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 Les Clari-flocu lateurs  plus particulièr ement utilisés en trai tement tertiaire 2 Ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement Durables FNDAE N°35 Document technique Jean-Pierre Canler – Jean-Marc Perret Département Milieux Aquatiques, qualité et rejets  Unité de recherche Qualité des Eaux et Prévention des Pollutions Groupement de Lyon 3 bis, Quai Chauveau - CP 220 69336 LYON cedex 09 Tél. 04 72 20 87 87 - Fax 04 78 47 78 75 Cemagref 2007 ISBN : 978 2 85362 671 7  Les Clari-floculateurs plus particulièrement utilisés en traitement tertiaire

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  • Les Clari-floculateurs

    plus particulirement utiliss en traitement tertiaire

    2

    Ministre de lEcologie, du Dveloppement

    et de lAmnagement Durables

    FNDAE N35

    Document technique

    Jean-Pierre Canler Jean-Marc Perret

    Dpartement Milieux Aquatiques, qualit et rejets

    Unit de recherche Qualit des Eaux et Prvention des Pollutions

    Groupement de Lyon

    3 bis, Quai Chauveau - CP 220

    69336 LYON cedex 09

    Tl. 04 72 20 87 87 - Fax 04 78 47 78 75

    Cemagref 2007 ISBN : 978 2 85362 671 7

    Les Clari-floculateurs

    plus particulirement utiliss en traitement tertiaire

  • FICHES TECHNIQUES

  • Les Clari-floculateurs

    plus particulirement utiliss en traitement tertiaire

    3

    Ce document de synthse a pu aboutir grce au soutien financier de la Direction de l'eau du Ministre de

    l'Ecologie, du Dveloppement et de lAmnagement Durables.

    Il est issu du travail de lquipe traitement des eaux rsiduaires du groupement de Lyon, avec laide

    importante dOlivier Peyronnard, stagiaire de lINSA de Lyon.

    Nous tenons aussi remercier les Matres douvrages pour la mise disposition de leur installation ainsi que

    les exploitants des stations tudies pour leur aide dans le bon droulement de ltude : installations de Aix

    en Provence (13), Bourg en Bresse (01), Divonnes les bains (01) et Reims (51). Enfin, un dernier

    remerciement est adress lquipe du laboratoire danalyses physico-chimiques des milieux aquatiques

    paramtres majeurs et micro polluants inorganiques du Cemagref de Lyon pour leur importante

    participation au volet analytique de cette tude.

  • Les Clari-floculateurs

    plus particulirement utiliss en traitement tertiaire

    4

    Prambule .....................................................................................................................6

    Chapitre 1 Rappels sur lvolution des diffrents composs au sein dune filire de traitement de type biologique en un seul tage............................................................7

    Rappels et commentaires sur les limites concernant les niveaux dexigences de qualit des rejets en phosphore et en matire organique ................................................................................9

    Chapitre 2 Le traitement tertiaire par clarifloculation..............................................12

    Rappel du principe du traitement physico-chimique ............................................................ 13

    Rle des ractifs physico-chimiques : tapes dites de Coagulation puis de Floculation............ 13

    Prsentation des principaux systmes commercialiss en France.......................................... 15

    Les possibilits dinsertion dans la filire de traitement des eaux.......................................... 17

    Les paramtres de dimensionnement ................................................................................ 19

    Chapitre 3 Rsultats des mesures ............................................................................25

    Les performances mesures en Tertiaire............................................................................ 25

    Analyse des paramtres de fonctionnement ....................................................................... 28

    Rappels des principaux paramtres de fonctionnement et dexploitation ............................... 34

    Principales difficults rencontres et propositions de recours ............................................... 36

    Contraintes dexploitation ................................................................................................. 39 Conclusion .41

    Sommaire

  • Les Clari-floculateurs

    plus particulirement utiliss en traitement tertiaire

    5

    Fiches techniques43

    Fiche n1 - Rappel des diffrentes formules et tests utiliss sur ce type d'ouvrage.44

    Fiche n2 - Calcul de la rduction du TAC sur une filire de traitement..51

    Fiche n3 - Calcul du volume de coagulant en solution commerciale apporter par jour.55

    Fiche n4 - Dmarche de la vrification des taux de traitement..57

    Fiche n5 - Calcul de la production de boue issue du traitement physico-chimique tertiaire59

    Fiche n6 - Consquence d'une mauvaise optimisation du dosage de coagulant sur la production de boue physico-chimique.62

    Fiche n7 - Exemples de type d'asservissement pour l'injection des ractifs en vue de l'optimisation des quantits injecter.64

    Annexes69

    Annexe 1 - Evolution des concentrations sur des procds de traitement pousss situs l'amont d'un clari-floculateur70

    Annexe 2 - Estimation des concentrations minimales envisageables en sortie de clarifloculation en traitement tertiaire partir d'une Eau Use Domestique normalement concentre..71

    Annexe 3 - Niveaux de rejet demands pour les STEP quipes d'un tertiaire72

    Annexe 4 - Les tapes de Coagulation et Floculation.73

    Annexe 5 - Concentrations mesures en Fer..74

    Annexe 6 - Liste (non exhaustive) des collectivits franaises quipes de clarifloculateurs en 2004..75

    Annexe 7 - Rsultats des mesures sur site..77

    Bibliographie.80

  • Les Clari-floculateurs

    plus particulirement utiliss en traitement tertiaire

    6

    Afin de protger le milieu rcepteur, les services

    de ltat imposent certaines collectivits des

    niveaux de rejet plus pousss en sortie de stations

    dpuration, en particulier pour le traitement du

    phosphore et de la matire organique. Pour

    rpondre ces nouvelles contraintes, des

    traitements complmentaires se sont implants

    laval de ltage de traitement biologique

    secondaire. Parmi les diffrentes technologies

    disponibles en traitement tertiaire, le clari-

    floculateur bas sur un traitement physico-

    chimique est un des procds rcemment

    dvelopps.

    Ce traitement complmentaire, de type tertiaire,

    ncessite :

    Pour rpondre une rduction de la matire

    organique, dintervenir dabord sur la fraction

    particulaire ce qui permet de rduire les

    lments constitutifs de cette fraction : DCO,

    DBO5, azote et phosphore.

    Et pour rduire la pollution phosphore,

    dintervenir sur la fraction soluble compose

    dortho-phosphates dont llimination se fera

    par prcipitation laide de sels mtalliques

    (fer ou aluminium).

    Cette technologie, appele clari-floculateur, est

    base sur un principe de dcantation associ un

    traitement chimique dont certaines particularits

    permettent de travailler des vitesses plus

    leves, do la notion de racteurs grande

    vitesse, permettant la mise en place douvrage

    compact.

    Prambule

  • Les Clari-floculateurs

    plus particulirement utiliss en traitement tertiaire

    7

    CHAPITRE 1

    Les eaux rsiduaires urbaines (ERU) admises en

    entre des stations dpuration des collectivits

    vhiculent conventionnellement trois grands types

    de pollution : la pollution carbone reprsente

    par la DCO, la DBO5 et les MES, la pollution

    azote reprsente principalement par lazote

    kjeldahl (NTK) compos dazote organique et

    dazote ammoniacale (N-NH4+) et la pollution

    phosphore avec le phosphore total (PT)

    compos de phosphore organique et

    dorthophosphate (P-PO43-). Ces trois types de

    pollution se rpartissent sous trois classes

    physiques : particulaire, collodale et soluble.

    Les caractristiques moyennes dune eau

    rsiduaire urbaine normalement concentre

    (collecte par rseau sparatif) et les flux

    polluants apports par habitant sur des

    installations importantes sont rassembls dans le

    tableau suivant :

    Type de

    pollution Paramtres

    Concentrations

    en mg/L

    Habitant *

    pour une

    collectivit

    importante

    en g/Hab.j-1

    Equivalent-

    Habitant

    en g/EH.j-1

    Carbone DCO 700 - 750 de lordre de 115 145

    DBO5 300 de lordre de 50 60

    MES 250 de lordre de 45 55

    Azote NTK = NT 75 - 80 de lordre de10-12 12 15

    N-NH4+ 60

    Phosphore PT 12 - 13 de lordre de 2,5 2,5 3

    P-PO43- 8 - 10

    Tableau 1 Caractristiques moyennes dune eau rsiduaire urbaine normalement concentre (Source Cemagref)

    * fonction de la taille de la collectivit

    Labattement de cette pollution fait appel des

    procds physiques (dcantation) pour liminer la

    pollution particulaire, des procds physico-

    chimiques pour les fractions particulaire, collodale

    RAPPELS SUR LEVOLUTION DES DIFFERENTS COMPOSES AU SEIN DUNE FILIERE DE TRAITEMENT DE TYPE BIOLOGIQUE EN UN SEUL ETAGE

  • Les Clari-floculateurs

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    8

    et soluble prcipitable (ngligeable lexception

    des orthophophates) et des procds

    biologiques pour lensemble des fractions (filire

    de traitement indispensable pour abattre la partie

    soluble).

    Compte tenu de lapplication de la loi sur leau, les

    procds mis en place sont de type biologique et

    la filire la plus implante est le procd boue

    active en aration prolonge. En dehors de son

    traitement pouss, il permet de produire une

    quantit de boue limite associe un taux de

    matire organique (MVS) bas. Ce procd permet

    de traiter :

    La matire carbone de faon pousse.

    Llimination de la fraction soluble est

    obtenue par assimilation par des bactries

    arobies (besoins doxygne) afin de former

    de nouvelles bactries (synthse cellulaire).

    Cette assimilation (mtabolisme bactrien)

    saccompagne de besoins azots sous forme

    dazote ammoniacal et de besoins phosphors

    sous forme dorthophosphates dans la

    proportionssuivante :

    DBO5 / N-NH4+ / P-PO4

    3- de 100 / 5 / 1 ce qui

    signifie que labattement de 100 mg de DBO5

    saccompagne dune diminution de 5 mg

    dazote et de 1 mg dortho-phosphate par

    assimilation. Dans le cas dun traitement

    biologique dune ERU, labattement en azote

    et en phosphore sont de lordre de 20%

    25%. Au-del de ces abattements, des

    traitements spcifiques de lazote et du

    phosphore devront tre mis en place.

    Lazote [Document Technique FNDAE n25] :

    Il est trait par le procd boues actives

    dimensionnes dans le domaine de laration

    prolonge pour maintenir la biomasse

    autotrophe, responsable du traitement de

    lazote. Dans cette filire, lazote est

    transform en azote gazeux par nitrification et

    dnitrification pour atteindre des

    concentrations en sortie infrieure 2 mg N-

    NH4+/L et infrieure 5 mg N-NO3

    -/L et des

    rendements globaux en NGL de 90 %, y

    compris la part assimile.

    Et le phosphore selon deux techniques :

    biologiques et physico-chimiques [Document

    technique FNDAE n29]. Le traitement du

    phosphore par sur-accumulation, appel aussi

    dphosphatation biologique, permet un

    rendement dlimination de lordre de 60 70

    % pour une eau rsiduaire normalement

    concentre. Le mcanisme du processus de

    sur-accumulation aboutit une teneur en

    Phosphore pouvant atteindre 5 6 % des

    MVS soit 2 3 fois celui dune biomasse

    classique. Le traitement physico-chimique du

    phosphore peut galement tre utilis, avec

    diffrents lieux dajout du ractif (avant le

    racteur biologique : pr prcipitation, aprs

    le racteur : post prcipitation ou dans le

    racteur : prcipitation simultane). Avec ce

    type de traitement, seule la forme dissoute

    (P-PO43-) disponible est prcipite avec le Fer.

    Les performances obtenues dpendent de la

    concentration en P-PO43- des eaux rsiduaires

    et du ratio molaire Fe / P-PO43- appliqu.

    Sur une filire de type boue active en un seul

    tage bien dimensionne avec un traitement

    pouss du carbone par assimilation, de lazote par

    nitrification-dnitrification et du phosphore par

    traitement biologique et physico-chimique et

    traitant des eaux normalement concentres, les

    concentrations rsiduelles attendues en sortie

    sont les suivantes :

    Sortie du procd boue active en temps sec : traitement du C, du N et du P

    (avec dphosphatation biologique et physico-chimique)

    C N P

    DCO DBO5 MES NTK Noxy NGL PT P-PO43-

    En mg/L 60 - 70 10 - 15 15 - 20 < 5-6 2 < 8 1,2 - 1,5 0,2 - 0,3

    Rendement

    moyen % 91 96 93 93 90 89

    Tableau 2 Concentrations rsiduelles en sortie du procd boue active : traitement du C, du N et du P en temps sec

  • Les Clari-floculateurs

    plus particulirement utiliss en traitement tertiaire

    9

    A ce stade du traitement secondaire, un lger

    rsiduel en ortho-phosphates savre invitable

    pour permettre un traitement biologique suffisant.

    Une pr-prcipitation pousse pourrait bloquer ou

    limiter le processus biologique compte tenu d'une

    insuffisance de composs nutritionnels (en

    particulier le P-PO43-) indispensable au

    mtabolisme bactrien.

    Des niveaux de rejet plus bas (en particulier le PT

    infrieur 1 mg/L et la DCO infrieure 50 mg/L)

    ncessitent un traitement complmentaire appel

    Tertiaire. Les MES est sortie de la filire boue

    active avec traitement physico-chimique du

    phosphore tant constitues de 4,5% de

    Phosphore, lobtention de valeurs plus faibles

    ncessite dliminer le particulaire (MES).

    En effet, il faut rappeler quun gramme de MES en

    sortie de traitement secondaire pouss

    reprsente, par de la perte de biomasse, un rejet

    de :

    1,2 g de DCO et 0,5 g de DBO5,

    0,065 g dazote ( 6 7%),

    et 0,045 g de P (4,5% en raison dun traitement biologique et physico-chimique amont du phosphore).

    Suite un traitement secondaire pouss, la mise

    en place dun traitement tertiaire pour liminer

    principalement le particulaire (de lordre de 10 mg

    de MES limin/L, soit une sortie proche de 5 mg

    MES/L) donne, par exemple, une trs bonne

    qualit d'eau de sortie suivante :

    DCO DBO5 MES NGL PT

    Entre tertiaire en Temps sec en mg/L 60 10 15 8 1,2

    Llimination de 10 mg de MES/L donne

    Sortie tertiaire en mg/L 48 5 5 7,2 0,75

    Tableau 3 Concentrations rsiduelles en sortie du traitement tertiaire pour llimination de 10 mg/L de MES sur ltage

    Cet exemple montre que llimination de la

    fraction particulaire permet le respect des normes

    de rejet pousses sur le phosphore (PT <

    1 mg/L) et sur la DCO (DCO < 50 mg/L, sauf

    pour une DCO soluble rfractaire anormale et

    suprieure 35 mg de DCO dure/L).

    Remarque :

    Notion de flux de Phosphore traiter et ratio PT / Eq Hab

    Lors du dimensionnement des installations, le

    ratio PT / EH frquemment utilis pour les calculs

    de charge traiter en entre de station

    dpuration est encore souvent de 4 g P/EH .

    Les rsultats des nombreuses mesures sur sites

    montrent que ce ratio est en baisse depuis plus

    dune dizaine dannes avec la mise sur le march

    de lessives sans phosphates .

    En prenant pour hypothse de calcul quun quivalent habitant rejette 60 g de DBO5 /jour, la quantit moyenne de phosphore rejete par un EH, est de lordre de 2,5 g P/EH soit un ratio

    DBO5/PT proche de 25. En priode de pluie, la

    charge en phosphore est augmente et peut atteindre en moyenne 30% de plus.

    Ainsi, le calcul des flux de phosphore rels traiter en entre station est relativiser pour les stations existantes (avec gnralement une charge annonce de dimensionnement nettement suprieure la ralit).

    Lors des projets de dimensionnement des nouvelles installations, une valeur de 2,5 g P/EH devra tre utilise.

    RAPPELS ET COMMENTAIRES SUR LES LIMITES CONCERNANT LES NIVEAUX

    DEXIGENCES DE QUALITE DES REJETS EN PHOSPHORE ET EN MATIERE ORGANIQUE

    Dun point de vue rglementaire, une partie du

    territoire franais est classe en zones

    sensibles en raison de la sensibilit du milieu

    naturel aux paramtres Azote et Phosphore,

    notamment pour les zones sujettes

    leutrophisation.

  • Les Clari-floculateurs

    plus particulirement utiliss en traitement tertiaire

    10

    Les rejets de phosphore au milieu naturel doivent

    bien entendu tre rduits dans ces zones et des

    contraintes dlimination sont dfinies pour les

    stations dpuration recevant des charges traiter

    en DBO5 suprieures 600 kg/j (soit 10 000 EH).

    Ces contraintes de traitement sont bien entendu

    des valeurs minimales.

    Charge brute traite

    par linstallation

    (en kg DBO5/ j)

    Charge brute traite

    (en EH)

    [PT] maximale

    en moyenne

    annuelle

    Ou rendement mini

    en PT en moyenne

    annuelle

    600 6000 10 000 100 000 2 mg PT/L

    > 6000 > 100 000 1 mg PT/L 80 %

    Tableau 4 Contraintes dlimination du P pour les installations recevant des charges traiter en DBO5 > 600 kg/j.

    Pour les stations dpuration recevant des charges

    infrieures 600 kg de DBO5, les objectifs de

    traitement sont galement fixs par arrt

    prfectoral suivant le milieu naturel rcepteur.

    Ainsi, pour le phosphore, une grande variabilit

    des exigences de qualit est rencontre.

    La concentration en phosphore demande en

    sortie dinstallation peut tre exprime en une

    moyenne annuelle uniquement ou en une valeur

    atteindre durant une priode donne. Ce point est

    important et doit bien tre prcis dans le cahier

    des charges.

    La notion de rendement est toujours dlicate dans

    le cas deaux traiter fortement dilues par des

    eaux parasites en priode sche ou par temps de

    pluie. Parfois, la prise en compte de cette notion

    de rendement peut impliquer des exigences de

    concentration en PT en sortie irralistes, la

    concentration en entre tant excessivement

    faible, due un facteur de dilution trop lev

    aggrav par des eaux de teneur en phosphate de

    plus en plus faible.

    Une collectivit situe hors zone sensible peut

    aussi avoir des contraintes fortes sur le rejet

    compte tenu dun milieu rcepteur trs fragile et

    non rpertori comme zone sensible.

    A lexception de la notion de rendement qui

    dpend de la concentration dentre et peut tre

    trs exigeant pour des eaux uses trs dilues, on

    parlera de contraintes fortes lorsque la

    concentration demande du rejet est infrieure

    1,2 1,5 mg de PT/L et dune DCO totale

    infrieure 70 mg/L. Dans ces deux cas, un

    traitement tertiaire devient indispensable avec

    toutes les consquences qui en dcoulent : cots

    dinvestissement et dexploitation pour une

    fraction limine sur ltage relativement faible.

    La limite des principaux paramtres est la

    suivante :

    Pour la DCO totale :

    La composition dune eau de sortie aprs une

    filire de traitement biologique (boue active ou

    biofiltration) issue dune eau use domestique

    normalement concentre est compose :

    - Dune fraction soluble appele DCO dure ou

    rfractaire (non biodgradable) qui peut

    reprsenter 30 35 mg de DCO soluble / L.

    - Dune autre fraction soluble biodgradable mais

    non biodgrade. Sa concentration peut tre

    approche par la valeur mesure en DBO5

    soluble multiplie par 2,4 (valeur issue du ratio

    DCO/DBO5 des eaux traiter).

    - Et dune fraction particulaire compose de

    biomasse rejete dont la concentration est

    obtenue par la concentration en MES multiplie

    par 1,2 (valeur issue de la mesure de la DCO

    particulaire en sortie station).

    Des rejets infrieurs 30 40 mg de DCO/L

    demands sur des eaux normalement concentres

    ncessiteraient dliminer toute la fraction

    particulaire (techniques membranaires) ainsi que

    la fraction totale biodgradable. Ce dernier point

    est aussi difficilement envisageable car on

    observe pour des traitements pousss un rsiduel

    biodgradable en DCO de lordre de 3 mg/L li

    aux variations journalires et de mineurs courts

    circuits hydrauliques.

  • Les Clari-floculateurs

    plus particulirement utiliss en traitement tertiaire

    11

    Rappelons que pour le milieu rcepteur, cest bien

    la fraction biodgradable reprsente par les MES

    et la DBO5 qui est nfaste au milieu.

    Pour le phosphore total :

    Au niveau du rejet au milieu naturel en sortie de

    station dpuration, on retrouvera essentiellement

    le phosphore, des concentrations variables

    suivant la filire de traitement retenue, sous les

    formes suivantes :

    - Le P-PO43- rsiduel qui na pas t limin

    biologiquement et chimiquement. Dans le cas

    dun traitement pouss amont, la valeur dortho-

    phosphates peut atteindre 0,2 0,3 mg/L.

    - Le Phosphore des MES compos de P constitutif

    de la biomasse (MVS) et de P non solubilis

    adsorb. Ce phosphore particulaire peut

    atteindre une concentration de lordre de 0,8

    mg/L d 15 20 mg de MES avec un taux de

    P de 4,5 % (en raison dune dphosphatation

    biologique et physico-chimique lamont).

    Rappelons que pour les milieux rcepteurs

    sensibles leutrophisation, la fraction pnalisante

    est reprsente par les orthophosphates dont les

    concentrations sont dj trs faibles.

    Photo : Goulotte de rcupration des eaux dcantes

  • Les Clari-floculateurs

    plus particulirement utiliss en traitement tertiaire

    12

    CHAPITRE 2

    Un traitement tertiaire par clarifloculation permet

    uniquement :

    Une limination (voir un affinage en raison

    des faibles concentrations lentre de

    louvrage) de la pollution particulaire par la

    rduction des MES du rejet en sortie de

    traitement secondaire. Labattement de ces

    MES (principalement composes de flocs)

    permet une rduction des paramtres

    constitutifs de la biomasse limine (appele

    aussi MVS) :

    1 mg de MVS permet un abattement de lordre

    de :

    de 0,6 mg DBO5

    de 1,45 mg de DCO

    de 0,09 mg dazote ( 9% des MVS)

    et de 0.02 0.06 mg de Phosphore (2 6

    % des MVS en fonction du type de

    traitement du phosphore lamont).

    Et une rduction des formes solubles du

    phosphore reprsentes par les ortho-

    phosphates, par lajout de sels mtalliques

    (de fer ou daluminium) conduisant la

    formation dun prcipit dcantable.

    Dans le cas des eaux rsiduaires domestiques

    normalement concentres, la clarifloculation

    tertiaire laval dun traitement biologique

    permettrait datteindre les concentrations

    suivantes :

    DCO totale MES PT

    45 50 mg DCOT /L

    En raison dun talon dur ou rfractaire de

    30-35 mg/L, de la DCO lie aux MES de

    lordre de 10 mg/L (8 mg MES/L x 1,2), et

    de la DCO soluble biodgradable de lordre

    de 5 mg/l (2 mg DBO5 / L x 2,4)

    8 mg MES/L 0,7 0,8 mg PT/L

    En raison dun rsiduel de 0,1 0,2 mg de

    P-PO43-/L et de 0,5 mg/L de P organique

    (cas dune dphosphatation biologique

    lamont (8 mg MES/L x 0.06)

    Compte tenu des concentrations moyennes

    rejetes par un traitement biologique classique

    pouss, les rendements escompts par un

    clarifloculateur sont les suivants :

    LE TRAITEMENT TERTIAIRE PAR CLARIFLOCULATION

  • Les Clari-floculateurs

    plus particulirement utiliss en traitement tertiaire

    13

    Paramtres

    Concentration lentre

    du clarifloculateur (ou en

    sortie traitement

    biologique secondaire

    pouss) en mg/L

    Concentration escompte

    en sortie clarifloculateur

    en mg/L

    Do les rendement

    escompts moyens pour

    un traitement tertiaire

    par clari floculateur

    %

    DCO totale 60 - 70 45 30

    MES 15 - 20 8 55

    PT 1,2 - 1,5 0,75 50

    Tableau 5 Rendements escompts sur un clari-floculateur en tertiaire

    On observe des rendements globalement faibles

    en raison du traitement pouss sur la filire

    amont.

    RAPPEL DU PRINCIPE DU TRAITEMENT PHYSICO-CHIMIQUE

    Le traitement physico-chimique est effectu par la

    mise en place dun dcanteur de type lamellaire

    associ lintroduction de ractifs chimiques

    couramment utiliss. Cet abattement physico-

    chimique met en jeu trois mcanismes dont deux

    essentiels :

    La prcipitation des fractions particulaire et

    collodale aprs neutralisation des particules

    par lajout dun coagulant.

    La prcipitation des ortho-phosphates (forme

    soluble) par lajout dun sel mtallique.

    On observe aussi ladsorption de quelques

    composs solubles (matire organique) dont

    labattement est relativement ngligeable.

    En traitement tertiaire, llimination est plus

    dlicate en raison des faibles concentrations

    lentre de louvrage en particulier pour

    labattement des fines.

    ROLE DES REACTIFS PHYSICO-CHIMIQUES : ETAPES DITES DE COAGULATION PUIS DE FLOCULATION

    COAGULATION :

    Le but de la coagulation est de neutraliser les

    charges lectriques des particules collodales afin

    de favoriser la formation d'un agglomrat. Ces

    particules sont en suspension dynamique dans

    leau et le coagulant inject dstabilise les

    particules en limitant les forces stabilisatrices des

    collodes : la charge superficielle des collodes

    (charge ngative) est neutralise par lapport dun

    cation (le coagulant), des sels mtalliques sont

    gnralement utiliss pour leur forte charge

    cationique. Les particules vont alors pouvoir

    sapprocher les unes des autres et se lier

    convenablement lors dventuels phnomnes de

    contact. Cette raction ncessite un brassage

    rapide pour faciliter ce contact.

    Les ractifs utiliss sont des sels mtalliques (fer

    ou aluminium) qui permettent galement la

    prcipitation des orthophosphates.

    A titre dexemple, la raction du chlorure ferrique

    avec les ortho-phosphates est la suivante :

    Formation dun prcipit appel phosphate de fer

    Une raction parasite a galement lieu en

    parallle avec leau avec la formation d'un

    hydroxyde de fer :

    Cette seconde raction ncessite de travailler avec

    des excs de sels mtalliques par rapport la

    stchiomtrie pour atteindre le degr dpuration

    (ou rendement) souhait. Ces excs sexpliquent

    par la comptition entre la raction de

    prcipitation des phosphates et celle des

    hydroxydes.

    La quantit de fer inject est donc toujours

    utilise pour la prcipitation simultane des

    FePO4 Fe3+ + PO4

    3-

    FeCl3 + 3H2O Fe(OH)3 + 3 HCl

    Formation dun prcipit appel hydroxyde de fer

  • Les Clari-floculateurs

    plus particulirement utiliss en traitement tertiaire

    14

    phosphates et des hydroxydes qui saccompagne

    dune baisse du pH et dune augmentation de la

    conductivit.

    FLOCULATION :

    La floculation reprsente ltape o les particules

    dstabilises sont rassembles en agrgats

    (flocs). Cette raction est ralise par lapport de

    floculants en raison de leur trs haut poids

    molculaire et de leur charge ionique qui permet

    de rassembler les particules dstabilises.

    La floculation est gnralement ralise en 2

    temps :

    Injection du floculant : un brassage rapide

    permet une bonne rpartition.

    Maturation du floc : un brassage plus lent

    permet la formation et le rassemblement du

    floc.

    Remarque : un dcalage dans le temps de 1 3

    minutes entre les injections de coagulant et de

    floculant est souhaitable pour permettre une

    meilleure efficacit.

    QUANTITES A INJECTER :

    La quantit de fer apporter est principalement

    dicte par les rendements dlimination souhaits

    en P-PO43- - et en pollution particulaire.

    La bibliographie valide par des exprimentations

    sur site prconise des ratios molaires sels

    mtalliques/phosphore initial (Fe/P) diffrents

    pour atteindre un mme rendement suivant la

    concentration en orthophosphates au point

    dinjection, do des diffrences de dosage selon

    le type de traitement retenu : primaire ou

    tertiaire.

    Le tableau 6 suivant montre bien que la

    concentration initiale en orthophosphate est un

    facteur important pour lobtention dun rendement

    dlimination donn. Ainsi, pour un mme

    rendement dlimination, le ratio Fe/P initial sera

    plus faible pour des eaux concentres que pour

    des eaux peu charges (cf. fiche n3 - Calcul de la

    dose de coagulant apporter et fiche n4 -

    Vrification du taux de traitement).

    Pour un rendement en P de 90 %

    Concentration en P-PO43- en mg/L 2 - 5 5 - 10 15

    Ratio molaire Fe/P prconis 3,5 2,5 1,5

    Tableau 6 Ratio molaire Fe/P appliqu utilis en fonction de [P-PO43-] pour un mme rendement de 90%

    En rsum, pour atteindre un abattement en PT

    de l'ordre de 80%, on retiendra en premire

    approche :

    En traitement primaire ou traitement

    secondaire, pour une concentration en P de

    lordre de 12 15 mg/L, un ratio molaire

    Fe / P appliqu de lordre de 1,5 2 pour une

    prcipitation physico-chimique seule et un

    ratio molaire Fe / P appliqu de lordre de 1,2

    1,5 pour une dphosphatation combine

    (physico-chimique et biologique).

    Par contre, en traitement tertiaire, pour des

    concentrations en P-PO43- en entre douvrage

    plus faibles, souvent infrieures 5 mg/L, un

    ratio Fe / P initial de lordre 2,5 3.

    Ces diffrents ratios seront ensuite ajusts

    rgulirement en fonction de la concentration en

    P-PO43- obtenue en sortie douvrage. Des ratios

    levs auront des consquences importantes sur

    la production de boues physico-chimiques, sur la

    consommation suprieure de TAC pouvant

    entraner une baisse du pH , sur des risques de

    corrosion et sur les cots dexploitation.

  • Les Clari-floculateurs

    plus particulirement utiliss en traitement tertiaire

    15

    PRESENTATION DES PRINCIPAUX SYSTEMES COMMERCIALISES EN FRANCE

    PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT DES CLARI-

    FLOCULATEURS :

    Ils sont caractriss par un dcanteur lamellaire

    prcd dune tape de coagulation-floculation

    optimise.

    Le procd fonctionne en trois tapes :

    Coagulation avec apport de sels mtalliques.

    Floculation ralise en deux temps : injection

    du floculant associe un brassage rapide

    puis maturation du floc associe un

    brassage plus lent, soit la prsence de deux

    zones plus ou moins distinctes en srie.

    Dcantation par sdimentation du floc au sein

    dun dcanteur lamellaire. Cette dcantation

    est optimise par des techniques diffrentes

    suivant le procd.

    Nom commercial des procds existants en France et leur constructeur :

    Densadeg

    Degrmont

    Delreb

    Streau

    Actiflo

    OTV - Volia

    Particularits :

    Procd Densadeg / Delreb

    La floculation est optimise par une recirculation

    des boues prleves en fond de dcanteur

    lamellaire qui sont rinjectes dans ou en amont du

    floculateur.

    Cette recirculation permet une amlioration de la

    capture des MES (dites fines), une meilleure

    floculation, un lestage du floc par formation du

    nouveau floc autour du floc recircul et une

    optimisation de la quantit de ractifs utiliss.

    Les boues extraites sont suffisamment concentres

    pour tre envoyes directement vers la filire

    dshydratation.

    Procd Actiflo

    La floculation et plus particulirement sa

    sdimentation est optimise par lapport de

    micro-sable dans le floculateur. Celui-ci, avec

    laide des ractifs utiliss, joue le rle de noyau

    pour le floc qui sera ainsi fortement lest du fait

    de la densit leve du sable.

    Les boues sableuses dcantes sont diriges

    vers un hydrocyclone qui spare le sable (pour

    sa recirculation) des boues extraites.

    La faible concentration des boues impose

    gnralement leur passage par un paississeur

    avant la filire de dshydratation.

    Dcanteur quip de lamelles Hexagonales nid dabeille

    Tableau 7 Particularit des trois principaux procds existants en France

  • Les Clari-floculateurs

    plus particulirement utiliss en traitement tertiaire

    16

    Schmas de principe des trois procds

    Densadeg Delreb Actiflo

    Points dinjection :

    - FeCl3 : apport soit dans la canalisation dalimentation soit en tte du bassin de coagulation,

    - Floculant : apport sous lhlice du floculateur dans certains cas, une seconde injection est prvue au niveau de la canalisation de la recirculation des boues,

    - Boues sont recircules en sortie de coagulation ou dans le bassin de floculation

    - FeCl3 : apport dans la canalisation dalimentation ou en surface du bassin de coagulation,

    - Floculant : apport en tte de la cuve dinjection ou de la cuve de maturation,

    - Sable : il est rintroduit en tte de la cuve dinjection

    tulipe

    Dcanteur paississeur Racteur

    piston Racteur agit

    Extraction boues

    Reprise des eaux par goulottes

    Eau brute aprs

    injection coagulant

    Recirculation de boues

    Racleur + herse

    Reprise

    des

    flottants

    floculateur

    Mlange rapide

    (coagulation)

    Eau brute

    racleur

    Extraction

    des boues Recirculation des boues

    Reprise des eaux par

    goulottes

    M

    racleur

    Eau

    brute

    reprise des eaux traites par goulottes

    Boues sableuses

    coagulation injection maturation

    hydrocyclone

    sable

    boues

  • Les Clari-floculateurs

    plus particulirement utiliss en traitement tertiaire

    17

    Certains points de conception ne seront pas

    abords dans ce document afin de respecter la

    confidentialit des donnes spcifiques aux

    constructeurs.

    Autres particularits de certains de ces systmes :

    En surface de certains racteurs, une cope

    manuelle (ou automatique) est installe pour

    l'limination des flottants au niveau de la zone

    dadmission des boues.

    En fond de dcanteur lamellaire, on note la

    prsence continue dun lit de boue avec en

    partie suprieure de la fosse une zone de

    concentration des boues plus faible pour leur

    recirculation en tte du procd et en partie

    infrieure une zone pour leur paississement

    avant extraction.

    Lpaississement est favoris par la prsence

    dune herse fixe sur le racleur.

    Photo : Blocs lamellaires vue de dessus (ouvrage vide) Photo : Dcanteur lamellaire en fonctionnement vue de dessus

    En conclusion, l'exception des rendements

    souhaits, les arguments mis en avant par les

    constructeurs pour la mise en place de ces

    procds sont gnralement les suivants :

    Ouvrage compact, de faible emprise au sol et

    donc facile couvrir (intgration paysagre,

    traitement des odeurs).

    Procd physico-chimique sadaptant aux

    variations de charge qui permet des ouvrages

    en traitement mixte (tertiaire / pluvial), ce qui

    vite des ouvrages spcifiques au temps de

    pluie.

    Etage modulaire permettant un

    agrandissement futur de linstallation de

    traitement.

    Procd permettant une scurit vis vis du

    milieu rcepteur en cas de ncessit de by-

    pass temporaire du traitement biologique (lors

    des rhabilitations dinstallation par exemple)

    ou lors de problmes de dysfonctionnement

    biologiques (bulking : bactries

    filamenteuses).

    Dphosphatation laval du traitement

    Biologique qui vite les risques de

    dsquilibre nutritionnel par abattement trop

    pouss du phosphore en primaire.

    Dmarrage immdiat du traitement.

    Gain de performance de la dsinfection par

    UV situe laval lorsquelle est demande.

    LES POSSIBILITES DINSERTION DANS LA FILIERE DE TRAITEMENT DES EAUX.

    Ces procds peuvent sintgrer diffrents

    niveaux dans la filire de traitement des eaux

    uses :

  • Les Clari-floculateurs

    plus particulirement utiliss en traitement tertiaire

    18

    EN TRAITEMENT PRIMAIRE

    Installs aprs les prtraitements pousss en

    raison du bloc lamellaire (dgrillage, dessablage

    et dshuilage), ils fonctionnent en traitement

    primaire et permettent de soulager ltage

    biologique aval par un abattement de la pollution

    organique (MES et fraction collodale) et des

    orthophosphates (fraction soluble).

    On peut noter que dans certains cas, les

    prtraitements peuvent tre entirement intgrs

    au procd comme par exemple pour le

    Densadeg "4D".

    EN TRAITEMENT TERTIAIRE

    Ils sont installs en aval dun traitement

    secondaire biologique (boue active + clarificateur

    ou biofiltres).

    Leur implantation en tertiaire a deux objectifs

    principaux :

    Raliser une dphosphatation physico-

    chimique par abattement du phosphore

    rsiduel dissous en sortie du traitement

    biologique dans les cas o des rejets trs

    faibles en P sont demands,

    Affiner le traitement biologique amont par

    rtention des MES (et donc de la fraction

    particulaire des autres pollutions) prsentes

    en sortie du clarificateur.

    Dans certains cas, les niveaux de rejet en PT

    demands sont dj atteints lentre de

    louvrage tertiaire. Sur ces sites, le traitement

    tertiaire par temps sec devra tre mis larrt

    avec un fonctionnement en traversier :

    - Pour lActiflo : un fonctionnement sans ractif

    ni recirculation ou avec ractifs et une

    recirculation occasionnelle pour permettre

    lvacuation des boues stockes.

    - Pour le Densadeg : un fonctionnement sans

    ractif mais avec recirculation des boues.

    Le by-pass total de ltage peut tre envisag

    pour une priode importante dans le cas par

    exemple dinstallations rcentes sous charges.

    EN TRAITEMENT MIXTE :

    TRAITEMENT PRIMAIRE EN TEMPS DE PLUIE ET

    TERTIAIRE EN TEMPS SEC

    Diffrentes configurations existent pour cette

    implantation en traitement mixte. Par temps de

    pluie, le traitement des eaux peut tre ralis sur

    un clari-floculateur destin un traitement

    tertiaire par temps sec. Celui-ci peut alors traiter

    la totalit des eaux brutes prtraites, seulement

    le volume en provenance de la file orage ou le

    mlange des eaux en provenance de la filire de

    traitement biologique et de la file orage.

    Traitementbiologique

    Clarificateur

    Clarifloculateur

    Traitementbiologique

    Clarificateur

    Clarifloculateur

    Traitementbiologique

    Clarificateur

    Clarifloculateur

    Rejet RejetRejet

    Ou

    Temps sec Episode pluvieux

    Figure 1 Diffrentes configurations dimplantation en traitement mixte

  • Les Clari-floculateurs

    plus particulirement utiliss en traitement tertiaire

    19

    Remarque : Gestion des ouvrages mixtes

    tertiaire / pluvial

    Le fonctionnement des clarificateurs en traitement

    mixte, tertiaire et pluvial, peut induire des

    contraintes de gestion et dexploitation plus

    importantes.

    Les prconisations des constructeurs pour ce type

    de fonctionnement sont souvent abandonnes sur

    les sites visits en raison de laccroissement des

    contraintes dexploitation :

    Le changement de floculant suivant la priode

    (temps sec / temps de pluie) nest pas

    ralis : un seul floculant anionique adapt

    des caractristiques moyennes des eaux

    traiter est utilis.

    De plus, la priode dattente, de lordre de 30

    minutes, pour la prparation dun nouveau

    floculant plus adapt au temps de pluie ne

    milite pas pour lutilisation de floculant

    spcifique.

    Aprs de vritables pisodes pluvieux, le floc est

    dstabilis par lessivage (flocs plus petits, pertes

    importantes de fines). Le retour un

    fonctionnement stable nest pas instantan et un

    rejet dgrad est observ durant quelques heures

    (perte de fines).

    Enfin, le dmarrage rapide du procd semble

    galement tre difficile : la cration de flocs

    suffisamment importants est le facteur limitant du

    procd Densadeg, lActiflo pouvant peut-tre

    mieux convenir un fonctionnement discontinu

    par lapport de micro-sable qui joue le rle de

    support immdiatement utilisable et facilite ainsi

    la cration de flocs fortement lests.

    EN TRAITEMENT SPECIFIQUE

    Louvrage peut galement tre ddi un

    traitement spcifique au sein de la filire, comme

    par exemple le traitement des eaux de lavage de

    biofiltres nitrifiants.

    AUTRES SYSTEMES POUVANT REMPLACER LE

    CLARI-FLOCULATEUR EN TRAITEMENT TERTIAIRE

    En traitement tertiaire, en aval des boues

    actives, ces clari-floculateurs peuvent tre

    remplacs par un ouvrage ayant un rle unique

    de filtration (abattement prioritaire du

    particulaire). Dans cette option, le rle de scurit

    vis vis du milieu naturel est privilgi

    labattement du phosphore.

    Deux filires sont actuellement disponibles pour

    cette configuration :

    La mise en place de membranes en

    remplacement du clarificateur. Dans ce cas,

    leffluent rejet ne contient pas de MES et

    donc aucune forme de phosphore particulaire.

    Seul le phosphore sous forme dissoute est

    rejet une concentration pouvant tre trs

    faible si la filire amont est quipe dune

    dphosphatation (0,2 0,3 mg de P/L est

    envisageable). Dans le cas dune

    dphosphatation physico-chimique amont,

    une surveillance accrue du procd devra tre

    effectue pour viter les risques de

    colmatage.

    La mise en place dune filtration sur sable

    laval dune clarification secondaire. Cette

    filire permet une bonne rtention des MES

    (avec un rejet de lordre de 7 8 mg MES/L)

    et donc un rejet en PT faible et infrieur 0,8

    mg/L. Par contre, cette filire ncessite , pour

    une mme gamme de dbit, une surface plus

    leve.

    LES PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT

    RAPPELS DES BASES DE DIMENSIONNEMENT

    PROPOSEES PAR LES CONSTRUCTEURS

    Dans la suite de ce document, seulement deux

    technologies sont prsentes en raison dun

    nombre dinstallations quipes significatif : les

    procds Densadeg et Actiflo. Le procd

    Delreb tant encore peu commercialis et les

    donnes disponibles insuffisantes, ses

    performances pourront tre approches de celles

    du procd Densadeg dont le principe de

    fonctionnement est relativement proche.

    Aspects Hydrauliques

    Les donnes de dimensionnement des

    constructeurs sont annonces par rapport au

    dbit de pointe horaire, paramtre retenu lors du

    dimensionnement de ce type d'ouvrage.