Flash 07 2014

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N°07 – 02.10.14 Journal interne d’information et d’opinion medias.epfl.ch Un nouvel oscillateur, encore à l’état de protope, pourrait révoluonner l’horlogerie méca- nique. Il est silencieux et très économe en énergie. ↳ Le Forum EPFL ouvre ses portes le 8 octobre. Entreprises et universités partenaires s’y présentent. 09 A l’heure ! 23 Coopération 30 Au travail 03 Remarcher Le programme Essenal- Tech dispose de nouveaux locaux pour développer ses appareils desnés au Sud : l’EssenalLab. Grégoire Courne a su faire marcher un rat à la moelle épinière seconnée. Il pourra bientôt se lancer dans des essais cliniques. Les Discovery Learning Labs sous la loupe © THIERRY PAREL

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N°07 – 02.10.14Journal interne d’informationet d’opinionmedias.epfl.ch

↳ Un nouvel oscillateur, encore à l’état de prototype, pourrait révolutionner l’horlogerie méca-nique. Il est silencieux et très économe en énergie.

↳ Le Forum EPFL ouvre ses portes le 8 octobre. Entreprises et universités partenaires s’y présentent.

09 A l’heure ! 23 Coopération 30 Au travail03 Remarcher↳ Le programme Essential-Tech dispose de nouveaux locaux pour développer ses appareils destinés au Sud : l’EssentialLab.

↳ Grégoire Courtine a su faire marcher un rat à la moelle épinière sectionnée. Il pourra bientôt se lancer dans des essais cliniques.

Les Discovery Learning Labs sous la loupe

© THIERRY PAREL

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Edito

A lively physical campus in the age of MOOCs

Un campus physique vivant à l’heure des MOOCs

La révolution de l’enseignement académique est en marche ! Pas seulement à l’EPFL, mais dans le monde entier. L’essor fulgurant des MOOCs, ces cours en ligne que l’on peut suivre des quatre coins du monde, va fondamentalement boule-verser le paysage de la formation. Il n’est toutefois que l’une des com-posantes des changements à venir.

L’EPFL a joué un rôle de pion-nier, en Suisse et dans la franco-phonie, dans le développement des MOOCs. Elle n’a pas négligé pour autant de mener une profonde réflexion sur les autres canaux de l’enseignement qu’elle pro-digue à ses étudiants, pour lequel, tout comme dans le domaine de la recherche, elle vise l’excellence.

Les Discovery Learning Labs, que vous découvrirez dans le détail à la lecture de cette édition du Flash, en sont l’un des élé-ments clés. A la fois plates-formes d’échanges entre des étudiants de plusieurs disciplines, outils de tra-vaux pratiques, ateliers de prototy-

page et salles d’exercice, ils vous donneront, à vous, nos étudiants, l’opportunité de mettre la main à la pâte, pour expérimenter physi-quement les principes appris dans les cours – que ceux-ci aient été suivis ex cathedra ou sur internet. Ils vous permettront aussi de ren-contrer vos collègues, d’apprendre à travailler en équipe, en vous appuyant sur les compétences de chacun.

A l’image du bâtiment ME, qui abritera plusieurs de ces Labs, tout le processus menant à leur développement est encore en chan-tier – même s’il a déjà belle allure. L’ouvrage est en perpétuelle évo-lution et les travaux sont menés à l’écoute des enseignants comme des étudiants. Ce processus de longue haleine, indispensable, redessinera le visage de l’Ecole.

En associant la pratique aux enseignements théoriques, les Discovery Learning Labs ajouteront au savoir théorique un indispen-sable savoir-faire, particulière-ment recherché sur le marché de l’emploi, et qui a forgé, depuis des siècles, la réputation des ingé-nieurs suisses. Pour que vous, nos étudiants, soyez assurés d’un bril-lant avenir.

Sommaire

∂ ACTUALITÉ04 Le stress s’attaque aux fonctions sociales du cerveau05 Les circuits optiques ouvrent une nouvelle ère technologique06 Les souris et les hommes partagent un même gêne du diabète07 Des haut-parleurs dans le réacteur08 Protéger la sphère privée09 L’oscillateur qui pourrait révolutionner la montre mécanique10 L’encouragement à la propriété n’est pas sans risque11 Rentrée 2014, on pense déjà aux projets d’avenir !

∂ ÉTUDIANTS12 Nouveau cap ! Nouvelles compétences !

∂ CAMPUS14 Nominations de professeurs17 L’autre versant des MOOCs27 Open Research Data : The future of science

∂ POINT FORT18 L’Ecole renforce son enseignement en travaux pratiques21 Le bâtiment qui fait office de laboratoire géant

∂ INFORMATIQUE24 Recevez des actus fraîchement pondues25 Rédiger du bon contenu pour être lu26 Le Flash en mode smartphone

∂ CULTURE28 Un concert, deux décuvertes en cadeau pour l’EPFL

∂ ESPACE LIBRE32 Plein les yeux

∂ COUP DE CŒUR36 Du Facteur Cheval à Bernard Pras

An academic teaching revo-lution is underway, at EPFL and around the world. The staggering success of MOOCs, online courses that can be attended from all four corners of the globe, will fundamen-tally redraw the educational land-scape. Yet, MOOCs are only one of many developments that await us.

EPFL has been at the forefront of their development in Switzerland and the throughout the French-speaking world. At the same time, considerable thought has gone into developing educational tools for our students on campus, where, as in research, EPFL is aiming for excellence.

In this month’s Flash, you will learn about the Discovery Learning Labs, a key part of this effort. The Labs will act as plat-forms for students from different disciplines to meet and exchange ideas, hosting facilities for practi-

cal lab sessions and equipment for prototyping workshops, as well as exercise rooms. In the Labs, you, our students, will be able to test the theories you learned on campus or online in your classes. There you will be able to meet your peers and learn to work in teams, drawing on each other’s knowledge and skills.

The project is still under con-struction, but is taking shape nicely, as is the new ME building that will host many of the Labs. Over time, this long-term effort will fundamentally redraw the face of our School.

The Discovery Learning Labs will compound your theoreti-cal knowledge with indispensable practical knowhow – a particularly sought-after combination in the job market that has long characterized Swiss engineers. All that, so that you, our students, can be assured of a brilliant future !

Philippe GilletVice-président pour

les affaires académiques

ÉDITEUR RESPONSABLEMediacom EPFLCONCEPTION GRAPHIQUEGavillet & Rust / Eigenheer – Karin Mavilia, atelierZedADRESSE DE LA RÉDACTIONEPFL - Journal Flash | Mediacom – Station 10 | CH-1015 LausanneSuzanne Setz, secrétariat de rédaction, mise en page, productionFrédéric Rauss, responsable communication interneE : [email protected] – W : medias.epfl.ch/T : 021 693 21 09 – F : 021 693 64 00RÉDACTIONMadeleine von Holzen, responsable – Emmanuel Barraud, Cécilia Carron, Sandy Evangelista, Sarah Perrin, Lionel Pousaz, Frédéric RaussDÉLAIS REDACTIONNELS PARUTIONS№ 8 : 20 octobre à 14h 29 octobre№ 9 : 10 novembre 19 novembre№ 10 : 1er décembre 10 décembreIMPRESSIONPCL Presses Centrales SA, RenensPapier : Cyclus Print, 100% recyclé, certification européenne

Journal interne d’information et d’opinion ouvert aux membres actifs de l’EPFL. Les articles de ce journal ne reflètent que l’opinion de leurs auteurs. Toute repro-duction, même partielle, n’est autorisée qu’avec l’accord de la rédaction et des auteurs. Les articles doivent parvenir à la rédaction signés (nom, prénom, qualité, unité, section), dans les délais rédactionnels ci-dessus. La rédaction invite les auteurs à respecter les critères suivants :→ 3000 signes au maximum pour un article de fond, analyse ou compte-rendu→ 1500 signes pour des annonces de congrès, cours, conférences→ 1000 signes pour le « Courrier des lecteurs »→ 800 signes pour des offres d’emploi→ 200 signes pour des annonces « express ».

La rédaction se réserve le droit de raccourcir les articles trop longs. Elle assume la responsabilité des titres et de la mise en page.

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3 FLASH02.10.14Actualité03

Remarcher après une paralysie : vers des essais cliniques↳ MÉDECINE : Des chercheurs de l’EPFL sont parvenus à faire remarcher un rat complètement para-lysé en stimulant électriquement la partie sectionnée de la moelle épinière. Ils ont pu contrôler en temps réel la manière dont le rat se déplace et la hauteur à laquelle il lève ses membres. Un nouveau laboratoire créé au CHUV va tester cette technologie sur des patients humains dès l’été prochain en utilisant une toute nouvelle plateforme d’analyse de la marche, réalisée avec le soutien du Valais. Ces essais cliniques s’inscrivent dans le cadre du projet européen NEUWalk.

Hillary SanctuaryMediacom

© HILLARY SANCTUARY

Des scientifiques de l’EPFL ont réussi à contrôler, en temps réel, les membres d’un rat complètement paralysé et à le faire marcher. Les résultats de leur recherche sont publiés aujourd’hui dans la revue Science Translational Medicine.

S’appuyant sur des travaux antérieurs menés chez le rat, cette nouvelle percée s’inscrit dans un projet de traitement plus géné-ral, qui pourrait un jour être mis en œuvre dans les programmes de réa-daptation suivis par les personnes atteintes de lésions de la moelle épi-nière. Des essais cliniques sont en cours d’élaboration dans le cadre du projet européen NEUWalk. Ils pour-raient commencer dès l’été prochain en utilisant la nouvelle plateforme d’analyse de la marche récemment installée au CHUV (Centre hospita-lier universitaire vaudois).

LE CORPS A BESOIN D’ÉLECTRICITÉ

Pour fonctionner, le corps humain a besoin d’électricité. Lorsqu’il émet une information, le cerveau humain en utilise par exemple environ 30 watts. Quand les circuits du sys-tème nerveux sont endommagés, la transmission des signaux élec-triques est réduite, conduisant souvent à des troubles neurolo-giques dévastateurs, telle que la paralysie.

On sait que la stimulation électrique du système nerveux peut soulager ces troubles neuro-logiques à de nombreux niveaux. Appliquée aux noyaux cérébraux profonds, elle permet par exemple de traiter les tremblements asso-ciés à la maladie de Parkinson. Les signaux électriques peuvent égale-ment agir sur les nerfs et redonner le sens du toucher à un membre amputé. La stimulation électrique de la moelle épinière peut aussi restaurer le contrôle des mouve-ments. Mais peut-elle aller jusqu’à

aider un paraplégique à remarcher naturellement ? La réponse est oui, du moins chez les rats.

« En réactivant et stimulant la moelle épinière sectionnée, nous parvenons à contrôler les membres postérieurs du rat en temps réel et à lui redonner ainsi une marche natu-relle, explique Grégoire Courtine, neuroscientifique à l’EPFL. Nous pouvons contrôler la manière dont il se déplace et la hauteur à laquelle il lève ses pattes. »

Les scientifiques ont étudié des rats dont la moelle épinière a été complètement sectionnée au milieu du dos, empêchant ainsi totalement la transmission des signaux en provenance du cer-veau vers la moelle épinière qui contrôle les muscles des jambes. Grâce à l’implantation d’électrodes souples le long de la moelle épi-nière, puis à l’administration d’un courant électrique, les circuits ner-veux qui contrôlent la marche sont réactivés.

De plus, les expériences ont permis d’établir une relation directe entre les paramètres de stimulation électrique et le déplacement des membres du rat. Les chercheurs ont

utilisé cette découverte pour déve-lopper des algorithmes qui ajustent les paramètres de stimulation électrique en fonction des dépla-cements du rat. Il sont parvenus à contrôler la foulée du rongeur pour lui permette de passer des obstacles qui se présentent devant lui, tels que des barrières ou des escaliers.

« Cette recherche démontre que la compréhension du fonc-tionnement du système nerveux central permet de développeer des technologies neuroprosthétiques plus efficaces, explique Silvestro Micera, neuroingénieur et coauteur de l’étude. Nous pensons que cette technologie pourrait un jour amé-liorer de manière significative la qualité de vie des personnes souf-frant de troubles neurologiques. »

A plus long terme, Grégoire Courtine et Silvestro Micera, avec leurs collègues du Centre de neu-roprothèses de l’EPFL, étudient la possibilité de décoder les signaux contrôlant les mouvements des jambes directement depuis le cerveau, et d’utiliser cette infor-mation pour stimuler la moelle épinière.

DES ÉQUIPEMENTS DE POINTE

La stimulation électrique décrite dans cette étude sera testée chez des patients atteints de lésions incomplètes de la moelle épinière. Ces essais cliniques, qui devraient commencer dès l’été prochain, seront réalisés grâce à une nou-velle plateforme d’analyse de la marche qui associe des technolo-gies de réhabilitation robotique et des systèmes innovants pour ajus-ter les paramètres de stimulation électrique de la moelle épinière en temps réel.

Conçue et fabriquée par l’équipe de Grégoire Courtine, cette infrastructure comprend notamment un système de soutien robotique pour permettre la réha-bilitation locomotrice en conditions naturelles. A cela s’ajoutent des caméras infrarouges qui détectent des marqueurs réfléchissants pla-cés sur le corps du patient pour analyser ces déplacements et des capteurs pour enregistrer l’acti-vité des muscles. Ces informations sont synchronisées et intégrées en temps réel afin d’ajuster l’assis-tance robotique et les paramètres de stimulation électrique de la moelle épinière aux besoins spéci-fiques du patient.

La plateforme de marche se trouve dans une salle de 100 m2

localisée au sein du CHUV, lequel dispose déjà d’un centre de réa-daptation dédié à la recherche translationnelle, notamment pour les pathologies orthopédiques et neurologiques.

« Cette plateforme n’est pas un centre de réhabilitation, explique Grégoire Courtine. Il s’agit d’un laboratoire de recherche où nous serons en mesure d’étudier et de développer de nouvelles théra-pies en utilisant des technologies innovantes en étroite collabora-tion avec les experts médicaux du CHUV, tels que des physiothéra-peutes, des neurologues et des neurochirurgiens. »

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FLASH02.10.1404 Actualité

Le stress s’attaque aux fonctions sociales du cerveau↳ CERVEAU : Le stress chronique peut conduire à des troubles du comportement. Une équipe du Brain Mind Institute a découvert un mécanisme synaptique important, l’activation d’un enzyme coupeur, qui conduit à ces dysfonctionnements.

Anne-Muriel BrouetJournaliste, PRN Synapsy

Pourquoi les gens trop stres-sés se montrent-ils souvent grognons, renfrognés, désa-gréables, distraits ou oublieux ? Des chercheurs du Brain Mind Institute (BMI) de l’EPFL viennent de mettre en évidence un mécanisme synaptique fon-damental qui explique la rela-tion entre le stress chronique et la perte de sociabilité ou les troubles cognitifs. Activée par le stress, une enzyme s’attaque à une molécule synaptique régu-latrice dans le cerveau, révèlent les travaux publiés dans Nature Communications.

L’équipe de Carmen Sandi est allée chercher les réponses dans une région de l’hippo-campe connue pour être impli-quée dans le comportement et les aptitudes cognitives. Là, les scientifiques se sont intéressés à une molécule, les protéines d’adhésion cellulaire nectine-3, dont le rôle consiste à assurer l’adhésion, au niveau synap-tique, entre deux neurones. Placées dans la partie postsy-naptique, ces protéines se lient à des molécules de la partie pré-synaptique, assurant ainsi la fonction synaptique. Or, sur des modèles de rats affectés par

un stress chronique, les scien-tifiques ont alors constaté que les nectines-3 se trouvaient en nombre fortement réduit.

Les investigations menées par les chercheurs les ont conduits vers une enzyme impli-quée dans les processus de dégradation de protéines, les

© EPFL / PASCAL CODERAY

GluGlu

Glu Glu

GluGlu

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Glu

Glu

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Glu

Glu

Glu

Glu

Glu

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Glu

Glu

Glutamate

NMDA-R MMP-9

CHRONIC STRESS

Post-synapse

Pre-synapse

Post-synapse

Pre-synapse

Bin

ding

par

tner

Bin

ding

par

tner

Nec

tin-3

Nec

tin-3

Nectin

-3

MMP-9

NMDA-R

Comment le stress rend associableL’équipe de Carmen Sandi de l’EPFL a découvert un mécanisme synaptique important dans les effets du stress chronique. Celui-ci provoque la libération massive de glutamate qui agit sur les récepteurs NMDA, essentiels à la plasticité synaptique. Ces récepteurs activent les MMP-9 qui, tels des ciseaux, coupent les protéines d’adhésion cellulaire nectine-3. Cette modification les empêche de jouer leur rôle de régulateur, rendant les sujets moins sociables et provoquant des troubles cognitifs.

MMP-9. On savait déjà que le stress chronique provoquant une libération massive de glu-tamate, qui agit sur les récep-teurs NMDA, essentiels à la plasticité synaptique et donc à la mémoire. Mais les cher-cheurs ont découvert que ces récepteurs activent les MMP-9 qui, tels des ciseaux, coupent littéralement les protéines d’adhésion cellulaire nec-tine-3. « Ainsi modifiés, les nec-tines-3 deviennent incapables de jouer leur rôle de modula-teur de la plasticité synap-tique », précise Carmen Sandi. Les sujets perdent alors leur sociabilité, évitent les inter- actions avec leurs semblables et présentent des troubles de la mémoire ou de la compréhension.

Les chercheurs, en col-laboration avec des neuro-scientifiques polonais, ont pu confirmer ce mécanisme chez les rats tant in vitro qu’in vivo, toujours chez l’animal. En don-nant des traitements externes

pour activer les nectines-3 ou pour inhiber les MMP-9, ils ont montré que les sujets stressés retrouvaient une sociabilité et des aptitudes cognitives nor-males. « L’identification de ce mécanisme est important car il propose des cibles poten-tielles de traitement pour les troubles neuropsychiatriques liés au stress chronique, en particulier la dépression », ajou- te Carmen Sandi, membre du Pôle de recherche national Synapsy qui étudie les bases neurobiologiques des troubles psychiatriques.

Tout aussi intéressant est le fait que les MMP-9 sont éga-lement impliqués dans d’autres pathologies, telles que les mala-dies neurodégénératives (la sclérose latérale amyotrophique notamment) ou dans l’épilepsie. « Ce résultat ouvre des pistes de recherche sur les conséquences encore inconnues du stress chronique », avance la directrice du BMI. © THINKSTOCKPHOTOS

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FLASH02.10.1405 Actualité

Les circuits optiques ouvrent une nouvelle ère technologique↳ PHOTONIQUE : Fonctionnant à la lumière, les circuits optiques sont plus rapides et économes en énergie que les systèmes électriques. Des chercheurs de l’EPFL viennent de faire un grand pas en avant dans le domaine en posant les bases d’un « transistor » photonique particulièrement efficient.

Nik PapageorgiouJournaliste, Faculté SB

Les circuits optiques, également dits « photoniques », fonctionnent à la lumière. Ils sont 10 à 100 fois plus rapides que les circuits électroniques, qui utilisent l’élec-tricité. Ne subissant que peu de pertes de chaleur, présentant de meilleurs rapports signal/bruit et dotés d’une plus grande résis-tance aux interférences, ils sont aussi moins gourmands en éner-gie. Essentiellement utilisés dans le domaine des communications (à l’exemple des fibres optiques), ces circuits utilisent de minuscules cavités optiques en guise d’inter-rupteurs. Celles-ci permettent de laisser circuler ou au contraire de bloquer le flot de lumière, à la manière des transistors en élec-tronique. Or, des chercheurs de l’EPFL ont fabriqué et testé expé-rimentalement un nouveau type de « nanocavité à cristal photonique » (PCN). Conçue sur une base de silicium, cette nanocavité agit comme interrupteur en n’utilisant qu’une infime quantité d’énergie. Cette découverte, qui ouvre la voie à de nombreux développements dans le domaine optique, fait l’ob-jet d’un article et de la couverture du journal Applied Physics Letters.

CIRCUITS ET CAVITÉS OPTIQUES

Les circuits optiques contrôlent la lumière, tout comme les cir-cuits électriques contrôlent le flux électrique. Mais ils le font avec davantage de rapidité, d’effica-cité énergétique et de stabilité. Le domaine de la photonique appli-quée est régulièrement marqué par des avancées dans le développe-ment de ces circuits et l’utilisation des cavités optiques à l’échelle nanométrique en guise d’interrup-teurs ou de transistors.

Les cavités optiques confinent la lumière dans de minuscules espaces de quelques nanomètres. Des espaces si petits qu’une infime quantité de lumière sup-plémentaire suffit pour y provo-quer un changement de longueur

Vincenzo Savona et Romuald Houdré © ALAIN HERZOG

d’onde. Cette modification est due aux propriétés optiques par-ticulières du matériau. Dites « non linéaires », ces propriétés font que si une petite dose de lumière parvient déjà à faire résonner la cavité, une lumière plus intense la fera carrément passer d’un état à un autre. C’est cet effet, appelé « bi-stabilité optique », qui permet à la cavité d’agir comme interrupteur.

Concevoir des circuits opti-ques qui soient efficaces à la fois en termes de rapidité et de basse consommation d’énergie est un véritable défi. Ces deux aspects sont pourtant intimement liés, la puissance totale emmagasinée par un circuit dépendant de l’énergie nécessaire pour opérer une seule commutation multipliée par le nombre d’opérations par seconde. En conséquence, pour être implan-tées dans un circuit optique, les cavités doivent être conçues de manière à pouvoir être « allumées » en utilisant le moins d’énergie possible.

UN NOUVEAU TRANSISTOR À BASSE CONSOMMATION

A l’EPFL, le groupe de Romuald Houdré et Vincenzo Savona a conçu, fabriqué et testé une cavité optique basée sur une nanostructure cristalline photo-nique (PCN), qui n’a besoin que d’un apport d’énergie particu-lièrement bas pour être enclen-chée ou éteinte. Composée d’une plaque de silicium, elle asso-cie une très petite taille avec une très haute qualité. Celle-ci peut se mesurer en termes de facteur « Q », à savoir le temps durant lequel le PCN peut rete-nir la lumière. Pour cette nouvelle structure, le facteur « Q » est de 500’000, ce qui signifie qu’un photon entrant dans la cavité optique va y rebondir cinq cent mille fois avant d’en ressortir.

Un facteur « Q » élevé signifie que les photons passent plus de temps à l’intérieur de la cavité. Et une très petite taille permet d’ob-tenir, pour une même quantité d’énergie, une plus grande inten-

sité lumineuse. « Non seulement la non-linéarité est proportionnelle à l’intensité lumineuse, mais son effet se renforce également avec le temps passé dans la cavité », explique Vincenzo Savona. Cette alliance entre facteur Q élevé et petite taille explique pourquoi ce nouveau PCN demande une très faible énergie pour servir d’interrupteur.

« Ce travail nous a permis de réaliser des effets non linéaires à des degrés d’intensité de lumière les plus bas jamais obtenus, affirme Romuald Houdré. Notre structure est également l’une des plus petites jamais conçues dans le but de démontrer de telles propriétés non linéaires, ceci en utilisant une technologie de nanofabrication traditionnelle. La petite taille, la rapidité et la basse consommation étant des conditions clés pour la réalisa-tion d’un appareil nanométrique efficace, il s’agit là d’une avan-cée très importante vers la réa-lisation de circuits optiques. »

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FLASH02.10.1406 Actualité

Détecter un processus patholo-gique chez la souris et montrer qu’il est aussi à l’œuvre pour les humains : voilà ce qu’un travail conjoint de l’EPFL, de l’ETHZ et du CHUV a permis de réaliser pour l’une des maladies affectant le plus d’individus dans les pays industrialisés – le diabète de type 2.

Menés conjointement dans les laboratoires de Johan Auwerx (EPFL) et Ruedi Aebersold (ETHZ), ces travaux s’appuient sur les compétences propres de chaque équipe. La force de la découverte, publiée aujourd’hui dans Cell, provient de leur mise en commun.

A Lausanne, les chercheurs ont étudié dans le détail le génome et le « phénome » (soit l’ensemble des phénotypes ou des caractéristiques cliniques) d’une famille de souris compo-sée de 183 membres. « En com-parant le métabolisme de frères et sœurs jumeaux soumis à des conditions de vie et d’alimen-tation différents, il nous est possible de connaître exacte-ment l’influence du milieu sur l’expression de certains gènes, et comment ceci affecte les caractéristiques cliniques et le risque de développer des mala-dies », résume Johan Auwerx, directeur du Laboratoire de physiologie intégrative et sys-témique (LISP).

La superposition des infor-mations du génome avec celles de ces phénotypes s’est déjà révélée riche d’enseignements. Aujourd’hui, les chercheurs leur ont adjoint une nouvelle « couche », obtenue grâce à une nouvelle technologie de spectrométrie développée à l’ETHZ, qui permet de mesu-rer la présence de centaines de protéines à partir d’un seul échantillon et d’établir ce que

Les souris et les hommes partagent un même gène du diabète↳ DIABÈTE : Grâce à de nouveaux outils d’analyse, des chercheurs de l’EPFL et de l’ETHZ sont par-venus à identifier un gène impliqué dans le développement du diabète de type 2 chez les souris. Une collaboration avec le CHUV a ensuite permis de montrer que ce même gène est aussi impliqué dans le diabète humain.

© THINKSTOCKPHOTOS

les spécialistes appellent le « protéome » de chaque individu.

En combinant le génome, le phénome, le protéome et le métabolome propre de chaque souris, les chercheurs ont pu mettre en évidence un gène particulier, situé sur le chro-mosome 2 des souris, et dont la présence joue un rôle consi-dérable dans le développement du diabète de type 2. « Les souris soumises à un régime riche en graisse ont plus ou moins de risque de développer un diabète selon que ce gène est actif ou pas, explique Evan Williams, doctorant au LISP et co-premier auteur de l’article. Grâce à la combinaison de nos différentes « couches » d’infor-mations, nous avons pu établir précisément quel est le proces-sus qui conduit de la présence de ce gène au risque accru de diabète. »

Les souris diabétiques affichent ainsi un faible taux urinaire d’un « métabolite » par-ticulier (2-aminoadipate). Ce taux varie nettement en fonc-tion de la présence du gène mis en évidence, mais pas en fonc-tion de leur masse graisseuse. Pour les chercheurs, c’est la preuve que c’est le gène, et non le régime, qui régule l’expres-sion de cette protéine.

« La force de cette corré-lation nous a poussés à nous demander si elle se manifes-terait aussi chez l’humain », ajoute Evan Williams. Pour cette étape, les chercheurs ont pu s’appuyer sur les tra-vaux de la « cohorte Lausanne (CoLaus) », menés par le CHUV, à Lausanne, qui ont débouché très récemment sur la publica-tion d’analyses concernant près de 1000 individus de la région. Le constat est sans équivoque :

chez les sujets diabétiques, les taux de 2-aminoadipase sont plus bas que chez les autres.

« Grâce à cette approche novatrice, qui met en relation plusieurs « couches » d’informa-tions, nous avons pu identifier un marqueur urinaire qui per-met de détecter facilement la présence d’un cas de diabète », souligne Johan Auwerx.

D’autres démarches de ce type permettront très cer-tainement de développer de nouveaux outils de diagnos-tic, applicables à d’autres maladies. « Il est extrêmement enthousiasmant de constater qu’on peut désormais transpo-ser des résultats de recherche d’une espèce à l’autre. A mon sens, c’est un nouvel âge de la biologie, et bientôt de la méde-cine, qui vient de s’ouvrir », conclut-il.

Emmanuel BarraudMediacom

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FLASH02.10.1407 Actualité

Des haut-parleurs dans le réacteur↳ ACOUSTIQUE : A moins d’assister à une grand-messe aéronautique ou de partir en voyage, les nuisances sonores liées aux moteurs d’avion sont rare-ment bien tolérées. Différents moyens de réduire ce bruit de manière signi-ficative sont actuellement testés par le Laboratoire d’électromagnétisme et acoustique de l’EPFL.

Cécilia CarronMediacom

A Payerne, les avions de chasse présenteront à nouveau leurs prouesses aériennes au public ce week-end. Bien avant l’arri-vée sur le site, les moteurs de certains aéronefs se font entendre de manière assourdis-sante. A l’entrée de la manifes-tation, des milliers de tampons auriculaires sont d’ailleurs lar-gement distribués pour limiter les conséquences d’un bruit pouvant aller jusqu’à 100 ou 120 décibels au décollage, fri-sant le seuil de la douleur pour l’oreille humaine. Des cher-cheurs européens planchent sur des solutions permettant de réduire le bruit à la source, en particulier pour réduire les nui-sances liées aux vols de ligne. D’autant qu’une forte augmen-tation du trafic aérien civil est prévue ces prochaines années : alors qu’on estime à 30 millions le nombre de vols commerciaux pour cette année, pas moins de 200 millions sont attendus pour 2020.

Différents bruits émanent des appareils : bruit de moteur régulier lorsque l’avion est en vitesse de croisière, bruit aérodynamique résultant des turbulences autour du train d’atterrissage ou dû au pas-sage de l’air sur les volets situés sur les ailes, etc. Mais le plus gênant pour les gens au sol reste le bruit lié à la rota-tion des pales des moteurs au décollage et à l’atterrissage.

Comment diminuer le bruit que produit un avion sans modifier les performances du moteur ? Paradoxalement, l’une des solutions envisagées est l’intégration de haut-parleurs dans les réacteurs. Le but étant de réduire le bruit en générant l’anti-bruit correspondant.

L’un des bruits princi-paux des moteurs émane de la

compression de l’air entre les rotors, partie mobile du moteur, et les stators, constitués de pales fixes. L’une des technolo-gies développée dans le cadre d’un projet européen et actuel-lement testée au Laboratoire d’électromagnétisme et acous-tique (LEMA) vise à intégrer des haut-parleurs piézoélec-triques dans les pales du sta-tor. Ils fonctionnent grâce à la propriété qu’ont certains maté-riaux de se déformer lorsqu’une tension électrique leur est appliquée. Un ensemble de petits microphones, également placés dans le réacteur, captent l’onde acoustique incidente. Ils envoient l’information à un contrôleur électronique qui cal-cule le signal à faire parvenir à chacun des haut-parleurs inté-grés dans la trentaine de pales, pour s’opposer à l’onde venant du réacteur. « Lorsqu’ils fonc-

tionnent tous ensemble, le bruit de l’avion perçu par l’oreille humaine peut être diminué de 1,5 à 2 décibels », note Hervé Lissek, responsable du groupe d’acoustique du laboratoire. Un gain qui pourrait être testé sur des appareils d’ici cinq ans déjà.

Le bruit produit par un avion étant composé de plu-sieurs sources physiques, caractérisées par des gammes de fréquences différentes, il faudra d’autres innovations pour parvenir à gagner les six décibels visés par les projets européens de recherche dans ce domaine. D’autres technologies de haut-parleurs actifs, déve-loppés par Hervé Lissek et son équipe, visent à remplacer la couche de matériau absorbant en nid d’abeilles qui entoure les réacteurs. Le procédé vise à utiliser les membranes des

haut-parleurs comme des réso-nateurs acoustiques, dont les propriétés (comme la fréquence de résonance et le facteur d’amortissement) peuvent être réglées par des moyens élec-triques. L’énergie acoustique provenant du réacteur peut ainsi être absorbée sur une gamme de fréquence variable.

D’autres techniques de réduction active du bruit sont développées par des par-tenaires du projet. A titre d’exemple un dispositif à base de microjets d’air placés autour de la tuyère des réacteurs pourrait permettre de réduire le bruit résultant des turbulences en sortie des moteurs, domi-nant lorsque l’avion a atteint sa vitesse de croisière.

© ALAIN HERZOG

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FLASH02.10.1408 Actualité

Protéger la sphère privée, c’est préserver notre démocratie↳ PROTECTION DES DONNÉES : Quels effets la prolifération des nouvelles technologies mobiles entraîne-t-elle ? En quoi le partage sur l’Internet des données personnelles menace-t-il notre société ? Interview du professeur Jean-Pierre Hubaux, spécialiste des réseaux de communication et des ques-tions de protection de la sphère privée, un domaine majeur de la sécurité informatique.

Alexandra WaltherResponsable communication IC

Jean-Pierre Hubaux est profes-seur au sein de la Faculté infor-matique et communications de l’EPFL. Depuis une dizaine d’an-nées, Jean-Pierre Hubaux et son équipe du Laboratoire pour les communications informatiques et leurs applications focalisent leurs efforts de recherche sur la protection de la sphère pri-vée, en particulier dans le cadre des réseaux de communication mobile (et notamment la géolo-calisation) et les données per-sonnelles (avec les données génomiques comme exemple appli- catif).

Quels types de données per-sonnelles devons-nous veiller à protéger ?

→ Aujourd’hui, les données administratives, médicales ou juridiques sont essentiellement numériques. Et une foule de don-nées personnelles se retrouvent volontairement ou non sur l’In-ternet. Leur exposition dans le monde numérique pose des défis qui se renouvellent aussi vite que la croissance de l’Internet. Parallèlement, la propagation des nouvelles technologies comme les smartphones et autres tablettes menace la sphère privée.

En quoi les technologies mobiles changent-elles la donne en matière de protection de la sphère privée ?

→ L’opérateur doit localiser le téléphone mobile de l’abonné pour acheminer les communications via les antennes du réseau. Or, locali-ser notre téléphone, c’est non seu-lement localiser où nous sommes, mais aussi quand nous y sommes, combien de temps, voire même avec qui. Ces données personnelles sont jusqu’ici relativement bien proté-gées par le cadre légal. De plus, l’utilisateur paie le fournisseur via un abonnement. L’opérateur télé-com fait donc des bénéfices grâce à un modèle économique classique de prestations payantes. Or, ce n’est pas le cas des fournisseurs de services comme Google, Facebook Mobile ou Foursquare. Comment ces entreprises réalisent-elles des bénéfices ? Précisément grâce à la collecte et l’analyse des données personnelles des utilisateurs.

Mais qui pourrait avoir intérêt à abuser de l’accès à nos données ?

→ Il se peut que votre employeur cherche à savoir si vous avez fait des entretiens d’embauche auprès de la concurrence. Ou qu’une assu-rance maladie puisse découvrir votre taux d’absentéisme au travail avant de vous accepter ou non comme assuré. Un établissement bancaire pourrait à partir d’un état probabi-

liste de votre santé vous refuser un prêt. Pensez qu’aujourd’hui il est possible d’envoyer des échantillons de salive à des compagnies privées qui établissent ainsi votre profil ADN pour la somme de 100 US$ pour un séquençage minimal et jusqu’à 5000 US$ pour l’analyse complète de votre génome. Non seulement vos données génétiques, et donc vos tares, vos défauts physiques ou psychiques héréditaires, circulent sur l’Inter-net, mais c’est également une partie du génome de toute votre parenté consanguine qui est révélée de manière probabiliste, puisque vous partagez un bagage génétique.

Quelles seraient les conséquences de la disparition de la sphère privée ?

→ Ce serait la fin de la notion de vérité, la fin de la confiance réci-proque et la fin de la démocratie ! Imaginez que vous ne puissiez plus faire confiance à votre médecin de peur que vos données médicales ne soient pas en sécurité. Lui menti-rez-vous pour vous protéger ? Dans quelles circonstances et auprès de qui devrez-vous mentir pour vous protéger si vos données person-nelles pouvaient être révélées à tout moment ? Ce serait ainsi la fin de la notion de vérité par l’usage méthodique du mensonge et par conséquent la fin de la confiance réciproque. Si le secret médical peut être érodé, imaginez ce qu’il adviendrait de la confidentialité du vote électronique. En démocratie, le peuple est souverain et doit pouvoir voter comme il l’entend, sans crainte de représailles.

Pour vous, un accès « sauvage » aux données privées ne consti-tue rien de moins qu’une menace contre la démocratie ?

→ Bien évidemment. Si le secret du vote ne peut plus être garanti, subi-rez-vous des pressions relatives à vos affinités politiques ? Serez-vous forcé de voter contre votre propre opinion ? Toutes les dictatures violent la sphère privée de leurs citoyens. Toutes les démocraties ont

des lois qui protègent la sphère pri-vée. Protéger la sphère privée, c’est préserver la démocratie.

Quelles sont les solutions que vous investiguez ?

→ Suivez l’argent et vous aurez la stratégie ! En effet, selon la théorie des jeux, une discipline mathématique empruntée à l’éco-nomie, nous parvenons à calculer le degré de motivation à accom-plir certains actes. En d’autres termes, nous évaluons le coût financier des différentes straté-gies que l’attaquant a à sa dispo-sition et nous déterminons celle qui a le meilleur « rapport qualité-prix ». Le but ultime est de faire en sorte qu’aucune attaque ne soit motivante, son coût excédant dans chaque cas son bénéfice. Dans le domaine de la géolocalisa-tion, nous avons montré comment l’usager d’un fournisseur de ser-vices géolocalisés peut préserver sa sphère privée tout en obtenant une qualité de service acceptable. Ainsi, l’utilisateur peut se munir d’un logiciel qui brouille les pistes en déclarant que vous êtes à Lausanne, sans pour autant préci-ser que vous êtes dans tel bureau de l’EPFL par exemple. Nous avons aussi quantifié la location privacy. De manière générale, nos travaux se fondent sur les probabilités et statistiques (y compris les tech-niques d’inférence), les protocoles de communication, la cryptogra-phie appliquée et l’apprentissage automatique.

D’autres disciplines sont-elles concernées ?

→ Il est important d’encoura-ger l’interdisciplinarité pour faire face à ces phénomènes de société qui touchent les technologies de l’information, le droit, l’économie, etc. Depuis quelques années, mon laboratoire travaille main dans la main avec des généticiens du CHUV et de l’EPFL et une start-up, Sophia Genetics. Nous sommes également en discussion avec des opérateurs télécom.

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FLASH02.10.1409 Actualité

L’oscillateur qui pourrait révolutionner la montre mécanique

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↳ HORLOGERIE : Pour la première fois depuis plus de 200 ans, la montre mécanique pourrait connaître un changement majeur et devenir plus précise, plus endurante et totalement silencieuse. Les cher-cheurs de l’EPFL ont développé un oscillateur tournant en continu capable de remplacer l’un des méca-nismes cruciaux des montres traditionnelles.

Laure-Anne PessinaJournaliste, Faculté STI

Le tic-tac si familier de nos montres appartiendra-t-il bientôt au passé ? Un groupe de chercheurs de l’EPFL a imaginé un oscillateur tour-nant en continu dans un sens unique, qui pourrait constituer la nouvelle base de temps des montres mécaniques. De quoi révolutionner le principe de fonctionnement de ces montres, resté inchangé depuis le début du XIXe siècle.

Baptisé IsoSpring, le nouvel oscillateur vient d’être présenté publiquement lors de la Journée d’étude de la Société suisse de chronométrie. Il permet de se débarrasser d’un mécanisme compliqué des montres tradi-tionnelles : l’échappement. A la clé, la fabrication de montres à l’autonomie augmentée, très précises et complètement silen- cieuses.

« Notre prototype pèse pour l’instant quatre kilos, mais nous travaillons déjà à sa miniaturi-sation, afin de l’intégrer dans une montre bracelet; l’intérêt est vif de la part des indus-triels », précise Simon Henein, professeur titulaire de la Chaire Patek Philippe et directeur de l’Instant-Lab. IsoSpring diffère en effet fondamentalement du pendule, du balancier spiral et du diapason, les trois oscilla-teurs traditionnels des horloges et montres traditionnelles. Il représente le premier change-ment radical du fonctionnement des montres mécaniques depuis 200 ans.

60% DE PERTES D’ÉNERGIE DANS LES MONTRES TRADITIONNELLES

Traditionnellement, la montre mécanique fonctionne selon un système complexe de rouages, qui provoque l’oscillation alter-native du balancier, et le mou-vement des aiguilles. Baptisée « échappement », la partie qui

entretient ces oscillations est formée d’un rouage et d’une ancre, qui se déplace continuel-lement dans une direction, puis dans l’autre. Or cette pièce est un vrai casse-tête pour les ingé-nieurs, et son rendement est mauvais. A chaque changement de direction, tout le rouage s’ar-rête, puis repart. C’est ce qui provoque le fameux tic-tac de nos montres. « Ces allers-retours sont gourmands en énergie. Pour cette raison, même les meilleurs échappements ne dépassent pas 40% de rendement », explique Simon Henein.

GUIDAGES FLEXIBLES

Avec son système en rotation continue, IsoSpring permet de se débarrasser de la partie « échappement ». Exit la méca-nique saccadée des rouages traditionnels, et place à un

système fluide, alliant méca-nique de précision et guidages flexibles. Figurant parmi les spécialités de Simon Henein, les guidages flexibles guident mécaniquement les mouvements de pièces en jouant sur les propriétés élastiques de lames ressorts. Cette élasticité per-met d’éliminer les frottements et rend toute lubrification superflue.

« Notre idée reste dans la tradition horlogère. Elle ne repose pas sur des technolo-gies futuristes. Les ingénieurs du XVIIIe siècle auraient égale-ment pu l’avoir », assure Simon Henein.

L’ÉLASTICITÉ POUR UNE ROTATION EN ELLIPSE

Mais comment IsoSpring fonc-tionne-t-il plus précisément ? Imaginez une fronde ancienne

constituée d’une lanière et d’une pierre décrivant des cercles parfaits lorsqu’on la fera tourner. Si l’on rem-place la lanière par un élas-tique, la pierre effectuera des ellipses : sa vitesse ne sera plus constante, mais sa période, quant à elle, deviendra constante, permettant ainsi une mesure précise du temps. C’est sur ce principe, découvert par Isaac Newton au XVIIe siècle, que fonctionne le nouvel oscil-lateur. Dans la montre, la rota-tion est entretenue de manière continue par le traditionnel res-sort de barillet.

« Notre montre s’éloigne du temps haché par le fameux tic-tac et revient vers un temps continu, tel qu’il s’écoule dans la nature, avec le mouvement des astres », commente Simon Henein.

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L’encouragement à la propriété n’est pas sans risque↳ IMMOBILIER : Depuis vingt ans, la Suisse encourage l’accès à la propriété en autorisant l’utilisation d’une partie du deuxième pilier. Philippe Thalmann, professeur d’économie et d’architecture à l’EPFL et président de la Commission fédérale du logement, publie une étude qui tord le cou aux idées reçues et fait le point sur les conséquences de l’utilisation de cette manne pour les assurés.

Jan OverneyJournaliste Faculté ENAC

Utiliser une partie de son deu-xième pilier pour acheter un bien immobilier est devenu monnaie courante. Mais cette possibilité, que nous appellerons simplement « encouragement à la propriété », est de plus en plus controver-sée et même remise en question. Comporte-t-elle des dangers pour les futurs propriétaires ? A-t-elle attisé la hausse vertigineuse des prix immobiliers ?

Dans son étude, Philippe Thalmann prouve que si l’encou-ragement à la propriété n’est pas responsable de la hausse des prix, il peut induire des risques financiers importants pour les propriétaires, surtout en cas d’ef-fondrement du marché immobilier. Il commente les idées reçues que nous lui avons soumises.

L’incitation à la propriété de son logement est un objectif du gou-vernement suisse.

→ Effectivement, c’est même une tâche inscrite dans la Constitution fédérale. Le principal argument avancé est qu’en Suisse nous avons le taux de propriétaires le plus faible parmi les pays compa-rables. Et alors ? On pourrait aussi relever que la Suisse est première de classe avec son marché loca-tif, à la tête d’un petit groupe de pays qui ont particulièrement peu souffert de la crise économique de 2008 ! D’un autre côté, les pro-priétaires sont souvent considérés comme de meilleurs citoyens, parce qu’ils seraient plus attachés à leur quartier et leur village, et qu’ils seraient plus soigneux avec leur maison. Il y a aussi un côté poli-tique : pour faire très simple, les locataires votent plutôt à gauche tandis que les propriétaires ont tendance à voter à droite.

L’encouragement à la propriété sert à réduire le besoin en fonds propres pour l’achat d’un bien immobilier.

→ Lorsque vous achetez un logement, vous devez appor-ter au moins 20% du montant en fonds propres, le reste de la somme étant généralement financé à travers une hypo-thèque bancaire. Le deuxième pilier vient combler des lacunes dans votre apport de fonds propres, mais pour 10% au maximum depuis 2012.

En fait, l’argent du deu-xième pilier pourrait être utilisé ou mis en gage pour remplacer une partie de la dette, donc réduire le taux d’endettement à moins de 80%. En réduisant votre dette, vous avez moins d’intérêts à payer. Vous aurez moins de rente à votre retraite mais, en tout cas en principe, vous aurez pu mettre davantage de côté. Cela se fait très peu, la dette est tellement bon marché aujourd’hui que la réduire n’est vraiment pas une priorité pour les gens. Leur principal souci reste de trouver les 20% de fonds propres.

L’encouragement à la pro-priété du logement est sans risque pour ceux qui décident d’en profiter.

→ Le risque n’est pas dans l’utilisation du deuxième pilier

en soi. Il est plutôt dans le fait de devenir propriétaire avec très peu de marge financière. Ça marche très bien lorsque vous achetez au bon moment et que les prix de l’immobilier continuent à monter. Mais si vous achetez au plus fort et que le marché se retourne, arrivent les grosses difficultés. La banque peut vous demander de rembourser rapi-dement une partie de la dette car votre maison aura perdu de la valeur, c’est ce qui est arrivé au début des années 90 lors de l’effondrement du marché. Cet encouragement est un outil financier qui permet aux gens de devenir propriétaires sans qu’ils se rendent compte des risques, ou les sous-estiment.

Etre propriétaire est un bon investissement et garantit une retraite plus aisée.

→ Sur les dernières années, ça a été le meilleur investissement possible, avec des rendements que j’estime à hauteur de 30% par an sur l’argent investi, seu-lement par la hausse des prix immobiliers de 6% par an en moyenne.

Mais ce qui monte très vite finit par descendre. La hausse des prix a été rendue possible par la baisse des taux d’intérêt, qui ne vont guère baisser, ainsi que par la forte immigration, contre laquelle on a voté le 9 février dernier. Les deux phéno-mènes qui ont fait augmenter les prix immobiliers ne sont plus là. Ils vont redescendre. Et à partir de ce moment, les rendements extraordinaires pourraient devenir des pertes tout aussi importantes. Lorsque le prix de votre maison baisse de 6% et que vous avez engagé 20% de fonds propres, vous avez perdu un tiers de ces fonds propres !

De plus, en ayant prélevé une partie importante de son deuxième pilier, on réduit sen-siblement sa rente de retraité, alors que l’argent reste immobi- © ALAIN HERZOG

lisé dans la propriété. D’ailleurs, beaucoup de propriétaires se trouvent contraints à faire appel à des prestations complémen-taires de la sécurité sociale pour parvenir à payer leur caisse maladie ! Les assurances sociales estiment que l’on a été trop loin, et ce n’était pas le but. Il ne s’agit pas de ver-ser une aide étatique à des per-sonnes qui sont propriétaires de leur logement !

L’encouragement à la pro-priété permet aux plus jeunes d’accéder à la propriété.

→ Il faut nuancer. Cela n’a pas abaissé l’âge moyen, relative-ment élevé en comparaison inter-nationale (entre 35 et 40 ans), auquel on accède à la propriété, il faut toujours avoir eu le temps d’économiser et de constituer le capital du deuxième pilier. Cet encouragement a permis à des personnes avec des revenus plus faibles de s’acheter un bien auquel elles auraient renoncé si elles avaient dû ne compter que sur leur épargne. Mais elles ne le font pas plus tôt que celles qui n’ont pas besoin de cet appoint.

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11 FLASH02.10.14Actualité

Rentrée 2014, on pense déjà aux projets d’avenir !↳ JOURNÉE D’ACCUEIL : Pour souhaiter la bienvenue aux nouveaux étu-diants, des alumni viennent partager leur expérience et raconter leur choix professionnel. Le campus s’apprête à recevoir moins de candidats au bache-lor, en raison des nouveaux critères d’admission.

Sandy EvangelistaMediacom

Dès le matin du 15 septembre, les étudiants ont été accueillis dans les deux plus impressionnants bâtiments du campus. Les première année se sont rendus au Swiss Tech Convention Center alors que les nouveaux étudiants en master rencontraient des alumni au Rolex Learning Center. La journée d’ac-cueil permet, dans une ambiance de fête, aux nouveaux étudiants bachelor de s’informer des actions et des services mis en place par l’EPFL. C’est l’occasion d’obtenir des informations essentielles et de rencontrer les futurs enseignants.

RENCONTRER DES ALUMNI

Cette année, pour la première fois, ils ont pu se projeter dans l’avenir, grâce aux témoignages très diffé-rents de plusieurs alumni, sur les opportunités qui peuvent s’offrir à eux s’ils ne désirent pas continuer une carrière académique.

Parmi les invités, Bertrand Cardis, diplômé en 1981 et patron de Decision SA. Cette entreprise, spécialisée dans les nouveaux matériaux, collabore notamment avec Solar Impulse. De tout jeunes alumni sont également intervenus, comme Deborah Heintze, fraîche-ment diplômée il y a deux ans et déjà cofondatrice de Lunaphore, une start-up qui a reçu le premier prix PERL pour sa méthode inédite de détection des antigènes. Pascal Uffer, lui, est devenu consultant chez McKinsey & Co. En cinq ans il a déjà parcouru la planète et mis ses compétences au service d’une quinzaine d’entreprises de par le monde.

MÉTRO, BOULOT

Les quelque 10’000 étudiants de l’EPFL ont pu rejoindre le campus sans problème. Tout a été mis en œuvre sur la ligne du métro m1 pour que les passagers puissent arriver rapidement à bon port. Le tronçon mis à mal par l’incen-die qui a endommagé la station

de Dorigny en août dernier a été réparé. Le métro circule sur l’en-tier de son tracé.

MOINS D’ÉTUDIANTS BACHELOR

Ils sont 1488 nouveaux étudiants inscrits en première année bache-lor, contre 1600 l’année dernière, d’après les chiffres provisoires recensés au mois d’août. L’EPFL accueillera donc quelque 200 nou-veaux étudiants de moins qu’à la rentrée passée à la même époque, ce qui correspond à une baisse de 12%.

Cette différence est due à une diminution du nombre d’étu-diants se présentant avec un bac européen. En effet, de nouveaux critères d’admission, entrés en vigueur depuis cette année aca-démique, demandent d’avoir un résultat de 80% dans un bac scientifique européen, ce qui équi-vaut à un 16/20 pour les bacs fran-çais. Des conditions qui s’ajustent aux pratiques en vigueur dans les hautes écoles françaises et anglaises. En revanche, le nombre de nouveaux étudiants immatricu-

lés en propédeutique reste stable pour les détenteurs d’une maturité suisse, qui sont admis sans autre critère.

Les sections plébiscitées sont l’informatique et la microtech-nique, qui voient leurs effectifs augmenter cette année, et cela malgré le fléchissement des ins-criptions. Le génie mécanique, les sciences et technologies du vivant ainsi que l’architecture restent très prisés.

© ALAIN HERZOG

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12 FLASH02.10.14Etudiants

Nouveau cap ! Nouvelles compétences !↳ ÉTUDES : Finie la période du collège, du lycée ou du gymnase où toute arrivée tardive était notée minutieusement par vos professeurs. A partir de maintenant, la liberté académique s’offre à vous ! Et pour certains, c’est également l’indépendance au quotidien !

S’il va de soi que cette entrée dans la vie estudiantine est une période de grands changements très enthousiasmante et motivante, et s’il est certain que vous allez vivre de belles aventures riches de ren-contres et de découvertes, nous souhaitons vous rendre attentifs au fait que les études néces-sitent un grand investissement et une charge de travail très consé-quente, ceci dès le début.

Ne vous laissez pas piéger par ces nouveautés et ne sabotez pas vos chances de réussir vos études.

Vous trouverez sur notre page → sae.epfl.ch/nouveau-cap

quelques conseils pour vous accompagner :

→ Gérer son temps → Organiser ses études → Soigner son alimentation → Gérer son lieu de vie (ménage,

colocataires) → Gérer le choc culturel → Gérer le stress → Gérer ses parents → Gérer son budget → Trouver du soutien

Mettez toutes vos chances de votre côté pour devenir un(e) étudiant(e) performant(e) et bien dans sa peau !

SERVICE DES AFFAIRES ESTUDIANTINES

Voyage d’étude des sciences de la vie

Dans l’Empire du Soleil levant – récit d’un voyage

↳ VOYAGE : Chaque année, un comité d’étudiants de troisième année de sciences de la vie se forme pour organiser le voyage de fin de Bachelor. Leur première tâche est de choisir la destination. Après maintes délibérations les étudiants ont décidé de se rendre de l’autre côté du globe, au Japon.

Photo de classe devant le temple Sanjusangendo dans la ville de Kyoto © DAVID CHRISTE

Pour organiser ce voyage, notre comité s’est formé autour du Prof. Yann Barrandon, grand expert du Japon, qui a été d’accord de nous accompagner et de nous aider à organiser nos visites. Ensemble nous avons travaillé durant notre troisième année pour mener ce pro-jet à bout. Après de nombreuses heures de travail, nous sommes parvenus à emmener 59 étudiants durant l’été 2014 dans la région du Kansai (Osaka, Kyoto et Kobe).

Durant notre séjour, nous avons établi notre quartier général dans la ville d’Osaka, au centre de la mégalapole que forment Osaka Kyoto et Kobe. Grâce à ce place-ment stratégique nous avons pu facilement nous déplacer d’une ville à l’autre pour découvrir les merveilles de chacune d’entre elles.

Nous avons eu l’occasion de visiter trois hauts lieux de la recherche japonaise en sciences de la vie. Notre première visite

fut celle de la Graduate School of Frontier Biosciences de l’Université d’Osaka. Nous avons eu la chance d’avoir plusieurs professeurs qui étaient d’accord de nous présenter leurs recherches, donc nous nous sommes séparés en petits groupes et avons pu découvrir de plus près leurs recherches.

Nous nous sommes ensuite rendus au CiRA (Center for

Induced Pluripotent Cell Research and Application), fief de Shinya Yamanaka, prix Nobel de médecine et physiologie 2012. Nous avons pu visiter leurs laboratoires et leurs équipements pour leur travail sur les cellules-souches. Lors de notre journée à Kobe, nous nous sommes rendus au Riken Center for Developmental Biology. Ils nous ont montré leurs sujets de recherche

et nous avons enfin pu voir de nos propres yeux certaines expé-riences qu’on avait jusqu’alors seulement pu voir en images dans nos cours (des embryons ou des poumons de souris par exemple).

Lors de chacune de nos visites nous avons été agréable-ment surpris de l’accueil cha-leureux que les Japonais nous offraient. Ils étaient toujours très contents de notre présence et semblaient souvent essayer de créer des liens avec nous et nous faire revenir pour nos futures études.

Les étudiants ont été ravis de pouvoir élargir leurs horizons en découvrant ce pays si diffé-rent du nôtre, autant au niveau professionnel que culturel. Ils sont revenus de ce voyage très heureux d’avoir été immergés dans cette culture pendant une grande semaine. Par la suite une grande majorité des étudiants sont encore restés au Japon pour aller découvrir les villes de Tokyo ou de Hiroshima, ou encore aller escalader le mont Fuji.

Thomas VetterliPour le comité d’organisation

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13 FLASH02.10.14Campus

L’International Physicists’ Tournament 2015 visite Varsovie

Vivien BonvinDoctorant, Laboratoire d’astrophysique, EPFL

L’IPT débuta en 2009 à Kiev. Dans un esprit de compétition aussi bien que de collaboration, ce tournoi fut créé afin de voir s’affronter les gagnants des tour-nois de physique nationaux ukrai-niens et russes. L’IPT prit dès lors rapidement de l’ampleur, et des équipes de l’EPFL y prennent part chaque année depuis 2011.

Lors du tournoi, les équipes composées de six étudiants doivent présenter et débattre leurs solu-tions aux 17 problèmes proposés. Ces problèmes, de nature assez particulière, sont disponibles plu-sieurs mois avant le tournoi afin de permettre aux équipes de modé-liser, simuler, expérimenter et se préparer pour présenter une solu-tion en 10 minutes chrono. Mais à la veille du tournoi, tout n’est pas encore joué.

Après chaque présentation, une équipe adverse aura la tâche de critiquer et d’améliorer la solu-tion présentée. Chaque camp devra

↳ TOURNOI : Après deux éditions organisées sur le campus de l’EPFL, le 7e International Physicists’ Tournament (IPT) se déroulera au printemps 2015 à Varsovie. Viens participer à la sélection nationale le samedi 22 novembre et gagne ta place en Pologne pour défendre ton pays et ton école !

alors défendre et argumenter ses décisions. Une troisième équipe aura pour objectif de juger ces discussions. Les rôles sont ensuite permutés pour que chaque équipe endosse tour à tour le rôle de pré-sentateur, de critique puis de juge. Enfin, un jury composé d’experts en physique se charge de noter les différentes prestations.

Tous les participants et jurys du tournoi sont unanimes : ce for-mat de compétition offre ce qu’au-cun cours universitaire n’apporte aujourd’hui, l’exercice de la cri-tique scientifique. Les cours pré-sentent des théorèmes, des lois, des modèles et des méthodes. L’examen qui suit demande de répéter ce qui a été appris, ou de résoudre des problèmes alors jugés justes ou faux. Durant l’IPT, aucune approche n’est a priori fausse, tout raisonnement est ouvert à la critique et à la dis-cussion. Souvent, une solution plus simple, alors bien présentée et défendue, aura plus de poids qu’une solution trop compliquée dont les éléments ne sont pas totalement maîtrisés.

Afin de déterminer l’équipe qui représentera la Suisse lors de l’IPT 2015, une sélection nationale est organisée le samedi 22 novembre à l’EPFL. Lors de ce tournoi qua-lificatif, les équipes présenteront leurs solutions aux quatre pro-blèmes sélectionnés dans la liste officielle des problèmes de l’IPT 2015. Dans un format similaire, les participants seront jugés sur leurs

solutions aussi bien que sur leur performance lors des critiques et discussions.

Tous les étudiants des univer-sités suisses sont invités à parti-ciper. Evidemment, nous comptons sur les étudiants de l’EPFL pour défendre les couleurs de notre école en Suisse aussi bien qu’en Pologne.

→ Le délai d’inscription est fixé au 19 octobre.

→ Informations et inscrip-tions sur : www.ipt-ss.ch et à [email protected]

EXEMPLE DE PROBLÈME À RÉSOUDRE :

→ Beer battleIf you tap a beer bottle with the bottom of another one, the beer will spill out like a geyser. Explain this phe-nomenon and estimate the amount of liquid that can be removed from the bottle via this method. What are the important parameters for this effect to occur ?

ETHZ - Conférences 2016

Appelaux propositions Monte Verità

Le Congressi Stefano Franscini, plate-forme de congrès de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, offre la possibilité d’or-ganiser des conférences de recherche au Monte Verità, colline située au-dessus d’Ascona et du Lac Majeur.Tous les chercheurs et professeurs uni-versitaires employés en Suisse sont invités à soumettre leur candidature pour l’orga-nisation d’une conférence qui aura lieu en 2016; les collaborations internationales sont bienvenues.Les propositions seront évaluées par un comité scientifique interdisciplinaire.

Nous offrons:• un important soutien financier (contribution de l’ETH Zurich et du Fonds National

Suisse pour la Recherche Scientifique)• une aide administrative pour la préparation et le déroulement de la conférence• un centre de congrès moderne dans un cadre magnifique, très intéressant du point

de vue historique et culturel, avec un hôtel et un restaurant sur place• le CSF Award: un prix adressé aux jeunes chercheurs, à attribuer à l’auteur de la

meilleure présentation orale

Nous demandons:• l’organisation d’une conférence d’un haut niveau scientifique de la durée de 3 à 5

jours• la participation d’un public international de 50 à 100 participants senior et junior,

séjournant au Monte Verità pendant toute la durée de la conférence

Le formulaire de candidature (“Application form”) se trouve sur notre platforme on lineà l’adresse: www.csf.ethz.ch

• … is a historical meeting place, formerly an alternative vegetarian community and “Sanatorium Monte Verità” from 1900 to 1920. The Monte Verità complex offers ac-commodations for up to 77 people, a main hotel building in Bauhaus style, a restaurant with a panoramic terrace, a 70’000 sq.m. park with a museum concerning the history of the “Monte Verità phenomenon”*, the remains of the vegetarian era, a tea plantation with a Tea House (and ceremony) and a tennis court.

• … ist als historischer Begegnungsort seit den Anfängen des 20. Jh. bekannt, einst als Treffpunkt für eine vegetarische Gemeinschaft und als “Sanatorium Monte Verità” von 1900 bis 1920. Das Zentrum Monte Verità bietet Unterkünfte für bis zu 77 Leute, ein Hotel Gebäude im Bauhaus Stil, ein grosses Restaurant mit wundervoller Aussicht, einen weitläufigen Park (70’000 m2) und mit einem Museum über die Geschichte des “Phänomens Monte Verità”*, einer Grünteeplantage mit Teehaus und Teezeremonien sowie einem Tennisplatz.

• … è uno storico luogo di incontro, già sede di una comunità vegetariana alternativa e “Sanatorium Monte Verità” dal 1900 al 1920. Il Monte Verità può ospitare fino a 77 persone, e offre un albergo in stile Bauhaus, un ristorante con vista panoramica, un parco di 70’000 m2 con un museo dedicato alla storia del “fenomeno Monte Verità”*, le vestigia dell’epoca vegetariana, una piantagione di tè con Casa del tè (e cerimonie) e un campo da tennis.

• … est un lieu de rencontre historique qui fut, entre 1900 et 1920, communauté végé-tarienne alternative et “Sanatorium Monte Verità”. Le complexe du Monte Verità peut héberger jusqu’à 77 personnes et offre un hôtel Bauhaus, un restaurant avec vue pa-noramique, un parc de 70’000 m2 incluant un musée sur l’histoire du “phénomène Monte Verità”*, des vestiges de l’époque végétarienne, une plantation de thé avec une Maison du thé (et ses cérémonies), ainsi qu’un court de tennis.

[email protected]. 091 785 40 56tel. 091 785 40 54

* closed for renovation until 2016 bis 2016 wegen Renovation geschlossen chiuso per restauro fino al 2016 fermé pour rénovation jusqu’au 2016

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Conferences 2016Congressi Stefano Franscini

Call for ProposalsAusschreibungBando di concorsoAppel aux propositionsMonte Verità, Asconawww.csf.ethz.ch

Délai pour la soumission des candidatures 2016:15 janvier 2015

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14 FLASH02.10.14Campus

Nominations de professeurs↳ Lors de sa séance du mois de septembre, le Conseil des écoles polytechniques fédérales a annoncé la nomination de dix professeurs à l’EPFL.

Nomination de Tom Battin en qualité de professeur ordinaire d’écohydraulique à la Faculté de l’environnement naturel, archi-tectural et construit (ENAC), EPFL Valais Wallis à Sion.

Tom Battin est un pionnier dans l’observation des biofilms dans le contexte de la dynamique des cours d’eau. Il a été en mesure de démontrer comment ces bio-films pouvaient modifier l’environ-nement physique et chimique des cours d’eau étudiés. Sa recherche a contribué au développement et à l’utilisation de méthodes analy-tiques avancées pour l’amélioration et la compréhension de la structure et de la fonction des communautés microbiennes sédimentaires en eau douce peu profonde.

La recherche de Tom Battin sera nourrie par une approche multiple, portant sur la création de liens de collaboration étroits avec les institutions des EPF, en particulier l’Eawag, et sur le déve-loppement de projets de recherche reposant sur une synergie étroite entre plusieurs domaines tels que l’impact de la fonte des glaciers sur le réseau aquatique suisse et la compréhension de la dyna-mique des sédiments dans les cours d’eau. Il développera ses recherches sur le campus EPFL Valais Wallis à Sion.

Nomination de Clémence Corminbœuf en qualité de pro-fesseure associée de chimie théo-

rique et computationnelle à la Faculté des sciences de base (SB).

Clémence Corminbœuf conduit des recherches sur la modélisation de molécules organiques précur-seurs de matériaux pi-conjugués. Ces semi-conducteurs organiques possèdent des propriétés uniques pour la conception de cellules solaires, de diodes et de transis-tors. Ils représentent une alter-native attractive aux analogues inorganiques.

L’optimisation de ces sys-tèmes à l’échelle moléculaire est essentielle à l’obtention de nou-veaux matériaux présentant une mobilité accrue des transpor-teurs de charges. L’équipe de Clémence Corminbœuf s’attachera au développement et à l’appli-cation de nouvelles méthodes computationnelles permettant de décrire et rationaliser les pro-priétés des matériaux organiques. Bien que la simulation à l’échelle macroscopique demeure un enjeu complexe, l’élaboration de nou-velles approches basées sur la dynamique des transporteurs de charges au sein des assem-blées moléculaires devrait contri-buer au design de matériaux plus performants.

Nomination de Bruno Correia en qualité de professeur assistant tenure track de bioingénierie à la Faculté des sciences et tech-niques de l’ingénieur (STI).

L’immunoingénierie est un domaine émergent à l’interface entre l’immunologie et la bioingé-nierie. Les recherches de Bruno Correia se situent entre la biologie computationnelle, la conception de protéines et la protéomique. En tant que doctorant, il a apporté des contributions novatrices à l’élaboration de méthodes de calcul pour la conception de pro-

téines et leur application pour créer des immunogènes efficaces pour le développement de vaccins. Plus récemment, Bruno Correia a joué un rôle central dans un projet visant à cartographier en détail le protéome ligandable utilisant des fragments de petites molécules covalentes et non covalentes. Les recherches envisagées à l’EPFL par Bruno Correia sont centrées sur la poursuite de l’éla-boration d’un vaccin à base d’un épitope contre le virus respiratoire syncytial. Il mettra l’accent sur l’élargissement des méthodologies de conception computationnelle et sur la pléthore d’immunogènes basés sur la structure. Les pro-grès coordonnés sur ces deux fronts permettront le ciblage d’un plus large éventail d’agents pathogènes ainsi que d’augmen-ter la couverture des différents épitopes de neutralisation dans chaque pathogène.

Nomination de Matteo Dal Peraro en qualité de professeur associé de sciences de la vie à la Faculté des sciences de la vie (SV).

Matteo Dal Peraro est un expert de la modélisation molécu-laire. Avec son expertise en mathé-matique et statistique, il a apporté des contributions majeures dans le développement de méthodes pour simuler la dynamique de complexes macromoléculaires de protéines. Ces techniques s’avèrent très importantes dans le domaine de la biologie structurale. Au-delà du développement de ces approches, il a pu les appliquer lors de col-laborations très fructueuses avec des chercheurs expérimentaux. Ces projets pluridisciplinaires ont permis des analyses précises du fonctionnement dynamique de complexes protéiques impliqués dans divers processus biologiques.

La recherche de Matteo Dal Peraro, dans le développement de nouvelles méthodes et outils pour l’investigation « in silico » de la dynamique moléculaire, offre d’immenses opportunités pour des collaborations avec des labora-toires expérimentaux dans la com-munauté des sciences de la vie de l’EPFL.

Autorisation à porter le titre de professeure titulaire EPFL pour Catherine Dehollain, maître d’en-seignement et de recherche à la Faculté des sciences et tech-niques de l’ingénieur (STI).

Catherine Dehollain pour-suit ses activités de recherche et apporte des contributions influentes dans le domaine de la conception de circuits intégrés RF et analogiques, avec utilisa-tion pour la transmission de don-nées sans fil, l’identification par radiofréquence (RFID), la gestion de puissance et les circuits à basse puissance pour des applica-tions biomédicales et pour la télé-communication. Ses contributions à la RFID et les systèmes alimen-tés à distance font progresser de façon significative l’état actuel des connaissances, rendant cette tech-nologie accessible à un large éven-tail d’applications (par exemple pour les implants médicaux). Depuis 1998, Catherine Dehollain participe pleinement aux activités d’enseignement de la Section de génie électrique et électronique (SEL). En tant que membre de la commission d’enseignement de la SEL, entre 2001 et 2009, elle s’est notamment impliquée dans la mise en œuvre du programme d’ensei-gnement bachelor-master lors de son adaptation aux directives européennes.

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Nomination de Bart Deplancke en qualité de professeur associé de sciences de la vie à la Faculté des sciences de la vie (SV).

Le sujet principal de la recherche de Bart Deplancke est la régulation génomique, et com-ment les variations dans l’ex-pression des gènes individuels à travers le génome déterminent le phénotype biologique dans l’organisme. La force unique de sa recherche est située dans la combinaison des expertises en biologie computationnelle, en bioingénierie et en biolo-gie moléculaire. Cette approche multidisciplinaire a permis des contributions très importantes dans le développement de nou-velles méthodologies pour étu-dier l’expression génétique au niveau systémique, et pour l’in-vestigation de questions biolo-giques concrètes qui profitent de l’application de ces nouvelles approches.

Bart Deplancke est un des deux professeurs qui ont initié la participation de l’EPFL dans le concours international IGEM. Il s’agit d’un cours sous forme de travail de groupe où les étu-diants doivent résoudre un pro-blème complexe en bioingénierie. A plusieurs reprises, les projets présentés au concours par l’EPFL ont été primés au MIT (USA).

Nomination d’Elisa Oricchio en qualité de professeure assis-tante tenure track de sciences de la vie à la Faculté des sciences de la vie (SV).

Elisa Oricchio a déjà contri-bué à de très importantes études

en cancérologie par sa décou-verte d’une protéine suppres-seur de tumeurs qui est présente dans des cellules saines, mais absente dans des cellules de cer-taines formes de lymphome ainsi que dans d’autres cancers. Elle a aussi démontré que l’adminis-tration de ce facteur aux cellules cancéreuses a un net effet anti-cancéreux. Ces résultats ont un énorme potentiel thérapeutique, et ses travaux ont initié le lan-cement d’études thérapeutiques. Basé sur la découverte de cette protéine suppresseur de tumeurs, la chercheuse a pu établir, pour la première fois, un modèle de souris qui permet l’investigation détaillée du lymphome folliculaire, une forme de cancer du sang très difficile à étudier.

L’Institut suisse de recherche expérimentale sur le cancer (ISREC) s’est intégré à la Faculté des sciences de la vie (SV) de l’EPFL, en 2009. La nomination d’Elisa Oricchio s’ins-crit dans la volonté de renforcer l’oncologie translationnelle, et dans l’initiative conjointe entre UNIL, CHUV et EPFL de créer le Swiss Cancer Center Lausanne. Pour concrétiser sa volonté de participer à l’accélération des progrès en oncologie, la Fondation ISREC a contribué, par un montant de CHF 3’000’000.–, à la création d’une chaire en oncologie translationnelle dirigée par le Prof. Elisa Oricchio.

Nomination de Wendy Queen en qualité de professeure assis-tante tenure track de génie chimique à la Faculté des sciences de base (SB), EPFL Valais Wallis à Sion.

Wendy Queen propose une approche très innovante pour la conception et la production de matériaux hybrides organiques/inorganiques pour des applica-tions dans le domaine de la sépa-ration des mélanges gazeux, le stockage de petites entités molé-

culaires et la catalyse. Basé sur l’étude systématique des facteurs moléculaires et des conditions de cristallisation influençant les propriétés des matériaux métallo-organiques, son programme de recherche vise à la création d’une plateforme complète de design, synthèse et caractérisation de matériaux poreux de capture.

Parmi les projets proposés, il y a notamment la production de matériaux hybrides par cris-tallisation contrôlée ou l’étude des interactions entre matériaux hybrides et molécules « hôtes ».

Ces projets, combinant ingé-nierie des matériaux et tech-niques de caractérisation par microscopie électronique, spec-troscopie et diffraction aux rayons X, apporteront au pôle EPFL Valais Wallis une plateforme de recherche dédiée au dévelop-pement de nouveaux matériaux hybrides.

Nomination de Sabine Süsstrunk en qualité de professeure ordi-naire de systèmes de communica-tion à la Faculté informatique et communications (IC).

En plus de compétences largement reconnues dans les différents domaines de la pho-tographie numérique, Sabine Süsstrunk joue un rôle de pion-nière dans les humanités digi-tales et conduit le projet de développer un Centre dédié à ce domaine à l’EPFL.

Ses premiers travaux de recherche à l’EPFL portaient sur l’amélioration des traitements d’images d’appareils photo et la vision numérique. Plus récem-ment, elle a également travaillé sur l’amélioration des caméras de téléphones mobiles en utili-sant l’énorme quantité de don-nées du web pour améliorer le rendu d’image.

Parmi ses recherches, les plus marquantes sont celles qui ont conduit au développement de la technique intégrant les rayon-

nements infra-rouges proches afin d’améliorer les images et la reconnaissance de scènes. Un travail récompensé par quatre prix.

Nomination de Pierre Vandergheynst en qualité de professeur ordinaire de génie électrique et électronique à la Faculté des sciences et tech-niques de l’ingénieur (STI).

La recherche de Pierre Vandergheynst est axée sur l’analyse harmonique, les repré-sentations parcimonieuses et le traitement mathématique d’image avec des applications aux dimensions élevées et le trai-tement de données complexes. Pour les années à venir, il se concentrera sur deux domaines principaux : le traitement des signaux sur les graphes et les problèmes inverses contraints par des modèles de basse dimension. Ces développements, qui nécessiteront des percées méthodologiques significatives, pourraient ouvrir immédiate-ment de nouvelles perspectives d’application, par exemple la construction des ondelettes adaptées aux réseaux corticaux du cerveau et leur utilisation pour l’étude des expériences IRMf.

Pierre Vandergheynst est fortement impliqué dans l’en-seignement à l’EPFL, non seule-ment par les cours qu’il donne mais aussi en tant que directeur de la Section de génie élec-trique et électronique (SEL). Il a fortement réorganisé le programme d’enseignement en renforçant les cours du niveau bachelor, en introduisant de nouveaux cours, en restructu-rant le programme master sur 3 axes - électronique et microé-lectronique, technologies de l’information et Energy Smart Grids.

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The Empirics of Financial Stability↳ INTERVIEW : Congratulations to Professors Loriano Mancini (Swiss Finance Institute@EPFL), Harald Hau (University of Geneva), Norman Schürhoff (University of Lausanne), Angelo Ranaldo and Jan Wrampelmeyer (University of St. Gallen) who have been awarded the prestigious Sinergia Grant from the Swiss National Science Foundation of Fr. 2,1 millions for their project « The Empirics of Financial Stability ».

Carole BonardiSwiss Finance Institute@EPFL

Carole Bonardi : The recent finan-cial crisis inflicted major costs on the society at large. Has the finance community predicted the crisis and alerted governments in a timely fashion ?

→ Loriano Mancini : With the notable exception of the 2013 Nobel laureate in Economics Robert Shiller, the finance community was caught by surprise by the crisis. Consequently, governments and other authorities had to decide on and deploy rather quickly a num-ber of emergency measures. These measures ranged from central bank liquidity injections to directly using tax-payer money to rescue troubled “too-big-too-fail” banks. Many of these measures were and remain highly controversial.

Why is so difficult to predict financial crises ?

→ Beside the fact that the finan-cial system is rather complex and continuously evolving for example because of financial innovation, the recent financial crisis has uncovered novel and fundamental weaknesses in the financial archi-tecture of modern economies, such as complex dynamics in the propa-

gation of negative shocks throu-ghout the financial system.

→However there has been already a legislative response to the crisis.

→ Indeed, the crisis has trig-gered several regulatory initia-tives of an unprecedented global reach. In the United States, the Dodd-Frank Wall Street Reform and Consumer Protection Act created 2000 pages of new finan-cial regulation. In Europe, exten-sive new legislation, such as the European Banking Union, created an entirely new regulatory land-scape. At an international level, various regulatory measures are coordinated through the Basel II process. Surprisingly, the abun-dance of policy measures is not matched by detailed evidence on the causes of the financial cri-sis. Metaphorically speaking, the policy process is like passing a vast set of new airplane safety regulation after a major plane crash without having located the actual cause of the plane crash.

What is the goal of the Sinergia project “Empirics of Financial Stability” ?

→ The goal of this research project is to better unders-

tand the sources, channels, and consequences of frictions in the financial sector for financial ins-tability. The focus of the project is empirical. Better empirical work with new high-quality data-sets is the key bottleneck today for improving our understanding of the financial crisis and for assessing the effectiveness of new regulation and unconven-tional monetary policy. There are many theories and conjectures, but only very limited empirical evidence to prove or refute them. Accordingly, the political debate about the appropriate regulatory response to the crisis becomes highly ideological and is unlikely to yield effective and long-las-ting policy responses.

How is the Sinergia project structured ?

→ Two research teams loca-ted in Lausanne, one in Geneva, and one in St. Gallen will coope-

rate to produce policy relevant research to guide future regu-lation. The members of the pro-ject will also interact via existing research networks, such as the Swiss Finance Institute.

How do you plan to disseminate your research output ?

→ We plan to organize annual workshops synthesize the fin-dings of the research projects into an advanced graduate level course, and conduct doctoral training. The research output is also expected to lead to several research publications in top-tier finance and economic journals.

What is the acceptance rate of Sinergia proposals at the Swiss National Science Foundation ?

→ A total of 89 proposals were submitted, including 11 in the social sciences. Only two propo-sals in the social sciences were selected.

© DR

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17 FLASH02.10.14Campus

L’autre versant des MOOCs

Rachid GuerraouiProfesseur, Faculté IC

© ALAIN HERZOG

Il a fallu malheureusement dé-chanter. Beaucoup des inscrits ont abandonné. Ceux qui res-taient étaient pour la plupart déjà très instruits et avancés dans leur carrière. Aujourd’hui on parle de la désillusion de l’enseigne-ment numérique. Au moins deux raisons à cela.

VOULOIR CHANGER L’ENSEIGNEMENT

Le constat de départ est simple. L’enseignement dans plusieurs parties du monde, y compris dans certaines régions de pays riches, est dans un état catastrophique. A l’inverse, Internet se propage de manière prodigieuse partout. Rien de plus naturel alors que d’essayer de prendre l’ensei-gnement là où il est le meilleur et d’utiliser Internet pour le dif-fuser le plus largement possible. L’enseignement s’en trouverait radicalement changé : les élèves apprendraient les concepts « at home » pour venir en classe faire leur « homework ».

L’Histoire nous a démon-tré que l’enseignement traverse toutes les révolutions, techniques ou technologiques, sans changer radicalement. On a révolutionné au fil du temps notre manière de voyager, de se soigner, de s’amu-ser, mais pas d’enseigner. Depuis la nuit des temps, les profes-seurs debout s’agitent à quelques mètres de leurs élèves pour capter leur attention et leur transmettre une idée. Ni l’écriture ni l’imprimé n’ont changé cela. Le numérique ne changera pas cela non plus. Tout comme les inventions de l’écriture et de l’imprimerie ont servi d’appoints (considérables) à l’enseignement, mais sans le changer radicalement, le numé-rique ne sera aussi qu’un appoint. Un appoint important, certes, mais seulement un appoint.

↳ COURS EN LIGNE : Il y a peu, des journalistes enthousiastes expliquaient que les MOOCs allaient permettre d’instruire toute l’humanité. Cette époque coïncidait avec la mise en ligne de cours auxquels des milliers d’étudiants s’inscrivaient partout dans le monde. La progression du nombre d’inscrits à de tels cours, plus fulgurante que celle de Facebook, laissait présager à l’enseignement numérique un avenir des plus radieux.

VOULOIR EXPLOITER LES ÉNORMES POSSIBILITÉS DU NUMÉRIQUE

La progression des possibili-tés, par exemple graphiques, du numérique semble exponentielle. Pourquoi ne pas en profiter dans la mise en œuvre des MOOCs ? Pourquoi ne pas enseigner Thalès avec une animation de Spider Man ?

Parce que cela coûte cher : à produire et à visualiser. Même si les moyens d’acheter le maté-riel et le logiciel adéquats sont disponibles pour une produc-tion sophistiquée, le passage à l’échelle peut s’avérer impossible. Beaucoup d’élèves ne disposent par ailleurs ni de la bande pas-sante ni de la qualité graphique pour profiter de prouesses gra-phiques. Pour promouvoir un contenu de qualité, pouvoir le changer facilement et l’adapter à différentes situations, le logi-ciel et le matériel doivent être minimalistes.

Rien n’a été inventé de mieux pour l’enseignement que le tableau noir et la craie. Ne pas être capable d’enseigner quelque chose de manière simple signifie souvent que nous ne l’avons pas bien compris, disait Einstein.

LE PROJET WANDIDA (*)

Nous nous sommes lancés au LPD-I&C (Laboratoire de programmation distribuée) dans une expérience pragmatique d’appoint numérique à l’enseignement. Le schéma est celui de Wikipédia : des vidéos ato-miques expliquant des concepts de manière concise sont mises en accès libre sur Internet. Une simple recherche par mot clé permet d’y accéder directement. Aucun test ou mot de passe n’est requis. Le modèle utilisé pour la conception des vidéos est celui de la craie et du tableau noir. L’enseignant n’a pas besoin de s’impliquer dans le montage. Un ingénieur permet de souligner les incohérences lors de

l’enregistrement et de minimiser les modifications a posteriori. La durée moyenne d’une vidéo est de 6 min utes : le temps de concentra-tion d’une personne normalement constituée. La bibliothèque com-porte déjà aujourd’hui près de 200 vidéos d’informatique, de mathé-matiques et de physique avec près de 200’000 vues et un taux de rétention de 50%.

(*) Le terme « wandida » désigne dans l’Atlas marocain le papier glacé, utilisé par les bou-chers pour envelopper la viande et par les épiciers pour envelopper le beurre. Pour les élèves de classe modeste, c’est le seul papier dis-ponible pour écrire leurs cours.

Plus d’informations sur le site : → www.wandida.com

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18 FLASH02.10.14Point fort

« Nos étudiants doivent apprendre à traiter des problèmes complexes »

Propos recueillis parSarah Perrin, Mediacom

Avec le Discovery Learning Program, c’est le fruit d’une réflexion de longue date qui prend forme aujourd’hui. Depuis plu-sieurs années, différents acteurs de l’Ecole — direction, profes-seurs, doyens, personnel ensei-gnant… — donnent du temps et leurs idées pour trouver des solu-tions au manque d’heures et de locaux consacrés aux travaux pra-tiques dans les formations offertes par l’Ecole. Alors que se termine la réfection du bâtiment ME, où pren-dront place une bonne partie des nouveaux laboratoires d’enseigne-ment, Thomas Rizzo, doyen de la Faculté des sciences de base, nous donne sa vision du projet.

Vous faites partie de ceux qui ont initié ce programme...

→ Cela remonte à 2004, l’an-née où je suis devenu doyen de la Faculté des sciences de base.

↳ INTERVIEW : En créant les Discovery Learning Labs, l’EPFL veut offrir aux futurs ingénieurs une formation plus complète dans leurs disciplines respectives, mais également encourager les collaborations interdisciplinaires. Interview de Thomas Rizzo, l’un des concepteurs du projet.

L’Ecole renforce son enseignement en travaux pratiques↳ DISCOVERY LEARNING LABS : De nouveaux laboratoires d’enseignement seront bientôt mis à disposition dans le bâtiment ME, actuellement en rénovation. Ils s’inscrivent dans le cadre du Discovery Learning Program, un projet visant à donner plus de place aux travaux pratiques dans les études proposées à l’EPFL et à centraliser la gestion. Appelées Discovery Learning Labs, ces structures sont amenées à se déve-lopper dans les années à venir.

Apprendre les formules, c’est bien. Les utiliser et en voir les résultats dans des cas concrets, c’est encore mieux... L’EPFL est en train de mettre en place un nouveau programme ambitieux visant à donner davantage de place aux travaux pratiques dans la formation de ses étudiants. Le Discovery Learning Program — c’est son nom — est le fruit d’une réflexion menée sur plu-sieurs années et impliquant de nombreux acteurs de l’Ecole. Or, il va bientôt franchir un pas important vers sa concrétisation avec la finalisation des travaux de rénovation des anciennes halles mécaniques du bâtiment ME, au cœur même du campus, et qui sera en quelque sorte le centre névralgique du projet.

Ce programme global a pour but de revoir et adapter les méthodes et outils d’enseigne-ment de l’Ecole, mais également de fournir les espaces, le maté-riel et les infrastructures néces-saires pour leur déploiement. « L’idée est d’offrir un véritable service d’Ecole, avec une seule porte d’entrée pour tout ce qui concerne les travaux pratiques, commente Pascal Vuilliomenet, coordinateur du projet à la Vice-présidence pour les affaires académiques. Jusque-là, tout était organisé de façon plutôt diffuse et éparpillée. Il s’agit de regrouper les prestations qui sont communes et de centrali-ser les informations, telles que liste de professeurs, matériel et espaces à disposition, per-sonnes de contact, planification des horaires, occupation des locaux… »

JETER DES PONTS

La mise en place des Discovery Learning Labs (DLL) comprend plusieurs volets. Le premier consiste à créer des laboratoires de TP dernier cri, où les étudiants pourront apprendre les derniers développements et les techniques de pointe liées spécifiquement

Sarah PerrinMediacom

à leur spécialité et ainsi renfor-cer leurs notions théoriques en les confrontant à l’expérimen-tation. Le deuxième but est de jeter des ponts entre les diffé-rents domaines et ainsi créer des interfaces entre eux. Des plateformes d’enseignement com-munes, destinées à favoriser les échanges entre des disciplines partageant certaines techniques ou approches, telles que la chimie et la biologie par exemple, pour-raient notamment voir le jour au sein des laboratoires.

Un troisième aspect du pro-jet est la réalisation de projets

réellement interdisciplinaires, pour lesquels des étudiants de différentes sections travailleront ensemble, afin de les mettre dans des conditions proches de celles qu’ils connaîtront dans le monde du travail. « Il s’agit là d’une vraie nouveauté, explique Pascal Vuilliomenet. Ceux qui souhai-taient monter ce genre de projets interdisciplinaires se trouvaient jusque-là souvent confrontés à un problème de locaux, à l’image de l’équipe de l’Hydro-Contest, qui a dû se contenter durant plusieurs semaines d’un local de stockage à la cave. »

Enfin, à plus long terme, des espaces destinés au prototypage seront également créés. Ils pour-ront être utilisés pour la fabri-cation de petites pièces ou de grosses structures, soit dans le cadre des TP, soit pour des pro-jets d’étudiants.

DES IDÉES AU PROJET CONCRET

Sur le plan logistique, la pro-chaine étape du projet sera la finalisation du nouveau bâtiment ME, prévue pour 2015. Là pren-dront principalement place les labos de la faculté Sciences et techniques de l’ingénieur (STI),

© ALAIN HERZOG

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FLASH02.10.1419 Point fort

« Nos étudiants doivent apprendre à traiter des problèmes complexes »

© ALAIN HERZOG

↳ INTERVIEW : En créant les Discovery Learning Labs, l’EPFL veut offrir aux futurs ingénieurs une formation plus complète dans leurs disciplines respectives, mais également encourager les collaborations interdisciplinaires. Interview de Thomas Rizzo, l’un des concepteurs du projet.

Avec Didier Trono, alors doyen de la Faculté des sciences de la vie, nous nous sommes demandés comment rapprocher et créer des échanges entre nos disciplines. C’est ainsi que l’idée est née. Ensuite, elle a été rejointe et déve-loppée par différentes personnali-tés, dont Dimitri Psaltis, doyen de la Faculté STI. Aujourd’hui, de nombreux professeurs s’y impliquent pour le développer et en définir le contenu académique. C’est aujourd’hui véritablement le projet de tout un groupe.

Qu’est-ce qui vous a motivé à l’époque ?

→ Il y avait trois sources de motivation. La première était l’état de nos laboratoires, qui étaient anciens, avaient vraiment besoin d’être rafraîchis et manquaient d’équipements de pointe. La deu-xième était le manque d’espaces mis à disposition pour la forma-tion dans le nouveau bâtiment des sciences de la vie. Et enfin, il y avait une volonté de reconnaître

la réalité de la dimension interdis-ciplinaire des problèmes à traiter, ainsi que d’offrir à nos étudiants les bons outils pour les aborder dans toute leur complexité.

Il y avait donc une véritable lacune dans la formation ?

→ Oui, et c’est encore le cas aujourd’hui. Il y a un réel besoin

de voir la formation des étudiants au-delà des frontières de nos dis-ciplines, de manière plus globale. Ici, c’est un point de vue assez nouveau, mais qui est prépondé-rant dans certaines universités aux Etats-Unis, qui disposent déjà de leurs Discovery Learning Labs. Depuis 2004, malgré plusieurs tentatives, l’idée a eu de la peine

→ SUITE EN PAGE 22

à se concrétiser. Elle a dû faire lentement son chemin auprès de la direction de l’Ecole.

Pourquoi est-il important de casser les frontières entre les disciplines aujourd’hui ?

→ Parce que cela correspond à la nature des choses. Dans la réalité, les problèmes ne sont pas étiquetés « 100% chimiques » ou « 100% physiques ». Et nous voulons que nos étudiants, qui devront faire face à cette donne dans le monde de l’industrie, soient capables de les traiter. Une partie importante du nouveau programme consiste donc à favori-ser la réalisation de projets inter-disciplinaires, pour lesquels des étudiants de sections différentes travailleront ensemble, chacun amenant sa propre expertise. Ils apprendront ainsi à entrer en contact avec d’autres disciplines, en comprendre les langages, les approches, les techniques. Mais pour être capable de cela, ils

L’Ecole renforce son enseignement en travaux pratiques↳ DISCOVERY LEARNING LABS : De nouveaux laboratoires d’enseignement seront bientôt mis à disposition dans le bâtiment ME, actuellement en rénovation. Ils s’inscrivent dans le cadre du Discovery Learning Program, un projet visant à donner plus de place aux travaux pratiques dans les études proposées à l’EPFL et à centraliser la gestion. Appelées Discovery Learning Labs, ces structures sont amenées à se déve-lopper dans les années à venir.

c’est-à-dire les DLL d’ingénierie, de matériaux et de bioingénie-rie, qui entreront en fonction en 2016.

Plusieurs autres DLL existent déjà. Ceux de génie chimie, au CH, et de physique, au PH, ont été réaménagés et dotés de nouveaux équipements il y a environ une année. Pour ceux d’informatique, l’objectif ne sera pas de tout centraliser en un lieu unique, mais d’utili-ser les salles déjà à disposition et de profiter des réflexions en cours pour harmoniser leur mise à disposition et leur maintien

au niveau du campus. Quant au DLL de mécanique des fluides, le processus commence à peine, le contenu et l’emplacement res-tant à définir.

Enfin, un autre projet im-portant concerne également la réalisation de DLL dans le domaine chimique et molécu-laire. Actuellement en cours de définition, il sera mené en collaboration avec l’UNIL et devrait prendre forme à l’hori-zon 2019. Le projet s’inscrit dans le cadre de la rénovation de l’Amphipôle, qui est en cours d’élaboration.

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20 FLASH02.10.14Point fort

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doivent tout d’abord être excel-lents dans leur propre discipline ! C’est pourquoi nous devons en priorité offrir une bonne formation dans chaque domaine.

Il y a quelques mois, on par-lait encore du projet Teaching Bridge. Pourquoi a-t-il été abandonné ?

→ En 2010, l’architecte chargé de la rénovation du bâtiment ME a proposé ce concept de Teaching Bridge, qui a séduit Patrick Aebischer. L’architecture elle-même était très intéressante, mais elle n’était pas adaptée à ce que nous voulions faire et à la réa-lité des besoins. Si le bâtiment a changé, le projet académique en toile de fond est toujours le même : créer des laboratoires par discipline, puis permettre diffé-rents degrés de partages entre les domaines, allant de collaborations à de véritables projets interdis-ciplinaires. C’était l’idée depuis le début. Ensuite, de nombreuses personnes s’y sont jointes, ajou-tant chacune de la substance académique. En ce sens, il s’agit peut-être du projet le plus trans-versal et impliquant la base que l’EPFL ait jamais mené.

Dans l’éducation du futur, les travaux pratiques prendront-ils de plus en plus de place, la théo-rie et les cours ex cathedra de moins en moins ?

→ Je pense que la théorie, la simulation informatique, les tra-

vaux pratiques sont également importants et se complètent. Je ne crois pas que l’éducation va changer fondamentalement. Mais nous devons réfléchir à la manière dont nos étudiants apprennent —le font-ils avec les mêmes outils ? lisent-ils des livres comme ils le faisaient autrefois ? etc. — et nous devons nous adapter à ce qu’ils sont aujourd’hui. Lorsque vous apprenez quelque chose par expérimentation, en le découvrant par vous-même, en le touchant, en le testant, en constatant en direct les conséquences de telle ou telle manipulation, vous l’apprenez d’une manière diffé-rente que si on vous en a simple-ment parlé. C’est pourquoi nous avons choisi le nom de Discovery Learning Lab.

Dans cet esprit, faire des erreurs fait aussi partie du pro-cessus d’apprentissage ?

→ Oui, absolument, même si ce n’est pas tellement dans la culture helvétique (sourires). Mais il s’agit surtout de pouvoir faire les choses par soi-même, d’essayer, de voir si cela marche, de recom-mencer différemment, et il est capital que nous ayons également les équipements et le matériel qui leur permettent de faire cela.

Les Discovery Learning Labs s’inscrivent-ils dans la même évolution que celle des MOOCs ?

→ Les deux sont complémen-taires. Les MOOCs, comme cette

nouvelle manière d’organiser les travaux pratiques, n’ont pas pour but de réduire les contacts entre étudiants et professeurs, mais de leur donner une autre forme. Il y aura moins de cours ex cathedra, mais certainement plus d’inte-ractions en laboratoires. Partie expérimentale et partie théorique seront davantage imbriquées. On peut par exemple imaginer qu’au

milieu d’une session de TP, l’en-seignant rassemble les étudiants pour leur parler d’un point théo-rique particulier. MOOCs, cours ex cathedra, laboratoires : tous ces éléments sont en fait des outils, conçus ou revus pour être plus flexibles, adaptables et reconfi-gurables. Et c’est certainement un important gain de liberté pour les professeurs.

Vidéos Discovery Learning Program

↳ Philippe Gillet, vice-président des Affaires académiques, ainsi que Thomas Rizzo, doyen de la Faculté des sciences de base, expliquent la philosophie du Discovery Learning Program. Ils identifient égale-ment les défis que les travaux pratiques doivent permettre de relever, afin de donner aux étudiants tous les outils nécessaires à leur carrière. D’autres vidéos sur les travaux pratiques de physique, chimie et électricité sont à visionner sur le site http://DiscoveryLearningProgram.epfl.ch/

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FLASH02.10.1421 Point fort

Le bâtiment qui fait office de laboratoire géant↳ BÂTIMENT ME : Le nouveau bâtiment de mécanique, qui sera occupé dès 2015, servira de terrain d’expérimentation pratique pour les scientifiques de l’EPFL. Les chercheurs prévoient d’étudier le flux de personnes à l’intérieur des locaux, mais aussi d’optimiser la gestion énergétique du nouvel édifice.

Laure-Anne PessinaJournaliste, Faculté STI

Etalé sur 8000 m2, le bâtiment de mécanique flambant neuf abritera bientôt des groupes de recherche en mécanique, microtechnique et bioingé-nierie, ainsi que des espaces dédiés aux travaux pratiques (Discovery Learning Labs). Mais ce n’est pas tout. Le bâtiment fera office de laboratoire géant pour la communauté de l’Ecole, qui pourra y pratiquer diverses expérimentations.

Pour l’heure, les projets s’articulent autour de deux axes : l’étude des déplacements et du comportement des usagers en temps réel dans les différents locaux et le développement d’un modèle de gestion énergétique du building.

UTILISER LE BÂTIMENT COMME UNE BATTERIE VIRTUELLE

L’axe énergétique impliquera plusieurs professeurs des facul-

tés STI et IC. Il est notamment prévu d’utiliser le bâtiment comme une batterie de stockage virtuelle, capable de modifier sa consommation d’électricité en fonction de l’état du réseau électrique.

« Les pics de production d’électricité liés aux fluctua-tions des énergies renouvelables provoquent des instabilités dans le réseau électrique. Pour les amortir, on peut soit utiliser des batteries onéreuses, soit effec-tuer des variations de tempéra-ture subtiles dans un bâtiment intelligent, qui devient ainsi une batterie virtuelle », explique Jean-Yves Le Boudec, profes-seur en IC. Selon ce modèle, l’édifice peut faire varier sa consommation électrique sur demande, sans que les usagers s’en rendent compte.

Pour établir leur modèle de monitoring, les chercheurs utiliseront les capteurs de luminosité, d’humidité et de température présents dans des

© ALAIN HERZOG

pièces représentatives pour comprendre le déplacement de l’air dans les locaux et les conséquences liées à un pré-chauffage matinal, ou à des arrêts très courts du système de chauffage, par exemple. « Les premiers tests seront toutefois utilisés sur un modèle virtuel », assure Colin Jones, professeur en STI.

LE DÉPLACEMENT DES UTILISATEURS PASSÉ À LA LOUPE

En parallèle, d’autres groupes de scientifiques émanant des facultés ENAC, STI et IC prévoient d’étudier l’évolution des flux de personnes à l’aide de caméras vidéo et de fibres optiques. Les données récoltées seront traitées par des systèmes de traitement de signaux et d’images. « La dalle du rez-de-chaussée et les escaliers menant au premier étage du bâtiment abritent des fibres optiques et nous avons déjà prévu les emplacements pour plu-sieurs caméras », précise Pascal Vuilliomenet, adjoint scientifique à l’EPFL.

Dans leurs enregistrements, les scientifiques se concentreront uniquement sur la foule et pas sur les individus, de façon à respecter la vie privée de chacun. L’identité des usagers ne sera par exemple jamais enregistrée.

« Cette étude nous permettra de comprendre comment le bâti-ment est utilisé et comment l’en-vironnement peut influencer les comportements de groupe », com-mente Pascal Fua, professeur en IC.

A terme, l’EPFL espère que de nombreux projets interdisci-plinaires de ce type pourront être menés dans ce bâtoment. « Nous invitons les chercheurs à venir s’approprier ces lieux et à y mener des projets de recherche et de formation inédits », ajoute Pascal Vuilliomenet.

© DPA DOMINIQUE PERRAULT ARCHITECTURE

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22 FLASH02.10.14Campus

MENER DES ÉQUIPES VIRTUELLES

→ 13 et 14 novembre 2014Mener une équipe virtuelle

avec succès dépend de votre capa-cité à dépasser les barrières créées par la distance, les différences culturelles et la communication. Cette formation vous permettra d’adapter votre rôle de leader, ainsi que vos compétences de manage-ment, relationnelles et de communi-cation à un environnement virtuel.

Nous vous invitons à consul-ter notre site Internet pour tout renseignement complémentaire et inscription.

Formation du personnel

∂ sfp.epfl.ch

ASSERTIVENESS FOR BETTER RESULTS

→ October 27 and 28, 2014This programme is designed to

understand and apply the concept of assertiveness, and thus learn how to express your rights with-out violating the rights of others. It is an appropriately direct, open and honest communication which is self-enhancing and expressive. “Assertiveness means the ability to express your thoughts and feel-ings in a way that clearly states your needs and keeps the lines of communication open with the other” (Ryan & Travis).

SELF-MARKETING SKILLS – INDISPENSABLE TO BOOST YOUR CAREER *

→ November 13 and 14, 2014For most of us self-marketing

is a difficult thing to do. While real-izing how important it is in order to

Séminaires SFP

become visible to others and to be taken seriously by them, many of us have reservations against self-selling or are not clear about how to do it in a coherent way. The goal of this workshop is to provide the participants with a solid founda-tion for a confident and convinc-ing appearance. We will discuss the first impression we leave, dis-cover sparking moments as basis for self-confidence, realize how we can influence the perception by others and practice giving and receiving feedback.

* The program addresses fe-male PhD students, postdocs and other young scientists working in the ETH-Domain.

STRESS MANAGEMENT

→ November 17 and 18, 2014You will learn to identify the

symptoms and causes of stress, the roles of good and bad stress and also recognise your own reac-

tions to stress so that you can manage it and enjoy life more. Understanding and using practi-cal techniques like sophrology will enable you to deal with it more effectively. Sophrology, essen-tially based on breathing and concentration, helps us to gain a better understanding of the har-mony between mind and body. It will allow you, thanks to individual awareness achieved through dif-ferent exercises, to know your-self better and thus manage your stress better by developing your own capacities.

Take a few minutes to look at our website for additional informa-tion and enrolment.

↳ Le Service de formation du personnel (SFP) a le plaisir de vous présenter ses prochains séminaires

Under One Roof

Le chantier Under One Roof a commencé↳ CHANTIER : Comme vous n’aurez pas manqué de vous en apercevoir, grues, bétonneuses et bâches jaune vif égayent depuis quelques semaines la « place Cosandey » liant l’Esplanade au Rolex Learning Center. Les travaux en cours préparent l’arrivée d’Under One Roof, le futur hub des cultures digitales signé par l’architecte Kengo Kuma.

© ALAIN HERZOG

Luc MeierChef de projet

Le chantier a démarré à la mi-sep-tembre après quelques semaines de travaux préparatoires. Under One Roof (nom de projet) réunira trois espaces distincts, qui servi-ront de plateformes publiques aux projets scientifiques de l’école, et tout particulièrement aux poten-tiels d’interaction entre ceux-ci et le patrimoine culturel. Ils corres-

pondent à un renforcement acadé-mique de l’Ecole dans le domaine des Digital Humanities (humanités digitales).

Recourant à des éléments de construction traditionnels et offrant de subtils alliages de pierre, bois et métal, le projet du renommé bureau d’architecture japonais abritera ainsi :

→ un pavillon dédié aux approches scientifiques dites « Big Data » et à la visualisation de données, un pan essentiel des cultures numériques

→ une galerie d’expositions temporaires dédiée aux arts visuels qui s’occupera de la conservation et de la valorisa-tion digitale des œuvres tout comme de la thématisation des rapports entre art, sciences et technologies

→ un Montreux Jazz Café qui valorisera les archives audio-visuelles du Montreux Jazz Festival, soit plus de 5000 heures d’archives numérisées par l’EPFL : diverses options de restitution de l’image et du son tout comme des modes d’interaction en temps réel y seront développés.

La pérennité du patrimoine culturel passe par le digital : c’est un défi que relève l’EPFL en renforçant ses capacités académiques dans les domaines liés à la culture. Elle se dote également d’espaces permet-tant de présenter les fruits de la recherche à la communauté du cam-pus et à un large public. La fin des travaux est prévue pour juillet 2016, l’ouverture des espaces pour la ren-trée d’automne de la même année.

© ARCHITECTES KENGO KUMA & ASSOCIÉS

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23 FLASH02.10.14Campus

CODEV

HELP : Urgences, santé, infor-matique, recherche de per-sonnes ou de lieu, quatre numéros sont à disposition pour répondre à toutes vos questions. Le réseau (help) de l’EPFL vous permet d’accéder rapidement aux services qui peuvent vous aider. N’hésitez pas à les composer !

→ (help) emergencies : le 115 est un numéro rouge que vous devez faire lors d’ur-gences sanitaires, incendie ou vol. Il est à votre dispo-sition 7/7 jours et 24h/24h.

→ (help) to find : trois fois 1, un numéro incontournable si vous cherchez une per-sonne, son téléphone ou un lieu dans l’Ecole.

→ (help) desk : vous avez des soucis avec votre ordina-teur, votre connexion, vous désirez acheter du maté-riel informatique ou récla-mez une assistance ? En composant le 1234, vous trouverez une solution rapidement.

→ (help) me : que vous soyez étudiant, professeur ou employé à l’EPFL, vous pouvez avoir besoin d’un soutien, d’un conseil ou simplement d’une écoute. Le 222 vous aiguille tou-jours vers le meilleur service.

→ (health) point : le Point Santé vous accueille du lundi au vendredi. Consultations infirmières au Point Santé avec ou sans rendez-vous ou sur site Internet. NOUVEAUTÉ cette année, le bilan de santé pour les étudiants et doctorants. Les médecins du travail, sont sur le cam-pus trois jours par semaine et reçoivent sur rendez-vous au 32007.

Inauguration EssentialLab

↳ L’équipe du programme EssentialTech du CODEV a inauguré son EssentialLab : un lieu pour la recherche et la conception de technologies essentielles adaptées aux contextes des pays pauvres.

Cette inauguration a attiré des per-sonnes d’horizons très divers tels qu’ingénieurs, scientifiques, journa-listes ou experts du développement. C’est précisément le positionnement voulu pour l’EssentialLab; un lieu d’échanges dynamiques qui a pour vocation de favoriser l’innovation issue de collaborations transdisci-plinaires autour des questions liées aux technologies et aux aspects socio-économiques de leur déploie-ment. L’EssentialLab est également un centre de recherche et de col-laboration avec des partenaires scientifiques, industriels et des pays du Sud, dans le but d’élaborer des solutions technologiques adap-tées au contexte des pays en déve-loppement en parallèle avec des modèles d’affaires innovants.

Situé au CM1 368, l’Essential-Lab est avant tout la base opéra-tionnelle de l’équipe EssentialTech, d’où les projets sont coordonnés et gérés. A l’occasion de cette inau-

guration, plusieurs de ses activi-tés ont été présentées, tels que le projet GlobalDiagnostiX qui vise à développer un système d’imagerie médicale adapté aux pays du sud, ou GlobalNeonat relatif au dévelop-

pement d’un incubateur néonatal approprié.

Plus d’informations sur le site EssentialTech :

→ essentialtech.epfl.ch

© ALAIN HERZOG

Conference

First Seed Money Conference : “Experiences, achievement and impact” 30th October 2014 at EPFL

↳ CODEV : Seed Money grants promoting technology applications in the global South.

Dr. Gabriela TejadaScientist, CODEV

The Seed Money Program of the Cooperation and Development Center (CODEV) was established in 2005 aiming at encouraging scientific cooperation with part-ners in the global South through grants awarded in a competitive annual call.

With nine calls launched so far (2006-2014), the program has funded 73 projects from EPFL researchers with partners in more than 30 different countries in Africa, Asia, Latin America and Eastern Europe with a total of 721’412 CHF granted so far. The

projects have promoted technol-ogy applications responding to the needs of local communities in Southern countries.

During this first Seed Money Conference, the results achieved and impact generated by the funded projects will be presented, and the overall experience of EPFL researchers and their part-ners participating in the program will be discussed. Also, the Seed Money Call 2015 will be officially launched.

This half-day conference will take place on

→ Thursday, 30th October 2014 from 9:00 to 12:30 at EPFL Campus (Room BC 420).

The conference will be fol-lowed by lunch for participants. The event is free of charge, but registration is mandatory since places are limited.

YOU CAN REGISTER AT :

→ http://registration.epfl.ch/?form=CODEV_Conference

We hope to welcome you on this occasion !

MORE INFORMATION AND DETAILED PROGRAM :

→ http://cooperation.epfl.ch/SeedMoneyEN

→ http://cooperation.epfl.ch/ → [email protected]

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24 FLASH02.10.14Informatique

Recevez des actus fraîchement pondues

↳ WEB : abonnez-vous à vos canaux d’actualités préférés pour ne rater aucun article publié. Le temps où vous deviez aller chaque jour sur votre canal favori pour voir si un nouvel article avait été publié est désormais révolu. Les notifications automatiques font leur apparition pour vous simpli-fier la vie.

Magaly MathysRédactrice web, KIS

Vous craignez de rater des articles publiés dans votre canal d’actuali-tés favori ? Pas de panique, désor-mais vous pouvez vous abonner aux canaux de votre choix afin de recevoir une notification à chaque nouvel article publié.

COMMENT FAIRE ?

Il suffit de vous rendre sur le canal ou un article du canal de votre choix, de cliquer sur l’option « Recevez un email à chaque publi-cation » (voir image ci-contre), et de valider votre adresse email. Vous recevrez alors une notifi-cation par email à chaque nou-vel article publié dans ce canal d’actualités.

Si, par excès d’enthousiasme, vous vous êtes abonnés à trop de canaux, vous pouvez vous désa-bonner. Il suffit de cliquer sur l’option « Se désabonner » sur un article du canal incriminé.

→ http://actu.epfl.ch

Conférence des webmasters

Google Analytics

↳ WEB : Plusieurs fois par an ont lieu des présentations pour les webmas-ters de l’EPFL, animées par des spécialistes et abordant le monde du web sous divers angles. La prochaine conférence aura lieu le jeudi 30 octobre et portera sur l’outil Google Analytics.

Décortiquer le monde du web et aborder ses multiples usages sont les objectifs des conférences des webmasters organisées plusieurs fois par an pour les collaborateurs en charge de sites web à l’EPFL. Les dernières éditions ont notamment couvert des thématiques telles que l’usage des réseaux sociaux en milieu académique ou encore l’en-cyclopédie en ligne Wikipédia.

Pour cette nouvelle session, une spécialiste du marketing digi-tal viendra présenter l’outil Google Analytics et abordera quelques-unes de ses multiples fonction-nalités. Que ce soit comment

mesurer le trafic de son site internet ou encore comment obtenir des rap-ports d’analyse significatifs sur les pages les plus visitées, ou encore les liens les plus utilisés, cette conférence exposera les bases de cet outil analytique.

AU PROGRAMME DE CETTE PRÉSENTATION :

→ Comprendre les rapports stan-dards de Google Analytics : au- dience, acquisition, comporte- ment

→ Bien naviguer dans Google Analytics : l’interface, les gra-phiques, naviguer dans les rapports.

→ Quand : jeudi 30 octobre 2014, à 10h.

→ Pour qui ? Les collaborateurs de l’EPFL en charge d’un des sites web du campus.

→ Cette présentation se fera en français.

INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS :

→ http://kis.epfl.ch

L’INTERVENANTE :

Laurence Zaied est une profession-nelle du marketing digital depuis plus de dix ans. Passionnée par ce marketing en constante évolu-tion et par l’énergie qui règne dans

les cellules web / digitales au sein des start-up comme des grandes entreprises, Laurence Zaied ne quitte plus le monde du digital depuis l’année 2000. Aujourd’hui consultante indépendante en marketing digital et réseaux sociaux, elle apporte son expertise aux entreprises de toute taille (www.simplyso-cial.ch), notam-ment Romande Energie sur sa stratégie digi- tale.

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25 FLASH02.10.14Informatique

Rédiger du bon contenu pour être lu

↳ WEB : Ecrire du contenu pour le web n’est pas anodin : un site bien pensé et bien rédigé permet non seulement de donner envie au visiteur de le par-courir, mais également de déceler rapidement les messages clés. Pour com-prendre les enjeux de la rédaction web et se former auprès d’un expert en la matière, des ateliers pratiques sont régulièrement proposés aux webmas-ters de l’EPFL.

Magaly MathysRédactrice web, KIS

Transmettre un message, adap-ter une brochure ou simplement expliquer la mission de son unité sur un site internet ne sont pas forcément des exercices faciles. Il existe en effet des conventions à respecter pour augmenter la lisi-bilité de votre contenu et faire en sorte que les visiteurs ne soient pas irrépressiblement tentés de s’en aller surfer sur d’autres pages.

QUELQUES CONSEILS EN VRAC

→ Un message clair, énoncé dès le début permet de com-prendre immédiatement le sujet traité : n’attendez pas le douzième paragraphe pour transmettre le message prin-cipal, dites-le le plus tôt possible.

→ Utilisez des titres, des sous-titres et des listes de puces : une bonne hiérarchisation de l’information permet de parcourir rapidement et de manière efficace le contenu d’une page.

→ Soyez concis, allez à l’es-sentiel : des phrases et des paragraphes courts permet-tront une bonne compré-hension de l’information que vous souhaitez transmettre. En moyenne, les internautes ont tendance à lire 28% du contenu des pages visitées, et ce chiffre va décrois-sant avec l’augmentation du contenu de la page visi-tée (source : http://www.nngroup.com).

→ Réfléchissez à l’emplacement des éléments : les internautes ont pour la majorité une habi-tude de lecture en forme de « F ». C’est-à-dire que nous

Dates des journées d’ateliers d’écriture web

∂ Formation de base : des principes à la pratique, le 30 septembre et le 3 novembre.

∂ Formation avancée : journée d’atelier d’écriture, le 11 novembre.

Plus d’informations et inscriptions sur le site du DIT :

∂ http://cours-dit.epfl.ch

avons inconsciemment ten-dance à nous attarder plus longuement sur les éléments disposés en haut d’une page, puis de parcourir le reste en gardant notre regard essen-tiellement sur la gauche. Au vu de ces constatations, pri-vilégiez le haut de page pour disposer les informations les plus importantes.

DES ATELIERS POUR PRATIQUER

Pour aider les webmasters à com-prendre les mécanismes de la rédaction de contenu en ligne, des journées de formation pra-tique sont organisées régu-lièrement (en français pour le moment). Elles permettent à tout collaborateur appelé à rédiger des textes sur le web de s’exer-cer grâce à des exemples réels tirés de contenus produits au sein de l’EPFL.

Ces journées de formation sont animées par Jean-Marc Sandoz, ex-rédacteur en chef adjoint de 24 Heures et responsable édi-torial de nombreux sites web (rsr.ch, hebdo.ch, lematin.ch, 24heures.ch, ville-geneve.ch, bcv.ch, paleo.ch). Ce spécialiste de la rédaction web anime égale-ment de nombreuses formations au sein d’entreprises, de milieux académiques, mais aussi pour la Ville de Genève.

L’intervenant :

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26 FLASH02.10.14Informatique

Le Flash en mode smartphone↳ POCKET CAMPUS : Les idées gagnantes du concours PocketCampus ont enfin été dévoilées. Trois nouvelles fonctionnalités vont ainsi bientôt voir le jour : MyPrint, Right Now at EPFL et une version mobile du Flash. Déjà en phase de développement, ces nouveautés devraient être disponibles sur vos appareils mobiles d’ici la fin de l’année.

Julien RobyrCoordination des systèmesd’information

Vous avez été nombreux à partici-per à notre concours PocketCampus du mois de juin et les résultats des courses ont enfin été dévoilés. Plus de 120 idées ont été reçues en moins de 15 jours, et voici les trois fonctionnalités retenues par le jury avec le nom des heureux gagnants :

→ accès au journal Flash et autres médias de l’EPFL (Carlos Perez)

→ une rubrique MyPrint avec possibilité de consulter et de recharger son solde, la liste des documents « en attente d’être imprimés », les jobs en ligne sur Follow-myPrint, la localisation des imprimantes les plus proches (lien avec la carte) et un moyen de signaler les éventuels incidents sur une imprimante (Sophie Sluysmans)

→ « Right now at EFPL » / « En ce moment même sur le campus », une fonctionnalité intégrée à la rubrique « événements » qui permet aux associations, autres organismes ou élèves d’infor-mer directement et en temps réel sur ce qu’il se passe sur le campus (Thomas Joveniaux).Ces idées ont été sélection-

nées pour leur utilité au quotidien, leur innovation et leur faisabilité technique. Selon Loïc Gardiol, l’un des quatre membres fondateurs de l’association, leur développement a déjà commencé : « Les nouvelles fonctionnalités devraient être opé-rationnelles avant la fin de l’année. D’ailleurs j’en profite pour remer-cier tous les participants pour leurs nombreuses propositions ! Et même si une idée n’a pas gagné, cela ne veut pas dire pour autant qu’elle ne sera pas ajoutée à PocketCampus dans le futur. On a du matériel pour un bout de temps. »

Pour découvrir l’application et toutes les autres fonctionnalités en cours de développement, n’hési-tez pas à vous rendre sur pocket-campus.epfl.ch ! Certaines vous surprendront…

Les quatre gagnants du concours (avec un smartphone en main) entourés de Pierre Mellier (membre du jury, à gauche) et l’équipe PocketCampus © ALAIN HERZOG

Nombre de pages consultées : ancien record explosé !

Vous êtes toujours plus nom-breux à vous connecter à l’ap-plication PocketCampus. Le jour de la rentrée a même vu un incroyable record de fréquenta-tion : près de 12’000 sessions ont été enregistrées en moins de 24 heures, soit plus du double du même jour de l’année dernière (1 session = 1 utilisa-teur qui ouvre l’application).

15 SEPTEMBRE 2014

→ 11’678 visites → 3’729 utilisateurs (uniques) → 84’413 écrans affichés

17 SEPTEMBRE 2013

→ 5’501 visites → 2712 utilisateurs (uniques) → 32’092 écrans affichés

TOP 5 DES RUBRIQUES :

La liste des rubriques les plus consultées par les utilisateurs. Les chiffres présentés corres-pondent au nombre de fois où la rubrique a été ouverte. Le nombre de pages consultées dans chaque rubrique est évidemment bien plus élevé.

→ IS-Academia 7297

→ Moodle 3317

→ Menus 2493

→ Carte 2334

→ Camipro 2068

Les fondateurs de l’appli-cation se disent extrêmement satisfaits par cette hausse de fréquentation. Selon eux, une des raisons principales de ce récent succès est l’intégration d’IS-Academia sur toutes les pla-teformes supportées par l’appli-cation (Windows Phone, Apple et Android). Grâce à ces dernières mises à jour, les étudiants peuvent maintenant consulter leur agenda de cours directement depuis PocketCampus.

Page 27: Flash 07 2014

27 FLASH02.10.14Campus

Open Research Data : The future of science↳ BIBLIOTHÈQUE : The EPFL Library is pleased to invite you to the Open Research Data Day.

TUESDAY OCTOBER 28, 2014

→ Importance of collecting research data

→ Open research data evolu-tions, challenges and stakes

→ Implementation of open research data policies in universities

→ Best practices : insights and applications

→ Technical aspects, software and tools

→ Idea-sharing on the future of open data in science

Programme

Aurore GranvalInformation scientifique et bibliothèques

WHERE AND WHEN

Conferences and workshops will take place on

→ Tuesday October 28, 2014 from 9 am until 6 pm at the Forum of the Rolex Learning Center.

This event is free, but registration is required.

→ http://go.epfl.ch/qJ

Practical informationWeb page of the event : ∂ library2.epfl.ch/conf/opendata

Registration form : ∂ go.epfl.ch/qJ

[email protected] or 021 693 21 56

FOR FURTHER INFORMATION :

Page 28: Flash 07 2014

28 FLASH02.10.14Culture

Un concert, deux découvertes en cadeau pour l’EPFL↳ MUSIQUE : Après les festivals jazz de Cully et Montreux, le pianiste Leo Tardin et le groupe Plaistow nous font l’immense bonheur de venir se produire, rien que pour nous, au forum du Rolex Learning Center.

Virginie Martin Nunez(B)ACA - Bureau des affaires culturelles et artistiques

L’idée est d’offrir aux oreilles des étudiants et collaborateurs de l’EPFL les nouvelles tona-lités de jeunes groupes mon-tants de la région. Permettre de découvrir les talents qui font le « buzz » dans les festivals ou qui, simplement, méritent d’être écoutés et connus. Voici le sou-hait des Affaires culturelles et artistiques et l’origine de la mise en place de ce premier «  concert-découvertes  ».

La soirée commence avec Leo Tardin, pianiste et fondateur du groupe Grand Pianoramax, Leo a verni ce printemps au Cully Jazz Festival son premier album solo « Dawnscape » produit en colla-boration avec le Montreux Jazz Festival. A la lisière de l’intime, à fleur de voyages et de ren-contres, écloses ou éphémères, le musicien d’origine suisse se met au jour. Les neuf morceaux de Dawnscape sont autant de solstices inédits dans la tra-jectoire de Leo Tardin, autant de paysages intérieurs frôlés par la liberté du jazz, l’évidence de la folk et les fluidités de l’impressionnisme.

En deuxième partie, c’est Plaistow qui prend posses-

Leo Tardin © MJ CACHERO

Plaistow Crew © RAPHAELLE MUELLER

sion de la scène. Avec Johann Bourquenez au piano, Vincent Ruiz à la contrebasse et Cyril Bondi à la batterie, cette for-

mation classique de jazz s’af-franchit de toute contrainte stylistique. Baptisés du nom d’un titre de Squarepusher, les trois jeunes musiciens franco-suisses jouent une musique indéfinissable. On croit tenir du jazz et ça dérape semi-élec-tro. On accroche une mélodie et voilà qu’ils la déjouent dans de grands éclats métalliques. Un côté rock, un autre qui penche vers le minimalisme de Steve Reich et, au milieu, un groupe scénique singulier qui travaille, joue, cherche, creuse depuis cinq ans dans une terre encore vierge. Une découverte, une vraie.

L’entrée à ce double concert est offerte aux étudiants et col-laborateurs de l’EPFL (max. 2 billets par personne), il est obli-gatoire de s’inscrire.

Concert – découvertes – Leo Tardin / Plaistow

∂ Mardi 14 octobre à 18h30 au Forum Rolex

Inscription pour billets offerts (réservé EPFL) :

∂ culture.epfl.ch/concert-decouvertes

∂ Restauration sur place

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29 FLASH02.10.14Culture

Chorus, le club de jazz↳ JAZZ : Chorus est l’un des plus anciens clubs de jazz européens qui a conservé la même mission depuis son ouverture en décembre 1988.

Jean-Claude RochatChorus

Daniel Humair © GUY LE QUERREC

Dédié entièrement au jazz, il va ouvrir le 9 octobre sa 27e saison avec le 2745e concert public. Le lieu est historique : il est situé dans les caves de la Maison de Villamont, construite entre 1791 et 1797 par le célèbre archi-tecte Alexandre Perregaux et aujourd’hui propriété de la Ville de Lausanne. Parmi les grands

C’est reparti pour un tour !

↳ THÉÂTRE : Revendications, plumes classiques, grain de folie, amours passionnées, corps mouvants donnent le ton pour cette rentrée théâtrale.

La Grange de Dorigny

Affiche La Prison par le collectif F71 © GERARD NICOLAS

La Grange de Dorigny rouvre bientôt ses portes avec à l’af-fiche une douzaine de spec-tacles accompagnés de tables rondes, d’expositions, de sta-ges et de banquets phi-losophiques. En préambule, du 14 au 16 octobre, le festi-val estudiantin Point.Virgule, animera la scène. Durant trois soirs, la parole est donnée aux associations culturelles qui participent vigoureuse-ment à la vie artistique du campus. La saison profession-nelle débutera le 23 octobre avec La Prison, par le collectif F71 (à découvrir jusqu’au 25 octobre). Cette brillante aven-ture théâtrale redonne corps et vie aux idées du philosophe Michel Foucault. Ce spectacle

s’appuie sur le célèbre ouvrage Surveiller et punir publié en 1975. Sur le plateau, les ques-tions fusent et explorent en

profondeur l’institution carcé-rale ainsi que les rouages du pouvoir mis à l’œuvre dans notre quotidien. L’abonnement de

saison « Grande Faim » (30 fr./étudiant) est un sésame pour tout voir et profiter de tarifs réduits dans divers lieux cultu-rels de Lausanne. Entrez dans la danse !

RENSEIGNEMENTS :

→ www.grangededorigny.ch – 021 692 21 27.

RÉSERVATIONS :

→ 021 692 21 24 ou online sur le site.

Chorus

Plein tarif : 20 fr.Etudiants : 10 fr.Collaborateurs UNIL et EPFL : 15 fr.Abonnement de saison « Grande faim » avecaccès au Grand Huità découvrir sur : ∂ www.lagrangede dorigny.ch

Elise Pernet Chargée de communicationThéâtre La Grange de Dorigny, UNIL

noms de l’histoire du jazz accueil-lis à Chorus, on citera notam-ment Hank Jones, Benny Golson, Martial Solal, Phil Woods, Kenny Baron, Art Farmer, Michel Portal, Johnny Griffin, Junior Mance, Jim Hall, mais aussi les grands ambas-sadeurs du jazz suisse, parmi les-quels Franco Ambrosetti, Matthieu Michel, François Lindemann, Thierry Lang, Georges Gruntz, George Robert, Pierre Favre ou Irène Schweizer. Mais on portera

une mention spéciale au bat-teur Daniel Humair, l’un des plus grands percussionnistes actuels, qui a accepté il y a longtemps de devenir le parrain de Chorus, nous apportant son immense connais-sance du milieu et sa grande générosité. Chorus organise une centaine de concerts par année, accueillant notamment tous les jeudis alternativement les étu-diants de la HEMU Jazz et ceux de l’EJMA.

Chorus est très heureux du nouveau partenariat avec l’EPFL, avec qui les liens sont plus étroits qu’il n’y paraît !

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30 FLASH02.10.14Campus

Les universités partenaires de l’EPFL seront au Forum le 10 octobre

↳ FORUM EPFL : Vous êtes tentés par un séjour d’échange dans une université partenaire ou par un double diplôme ? L’EPFL, grâce à de nombreux partenariats conclus avec des universités soigneusement choisies, vous permet de réaliser votre projet dans de bonnes conditions et facilite vos démarches.

Béatrice BelogiRelations internationales

Pour vous aider dans votre choix, les Relations internationales orga-nisent une « International Fair » dans le cadre du Forum EPFL. Plusieurs de nos partenaires académiques seront présents et vous accueil-leront à leur stand pour répondre aux nombreuses questions que vous vous posez sur leurs institutions. Le Service de la mobilité de l’EPFL et les Relations Internationales seront également présents. Plus d’infor-mations et liste des partenaires présents sous http://ri.epfl.ch/international-fair

Outre les possibilités d’échange sur un semestre, une année ou pour votre projet de master, l’EPFL per-met également à des étudiants sélectionnés d’effectuer une partie de leur cursus dans une université partenaire et de bénéficier d’une formation complémentaire, concré-tisée pas la délivrance de deux diplômes. Voir : http://master.epfl.ch/doubles-diplomes

Pour la première fois cette année, vous aurez la possibilité d’assister à des présentations des doubles diplômes possibles à l’EPFL. Des représentants des partenaires vous présenteront leur cursus et laisseront une large place à vos

questions. Retrouvez les horaires des présentations sous http://ri.epfl.ch/international-fair/DD

Ne manquez pas cette excellente occasion de vous informer, venez nombreux aux stands de l’Internatio-nal Fair et suivez les présentations de doubles diplômes, tout cela au Swiss Tech Convention Center le vendredi 10 octobre 2014 !

Pour les professeurs qui sou-haitent développer un partena-riat de double diplôme avec une université prestigieuse, n’hésitez pas à prendre contact avec le doc-teur Antoine Fromentin ou Karen Undritz de l’Unité des relations internationales.

Etudiez une année dans une école partenaire en 2015-2016 !

↳ ÉCHANGE : Vous êtes étudiants de 2e année bachelor ou sur le point d’ef-fectuer votre projet de master, alors vivez cette expérience enrichissante !

QUAND ?

En troisième année de bachelor et/ouau projet de master

OÙ ?

Dans une des universités par-tenaires de l’EPFL en Europe, Etats-Unis, Canada, Brésil, Chili, Mexique, Russie, Inde, Hong Kong, Singapour, Japon, Australie, Suisse.

QUI ?

→ Pour un échange en troisième année bachelor, la moyenne du propédeutique est déter-minante : min. 5,0 de moyenne générale pour un échange hors Europe, min. 4,5 de moyenne générale pour un échange en Europe

→ Pour un échange au projet de master, avoir l’accord d’un professeur EPFL qui supervi-sera votre projet à l’étranger.

→ Condition impérative : n’avoir

aucun retard dans l’acqui-sition des crédits avant le départ.

POURQUOI PARTIR EN ÉCHANGE ?

→ Acquérir un profil internatio-nal indispensable à votre CV

→ Maîtriser une nouvelle langue → Découvrir de nouvelles

cultures → Découvrir un enseignement,

des façons de fonctionner différentes…

→ Développer un réseau profes-sionnel et personnel

→ Développer des compétences personnelles

→ ET vivre une expérience de vie !

COMMENT PROCÉDER ?

Venez aux séances d’information indiquées ci-dessous ! Vous y rencontrerez des étudiants EPFL rentrés d’un échange et pourrez poser des questions au respon-sable mobilité de votre section !

Passez au Forum le vendredi 10 octobre pour rencontrer une vingtaine de nos universités par-tenaires qui tiendront un stand dans le Swiss Tech Convention Center.

Visitez notre site internet et consultez les rapports des étu-diants EPFL partis en échange :

→ http://sae.epfl.ch/partir-en-echange

DÉLAIS DE CANDIDATURE ?

→ 1er décembre 2014 : échange en troisème année bachelor hors Europe

→ 1er mars 2015 : échange en troisème année bachelor en Europe ou en Suisse

→ Trois mois avant le début du projet : échange au projet de master.

SERVICE DES AFFAIRES ESTUDIANTINES —

OFFICE DE LA MOBILITÉ,

CORALIE LINK / ELIANE REUILLE / LUISA PIZZILLO

GÉNIE CIVIL ET SIE

→ Mardi 14 octobre à 18h, salle CM 2

STI (GÉNIE MÉCANIQUE, MICROTECHNIQUE, SCIENCE ET GÉNIE DES MATÉRIAUX, GÉNIE ÉLECTRIQUE ET ÉLECTRONIQUE)

→ Jeudi 16 octobre à 18h, salle CM 2

SV (SCIENCES ET TECHNOLOGIES DU VIVANT)

→ Etudiants de Ba3 : Lundi 20 octobre à 11h, au CE 1 104

→ Etudiants de Ma1 : Mardi 21 octobre à 13h, salle IN F 1

SB (PHYSIQUE, MATHÉMATIQUES, CHIMIE-GÉNIE CHIMIQUE)

→ Lundi 20 octobre à 18h au CM 1

ARCHITECTURE

→ Jeudi 23 octobre à 18h, salle SG 0211

IC (INFORMATIQUE ET SYSTÈMES DE COMMUNICATION)

→ Lundi 28 octobre à 18h au ELA 1

Séances d’information

Echanges universitaires

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31 FLASH02.10.14Campus

STRUCTURES EN BARRES ET POUTRES Traité de génie civil vol. 4Pierino Lestuzzi, Léopold Pflug (EPFL, ENAC)

La compréhension du comporte-ment mécanique des structures fait partie des connaissances de base de l’ingénieur en génie civil. Celui-ci se doit en effet de maîtriser l’analyse des structures hyperstatiques, afin de pouvoir déterminer les efforts inté-rieurs et l’état déformé des structures soumises aux diverses charges. Cet ouvrage traite de l’analyse des struc-tures hyperstatiques par les deux méthodes de résolution incontour-nables que sont la méthode des forces et la méthode des déplacements. Ce volume s’adresse principalement aux étudiants ingénieurs, ainsi qu’aux ingénieurs praticiens à la recherche d’un ouvrage de référence dans le domaine.

256 pages, ISBN 9782880746834

EXPO 64Le printemps de l’architecture suissePierre Frey, Bruno Marchand, Angelica Bersano et Joëlle Neuenschwander Feihl (EPFL, ACM)

Cet ouvrage présente des images inédites qui informent sur les conditions de la conception et de la construction de ce que le Time Magazine a qualifié de plus belle exposition du siècle. Par un heureux concours de circonstances et alors que l’architecture des expositions nationales suisses avait été polari-

sée jusque-là entre traditionalisme et prouesses technologiques, l’Expo 64 a échappé à l’air de son temps pour déployer une créativité joyeuse. Collectés par les Acm depuis 1994, dessins originaux, plans d’ingénieurs et d’architectes, photographies de maquettes et de terrain permettent de montrer comment cette exposition nationale, dont la gestation se déroule en pleine Guerre froide, a réussi à percer. Elle a permis en outre l’émer-gence durable de la figure de l’archi-tecte, tant celle d’Alberto Camenzind a imprégné toute l’entreprise.

240 pages, ISBN 9782889150670

LOUIS I. KAHN EXPOSED CONCRETE AND HOLLOW STONES1949-1959Roberto Gargiani (EPFL ENAC)

This first volume focuses on the first ten-year period of Kahn’s research on concrete. Moving through the many construction systems expe-rienced by Kahn, from the discovery of exposed concrete in the form of béton brut at the Yale Art Gallery, to the precast and poured-in-place tech-niques, to the values of joint, growth and ornament, the essay culminates in the reconstruction of the artistic and technical characteristics of two great worksite, the Richards Laboratories and the First Unitarian Church and School. The second volume Towards the Zero Degree of Concrete – to be published shortly -, covers the fol-lowing fourteen years and leads the reader along Kahn’s path to the true “nature of concrete,” focusing on his main techniques and poetic discove-ries such as the “liquid stone” of the Salk Institute, the “smooth finish” at Bryn Mawr and the concept of “mono-lithic” at the Yale Center for British Art.

264 pages, ISBN 9782940222766

RETOUR SUR LA VILLE Mobilité et transformations urbainesVincent Kaufmann (EPFL, LASUR)

Le phénomène urbain a entamé une profonde mutation sous l’effet des potentiels de vitesse rendus possibles par les systèmes de transport et de communication à distance, et dont l’impact sur la société et ses terri-toires est considérable. Cet ouvrage se propose d’explorer ce qui fait la persistance de la ville contemporaine à partir de la mobilité. Il contribue ainsi à alimenter les débats qui tra-versent actuellement la recherche sur les mobility studies, la gouvernance urbaine, l’exclusion sociale, le droit à la ville, la gentrification et l’étalement urbain. Retour sur la ville se termine par la proposition de dix thèses sur la ville et l’urbain.

200 pages, ISBN 9782889150687

INITIATION AUX PROBABILITÉSTraduction de la neuvième édition américaineSheldon M. Ross

Ce livre constitue une introduction élémentaire à la théorie mathématique des probabilités pour les étudiants en sciences. Il présente non seulement la partie mathématique de la théorie des probabilités mais aussi, et à travers une foule d’exemples, les nombreuses applications possibles de cette dis-cipline. Cette nouvelle édition a été très substantiellement augmentée de nombreux exemples, de résumés en fin de chapitre, ainsi que de plus de 160 nouveaux problèmes et exercices

d’autoévaluation dont l’intégralité des solutions est donnée en fin d’ouvrage afin de permettre aux étudiants de se tester et se préparer aux examens. Une référence constamment mise à jour, un classique des mathématiques !

624 pages, ISBN 9782889150915

SUR LES DOIGTS, JUSQU’À 9999La numération digitale, des Anciens à la RenaissanceJérôme Gavin et Alain Schärlig

Qui n’a jamais montré un nombre sur ses doigts ? Pour nous c’est com-mun. Mais notre limite, c’est 10… Les anciens, eux, montaient jusqu’à 99 sur une seule main. Et donc jusqu’à 9999 sur les deux en cas de besoin. Et ils l’ont fait pendant au moins deux mille ans. C’est ce qui est décrit dans ce livre : ses auteurs ont trouvé des traces de la numération digitale depuis les anciens Grecs jusqu’aux Persans du XVIIe siècle, en passant par des bas-reliefs romains, un doc-teur de l’Eglise du XIIIe siècle, et des icônes byzantines.

168 pages, ISBN 9782889150908

Nouvelles parutions PPUR

∂ www.ppur.org

Presses polytechniqueset universitaires romandes

Ex libris

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32 FLASH02.10.14Espace libre

Plein les yeux

« Avec le temps » / Linogravures / 23x18 cm / Christophe Joud

↳ GRANGE DE DORIGNY : Une exposition de travaux pratiques réalisés dans l’Unité d’enseignement (UE) « Graphie » de l’Institut d’architecture de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne.

2007, 2008 et 2014 par plus de 180 étudiants est montrée publiquement à la Grange de Dorigny durant le semestre d’automne 2014.

AU PROGRAMME :

→ projeté sur écran, un diaporama d’images déclinant des scéno-graphies de la vie, inspirées des gravures sur bois du peintre et graveur Félix Vallotton, intitu-lées « Les Intimités »

→ aux murs, sous verre : des linogravures originales pui-sant aux mêmes sources et confrontant le spectateur aux regards conjugués des acteurs des « Intimités », de personnes célèbres, ainsi que des étu-diants eux-mêmes

→ Enfin, en vitrine, une publi-cation manufacturée, éditée pour l’occasion en 100 exem-plaires; « Gravés » contient de nombreuses reproductions de travaux d’étudiants; dedans est encartée une linogravure originale numérotée et signée; elle est née d’un collage de plusieurs sources, dont la plus célèbre est une gravure sur bois d’Albrecht Dürer; elle a été conçue grâce à un programme de traitement d’image, sa gra-vure réalisée au laser et les finitions au moyen d’une gouge; elle témoigne de l’actualité et de l’intérêt de ces procédés tech-niques spécifiques aujourd’hui dans la création d’images,

ainsi que du travail réalisé dans l’unité d’enseignement « Graphie », qui fêtera ses 20 ans d’existence en 2015.

LES ÉTUDIANTS DONT LES ŒUVRES ORIGI-NALES SONT EXPOSÉES À LA GRANGE :

Arriola Fiol Andrea, Asgan Zoloo, Basini Sari Bianca, Bertrand Hermine, Bich Laetitia, Birrer Chloé, Cochard Adrien, Demierre Kevin, Favre Lucien, Ghersetti Fabiansson Michael, Guiraud Lisa, Michel Vincent, Montandon Inès, Oriet Jade, Pfund Samuela, Puskas Gizella Maria Irene, Rouge Mélanie, Vienny Coralie, Wendelin Irene Sabine, Zhang Shiyi.

CHARLES DUBOUX (CHARGÉ DE COURS ET

COLLABORATEUR SCIENTIFIQUE LAPIS, IA, EPFL)

« Graphie » est spécialisée dans le domaine de la communication visuelle. De niveau master elle inves-tigue dans un esprit polytechnique et en fonction de leurs spécificités les moyens graphiques disponibles aujourd’hui. Dans une approche aussi bien théorique que pratique, elle traite de thèmes aussi bien architecturaux que scénographiques, au moyen de plusieurs techniques de représentations spécialisées : les techniques en relief (typographie, xylographie, linogravure), en creux (héliogravure, burin, pointe sèche, eau-forte, aquatinte), en aplat (off-set, lithographie), à travers (sérigra-phie, pochoir).

Une part du travail réalisé durant les années 2002, 2004, 2006,

Pro infirmis

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33 FLASH02.10.14

FORCETHON TALENTSAMEDI 1er NOVEMBRE 2014

Courses pédestres, marche et nordic walking dans les bois du Chalet-à-Gobet, au départ de l’Ecole Hôtelière de Lausanne. En faveur de la recherche sur le cancer de l’enfant.

Fait partie du Trophée lausannois des courses pédestres hors stade.Pour plus d’informations : www.forcethon.chPour vous inscrire : www.mso-chrono.ch/

33e TROPHÉE DU TALENT

ORGANISATION:

Accès et parking :Le site est facilement atteignable par les transports publics (Metro M2 jusqu’à Epalinges / Croisettes puis bus N° 45, 62 ou 64).Pour les personnes se déplaçant en véhicules privés, veuillez suivre la signalisation et vous garer sur le Parking de Mauverney, le long de la route de Berne. L’accès en voitures privées à l’Ecole Hôtelière ne sera pas possible.

NOUVEAUPARCOURS

Soutien

Espace libre

Emplois

Offres EPFL

La Faculté informatique et communi-cations met actuellement au concours les postes suivants :FACULTY POSITIONS IN COMPUTER SCIENCE

→ Contact : Prof. Willy Zwaenepoel / [email protected]

→ De plus amples informations sont disponibles sous : http://professeurs.epfl.ch/page-113108-fr.html

La Faculté des sciences et techniques de l’ingénieur met actuellement au concours le poste suivant :FACULTY POSITION IN MATERIALS ELECTRON MICROSCOPY

→ Contact : Prof. Harm-Anton Klok / [email protected]

→ De plus amples informations sont disponibles sous : http://professeurs.epfl.ch/page-113170-fr.html

La Faculté des sciences et techniques de l’ingénieur met actuellement au concours le poste suivant :FACULTY POSITION IN MECHANICAL ENGINEERING

→ Contact : Prof. William Curtin / [email protected]

→ De plus amples informations sont disponibles sous : http://professeurs.epfl.ch/page-113165-fr.html

La Faculté des sciences et techniques de l’ingénieur met actuellement au concours le poste suivant :FACULTY POSITION IN ULTRA HIGH PRECISION ROBOTICS & MANUFACTURING

→ Contact : Prof. Christian Enz / [email protected]

→ De plus amples informations sont disponibles sous : http://professeurs.epfl.ch/page-113168-fr.html

La Faculté des sciences et techniques de l’ingénieur met actuellement au concours le poste suivant :FACULTY POSITION IN ELECTRICAL ENGINEERING

→ Contact : Prof. Pierre Vandergheynst / [email protected]

→ De plus amples informations sont disponibles sous : http://professeurs.epfl.ch/page-113167-fr.html

∂ emploi.epfl.ch ∂ www.facultyaffairs.ethz.ch

Offres ETHZ

PROFESSOR OF AGRICULTURAL ECONOMICS AND POLICY

→ www.mtec.ethz.ch www.usys.ethz.ch

→ Applications deadline : 15th November 2014

PROFESSOR/ASSISTANT PROFESSOR (TENURE TRACK) OF AGRICULTURAL AND RESOURCE ECONOMICS

→ www.mtec.ethz.ch www.usys.ethz.ch

→ Applications deadline : 15th November 2014

Emplois

A louer

STUDIO MEUBLÉ DANS LES COMBLES POUR 1 PERSONNEà 40 m du lac, disponible immédia-tement, vue sur le lac et confort.

STUDIO MEUBLÉ DE 30 M2 POUR 1 OU 2 PERSONNESà partir du 1er janvier 2015, situa-tion privilégiée, confort.

Contact : Mme Carmen Straub, 021 801 49 76.

Qui veut louer à l’année

VOILIER KELT DE 7 M, ST-PREX,AVEC PLACE D’AMARRAGE

Prendre contact au 079 330 19 93. Autre arrangement possible.

Petites annonces

Offres EPFL (suite)

La Faculté des sciences et tech-niques de l’ingénieur met actuelle-ment au concours le poste suivant :FACULTY POSITIONS IN BIOMATERIALS

→ Contact : Prof. Harm-Anton Klok / [email protected]

→ Informations sous : http://professeurs.epfl.ch/page-113440-fr.html

Vues aériennes du campus

© JAMANI CAILLET © JAMANI CAILLET

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34 FLASH02.10.14Espace libre

La sélection du libraireLa sélection du libraire

LA POSSIBILITÉ DES NOMBRESde Frédéric Patras, éditions PUF, 320 pages, 38 fr. 50

Les nombres sont des entités si familières, d’un emploi si quotidien qu’il paraît inutile de s’attarder sur les modalités de leur existence. De Thalès et Pythagore à nos jours, l’histoire n’aura pourtant eu de cesse d’établir que nous ne comprenons jamais que de façon incomplète et insatisfaisante leur nature. La pluralité des points de vue possibles pour en traiter est éton-nante, et sans cesse renouvelée. C’est de cette variété surprenante, mais aussi de la beauté et de la profon-deur des analyses et des œuvres qui lui sont sous-jacentes, que « La possi-bilité des nombres » cherche à rendre compte.

∂ www.lelivre.ch

MÉCANIQUE DES ÉTREINTES : INTRICATION QUANTIQUEd’Alexei Grinbaum, éditions Encre Marine, 166 pages, 24 fr.

Nous avons appris récemment qu’une large partie de la spécificité de la physique quantique réside dans la manière dont elle décrit, non un objet isolé, mais deux, trois ou plu-sieurs objets, ainsi que la règle de leur composition. Autrement dit, que signifie prendre deux entités et les traiter comme une seule ? Au travers de récits anciens et de métaphores contemporaines, ce livre relate trois moments clefs de la réflexion sur cette question. Car, depuis l’Antiquité, le geste de composer deux systèmes en un système unique intrigue : il exige une explication, incite à réviser des dogmes et produit un bouleversement théorique. La philosophie grecque s’y intéresse ; la théologie chrétienne élève cette question au rang de pro-blème doctrinal ; enfin, la mécanique quantique étudie la composition dans un cadre différent, rigoureux et mathématique.

GEEK SUBLIMEde Vikram Chandra, Editions Robert Laffont, 336 pages, 33 fr. 20

Une vision esthétique, littéraire, mathématique et pleine d’autodérision du codage. L’informatique est un lan-gage, au même titre que la musique, la danse ou la littérature. Pour le roman-cier Vikram Chandra, un bon codage devrait avoir autant d’élégance qu’un poème. Tout en revenant sur son propre parcours (il a financé ses études lit-téraires en assemblant des lignes de code), il nous raconte une passion-nante histoire de l’informatique. Avec humour et pédagogie, Chandra nous explique le fonctionnement des portes logiques; nous apprend à construire un ordinateur avec des cure-dents; dépeint la « mafia indienne » de la Silicon Valley; voit dans le sanskrit la langue la mieux adaptée à la program-mation; et dessine une typologie hila-rante des geeks, dont il égratigne au passage la misogynie…

Magazine Technologist

LE MIRACLE ET L’ENQUÊTEde Laëtitia Orgozelec-Guinchard, PUF, 256 pages, 33 fr. 50

Si les miracles de Lourdes sont célèbres, que savons-nous des enquêtes qui sous-tendent leur pro-clamation ? Cet ouvrage propose de se pencher sur ce que font concrètement les médecins du sanctuaire lorsqu’ils doivent se prononcer sur une guéri-son déclarée « miraculeuse ». Comment affrontent-ils la question de la preuve dans le cours de leurs expertises ? A quels signes accordent-ils du crédit ? Quels sont les procédés par lesquels ils éprouvent la solidité des faits qui leur sont soumis ? Comment traitent-ils les cas où les preuves font défaut ? En s’intéressant au miracle en train de se faire, et en le présentant comme le résultat d’un travail d’enquête complexe au résultat incertain, cette investigation sociologique permet de penser à nouveaux frais les rapports nuancés qui peuvent s’instaurer entre science et religion.

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35 FLASH02.10.14Espace libre

Autoportrait

Voler comme un oiseau

Je fais du vol à voile à Montricher, au pied du Jura. Je suis passionné d’avia-tion. Le vol sans moteur me permet de faire mes premières expériences de pilotage. J’ai fait mes premiers vols à 16 ans. C’est une activité très variée car on doit observer les phénomènes natu-rels pour chercher les ascendances, et les machines performantes en fibre de verre demandent un pilotage d’une grande précision. Les vols de distance sont les plus intéressants car ils repré-sentent un vrai défi, et je parcours en moyenne 100 à 200 km voire plus, sans moteur. C’est également un excellent début de carrière aéronautique que je recommande à toutes et tous ! Plus d’infos sur www.planeur.ch

Comics

EPFL Instagram Contest 4

Concours

© NIK PAPAGEORGIOU

Dans le dernier concours #NotAtEPFL, chaque participant a mis du sien pour réaliser des compositions origi-nales ou repérer des détails en lien avec l’EPFL pendant l’été. Parmi eux, Farah Bouassida remporte le prix pour la photo la plus originale, sui-vie de Candice Pibarot et de Gabriela Evrova. Merci à tous les autres participants !Du 25 septembre au 22 octobre, soyez renversants et participez au concours #EpflUpsideDown. Bonne chance ! Concours ouvert à l’en-semble de la communauté EPFL-UNIL.

CONDITIONS ET RÈGLEMENT SUR :

→ http://medias.epfl.ch/instagram

Pierre HochstrasserEtudiant en génie mécanique

© ALAIN HERZOG © ALAIN HERZOG

1re Farah Bouassida 2e Candice Pibarot 3e Gabriela Evrova

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36 FLASH02.10.14Coup de cœur

Du Facteur Cheval à Bernard Pras↳ EXPOSITION : Ne manquez pas le détour par Hauterives (Drôme), petit village au sud de Lyon, vous y découvrirez le Palais idéal du Facteur Cheval.

Pascal CoderayGraphiste, Mediacom

Un jour d’avril 1879, au retour de sa tournée quotidienne de fac-teur rural, Ferdinand Cheval, qui a alors 43 ans, bute sur une pierre si bizarre qu’elle lui rappelle un rêve qui sombrait peu à peu dans l’oubli : un rêve féérique dépas-sant son imagination. Il va consa-crer 33 années de son existence à modeler, nuit après nuit, un monu-ment d’obstination.

Indépendant de tout courant artistiques, ne relevant d’aucune technique architecturale, le Palais idéal est l’illustration de l’archi-tecture naïve et de l’art brut. Défendu par André Malraux, le palais fut classé monument his-torique en 1969. Ferdinand Cheval a été la source d’inspiration et d’hommages de nombreux artistes issus du courant des surréalistes : André Breton, Pablo Picasso, Max Ernst, Niki de Saint Phalle, Tinguely et Bernard Pras, qui a exposé cet été à Hauterives.

Tous deux recueillent des objets propres à leur quotidien. Objets auxquels ils redonnent vie dans un monde qui appartient à leur imaginaire. Ainsi, Ferdinand Cheval a accumulé les cailloux trouvés le long de ses tournées de facteur rural. Cailloux qu’il trans-forme en gueule de gargouille, costume de géant, génie qui éclaire le monde, temple hindou, chalet suisse, éléphant, caïman ou fée de l’Orient. Bernard Pras s’entiche lui de vélos, coquillages, poupées, Mickey, trains, pinceaux ou scoubidous… De ces accumu-lations il crée d’invraisemblables portraits par anamorphose. Tous deux se sont confrontés à un objet qui a déclenché un rêve. Celui du Facteur Cheval a pris la forme d’une pierre singulière sur laquelle il a buté. Dite « pierre d’achoppement », elle a réveillé aussitôt un rêve enfoui. Celui de Bernard Pras vient d’un sac de jouets en plastique déposé un jour chez lui, dont il s’est demandé ce qu’il allait bien en faire.

Une recherche « Bernard Pras » sur Youtube et vous n’en croirez pas vos yeux !