clients des enseignes prestigieuses telles que Ikea, La Redoute, Selecta, Fly, …Tricolis dispose de plusieurs lames et outils permettant une gestion intelligente de toute la chaîne de distribution : du porte à porte jusqu’à la livraison par les chauffeurs au client final, en passant bien sûr par la gestion des stocks.Avec ce système novateur, alliant à la fois géolocalisation et logistique, tout le monde est servi. Tout d’abord le client car ce dernier peut effectuer aisément ses commandes à domicile et contrôler l’évolution de celles-ci. Un simple SMS l’informera des commandes en cours de livraison. Ensui-te, le chauffeur-livreur dont l’activité se trouvera désormais simplifiée par une planification détaillée de ses tâches. Enfin, les gérants d’entreprises pourront facilement renouer avec l’efficience et s’assurer une nette com-pétitivité. Afin de mieux sécuriser le flux physique et le flux d’information ainsi que la fiabilité du stock, Tricolis travaille sur un projet d’intégration de la nouvelle génération des codes-barres RFID.Saad Bennani ajoute que Tricolis est aussi utilisé par ses clients pour la gestion des ressources mobiles (commerciaux et techniciens).

Aussi, l’acquisition de solutions GPS doit s’inscrire dans une vision globale des systèmes d’information et non comme une solution décon-nectée du reste de l’entreprise.

Logistique

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Process

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Solutions Fournisseurs• Process

GEA Food Solutions. CFS FreshFormer

La CFS FreshFormer transforme la viande rouge, la volaille et autres produits frais, en n’importe quelle forme pour la production de boulettes de viande, steaks hachés, hamburgers et davantage. Elle augmente la flexibilité dans le formage de produits frais et génère des économies en réduisant de manière significative les pertes lors du changement de produit. Elle est également appropriée pour le formage de produits à base de poisson et de légumes. Les plaques de formage aisément interchangeables en combinaison avec la facilité d’accès à la trémie garan-tissent des changements rapides de production.• Dimensions (H x L x P) : 2060 x 2640 x 1010 mm• Largeur du tapis : 400 mm• Capacité maximale : 50 cycles/min• Volume de remplissage : 1,37 L• Puissance électrique : 8 Kw• Poids de la machine : 1.130 Kg• Volume de trémie : 250 L

Ishida. Nouvelle peseuse associative

Développée pour subvenir à la demande des industriels dont la production requiert un pesage précis et une manipulation délicate d’un seul produit ou de mélanges comme, par exemple, les confiseries, les fruits secs avec coques… la nouvelle peseuse asso-ciative linéaire d’Ishida, CCW-R-112PL-D,

s’intègre facilement dans les ateliers. Elle présente davantage de fonctionnalités, à savoir :

des cadences élevées (jusqu’à 200 pesées/minute), accompagnées d’un contrôle du flux des produits, le maintien du poids cible, l’obtention de gains de production par la réduction du surdosage (+/-5%) et la quasi suppression des cycles manqués. La peseuse a été conçue pour offrir une nettoyabilité rapide et facile.

• QSE

Veolia Water STI. Nouvelle génération de bioréacteurs

BiosepTM Pack 3 est un bioréacteur à membrane, substituant la pompe de filtration par un système gravitaire et permettant une diminution de la consom-mation électrique par deux. Associant traitement biologique et filtration mem-branaire, cette solution d’épuration compacte et performante, notamment sur les effluents concentrés, est conçue pour répondre aux nouveaux besoins des clients municipaux et industriels. Elle assure l’abattement des pollutions carbonées, azotées et phosphorées, une rétention quasi-totale des matières en suspension et une désinfection de l’effluent qui le rend apte au recyclage. La gamme satisfait également aux besoins d’industriels qui souhaitent maitri-ser leurs dépenses énergétiques et minimiser leur consommation d’eau en la réutilisant.

• Marquage

Zebra Technologie. Imprimante sans fil

Zebra Technologie présente sa nouvelle imprimante sans fil QLn320. Répondant aux nou-veaux be-soins du secteur du commerce, de la distribution, des transports, de la logistique et de la santé, l’imprimante est équipée de la technologie radio sans fil 802.11n. En outre, grâce à la fonction de lecteur Bluetooth, les uti-lisateurs disposent d’une plus grande liberté d’application sur les réseaux sans fil. Cette innovation permettra aux commerçants et distributeurs de réduire leurs coûts et d’accroître leur productivité globale. Ainsi, l’utilisateur dispose d’un choix de réseaux qui lui permet de sélectionner le moins encombré. Il est alors possible d’im-primer des étiquettes sans attendre, au moment de l’expédition ou dans les activités de gestion des stocks. Enfin, la QLn320 propose facilité d’intégration, possibilité d’imprimer en plusieurs langues, augmentation de la mémoire et une interface améliorée.

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Nouveautés

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• Ingrédients

Beneo. Dérivés de riz sans gluten

Beneo, société spécialisée dans la fabrication d’ingré-dients fonctionnels, a développé des recettes sans gluten avec des ingré-dients à base de riz, qui apportent un goût naturel, une texture améliorée

et un profil nutritionnel équilibré aux produits de boulan-gerie et de pâtisserie sans gluten. L’amidon de riz a non seulement les plus petits granulés amylacés, mais aussi les plus blancs. Il influence de manière essentielle la texture des produits selon les besoins individuels, afin de les rendre croustillants, croquants ou moelleux. L’amidon de riz se caractérise également par un goût plus neutre en comparaison avec ses homologues sans gluten tels que l’amidon de maïs ou le maïs concentré. Pour obtenir des produits sans gluten réduits en sucre, les dérivés de riz peuvent être combinés avec d’autres ingrédients de la maison Beneo, comme l’oligofructose ou le substitut de sucre Isomalt.

• Logistique

BT France. Nouvelle gamme de transpalettes électriques

Les transpalettes électriques BT Levio assurent le trans-port horizontal des palettes et ce quelle que soit l’applica-tion. La gamme inclue des modèles compacts, à conduc-teur accompagnant ou porté. Tous profitent d’une traction optimale et d’un design robuste, garantie d’opérations fluides. Pour les applications intensives nécessitant des chariots compacts, les BT Levio Série P sont dotés d’une plateforme cariste rabattable. Ils sont adaptés aux en-trepôts où de longues distances doivent être parcourues tout en conservant une grande maniabilité, fondamentale dans des installations souvent encombrées. Enfin, les BT Levio Série P dotés d’une « Gestion Avancée des Per- formances » se mettent en marche après la saisie d’un code PIN. Il est donc possible de savoir quel opérateur utilise le chariot et à quelle heure. Ces codes sont gérés et attribués via le portail web. Aucun paramé- trage n’est nécessaire et les informa-tions sont collec-tées dès la mise en marche du chariot.

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Qualité

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Hygiène des locauxLutte contre les nuisibles L’hygiène des locaux agroalimentaires ne se limite pas seulement à un nettoyage et une désinfection. La lutte contre les nuisibles figure aussi parmi les mesures nécessaires qui doivent être prises afin d’assurer l’hygiène des locaux et garantir la sécurité alimentaire.

Siham HAMDI

Rien ne peut garantir une parfaite hygiène des locaux dans une industrie agroalimentaire si les

nuisibles ne sont pas réduits ou éliminés. Par nuisibles, on entend les insectes, les rats, ainsi que d‘autres animaux qui se regroupent sous les termes macro-organisme ou vermine. Procédé de lutte contre les nuisibles La lutte contre les nuisibles en industrie agroalimentaire doit être établie selon un programme éla-boré par un responsable désigné par la direction de l’usine, tout en tenant compte d’un certain nombre de dispositions spécifiques. En effet, selon Driss Al Azemmouri, Gérant de Pest Control Maroc, le contrat-type proposé par un presta-taire doit prévoir 6 traitements an-nuels au minimum et établir un plan de pose des postes d’appâtage qui seront remis à l’industriel. En plus, « il faut également fixer aux murs

des étiquettes autocollantes sur les postes, mentionnant la nature du produit, le nombre de postes, le numéro de téléphone du centre an-tipoison et un message interdisant de toucher ces postes », précise Driss Al Azemmouri. Et d’ajouter : « par ailleurs, le prestataire devra établir des rapports de visite après chaque intervention et mettre en place des audits de contrôle deux fois par an. » En effet, la fréquence de suivi et de traitement en indus-trie agroalimentaire est un critère à ne pas négliger. « Un traitement de choc, qui consiste à traiter le maximum de la surface, doit être effectué tous les 2 mois. De plus, le pres-tataire doit effectuer un contrôle au minimum tous les 30 jours », précise Driss Al Azemmouri. Moyens de lutte contre les nuisiblesLes techniques de lutte

contre les nuisibles en industrie agroalimentaire dépendent de la nature des nuisibles à traiter.• Désinsectisation Le traitement des insectes dépend de la catégorie des insectes à traiter. Pour les insectes rampants et volants, le procédé de lutte utilisé est généralement chimique. Dans ce cas, le prestataire peut pulvériser un insecticide liquide sur toutes les sur-faces sensibles en évitant de toucher à la production pour ne pas souiller les denrées. Cet insecticide sera rémanent, c’est-à-dire résistant pen-dant quelques jours. Ce phénomène est appelé une barrière chimique. D’autre part, le prestataire peut uti-liser un gel insecticide. Cette nou-velle génération de produits s’avère être efficace, très rémanente et limite aussi le risque d’intoxication. « Néanmoins, il est indispensable d’utiliser les deux types de produits pour plus d’efficacité », ajoute Driss Al Azemmouri. En ce qui concerne les insectes volants, il est nécessaire d’utili-ser des techniques autres que les barrières chimiques auxquelles ce type d’insectes n’est pas très

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Programme de lutte contre la nuisibles

Un programme efficace de lutte contre les nuisibles doit inclure certains éléments nécessaires, entre autres :• la mise en place des mesures de contrôle, de prévention et d’élimina-tion des nuisibles dans les locaux industriels ;• l’identification des produits et du matériel de lutte contre les nuisibles, ainsi que les procédures d’application ;• le cas échéant, un plan des endroits où sont posés les appâts et les pièges. En outre, les locaux ne doivent pas être situés à proximité des sources de contamination, telles que les décharges d’ordures. De même, les es-paces verts doivent être régulièrement tondus afin qu’ils ne constituent pas un refuge pour les nuisibles, tout en tenant compte des entrées et des sorties des différents flux (production, déchets, personnel…) dans l’entreprise.

vulnérable. Ces techniques peu-vent être simples, telle que la pose d’une moustiquaire de protection au niveau de toutes les fenêtres des locaux. Elles peuvent consister aussi en l’utilisation de lampes UV anti-insectes. « Ces lampes sont obligatoires dans l’industrie agroali-mentaire. Il est préférable d’utiliser des lampes avec système de glu au niveau des parties réservées à la production. Les autres lampes à électrocution doivent plutôt être utilisées dans les autres zones », indique Driss Al Azemmouri. • Dératisation Afin de lutter contre les rongeurs, le prestataire dépose des postes d’appâtage sur le site. Ces postes sont des boîtes qui peuvent conte-

nir des glus, utilisés dans les zones réservées à la production, ou des raticides, destinés aux autres zones. En outre, ils doivent être vérifiés régulièrement et rechargés si nécessaire.

Lutte contre les nuisibles au Maroc Malgré sa nécessité, la lutte contre

les nuisibles dans les industries agroalimentaires au Maroc ren-contre certains problèmes, tant au niveau de ces indus-tries elles-mêmes qu’au niveau de l’utilisation des produits ou en-core de la qualité de la prestation. « N’importe qui peut, du jour au lendemain, rajouter à ses services la dérati-sation et la désinsecti-sation, sans connaître la nature des produits qu’il utilisera ni la biologie des nuisibles qu’il traitera. Il n’existe pas d’homologation

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kil

ou de formation en bonne et due forme ! », regrette Driss Al Azem-mouri. Ceci peut en effet mener à une utilisation inappropriée de ces produits. Autre fléau : « certains industriels ne comprennent pas que la réussite d’un bon traitement réside dans le suivi des conseils donnés pas l’applicateur », indique Driss Al Azemmouri, qui précise, entre autres, que les sites doivent être hermétiques et que les pro-duits doivent être stockés dans des endroits spécifiques. D’autre part, les produits utilisés doivent, bien entendu, être appliqués correc-tement, en respectant le mode d’emploi figurant sur l’étiquette, et ne pas représenter un danger pour l’homme ou l’environnement.« Je n’attends qu’une chose : que cette activité soit reconnue et encadrée au Maroc », conclut M. Al Azemmouri.

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Marchés

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Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

Publiée par le cabinet Deloitte, la 16ème édition du palmarès annuel des Champions mondiaux de la distribution montre que les ventes continuent à croître de façon soutenue, essentiellement dans les pays émergents et malgré le ralentissement économique global. La stratégie d’internationalisation des grandes enseignes se poursuit donc, accompagnant le développement des concepts de distribution moderne dans le monde.

Champions de la distribution mondiale 2013La croissance toujours au rendez-vous !

Florence CLAIR

Basé sur le chiffre d’affaires de l’exercice 2011 (y com-pris les comptes clôturés au 30 juin 2012), le classement

2013 des 250 premiers distributeurs mondiaux fait ressortir des ventes cumulées de 4.271 milliards de Dollars, soit une croissance de 5,1% en glissement annuel contre +5,3% dans le classement précédent (cf. FOOD Magazine n°42). Les consom-mateurs ont donc continué à dépen-ser, malgré la crise économique.

S’internationaliser pour échapper à la criseDeuxième enseignement : l’internatio-nalisation a toujours le vent en poupe. « Pour bon nombre des principaux distributeurs du monde, l’expansion

mondiale reste le moteur des oppor-tunités de croissance, en tentant ainsi de compenser la faible croissance ou la stagnation des marchés do-mestiques », déclare ainsi Stéphane Rimbeuf, Associé responsable de l’industrie du Consumer Business pour Deloitte en France. Alors qu’en 2000, les 250 Champions opéraient en moyenne dans 5 pays, ils sont désormais présents dans 9 et près de 24% de leur activité est réalisée à l’étranger (contre 13% en 2000). Aujourd’hui, seuls 38% des distribu-teurs du classement sont implantés uniquement dans leur pays d’origine. Les Européens sont les champions et les précurseurs en matière d’interna-tionalisation : 38,2% de leurs ventes sont réalisées à l’étranger, dans 15

pays en moyenne. Parmi eux, souli-gnons que les distributeurs français présents dans l’étude travaillent tous hors de l’Hexagone et réalisent 43% de leurs ventes dans 30 pays. De même, tous les distributeurs d’Afrique et du Moyen-Orient ont une ou plu-sieurs implantations à l’étranger (10 pays en moyenne).

Un Top 10 inchangéMalgré quelques mouvements dans le bas du Top 10, la liste des 10 premiè-res enseignes reste inchangée. Le géant américain Wal-Mart confirme sa position de leader incontesté, trus-tant à lui seul plus de 10% du chiffre d’affaires du Top 250. Son acquisition du Sud-africain Massmart en juin 2011 devrait conforter encore plus son avance dans les années à venir.Le français Carrefour se maintient en seconde position malgré une baisse de son CA suite à la scission-cotation de Dia, sa chaîne hard-discount. Metro conserve également sa 4ème place.

Essor des marchés émergents et entrée des Emirats dans le classementSans surprise, ce sont les sociétés implantées en Afrique/Moyen-Orient, Amérique Latine et Asie-Pacifique (hors Japon) qui ont vu leur chiffre d’affaires décoller, grâce notamment à l’émergence des classes moyen-nes, à l’importance des investis-sements directs de l’étranger, ou encore à une plus grande flexibilité des prix, d’où une meilleure ren-

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Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

Distribution

FOOD MAGAZINE N° 52 15 Février - 15 Mars 2013 51

tabilité. « Sur les grands marchés émergents tels que la Chine, on estime qu’au moins 70 millions de nouveaux consommateurs viendront s’ajouter chaque année à la classe moyenne mondiale, soit 500 millions de nouveaux consommateurs d’ici 2020. C’est une énorme opportunité de croissance pour les distributeurs », souligne Stéphane Rimbeuf.Côté Afrique/Moyen-Orient, plusieurs bouleversements sont à noter. Tout d’abord la sortie du Top 250 du turc Migros, suite à la cession de sa parti-cipation dans l’une des principales chaînes de discount turques, Sok Marketler Ticaret. Ensuite l’entrée de deux enseignes émiraties, Landmark et Emke/Lulu Group, respective-ment à la 198ème et 213ème place et affichant d’excellents taux de crois-sance (cf. tableau). Le hard-discoun-ter turc BIM progresse quant à lui de 9 places pour s’établir en 185ème position, fruit d’une croissance de 24,6% en 2011. D’ailleurs la région dans son ensemble arrive largement en tête en termes de croissance moyenne sur la période 2006 à 2011 et de croissance 2011 (cf. graphi-que). BIM, Landmark et Emke font partie du Top 50 des distributeurs à la plus forte croissance sur les 5 dernières années.L’Afrique a d’ailleurs été la destina-tion la plus en vue avec 21 nouvelles

Rang Société Pays d’origine CA distribution 2011 (millions

US$)

Nombre de pays

Taux de croissance

annuel moyen (2006-2011)

Taux de croissance des ventes en 2011

1 Wal-Mart Etats-Unis 446.950 28 5,1% 6%

2 Carrefour France 113.197 33 0,9% -9,8%

3 Tesco Royaume-Uni 101.574 13 8,3% 5,8%

4 Metro Allemagne 92.905 33 2,2% -0,8%

5 The Kroger Etats-Unis 90.374 1 6,5% 10%

6 Costco Wholesale Etats-Unis 88.915 9 8,1% 14,1%

7 Schwarz (Lidl) Allemagne 87.841 26 8% 5,8%

8 Aldi Allemagne 73.375* 17 5,5% 3,7%

9 Walgreen Etats-Unis 72.184 2 8,8% 7,1%

10 The Home Depot Etats-Unis 70.395 5 -2,3% 3,5%

185 BIM Turquie 4.907 2 29,8% 24,6%

198 Landmark Group Emirats Arabes Unis 4.518 11 23,1% 22,5%

213 Emke Group/Lulu Group

Emirats Arabes Unis 4.250* 9 30,5% 52,1%

Moyenne 17.085 5,4% 5,1%

(Sou

rce

: Del

oitte

)

(Sou

rce

: Del

oitte

)

Croissance des ventes et profitabilité par région et par pays en 2011

entrées sur le marché, devançant l’Europe centrale (20 nouvelles entrées), l’Europe de l’Ouest (15) et le Moyen-Orient (10). A noter cepen-dant que cette performance est es-sentiellement due à l’acquisition de Massmart par Wal-Mart, permettant à l’enseigne américaine de pénétrer le marché sud-africain, mais égale-ment 11 autres pays africains par la même occasion.

* Estimation

Aperçu de la distribution de demainFace au changement de compor-tement des consommateurs et à la multiplication des appareils mobiles, la distribution traditionnelle doit se réinventer en adoptant une approche multi-canal. Cependant, « trop de dé-taillants hésitent à mettre à profit les multiples canaux disponibles pour interagir avec leur clientèle. Pire : ils négligent aussi d’investir dans les nouvelles technologies, les ressour-ces d’exploitation et les talents qui leur permettraient de maîtriser l’usa-ge de ces canaux », regrette Deloitte dans son rapport. La faute en revient à une structure de coûts rigide, un manque de compétences et d’outils. De plus, une nouvelle concurrence émerge, sous la forme de e-com-merçants proposant des produits de qualité, livrés directement du produc-teur au consommateur. Il est donc capital pour les enseignes d’amélio-rer l’expérience d’achat du « client connecté », que ce soit en magasin ou en ligne. Selon un rapport de Deloitte Digital (The Dawn of Mo-bile Influence, 2012), le commerce mobile devrait passer de 5,1% des ventes du secteur aujourd’hui à 17 voire 21% en 2016 ! Des indicateurs qui font réfléchir…

Extrait du classement des « Champions de la distribution 2013 »

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Marchés Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

Produit

FOOD MAGAZINE N° 52 15 Février - 15 Mars 2013 52

La banane est le fruit dérivant de l’inflorescence du bananier. Elle est issue de variétés domestiquées. Les fruits des bananiers sauvages et de quelques cultivars domestiques contiennent des graines. Ce fruit est généralement jaune lorsqu’elle est mûre et verte quand elle ne l’est pas.

Fiche marchéLa banane

Meriem EL HASSOUNI

Même s’il peut atteindre 9 mètres de haut (15 m pour les plus hauts), le bananier n’est pas un

arbre. C’est une plante herbacée, très vivace, sensible aux intempéries et à végétation particulièrement rapide. C’est dans les régions tropicales qui offrent un climat à la fois chaud et humide que le bananier peut croître dans les meilleures conditions. Avec environ 1.000 types de bananes, subdivisés en 50 groupes de variétés, il existe beaucoup de bananes diffé-

rentes dans le monde. Certaines à chair sucrée (les bananes dessert), et d’autres à chair riche en amidon, (les bananes à cuire). Il y a des bananes courtes, des carrées, des rondes, des droi-tes, des courbées, des vertes, jaunes, roses, tachetées, dorées, et même des rayées.

Production au MarocAvant 1978, date de

début de la production de bananes, le Maroc a toujours été importateur de ces fruits. Pour la période 1971/1978, la consommation moyenne annuelle a été de 24.000 T, dont 98,3% ont été importées. L’arrêt des importations a eu pour conséquence l’introduction de la culture du bananier sous abri-serre. Bien que nécessitant de gros investissements, ce nouveau système de culture a connu une extension rapide.Selon le Service des Statistiques de la Filière Végétale au Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, les statistiques des années 2011-2012 rapportent une superficie totale de bananier de 7.377 Ha pour une production de 297.414 T.

En rayonLa banane craint le froid qui lui donne

Année Superficie Totale (Ha)

Superficie productive (Ha)

Production nationale (T)

2011-2012 7.377 7,255 297.414

Surface et production de bananes au Maroc

une teinte grise et arrête sa matura-tion (conservation à 12°C minimum). A l’inverse, les fortes chaleurs accé-lèrent sa maturation. C’est un fruit fragile. Pour la faire mûrir, la banane trouve sa place dans un compotier, à température ambiante. En rayon, sa durée de vie est de 1 à 2 jours, selon l’évolution de la maturation (une grille de coloration sert de repère).

Atouts nutritionnelsLa banane est un fruit qui offre beau-coup de vertus nutritives. Très riche en fibres alimentaires, calories, protéi-nes et vitamines B6 et C, il s’agit d’un fruit possédant très peu de gras, soit 0,4 % de son poids. Par contre, il est très riche en glucides et surtout en potassium. C’est une véritable mine de potassium à consommer. Une banane de taille moyenne fournira environ 93 calories.

Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime

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FOOD MAGAZINE N° 52 15 Février - 15 Mars 2013 53

Page 54: FOOD Magazine 52

MarocMarchés

Mar

oc

Donnez de la visibilité à vos produitsEnvoyez vos nouveautés à [email protected]

Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de FOOD Magazine.FOOD MAGAZINE N° 52 15 Février - 15 Mars 2013 54

Jaouda Le yaourt TendreYaourt ferme nature sucré avec 4,5% de matière grasse. Recette riche en crème.Fabricant : Copag- Lait frais, crème, poudre de lait écrémé, sucre, ferments lactiques.- Références : nature sucré, vanille, fraise, banane.- Crémerie.- Poids : 110 g.- Prix : 2 DH.

Bimo Mad’Lyna Saveur VanilleDeux cakes aromatisés à la vanille.Fabricant : Bimo- Farine de froment, sucre, matière grasse végétale, œufs, sor-bitol, sirop de glucose, poudres levantes (pyrophosphate acide de sodium (E450), bicarbonate de sodium (E500)), acide citrique (E330), sel, sorbate de potassium, émulsifiant : mono-di-glycé-ride d’acide gras (E471), arôme artificiel.- Biscuiterie.- Poids : 50 g.- Prix : 2 DH.

Danone Yawmy Velouté AbricotYaourt brassé arôme abricot avec 3% de matière grasse. Nouvelle référence.Fabricant : Centrale Laitière- Lait écrémé, sucre, crème, préparation de fruit, poudre de lait écrémé, texturant (amidon), arômes, ferments lactiques pour yaourt.- Références : abricot, fraise, mangue, pê-che, pistache.- Crémerie.- Poids : 110 g.- Prix : 2 DH.

BananiaPoudre ins-tantanée avec du cacao, trois céréales et des flocons de banane. Nouvel emballage pratique.Fabricant : NutrimaineImportateur : Atlantic-Foods- Sucre, cacao fortement dégraissé (19%), céréales biscuitées (farines de froment d’orge et de blé malté) (12%), flocons de banane (0,25%), arôme : vanilline, sel.- Boissons chaudes.- Poids : 250 g.- Prix : 26,50 DH.

Biggy DuoDeux morceaux de gau-frette fourrée à la noisette

et enrobée de cacao.Fabricant : BBM- Farine, huile de soja, sucre, huile de palme, sel, lécithine de soja (E322), bicarbonate de sodium, carbonate de calcium, cacao en poudre, lactosé-rum, arômes autorisés.

- Biscuiterie.- Poids : 25 g.- Prix : 1 DH.

Vanoise Crème DessertPréparation pour crème dessert pâtissière au goût banane. A préparer avec 0,5 l de lait et du sucre.Fabricant : Gias IngredientsImportateur : Méditerra-néenne des Echanges et Distribution- Amidon de maïs, arôme identique nature, colorants alimentaires (E104).- Références : banane, noi-sette, vanille, fraise, chocolat, pistache.- Epicerie.- Poids : 40 g.- Prix : 2 DH.

Cartier Harira Soupe MarocaineRecette marocaine de Harira, soupe épaisse et épicée. Fabricant : Cartier Sâada- Oignons, persil, corian-

dre, céleri vert, tomate fraîche, pois-chiches, lentilles, concentré de tomate, huile d’olive, farine, huile de table, sel, poivre, safran, gingem-bre.- Plats cuisinés.- Poids : 700 g.

Flash Wondermint LightChewing-gum à la menthe sans sucre.Fabricant : Ma-ghreb Industries- Maltitol, base de gomme, sorbitol, xylitol, arômes, man-nitol, glycérine, gomme arabi-que, colorants : E171, E133, aspartame, acésulfame K. - Confiserie.- Poids : 60 g.- Prix : 15 DH.

Maroc Gourmet 7 Légumes cuisinés pour Couscous, Recette PiquantePréparation cuisinée avec des ingrédients 100% naturels. A ré-chauffer 10 minutes au bain-marie ou 3 minutes au micro-ondes.Fabricant : Salvema- Carottes, courgettes, navets, pois-chiches, oignons, tomates, piment, coriandre, huile d’olive, épices marocaines, sel.- Plats cuisinés.- Poids : 350 g.- Prix : 16,80 DH.

Forty 100% Pur PlaisirNectar de pomme avec mini-mum 10% de fruit et riche en vitamine C. Nouveau condi-tionnement avec une paille.Fabricant: Moroccan Food Processing (MFP)Distributeur : Margafrique- Eau purifiée, concentré de pomme, sucre, acide ci-trique, arôme, vitamine C, colorant E150a, - Boissons.- Volume : 200 ml.- Prix : 2,40 DH.

Fanta Orange Nouveau Goût d’Orange

Boisson gazeuse aux arômes naturels d’oran-ge. Nouvelle formule.Fabricant : Compagnie des Boissons gazeuses du Nord sous licence de The Coca Cola Compa-gny.- Eau gazéifiée, sucre, jus d’orange, concentré (3%),

acidifiants : E330, E331, E300, conservateur : E202, arômes naturels, colorant : E160a, émulsifiant : E410.- Boissons.- Volume : 1 l.- Prix : 7,50 DH.

Rania Couscous MoyenCouscous moyen 100% blé dur.Fabricant : Société Pâte et Couscous Ennasr- 100% blé dur.- Références : 500 g, 1 kg ,5 kg, 10 kg. - Epicerie.- Poids : 1 kg.

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LancementsMonde

Mon

deCette sélection de nouveaux produits du monde est issue de la base de données INNOVA. FOOD MAGAZINE N° 52 15 Février - 15 Mars 2013 55

JAPONLipton Muscat Tea Boisson rafraichissante au thé noir et aux raisins muscats avec 5% de jus de fruit. Fabricant : Unilever- Sucre, sirop de maïs riche en fructose, jus de raisin, thé noir, arôme, acidifiant, édulco-rant (acésulfame-K, sucralose).- Boissons.- Volume : 0,5 l.- Prix : 0,91 €.

FRANCEMilka Mini Eggs8 petits sachets de bonbons de chocolat au lait du Pays Alpin dragéifiés en forme d’œuf. Lancement à l’occasion des fêtes de Pâques.Fabricant : Mondelez International- Sucre, beurre de caco, poudre de lait écrémé, pâte de cacao, lactosérum en poudre, beurre concentré, émulsifiant (lécithine de soja), amidon modifié, arôme, maltodextrine, colorants (anc-thocyanes, rouge de betterave, caroténoides, extrait de paprika), amidon.- Confiserie.- Poids : 253 g.- Prix : 5,95 €.

Haribo Chamallows Tagada PinkGuimauves roses au coeur fondant et à l’enrobage “candi-acide”. Fabricant : Haribo- Références : Chamallows Tagada Pink, Chamallows, Chamallows Fraicheur, Chamallows Cola Pik.- Confiserie.- Poids : 250 g.- Prix : 1,95 €.

Maître CoQ Cordons de poulet à la Normande 8 pièces de cordons avec une tranche de viande, du camembert fondu, une sauce crémeuse aux champignons et au jambon entouré de panure.Fabricant : Maître CoQ- Plats cuisinés.- Poids : 800 g.- Prix : 5,90 €.

ROYAUME-UNICrosse & Blackwell 4 Kids Mandarin Segments in Mandarin JellyQuartiers de mandarine gélifiés avec du jus de fruit, condition-nés en portions individuelles avec une cuillère, sans conserva-teurs artificiels ni colorants. L’emballage en carton illustre un personnage du film de Disney-Pixar Toy Story.Fabricant: Princes- Quartiers de mandarine (40%), eau, jus de raisin à partir de concentré, jus de mandarine à partir de concentré (1,2%), gélifiants (gomme gellane, gomme de caroube et gomme de xanthane), arômes, correcteurs d’acidité (acide citrique et citrate de sodium), agent raffermissant (lactate de calcium), antioxydant (acide ascorbique).- Desserts.- Poids : 125 g.- Prix : 0,46 €.

TUNISIELand’Or Crokys Fromage Fondu Et Biscuit5 bâtons de biscuits croustillants à tremper dans du fromage fondu et conditionnés séparément dans une barquette. Riche en calcium et en céréales. Boite de 5 barquettes.Fabricant : Land’Or- Beurre, cheddar, caséinates, sels de fonte (E452, E450, E339, E331), lactosérum, sel, acide citrique, conservateur (E202). Bis-cuit : farine de blé, matière grasse végétale, lactosérum, sucre, sel, levure boulangère.- Biscuiterie.- Poids : 115 g.- Prix : 0,66 €.

ETATS-UNISSchweppes Ginger AleBoisson gazeuse aux arômes naturels de gingem-bre.Fabricant : Dr Pepper Seven Up- Eau gazeifiée, sirop de maïs à haute teneur en fructose, acide citrique, benzoate de sodium (conservateur), colorant caramel, arômes naturels. - Boissons.- Volume : 1 l.- Prix : 1,22 €.

THAILANDEOK Fruity Biscuit Grape LayerPacks individuels de biscuits fourrés à la crème de raisin et garnis de raisins secs. Certifié HalalFabricant : Big One- Farine de blé 68%, sucre 12%, huile de palme 10%, raisins secs 7%, sel iodé 3%.- Biscuiterie.- Poids : 216 g.- Prix : 0,77 €.

PAYS-BASC1000 Wortelbolletjes : Carrot Balls Carottes fraîches lavées sous forme de boules condi-tionnées dans un sachet en plastique. Conserver au frais.Fabricant : C1000- Carottes 100%. - Fruits et légumes.- Poids: 300 g.- Prix : 1,69 €.

© M

aître

CoQ

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Marchéswww.innovadatabase.com

Lancements

FOOD MAGAZINE N° 52 15 Février - 15 Mars 2013 56

MondeLes tendances décryptéesTrolli crée le bonbon qui tient debout

Le confiseur allemand Trolli affirme avoir ouvert un tout nouveau chapitre dans l’histoire des bonbons gélifiés aux fruits. Leurs nouveaux et mignons pingouins et canards peuvent en effet tenir en position debout grâce à leur forme en 3 dimen-sions. Pour que ces petites figurines originales soient aussi réalistes que possible, Trolli a utilisé un process de fabrication

en plusieurs étapes pour conserver un look authentique, « complet avec becs, ailes et pieds palmés. » Pour enri-chir encore plus le monde des gommes fruitées de Trolli, la couleur des plumes des oiseaux varie pour correspon-dre aux saveurs framboise, fraise, cassis et fruits rouges des gelées. Autre nouveauté, les Trolli iGums, une créa-tion tendance, toujours dans la gamme des gommes frui-tées. Des packs aux couleurs variées jusqu’aux gommes en formes de lettres et de symboles vivement colorés et au site web www.igums.de, les consommateurs peuvent créer leur propre monde virtuel et le partager avec leurs amis.

Intersnack s’intéresse aux saveurs brésiliennes

Dans le segment des snacks, faire participer les consommateurs à la sélection des saveurs reste une tendance forte. Les fans atten-dent déjà avec enthousiasme la Coupe du Monde de football 2014 au Brésil et la marque allemande funny-frisch d’Intersnack rejoint la frénésie, en présentant 3 saveurs typiquement brésiliennes dans l’édition 2013 du concours de chips « Chips-Wahl », qui sera lancé en mars par fun-ny-frisch. Cette année, les fans pourront non seulement commander en ligne l’un des 1.000 packs tests, mais aussi un autre millier de sachets directement aux points de vente. Ces packs tests contiendront chacun 3 diffé-rentes saveurs de chips typiques du goût brésilien et ins-pirées par les viandes grillées des Churrasco sud-améri-cains, les sauces épicées et les cocktails rafraîchissants. La saveur gagnante, « Champion Crisps », sera en rayon en septembre 2013.

Réduction du sucre dans les boissons britanniques, croissance des appels à une taxe

« Battre le démon du sucre » est l’une des tendances clés d’Innova Market Insights pour 2013 (cf. FOOD Maga-zine n°51). En janvier 2013, suivant la volonté du gouvernement britannique de faire plier les niveaux d’obésité, les marques leaders de soft drinks chez GlaxoSmithKline, Lucozade et Ribena, ont réduit de 10% les quanti-tés de sucre et de calories dans leurs produits. AG Barr, qui fabrique IrnBru, diminuera de 5% la valeur calorique de son portefeuille de boissons.Une analyse des lancements britanniques 2012 présen-tant des allégations « faible en sucre » ou « teneur ré-duite en sucre » montre la domination des boissons en la matière (cf. tableau), avec en tête les jus et les boissons à base de jus (97) et les sodas (26). D’ores et déjà, plus de 60 organisations soutiennent les recommandations dans un nouveau rapport majeur appelant à la création d’une taxe sur les boissons sucrées dans le budget 2013. Ce rapport propose que l’argent ainsi levé devrait être alloué à un fonds pour l’avenir de l’enfance, à dépenser sur les programmes visant l’amélioration de la santé et du bien-être futurs des enfants.

Catégorie Lancements enregistrés

Jus et boissons à base de jus 97

Sodas 26

Chocolats 25

Fruits 25

Boissons concentrées 23

Soupes 21

Céréales de Petit-déjeuner 19

Thé 15

Catégories leaders pour les allégations « faible en sucre » ou « teneur réduite en sucre » (GB, 2012)

Source : Innova Market Insights

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Droit de la consommationD’une volonté d’organiser le hasard….A priori, les loteries publicitaires semblent être l’opération la plus simple à mettre en place par la grande distribution. Le concept est de plus populaire auprès du public marocain, habitué depuis des années à ce genre d’opérations. Quelles limites la loi prévoit-elle ? Et quels risques pour le consommateur ?

Franck DAUTRIAConseil JuridiqueMonceau Juridique & [email protected]

Farah GUELDI

Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement : c’est l’article 60 de la loi 31/08 édictant des mesures de

protection du consommateur qui vient tracer les contours de la loterie dite publicitaire. Le législateur vise, à travers cette loi, toute opération promotionnelle « qui tend à faire naître l’espérance d’un gain par le consommateur quelles que soient les modalités de tirage au sort. »Cette définition s’accompagne de nombreuses règles qui encadrent désormais les loteries publicitaires, et protègent le consommateur de

pratiques commerciales vantant un gain potentiel, et susceptibles d’inciter à des achats effrénés. Mais l’objectif fondamental du législateur dans l’élaboration de cette loi semble être essentiellement la garantie de la transparence de ce type d’opé-rations, au détriment de la prise en considération d’un certain nombre de facteurs pouvant clairement avoir un impact sur le comportement du consommateur...

Les règles du jeu : clarté et transparencePremière condition pour mettre en

place une loterie publicitaire, un rè-glement particulier doit être élaboré, et déposé auprès de l’Administration, avec les annonces et documents adressés au public, et ce, afin que celle-ci puisse s’assurer de la régu-larité du déroulement de l’opération publicitaire.Le bulletin de participation à la lote-rie doit être distinct de tout bon de commande, facture, quittance, ticket de caisse, ainsi que de tout autre document en tenant lieu.L’accent est mis sur l’interdiction pour les documents relatifs à la lote-rie d’être susceptibles de créer une confusion dans l’esprit du consom-mateur : les conditions de partici-pation doivent être suffisamment claires, les lots mis en jeux doivent également être précisés avec leur nombre, leur valeur commerciale, et être présentés dans un ordre donné. Enfin, une mention légale spéciale doit également figurer dans toute communication : « Le règlement de

Monceau Juridique & Fiscal est un Cabinet de Conseil Juridique qui a notamment développé un département en matière de droit de la consommation et droit de la distribution. Il intervient en qualité de conseil et/ou de formateur auprès de groupes et acteurs reconnus des secteurs de la distribution et de la grande distribution.

Marchés

FOOD MAGAZINE N° 52 15 Février - 15 Mars 2013 58

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l’opération est adressé à titre gratuit à toute personne morale ou physique qui en fait la demande », en préci-sant l’adresse à laquelle s’adresser pour ce faire. Un modèle type de règlement doit être établi par l’Administration, ce qui, sauf erreur, n’a pas été fait à ce jour. Il serait cependant inexact d’en conclure que les dispositions relati-ves aux loteries publicitaires ne sont pas encore applicables. Seule une certaine liberté est-elle laissée dans la rédaction de ce document.Enfin, une fois l’opération clôturée, l’entreprise doit adresser à l’Admi-nistration un rapport sur l’opération, faisant état de sa régularité, de la liste des personnes gagnantes, ainsi que des lots distribués.

Les modalités du jeu : le vide juridique Le législateur a simplement entendu, à travers cette réglementation, enrayer le risque d’abus en matière de procédure de jeu. Au-delà des exigences que nous avons relevées, la loi ne comporte donc aucune disposition particulière quant aux modalités du jeu. L’imagination de l’organisateur peut donc se déployer, sans autre limite –ou presque- que celles que nous avons relatées ci-dessus…En nous basant sur le « ticket de participation » à une loterie publici-taire, nous pouvons déjà conclure que celles dont l’impact financier sur le consommateur est faible ou qui n’influe que faiblement sur ses habitudes d’achat ne comportent pas de risque d’abus élevé. L’obligation de transparence que la loi a prévue, semble ainsi suffisante. Mais quid de loteries publicitaires bien plus engageantes financiè-rement ? Le législateur n’a rien prévu en ce sens. Aucune limite de participation, aucune limite dans la valeur du bien à gagner, si ce n’est la précision de la valeur commerciale de ce bien...

La loi sur la protection du « portefeuille » du consommateurAux yeux du législateur, une des règles fondamentales qui semble

avoir prévalu dans l’élaboration de la loi sur la protection du consomma-teur, est une volonté de protéger ce dernier contre des pratiques commer-ciales qui peuvent « abuser » de sa naïveté et le pousser à une consom-mation déconnectée de sa réalité économique. Nous avons déjà souligné l’ambition et l’importance de la loi 31/08. Il n’est pas anodin que celle-ci ait consacré plusieurs chapitres à la législation des crédits, qu’il s’agisse des crédits à la consommation, des crédits gratuits, ou des crédits immobiliers... Partant de cette même volonté, toutes les pratiques commerciales, qu’elles soient publicitaires ou com-merciales, ayant pour but de stimuler la consommation de manière signi-ficative, entrent dans le viseur de la loi, et partant, des associations de protection des consommateurs.

Au-delà de la loi sur la protection du consommateurLa loi sur la protection des consom-mateurs n’est par ailleurs pas seule à devoir être prise en considération dans le cadre de l’organisation de loteries publicitaires : des législations transversales ou sec-torielles trouveront à s’appliquer en fonction de la nature des lots. Ainsi, ceux-ci ne de-vront bien évidemment présenter aucun vice apparent ou caché. S’il s’agit de produits ali-mentaires, ils devront en autre répondre aux exigences de la loi n° 28/07 sur la sécurité sanitaire. Enfin, des produits soumis à des réglementations spéci-fiques (alcool, médica-ments…), ne pourront être concernés par ce type d’opérations publicitaires… Ces opérations doivent donc être examinées dans leur globalité, et non au seul regard des dispositions de la loi 31/08.

Et demain ? Quelle fréquence pour les loteries publicitaires ? Le législateur n’a pas prévu de limites quant au nombre de loteries publicitaires organisées dans une période donnée. Le bon sens mar-keting semble prendre le dessus, un consommateur souvent « challengé » par des jeux risquant de se lasser de ce genre de procédés, qui plus est lourds à mettre en place et à gérer. Mais néanmoins, rien n’interdit d’imaginer qu’un intervenant se spécialise dans les tombolas publici-taires, mettant en œuvre une orga-nisation conséquente, incluant une prise en compte systématique de l’ensemble des obligations légales… A l’heure où les parts de marché de la grande distribution ne cessent de s’accroître, où se multiplient les apparitions de prestataires proposant des modèles spécifiques de com-munication sur des produits divers et variés, il n’est pas impossible que l’un d’entre eux ajoute une nouvelle corde à son arc au bénéfice des marques et enseignes se dévelop-pant au Maroc…

Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

Droit

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L’Entreprise du mois

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Spécialisée dans la fabrication de la barbe à papa et du pop corn industriels, Faconex est la première entreprise agroalimentaire du genre en Afrique et dans le Moyen-Orient. Entamant sa 5ème année d’activité, cette jeune firme convoite une place dans la cour des grands confiseurs au Maroc et à l’étranger.

Sarah OUSAID

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FaconexOu ce confiseur hors pair !

Explorer de nouveaux horizons n’a jamais été chose aisée. Pourtant, Hamid Mouhim le savait lorsqu’il a décidé de se

lancer dans la fabrication de la barbe à papa industrielle. En fait, l’idée de produire ce type de confiserie au Ma-roc est celle de son cousin et Associé, Abdellah Lemtiti Belhaj. En 2007, ce dernier fait la rencontre d’un fabricant français de barbe à papa et de pop corn qui souhaitait s’implanter au Ma-roc après une expérience décevante en Tunisie. Les trois hommes d’affaires s’embarquent dans l’aventure mais rencontrent dès lors un premier obs-tacle : trouver où construire leur usine. « Il nous a fallu presque 6 mois pour

trouver un local, mais notre associé français était pressé, il a donc préféré se retirer », explique Hamid Mouhim, Manager et Associé de Faconex. Ne faisant jamais les choses à moitié, M. Mouhim ne s’est pas découragé et a fini par mettre le projet sur pied avec le soutien de son associé. Financée entièrement en fonds propres à parts égales, l’entreprise Faconex a vu le jour en juillet 2008 dans la zone indus-trielle de Aïn Atiq à Temara.

Un démarrage difficile…Opérant nouvellement dans le sec-teur de l’industrie agroalimentaire, M. Mouhim qui est aussi un importateur de cuisines de chantier, a été confronté

à plusieurs difficultés. Initialement, il devait s’occuper de la production tandis que M. Lemtiri Belhaj se chargerait de la commercialisation à l’échelle inter-nationale. Mais les choses n’ont pas pris le tournant désiré. « Pendant les deux premières années, nous avons perdu beaucoup d’argent. Nous avons exporté respectivement trois et six containers seulement », se remémore M. Mouhim. En 2009, l’entrepreneur se met à la recherche d’un distributeur sur le territoire national et finit par conclure un partenariat d’exclusivité avec Foods & Goods. « C’est la première fois que Foods & Goods allait commercialiser un produit fabriqué localement », souligne M.

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Faconex

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2- Hamid Mouhim, co-fondateur et Directeur Général de Faconex.

3- Fabrication de la barbe à papa industrielle moyennant machines et main d’oeuvre.

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1- Située dans la zone indutrielle de Aïn Atiq, l’entreprise Faconex a été créée en juillet 2008.

Mouhim. Un produit local certes, mais méconnu du consommateur marocain et donc difficile à vendre, notamment lors de sa première année. L’année suivante, Faconex se devait de séduire un nouveau partenaire pour essuyer ses pertes. « Notre distributeur Foods & Goods était intéressé, il a donc racheté 60% des parts en septembre 2010, avec la condition d’apurer les dettes, de trouver de nouveaux mar-chés et de développer de nouveaux produits », déclare M. Mouhim. Avec sept containers en 2011, l’objectif fixé n’a pas été atteint. « Foods & Goods a décidé de se désengager de Faconex car ce n’était pas son métier », précise M. Mouhim. En effet, Foods & Goods a cédé ses parts en décembre de la même année tout en restant distribu-teur, faisant de Hamid Mouhim l’action-naire majoritaire de Faconex avec 85% des actions.

… Puis le déclic !« Depuis le début, nous avions un mono-produit qui était la barbe à papa

aromatisée à la fraise, en 20 et 50 g. Nous avons également lancé le parfum « tutti frutti » mais il n’a pas eu de suc-cès. Pour booster les ventes, il fallait absolument diversifier notre gamme. J’ai donc rajouté cinq nouveaux arômes, élevant à huit le nombre de références », explique M. Mouhim. Ce fut sans doute la formule magique car depuis février 2012, Faconex remonte assurément la pente en réalisant courant 2012 un chiffre d’affaire de 4,5 millions DH, soit trois fois celui de l’année précédente.

Le process : simple mais à maitriserCôté matières premières, Faconex diversifie ses fournisseurs : sucre na-tional, maïs des Etats-Unis, arômes et colorants en provenance de France et d’Italie. Idem pour les matières d’em-ballage : les pots sont confectionnés localement tandis que les étiquettes sont importées d’Europe.Pour la fabrication de la barbe à papa, c’est au niveau de la salle de prépa-

ration que le procédé est lancé. En utilisant les intrants que sont le sucre granulé, les arômes et les colorants, le mélange du produit est formulé par un opérateur suivant un dosage précis. Il

Faconex en bref

• Création en juillet 2008• Démarrage de la production en décembre 2008• Investissement initial : 1 million DH• Capacité de production : 10.000 pots/jour• Chiffre d’affaire en 2012 : 4,5 millions DH, dont 90% à l’export• Personnel : 25 dont 22 ouvriers• 9 références : - Barbe à papa : 7 parfums en 50 g, 1 parfum en 20 g- Pop corn caramel en 130 g• Marque locale : So Good ; mar-que à l’export : Super• Distributeur exclusif au Maroc : Foods & Goods• Exportation vers 14 pays

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L’Entreprise du mois Faconex

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4- Atelier de fabrication de la barbe à papa et du pop corn industriels.

5- Magasin de stockage des matières premières, des produits d’emballage et des produits finis.

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6- Une équipe d’ouvriers en compagnie de Hamid Mouhim.

7- Gamme de produit composée de 9 références.

8- Produits actuellement disponibles sur le marché ma-rocain commercialisés sous la marque So Good.

est ensuite acheminé dans des bacs vers l’atelier de fabrication, combinant machines et main d’œuvre. A l’aide de machines à barbe à papa qui chauffent le sucre à une température de 150°C, le mélange granuleux se transforme en filaments de sucre récupérés à la main et mis en pot. Les pots sont ensuite pe-sés, scellés et marqués avant leur mise en carton. Notons que la barbe à papa ne contient pas de conservateurs.Récemment mise en place, la ligne de fabrication de pop corn caramélisé se compose de 4 étapes. La recette de l’enrobage est formulée au sein du caraméliseur tandis que le maïs est éclaté sous l’effet de la chaleur avant de passer par une étape que le fabri-cant a souhaité tenir secrète ! « C’est cette opération qui permet au pop corn de conserver son aspect croustillant sans ajout de produits chimiques », ne confie qu’à moitié M. Mouhim. Le maïs éclaté est ensuite enrobé par transfert dans le caraméliseur pendant deux mi-nutes avant d’être emballé en pot puis en carton. A noter que le produit fini est 100% naturel.

Un potentiel à exploiterAvec la mise au point du pop corn industriel pour lequel les premières commandes sont déjà lancées, Faco-nex s’appuie sur deux atouts pour faire face à la rude concurrence européenne

et américaine. « Nous avons conçu un produit naturel sans arômes, ni colorants ni conservateurs et ceci nous a pris plus d’une année d’essais »,déclare M. Mouhim avant d’ajouter : « Nos concurrents directs qui sont les Polonais, les Bulgares et quelques Français, ont un pot transparent et une étiquette simple. Nous avons souhaité nous distinguer par un packaging attractif, pour la barbe à papa tout comme le pop corn ».Aujourd’hui, Faconex rayonne de par le monde en exportant ses produits vers 14 pays : France, Belgique, Pays-Bas, Algérie, Dubaï, Koweït, Arabie Saou-dite, Bahreïn, Liban, Lybie, Royaume-Uni, Egypte, Irak et prochainement le Gabon. « C’est notamment grâce aux salons que j’ai réussi à trouver de nouveaux clients ! J’en profite d’ailleurs pour saluer les efforts de Maroc Export qui apporte une aide précieuse aux exportateurs en organisant leur participation aux salons internationaux, véritables tremplins aux marchés d’ex-portation », souligne Hamid Mouhim. Aussi, ce dernier a noté une forte demande pour ses produits depuis sa participation à la dernière édition du sa-lon Gulfood, exportant 28 containers en 2012. En projet, le confiseur ambitieux prévoit de conquérir les marchés des Etats-Unis et de la Corée du Sud. Concernant le marché marocain, qui

représente actuellement 10% du chiffre d’affaires, ce n’est qu’une question de temps avant que les nouveaux arômes de barbe à papa et le pop corn n’enva-hissent les rayons de la GMS. « Nous pourrions doubler, voire tripler nos ventes ! », lance Hamid Mouhim.

Des projets dans le pipe !Pour assurer une évolution continue et renforcer son positionnement à l’international, Faconex prévoit de se développer sur plusieurs volets, notam-ment :- Recherche de fonds d’investissement, - Extension de l’usine en urgence d’ici 2014, - Installation d’un laboratoire qualité et R&D d’ici juin 2013,- Poursuite des démarches pour l’obtention des certifications Kasher et ISO 22000 (entamée en janvier 2013), et lancement de la démarche pour l’obtention du label marocain Halal,- Intégration du programme Inmaa,- Acquisition de nouvelles machines de barbe à papa et de pop corn,- Elargissement de la gamme du pop corn avec les variantes chocolat, fro-mage et paprika.En définitive, la jeune entreprise per-sévère et met toutes les chances de son côté pour consolider ses acquis et savourer sa réussite.

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FOOD Mondain

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Comices Agricoles de Berkane, du 24 au 27 janvier 2013 à BerkaneDe dr. à g. : Abderrahmane Naili, Directeur Régional de l’Agriculture, région de l’Oriental, Mohammed Mhidia, Wali de l’Oriental, Abdelaâdim Guerrouj, Ministre de la Modernisation de l’Administration Publique, Abdelhak Haoudi Gouverneur de Berkane, et M. Mimouni, de la Direction Régionale de l’Agricul-ture, visitant les stands des exposants représentant les produits agricoles de plusieurs régions du Royaume.

De g. à dr. : Mohammed Mhidia, Wali de l’Oriental, Abdelhak Haoudi Gouverneur de Berkane, Mohamed Lambarki, Directeur Général de l’Agence de Développe-ment Économique et Social de la Préfecture et des Provinces de l’Oriental du Royaume, et Mohamed Nassiri, Président du Conseil provincial de Berkane.

De g. à dr. : Un exposant accueille Abdelaâdim Guerrouj, Ministre de la Modernisation de l’Admi-nistration Publique, et Mohamed Lambarki, Directeur Général de l’Agence de Développement Éco-nomique et Social de la Préfecture et des Provinces de l’Oriental du Royaume

Participation du Maroc à la Semaine Verte Internationale de Berlin, du 18 au 27 janvier 2013 à BerlinAziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, avec les exposants du pavillon marocain, qui regroupait, pour cette deuxième participation du Royaume, 17 coopératives des produits du terroir et 11 producteurs de fruits et légumes.

Visite du stand marocain par Mme Ilse Aigner, Ministre Fédérale allemande de l’Agri-culture, accompagnée par Aziz Akhannouch.

Rencontre entre le Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Mari-time, Aziz Akhannouch, et le Mi-nistre de l’agriculture de la Basse-Saxe, Etat fédéral du nord-ouest de l’Allemagne, Gert Lindemann.

Remise des prix de la Tombola Classico d’Afriquia Lubrifiants, le 2 février 2013 à CasablancaA droite, Khalid Mouchtaki, Directeur Général d’Afriquia Lubrifiants, remettant un prix au gagnant d’un voyage à Madrid.

Inauguration d’Anfa place, le 7 février 2013 à CasablancaDe g. à dr. Lahcen Hadad, Ministre du Tourisme, Mohamed Sajid, Maire de Casablanca et Abdelkader Amara, Ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies.

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Délices d’initiés

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Farines lactéesLancement imminent d’une nouvelle marque

La société Agro-Food Industrie, basée à Marrakech et connue pour sa gam-me de petits pots halal pour bébé, est en train de finaliser la mise en route de sa deuxième usine, dédiée à la production de farines lactées infantiles.Caractérisés par leur haute valeur nutritionnelle afin de lutter contre la mal-nutrition en Afrique, ces produits seront destinés à l’export, mais aussi au marché marocain. Ils devraient être commercialisés dans les semaines qui viennent, sous la marque Vitameal.

Les managers qui bougent

EbertecAbdou Kadiri a quitté la société Ebertec, où il exerçait la fonction de Directeur Marketing.

Kraft Foods MarocAli Benhayoun Sadafi a quitté son poste d’Administrateur Directeur Général de Kraft Foods Maroc, qu’il occupait depuis 2005, pour de nouveaux horizons. « Nous lui souhaitons bonne chance et nous tenons à le remercier pour son importante contribution dans le développement du business de Kraft Foods pendant les 7 dernières années », indique-t-on du côté de l’entreprise.Son successeur était toujours en attente de nomination à l’heure où nous imprimions.

Ministère de l’Agriculture et de la Pêche MaritimeZakia Driouich vient d’être nommée Secrétaire Générale du Département de la pêche maritime. Travaillant pour ce secteur depuis une vingtaine d’années, Mme Driouich occupait jusqu’à pré-sent le poste de Directeur de la Pêche et de l’Aquaculture.

CGEM Souss Massa DraâLa CGEM de l’union régionale du Souss Massa Draâ vient d’élire son nouveau bureau. Le nouveau Président est Yassine Rahmouni, Directeur d’Entourage Electrique. Il succède ainsi au professionnel de la pêche Abdelfattah Zine, qui avait été élu en décembre 2009.

Annuaire FENAGRIEdition 2013

Le dernier annuaire édité par la FENAGRI, Fédération Nationale de l’Industrie Agroalimentaire, datait de 2006. Après un gros travail de mise à jour, la fédération est en train de fina-liser une nouvelle édition, à paraître dans le courant de l’année 2013. Cet annuaire recensera les entreprises du secteur et les associations profes-sionnels, mais aussi les fournisseurs d’équipements et de services et les adresses utiles (institutionnels, presse spécialisée, etc.).

ConfiserieBientôt des nouveautés !

Spécialisée dans la fabrication de bar-be à papa et de pop corn, l’entreprise Faconex s’apprête à lancer sur le mar-ché marocain des nouveaux arômes de barbe à papa en plus de la fraise : vanille, pomme, tutti frutti, banane… ainsi que du pop corn au caramel.

LégionellesUn nouveau kit révolutionnaire !

Le laboratoire Qualilab vient de signer un contrat de distribution exclusive au Maroc d’un kit « révolutionnaire » : Legipid Legionella Fast Detection. En effet, ce test permet d’établir le niveau de Legionella pneumophilia en seule-ment une heure, contre 10-14 jours pour les tests traditionnels. Le test permet d’améliorer la prévention au niveau des installations à risque.

MAFEX2ème édition en novembre 2013

Après une première édition à l’automne 2012, le salon MAFEX (Maghreb Food Exhibition) vient d’annoncer son retour cette année. La 2ème édition se tiendra ainsi du 7 au 9 novembre 2013 à Casablanca. 200 exposants et 10.000 visiteurs sont attendus.Cet événement, dédié à l’agro-industrie marocaine, couvre tous les aspects du métier : process, ingrédients, emballage et produits finis, sans oublier un programme de conférences. Il est organisé par la société allemande IFWexpo Heidelberg, spécialisée dans les salons du secteur de l’agro-business et par IEC Maroc. « Notre décision d’organiser un salon pour l’industrie agroalimen-taire au Maroc s’est avérée être la bonne. En Afrique du Nord, le Maroc est le pays le plus stable politiquement et économiquement et ses perspectives futures sont excellentes », explique Rita Höpfner, Directrice Générale de IFWexpo.

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