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1 FICHES 2018 FILIERE FRUITS & LEGUMES EN NOUVELLE-AQUITAINE

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FICHES 2018

FILIERE FRUITS & LEGUMES

EN NOUVELLE-AQUITAINE

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Crédit photo : Propulso, Invenio, Ciref

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SOMMAIRE

INTRODUCTION ........................................................................................................................................................................ 4

PRESENTATION DES SOURCES .......................................................................................................................................... 4

L’ASPERGE en Nouvelle-Aquitaine ........................................................................................................................................... 5

L’AUBERGINE en Nouvelle-Aquitaine .................................................................................................................................... 7

La CAROTTE en Nouvelle-Aquitaine ........................................................................................................................................ 9

La CHATAIGNE en Nouvelle-Aquitaine ............................................................................................................................... 11

La FRAISE en Nouvelle-Aquitaine........................................................................................................................................... 13

Le KIWI en Nouvelle-Aquitaine ............................................................................................................................................... 15

Le MELON en Nouvelle-Aquitaine ......................................................................................................................................... 17

La NOIX dans la Nouvelle-Aquitaine ...................................................................................................................................... 19

LES PETITS FRUITS ROUGES en Nouvelle-Aquitaine ................................................................................................... 21

La POMME en Nouvelle-Aquitaine ......................................................................................................................................... 23

La TOMATE dans la Nouvelle-Aquitaine ............................................................................................................................... 25

Tableaux de synthèse ................................................................................................................................................................... 27

Tendance de consommation, achats de fruits & légumes frais & transformés par les ménages français en 2018 ....... 28

L’agriculture biologique ............................................................................................................................................................... 30

Les emplois salariés dans la filière ............................................................................................................................................. 32

Paysage des exportations des fruits & légumes de Nouvelle-Aquitaine .............................................................................. 33

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INTRODUCTION PRESENTATION DES SOURCES

La principale source d’information utilisée pour constituer les fiches 2018 de Propulso® est les données transmises par la DRAAF Nouvelle-Aquitaine et plus particulièrement par le Service Régional de l’Information Statistique, Economique et Territoriale. Chaque année, la DRAAF recueille les données issues d’Agreste et de la Statistique agricole annuelle. Ces données sont publiées et accessibles via la plateforme nommée DISAR : https://stats.agriculture.gouv.fr/disar/. Vous constaterez que certaines filières connaissent une absence de données. Ce phénomène relève du secret de statistique.

Agreste est l'observatoire privilégié du monde agricole et du monde rural. Il rassemble, traite, analyse et

diffuse les données statistiques relatives à l'agriculture, à la forêt, aux industries agroalimentaires, à l'occupation du territoire et à l'environnement. La statistique agricole annuelle renseigne ainsi chaque année sur l'évolution de l'usage des sols et la répartition de la superficie agricole utilisée sur le territoire. Agreste a donc permis de récolter les informations concernant les volumes et les hectares des différentes productions ayant une fiche produit. Ces fiches sont également élaborées grâce aux bilans annuels des campagnes réalisés par la Direction des marchés, Etudes et Prospectives de FranceAgriMer par filière produit (voir à http://www.franceagrimer.fr/Informations-economiques/Chiffres-et-bilans). Ces bilans permettent d’avoir une vision globale d’une production précise au niveau national pour une année donnée. Elles offrent une analyse des grandes tendances. Les données sur l’agriculture Bio sont issues de l’Agence Française pour le Développement et la Promotion de l’Agriculture Biologique et d’Interbio Nouvelle-Aquitaine. Il est important de souligner que nous ne disposons pas à ce jour des données volumes des productions AB par filière produit. Ces chiffres sont connus des organismes de contrôle mais demeurent confidentiels. Les informations des Douanes françaises et de la CCI Nouvelle-Aquitaine ont également été utilisées afin d’apporter un éclairage économique au contenu des fiches. Propulso s’appuie également sur des structures professionnelles. Ces dernières acceptent de partager leurs expertises en relisant les documents concernant leur production. Les échanges que Propulso a avec elles, dans le cadre de la rédaction de ces fiches, permettent d’enrichir les contenus et d’apporter une validation professionnelle. Propulso tient à les remercier chaleureusement :

Asperge – AOPN Asperges de France

Aubergine – Cadralbret

Carotte - AOPN Carottes de France

Chataigne – Union Interprofessionnelle Châtaigne Sud-Ouest

Fraise - AIFLG

Kiwi - BIK

Melon - ACPEL

Noix – Station de Creysse

Fruits Rouges - Invenio

Pomme - Limdor

Tomate - Rougeline Propulso remercie plus particulièrement Madame Marie-Agnès GODIN, cheffe de mission arbo-maraîchage de la DRAAF Nouvelle-Aquitaine ainsi que ses collègues du service Régional Economie Agricole et Agroalimentaire pour leurs conseils et leurs regards lors de l’élaboration de ce document. Dans un objectif d’amélioration continue, Propulso demeure à votre disposition pour débattre avec vous du contenu de ces fiches et réaliser des éventuelles modifications.

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L’ASPERGE en Nouvelle-Aquitaine

Poitou-Charentes Aquitaine Limousin Nouvelle-Aquitaine France

Superficie développée (ha) Superficie développée (ha)

2000 354 2 207 1 2 562 7 642

2010 313 1 065 7 1 385 4 879

2018 324 1 090 7 1 421 4 486

Production (tonne) Production (tonne) 2000 889 6 440 3 7 332 21 884

2010 1 023 3 284 25 4 333 18 664

2018 1 002.2 6 390 28.2 7 420.4 20 724.3

Source tableau : Agreste- Base de données DISAR Principalement localisée dans les Landes et la Gironde, puis dans le sud de Poitou-Charentes, la production d’asperge de la Nouvelle-Aquitaine représente 35.8% des volumes de la production française. Suite à l’évolution des pratiques, on a pu observer une augmentation des rendements. Bénéficiant d’une production d’asperge importante sur le créneau précoce et du recul de la concurrence espagnole sur ce positionnement, le bassin de production du Sud-ouest augmente ses surfaces d’aspergeraies. Le printemps 2018 a été riche en évènements météorologiques qui n’ont pas été propices à la culture des asperges et en ont ralenti la production (déficit d’ensoleillement, précipitations abondantes en avril et mai, pics de chaleur accompagnés d’un soleil très généreux en avril) rendant le buttage délicat voire impossible et la pousse difficile. L’arrivée brutale des premières chaleurs s’est traduite par une montée en puissance rapide des volumes et le démarrage de la production sur l’ensemble des bassins des productions avec un pic fin avril/début mai. L’été 2018 a été marqué par la persistance quasi continue de températures supérieures aux normales saisonnières ainsi que par des épisodes orageux qui ont entraîné de nombreux dégâts dont la destruction totale d’une cinquantaine d’hectares dans le Blayais. Les fortes chaleurs et l’absence de pluies de l’été 2018 ont été défavorables aux aspergeraies non-irriguées qui ont manifesté des symptômes de stress hydrique. Sources : FranceAgiMer, AOPN Asperges de France, RNM

Marchés : Tout au long de la saison, les cours sont mis sous pression. La principale difficulté est l’anticipation des arrivages en production pour rythmer le marché. Ainsi, lorsque les volumes sont trop importants, les expéditeurs revoient leurs prix à la baisse, ils mettent en place des actions promotionnelles, mais rapidement les prix promotions deviennent la référence d’où une difficulté pour les revaloriser par la suite. Deux périodes se distinguent durant cette campagne : avant mi-avril marquée par des températures froides, une production d’asperge faible et des prix élevés & l’après mi-avril avec des prix historiquement bas. A cela, il faut ajouter la concurrence de l’Europe du Nord au moment où la France ne dispose que de peu de produit. Les prix sont inférieurs aux années précédentes, d’environ –30 % pour le Sud-Ouest. L’étalement du calendrier de production permet une meilleure valorisation sur les étals. Sources : FranceAgiMer, AOPN Asperges de France

Consommation : (Données du panel Kantar) Entre janvier et juin 2017 : panier moyen d’asperge est de 834 g, taille de clientèle (= ménages ayant acheté au moins 1 fois de l’asperge sur la période) est de 29%. 30% de 25-35 ans ne mangent pas d’asperge fraiche. Le mode de production est peu ou mal connu des consommateurs. A l’inverse, la saison des asperges est correctement identifiée. Les lieux principaux d’achat sont : les supermarchés, les marchés et les primeurs/magasins spécialisés. L’origine France est privilégiée par les consommateurs. Sources : CTIFL, La consommation d’asperge, décembre 2017

Bio : L’asperge bio confirme sa progression en GMS. En 2017, elle est présente dans 30 % des GMS. Le prix moyen de l’asperge bio se situe à 13,41 €/kg, tous conditionnements, origines, variétés et calibres confondus (contre 7,78 €/kg pour le conventionnel). Jusqu’en 2015, l’asperge bio vendue en GMS était généralement espagnole. Depuis 2016, l’origine française prend l’avantage. L’autre moitié est principalement d’origine espagnole, grecque et d’italienne. Sources : Réussir Fruits & Légumes

Signes de qualité présents en Nouvelle-Aquitaine : IGP Asperge des Sables des Landes, IGP Asperge du Blayais

Emplois : 0,8 ETP/ha (champ+station) Récolte de début février à juin

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Forces : Légume symbole du printemps, haut de gamme Climat et terroir adaptés Précocité : 1ère région française pour l’entrée en production Spécialisation et maitrise technique des exploitations Leader : Super Sud-Ouest = 35.8% de la production nationale

Faiblesses : Pics de production en périodes chaudes difficiles à maitriser Consommateur moyen âgé, consommation festive : encore trop corrélée à Pâques. Prix kg élevé, mauvaises connaissances des méthodes de préparation et des usages

Opportunités : La région a conquis le créneau précoce, et est peu concurrencée sur cette période. Evolution packaging : sachet fraicheur adapté à la vente en GMS Des consommateurs restent à conquérir : nécessité de communiquer, notamment sur la préparation et les usages et surtout auprès des jeunes.

Menaces : Menaces sanitaires potentielles et manque d’outils pour les combattre (asperge = culture mineure : accès aux outils phytosanitaires réduit).

Axes de travail pour l’expérimentation : Station : Invenio

La maladie des taches brunes

Les criocères

Les ravageurs du sol

La physiologie (irrigation)

Le désherbage Sources : Invenio

Problématiques phytosanitaires et/ ou pathogènes :

La gestion du criocère de l’asperge à partir de 2019 va devenir compliquée suite au retrait des néonicotinoïdes en septembre 2018. Les solutions chimiques restantes ne reposent que sur une seule famille (les pyréthrinoïdes) avec des risques importants de résistances (déjà connu avec cette famille sur d’autres ravageurs) et une efficacité moindre donc une augmentation des traitements très probablement.

La gestion de la maladie des taches brunes. Sources : Invenio, AOPN asperges de France

Acteurs de la production en Nouvelle-Aquitaine (OP et coopératives):

BIO PAYS LANDAIS

CABSO

COPADAX

MAISADOUR

PLANASA

SOCAVE

Projets à mener : Les principaux opérateurs sont engagés dans des programmes de développement des aspergeraies vertes et un renouvellement des aspergeraies blanches. Ce sont potentiellement 40 emplois directs supplémentaires qui seront créés chaque année afin de récolter les asperges (principalement de la main-d’œuvre étrangère). Cette culture très rémunératrice est prisée par les jeunes installés.

Pour accompagner ce développement et l’évolution des lieux et modes d’achat des consommateurs, les stations doivent s’équiper pour proposer de nouveaux modes de conditionnement (sachet fraicheur en particulier). Le principal enjeu sera, dans les années à venir, de permettre aux producteurs d’asperge, de conserver des moyens techniques efficaces. Cela passera par un soutien à la recherche et à l’expérimentation régionale pour faire face aux impasses techniques déjà existantes ou à venir, tant en agriculture conventionnelle qu’en agriculture biologique.

Un travail important de communication est également à construire auprès des jeunes, aujourd’hui très faiblement consommateurs d’asperge.

800 emplois existants, plus 400 emplois potentiels directs supplémentaires sur 10 ans

Sources : AOPN Asperges de France, Réussir Fruits & légumes

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L’AUBERGINE en Nouvelle-Aquitaine

Poitou-Charentes Aquitaine Limousin Nouvelle-Aquitaine France

Superficie développée (ha)

2000 7 113 0 120 658

2010 19 98 2 119 722

2018 24 99 2 125 524

Production (tonne)

2000 241 4395 0 4 636 20 149

2010 697 2 463 71 3 232 21 215

2018 1 355.5 9 282.5 1136 1 177.4 29 044.5

Source tableau : Agreste- Base de données DISAR

Globalement on remarque ces dernières années une augmentation de la production. Cette augmentation est due à l ’évolution du calendrier et des techniques de production. Dans les années 80, la production était réalisée en plein champ et destinée à l’industrie. Elle est maintenant sous-abri et vendue en frais. Le calendrier de plantation reste semi-précoce avec un créneau de plantation de fin d’hiver et début de printemps pour une présence sur les étals de mi-mars à fin octobre. Face à la fatigue des sols, la production d’aubergine en hors-sol se développe.

A noter, la présence dans le Sud-Ouest (Lot-et-Garonne) du premier opérateur commercial français d’aubergine : la SACFEL qui commercialise environ 4000T d’aubergines/an produites dans la région.

La Nouvelle-Aquitaine représente 31.9% des volumes de la production nationale. L’Aquitaine est le premier territoire français producteur d’aubergine en France. La production d’aubergine en France reste stable et assez faible par rapport à ses concurrents européens. Sources : FranceAgriMer, Résussir Fruits & Légumes

Marchés : La principale production concerne le type oblong (13 à 18 cm), le plus demandé sur le marché d'expédition.

L’aubergine de type allongé (18 à 23 cm) concerne un marché plus local. Des variétés de diversification existent aussi avec des

fruits ronds, zébrés, blancs, violets mais sont moins productives et réservées à des marchés restreints. Les importations

françaises viennent principalement d’Espagne (45000T en 2014) dont les exportations ont doublé en 10 ans, des Pays-Bas

(2100T en 2014) et de Belgique (1400T en 2014) pour un solde net d’importations de 47 000T en 2014. Ces importations sont

importantes puisque la production nationale ne parvient pas à répondre à la demande des consommateurs. La production

française représente 28% de l’approvisionnement du marché. Sources : FranceAgriMer

Consommation : Environ 1.15kg par ménage et par an source panel Kantar cité par CTIFL. Les régions du sud de la France et la

région parisienne sont sur-consommatrices comme les plus de 60 ans. La consommation et l’achat d’aubergine sont faibles en

France et sont encore très liés aux habitudes alimentaires des pays méditerranéens.

Emplois : 5 ETP/ha sous abri.

Bio : Les aubergines doivent être cultivées en plein champs pour être labélisées Bio.

Principales caractéristiques du produit :

Forces : Haut niveau de qualité, spécialisation des producteurs et bon niveau technique (plants greffés, culture sur substrats, protection intégrée). Abris de plus en plus sophistiqués (multi-chapelles….)

Faiblesses : Production semi-précoce sous abri froid. Marché français partagé entre les productions du Benelux et celle de l’Espagne.

Opportunités : Intérêt pour l’origine France en saison de production

Menaces : Risque phytosanitaire.

Axes de travail pour l’expérimentation : Station : Invenio

Optimiser la qualité des produits en travaillant sur les aspects de conservation, de présentation et tenue du produit.

Augmenter les gains de compétitivité en recherchant un matériel végétal (variétés et porte-greffes) adapté aux contraintes économiques (variété à récolte plus rapide par exemple ou aux dispositifs agronomiques demandant moins de main-d'œuvre) et possédant des résistances aux maladies.

Trouver des solutions aux problèmes phytosanitaires, tant au niveau des maladies telluriques et foliaires que des ravageurs comme la punaise (biocontrôle).

Développer la culture hors-sol Sources : Invenio, CTIFL

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Problématiques phytosanitaires et/ou pathogènes : corky root, nématodes de type méloidogynes, verticilliose, fusariose,

acariens, aleurodes, thrips, pucerons, punaises phytophages, doryphores, taupins Sources : Invenio, Réussir Fruits & Légumes

Acteurs de la production en Nouvelle-Aquitaine (OP et coopératives) :

BIO PAYS LANDAIS

CABSO

CADRALBRET

SACFEL

SICA SEVRE GATINE

SUD OUEST BIO

VALLEE DU LOT

VALPRIM

Projets à mener : En Aquitaine, on évalue à 10 à 20 ha sur les 10 prochaines années les projets de serres nouvelles. Nécessité

d’accompagnement sur les techniques pour soutenir ces projets. 400 emplois existants plus 100 emplois potentiels directs

supplémentaires sur 10 ans.

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La CAROTTE en Nouvelle-Aquitaine

Poitou-Charentes Aquitaine Limousin Nouvelle-Aquitaine France

Superficie développée (ha)

2000 83 5 651 20 5 754 16 858

2010 115 5 905 13 6 033 14 678

2018 97 3 702 13 3 812 12 223

Production (tonne)

2000 2 837 250 192 596 253 625 678 105

2010 3 557 230 472 520 234 549 623 672

2018 2 994.5 129 552 484.3 133 030.8 533 391

Source tableau : Agreste- Base de données DISAR

Les surfaces nationales implantées en carottes pour le frais au cours de la campagne 2018-2019 sont en repli de 4% sur un an et en léger repli par rapport à la moyenne 2013-2017. Le bassin Sud-Ouest concentre 31 % des surfaces nationales. Les surfaces y sont en recul de 4 % sur un an. Elles tendent à se replier, après avoir connu pendant plusieurs années, un développement en lien avec celui des exportations. De plus, des évolutions réglementaires compliquent la protection des cultures de carottes et tendent à cette baisse des surfaces. Carotte primeur (mai - juillet 2018) : La carotte primeur connaît une campagne 2018 exceptionnellement bonne en particulier en terme de prix. Les indicateurs sont au vert en début de campagne. En effet, les volumes en carottes de conservation au niveau national comme à l’échelle européenne sont au plus bas, voire nuls chez certains opérateurs : la production de la péninsule ibérique permet la jonction avec la carotte primeur française. Au-delà des stocks, les emblavements sont en léger retrait suite à des conditions météorologiques peu favorables aux mises en place. Par ailleurs, compte tenu des mauvais résultats de la dernière saison, certains opérateurs réduisent leurs surfaces. Le climat de ce printemps donne lieu à un retard d’environ une semaine et limite les calibres. La moyenne des cours 2018 double par rapport à 2017. Les volumes restent à niveau bas, légèrement inférieurs à la campagne dernière. Sources : Agreste, FranceAgriMer, AOPN Carottes de France Carotte de conservation : En janvier 2018 des excès de précipitations pénalisent les arrachages. Les frais d’arrachage et de tri plus importants entrainent une progression des prix sur le bassin du Sud-ouest avec un niveau des cours supérieur de 17% à la moyenne de ces 5 dernières années. Concernant les volumes écoulés, les difficultés de récolte et une demande atone font apparaître une baisse des volumes. Dès février, le gel puis le redoux favorisent le développement des maladies. Les écarts de tri sont de plus en plus importants chez la plupart des expéditeurs. Le manque de volume disponible notamment lié à la baisse des surfaces en Aquitaine et les coûts de conservation croissants permettent des augmentations de prix rendant la moyenne des prix supérieure de 18% la moyenne des 5 dernières années. Au printemps, le temps pluvieux accentue les pertes et les écarts de tri en station. Le manque de volume disponible permet une hausse de prix sur tous les conditionnements avec des prix moyens supérieurs de 30% à la moyenne des 5 dernières années pour le Sud-ouest. Cependant, les volumes affichent une baisse de 20% par rapport aux 5 dernières années. Sources : Agreste, FranceAgriMer

Emplois : 0.2 à 0.3ETP/ha en moyenne (champ+station). L’emploi est plus important en période primeur (mai à juillet).

Marché : Le contexte européen est marqué par une production en baisse, notamment en Espagne, Portugal et Italie. Les exportations françaises sont ainsi peu impactées par cette concurrence. Toutefois, il faut noter que l’offre et la demande se trouvent en décalage du fait d’une sollicitation forte avant le démarrage de la primeur française. Par ailleurs, la stratégie des metteurs en marché est variable sur l’export. En effet, certains opérateurs préfèrent dans cette situation mettre en marché des volumes moins importants mais bien rémunérés, voire ne pas expédier vers ces destinations. Les carottes sont majoritairement vendues en vrac. Ce mode de commercialisation pèse 96 millions d’€ (source : Iri Worldwide). Cependant, le vrac cède du terrain au profit des références pré-emballées. Sources : FranceAgriMer, AOPN Carottes de France, Réussi F&L 2018

Consommation : Le 1er critère de choix de la carotte, comme des autres légumes/crudités, reste la fraîcheur/l’aspect, suivi du prix car la carotte demeure un légume particulièrement bon marché, toute l’année. 50 % des acheteuses sont satisfaites de la qualité de la carotte, et 45 % assez satisfaites (sources FranceAgriMer, Synthèse étude carotte 2013). L’excellente image de produit traditionnel, de terroir, sain et naturel de la carotte ne suffit plus à attirer les nouvelles générations. Sa modernité ne passera pas par un packaging, toujours assimilé à une production industrielle. Il est indispensable car pratique mais la carotte fane placée à proximité est un rappel nécessaire à son état originel. Le maintien de sa qualité est également indispensable. Et l’adaptation aux modes de vie des jeunes générations passe par l’utilisation de la carotte à différents moments et avec des modes de consommation divers.

Bio : La carotte est le premier légume bio en volume acheté par les ménages (sources : Kantar World Panel). La demande de carotte bio est forte. Elle figure presque toujours dans les gammes des maraichers bios. La majeure partie des carottes bios congelées ou

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appertisées est importée (Benelux principalement). 37% des carottes bios sont vendues via la vente directe. Le reste des volumes est écoulé dans les circuits longs. Elle se concentre sur un nombre réduit de (5 à 10) de producteurs-expéditeurs Sources FranceAgriMer, Le marché de l’alimentaire bio en 2016.

Forces : Une demande soutenue (11kg/an/ménage acheteur, 85% de ménages acheteurs (2ème légume après la tomate) Terroir et climat adaptés Production étalée 11 mois sur 12 Bonne maîtrise technique, mécanisation Structuration forte mais concurrentielle

Faiblesses : Produit peu différencié, peu de segmentation, Consommation stagne Produit de consommation familiale mais peu attractif pour les jeunes adultes Prix bas : le consommateur accorde peu de valeur au produit Production éloignée des lieux de consommation.

Opportunités : Adapter les produits aux nouveaux consommateurs Segmenter : (goût, couleur, saisonnalité…)

Menaces : Menaces sanitaires nouvelles, surtout ravageurs du sol Moyens de lutte limités Suppression continue de solutions de protection des cultures sans solution de remplacement Allongement des saisons dans les pays clients (Angleterre, Allemagne…). Cultures alternatives plus rémunératrices

Axes de travail pour l’expérimentation : Station : Invenio Centre technique : CTIFL Lanxade

Protection phytosanitaire : désherbage, lutte contre les ravageurs, lutte contre les maladies telluriques et foliaires et défense des usages mineurs,

Nouvelles conduites de culture : évolution des systèmes de production de légumes de plein champ vers des pratiques durables sur le plan agronomique, environnemental et économique (dont le zéro herbicides). Les pratiques alternatives: les plantes améliorantes, la protection biologique, la rotation des cultures, plantes de coupure sont expérimentées.

Outils d'Aide à la Décision (OAD) : création d'outils permettant aux producteurs de gérer leurs cultures, ces outils sont basés sur la modélisation et des observations de terrain. Ils permettent d'anticiper un comportement agronomique ou sanitaire et d'agir en amont.

Protection phytosanitaire intégrée.

Maîtrise de la fertilisation. Face au retrait de différents produits phytosanitaires importants dans la culture de la carotte, la question de la protection des cultures tout en réduisant l’usage des phytos est travaillée depuis plusieurs années via un programme Ecophyto DEPHY expérimentation carotte portée par l’AOPN Carottes de France en partenariat avec l’Inra, Invenio et Sileban : projet DEPHY

Carotte 2013-2018 et projet ALTERCAROT 2019-2024. Sources : Invenio, CTIFL

Problématiques phytosanitaires et pathogènes : désherbage, maladie de la tâche, nématodes Sources : Invenio

Acteurs de la production en Nouvelle-Aquitaine (OP et coopératives) :

CABSO

BIO PAYS LANDAIS

SUD OUEST BIO

SICA ALTUS

SICA SEVE GATINE

Fait marquant : Création d’une Charte Nationale Carotte pour l’AOPN Carottes de France.

Projets à mener : Malgré un terroir favorable, la production régionale trouve de nombreux concurrents, les efforts pour renforcer la compétitivité seront donc décisifs pour l’avenir. Il sera également essentiel de sensibiliser les jeunes générations, notamment les moins de 35 ans, à la consommation de carotte ; ceux-ci étant aujourd’hui largement sous-consommateurs par rapport aux ainés.

Objectif : stabiliser les volumes et sécuriser la valeur du produit.1000 à 1200 emplois existants et une centaine d’exploitations concernées

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La CHATAIGNE en Nouvelle-Aquitaine

Poitou-Charentes Aquitaine Limousin Nouvelle-Aquitaine France

Superficie développée (ha)

2000 52 591 220 863 7 097

2010 124 848 243 1 215 7 094

2018 154 992 565 1 711 8 470

Production (tonne)

2000 99 974 395 1 467 9 283

2010 470 1 526 413 2 410 9 464

2018 231 1 488 847.5 2 566.5 8 682.9

Source tableau : Agreste- Base de données DISAR

La filière châtaigne doit faire face à sa deuxième année de chaleur et de sécheresse. Ce contexte entraîne une fragilisation de la filière. En effet, les incidents météorologiques ont altéré la qualité des marrons. La fin de l’été et le début de l’automne sont peu propices à la maturation des fruits. Ces températures élevées échaudent les châtaignes dans les bogues. Ces aléas climatiques ont un impact négatif sur les conditions de ventes : une carence en calibre et en volume mais également une déficience sur la qualité sanitaire. Afin d’éviter aux consommateurs les désagréments d’une qualité sanitaire moindre, les professionnels font des tris supplémentaires, induisant des coûts plus élevés. Sources : FranceAgriMer, Union Interprofessionnelle Châtaigne Sud-Ouest

Marchés : 75% de la production est écoulée sur le marché du frais (dont 40% export), 25% sur le marché de transformation. Seuls les fruits de petits calibres et les fruits cloisonnés des variétés de châtaignes sont exploités par l’industrie de la transformation. Les châtaignes importées sur le territoire français sont utilisées pour 90 % pour les besoins de l’industrie agroalimentaire et transformées pour la confiserie et pour la conserve. Suite aux chaleurs tardives, la vente des châtaignes a réellement démarré à partir de la mi-novembre. Sources : Union Interprofessionnelle Châtaigne Sud-Ouest.

Consommation : On note depuis quelques années un réel engouement de ce produit auprès des consommateurs. Cependant, la châtaigne demeure un fruit traditionnel consommé en frais ponctuellement à l’automne et en fruit transformé, marrons glacés, marrons en conserve pour les fêtes de Noël. On remarque une dualité contradictoire de ce produit : aliment simple du pauvre et produit festif de luxe. Un effort de communication envers les jeunes générations doit être réalisé afin de les attirer. Pour ce faire, il est nécessaire d’expliquer les différentes modalités de préparation. C’est assez naturellement que ce fruit a rapidement montré un intérêt particulier pour de nouvelles transformations comme une alternative de valorisation de la châtaigne pour accroitre la diversité de l’offre de produit auprès des consommateurs. La France, à l’origine de la création de ces outils industriels, a favorisé le développement d’une vingtaine d’unités industrielles de transformation qui se sont déployées dans les deux principaux bassins de production de châtaignes dont le Périgord et le Limousin. Sources : AREFLH, Livre blanc de la châtaigne 2017

Bio : Il s’agit d’une production avec peu d'intrants favorable au développement de la certification en agriculture biologique. La production en bio est naissante dans le Sud-Ouest. Cela fait trois ans que l’on observe une demande qui provient principalement des industries agroalimentaires, de la GMS et du marché français. Les volumes produits demeurent faibles. Les facteurs bloquant le développement d’une production bio sont : le carpocapse, la fertilisation et le désherbage des jeunes vergers. Sources : Union Interprofessionnelle Châtaigne Sud-Ouest.

Signe de qualité en Nouvelle-Aquitaine : Label Rouge Marrons (Périgord), IGP Marrons du Périgord en cours de construction

Emplois : 0.1ETP/HA (verger+station) la production de châtaigne concerne un grand nombre d’exploitations sur lesquelles

elle amène une forte valeur ajoutée.

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Forces : Fruit symbole de l’automne Nombreuses utilisations en produits dérivés Atout santé : sans gluten, Verger récent, variétés adaptées au marché

Faiblesses : Ce produit nécessite une préparation (de moins en moins connue) difficile à vendre hors de sa saison Marché limité : consommation européenne régresse Importation chinoise présente sur le bas de gamme Premiers fruits après la 6ème feuille Réseau de producteurs âgés Pression sanitaire (Cynips, carpo, balanin)

Opportunités : Réduction de la production italienne Relance de la demande pour du fruit frais qualitatif aussi bien sur le marché du frais que de la transformation Mobilisation des opérateurs/ transformateurs sur la production locale

Menaces : Menace sanitaire : cynips qui provoquera une chute importante des rendements pendant les 5 prochaines années malgré les mesures prophylactiques mises en place. L’accélération de l’abandon des vergers entrainerait à terme la marginalisation du produit

Axes de travail pour l’expérimentation : Station : Invenio Centres Techniques : CTIFL, INRA

Le matériel végétal : évaluation variétale de la collection Inra, inscription de nouvelles variétés adaptées aux marchés et aux nouvelles pratiques culturales, qualité du plant.

La conduite culturale : optimisation des pratiques culturales respectueuses de l’environnement en nouveaux vergers, amélioration du travail en verger traditionnel, gestion de l’enherbement, taille mécanique

L’état sanitaire des fruits : protection en verger contre carpocapse, baladin, cynips, tordeuse et pourritures

Pollinisation Sources : Union Interprofessionnelle Châtaigne Sud-Ouest, Invenio, CTIFL

Problématiques phytosanitaires et/ou pathogènes :

Cynips

Carpocapse

Pourriture des fruits

Balanin

Maladie de l’encre au niveau des racines

Maladie du chancre du châtaignier Sources : Bulletin de Santé du Végétal, Grand Sud-Ouest, Châtaignier, bilan 2017

Faits marquants : l’Union Interprofessionnelle Châtaigne Périgord - Limousin - Midi-Pyrénées a changé de nom en 2018

pour devenir l’Union Interprofessionnelle Châtaigne du Sud-ouest de la France.

Acteurs de la production en Nouvelle-Aquitaine (OP et coopératives) :

ECOLIM

LA PERIGOURDINE

LIMDOR

SOCAVE

Projets à mener :

Augmenter la production en adéquation avec les besoins du marché. Plantation de vergers rationnels respectueux de l’environnement, adaptés au changement climatique et économiquement rentables à destination de la transformation (1200ha) et du marché des fruits frais: (600ha), projet à structurer autour de groupes de production de 10 ha pour avoir une mécanisation plus facile : soit un objectif à 10 ans de 1 800 ha. En outre, un accompagnement est nécessaire sur la recherche et l’optimisation de la conduite culturale face aux défis climatiques, environnementaux et économiques.

Optimisation de la production existante par la recherche de méthode de contrôles des maladies et ravageurs (carpocapses et pourriture des fruits).

Accroitre la notoriété et la consommation par des actions de promotion.

100 emplois existants plus 200 emplois potentiels en production et surtout en station. Revenu additionnel permettant le développement de 200 exploitations.

Sources : Union Interprofessionnelle Châtaigne Sud-Ouest.

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La FRAISE en Nouvelle-Aquitaine

Poitou-Charentes Aquitaine Limousin Nouvelle-Aquitaine France

Superficie développée (ha)

2000 52 1 534 31 1 617 4 003

2010 68 898 17 983 3 167

Dont sous serres 24 645 12 681 1 462

2018 89 1 444 17 1 550 3 324

Dont sous serres 23 1 267 12 1 302 1 878

Production (tonne)

2000 627 27 041 432 28 100 59 729

2010 903 19 347 238 20 488 51 801

Dont sous serres 482 14 405 168 15 055 29 808

2018 1 415.9 15 220.7 257.5 16 894.1 53 731.2

Dont sous serres 494.7 11 908 166.9 12 569.6 34 488.6

Source tableau : Agreste- Base de données DISAR

La Nouvelle-Aquitaine représente 46.6% des volumes de la production nationale de fraise. Les superficies nationales de fraise sont en légère hausse sur un an dans les deux principaux bassins producteurs Sud-Ouest et Sud-Est et en progression par rapport à la moyenne 2013-2017. Les surfaces de plein air restent stables sur un an tandis que les surfaces sous serre continuent leur progression, notamment en Aquitaine. La tendance à la hausse des surfaces sous serre s'explique par l’obtention de meilleurs rendements, en lien avec un contrôle plus efficace de l'état sanitaire et par les améliorations des aménagements techniques. En début de campagne, la récolte a accusé un retard de production d'une à deux semaines dans l'ensemble des bassins, en raison des conditions météorologiques défavorables de février et mars, contribuant ainsi à la limitation des apports et à la fermeté des cours. Un rattrapage de production s'opère toutefois fin avril, avec des conditions d'ensoleillement et de températures plus conformes à la saison tandis que la demande, pour ce fruit très météo-sensible, se réactive. Sources :FranceAgriMer, Agreste

Marchés : La quasi-totalité de la production nationale est vendue en France, principalement sur le segment haut de gamme pour Gariguette et Ciflorette. Une part importante de la consommation de fraise sur notre territoire est issue de fraise d’importation principalement d’Espagne avec 52 092T importées en 2017 et de Belgique avec 7 578T importées en 2017-2018. La France exporte également sa production dont 4 362T vers la Suisse et 2 923T vers l’Italie (2017-2018). Sources : FranceArgiMer, Douanes françaises, AIFLG

Consommation : En moyenne, chaque ménage français a consommé 2.75kg de fraise en 2016. En 2015, les français consommaient environ 108 000T de fraise. Les achats de fraise sont en augmentation depuis 2010. La fraise est le fruit préféré des enfants et c’est l’un des fruits les plus consommés par les foyers avec enfant. Les achats de fraise sont plus importants dans les hypermarchés et supermarchés. Ce dernier est associé à la notion de plaisir et de gourmandise. La fraise a deux handicaps : sa fragilité et son prix qui est d’ailleurs de plus en plus accepté comme gage de qualité. Les consommateurs privilégient le made in France car selon eux cela signifie une meilleure qualité gustative, un soutien aux producteurs et une démarche écologique. Cependant, le premier critère de choix demeure l’aspect visuel. Sources : AIFLG, Réussir Fruits & Légumes.

Bio : Obligation d’être en plein champs pour être labélisé bio

Signes de qualité en Nouvelle-Aquitaine : IGP Fraise du Périgord, Label Rouge Fraise

Emplois : Jusqu’à 9ETP/ha en abri chauffé (environ 2 ETP/ha en sol), de mars à septembre, tendance à fidéliser le personnel au travers de la production de plants.

Forces : Fruit préféré des enfants, atout santé : vit C Offre segmentée, orientée haut de gamme avec une large diversité variétale (bien différenciée des variétés produites en Espagne) Création variétale maîtrisée par les producteurs. Abris hors sol récents, ergonomiques, maîtrise technique Diversité des types de production permet un planning étalé Présence d’opérateurs commerciaux structurés

Faiblesses : Pression pathogène Coût de la main-d’œuvre Rendements inférieurs aux autres pays d’Europe (en raison des choix de variétés). Présence forte des fraises importées sur le marché (même si elles sont bien différenciées par les consommateurs) Fruit de saison

Opportunités : Marché de la fraise ronde française standard à prendre (demande non totalement satisfaite au printemps) Consommation mondiale en hausse Nombreuses innovations

Menaces : Pathogènes émergents et résurgents Risque de dispersion de la commercialisation Dispersion variétale sur le segment ronde

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Axes de travail pour l’expérimentation : Station : Invenio Centre technique CTIFL Centre de création variétale : Ciref

Etude du matériel végétal dont la tolérance à l’oïdium

Comparaison des systèmes de production.

Codes couleurs, suivi des teneurs en sucres, acides.

Physiologie et qualité du plant

Conduite culturale dont la gestion de l’eau, l’éclairage photopériodique, la conduite climatique, suppression de la période de dormance

Renouvellement variétal

Protection phytosanitaire (oïdium, botrytis, anthracnose, thrips, drosophila suzuki, pucerons), réduction des intrants

Constitution d’une collection nationale de fraisiers

Pressions phytosanitaires et/ou pathogènes : le puceron, acariens, thrips, Drosophila suzukii, punaise, puceron, aleurodes, botrytis, oïdium, tarsonème, Duponchelia fovealis Sources : Bulletin de santé du végétal Fraise/Framboise, N°20 du 21 décembre 2018

Acteurs de la production en Nouvelle-Aquitaine (OP et coopératives) :

BIO PAYS LANDAIS

CABSO

CADRALBRET

SCAAFEL

PERRINOT

PRAYSSICA

SICA SEVE GATINE

SOCAVE

SUD OUEST BIO

VALLEE DU LOT

VALPRIM

Et un metteur en marché d’envergure nationale en fraise : ROUGELINE

Liste non exhaustive

Projets à mener : Sur les dix prochaines années, on évalue les projets de construction de serres et abris de 100 à 120 ha supplémentaires. Un travail de maîtrise des techniques de production est à poursuivre pour soutenir ces projets. 3500 emplois existants, plus 700 emplois potentiels directs sur 10 ans.

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Le KIWI en Nouvelle-Aquitaine

Poitou-Charentes Aquitaine Limousin Nouvelle-Aquitaine France

Superficie développée (ha)

2010 73 1 950 2 2 025 4 405

2018 75 2 032 2 2 109 3 809

Production (tonne)

2010 1 200 38 895 380 40 133 72 173

2018 1 055.3 28 089.1 286 2 9430.4 53 201.5

Source tableau : Agreste- Base de données DISAR

La Nouvelle-Aquitaine est la 1ère région française productrice de kiwis (55.3% des volumes de la production française). Les conditions climatiques ont été particulièrement atypiques et difficiles localement (grêle, inondations), amenant les producteurs à une plus grande vigilance dans les vergers. L’automne a permis une belle maturation pour une récolte qui a été

qualitative mais moindre en qualité.

Marchés : La France exporte 35% de sa production de kiwis. Le Benelux, l'Allemagne et l'Espagne restent les principaux destinataires pour le kiwi français (deux tiers des volumes). L’export est une opportunité commerciale mais permet également de développer l’image de marque du kiwi français qui est plébiscité par les acheteurs étrangers. L'Europe représente les trois quarts du marché à l'export. A noter, l'ouverture du Vietnam sur lequel les opérateurs du Sud-Ouest répondent présents. Le reste de la production est destiné au marché français. Ceci s’explique par la volonté partagée des opérateurs de la filière de favoriser la

production hexagonale sur les étals. Le taux de présence en GMS est de 10 points inférieurs à la moyenne des cinq dernières

années. Dès le début de campagne, la production informe que l'offre sera réduite. Ainsi, plusieurs acheteurs assurent leurs approvisionnements « premiers prix » en kiwis transalpins. Sources FranceAgriMer, BIK

Consommation : En 2014, les ménages français ont acheté pour leur consommation à domicile 68,22 milliers de tonnes de kiwis. Par ménage, cela représente 4,4 Kg et 14,1 € par ménage sur la saison 2017/2018 (source Panel Kantar). Il s’agit du 6ème fruit consommé en France en saison et son achat est en progression continue. Sources FranceAgriMer, BIK

Fait marquant : La France a accueilli la 37ème conférence de l’International Kiwifruit Organisation en septembre 2018.

Bio : Le kiwi bio produit dans le Sud-Ouest est garanti via la marque « Bio Sud-Ouest France ». Selon Interfel, environ 13 500 T de kiwis bio auraient été commercialisés en 2015, dont 1/5e seraient importés.

Signes de qualité en Nouvelle-Aquitaine : IGP et Label rouge Kiwi de l’Adour

Emplois : 0.7ETP/ha (verger+station) surcroît d’activité pour la récolte (15j en octobre novembre).

Forces : La consommation augmente soutenue par une communication importante sur le kiwi d’origine France. Climat régional adapté, vergers assez récents Bonne structuration de la production : le Bureau Interprofessionnel du kiwi existe depuis plus de 30 ans ; plusieurs groupes accompagnent les producteurs et assurent le développement commercial le soutien à l’innovation

Faiblesses : Apparue en 2011, la bactériose Psa provoque des pertes de production. Les pertes de fonds semblent cantonnées aux variétés les plus sensibles, qui sont quasi éradiquées. Effets contrastés selon les situations pédoclimatiques. Pas de solution définitive à ce jour même si des variétés plus tolérantes sont proposées. Concurrence Italie, Grèce, Nelle Zélande et Chili active.

Opportunités : La recherche variétale internationale dynamique propose des réponses aux attentes du marché ainsi qu’à la demande de variétés plus tolérantes à PSA. besoin de renouveler le verger (les plus anciens ont plus de 40 ans).

Menaces : Aléas climatiques, besoins en eau à assurer... Rester dans la course : tous les autres pays producteurs avancent et renouvellent, malgré les menaces.

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Axes de travail pour l’expérimentation : Centre technique : CTIFL Lanxade

Recherches sur des solutions de défense contre Psa

Conservation et qualité gustative.

Réseau de suivi d'émergence de Halyomorpha halys par le BIK

Problématiques phytosanitaires et pathogènes : PSA, cochenille blanche du mûrie, Halyomorpha halys, metcalfa pruinosa Sources : bulletin de Santé du Végétal, bilan kiwi 2017

Acteurs de la production en Nouvelle-Aquitaine (OP et coopératives) :

CABSO

CADRALBRET

COOPERATIVE KIMAWIRIE

KIWIS FRUITS DE FRANCE

KSO

LES TROIS DOMAINES

SCAAFEL

SUD OUEST BIO

BIO PAYS LANDAIS

SIKIG

VALLEE DU LOT

Projets à mener : Face à la menace de la bactériose, les producteurs appliquent les moyens de prévention à leur disposition, pour en limiter les effets. Le renouvellement du verger de kiwi pourrait repartir, soutenu par une diversification variétale. Cette transition passera par un effort de rénovation du verger, qui sera à accompagner. Maintien de 2000 emplois plus 0.7ETP/ha supplémentaires.

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Le MELON en Nouvelle-Aquitaine

Poitou-Charentes Aquitaine Limousin Nouvelle-Aquitaine France

Superficie développée (ha)

2000 5 518 904 1 6 423 16 739

2010 3 856 798 4 4 658 15 637

Dont sous serres 0 38 1 39 746

2018 3 120 645 4 3 769 12 790

Dont sous serres 0 38 1 39 681

Production (tonne)

2000 85 917 18 219 14 104 150 320 852

2010 64 666 13 717 75 78 459 290 531

Dont sous serres 0 701 23 724 19 118

2018 59 280 11 610 66.5 70 956.5 247 241.2

Dont sous serres 0 950 19.3 969.3 15 538.9

Source tableau : Agreste- Base de données DISAR A l’échelle nationale, les superficies dédiées à la culture du melon sont en repli de 5 % par rapport à 2017 sur l’ensemble des bassins de production. Les surfaces de plein air qui représentent le mode de culture dominant (95 % des surfaces) diminuent de 5 % tandis que les surfaces sous serre et abris bas restent stables sur un an. La campagne melon démarre dans la deuxième quinzaine de mai, dans une situation climatique complexe : pluies permanentes et averses de grêle. Le taux d’humidité élevé et le manque de luminosité pénalisent les productions sous serres et sous petits tunnels. Les cours peinent à se maintenir. Dans le Sud-Ouest, la production se développe, mais elle reste confidentielle. Après le week-end du 14 juillet, le marché du melon se dégrade rapidement. L’arrivée des températures caniculaires favorisent un mûrissement rapide, une concentration des récoltes et la progression de l’offre au niveau de l’ensemble des bassins de production. Le melon est déclaré en crise conjoncturelle du 20 juillet au 2 août. Début août, le commerce devient plus fluide, les stocks se réduisent, et les prix sont revus à la hausse. À la suite du pont du 15 août, la consommation se tasse, le produit ne bénéficie plus d’une demande soutenue. Le melon rencontre une nouvelle crise conjoncturelle du 7 au 13 septembre. Le manque de consommation ne permet pas au marché de se ressaisir. Sources : Réussir décembre 2018, Agreste, FranceAgriMer, RNM

Marchés : Environ 98% de la production nationale est destinée au marché français. Le reste est consacré à l’export. Les principaux pays exportateurs de melon en France sont : l’Espagne avec 63% des importations françaises en 2018 soit environ 28 350T et le Maroc avec 29% des importations françaises en 2018 soit environ 13 050T. Le prix moyen au kg a progressé de 8.74% passant de 2.06€ au 30 sept 2017 à 2.24€ en 2018. À partir du 15 juillet, le télescopage des productions engendre une forte pression de l’offre. En août, les pertes sont faibles et, avec une forte majorité de gros calibre. Les volumes sont constants et supérieurs à la demande. Dans ce contexte d’offre abondante, le melon est banalisé dans les rayons et devient un produit d’appel. Les cours à l’expédition et au détail sont fortement comprimés et contenus par les nombreuses périodes de promotions qui s’égrainent durant la campagne. Le melon ne bénéficie plus de l’engouement du consommateur. Ainsi, malgré quelques velléités de hausse des cours des expéditeurs, les valorisations sont difficiles à obtenir, même en période d’offre limitée. Sources : FranceAgriMer, Agreste

Consommation : 3ème légume le plus consommé en France, avec 6 kg/ménage/acheteur/an. Les principaux consommateurs de melons se situent dans le Sud-Ouest et le Sud-Est. Un peu plus de 90 % de la population consomme ce légume-fruit. Le taux de satisfaction demeure encore très haut puisque 86 % des acheteurs de melon se satisfont de sa qualité. Le parfum constitue toujours le facteur décisionnel le plus important au moment de choisir un melon sur les étals. Les usages et modes de consommation apparaissent encore peu diversifiés. Sa consommation s’effectue très largement en entrée ou en dessert sans autre ingrédient. Sources : FranceAgriMer, Interfel, CTILF

Signes de qualité en Nouvelle-Aquitaine : IGP Melon du Haut Poitou, IGP Melon du Quercy

Bio : La production de melon en bio est très délicate du fait de la pression des maladies. Le taux de déchet peut avoisiner les 80%. En 2018, le créneau de fin de saison a été peu impacté par les bio-agresseurs. Cependant, une grande majorité des producteurs ont des surfaces en bio afin de proposer des gammes d’entrée en marché. Les volumes demeurent toutefois non significatifs. Sources : ACPEL

Emplois : 0.3ETP/ha, avec un pic d’activité pour la période de la récolte (juillet à septembre).

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Forces : Fruit leader de l’été : 6kg consommés par ménage Climat régional adapté. Relative bonne structuration de la production selon les territoires Plusieurs groupes régionaux sont leaders de cette production et assurent le développement commercial Préférence marquée des consommateurs pour l’origine nationale.

Faiblesses : Variabilité du rendement selon le climat, qui peut entraîner des

crises, soit de surproduction, soit de pénurie.

Vendu en promotion sur toute la saison, avec une pression forte

des acheteurs (grosse faiblesse).

Difficultés de recrutement des saisonniers.

Opportunités : Recherche variétale dynamique qui propose des réponses aux attentes du marché ainsi qu’à la demande de variétés résistances.

Menaces : Besoins en eau à assurer. Ressources foncières parfois limitées (en lien avec des pressions de bioagresseurs). Possible augmentation de la pression des importations par le

développement de productions non maîtrisées dans des pays à

coût de main-d’œuvre plus faible.

Axes de travail pour l’expérimentation : Station : ACPEL - Invenio

Protection des cultures : réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires les plus problématiques dans le cadre d’ECOPHYTO pilotage des traitements via des modèles de prévision des risques. Maitrise des bioagresseurs

Qualité des productions et des produits : techniques culturales, évaluation variétale en particulier, adaptation aux

changements climatiques et aux nouveaux bio-agresseurs émergents (transition agro-écologique)

Mise au point de nouveaux systèmes de production : engrais verts, couverts végétaux …

Recherche de solutions innovantes et durables, alternatives ou complémentaires aux produits phytopharmaceutiques,

dans le cadre d’ECOPHYTO : nouvelles techniques ou adaptation de techniques, évaluation de résistances variétales et

étude de technique pour leur maintien, protections physiques et mécaniques, emploi de produits d'origine naturelle,

biodiversité fonctionnelle (bandes fleuries…), utilisation des moyens de biocontrôle,…

Matériel végétal

Problématiques phytosanitaires et/ou pathogènes : Mildiou, bacteriose, cladosporiose, fusariose, sclérotinia, pucerons,

taupins, oïdium Sources : ACPEL & Bulletin de santé du végétal, bilan melon 2017

Acteurs de la production en Nouvelle-Aquitaine (OP et coopératives) :

CABSO

CADRALBRET

ROUGE GORGE

SUD OUEST BIO

BIO PAYS LANDAIS

SOLDIVE

VALPRIM

MELON DU HAUT-POITOU

Projets à mener : Dans un marché soutenu par une demande solide, mais fortement concurrentiel, les producteurs de melon maintiendront leur dynamisme par une maîtrise toujours plus grande des plannings de production et de la qualité. Ouverture au bio : la GMS est de plus en plus demandeuse de melon bio. Afin de parvenir à répondre à cette demande, il faudra trouver des solutions aux problématiques phytosanitaires. Nécessité d’accompagner les innovations techniques, la réduction de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques et la promotion des produits. L’entreprise Soldive souhaite doubler ses surfaces en melon bio d’ici 2019. Maintien de 1500 emplois.

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La NOIX dans la Nouvelle-Aquitaine

Poitou-Charentes Aquitaine Limousin Nouvelle-Aquitaine France

Superficie développée (ha)

2000 445 3 744 569 4 758 14 557

2010 703 5 239 888 6 830 18 863

2018 1 000 7 379 1 338 9 717 22 131

Production (tonne)

2000 840 7 642 1 019 9 501 26 494

2010 1 993 8 385 1589 11 968 31 593

2018 2 000 10 538.5 2 476 15 014.5 37 346.7

Source tableau : Agreste- Base de données DISAR

L’année 2018 marque la deuxième année consécutive de stress pour les vergers. Les premiers dégâts constatés sont principalement dus aux coups de soleil sur les noix et à partir de septembre, l’œuvre des ravageurs (noix brûlées par le soleil et quantité importante de noix véreuses).

La prise en compte des pressions sociétales fait réagir les nuciculteurs. Les producteurs réduisent les traitements. L’état sanitaire s’altère. En effet, le carpocapse est directement favorisé par la baisse des traitements. Pour la filière, les enjeux sont énormes et se traduisent par une perte de quantité et de qualité.

Les mouvements sociaux des « gilets jaunes » entraînent une baisse générale de la consommation Les manifestations ont des conséquences non-négligeables sur l’activité commerciale. En effet, par répercussion, notamment avec les blocages d’entrepôts répétitifs, les chaînes d’approvisionnements sont perturbées. Les reports de livraisons, ou l’annulation de commandes sont autant de contraintes logistiques lourdes pour les organisations commerciales. Sources : FranceAgriMer

Marchés : La production mondiale de noix ne cesse d’augmenter. Cet accroissement des volumes pourrait exacerber la concurrence pour la noix française. Ce dynamisme est porté par la Chine, les Etats-Unis et l’Iran qui réalisent les deux tiers des récoltes. La France est le deuxième pays au monde pour les exportations de noix coque avec 23 289T exportées en 2018 contre 10 036T de noix cerneaux. Cette exportation s’explique principalement par l’augmentation des volumes depuis 2000. Le principal pays importateur de noix françaises est l’Italie puis viennent l’Espagne et l’Allemagne. La place de la France sur le marché mondial du cerneau reste marginale, bien que ce dernier connaisse une croissance plus soutenue que celui de la noix en coque. Sur ce marché, la production française semble pénalisée par des rendements trop faibles et par un coût de la main-d’œuvre dissuasif, la production de cerneau dépendant largement d’interventions manuelles. Compte tenu de la part croissante de la production française de noix en coque destinée à l’exportation, le marché national apparaît comme un débouché complémentaire voir secondaire. La France est aujourd’hui le 8ème producteur mondial. A l’échelle de l’Europe, la France est le deuxième pays européen producteur, derrière l'Ukraine et le premier pays européen exportateur. Sources : CTIFL, Agreste

Consommateur : La consommation française de cerneau semble observer une tendance à la hausse. On estime la consommation moyenne à 90 grammes/personne/an en 2012. En 2017, cette hausse est confirmée et la production ne parvient pas à répondre à la demande. Le fruit sous format coque n’arrive pas à trouver son public. En 2012, cette consommation représentait 110 grammes/personne/an. On peut donc considérer que ce produit souffre d’un déficit d’attachement de la part du consommateur français. Par ailleurs, le prix de la noix en coque devient peut-être une barrière croissante à l’achat. Sources : CTIFL

Bio : Franquette est préconisée dans la majorité des cas pour sa rusticité, sa mise à fruit rapide et sa noix de qualité. Deux points peuvent être sensibles dans le cadre du développement d’une production de noix bio : le coût de la fertilisation & la maîtrise de l’enherbement. Sources : Noix en AB de la Chambre d’Agriculture du Lot

Signes de qualité en Nouvelle-Aquitaine : AOP Noix du Périgord, demande pour une AOP sur l’huile de noix du Périgord

Emploi : 0.05 ETP/ha Activité peu exigeante en main-d’œuvre. La production de noix concerne un grand nombre d’exploitations sur lesquelles elle amène une forte valeur ajoutée aidant au maintien local d’emplois. La main-d’œuvre saisonnière se concentre en septembre et octobre

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Forces : Consommation soutenue à l’export Marché mondial déficitaire avec des prix haut Atouts nutritionnels L’AOP signe le Périgord Produit stockable : perte réduite Produit à double fin coque ou cerneau (industrie) La maîtrise technique progresse, spécialisation relative des producteurs. La lenteur de la mise à fruit entraîne la lenteur des retournements de tendances du marché Proximité des partenaires : expérimentation, organisations de producteurs, comité interprofessionnel, AOP Dynamic Noix, opérateurs économiques, transformateurs et mouliniers Coût de plantation inférieur à celui d’autres filières arboricoles Aides à l’investissement possibles pour les porteurs de projet de création de verger et/ou d’atelier de transformation

Faiblesses : Entrée en production entre 6ième et 10ième année, retour sur investissement lent Difficulté sur la disponibilité des plants Beaucoup de petits vergers chez des producteurs âgés Besoin en eau Nécessité de traiter et/ou de s’équiper d’appareils de pulvérisation du fait de l’arrivée d’un nouveau ravageur depuis 2011 (mouche du brou). Remise en cause de certains projets du fait de refus d’autorisation de création de retenues d’eau

Opportunités : Consommation en hausse en Espagne et Italie Développement des variétés productives (passent de 2.5 à 4.5t/ha) sur une partie du verger Deuxième verger fruitier français et forte dynamique de plantation. Bonne image auprès des consommateurs : La noix coque est positivement connotée « terroir », « naturelle », d’ «origine française», très porteur sur le territoire national

Menaces : Production en augmentation dans d’autres pays (Nord de la Chine, Chili, Californie, Iran, …) Prix de vente au détail élevé (7à 8€/kg) ce qui ralentirait la consommation Atomisation des différents acteurs de la filière pouvant être un frein pour accéder aux marchés à l’exportation Une consommation qui régresse, non soutenue par des opérations de communication ou de promotion = manque de dynamisme, commercial et marketing, de la filière.

Axes de travail pour l’expérimentation : Station : Station de Creysse Centre technique : CTIFL

L’accent est mis sur la lutte en biocontrôle (confusion sexuelle, recherche de parasitoïde, développement d’outils, biopose).

Sélection du matériel végétal innovant (permettre de diversifier la gamme variétale existante avec des variétés performantes et tolérantes à la bactériose, et d’améliorer la production des variétés à fort potentiel par l’usage de porte-greffes vigoureux qui permettra notamment une limitation des intrants)

Mise au point et optimisation de nouveaux modes de conduite de verger (tendre vers une diminution des besoins de main-d’œuvre et par l’augmentation de la vitesse d’entrée en production afin d’amélioration la compétitivité des exploitations et donc les coûts de production.)

Mise au point de systèmes de production respectueux de l’environnement & de la santé des utilisateurs.

Problématiques phytosanitaires et/ou pathogènes : Les ravageurs : carpocapse, mouche du brou. Les maladies : bactériose, anthracnoses (gnomonia ou colletotrichum) Sources : Bulletin de Santé du Végétal, Bilan noix 2017, Station de Creysse

Acteurs de la production en Nouvelle-Aquitaine (OP et coopératives) :

COOP CERNO

LA PERIGOURDINE

LIPEQU

UNICOQUE

Projets à mener : Les principaux opérateurs sont porteurs de projets de plantation de plus de 200ha par an (1/3 en Franquette et 2/3 en variété productive). Concerne plus de 1200 exploitations (en augmentation).

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LES PETITS FRUITS ROUGES

en Nouvelle-Aquitaine (myrtilles, framboises, groseilles et cassis)

Poitou-Charentes Aquitaine Limousin Nouvelle-Aquitaine France

Superficie développée (ha)

2010 86 149 134 369 3 664

2018 80 232 130 442 4 030

Production (tonne)

2010 245 649 627 1 522 16 811

Dont transformation 0 14 416 429 12 960

2018 219.8 1 132 630 1 981.8 20 889.4

Source tableau : Agreste- Base de données DISAR A ce jour, il est très délicat de disposer de données sur la production des petits fruits rouges. Ce phénomène s’explique par le fait que cette filière, composée de diverses productions, est relativement atomisée. Les données ainsi présentées permettent d’avoir une photographie de la filière fruits rouges mais sont à interpréter avec un regard critique. En Nouvelle-Aquitaine, les petits fruits essentiellement cultivés sont la framboise et la myrtille. Principalement localisée en Corrèze (autour du Bassin de Brive et en basse Corrèze), dans les Landes, en Dordogne et dans le Lot-et-Garonne, la production de la Nouvelle-Aquitaine représente environ 9.4% des volumes français. Les surfaces consacrées aux petits fruits étant stables, la nette augmentation des volumes depuis 2008 est liée à une augmentation des rendements. Les producteurs de Corrèze ont converti leurs productions en culture sous abris dont plus de la moitié en culture sur substrat. Sources : Réussir décembre 2018

Marchés : Les productions françaises sont présentes sur le marché national au moment de leur pleine saison. En dehors de ces périodes, le marché a recours à des importations. L’Espagne est le premier pays fournisseur de fruits rouges pour la France. La France importe 16 800T de fruits rouges espagnols soit 62.9% des importations françaises petits fruits rouges totales en 2018. La France exporte également ses fruits rouges vers des pays très consommateurs (Allemagne, Angleterre, Pays-Bas, Suisse, …) Au niveau mondial, la Russie est le premier pays producteur de framboise (150 000T pour 2018) et le leader incontestable pour le cassis et la groseille avec plus de deux tiers de la production mondiale. Le deuxième producteur de fruits rouges est l’Union Européenne avec la Pologne qui s’est spécialisée dans la culture de la framboise avec environ 110 000T de framboises/an (2018) dont une partie est exportée congelée. Tous fruits rouges confondus, l’Europe continentale est le premier pôle producteur de framboise dans le monde. Il est important de noter la monter en puissance du Maroc dans la production et la commercialisation de fruits rouges. Sources : CTIFL, Réussir de décembre 2018

Consommation : On note une forte progression de la consommation de myrtilles. En moyenne les consommateurs européens consomment 185g de framboises par an/personne, 150g de myrtilles par an/personne et 150g de groseilles, mures ou cassis par an/personne (sources : Réussir Fruits & Légumes). En 2018, le lieu d’achat en priorité est l’hypermarché avec 26% des achats de fruits rouges, suivi par les marchés avec 17% de part de marché puis les primeurs avec 15% et les supermarchés pour 11%. Les acheteurs regardent en priorité : la fraicheur & la qualité puis les prix/promotion et enfin l’origine. Les plus gros acheteurs sont les septuagénaires et les sexagénaires. Sources : CTIFL et FranceAgriMer

BIO : La production biologique reste secondaire. Le manque de références techniques et économiques freine l’accompagnement des porteurs de projet qui souhaitent développer cette production, le plus souvent en circuits courts. En 2017, plus de 600ha de petits fruits rouges étaient certifiés bio soit 3.5% des surfaces des fruits bio nationales. Les secteurs de la transformation des petits fruits rouges bio est dynamique. Sources : ADIDA : Tech Innov, Interbio, Invenio

Emplois : La filière récolte sa production principalement par cueillette manuelle. Ce procédé est très utilisateur de main-d’œuvre. En 2018, la récolte de framboise s’élevait à environ 786,5T. La récolte manuelle s’effectue au rythme moyen de 5kg/h. Il a donc fallu environ 157 200h de travail pour pouvoir ramasser manuellement la récolte de framboises en 2018 en Nouvelle-Aquitaine.

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Forces : Fruit à haute valeur ajoutée Les fruits rouges sont associés à l’image du plaisir & de diététique. Cultures pouvant être menées sous abris afin de se protéger des aléas climatiques et en hors-sol en cas de soucis racinaires dans le sol. Amélioration du matériel végétal à disposition des producteurs. Une production française qui a une qualité gustative meilleurs que les produits importés (ex : framboise).

Faiblesses : Un produit fragile et de durée de vie courte, nécessitant à la fois une main-d’œuvre avec un savoir-faire et un circuit de commercialisation efficient. Coût salarial important. Des cas de fatigue du sol, dans les régions où les exploitations bénéficient de peu de foncier. Besoin régulier en irrigation Coût de plantation élevé (ex : myrtille 1ha = 30 000€) et peu d’aide en comparaison des concurrents du sud

Opportunités : Un marché en pleine expansion = réelle opportunité de développement avec un potentiel de marge pour le producteur. Le développement de l’hors-sol a permis de s’affranchir des contraintes et de la fatigue des sols. Ce processus permet d’avoir des ateliers là où on n’aurait pas pu les implanter initialement. Grâce aux différentes variétés et types de plants la production peut-être étalée. Le chauffage ou le hors-gel permet d’avoir de la production dans les créneaux où on ne peut pas les avoir classiquement Une organisation commerciale des fruits rouges bien structurée grâce à de nombreux groupements de producteurs dits multi fruits ou à contrario spécialisés qui permettent de développer la vente en hyper et supermarché rendant ainsi le produit plus accessible. Une demande sociétale pour le « produit en France » qui se développe. Des débouchés industriels nombreux à la recherche de produits français Possibilité de développer la récolte mécanique

Menaces : Un prix de vente relativement élevé. L’achat de fruits rouges relève de l’achat de « luxe ». Une concurrence internationale forte, avec des coûts de production souvent moindre. La production de fruits rouges représente des surfaces et des volumes faibles. Elle bénéficie donc de peu de recherche (espèces orphelines sur de nombreux aspects phytosanitaires, recherche publique,…). Obsolescence variétale & un problème d’accès au matériel végétal Rentabilité moindre qu’en fraise Difficultés à motiver les producteurs à produire d’avantage Déficit de communication ce qui attire moins les porteurs de projets

Faits marquants : Mise en place d’un réseau de surveillance biologique du territoire (Corrèze, Gironde, Dordogne et Lot-et-Garonne) dédié aux fruits rouges. L'objectif de ce réseau est d'établir une situation sanitaire en temps réel pour un meilleur raisonnement de la protection. Présence d’un réseau DEPHY ferme framboise en Corrèze qui réunit 12 entreprises dont l’objectif est la réduction et la sécurisation de l’usage des produits phytosanitaires.

Axes de travail pour l’expérimentation : Stations : ADIDA - Invenio

Les itinéraires de production

La pollinisation

Problème de fruits déformés (grenaille)

Le matériel végétal

Protection contre les bioagresseurs

Problématiques phytosanitaires et/ou pathogènes : Pucerons, acariens jaunes, Drosophila suzukii, punaise, rouille, oïdium, cochenilles, … Sources : Bulletin du Santé du végétal, Bilan framboise 2017, ADIDA

Acteurs de la production en Nouvelle-Aquitaine (OP et coopératives) :

FRUILIM

LIMDOR

MAISADOUR

SICA SEVE GATINE

Projets à mener : A ce jour, les producteurs de fruits rouges de la région Nouvelle-Aquitaine sont à la recherche de solutions techniques pour rendre leurs ateliers plus performants. Sources Invenio

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La POMME en Nouvelle-Aquitaine

Poitou-Charentes Aquitaine Limousin Nouvelle-Aquitaine France

Superficie développée (ha)

2000 1 693 4 519 2 582 8 794 53 023

2010 1 357 4 081 2 272 7 710 40 908

2018 1 357 3 501 2 256 7 114 37 583

Production (tonne)

2000 67 235 187 859 79 318 334 412 2 129 930

2010 47 911 195 444 85 298 328 653 1 751 268

Dont transformation 5 369 803 8 074 14 247 138 231

2018 37 363.6 148 517 70 111 255 991.2 1 442 675.1

Dont transformation 0 9 500 6 780 16 280 146 706.7

Source tableau : Agreste- Base de données DISAR France : Les conditions climatiques en 2018 ont été favorables avec un hiver doux, l’absence de gel tardif et l’impact limité de la grêle. Les récoltes ont été légèrement précoces selon les régions. Le fort ensoleillement en début d’été a permis de développer une bonne qualité gustative. Nouvelle-Aquitaine : En Vallée de la Garonne, le gel et les précipitations ont affecté la floraison. Les variétés Gala et Golden sont les plus touchées, avec une baisse significative de la production (respectivement - 20 % et - 10 %), mais avec des calibres de fruits élevés. Aquitaine : La nouaison a été difficile avec une chute de nombreux fruits. La production, très hétérogène, est inférieure de 17.5 % à celle de 2017. Limousin : La pression de la tavelure est importante. La prise de calibre est freinée par la sécheresse de septembre. Les rendements sont inférieurs de 8 % à ceux de la moyenne sur 5 ans Sources : Agreste, FranceAgriMer

Marchés : Frais : 40 à 45% (frais), Transformation: 15 à 20% Export: 35 à 40% La France est le 3ème pays producteur européen de pomme. La récolte 2018 est la récolte la plus importante de la décennie au niveau mondial. Le chiffre d’affaire

national de la pomme, relatif à la campagne de commercialisation 2017-2018, a nettement progressé : + 8 % sur un an et +6% par rapport à la moyenne 2012-2016. Ce rebond s’explique par la forte hausse des prix à la production qui compense la baisse des volumes récoltés. Le début de campagne de commercialisation 2018-2019 de la pomme de table commence à la mi-août, par les variétés précoces (Gala). Sur le marché intérieur, la demande est peu active, encore orientée vers les fruits d’été. A l’export, le marché est difficile en raison d’une précocité de la récolte des pays européens producteurs (Allemagne, Espagne et Italie). A noté en 2018, l’arrivée de plus en plus importante de la pomme polonaise à des prix déconnectés de la réalité et des produits sans aucune garantie. La filière pomme prend en compte les demandes sociétales. AOPN Pommes poires s’est engagée à ce que 50% des vergers soient certifiés écoresponsables HVE d’ici 2022. Sources : FranceAgriMer, Agreste

Consommation : D’après les résultats issus du panel Kantar, 88,7 % des ménages français ont déclaré acheter des pommes fraîches pour leur consommation à domicile au cours de la campagne 2016/17. Selon l’AOPN Pommes Poire, les ménages achètent 18kg de pommes/an. Cependant, les achats de pommes pour la consommation à domicile sont en recul de 7% par rapport à 2015/16. Concernant la répartition variétale des achats des ménages, peu d’évolutions majeures durant cette campagne : les variétés Golden et Gala totalisent toujours à elles seules plus de la moitié des volumes achetés. On note la progression intéressante de variétés telles que la Pink Lady, qui est aujourd’hui la troisième variété la plus achetée. La notoriété du label écoresponsable est en progression chez les consommateurs.

Bio : Depuis 2015, on note le développement des surfaces de vergers bio au niveau national. En 2017, la pomme était la deuxième production bio fruits & légumes en volume derrière la banane bio avec 47 516 T. Les achats en pomme bio en volume ont été multipliés par trois depuis 2005. A ce jour, la catégorie bio représente 7% des achats de pomme en volume et 10% en valeur. Sources : Agence bio, Le marché alimentaire du bio en 2016, CTIFL

Signe de qualité : Démarche verger « éco responsable », AOP Pomme du Limousin, démarche « Zéro résidus de pesticides »

Emploi : 1ETP/ha (verger et station)

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Forces : Premier fruit consommé en France Préférence origine France. Atouts santé. Bonne diversité de gamme, qualité gustative. Circuits exports larges, anciens et bien implantés. Bonne image de l’origine France à l’étranger. Accompagnement des exportations Terroir et climat favorable, Bonne maîtrise technique, productivité des vergers.

Faiblesses : Contraintes réglementaires fortes par rapport aux pays concurrents Barrières douanières et phytosanitaires des pays clients Producteurs âgés en moyenne, le poids de l’investissement complique la transmission Coût de MO élevé (60% du coût de revient) Structuration de la mise en marché progresse mais reste très atomisée

Opportunités : Augmentation de la demande mondiale (plus 180 000t/an), en France le PNNS crée un climat favorable pour la consommation Stratégie maîtrisée de développement via démarches de clubs « variétaux » en développement (x4 en 10 ans en France) Progression des exportations en dépit d’un contexte commercial difficile (embargo russe). Bien positionnée sur le marché allemand et anglais.

Menaces : Dynamisme des pays concurrents (même si les écarts de compétitivité se resserrent légèrement) Pression sanitaire forte : nécessite une vigilance élevée, Pression médiatique et sociétale pour augmenter les contraintes liées à la production

Axes de travail pour l’expérimentation : Stations : Invenio, La Morinière Centre technique : CTIFL

Réduire les intrants et en particulier les produits phytosanitaires en testant des solutions alternatives (tavelure, pucerons, adventices). Itinéraire pour produire des fruits zéro résidu de pesticides.

Adapter les variétés et les porte-greffes aux conditions pédoclimatiques du Sud-Ouest (étude du matériel végétal)

Optimiser les itinéraires techniques et les techniques de protection

Qualité du produit pour le consommateur

Méthodes de production respectueuses de l’environnement

Maîtrise et réduction des coûts de production

Essais de systèmes de conduite de vergers.

Comparaison des systèmes de production.

Codes couleurs, suivi des teneurs en sucres, acides.

Lutter contre les maladies de conservation

Optimisation de la pulvérisation

Problématiques phytosanitaires et/ou pathogènes : Tavelure, puceron, acariens, oïdium, carpocapse, chancre européen, maladies de l’épiderme, cydia molesta, cochenilles, rongeurs, campagnols Sources : Bilan de santé du végétal, bilan pommier 2017

Acteurs de la production dans la Nouvelle-Aquitaine (OP et coopératives) : :

CABSO

CASTANG

COOPERATIVE FRUITIERE POMPADOUR

KIMAWIRIE

KIWIS FRUITS DE France

COOPLIM

VALLEE DU LOT

VALPRIM

LES TROIS DOMAINES

LIMDOR

MEYLIM

PERLIM

PRAYSSICA

ROUGE GEORGE

POM 2 SEVRE

SUD OUEST BIO

BIO PAYS LANDAIS

SICA CHARENTAISE FRUITIERE

SICA SEVE GATINE

Projets à mener : L’embargo russe a amené de profondes perturbations sur le marché de la pomme en Europe. Structurellement, cependant, la demande mondiale est en hausse, pour en tirer parti une rénovation permanente des vergers est nécessaire, pour les adapter aux variétés nouvelles demandées par le marché et augmenter le volume de production de plus de 2% par an. On évalue cet effort à 6% du verger soit 250ha /an en Aquitaine pour un total d’investissement de 10M€ par an. Emplois : maintien de 7 000 emplois directs

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La TOMATE dans la Nouvelle-Aquitaine

(Frais et industrie)

Poitou-Charentes Aquitaine Limousin Nouvelle-Aquitaine France

Superficie développée (ha)

2010 72 962 9 1 043 6 388

Dont sous serres 32 174 5 211 2 026

2018 61 930 8 999 4634

Dont plein air industrie 28 30 2 60 2 315

Dont plein air frais 0 690 0 690 298

Dont sous serres 33 210 6 249 2 021

Production (tonne)

2010 8 949 94 083 1 920 104 952 845 688

Dont sous serres 7 412 36 649 1 200 45 261 556 095

2018 7 829.2 106 505.5 1444.1 115 778.8 683 803.7

Dont plein air industrie 1 738.6 1 230 235.3 3 203.9 159 351.6

Dont plein air frais 0 46 265.5 0 46 265.5 13 320.1

Dont sous serres 6 090.6 59 010 1 208.8 66 309.4 511 132

Source tableau : Agreste- Base de données DISAR

La Nouvelle-Aquitaine produit 16.9% des volumes nationaux et regroupe 12% des surfaces serres de tomates produites en France. L’Aquitaine se démarque fortement dans la production sous serres en accueillant 88.9% des surfaces régionales.

Evolution de la production pour l’industrie : La tomate industrie représentait au niveau national en 2018 : 156 351.6T, 2315 hectares. 2 % des volumes sont produits En Nouvelle-Aquitaine (2018). Cette filière regroupe 3 entreprises de transformation. 57 % des matières premières sont consacrées aux concentrés et 30 % au jus (2002). On remarque entre les données de production de 2010 et 2018 une forte baisse en superficie et en volume pour la tomate industrie. Sources FranceAgriMer, Etude : la tomate française destinée à la transformation dans la filière mondiale- Résultats 2016.

Evolution de la production pour le frais : La production 2018 est en baisse (volumes) sur un an dans le Sud-Ouest (-14.7%). Après les débuts difficiles de la campagne (manque de luminosité et de chaleur), les températures caniculaires de l'été ont fragilisé la qualité et les orages ont accru la pression sanitaire avec des pertes de récolte. Les récoltes mensuelles nationales ont été très inférieures à celles de 2017 jusqu'en juin. Un rattrapage s'est opéré à partir de juillet. Il est toutefois resté insuffisant et la récolte nationale a continué de s'inscrire en dessous de celles de 2017 tout au long de l'été et au début de l'automne. L’offre tomate de segmentation se développe mais reste globalement moins productive que les segments lourds. A surface égale, la production est mécaniquement plus faible. Sources : Agreste, FranceAgriMer

Marché de l’industriel : Les achats extérieurs de concentrés sont majoritairement effectués auprès des pays voisins : Italie et Espagne drainent 70% environ des approvisionnements français en 2016. La France se place au 4eme rang mondial des pays

importateurs. Ainsi, en 2016 la France a importé 573 000T (équivalent frais) de concentrés de tomate, 141 000T de conserves et

450 000T de sauces et de Ketchup. Sources FranceAgriMer, Etude : la tomate française destinée à la transformation dans la filière mondiale- Résultats 2016.

Marchés du frais : La campagne 2018 de la tomate fraîche a connu des conditions difficiles en termes de production et de consommation. La demande de tomate a été en retrait sur celle de 2017 (- 2 % sur un an pour la période janvier-août 2018 selon le World Kantar panel). Les prix ont commencé à se dégrader en avril. Les volumes bien présents, en dépit de la baisse de l'offre sur un an, se sont difficilement écoulés. En début de période estivale, les cours se sont un peu améliorés (en juillet avec une demande un peu plus active lors du retour de conditions estivales et surtout en septembre), les cours de la tomate en frais ont été en moyenne inférieurs à ceux de 2017 et à la moyenne 2013-2017. La campagne 2018 a revêtu un caractère atypique, caractérisé par une offre en baisse, couplée à des prix à la production mal orientés. Sources : Agreste, FranceAgriMer

Consommation industrielle : L’essentiel de la consommation française est assuré par le biais des importations. La filière nationale n’a couvert que 13,5 % environ des besoins domestiques en 2016. La consommation nationale a tendance à ré-augmenter depuis quelques années. Sources FranceAgriMer, Etude : la tomate française destinée à la transformation dans la filière mondiale- Résultats 2016.

Consommation frais : La place de la tomate dans le panier de la ménagère est prépondérante. Sa consommation en frais est estimée à 13 kg/pers/an et est stable depuis 10 ans. Les non-consommateurs se recrutent traditionnellement parmi les plus jeunes (< 24 ans). La Grappe enregistre le taux de notoriété le plus élevé (94.2 %) devant la Cocktail (87.3%) puis la Cerise

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(74.8%). L’élargissement du calendrier de commercialisation, par les importations et le développement des cultures sous serres, a largement contribué à atténuer l’effet saisonnier, sans toutefois l’annuler. A la recherche de praticité et de rapidité, la majorité des consommateurs privilégient encore l’achat hebdomadaire en hypermarché, ou le supermarché à proximité du domicile, du lieu de travail. Les acheteurs de tomate revendiquent désormais, pour certains d’entre eux, un changement de comportement notamment pour acheter au moins français, sinon local. Le prix reste un critère de choix très important. Sources : FranceAgriMer.

CTIFL

Bio : la tomate bio arrive en 7ème position dans le classement des volumes produits en bio tous fruits & légumes bio confondus. Il s’agit d’une tomate de pleine terre car les productions hors-sol ne peuvent être labélisées bio. Sources : Agence Bio,

Le marché de l’alimentaire bio en 2016

Emploi : 8 ETP/ha, permanents en grande majorité

Axes de travail pour l’expérimentation : Amélioration de l’outil de production (serres semi-fermée, serres avec

déshumidification, serres en cogénération, santé des plantes, recherche variétale)

Pressions phytosanitaires et/ou pathogènes : aleurodes, nesidiocoris, tuta absoluta, oïdium, botrylis, fusariose, cochenille,

acariens, thrips.

Acteurs de la production en Nouvelle-Aquitaine (OP et coopératives) :

VALLEE DU LOT

TOM D’AQUI (Groupe Rougeline)

CADRALBRET (Groupe Rougeline)

VALPRIM (Groupe Rougeline)

Et un metteur en marché d’envergure nationale en tomate fraiche : ROUGELINE Structures spécialisées BIO :

BIO PAYS LANDAIS

CABSO

SUD OUEST BIO Acteurs industriels :

Sud légumes

Jus de Marmande

Georgelin

Projets à mener: En Aquitaine, sur les 10 prochaines années, 60 à 80 ha de serres nouvelles sont en projet notamment autour

du concept d’écoserres (marque Rougeline), vecteur d’économie circulaire alliant source d’énergie durable, recyclage des déchets

verts et conduite culturale intégrée… Les investissements sont lourds mais durables (30 ans), et non délocalisables, ils

nécessitent de l’accompagnement et des outils de financement adaptés. La technique et l’innovation est très forte sur cette filière

qui nécessite une adaptation permanente et une évolution forte des producteurs.

Démarche d’obtention d’un signe de qualité et d’origine sur la « Tomate de Marmande », pour des tomates cultivées en pleine

terre (dossier porté par l’AIFLG).

800 emplois potentiels directs sur les 10 prochaines années

Forces : Une demande Stable (13kg/ménage) avec une préférence marquée pour l’origine France Des opérateurs forts : 5 premiers acteurs français rassemblent 62% des volumes, Une segmentation du produit très fournie Un parc de serre existant ergonomique et une maîtrise technique élevée (en cours de renouvellement depuis 2010)

Faiblesses : Des serres hétérogènes en partie à rénover, Investissement serre élevé Coût de main-d’œuvre élevé en France Coût de l’énergie élevé si fossile Pression pathogène et réglementation sanitaire stricte

Opportunités : Assez peu de nouveaux entrants sur ce marché : investissement et niveau technique sont des barrières à l’entrée Transition énergétique : Utilisation de sources d’énergie alternatives aux énergies fossiles qui renforce la compétitivité et un engagement environnemental fort (Ex Ecoserre de Rougeline) Développement de la segmentation des variétés Potentiel de progression sur le marché intérieur en raison d’un poids encore fort des tomates d’importation

Menaces : Importations espagnoles et marocaines à des prix bas Augmentation des importations de Hollande et de Belgique en été Concurrence internationale agressive qui freine les exportations de tomates françaises Polémiques sur la qualité gustative des tomates Nouvelles menaces pathogènes Installation de producteurs hollandais en France sur des gros projets (nord de la France) et concurrence qui pourrait se durcir

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27

Tableaux de synthèse Données de la filière fruits & légumes de Nouvelle-Aquitaine en 2018

Fruits & Légumes

Poitou-Charentes

Aquitaine Limousin Nouvelle-Aquitaine

France Fruits & Légumes

Poitou-Charentes

Aquitaine Limousin Nouvelle-Aquitaine

France

324 1 090 7 1 421 4 486 1 002.2 6 390 28.2 7 420.4 20 724.3

24 99 2 125 524

1 355.4 9 282.5 1 136 11 774 29 044.5

97 3 702 13 1 711 12 223

&2 994.5 129 552 484.3 133 030.8 533 391

154 992 565

1 711 8 470

231 1 488 847.5 2 566.5 8 682.9

89 1 444 17 1 550 3 324 1 415.9 15 220.7 257.5 16 894.1 53 731.2

75 2 032 2 2 109 3 809

1 055.3 28 089.1 286 29 430.4 53 201.5

3 120 645 4 3 769 12 790

59 280 11 610 66.5 70 956.5 247 241.2

1 000 7 379 1 238 9 717 22 131

2 000 10 538.5 2 476 15 014.5 37 346.7

80 232 130 442 4 030

219.8 1 132 630 1 981.8 20 889.4

1 357 3 501 2 256 7 114 37 583

37 363.6 148 517 70 111 255 991.2 1 442 706.7

61 930 7 998 4 634

4 519.9 106 505.5 1 444.1 112 466.5 1 442 675.1

Tableau de synthèse des superficies développées en ha en 2018 par production Tableau de synthèse des volumes produits en T en 2018 par production

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FICHE TENDANCE DE CONSOMMATION Achats de fruits & légumes frais & transformés

par les ménages français en 2018

Observations générales : En 2018, le prix moyen payé par les ménages pour leurs achats de fruits & légumes frais progresse pour la 4ème année consécutive (+ 4,6 %). Les sommes dépensées connaissent un nouvel accroissement (+ 0,9 %). Dans le même temps, les quantités achetées fléchissent pour la deuxième année d’affilée (- 3,5 %), du fait d’une contraction de la fréquence d’achat (-2,2%).

TOTAL F&L 2017 2018 Moy 13-17

Quantité achetée par ménage (Kg) 163.8 162.4 168.5

Somme dépensée par ménage (€) 407.5 411.3 387

% de ménages acheteurs 99.8 99.8 99.8

Prix moyen (€/Kg) 2.42 2.53 2.30

Quantité achetée par ménage acheteur (Kg) 168.7 162.7 168.9

Nombre d'actes d'achat par ménage 66.1 64.7 66.0

Quantité achetée par acte (Kg) 2.6 2.5 2.6

Evolution des achats de fruits frais : En 2018, le prix moyen d’achat des fruits connaît un franc accroissement (+ 5,1 %), pour s’établir bien au-delà de son niveau moyen sur cinq ans (+ 11,6 %). Cette hausse est imputable aux fruits «métropolitains», dont le prix moyen d’achat a progressé de 10,4 % sur un an.

TOTAL Fruits 2017 2018 Moy 13-17

Quantité achetée par ménage (Kg) 85.4 82.3 84.6

Somme dépensée par ménage (€) 206.8 209.5 193.0

% de ménages acheteurs 99.1 99.1 99.2

Prix moyen (€/Kg) 2.42 2.55 2.28

Quantité achetée par ménage acheteur (Kg) 86.2 83.0 85.3

Nombre d'actes d'achat par ménage 46.4 45.3 45.7

Quantité achetée par acte (Kg) 1.9 1.8 1.9

Evolution des achats de légumes frais : En légumes, la hausse du prix a connu une nouvelle accélération (+ 4,1 %). Il demeure bien au-delà de sa moyenne - 5 ans (+ 9 %) et permet aux sommes dépensées de rester orientées (+ 0,6 %), malgré une baisse des quantités achetées (- 3,4 %) découlant d’une diminution de la fréquence d’achat.

TOTAL Légumes 2017 2018 Moy 13-17

Quantité achetée par ménage (Kg) 82.9 80.1 83.9

Somme dépensée par ménage (€) 200.6 201.8 193.9

% de ménages acheteurs 99.5 99.6 99.5

Prix moyen (€/Kg) 2.4 2.5 2.3

Quantité achetée par ménage acheteur (Kg) 83.3 80.4 84.3

Nombre d'actes d'achat par ménage 50.5 49.5 50.6

Quantité achetée par acte (Kg) 1.7 1.6 1.7

Evolution des achats par circuits de distribution : 2018 est favorable aux magasins généralistes, puisque les hypermarchés, les supermarchés et les Enseignes à Dominante Marque Propre voient chacun leur part de marché s’accroître. Cette progression s’effectue néanmoins au détriment des achats en ligne, dont la progression s’interrompt cette année. Du côté des commerces spécialisés, les grandes surfaces frais et les marchés continuent de connaître des évolutions inverses : progression de la part de marché dans le premier cas, diminution dans le second. Enfin, la part de marché des circuits spécialisés alternatifs (vente directe, magasins bio,…) reste stable cette année (- 0,1 point à 5,4 %).

Achat de F&L selon les profils de clientèle : Les plus gros acheteurs de fruits & légumes sont les sexagénaires et les septuagénaires. Ces derniers pèsent pour 46 % du volume des achats de fruits & légumes frais pour une consommation au domicile avec un niveau moyen d’achat dépassant les 200 kg en 2018, contre environ 160 kg pour les ménages français dans leur ensemble. A l’inverse, les jeunes, les quadragénaires et les familles avec bébé ou enfant sont des ménages sous-acheteurs de fruits & légumes, au regard de leur poids dans la population avec un niveau moyen d’achat en 2018 qui ne s’élève qu’à 87 kg pour les jeunes, 121 kg pour les quadragénaires et les familles avec un bébé et 132 kg pour celles avec un enfant. Enfin, les quinquagénaires et les familles avec adolescent/jeune adulte ont un niveau d’achat proche de la moyenne nationale avec respectivement 177 kg et 173 kg par ménage en 2018. En 2018, tous les profils de ménages ont réduit leur volume d’achat. La plus forte diminution des quantités achetées a concerné les sexagénaires (- 5 %). A l’inverse, les jeunes ont connu la baisse la plus modérée du volume d’achat (- 2 %). Les sommes dépensées par les jeunes ménages ont particulièrement progressé en fruits (+ 6,3 %), mais aussi en légumes de 4ème gamme (+ 5,5 %).

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Point sur les achats des fruits & légumes en conserve – année 2018 : En 2018, les achats des légumes en conserve des ménages français ont légèrement diminué en volume (- 0.5%) mais ont augmenté en valeur (+1%). Les consommateurs sont toujours aussi nombreux (98% des foyers) mais leur niveau d’achat et leur fréquence d’achat baissent. Le circuit de l’hypermarché est toujours dominant avec 50% des parts de marché mais ses volumes diminuent de 1%. Les volumes achetés en supermarché et hard discount continuent également à s’éroder. Les achats sur internet sont aussi en retrait en raison d’une baisse des quantités achetées par acte. A l’inverse les circuits de proximité connaissent une croissance grâce à une fréquence d’achat et des quantités en hausse. La consommation de légume bio en conserve progresse. Les tonnages ont augmenté de 24% par rapport à 2017 et le chiffre d’affaire de 21% pour une part de marché 3%. Le prix des conserves des légumes bios sont en moyenne le double de celui des légumes conventionnels. Depuis 2013, la clientèle bio a été multipliée par 2 avec un panier moyen et un budget qui augmentent (budget annuel de presque 12% et d’une moyenne de 3 boîte/an).

Point sur les achats des fruits & légumes surgelés - année 2018 : En 2018, les achats des légumes surgelés renouent avec la croissance en volume de 1% par rapport à 2017 comme en valeur de 1.7%. La clientèle est en légère hausse à 82%, la fréquence d’achat est stable et le prix moyen est en progression sensible. Les circuits spécialisés surgelés perdent des volumes -3% via la livraison à domicile. Ils concentrent 21% de la distribution contre 79% pour les grandes et moyennes surfaces. Les hypers et supers demeurent les premiers circuits d’achat des légumes surgelés avec 39% et 18% des parts de marché. La consommation de légumes surgelés bio progresse en volume + 29% par rapport à 2017 comme en valeur + 31%. Son développement est encouragé par une clientèle qui grandit, un panier moyen qui grossit et une forte valorisation avec des prix parfois multipliés par 3 par rapport au conventionnel. En 2018, 1 foyer sur 5 a consommé des légumes surgelés bio, à raison de 2.6 kg par an pour un budget annuel de 10€. Sources : UNILET, FranceAgriMer

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Fiche l’agriculture biologique Filière fruits & légumes de Nouvelle-Aquitaine

Données 2017

Répartition des surfaces (ha) certifiées bio fruits & légumes par département de la Nouvelle-Aquitaine 2017

2017

Fruit frais (ha) Dont conv

2017

Maraichage & légumes

de plein champ (ha)

Dont conv

Part de la surface F&L

Bio par département sur

l’ensemble de la N-A

Dordogne 2 097 697 189 8 25.9%

Gironde 266 28 222 9 5.5%

Landes 50 45 927 6 11.1%

Lot-et-Garonne 1491 565 549 12 23.1%

Pyrénées-Atlantiques 149 49 298 54 5.2%

Corrèze 661 176 42 3 7.9%

Creuse 62 19 54 1 1.3%

Haute-Vienne 420 325 125 11 6.1%

Charente 115 110 129 5 2.8%

Charente-Maritime 117 20 309 25 4.8%

Deux-Sèvres 50 79 194 16 2.7%

Vienne 56 29 251 12 3.6%

Nouvelle-Aquitaine 5 534 2 142 3 289 162 100%

FRANCE 28 103 23 656

Focus sur les conversions :

0 100 200 300 400 500 600 700 800

DORDOGNE

GIRONDE

LANDES

LOT-ET-GARONNE

PYRENEES-ATLANTIQUES

CORREZE

CREUSE

HAUTE-VIENNE

CHARENTE

CHARENTE-MARITIME

DEUX-SEVRES

VIENNE

Répartition des surfaces F&L en conversion en 2017 en Nouvelle-Aquitaine (ha)

Total Conv en cours - maraichage & légumes de plein champ Conv en cours - fruits frais

Observations : La Nouvelle-Aquitaine est la deuxième région française en surface de légumes certifiée bio derrière la Bretagne et deuxième en surface de fruits certifiée bio derrière l’Occitanie. Les surfaces de fruits bios sont principalement localisées en Dordogne, Lot-et-Garonne, Corrèze et Haute-Vienne. Le Lot-et-Garonne et les Landes se démarquent nettement dans la quantité de surfaces dédiées aux légumes bios.

Observations : La Dordogne est le département le plus dynamique en surface de conversion. Ce phénomène est porté essentiellement par les conversions des surfaces fruitières. Ces derniers représentent 32.5% des conversions totales de la Nouvelle-Aquitaine. Puis vient le Lot-et-Garonne qui comme la Dordogne se distingue par un poids important des conversions des surfaces fruitières (27.7% des conversions fruits de Nouvelle-Aquitaine). Concernant les conversions des surfaces en légumes bio, le département le plus engagé est les Pyrénées-Atlantiques avec 33.3% des surfaces en conversion légumes de Nouvelle-Aquitaine suivi par la Charente-Maritime avec 15.7% des surfaces légumes en cours de conversions en Nouvelle-Aquitaine.

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Répartition des surfaces fruitières certifiées et en conversion selon le type de production en Nouvelle-Aquitaine en 2017 :

Commercialisation :

Les ventes en F&L frais bio ont augmenté de 17% en 2017 sur l’ensemble des produits avec une évolution des prix

relativement faible (+2%). Les F&L frais représentent environ 20% du marché des produits bio en valeur et sont

moteurs dans l’évolution globale du marché bio. Près de la moitié des ventes de F&L se font dans les magasins

spécialisés bio. La part de la vente directe est plus importante qu’en conventionnel et que les autres produits bios,

notamment en légumes bio.

Forces : Diversité des circuits de distribution Présence d’opérateurs économiques multi-produits 100% bio ou d’opérateurs spécialisés mixtes permettant de commercialiser les produits bio du Sud-Ouest. Les coopératives de Nouvelle-Aquitaine accompagnent le développement de productions de légumes de plein champ

Faiblesses : Un manque de production pour la quasi-totalité des espèces notamment pour les productions de légumes sous-abris. La surface moyenne des ateliers bio en Nouvelle-Aquitaine est de 6ha pour les fruits et de 3ha pour les légumes. Le développement est donc plus lent que sur d’autres productions.

Opportunités : Contractualisation avec des prix fixes et des volumes constants ou en augmentation dans le temps. Mise en place de conduites dédiées, mécanisées et utilisation de variétés dédiées. Valorisation des écarts de tri.

Menaces : Manques de matière première bio pour alimenter les entreprises de transformation

Enjeux de la filière fruits & légumes de Nouvelle-Aquitaine :

Accompagnement des producteurs à l’installation.

Reprise et maintien des exploitations en AB.

Encadrement technique.

Planification, contractualisation et valorisation de la production Sources : Observatoire Régionale de l’Agriculture Biologique, Les chiffres de l’agriculture bio en Nouvelle-Aquitaine, donnée 2017

0 500 1000 1500 2000 2500 3000

Noix

Prunes

Châtaignes

Pommes de table

Autres fruits

Kiwis

Autres fruits à coque

Noisettes

Autres fruits à noyau

Myrtille

Fraise

Framboise

Surfaces fruitières certifiées et en conversation par type de production en Nouvelle-Aquitaine en 2017 (en ha)

Surfaces certifiées AB Surfaces en conversion

Vente directe15%

GMS35%

Magasins spécialisés…

Artisans commerçants1%

FRUITS BIO

Vente directe27%

GMS32%

Magasins spécialisés40%

Artisans commerçants1%

LEGUMES BIO

Répartition des achats de fruits & légumes bio par les ménages par circuits de distribution (en M€) en 2017 en France

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32

LES EMPLOIS SALARIES dans la filière

Fruits & Légumes de Nouvelle-Aquitaine

De l'amont à l'aval, trois segments rassemblent les établissements dont l'activité est complètement intégrée à la filière

fruits et légumes : la culture et la production de fruits ou légumes, la transformation et conserves de fruits ou légumes et

le commerce de gros de fruits ou de légumes.

Etablissements et effectifs salariés au 31/12/2015 dans la filière Fruits & Légumes (unité : nombre)

Production de fruits ou légumes

Transformation et conserves de fruits ou légumes

Commerce de gros de fruits ou légumes

Nouvelle-Aquitaine

Etab Salariés Etab Salariés Etab Salariés Etab Salariés

Charente 109 108 8 0 16 184 133 292

Charente-Maritime 242 575 9 7 30 183 281 765

Corrèze 310 152 15 465 30 531 355 1148

Creuse 67 97 9 12 1 0 77 109

Dordogne 584 702 30 155 48 427 662 1 284

Gironde 249 266 35 139 74 477 358 882

Landes 285 322 20 553 31 211 336 1 086

Lot-et-Garonne 1 186 1 306 137 1 192 115 821 1438 3 319

Pyrénées-Atlantiques 250 172 20 55 20 226 290 453

Deux-Sèvres 118 352 10 152 13 117 141 621

Vienne 89 174 8 35 13 65 110 274

Haute-Vienne 142 92 13 7 7 111 162 210

Nouvelle-Aquitaine 3 631 4 318 314 2 772 398 3353 4 343 10 443

Le cœur de la filière regroupe 10 443 salariés pour 4 343 établissements et pèse pour 0,6 % de l'emploi salarié régional.

L'agriculture, principal secteur d'activité de la filière fruits et légumes, réunit plus de huit établissements sur dix et 41 %

du salariat (hors emplois saisonniers). En aval de la production, les activités de transformation et de conservation de

fruits ou légumes regroupent 7 % des établissements pour 27 % de l'emploi salarié régional. Le commerce de gros,

deuxième employeur de la filière, regroupe 9 % des établissements et 32 % de l'emploi.

Le Lot-et-Garonne est le territoire qui regroupe le plus de salariés et d’établissements tous segments confondus. Il

accueille 31.7% des salariés cœur de la filière de la Nouvelle-Aquitaine et 33.1% des établissements (idem).

Salariés de la filière fruits & légumes en 2015 par segments et catégories socio-professionnelles (répartition en effectifs et part relative)

Ouvriers Employés

Professions intermédiaires

Cadres & assimilés

Nouvelle-Aquitaine

Production Effectif 4 008 139 102 69 4 318

Part en % 92,8 3,2 2,4 1,6 100

Transformation & conserves

Effectif 1 757 290 480 245 4 418

Part en % 63,4 10,5 17,3 8,8 100

commerce de gros Effectif 1 793 939 304 317 3 353

Part en % 53,5 28 9,1 9,4 100

Nouvelle-Aquitaine Effectif 7 558 1 368 886 631 10 443

Part en % 72,4 13,1 8,5 6 100

France Effectif 69 128 12 461 10 143 9 147 100 879

Part en % 68,5 12,3 10,1 9,1 100

Les ouvriers sont majoritaires dans tous les segments surtout dans les activités liées à la production.

Sources : Agreste, Insee, DRAAF Nouvelle-Aquitaine

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PAYSAGE DES EXPORTATIONS

de la filière fruits & légumes régionale

Poids des exportations de la filière fruits et légumes régionales par départements : Exportations de fruits & légumes au départ de la Nouvelle-Aquitaine en 2017

Volumes en tonnes Valeur en milliers d'€

Charente 107 65

Charente-Maritime 2 218 2 995

Corrèze 25 425 37 191

Creuse 54 112

Dordogne 20 543 49 931

Gironde 11 258 4 557

Landes 69 296 29 331

Lot-et-Garonne 50 086 124 753

Pyrénées-Atlantiques 2 261 4 209

Deux-Sèvres 11 068 13 653

Vienne 4 255 1 028

Haute-Vienne 4 510 3 757

Nouvelle-Aquitaine 201 081 271 582

En 2018, les exportations de la filière fruits & légumes de Nouvelle-Aquitaine représentent 14% des exportations totales réalisées par le secteur agricole régional. Toutefois, on remarque depuis quelques années un repli des exportations : en 2018 les exportations représentées 228 millions d’€, en 2017 : 271 millions d’€ et en 2016 : 293 millions d’€. Selon la CCI de Nouvelle-Aquitaine, le Lot-et-Garonne concentre 35% des entreprises de fruits & légumes frais et transformés exportatrices, les Pyrénées-Atlantiques 12.6% et la Gironde 12.6%.

Exportations fruits : La valeur des exportations se rétracte de 8% sur un an. Les exportations de fruits à coques

pèsent pour plus de la moitié du poste de baisse.

Exportations légumes : La baisse des exportations dans le commerce des légumes est plus marquée : -31% et touche

l’ensemble des produits.

Zones géographiques privilégiées par les entreprises pour exporter : Le top trois des zones d’exportations de la filière fruits & légumes de Nouvelle-Aquitaine est :

Union Européenne

L’Asie

L’Afrique

Principaux pays importateur de fruits & légumes produits en Nouvelle-Aquitaine :

Espagne : représente 24.9% des exportations

Belgique : représente 14.9% des exportations

Royaume Uni : représente 12.5% des exportations

Allemagne : représente 10.3% des exportations

Les zones de prospection des entreprises de fruits & légumes de Nouvelle-Aquitaine sont :

Union Européenne : Allemagne, Italie, Espagne

Asie : Chine

Moyen-Orient : Emirats Arabes Unis

Les freins au développement des exportations :

Les coûts élevés que représentent ces exportations

Le manque de moyens humains

Les démarches administratives trop lourdes

Sources : CCI, Agreste, Région Nouvelle-Aquitaine

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34

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