Projet « Villa Lépinay »Adolphe Godin de Lépinay et le Ry-Chazerat

Un ingénieur, un territoire

Fidèle à la mémoire d'Adolphe Godin de Lépinay, le brillant concepteurdu canal de Panama et le passionné d'agriculture dans son domaine duRy-Chazerat (Journet, Vienne), l’Académie des sciences, légataire dudomaine, par son projet « Villa Lépinay », s'engage avec les partenairespublics et privés dans un ambitieux projet de promotion des sciences. Le projet « Villa Lépinay » propose :

Une Maison des illustres ouverte à l’ensemble des citoyens, Une résidence d’auteurs pour les scientifiques,Un centre pédagogique pour tous publics, mais centré sur les élèves(et leurs parents), mettant en valeur les travaux de l'ingénieur Godinde Lépinay et son intérêt pour l’agriculture raisonné,Un espace de réception.

Ce projet créera un nouvel outil de développement scientifique,culturel et touristique sur le territoire du montmorillonnais mettanten exergue les travaux d'un ingénieur de la seconde moitié du XIXe

siècle et son intérêt pour l’agriculture raisonnée. Les quatre axes de ceprojet permettent d’intéresser tous les publics à différentes périodes del’année : le grand public de mi-juin à mi-septembre, les scolaires à l’année,les écrivains d’avril à septembre.En développant l’offre autour de quatre composantes indépendantes etcomplémentaires : un espace d’interprétation/animation (dépendanceEst), un espace de visite et une résidence d’auteur (château), et un espacede réception avec hébergement (Borderie), ce projet valorise lapersonnalité et l’œuvre de Godin de Lépinay, tout en permettant lapromotion d'une culture scientifique animée par des membres del’Académie des sciences.L’intégration du parc comme partie constituante du projet, favorise leplus possible la mixité d’usages et ouvre le lieu à des utilisateurs différents.Les travaux à mener pour le développement de ce site historique dédiéà un grand ingénieur et à l’agriculture raisonnée seront faits dans lerespect de la qualité patrimoniale et architecturale des bâtiments tout enrestant dans une logique d’adaptation spécifique aux usages futurs.Au sein des maisons qui lui ont été léguées au fil des siècles, par dessavants ayant contribué à l’essor des sciences, l’Académie des sciencesvalorise dans le domaine de la santé, la Maison Pasteur à Arbois (Jura)et dans le domaine de l’astronomie, le Château-observatoire Abbadia àHendaye (Pyrénées-Atlantiques). C’est dans cette lignée que s’inscrit leprojet « Villa Lépinay ».

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Agir dans des conditions si contraires, c'est vouloir violenter la nature au lieu des'en aider, ce qui est le premier but de l'art de l'ingénieur

Adolphe Godin de Lépinay, mai 1879, Colloque sur le Canal de Panama

« ».

« La recherche est une passion humaine, portée par l’espoir d’améliorer et de rendre plus digne la viedes Hommes ».

Bernard Meunier, président de la Fondation Godin de Lépinay, membre de l’Académie des sciences

A PARAÎtRe AU CNRS editioNS

Le livre sera présenté en avant-première au salon du livre de Montmorillon, le 16 juin 2018.

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L’histoire

Le domaine

Le projet « Villa Lépinay »

Une Maison des illustres ouverte à l’ensemble des citoyens

Une résidence d’auteurs pour les scientifiques

Un centre pédagogique pour tous publics, mais centré sur les élèves (et leursparents), mettant en valeur les travaux de l'ingénieur Godin de Lépinay et son intérêtpour l’agriculture raisonnée

Un espace de réception

table des matières

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Situé au cœur de la campagnepoitevine, sur les communesde Journet et de Montmoril-lon, le domaine duRy-Chazerat, se développeautour du château sur un peuplus de 1100 hectares.Lorsque Adolphe Godin deLépinay s'y retire à la fin de savie, il en fait un lieu d’expéri-mentation et de mise enpratique de ses idées de pro-grès dans le domaine del’agriculture, en s'impliquantdans l'amélioration des terres(construction de fours àchaux pour amender les terresacides) et dans la mise envaleur de façon rationnelledes terres du domaine. Sontabritées aujourd’hui sur ce domaine huit exploita-tions agricoles correspondant à près de millehectares de fermages.

Soucieux de l'amélioration des moyens de com-munications, Adolphe Godin de Lépinaysoutiendra la construction de la voie ferrée Mont-morillon-La Trimouille-Le Blanc, qui serainaugurée en 1885.

À l’arrière du château, édifié en bordure d'un ruis-seau, un "ris" qui donnera son nom au bâtimentfortifié d'origine, se trouve un parc arboré.Adolphe Godin de Lépinay créa un étang avec desilettes, reliées entre elles par des petites passerelles.Autour de ces pièces d'eau, il fit planter des « cyprès chauves », inconnus dans le pays et rap-

portés de ses voyages en Amérique centrale. Lesaiguilles de ces arbres d'un vert pâle au printempsvirent à l'ocre rouge à l'automne avant de tomber.Il avait aussi dans ses bagages des « orangers desAussanges » dont les fruits, non comestibles,ressemblent à des oranges. L’ensemble paysager,très harmonieux, fait penser aux toiles d'impres-sionnistes.

Dans son testament olographe en date du 30décembre 1897, Adolphe Godin de Lépinay, a faitdon de son domaine à l’Académie des sciences.Son plus grand désir était qu’un membre de l’Académie des sciences y séjournât quelque tempset puisse s'y livrer à des expériences agricoles etculturales qui profiteraient nécessairement aupays.

L’histoire

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Abrité au sein d’un cadre naturel préservé avecune réelle diversité de paysages le domaine du Ry-Chazerat se situe dans une zone rurale en margedes principaux flux et est à proximité de quelquessites patrimoniaux majeurs tels que l’Abbaye deSaint-Savin-sur-Gartempe (classée au patrimoinemondial par l'UNESCO) et de la Cité de l'Écrit deMontmorillon.

Le domaine se compose d'un petit château avecson parc et ses dépendances, de plusieurs étangs,de forêts et de landes ainsi que de treize corps deferme. La demeure atteste d’une lente transitiond’un habitat doté de dispositifs défensifs vers unedemeure à caractère résidentiel. Ce bâti de qualitétémoigne de plusieurs périodes de construction etn’a pas évolué depuis la fin du XIXe siècle. Legrand nombre de salles, de dimensions modestes,est adapté à un usage d’habitation. Les dépen-dances autour de la cour principale ont un grandpotentiel en termes de surfaces et d’organisation.Les bâtiments situés en dehors de la cour sontadaptables à des usages spécifiques tels quel’hébergement ou réception.

Depuis quelques années, l’Académie des sciencesouvre les portes du domaine pour différentesoccasions et plus particulièrement pour la soiréedu salon du livre de Montmorillon. Durant cetévènement et pour la première fois en 2018, l’A-cadémie va décerner le Prix du livred’enseignement scientifique pour les collèges et leslycées.

Par ailleurs, la nouvelle gestion des terres et boisse fait autour des meilleures pratiques agricolesimpliquant une reprise directe d'une partie dudomaine, en impliquant l'INRA et la Chambred'agriculture. De plus, un partenariat avec lafédération départementale des chasseurs est encours de formalisation pour évoluer vers des pra-tiques plus en phase avec la sensibilisation àl’environnement, faune et flore. Un projet de réim-plantation du faisan sauvage est en cours d'étude,tout en conservant un contrôle du gros gibier.

De plus, l’Académie des sciences souhaite engagerdes projets exemplaires en matière d'énergie et dedéveloppement durable (photovoltaïque, micro-méthanisation,…).

Le domaine

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Une Maison des illustres ouverte à l’ensemble des citoyens

La Villa Lépinay, un lieu de rencontre avec une personnalité fascinante et méconnue, l’ingénieurAdolphe Godin de Lépinay, ingénieur novateur en aménagement du territoire.

Le projet « Villa Lépinay »

L’Académie des sciences, en partenariat avec leConseil départemental de la Vienne, a déposé undossier de demande de labellisation « Maison des

illustres » en 2015. Le domaine du Ry-Chazeratrépond parfaitement aux exigences du label et auxorientations du futur projet développées en col-laboration avec un cabinet d'architectes spécialisédans la mise en valeur de demeures historiques.

Seront ouverts à la visite avec les meubles ayantappartenu à Godin de Lépinay, le salon, la salle-à-manger et la cuisine au rez-de-chaussée duchâteau, ainsi que sa chambre et son bureau aupremier étage. Les tapisseries d'Aubusson duXVIIe siècle seront restaurées.

Les visites se développeront sans gêner l’organisa-tion des animations culturelles et pédagogiques.Un bilan des composantes en place autour duchâteau (bâtiments aussi bien que le parc paysagé)permet d’envisager qu’ils soient le support d’une

découverte, celle d'un ingénieur brillant, et d’undiscours pédagogique sur l'agriculture, l’aménage-ment de l’espace, le système hydraulique, lesvégétaux, etc.. Il est envisagé de :

Développer une approche ludique, interactiveet sensorielle pour l'agrément des visiteurs.Dans le parc, le public pourra déambuler où iltrouvera plusieurs points d’observation et dedécouverte associés à du mobilier d’informa-tion et de confort. Un parcoursd’interprétation explicitant ; extérieur dudomaine, les composantes naturelles etpaysagères (parc arboré, ancien jardin potager,le Ry et l’étang, les terres agricoles, la forêt), lesouvrages hydrauliques (l’étang et les ilettes, …), l’exploitation des ressources locales (ledomaine agricole au XIXe siècle, les fours àchaux) sera mis en place.

Assurer une offre multi-facettes pour toucherdes publics diversifiés en s’appuyant sur lesespaces intérieurs mais également extérieurs :parcours de découverte extérieur (pour lesamoureux de la nature et des randonnées), vis-ites du château (pour les amateurs depatrimoine historique).

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Une résidence d’auteurs pour les scientifiques

La création du Prix Villa Lépinay dont la teneurserait un séjour en résidence d’auteurs, permettraà un auteur de rédiger un ouvrage scientifique. Lepremier étage sera dédié à l’accueil des lauréatsmoyennant des aménagements pour accueillirpour une période de 3 à 6 mois entre avril et sep-tembre un auteur, avec sa famille, conformémentaux volontés de Godin de Lépinay.

La résidence devra combiner des moments priv-ilégiés d’écriture (70% environ du temps decréation personnelle) à des rencontres et desactions de médiation envers le public (environ30% du temps).

Une étude de l’historique et du fonctionnementdes résidences d’auteurs existantes montre lacohérence de cette orientation avec l’esprit du lieu.Le partenariat privilégié avec la ville de Montmo-rillon sera accru par cette résidence d’auteurs,notamment dans la continuité du Salon du livre.

Parallèlement à ce projet, l'Académie des sciencesa mis en place un Prix du livre d'enseignement scientifique pour les collèges et les lycées, afin derécompenser un ouvrage de qualité sur la trans-mission des connaissances dans l'enseignementsecondaire. La remise du premier prix va se faireau mois de juin 2018, dans le cadre du Salon dulivre.

Un centre pédagogique pour tous publics,mais centré sur les élèves (et leurs parents), mettant en valeur les travaux del'ingénieur Godin de Lépinay et sonintérêt pour l’agriculture raisonnée .

La première facette de cette exposition consacréeà la vie de l'ingénieur Godin de Lépinay servira detrame pour mettre en évidence les méthodes desingénieurs de la seconde moitié du XIXe siècle,période essentielle dans la mise en place desmoyens de communications modernes (cheminsde fer, routes à grande circulation, canaux élargis)avec l'arrivée des moyens mécaniques puissants etla maîtrise des matériaux comme le fer. Seules lesapproches rationnelles, liées à des formationsd'ingénieur de qualité, ont permis la réalisation deces grands travaux sur la période 1850-1914,travaux qui ont façonné la France moderne.

Le rôle de Godin de Lépinay dans la conceptiondu canal de Panama sera évoqué.

La seconde facette de l'exposition portera sur l'agriculture raisonnée.

Le premier public visé est celui des élèves desécoles primaires et des collèges. L'accélération del'urbanisation au cours des quarante dernièresannées fait que peu d'élèves ont accès à une infor-mation de qualité sur l'agriculture et sesméthodes. Le nombre d'agriculteurs est passé dedix millions en 1945 à moins d'un million en2015. Aucune catégorie d'actifs n'a vu ses effectifsfondre de la sorte en 70 ans. Même très prochesd'exploitations agricoles, la quasi-totalité des

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enfants n'a plus de contact direct avec le mondeagricole. Ils sont devenus totalement dépendantdes informations diffusées par les médias qui onteux-mêmes très peu d'échanges avec le mondeagricole.

L'exposition interactive (avec apport fort de l'au-diovisuel) du Ry-Chazerat mettra en évidence lesprogrès des méthodes de l'agriculture en se basantsur deux exemples essentiels :

le perfectionnement du matériel agricole per-mettant d'alléger les besoins en main d'œuvreet la pénibilité du travail (personne n'imaginese dispenser des moyens mécaniques actuelspour les semailles et les moissons)

comprendre l'évolution des méthodes de cul-ture des céréales comme le blé qui ont permisde passer de rendements moyens de 10-12quintaux/hectare à la fin du XIXe à plus de 70-75 q/h à la fin du XXe siècle (sélection dessemences, apport en engrais chimiques ouorganiques, contrôle des parasites, ...).

Peu de personnes réalisent que cette croissancedans la production des céréales d'un facteur 7 a étéparallèle à l'augmentation de la population mon-diale sur la même période (de 1 à 7 milliards

d'habitants). Toute régression majeure de la pro-duction agricole en générale conduirait à desdifficultés majeures à un moment où 10% de lapopulation mondiale souffre de malnutrition.L'enjeu du XXIe siècle sera de maintenir ces ren-

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dements avec des méthodes agricolesrespectueuses de l'environnement, y compris endéveloppant une "agrochimie verte" dans la lignéedu livre Agriculturae fundamenta chemica de l'a-gronome suédois Johan G. Wallerius paru en1761.

Permettre de satisfaire les besoins alimentairesdes générations présentes sans compromettre lacapacité des générations futures à satisfaire lesleurs, tel est l'enjeu de l'agriculture actuelle.Ceci nécessite le soutien constructif de l'ensem-ble des opinions citoyennes. Tout cela doit sefaire sans perdre de vue la qualité des produits ali-mentaires et le maintien de la rentabilitééconomique des exploitations agricoles. Cecireprésente un enjeu majeur de notre société.

Contexte local. Il existe déjà aux alentours unnombre assez important de structures culturelleset pédagogiques telles que le Pays d’art et d’histoiredu Montmorillonnais centré sur l’architecture etl’histoire, le CPA de Lathus, centre d’accueil et depédagogie labellisé CPIE (Centre permanent d'ini-

tiatives pour l'environnement) Val de Gartempeavec sa ferme pédagogique, centrée sur la biodi-versité, les paysages, le développement durable enagriculture, l’agriculture biologique, les mesuresagro-environnementales, l’écomusée de Montmo-rillon-Juillé, centré sur l’habitat rural au siècledernier. Des partenariats culturels et éducatifsseront mis en place avec ces différentes structuresdans une logique de mise en réseau signifiantepour s'intégrer dans des parcours touristiques etfavoriser un ancrage territorial fort.

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Un espace de réception

Pour compléter l’offre et répondre aux demandesrécurrentes faites à l’Académie des sciences, l’amé-nagement d’espaces de réception sur le domaineest en gestation. La Borderie, dépendance située àl'ouest, pourra facilement être aménagée pouraccueillir des évènements. La cour et les prairies à

proximité pourront également être utilisées. Cettepartie du projet sera développée dans un deuxièmetemps après une concertation approfondie avec lescollectivités territoriales.

Notes :

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