FIF n°741 de 2006

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Le camion est le moyen de transport incontournable pour sortir le bois des massifs forestiers. Au-del, soit le transport vers un site industriel de transformation du bois se fait directement par route, soit le bois subit une rupture de charge pour Œtre mobilisØ par un autre ensemble routier, un train ou une pØniche. Ces deux derniers modes de transport combinØ, route/fer ou route/fluvial ne reprØsentent quune part trLs rØduite des approvisionnements des sites de transfor- mation du bois en France. Les transporteurs routiers assurent donc le lien entre la forŒt et le site industriel. Les contraintes structurelles des zones forestiLres imposent aux transporteurs de sØquiper avec des matØriels robustes, spØcifiques au transport de bois. Ces transporteurs sont alors spØcialisØs dans le transport du bois et gØnØralement transportent ce produit de faon quasi exclusive. On distingue 3 grandes catØgories de matØriels de transport (voir figure 1) : - le camion-remorque (ou train routier ou ensemble articulØ) ; - le tracteur et semi-remorque (ou vØhicule articulØ) ; - et le grumier formØ dun tracteur et dun triqueballe. Si les semi-remorques peuvent Œtre Øven- tuellement utilisØes pour dautres fonctions (cas des "plateaux"), ces matØriels sont en rLgle gØnØrale ØquipØs de ranchers et spØcifiques du transport bois. Ils sont utilisØs dans des conditions considØrØes comme difficiles par les professionnels du bois savoir les pistes et routes forestiLres. Par consØquent, ils sont robustes et lourds. Ce maillon de la chane dapprovisionnement, reliant le dØpt bord de route et lusine voit son environnement de travail Øvoluer rapidement ces derniLres annØes. Sur la base dune enquŒte rØalisØe lentrØe du parc bois dindustries de la trituration, nous prØsentons la diversitØ des matØriels mis en uvre en France en 2005. Des Øvolutions notables se dessinent, tant sur les techniques mises en uvre pour la sØcuritØ, que sur lergonomie et lorganisation des mØtiers. Des Øbauches de pistes de travail sont proposØes. INFORMATIONS - FOR˚T N4-2006 Fiche n 741 Panorama des matØriels routiers de transport de bois Mots clØs " Bois " Camion " Transport routier 1 Figure 1 : Trois familles de matériels de transport. Camoins-remorques : Semi-remorques : Grumiers :

Transcript of FIF n°741 de 2006

Le camion est le moyen de transportincontournable pour sortir le bois des massifsforestiers. Au-delà, soit le transport vers un siteindustriel de transformation du bois se faitdirectement par route, soit le bois subit unerupture de charge pour être mobilisé par unautre ensemble routier, un train ou une péniche.Ces deux derniers modes de transportcombiné, route/fer ou route/fluvial nereprésentent qu�une part très réduite desapprovisionnements des sites de transfor-mation du bois en France.

Les transporteurs routiers assurent donc le lienentre la forêt et le site industriel. Les contraintesstructurelles des zones forestières imposentaux transporteurs de s�équiper avec desmatériels robustes, spécifiques au transportde bois. Ces transporteurs sont alorsspécialisés dans le transport du bois etgénéralement transportent ce produit de façonquasi exclusive.

On distingue 3 grandes catégories de matérielsde transport (voir figure 1) :

- le camion-remorque (ou train routier ouensemble articulé) ;

- le tracteur et semi-remorque(ou véhicule articulé) ;

- et le grumier formé d�untracteur et d�un triqueballe.

Si les semi-remorques peuvent être éven-tuellement utilisées pour d�autres fonctions (casdes "plateaux"), ces matériels sont en règlegénérale équipés de ranchers et spécifiques dutransport bois. Ils sont utilisés dans desconditions considérées comme difficiles par lesprofessionnels du bois à savoir les pistes etroutes forestières. Par conséquent, ils sontrobustes et lourds.

Ce maillon de la chaîne d�approvisionnement,reliant le dépôt bord de route et l�usine voit sonenvironnement de travail évoluer rapidement cesdernières années. Sur la base d�une enquêteréalisée à l�entrée du parc à bois d�industries dela trituration, nous présentons la diversité desmatériels mis en �uvre en France en 2005. Desévolutions notables se dessinent, tant sur lestechniques mises en �uvre pour la sécurité, quesur l�ergonomie et l�organisation des métiers. Desébauches de pistes de travail sont proposées.

Le matériel de transport en 2005

Près de 400 matériels de transport ont fait l�objetde cette enquête en 2005 sur 8 sites industrielspapetiers. Les effectifs sondés par usine varientselon l�importance des approvisionnements.Leur origine géographique couvre l�ensemblede la France et certains pays frontaliers (voir figure 2).

Les ensembles routiers ont été caractérisésvisuellement selon une grille de notation. Danscertains cas, le conducteur a été interviewé afinde préciser certaines informations.

Les masses à vide ont été notées à partir depesées des usines lors de la sortie du véhicule.Les données ont été rassemblées et traitées parl�AFOCEL. Certaines caractéristiques n�ont paspu être notées dans certaines usines ou pourcertains camions ; les effectifs totaux sont doncparfois différents.

Une comparaison avec un travail similaireeffectué par l�ARMEF en 1992 a pu être réalisée.A l�époque, 300 matériels avaient été notés sur4 sites industriels recouvrant des zonesgéographiques similaires.

" Des semi-remorques très largementmajoritaires

Les matériels utilisés sont des tracteurs + semi-remorques en grande majorité. Les camionsremorques représentent 18 % des chargementsnotés (voir graphique 1).

Ces deux familles de matériels transportent lesbillons et rondins en courte longueur,majoritairement en 2 mètres, parfois enlongueur comprise entre 3 et 8 mètres.

Les bois en long sont transportés en majoritépar des grumiers et représentant 12 % descamions recensés.

La plupart de ces produits entrent dans lacatégorie réglementaire des "bois ronds" etbénéficient donc depuis 2003 de nouvellesdispositions sur les Poids Total Roulant Autorisépour les camions qui les mobilisent - cf. FicheInformations-forêt N° 740 "La réglementationsur le transport des "bois ronds" : état des lieux".

" Age des matériels

Les tracteurs et camions ont 4,4 ans demoyenne d�âge tandis que les remorques etsemi-remorques en ont le double avec 9,4 ans.

" Nombre d�essieux

On note un véritable changement de pratiquequant au nombre d�essieux des ensembles detransport. En 1992, la proportion de 4 et 5 essieux était similaire. Le parc glissait àl�époque vers les 5 essieux - le tonnageréglementaire évoluait de 38 à 40 tonnes(selon le nombre d�essieux). En 2005, lesensembles à 5 essieux sont très largementmajoritaires et on commence à recenser desensembles à 6 essieux sur les camions +remorques et parfois sur des tracteurs + semi-remorques. Le camion ou le tracteur est alorséquipé de 3 essieux.

" Essieu(x) auto-vireur(s)

Derrière ce terme, on distingue :

� les essieux auto-suiveurs (qui sont équipésde roues "libres" qui suivent la trajectoiredonnée par le véhicule),

� les essieux dirigés (par le train d�attelageavec lequel il est solidaire),

� les essieux directeurs (dont les roues dirigentla trajectoire par transmission mécaniqueou hydraulique).

Ces essieux qui équipent certaines remorqueset semi-remorques permettent de réduirel�usure des pneumatiques et de diminuerl�impact du ou des derniers essieux (voir testsen page suivante) sur la chaussée.

Dans les investissements des cinq dernièresannées, 1/3 des remorques sont équipéesd�essieux auto-vireurs, ce qui montrel�engagement des transporteurs pour destechniques plus coûteuses mais plusrespectueuses des routes.

" Grue

La grue est un équipement très courant pourles matériels de transport de bois ronds. Celapermet au transporteur d�être autonome en

forêt, de se charger sans avoir recours à untiers (autre camion grue ou porteur forestier)avec tous les problèmes de coordination quecela représente.

Mais elle alourdit le matériel de façonsignificative. En moyenne, sur notreéchantillon, la présence d�une grue équivautà une augmentation de la masse à vide del�ensemble routier de 3,5 tonnes (15,6 tonnessans grue et 19,1 tonnes avec grue).

Depuis 1992, on note une réduction de laproportion d�ensembles équipés de grues : 44 % contre 58 % à l�époque. Le chargementdirect du camion par un porteur forestier ou lechargement avec la grue d�un autre camionest donc plus fréquent.

Les camions + remorques sont presque touséquipés d�une grue pour renforcer leurcapacité d�autonomie, le champ d�interventionde ce type de camion se trouvantprincipalement en zone montagneuse.

" Ranchers et poteaux

Dans la course à la réduction de la masse àvide, l�utilisation de ranchers et poteaux enaluminium, plus légers mais plus fragiles queles anciens en acier, se développe. Près dela moitié des nouvelles remorques sontéquipées de tels ranchers depuis cinq ans.

INFORMATIONS - FORÊT INFORMATIONS - FORÊT INFORMATIONS - FORÊTAFOCEL PANORAMA DES MATÉRIELS ROUTIERS DE TRANSPORT DE BOISN°4-2006Fiche n° 741

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Panorama des matériels routiers de transport de bois

Mots clés

" Bois" Camion

" Transport routier

1

Figure 1 : Trois familles de matériels de transport.

Camoins-remorques :

Semi-remorques :

Grumiers :

Figure 2 : Nombre de matériels de transport recensés pardépartement d’immatriculation au cours de l’enquête.

Graphique 1 : Les tracteurs + semi-remorques sontles matériels les plus utilisés pour approvisionner lesusines de production de pâte

Tracteur +Semi-remorque

70 %

Camionremorque

18 %

Grumier12 %

Graphique 2 : Répartition des effectifs par âge

0

10

20

30Eff

ecti

fs 40

50

60

0 5 10 15Age (an)

TracteurCamion

Semi-remorque

Remorque

Grumier4,4 ans pourles tracteurs et camions

9,4 ans pour les

remorques et semis

Figure 3 : Opération de chargement autonome avec une grueembarquée.

Tableau 1 : Proportion d’ensembles routiers selon le nombre d’essieux

Nombre d�essieux 4 5 61992 44% 56% -2005 3% 82% 16%

Tableau 2 : Proportion d’ensembles routiers équipésd’une grue

Avec grue Sans grue1992 58 % 42 %2005 44 % 56 %

Le camion est le moyen de transportincontournable pour sortir le bois des massifsforestiers. Au-delà, soit le transport vers un siteindustriel de transformation du bois se faitdirectement par route, soit le bois subit unerupture de charge pour être mobilisé par unautre ensemble routier, un train ou une péniche.Ces deux derniers modes de transportcombiné, route/fer ou route/fluvial nereprésentent qu�une part très réduite desapprovisionnements des sites de transfor-mation du bois en France.

Les transporteurs routiers assurent donc le lienentre la forêt et le site industriel. Les contraintesstructurelles des zones forestières imposentaux transporteurs de s�équiper avec desmatériels robustes, spécifiques au transportde bois. Ces transporteurs sont alorsspécialisés dans le transport du bois etgénéralement transportent ce produit de façonquasi exclusive.

On distingue 3 grandes catégories de matérielsde transport (voir figure 1) :

- le camion-remorque (ou train routier ouensemble articulé) ;

- le tracteur et semi-remorque(ou véhicule articulé) ;

- et le grumier formé d�untracteur et d�un triqueballe.

Si les semi-remorques peuvent être éven-tuellement utilisées pour d�autres fonctions (casdes "plateaux"), ces matériels sont en règlegénérale équipés de ranchers et spécifiques dutransport bois. Ils sont utilisés dans desconditions considérées comme difficiles par lesprofessionnels du bois à savoir les pistes etroutes forestières. Par conséquent, ils sontrobustes et lourds.

Ce maillon de la chaîne d�approvisionnement,reliant le dépôt bord de route et l�usine voit sonenvironnement de travail évoluer rapidement cesdernières années. Sur la base d�une enquêteréalisée à l�entrée du parc à bois d�industries dela trituration, nous présentons la diversité desmatériels mis en �uvre en France en 2005. Desévolutions notables se dessinent, tant sur lestechniques mises en �uvre pour la sécurité, quesur l�ergonomie et l�organisation des métiers. Desébauches de pistes de travail sont proposées.

Le matériel de transport en 2005

Près de 400 matériels de transport ont fait l�objetde cette enquête en 2005 sur 8 sites industrielspapetiers. Les effectifs sondés par usine varientselon l�importance des approvisionnements.Leur origine géographique couvre l�ensemblede la France et certains pays frontaliers (voir figure 2).

Les ensembles routiers ont été caractérisésvisuellement selon une grille de notation. Danscertains cas, le conducteur a été interviewé afinde préciser certaines informations.

Les masses à vide ont été notées à partir depesées des usines lors de la sortie du véhicule.Les données ont été rassemblées et traitées parl�AFOCEL. Certaines caractéristiques n�ont paspu être notées dans certaines usines ou pourcertains camions ; les effectifs totaux sont doncparfois différents.

Une comparaison avec un travail similaireeffectué par l�ARMEF en 1992 a pu être réalisée.A l�époque, 300 matériels avaient été notés sur4 sites industriels recouvrant des zonesgéographiques similaires.

" Des semi-remorques très largementmajoritaires

Les matériels utilisés sont des tracteurs + semi-remorques en grande majorité. Les camionsremorques représentent 18 % des chargementsnotés (voir graphique 1).

Ces deux familles de matériels transportent lesbillons et rondins en courte longueur,majoritairement en 2 mètres, parfois enlongueur comprise entre 3 et 8 mètres.

Les bois en long sont transportés en majoritépar des grumiers et représentant 12 % descamions recensés.

La plupart de ces produits entrent dans lacatégorie réglementaire des "bois ronds" etbénéficient donc depuis 2003 de nouvellesdispositions sur les Poids Total Roulant Autorisépour les camions qui les mobilisent - cf. FicheInformations-forêt N° 740 "La réglementationsur le transport des "bois ronds" : état des lieux".

" Age des matériels

Les tracteurs et camions ont 4,4 ans demoyenne d�âge tandis que les remorques etsemi-remorques en ont le double avec 9,4 ans.

" Nombre d�essieux

On note un véritable changement de pratiquequant au nombre d�essieux des ensembles detransport. En 1992, la proportion de 4 et 5 essieux était similaire. Le parc glissait àl�époque vers les 5 essieux - le tonnageréglementaire évoluait de 38 à 40 tonnes(selon le nombre d�essieux). En 2005, lesensembles à 5 essieux sont très largementmajoritaires et on commence à recenser desensembles à 6 essieux sur les camions +remorques et parfois sur des tracteurs + semi-remorques. Le camion ou le tracteur est alorséquipé de 3 essieux.

" Essieu(x) auto-vireur(s)

Derrière ce terme, on distingue :

� les essieux auto-suiveurs (qui sont équipésde roues "libres" qui suivent la trajectoiredonnée par le véhicule),

� les essieux dirigés (par le train d�attelageavec lequel il est solidaire),

� les essieux directeurs (dont les roues dirigentla trajectoire par transmission mécaniqueou hydraulique).

Ces essieux qui équipent certaines remorqueset semi-remorques permettent de réduirel�usure des pneumatiques et de diminuerl�impact du ou des derniers essieux (voir testsen page suivante) sur la chaussée.

Dans les investissements des cinq dernièresannées, 1/3 des remorques sont équipéesd�essieux auto-vireurs, ce qui montrel�engagement des transporteurs pour destechniques plus coûteuses mais plusrespectueuses des routes.

" Grue

La grue est un équipement très courant pourles matériels de transport de bois ronds. Celapermet au transporteur d�être autonome en

forêt, de se charger sans avoir recours à untiers (autre camion grue ou porteur forestier)avec tous les problèmes de coordination quecela représente.

Mais elle alourdit le matériel de façonsignificative. En moyenne, sur notreéchantillon, la présence d�une grue équivautà une augmentation de la masse à vide del�ensemble routier de 3,5 tonnes (15,6 tonnessans grue et 19,1 tonnes avec grue).

Depuis 1992, on note une réduction de laproportion d�ensembles équipés de grues : 44 % contre 58 % à l�époque. Le chargementdirect du camion par un porteur forestier ou lechargement avec la grue d�un autre camionest donc plus fréquent.

Les camions + remorques sont presque touséquipés d�une grue pour renforcer leurcapacité d�autonomie, le champ d�interventionde ce type de camion se trouvantprincipalement en zone montagneuse.

" Ranchers et poteaux

Dans la course à la réduction de la masse àvide, l�utilisation de ranchers et poteaux enaluminium, plus légers mais plus fragiles queles anciens en acier, se développe. Près dela moitié des nouvelles remorques sontéquipées de tels ranchers depuis cinq ans.

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Panorama des matériels routiers de transport de bois

Mots clés

" Bois" Camion

" Transport routier

1

Figure 1 : Trois familles de matériels de transport.

Camoins-remorques :

Semi-remorques :

Grumiers :

Figure 2 : Nombre de matériels de transport recensés pardépartement d’immatriculation au cours de l’enquête.

Graphique 1 : Les tracteurs + semi-remorques sontles matériels les plus utilisés pour approvisionner lesusines de production de pâte

Tracteur +Semi-remorque

70 %

Camionremorque

18 %

Grumier12 %

Graphique 2 : Répartition des effectifs par âge

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30Eff

ecti

fs 40

50

60

0 5 10 15Age (an)

TracteurCamion

Semi-remorque

Remorque

Grumier4,4 ans pourles tracteurs et camions

9,4 ans pour les

remorques et semis

Figure 3 : Opération de chargement autonome avec une grueembarquée.

Tableau 1 : Proportion d’ensembles routiers selon le nombre d’essieux

Nombre d�essieux 4 5 61992 44% 56% -2005 3% 82% 16%

Tableau 2 : Proportion d’ensembles routiers équipésd’une grue

Avec grue Sans grue1992 58 % 42 %2005 44 % 56 %

Le camion est le moyen de transportincontournable pour sortir le bois des massifsforestiers. Au-delà, soit le transport vers un siteindustriel de transformation du bois se faitdirectement par route, soit le bois subit unerupture de charge pour être mobilisé par unautre ensemble routier, un train ou une péniche.Ces deux derniers modes de transportcombiné, route/fer ou route/fluvial nereprésentent qu�une part très réduite desapprovisionnements des sites de transfor-mation du bois en France.

Les transporteurs routiers assurent donc le lienentre la forêt et le site industriel. Les contraintesstructurelles des zones forestières imposentaux transporteurs de s�équiper avec desmatériels robustes, spécifiques au transportde bois. Ces transporteurs sont alorsspécialisés dans le transport du bois etgénéralement transportent ce produit de façonquasi exclusive.

On distingue 3 grandes catégories de matérielsde transport (voir figure 1) :

- le camion-remorque (ou train routier ouensemble articulé) ;

- le tracteur et semi-remorque(ou véhicule articulé) ;

- et le grumier formé d�untracteur et d�un triqueballe.

Si les semi-remorques peuvent être éven-tuellement utilisées pour d�autres fonctions (casdes "plateaux"), ces matériels sont en règlegénérale équipés de ranchers et spécifiques dutransport bois. Ils sont utilisés dans desconditions considérées comme difficiles par lesprofessionnels du bois à savoir les pistes etroutes forestières. Par conséquent, ils sontrobustes et lourds.

Ce maillon de la chaîne d�approvisionnement,reliant le dépôt bord de route et l�usine voit sonenvironnement de travail évoluer rapidement cesdernières années. Sur la base d�une enquêteréalisée à l�entrée du parc à bois d�industries dela trituration, nous présentons la diversité desmatériels mis en �uvre en France en 2005. Desévolutions notables se dessinent, tant sur lestechniques mises en �uvre pour la sécurité, quesur l�ergonomie et l�organisation des métiers. Desébauches de pistes de travail sont proposées.

Le matériel de transport en 2005

Près de 400 matériels de transport ont fait l�objetde cette enquête en 2005 sur 8 sites industrielspapetiers. Les effectifs sondés par usine varientselon l�importance des approvisionnements.Leur origine géographique couvre l�ensemblede la France et certains pays frontaliers (voir figure 2).

Les ensembles routiers ont été caractérisésvisuellement selon une grille de notation. Danscertains cas, le conducteur a été interviewé afinde préciser certaines informations.

Les masses à vide ont été notées à partir depesées des usines lors de la sortie du véhicule.Les données ont été rassemblées et traitées parl�AFOCEL. Certaines caractéristiques n�ont paspu être notées dans certaines usines ou pourcertains camions ; les effectifs totaux sont doncparfois différents.

Une comparaison avec un travail similaireeffectué par l�ARMEF en 1992 a pu être réalisée.A l�époque, 300 matériels avaient été notés sur4 sites industriels recouvrant des zonesgéographiques similaires.

" Des semi-remorques très largementmajoritaires

Les matériels utilisés sont des tracteurs + semi-remorques en grande majorité. Les camionsremorques représentent 18 % des chargementsnotés (voir graphique 1).

Ces deux familles de matériels transportent lesbillons et rondins en courte longueur,majoritairement en 2 mètres, parfois enlongueur comprise entre 3 et 8 mètres.

Les bois en long sont transportés en majoritépar des grumiers et représentant 12 % descamions recensés.

La plupart de ces produits entrent dans lacatégorie réglementaire des "bois ronds" etbénéficient donc depuis 2003 de nouvellesdispositions sur les Poids Total Roulant Autorisépour les camions qui les mobilisent - cf. FicheInformations-forêt N° 740 "La réglementationsur le transport des "bois ronds" : état des lieux".

" Age des matériels

Les tracteurs et camions ont 4,4 ans demoyenne d�âge tandis que les remorques etsemi-remorques en ont le double avec 9,4 ans.

" Nombre d�essieux

On note un véritable changement de pratiquequant au nombre d�essieux des ensembles detransport. En 1992, la proportion de 4 et 5 essieux était similaire. Le parc glissait àl�époque vers les 5 essieux - le tonnageréglementaire évoluait de 38 à 40 tonnes(selon le nombre d�essieux). En 2005, lesensembles à 5 essieux sont très largementmajoritaires et on commence à recenser desensembles à 6 essieux sur les camions +remorques et parfois sur des tracteurs + semi-remorques. Le camion ou le tracteur est alorséquipé de 3 essieux.

" Essieu(x) auto-vireur(s)

Derrière ce terme, on distingue :

� les essieux auto-suiveurs (qui sont équipésde roues "libres" qui suivent la trajectoiredonnée par le véhicule),

� les essieux dirigés (par le train d�attelageavec lequel il est solidaire),

� les essieux directeurs (dont les roues dirigentla trajectoire par transmission mécaniqueou hydraulique).

Ces essieux qui équipent certaines remorqueset semi-remorques permettent de réduirel�usure des pneumatiques et de diminuerl�impact du ou des derniers essieux (voir testsen page suivante) sur la chaussée.

Dans les investissements des cinq dernièresannées, 1/3 des remorques sont équipéesd�essieux auto-vireurs, ce qui montrel�engagement des transporteurs pour destechniques plus coûteuses mais plusrespectueuses des routes.

" Grue

La grue est un équipement très courant pourles matériels de transport de bois ronds. Celapermet au transporteur d�être autonome en

forêt, de se charger sans avoir recours à untiers (autre camion grue ou porteur forestier)avec tous les problèmes de coordination quecela représente.

Mais elle alourdit le matériel de façonsignificative. En moyenne, sur notreéchantillon, la présence d�une grue équivautà une augmentation de la masse à vide del�ensemble routier de 3,5 tonnes (15,6 tonnessans grue et 19,1 tonnes avec grue).

Depuis 1992, on note une réduction de laproportion d�ensembles équipés de grues : 44 % contre 58 % à l�époque. Le chargementdirect du camion par un porteur forestier ou lechargement avec la grue d�un autre camionest donc plus fréquent.

Les camions + remorques sont presque touséquipés d�une grue pour renforcer leurcapacité d�autonomie, le champ d�interventionde ce type de camion se trouvantprincipalement en zone montagneuse.

" Ranchers et poteaux

Dans la course à la réduction de la masse àvide, l�utilisation de ranchers et poteaux enaluminium, plus légers mais plus fragiles queles anciens en acier, se développe. Près dela moitié des nouvelles remorques sontéquipées de tels ranchers depuis cinq ans.

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Panorama des matériels routiers de transport de bois

Mots clés

" Bois" Camion

" Transport routier

1

Figure 1 : Trois familles de matériels de transport.

Camoins-remorques :

Semi-remorques :

Grumiers :

Figure 2 : Nombre de matériels de transport recensés pardépartement d’immatriculation au cours de l’enquête.

Graphique 1 : Les tracteurs + semi-remorques sontles matériels les plus utilisés pour approvisionner lesusines de production de pâte

Tracteur +Semi-remorque

70 %

Camionremorque

18 %

Grumier12 %

Graphique 2 : Répartition des effectifs par âge

0

10

20

30Eff

ecti

fs 40

50

60

0 5 10 15Age (an)

TracteurCamion

Semi-remorque

Remorque

Grumier4,4 ans pourles tracteurs et camions

9,4 ans pour les

remorques et semis

Figure 3 : Opération de chargement autonome avec une grueembarquée.

Tableau 1 : Proportion d’ensembles routiers selon le nombre d’essieux

Nombre d�essieux 4 5 61992 44% 56% -2005 3% 82% 16%

Tableau 2 : Proportion d’ensembles routiers équipésd’une grue

Avec grue Sans grue1992 58 % 42 %2005 44 % 56 %

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AFOCEL

� Dans la course à la limitation de la masse àvide, de nouveaux matériels sortent desbureaux d�étude (6,5 tonnes à vide pour uneremorque ultra légère !) mais il convient d�êtretrès prudent quant à la résistance enconditions forestières.

� L�intégration d�essieux auto-vireurs permetde réduire les impacts de l�ensemble routiersur les routes et pistes, facteur décisionnelimportant vis-à-vis des gestionnaires de voiriedans le cadre de l�application du décret surle transport des "bois ronds".

" Standardisation du produit "bois ronds"

Une façon de se libérer des contraintesspécifiques à la forêt (grue, matériel robuste,retour à vide, etc.) est de standardiser lematériau bois transporté pour utiliser unmatériel de transport non spécifique au bois. Une des pistes mises en place en France parun scieur ou en Allemagne par d�autresprestataires consiste à utiliser des caissesmobiles. Chargées sur une place logistique,elles sont déposées sur un plateau ou àl�intérieur d�une semi-remorque bâchée(tautliner) à l�aide d�un matériel de chargement.On peut alors imaginer des matérielsspécifiques qui font la rotation (comme c�est lecas pour le transport bi-modal route/rail ouroute/fluvial) entre la forêt et la place logistiqueet une reprise avec du matériel standard, pardes entreprises de transport de marchandisesou des logisticiens. Cela a l�avantage depermettre aux entreprises de transport de boisde ne pas faire de longues distances (ce n�estsouvent pas leur vocation) et de laisser à desentreprises de logistique le soin d�optimiser leslongs trajets en ne faisant payer au bois queles kilomètres parcourus en charge. On neparle plus alors de retour à vide.

" Pratiques professionnelles

Le milieu professionnel �uvre dans la mise enplace d�une réglementation cohérente etmoderne avec l�application du décret relatif autransport des "bois ronds" n° 2003 416 présentédans la Fiche Informations-forêt n° 740 "La réglementation sur le transport des "bois ronds" : état des lieux ".Cette enquête a permis de montrer l�évolutionsensible des matériels de transport de boisronds et d�aborder des pistes d�évolution qui

permettent de concilier l�efficacité du transportdu bois avec la sécurité et le respect du réseauroutier emprunté. Des techniques sontdisponibles mais l�analyse de leur coût et duretour sur investissement est à approfondir.Les outils pour améliorer la logistique sont deplus en plus efficaces. Robustes et simples àutiliser, ils entrent dans les camions. Leséchanges d�information sont techniquementaisés à mettre en �uvre.

L�évolution des pratiques des transporteurs quis�observe ponctuellement par des engage-ments qui vont au-delà de chartes purementformelles permet de mettre en pratique cessolutions conformément aux attentes desterritoires et de leurs gestionnaires.

Emmanuel CUCHET.AFOCEL Station Nord-Est

Route de Bonnencontre21170 Charrey-sur-Saône

Tél. : 03.80.36.36.20Fax : 03.80.36.36.44

E-mail : [email protected]

ISSN : 0336-0261

Enfin, un camion remorque 6 essieux - l�essieufixé au timon est mobile - chargé à 53 tonneslaisse des traces dont l�ampleur est identiqueau cas n° 2.

" Tracteur 3 essieux pour limiter la chargeà l�essieu

Des tests menés en Bourgogne par les servicesde l�équipement et des travaux du CETEMéditerranée (Centre d�Etudes Techniques del�Equipement) montrent que la charge totalese répartit de façon hétérogène sur l�ensembledes essieux. La réglementation sur le transportdu bois en France porte d�abord sur la chargeà l�essieu et par extension sur la charge totaleroulante. Dans le cas d�un tracteur attelé d�unesemi-remorque, l�essieu positionné sous l�attellede la remorque supporte en général une chargeproche de la charge maximale par essieuautorisée alors que les autres essieux sontnettement en deçà.

D�où l�intérêt d�investir dans des tracteurséquipés de 3 essieux qui permettent de diviserpar deux cette charge. Il reste à valider l�intérêtde cette solution par des pesées / tests afind�optimiser cet investissement conséquent etd�analyser le retour sur investissement.

" Réduction de la masse à vide

Pour augmenter la charge transportée avecune charge totale roulante fixée et un tauxd�encombrement maximum, l�entreprise vatenter de réduire la masse à vide.

Dans le cas de transport sur moyenne oulongue distance, l�élimination de la grue et letransfert de l�opération de chargement sur unautre opérateur (débardeur, autre matériel detransport équipé d�une grue ou grue demanutention sur place de dépôt) permet deréduire la masse à vide (figure 8).

Des tentatives ont eu lieu et persistent pour

faire construire des matériels plus légers,adaptés à un cahier des charges bien spécifiquelié à la réglementation en vigueur (charge àl�essieu) et optimisant la charge transportée.

Ces remorques ont des coûts d�investissementsensiblement plus élevés. Les matériauxutilisés sont fragiles et demandent auconducteur d�être spécialement attentif. Onpeut citer la nécessité d�avoir une conduitesouple, calme, très respectueuse du matériel,de rouler doucement sur les pistes forestièreset d�éviter de circuler dans les bas-côtés.

La charge totale roulante devra êtrerigoureusement respectée par exemple enutilisant un outil de pesage embarqué. En effet,ces matériels ont été conçus pour une chargedonnée et casseront en cas de surcharge.

" Matériels

De plus en plus, le futur propriétaire du camionva faire évoluer ce standard vers une nouvelleconfiguration plus respectueuse de l�environ-nement de travail, mieux adaptée à laréglementation en vigueur et plus économe en frais de fonctionnement, avec pourconséquence un montant de l�investissementqui augmente fortement :

� Si le nombre d�essieux standard s�élève à 5,l�ensemble à 6 essieux (tracteur et semi-remorque équipés chacun de 3 essieux) faitson apparition de plus en plus fréquemment.

" Freinage

Les avis sont partagés au sujet des techniquesde freinage. On note cependant des tendanceslourdes vers l�utilisation de freins à disque enlieu et place de freins à tambour, tant pour lescamions et tracteurs, que pour les remorqueset semi-remorques. Les nouveaux tracteurs etcamions sont équipés quasi exclusivement defreins à disques qui ont l�avantage de mieux secomporter à l�échauffement, d�être plus facilesà entretenir, en bref, d�être plus performants.Pour les remorques et semi-remorques, latendance est similaire mais avec un certaindécalage corrélé à leur durée de vie moyenne.La moitié des remorques neuves sont équipéesde freins à disques.

" Suspension

Tout comme les systèmes de freinage, lessystèmes de suspension sont en pleineévolution. La suspension pneumatiqueconsidérée comme plus confortable etpermettant une correction d�assiette plusefficace équipe les 3/4 des tracteurs et camions.

Malgré leur plus grande fragilité (selon lespartisans des suspensions mécaniques), critèretrès important pour circuler sur les pistesforestières, le renouvellement des remorquesse fait actuellement en majorité avec dessuspensions pneumatiques.

" Le standard en 2005

Il ressort de cette étude sur les matériels detransport que l�équipement type pour letransport de bois de trituration est une semi-remorque 5 essieux. Le tracteur est remplacéau bout de cinq ans tandis que la remorque endurera dix.

Il est équipé d�une grue dans moins de la moitiédes cas ce qui alourdit sa masse à vide de 3,5 tonnes. S�il ne dispose pas d�un tel

équipement, l�entreprise compense par unelogistique irréprochable afin de ne pas perdrede temps au chargement et donc dans lesrotations de camions.

La suspension pneumatique et le freinage àdisques, pour le camion/tracteur comme pourla remorque/semi-remorque, sont majoritai-rement choisis.

Des équipements qui évoluent

" Essieux auto-suiveurs ou camionsremorques

Les essieux auto-suiveurs sont deséquipements qui permettent de réduire le ripagedes essieux non directeurs et donc de réduirel�usure des pneumatiques et de la chaussée.

Des tests ont été menés en 2005 par uneentreprise d�Aquitaine avec différentsprofessionnels et l�AFOCEL. Les ensemblesroutiers effectuaient 20 passages en chargesur une plate-forme d�essais empierrée, eneffectuant un cercle de 10 m de diamètre.

Un tracteur + semi-remorque 5 essieux chargéà 40 tonnes provoquait de nombreuses ornièresvisibles (cas 1). A contrario, le même tracteurattelé d�une semi-remorque équipée d�unessieu auto-suiveur et chargée à 48 tonnes(charge autorisée par l�Arrêté PréfectoralRéglementaire bois ronds de Landes pour lesensembles 6 essieux), ne laissait que destraces sur cette zone empierrée (cas 2).

CONCLUSIONS

Pour en savoir plus

LE-NET E. (2006)La réglementation sur le transport des "bois ronds" :état des lieuAFOCEL, Fiche Informations-Forêt n° 740, 6 p.

GINET C., PISCHEDDA D., LE-NET E. (2005)Les nouvelles technologies : un moyen d'optimiserles fluxAFOCEL, Fiche Informations-Forêt n° 714, 6 p.

CUCHET E., LAMISCARRE J. (2005)Comment peser le chargement des camions de boisen forêt ?AFOCEL, Fiche Informations-Forêt n° 706, 6 p.

LE-NET E., DE MOROGUES F., LEWIN F. (2004)Poids des camions transportant du bois : contexteréglementaireAFOCEL, Fiche Informations-Forêt n° 698, 6 p.

Site www.afocel.fr/ApproLogistiqueTransport.htm

Figure 4 : Suspension mécanique à ressorts (Volvo à gauche)et suspension pneumatique (Leveques à droite).

Cas 1 Cas 2Figure 6 : Résultats de tests de chargements à 40 tonnes sansessieu auto-suiveur (cas 1) et à 48 tonnes avec essieux auto-suiveur (cas 2).

Figure 5 : Essieu auto-suiveur.

Figure 7 : 2 essieux sur 6 sont vireurs pour ce camion remorque6 essieux.

Figure 8 : 6,15 tonnes de masse à vide pour cette semi-remorqueprésentée à Euroforest 2006.

INFORMATIONS - FORÊT INFORMATIONS - FORÊT INFORMATIONS - FORÊTAFOCEL PANORAMA DES MATÉRIELS ROUTIERS DE TRANSPORT DE BOIS

4 5 6

AFOCEL

� Dans la course à la limitation de la masse àvide, de nouveaux matériels sortent desbureaux d�étude (6,5 tonnes à vide pour uneremorque ultra légère !) mais il convient d�êtretrès prudent quant à la résistance enconditions forestières.

� L�intégration d�essieux auto-vireurs permetde réduire les impacts de l�ensemble routiersur les routes et pistes, facteur décisionnelimportant vis-à-vis des gestionnaires de voiriedans le cadre de l�application du décret surle transport des "bois ronds".

" Standardisation du produit "bois ronds"

Une façon de se libérer des contraintesspécifiques à la forêt (grue, matériel robuste,retour à vide, etc.) est de standardiser lematériau bois transporté pour utiliser unmatériel de transport non spécifique au bois. Une des pistes mises en place en France parun scieur ou en Allemagne par d�autresprestataires consiste à utiliser des caissesmobiles. Chargées sur une place logistique,elles sont déposées sur un plateau ou àl�intérieur d�une semi-remorque bâchée(tautliner) à l�aide d�un matériel de chargement.On peut alors imaginer des matérielsspécifiques qui font la rotation (comme c�est lecas pour le transport bi-modal route/rail ouroute/fluvial) entre la forêt et la place logistiqueet une reprise avec du matériel standard, pardes entreprises de transport de marchandisesou des logisticiens. Cela a l�avantage depermettre aux entreprises de transport de boisde ne pas faire de longues distances (ce n�estsouvent pas leur vocation) et de laisser à desentreprises de logistique le soin d�optimiser leslongs trajets en ne faisant payer au bois queles kilomètres parcourus en charge. On neparle plus alors de retour à vide.

" Pratiques professionnelles

Le milieu professionnel �uvre dans la mise enplace d�une réglementation cohérente etmoderne avec l�application du décret relatif autransport des "bois ronds" n° 2003 416 présentédans la Fiche Informations-forêt n° 740 "La réglementation sur le transport des "bois ronds" : état des lieux ".Cette enquête a permis de montrer l�évolutionsensible des matériels de transport de boisronds et d�aborder des pistes d�évolution qui

permettent de concilier l�efficacité du transportdu bois avec la sécurité et le respect du réseauroutier emprunté. Des techniques sontdisponibles mais l�analyse de leur coût et duretour sur investissement est à approfondir.Les outils pour améliorer la logistique sont deplus en plus efficaces. Robustes et simples àutiliser, ils entrent dans les camions. Leséchanges d�information sont techniquementaisés à mettre en �uvre.

L�évolution des pratiques des transporteurs quis�observe ponctuellement par des engage-ments qui vont au-delà de chartes purementformelles permet de mettre en pratique cessolutions conformément aux attentes desterritoires et de leurs gestionnaires.

Emmanuel CUCHET.AFOCEL Station Nord-Est

Route de Bonnencontre21170 Charrey-sur-Saône

Tél. : 03.80.36.36.20Fax : 03.80.36.36.44

E-mail : [email protected]

ISSN : 0336-0261

Enfin, un camion remorque 6 essieux - l�essieufixé au timon est mobile - chargé à 53 tonneslaisse des traces dont l�ampleur est identiqueau cas n° 2.

" Tracteur 3 essieux pour limiter la chargeà l�essieu

Des tests menés en Bourgogne par les servicesde l�équipement et des travaux du CETEMéditerranée (Centre d�Etudes Techniques del�Equipement) montrent que la charge totalese répartit de façon hétérogène sur l�ensembledes essieux. La réglementation sur le transportdu bois en France porte d�abord sur la chargeà l�essieu et par extension sur la charge totaleroulante. Dans le cas d�un tracteur attelé d�unesemi-remorque, l�essieu positionné sous l�attellede la remorque supporte en général une chargeproche de la charge maximale par essieuautorisée alors que les autres essieux sontnettement en deçà.

D�où l�intérêt d�investir dans des tracteurséquipés de 3 essieux qui permettent de diviserpar deux cette charge. Il reste à valider l�intérêtde cette solution par des pesées / tests afind�optimiser cet investissement conséquent etd�analyser le retour sur investissement.

" Réduction de la masse à vide

Pour augmenter la charge transportée avecune charge totale roulante fixée et un tauxd�encombrement maximum, l�entreprise vatenter de réduire la masse à vide.

Dans le cas de transport sur moyenne oulongue distance, l�élimination de la grue et letransfert de l�opération de chargement sur unautre opérateur (débardeur, autre matériel detransport équipé d�une grue ou grue demanutention sur place de dépôt) permet deréduire la masse à vide (figure 8).

Des tentatives ont eu lieu et persistent pour

faire construire des matériels plus légers,adaptés à un cahier des charges bien spécifiquelié à la réglementation en vigueur (charge àl�essieu) et optimisant la charge transportée.

Ces remorques ont des coûts d�investissementsensiblement plus élevés. Les matériauxutilisés sont fragiles et demandent auconducteur d�être spécialement attentif. Onpeut citer la nécessité d�avoir une conduitesouple, calme, très respectueuse du matériel,de rouler doucement sur les pistes forestièreset d�éviter de circuler dans les bas-côtés.

La charge totale roulante devra êtrerigoureusement respectée par exemple enutilisant un outil de pesage embarqué. En effet,ces matériels ont été conçus pour une chargedonnée et casseront en cas de surcharge.

" Matériels

De plus en plus, le futur propriétaire du camionva faire évoluer ce standard vers une nouvelleconfiguration plus respectueuse de l�environ-nement de travail, mieux adaptée à laréglementation en vigueur et plus économe en frais de fonctionnement, avec pourconséquence un montant de l�investissementqui augmente fortement :

� Si le nombre d�essieux standard s�élève à 5,l�ensemble à 6 essieux (tracteur et semi-remorque équipés chacun de 3 essieux) faitson apparition de plus en plus fréquemment.

" Freinage

Les avis sont partagés au sujet des techniquesde freinage. On note cependant des tendanceslourdes vers l�utilisation de freins à disque enlieu et place de freins à tambour, tant pour lescamions et tracteurs, que pour les remorqueset semi-remorques. Les nouveaux tracteurs etcamions sont équipés quasi exclusivement defreins à disques qui ont l�avantage de mieux secomporter à l�échauffement, d�être plus facilesà entretenir, en bref, d�être plus performants.Pour les remorques et semi-remorques, latendance est similaire mais avec un certaindécalage corrélé à leur durée de vie moyenne.La moitié des remorques neuves sont équipéesde freins à disques.

" Suspension

Tout comme les systèmes de freinage, lessystèmes de suspension sont en pleineévolution. La suspension pneumatiqueconsidérée comme plus confortable etpermettant une correction d�assiette plusefficace équipe les 3/4 des tracteurs et camions.

Malgré leur plus grande fragilité (selon lespartisans des suspensions mécaniques), critèretrès important pour circuler sur les pistesforestières, le renouvellement des remorquesse fait actuellement en majorité avec dessuspensions pneumatiques.

" Le standard en 2005

Il ressort de cette étude sur les matériels detransport que l�équipement type pour letransport de bois de trituration est une semi-remorque 5 essieux. Le tracteur est remplacéau bout de cinq ans tandis que la remorque endurera dix.

Il est équipé d�une grue dans moins de la moitiédes cas ce qui alourdit sa masse à vide de 3,5 tonnes. S�il ne dispose pas d�un tel

équipement, l�entreprise compense par unelogistique irréprochable afin de ne pas perdrede temps au chargement et donc dans lesrotations de camions.

La suspension pneumatique et le freinage àdisques, pour le camion/tracteur comme pourla remorque/semi-remorque, sont majoritai-rement choisis.

Des équipements qui évoluent

" Essieux auto-suiveurs ou camionsremorques

Les essieux auto-suiveurs sont deséquipements qui permettent de réduire le ripagedes essieux non directeurs et donc de réduirel�usure des pneumatiques et de la chaussée.

Des tests ont été menés en 2005 par uneentreprise d�Aquitaine avec différentsprofessionnels et l�AFOCEL. Les ensemblesroutiers effectuaient 20 passages en chargesur une plate-forme d�essais empierrée, eneffectuant un cercle de 10 m de diamètre.

Un tracteur + semi-remorque 5 essieux chargéà 40 tonnes provoquait de nombreuses ornièresvisibles (cas 1). A contrario, le même tracteurattelé d�une semi-remorque équipée d�unessieu auto-suiveur et chargée à 48 tonnes(charge autorisée par l�Arrêté PréfectoralRéglementaire bois ronds de Landes pour lesensembles 6 essieux), ne laissait que destraces sur cette zone empierrée (cas 2).

CONCLUSIONS

Pour en savoir plus

LE-NET E. (2006)La réglementation sur le transport des "bois ronds" :état des lieuAFOCEL, Fiche Informations-Forêt n° 740, 6 p.

GINET C., PISCHEDDA D., LE-NET E. (2005)Les nouvelles technologies : un moyen d'optimiserles fluxAFOCEL, Fiche Informations-Forêt n° 714, 6 p.

CUCHET E., LAMISCARRE J. (2005)Comment peser le chargement des camions de boisen forêt ?AFOCEL, Fiche Informations-Forêt n° 706, 6 p.

LE-NET E., DE MOROGUES F., LEWIN F. (2004)Poids des camions transportant du bois : contexteréglementaireAFOCEL, Fiche Informations-Forêt n° 698, 6 p.

Site www.afocel.fr/ApproLogistiqueTransport.htm

Figure 4 : Suspension mécanique à ressorts (Volvo à gauche)et suspension pneumatique (Leveques à droite).

Cas 1 Cas 2Figure 6 : Résultats de tests de chargements à 40 tonnes sansessieu auto-suiveur (cas 1) et à 48 tonnes avec essieux auto-suiveur (cas 2).

Figure 5 : Essieu auto-suiveur.

Figure 7 : 2 essieux sur 6 sont vireurs pour ce camion remorque6 essieux.

Figure 8 : 6,15 tonnes de masse à vide pour cette semi-remorqueprésentée à Euroforest 2006.

INFORMATIONS - FORÊT INFORMATIONS - FORÊT INFORMATIONS - FORÊTAFOCEL PANORAMA DES MATÉRIELS ROUTIERS DE TRANSPORT DE BOIS

4 5 6

AFOCEL

� Dans la course à la limitation de la masse àvide, de nouveaux matériels sortent desbureaux d�étude (6,5 tonnes à vide pour uneremorque ultra légère !) mais il convient d�êtretrès prudent quant à la résistance enconditions forestières.

� L�intégration d�essieux auto-vireurs permetde réduire les impacts de l�ensemble routiersur les routes et pistes, facteur décisionnelimportant vis-à-vis des gestionnaires de voiriedans le cadre de l�application du décret surle transport des "bois ronds".

" Standardisation du produit "bois ronds"

Une façon de se libérer des contraintesspécifiques à la forêt (grue, matériel robuste,retour à vide, etc.) est de standardiser lematériau bois transporté pour utiliser unmatériel de transport non spécifique au bois. Une des pistes mises en place en France parun scieur ou en Allemagne par d�autresprestataires consiste à utiliser des caissesmobiles. Chargées sur une place logistique,elles sont déposées sur un plateau ou àl�intérieur d�une semi-remorque bâchée(tautliner) à l�aide d�un matériel de chargement.On peut alors imaginer des matérielsspécifiques qui font la rotation (comme c�est lecas pour le transport bi-modal route/rail ouroute/fluvial) entre la forêt et la place logistiqueet une reprise avec du matériel standard, pardes entreprises de transport de marchandisesou des logisticiens. Cela a l�avantage depermettre aux entreprises de transport de boisde ne pas faire de longues distances (ce n�estsouvent pas leur vocation) et de laisser à desentreprises de logistique le soin d�optimiser leslongs trajets en ne faisant payer au bois queles kilomètres parcourus en charge. On neparle plus alors de retour à vide.

" Pratiques professionnelles

Le milieu professionnel �uvre dans la mise enplace d�une réglementation cohérente etmoderne avec l�application du décret relatif autransport des "bois ronds" n° 2003 416 présentédans la Fiche Informations-forêt n° 740 "La réglementation sur le transport des "bois ronds" : état des lieux ".Cette enquête a permis de montrer l�évolutionsensible des matériels de transport de boisronds et d�aborder des pistes d�évolution qui

permettent de concilier l�efficacité du transportdu bois avec la sécurité et le respect du réseauroutier emprunté. Des techniques sontdisponibles mais l�analyse de leur coût et duretour sur investissement est à approfondir.Les outils pour améliorer la logistique sont deplus en plus efficaces. Robustes et simples àutiliser, ils entrent dans les camions. Leséchanges d�information sont techniquementaisés à mettre en �uvre.

L�évolution des pratiques des transporteurs quis�observe ponctuellement par des engage-ments qui vont au-delà de chartes purementformelles permet de mettre en pratique cessolutions conformément aux attentes desterritoires et de leurs gestionnaires.

Emmanuel CUCHET.AFOCEL Station Nord-Est

Route de Bonnencontre21170 Charrey-sur-Saône

Tél. : 03.80.36.36.20Fax : 03.80.36.36.44

E-mail : [email protected]

ISSN : 0336-0261

Enfin, un camion remorque 6 essieux - l�essieufixé au timon est mobile - chargé à 53 tonneslaisse des traces dont l�ampleur est identiqueau cas n° 2.

" Tracteur 3 essieux pour limiter la chargeà l�essieu

Des tests menés en Bourgogne par les servicesde l�équipement et des travaux du CETEMéditerranée (Centre d�Etudes Techniques del�Equipement) montrent que la charge totalese répartit de façon hétérogène sur l�ensembledes essieux. La réglementation sur le transportdu bois en France porte d�abord sur la chargeà l�essieu et par extension sur la charge totaleroulante. Dans le cas d�un tracteur attelé d�unesemi-remorque, l�essieu positionné sous l�attellede la remorque supporte en général une chargeproche de la charge maximale par essieuautorisée alors que les autres essieux sontnettement en deçà.

D�où l�intérêt d�investir dans des tracteurséquipés de 3 essieux qui permettent de diviserpar deux cette charge. Il reste à valider l�intérêtde cette solution par des pesées / tests afind�optimiser cet investissement conséquent etd�analyser le retour sur investissement.

" Réduction de la masse à vide

Pour augmenter la charge transportée avecune charge totale roulante fixée et un tauxd�encombrement maximum, l�entreprise vatenter de réduire la masse à vide.

Dans le cas de transport sur moyenne oulongue distance, l�élimination de la grue et letransfert de l�opération de chargement sur unautre opérateur (débardeur, autre matériel detransport équipé d�une grue ou grue demanutention sur place de dépôt) permet deréduire la masse à vide (figure 8).

Des tentatives ont eu lieu et persistent pour

faire construire des matériels plus légers,adaptés à un cahier des charges bien spécifiquelié à la réglementation en vigueur (charge àl�essieu) et optimisant la charge transportée.

Ces remorques ont des coûts d�investissementsensiblement plus élevés. Les matériauxutilisés sont fragiles et demandent auconducteur d�être spécialement attentif. Onpeut citer la nécessité d�avoir une conduitesouple, calme, très respectueuse du matériel,de rouler doucement sur les pistes forestièreset d�éviter de circuler dans les bas-côtés.

La charge totale roulante devra êtrerigoureusement respectée par exemple enutilisant un outil de pesage embarqué. En effet,ces matériels ont été conçus pour une chargedonnée et casseront en cas de surcharge.

" Matériels

De plus en plus, le futur propriétaire du camionva faire évoluer ce standard vers une nouvelleconfiguration plus respectueuse de l�environ-nement de travail, mieux adaptée à laréglementation en vigueur et plus économe en frais de fonctionnement, avec pourconséquence un montant de l�investissementqui augmente fortement :

� Si le nombre d�essieux standard s�élève à 5,l�ensemble à 6 essieux (tracteur et semi-remorque équipés chacun de 3 essieux) faitson apparition de plus en plus fréquemment.

" Freinage

Les avis sont partagés au sujet des techniquesde freinage. On note cependant des tendanceslourdes vers l�utilisation de freins à disque enlieu et place de freins à tambour, tant pour lescamions et tracteurs, que pour les remorqueset semi-remorques. Les nouveaux tracteurs etcamions sont équipés quasi exclusivement defreins à disques qui ont l�avantage de mieux secomporter à l�échauffement, d�être plus facilesà entretenir, en bref, d�être plus performants.Pour les remorques et semi-remorques, latendance est similaire mais avec un certaindécalage corrélé à leur durée de vie moyenne.La moitié des remorques neuves sont équipéesde freins à disques.

" Suspension

Tout comme les systèmes de freinage, lessystèmes de suspension sont en pleineévolution. La suspension pneumatiqueconsidérée comme plus confortable etpermettant une correction d�assiette plusefficace équipe les 3/4 des tracteurs et camions.

Malgré leur plus grande fragilité (selon lespartisans des suspensions mécaniques), critèretrès important pour circuler sur les pistesforestières, le renouvellement des remorquesse fait actuellement en majorité avec dessuspensions pneumatiques.

" Le standard en 2005

Il ressort de cette étude sur les matériels detransport que l�équipement type pour letransport de bois de trituration est une semi-remorque 5 essieux. Le tracteur est remplacéau bout de cinq ans tandis que la remorque endurera dix.

Il est équipé d�une grue dans moins de la moitiédes cas ce qui alourdit sa masse à vide de 3,5 tonnes. S�il ne dispose pas d�un tel

équipement, l�entreprise compense par unelogistique irréprochable afin de ne pas perdrede temps au chargement et donc dans lesrotations de camions.

La suspension pneumatique et le freinage àdisques, pour le camion/tracteur comme pourla remorque/semi-remorque, sont majoritai-rement choisis.

Des équipements qui évoluent

" Essieux auto-suiveurs ou camionsremorques

Les essieux auto-suiveurs sont deséquipements qui permettent de réduire le ripagedes essieux non directeurs et donc de réduirel�usure des pneumatiques et de la chaussée.

Des tests ont été menés en 2005 par uneentreprise d�Aquitaine avec différentsprofessionnels et l�AFOCEL. Les ensemblesroutiers effectuaient 20 passages en chargesur une plate-forme d�essais empierrée, eneffectuant un cercle de 10 m de diamètre.

Un tracteur + semi-remorque 5 essieux chargéà 40 tonnes provoquait de nombreuses ornièresvisibles (cas 1). A contrario, le même tracteurattelé d�une semi-remorque équipée d�unessieu auto-suiveur et chargée à 48 tonnes(charge autorisée par l�Arrêté PréfectoralRéglementaire bois ronds de Landes pour lesensembles 6 essieux), ne laissait que destraces sur cette zone empierrée (cas 2).

CONCLUSIONS

Pour en savoir plus

LE-NET E. (2006)La réglementation sur le transport des "bois ronds" :état des lieuAFOCEL, Fiche Informations-Forêt n° 740, 6 p.

GINET C., PISCHEDDA D., LE-NET E. (2005)Les nouvelles technologies : un moyen d'optimiserles fluxAFOCEL, Fiche Informations-Forêt n° 714, 6 p.

CUCHET E., LAMISCARRE J. (2005)Comment peser le chargement des camions de boisen forêt ?AFOCEL, Fiche Informations-Forêt n° 706, 6 p.

LE-NET E., DE MOROGUES F., LEWIN F. (2004)Poids des camions transportant du bois : contexteréglementaireAFOCEL, Fiche Informations-Forêt n° 698, 6 p.

Site www.afocel.fr/ApproLogistiqueTransport.htm

Figure 4 : Suspension mécanique à ressorts (Volvo à gauche)et suspension pneumatique (Leveques à droite).

Cas 1 Cas 2Figure 6 : Résultats de tests de chargements à 40 tonnes sansessieu auto-suiveur (cas 1) et à 48 tonnes avec essieux auto-suiveur (cas 2).

Figure 5 : Essieu auto-suiveur.

Figure 7 : 2 essieux sur 6 sont vireurs pour ce camion remorque6 essieux.

Figure 8 : 6,15 tonnes de masse à vide pour cette semi-remorqueprésentée à Euroforest 2006.