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FONDATION KUMU Fd
ondation kumu pour la Conservation de la nature et le Développement urable autour du Parc national de la Maïko, RD. Congo.
RAPPORT D’ACTIVITITES EFFECTUEES A BAFWASENDE ET LUBERO
Octobre‐Décembre 2011
5 Mars 2012 Fondation Kumu asbl BAHATI ELIBA Alfred : Secrétaire Général Tél : (+243) 810630945/813133923/994270860 E‐mail : [email protected], http://www.fondationkumu.onlc.fr
© Photo FK, 2009: Sound Environment and Rich in Natural Resources around Maïko National Park, RDC.
[1]
Sommaire
Introduction
Contexte et justification du Rapport de mission
Lieux et période
Objectifs et but
Résumé du rapport
1ère Partie Chapitre I : conservation communautaire axe BAPERE/Lubero Contact et sensibilisation
Peuples pygmées et conservation Prospection biologique dans la RCBL
2ème Partie Chapitre II. Conservation communautaire axe BAKUMU D’ANGUMU/BAFWASENDE Contact et sensibilisation Création du comité local de gestion Coutume et conservation Défis population – Parc National de la Maïko
3ème Partie Chapitre III. Fondation kumu avec les partenaires
Bilan financier
Difficultés rencontrées
Conclusion
Recommandations et suggestions
Annexes
[2]
INTRODUCTION
La crise actuelle par le réchauffement planétaire et le changement climatique, connu comme défi
international à l’humanité, exige des nombreuses initiatives environnementales en protection des
forêts afin de pouvoir réduire considérablement les gaz à effet des serres et régulariser en effet,
l’oxygène atmosphérique;
Selon Monsieur RUSS MITTERMEIR, Président de la Conservation Internationale, qui conclue que, la
conservation des biodiversités, ne peut jamais réussir sans la Participation des Populations locales
forestières, et reconnaît également le rôle que jouent les ONGs locales en caractère
environnemental. A ce fait, la CI encourage les communautés locales et les structures locales à
développer des stratégies de gérer les ressources naturelles d’une façon rationnelle et responsable
afin que les objectifs de la Conservation Internationale soient atteints ;
La situation de crise vécue par la population locale vulnérable vivant autour du Parc National de la
Maïko, depuis la création du parc en 1970 jusqu’à récemment, qui est due en parti, à l’absence de
cadre stratégique institutionnel d’encadrement des communautés riveraines, du plan
d’aménagement à la gestion participative des ressources naturelles, insuffisance des ressources
humaines compétentes de populations indigènes, a laissé des traces négatives et manque de
cohérence entre les différents acteurs du secteur de l’environnement avec la population locale.
Raison qui a poussée leaders forestiers d’initier une nouvelle structure appelée Fondation Kumu
pour contribuer à la gestion participative des ressources naturelles dans et à l’extérieur du Parc ;
Le but dudit rapport, est d’informer le monde sur ce que la Fondation KUMU s’est engagée à faire
dans les secteurs de Bapere et Bakumu d’Angumu pour que le public soit au courant de la réalité
écologique dans le contexte parc‐population et conservation communautaire du coin, afin que toutes
les parties prenantes soient conscientes à ce qui les concerne pour atteindre les objectifs de la
gestion durable des écosystèmes forestiers du paysage de la Maïko en RDC.
[3]
CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Le Nord Est du Parc national de la Maïko (Bafwasende‐Lubero) connait une crise de conservation par la communauté locale, que ça soit au niveau du parc que dans les forêts des communautés locales. Néanmoins, certaines populations autochtones, se sont déjà regroupées en association locale, au but de bien vouloir protéger leur environnement pour le développement et lutte contre le changement climatique mais n’ayant pas à présent des soutiens d’accompagnement technique et financier;
Le conflit récent existant entre population locale et gestionnaire ICCN‐Maïko dans le secteur de Bakumu d’Angumu, en Territoire de Bafwasende, reste dramatique, sans aucune voie des solutions au profit de deux parties ;
Ainsi, dans le cadre de pouvoir renforcer les initiatives des populations locales en conservation
communautaire dans les territoires de Bafwasende et Lubero, au Nord‐est du Parc de la Maïko,
l’ONG Fondation Kumu, bientôt quatre de sa création, a pris le courage d’aller sur le terrain pour
mener une prospection biologique dans la Réserve Communautaire de la Biodiversité de la Lenda
(RCBL) et précisément dans le territoire de Lubero. Sensibiliser les chefs coutumiers, propriétaires
terriens et population locale dans le secteur de Bakumu d’Angumu et discuter avec eux sur l’avenir
des faunes et des flores de leurs nouvelles initiatives de la protection des écosystèmes forestiers.
Pour autant, présenter ces résultats écologiques du milieu et l’opinions de communautés locales
auprès de différents organismes des bailleurs de fonds, au sens de chercher les partenaires d’appui à
ces projets et le chemin à la résolution des conflits.
LIEUX ET PERIODE
Les activités de ce rapport ont été effectuées dans le secteur de BAPERE, Territoire de Lubero en
Province du Nord‐Kivu, dans la cote Nord‐est du parc national de la Maïko. Deuxième équipe a fait le
travail dans le secteur de BAKUMU d’ANGUMU, en Territoire de BAFWASENDE, Province Orientale,
au Nord de la Maïko, en République Démocratique du Congo.
Les travaux sur le terrain ont débutés le 5 Octobre au 30 Novembre 2011. Signalons que l’exécution a
été conduite par deux équipes gestionnaires de la Fondation Kumu dont la première était composée
de l’Assistant Conservateur, BAHATI ELIBA Alfred (Secrétaire Général) et KELE AKOYA Joseph
(Président du C.A), pour l’axe de Bafwasende. La deuxième fut composée de MUNUBO PATA
(Directeur scientifique chargé des monitorings) et NGONGO YABILO GERARD (Chargé de contact et
sensibilisation coutumière), sur l’axe Lubero‐Manguredjipa.
[4]
OBJECTIFS ET BUT
a) Les objectifs
Prendre contact avec les autorités politico‐administratives et traditionnelles des territoires
de Bafwasende et Lubero, pour prise de connaissance sur les initiatives des forêts de
communautés locales et l’approche Fondation Kumu, qui vise à contribuer à la gestion
durable des ressources naturelles dans le Landscape Maïko par la communauté locale;
Sensibiliser la population locale des secteurs envisagés en matière de la conservation
communautaire et l’approche Fondation Kumu dans le landscape 10;
Renforcer la capacité des membres du comité Djudjukani en éducation mésologique pour la
gestion des ressources naturelles installé à Manguredjipa;
Créer avec la population de Bakumu d’Angumu, un Comité Djudjukani point focal de la
Fondation kumu en Territoire de Bafwasende;
Acquérir des informations sur les problèmes Parc‐Populations, qui constituent les défis à
relever à la bonne gouvernance forestière dans le site de la Maïko, en vue de diffuser la voix
des communautés forestières aux problèmes qu’elles vivent;
Mener une prospection d’inventaire biologique dans la Réserve Communautaire de la
Biodiversité de Lenda à Lubero, ayant le but de localiser sur la carte les zones de
conservation dans la grande région de la Maïko au moyen des coordonnées géographiques
de l’appareil GPS ;
Produire une carte provisoire de rayon d’action de la fondation kumu dans le territoire de
Bafwasende‐Lubero ;
b) But
Le but de la descente de l’équipe de la Fondation kumu à Bafwasende et à Lubero, c’est
récolter les informations environnementales du coin, pour plaidoyer du rapport auprès de la
Conservation Internationale avec l’idée de trouver les partenaires d’appui au nouveau
projet ;
[5]
RESUME DU RAPPORT
Ce rapport s’inscrit dans le contexte de conservation communautaire et population vivant autour du
Parc National de la Maïko dont les résultats obtenus pour ce travail sont :
Dix(10) réunions de sensibilisation environnementale tenues avec les chefs coutumiers et terriens, autorités politico‐administratives et populations locales, montrant favorablement un degré de satisfaction maximum aux projets de la Fondation Kumu ;
Création d’un(1) comité Djudjukani pour la gestion des ressources naturelles, au village Angamapasa/Bafwasende ;
Deux(2) réunions de renforcement des capacités de membres de comité Djudjukani pour la gestion des ressources naturelles à Manguredjipa et Angamapasa ;
Sensibilisations en deux (2) reprise avec les Peuples pygmées sur une stratégie de conserver les ressources naturelles, effectuées dans e secteur de Bapere‐Lubero aux villages et/ou campements DODELA et MABUO;
Production d’une carte provisoire de zone de prospection biologique de la Réserve Communautaire de la Biodiversité de Lenda, indiquant la présence des animaux rares et en voie de disparation, tels que : Okapi, Chimpanzé, Paon congolais, chevrotain aquatique, Cercopithecus hamlyni et certains sites d’attraction touristique : (21 Groupes de Chimpanzés aves 167 Individus dont 126 Adultes, 37 Juvéniles et 4 enfants. Traces vues : 33 Okapi, 5 cris Paon congolais ; 29 Buffles, 47 Céphalophes ; 28 Chevrotains aquatiques ; 10 Léopards, 48 Groupes singes vus, 32 potamochères) ;
Compromis d’attente entre l’ONG Fondation kumu et la MONUSCO‐BAFWASENDE, pour organiser une table ronde basée sur la résolution pacifique des conflits Parc‐population dans le secteur de Bakumu d’Angumu, au village BALOBE. La MONUSCO fera appel à la fondation Kumu et autres partenaires (Gouvernement congolais, organismes internationaux, PNUD…).
[7]
Chapitre I.CONSERVATION COMMUNAUTAIRE DANS L’AXE BAPERE
I.1. Contact et Sensibilisations
En date du 14/10/2011, avons effectué une descente très pénible de 96km reliant la ville de Butembo et le centre de Manguredjipa. Il nous a fallu 9 heures de temps par moto. Notre arrivée a réjoui à 70% beaucoup de chefs terriens et population locale du milieu ayant reçu notre message de les encourager au processus de conservation communautaire dans le landscape Maïko.
Tableau 1. Sensibilisation des communautés locales et autorités locales
Date Lieux Points traités Participants Résultats
08/10/2011 Butembo Entretien avant la descente sur le terrain et infos sur la conservation.
‐Chefs terriens ‐Membres FK
Accord favorable des communautés pour la descente de l’équipe de la Fondation kumu à la RCBL
16/10/2011 Manguredjipa ‐Localisation des forêts de population et limite du PNM
‐Planification d’inventaire biologique dans la RCBL
‐Chefs terriens ‐Membres FK
‐Certains groupements touchent l’entendue du parc qui demande l’éclairage des limites ;
‐4 personnes terriennes ont été sélectionnées au travail d’inventaire, en vue de localiser le PNM et la forêt communautaire.
18‐19/ 10/2011
Mabuo, Goalakubha et Bandulo
‐Education sur la conservation communautaire
‐Défis du changement climatique.
‐Chefs terriens ‐Membres FK
‐46 chefs terriens et coutumiers ont pris connaissance adéquate sur la gestion des forêts des communautés locales.
Contact des autorités coutumières et populations locales
[8]
I.2. Formation des membres du Comité Djudjukani à Manguredjipa/Lubero
A Manguredjipa, le comité CODE‐LENDA constitue le point focal de la Fondation Kumu, créé par la
population locale vivant autour du PNM dans le secteur de Bapere. En effet, pour renforcer cette
structure initier par les membres de la fondation Kumu depuis mars 2011, s’est tenue une réunion de
formation des membres du comité Djudjukani pour la gestion des ressources naturelles. Le but de
formation c’était l’amour de donner la notion claire sur la gestion participative des terres et
meilleure utilisation de l’appareil GPS pour les récoltes d’informations dans la RCBL. 12 membres
ont participé aux séances de formation conduite par l’équipe de la Fondation kumu Mr NGONGO
YABILO GERARD et MUNUBO PATA.
© Photo FK 2011 : Membres du comté djudjukani formés par l’équipe de la Fondation kumu, à Manguredjipa/Lubero
I.3. Peuples Pygmées et Conservation communautaire
Dans les villages DODELA, MATUNA et MABUO, l’équipe de la Fondation Kumu a pu sensibiliser une
famille de pygmées composée de cinq personnes adultes et 4 enfants. Cette population fait la pêche
et ramassage des produits non lignés dans la Réserve communautaire de la biodiversité de Lenda
comme leurs activités principales. Le résultat de cet entretien montre que ces peuples pygmées
demeurent nomades sans appui d’encadrement à la vie socio‐économique appropriée. Par fois, ils
sont engagés pour faire les travaux de champ de certains gens en les payant. Cependant, lors de la
récolte, la famille de pygmée arrive clandestinement pour voler les nourritures du propriétaire du
champ. Nous osons croire c’est manque d’encadrement et l’auto pris en charge de cette famille.
[9]
© Photo FK 2011 : Sensibilisation des familles pygmées au village DODELA
Au sujet de conservation communautaire, les pygmées du village ont déclaré d’être abandonnés au
processus de conservation communautaire qui est une nouvelle notion pour eux dans leur secteur.
Mais disent ils nous ont dit qu’ils peuvent jouer un rôle important dans le projet pour l’identification
des coins riche des faunes dans le landscape de la Maïko.
© Photo FK 2011 : Femmes et jeunes filles pygmées en activité de pêche dans la RCBL
[10]
I.4. Populations avec les Minerais
Officiellement, la loi Bakadjika promulguée sous le N° 80‐008 du 18 Juillet 1980 reste la seule
référence solide portant sur la législation foncière en République Démocratique du Congo.
Cependant, il y a un danger réel de voir le secteur de BAPERE/Lubero connaitre des conflits terriens
qui se profilent à l’horizon des concessions des peuples autochtones avec celles des exploitants
miniers. Il parait que bon nombre de titres fonciers ne respectent pas le droit coutumier ou
propriétaires terriens autochtones n’ayant pas des moyens pour plaider leurs droits au niveau de
l’Etat.
Cas précis du conflit d’exploitant au nom de monsieur MIDJO qui exploite illégalement les ressources
naturelles du chef coutumier SELEMANI KAMWANA n’ayant pas le pouvoir financier de défendre son
droit. Au cours de nos recherche sur le terrain, il est constaté que l’exploitation des minerais dans le
secteur de Bapere ne procède pas à une étude d’impact environnementale ni l’assurance la
protection de la biodiversité.
©Photo FK 2011 : Barrage de la rivière Lenda perturbant le bon fonctionnement écologique dans la rivière.
Les mineurs et jeunes adultes, attirés par l’argent facile, abandonnent l’école pour se consacrer aux
activités d’exploitation des minerais développant en conséquence, une délinquante juvénile
entrainant à la fois l’analphabète accrue et la sécurité alimentaire.
Tout en souhaitant que la population locale de Bapere bénéficie la richesse de leur minerais donnée
par Dieu, nous encourageons la création d’un fonds de promotion des activités agro‐pastorales,
d’encadrement et d’orientation de la jeunesse en éducation vers un avenir meilleur. Les revenus
issus de taxe sur l’exploitation des minerais doivent aussi réhabiliter les infrastructures scolaires,
routières et sanitaires.
[11]
I.5. Prospection Biologique dans la Réserve Communautaire de la Biodiversité de Lenda
Le secteur de Bapere est situé à l’Ouest du territoire de Lubero avec plus de 9000km2 subdivisé en
six groupements : BAPAITUMBA, BAREDJE, BABIKA, BABUKARA, BATIKE et BAPAKOMBE. C’est dans
cette collectivité qu’on retrouve la Réserve communautaire de la Biodiversité de Lenda. Son siège
social : 40, av. du centre, Q. LUMUMBA, Commune KIMEMI, Ville de BUTEBO, Province du Nord Kivu,
RD Congo. N° d’enregistrement national : F 92/10657, par le Ministère National de la Justice.
[12]
Tableau 2 : Résultats synthèses d’inventaire bio‐monitoring
Lieux prospecté Espèces identifiées Point d’attraction touristique
Types de végétations
BAMINGILA S00°21’36.0’’ E028°19’43.1’’ Alt: 923m
Chimpanzé, léopard, buffles, paon congolais, singes ;
Breuvage NTOMO ;
Forêt primaire mixte
MAIKE
S00°23’32.6’’ E028°21’49.0’’ Alt: 828m
Potamochères ; chevrotain aquatique ; céphalophes, singes, Okapi ect.
Forêt primaire mixte
GOALAKUBA
S00°32’45.2’’ E028°42’19.1’’ Alt : 1006m
Potamochères ; chevrotain aquatique ; céphalophes, singes, Okapi etc.
Chute de la rivière MUBESIO
Forêt primaire mixte
MUGAMBAO
S00°25’49.0’’ E028°43’54.2’’ Alt : 902m
Chimpanzé, léopard, buffles, paon congolais, singes ;
Forêt primaire mixte
Observation 21 Groupes de Chimpanzés aves 167 Individus dont 126 Adultes, 37 Juvéniles et 4 enfants. Traces vues : 33 Okapi, 5 cris Paon congolais ; 29 Buffles, 47 Céphalophes ; 28 Chevrotains aquatiques ; 10 Léopards, 48 Groupes singes vus, 32 potamochères.
Commentaires : Toutes les données GPS d’inventaires ne sont prises dans ce tableau.
©Photo FK 2011 : Directeur scientifique de la Fondation Kumu en Patrouille sous tente de monitoring dans la RCBL
[13]
I. 6. Aspect Parc‐population
D’une façon générale, la Communauté locale et Peuple autochtone vivant autour du PNM dans le
secteur de BAPERE témoignent que certaines portions de leurs terres ancestrales sont
géographiquement touchées par l’étendue du parc. Ils déclarent ignorer la limite du parc fixée par
l’ICCN‐Maïko en 1980 au régime du président Mobutu. En effet, l’ONG Fondation kumu a constaté
l’existence d’un conflit Parc‐Population, qui se fonde sur la problématique des milites du parc et le
développement Communautaire. Cette situation affaiblit fondamentalement la bonne gouvernance
des ressources naturelles dans le landscape Maïko.
©Photo FK 2011 : Chefs terriens et propriétaires terriens ayant des forets dans le parc en contact avec l’équipe de la Fondation Kumu, au village BANDULO
[15]
Chapitre II. CONSERVATION COMMUNAUTAIRE DANS LE SECTEUR BAKUMU
D’ANGUMU
II.1. Contact des autorités et Sensibilisations des communautés locales
En date du 15 au 30 Octobre 2011, l’équipe de l’ONG Fondation Kumu fut en territoire de
Bafwasende pour sensibiliser la communauté locale et peuples autochtone du secteur de Bakumu
d’Angumu sur le contexte du changement climatique, protection de l’environnement, et l’importance
de gestion participative du Parc National de la Maïko par la communauté avec l’accent sur l’approche
Conservation communautaire. Au cours de cette mission, il a été observé que deux grandes zones
des peuples autochtones peuvent constituer les réserves à protection des faunes et flores. Ces deux
étendues se trouvent dans les groupements chefferies des communautés de LOYA et de WANDI.
©Photo FK 2011 : Contact avec les autorités politico‐administratives du territoire de Bafwasende, à BAFWASENDE.
[16]
II.2. Contact de service Fondation Kumu avec la MONUSCO‐BAFWASENDE
Au cours d’activités sur le terrain, nous avions fait le contact de service au bureau de la Mission des
Nations Unies pour la Stabilité du Congo (MONUSCO), à Bafwasende. A l’issue des séances
d’échanges, les autorités de la MONUSCO‐BAFWASENDE nous ont demandé de donner l’historique et
le statut de notre organisation Fondation Kumu, qui ont été expliqués par le Secrétaire général Mr
BAHATI ELIBA et le Président C.A Mr KELE AKOYA Joseph.
©Photo FK 2011 : Echange Fondation kumu avec La MONUSCO‐Bafwasende
En effet, la problématique expliquée de la mission de la Fondation kumu en territoire de
Bafwasende, a attiré l’attention particulière des personnels de la MONUSCO, de pouvoir remercier
sincèrement l’ONG Fondation kumu, qui a la même tache que la MONUSCO‐BAFWASENDE pour la
résolution des conflits parc‐population dans le secteur de BAKUMU D’ANGUMU. Quant à la
MONUSCO, c’est dans le cadre de la démobilisation et l’insertion des groupements armés non
contrôlés par la FARDEC se cachant dans le parc national de la Maïko.
A cet effet, Il a été mis d’accord que pendant la table ronde qui se tiendra à OPIENGE, organisée par
la MONUSCO/RDC pour la pacification du secteur de Bakumu d’Angumu au conflit parc‐ population,
l’ONG Fondation KUMU sera sélectionnée comme invitée et partie prenante dans les assises, qui
aiderait à sensibiliser la population sur le contexte du conflit en donnant aussi la chance à la
Fondation Kumu de pouvoir trouver les partenaires d’appui à ce projet pour le développement
durable à cette population en misère.
[17]
II.3. Instauration du Comité Djudjukani à Angamapasa
Dans les objectifs de la Fondation Kumu, elle devrait tout d’abord instaurer des comites pilotes en
gestion des ressources naturelles pour le développement aux coins stratégiques du parc national de
la Maïko, en vue d’aider la population locale autochtone de s’organiser sur une structure de base
appropriée. C’est dans ce cadre que la Fondation kumu avec ses membres du secteur de BAKUMU
d’Angumu, ont échangé et mettre sur pied une structure locale, appelée « Comités djudjukani pour
la gestion des ressources naturelles et développement », dénommé CODE. Ce comité constitue un
pont d’échanges d’informations entre les communautés locales, l’ICCN – Maïko ainsi que d’autres
parties prenantes pour discuter continuellement les questions pertinentes Parc‐Population, Forêts
des communautés locales et le développement dans le landscape Maïko.
©Photo FK 2011 : Chefs coutumiers et propriétaire terriens membres du Comité Djudjukani, au village Angamapasa/BAFWASENDE
[18]
Tableau B1. Personnels membres du comité Djudjukani installé à BAFWASENDE
N° Noms et Postnoms Fonction Qualité/Origine
1 SALAMU NDOMU Président Terrien/Groupement Wandi
2 EFUSINE CHARLOTTE Vice présente Terrien/Groupement LOYA
3 MASTAKI MAONEO Secrétaire Terrien/Groupement Wandi
4 NZAMBI AKABATI Chargé de la technique Terrien/Groupement Wandi
5 LOPINDI PIERRE Chargé du développement Terrien/Groupement LOYA
6 ALONA BAMULEKI Raphaël Conseiller Chef du Groupement Wandi
7 ABIAMAMBA ROGER Conseiller Chef du Groupement LOYA
8 BENAYA BAKOLA Conseiller Terrien/Groupement LOYA
9 MANDA FUNDI Conseiller Terrien/Groupement LOYA
10 KIGOMA RUBIN Conseiller Terrien/Groupement Wandi
11 ABEYO MOBASU Trésorier Terrien/Groupement LOYA
Commentaires : cette structure a été encadrée par l’équipe de la Fondation kumu dont le procès
verbal original du comité est repris en annexe ayant toutes les signatures de membres constituants.
Le travail s’est réalisé en date du 25 Octobre 2011 au village ANGAMAPASA chef lieu du secteur de
Bakumu d’Angumu.
Dans l’histoire du parc national de la Maïko, crée en 1970, il est démontré que cette famille des
populations citées ci‐haut, sont les peuples autochtones ayant leurs terres ancestrales dans et à
l’extérieur du parc, qui nous demande tous l’amour de les soutenir au processus de gestion
participative et renforcement de leurs capacités en gestion des forêts communautaires, au défi du
changement climatique et le développement durable.
[19]
II.4. Protocole d’accord Fondation Kumu et les Chefs coutumiers
Pour mieux travailler dans l’administration forêt et coutume, la Fondation kumu a mis en place une
stratégie de collaboration étroite avec les chefs coutumiers. C'est‐à‐dire, avoir les consentements
libres des chefs coutumiers et propriétaires terriens au projet de conservation communautaire
situant dans leurs entités administratives et forestières.
A cet effet, les représentants de terriens et les chefs coutumiers ont mis leurs avis favorable au
projet de la Fondation Kumu dans le secteur de Bakumu d’Angumu en Territoire de Bafwasende,
province Orientale, par un acte du Protocole d’accord signé et approuvé par le chef du secteur
d’encadrement administratif au village ANGAMAPASA dont le PV est annexe.
©Photo FK 2011 : Accord des coutumiers et propriétaires terriens au projet conservation communautaire dans le secteur de Bakumu d’Angumu/BAFWASENDE
II.5. Minerais avec la Population de Bakumu d’Angumu
Au cours de nos activités de sensibilisa tion sur le terrain, il a été constaté avec amertume que
l’exploitation des minerais dans le secteur de Bakumu d’Angumu, constitue une source majeur des
conflits Parc‐population et un accroissement accru d’analphabétisation. Veut dire, les gestionnaires
du parc (ICCN), ont l’accès libre d’entrer dans la réserve naturelle du parc et exploiter les minerais
que les propriétaires terriens ayant cédé ces terres au biais public de l’Etat, ne peuvent rien et ne
bénéficient rien en terme du développement, et n’ont pas le droit d’exploiter toutes matières
premières dans le parc.
[20]
II.6. Aspect Parc‐population
La problématique de gestion Parc – Population en République Démocratique du Congo, figure parmi
les causes majeures de crise vécue dans le pays jusqu’à récemment. C’est un défi sérieux et réel dans
les secteurs ruraux, en dépit des conditions socio‐économiques déplorables observées au sein des
communautés locales dépendantes des forêts autour du Parc.
Dans le secteur Nord du PNM, en Province Orientale, Territoire de Bafwasende, dans la chefferie des
BAKUMU D’ANGUMO, Groupement LOYA, il se pose des problèmes sérieux, d’incompréhension
entre la population locale autochtone et les gestionnaires du PNM qui, jusqu’à présent aucune
solution que la résolution des conflits pacifique envisagée par la MONUSCO‐BAFWASENDE.
Dans la genèse du conflit, il est dit que les Populations locales et Peuples autochtones de LOYA avec
l’ICCN‐Maïko, se sont toujours convenus sur un contrat auquel la communauté locale couchait leur
état des besoins en aide au développement, sous forme d’un cahier des charges adressé au
Gouvernement dont l’ICCN le répondant direct de l’Etat. Cependant, il se pourrait que les accords
n’aient jamais été respectés selon les clauses arrêtées entre les deux parties prenantes, à savoir :
1. De la construction des routes, du 232Km(Villages) jusqu’à la rivière Loya au Poste de
Patrouille ICCN‐ du PNM) ;
2. De la construction de deux écoles et deux hôpitaux à matériaux durable, en faveur des
populations locales vulnérables des villages Balobe et Angamapasa ;
3. Prise en compte de la représentativité de communauté locale et Peuples autochtones, au
comité de gestion du PNM (Personnels et Gardes Parc etc.) c’est à dire encadrement efficace
des populations locales autour du Parc dans le cadre d’éducation et renforcement des
capacités des fils et filles terriens pour la promotion de population locale à la conservation ;
4. Non éclaircissement des limites du Parc avec l’espace vital des communautés locales ;
Cependant, d’après l’observation des gestionnaires de la Fondation KUMU sur les conflits, il a été
amèrement remarqué que la Population locale et peuple autochtone des BAKUMU D’ANGUMO, ne
savaient pas comme demander une assistance en aide au développement et la manière de
revendiquer ses droits auprès du Gouvernement. Certains groupes avaient affiché des actes très
inciviques. Or, l’Etat Congolais a un devoir primordial, dans toutes les conditions possibles, de
protéger la Population Civile sans aucune discrimination raciale ou ethnique. En plus, l’Etat facilite et
garantit à tous les Citoyens Congolais, le droit à la jouissance des ressources nationales au travail
pour son épanouissement au développement conformément aux articles 58 et 59 de la constitution
[21]
du Pays. Ce qui signifie que l’Etat a le mandat de protéger les droits et les intérêts légitimes des
congolais qui se trouvent dans et à l’extérieur du Pays que ceux du mieux ruraux.
L’information actuelle dans le secteur de Bakumu d’Angumo, est que plus de 5000 populations civiles
ont fuit leurs villages se refugiant à la chefferie d’Usala, Lubutu et au territoire centre à Bafwasende.
D’autres communautés locales se sont refugiées dans la forêt au sein du Parc national de la Maïko.
Chapitre III. PARTENAIRE DE LA FONDATION KUMU
Depuis sa création jusqu’à présent, la Fondation Kumu n’a pas encore eu la chance
d’avoir un partenaire d’appui, pouvant l’accompagner à réaliser ses activités. Veut dire, toutes les
activités réalisées en 2009 jusqu’à présent, sont faites grâce aux efforts personnels de ses membres
(cotisations et dons internes).
Face à cet état d’autofinancement, vous remarquerez que beaucoup de tâches, sont
non réalisées. En titre d’exemple, d’élaboration du plan de gestion, des actions de recherche et
monitoring, appui institutionnel et développement.
III.1. Bilan financier
Le résultat de ce rapport a été financé par l’appui d’autofinancement des membres.
Moyen alloué pour ce projet était utilisé comme suit :
N° Désignation Coût
1 Transport 2 personnes (Goma – Butembo – Manguredjipa) aller et retour 220$
2 Transport 2 personnes (Goma – Butembo – Bafwasende) aller et retour 300$
3 Logement et restauration axe Manguredjipa/Lubero 50$
4 Logement et restauration axe Manguredjipa/Lubero 50$
5 Fonctionnement et publication du rapport 200$
Total 820$
Commentaire : La Fondation Kumu asbl n’a pas un partenaire d’appui depuis sa création jusqu’à présent. A l’instar, l’organisation fonctionne très difficilement pour réaliser ces projets.
[22]
III. 2. DIFFICULTES RENCONTREES
Pendant nos expéditions de service sur le terrain, nous avions connu des difficultés suivantes :
1) Longue distances en pieds du village Manguredjipa vers la réserve (4 jours d’expéditions
forestières) et la condition déplorable des routes en véhicule FUSO de 862 km Goma‐
Bafwasende ;
2) Moyen très limité pour réaliser toutes les activités tracées comme ateliers, monitorings, dans
les forêts de communautés vivant autour du PNM à Bafwasende (GPS, Caméra digital photo,
tentes, sac de couchage, bottes, ration d’expédition…) ;
3) Logement et restauration difficiles et drôles par manque de moyen nécessaire pendant la
mission. Parfois on passait nuit à l’extérieur en ciel ouvert, des moustiques, pluie, kit médical
médiocre…;
4) Insécurité des certains groupes armés incontrôlés par notre gouvernement (Mai‐mai, FDLR et
autres) nous traitant des ennemies venus de la ville et toutes autres formes de tracasserie et
violation des droits des humains ;
5) Degré très faible de population locale et peuple autochtone à comprendre facilement
quelque projet scientifique lié aux terres, nous soupçonnant toujours d’espions venant les
tromper. Bien que nous soyons membres de communautés, cette façon de voir les choses,
nous a rendu tâche difficile à chaque activité qu’on avait entreprise sur le terrain avec les
chefs coutumiers et propriétaires terriens.
©Photo FK 2011 : condition déplorable des routes
[23]
CONCLUSION
La conservation de la nature est une affaire très complexe (Russ M. CI). Sa complexité réside dans la
difficulté de satisfaire les besoins des Populations humaines en préservant en même temps les
ressources naturelles qui constituent un champ clé de la survie de l’homme sur la planète terre.
La question n’est pas ici d’interdire aux gens d’utiliser ou d’exploiter les ressources naturelles que
Dieu a mises à notre disposition, mais prendre conscience de les gérer sagement et durablement
sans porter préjudice à la génération actuelle et future.
Dans le contexte actuel au Nord‐Est du Parc National de la Maïko, et d’une façon globale,
l’insuffisance de développement communautaire au profit des Populations locales et Peuples
autochtones dépendantes des forêts, constitue une crise, créant ainsi une diminution de mutuelle de
confiance. Non éclaircissement des limites du parc, capacité faible des communautés locales à la
gestion participative constituent également les problèmes sérieux pour la conservation de la nature
à BAFWASENDE.
[24]
SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
Aux Populations locales et Peuples Autochtones
• Développer les comportements civiques et de négociation vis‐à‐vis de l’Etat (ICCN et autres)
pour toutes réclamations qui vous sont reconnues légalement par le Gouvernement du
Pays ;
• Familiarisez vous aux agents de l’ICCN (Gardes Parc, Conservateurs et autres), car ils ne sont
pas des ennemis mais plutôt des humains comme nous, et encore plus les Congolais comme
nous ;
• Renforcez vous à connaître et à respecter la loi de la protection de l’environnement et de
conservation de la nature telle que indique dans la constitution du Pays.
A la Fondation KUMU avec ses Membres
• Développer des partenariats solides qui permettraient aux communautés locales et Peuples
autochtones vivant autour du PNM et des PNKB d’être entendus et d’être engagés
efficacement dans les débats locaux, nationaux et internationaux pour la gestion durable des
ressources naturelles ;
Au Gouvernement (ICCN et les Autorités)
• De bien vouloir respecter les accords signés entre la Population locale au sujet de la bonne
gouvernance des Aires Protégées et les acquis de développement ;
• Veuillez aider les Communautés locales à comprendre l’importance du Parc en les intégrant
favorablement à sa gestion. (Leur représentativité au sein de comité de gestion et aux listes
de travailleurs du Parc, constituent une réussite dans la gestion participative des aires
protégées telle qu’adoptée par la communauté Internationale et le gouvernement
congolais) ;
• De bien vouloir accompagner la Fondation KUMU dans sa mission de contribuer à la
protection de l’environnement et de développement durable autour du PNM et des PNKB.
Aux Organismes nationaux et Internationaux (CI, JGI, Fondation ensemble, PNUD, SZF, FFI,
DFGFI…)
• De bien vouloir accompagner la Fondation KUMU dans sa mission de contribuer à la
protection de l’environnement et de développement durable autour du PNM.
[25]
REMERCIEMENTS
Ce travail est le résultat des efforts de plusieurs personnes ayant contribué à la réalisation de ce
présent rapport, que nous adressons tout d’abords nos sincères remerciements à la Conservation
Internationale pour ses sages conseils techniques et encouragement auprès du secrétariat général de
la fondation kumu. Nous tenons à remercier aussi toute la communauté riveraine des secteurs de
BAPERE/LUBERO (Mr SAFIKO Président et chef terriens de la RCBL) et de Bakumu d’Angumu (Mwami
François ASABU, Chef du secteur, ABIAMAMBA ROGER Chef de groupement LOYA et ALONA Raphael
chef de groupement WANDI) vivant tous autour du PNM pour leur hospitalité et engagement de
s’impliquer activement dans la dynamique de la protection de l’environnement, à travers ce présent
cadre institutionnel appelé Fondation KUMU. Nous tenons également à remercier le service
technique GIS‐DFGFI pour pouvoir nous aider à dresser la carte du rayon d’action et d’expédiée dans
la RCBL. Sans oublier enfin, l’équipe de la Fondation Kumu ayant montré ses courages au profit de sa
communauté.
©Photo FK 2011 : Signatures de coutumiers au projet Fondation kumu/BAFWASENDE
[26]
Annexes Références
• Rapport Global Witness, face à un fusil que peut‐on faire, Juillet 2009.
• Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples autochtones, Rapport du
conseil des droits de l’homme du 20 décembre 2006.
• Rapport d’étude de faisabilité sur la mise en œuvre du concept consentement libre,
informé et préalable à la gestion forestière durable dans le bassin du Congo.
• Code forestier du 29 Août 2002 de la RDC.
• Modules pour la formation sur la gestion durable des Terres et des forêts en RDC,
Décembre 2008.