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4 È ÉDITION Compte rendu de la 4e édition de Food is Social Plongez dans l’expérience Food de demain ! #FIS2017 @Food_is_Social www.foodissocial.fr

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4È ÉDITION

Compte rendu de la 4e édition de Food is Social

Plongez dans l’expérience Food de demain !

#FIS2017 @Food_is_Social www.foodissocial.fr

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FOOD IS SOCIAL 4È ÉDITION - COMPTE RENDU - #FIS2017 - KINGCOM - 3

SOMMAIRE

Introduction

1. QUAND LES MILLENNIALS DICTENT LES RÈGLES DU JEU

1.1 Culinairement connectés !

1.2 Un comportement d’achat très spécifique

1.3 De nouveaux modes d’achat, qui impactent la distribution traditionnelle

1.4 Un changement de génération, qui bouleverse le secteur alimentaire

2. DE NOUVEAUX SERVICES IMPULSÉS PAR LE DIGITAL

2.1 Repenser la présence physique des enseignes

2.2 Encourager les comportements vertueux

2.3 Le digital, un moyen d’optimiser ses recettes en temps réel !

2.4 Et demain ?

2.5 Les millennials, cible privilégiée de ces nouveaux services connectés

3. LA DATA AU SERVICE DE L’INNOVATION DES MARQUES

3.1 Ecouter le bruit des médias sociaux pour nourrir l’offre

3.2 Quand les géants de l’agroalimentaire s’emparent de la data

3.3 Déculpabiliser les mamans actives !

3.4 De la data à profusion

3.5 Transformer la tendance en opération gagnante

4. SUCCESS STORY

L’INCROYABLE TRANSFORMATION MANAGÉRIALE DE POULT

4.1 Impulser la transformation

4.2 Les hommes, la force de Poult

4.3 Investissement et choix d’entreprise

4.4 Sortir de sa zone de confort

5. ZOOM SUR 3 START-UPS DE LA FOODTECH,

QUI RÉVOLUTIONNENT LES USAGES

5.1 Pickles

5.2 Ici & Là

5.3 WineAdvisor

6. VOYAGE EXPÉRIMENTAL AU CŒUR DE LA FOODTECH

6.1 Connectée et personnalisée

6.2 Expérientielle

6.3 L’impression Food 3D : la révolution à venir

6.4 La robotisation et l’I.A.

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Le mot de Pascale AzriaDirectrice générale associée de l’agence kingcom

Depuis sa création il y a 3 ans, la vocation de la conférence Food is Social reste inchangée : analyser l’impact du digital sur la sphère Food et, plus particulièrement, accompagner les acteurs de l’agroalimentaire dans cette transformation.

Comment répondre au défi qui nous attend de nourrir 9 milliards de personnes à l’horizon 2050 ? En quoi les acteurs de la FoodTech, toujours plus nombreux et innovants, changent-ils les règles du jeu de la production comme de la distribution ? Comment les grandes marques Food s’adaptent-elles à ce nouvel environnement digital, agile et évolutif ? Quelles sont les « recettes » pour adresser les millennials (18-35 ans), ces consommateurs connectés qui bouleversent les modèles économiques et industriels traditionnels du secteur alimentaire ? Enfin, que trouvera-t-on dans nos assiettes demain ? C’est à toutes ces questions et à bien d’autres encore que les intervenants de cette 4e édition de Food is Social sont venus répondre avec expertise et talent le 1er mars dernier.

Retrouvez dans ce compte rendu les bonnes pratiques et exemples concrets, qui ont rythmé, une fois de plus, cette matinée inspwirante. Mais aussi les start-ups de la FoodTech en plein essor, les marques traditionnelles de l’agroalimentaire comme de la distribution et les spécialistes de la tendance, qui ont pris plaisir à partager leurs expériences.

Bonne lecture !

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QUAND LES MILLENNIALS DICTENT LES

RÈGLES DU JEU

Il ne se passe pas une semaine sans que l’on ne parle d’eux : les millennials,

ces individus âgés de 18 à 35 ans, font l’objet d’analyses permanentes et leurs

comportements sont scrutés à la loupe. Pourquoi ? Sans doute parce qu’ils

représentent déjà 2,3 milliards d’individus, soit 1/3 de la population mondiale

et la moitié d’ici 2020. En France, ils sont 16 millions actuellement, soit 1/3 des

actifs. Surtout, ils impulsent la transformation de notre société et inventent

les nouveaux codes de la consommation. Et, parce qu’il est couramment

admis que l’on conserve son comportement d’achat en vieillissant, il est

important de s’adresser à eux dès aujourd’hui. Les intervenants de cette

première table ronde se sont penchés sur ce phénomène.

DIANE FLEUTIAUX@KWP_FR

Strategic Business Unit Director Kantar Worldpanel

KEVIN CAMPHUIS@KCamphuis @ShakeUpFactory

Co-fondateur de ShakeUp Factory

PASCALE GRELOT-GIRARD@PGrelotGirard @TNS_Sofres

Directrice Market Intelligence Kantar TNS

FOOD INSPIRATION

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I. FOOD INSPIRATION / QUAND LES MILLENNIALS DICTENT LES RÈGLES DU JEU

CULINAIREMENT CONNECTÉS !

UN COMPORTEMENT D’ACHAT TRÈS SPÉCIFIQUE

Nés dans les années 1980 à 2000, les millennials sont aussi des digital natives. Au sein de cette catégorie d’individus, une fracture existe au niveau des pratiques digitales entre les plus jeunes (18-24 ans) et les plus « vieux » (25-35 ans). Par ailleurs, les 18-24 ans se révèlent globalement plus actifs dans tous les domaines. Et, même si l’univers Food n’est pas l’environnement dans lequel leur comportement digital est le plus répandu, ils s’y distinguent pourtant du reste de la population.

Avec les millennials, fini le triptyque à la française « entrée, plat, dessert ». Leur mot d’ordre : le snacking ! On zappe l’entrée, on consomme moins de fromage et si le dessert est encore à la carte, ce n’est plus pour très longtemps. Enfin, l’apéritif résiste, mais il est désormais dînatoire. Le repas se structure ainsi autour d’un plat unique.

Dans leur caddie, la notion de plaisir est omniprésente, avec des produits aux goûts doux et sucrés : gâteaux, céréales, sodas, pâtes à tartiner... Même la bière est aromatisée et le cappuccino préféré au café. « L’autre constat est la recherche de praticité et d’immédiateté. Les millennials veulent tout, tout de suite. Ils privilégient ainsi les produits déjà prêts, comme les plats cuisinés, en accordant une place importante aux dimensions traiteur et fraîcheur », souligne Diane Fleutiaux, Strategic Business Unit Director de Kantar WorldPanel.

Par ailleurs, cette jeune génération ne se révèle pas vraiment une adepte des fourneaux. Elle se tourne plutôt vers une cuisine d’assemblage, avec une prépondérance pour les pâtes (fraîches !) et le riz, auxquels elle ajoute volontiers des sauces. Elle consomme aussi massivement les aides culinaires,

1.1

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I. FOOD INSPIRATION / QUAND LES MILLENNIALS DICTENT LES RÈGLES DU JEU

telles que les pâtes à tarte toutes prêtes et les préparations pour gâteaux : des produits quasiment absents des caddies il y a 10 ans !

Dernière exigence : les millennials recherchent des produits bons à la fois au goût et pour leur santé. Ainsi, leurs achats s’orientent naturellement vers le bio, qui explose auprès de cette cible hyper informée, mais aussi vers tous les produits « sans » (gluten, colorant, conservateur, additif…). Sensibles aux discours des marques, ils apprécient plus particulièrement celles qui « parlent vrai », jouent sur la transparence, leur proposent des produits sains et s’adressent à eux sur un ton décalé.

DE NOUVEAUX MODES D’ACHAT, QUI IMPACTENT LA DISTRIBUTION TRADITIONNELLE

Faisant moins souvent les courses que leurs aînés, les millennials ont tendance à privilégier les enseignes de proximité urbaines et spécialisées, ainsi que le drive, qui représente à lui seul 10% de leurs dépenses sur les produits de grande consommation. Et, parce qu’ils ont grandi avec la révolution digitale, 1 sur 2 fait ses courses en ligne.

La livraison de repas à domicile se développe aussi fortement dans cette catégorie de population avec plus de la moitié qui en a déjà fait l’expérience, dont 61% des 18-24 ans. « Les plus jeunes recourent à ce système régulièrement, puisqu’on estime qu’entre 5 et 6% de leurs repas pris à domicile leur sont livrés. Il existe donc sur ce marché un très gros potentiel de développement. Ainsi, aux Etats-Unis, la livraison de repas à domicile devrait représenter 10 à 15% du secteur de la restauration d’ici 2020 », souligne Pascale Grelot-Girard, Directrice Market Intelligence de Kantar TNS.

1.3

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UN CHANGEMENT DE GÉNÉRATION, QUI BOULEVERSE LE SECTEUR ALIMENTAIRE

« Nous allons assister dans les prochaines années à une période de profonde transformation du secteur de l’agroalimentaire. Aux États-Unis, les millennials concentreront à eux seuls 40% du pouvoir d’achat d’ici 2020 et leurs aspirations nouvelles changent nos usages. Cela va se traduire par une désintermédiation totale et un changement radical de nos modes de distribution actuels. On le voit déjà avec la montée en puissance de la restauration livrée, secteur sur lequel nombre d’acteurs et d’investisseurs se positionnent aujourd’hui », estime Kevin Camphuis, cofondateur de Shake Up Factory.

Cette évolution est rendue possible par l’arrivée à maturité d’un grand nombre de technologies. On sait désormais traquer un livreur à la seconde près ou donner au client une tranche horaire de livraison ultra précise. Ajoutez à cette équation l’intégration de l’I.A., du Machine Learning ou du Big Data et le potentiel de progression se révèle étourdissant. D’où, d’ailleurs, l’appellation FoodTech, qui définit les nouveaux entrants sur ce marché très convoité de l’alimentation.

Cette révolution est donc amenée à durer tant les enjeux sont colossaux. Autre enseignement : nous allons manger plus varié, plus équilibré et plus immédiat, avec une orientation vers une alimentation vraiment personnalisée. Sur Internet, nous pourrons facilement trouver et accéder chaque jour à ce qui nous fait envie. « Cette évolution signifie toujours plus d’opportunités business, aujourd’hui saisies par des start-ups ingénieuses et innovantes, qui commencent à faire de l’ombre aux acteurs traditionnels », explique Kevin Camphuis.

Dans certains pays, comme les Etats Unis, cette tendance de la FoodTech se développe à vitesse grand V. L’alimentation y joue un rôle plus fonctionnel et l’esprit d’entreprise favorise la montée en puissance de ces nouveaux acteurs. Avec 8 à 10% des initiatives dans ce domaine en Europe, la France n’est pas en reste, même si ces initiatives mettent plus de temps à se mettre en place.

« Notre pays est en train de prendre conscience de la place qu’il peut occuper au sein de la sphère FoodTech de par son savoir-faire gastronomique, sa connaissance de la complexité de l’alimentation, l’incroyable variété dont nous disposons, ainsi que la concentration de marques et de distributeurs, qui sont des leaders mondiaux », conclut Kevin Camphuis.

I. FOOD INSPIRATION / QUAND LES MILLENNIALS DICTENT LES RÈGLES DU JEU

1.4

Sources : Kantar TNS – Connected Life 2016-2017 / Kantar TNS – Food 360 2016 / KantarWorldpanelFood Usage – A domicile et emporté du domicile - base individus – Individus de Moins de 35 ans - CAM P6 2016 / Panel consommateur Kantar Worldpanel – données PGC+FLS – tous circuits – CAM2T16 / CAMP12017 / Kantar Worldpanel, Europanel, Intage - June 2016 / Kantar TNS – Food 360 2016

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DE NOUVEAUX SERVICES IMPULSÉS PAR LE DIGITAL

Si les millennials bousculent nos modes de consommation, le secteur de

l’agroalimentaire doit s’organiser pour leur proposer de nouveaux services

en phase avec leurs préoccupations et leurs comportements. Ainsi, il se

réorganise pour donner à cette génération connectée de nouvelles raisons

de s’enthousiasmer. Un challenge relevé par les acteurs de la grande

distribution et des start-ups innovantes, qui inventent et/ou se renouvellent

à l’aune de cette configuration.

BENJAMIN CHEMLA@Stuart_Delivery

Co-fondateur de Stuart

CÉCILE GUILLOU@franprix

Directrice Générale Adjointe de Franprix

RAODATH AMINOU@OlaAminou @OptiMiam

Co-fondatrice d’OptiMiam

PATRICK ASDAGHI@pasdaghi @Foodcheri

CEO FoodChéri

TRANSFORMATIONFOOD

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II. FOOD TRANSFORMATION / NOUVEAUX SERVICES IMPULSÉS PAR LE DIGITAL

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II. FOOD TRANSFORMATION / NOUVEAUX SERVICES IMPULSÉS PAR LE DIGITAL

REPENSER LA PRÉSENCE PHYSIQUE DES ENSEIGNES

En 2025, la distribution par le canal digital représentera 11% du marché des produits de consommation courante en France. En Corée et sur les marchés asiatiques en général, elle dépasse déjà les 20%. Si on attend les bras croisés, dans 10 ans, 70% des magasins de proximité auront disparu. La question à se poser est donc la suivante : au sein d’une distribution traditionnelle constamment challengée, comment le digital peut-il aider les acteurs à faire évoluer leur modèle au service du consommateur ?

« Chez Franprix, nous pensons que chaque canal aura son rôle à jouer, dans une grande complémentarité. C’est pourquoi, il est essentiel d’adapter dès à présent l’expérience proposée en magasin à ces nouveaux besoins. C’est ce que nous appelons chez nous le ‘digital in real life’ », explique Cécile Guillou, Directrice Générale Adjointe de Franprix.

L’enseigne a ainsi fait le pari de la proximité avec Stuart, spécialiste de la livraison à la demande. Elle a intégré des plates-formes telles qu’AlloResto ou Resto In pour proposer la livraison de repas à Paris et en Ile-de-France. Il suffit au consommateur de sélectionner un Franprix pour que sa commande soit préparée et retirée directement en magasin, ou livrée à son domicile. Après 6 mois d’essai, ce service enregistre plusieurs centaines de commandes par jour et le distributeur envisage déjà d’étendre ses canaux de vente.

Le cofondateur de Stuart, Benjamin Chemla, est également à l’origine de Resto In, pionnier de la livraison de repas. Il a créé cette nouvelle start-up en pensant justement à la distribution physique, dont le principal atout est de disposer d’une présente locale, à proximité des clients : « La suite logique des implantations comme Franprix en cœur de ville, c’est la livraison rapide », explique-t-il. « Dans le secteur de la FoodTech, la livraison représente également un enjeu clé. Notre proposition est originale dans le sens où elle s’appuie sur un réseau de livreurs, qui choisissent de se rendre disponibles à un instant T pour livrer les clients de nos clients. Nous leur faisons parvenir les propositions au moment où elles arrivent et, en fonction de là où ils se trouvent, ils choisissent ou non de prendre la course

en charge. »

Actuellement, l’enseigne Franprix développe également des espaces spécifiques au sein de ses magasins, permettant à ses clients de se restaurer sur place. Ce service rencontre un succès fulgurant, notamment chez les jeunes millennials, qui trouvent là l’occasion de manger un plat complet, sur place et pour une somme raisonnable.

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II. FOOD TRANSFORMATION / NOUVEAUX SERVICES IMPULSÉS PAR LE DIGITAL

ENCOURAGER LES COMPORTEMENTS VERTUEUX

Cette complémentarité physique/digital, Raodath Aminou en a aussi fait son modèle de développement. Cofondatrice d’OptiMiam, elle s’est orientée vers une cause sociétale : la chasse au gaspillage. L’application qu’elle a contribué à développer s’adresse aux citoyens souhaitant adopter une consommation engagée, mais qui veulent aussi bien manger, tout en faisant des économies. Elle leur permet ainsi de valoriser leurs choix alimentaires et son slogan, « Moins de gâchis, plus d’économies », résume parfaitement sa promesse. Cette application aide à gérer intelligemment le surplus des magasins physiques, en proposant des réductions sur des invendus à côté de chez soi. Le consommateur sélectionne ainsi la promotion qui lui convient le mieux et se rend chez son commerçant pour récupérer et payer sa commande. Particulièrement appréciée des étudiants, qui y voient l’occasion de bien se nourrir à petit prix, l’application OptiMiam est également une aubaine pour les artisans, qui peuvent écouler leurs invendus à moindre perte, tout en s’inscrivant dans une démarche responsable.

« Aujourd’hui, nous réfléchissons à la façon d’étendre notre offre aux acteurs digitaux de la FoodTech, qui ne disposent pas toujours d’un espace où stocker leurs invendus. Nous pourrions ainsi ouvrir nous-mêmes un local adapté, dans lequel les consommateurs viendraient récupérer leurs commandes », analyse Raodath Aminou.

2.2

LE DIGITAL, UN MOYEN D’OPTIMISER SES RECETTES EN TEMPS RÉEL !

Patrick Asdaghi est le PDG de FoodChéri, une application de restaurant virtuel, qui propose chaque jour la livraison de milliers de repas aux Parisiens et, demain, aux Franciliens. Son concept repose sur une brigade de chefs, qui chaque jour cuisinent des plats frais de qualité. Ces derniers sont ensuite livrés à domicile ou au bureau. Pour lui, le digital a deux utilités :

• Optimiser la livraison de ses produits en temps et en heure

• Créer du lien avec ses clients, en leur donnant la possibilité d’interagir en temps réel avec la marque

« Un restaurant est avant tout une expérience sociale. On y vient pour manger, mais aussi pour partager un moment entre amis, en amoureux ou en famille. Seulement, lorsqu’il est virtuel, il devient

2.3

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II. FOOD TRANSFORMATION / NOUVEAUX SERVICES IMPULSÉS PAR LE DIGITAL

ET DEMAIN ?

LES MILLENNIALS, CIBLE PRIVILÉGIÉE DE CES NOUVEAUX SERVICES CONNECTÉS

Pour Patrick Asdaghi, avec le prix de l’immobilier qui continue de grimper, poussant les familles à s’éloigner des centres-villes et des zones d’activités, les cantines d’entreprises vont se multiplier et, surtout, évoluer vers des modèles virtuels. De son côté, Benjamin Chemla estime que : « Même si les gens sont de plus en plus enclins à payer pour obtenir des services complémentaires, ce qui est un phénomène relativement récent, le coût logistique reste un frein et doit demeurer faible. La densification des commandes va permettre de le faire diminuer, en optimisant à un instant T le nombre de livreurs sur un secteur. En une heure, on pourra ainsi gérer 8 à 10 commandes, quand auparavant on n’en distribuait que 3 ou 4. À ce moment-là, il sera possible de faire matcher coût réduit et service ».

À plus long terme, les coûts logistiques du dernier kilomètre, qui freine encore la livraison de repas à domicile, pourrait donc s’effondrer, notamment avec l’avènement des systèmes automatisés. « Des tests sont actuellement en cours, qui sont plutôt prometteurs, même si pour le moment, question vitesse, le vélo garde une longueur d’avance », précise Benjamin Chemla.

Dans le cadre de son application OptiMiam, Raodath Aminou constate une utilisation plus marquée chez les 25-35 ans. « Ils apprécient les côtés sociétal et responsable de l’application, mais aussi son aspect ludique. En effet, chaque fois qu’ils se connectent et selon l’endroit où ils se trouvent, ils ne savent pas ce qu’on va leur proposer à manger », explique-t-elle.

Pour Cécile Guillou, la partie digitale de l’offre Franprix s’adresse principalement aux millennials, quand la partie physique séduit les personnes plus âgées. « Aujourd’hui, force est de constater qu’il existe peu d’offres adaptées aux usages des séniors pour les aider à sauter le pas du numérique. Il faut savoir que certaines personnes refusent d’ouvrir leur porte à un livreur qu’ils ne connaissent pas », souligne-t-elle. Ce marché des aînés représente donc le prochain défi de la FoodTech, mais nécessite d’intégrer un grand nombre de paramètres : proximité, réassurance, lien social et accompagnement.

2.4

2.5

plus compliqué de reproduire ce lien. Sur notre site, nos clients peuvent consulter le portrait de nos chefs et savoir ainsi qui se cache derrière leur assiette. Ils ont également la possibilité de noter leur plat une fois celui-ci dégusté. Nous pouvons alors instantanément remonter les critiques en cuisine pour modifier les recettes en temps réel, si nécessaire », note Patrick Asdaghi.

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LA DATA AU SERVICE DE L’INNOVATION DES

MARQUES

Aujourd’hui, les marques doivent nécessairement adopter une stratégie

customer centric, afin de mieux comprendre et adresser les consommateurs

pour leur proposer les services et produits qu’ils attendent. Dans ce monde où

tout va plus vite, il faut aussi être réactif et agile dans l’optique de raccourcir

les délais de mise sur le marché de ses innovations. Comment y parvenir et

quelles méthodes choisir ? C’est à ces questions que les intervenants de

cette table ronde ont répondu.

SAMUEL BAROUKH@samuel_baroukh @NestleFr

Head of eBusiness de Nestlé France

PATRICIA CHATELAIN@pat_chatelain @mousquetairesfr

Directrice de l’Innovation Groupement des Mousquetaires

FRÉDÉRIC VENTRE@YoojiBabyFood

Fondateur de Yooji

NICOLAS SAINTAGNE@Synthesio_FR

Directeur Général de Synthesio

MAURICE NDIAYE@maurice_ndiaye @Synomia

Associé, Directeur du Développement, Chief Data Strategist chez Synomia

TRANSFORMATIONFOOD

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III. FOOD TRANSFORMATION / LA DATA AU SERVICE DE L’INNOVATION DES MARQUES

ECOUTER LE BRUIT DES MÉDIAS SOCIAUX POUR NOURRIR L’OFFRE

QUAND LES GÉANTS DE L’AGROALIMENTAIRE S’EMPARENT DE LA DATA

Des milliards de data circulent chaque jour sur les réseaux sociaux, qui sont aujourd’hui exploitables grâce aux technologies Big Data combinées à l’I.A. Nicolas Saintagne est le Directeur Général de Synthesio, leader de l’écoute sociale, qui fournit des solutions d’analyse évolutive à des centaines de grandes entreprises et agences dans le monde entier. Il nous explique en quoi la Sociale Data est efficace pour nourrir l’innovation des marques, mais pas seulement : « Notre vocation est d’aider nos clients à mieux comprendre le bruit observé sur les médias sociaux, à identifier les conversations pertinentes, à analyser leur réputation en ligne, à gérer leur relation client et à mesurer le retour sur investissement de leurs activités sociales. Pour cela, nous mettons en place des filtres intelligents, qui leur permettent de saisir la tendance, de capturer la réaction des consommateurs à une opération marketing ou à un nouveau produit ou encore de prévenir une crise, en créant des alertes sur des mots clés ou des hashtags, par exemple. »

Reste encore à utiliser ces données avec pertinence et à les intégrer dans une démarche de compréhension des évolutions de la consommation. D’autant qu’aujourd’hui, l’écoute des réseaux sociaux s’accompagne d’un enrichissement des données, permettant de créer des segmentations pertinentes par âge, sexe ou centre d’intérêt.

Avec un taux de pénétration de 95% de ses marques, dont la plupart sont leaders sur leur secteur, et plus de 150 années d’existence, Nestlé est un géant de l’agro-alimentaire en France et dans le monde. Son Head of eBusiness, Samuel Baroukh, est revenu pour Food is Social sur la façon dont Nestlé France a dû s’inscrire dans la transformation digitale pour suivre et embrasser le poids de l’histoire : « Pendant des dizaines d’années, nous avons appris à travailler avec à notre disposition peu d’informations sur le consommateur. Avec l’arrivée de nouveaux outils comme Synthesio, le renversement est total. Les réseaux sociaux sont devenus notre terrain d’études quotidien. Ce qui change fondamentalement, en dehors du volume de données recueillies, c’est que celles-ci sont publiques, alors qu’auparavant nous étions propriétaires de notre connaissance client, via nos études internes. Aujourd’hui, d’autres acteurs ont l’opportunité d’y accéder de la même façon que nous et d’arriver sur notre terrain d’innovation », détaille-t-il.

Désormais, les enjeux résident à la fois dans l’analyse de cette quantité d’informations et dans la temporalité de cette analyse. En termes d’actions marketing, nous sommes sur du temps court, c’est ce que l’on appelle le Real Time Marketing. Il s’agit de détecter ce qui buzze à un instant T et d’y répondre par une campagne promotionnelle, par exemple. Sur du plus long terme, qui implique d’autres processus que de la création publicitaire, on peut prendre le temps d’analyser les conversations et d’identifier les sujets d’intérêt pour réfléchir à de nouvelles offres.

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III. FOOD TRANSFORMATION / LA DATA AU SERVICE DE L’INNOVATION DES MARQUES

« Si je prends l’exemple de l’une de nos nouvelles gammes de produits Herta, ‘Le bon végétal’, nous sommes partis de la compréhension des façons actuelles de consommer des protéines. Nous avons identifié sur les réseaux sociaux que les thématiques végétarienne et vegan étaient des tendances conversationnelles lourdes. En nous inspirant de ces codes et des recettes plébiscitées par les consommateurs, nous avons conçu cette gamme de produits. Elle a reçu un très bon accueil et la demande a presque doublé en 2016 sur ces références », se félicite Samuel Baroukh.

Nestlé a également identifié, au travers de l’écoute des réseaux sociaux, la défiance des consommateurs vis-à-vis de l’engagement des marques pour la qualité, la sécurité alimentaire et la traçabilité. « On ne peut pas laisser s’installer le doute sur ces sujets. C’est pourquoi, nous avons décidé de répondre à cette problématique en lançant une opération unique sur notre secteur, baptisée ‘C’est moi qui fabrique’. Depuis le 5 mars sur les écrans, un spot est diffusé, qui incite les consommateurs à se rendre dans nos usines, sur les chaînes de fabrication, aux côtés de nos collaborateurs. Mais nous allons plus loin, en leur permettant de fabriquer eux-mêmes leurs produits Nestlé. L’objectif : ne pas laisser la suspicion s’installer », conclut Samuel Baroukh.

DÉCULPABILISER LES MAMANS ACTIVES !

À côté des mastodontes de l’agroalimentaire, des start-ups audacieuses et innovantes viennent challenger le marché, en s’appuyant elles aussi sur l’écoute des réseaux sociaux. C’est le cas de YOOJI, une jeune pousse dirigée par son fondateur Frédéric Ventre, qui propose des aliments de diversification pour bébés. Lancée en 2012, la marque se veut très à l’écoute des parents et donc des millennials. Pour bâtir son offre, YOOJI a mené des études physiques, mais aussi analysé les conversations sur les réseaux sociaux. « Nous nous sommes rendu compte que les mamans actives voulaient faire elles-mêmes à manger à leur enfant mais qu’elles n’en avaient pas le temps. Elles cherchent donc des solutions pratiques, sans réellement trouver d’alternative aux petits pots, qui leur renvoient une image négative d’elles-mêmes. De plus, elles souhaitent donner à leur bébé des produits sains, donc bio, qui préservent tous les nutriments et le goût des aliments », raconte Frédéric Ventre.

La réponse de YOOJI : des préparations réalisées à partir de la technologie de surgélation, inédite sur le secteur de l’alimentation pour bébé. Celle-ci permet de cuire moins longtemps et à plus basse température, là où les petits pots sont fabriqués sur la base de la stérilisation, comme les conserves. La surgélation préserve ainsi les saveurs et toutes les qualités nutritionnelles des ingrédients. « C’est à la fois sain et bon », confirme Frédéric Ventre.

Autre intérêt de ces produits, qui se présentent sous la forme de petits galets surgelés : l’immédiateté, avec la possibilité de nourrir son enfant au moment où il en a besoin, mais aussi de doser la quantité nécessaire. Ainsi, en fonction de son appétit, on compose soi-même le menu de bébé, en mixant à l’envi les différentes recettes. Ce dernier avantage s’aligne d’ailleurs parfaitement sur cette tendance

3.3

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DE LA DATA À PROFUSION

Si la donnée la plus accessible se trouve aujourd’hui sur les réseaux sociaux, il n’en demeure pas moins qu’elle peut provenir de sources très diverses (services clients, interactions en magasins, chatbots…), ce qui complexifie d’autant son traitement. Maurice Ndiaye est Directeur du Développement, Chief Data Strategist et associé de Synomia, une plate-forme d’I.A. à destination des professionnels du marketing et de la communication. Son objectif : mettre en relation les questions que se posent ces professionnels (performance marketing, stratégie de contenu…) et la data brute. « Ce qui a changé ces dernières années, ce n’est pas tant la data que les comportements des consommateurs, qui ont conduit à la production plus intensive de données. Ceux-ci évoluent plus vite et sont plus variés, tandis que les points de contact avec la marque se multiplient », explique-il. Et, si tout le monde a entendu parler de Big Data, peu de personnes savent réellement comment s’en servir. « La première difficulté face à cette masse de données est que l’on ne sait pas à l’avance ce que l’on veut en retirer. Or, aujourd’hui, il y a une telle pression des consommateurs sur les marques, que ces dernières doivent en permanence anticiper leurs attentes », poursuit-il.

Il est donc nécessaire de mettre en place des chaînes de décisions à même d’appréhender une partie de ces données diverses et de le faire suffisamment vite pour orienter ses choix stratégiquement. Cela nécessite d’intégrer des technologies Big Data de type DMP ou Data Lakes, capables de traiter cet important volume. Seulement, ces dispositifs sont complexes à déployer et onéreux. Il existe toutefois une autre possibilité, qui consiste à mettre en place des équipes pluridisciplinaires, qui vont travailler sur des « sprint » associés à des problématiques données. « L’innovation mobilise de nombreuses ressources au sein de l’entreprise (communication, institutionnel,

3.4

de l’assemblage, identifiée chez les millennials. « Les parents ont ainsi le sentiment de faire ‘eux-mêmes’ et de prendre du plaisir à préparer à manger pour bébé, sans culpabiliser de ne pas avoir tout cuisiné. Cela renvoie à la mère ou au père une image satisfaisante », souligne Frédéric Ventre.

Pour organiser son réseau de distribution, l’entrepreneur a également identifié les habitudes de vie de ses consommateurs potentiels. « Dès que l’enfant arrive, les parents ont tendance à s’éloigner de l’hyper centre pour se positionner en périphérie des agglomérations, où ils peuvent trouver des logements plus grands et des infrastructures mieux adaptées aux tout-petits. C’est pourquoi, nous avons concentré notre référencement chez des spécialistes comme Toupargel, mais aussi Ooshop et Houra pour la livraison à domicile », note Frédéric Ventre.

Et, question communication, YOOJI utilise essentiellement sa page Facebook, sur laquelle la marque compte déjà 30 000 likes. Elle y diffuse régulièrement des informations sur la transparence de ses processes de fabrication et ses engagements RSE, suivant la tendance du « consommer intelligent ». Pour se démarquer auprès d’une cible relativement jeune, elle adopte un ton décalé, en faisant intervenir des humoristes dans ses spots. Enfin, elle utilise les retours de ses consommateurs et les commentaires qu’ils laissent sur sa page pour faire évoluer son offre et adapter ses recettes à leurs envies.

III. FOOD TRANSFORMATION / LA DATA AU SERVICE DE L’INNOVATION DES MARQUES

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TRANSFORMER LA TENDANCE EN OPÉRATION GAGNANTE

Partir de l’écoute des réseaux sociaux pour éduquer le consommateur et in fine lui proposer un produit auquel on l’aura au préalable initié, c’est la bonne idée qu’a eue Augustin de Vulpian, Chef de Groupe Marketing d’Intermarché : « Nous avons identifié que les consommateurs voulaient retrouver le vrai goût des aliments. Or, dans la plupart des produits industriels, le sucre masque bien souvent le produit principal d’une recette. J’ai donc eu l’idée de travailler sur un moyen leur permettant de retrouver cette saveur, en menant une opération originale, baptisée ‘Sucre Detox’ », explique-t-il. « Le consommateur qui passait en magasin était ainsi invité à goûter une recette avec du chocolat, puis la même avec 10, 20, 30 et jusqu’à 50% de sucre en moins. Nous lui proposions ensuite de reprendre un peu de la première recette. 100% des testeurs ne voulaient plus en manger : ils avaient redécouvert le vrai goût du chocolat ».

Cette opération a connu un écho très favorable sur les réseaux sociaux. Intermarché a donc décidé de la reproduire à plus grande échelle et même de lancer en mai 2016 toute une gamme « Sucre Detox » sur un grand nombre de parfums de ses crèmes desserts. « Nous avons la chance de disposer de nos usines en propre et de pouvoir facilement adapter nos propres recettes. Il s’agit pour nous d’ajouter une nouvelle pierre à un combat engagé il y a longtemps et que nous alimentons au quotidien à travers nos plates-formes e-commerce. C’est une démarche d’innovation visible pour nos consommateurs. Nous voulons pérenniser ce ‘mieux manger’, l’incarner et le rendre accessible à tous. Ainsi, nous réfléchissons actuellement à étendre notre opération ‘Sucre Detox’ à d’autres nutriments, tels que le sel ou les matières grasses », conclut Augustin de Vulpian.

3.5

III. FOOD TRANSFORMATION / LA DATA AU SERVICE DE L’INNOVATION DES MARQUES

qualité, packaging…). En nous branchant à ces ressources, grâce à des méthodologies de type Social Data et en ajoutant par-dessus une couche d’I.A. non supervisée, c’est-à-dire sans résultat attendu, nous allons faire ressortir des informations inédites. En fonction, on fera travailler sur cette plate-forme les diverses compétences identifiées au sein de l’entreprise, qui donneront leur point de vue pour aboutir le plus rapidement possible à une proposition spécifique dans le cadre d’un lancement de produit, d’une vision d’entreprise ou d’un nouveau projet. Cette approche se retrouve aujourd’hui dans de nombreux secteurs », explique Maurice Ndiaye.

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SUCCESS

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L’INCROYABLE TRANSFORMATION

MANAGÉRIALE DE POULT

On parle toujours des grands groupes et des start-ups, plus rarement de

ce tissu économique majeur que constituent les PME et ETI françaises.

Pourtant, dans ces structures aussi la révolution digitale est à l’œuvre. Une

transformation indispensable pour survivre et ne pas se laisser distancer,

comme nous l’explique Alexandre Dandan, Innovation Leader chez Poult,

acteur majeur sur le marché européen du biscuit pour les MDD.

ALEXANDRE DANDAN@AlexxoZ @GroupePoult

Directeur de l’Innovation chez Poult

STORYSUCCESS

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IV. SUCCES STORY / L’INCROYABLE TRANSFORMATION MANAGÉRIALE DE POULT

IMPULSER LA TRANSFORMATION

LES HOMMES, LA FORCE DE POULT

Dans le cadre de sa transformation, la société Poult s’est concentrée sur la façon de pérenniser son avenir dans un contexte d’évolution très rapide de ses marchés. Très rapidement, le groupe identifie son avantage compétitif majeur : ses collaborateurs. « Même si nous disposons d’un réel savoir-faire sur notre secteur, il est possible, en mettant des moyens conséquents, de fabriquer des biscuits. En revanche, mettre en place une culture d’entreprise demande du temps. Nous avons donc choisi d’engager nos salariés dans une démarche d’Open Innovation, afin que tout le monde puisse participer au changement. Car, sans confiance, rien n’est possible », souligne Alexandre Dandan.

L’angle retenu par le groupe : « Construire ensemble une entreprise citoyenne de la liberté, où la confiance dans les hommes assure performance et pérennité ». Ainsi, 500 salariés se sont réunis pour définir les valeurs associées à cette philosophie et la façon d’améliorer la collaboration entre les équipes. Le point de départ d’une transformation d’envergure.

Riche de 130 ans d’histoire et leader français des biscuits sous MDD, Poult est une entreprise familiale, qui dispose de 5 usines, produisant chaque année 230 millions de paquets. La société, qui emploie 750 personnes, a fait le pari de la transformation et de l’innovation au début des années 2000, sous l’impulsion d’un nouvel actionnaire et d’un changement de présidence.

Mais installer la culture de la libération, de l’échec et de la culture digitale nécessitait un vrai travail de fond, à tous les niveaux de l’entreprise. Pour amorcer cette transformation, la société Poult s’est d’abord orientée vers les investissements dans le produit, en se positionnant sur des segments à plus forte valeur ajoutée et sur des marchés moins bataillés. Cependant, dans une entreprise centenaire, où les générations se succèdent, le changement doit être accompagné.

4.1

4.2

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INVESTISSEMENT ET CHOIX D’ENTREPRISE

Cette histoire est donc aussi et avant tout celle d’une innovation managériale, portée à tous les niveaux du groupe. L’objectif : préparer la révolution FoodTech, mais aussi s’inscrire dans une démarche d’Open Innovation avec les partenaires distributeurs de l’entreprise.

« Désormais, fini les plans stratégiques à 5 ou 10 ans. Nous sommes sur une durée maximum de 3 ans et c’est déjà trop long. La moitié des produits que l’on trouvera dans les rayons d’ici 5 ans n’existe pas encore. Tout est à créer. 80% des nouvelles références ne passent pas l’année 2. Bien sûr, il y a toujours un taux d’échec, mais cette situation est aussi due aux consommateurs, qui zappent beaucoup et se lassent vite », explique Alexandre Dandan.

« En 2006, nous n’avions pas d’équipe marketing ou innovation et seulement 2 ingénieurs R&D. Aujourd’hui, 4 personnes s’occupent du marketing, 2 opèrent sur la partie packaging et 4 autres sont à temps plein sur l’innovation. Peu d’entreprises industrielles comparables à la nôtre disposent d’autant de compétences aussi spécifiques. Aujourd’hui, 70% de notre progression est liée à notre innovation », se félicite Alexandre Dandan.

4.3

Les défis de la transformation de Poult :

• Créer une entreprise où chacun donne le meilleur de soi-même.

• Fédérer l’ensemble des collaborateurs dans une démarche d’innovation, afin de créer un système de renouveau spontané.

• Travailler avec l’écosystème externe du groupe.

IV. SUCCES STORY / L’INCROYABLE TRANSFORMATION MANAGÉRIALE DE POULT

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Poult a pris le parti de repenser son organisation et son management pour s’adapter au mieux à cette innovation permanente. Les modèles centralisés doivent évoluer, tandis que les avantages compétitifs se réduisent rapidement. « Impossible pour nous de rester enfermés dans notre laboratoire R&D. Nous avons fait le choix de travailler avec des incubateurs, des start-ups et, bien sûr, nos clients. Bien entendu, il est essentiel de maîtriser sa zone de confort, mais il faut aussi être présent là où tout se passera demain. Cela demande de mettre en place une vraie culture du risque au niveau des équipes », précise Alexandre Dandan.

En 2010, Poult a également choisi de supprimer son comité de direction pour prendre le virage d’une organisation plus transversale, dans laquelle les salariés prennent part aux décisions stratégiques. Le budget est désormais perçu comme un ultime outil de pilotage et non plus comme celui qui conditionne toute décision. De plus, la transparence et la communication auprès des salariés ont été les maîtres mots tout au long de la transformation pour leur permettre d’adhérer à ce projet, tout en encourageant le Test & Learn et le partage d’idées.

« Lors de la suppression du CODIR, nous avons créé des collectifs stratégiques, réunissant une quinzaine de personnes représentatives de tous les métiers de l’entreprise et renouvelées pour 1/3 chaque année. Elles travaillent ensemble sur la stratégie du groupe dans un esprit coopératif, de construction collective, où tout le monde participe à ce que sera Poult demain », souligne Alexandre Dandan.

SORTIR DE SA ZONE DE CONFORT 4.4

IV. SUCCES STORY / L’INCROYABLE TRANSFORMATION MANAGÉRIALE DE POULT

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Les différents dispositifs mis en place visent à :

• Renforcer la formation pour que chaque collaborateur ait les moyens d’être acteur de l’innovation.

• Offrir une ambiance de travail au siège, mais aussi dans les usines, qui soit propice à l’échange et à la créativité.

• Motiver en organisant chaque année un challenge innovation, au cours duquel une cinquantaine de personnes travaillent par équipe sur un thème, comme la nutrition ou la santé. Ainsi, elles imaginent de nouveaux produits, qui seront ensuite présentés sur les salons professionnels et aux clients.

• Mettre en place des « start-up programmes » pour nourrir l’innovation et sortir des processes industriels classiques.

L’ensemble de ces dispositifs a permis à Poult de réussir sa transformation et d’être désormais reconnue comme une entreprise innovante. Ainsi, le groupe travaille actuellement sur un packaging connecté, afin de séduire les millennials, mais aussi de récupérer la data consommateur, qui lui fait tant défaut aujourd’hui. Il a également conçu son propre incubateur pour que les salariés qui veulent se lancer dans la création d’entreprise puissent le faire, tout en générant du même coup de nouvelles opportunités business pour le groupe.

« Nous avons tout créé depuis 10 ans. Nous avons appris la culture du risque et du droit à l’échec. Nous avons développé un tout nouvel environnement pour attirer les talents et préserver notre place d’acteur de référence sur notre marché. Autonomie, responsabilité, lâcher-prise, collaboration, agilité et culture de l’innovation sont aujourd’hui nos mantras. En un mot : nous avons osé sortir du cadre pour le meilleur ! », conclut Alexandre Dandan.

IV. SUCCES STORY / L’INCROYABLE TRANSFORMATION MANAGÉRIALE DE POULT

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3 START-UPSDE LA FOODTECH,

QUI RÉVOLUTIONNENT LES USAGES

BENOÎT PLISSON

@BenoitPlisson @icietlaFood

Co-fondateur d’Ici & Là

VÉRONIQUE BERGEOT

@Picklesparis

Co-fondatrice de Pickles

ALEXANDRE THERIOT@theriot_a @wineadvisor

CEO WineAdvisor

ZOOM SUR

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PICKLES

Lancée il y a tout juste un an, Pickles est une application mobile, qui permet de commander des plats sains et savoureux, préparés par un chef et livrés chaud en 20 minutes. Elle répond à la fois à la problématique du manque de temps que nous avons à consacrer à notre alimentation, ainsi qu’à nos envies de consommer une nourriture saine et traçable. Ainsi, 3 plats simples et traditionnels, préparés par un chef, sont proposés chaque jour : végétarien, poisson et gourmand. Le système de paiement gère les Tickets Restaurant® pour séduire la clientèle des actifs, qui commandent le midi à leur bureau. Au moment de la dégustation, le consommateur peut noter le plat via l’application et cette information est immédiatement remontée au chef, qui peut adapter les prochaines commandes en fonction de ces retours.

Côté livraison, Pickles adopte un positionnement original sur son secteur, puisque la jeune entreprise a choisi de l’internaliser, en salariant ses livreurs et en développant un caisson sur-mesure, qui permet de maintenir les aliments à 63° à cœur jusqu’à leur acheminement chez le client. Formés aux valeurs de l’entreprise et premiers testeurs des recettes, ses coursiers sont aussi ses meilleurs ambassadeurs. Pickles a également développé des outils sur mesure pour son back-office, afin d’assurer le tracking de ses livreurs, qui sont challengés non pas sur leur temps de trajet, mais sur leur rapidité à servir le client une fois sur place. La tournée est uploadée en temps réel et ils sont incités à suivre un itinéraire prédéterminé, à même de leur faire gagner de précieuses minutes, tout en assurant leur sécurité. Un an après son lancement, le succès est au rendez et la jeune start-up enregistre plusieurs centaines de commandes par jour sur Paris et le Nord de la région parisienne.

5.1

V. ZOOM SUR 3 START-UPS DE LA FOODTECH, QUI RÉVOLUTIONNENT LES USAGES

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V. ZOOM SUR 3 START-UPS DE LA FOODTECH, QUI RÉVOLUTIONNENT LES USAGES

ICI & LÀ

Fondée en 2014 par deux ingénieurs de formation, Ici & Là est une jeune start-up lyonnaise spécialisée dans l’élaboration et la commercialisation de produits à base de protéines végétales, telles que les lentilles vertes, les pois chiches ou encore les haricots. Depuis janvier 2016, la société commercialise sa première gamme de produits surgelés sous deux formats : nuggets et steaks. Par ailleurs, en octobre dernier, sur le SIAL, Ici & Là a obtenu le Grand Prix de l’Innovation.

L’entreprise, qui compte aujourd’hui 7 salariés, ne cache pas son ambition : être une référence sur le marché du retail et du BtoB, en France comme à l’international.

5.2

Pour sa distribution, la start-up a choisi une approche multicanale :

• En restauration collective, où la demande de produits alternatifs à la viande est forte et où elle a servi 450 000 repas en 14 mois.

• Depuis novembre, au sein des magasins de la chaîne spécialisée Biocoop, où elle a été référencée dans près de 250 points de vente en 3 mois.

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WINEADVISOR

WineAdvisor se positionne aujourd’hui comme l’application n°1 sur le vin en France avec plus de 600 000 téléchargements dans notre pays, mais aussi en Belgique et en Allemagne. Elle se situe aujourd’hui dans le top 8 des applications les plus téléchargées sur l’App Store France, dans la catégorie Cuisine & Boissons.

Elle se veut le « Shazam du vin », puisqu’elle permet de reconnaître une référence parmi plus de 2,8 millions à partir de la photo ou du scan de son étiquette, et ce, en moins d’une seconde. Mais elle s’apparente aussi au « Facebook du vin », fonctionnant à la manière d’un réseau social et fédérant une communauté de plus de 600 000 membres. Enfin, avec la possibilité de laisser ses commentaires et de noter les vins dégustés, elle se rapproche du modèle d’un Trip Advisor… Du vin, bien sûr !

5.3

V. ZOOM SUR 3 START-UPS DE LA FOODTECH, QUI RÉVOLUTIONNENT LES USAGES

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Sur cette application, les utilisateurs peuvent mémoriser leurs dégustations et les partager. Ils ont également l’opportunité de sélectionner un vin selon son origine géographique, son prix, leurs préférences (blanc ou rouge) ou en choisissant ceux qui sont les mieux notés. S’ils peuvent commander directement leur bouteille en ligne depuis l’application, WineAdvisor est avant tout un vrai média, avec une audience organique et gratuite, qui grandit par le bouche-à-oreille entre amateurs de vin. L’application génère ainsi une data très identifiée, qui lui offre la possibilité de rendre aux utilisateurs un service très personnalisé : suggestions en fonction de leurs goûts, des prix des vins ou des appellations qu’ils consultent le plus régulièrement, de leurs commandes…. Ainsi, WineAdvisor pousse vers lui un contenu sur-mesure, pensé avec les distributeurs ou les marques partenaires.

V. ZOOM SUR 3 START-UPS DE LA FOODTECH, QUI RÉVOLUTIONNENT LES USAGES

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FOOD REVOLUTION

Que mangerons-nous en 2047 ? Comment notre consommation va-t-elle

évoluer ? Pour Daniel Geiselhart, cofondateur et Directeur des Contenus

de Silex ID, demain, notre alimentation sera plus connectée, personnalisée,

robotisée, mais aussi et surtout expérientielle. Revue de tendances.

DANIEL GEISELHART@dan_geiselhart @silexid

Co-fondateur et Directeur des Contenus de Silex ID

VOYAGE EXPÉRIMENTAL AU CŒUR DE LA

FOODTECH

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VI. FOOD REVOLUTION / VOYAGE EXPÉRIMENTAL AU CŒUR DE LA FOODTECH

CONNECTÉE ET PERSONNALISÉE

En 2020, 20 milliards d’objets connectés seront en circulation. Toujours plus précis, ils nous permettront de faire plus de choses que de simplement monitorer notre alimentation : mesurer le nombre de calories ingérées, mais aussi digérées, en lisant par exemple notre taux de glucose sur notre pouls ; analyser notre haleine pour nous conseiller sur ce que nous devrions manger ; scanner un plat ou le prendre en photo et connaître instantanément le nombre de calories qu’il contient…

Parmi les projets les plus aboutis, il existe une petite caméra, qui s’installe dans le réfrigérateur. Relayée par une application mobile, elle permet de faire un inventaire en temps réel du contenu de l’appareil et ainsi de commander les produits manquants. Elle peut également nous faire des recommandations sur ce que nous pouvons cuisiner avec ce qui se trouve déjà dans le réfrigérateur.

Les Food Bots, qui fonctionnent sur le principe des Chat Bots, sont, quant à eux, capables de nous recommander des restaurants ou des recettes susceptibles de nous plaire, en fonction de nos goûts et de nos habitudes alimentaires. À terme, nous n’aurons plus d’efforts à faire pour chercher quoi que ce soit.

6.1

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VI. FOOD REVOLUTION / VOYAGE EXPÉRIMENTAL AU CŒUR DE LA FOODTECH

EXPÉRIENTIELLE

Au-delà d’une nécessité vitale, la nourriture devient une expérience. Et, dans cet esprit, les spécialistes de la réalité virtuelle nous promettent de nous emmener très loin, au sens propre comme figuré.

Certains projets se focalisent actuellement sur la diffusion d’arômes, complétée par une expérience sonore et visuelle, nous donnant, casque sur la tête, l’impression de manger des sushis au Japon ou du bœuf au Texas. Très probablement, dans quelques années, il sera possible de déguster un même plat, qui prendra des goûts différents. Des expériences sont déjà menées avec des électrodes connectées à une fourchette, qui envoient des impulsions électriques à notre cerveau, nous donnant l’impression, fausse, d’être en train de manger sucré ou salé.

Enfin, dans le domaine de la réalité augmentée et grâce à des lunettes adaptées, il sera bientôt possible d’obtenir des informations complémentaires et détaillées sur les produits, lorsque nous ferons nos courses, par exemple.

Le restaurant deviendra, pour sa part, ultra sensoriel. Un premier concept a déjà vu le jour à Shanghai. Baptisé Ultra Violet, il propose une expérience auditive, visuelle et gustative étonnante. Quant aux grandes surfaces, elles évoluent, comme c’est déjà le cas à New York vers des magasins comme Eataly, où l’on peut tout à la fois faire ses courses, prendre des cours de cuisine et se restaurer.

6.2

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L’IMPRESSION FOOD 3D : LA RÉVOLUTION À VENIR

LA ROBOTISATION ET L’I.A.

Si les steaks imprimés en 3D ne se retrouveront pas demain dans nos assiettes, la pizza imprimée, elle, est déjà en cours de « cuisson » dans les laboratoires de la NASA ! Certaines imprimantes 3D sont d’ores et déjà capables d’imprimer des bonbons ou des chocolats.

Et ce n’est qu’un début ! En effet, ce marché est amené à croître de façon exponentielle et il y a fort à parier que, d’ici une dizaine d’années, nous soyons tous équipés.

Des bras robotisés installés dans votre cuisine et qui préparent les repas à votre place : rêve ou cauchemar ?

Si les innovations Food actuelles en matière d’assistance robotique restent de l’ordre du gadget, la vraie révolution viendra des outils équipés, embarquant de l’I.A. On voit déjà apparaître les premières cuisines connectées, avec des réfrigérateurs qui conseillent des recettes en fonction de leur contenu et commandent eux-mêmes les produits manquants.

Enfin, les robots de livraison sont sans doute les innovations qui arriveront le plus vite dans notre quotidien, même si cela reste encore difficile à concevoir.

6.3

6.4

VI. FOOD REVOLUTION / VOYAGE EXPÉRIMENTAL AU CŒUR DE LA FOODTECH

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LE MOT DE CONCLUSIONde Pascale Azria

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VI. FOOD REVOLUTION / VOYAGE EXPÉRIMENTAL AU CŒUR DE LA FOODTECH

LE MOT DE CONCLUSIONde Pascale Azria

Au terme de cette matinée, il apparaît évident que le champ des possibles en matière de Food est quasi-infini aujourd’hui. Pour une alimentation pratique, accessible, proche et personnalisée, les acteurs du secteur s’organisent en vue de répondre aux attentes des millennials et aux nouvelles tendances de consommation, qui tirent vers le digital.

Reste qu’il s’agit pour les marques Food de ne pas prendre de retard et d’intégrer au plus vite cette culture, désormais indissociable de nos sociétés. Et, nous avons pu le constater avec l’exemple de Poult notamment, il existe aujourd’hui une dynamique incroyable au sein de nos industries pour relever ce défi.

Enfin, au vu des nombreux témoignages de cette 4e édition de Food is Social, il ressort que les grands acteurs de l’agroalimentaire comme de la distribution ont tout intérêt à collaborer avec les start-ups de la FoodTech et de la Data Science, afin de passer de l’inspiration à la transformation !

À l’année prochaine !

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MERCI À NOS PARTENAIRES

La conférence qui bousculele monde de l’agroalimentaire et du digital

4È ÉDITION

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