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FONDATION D’ENTREPRISE POWEO Dossier de demande de soutien Organismes demandeurs et Titre du Projet « ENERGIE DOMESTIQUE DANS LA COMMUNE URBAINE DE MOPTI » Mars 2010
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FONDATION D’ENTREPRISE POWEO
Dossier de demande de soutien
Organismes demandeurs
et
Titre du Projet
« ENERGIE DOMESTIQUE DANS LA COMMUNE URBAINE DE MOPTI »
Mars 2010
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Sommaire
Sommaire ................................................................................................................................................ 1
Identification du projet ........................................................................................................................... 2
1. Contexte du projet .......................................................................................................................... 3
2. Objectifs du projet ........................................................................................................................... 6
3. Mise en œuvre du projet ................................................................................................................. 7
3.1 Sensibilisation .......................................................................................................................... 7
3.2 Diffusion .................................................................................................................................. 7
3.3 L’appui aux artisans producteurs de FA .................................................................................. 7
4. Moyens nécessaires ........................................................................................................................ 8
4.1 Moyens humains ..................................................................................................................... 8
4.2 Moyens techniques ................................................................................................................. 9
4.2.1 Animation ........................................................................................................................ 9
4.2.2 Vente à crédit .................................................................................................................. 9
4.2.3 Appui aux artisans ......................................................................................................... 10
5. Organisation .................................................................................................................................. 12
5.1 La supervision ........................................................................................................................ 12
5.2 Les femmes relais .................................................................................................................. 13
5.3 Planification ........................................................................................................................... 13
6. Viabilité et pérennité de l’action ................................................................................................... 14
7. Indicateurs de résultats ................................................................................................................. 15
7.1 Volet sensibilisation ............................................................................................................... 15
7.2 Volet diffusion ....................................................................................................................... 15
8. Modalités de suivi et d’évaluation de l’action .............................................................................. 16
9. Les partenaires du projet .............................................................................................................. 17
10. Échéancier du projet ................................................................................................................. 19
11. Budget du projet........................................................................................................................ 20
11.1 Dépenses ............................................................................................................................... 20
11.2 Sources de financement ........................................................................................................ 21
Annexe 1 : Fiche technique Nafacama .................................................................................................. 22
Annexe 2 : fiche technique foyer Solaf.................................................................................................. 23
Annexe 3 : fiche technique foyer Loralty .............................................................................................. 24
Annexe 4 : Aperçu du logiciel de gestion des prêts « Planète Crédit » ................................................. 25
Annexe 5 : Lettre de soutien de la mairie de Mopti .............................................................................. 26
Bibliographie.......................................................................................................................................... 27
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Identification du projet
Titre du projet : Énergie domestique dans la commune urbaine de Mopti
Localisation : Zone urbaine de Mopti –Sévaré, Mali
Noms des organismes requérants : Planète Urgence et Solafrika
Statuts : Associations françaises de solidarité internationale loi 1901
Personnes à contacter :
Mickaël Berrebi, Directeur du programme « Environnement et Développement » de Planète
Urgence
Adresse : 39 rue Crozatier, 75012 Paris
Téléphone : 01 43 40 42 00
Courriel : [email protected]
Julien Schira, responsable de programme Solafrika
Adresse : Maison des associations, 31170 Tournefeuille
Téléphone: 06-82-91-76-55
Courriel: [email protected]
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1. Contexte du projet
Le Mali fait face depuis plusieurs dizaines d’année à de graves problèmes de dégradation du
milieu naturel. Les facteurs anthropiques jouent un rôle capital dans ce processus
notamment à cause de la pression exercée par la population sur la forêt et les arbres pour
subvenir à leur besoin énergétique.
L’exploitation des produits forestiers ligneux est cependant une nécessité puisque le bois et
le charbon représentent plus de 95 % des sources énergétique des ménages, qui
représentent eux même 90 % du bilan énergétique national. La consommation de bois
énergie au Mali s’élève à plus de 6 millions de tonnes par années (Agence malienne pour le
développement de l’énergie domestique et de l’électrification rurale - AMADER), et cette
quantité augmente régulièrement du fait de la croissance démographique de la population.
Au niveau de la ville de Mopti, l’approvisionnement en bois est un enjeu capital et une
source de dépenses importante pour les ménagères. Le bois provient de plus en plus loin et
l’impact sur les milieux naturels environnants est extrêmement fort (DNCN, 2009).
On peut estimer la consommation annuelle de la ville de Mopti (à raison de 0,46
kg/jour/personne pour 100 000 personnes) en bois pour l’alimentation à 16790 T, ce qui
correspond pour le cercle de Mopti à 2680 ha de forêt sur pied (à 6,27 m3/ha et 1T/m3)
(base de données SIFOR). Dans ces conditions, une baisse de la consommation individuelle
aura des impacts majeurs sur l’environnement avoisinant.
L’utilisation de foyers traditionnels en milieu urbain accentue également considérablement
la pollution intérieure (PNUD-PNUE, 2008), ce qui a des impacts négatifs sur la santé des
familles et des ménagères en particulier.
Une étude menée conjointement entre AVEC-Mali et Planète Urgence en septembre 2009
dans la ville de Mopti a fait ressortir les constats suivants :
- Le poids du bois dans l’économie des ménages. La situation d’approvisionnement en
bois continue de se dégrader. Chez les femmes enquêtées, la consommation de bois
moyenne hebdomadaire est évaluées à 3400 Fcfa par semaine et par ménage, ce qui
est extrêmement important lorsque comparé au salaire minimum par exemple
(30 000 Fcfa/mois).
- Les foyers traditionnels « 3 pierres » sont encore très répandus. Pour des raisons
techniques ou économiques, les FA ne sont pas utilisés par une certaine frange de la
population. Les « gargotières », pourtant très grandes consommatrices d’énergies,
utilisent notamment peu les foyers améliorés. Chez les particulières, la mobilisation
de la somme d’achat initiale est souvent un facteur de blocage.
- Les foyers améliorés sont mal utilisés. L’utilisation faite des FA classiques (Nafacama
et Teliman) entraîne une diminution de la consommation de bois relative (environs
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23% d’après les tests menés pendant 3 mois chez 24 familles) qui est largement sous
estimée par les ménagères (qui l’évaluent à 7%). Il est donc probable que l’utilisation
faite des foyers ne soit pas optimale.
- Les foyers améliorés « classiques » entraînent une économie de bois appréciable,
mais restreinte, entraînant donc somme toute une économie assez relative. Cela
veut dire ensuite qu’il y’a une place pour la diffusion de FA plus sophistiqués comme
le modèle développé par l’ONG Solafrika qui permet une réduction supérieure à 50%,
le foyer SEWA ou encore les bouteilles de gaz qui restent très peu utilisées malgré
leur intérêt pour la protection de la couverture forestière. La percée du marché de
Mopti pour ces nouveaux produits serait donc une source d’amélioration de la
situation importante, tant au niveau socio-économique qu’environnemental qui
pourrait faire école au Mali.
Suite à cette enquête préliminaire, un travail entre Planète Urgence, Solafrika et les femmes
de l’association de Mopti AVEC-Mali a été conduit pour définir les différentes solutions
proposées dans ce projet afin d’améliorer la situation énergétique de la ville de Mopti. Une
participation essentielle, puisque ce sont les femmes leaders des quartiers, représentantes
elles même des associations féminines de Mopti qui seront chargées de la mise en place des
animations et de la mise en œuvre du volet de vente à crédit.
De plus, tous les artisans producteurs de foyers améliorés (FA) de Mopti – Sévaré sont
regroupés au sein d’une association nommée « Ben Ka di » (L'entente). Celle-ci existe depuis
plus de 20 ans et est présidée par Monsieur Abdraman Boubacar Traoré. Elle est composée
d’une centaine d’artisans, tous formés à la fabrication de foyers améliorés, et répartis sur 32
ateliers (30 ateliers sur Mopti et 2 ateliers avec 12 artisans sur Sévaré). La plupart de ces
artisans ont été formés lors des campagnes de sensibilisation réalisées dans les années 90
par la coopération allemande (GTZ). Ils ont d'abord été formés à la construction du modèle
de FA Téliman (voir annexe), puis peu de temps après au modèle Nafacama (voir annexe).
En 2004/2005 l’ONG nationale GRAT en partenariat avec l'AMADER décide de lancer un
projet d'aide à l'achat de foyers améliorés en subventionnant ces derniers. Ben Ka di a été
l'unique fournisseur de foyers améliorés sur la région de Mopti durant toute la durée du
projet (108 villages). Celui-ci s'est terminé en 2007 sans avoir atteint ses objectifs. A ce jour
aucun autre programme d'aide à la diffusion ou de formation à la fabrication de FA auprès
de ces artisans n’a eu lieu. La structure en association, la bonne organisation, la répartition
des tâches et des commandes, nous permet d'imaginer à ce jour un partenariat sérieux avec
Ben Ka Di.
Le présent projet va notamment pouvoir profiter de l’expérience acquise lors d’un
programme de diffusion de 4000 foyers améliorés (FA) réalisé par Planète Urgence dans 3
communes rurales situées en périphérie de Mopti, et soutenu en 2009 par la Fondation
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d’entreprise POWEO, ainsi que des expériences développées par Solafrika sur la formation
des artisans de la région de Mopti et sur la fabrication de nouveaux modèles de foyers
améliorés.
Il s’inscrit dans la continuité de ces projets pilotes et tire notamment profit des leçons
apprises en matière de formation des groupements de femmes en charge de la
commercialisation des FA, ainsi qu’en terme de gestion des problèmes de recouvrement et
dans l’appui aux producteurs de la filière « Foyers améliorés ».
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2. Objectifs du projet
L’objectif du projet est de contribuer à la lutte contre la désertification et à la diminution
de la vulnérabilité économique des populations de la ville de Mopti.
La relance d’une campagne de sensibilisation et de démonstration des enjeux et intérêts liés
à l’énergie domestique permettra de préparer un terrain favorable à un changement de
comportement des ménages. Cette sensibilisation, notamment réalisée par voie
radiodiffusée touchera une partie importante de la population de Mopti difficile cependant à
évaluer. Les démonstrations devraient toucher directement 2000 personnes.
La diffusion de 4500 FA (modèles Nafacama et Teliman) permettra de faire baisser de
manière significative la consommation de bois de la ville de Mopti grâce à une diminution de
l’ordre de 23 % par rapport au foyer traditionnel.
L’introduction de 1500 FA de modèles Loralty, Solaf ou Sewa, très peu présents à Mopti,
permettra d’ouvrir le marché des foyers améliorés à une deuxième génération de foyers
deux à trois fois plus performants que les FA classique.
L’accès facilité à 100 bouteilles de gaz permettra de développer ce marché encore réservé à
une faible partie de la population.
De plus, le projet aura un impact direct sur l'intégration des femmes au processus de
développement :
Si l’énergie domestique n’est pas exclusivement un problème de femmes, c’est elles qui sont
les premières concernées au quotidien. Pour cela, la participation des associations féminines
de Mopti au projet est pour cela notre meilleur atout. Les impacts directs du projet sont
donc une amélioration de la situation économique des femmes, une amélioration de leur
environnement direct, ainsi qu’un renforcement des activités menées par les associations
féminines de Mopti.
Une attention particulière sera également portée à l’intégration de l’association
d’handicapés « Sigi te Mogo Son » dans le volet de fabrication des foyers.
Il est à noter que le projet sera géré par une femme impliquée depuis longue date dans les
organisations de la société civile mopticienne, et que toutes les animations de quartiers
seront réalisées par les femmes des associations féminines de Mopti.
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3. Mise en œuvre du projet
Les activités du projet s’inscrivent dans trois volets d’interventions :
3.1 Sensibilisation
Pour chacun des groupes cibles identifiés, la sensibilisation portera sur les aspects
environnementaux et économiques, mais surtout sur les aspects pratiques liés à une bonne
utilisation des FA. Une méthodologie sera développée pour démontrer in situ les avantages
et inconvénients liés aux usages des différents foyers et les coûts liés. L’introduction de
nouvelles technologies à fort impact (nouveaux modèles de foyers, gaz) fera l’objet d’une
attention particulière.
3.2 Diffusion
La diffusion de FA doit être une activité primordiale du projet. Afin de ne pas perturber la
« filière » déjà fragile à Mopti, il ne sera pas fait de subventions directes à l’achat de foyers
améliorés. L’expérience menée par Planète Urgence dans les communes environnantes a
montré que la mise en place d’un système de vente à crédit permet d’atteindre de très bons
résultats de diffusion, tout en limitant les risques de dépendances et d’assistanat. Plus de
4000 foyers ont ainsi pu être vendus en un court laps de temps.
La diffusion permettra aussi de vendre de nouveaux produits plus performants et largement
sous représentés. Ces produits souffrent actuellement d’un manque de promotion, et une
action de vente à crédit couplée à une campagne de sensibilisation efficace leur permettra
de percer le marché.
Le fonds nécessaire à la mise en place de l’activité de vente à crédit sera emprunté à des
organismes financiers locaux. Les premiers contacts ont été pris et sont positifs. Cette
méthode facilitera le remboursement des microcrédits (par rapport à un fond de roulement
« cadeau »). L’appui de Planète Urgence sera un gage de poids pour obtenir les prêts.
3.3 L’appui aux artisans producteurs de FA
Les producteurs doivent faire l’objet d’une attention particulière car sauf dans le cas des
bouteilles de gaz et des FA de type Sewa (voir en annexe), tous les équipements sont
produits à Mopti. Un approvisionnement suffisant et de qualité, notamment en ce qui
concerne les nouveaux types de FA, est une condition essentielle de réussite du projet. Pour
cela, des formations techniques seront assurées par Solafrika et des avances seront faites à
chaque commande pour assurer la fourniture en matériel.
L’approvisionnement en foyers de qualités sera réparti entre les artisans formés et le centre
d’appui aux handicapés « Sigi te mogo son » qui a déjà reçu les formations nécessaire.
Les producteurs feront l’objet d’un suivi régulier pour s’assurer de la qualité des produits.
Les nouveaux modèles ayant été peu diffusés à grande échelle au Mali, des activités
d’amélioration des produits pour mieux répondre aux exigences du marché seront faites afin
de rendre ces nouveaux modèles encore plus attractif et de trouver des solutions à
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d’éventuels blocages qui gênerait leur diffusion. Cette activité sera menée en partenariat
avec l’association des producteurs de foyers améliorés « Ben Ka Di ».
4. Moyens nécessaires
4.1 Moyens humains
La supervision administrative et opérationnelle du projet sera assurée par Mr Arthur Perin,
le responsable « environnement et développement » de Planète Urgence au Mali, qui réside
également sur la zone. Il a été chargé de la mise en place des deux caisses de vente à crédit
de foyers améliorés de Konna et Fatoma et du suivi de la caisse de Sio. Il dispose de 5 ans
d’expériences dans la mise en œuvre de projets de développement, en particulier autour de
la gestion des ressources forestières.
L’équipe de gestion du projet sera composée de membres de l’association AVEC-Mali. La
gérante sera appuyée par un comptable qui sera en charge de la gestion informatique des
prêts. L’animation sera réalisée par les membres des associations féminines de la ville de
Mopti. Une animatrice par quartier sera chargée de vendre les foyers, collecter les
remboursements et faire les animations auprès des femmes de son quartier.
Mme Ada N’diaye, la gérante du projet, est une des femmes leader de Mopti. Son
association AVEC-Mali dont elle est secrétaire générale à mis en œuvre plusieurs projets
dans les domaines de la santé et de l’éducation, ainsi qu’une boutique de commerce
équitable et un appui à la filière de coton biologique. Elle est par ailleurs également
secrétaire générale du RAMO (Réseau des Association de Mopti). Elle a par le passé travaillé
avec la GTZ sur la mise en place d’animation pour la diffusion de Foyers améliorés.
Les animatrices des quartiers seront choisies parmi les femmes les plus dynamiques des
associations féminines qui appartiennent au RAMO.
Mr Nicolas REMENE sera responsable technique sur le volet « formation des artisans » piloté
par Solafrika.
Titulaire d'un diplôme en Management de l’environnement à Marseille il été bénévole actif
au sein de l'association Solafrika et a effectué 2 missions sur le terrain en 2008 et 2009 au
cours desquelles il a assisté puis encadré différentes formations sur les techniques de
fabrication des systèmes développés par Solafrika. Il apparaît maintenant comme une
personne ressource tant sur ces compétences techniques que sur une partie de coordination
des projets.
Le choix de l'association de bénéficier d'un coordinateur terrain pendant 1 an au Mali a été
décidé au vu du projet de partenariat entre Planète Urgence et AVEC Mali
Sur ce projet il sera sous la responsabilité du coordinateur des projets de Solidarité
Internationale de Solafrika, Mr Julien Schira, celui ci après avoir travaillé deux années sur des
programmes de micro crédits en Amérique Latine a travaillé 2 ans, en tant
qu’accompagnateur en création d’activité en France. Il est membre fondateur et coordinateur
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de l'association depuis 2006. Présent sur le terrain au Mali, en Mauritanie et au Maroc une
partie de l'année pour des missions de formation il pourra apporter son expérience et
permettre une bonne mise en place du projet.
4.2 Moyens techniques
4.2.1 Animation
Les animations seront centrées sur la démonstration comparative de foyers améliorés. Dans
chacun des 11 quartiers, chaque femme disposera d’un kit de démonstration qui comprend
des foyers deuxième génération, des foyers améliorés classique ainsi que du matériel de
cuisine. Cette démonstration pourra être faite par la préparation d’un même plat pour un
même nombre de personne dans chacun des foyers (habituellement un plat ne demandant
qu’un seul foyer, type riz au gras) par les femmes après pesage du bois. Dans certains cas, un
simple test comparatif d’ébullition pourra être fait. Les données relatives au poids du bois
consommé ou à la durée d’ébullition seront transmis pour alimenter la base de suivi
évaluation sur les économies réalisées.
Les femmes seront ensuite amenées à calculer les avantages économiques et
environnementaux de l’utilisation des foyers. L’exercice se fera sur la base des réductions de
bois observées lors du test au moyen de calcul simple sur l’économie réalisée
hebdomadairement et sur la durée d’amortissement des foyers. Selon le public touché et les
quartiers, les animations concerneront plus particulièrement les foyers « seconde
génération » ou les foyers classiques. Des guides d’animation seront préalablement réalisés
sur différents thèmes (Techniques de démonstration, présentation des foyers, sensibilisation
environnementale, etc.).
Le travail au niveau des centres de formation et d’apprentissage se fera avec l’appui de la
personne responsable du projet, afin de sensibiliser les futures ménagères. Le calcul
économique relatif à l’amortissement des foyers pourra faire l’objet d’exercices intéressants,
pratiques et pédagogiques pour les élèves et leurs enseignants.
La stratégie d’intervention au niveau des gargotières reste à définir, car elle est encore assez
nouvelle. Il est vraisemblable que quatre formations auront lieux avec les gargotières qui
essayeront elle-même les différents produits proposés. Dans tous les cas, un lien fréquent
sera assuré entre les gargotières et les artisans fabriquant de foyers afin d’apporter des
solutions adaptées à leurs demandes.
Enfin, la campagne de sensibilisation sera faite via les médias modernes (radio, télévision), la
confection de produits (tee-shirts) et la participation aux évènements sociaux de la ville de
Mopti.
4.2.2 Vente à crédit
La vente à crédit sera faite par les femmes relais des quartiers avec le soutien du bureau
central du projet. L’approvisionnement en foyer sera assuré par la gérante qui assurera les
relations avec les fournisseurs. Les femmes relais vendent les foyers, font signer les feuilles
de prêts qu’elles communiquent par la suite au comptable avec l’argent récolté. Le
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comptable enregistre les prêts dans la base de données et émet chaque mois pour chaque
femme relais la liste des noms et des montants à recouvrir.
Les bouteilles de gaz, elles, ne seront pas achetées directement par le projet, pour des
raisons de difficultés d’approvisionnement et de sécurité. Un bon sera émis qui permettra
d’aller chercher une bouteille chez un commerçant que le projet payera par la suite et se
fera rembourser.
Le lancement de la vente à crédit se fera par vague de 3 et 4 quartiers afin de ne pas créer
de problèmes d’approvisionnement.
Le fonds nécessaire aux activités de micro crédit sera emprunté à la BNDA Mopti avec un
apport de garantie de Planète Urgence. Les prêts seront faits aux bénéficiaires à 35 % annuel
et actualisé, soit environ 10 % pour un remboursement régulier en 6 mois. La gestion des
prêts, des remboursements et des achats sera faite dans une comptabilité séparée.
Le logiciel « Planète crédit » développé par Planète Urgence sera utilisé pour la gestion de
l’activité (voir en annexe)
Afin d’assurer le bon recouvrement des sommes prêtées, le salaire des animatrices sera
indexé sur le taux de recouvrement des remboursements de leur zone.
Tout transfert d’argent (paiement, remboursement, achat) sera fait en échange d’un reçu
rempli qui sera transmis à l’équipe du projet.
La diffusion de ces 6000 foyers touchera environ 4000 ménages (1 à 2 achats par ménages),
soit 4000 femmes ménagères. Le nombre moyen de personnes par foyers étant de 8 sur la
zone urbaine de Mopti, on peut estimer à 32 000 le nombre de personnes touchées.
4.2.3 Appui aux artisans
L’appui aux artisans sera fait par le biais d’ateliers de démonstration organisés par les
techniciens de Solafrika.
Foyers Solafrika :
Ci-contre : Schéma de fonctionnement du foyer Solaf.
Les foyers Solaf et Loralty ont été développés par
Solafrika en partenariat avec le Feeda (Formation
éducation environnement et développement approprié)
qui travaille depuis 2001 au Salvador, au Bénin, au
Cameroun et à Madagascar. De son coté Solafrika,
travaille autour d’acte de formation sur ce type de Foyers
améliorés au Mali, en Mauritanie, au Maroc et au
Sénégal avec des artisans locaux
Les résultats des évaluations des différents projets dans
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ces pays et la réaction des populations locales ont convaincus encore davantage de l’intérêt
de ces nouvelles techniques qui apparaissent comme des solutions concrètes dans le cadre
de la lutte contre la déforestation
Au Mali, leur diffusion est restée modeste, mais les premières expérimentations faites en
pays dogon, dans la région de Mopti sont très encourageantes. Les tests sur le terrain
montrent que ces foyers permettent une économie d’au moins 50 % par rapport à un foyer
« trois pierres ». Les premières démonstrations menées autour de Mopti sont éloquentes.
Comme le dit éloquemment une des femmes qui a assisté à la démonstration : « Ce foyer là,
c’est comme du gaz au bois ».
La particularité de ces deux types de foyers est de disposer d’un coude d’approvisionnement
en bois et d’une grille. La circulation de l’air assure une meilleure première et seconde
combustion qui optimise le brulage du bois. En fonction du niveau de tirage souhaité,
l’entrée d’air peut être exposée ou cachée au vent. Le vide qui entoure le coude assure une
meilleure isolation.
Afin de s’adapter au marché de Mopti, des améliorations sont en train d’être apportées aux
foyers, comme une plateforme amovible pour recevoir du charbon, des poignées, ou encore
une meilleure finition. Le remplissage du foyer en banco, qui améliore grandement
l’isolation, et évite tout risque de brulure sera testé auprès des femmes.
Au cours de ces ateliers qui durent plusieurs jours, les artisans apprennent à monter les
foyers Solaf et Loralty. Le petit matériel pour la fabrication de ce foyer, ainsi que les patrons
de découpe du métal seront remis aux artisans sélectionnés.
Certaines pièces seront découpées directement par les
vendeurs de fût pour une meilleure régularité. La
soudure sera assurée par l’association des handicapées
qui possèdent un poste de soudure de qualité.
Foyers Nafacama et Teliman :
Ces foyers sont déjà produits en grande quantité par les
artisans membres de l’association Ben Ka Di. Une charte
de partenariat sera signé avec l’association pour garantir
que les foyers nécessaire à la vente seront fournis en
quantité suffisante aux prix prévus et en respectant des
critères de qualités nécessaire à une bonne durabilité.
Ci contre : Femme cuisinant sur un foyer de type
« Nafacama »
12
Appui à l’organisation :
Si des besoins en renforcement des capacités apparaissent avec le temps au niveau de Ben
Ka Di, l’association des artisans (comptabilité, informatique, marketing, etc.…), des
formations pourront alors être envisagées dans le cadre des activités de « congé solidaire »
de Planète Urgence.
À raison de 5 foyers par jours, on peut compter 1200 jours de travail soit 3,3 emplois à
temps plein pendant un an.
5. Organisation
5.1 La supervision
La gestion quotidienne du projet sera assurée par AVEC-Mali sous supervision du
responsable de Planète Urgence basé à Mopti et du représentant de Solafrika pour la partie
technique du projet (il sera particulièrement en charge de la partie d’appui aux artisans). Il
est à noter que l’ensemble de ces acteurs seront basés dans les mêmes locaux.
Planète Urgence sera chargée de la formation de l’équipe du projet sur les procédures
administratives, comptables et de suivi évaluation à respecter.
Ci dessus : Schéma de l’organisation du projet
13
La gérante du projet sera responsable de l’organisation opérationnelle, administrative et
financière. Elle organisera les réunions mensuelles et représentera le projet auprès des
partenaires locaux. Elle sera chargée de mettre en œuvre la campagne de sensibilisation et
de superviser les femmes relais, ainsi que d’assurer l’approvisionnement de celles-ci en
foyers améliorés. Elle sera l’interlocutrice privilégiée de Planète Urgence et de Solafrika.
Le comptable s’occupera de la gestion des prêts et de la comptabilité générale du projet. Il
sera chargé de centraliser les prêts dans la base de données et d’émettre chaque mois une
liste des recouvrements à effectuer. Il récoltera les remboursements auprès des femmes
relais et les intégrera dans la base de données. Il sera également responsable de payer les
salaires et les indemnités.
Une comptabilité différente sera tenue pour le budget général du projet et pour le fond de
roulement afin de limiter les confusions et les risques de dilapidation de la somme
empruntée. Le comptable et la gérante seront cosignataires du compte bancaire.
5.2 Les femmes relais
Elles seront sous la responsabilité de la gérante. Alphabétisées, elles rempliront pour chaque
nouveau prêt les fiches pré-éditées remises par le comptable. Sur la base des listes remises
chaque mois par ce dernier, elles effectueront le recouvrement en récupérant les pièces
comptables nécessaires. Elles remettront l’argent en échange d’un reçu au comptable.
5.3 Planification
Une planification stratégique sera faite pour une première période de 6 mois sur la base du
document de projet et des résultats finaux espérés en collaboration avec les partenaires.
Cette planification sera découpée chaque mois en une planification mensuelle. Au cours de
chaque réunion, la planification du mois précédent sera comparée aux activités mises en
œuvre et conduira à l’élaboration d’une planification pour le mois prochain.
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6. Viabilité et pérennité de l’action
Au delà de l’économie de bois immédiate réalisée, le but recherché du projet est d’amener
un changement de mentalité des habitants de la ville de Mopti. Pour chaque utilisatrice, il
existe une manière de diminuer son impact sur l’environnement, de réaliser des économies
en adoptant des solutions techniques appropriées à sa situation.
Les ménagères n’utilisant aucun foyer (« c’est pour les femmes riches » disait l’une d’entre
elle à l’enquêteuse) doivent être amenées à essayer le Nafacama, qui ne coute pas cher à
l’investissement. Celles qui utilisent le Nafacama doivent franchir le pas vers un foyer encore
plus économe et vers le gaz. Ainsi, chacun à son niveau aura l’opportunité de changer son
comportement en fonction de son budget.
Les premières études montrent que les réticences des ménagères à l’adoption de foyers
améliorés classiques résident dans un calcul économique erroné qui rend difficile la
justification de la mobilisation de la somme d’achat de base. L’aide au calcul de la rentabilité
des foyers lors des animations, ainsi que l’appui à l’achat d’un premier foyer grâce au crédit
permettront de convaincre par l’usage les ménagères réticentes. Ce changement d’attitude
et de pratique devrait avoir un impact durable et fort.
En travaillant dès maintenant avec les futures ménagères au niveau des centres de
formations, on prépare les consommatrices de demain à intégrer la dimension économique
et environnementale dans leurs choix énergétiques.
La population des professionnels n’a jamais fait l’objet d’une stratégie particulière
d’intervention. Travailler avec les gargotières, fumeurs de poissons et autres gros
consommateurs de bois à développer des solutions adaptées à leurs besoins permettra
d’améliorer durablement leurs situations économique.
Chaque consommateur, à son niveau, avec ses possibilités, aura une opportunité de changer
durablement son comportement pour un impact fort sur l’environnement de la région de
Mopti.
Créer un marché pour les foyers seconde génération est sans doute une des ambitions les
plus importantes du projet. Les capacités de production existent ponctuellement, mais les
produits sont peu nombreux, souvent peu adaptés, et très peu connus. Si la sensibilisation et
l’appui à la diffusion permettront de résoudre ce dernier point, le travail avec les artisans est
indispensable pour augmenter la disponibilité de foyers d’un nouveau genre et qui soient
adaptés au marché de la ville de Mopti. Cette approche « filière » est le garant de la
pérennité de l’action du projet.
L’amont de la filière sera partie prenante des actions mises en place afin que le marché de
l’énergie domestique sur la commune de Mopti soit durablement modifié lorsque le projet
se terminera.
15
La durabilité du projet s’inscrit aussi dans le choix d’une association malienne active comme
responsable de sa maitrise d’œuvre. Le renforcement des capacités de cette ONG via la
supervision de Planète Urgence et Solafrika permettra de faire la faire émerger comme un
des acteurs de changement dans son milieu d’origine.
Enfin, ce partenariat est également le gage d’une implication entière des organisations de la
société civile mopticienne dans les questions relatives à l’énergie domestique. La mairie qui
a donné son soutien au projet (voir en annexe) devra être partie prenante des actions mises
en œuvre. Les thèmes de formations développées, les techniques d’animations mises en
œuvre contribueront à renforcer les capacités des associations féminines de Mopti via les
animatrices de quartier.
La société civile de Mopti verra augmenter ses capacités à conduire et participer à des
projets d’amélioration des conditions de vie de leurs concitoyens.
7. Indicateurs de résultats
7.1 Volet sensibilisation
- 264 démonstrations dans les 11 quartiers de la ville sur les avantages comparatifs des
différents foyers ont touchés 2000 personnes
- 40 gérantes de gargotes ont participé à des démonstrations
- Une campagne radiodiffusée est menée
- démonstrations ont eu lieu dans 4 centres d’apprentissage
7.2 Volet diffusion
- 4500 foyers améliorés classiques ont été diffusés auprès des ménages de Mopti,
entrainant une économie de consommation de bois d’au moins 20% par rapport aux
foyers traditionnels.
- Au moins la moitié de ces foyers sont vendus en remplacement d’un foyer traditionnel.
- 1500 foyers améliorés de seconde génération ont été diffusés auprès des ménages de
Mopti entrainant une économie de bois d’au moins 40% par rapport aux foyers
traditionnels
- 100 bouteilles de gaz ont été diffusées auprès des ménages de Mopti.
- Les recouvrements des prêts sont effectués à 90 %
7.3 Volet appui aux producteurs
- 10 producteurs sont formés aux nouvelles techniques de fabrication des foyers améliorés
- Les producteurs sont capables de fournir dans un laps de temps raisonnable l’intégralité
des foyers commandés
- Au moins 90 % des foyers livrés satisfont aux critères de qualités souhaités.
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8. Modalités de suivi et d’évaluation de l’action
Une partie importante du suivi évaluation sera disponible directement au niveau de la base
de donnée de gestion de prêts (montant prêtés, nombre d’adhérents, nombre de prêts,
nombre de personnes touchées). L’activité de prêt nécessite une alimentation mensuelle de
la base de données.
Le reste des informations sera acheminé à l’équipe de projet lors des réunions mensuelles
avec les vendeuses et sera incorporé à la base de données « Suivi-évaluation » qui reprend
les indicateurs indiqués dans la partie précédente.
Le responsable technique aura sa propre base de donnée afin de faire remonter les
informations sur la qualité des produits fabriqués et d’apporter les corrections nécessaires.
Réunion mensuelle avec les vendeuses -Niveau d’atteinte des résultats concernant les ventes et le recouvrement. Remise des fonds récoltés. Demande d’approvisionnement en foyers. -Relevé du nombre de personnes formées, des thèmes abordés ainsi que des résultats obtenus lors des tests comparatifs. -Retour du terrain sur le matériel diffusé, les améliorations possibles -Compte rendu de la réunion
Chaque réunion fera l’objet d’un compte rendu qui sera remis en version papier aux
vendeuses. Les données recueillies lors de cette réunion seront retransmises et analysées
lors de la réunion entre l’équipe du projet et les personnes chargées de la supervision. Les
points concernant la gestion générale du projet seront abordés.
Réunion mensuelle avec l’équipe et la supervision. -Partage des activités réalisées au cours du mois -Niveau d’exécution opérationnel du projet -Suivi budgétaire et comptable -Planification stratégique -Compte rendu de la réunion
Chaque compte rendu de réunion sera par la suite compilé pour l’élaboration d’un rapport
mensuel synthétique, puis d’un rapport trimestriel qui sera envoyé aux partenaires. Ce
rapport fera l’état de l’évolution des différents indicateurs.
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9. Les partenaires du projet
Planète Urgence, est une association de solidarité internationale qui intervient au Mali dans
les domaines de l’éducation (150 volontaires sur le Mali en 2009) et de l’environnement
depuis 2004. L’association a mis en place en 2008 et 2009 trois caisses de vente à crédit de
foyers améliorés dans les communes rurales du cercle de Mopti. Gérées par des associations
féminines, ces caisses ont permis la diffusion de 4150 foyers améliorés de type Nafacama et
Teliman.
Le projet a été financé par les fonds propres de l’association et par la fondation d’entreprise
Poweo. Les tests effectués en conditions réelles ont permis d’évaluer à l’équivalent en
volume de bois de 90 ha de forêt sur pied la consommation de bois évitée par année grâce
aux foyers. Planète Urgence conduit par ailleurs un projet agroforestier qui a permis depuis
2007 la mise en place de 560 parcelles d’arboriculture fruitière (450 000 arbres plantés, plus
de 300 puits déjà pérennisés) et de maraichage dans le cercle de Mopti.
Solafrika, SOLAFRIKA est une association de solidarité internationale qui œuvre pour le
développement de techniques d'économies d'énergies et d'énergies alternatives dans le
cadre de la lutte contre la désertification dans les pays sahéliens principalement.
L’association intervient depuis 2006 sur des projets de formation aux techniques de
fabrication de « cuiseurs à économie de bois », autrement nommés « foyers améliorés », en
zone Sahélienne. En 2007, Un premier projet avait pour but de tester l’appropriation d’un
nouveau modèle de cuiseur (de type SOLAF et LORALTY) dans 3 zones de Mauritanie et 4
zones du Mali.
En 2008, les résultats des évaluations et la réaction des populations locales ont convaincus
encore davantage, de l’intérêt de ce type de techniques qui apparaissent comme des
solutions concrètes dans le cadre de la lutte contre la déforestation.
En 2008, un nouveau projet a consisté à permettre la mise en place de coopératives
d’artisans , au Pays Dogon au Mali, capables de développer ces techniques de cuiseurs à
économie de bois dans le cadre de la lutte contre la déforestation et de générer des revenus
par l’ activité économique au niveau local. Depuis les actions ont été étendues dans le cadre
de partenariat « solide », au Maroc et au Sénégal,
Inspirée par l’adage " Penser globalement, agir localement ", cette structure qui lutte contre
la déforestation en développant des techniques limitant considérablement la consommation
du bois (entre 50 et 80% selon le modèle utilisé – cf. annexe 3 et 4) voudrait concilier « lutte
contre la déforestation » et « création d’activité économique autonome » pour des
populations demandeuses.
AVEC - Mali, Association pour la Valorisation de l’Environnement, de l’Education, et de la
Culture, a été créé dans le souci de contribuer à la lutte contre la pauvreté a travers la mise
en œuvre de projets porteurs à l’intention des populations rurales et urbaines. Elle facilite la
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traduction de leurs préoccupations en projets porteurs exclusivement fondés sur les
ressources locales. Le comité comprend six personnes dont trois femmes, porteurs
d’initiatives promotrices de valeurs et d’actions en vue d’un développement durable au Mali.
Ces personnes disposent d’expériences diverses dans les domaines du développement et de
l’humanitaire. AVEC - Mali est une association de droit malien enregistrée sous le récépissé
no 137/PCM du 4 septembre 2008.
Les Membres du comité ont travaillé dans le passé avec la GTZ-PFA (Projet Foyers Améliorés)
sur la sensibilisation et diffusion de foyers Nafacama dans la région de Mopti. Ils ont
l’habitude de réaliser des démonstrations culinaires et des activités de promotion des foyers
améliorés. Ils ont également participé à un projet de confection de foyers améliorés en
pierre sur la zone de Bandiagara.
L’association est active dans la zone de Mopti, avec plusieurs projets en cours, notamment
dans le domaine du développement et la promotion de la filière de coton biologique, l’appui
aux bibliothèques villageoises, la santé communautaire, le commerce équitable et le micro
crédit.
La ville de Mopti soutien AVEC-Mali et ses partenaires dans la mise en œuvre du projet.
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10. Échéancier du projet
Le projet s’étendra sur une durée de 18 mois.
Date et durée des différentes étapes pour la réalisation du projet (calendrier de travail)
selon le modèle suivant :
Activités du projet
Date probable
de démarrage
Date probable
d’achèvement
coo
rdin
atio
n Gestion administrative, opérationnelle et cout fixes
(comptable inclus) avril-10 aout-11
Supervision administrative et technique avril-10 aout-11
Installation de l'équipe avril-10 juin-11
I
Formation Femmes relais avr-10 oct-11
Animations quartiers/établissements mai-10 mai-11
Activités de publicité/participation aux événements avril-10 juin-11
Formations gargotières mai-10 mai-11
II Vente à crédit et recouvrement mai-10 aout-11
III
Achat de nouveau matériel mai-10 avr-11
Développement de nouveaux modèles mai-10 dec-11
Préparation des formations avr-10 juin-10
Formations avr-10 avr-11
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11. Budget du projet
11.1 Dépenses
Rubrique Unité Nb Cout unit. Total (Fcfa) Total (Euros)
Personnel
Responsable du projet Mois 18 250 000 4 500 000 6 870
Comptable Mois 18 170 000 3 060 000 4 672
Technicien Mois 12 192 000 2 304 000 3 518
Formation Séance 3 300 000 900 000 1 374
Coordinat° administrative et opérationnelle terrain Mois 18 260 000 4 680 000 7 145
Sous Total 15 444 000 23 579
Fonctionnement
Moto gérante Unité 1 400 000 400 000 611
Moto technicien Unité 1 200 000 200 000 305
Matériel informatique Forfait 2 400 000 600 000 916
Fourniture de bureau Mois 18 38 000 684 000 1 044
Location du local Mois 18 50 000 900 000 1 374
Electricité Mois 18 20 000 360 000 550
Communication Mois 18 40 000 720 000 1 099
Essence Mois 18 40 000 720 000 1 099
Réparation moto Mois 18 20 000 360 000 550
Equipement bureau Forfait 1 250 000 250 000 382
Divers forfait 18 20 000 360 000 550
Sous Total 5 554 000 8 479
Axe 1 "Sensibilisation"
Publicité Mois 16 50 000 800 000 1 221
Matériel de démonstration Forfait 11 40 000 440 000 672
Femmes relais à 30 % Mois 148 12 000 1 776 000 2 711
Conduite Ateliers Atelier 264 10 000 2 640 000 4 031
Evénements spéciaux Evénem. 2 500 000 1 000 000 1 527
Formation gargotières Form. 4 150 000 600 000 916
Sous Total 7 256 000 11 078
Axe 2 "Diffusion"
Achat du stock de foyers* Foyer 3 000 4 000 12 000 000 18 321
Femmes relais à 70% Mois 148 28 000 4 144 000 6 327
Déplacement des FA* Mois 154 5 000 770 000 1 176
Achat bouteilles de gaz* Bouteille 100 22 500 2 250 000 3 435
Sous Total 19 164 000 29 258
Axe 3 "Appui aux producteurs"
Achat de matériel Forfait 10 96 000 960 000 1 466
Dév. nvx modèles Forfait 1 1 000 000 1 000 000 1 527
Prép. Formation Forfait 1 1 024 000 1 024 000 1 563
Formations Forfait 3 480 000 1 440 000 2 198
Sous Total 4 424 000 6 754
Sous Total 19 164 000 29 258
Total 51 842 000 79 148
Total hors emprunt 36 822 000 56 217
Frais généraux Imprévus et participation aux frais de structure Forfait 1 7,5% 2 761 650 4 216
GRAND TOTAL 39 83 650 60 433 *Lignes budgétaires financées par l’emprunt à l’institution financière
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11.2 Sources de financement
Budget de recettes prévisionnelles :
Fondation POWEO 23 000 € 38%
Ambassade du Canada au Mali 23 031 € 38%
Solafrika 3 823 € 6%
Planète Urgence 9 663 € 16%
AVEC Mali 916 € 2%
TOTAL 60 433 € 100%
Planète Urgence développe dans le cadre de ses actions de reforestation de nombreux partenariats avec les entreprises, intégrant le financement de ces volets de développement locaux. 9 663 € sont budgétisés pour ce projet. Planète Urgence s’engage également à déposer le dépôt de garantie nécessaire à l’obtention du prêt. Solafrika finance sur ses cotisations d’adhérents la somme de 3823 € pour la mise en œuvre du projet. Un dossier de subvention a été déposé auprès de l’Ambassade du Canada au Mali. Une décision sera rendue début avril 2010. Dans la négative, Planète Urgence s’engage à couvrir les fonds nécessaires à la couverture des sommes qui pourraient manquer à hauteur de 20 000 Euros (valorisation incluse). Le budget sera alors remanié et la durée du projet pourra être ramenée à 12 mois avec des objectifs réduits.
La demande présentée à la Fondation d’Entreprise POWEO porte donc sur un montant total de 23 000€.
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Annexe 1 : Fiche technique Nafacama
Source : http://www.cilss.bf/predas/
Nom Nafacaman (simple ou mixte avec panier pour charbon de bois)
Pays d'origine Mali - Niger
Année de lancement
1992
Aire de diffusion Principales villes du Mali, milieu rural de la région de Ségou, Sikasso, Mopti, Kayes, Koulikoro
Prix au producteur
2250 – 9 500 Fcfa
Prix de vente de détails
2500 – 10 000 Fcfa
Combustible utilisé Bois et charbon de bois Concepteur Laboratoire d’Energie Solaire (1988)
Modèle Foyer multi marmite ; existe en 4 tailles (1-5 ; 2-10 ; 20 ; 25)
Dimensions N° 1-5 Hauteur : 240mm; diamètre :330 mm N° 2-10 Hauteur :290 mm ; diamètre : 450 mm
Matériaux de construction Tôle neuve ou de récupération, peinture
Technique de fabrication Fabrication artisanale (découpage, pliage, agrafage) ; pas de soudure ; fabriqués par les artisans forgerons
Durée de vie en utilisation 2 ans (moins pour la grille et la corbeille pour le charbon de bois) ; beaucoup plus pour le corps du foyer
Efficacité mesurée en ébullition 27-32% (CNESOLER)
Economie théorique 40-50% par rapport au foyer traditionnel
Quantité de combustible pour la cuisson d'un plat moyen
0.680 kg ; 0.870 kg de charbon
Economie réelle 47% (enquêtes consommation 2000 de la SED)
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Annexe 2 : fiche technique foyer Solaf
Source : Solafrika
Nom SOLAF
Pays d'origine France -Mali
Année de lancement 2007
Aire de diffusion Mali, Mauritanie, Sénégal
Prix au producteur 5000 FCFA
Prix de vente de détails
6500 FCFA
Combustible utilisé Bois, adaptation au charbon en cours Concepteur Diffusion Mali Association SOLAFRIKA et FEEDA Association
SOLAFRIKA Modèle Foyer « multi marmite » Dimensions Hauteur : 40 cm Diamètre : 58 cm Poids moyen Matériaux de construction Tôle de récupération, demi-bidons métalliques
Technique de fabrication Fabrication artisanale (découpage, pliage) ; soudure pour grille et trépieds ; fabriqués par les artisans tôliers et forgerons
Durée de vie en utilisation 3 à 4 ans Efficacité mésurée en ébullition Economie théorique 50 – 60 % par rapport au foyer traditionnel Quantité de combustible pour la cuisson d'un plat moyen
Description plat moyen 5 kg de riz & 3kg de sauce (environ 20 personnes)
Economie réelle 53 % (sur une base de 10 tests de cuisson au Pays Dogon en 2007)
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Annexe 3 : fiche technique foyer Loralty
Source : Solafrika
Nom LORALTY
Pays d'origine France -Benin Année de lancement
2003
Aire de diffusion Mali, Mauritanie, Maroc, Benin, Sénégal, Madagascar
Prix au producteur
3500 FCFA
Prix de vente de détails
4500 FCFA
Combustible utilisé Bois, adaptation au charbon en cours Concepteur Diffusion Mali Association FEEDA Association SOLAFRIKA Modèle Foyer « multi marmite » Dimensions Hauteur : 38 cm Diamètre : 28 cm Poids moyen
Matériaux de construction Tôle de récupération, demi-bidons métalliques ou pots de peinture
Technique de fabrication Fabrication artisanale (découpage, pliage) ; soudure pour grille et trépieds ; fabriqués par les artisans tôliers et forgerons
Durée de vie en utilisation 2 à 3 ans Efficacité mésurée en ébullition Economie théorique 60 – 70 % par rapport au foyer traditionnel Quantité de combustible pour la cuisson d'un plat moyen
Description plat moyen 3 kg de riz & 3kg de sauce (environ 12 personnes)
Economie réelle 64 % (sur une base de 16 tests de cuisson au Pays Dogon en 2007)
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Annexe 4 : Aperçu du logiciel de gestion des prêts « Planète Crédit »
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Annexe 5 : Lettre de soutien de la mairie de Mopti
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Bibliographie
-PNUD-PNUE, « Évaluation économique de la gestion environnementale au Mali : coûts et
bénéfices », PNUD-PNUE sba, 2008.
- Planète Urgence, « Enquête sur les habitudes de consommation de bois énergie et
l’utilisation de foyers améliorés dans la ville de Mopti », 2009.
- SIFOR, Système d’information forestier. Ministère de l’environnement et de
l’assainissement. (www.environnement.gov.ml)
-DNCN, « Évaluation intégrée des écosystèmes : cas de la région de Mopti au Mali ». Rapport
provisoire. Initiative-Pauvreté Environnement. Ministère de l’environnement et de
l’assainissement. 2009.
