Fonds Kim Rebholz

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Offrir à la France Comme un arc-en-ciel de peinture Pour célébrer l'unité et la diversité Des Hommes et du Monde

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Offrir à la France

Un arc-en-ciel de peinture

Pour l’unité et la diversité

Des Hommes et du Monde

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Fonds Kim Rebholz

Peindre tout un arc-en-ciel... Une suite innombrable de toiles

organiquement liées par leur unité et leur variété. Comme un grand

bain de couleurs infiniment changeantes. Pour le seul plaisir d’y

plonger... C’est ainsi que je comparerais volontiers mes tentatives à

quelque suite pour une cathédrale engloutie. Hommages

claudiens… Hommage à Debussy, à ce dixième du Livre I,

homonyme, des Préludes pour le piano ; le plus long, noté

profondément calme, dense aussi et suspendu à l’extrême, sons

inouïs émergeants tels des joyaux des abysses. Hommage à

Monet, à ses très riches heures pour la Cathédrale de Rouen,

peintures inaugurales d’une sérialité ô combien féconde, comme

autant d’épreuves d’une fusion poétique entre le sujet et l’objet.

Vitraux. Prismes. De si proches lointains. Fonds...

K.R.

Le Fonds Kim Rebholz a été crée afin de promouvoir et pérenniser

ce projet d’arc-en-ciel, en lui donnant toute sa force symbolique.

Constituer une collection la plus vaste et cohérente possible de mes

oeuvres, la conserver, la faire rayonner, la rendre accessible au plus

grand nombre. Ma volonté est que la collection du Fonds soit

ainsi mise à disposition de la France, et ce dans les meilleures

conditions possibles. Je désire que le Fonds associe égale-

ment son effort à tous ceux qui sont animés par un Esprit des

Lumières, qui placent au centre de leurs actions les idéaux

d’unité et de diversité comme facteurs de paix et de pro-

grès, que ces réalisations ou ces tentatives soient artistiques,

scientifiques, humanitaires, économiques ou écologiques.

En guise de capital de départ, j’ai fait don d’un ensemble de

plus de cent cinquante de mes oeuvres.

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Des études de couleurs… C’est à quoi je passe le plus clair

de mon temps… Explorer les possibilités picturales et

plastiques de l’apparition élémentaire de la lumière, c’est cela

qui m’intéresse… Comme la lumière du soleil qui perce à

travers les nuées… Comme dans l’air et l’eau... Sur la terre, la

mer, les roches obscures de notre lune blanche… Et dans tout

l’univers… La lumière du feu… La lumière comme source de

vie… Comme condition de visibilité des choses… De pensée et

de pensées vraies sur les êtres… Ces lumières, enfin, comme

moyens d’action raisonnée dans le monde afin d’en jouir… Car

outre celles en matière de peinture, c’est à de petites

recherches en physique que je m’applique en écolier plus ou

moins sage et concentré… Pour me figurer la nature au plus

près de sa nature… Formellement différentes, ces recherches

ont en commun de produire des images… Elles sont aussi

menées dans un seul but… Que les lumières des unes et des

autres donnent quelque plaisir au spectateur… Ainsi, s’efforcer

toujours… Dans l’enchaînement, le déchaînement… De

présenter la couleur en elle-même, donc… La fusion de toutes

ces nuances… Pour le seul plaisir… Des gradations, des

passages… Et de représenter, par la couleur seule, autre

chose… À la manière équivoque et prenante… Vague et

mouvante… Qui des nuages, qui des voiles… Des anges ou

des sirènes, un chant… C’est à dire, incidemment,

innocemment, insinueusement… D’évoquer, par touches…

Répétées… Comme les ombres colorées de tels corps…

Telles étendues… Telles choses que nous aimons… Pétales,

papillons, carnations… Poudroiements de telles sensations

retrouvées là mélangées… Un être… Un sentiment… Une

histoire du monde… Genèses, règnes, déluges et arcs-enciel…

Comme des fenêtres ouvertes sur l’infini… Des horizons

chimériques… Échappées des éthers étoilés… De l’espace…

Du temps… De l’imaginaire et du souvenir… Ces écumes…

Pour éclairer l’esprit et réchauffer le coeur… Les couleurs de la

lumière…

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Narcisse…

Enfant doux de la violence…

Ô dangereuse beauté…

Consumant,

le rêve du pur amour…

En l’ondoyant miroir,

Écho, du céleste jardin…

Reconnais-toi…

Perds-toi… Sauve-toi…

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Une fable de peinture…

Supposons qu’il existe une couleur pour exprimer chaque être:

être humain, être vivant, être tout court. Une infinité de couleurs,

donc, pour une infinité d’êtres. Dans cette hypothèse, voici ce

que nous attendrions de la peinture qu’elle mette en évidence:

- La beauté de chaque couleur.

- Comment la beauté de chaque couleur peut être

renforcée par les autres.

- Que chaque couleur est indispensable à l’arc-en-ciel.

À nous tous, que le repli sur soi et la peur de l’autre si

souvent menacent, cette poésie de la couleur, langage

très élémentaire et universel, n’est peut-être pas inutile…

Car si la connaissance de soi est une condition

nécessaire à la vie, elle ne saurait suffire au bonheur. Ce dernier,

seul autrui peut nous l’offrir. Tel une grâce.

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Créer un espace de réflexion idéal, où il est donné de

contempler ensemble l’Un, l’Autre et l’Harmonie qui peut en

naître.

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Le Fonds Kim Rebholz a élu domicile à l’Abbaye de Bohéries,

Ancien site cistercien fondé au XIIè siècle en Picardie,

Dans le département de l’Aisne.

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Propriétaires depuis novembre 2012 de la Ferme Abbatiale de

Bohéries (Classée au titre des Monuments Historiques), nous

avions le secret désir de réunifier (raison suffisante...) cet ensem-

ble cistercien fondé en 1143, propriété pendant un temps de

la famille d’Henri Matisse, et où celui-ci a peint de nombreuses

toiles. Or, cette opportunité s’est présentée : de racheter aussi la

partie bâtie principale, transformée en usine de tissage à la suite

d’un incendie en 1907. Notre projet est d’y abriter la collection

sans cesse enrichie du Fonds Kim Rebholz (F.K.R.) et de présenter

ainsi celle-ci à un large public dans son lieu même de création,

en interaction progressive avec une programmation culturelle

pluridisciplinaire : un cadre historique, architectural et paysager

exceptionnel. Comme un trait d’union et d’espoir entre passé,

présent et avenir : un arc-en-ciel.

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Le projet Muséal

Conforme à son idéal d’arc-en-ciel, le F.K.R. placera donc tout

entier son projet de Bohéries sous le signe de l’unité et de la diver-

sité. Des couleurs. Des Lumières. D’une Philosophie Naturelle. De

la Paix et du Progrès. Afin qu’il devienne un lieu de culture vivante

ouverte. Toujours en recherche. D’une tension entre l’individuel

et l’Universel, le fini et l’Infini. Une Arche. Un miroir du Monde. Le

projet d’un Muséum.

Fidèle à l’esprit des moines-paysans qui vécurent ici, un lieu de

culture dans l’ensemble de sa polysémie rustique : une terre où

bien sûr l’on s’instruit et médite, mais une terre aussi que l’on tra-

vaille, plante, arrose, où « ça pousse » et où, après la récolte, on

goûte enfin le repos et les fruits du labeur. Pour recommencer...

Le principe du musée-atelier. Ici l’installation ne sera jamais in-

stallée, mais toujours en cours. Expérimentale. La vie même... En-

tre achèvement et inachèvement. Comme une grande galerie

de l’Évolution : de l’OEuvre en oeuvre...

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La dimension du site, ses qualités, sa situa-tion : tout concourt à la réussite du projet.

* Un lieu qui combinera ainsi une forte personnalité individuelle et collective :

- Personnalité individuelle autour de cette collec-tion-installation permanente, sans cesse évolutive etenrichie de mes oeuvres. Chacune conçue à la fois comme autonome et intégrée à ce tout organique dunuancier. Série finie mais ressentie comme innom-brable et offrant des combinaisons infinies. Immersionet suspension dans un milieu chromatique foisonnant et vivifiant. L’abstraction pensée non comme uneascèse, mais comme essence, ressourcement. Chacun face à soi-même et ses impressions intimes...Matière première. Support d’une prolifération onirique et sémantique personnelle. Aventure et ouvertureintérieure...

- Personnalité collective qui s’inscrit dans une dé-marche humaniste. Aventure et ouverture extérieure...À toutes les formes d’expressions, de recherch-es... Artistiques, littéraires, scientifiques... Expositions,concerts, promenades, spectacles, ateliers, résidenc-es, rencontres... Un lieu de cultures et d’échanges(au pluriel). Du microcosme au macrocosme. Accue-illir aussi bien des événements à résonnance localequ’internationale. Et ceci, non pas seulement de manière alternée, mais synchronisée. Car c’est en effetnotre grande ambition que de faire se croiser des cercles si loin si proches les uns des autres ; et qu’ilsse plaisent à jouer ensemble cette musique des sphères.

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* Un projet architectural et paysager aussi discret qu’efficace: pour faire la part belle aux oeuvres de l’Artet de la Nature. La complémentarité totale entre le contenant et le contenu, l’intérieur et l’extérieur. Uneforte gradation de la lumière et des ombres. Pro-jet de simple mise en valeur d’un enchantementexistant : ces charmes d’abandon et d’abondance quand Notre-Dame reprend ses droits ; la richessehistorique et la poésie de cette stratification qui af-fleure partout ; noble habit de campagne dont l’usureet les habiles reprises rehaussent encore le con-fort et le prix. Car la beauté de Bohéries est tout saufimpeccable, lisse, désincarnée. Ses raffinements sont à la fois infiniment variés et agrestes. Il s’agiradonc ici de laisser chanter ensemble tous ces fantômes, ces esprits, ces génies du temps et du lieu.Pierre, eau, flore et faune... Intervenir sur tout cela au minimum (ce qui n’est pas rien)... Pour un effet maximum !

* Dans l’Usine, réfection et utilisation progres-sive de tous les espaces (près de 12 000 m2) encapitalisant au départ sur la Salle Neuve, vaste et bel ouvrage de 1 200 m2 (10 m h.s.p.), pour ainsi direimmédiatement exploitable.

* Pour ce qui est du travail sur le Parc de l’Ab-baye, nous nous efforcerons notamment de tirer lemeilleur parti de ces très beaux restes, tant de l’hy-draulique cistercienne que du jardin romantique, toutdébut XIXè, du grand paysagiste écossais Thomas Blaikie.

* Dans l’étendue à l’arrière de l’Usine : une colonne noire, effilée, émergeant d’un parterre d’eau etroseaux... (cf. Lettre de Madame de Sévigné).

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À cette lecture de la fantasque Marquise, on seplaît à imaginer que le “mystérieux monument“ dont il est question, “bâti aux frontières du royaume deFrance... dans un marais de Picardie“, se cache pré-cisément ici ; et que cette “cathédrale engloutie“, àl’image de celles, si profondément inspirantes, de Monet et de Debussy, pourrait bien, comme dans lavieille légende bretonne, ressurgir un jour... Ainsi donc, cette colonne pour évoquer tout cela, telle uneapparition de la flèche... Mais, pouvant aussi bien suggérer n’importe quoi ou n’importe qui, car sanstitre. Singularité monadique. Haute, fine enclave du libre sens et pendant des toiles blanches. Ce serait,disons : un être au monde... Quelque voyageur au repos... Narcisse, Dom Juan ou Faust... Face à sondestin... L’ange debout dans le Soleil1... Un person-nage... Et, avant toute chose : une colonne noire,effilée, émergeant d’un parterre d’eau et roseaux...

* Un effort pour mettre en place progressivement une programmation musicale de haute qualité. À longterme, la possibilité d’accueil de tous types de forma-tions, de la musique de chambre à la symphoniqueet chorale. Concerts/Répétitions/Résidences.

* Dans le colombier de la Ferme Abbatiale (réper-torié par le Ministère de la Culture comme « un desplus beaux de Picardie »), deux propositions évidentes tant du point de vue géométrique quephilosophique : à l’étage, une « Bibliothèque de la Paix », véritable nid de culture mutlimédia ; au rezde-jardin, dans l’oculus au sommet de la coupole, une installation de lumières changeantes.

* La présence d’une belle librairie-boutique et d’un bon restaurant / salon de thé.

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* Sur la base de notre idée d’arc-en-ciel et d’une Physique envisagée (dans toute son unité et sadiversité) comme étude de l’ensemble des phénomènes de la Nature, la création en particulier (entandem peut-être avec le Familistère) d’un Centre de Recherches Coopératives. L’idée étant d’inviterrégulièrement in situ, puis en réseau, scientifiques, écrivains, philosophes, poètes, économistes, etc...,chercheurs en tous domaines, à montrer, par l’élabo-ration d’un grand travail commun, la préférabilité destratégies coopératives dans un contexte concurrentiel évolutif. De la thermodynamique àl’anthropologie en passant par la théorie mathéma-tique des jeux... Et de contribuer ainsi à promouvoircette idée de coopération le plus largement possi-ble, à tous les niveaux de la société, dans les sphèrespolitiques nationales et internationales. Tout ceci (puis-que nous sommes dans une ancienne abbaye etqu’il ne s’agira plus seulement de travailler pour une Cité Céleste de l’au-delà, ou bien alors, celle-ci,comme simple expression ce qui nous survivra : nos enfants, et les générations futures), tout ceci,donc, dans un esprit laïque et républicain non pas d’utopie (l’ailleurs absolu), mais (pour reprendre ledeuxième des néologismes si féconds de Thom-as More) d’eutopie, bien inscrite dans le Réel : ici etmaintenant. Pour un capitalisme du progrès partagé. Un Monde plus juste et meilleur.

* L’ancienne usine de tissage... Pour retisser des liens aujourd’hui. Et pour demain: (souhaitons-le) plussolides, plus souples, plus nombreux et plus généreux. Projet territorial et cosmopolite où le centre estpartout et les frontières nulle part. L’arc-en-ciel toujours, rayonnant au loin...

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Mais avec les deux pieds bien ancrés dans un sol nourricier ! Ainsi donc, ce sera dans l’Aisne, en Picardie, en France, en Europe, dans le Monde...

* Le projet de Bohéries relayé par celui d’un deux-ième site dans le département de l’Aisne : le Templeaux Lumières. Un ensemble qui constituera ce projet d’ “Une vie dans l’Aisne”: un arc-en-ciel reliantdeux pôles par un sommet ; au nord : l’Abbaye de Bohéries ; plus au sud, en forêt de Retz : le Templeaux Lumières ; au centre : la “Montagne Couronnée” de Laon.

* Le projet à terme d’avoir aussi un espace à Paris.

* La mise en place d’ateliers artistiques pour petits et grands à des fins de sensibilisation, mais aussi àdes fins plus spécifiquement médico-sociales (en accompagnement, par exemple, de l’autisme) : lacréation comme ouverture au Monde.

* Un fonctionnement équitable inscrit au coeur même du projet: cela passera notamment par un recourssystématique à l’emploi d’intégration, des contribu-tions régulières à des associations humanitaires, uneactivité écologiquement responsable.

* Le F.K.R. et l’Association des Amis de Bohéries : une articulation à double détente. L’objet de cette Association, tel que défini dans les statuts :Contribuer à la restauration, la conservation et la mise en valeur du patrimoine attaché à l’anci-enne abbaye de Bohéries ; patrimoine sous toutes ses formes, notamment bâties ou naturelles, privées ou publiques, communales ou extra communales.

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L’Association s’efforcera donc de capitaliser sur et pour le site à partir d’un programme de classementprogressif de l’ensemble4 ; et contribuer ainsi à in-scrire le F.K.R. dans un véritable projet territorial dedéveloppement durable, économique et écologique. C’est à la fois une distinction très claire etcomplémentaire des deux structures. Car si le Fonds s’occupe surtout du projet artistique(principalement à l’intérieur des bâtiments de l’abbaye), l’Association visera quant à elle à valoriser tout le cadre.

* Sur la carte culturelle :

- À mi-chemin entre Paris et Bruxelles, “capitale“ de l’Europe ; un accès direct sur le canal de la Sambreà l’Oise, l’axe vert de Thiérache, le parcours Steven-son. Une position centrale et proche des principauxsites culturels régionaux : à Guise, le Familistère de Jean-Baptiste André Godin et le Château-Fort ;Saint-Quentin (1h15 de Paris en train), sa basilique, le Musée Antoine Lécuyer / Quentin de La Tour, leMusée des Papillons) ; le Musée Matisse du Cateau-Cambrésis ; les Musées de la Grande Guerre(Caverne du Dragon et Historial de Péronne) ; la Baie de Somme ; l’Écomusée de l’Avesnois ; Laon,Amiens, Reims et leurs cathédrales ; Lens et son nou-veau Louvre ; Arras, Cambrai, Lille, Valencienneset leurs musées... ; etc.. Il s’agira donc de profiter du voisinage géographique avec ces différents sites,mais également historique, artistique, spirituel ; cela permettra d’autant plus facilement de jeter desponts entre les uns et les autres, de créer des synergies.

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- Des affinités électives entre le F.K.R. et les deux musées de Saint-Quentin. Avec le Musée AntoineLécuyer, c’est d’évidence une histoire commune et d’amour du pastel (la ville de naissance de ce princedes pastellistes se revendiquant naturellement dès lors comme capitale de cet art). Et avec le Muséedes papillons, c’est une histoire bien plus intime en-core, celle de mon admiration sans borne pour cesfleurs volantes, miracles de pigmentation et modèles de grâce : petits êtres du paradis.

- Bohéries dans le cadre du parcours sur les pas de Matisse... Une étape privilégiée. Bohéries et le F.K.R. comme lieu de mémoire et defiliation matissienne par la couleur. La perspective d’une excellente collabora-tion avec le musée du Cateau-Cambrésis.

- Le F.K.R. et le Familistère de Guise, un partenar-iat naturel. Proximité philosophique autour d’uncertain idéal d’harmonie, notamment d’économie sociale ; la collection du F.K.R. étant conçue commemétaphore chromatique de celui-ci. Et proximité pra-tique : 3,5 km par la route, autant par voie d’eau. Lapossibilité de créer une navette fluviale entre les deux. Entre les deux aussi : le projet d’une« Guinguette au bord de l’Oise » sur la petite parcelle que nous achetons avec l’Usine. La possibilitéencore de mettre en place un système de navette routière commune reliant la Gare SNCF de Saint-Quentin, le Familistère de Guise et Bohéries. Le grand projet hôtelier du Familistère sur le pointd’aboutir. La perspective d’une coopération forte, durable et d’un développement partagé.

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- Le Familistère / Musée Matisse via Bohéries (30 km), un parcours quasi obligatoire pour des publicsparticulièrement convergents du point de vue socio- culturel.

* Avec les autres musées et institutions culturelles, la mise en place d’une forte politique de prêt et d’accueil des oeuvres d’art.

* Avant de conclure, rappelons ce qui constitue statut-airement l’objet premier du F.K.R. : la poursuite d’une oeuvre qui est un arc-en-ciel, une philosophie ; c’est cela même qui est aussi notre fonds de commerce, ce que nous vendons sans séparation. Auprès des investis-seurs, nous espérons donc capitaliser tant sur la réalité (ce qui existe déjà au sein de la collection) que sur le rêve de ce qui sera, la joie (hautement remerciée et communicable) d’y prendre part, enfin sur les avantag-es fiscaux qui découlent de leur participation. Ainsi, tout investissement pour le Musée de Bohéries doit-il être rationnellement subordonné d’abord à cette fin (claire-ment identifiée), puis à son moyen efficace (qui ne l’est pas moins), et ceci sans jamais les compromettre en se laissant déborder : les choses doivent se mettre en place progressivement...

* Pour finir, l’évocation de quelques unes des références tutélaires pour le projet muséal :

- Les grottes de Chauvet et de Lascaux.- La Tate Gallery, Turner, Rothko et la Chapelle Rothko.- Le Facteur Cheval et son Palais Idéal.- James Turrell, le Musée de Colomé (en Argentine) et le projet du Roden Crater (dans l’Arizona).- La Sainte Chapelle et ses vitraux.- Monet et les Nymphéas de l’Orangerie...

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Mais aussi, pour élargir le domaine des exemples :

- Marcel Proust, À la Recherche du Temps Perdu : « ... épinglant de-ci de-là un feuillet supplémentaire,je bâtirais mon livre, je n’ose pas dire ambitieusement comme une cathédrale, mais tout simplement comme une robe ». Stéphane Mallarmé, Un coup de dés jamais n’abolira le hasard... Et le projet du “livre“.- Émile Gallé, La main aux algues et aux coquillages, émergeante ou immergeante...- Jean-Sébastien Bach et L’Art de la Fugue, entre achèvement (contrepoints I à XVIII) et inachèvement(contrepoint XIX). Claude Debussy : « La musique doit humblement chercher à faire plaisir, l’extrême compli-cation est le contraire de l’art ».- Le mathématicien affinant le calcul de π et le jardinier dans son jardin...

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À Madame de Grignan.

Il faut que je vous raconte la chose la plus secrète, la plus merveilleuse, la plus incroyable, la plus singulière, la plus miraculeuse... Une chose dont on ne trouve aucun exemple dans les siècles passés. On dit que Sa Majesté Louis Dieudonné, dont le sacre fut donné le septième de Juin, s’est vu confié le secret d’une cathédrale engloutie dans un marais de Picardie.

L’événement eut lieu après la cérémonie. Monsieur de Sois-sons aurait remis au Roi, pénétré de dévotion, le document qui donne l’emplacement de ce mystérieux monument, bâti aux frontières du royaume de France et conçu en réplique exacte de la cathédrale de Laon.

Mais la rumeur la plus étonnante est que cette cathédrale, élevée dans la vallée puis dissimulée par la volonté de ses bâtisseurs, abriterait une Sainte Relique. Sa Majesté Très Chrétienne en aurait reçu la révélation en gage de la grandeur et de la magnificence à laquelle son règne doit porter notre pays.

Contez tout cela à notre duchesse de Chaulnes, je vous en seraisensiblement obligée.

Je prie que la Providence, qui a mis tant d’espaces et d’absences entre nous, me console par la satisfaction de vous retrouver bi-entôt.

À ma très bonne et très belle.Votre mère,

Madame de Sévigné.

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Noms de pays : le nom, le pays...

Depuis que je suis installé dans la région, à l’Abbaye de Bohéries,

et que,bien gauchement, je tente d’expliquer mon projet en ces

lieux d’émotion vive

(une sorte de Muséum dédié à la lumière, aux couleurs, com-

me un arc-en-ciel de peinture : projet de toute une vie, sinon de

plusieurs), depuis que je suis ici donc, on me laisse entendre que

c’est en effet assez curieux et qu’avec un nom pareil, Kim Reb-

holz, une chose est claire, que précisément, je ne suis pas d’ici...

Aussi faut-il se justifier, répondre oui et non... Dire que malgré

des origines, il est vrai, très différentes entre elles et nombreuses,

d’autres séjours, venir ici, c’était un peu y revenir... Que mes

grands-parents avaient eu une maison du côté de Soissons,

qu’en somme je n’étais pas si loin derechef de cette chère patrie

de l’enfance et que, ma foi, j’en étais très heureux... Voilà donc

pour l’anecdote et la petite histoire... Mais au delà... Si je suis si

remué d’être ici désormais, c’est pour des raisons qui de beau-

coup me dépassent... Car à Bohéries, évidemment, et dans tous

ses environs, sur ces belles terres de l’Aisne, de Picardie, ces très

proches aussi de Champagne et du Nord, c’est bien le souffle

de la Grande Histoire qui nous saisit, nous emporte, irrésistible...

Et dont nous tous sommes les héritiers... Idem, que nous y vivions

ou de simple passage... Puisque c’est progressivement l’Histoire

de France, de l’Europe et du Monde qui fut écrite ici en lettres

d’or et de sang... Sur ces terres de hauts faits et tragiques... Où,

comme nulle part, la pierre a fleuri : en superbes cathédrales, en

modestes tombales... Où les rois furent couronnés, où des mal-

heureux, par millions, sacrifiés... Où tant de révolutionnaires, d’es-

poirs sont nés... Et où tant sont morts... Pour renaître... Au point

que nul ne peut affirmer à juste titre : ici, moi, je n’ai pas d’at-

taches... Car attachants, ce pays, ses paysages, le sont à tout

point de vue... Pour le peintre que je suis... Et pour l’homme... Et

c’est avec tout cela à l’esprit, ces souvenirs de la petite et de la

Grande Histoire, ce sentiment de la Nature où nous participons,

c’est avec tout cela très à coeur que je désire ici demeurer et

oeuvrer... En harmonie...

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Fonds Kim Rebholz

Participer au Fonds, c’est participer de fait à son objet :

Offrir à la France

Un arc-en-ciel de peinture

Pour l’unité et la diversité

Des Hommes et du Monde

Vous participez comme vous voulezÀ une oeuvre en particulier ou à l’OEuvre en général

Votre nom y est dès lors définitivement associéVous bénéficiez de l’avantage fiscal qui vous revient de droit

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À Monsieur Henri Matisse,Vieux sage de Cimiez, à Nice.

De Bohéries, le 23 juin 2013.

Cher Bon-Papa Spirituel,

Quelle joie que tant de choses alentours me rapprochent devous... Vous qui savez combien, depuis toujours, je m’efforce de suivre vos pas : qui avez rejoint le Soleil là, précisément, où j’ai vu le jour ; grandi où je souhaite de vieillir ; qui posâtes autrefois votre chevalet ici même où je vis et travaille à présent... Hier, dans votre musée du Cateau-Cambrésis, entre autresmerveilles, j’ai admiré cette vue de l’Allée à la rivière. Commeelle m’inspire déjà ! Et quant aux deux autres toiles, peintes pour l’oncle Saulnier, et qui ont brûlé en ces murs de l’ancienne Abbaye, que de leurs cendres encore chaudes, je sache donc tirer sans cesse des forces nouvelles. Afin, sans cesse, de vousrendre ici hommage, du fond du coeur... À la Danse, auxpoissons rouges, à la Chapelle du Rosaire de Vence... Vous, lemaître immortel de la couleur ; moi, un éternel étudiant.

Votre petit-fils,

Qui vous embrasse bien affectueusement,

Kim.

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Une...

La forme et la chaire.

Et quel autre but en peinture, donc ?

Que de s’efforcer à jouer des couleurs

Avec force sensible !

De bien toucher l’oeil, l’esprit, le coeur...

Pour apprécier toutes les nuances possibles

Du clair-obscur de la matière.

L’infiniment simple et riche beauté de tous ces tons.

Leurs juxtapositions et superpositions,

Opacités et transparences,

Matités, brillances, irisations.

S’en réjouir...

Car c’est cela qui incarne la forme.

Couleur ou dessin :

Une seule et même chose...

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Au coeur

De quelque forêt généreuse

Arachnéenne et moussue

Une clairière

Et ce petit temple rond

Qui mêle son ombre

Avec les arbres et les cieux

À l’eau sombre

D’un bassin oblong

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Un temple aux lumières

Une salle circulaire.

L’accès, par le sol.

Le plafond vitré, ouvert sur le Ciel.

Aux murs, une suite ininterrompue de couleurs.

Chaque pièce ainsi centrale et toutes en résonnance.

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Éléments biographiques

- 1972 / 1980 : Naissance à Nice, de mère française et de père suisse. Enfance entre Paris et la maison de mes grands-parents, près de Soissons, dans l’Aisne. Plaisirs du jardin. Voyages et séjours de famille. Premières lectures.

- 1981 / 1990 : Années de pensionnat en Normandie. Sport et travaux pratiques y sont très importants. Baccalauréat.

- 1991 / 1995 : Études de Philosophie à la Sorbonne. Séminaires à l’École Normale Supérieure. Lecture intensive et premiers textes. Écriture et mise en scène d’un spectacle autour de Diderot au profit de la Croix Rouge. Vif intérêt pour la physique, les mathéma-tiques, une approche unitaire et pluridisciplinaire du savoir. Pas-sions musicales et artistiques. Peinture. Écriture d’une pièce de théâtre avec mise scène à la Manufacture des OEillets. Peinture de plus en plus régulière.

- 1996 / 1999 : Principalement écriture et peinture. Vente des premières toiles. Première exposition personnelle à la galerie de Marie-Victoire Poliakoff à Paris.

- 2000 / 2004 : Expositions régulières chez Marie-Victoire Poliakoff. Salons. Commandes. Premiers grands collectionneurs (François Pinault, Jean et Terry de Gunzburg, Yves Saint-Laurent, Pierre Bergé). L’idée du Fonds en gestation.

- 2005 / 2007 : Atelier dans une ancienne galerie au 43, rue de Verneuil, à Paris.

- 2006 / 2009 : Installation dans le Berry. Exposition chez Jean-RochGiovachini, Paris.

- 2010 / 2012 : Installation dans l’Aube. Début du projet du Fonds : réaliser, conserver, montrer toutes les oeuvres ensemble. Exposition de lancement du projet chez Maison Rabih Kayrouz (Paris), avec 50% du mécénat en faveur d’Action Contre la Faim.

- 2013 : La création du Fonds Kim Rebholz paraît au Journal Officiel.Installation à l’Abbaye de Bohéries, dans l’Aisne. Première étape de ce travail d’une vie.

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Fonds Kim Rebholz

Abbaye de Bohéries (02120) Vadencourt

[email protected] - 06 18 42 22 17