Fitho Yppias, artisan 7/7

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2 4 octobre 2013No 952

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

23 600FANS

Âgé de 34 ans, Shabba a intégré Djakout il y a quatorze ans. Le tambou-rineur reste encore fidèle à son groupe. Mais, depuis quelques jours, certains médias de la capitale rapportent des informations qui invitent à la discussion sur Shabba et sur Djakout #1.

La rumeur circule que Djakout #1 n’existerait presque plus. Ce que Shabba a démenti. D’ailleurs, le groupe jouera de concert avec Zenglen ce samedi 5 octobre 2013 à « Salle Complexe Iles de Vannes », à Paris, à l’occasion des trois ans de Unity Net Radio. Ensuite, le musicien s’est inscrit en faux contre les informa-tions selon lesquelles il aurait rejoint le groupe T-Vice, privé de tambourineur depuis environ deux semaines après le départ de Ti Tanbou.

D’après le musicien, ce sont des ani-mateurs qui font circuler ces rumeurs qui sont tout à fait fausses ! « Tout cela est faux ! Je n’ai jamais rencontré Roberto ou Reynaldo Martino dans ce sens. Seule-ment, le 11 mai 2013, j’avais dépanné T-Vice lors d’un concert au Zénith de Paris. A ce moment-là, Ti Tanbou ne pou-vait pas voyager avec le groupe parce qu’il avait des problèmes de documents. J’avais joué avec les Vice2K pour la soirée, mais mon visage était caché, comme ce-lui de certains musiciens, pour éviter des malentendus. Beaucoup de gens igno-raient ceci », raconte Shabba, qui affirme aussi avoir déjà joué avec Nu-Look.

Shabba dément les rumeursde son intégration à T-Vice

« Après le gig du Zénith, continue le musicien, les responsables de T-Vice voulaient me payer, j’ai refusé en recon-naissance du support qu’ils m’ont donné pour la réalisation de mon album. En effet, j’avais utilisé leur studio ; ils ont collaboré dans une musique sur mon album, et ils ne m’ont pas chargé un centime ! »

« Ajouté à cela, Ti Tanbou vient de quitter le groupe ; peut-être que c’est

cette raison qui a poussé des gens à faire courir des rumeurs sur ma présence à T-Vice… Mais, cela n’est pas vrai », conclue le tambourineur de Djakout #1.

Il faut dire qu’avant la réaction de Shabba, nous avons abordé ce dossier avec Roberto Martino il y plusieurs jours : le guitariste n’a pipé mot.

Gilles Freslet ([email protected])

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34 octobre 2013No 952

Son aventure commence le 3 sep-tembre par un vol vers New York puis un autre vers Los Angeles. Le lendemain, Ketsia s’envole vers Taipei puis l’Indo-nésie où elle atterrit enfin le 5. Elle s’étonne du décalage horaire : quand il est midi chez nous, il est minuit là-bas. Grâce aux réseaux sociaux, la fille, qui est partie toute seule vers ce concours, reste en contact avec Anédie et Sabine. Ces dernières ont tout consacré, en plus du soutien d’une palette de sponsors, pour envoyer l’élue dans ce pays où le billet d’avion seulement vaut à peu près dix ans de loyer d’une maison décente. Ket-sia garde le contact en permanence avec sa famille, mais aussi Clara Luce Lafond et Laïna, ses dauphines haïtiennes.

Quand la miss arrive là-bas, elle n’est plus Ketsia, elle est « Haïti ». Conformé-ment aux règles, elle rejoint le groupe des pays francophones. La postulante partage la chambre d’ailleurs avec Miss Guinée. Elle est à l’aise tant dans la prati-que de l’anglais que de l’espagnol, ce qui lui fait devenir une véritable attraction. Dans sa chambre, Miss Venezuela, Miss Colombie, Miss Angleterre… traînent très tard dans la nuit, confrontant tou-jours les remontrances de la part des coaches. Presque toutes ne sont jamais fatiguées de nourrir leur curiosité sur Haïti. On lui demande où elle était le jour du séisme ; est-ce qu’on continue de kid-napper du monde ; est-ce qu’on tue des homosexuels ; combien de personnes de sa famille sont atteintes du choléra ; com-ment elle peut avoir la joie de vivre, elle qui vient d’un pays très souvent catégo-risé dans liste des destinations à éviter… La belle en profite pour mettre les points sur les « i ». Elle leur fait découvrir notre histoire, notre culture, porte des démen-tis aux folles rumeurs…

Devenue trop chouchou de ses riva-les, le jour de son départ, Ketsia a failli rater son avion parce que Miss Argentine et consorts ont caché ses bagages. Elles ont du mal à supporter la séparation ! Avec Miss Argentine, elle travaille sur un projet qui fera le bonheur de notre peuple, mais elle tient à garder la teneur en secret.

Durant ce mois en Indonésie, les journées de Ketsia se suivent et se res-

semblent. Parfois on se lève à 6 heures, parfois à neuf heures… C’est pareil pour le coucher, l’horaire n’a jamais été fixe. Grâce à l’application Whatsapp, on leur communique la veille l’ordre du jour. Cela

Miss Monde Haïtirevient sans la couronne mais heureuse

Ketsia Lourdy Iciéna, notre Miss Monde, vient de rentrer au pays après un mois passé en Indonésie à côtoyer ses 130 rivales internationales. On ne peut pas la blâmer de n’avoir pas ramené la couronne, mais on peut se réjouir du fait que son expérience lui a procuré une joie contagieuse.

peut être entraînement pour la finale, sport, visite de musée et des innombra-bles temples…

Quand on parvient à la dix-huitième place sur 130 rivales, on ne peut parler

d’échec. Ketsia dit que sa plus grande sa-tisfaction était de voir le bicolore haïtien défiler le jour de la finale parmi tous les autres drapeaux. Le test commence selon elle dès la descente d’avion. L’une des épreuves à laquelle elle n’a su gagner de-meure la soirée de bienfaisance, puisque son succès à ce test ne dépendait pas que d’elle. A cette soirée, chaque candi-date se devait d’apporter un cadeau des autorités politiques ou d’un acteur cultu-rel de son pays. Miss Angleterre a ramené des bijoux en diamant ; Miss Argentine, un maillot avec un autographe de Lionel Messi… Miss Haïti n’a rien apporté ; donc sa cote a baissé aux yeux des juges qui notent les moindres faits et gestes des candidates. A une autre soirée où cha-cune devait défiler avec une robe d’un créateur indonésien sous les félicitations des délégations des divers pays, elle est passée comme inaperçue… parce que personne n’était là pour faire du bruit au moment où elle défilait. Les applaudis-sements des juges étaient trop faibles par rapport aux hourras des délégations française, américaine, japonaise, jamaï-caine… composée chacune de toute une batterie de supporteurs.

Ketsia ne veut pas faire la morale aux acteurs de la politique et du culturel de chez nous, mais elle leur conseille de supporter les initiatives comme Miss Monde, qui selon elle, sont des vitrines pour atténuer la mauvaise image qu’ont les étrangers de notre patrie. La miss dit que c’est sans rancune envers eux qu’elle revient de cette belle odyssée où elle a été traitée comme une reine.

Notre élue conseille à toutes ses com-patriotes qui un jour ou l’autre auront à faire une expérience similaire de s’armer de courage, de détermination. Elle se rappelle qu’en arrivant elle est tombée des nues devant le fossé qu’il ya entre la photogénie de certaines candidates et leur apparence naturelle. Elle s’étonne aussi du fait que bien de ses rivales ne l’ont pas fait peur en matière de connais-sances générales. En bonne fanm Okap, Ketsia rassure qu’il n y a vraiment pas lieu de trembler devant les représentantes des pays développés. Ce sont juste des filles comme nous autres », dit-elle.

Elle tient dur comme faire à remer-cier Anédie et ses proches pour lui avoir ouvert les bras sans retenue ; Sabine, pour son soutien toute maternelle ; la fa-mille Laroche ainsi que tous les Capois et Capoises. Sa reconnaissance va aussi à la ministre haïtienne du Tourisme, Stépha-nie Balmir Villedrouin, Télé Haïti, Compas Market, Tortug’air, Comme il Faut, Harris-son Poultry, Attitude by Lory, Kingdom Hotel, Scandale Beauty Supply, Kagé Esthétique, et tous ceux et celles qui l’ont soutenue d’une manière ou d’une autre dans cette merveilleuse aventure.

Chancy [email protected]

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4 4 octobre 2013No 952

Ce soir, il y a cinq plats au menu. À nos risques et périls ! Cinq mets dont les noms ne semblent pas dire grand-chose à la plupart des convives, y compris moi. Le mélange d’ingrédients étonne et suscite la curiosité. Les pessimistes s’in-quiètent un peu de leur santé. Mais pas question de désister. Je monte à bord, comme dirait notre chère Manlolo !

L’entrée est signée chef Stephan. « Calamar braisé dans une soupe cré-meuse de cristophines ». La présentation du met en soi ne fait pas saliver. Mais on le sait, il ne faut pas juger un plat par son fumet… Pour cause, très peu de soupe reste dans les assiettes. Avec cette pre-mière sortie, le principal hôte de la soirée place très haut la barre.

Bien qu’en troisième position dans le menu qui m’avait été spécialement présenté, c’est le plat de chef Alain, mon ami, qui m’est servi par la suite. Habitué à ses doigts magiques, mon palais déjà se réjouissait. « Carpaccio de Tuna ». La pré-sentation me séduit. Mais je crains que ce ne soit tout. Dommage ! Je suis déçue. Je ne me suis pas particulièrement raf-

Mille saveurs !La troisième édition de la foire gastronomique Goût et Saveurs Lakay bat son plein. Des restaurateurs de la place dont View Restaurant, Le Michel de l’hôtel Best Western et Quar-tier Latin ont rejoint le mouvement et ont accueilli les divers « Table du chef ». Le mercredi 2 octobre 2013, chef Stephan, responsable des cuisines du Relais de Châteaublond, ac-compagné de ses confrères Jouvens Jean, Alain Lemaire et David Destinoble, a emmené un petit groupe de gourmets dans un voyage inédit.

folé de ce poêlé de thon aux fruits de la passion et mangue sur mousse d’avocat. Un tantinet trop exotique à mon goût. Au suivant !

« Magrets de canard croustillants de cresson et confit glacé aux tamarins et coco ». Encore un magret de canard ! Celui du chef Amadeus m’étant resté au travers de la gorge, je suis un peu sceptique. Mais le couscous au djondjon aidant, le plat de chef Jouvens passe le test. Mon estomac s’alourdit, certes, mais je ne m’arrêterai pas en si bon chemin… Encore deux plats à tester. Celui de chef David : un « pavé de bœuf au vin rouge servi sur blé pilaf au brie ». Pas un plat que je mangerais tous les jours, mais assez bon pour pimenter l’expérience culinaire que je suis en train de vivre.

Voilà enfin le coup qui achève le coucou que je suis : l’alliance. Les quatre chefs s’unissent pour offrir une « rou-lade de bœuf, sauce aux herbes fraîches servie avec un gratin d’aubergine et Mascarpone polenta ». Un mélange plutôt audacieux qui a même menacé de clôturer la soirée sur une note pas trop

Si vous n’aviez pas pu faire la fête avec les restaurants cette semaine, rattrapez-vous en délectant des cock-tails à base de Barbancourt au Ritz ce 4 octobre ; remplissez vos garde-manger au Mache Lokal sur la Place Saint-Pierre le 5 octobre ; et bronzez sur la plage de Moulin-sur-Mer en dégustant le BBQ des chefs Stephan et Amadeus le 7 octobre.

positive. Heureusement qu’il y avait en surprise un dessert, amour sucré, préparé par la jeune chef Ketina. À point, cette douceur met fin à ce voyage légèrement mouvementé.

La soirée s’achève aux alentours de 11 heures, pour le bonheur de mon estomac. Au risque d’être indigestes, les composantes du menu concocté par les quatre chefs sont trop… différentes. Mais que voulez-vous, ce sont les lois de la « Table du chef ». Il faut tout simplement aimer l’aventure.

Daphney Valsaint

Chef Jouvens Chef Alain

Chef Stephan Chef David

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54 octobre 2013No 952

C’est un atelier qui ne date pas d’hier. Cadeau d’Art est une ancienne référence de vingt-cinq années dans la formation de jeunes talents. Le chemin ordinaire qui mène à cette adresse ne prédit rien. Il vous appelle seulement à dénicher des fruits de la création comme un point d’eau au beau milieu du désert. Sans enseigne, aucune indique, l’atelier fonc-tionne dans la discrétion depuis toujours. Un calme apparent que le bruit du voisi-nage perturbe de temps à autre. Ce petit espace clos d’environ deux mètres carrés scelle la magie, la passion et la créativité.

Cependant, des rébus de ma-tière encombrants dessinent un lieu sinistre. Avec des ours en peluche déchiquetés, des chapelets et d’autres objets bizarres attachés à un tronc d’arbre qui sert de pilier à l’atelier, Cadeau d’Art prend l’allure d’un vrai péristyle vaudou. Mais « c’est pour effrayer les gens, chuchote Fitho qui ne tient pas trop à révéler son secret. Je ne suis pas un mystique, rectifie l’artisan d’un air complaisant. Je le fais pour intimider ceux qui pourraient vouloir me faire du mal. »

Les morceaux de tôle, de plan-che et de paille qui abritent l’endroit ne diminuent en rien l’imagination et l’enthousiasme recelés derrière chaque œuvre d’art. L’effort et l’ardeur sont palpables. La visite de Le Nouvel-liste et de Ticket Magazine ne ralentit pas le rythme de travail des artisans. Au contraire, il s’accélère… En sueur et les doigts colorés, ils s’activent pour la septième édition.

Fitho Yppias n’a pas de limites dans son imagination. Il va jusqu’où ses idées l’emportent et crée toutes sortes d’objets d’art. Sa loge regorge des variétés qui confirment sa polyva-lence. Pour arriver à la maturité dans son travail, l’artiste s’est détourné des caprices d’autres professions pour se consacrer à l’artisanat.

Dans son atelier, Fitho, au four et au moulin, nous donne quand même son

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A 45 ans, il est le mentor d’un atelier de jeunes artisans. Un modèle qui assure la postérité. Fitho Yppias, tra-vailleur de dévotion, est aussi un fidèle exposant d’Ar-tisanat en fête. Pas une seule édition ne manque à son actif. Vingt-cinq ans dans le métier, l’homme a sa mar-que qui traîne un peu partout dans les magasins d’art à Port-au-Prince. A l’occasion de la plus grande foire artisanale qui se tiendra les 12 et 13 octobre prochain, rencontre avec un homme discret à la griffe créative.

accord pour partager quelques propos sur sa vocation. « Dès mon jeune âge, j’ai opté pour l’artisanat, parce que je savais qu’avec sa pratique, je pouvais m’en sortir et gagner ma vie. Tout ce que je fais tourne autour de l’artisa-nat, en dépit du manque d’encadre-ment des artisans qui œuvrent dans ce secteur d’activité. Depuis que j’ai décroché mon diplôme à l’Enarts (École nationale des arts) en 1988, je n’ai jamais pensé à quitter le métier ; je n’ai non plus connu des instants de répit. L’artisanat est devenu pour moi une idole. Une passion professionnelle sans égale. Ma participation régulière aux éditions d’Artisanat en fête traduit mon attachement à l’art et mon fidèle amour pour ce métier », confie Fitho qui dirige Cadeau d’art depuis vingt-cinq ans.

Les participations à Artisanat en fête apportent souvent des débouchés de grande importance à l’atelier. Fitho croit que tant qu’il aura de nouvelles éditions, il sera toujours compté parmi les exposants. Si bon nombre de par-ticipants se plaignent de la rentabilité côté expovente de l’événement, cet habitué de la foire dit avoir trouvé le culte de sa motivation dans la visi-bilité qu’offre la plus grande foire du pays. « C’est la plateforme idéale pour faire de la publicité afin de trouver de nouveaux clients ou retrouver ceux qu’on a perdus de vue pendant un certain temps », explique l’originaire de Petit-Goâve.

« J’évite toujours la répétition dans tout ce que je crée. Donc, après cha-que édition, je commence de très tôt avec la préparation de la prochaine, question d’innover. C’est peut-être là le secret de ma réussite », affirme-t-il.

A moins de deux semaines de la foire, Fitho a déjà fait ses valises pour le Parc historique de la Canne à sucre. L’ouvrier peaufine les prépara-tifs avec le polissage, la peinture et les dernières touches de raffinement

de quelques objets de recours. Dans la série de objets d’art qu’il envisage d’exposer, l’artisan nous liste quelques créations : des sous-plats, repose-plats, sous-verres, porte-enveloppes, porte-cartes, plaques murales...

Contrairement aux précédentes éditions, cette année, Fitho mise beaucoup sur son innovation. Un « mobile lambi » qu’il a travaillé avec soin, selon la demande du public. « L’année dernière, les clients voulaient un lambi qui produit du son rien qu’en l’accrochant n’importe où. Par la grâce de Dieu j’ai su préparer le produit de leur choix. Je sais déjà que ma créa-tion aura un grand succès », garantit Fitho qui avant peignait seulement les tableaux.

Pour grandir et aller de l’avant, il manque beaucoup de cordes à l’arc de Fitho. En dépit du fait qu’il évolue dans ce domaine depuis un quart de siècle, l’artisan n’a pas les outils qu’il lui faut pour parfaire ses pièces ou augmenter de façon moderne sa pro-duction. C’est avec de maigres moyens qu’il soumet des œuvres de qualité à l’appréciation de sa clientèle.

Même quand l’énergie électrique est un luxe qu’il ne peut pas bien se payer pour assurer le bon fonction-nement de l’atelier, le quadragénaire

espère trouver des investissements qui lui permettront de faire l’acquisi-tion des matériels électroniques pour alléger les tâches de son équipe.

Père de trois enfants, dont Stween Fundee, un jeune garçon qui a à peine terminé ses études classiques et qui travaille à ses heures libres dans l’atelier, Fitho estime que l’artisanat peut s’ouvrir sur le développement de la production nationale. Bien que la majorité des matières premières qu’il utilise sont des produits impor-tés, comme le bois, le plywood et la peinture, l’optimiste croit que « l’artisanat est tout ce qu’il nous reste après la chute du café, du pitre et du coton. Si l’État s’était penché sur notre situation en nous fournissant les moyens nécessaires, on pourrait payer les taxes comme il le faut, sans évoluer dans l’informel. On aurait pu espérer un lendemain meilleur. »

Chauffeur de taxi en période de vache maigre, Fitho est à l’affut d’un nouveau succès à la septième partici-pation à Artisanat en fête. Il invite ses fans et surtout les connaisseurs d’art à visiter son stand.

Dimitry Nader Orisma

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SELECTION NATIONALE / mArAThON

Le Comité olympique haïtien a présenté jeudi une conférence de pres-se afin d’apporter des éclaircissements sur l’étendue des détournements de l’ancien président, Jean Edouard Ba-ker, et de ceux que le trésorier Rey-nold Valbonard présente comme les “acolytes” de l’ex-président, à savoir : Fritz Gérald Fong ex-trésorier adjoint, Mr Guy Dumesle ex vice-président et Alain Jean-Pierre, ex-secrétaire géné-ral, ainsi que sur des balises qui seront mises en place pour que de telles si-tuations ne se répètent plus.

“Dieu seul sait combien d’argent l’ex- président a détourné”, a souligné le trésorier du Comité olympique haï-tien, Reynold Valbonard avant de faire allusion à environ 292 043 dollars US sur 4 ans ainsi que près de 3 000 000 de gourdes sur la même période.

En dominant le Tempête 2-0 mercredi en match comptant pour la 9e journée de la 2e phase du championnat national de D1, le Don Bosco est assuré de conserver sa place en première division la saison prochaine. L’America vainqueur du Cavaly 1-0 et le Victory vainqueur du FICA 2-0 maintiennent le sus-pense et pour le maintien et pour les deux billets pour le Super Huit. Cinq clubs vont disputer les 3 places de maintien disponibles lors de la dernière journée qui offrira en prime un alléchant FICA-Don Bosco dans la course tant pour rester en D1 et obtenir une place en Super 8.

Selon les informations recueillies dans l’entourage du Comité olympi-que haïtien, celui-ci fonctionnait avec une administration régulière et saine dont tous les membres du Comité olympique haïtien connaissaient les entrées et sorties et une administra-tion parallèle à travers les instances (“Sport et Développement”, “Jeux de l’Amitié”, “Construction du Centre Olympique”), mais aussi des sociétés écrans, impliqués dans de pseudo achats, de faux déplacements, etc... pour extorquer de l’argent à l’insu du comité. Par exemple, l’ex-président s’est même payé le luxe de prendre plus de 30 000 dollars US en août 2012 sous prétexte qu’il aurait acheté un décodeur pour qu’Haïti ait les images des JO alors que l’accord avec le CIO prévoyait de nous envoyer

COmITé OLympIquE hAïTIEN/COrrupTION

Première conférence de pressedu COH de l’après-Baker

les images gratuitement. Des images dont les 75 000 dollars de retombées de leur vente n’ont jamais été versés dans les comptes du Comité olympi-que haïtien.

Au moment où nous mettons sous presse, on apprend que le directeur Général du Comité olympique inter-national a écrit au Premier ministre haïtien, Laurent Lamothe, pour lui signifier que l’absence de M. Baker comme interlocuteur apporterait beaucoup de retard dans le processus de la construction du Centre olympi-que haïtien. Une manière de deman-der indirectement le Premier ministre intervienne pour que l’ex-président obtienne la gestion de la construction du Centre olympique, soit son retour à la tête du Comité olympique haïtien.

ChAmpIONNAT NATIONAL dE d1

Le Don Bosco garde sa place en D1

Carline Choute, présidente par intérim, dr hans Larsen, vice-président, Nadège pamphile, secrétaire générale par intérim ,Gally Amazan, trésorière adjointe et Valiolah St-Louis Gilmus, membre (photo : yonel Louis)

La Commission sénatoriale de Jeunesse, de Sports et d’Action civi-que est fortement préoccupée par la gestion actuelle des trois secteurs, et suit avec un profond intérêt le déve-loppement de la situation conflictuelle et les scandales financiers à répétition, au sein du Comité Olympique Haïtien (COH), structure représentant par excellence de l’ensemble du mouve-ment sportif haïtien, et l’interlocuteur

privilégié des pouvoirs publics.La Commission s’étonne aussi du

mutisme et de l’inaction du gouverne-ment et du MJSAC dont la responsa-bilité fondamentale réside dans la dé-finition, l’élaboration et la promotion des grands objectifs de la politique nationale des trois secteurs; ce,dans le respect de l’intérêt général.

Aussi, la Commission s’attend à ce que le MJSAC prenne ses responsabi-lités selon les principes de coexistence

pacifique, de collaboration construc-tive et de dialogue permanent, pour une solution à ce conflit impliquant les plus hauts personnages d’une structure chargée de promouvoir et de faire respecter les principes fondamentaux et les valeurs de l’Olympisme. Le peuple en général, la communauté sportive en particu-lier attendent que toute la lumière soit faite sur ce dossier d’une gravité extrême ou sont foulées les règles

Dans un communiqué en date du 25 septemvre 2013, la Commission sénatoriale de Sports et d’Action civique se dit préoccupée par le mutisme et l’inaction du gouvernement dans le dossier du scandale financier du COH

Une commission sénatoriale appellele MJSAC à prendre ses responsabilités

éthiques universelles d’honnêteté et de probité.

Faisant le constat de la sour-dine, de l’inertie, et de l’absence de solutions immédiates de la part du MJSAC, la Commission prendra ses responsabilités en invitant très pro-chainement la Ministre en charge des destinées du trisecteur au Sénat de la République.

Cette démarche consistera, dans un premier temps, à don-

dOSSIEr COh

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Vendredi 4 octobre 2013 7

“Contrats d’avenir” remplace Anasport

600 moniteurs (athlétisme, foot-ball, volley-ball et basket-ball) ont reçu leur certificat mercredi au mi-nistère des Sports en présence du Président de la République, Joseph Michel Martelly, de la Ministre des Sports, Magalie Racine, de la Se-crétaire d’Etat à l’Alphabétisation, Marina Gourgue, de la Mairesse de la Croix des Bouquets, Marie Evelyne Balan.

“Vous faites partie de l’admi-nistration publique”, leur a révélé le président de la République, pour signifier aux 600 moniteurs qu’ils sont appelés à assurer l’éducation physique et sportive des élèves des écoles publiques et les initier à la pra-tique d’une discipline sportive dans un premier temps puis de détecter les plus aptes et les orienter suivant leurs aptitudes vers la pratique de la discipline dans laquelle ils excellent.

Ce nouveau projet “Contrat d’avenir” qui va sans doute enterrer l’Anasport, prend l’apparence d’une nouvelle orientation de l’Etat dans la formation de base en matière de sport. Il tient lieu de signe montrant l’ambition de l’Etat d’aller à la genèse des choses et commencer l’éducation sportive et physique très tôt tout en priorisant les disciplines qu’il estime essentieles. Même si le projet en soi n’est pas une politique sportive codifiée il reste qu’il devrait servir de base à l’élaboration d’une politique sportive pour l’avenir.

Journée de famille

A compter de 10 : 00 a.m., le di-manche 6 octobre 2013,les amateurs de sports motorisés et plus particu-lièrement de randonnées et rallyes sont attendus au ranch du Montcel à l’occaasion de l’exposition visant au lancement de deux nouveaux modèles de véhicules tout terrain que sont la Polaris RZR XP 1000 et la Can-Am Maverick Max. A cette événement organisé par Haïti Power Sports et baptisé « Journée de famille » diverses attractions pour les enfants sont prévues. Ils auront l’opportunité de voir à l’oeuvre les pilotes et cou-reurs de Haïti Power Sports Racing Team de la trempe de Dimitri Russo (best time overall aux rallyes Toro et King of the Hill), Stanley Doura, Iniko Villard etc...

Inauguration de la LSB

Les promoteurs Jasson Valbrun et Bony Jean-Denis seront ce ven-dredi 4 octobre 2013 à Quiskeya Christian School pour l’inauguration de la Ligue Senior de Basket-Ball (LSB)avec la participation de neuf équipes réparties en deux groupes de quatre. ASBA, UNASMOH, BONGU et Mache Ti Tony dans le Groupe A et PNH, Zèklè, Titans, Winners pour le Groupe B.

ner un signal fort au peuple haïtien et à la famille sportive que leurs élus sont à l’écoute

de leurs difficultés. Nous savons tous qu’ils restent attentifs à une solution crédible et impartiale autour de ce scandale qui souille les valeurs etl’idéal de l’Olympisme.

La Commission profitera de cette invitation pour faire le point, entre autres, sur:

• La dimension éthique, régle-mentaire et administrative dans la mise en oeuvre effective et efficiente des activités physiques et sportives (APS) ; et dans l’élaboration des po-litiques publiques sectorielles;

• La relation avec le mouvement sportif (engagements de l’état, ac-cords et contrats signés, etc.)

• la programmation pluriannuelle des projets etactivités du MJSAC ;

• l’utilisation rationnelle etle pro-cessus de reddition de comptes dans la gestion des fonds d’investissements publics affectés au développement des APS ;

• L’efficacité du ministère dans ses prises de décision par rapport aux programmes etprojets mis en place;

• les éliminations à répétitions et les résultats décevants des équipes et athlètes haïtiens dans les compétitions internationales régionales et mondia-les; etsur l’organisation du sport de haut niveau;

• le développement du sport pour tous; la prévention par le sport et la

protection des sportifs;• l’état d’avancement du dossier

des métiers du sport;• l’état d’avancement du dossier

des infrastructures socio-sportives ;• la problématique de la promo-

tion de l’insertion économique des jeunes ;

• la promotion du civismeLa Commission partage les in-

quiétudes du citoyen face au laisser-aller chronique du MJSAC, déplore et condamne les inactions du titulaire avec pour corollaire les résultats exé-crables aux joutes internationales, un rayonnement international en pointillé, et la déchéance graduel des valeurs éthiques, morales etciviques.

La Commission profite de l’oc-casion pour saluer le courage et la détermination de notre judokate, Mlle Linouse DESRAVINE, qui s’est

hissée dans la catégorie des 52 kg, sur la troisième marche du podium aux Vllème Jeux de la Francophonie qui se déroulent à Nice (France), per-mettant au pays d’y glaner son unique médaille dans la catégorie des sports. Elle applaudit aussi la performance du chanteur Jean Jean ROOSEVELT qui aété sacré champion à la finale du concours de chanson ou dix-neuf (19) pays étaient représentés dans cette catégorie, permettant ainsi au bicolore d’être hissé sur la plus haute marche du podium des jeux.

La Commission, enfin, invite tous les acteurs à prendre leurs respon-sabilités afin d’adopter les mesures correctives et les dispositions dans les meilleurs délais pour une gestion rationnelle du secteur de la Jeunesse, des Sports etde l’Action Civique.

Port-au-Prince le 27 septembre 2013

Pour la Commission Joseph Joel John, sénateur de la République

EduCATION phySIquE ET SpOrTIVEUne commission sénatoriale ...

La probable sélection de Diego Costa en équipe d’Espagne agite les coulisses de la FIFA. Selon AS, la CBF tenterait d’empêcher la convocation de l’actuel meilleur buteur de la Liga.

L’argument utilisé semble pour-tant manquer de poids: étant pays organisateur du Mondial, le Brésil est dans l’impossibilité de disputer des matchs officiels et ainsi de “ré-gulariser” pour de bon le buteur de l’Atlético de Madrid.

Diego Costa a disputé cette an-née deux rencontres amicales avec l’équipe du Brésil contre l’Italie et la Russie.

Vicente Del Bosque pourrait décider de le retenir ce vendredi pour les deux prochains matchs des Éliminatoires contre la Géorgie et la Biélorussie.

La fédération brésilienne se bat contre l’Espagne pour Diego Costa

La Confédération Brésilienne de Football a annoncé ce jeudi le forfait du latéral droit de l’AS Roma, Maicon, pour les rencontres amicales contre la Corée du Sud, le 12 et la Zambie le 15.

Lé décision a été prise par le mé-decin de la Seleção, José Luiz Runco, après une conversation avec le staff médical de la Roma. Maicon souf-fre de la cuisse depuis une semaine après s’être blessé contre Bologne en championnat.

Maicon forfait pour les deux prochains matchs du Brésil

Le club de l’Internacional a perdu toutes ses chances de remporter le Brasileirão 2013 après une série de trois défaites de suite. Désormais 10e du classement à 22 points du leader, l’objectif principal est désor-mais d’accrocher une des trois autres places qualificatives pour la Copa Libertadores. Mais alors que son équipe est dans le dur, l’entraineur Dunga a décidé de se priver de ses deux attaquants, Leandro Damião et Diego Forlan qui débuteront sur le banc.

Les deux buteurs en panne d’effi-cacité depuis plusieurs rencontres ne donnent plus satisfaction à l’ancien sélectionneur brésilien qui alignera pour ce match important le jeune Caio seul en pointe puisque l’argentin Scocco est blessé. A noter pour cette rencontre, le retour du meneur de jeu et homme à tout faire du club Gaucho, D’Alessandro.

Dunga écarte Diego Forlan

Forlan (à gauche)

Page 8: Fitho Yppias, artisan 7/7

8 4 octobre 2013No 952

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JEUX - 106

SOLUTION JEUX - 105

MOTS CACHÉS

MOZAIC

MOTS CROISÉS

Horizontalement1 - Copié. Ancien do. 2 - Calmé. Motif. 3 - Substance grasse de couleur jaune. Ici dedans.4 - Doigt. Régit.5 - Terme de tennis. Refuge. Ancien.6 - Rouer. Pan de vêtement taillé en pointe.7 - Chiffres romains. Brousse épaisse d’Australie. Repaire.8 - Moquerie collective. Plisser.9 - Nullité. Répit.10 - Catégorie. Filet pour la pêche. 11 - Fibre textile. Chante à la manière des Tyroliens. En matière de.12 - Poire à deux valves. Maladie fébrile contagieuse.

Verticalement1 - Grande à blé. Ferveur.2 - Panicule. Frire. À la mode.3 - Gages. Cétone de la racine d’iris.4 - Vétille. Développement.5 - Restes. Bassin. Cris des charretiers.6 - Mort. Effet rétrograde.7 - Étroit. Ville d’Espagne.8 - Ville du Pérou. Independant. Lutécium.9 - Port de Maroc. Ville d’Italie.10 - D’etérioré. Averse.11 - Traditions. Désavoué. Récipient en terre réfractaire.12 - Transmission d’un message sur écran. Élevé.

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Le jeu consiste à replacer les pastilles octogonales dans les emplacements vides de manière à former des mots en lisant dans le sens des aiguilles d’une montre, en commençant par la première pastille en haut. Le premier mot est déjà en place, il suffit de compléter les autres. Il y a des définitions pour vous aider à identifier chaque mot.

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A : Niée.B : Costume déterminé par un règlement.C : Qui montre l’attention.D : Intention peu ferme.E : Sport qui consiste à frapper avec un batôn de bois une balle lancée.

Les mots peuvent figurer dans tous les sens : horizontalement, verticalement, en diagonale, de haut en bas et vice versa, de droite à gauche et inversement. Les quatre lettres restantes désigne une entreprise québécoise spécialisée dans la distribution et la vente de produits de rénovation et de quincaillerie.

ABYSSIN ÉCRÊTER IMPAYÉ PITEUSEADOUCI EDELWEISS INCLUSE SARRAUAÉRIEN EFFORT INSÉRÉ SASSAGEAGNEAU EMPOIS IVRAIE SAVANEAÏEULS ENDÉMIQUE LIMAGE SAVOYARDAMARRE EXCUSER MÉMÈRE SECOUÉBAROUD GAZELLE MINIMA SECRETBÉGUM GÉNÉRER NIPPONNE SÉPARÉBERCER GERMER OASIEN TAPEURBIAIS GUITARE PACRÉAS TASSEBLOUSE IDÉALE PAPRIKA TOUERCABRER IDIOME PASSER ULCÈRECALMIR IMMODÉRÉE PÉCULE UNÌÈMEDÉPENSER IMPAIR PÉTRIN URINER

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