Fil rouge n°52

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Fil rouge Le journal du Service départemental d’incendie et de secours de la Seine-Maritime Numéro 52 Oct. 2014 DOSSIER Le temps de travail A GRANDE ÉCHELLE La FI SPV PORTRAIT Le lieutenant-colonel Bénichou

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Fil rougeLe j ourna l du Serv ice départementa l d ’ i ncend ie e t de secours de la Se ine-Mar i t ime

Numéro52

Oct. 2014

DOSSIER Le temps de travailA GRANDE ÉCHELLE La FI SPV

PORTRAIT Le lieutenant-colonel Bénichou

É d i t o r i a lLe 4 juillet, suite au renouvellement des membres élus des communes et des EPCI, s’est tenu le premier Conseil d’administration de la nouvelle assemblée. La semaine suivante, nous étions à nouveau réunis pour voter le règlement intérieur, incluant la nouvelle organisation du temps de travail des sapeurs-pompiers professionnels. Ce texte, adopté à l’unanimité, est le fruit d’un travail construit sur l’écoute et l’échange. Il suit le cap que j’avais fixé et répond aux attentes des agents et aux exigences de performance du Service. Depuis, les chefs de centre font preuve de pédagogie pour expliquer ces nouvelles dispositions. Un séminaire s’est tenu le 14 octobre dernier. Je me félicite de ces moments de partage sur un sujet si important. Un nouveau logiciel va unifier la gestion du temps de travail. Tous les personnels mobilisés sont assurés de mon soutien.L’élaboration du Schéma départemental d’analyse et de couverture des risques se poursuit. Là encore, la collaboration inter-services entre sapeurs-pompiers professionnels et volontaires, et personnels administratifs et techniques doit permettre la poursuite de la marche en avant de notre service public au service des Seino-marins.

Dominique RandonPrésident du conseil d’administration du Sdis 76

To u t c o m p te fa i t

N ou v eau c onse i l d ’ a dm i n i s t r a t i o n17 membres

11 représentants du département

4 représentants des communes

2 représentants des EPCI(Établissement public de coopération intercommunale)

* Conseillers généraux : Nicolas Rouly | Dominique Randon | Mamadou Diallo | Pascal Marchal | Emile Canu | Sébastien

Jumel | Yvon Pesquet | Bertrand Lefrançois | Serge Boulanger | Jean-François Mayer | Jean-Louis Jegaden | Communes :

Bastien Coriton - Caudebec-en-Caux | Agnès Firmin-le-Bodo - Le Havre | Jean-Pierre Thévenot - Cany-Barville | Gérard

Jouan - La Chaussée | EPCI : Daniel Maréchal - Petit Caux | Guillaume Coutey - Crea |

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Le 4 juillet dernier, le nouveau Conseil d’administration du Sdis a été réuni pour une première séance de travail. Le renouvellement partiel de

ses 17 membres faisait suite aux dernières élections municipales et des intercommunalités. (Lire ci-dessous la liste des membres*).

Aux 17 membres, il faut ajouter le Préfet, en qualité de membre de droit, et les membres consultatifs que sont le directeur,

le médecin-chef, un représentant du collège de sapeurs-pompiers professionnels officiers et professionnels non-

officiers, un collège de sapeurs-pompiers volontaires officiers et un collège de sapeurs-pompiers volontaires non-officiers, le président de l’Union départementale, le payeur départemental.

Feu d’usineCopak ravagée par les flammes

Le vendredi 25 juillet à 2h, un incendie s’est déclaré au sein de l’entreprise Copak, installée dans la zone industrielle de Saint-Etienne-du-Rouvray. Après les premières reconnaissances, le sinistre s’étend sur un bâtiment de 4 500 m2 contenant des produits d’hygiène et d’entretien.Après plusieurs heures de lutte, le sinistre a été maîtrisé vers 8h grâce à la mise en place de quatre lances canons et trois LDV (lances à débit variable). La présence de produits chimiques a nécessité l’intervention d’une équipe «risques technologiques». Les contenants ont cédé sous

l’effet de la chaleur, mélant ces produits avec les eaux d’extinction. Des bacs de récupération ont permis de traiter ce mélange évitant toute pollution. Les secours sur place ont pu préserver le laboratoire, les bureaux de l’entreprise, et surtout, la section recherche et développement. Malgré tout, 50 personnes ont été placées en chômage technique. 103 sapeurs-pompiers et 27 engins ont été mobilisés.

Incendie à RouenLes toits de l’hôtel de ville en feuIl est 12h35 ce 8 septembre 2014 lorsque les secours sont alertés pour un feu sur la toiture de l’hôtel de ville de Rouen. Plus d’une centaine de personnes présentes sont évacuées et il faudra 3 lances de 500 l/mn pour venir à bout du sinistre. Près de 300 m2 de toiture ont été détruits. Après une surveillance nocturne, les secours se sont retirés le lendemain vers 8h. 95 sapeurs-pompiers et 19 engins ont été mobilisés.

I n t e r v e n t i o n s

Fuite sur une pipe-line à Saint-Vigor-d’YmonvilleUne tâche noire de 7 000 m2

Lundi 26 mai 2014 à 6h10, une fuite de pétrole a été découverte près de la route de l’estuaire à Saint-Vigor-d’Ymonville. Après reconnaissance des secours, on estime que la fuite a touché une zone de pâturage de 7 000 m². Le pipe-line concerné alimente la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne). Cette intervention a mobilisé 14 engins et 32 sapeurs-pompiers ainsi que Dragon 76. L’industriel a pris en charge le chantier de dépollution qui a duré deux mois.

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|Vendredi 4 juillet 2014| Le centre de secours «LHN» a été inauguré en présence du préfet Pierre-Henry Maccioni, du président du département Nicolas Rouly et de Dominique Randon, président du Conseil d’administration. Le nouveau bâtiment abrite une salle de formation baptisée Chef d’Hôtel, en hommage au commandant du centre de Dumé d’Applemont, déporté durant la 2e Guerre mondiale pour faits de résistance. Un hommage rendu en présence de Raphaël Mallard, son ami et lui-même ancien déporté.Le commandant Frédéric Queyroi a pris officiellement la direction du centre, assisté par son adjoint, le capitaine Yoann Piette. Cette prise de commandement était placée sous les ordres du directeur départemental, le colonel André Benkemoun.

|Août 2014|Derrière ce nom barbare se cache en réalité un outil de formation réalisé par le centre technique départemental. L’objet est adapté à l’ ouvre porte hydraulique OPH 300 et au halligan-tool. L’intérêt de cette porte hydraulique réside dans son usage répétitif, rendu possible grâce à des éléments repositionnables.

Le centre de secours Havre Nord inauguré

L’ouvre-porte «Hydram» OPH 300 Sdis-ERDF : une coopération sur toute la ligne

A r r ê t s u r i m a g e s

|9 juillet 2014| Un partenariat avec ERDF permet de sensibiliser les sapeurs-pompiers aux risques électriques. Ce jour-là, une démonstration du détecteur de lignes électriques installés sur les échelles était présentée aux médias locaux.

|Septembre 2014| La nouvelle structure modulaire de formation d’extinction de feu vient d’être instalée au Centre technique départemental de Tourville-la-Rivière. Composé de 9 caissons, cette strucuture, unique en France, va permettre les formations de chefs d’agrés. Les formations aux feux de navires seront dispensées sur la partie haute du bâtiment. La solution de la combustion à bois a été retene pour reproduire la réalité d’un incendie.

g Bilan socialL’édition du Bilan social pour l’année 2013 vient de paraître. Pour la première fois, une version synthétique est donnée à lire.Elle reprend les principaux indicateurs liés aux ressources humaines. Ce document, construit autour de graphiques et de tableaux, est consultable dans chaque centre de secours et dans les groupements territoriaux.Une version imprimable est en ligne sur le portail Intranet.

g Course d’orientation du SSSM

Le Service de santé et de secours médical a convié ses membres à une course d’orientation en forêt d’Eawy. Un exercice grandeur nature qui a permis de renforcer l’esprit de cohésion entre les soignants professionnels et volontaires. A partir d’un scénario à multiples victimes, chaque équipe devait répondre à un questionnaire avant de rejoindre le groupe pour un pique-nique convivial.

Tourville-la-Rivière, les caissons modulaires bientôt prêts à fonctionner

Bolivie, Mayotte... le savoir-faire du Sdis 76 s’exporte

E n b r e f. . .

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|2013-2014| Des pompiers du Service départemental de Seine-Maritime partent en outre-mer et même à l’étranger diffuser le savoir-faire normand. En 2013, le commandant Gondé (groupement Prévention) était parti en Bolivie pour faire part de l’expérience et du travail mené dans notre département sur les risques industriels, notamment liés aux hydrocarbures. En septembre 2014, ce sont 13 formateurs de l’école départementale qui se sont rendus à Mayotte pour participer à la formation de formateurs.

Bilan social 2 0 1 3

R e to u r s u r. . .

Le contexteJuillet 2011, une organisation syndicale de sapeurs-pompiers déposait une plainte devant la Commission des pétitions du Parlement européen au regard de la directive CE 2003/88, portant sur le temps de travail. Septembre 2012, la Commission européenne mettait en demeure l’État français de se mettre en conformité avec le droit européen, au plus tard le 1er janvier 2014. C’est chose faite, depuis la parution du décret de loi du 18 décembre 2013. Ce texte est entré en vigueur le 1er janvier 2014. L’ensemble des services départementaux d’incendie et de secours ont donc remis à plat leurs délibérations sur le temps de travail des sapeurs-pompiers professionnels en régime de garde. Le Sdis de la Seine-Maritime n’a pas fait exception.

La méthodePour cette refonte, le Conseil d’administration avait défini le cadre : « une réforme à budget et personnels constants, avec une adaptation des effectifs jour/nuit, en intégrant le principe de mixité dans les centres de secours ».

Écoute des agents et nécessité de service ont été conciliées pour permettre l’adoption d’un premier texte, par le Conseil d’administration, en février 2014.

Les travaux avec les partenaires sociaux se sont poursuivis et ont abouti à la pérennisation et à la consolidation du premier texte avec l’adoption de ces mesures au règlement intérieur, à travers sa modification votée le 9 juillet dernier. Au total, plus de 15 réunions de travail ont permis de construire le nouveau dispositif du temps de travail, applicable à l’ensemble des sapeurs-pompiers professionnels en régime de garde au Sdis de la Seine-Maritime.

Le nouveau dispositifPremier point de changement, la réduction de la présence annuelle de 168 heures, pour le régime de base, est effective sans incidence sur le salaire.

Le second point touche à l’organisation générale des plannings de garde. Le décret oblige, dès le 1er janvier 2014, à fixer, pour chaque sapeur-pompier professionnel, un objectif horaire annuel, calculé et plafonné par semestre.

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D o s s i e r

La réforme du temps de travail

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La réforme du temps de travail

Pour tous les régimes de travail des sapeurs-pompiers professionnels, le repos de sécurité avant garde ne pourra être inférieur à 11 heures et le repos de sécurité suivant la garde devra être d’une durée au moins égale à celle-ci.Dernier point important de la modification du temps de travail : l’adaptation de la garde face aux sollicitations. Les interventions des sapeurs-pompiers sont plus nombreuses en journée que la nuit. Les statistiques opérationnelles illustrent cette tendance depuis plusieurs années. La composition des gardes a donc été adaptée afin de refléter cette réalité.

D’autres points du règlement intérieur ont été amendés, tel que le régime des agents du CTA-CODIS, le règlement d’habillement, désormais annexés au Règlement intérieur. Le nouveau texte est consultable sur l’intranet du Sdis 76.

La réforme du temps de travail :qu’en pensent-ils ?François Collemant, chef de centre d’Yvetot.« Depuis le 1er août, le centre dispose, comme 5 autres cis, d’une garde casernée de 6 sapeurs-pompiers tous les jours ouvrés. Désormais 9 sapeurs-professionels nous ont rejoints et réalisent chacun 133 gardes de 12 heures en journée du lundi au vendredi.L’organisation générale a été bien appréhendée, mais des détails doivent être expliqués. Le prochain séminaire dédié au temps de travail permettra d’y répondre. L’autre point d’attente porte sur le logiciel pour le temps de travail. Par ailleurs, le règlement intérieur a été partagé avec les sapeurs-pompiers du centre et les retours sont favorables. »

Autrement dit, le temps de travail est désormais comptabilisé pour chaque agent pour chaque semestre, avec interdiction de dépasser le plafond horaire semestriel de 1 128 heures de présence. Pour autant, afin de réduire l’impact de ce changement, le règlement intérieur précise que le planning « comporte l’ensemble des activités de service connues, les congés annuels et les périodes d’absence. Cette disposition devrait permettre le maintien de l’organisation de la vie familiale. Les périodes de gardes sont réparties de manière équilibrée sur les deux semestres ». Ce planning est établi par le chef de centre un mois au moins avant le début du cycle annuel, c’est-à-dire en décembre prochain pour l’exercice 2015. Ainsi, les congés sont garantis pour chaque agent. Enfin, ce planning est ajusté sept jours ouvrés avant chaque mois.

Troisième point de la réforme du temps de travail, la mise en place d’un nouveau régime de garde « mixte » avec des gardes de 24 heures et de 12 heures. À compter du 1er août, les gardes ont été « panachées », selon un principe de 80 gardes de 24 heures et 20 gardes de 12 heures, afin d’aboutir au régime de base de 2 160 heures par an. (Lire le tableau page suivante). Ce nouveau régime permet d’introduire, pour la première fois au Sdis de la Seine-Maritime, un dispositif qui prend en compte la pénibilité du travail des agents. Le travail de nuit est ainsi réduit à partir de 47 ans.

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D o s s i e r

Tableau récapitulatif des régimes de garde

Temps de travail Un logiciel de planification commun à l’ensemble des chefs de garde

Aujourd’hui, les centres d’incendie et de secours professionnels utilisent des feuilles de calcul ou des outils de développement interne. Ce mode de fonctionnement ne permet pas de consolider les informations et donc un pilotage départemental des activités.Mettant en place la réforme du temps de travail, le Service départemental d’incendie et de secours de la Seine-Maritime se dote d’un logiciel de gestion de la planification du temps de travail pour les sapeurs-pompiers professionnels.Le logiciel Agendis de la société Astillia a été retenu. Il permet la planification des activités et la gestion du temps de travail des sapeurs-pompiers professionnels, volontaires ainsi que le personnel administratif, technique et spécialisé. La première étape a débuté en septembre avec la constitution d’un groupe de pilotage et d’ateliers pour paramétrer le logiciel aux plus justes besoins des chefs de garde et chefs de centres. En décembre, 4 cis et le CODIS testeront le logiciel qui sera déployé sur l’ensemble des centres professionnels en janvier.Dans un deuxième temps, le module SPV (gestion des disponibilités) sera mis en route. Le déploiement s’achèvera par l’application aux personnels administratifs, techniques et spécialisés au courant de l’année 2015.

Gardes 24 h Gardes 24 hGardes 12h Gardes 12h

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81 78

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80 77

8014

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11 21

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11 21

11

11 21

20Régime de base

+ de 47 ans

+ de 50 ans

+ de 48 ans

+ de 55 ans

+ de 49 ans

+ de 60 ans

> Dégressivité

> Pénibilité

Personnels recrutés avantle 1er octobre 2013

Personnels recrutés aprèsle 1er octobre 2013

Cécile Macarez, chef de centre du cis de Caucriauville« Avant la mise en route du temps de travail, j’ai favorisé l’information et la pédagogie. Au quotidien, les agents pouvaient obtenir des réponses sur toutes les situations les concernant.De plus, chaque chef de garde avait pour objectif de fixer les effectifs quotidiens, tant en termes qualitatifs que quantitatifs. Chaque mois, je fais afficher le planning m + 1 signé, pour affirmer mon engagement sur son respect.En septembre, trois réunions ont eu lieu avec la production d’un support pédagogique. Pour résumer, information, management participatif et transparence permettent une bonne compréhension et une adhésion sur le centre. »

William Pelloin, chef du centre d’incendie et de secours d’Elbeuf« La gestion des effectifs s’est toujours construite entre les obligations de service et une part de souplesse pour accéder aux demandes des agents. J’ai donc mis en place une logique de pragmatisme pour atteindre ces deux objectifs.Les échanges pédagogiques au moment de l’élaboration du règlement intérieur et des négociations sur le temps de travail ont été utiles. Sur le centre, je constate que des sapeurs-pompiers qui, auparavant, raisonnaient en période de vacances, commencent à se projeter sur leurs périodes de travail, en garde ou en formation. J’attends du futur logiciel la possibilité d’avoir une vision prévisionnelle et individuelle des temps de garde, repos, formation et congés. Qu’il soit un référent et un outil de travail commun à tous les chefs de garde ».

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En 2014, le centre de secours de Sotteville-lès-Rouen fête son bicentenaire. Pour l’occasion, une exposition, organisée à l’hôtel de Ville, a permis de mettre en lumière la riche histoire du corps des sapeurs-pompiers de la ville.

En 1814, le maire de Sotteville-lès-Rouen écrit au Préfet et manifeste le souhait d’acquérir une pompe à eau pour combattre les incendies sur sa commune. La réponse est positive. Dans la même année, le conseil municipal vote les crédits pour la maintenance de ce nouveau matériel. Le corps des sapeurs-pompiers de Sotteville-lès-Rouen est né.En mai 1871, les sapeurs-pompiers se distinguent et participent notamment à la lutte contre les incendies de Paris, qui coûteront la vie au sergent-major Tiremberg.

Un peu d’histoireEn 1910, les pompiers sont mobilisés durant sept semaines en renfort pour la crue de la Seine. Puis, les deux grandes guerres vont réduire considérablement les effectifs. Les incendies de Rouen en 1944 (Semaine rouge) affecteront grandement le corps des sapeurs-pompiers de Sotteville-lès-Rouen.Fort heureusement, la période des trente Glorieuses apportera croissance et expansion démographique pour l’ensemble du pays. Le corps des sapeurs-pompiers de Sotteville-lès-Rouen n’échappera pas à cette révolution silencieuse et verra ses équipes renforcées, un nouveau centre inauguré (1971), des aménagements fonctionnels et l’achat de matériel en nombre.

Le bicentaire fêtéAujourd’hui, les sapeurs-pompiers de Sotteville-lès-Rouen, avec le capitaine Eddy Kopyla à leur tête, fêtent leur bicentenaire et rendent hommage à leurs aïeux. Ainsi, du 9 au 12 septembre dernier, des éléments de l’histoire se sont côtoyés. Un travail collectif a permis de rassembler des

collections de miniatures, des uniformes, des portraits de chefs de centre, ou encore du matériel d’époque… Le maître des lieux, Maurice Latrouite, (lire encadré) un « ancien » comme il aime à se présenter, a accueilli, non sans plaisir, le public. En fin d’année, d’autres actions du souvenir seront organisées. Elles se composeront principalement de conférences, de manœuvres et de défilés. Un recueillement est aussi prévu sur la tombe du sergent-major Tiremberg.

L’exposition a été composée à partir de collections personnelles, dont celle de Maurice Latrouite, un ancien sapeur-pompier de Sotteville-lès-Rouen et grand passionné d’histoire.Lieutenant à la retraite, il a

servi de 1955 à 1995 à Sotteville-lès-Rouen. Pour l’occasion, il a ouvert ses albums photos, ses recueils et ses vieux registres. Il est la mémoire vivante de ce centre et a permis entre autre, l’élaboration d’une frise chronologique retraçant les grands moments du centre. Le musée de Montville et des collections privées ont enrichi cette base.

L a v i e d e s c e n t r e s

Sotteville-lès-Rouen : 200 ans d’histoire

La promotion FI 2014 baptisée Overlord unit sapeurs-pompiers professionnels et volontaires.

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F I 2 0 1 4 : d e n o u v e l l e s r e c r u e s d é b a r q u e n tUne première pour les volontaires, leurs modules de formations ont été regroupés durant l’été en parallèle avec les 40 futurs sapeurs-pompiers professionnels.

La formation initiale (FI) de sapeurs-pompiers volontaires (SPV) 2014 s’est déroulée à l’école départementale de Saint-Valéry-en-Caux au cours de la période estivale. C’est la première formation de volontaires à se dérouler durant un mois et demi en compagnie de la Formation initiale des sapeurs-pompiers professionnels. L’objectif principal vise à rendre les volontaires opérationnels le plus rapidement possible, tout en maintenant la qualité des enseignements.29 personnes ont ainsi été recrutées au 1er juillet, dont 3 en emploi d’avenir. Surfant sur l’idée de mixité, ce mode de fonctionnement a permis de créer des rapprochements et des échanges avec les futurs sapeurs-pompiers professionnels. Certains exercices ont même rassemblé les deux formations.

Calquée sur le modèle éprouvé par la formation initiale des sapeurs-pompiers professionnels (avec des spécificités et ajustements du fait d’une formation plus courte), la FI s’est organisée selon les mêmes modalités de fonctionnement, avec 2 chefs de groupe et un chef de centre. Dans une perspective d’amélioration continue, un retour d’expérience est prévu afin de déterminer les axes d’évolution potentiels.

Le 13 septembre a eu lieu le baptême de promotion, conjointement avec celui des professionnels, dernière preuve du rapprochement entre les deux formations. Baptisée Overlord, les nouvelles recrues de cette promotion ont tenu à rendre hommage au courage et sacrifice des soldats alliés qui ont donné leurs vies sur les plages de Normandie et permettre la libération de la France.

Les avantages de la Fi SPV 2014> Les volontaires sont opérationnels directement au bout d’1 mois et demi (contre 18 mois en moyenne).

> La formation sur site permet de développer l’esprit de corps, à la fois entre volontaires, mais également avec le corps départemental dans son ensemble (professionnels, officiers départementaux…).

> Elle permet également de mettre en avant et de sensibiliser les élèves à l’activité physique et sportive.

> Elle apporte enfin plus de souplesse dans le déroulement pédagogique. Les enseignants peuvent ainsi s’adapter à la spécificité du groupe.

A g r a n d e é c h e l l e

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Roland Bénichou, médecin lieutenant-colonel, est un homme pressé. Pressé de mettre sa vie au service des autres. Depuis 40 ans, ce médecin anesthésiste au CHU Charles Nicolle à Rouen consacre son temps à son métier, au volontariat au Sdis et dans la réserve du Service de santé des Armées, à l’expertise médicale auprès des tribunaux, sans oublier sa passion de la plongée et bien sûr sa famille. Les journées ne seront jamais assez longues pour cet homme d’action, qui confie avec malice « s’être mis au service de quatre ministères, la Santé, l’Intérieur, la Défense et la Justice ».La vocation de Roland Bénichou pour le service public lui vient de son père. Ancien combattant et victime de guerre en 1944, il est entré à la direction des sports de la ville de Rouen en 1963, un an après l’arrivée de la famille d’Algérie. Il y fera toute sa carrière et obtiendra la médaille d’honneur communale, échelon argent.

Attiré par les urgencesEn 1974, il commence ses études de médecine et obtient sa thèse de Docteur en 1983. « J’ai été très tôt attiré par les urgences. À l’époque, il n’y avait pas d’obligation d’apprendre les gestes d’urgence. J’ai donc passé mon brevet de secouriste avec la Croix-Rouge », se souvient-il. Au début des années quatre-vingt, Roland va rejoindre l’équipe naissante du SAMU de Rouen. Externe en 3e année, il va partager des missions

de secours d’urgence en compagnie des sapeurs-pompiers du corps de Rouen avec qui il prendra des gardes de 24 heures. Il rejoindra, en tant que volontaire, le centre d’icendie et de secours Gambetta en 1983. Il s’attachera à y développer la médecine préventive et la médecine du travail pour les professionnels. Plongeur à titre privé et diplômé de médecine de la plongée professionnelle, il suivra les plongeurs de Rouen, durant plusieurs années.

Réserviste et humanitairePour l’action, le docteur Bénichou a souhaité demeurer réserviste au service de santé des armées. Durant ses congés, il a effectué plusieurs missions médicales en Bosnie, au Kosovo et au Tchad. « J’ai choisi de servir en tant que médecin, car c’est le juste retour sur investissement de ce que m’a donné l’État. Il est normal que j’apporte mes compétences dans les domaines que je maîtrise ».Dernière corde à son arc, l’expertise médicale auprès des tribunaux.

S’il promet de lever le pied, l’âge de la retraite commence à poindre, il tient à passer le témoin avec le médecin chef adjoint. Ensuite, il veut se consacrer à des projets humanitaires pour gagner« le sourire et la satisfaction des personnes aidées »et se nourrir de ce noble travail accompli.

Po r t r a i t

Une mère et son enfant, soignés par le Dr Bénichou lors d’une mission au Tchad.

R o l a n d B é n i c h o u , u n e v i e a u s e r v i c e d e s a u t r e s

A droite, le Dr Bénichou lors de la remise de médaille de l’ordre national du Mérite.

Les nouveaux !Florence LEMASSONAssistante administrative(grpt Finances)

Thomas DEBLANGYApprenti CAP cuisine(grpt Finances)

Ltn 1ère classe Thibault DESBOISFormation d’intégration des lieutenants(grpt EAC)

Virginie ANGEL-MOLINESecrétaire médicale(Bureau SSSM, grpt Est)

Carine BLEYONChef du service gestion des effectifs, des emplois, et des activités(grpt EAC)

Sébastien DAUZOUMécanicien(grpt Sud)

Alexandre HETMANAssistant de maintenance électrotechnique(grpt Équipement - emploi d’avenir)

Nicolas MALINChargé de la veille juridique et du contentieux(grpt EAC)

S/C Cyril MAUPAIXResponsable pédagogique de la filière conduite(centre départemental de formation)

Laëtitia GINFRAYChargée des marchés publics(grpt Finances)

Jérôme DECLOMESNILResponsable des infrastructures(grpt Est)

Ltn de 1ère classe Clément JOLY(grpt Est)

Ltn de 1ère classe Clément JOLY(grpt Est)

Ils bougent !Lcl Jean-Michel VILLEVALChef de groupement Formation> Mise à disposition plateforme Total Normandie

Ltn de 2è classe Nicolas CIVESChef de garde Codis> Adjoint au chef de centre (cis Yvetot)

Adj Styve REVELLEBureau Formation (grpt Est)> Chef de salle Codis

A/C Philippe DURANDSous-officier de garde cis Caucriauville> officier de garde cis Caucriauville

Laurence FOULONAssistante de gestion, grpt Finances> Chargé des indicateurs et du budget GEAC, (grpt EAC)

Frédérique FREGEChargée de la documention et de l’information professionnelle (grpt AGAJ)> Chargée de la demande prospective des actions de formation (grpt EAC)

Isabelle BONNEFOYChargée de la demande prospective des actions de formation (grpt EAC)> Chargée de la documention et de l’information professionnelle (grpt AGAJ)

S/C Jean-Luc LEROYGarde 24h cis Le Havre Sud> Garde 24h cis Le Havre Nord

SPP1 Eudes GERLIERGarde 24h cis Dieppe> Garde 24h cis Le Havre Nord

Florence PITTEOpératrice CTA/Codis> Assistante administrative, bureau Formation (grpt Ouest)

Julie MOISSONAssistante administrative, bureau Formation et Opérations/Prévision (grpt Ouest) > Assistante administrative, bureau Opérations/Prévision (grpt Ouest) Claire ANSARTAssistante administrative, bureau Formation (grpt Ouest) > Secrétaire (mission Qualité de vie au travail)

FISPP1 Céline BOURDOULOUSSPP1 Guillaume BARONSPP1 Florian GROSMANE-JAMESSPP1 Vincent LEROYSPP1 Anthony SIMONSPP1 Derek VELINE> Grpt Sud

SPP1 Ronan LAMENISOTSPP1 Jérémy PICOT SPP1 Logan TOUMIRE> Grpt Est

SPP1 Tony BAUDRYSPP1 Charly BIZEULSPP1 Sophie BLINSPP1 Charlotte CELTON-OLLUSPP1 Mickael CHAUVINSPP1 Guillaume DEBREE

SPP1 Maxime FERRESPP1 Nicolas HUTOISSPP1 Thomas LEBRETSPP1 Sylvain LELAYSPP1 Alexis LEROYERSPP1 Romain MATEUFSPP1 Etienne PORCELSPP1 Robin ROUBERTOUSPP1 Cuong SADRANT> Grpt Ouest

Au revoir !Ltn 1ère classe Mickaël DESBRUERESOfficier Opérations/Prévision (grpt Est)> Mutation vers le Sdis 46

Cpl Alexis BOULLEGarde 24h (cis Le Havre Nord)> Mutation vers le Sdis 61

Laurent DECAUXResponsable des infrastructures (grpt Est)> Mutation vers le Conseil régional PACA

Manuela PAPADIAAssistante administrative binôme accueil/visites (grpt Prévention)> Fin de contrat

Cpl Tony DAVIDGarde 24h cis Caucriauville> Mutation vers le Sdis 14

Cpl Alexis PITELGarde 24h cis Caucriauville> Mutation vers le Sdis 61

Cpl David VOISINGarde 24h cis Caucriauville> Mutation vers le Sdis 14

Cpl Guillaume KAJPRGarde 24h cis Gambetta> Disponibilité pour convenance personnelle

Cpl Lorène LE CARGarde 24h cis Gambetta> Disponibilité pour convenance personnelle

Bonne retraite !S/C Didier THOUMIREGarde 12h (cis Dieppe)

A/C Alain MAINGUYSHR (cis Le Havre Sud)

Didier FOURNEAUXOpérateur Codis

A/C Patrick DEGROOTChef d’agrès tout engin (cis Grand-Couronne)

Le journal du Service départemental d’incendie et de secours de la Seine-MaritimeDirecteur de la publication : Colonel André Benkemoun. Rédaction et réalisation : Service communication - Crédits photo : M. Bellenger & F. PianoImpression : IC4 - Tirage : 4 200 exemplaires ISSN 1292-2250 - Dépôt légal à parution Sdis 76, 6 rue du Verger - CS 40078 - 76192 Yvetot CEDEX - Service communication : 02 35 56 11 06

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