FICHES TIONS - Grenoble-Alpes Métropole

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2020 FICHES ACTIONS Contrat territorial d’accueil et d’intégration des publics bénéficiaires de la protection internationale MINISTERE DE LINTERIEUR

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2020

FICHES ACTIONS

Contrat territorial d’accueil

et d’intégration des publics

bénéficiaires de la protection

internationale

Ministere de l’Interieur

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PRÉAMBULE

À PROPOS DES FICHES-ACTIONS

En 2019, la DiAir a lancé www.refugies.info.fr, un site d'information contributif, dont l’objectif est d’offrir aux réfugiés et aux profes-sionnels qui les accompagnent une plateforme d’information simple.

Les fiches-actions présentées ici constituent un matériel de base destiné à alimenter cette plateforme, afin de la rendre la plus ac-cessible et pratique possible. Grenoble-Alpes Métropole proposera aux acteurs du territoire d’animer cette démarche de contribution en ligne.

Ces fiches-actions ont été rédigées d’avril à juillet 2019 par Éloïse Sanches (stagiaire Science Po Grenoble en Master 2 à Grenoble-Alpes Métropole).

Elles constituent un premier recensement non exhaustif des ac-tions portées par différents acteurs intervenant dans le champ de l’accompagnement des publics bénéficiaires de la protection inter-national sur le territoire de Grenoble-Alpes Métropole.

Les actions décrites le sont sur la base du déclaratif des structures. Le diagnostic se base sur des données 2018 et ont parfois été mises à jour en 2019.

L’ensemble des partenaires intervenant auprès de ce public sont invités, s’ils le souhaitent à proposer de nouvelles fiches-actions, à les compléter ou à les actualiser.

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SOMMAIRE

Le parcours-type d’un bénéficiaire de la protection internationale .........................................................8

L’INTERVENTION DES STRUCTURES PUBLIQUES ...............................9

L’Office français de l’immigration et de l’intégration - direction territoriale de Grenoble ...................9

La DDCS : les actions en faveur de l’intégration des réfugiés .........................................................................................11

La DDT (Direction Départementale des Territoires) ........................ 12

Éducation nationale : accueil et scolarisation des élèves allophones ..............................13

Ouvrir l’école aux parents pour la réussite des enfants (OEPRE) .......................................................................... 14

Grenoble-Alpes Métropole 1. Le contrat territorial d’accueil et d’intégration des bénéficiaires de la protection internationale ..........................15

2. Le programme RISING, en faveur de l’emploi des réfugiés .........16

Les actions communales Le CCAS de la Ville de Grenoble ......................................................... 17

L’ACCOMPAGNEMENT GLOBAL 18

La Relève .............................................................................................18

France Horizon ....................................................................................19

LAMI : Le projet Logement d’Attente pour Migrants en Isère de l’association Territoires (membre de l’ensemble Un Toit Pour Tous) .............................................................................20

ADOMA INSAIR 38 ...............................................................................21

L’Oiseau bleu ..................................................................................... 22

ODTI (Observatoire des discriminations et des territoires interculturels) ..................................................... 24

HOPE « Hébergement, Orientation, Parcours vers l’emploi » de l’AFPA ............................................................................................25

Tero Loko .............................................................................................26

L'ACCÈS À LA FORMATION LINGUISTIQUE ET PROFESSIONNELLE, À L’EMPLOI ET À L’APPRENTISSAGE DU FRANÇAIS ET DES SAVOIRS DE BASE 27

PLIE-O : plateforme linguistique d’information, d’orientation et d’évaluation linguistique d’IRIS (centre ressources illettrisme de l’Isère) ....................................... 27

Ateliers de formation linguistique à visée professionnelle de Grenoble-Alpes Métropole ..........................................................28

L’intervention de Pôle Emploi auprès des publics migrants ........29

Action d’évaluation des aptitudes à destination des publics bénéficiaires de la protection internationale, AFPA de Pont-de-Claix et Direccte de l’Isère ..........................................30

Alliance de développement et de solidarité ...................................................................................31

LES PARCOURS D’INTÉGRATION SPÉCIFIQUES À CERTAINS PUBLICS 32

Actions à destination de femmes : « Une voix-e vers l’emploi » ............................................................. 32

L’IFE : l’insertion des femmes par l’emploi, par l’AFPA .....................................................................33

L’action de l' Université Grenoble-Alpes en faveur des étudiants et chercheurs réfugiés ............................................ 34

Parcours « Garantie jeunes réfugiés » porté par la Mission locale de Grenoble ..........................................35

Parcours PIAL « Parcours d’Intégration par l’Acquisition de la Langue » proposé par les missions locales du territoire ..............36

Fonds d’aide aux jeunes (FAJ) de Grenoble-Alpes Métropole .......................................................... 37

ACTIONS À DESTINATION DES CRÉATEURS D’ENTREPRISES 38

ADIE .....................................................................................................38

GAIA-SINGA : les réfugiés ont du talent, un incubateur de projets portés par des réfugiés ..................................................39

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MOBILISATION DES EMPLOYEURS 40

GEIQ : Convention relative à l’insertion professionnelle des réfugiés signée entre la fédération française des GEIQ et la DIAIR ...........................................................................................40

Pôle Emploi et les OPCO : Les préparations opérationnelles à l’emploi collectives (POEC) : l’exemple de la POEC FLE propreté (projet FLIP porté par Grenoble-Alpes Métropole, l’OPCA Transports et services et le Pôle Emploi) ...........................41

ACCÈS À LA MOBILITÉ 42

Wimoov : apprentissage du Français Langue étrangère appliqué au code de la route ............................................................ 42

La plateforme mobilité emploi de Grenoble-Alpes Métropole : action FLE à destination des bénéficiaires de la protection internationale ....................................................................................43

ACCÈS AU NUMÉRIQUE : 44

Simplon et son action Refugeeks .................................................... 44

L’ACCÈS AUX SOINS ET MÉDIATION EN SANTÉ ................................45

Le réseau Intermed, réseau d’aide aux soins des personnes isolées ......................................................................45

Médecins du Monde : accueil inconditionnel des personnes ayant des difficultés d’accès aux droits dans le domaine de la santé ............................................................46

Solident, proposition de soins dentaires à des personnes en situation de rupture de droits ou de non recours .................... 47

Le Caméléon : accompagnement des personnes exilées en souffrance psychologique ..........................................................48

L’ACCÈS AUX DROITS ET À LA LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS 49

Premier accueil et accès aux droits ADA (Aide aux Demandeurs d’Asile) ........................................................49

ADATE : Plateforme d’accueil des demandeurs d’asile (SPADA) ....................................................50

L’Appart (ALTHEA), accueil et lieu de transition d’hébergement et d’accompagnement à destination de personnes en situation ou en risque de prostitution .......................................51

L’Amicale du Nid, association nationale visant à proposer des alternatives à la prostitution ...................................................52

La Cimade ...........................................................................................53

Le Secours Catholique ......................................................................54

ACTIONS DE MÉDIATION INTERCULTURELLE 55

AMEL France .......................................................................................55

Singa Grenoble ...................................................................................56

IMPRODETT ......................................................................................... 57

La Maison des Familles de Grenoble ........................................................................................58

ACCÈS À LA CULTURE, AU SPORT ET À LA CITOYENNETÉ ................59

La ligue de l’enseignement et le collectif migrants en Isère ......................................................59

Big Bang ballers : citoyennes à travers le sport ..........................................................60

Unicités : le programme COOP’R ........................................................61

LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS .............................................62

Le collectif migrants-en-Isère : les états généraux des migrations, les rencontres de l’hospitalité .............................62

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LEXIQUE

Réfugié : la Convention de Genève du 28 juillet 1951 stipule que : « le terme de réfugié s’applique à toute personne craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ; ou qui, si elle n’a pas de nationalité et se trouve hors du pays dans lequel elle avait sa résidence habituelle à la suite de tels évènements, ne peut ou, en raison de ladite crainte, ne veut y retourner ». En France, les autorités compétentes qui délivrent à un demandeur d’asile le statut de réfugiés sont l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et des apatrides) ou le cas échéant la CNDA (Cour nationale du droit d’asile).

Protection subsidiaire : lorsqu’un demandeur d’asile n’entre pas dans les critères pour obtenir le statut de réfugié, il peut cependant obtenir la protection subsidiaire, s’il existe des motifs de croire qu’il courrait dans son pays un risque de subir une atteinte grave (peine de mort ou exécution, torture, traitements inhumains et dégradants, violence aveugle résultant d’une situation de guerre).

Bénéficiaires de la protection internationale (BÉNÉFICIAIRES DE LA PROTECTION INTERNATIONALE) : il s’agit de l’ensemble des personnes obtenant un titre de séjour à l’issue d’une demande d’asile et qui sont protégées par l’Ofpra, c’est-à-dire les réfugiés et les bénéficiaires de la protection subsidiaire.

Contrat d’intégration républicaine (CIR) : il s’agit d’un contrat conclu entre l’État français et tout étranger non européen admis au séjour en France souhaitant s’y installer durablement. Le signataire s’engage à suivre des formations pour favoriser son insertion dans la société française : une formation civique obligatoire, ainsi qu’une formation linguistique facultative en fonction du niveau en français.

Primo-arrivants : pour l’Etat français, le terme de primo-arrivant désigne tout étranger présent sur le territoire français depuis moins de 5 ans, ayant signé le CIR et manifestant ainsi la volonté de s’y installer durablement.

Demandeur d’asile : selon le HCR (Haut-Commissariat aux Réfugiés de l’ONU), un demandeur d’asile est « une personne qui dit être un(e) réfugié(e) mais dont la demande est en cours d’examen » par les autorités compétentes de l’Etat dans lequel il a déposé sa demande.

Migrant : Selon l’OIM (Organisation internationale des migrations), un migrant s’entend de toute personne qui, quittant son lieu de ré-sidence habituelle, franchit ou a franchi une frontière internationale ou se déplace ou s’est déplacée à l’intérieur d’un Etat, quels que soient : 1) le statut juridique de la personne ; 2) le caractère, volon-taire ou involontaire, du déplacement ; 3) les causes du déplacement ; ou 4) la durée du séjour.

Mineurs non accompagnés (MNA) : Selon la définition du HCR, « un enfant non accompagné est une personne âgée de moins de 18 ans, sauf si la majorité est atteinte plus tôt en vertu de la législation qui lui est applicable, qui est séparé de ses deux parents et n’est pas pris en charge par un adulte ayant, de par la loi ou la coutume, la responsabilité de le faire ». Si la notion de MNA est encore fréquem-ment utilisée, celle de Mineur Etranger Isolé (MIE) est celle qui tend à se démocratiser.

LES DIFFÉRENTS DISPOSITIFS D’HÉBERGEMENT :

CADA : Centre d’accueil des demandeurs d’asile. Il s’agit de struc-tures d’hébergement provisoire pour les personnes ayant une pro-cédure de demande d’asile en cours. Un certain nombre de places disponibles dans les CADA relèvent du DNA (Dispositif National d’Ac-cueil) géré par l’OFII, qui à ce titre, oriente une partie des publics vers les CADA.

HUDA : Hébergement d’Urgence pour les Demandeurs d’Asile. Dis-positif d’hébergement mis en place pour pallier le manque de place en CADA. Peuvent en bénéficier les personnes en demande d’asile ou celles qui en ont été déboutées, ou qui sont en procédure Dublin.

AT-SA : Accueil Temporaire Service de l’Asile. Il s’agit d’un disposi-tif d’hébergement d’urgence national pour demandeurs d’asile créé en 2000, mis en œuvre par Adoma, dans le cadre des orientations données par le Service de l’asile du Ministère de l’Intérieur et placé sous la coordination de l’OFII. Face à l’augmentation des flux de de-mandeurs d’asile, à la pénurie de places en CADA, et à la saturation des dispositifs locaux d’hébergement d’urgence dédiés à l’asile, il s’agit pour l’État de mobiliser des solutions alternatives à l’héber-gement en hôtel.

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CPH : Centre Provisoire d’Hébergement. Les CPH sont une forme de centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) destinés à accueillir les personnes et familles ayant obtenu le statut de réfugié ou la protection subsidiaire. Ce sont des centres pérennes qui font partie du dispositif national d’accueil (DNA).

CHRS : Les centres d’hébergement et de réinsertion sociale sont des centres destinés à accueillir et accompagner « des personnes et des familles qui connaissent de graves difficultés économiques, familiales, de logement, de santé, d’insertion, en vue de les aider à accéder ou à recouvrer leur autonomie personnelle et sociale » (art. L.345-1 du CASF).

CAO : Les centres d’accueil et d’orientation (anciennement « centres de répit ») ont pour objectif de mettre à l’abri les per-sonnes exilées présentes sur le territoire français, et cela dans des conditions qui leur permettent de réfléchir à leurs projets futurs, pour éventuellement entamer les démarches de demande d’asile en France. Les CAO sont gérés par des associations mandatées par les préfectures.

DNA : dispositif national d’accueil. Système d’hébergement des demandeurs d’asile en CADA ou dans des dispositifs d’urgence, et de prise en charge de certaines personnes protégées dans les CPH, sous la responsabilité et la coordination de l’OFII.

GUDA : guichet unique pour demandeur d’asile. Lieu où sont réu-nis les services de la préfecture et de l’OFII. Il s’agit d’un passage obligatoire pour une personne souhaitant introduire sa demande d’asile. Il est impossible de s’y rendre sans rendez-vous. L’agent de la préfecture reçoit la personne qui présente des photos, des indications relatives à son itinéraire et son état civil. Il enregistre ensuite la demande et procède au relevé d’empreintes sur la borne « Eurodac ». L’agent de l’OFII quant à lui reçoit la personne en en-tretien, lui propose une offre de prise en charge et peut proposer un hébergement et une allocation. Il détecte aussi les vulnérabilités, puis il transmet ces informations à l’Ofpra.

AMDFL : Attestation ministérielle de dispense de formation lin-guistique. Attestation remise par l’OFII à l’issue de son entretien individuel, à une personne ayant signé le CIR, si elle a déjà le niveau A1 ou un niveau supérieur en français.

Eurodac : système d’information à l’échelle européenne, qui contient les empreintes digitales des demandeurs d’asile et contri-bue à l’application de la convention Dublin III sur le traitement des demandes d’asile. En effet, selon le règlement Dublin III, le pays de l’Union Européenne considéré comme responsable de la demande d’asile d’un exilé est le premier pays d’accueil de l’exilé. Le fichier Eurodac permet donc d’identifier le pays chargé de l’instruction de la demande d’asile. On appelle « dublinés » les demandeurs d’asile interpellés dans un pays européen n’étant pas le premier pays où ils ont été accueillis.

Débouté : selon la définition de l’Ofrpa, « est débouté de l’asile toute personne dont la demande d’asile a été rejetée définitive-ment par l’Ofpra et par la CNDA et ayant épuisé tous les recours possibles ». Une personne déboutée fait la plupart du temps l’objet d’une OQTF (Obligation de quitter le territoire français).

Réinstallation : les programmes de réinstallation sont mis en place par le HCR. Ils consistent à transférer des réfugiés statutaires d’un pays dans lequel ils ont obtenus l’asile (Liban, Turquie, Jordanie, Tchad et Niger notamment) vers un autre Etat qui accepte de les admettre et de leur accorder à terme une résidence permanente.

Relocalisation : les accords de relocalisation sont une décision prise par la Commission européenne en septembre 2015. Au nom de la solidarité européenne, ils établissent des quotas de répartition des demandeurs d’asile dans toute l’Europe afin de ne pas surcharger les pays les plus exposés (Grèce et Italie notamment).

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1 Sauf s’il s’agit de bénéficiaires de la protection internationale installés en France dans le cadre des accords de réinstallation : dans ce cas, ce sont des bénéficiaires de la protection internationale déjà statutaires qui n’ont pas besoin de faire une démarche de demande d’asile auprès de l’administration française.

Le parcours-type d’un bénéficiaire de la protection internationale1

1. Arrivée du demandeur d‘asile sur le territoire français. 2. Passage par la Plateforme

d‘Accueil des Deman-deurs d‘Asile (PADA) de

l‘ADATE qui remet une convocation pour le GUDA.3. Enregistrement de la demande

d‘asile auprès du GUDA (Guichet Unique des Demandeurs d‘Asile)

composé d‘agents de la préfecture et d‘agents de l‘OFI I. 4. La préfecture remet au deman-

deur d‘asile le formulaire de demande d‘asile à renvoyer à

l‘Ofpra dans un délai de 21 jours.

5. Si le demandeur d‘asile n‘est pas déjà hébergé, l‘OFI I propose une solu-

tion d‘hébergement. Si ce n‘est pas le cas, le demandeur d‘asile est domicilié à la PADA. 6. Si le dossier de demande

d‘asile est complet, le demandeur est convoqué

pour un entretien à l‘Ofpra.

7. Si la décision de l‘Ofpra est po-sitive, le demandeur d‘asile ob-tient le statut de réfugié ou de

bénéficiaire de la protection subsidiaire. Si elle est négative, il dispose d‘un délai d‘un mois pour former un recours devant la CNDA.

8. L‘obtention du statut de réfu-gié ou de bénéficiaire de la pro-tection subsidiaire donne aux

personnes le droit de travailler ainsi que les droits sociaux classiques. Le statut de réfugié donne le droit à une carte de séjour valable 10 ans, tandis que la pro-tection subsidiaire donne le droit à une carte de séjour valable 1 an renouvelable.9. Les bénéficiaires de la protec-

tion internationale statutaires signent le CIR et bénéficient,

pour les non-francophones, de la forma-tion FLE de l‘OFI I, ainsi que d‘une propo-sition d‘hébergement ou de logement, et d‘un accompagnement social assuré par des structures opératrices de l‘État. 10. Vers une intégra-

tion dans le droit commun…

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L’INTERVENTION DES STRUCTURES PUBLIQUES

L’Office français de l’immigration et de l’intégration - direction territoriale de Grenoble

Contexte :

Créé en 2009, l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII) est l’opérateur de l’Etat en charge de l’intégration des mi-grants durant les 5 premières années de leur séjour en France.

L’OFII a en outre pour missions la gestion des procédures de l’immi-gration professionnelle et familiale, la gestion du dispositif national d’accueil des demandeurs d’asile, celle des aides au retour et à la réinsertion participant au développement solidaire, ainsi que la lutte contre le travail illégal.

Le parcours d’intégration en France commence dans la direction territoriale de l’OFII compétente pour le lieu de résidence du mi-grant. Au cours d’une demi-journée, l’étranger bénéficie de plusieurs prestations d’accueil (présentation collective, test d’évaluation linguistique, entretien personnalisé durant lequel il signe le contrat d’intégration républicaine (CIR). En signant le CIR, l’étranger s’en-gage à suivre les formations prescrites par l’auditeur au cours de l’entretien personnalisé :

• Principes et valeurs de la république française – module 1 obliga-toire (durée : 1 journée)

• Vivre et accéder à l’emploi en France – module 2 obligatoire (durée : 1 journée)

• Formation linguistique visant le niveau A1 du CECRL – formation prescrite en fonction du score obtenu au test linguistique réalisé sur la plate-forme.

L’OFII offre également la possibilité de poursuivre l’apprentissage de la langue française. En effet, les signataires peuvent accéder aux formations préparant au niveau A2 (nécessaire pour la carte de résident) et B1 oral pour l’accès à la nationalité française. La parti-cipation aux formations prescrites est obligatoire. En cas d’absence non justifiée, le Préfet peut s’opposer à la délivrance d’une carte de séjour pluriannuelle

L’OFII coordonne et anime le Dispositif National d’Accueil des De-mandeurs d’Asile et des Réfugiés. Il prend en charge la gestion des entrées dans les Centres d’Accueil pour Demandeurs d’Asile (CADA) et les Centres Provisoires d’Hébergement des réfugiés (CPH). L’OFII participe également au dispositif de premier accueil des demandeurs d’asile.

La Direction territoriale de Grenoble assure un suivi particulier du pu-blic Réfugiés et développe un suivi étroit des partenariats (connais-sance des dispositifs, réunions avec les partenaires institutionnels et associatifs, prise en compte des bénéficiaires de la protection internationale dans les dispositifs de droit commun, etc.).

Actions :

- Planification de la visite d’accueil dès réception de la demande notamment par les structures d’hébergement.

- Suivi des actions menées en faveur des Bénéficiaires de la protec-tion internationale

- Promotion et suivi des poursuites de parcours : l’OFII est en lien étroits avec les partenaires institutionnels et locaux (DDCS, asso-ciations…) pour assurer la mise en œuvre des dispositifs

- Création, autant que faire se peut, de groupes de formation linguis-tique spécifiques réfugiés

- Recensement et orientation des BÉNÉFICIAIRES DE LA PROTECTION INTERNATIONALE dans le cadre du programme national HOPE 1 000 parcours

- Conventions départementales OFII /Pôle Emploi avec un focus spé-cifique Réfugié

- Orientations complémentaires aux actions prescrites dans le cadre du Contrat d’intégration républicaine faites par la Direction territo-riale de Grenoble :

■■ Parentalité : Dispositif Ouvrir l’Ecole aux Parents pour la Réus-site des Enfants : orientation des volontaires soit en plateforme quand l’AMDFL est délivrée soit à la fin du parcours de formation linguistique

■■ Insertion professionnelle : Convention nationale OFII/ Pôle emploi : poursuite de la coordination régionale et départementale et dé-ploiement de l’Accord cadre 2016-2019

■■ Hébergement, Formations linguistique et professionnelle : Dispo-sitif HOPE / 100 parcours Réfugiés : recensement et orientation des publics vers l’AFPA pour une formation FLE (français langue étrangère) de 400 heures et 450 de Formation au métier (contrat en alternance)

■■ Formation linguistique : Marché national OFII A2 et B1 oral En complément du CIR, les auditrices informent de la possibilité de poursuite de parcours et donnent les coordonnées de l’IFRA et du GRETA pour le dispositif géré par l’OFII (100 heures pour l’accès au niveau A2 et 50 heures pour le B1 oral)

■■ Formation Linguistique : Mise à disposition d’une liste de sites gratuits pour l’apprentissage de la langue française

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Projets :

À noter que sur le département de l’Isère près de 80 % du public « réfugié » reçu en plate-forme d’accueil est orienté en formation linguistique pour atteindre le niveau A1 sur le Département. L’OFII, en lien avec le prestataire linguistique, a pu constater que ce niveau n’est pas toujours atteint en fin de parcours malgré l’assiduité des signataires. C’est dans ce contexte qu’une augmentation jusqu’à 600 heures a été voté à partir de mars 2019.

En savoir plus : [email protected]

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La DDCS : les actions en faveur de l’intégration des réfugiés

Contexte :

Au sein de la DDCS a été créée le 29 mai 2018 une cellule départemen-tale pour l’intégration et le relogement du public réfugié.

Dans le cadre du programme 177 « Hébergement, parcours vers le logement et insertion des per-sonnes vulnérables », la cellule sou-tient des actions d’accompagnement social des réfugiés relogés par le recours à des opérateurs ou des structures associatives locales.

Actions :

Deux opérateurs aptes à mettre en œuvre des mesures d’accom-pagnement social dans le logement à destination des personnes réfugiées ou bénéficiaires de la protection subsidiaire ont été sé-lectionnés dans l’AAP (notification des décisions du 8 octobre 2018) :

- ADOMA pour le dispositif INSAIR38

- L’OISEAU BLEU

Ces deux opérateurs interviennent sur tout le territoire de l’Isère, en particulier en Nord Isère, où les structures de la demande d’asile sont très présentes.

L’orientation des ménages vers l’un des deux opérateurs se fait via le SIAO de l’Isère, suite à transmission d’une fiche d’orientation spé-cifique établie par un travailleur social des structures de la demande d’asile en lien avec le ménage. L’Etat (DDCS) est informé des orien-tations. Un accès au logement des ménages doit être recherché sur les logements du contingent préfectoral notamment.

Les ménages (130 environ sur l’Isère) concernés par cet accompa-gnement, différencié selon la composition familiale, sont à 2/3 des personnes isolées et à 1/3 des familles.

Projets :

Les services déconcentrés de l’État sont actuellement en réorga-nisation, en application de la Circulaire du 12 juin 2019 relative à la mise en œuvre de la réforme de l’organisation territoriale de l’Etat.

En savoir plus : [email protected]

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La DDT (Direction Départementale des Territoires)

Contexte :

S’agissant de l’intégration d’un public relevant du droit commun, les logements à mobiliser, notamment en vue de leur location à des associations intermédiaires, doivent, comme pour les autres deman-deurs les plus modestes, être accessibles d’un point de vue :

- localisation (aménités) ; or, les poches de vacance structurelle dans le parc social sont situées hors secteurs urbains tendus ou en quar-tier politique de la ville,

- coût loyer plus charges (ou redevance en logement-foyer) ; ces ni-veaux relèvent du patrimoine ancien réhabilité thermiquement et du PLAI adapté, offre peu abondante.

Actions :

Les orientations à soutenir en matière d’investissement pour les réfugiés rejoignent ainsi les enjeux généraux suivants :

- éhabilitation thermique du parc :

Bien que les indicateurs de reporting Logement d’abord et Reloge-ment des réfugiés ne comportent pas de volet en matière d’amélio-ration du parc existant, il est ainsi précisé que le nombre prévision-nel de logements dont la réhabilitation thermique niveau Bâtiment Basse Consommation démarre en 2018 en Isère est de 1 870 loge-ments et de 1 846 logements en progressif.

- développement du PLAI :

Le projet de note d’enjeux pour la programmation 2019 Isère hors délégataires appelle les bailleurs sociaux à se mobiliser en faveur du PLAI adapté ; la production ne peut en effet reposer sur les seules opérations d’UTPT-D dans le parc ancien. Malgré un contexte finan-cier peu favorable aux bailleurs sociaux, ABSISE (association des bailleurs sociaux de l’Isère) sera sollicitée pour un travail sur les questions d’investissement et de gestion locative adaptée.

Par ailleurs, l’orientation en matière du développement de petites typologies doit être confirmée et renforcée (PLH, programmation du financement), au regard des besoins des réfugiés isolés qui accrois-sent la tension sur cette offre.

Il convient de ne pas ignorer que les recettes et capacités d’autofi-nancement des bailleurs sociaux sont en diminution à la suite de la Loi de Finances 2018 (réduction de loyer de solidarité, gel des loyers, taux de TVA réduit porté de 5,5 à 10 %). Ces opérateurs sont ainsi amenés à procéder à des arbitrages en matière d’investissement (développement du logement aidé, réhabilitation et entretien du parc existant) et de gestion locative.

À noter une opération en cours de développement en secteur rural à Notre Dame de l’Osier, avec la commune, le bailleur social SHA et un gestionnaire local (Tero Loko) pour la construction de 8 à 10 logements temporaires pour des réfugiés. La DDCS et la DDT sont mobilisés pour l’avancement de ce projet.

En savoir plus : Contacter le 04 56 59 46 49

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Éducation nationale : accueil et scolarisation des élèves allophones

Contexte :

La DASEN (Direction académique des services de l’Education natio-nale) s’engage en faveur de l’accueil des élèves allophones.

Actions :

• Les modalités de l’accueil

Sont considérés comme élèves allophones nouvellement arrivés (EANA), les enfants arrivant en France qui n’ont pas suivi un cursus scolaire français ou qui l’ont interrompu depuis au moins deux ans et qui ne maîtrisent pas ou peu le français. Cela concerne donc une partie des publics réfugiés.

La mise en place de l’accueil, de l’inclusion et donc de l’intégration des EANA de la maternelle au lycée se fait à tous les niveaux.

Chaque élève nouvellement arrivé est systématiquement scolarisé dans son école de secteur et dans sa classe d’âge (sauf situation particulière). Conformément à la circulaire ministérielle du 2 octobre 2012, tous les élèves allophones arrivants doivent bénéficier d’un positionnement au moment de leur arrivée pour faire le point sur leurs acquis scolaires, capacités et projets de formation.

Dans le premier degré, les EANA sont inscrits par la mairie comme les autres élèves. Ils sont admis par les directeurs d’écoles dans le niveau de classe qui correspond à leur âge. Chaque directeur évalue les besoins des élèves avec l’enseignant de l’Unité Pédagogique pour les Elèves Allophones Arrivants (UPE2A) et avec l’enseignant de la classe.

Dans le second degré, l’accueil est assuré par les centres d’infor-mation et d’orientation (CIO). Les Psychologues de l’Education Nationale (PsyEN) recueillent les informations principales lors d’un entretien avec le jeune et sa famille, accompagnés ou non d’un in-terprète. L’affectation est prononcée par l’IA-DASEN.

• La prise en charge et la scolarisation des élèves

Les caractéristiques du public sont en évolution, ce qui a des inci-dences sur les conditions de scolarisation de ces élèves.

On constate une forte augmentation de la proportion d’EANA scola-risés en lycée et une augmentation notable :

- du nombre d’élèves de tout petit niveau scolaire, non scolarisés antérieurement ou en situation d’analphabétisme ou d’illettrisme. C’est particulièrement vrai en agglomération grenobloise où l’on considère que près de la moitié des effectifs ont un niveau inférieur au palier 2 (apprentissages fondamentaux, lire, écrire et compter) ;

- du nombre d’élèves allophones affectés, au cours des années sui-vant leur arrivée, en lycée professionnel (majoritairement vers un CAP dans toutes les filières prioritaires : agent polyvalent de restau-ration, métiers du pressing, de la blanchisserie, BTP).

Ces élèves sont affectés par les services de la DSDEN dans des dis-positifs particuliers. S’ils ont moins de 16 ans, ils sont affectés dans des UPE2A collèges et UPE2A lycées inclusives et s’ils ont plus de 16 ans en UPE2A inclusives ou non inclusives ou en dispositif « Tra-jectoire + » FLE.

Ces deux dernières années scolaires, l’augmentation des effectifs des élèves allophones est visible à travers plusieurs indicateurs :

- l’enquête nationale (application ministérielle) qui a modifié le re-cueil et la nature des données. Cette enquête demande notamment de noter le bagage linguistique de l’élève (langue maternelle, nombre de langues parlées, aire linguistique de la langue maternelle…), ce qui implique la contribution directe des établissements pour obtenir ces renseignements. Cette enquête se donne pour but de suivre les élèves sur plusieurs années ;

- l’augmentation des inscriptions au Diplôme d’Etudes en Langue Française (DELF) avec 30 % d’élèves inscrits en plus depuis 2015 ;

- le recensement des élèves dans l’application Base-Elève ;

- l’augmentation des moyens mobilisés par la DSDEN 38 et le CASNAV (Centre Académique pour la Scolarisation des enfants Nouvellement Arrivés) ;

- la création de plusieurs Unités Pédagogiques pour les Elèves Allo-phones Arrivants (actuellement 25 UPE2A pour le 1er degré, 21 UPE2A en collège, 6 en lycée et 3 dispositifs MLDS-FLE en lycée).

Depuis la rentrée scolaire 2018, les effectifs sont les suivants :

- dans le premier degré 516 EANA sont pris en charge.

- dans le second degré 350 EANA sont pris en charge (dont 217 dans l’agglomération et 133 hors agglomération).

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Ouvrir l’école aux parents pour la réussite des enfants (OEPRE)

Contexte :

Dans un souci d’assurer un accueil et une intégration, des actions sont menées en direction des parents étrangers allophones pri-mo-arrivants ou immigrés d’origine extra-communautaire. C’est dans ce cadre que le dispositif Ouvrir l’Ecole aux Parents pour la réussite des enfants (OEPRE) a été déployé pour mieux accompagner la scolarité de leurs enfants en contribuant ainsi :

- à améliorer leur réussite dans l’apprentissage du français (com-prendre, parler, lire et écrire).

- à s’approprier les valeurs de la République et leur mise en œuvre dans la société française.

- à découvrir le fonctionnement et les attentes de notre système scolaire.

Actions :

Cette action est menée dans 16 ateliers implantés dans des établis-sements scolaires ; 12 en collèges et 4 en écoles sur le territoire du département (dans l’agglomération, dans le Nord Isère et en Isère Rhodanienne) avec une augmentation de 50 % depuis 2017-2018.

Les formations organisées pendant la semaine, entre 60 et 90 heures annuelles, sont le plus souvent assurées par des enseignants, très majoritairement des enseignants de l’UPE2A. Elles sont proposées à des groupes de 8 à 15 personnes environ.

Le dispositif OEPRE est piloté conjointement par les ministères de l’Intérieur et de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Le préfet de région et le recteur d’académie coor-donnent l’opération au niveau local en lien étroit avec les services de l’OFII afin d’identifier les besoins sur le territoire et d’orienter le public cible vers les ateliers OEPRE.

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Grenoble-Alpes Métropole Le contrat territorial d’accueil et d’intégration des bénéficiaires de la protection internationale

Contexte :

Le contrat territorial d’accueil et d’intégration des bénéficiaires de la protection internationale a été signé le 20 juin 2019 entre Gre-noble-Alpes Métropole et la Délégation interministérielle à l’accueil et l’intégration des Réfugiés (DiAir). Ce contrat définit les grandes priorités d’intervention du territoire.

Les priorités du contrat sont les suivantes :

1. Consolider le pilotage de la politique d’intégration à l’échelon mé-tropolitain

2. Favoriser la logique de parcours d’intégration global et renforcé

3. Améliorer l’accès à la formation, linguistique, professionnelle et à l’emploi

4. Mobiliser l’offre de logement, favoriser l’accompagnement vers et dans le logement

5. Améliorer l’accès aux soins

6-Faciliter l’accès aux droits et lutter contre les discriminations

Doté d’une enveloppe annuelle de 300 000 € le contrat couvre la période 2020-2022.

La Métropole lance annuellement un appel à projets visant à sé-lectionner des porteurs de projets engagés pour la mise œuvre des priorités.

Actions :

1. Consolider le pilotage métropolitain de la politique d’intégration

• Coordination de la mise en œuvre du contrat territorial

• Animation du réseau territorial des acteurs : une réunion mensuelle de partage d’informations (les jeudis du contrat), une newsletter, l’animation de groupes de travail thématiques et d’évènements, etc.

2. Favoriser la logique de parcours d’intégration global et renforcé

• Animation d’une commission ressources « réfugiés » multithé-matique

• Animation d’une commission « emploi des réfugiés » dans le cadre du programme RISING

3. Améliorer l’accès à la formation et à l’emploi

• Le programme RISING en faveur de l’emploi des réfugiés propose un accompagnement socio-professionnel, global, renforcé et in-dividualisé (cf. plaquette RISING) et une dizaine d’actions ciblées

• Le chantier d’insertion Tero Loko propose un accompagnement global : emploi (maraichage et boulangerie bio), logement et lien social en milieu rural

• L’AFPA propose une formation aux métiers de la restauration en français langue étrangère à destination des femmes réfugiées

• IMPRODETT étudie la faisabilité d’un projet d’insertion et de for-mation autour de la culture du gombo et de la coiffure afro

4. Mobiliser l’offre de logement, favoriser l’accompagnement vers et dans le logement

• ADOMA-INSAIR 38 propose un accompagnement social renforcé aux publics statutaires non hébergés en centre d’accueil de de-mandeurs d’asile

• Dans le cadre de l’action métropolitaine pour le logement d’abord des jeunes sans ressources, de jeunes réfugiés pourront bénéficier du programme d’accompagnement global

• 5. Améliorer l’accès aux soins

• Le réseau Intermed propose un accompagnement en santé au-près des bénéficiaires de la protec-tion internationale en situation complexe

• le Caméléon propose des permanences psychologiques auprès des bénéficiaires de la protection internationale et des formations sur les questions de santé mentale

• l’ADATE propose de l’interprétariat en santé et forme les profes-sionnels de santé

6. Faciliter l’accès aux droits et lutter contre les discriminations

• la Ligue de l’enseignement et le collectif migrants-en-Isère pro-posent des actions en faveur de l’accès à la culture (avec culture du coeur), du sport et des actions de sensibilisation sur les mi-gra-tions à destination du grand public (plus particulièrement des scolaires)

• les Big Bang ballers propose une action visant l’insertion par le sport des jeunes femmes réfu-giées.

• Unicités favorisel’accès au service civique de jeunes réfugiés par le programme « COOP’R »

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Le programme RISING, en faveur de l’emploi des réfugiés

Contexte :

Le programme RISING s’inscrit dans les priorités du contrat territo-rial d’accueil et d’intégration des publics bénéficiaires de la protec-tion internationale signé par Grenoble-Alpes Métropole et l’Etat le 20 juin 2019. Le programme RISING est lauréat de l’appel à projets de la Caisse des dé-pôts et consignations inscrit dans le cadre du Plan investissement compétences (PIC) « intégra-tion professionnelle des réfugiés »

Le programme RISING « Refugees Inclusion and employment INte-grated program in Grenoble-Alpes Métropole » vise à proposer un accompagnement socio-professionnel global et renforcé en direction des publics bénéficiaires de la protection internationale.

Actions :

1. Accompagnement socio-professionnel global et renforcé

• Un conseiller emploi (PLIE-VIAE 38 l’Oiseau bleu, mission locale, etc.)

• Un travailleur social spécialisé (ADOMA-INSAIR 38 ou mission lo-cale) selon le besoin

2. Des outils d’évaluation des compétences :

• Évaluation du niveau linguistique et orientation vers l’offre de formation linguistique du terri-toire (PLIE-O)

• Évaluation des aptitudes par mise en situation professionnelle (l’AFPA)

3. Des modules de formation à la carte et adaptés en français langue étrangère :

• Formations linguistiques « tremplin » (avant formation OFII) et formation linguistique à visée professionnelle de niveau FLE et ALPHA

• Des actions en faveur de l’apprentissage de la mobilité à la plate-forme mobilité emploi ou inté-gracode (Wimoov)

• Des formations sur les outils du numérique (Simplon)

4. Des actions spécifiques selon le profil des personnes :

Pour les publics jeunes (18-25 ans) :

• La Garantie jeunes réfugiés (Mission locale de Grenoble)

• L’école de la deuxième chance de l’Isère

Pour les publics désirant reprendre des études universitaires :

• Le Diplôme universitaire (DU) Passerelle du CUEF (centre universi-taire d’études françaises, Université Grenoble Alpes)

• Le booster de carrière de Grenoble Ecole de Management

Pour les femmes :

• Une voix(e) vers l’emploi (l’AFPA)

• L’IFE (intégration des femmes par l’emploi) par la formation aux métiers de la restauration (l’AFPA)

Pour les personnes ayant un projet de création d’entreprise

• L’incubateur « les réfugiés ont des talents » (GAIA et SINGA)- en projet

5. Les services d’un chargé de relations avec les entreprises et des expériences en emploi dans un cadre adapté :

• STEP’s : Solution Tremplin vers une Expérience Professionnelle, Positive, Progressive (Relais Ozanam)

• Le Chantier d’insertion Tero Loko

• Des formations métiers : ex. programme HOPE de l’AFPA, etc.

6. Conseil et expertise sur le droit au travai des bénéficiaires de la protection internationale (ADATE)

Doté d’une subvention de la Caisse des dépôts et consignations de 1,60 M€ sur 3 ans, le pro-gramme RISING est doté d’un budget de 2,30 M€ (émanant d’autres financements publics et pri-vés)

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Les actions communales Le CCAS de la Ville de Grenoble

Contexte :

La Ville de Grenoble a annoncé en septembre 2015 son intention de participer au réseau des villes solidaires. Elle est à ce titre membre fondateur de l’association nationale des villes et territoires accueil-lants. L’Anvita a pour mission : la mobilisation des élus, la mutualisa-tion des pratiques et l’accompagnement des villes et des territoires.

Actions :

• Plateforme de coordination de l’aide aux réfugiés

Cet outil permet de coordonner les actions des habitants volontaires, du monde associatif et des mouvements caritatifs pour aider les migrants de Grenoble et des villes proches. Elle permet, très concrè-tement, de mettre en relation les nombreuses propositions d’aide is-sues des habitants, en lien avec le CCAS et les associations dédiées.

• Mobilisation d’appartements temporaires

À partir de fin 2014, la Ville de Grenoble a mis à disposition des ap-partements (anciens logements de fonction d’instituteurs) afin d’héberger des familles sans hébergement. Actuellement 13 appar-tements sont mis à disposition (2 familles par appartement) qui représentent 84 personnes. Ces appartements peuvent bénéficier à des publics migrants.

• Soutien spécifique à destination des ménages demandeurs d’asile primo-arrivants et ayant déposé leur demande d’asile à la Préfec-ture de Grenoble (soutien à l’ADA)

Afin de soutenir cette action, la Ville de Grenoble apporte une aide financière versée à l’ADA pour l’ensemble de ses missions :

• Soutien aux démarches administratives

• Aide financière versée aux personnes : à charge de l’association, d’une part d’évaluer chaque situation, et en fonction de son sta-tut (prioritaire ou pas) et son mode d’hébergement (CADA, Ur-gence, chez un Tiers, Sans etc…), d’autre part de moduler l’aide à apporter.

• Participation financière au titre de transport pour les convoca-tions OFPRA et CNDA. La Ville de Grenoble confie à l’ADA la ges-tion de la participation de l’aide financière relative à l’achat de titre de transport pour les convocations OFPRA et CNDA pour les Demandeurs d’asile sans ressources (non bénéficiaires de l’Allo-cation Temporaire d’Attente – ATA) et sans hébergement (CADA ou Urgence).

• Des actions sociolinguistiques mises en place dans chacune des 11 Maisons des Habitants (par exemple, le café international)

• Accueil dans les crèches municipales d’une vingtaine d’enfants issus de familles en demande d’asile chaque année.

• Soutien aux associations en lien avec les migrants :

■■ mise à disposition de locaux non utilisés pour des hébergements.

■■ mise à disposition de locaux non utilisés pour des actions (cours informatique etc.)

• Un recensement permanent des squats et campements par le biais d’une MOUS et d’une maraude sociale.

• Un travail en cours avec le service des affaires culturelles, les services sociaux et les associations pour structurer une véritable offre culturelle pour les migrants.

Exemple : visites accompagnées du musée.

• Encadrement de stagiaires, en attente de statut de réfugié (cui-sine centrale, CCAS, etc.). Il s’agit de stages non rémunérés mais professionnalisant. Cela permet par exemple aux stagiaires d’ap-prendre les règles d’hygiène, la cuisine française, etc.

• L’équipe juridique mobile est un dispositif mis en place par la Ville de Grenoble face au constat selon lequel une partie des publics migrants /réfugiés, ne fait pas valoir son droit au logement, par auto-censure (des publics migrants eux-mêmes ou bien des ac-compa-gnants, car les démarches sont considérées comme trop compliquées ou par manque de connaissance du droit). L’équipe juridique mobile est animée par des juristes et des étu-diants en M2 droit des contentieux de l’UGA. L’EJM organise de manière hebdomadaire des maraudes dans les rues de Grenoble afin de rencontrer les personnes sans logement, pour établir le contact et les informer sur leurs droits. Elle organise également des temps de rencontre dans les structures d’accueil de jour. Elle aide donc les personnes à faire va-loir leurs droits mais aussi à faire recours au contentieux le cas échéant. Une adresse mail est à disposition pour les accompagnés et les accompagnants qui souhaiteraient poser des questions ou bien s’inscrire à des formations concer-nant le droit au logement dispensées par l’EJM.

En savoir plus : [email protected] [email protected]

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L’ACCOMPAGNEMENT GLOBAL

La Relève

Contexte :

La Relève est une association créée en 1953. Au départ, il s’agit d’un CHRS pour les publics sortant de prison, pour les femmes victimes de violence, etc. En 1995, suite à la guerre dans les Balkans, l’asso-ciation commence à travailler sur la question de l’accompagnement des demandeurs d’asile et des réfugiés. Via ses différents dispositifs d’hébergement, la Relève accueille environ 200 bénéficiaires de la protection internationale (dispositifs asile, CPH, CHRS).

Actions :

Les actions de La Relève se déclinent en trois axes : le logement, l’emploi, et l’intégration.

• Concernant le logement

Un poste de référent logement a été créé afin de favoriser les sorties des personnes réfugiées, qu’elles soient hébergées sur un dispositif pour demandeurs d’asile (CADA, HUDA et CAO) ou sur un héberge-ment d’insertion (CPH, CHRS urgence et CHRS Insertion).

Dans cette perspective, La Relève a mis en place plusieurs systèmes de partenariats :

- Partenariats avec les bailleurs sociaux en vue de trouver une adé-quation entre la demande et la situation du ménage (choix de la commune, composition familiale, ressources et problématiques spécifiques) et la vacance disponible. Proposition de bail glissant envisagé sur les dispositifs d’Insertion (CPH et CHRS).

- Partenariat avec le service Bureau d’Accès au Logement pour les personnes Défavorisées (BALD - DDCS) pour des positionnements sur des logements gérés sur le contingent préfectoral.

- Partenariat spécifique au public jeune et/ou isolé : ADOMA, FJT, Résidences jeunes, Parc Locatif de la Mutualité de France Iséroise

- Orientation vers le SIAO de ménages pouvant relever d’Intermédia-tion Locative, en sous-location ou en mandat de gestion.

Il est également pensé des interventions auprès des personnes concernées et/ou de leurs travailleurs sociaux référents pour tra-vailler le projet relogement (adéquation entre la demande et l’offre, prise en compte de la réalité du logement social sur l’agglomération grenobloise et des zones où subsistent de la vacance résiduelle).

Afin de favoriser une installation durable dans le logement, mise en place d’un travail sur les obligations inhérentes à tout occupant.

• Concernant l’emploi

Un poste de chargé d’insertion professionnelle (CIP) a été créé afin de favoriser l’insertion professionnelle des personnes ayant obtenu une autorisation de travail.

Là aussi, mise en place de plusieurs partenariats :

- Partenariats avec les structures de l’économie sociale et solidaire

de l’agglomération grenobloise afin de favoriser une première expé-rience professionnelle en France,

- Partenariat avec les services de Pôle Emploi sur tous les programmes spécifiques dédiés aux réfugiés et sur la mise en adéquation de la situation de la personne en recherche d’emploi avec les secteurs d’activité dits « en tension » et sur les questions de mobilité (no-tamment financement permis de conduire).

- Partenariat avec l’AFPA et orientation vers le programme HOPE, dé-dié aux bénéficiaires de protection internationale

À cela s’ajoute une démarche d’accompagnement des réfugiés dans leurs démarches :

- Rédaction de CV, détermination du projet professionnel en lien avec les contraintes familiales et les acquis de l’expérience antérieurs sur la base de rendez-vous mensuels.

- Suivi rapproché en situation d’emploi avec visite sur place dans les entreprises de l’économie solidaires et bilan.

• Concernant l’intégration

Au-delà de l’accueil physique, dans l’hébergement et dans son contexte environnemental, les travailleurs sociaux de La Relève se donnent aussi pour mission d’informer les personnes intéressées sur les droits inhérents à leur nouveau statut administratif, et no-tamment dans ceux qui peuvent différer des droits des personnes de nationalité européenne, à savoir :

- leur liberté de circulation et d’installation (conditions de circula-tion et d’installation, procédures relatives aux titres de séjour et documents de voyage…)

- la réunification familiale (identification des différents acteurs, connaissance des démarches à effectuer)

- la naturalisation

- l’échange du permis de conduire.

Par ailleurs, des cours de français sont proposés aux publics des dispositifs asile et CPH, à raison de 2 h 30 par semaine. Il s’agit de 2 cours par semaine, par groupe de 15 personnes, qui change tous les 3 mois.

Sur le volet santé, la Relève a passé de nombreux partenariats. Le centre de santé vient par exemple faire une permanence une fois par mois, afin d’assurer un premier contact, un aller-vers, sans baser les soins sur la structure même de La Relève.

Des permanences sont aussi assurées par le CMP d’Echirolles.

L’association cherche le plus possible à utiliser la médecine de ville et ce qui existe dans le droit commun.

Depuis deux ans, La Relève met aussi en place un accompagnement à la parentalité, en partenariat avec La Passerelle. Il s’agit de travailler les questions interculturelles sur la place des enfants, de la femme, la question de la scolarisation, etc.

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Page 19: FICHES TIONS - Grenoble-Alpes Métropole

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France Horizon

Contexte :

France Horizon est une association nationale créée en 1947, pour accueillir, à l’origine, les rapatriés de l’étranger, et notamment d’In-dochine. Les actions de l’association se déclinent différemment de manière locale, selon la volonté du directeur d’établissement. A Grenoble, un CHRS dans le diffus a été créé en 1997. Depuis 2010, les rapatriés sont de moins en moins nombreux et l’association ouvre donc ses services aux SIAO. L’association compte deux établisse-ments à Grenoble (CHRS diffus et CPH).

Actions :

Aujourd’hui, France Horizon possède 2 établissements à Grenoble :

- Un CHRS pour les familles, de 73 places dont 8 places d’urgence.

- Depuis 2017, un CPH, de 71 places dont 17 places pour personnes isolées, parmi lesquelles 5 pour les moins de 25 ans. Le CPH dépend de la réglementation des CHRS avec une particularité : la prise en charge est de 9 mois prolongeable par période de 3 mois, tandis que sur un CHRS classique, la durée de prise en charge est de 6 mois. Le rôle du CPH est ainsi de faciliter l’insertion des réfugiés et des bénéficiaires de la protection internationale en les accompagnant dans leurs démarches administratives et sociales.

Sur ces deux établissements, intervient une équipe pluridisciplinaire qui a vocation à accompagner les personnes. 2 postes sont trans-versaux aux 2 dispositifs : une personne s’occupant de la réinsertion dans le logement, et l’autre personne s’occupant du volet insertion, formation, emploi.

Ainsi, en plus d’une solution d’hébergement, France Horizon propose, durant la période de prise en charge, une aide à l’élaboration d’un projet professionnel ou de formation, notamment par l’organisation d’ateliers d’orientation avec des travailleurs sociaux (orientation des bénéficiaires de la protection internationale vers le GRETA, l’ALPES…). Les réfugiés et bénéficiaires de la protection interna-tionale ont également accès à des ateliers socio-linguistiques en interne, pour les débutants, autour de diverses thématiques.

Les différents ateliers restent ouverts même pour les ménages déjà sortis du CPH et s’accompagnent d’un entretien avec un travailleur social 3 mois après leur sortie.

L’accompagnement social s’accompagne aussi d’un accompagne-ment psychologique pour les personnes qui le souhaitent puisque France Horizon dispose également d’une psychologue en interne.

En parallèle, il existe 2 autres dispositifs :

- Un dispositif d’accueil d’urgence pour les familles, de 21 places.

- Un dispositif d’accueil des réinstallés syriens dans le cadre du FAMI. Le programme actuel s’étale sur 3 ans et se termine le 30 octobre 2019. L’objectif est de pourvoir 90 places sur les 3 ans, soit une moyenne de 30 places par an.

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LAMI : Le projet Logement d’Attente pour Migrants en Isère de l’association Territoires (membre de l’ensemble Un Toit Pour Tous)

Contexte :

Le programme conduit par l’association Territoires, membre de l’en-semble Un Toit pour Tous, vise à rechercher un logement et accom-pagner pendant un an l’insertion de familles réfugiées syriennes dans leurs démarches d’insertion et ce dans le cadre d’un dispositif piloté par le Minis-tère de l’Intérieur au titre du Fonds Asile Migrations et Intégrations (FAMI).

Actions :

Le projet « Logement d’Attente pour Migrants en Isère » (LAMI) a pour objectif, sur une période courant du 1er septembre 2016 au 31 décembre 2019, de mobiliser 88 logements auprès des bail-leurs publics et du parc privé afin d’héberger un total de 350 personnes (adultes et enfants) soit de 20 à 30 logements simultanément par an.

L’association Territoires assure un accompagnement global de ces personnes sur une période de 12 mois avec l’appui de ses partenaires pour l’apprentissage du français et de l’insertion professionnelle.

L’association Territoires assure un accompagnement global de ces personnes sur une période de 12 mois (accès aux droits, santé, sco-larisation, logement, apprentissage du français, etc.). Au 1er mars 2019 et depuis le début de l’opération, 46 familles ont été accueil-lies représentant 232 per-sonnes (soit 58 % de l’objectif général sur 3 ans). Avec un rythme d’arrivée de 12-13 personnes par mois, l’objectif de 350 personnes accueillies devrait être atteint d’ici la fin de l’année 2019.

La moitié des ménages réfugiés syriens provient de Turquie et l’autre moitié du Liban. 83 % des familles sont logées sur des communes de l’agglomération grenobloise, dont la moitié sur Grenoble. Compte tenu de la taille des ménages (en moyenne 4,7 personnes par foyer), les deux tiers des logements mobilisés sont des T4 et plus. Ils se répartissent en trois tiers : 1/3 de logements de propriétaires privés, 1/3 de logements du parc d’UTPT Développement et 1/3 de logements du parc HLM.

L’ensemble des familles ont bénéficié d’un accompagnement global pour l’ouverture de leurs droits et leur installation en France. Dans ce cadre, l’organisme emploie 4 travailleurs sociaux : assistante sociale, éducatrice, interprète et CESF.

La quasi-totalité des adultes ne maîtrisant par la langue française, l’ensemble des adultes bénéficie d’une première formation à l’ap-prentissage du français en attendant les cours délivrés par l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII). Les cours de FLE sont assurés en partenariat notamment avec l’organisme de forma-tion ALPES, à hauteur de 72 heures par personne.

L’autre problématique principale rencontrée par les familles est la santé. Les difficultés sont principalement liées à la surcharge des services médicaux de l’agglomération, ainsi qu’à la barrière de la langue : un important accompagnement d’interprétariat est néces-saire, ce qui entraine un surcoût pour l’organisme. Toutefois, des partenariats ont été établis et une équipe de bénévoles retraités du secteur médical est mobilisée. De nombreux bénévoles (près de 70) sont également engagés dans le cadre du projet LAMI.

L’accompagnement sur 12 mois ne permet pas d’engager de réelles mesures d’accompagnement vers l’emploi du fait de leur caractère prématuré. A ce jour, 2 personnes ont pu obtenir une première em-bauche. Cependant, globalement, le niveau en français reste trop faible pour envisager directement une insertion professionnelle. Les personnes qui sortent du dispositif sont orientées vers des forma-tions sociolinguistiques (ALPES, PLIE…). Un bénévole reçoit quelques personnes pour les aider à travailleur sur leur CV et leur projet afin de les orienter vers les dispositifs existants. Sur ce sujet, Un Toit Pour Tous souhaiterait allonger le dispositif pour une durée de 18 mois. Par ailleurs, une réflexion serait à mettre en place autour de possibles partenariats avec des acteurs de l’insertion professionnelle.

Projets :

• Prolongation du dispositif LAMI

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ADOMA INSAIR 38

Contexte :

ADOMA INSAIR 38, SAEM (Société Anonyme d’Economie Mixte), est un service social spécialisé visant à accompagner tout bénéficiaire d’une protection subsidiaire ou d’un statut de réfugié. INSAIR 38 assure l’accompagnement social global des publics sortants de CADA.

Créé en 2009 par Adoma, le dispositif INSAIR38 a accompagné sur les 5 dernières années, soit de 2014 à 2017, 835 ménages bénéficiaires de la protection internationale soit 1 901 personnes. Il s’agit d’un pro-gramme qui propose aux bénéficiaires de la protection internationale un accompagnement social global et individualisé, favorisant l’accès et le maintien dans le logement, la formation et l’emploi.

Actions :

En 2018, INSAIR38 a accompagné 250 ménages bénéficiaires de la protection internationale.

• Dans le domaine social et sur la question du logement :

206 ont accédé à un logement : 157 (soit 76 %) en logement social, 48 (soit 23 %) en résidences sociales (principalement Adoma), 1 dans le parc privé, 5 ont refusé la proposition d’un logement adapté et 39 sont en cours de recherches au 31 décembre 2018.

Dans le domaine de l’emploi et de la formation :

Sur les 338 adultes accompagnés en 2018, 171 (soit 50.59 %) ont bénéficié d’un accompagnement emploi-formation dont :

- 102 (soit 60 %) ont accédé à un emploi (32 CDD, 39 CDI, 30 intérim, 1 contrat aidé)

- 81 (soit 47 %) ont accédé à une formation dont 68 FLE en complé-ment du CIR, et 16 formations professionnelles.

Par ailleurs, en 2018, INSAIR38 a été retenu suite à l’appel à candi-dature de la DDCS38, pour accompagner 100 ménages bénéficiaires de la protection internationale orientés par le SIAO, avec pour com-mande principale de capter des logements pour sortir les ménages des dispositifs du DNA.

En 2018 également le dispositif INSAIR38, en partenariat avec les missions locales, s’est associé aux 2 premières promotions de l’ex-périmentation « Garantie Jeunes Réfugiés » sur la Métropole Gre-nobloise en prenant en charge l’accompagnement social des jeunes qui sont entrés sur le parcours garantie jeune et qui n’ont pas de référents sociaux.

En partenariat avec l’AFPA, le dispositif INSAIR38 prend en charge également l’accompagnement social des stagiaires des 2 sessions HOPE de novembre et décembre 2018.

En juin 2019, le dispositif INSAIR38 a été retenu par la DIHAL suite à sa réponse à l’Appel à Projet « Colocations Solidaires ». La mise en œuvre débutera à la rentrée 2019.

ADOMA-INSAIR 38 est également partenaire du projet RISING (AAP) du PIC « intégration professionnelle des réfugiés » au sein duquel il assurera l’accompagnement social des personnes qui seront accom-pagnées dans leur parcours vers l’emploi et la formation.

Projets :

- Dans le cadre du PIC intégration professionnelle des réfugiés, IN-SAIR 38, propose d’accompagner les personnes dans leurs démarches administratives préalables à la recherche d’emploi (ouverture de droits et notamment inscription à Pôle Emploi, travail sur des solu-tions visant à lever les freins sociaux à l’emploi). INSAIR 38 jouera ce rôle au bénéfice des publics bénéficiaires du programme d’actions ciblées emploi proposés dans le cadre de cette action afin de s’as-surer que les démarches d’insertion sociale ne soient pas un frein à la construction d’un parcours vers l’emploi. Le rôle du travailleur social référent ne sera toutefois pas de se substituer aux travailleurs sociaux de secteur mais de s’assurer que les démarches sont bien en cours (aller vers les dispositifs de droit commun).

- Retenu dans le cadre de l’appel à projet lancé par Grenoble-Alpes Métropole, INSAIR 38 proposera un accompagnement auprès des publics réfugiés non hébergés en CADA pendant leur demande d’asile.

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L’Oiseau bleu

Contexte :

L’Oiseau bleu est une association qui intervient dans les champs de l’hébergement, du logement, de l’insertion-emploi, de la santé, et de l’accompagnement social des personnes vulnérables sur l’ensemble du département de l’Isère.

L’association L’Oiseau bleu apporte son aide aux réfugiés et aux bénéficiaires de la protection internationale de manière transversale, autour de plusieurs thématiques :

- L’éducation et notamment l’apprentissage du français.

- L’accompagnement social (à travers le programme SALTO).

- L’accompagnement vers l’emploi, notamment des publics qui manquent d’expérience, de qualification et/ou qui peuvent faire l’objet de discrimination (principalement au travers du partenariat VIAE 38).

- L’hébergement et l’accompagnement vers l’accès à un logement qui ne soit pas précaire (CHRS, résidences sociales…).

- Un accompagnement autour de la santé, physique et psychique (principalement au travers du partenariat PoPS).

Actions : Le PoPS :

Il s’agit d’un service d’accompagnement en santé pour tous les publics en situation de précarité. Le PoPS assure des permanences d’accès aux droits en matière d’accès aux soins.

La structure assure un accompagnement des personnes dans leurs démarches. Ce sont les infirmiers qui effectuent cet accompagne-ment, parfois physique, mais ils ne délivrent cependant pas de soins. L’objectif est d’accompagner les personnes vers le droit commun, en les aidant à comprendre le système de santé, les droits et les devoirs qui y sont liés, et en évitant le plus possible le recours au caritatif. Cet accompagnement se fait en lien avec les travailleurs sociaux, le cas échéant.

Par ailleurs le PoPS assure un appui technique aux professionnels sur des situations complexes, somatiques, psychologiques ou psy-chiatriques. Le PoPS vient en appui des travailleurs sociaux pour que ces derniers puissent orienter au mieux les personnes. Cela se fait notamment par le biais d’une permanence téléphonique, le matin, du lundi au jeudi.

Des temps collectifs sont aussi organisés, sur les questions de san-té globales, pour des groupes constitués ou dans des structures demandeuses : CADA, chantiers d’insertion, Missions Locales, CHRS, Maisons de quartier, groupes d’apprentissage du français, CPH… Pour les personnes migrantes, les thématiques tournent par exemple au-tour de ce qu’il faut pour être en bonne santé, et sur des théma-tiques de prévention autour de ce que les personnes connaissent déjà, de leurs interrogations, etc. Les temps collectifs sont parfois suivis par des temps individuels pour que chacun puisse éventuel-lement poser des questions.

Par ailleurs le PoPS a mis en place un certain nombre d’outils pour faciliter les échanges et les actions de sensibilisation :

- La diffusion de l’outil « Bonjour docteur », une plaquette qui permet aux patients non francophones de s’exprimer et d’échanger plus facilement avec leur médecin.

- La vente d’une mallette pédagogique pour les professionnels qui ne sont pas du domaine de la santé. Cette mallette leur permet de préparer des séances collectives sur des thématiques en lien avec la relation patient-soignant : santé mentale, accès aux droits, santé travail handicap, refus de soins, choix du soignant, soins bucco-den-taires, préparation à la consultation, patients allophones…

Le SALTO :

Le SALTO est un service d’accompagnement social et notamment d’accompagnement vers le logement pour les publics hébergés. Le service dispose de plusieurs dispositifs :

- Logement Toujours Maintien : partenariat avec des bailleurs sociaux pour travailler sur la prévention des risques d’expulsion, pour les ménages en situation d’endettement par exemple.

- Logement Toujours Accès : accompagnement au logement pour les salariés en insertion. Dans ce dispositif, les publics accompagnés peuvent être des bénéficiaires de la protection internationale qui ont des difficultés pour accéder au logement, et qui sont logés chez des tiers, ou bien dans des logements qui ne sont pas adaptés.

- Dispositif dans le cadre des logements sociaux accompagnés de Grenoble-Alpes Métropole : partenariat avec le bailleur Habitat et Humanisme sur 5 ménages. Sur le principe du « Logement d’abord » : proposer un logement ainsi qu’un accompagnement dans le loge-ment.

- Dispositif d’intermédiation locative. Le bail est porté par l’Oiseau Bleu, avec orientation des ménages par le SIAO. Les ménages sont en situation de sous-location, avec objectif de faire glisser le bail.

- Un axe « participation », afin de développer le pouvoir d’agir, l’ex-pression et l’investissement des personnes concernées, afin de faire remonter la parole des personnes hébergées. Travail en lien avec les conseils de vie sociale des structures d’hébergement, qui sont normalement portés par les personnes hébergées.

C’est le SALTO qui assure l’accompagnement pour l’accès au loge-ment des sortants de CADA pour le compte de la DDCS (cf. BOP 177) :

- Dispositif bénéficiaires de la protection internationale pour l’accès au logement des personnes sortant de CADA, afin d’éviter les pré-sences indues. Opération financée par la DDCS, avec 2 opérateurs : l’Oiseau Bleu et INSAIR 38. Mobilisation du contingent préfectoral par le biais du BALD. Orientations effectuées par le SIAO, qui s’occupe de la prise de contact avec le CADA et le ménage afin d’effectuer une première évaluation de la situation. L’Oiseau Bleu intervient une fois qu’un logement a été attribué au ménage. Ce dispositif permet d’accompagner 7 ménages.

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VIAE 38 :

VIAE 38 est un dispositif d’accompagnement emploi renforcé des personnes en hébergement dans le cadre du PLIE. L’orientation se fait par le biais des structures d’hébergement, et en lien avec le référent social des personnes.

Depuis 2016, VIAE 38 porte également le dispositif « Avenirs Emploi » qui accompagne les publics issus de squats et campements dans le cadre de la MOUS d’agglomération.

Projets :

Le service VIAE 38 de l’Oiseau a répondu à l’AAP du PIC intégration professionnelle des réfugiés et portera à ce titre l’action suivante « Avenirs Emploi réfugiés ». Dans ce cadre, il s’agira de proposer :

■■ un accompagnement individuel personnalisé et intensif : un conseiller emploi suit 70 personnes en file active ; les personnes se voient proposer un rendez-vous 2 à 3 fois par mois.

■■ Des actions d’accompagnements collectifs : ateliers relatifs aux représentations sur le monde du travail, rencontres d’employeurs, préparation aux entretiens d’embauche, ateliers multithé-ma-tiques visant à proposer une dynamique de groupe permettant à la personne de sortir de son isolement (sport, culture, bien-être, partage de savoirs)

■■ De s’appuyer notamment sur les outils de l’activité par l’insertion économique (IAE)

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ODTI (Observatoire des discriminations et des territoires interculturels)

Contexte :

L’ODTI est une entreprise associative qui existe depuis 1970, créée à l’origine par un collectif d’associations et en direction essentielle-ment des publics immigrés algériens. Aujourd’hui, l’association met en œuvre un éventail d’actions dans divers domaines de compétence, en coproduction avec les publics migrants et issus de l’immigration (relevant d’une cinquantaine de nationalités différentes), et quel que soit leur statut. Les réfugiés représentent plus d’un tiers des personnes accueillies par les différents services de l’ODTI.

Actions :

- Pilotage global de la politique d’intégration des migrants et des réfugiés qui sont orientés vers l’ODTI par les services de l’Etat et des collectivités locales.

- Coproduction avec les migrants et les réfugiés de parcours d’inté-gration renforcés, en s’appuyant sur les dynamiques communau-taires et en tenant compte du genre.

- Maîtrise de la langue française mais aussi recherche de maîtrise des langues européennes en valorisant les langues maternelles. Cela se fait notamment par le biais d’ASL. En 2018, 175 apprenants se sont inscrits aux ASL de l’ODTI.

- Accès à la formation et à l’emploi, notamment via des partenariats avec des institutions de formation (VIAE 38) et des entreprises d’ac-cueil (travail en étroite relation avec des restaurants qui offrent des emplois aux migrants et aux réfugiés). Par ailleurs, le service juridique de l’ODTI a mis au point des formations permettant aux migrants de mieux se positionner vis-à-vis des entreprises, notam-ment dans une optique de lutte contre les discriminations.

- Accès au logement : l’ODTI loge 200 personnes (femmes, hommes et enfants) dans 110 logements (CHRS, résidence sociale, résidence hôtelière, diffus) conventionnés APL.

- Accès aux soins et à la santé : infirmiers en interne ou libéraux, psychologue, médecins, diététiciens, personnels des centres de santé, CHU, hôpital psychiatrique, pompiers et police secours, etc. Accueil des publics vieillissants polytraumatisés, veille santé, mise en œuvre d’ateliers de diététique, consommation de produits bio, soins et exercices corporels, exercices mentaux, campagnes de vaccinations, dépistage de maladies (tuberculose, IST, etc.), lutte contre la prostitution, contre les addictions diverses, prévention des épisodes caniculaires, veille et suivi sanitaire, veille de l’hydratation, entretien des appartements, tri sélectif et recyclage, etc. Réponse à l’appel à projet de l’ARS sur les STPT en septembre 2018.

- Droits et devoirs des migrants et des réfugiés : mission égalité des droits, accès à la citoyenneté, veille et suivi juridique, permanence juridique (près de 3 000 consultations par an à l’échelle de toute la région rurbaine), rédaction de guides pratiques (notamment le guide « Citoyens étrangers vous avez des droits ! » pour la commune de Grenoble et le COFRACIR, des guides spécialisés nationaux avec l’UNAFO qui concernant les membres adhérents ADOMA, COALLIA,

ARALIS accueillant de nombreux bénéficiaires de la protection in-ternationale). Par ailleurs, l’ODTI organise des recours contre les institutions publiques qui discriminent : une dizaine d’institutions condamnées en 15 ans.

- Réinscription des migrants et des réfugiés dans l’espace migratoire en élaborant des projets avec ces personnes, en France, en Europe, et dans les pays d’origine.

- Lutte contre les mafias de trafiquants de stupéfiants en lien avec les mafias de passeurs.

Projets :

- Projet « Langues gourmandes » autour de l’apprentissage des lan-gues à partir des recettes de cuisine en joignant la parole aux actes. Cette activité doit se dérouler dans les nouveaux locaux de l’ODTI, toujours en attente de rénovation. Une partie doit être transformée en atelier cuisine, et une autre en accueil de partenaires associatifs.

- Projet de constitution d’un pôle associatif.

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HOPE « Hébergement, Orientation, Parcours vers l’emploi » de l’AFPA

Contexte :

L’expérimentation « Hébergement, Orientation, Parcours vers l’em-ploi » (HOPE) a été mis en place pour 1 000 réfugiés au niveau national en 2017 dans le cadre de l’accord-cadre national, signé le 3 mai 2017, entre les Ministères de l’Intérieur, du Travail et du Logement, de Pôle Emploi et de l’OFII.

Actions :

En Isère, en 2017, 12 réfugiés ont été formés au métier d’employé de vente, dans le cadre d’un programme de formation organisé du 8 novembre 2017 au 3 août 2018, à l’AFPA de Pont-de-Claix.

Cette formation vise, en premier lieu, l’accès à un emploi et à un hébergement et permet à l’issue de la formation d’obtenir le titre professionnel « employé commercial en magasin » (CCP).

En 2018-2019 ont été mis en place :

- Renouvellement d’une nouvelle session « grande distribution » de 10 personnes avec le FORCO

- Formation maçon VRD pour 12 personnes à partir de décembre avec un financement du FAFTT (OPCA de l’intérim) et des enseignes : Adec-co, Manpower, Randstat, Trident, Work 2 000 et LIP Intérim

- D’autres sessions sont en cours de recrutement fin 2019

La formation a été mise en place avec Carrefour, Casino, Monoprix, les financements de Pôle Emploi pour la partie apprentissage lin-guistique et du FORCO (OPCA de la grande distribution) pour la partie contrat de professionnalisation.

Pour la formation de maçon VRD, financement de l’OPCA de l’interim, le FAFTT, et les enseignes Adecco, Manpower, Randstat, Trident, Work 2 000 et LIP Intérim.

Résultats à la fin octobre 2018 pour les 12 personnes concernées :

• 10 ont trouvé une solution pérenne de relogement

• 1 en CDI, 4 en CDD, perspectives de contrats en alternance

• 11 obtentions d’un CCP

Les employeurs, présents lors du bilan, ont fait part de leur satis-faction quant au savoir être et au sérieux de ces personnes et ont souhaité le renouvellement de l’opération.

Projets :

• HOPE est une logique intéressante mais qui reste limitée dans son cadre de mise en œuvre (réservé à des publics hébergés et loge-ment proposé dans le cadre de la formation par l’AFPA uniquement pour des publics isolés- pas de personnes avec famille)

• En fin d’année 2019, l’éligibilité du dispositif HOPE a été élargi aux publics non hébergés également.

• L’AFPA fait partie du projet PIC RISING et à ce titre proposera des actions d’évaluation des compétences par la mise en situation professionnelle

• En outre, retenue dans le cadre de l’appel à projets du contrat territorial, l’AFPA mettre également en œuvre une action destinée aux femmes souhaitant travailler dans le champ de la restauration (l’IFE : l’insertion des femmes par l’emploi) sous la forme d’une POEC.

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Tero Loko

Contexte :

L’association Tero Loko, intégrée aux réseaux Emmaüs et Cocagne, vise à donner les moyens à des bénéficiaires de la protection inter-nationale et à des personnes éloignées de l’emploi (DELD, BRSA), de s’intégrer durablement à un territoire en milieu rural, tout en participant à sa cohésion et à sa redynamisation.

Actions :

Création d’un chantier d’insertion en même temps que d’une struc-ture d’hébergement d’une vingtaine de places pour les personnes salariées de ce chantier (productions agricoles et artisanales- fa-brication de pain et maraichage biologique). L’objectif est de com-mencer par accueillir 5 personnes en insertion (dont 3 bénéficiaires de la protection internationale et 2 habitants du sud-Grésivaudan) dès avril 2019, puis de passer à 10 en 2020 et à 15 en 2021.

Le temps de travail est de 26 heures par semaine (pour un salaire de 1 130 euros brut par mois), pour permettre aux bénéficiaires de la protection internationale en insertion de travailler sur leur projet professionnel et personnel futur.

La structure d’hébergement est un foyer communal mis à disposition par la mairie qui est en cours de travaux. En attendant, les béné-ficiaires de la protection internationale et personnes en insertion sont accompagnées vers des logements sociaux ou sont accueillis chez des habitants volontaires du territoire.

La particularité de Tero Loko est la volonté d’accompagner non seule-ment les personnes en insertion mais aussi toute leur famille (s’ils en ont une), à travers l’hébergement, l’accompagnement à la scolarité… Cette dynamique d’accompagnement global se fait notamment en partenariat avec l’association Le Caméléon et avec la mobilisation de nombreux bénévoles.

L’un des objectifs est que les personnes en insertion s’installent durablement sur le territoire afin de redynamiser le village (500 ha-bitants). Pour cela, Tero Loko organisera des temps forts avec les personnes en insertion et les villageois : des ateliers et des évène-ments destinés à encourager le « vivre ensemble ». L’association a aussi passé des partenariats avec des entreprises locales.

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ACCÈS À LA FORMATION LINGUISTIQUE ET PROFESSIONNELLE, À L’EMPLOI ET À L’APPRENTISSAGE DU FRANÇAIS ET DES SAVOIRS DE BASE

PLIE-O : plateforme linguistique d’information, d’orientation et d’évaluation linguistique d’IRIS (centre ressources illettrisme de l’Isère)

Contexte :

Le Centre ressources Illettrisme de l’Isère (IRIS) de L’IREPS : associa-tion loi 1901, l’Instance Régionale d’Education et de Promotion à la Santé Auvergne Rhône Alpes, porte le centre ressources illettrisme de l’Isère (IRIS).

En 2017, afin de faciliter l’accès à la formation linguistique des de-mandeurs d’emploi, la Métro-pole a créé une plateforme linguistique d’information, d’orientation et d’évaluation linguistique (PLIE-O).

Actions : La plateforme a principalement 4 missions :

- 1. Accueillir et réaliser un diagnostic des besoins des publics/ op-portunités de formation (rendez-vous individuel d’une heure) Dans ce cadre, PLIE-O reçoit en moyenne par an 200 personnes (dont près d’un tiers de bénéficiaires de la protection internationale)

- 2. Apporter un appui-conseil téléphonique aux acteurs se posant des questions sur le ni-veau linguistique des publics accompagnés et surtout l’offre de formation dont ils peuvent bénéficier

- 3. Organiser des formations à destination des professionnels

- 4. Assurer une veille sur la formation et l’évolution des besoins afin de donner des orien-tations aux différents partenaires financeurs de la formation linguistique pour ajuster l’offre de formation au regard des besoins

- L’objectif initial était de recevoir environ 200 personnes par an lors des permanences

- En 2018, l’objectif a été atteint (près de 200 personnes reçues) dont 1/3 de réfugiés ou bé-néficiaires de la protection internationale

Projets :

En 2019, grâce à des financements du BOP 104, IRIS a pu mettre en place des formations à la méthode Gattegno auprès de formateurs FLE.

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Ateliers de formation linguistique à visée professionnelle de Grenoble-Alpes Métropole

Contexte :

Grenoble-Alpes Métropole organise depuis 2015 des ateliers de formation linguistique à visée pro-fessionnelle (Action ALVP) pour des demandeurs d’emploi peu ou pas diplômés. Cette action est complémentaire de la formation proposée par l’OFII, certains pu-blics n’atteignant par les pré-requis leur permettant de poursuivre une formation Pôle Emploi (niveau infra A1 voire A.1.1 à l’issue de la formation OFII pour des FLE Grand Débutant et pour des publics peu scolarisés dans leur pays d’origine). En outre, la pédagogie proposée est l’enseignement de la langue française dans un contexte d’inser-tion professionnelle (acquisition du vocabulaire lié à des contextes d’emploi : entretien d’embauche, planning, mobilité, vocabulaire métier, etc.).

Actions :

En 2019, 6 sessions de formation initiales ont été programmées au bénéfice de 70 personnes ainsi que 30 places de suite de parcours visant à renforcer les acquis (soit 100 bénéficiaires, pour un volume d’heures stagiaires de 12 000 heures). Nouveauté en 2019, une ses-sion a été programmée à destination des publics issus du quartier en rénovation urbaine des Villeneuves, dans le cadre du 1 % insertion.

La Métropole a financé depuis 2015, plus de 400 places de forma-tion linguistique à visée profes-sionnelle à destination des publics demandeurs d’emploi relevant du français langue étrangère et de l’analphabétisme, dont près de 150 bénéficiaires de la protection internationale.

Après quatre années de mise en œuvre, le dispositif confirme toute sa pertinence et son efficacité. Largement reconnu par le réseau des partenaires de l’emploi (Pôle Emploi, PLIE, Missions locales, SIAE) et par ses financeurs (Métropole, FSE, BOP 104, Région), le disposi-tif enregistre chaque année un nombre de prescriptions largement supérieur au nombre de places disponibles. La mesure des résultats démontre un impact très positif : un taux de d’assiduité de plus de 85 % et des taux de sorties positives remarquables et qui se renforcent d’une année sur l’autre (en 2017, 3 à 6 mois après leur sortie de parcours, 73 % des bénéficiaires ont accédé à un emploi ou une formation).

Projets :

Dans le cadre de l’AAP du PIC intégration professionnelle des réfugiés, deux types d’actions se-ront programmées au bénéfice des bénéfi-ciaires de la protection internationale :

■■ Une action courte « tremplin », d’une durée de 70 heures, qui se si-tuerait en amont des parcours OFII, afin de proposer aux personnes un premier apprentissage linguistique de base, axé sur les besoins prioritaires de la vie quotidienne (2 sessions de 12 personnes/an)

■■ Une action de formation linguistiques à visée professionnelle de 119 heures, à articuler avec soit des périodes de mise à l’emploi (avec VIAE38 ou d’autres structures de l’IAE), soit avec l’action de l’AFPA autour de la découverte des métiers et l’identification des compétences profession-nelles notamment pour les publics qui n’auraient pas obtenu le niveau A1 en sortie de forma-tion OFII (2 sessions de 12 personnes/an)

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L’intervention de Pôle Emploi auprès des publics migrants

Contexte :

Une maîtrise limitée de la langue française, un défaut de formation qualifiante et une connaissance trop approximative de l’environne-ment économique français et du marché du travail limitent l’accès au marché du travail des publics migrants.

Actions :

Pôle emploi inscrit les personnes migrantes dont le titre de séjour est en règle, ayant l’autorisation de travailler. Aujourd’hui, les ac-tions labellisées « public migrant » concernent essentiellement les bénéficiaires d’un Contrat d’Intégration Républicaine. L’action de Pôle emploi s’articule différemment, selon que le signataire du CIR bénéficie ou non d’un accompagnement social et professionnel de la part d’un organisme tiers :

- Soit Pôle emploi intervient en complémentarité pour des services spécifiques (ateliers, ECCP, PMSMP…), la mobilisation de la formation professionnelle et la mobilisation des aides de l’Etat.

- Soit l’offre de services de droit commun est applicable. Le bénéfi-ciaire est orienté vers la modalité adaptée à ses besoins (suivi, guidé, renforcé, et global). On retrouve le public migrant essentiellement dans les deux dernières qui prennent en compte les freins périphé-riques à l’emploi (logement, santé…).

Outre l’accord cadre national 2016-2019 entre l’Etat, l’OFII et Pôle emploi, en faveur de l’insertion professionnelle des étrangers pri-mo-arrivants, un accord départemental de partenariat 2017-2019 a été signé en Isère entre l’Etat, l’OFII et la Direction départementale Pôle emploi.

Dans ce cadre, l’OFII facilite l’orientation des publics inscrits dans un Parcours d’Intégration Républicaine vers Pôle emploi (orientation, information et accès aux services en ligne). L’OFII fournit aussi les éléments statistiques et fichiers de données nécessaires au repé-rage de ces publics (en attendant le basculement automatiques des données sur les bénéficiaires du CIR).

Pôle emploi Isère met en place une organisation dédiée du réseau (4 agences référentes et des conseillers en charge du dossier) ain-si que des actions spécifiques pour faciliter l’inscription, l’accès aux programmes de formation et aux accompagnements spécifique (jeunes, handicapés…°)

Ce qui est mis en œuvre :

- 4 agences référentes 2 nord Isère (Villefontaine et Tignieu), 2 sud Isère (Fontaine et Europole).

- 4 conseillers ayant en charge ce dossier en lien avec leur respon-sable d’équipe. Rencontres réalisées par les conseillers de leur CADA de secteur et par la chargée de partenariat de la Direction Territoriale de Pôle Emploi et avec France Horizon pour évaluer les besoins :

• Besoin de traducteurs et d’appui pour réaliser les actes nécessaire au maintien de l’inscription (actualisation) et à la l’accompagne-ment (entretien)

• Besoin d’un référent pour éviter les ruptures de parcours

• La rémunération des moins de 25 ans qui ne peuvent percevoir le RSA

• Avoir des renseignements sur l’indemnisation (Allocation deman-deur d’asile-ADA-, versement RSA en fin d’ADA) ;

• Problème du niveau de français à l’issue de la formation obligatoire CIR, qui ne permet pas la mise en œuvre d’un parcours d’insertion vers l’emploi

• Besoin d’avoir l’information rapidement sur les formations acces-sibles (FLE, POE…)

• Besoin de connaître l’offre de service et les outils numériques Pôle emploi

- Transmission par l’OFII tous les mois du fichier des personnes ayant signé un CIR, retraitement par la Direction régionale PE pour recher-cher les identifiants d’inscription puis saisie par les agences.

- Plan HOPE : à l’AFPA de Pont de Claix, en lien avec les agences de Fontaine et Europole.

- La mobilisation du PIC notamment pour les actions FLE d’autant que Pôle emploi ARA porte ce marché pour la Région. Pour être effi-cient, ce dispositif de formation nécessite un travail préalable sur le parcours professionnel, les questions de mobilité et de logement. Cela permet aussi d’éviter l’effet d’aubaine puisque les formations sont rémunérées.

- Mobilisation du partenariat (OFII, AFPA, UD38 notamment) pour re-pérer les publics et agir en coordination car, dans certains cas, les critères d’éligibilité aux actions nécessitent un maillage fin avec d’autres acteurs que Pôle emploi.

Projets :

- Amélioration du repérage des publics migrants en flux grâce à l’au-tomatisation du rapatriement informatique des données CIR dans les bases de données Pôle emploi (en cours).

- Une étude exploratoire en cours, financée par l’UD38, afin de mettre en place une attestation d’aptitude pour des métiers cible acces-sibles aux publics migrants et porteurs. L’évaluation serait mise en œuvre par l’AFPA et Pôle emploi, avec un partenariat de moyens AFPA, Pôle emploi et OFII pour l’organisation.

- Action de formation aux outils numériques Pôle emploi en direction des chargés d’insertion des centres d’hébergement.

- Proposition de journées d’immersion en agence aux chargés d’in-sertion des centres d’hébergement.

- Une rencontre OFII/centres d’hébergement/Pôle emploi suite au recueil des besoins pour définir des actions communes.

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Action d’évaluation des aptitudes à destination des publics bénéficiaires de la protection internationale, AFPA de Pont-de-Claix et Direccte de l’Isère

Contexte :

Cette action d’évaluation des aptitudes à destination des publics bénéficiaires de la protection internationale, initiée par la Direc-cte Auvergne Rhône-alpes en cours de construction avec l’AFPA de Pont-de-Claix.

Actions :

Il s’agit d’utiliser les plateaux techniques de l’AFPA pour mettre en situation professionnelle des réfugiés qui souhaitent voir leurs com-pétences professionnelles évaluées, et le cas échéant, recon-nues.

L’évaluation est faite à l’aide de référentiels ayant trait à l’emploi visé (titres professionnels ou CQP notamment) sachant qu’en Isère, 6 métiers en tension ont été retenus :

- employé libre-service - maçon VRD - commis de cuisine - agent polyvalent en hôtellerie - aide à la personne - préparateur de commande

Une attestation d’aptitudes professionnelles sera délivrée à l’issue de l’évaluation, indiquant les capacités acquises et celles en cours d’acquisition.

Cette action a une capacité d’accompagnement pour le second semestre 2019 de 30 bénéficiaires de la protection internationale.

Points à améliorer :

- Mieux communiquer auprès du réseau de prescripteurs afin de mieux faire connaitre l’action et favoriser l’orientation des publics,

- Mieux articuler cette démarche avec les formations à mettre en œuvre ou l’action une voix (e) un emploi également portée par l’AFPA

Les projets :

• L’AFPA est partenaire du projet RISING, lauréat de l’AAP du Plan investissement compé-tences et portera cette action dans le cadre du projet auprès de 80 bénéficiaires de la pro-tection in-ternationale.

• L’objectif est de favoriser le recours à cette action d’évaluation dans un contexte d’accompagnement à la construction d’un pro-jet professionnel.

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Alliance de développement et de solidarité

Contexte :

A l’heure actuelle, l’association grenobloise Alliance de développe-ment et de solidarité propose essentiellement un accompagnement à la fois juridique et dans le domaine de la santé à des publics réfu-giés et demandeurs d’asile.

Actions :

Ainsi, dans le domaine juridique, l’association accompagne et oriente les demandeurs d’asile et les réfugiés dans leurs démarches admi-nistratives.

Dans le domaine de la santé, les primo-arrivants et réfugiés ne dispo-sant pas nécessairement de toutes les informations concernant les droits qu’ouvrent les différents statuts, l’alliance de développement et de solidarité propose un service d’orientation et d’accompagne-ment vers les structures de santé adéquates.

L’association propose aussi des cours de FLE.

Projets :

Depuis 2019, l’association souhaite développer un nouveau volet concernant l’insertion sociale et professionnelle. En effet, elle a constaté que certains réfugiés arrivent en France sans compétences professionnelles et se retrouvent dans un premier temps confrontés à un accès difficile à la langue donc à la formation.

L’association souhaiterait mettre en place des contrats d’insertion dans les domaines spécifiques de l’informatique et de la téléphonie.

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LES PARCOURS D’INTÉGRATION SPÉCIFIQUES À CERTAINS PUBLICS

Actions à destination de femmes : « Une voix-e vers l’emploi »

Contexte :

Parcours pour l’insertion professionnelle et l’intégration citoyenne des personnes primo-arrivantes, et notamment des femmes.

Actions :

Parcours mis en place par l’AFPA, en 5 étapes et 4 entretiens :

- Bilan linguistique (7 heures) - Français à visée professionnelle (150 heures) - Construction d’un projet professionnel (54 heures) - Outils de recherche d’emploi ou de formation (10 h 30) - Feuille de route (3 h 30)

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Page 33: FICHES TIONS - Grenoble-Alpes Métropole

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L’IFE : l’insertion des femmes par l’emploi, par l’AFPA

Contexte :

L’IFE, proposé par l’AFPA de Pont-de-Claix vise à proposer un par-cours intégré

- De l’apprentissage du français,

- De la formation professionnelle permettant l’acquisition d’un pre-mier niveau d’employabilitéé dans un métier

- Un accompagnement social (administratif, accès aux soins, accès au logement si besoin…)

- Un accompagnement à l’intégration dans l’emploi (mobilité, garde d’enfants…).

Le public visé est BPI, sans condition de logement en centre d’hé-bergement, et possède un niveau A1 en français. Une validation de l’éligibilité par l’OFII est envisagée.

Nous visons deux secteurs porteurs d’emploi et où des employeurs proposent de l’emploi : service à la personne et restauration.

Actions :

Le parcours qui mobilise les dispositifs de droit commun est composé de deux phases.

- Phase 1 - 400 heures : la POEC (préparation opérationnelle à l’emploi collective) ou les formations AFC du PIC

- Pour la 2e partie : un contrat d’alternance avec le financement des OPCO

Ce dispositif, piloté par l’Afpa s’appuie sur des partenariats pour la formation métier et une partie de l’accompagnement :

- Expairtises Pairformhand pour la formation métier service à la per-sonne

- AFRAT pour la formatio métier restauration

- INSAIR 38 et l’OISEAU BLEU pour l’accompagnement

Moyens :

Afin de mettre en œuvre cette action, l’AFPA a été retenu dans le cadre d’un appel à projets du contrat territorial réfugiés de la Mé-tropole en 2019.

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L’action de l' Université Grenoble-Alpes en faveur des étudiants et chercheurs réfugiés

Contexte :

La COMUE anime un groupe de travail « réfugiés » qui compte parmi ses membres :

- Université Grenoble Alpes - Grenoble INP - Sciences Po Grenoble - Grenoble Ecole de Management - ENSAG (Ecole d’Architecture de Grenoble) - Réseau Universités sans Frontières - CROUS de Grenoble

La COMUE UGA adhère à plusieurs réseaux de solidarité et de soutien aux publics migrants et réfugiés :

- Charte du réseau Mens (Migrants dans l’enseignement supérieur) qui regroupe les universités engagées dans l’accueil des migrants, dont les objectifs sont de :

■■ Faire circuler les informations, valoriser les actions individuelles et collectives en faveur des publics migrants, faciliter les échanges de bonnes pratiques.

■■ Affirmer un soutien financier et politique ; apporter un soutien réglementaire et lo-gistique ; aider à la réussite des migrants ; ac-compagner les chercheurs ; coopérer à l’international.

- Depuis janvier 2017, la Comue UGA est membre du réseau « Scholars at risk » (SAR) qui promeut la liberté académique à l’échelle mondiale, et dans ce contexte, aide les cher-cheurs et étudiants menacés en menant des actions de lobbying et en offrant des postes temporaires de recherche et d’enseignement.

Actions :

- Décisions politiques des présidents :

- Exonération des droits d’inscriptions pour les migrants

- Possibilité de suivre des formations avec un statut d’auditeur libre

- Édition d’un guide pour les réfugiés et demandeurs d’asile sou-haitant pour-suivre une formation à l’UGA, disponible en français, anglais, arabe et farsi. Téléchar-geable en ligne.

- Refugees Welcome Desk : ouverture d’une permanence d’accueil spécifique pour les étudiants et chercheurs migrants (10 heures par semaine), en collaboration avec- ISSO (Inter-national Students and Scholars Office = bureau d’accueil des publics internationaux), I-Campus, DOIP, DEVE, RUSF… Les objectifs sont d’assurer au mieux les démarches admi-nistratives de séjour (visa), ainsi qu’un parcours d’orientation et une inscription adminis-trative.

- Le DU PASS Solidarité (Diplôme universitaire « passerelle solidarité - objectif B2 ») du CUEF (Centre universitaire d’études françaises) est une formation intensive en langue, culture et méthodologie qui constitue une passerelle pour l’université française. L’objectif est de

donner à tout étudiant ayant été forcé d’interrompre son cursus, les prérequis lan-gagiers, culturels et méthodologiques pour réintégrer un cursus d’études supérieures en France.

- Grenoble Ecole de Management (GEM) met également en place en lien avec la COMUE des dispositifs en faveur des réfugiés : le « GEM Refugee Grant Program » ouvre les cur-sus de l’école aux réfugiés, à hauteur de 10 places par an.

- Accueil des scientifiques en danger : dans le cadre du programme PAUSE du Collège de France, des bourses sont octroyées pour ac-cueillir dans des laboratoires des scienti-fiques réfugiés.

- Réflexions sur les solutions logement proposées aux migrants : en lien avec les acteurs locaux.

- Plusieurs projets sont en cours (projet Idex, projet de l’Agence Uni-versitaire de la Francophonie) et impliquent des étudiants : parrai-nage d’étudiants pour un accompa-gnement pédagogique, mise en place d’un livret de suivi pour aider les étudiants migrants dans leur inscription et démarches à l’université. Un projet Erasmus + porté par Grenoble INP permettra également, en partenariat avec 5 uni-versités européennes, la mise en place d’outils de formation pour les personnels accueillant les migrants au sein des universités.

Le groupe « réfugiés » de la communauté Université Grenoble Alpes a reçu le prix des Trophées des Campus responsable en 2019.

Besoins et points d’amélioration :

- Cours de FLE (Français Langues Etrangères)

- Financement d’un emploi étudiant pour coordonner le programme de par-rainage

- Financement pour la mise en place d’un programme sur l’insertion professionnelle des publics réfugiés : contribuer à l’employabilité des étudiants en proposant un cycle d’ateliers liés aux thématiques carrières, communication et l’intégration pour les préparer à la re-cherche d’emploi.

Projets :

La COMUE est partenaire du projet RISING en réponse à l’Appel à projets du Plan investissement compétences et portera essentiel-lement deux actions : une action passerelle permettant à des jeunes réfugiés une reprise d’études (portée par le centre universitaire d’enseignement du français CUEF) et une action visant à booster la carrière des jeunes diplômés bénéficiaires de la protection in-ternationale (en partenariat avec Grenoble Ecole de Management).

Au 1er janvier 2020, la COMUE est devenue « Grenoble-Alpes Univer-sités ».

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Page 35: FICHES TIONS - Grenoble-Alpes Métropole

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Parcours « Garantie jeunes réfugiés » porté par la Mission locale de Grenoble

Contexte :

Cette action mise en place en 2018 par Réussir Ensemble (asso-ciation regroupant trois missions locales de l’agglomération greno-bloise : Grenoble, Saint-Martin d’Hères et Sud Isère), a été reprise par la Mission locale de Grenoble en 2019.

Actions :

Accompagnement, en Garantie jeunes, de deux groupes de jeunes bénéficiaires de la protection internationale en vue d’un accès à l’emploi, via notamment :

• La mise en place d’un sas de 9 semaines (au lieu de 5 dans la Garantie jeunes classique)

• Un apprentissage renforcé du français (320 heures pendant 12 mois)

• Un travail sur le projet professionnel (entrainement aux entretiens, visite d’entreprises…)

• La participation à des projets collectifs valorisants (en 2018, par-tenariat avec Le Festin des Idiots pour des ateliers théâtres, avec Le Méliès pour la création d’un court métrage d’animation, avec la Mission Montagne pour l’organisation de randonnées ouvertes à d’autres publics de la Garantie Jeunes).

• Un parrainage républicain par 3 sociétaires de la Légion d’Honneur pour la transmission des valeurs de la République

Projets :

La Mission locale de Grenoble est partenaire du projet RISING (en réponse à l’Appel à projets du Plan investissement compétences) et poursuivra le projet de Garantie jeunes réfugiés de manière com-plémentaire au déploiement du PIAL.

Sa contribution prendra plusieurs formes :

- Réalisation de deux promotions Garantie Jeune annuelles, à destina-tion uniquement de 30 réfugiés (2 groupes de 15) : SAS de 9 semaines, couplé à des cours de FLE

- Mobilisation de la phase PIAL (PACEA) – Parcours d’intégration par l’acquisition de la langue – pour toute personne ayant des difficultés de français, en amont d’un accompagnement de droit commun, à travers la mobilisation d’une offre de formation (ASL, Marché Pôle Emploi) et d’une allocation majorée : orientation vers des actions de formation et mobilisation d’aides financières

- Réalisation d’accompagnement FLE transitoire, avant l’entrée en formation ou autre dispositif d’acquisition de la langue : cours hebdomadaire, en vue de faciliter les démarches quotidiennes et administratives

- La possibilité d’accompagner les jeunes sur le volet vie quotidienne / intégration, à travers les thématiques du logement, de la santé, en complémentarité d’autres acteurs spécifiques

- Le souhait d’être « chef de file » de l’accompagnement et du suivi des jeunes grenoblois (16-25 ans) inscrits à la MLG et intégrant ce dispositif : conseiller référent pour le parcours des jeunes grenoblois

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Page 36: FICHES TIONS - Grenoble-Alpes Métropole

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Parcours PIAL « Parcours d’Intégration par l’Acquisition de la Langue » proposé par les missions locales du territoire

Contexte :

Mise en place par la DGEFP du Parcours d’Intégration par l’Acquisition de la Langue (PIAL) dans le cadre du PACEA (Parcours d’accompa-gnement vers l’emploi des missions locales).

Actions :

Création pour les primo-arrivants de moins de 26 ans ayant signé le CIR, d’un sas linguistique et socio-professionnel de 3 à 6 mois, préa-lable à la poursuite d’un parcours dans un dispositif de droit commun.

Ce sas combinera une formation linguistique et un accompagnement individuel et collectif : il permettra également le versement systé-matique d’une allocation d’un montant similaire à l’allocation PACEA.

295 places ont été allouées pour la Région Auvergne-Rhône-Alpes dont 45 pour l’Isère. Les 11 missions locales du Département ont été informées par la Direccte en novembre 2018.

Pour 2019, 900 places sont prévues, dont 98 pour l’Isère.

2018 : 12 places ont été consommées en Isère (pour 108 en Auvergne Rhône-Alpes).

Fin février 2019 : 7 entrées en Isère (pour 54 en Auvergne Rhô-ne-Alpes).

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Fonds d’aide aux jeunes (FAJ) de Grenoble-Alpes Métropole

Contexte :

La Métropole mobilise quotidiennement le FAJ métropolitain (Fonds d’Aide aux Jeunes) pour apporter une aide d’urgence aux jeunes en situation de précarité, de 18 à 25 ans (inclus), qui sont face à des besoins liés à l’alimentaire, la santé, la formation, le logement, la recherche d’emploi, etc. 15 à 20 jeunes réfugiés ou demandeurs d’asile sont soutenus mensuellement par le FAJ (soit de 20 à 30 % des demandes adressées à la Métropole).

Actions :

Le FAJ se divise en deux catégories :

- Le FAJ collectif qui consiste en des subventions accordées à des structures comme les Mis-sions locales, le relais du Père Gaspard, l’AREPI Etapes, etc.

- Le FAJ individuel qui se divise lui-même en deux situations :

■■ Le FAJ d’urgence, dont les demandes sont traitées dans les 48 heures, pour un montant maximum de 170 euros. 95 % sont des demandes pour répondre à des besoins ali-mentaires. 2/3 des jeunes bénéficiant de ce dispositif sont des jeunes en logements transitoires ou sans abri.

■■ Le FAJ classique passe lui par des décisions prises en commission, une fois par mois, avec l’avis de l’ensemble des acteurs concernés : Missions locales, SLS, union départemental des CCAS, associa-tions du territoire, préventions spécialisées… L’aide qui peut être accordée dans ce cas de figure est plafonnée à 2 500 euros.

Les jeunes réfugiés qui font des demandes au FAJ sont essentiel-lement des jeunes qui vont entrer en Garantie Jeunes Réfugiés, ou bien qui sont en attente des cours de français de l’OFII.

Le FAJ est un dispositif anciennement départemental, qui a été ré-cupéré par la Métropole et qui dispose d’un budget de 287 000 euros par an. 150 000 euros pour le FAJ collectif, et 137 000 euros pour le FAJ individuel.

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Page 38: FICHES TIONS - Grenoble-Alpes Métropole

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ACTIONS À DESTINATION DES CRÉATEURS D’ENTREPRISES

ADIE

Contexte :

L’ADIE est une association présente sur tout le territoire français, qui propose des micro-crédits pour toutes les personnes souhaitant monter un projet ou créer une entreprise. De fait, une part impor-tante des publics suivis par l’ADIE est née à l’étranger.

Actions :

Forte de son expérience, l’ADIE a mis en place le projet AGIR, qui s’adresse spécifiquement aux réfugiés et aux primo-arrivants sou-haitant créer leur propre projet sous le statut d’autoentrepreneur.

L’ADIE propose un micro-crédit (à hauteur de 10 000 euros maximum) pour financer la création d’entreprise, mais aussi un suivi adminis-tratif à travers la mise en place de permanences, ainsi qu’un vé-ritable accompagnement postérieur à la création, pour le suivi du projet. Il s’agit de créer une relation de confiance avec la personne financée.

Les outils utilisés par l’ADIE sont facilement compréhensibles pour les publics primo-arrivants et/ou réfugiés : le statut d’autoentre-preneur, parce qu’il se rapproche des activités qu’ont pu exercer les personnes dans leur pays d’origine, est facilement compréhensible même sans l’acquisition totale des codes socio-culturels et de la langue française.

Le rôle que se donne l’ADIE est aussi de sensibiliser les acteurs de l’asile à la création d’entreprise, et au fait qu’il s’agit d’une véri-table possibilité d’insertion et d’intégration ainsi qu’une voie vers l’emploi pour les bénéficiaires de la protection internationale et les primo-arrivants. Ainsi, l’ADIE a par exemple mis en place une per-manence administrative pour la création de microentreprise auprès des publics suivis par INSAIR 38 (ADOMA), ainsi qu’une formation des intervenants sociaux sur ces sujets d’entreprenariat.

L’ADIE quantifie la réussite du projet des personnes accompagnées par le fait qu’elle soit toujours en activité 3 ans après sa création ou parce qu’elle s’est insérée professionnellement, même si ce n’est pas par le biais de sa propre entreprise. Or, 92 % des personnes fi-nancées ont toujours leur entreprise après 3 ans d’activité, ou bien ont trouvé un emploi.

Par ailleurs, l’ADIE met aussi en œuvre une action de financement de microcrédits à la mobilité professionnelle, pour l’achat d’une voiture ou le financement du permis dans le cadre d’une recherche d’emploi ou d’un maintien dans l’emploi salarié.

Projets :

L’ADIE diffuse déjà des vidéos didactiques qui expliquent la création d’entreprise et qui sont traduites en arabe. Cependant, elle pourrait envisager d’aller plus loin en proposant éventuellement que son ac-compagnement se fasse avec de l’interprétariat. Se poserait alors la question du financement d’une telle action.

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Page 39: FICHES TIONS - Grenoble-Alpes Métropole

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GAIA-SINGA : les réfugiés ont du talent, un incubateur de projets portés par des réfugiés

Contexte :

Né dans la dynamique de Start Up de Territoire, le groupe de travail « les réfugiés ont du talent », animé par GAIA et piloté par SINGA Gre-noble, souhaite expérimenter le développement d’un incubateur de projets dédié spécifiquement à l’économie de l’asile : projets portés majoritairement par des personnes réfugiées, ou par des citoyens locaux dont le projet vise à changer les regards sur la migration et/ou à déployer le potentiel de l’économie de l’accueil sur le territoire.

Actions :

À partir de janvier 2020, GAIA pilotera une étude d’opportunité sur ce dispositif, étude dont la mise en œuvre sera confiée à l’équipe de Singa Lyon, et qui sera suivie par le groupe projet « Les Réfugiés ont du Talent » qui compte de nombreuses structures intéressées par le projet. L’étude comprendra les axes suivants :

- Cartographie du territoire : entretiens avec acteurs de l’écosystème (structures d’accompagnement/associations communautaires/structures d’accueil des BPI) et avec des entrepreneurs déjà ac-compagnés (par ADIE et autres structures)

- Identification réseaux de professionnels à solliciter et travail de mobilisation de communautés

- Estimation du nombre d’entrepreneurs potentiels

- Accompagnement d’un projet test : Improdett

- Création d’u rapport de faisabilité et proposition de scénarii d’ac-compagnement inclusif à Grenoble

- Sessions de sensibilisation / formation des acteurs de terrain (par-cours de l’asile, interculturel, format réunion d’information)

- Design d’un parcours test sur la base de l’accompagnement du projet test

- Travail sur la viabilité économique du projet : modèle économique

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Page 40: FICHES TIONS - Grenoble-Alpes Métropole

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MOBILISATION DES EMPLOYEURS

GEIQ : Convention relative à l’insertion professionnelle des réfugiés signée entre la fédération française des GEIQ et la DIAIR

Contexte :

Une GEIQ est un groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification. Les GEIQ regroupent des entreprises, qui, pour ré-soudre leurs problèmes de recrutement, parient sur le potentiel des personnes en difficulté d’accès à l’emploi. Elles embauchent directement les publics-cibles puis les mettent à disposition des entreprises adhérentes en organisant une alternance entre appren-tissages théoriques et situation concrètes de travail concernés.

Une déclinaison de la convention relative à l’insertion profession-nelle des réfugiés signée le 21 septembre 2018, entre le DiAir et la fédération française des GEIQ a été signée en Isère.

Les GEIQ apparaissent comme un outil particulièrement approprié pour l’insertion professionnelle de ces publics dans la mesure où ils mettent en œuvre des parcours d’insertion qualifiant comportant un accompagnement social et professionnel sur des métiers connais-sant des difficultés de recrutement.

Actions :

Cette convention prévoit notamment que :

- les réfugiés feront partie des publics prioritaires dans les recrute-ments des GEIQ

- renforcement des liens entre les GEIQ et les acteurs accompagnant les publics réfugiés

- prise en compte de l’accompagnement spécifique pour les publics Réfugiés

Sensibilisation par l’UD Direccte des 6 GEIQ de l’Isère (bâtiment, propreté, services à la personne, transports…) lors du Comité de pilotage départemental du 12 novembre 2018, et suivi régulier du fait de l’attribution des aides à l’accompagnement dans le cadre du Fonds d’inclusion pour l’emploi (FIE).

Rencontre spécifique avec le GEIQ BTP : 25 réfugiés, en majorité de nationalité afghane, recrutés par le GEIQ depuis 2018, avec des re-tours très positifs des employeurs : la formation technique est sys-tématiquement complétée par du FLE mais avec des financements insuffisants. La Direccte a décidé de compléter les financements via la ligne budgétaire FNE formation.

L’instruction de la DGEFP du 13 juin 2018 relative aux orientations données à l’utilisation des crédits en faveur des GEIQ permet d’ac-corder l’aide à l’accompagnement social et professionnel des salariés en contrat de professionnalisation aux réfugiés quel que soit leur âge.

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Page 41: FICHES TIONS - Grenoble-Alpes Métropole

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Pôle Emploi et les OPCO : Les préparations opérationnelles à l’emploi collectives (POEC) : l’exemple de la POEC FLE propreté (projet FLIP porté par Grenoble-Alpes Métropole, l’OPCA Transports et services et le Pôle Emploi)

Contexte :

Les POEC sont des actions de formation permettant à plusieurs demandeurs d’emploi d’acquérir les compétences requises pour occuper des emplois correspondant à des besoins identifiés par une branche professionnelle, ou par un opérateur de compétences (OPCO).

La Métropole a été récemment à l’initiative d’un partenariat avec Pôle Emploi, l’OPCA Trans-ports et services pour la programmation d’une POEC Français Langue Etrangère métiers de la Propreté visant à permettre à des publics d’origine étrangère de petit niveau scolaire de se former en Français Langue Etrangère et de valider une certifi-cation comme agent de service : le projet FLIP.

Actions :

De décembre 2018 à avril 2019, formation de 290 heures, au profit de 11 bénéficiaires, 7 femmes et 4 hommes, dont les langues mater-nelles sont l’arabe dialectal (Algérie), le malgache (Madagascar), le mandinka (Sénégal), le rom (Kosovo), le roumain (Roumanie), le saho (Erythrée), le serbe (Kosovo).

Les enjeux principaux de cette formation étaient :

- d’une part, allier enseignement FLE et formation professionnelle. On observe que l’assiduité est plus forte sur ce type de formation, car les résultats pour les publics formés sont plus concrets que sur des formations linguistiques plus générales.

- d’autre part, de cibler des publics peu ou pas scolarisés dans leur pays d’origine, et pour qui les offres de formation linguistique tra-ditionnelles ne conviennent pas toujours.

En savoir plus : [email protected] [email protected]

Page 42: FICHES TIONS - Grenoble-Alpes Métropole

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ACCÈS À LA MOBILITÉ

Wimoov : apprentissage du Français Langue étrangère appliqué au code de la route

Contexte :

En 2018, la Métropole et sa plateforme mobilité emploi a été parte-naire d’un projet multi-partenarial expérimental porté par le réseau de la mobilité inclusive Mob’in en réponse à un apr.-pel à projet de Direction de l’Accueil, de l’Accompagnement des Etrangers et de la Nationalité (Ministère de l’Intérieur) : Il s’agit du projet Intégracode, projet expérimental visant à permettre à un public primo arrivant, signataire du contrat d’intégration républicaine, à la fois de déve-lop-per ses compétences en français, des connaissances citoyennes et de valider les pré-requis à l’entrée en auto-école.

Actions :

Au bénéfice d’un groupe de 10-12 primo-arrivants (réfugiés ou bé-néficiaires de la protection internationale), il s’agit de proposer une formation aux bases du code de la route en français langue étrangère. Obtenir le permis de conduire est une condition souvent nécessaire à l’accès à l’emploi. Le permis de conduire est également un cadre efficace à la socialisation et à l’apprentissage de la règle et de la citoyenneté. Au-delà, la découverte et l’application de ces codes favorisent une bonne compréhension du fonctionnement des rè-glementations du champ professionnel, social, juridique et civique.

En 2018, marché lancé par la Métropole de 13 000 € (dont 80 % fi-nancés par la DAAEN ; 20 % par la Métropole).

En 2019, Mobil’emploi a directement bénéficié de financements du BOP 104 afin de proposer trois groupes en Isère.

De 2020 à 2022, l’action pourra être pérennisée grâce aux finance-ments du PIC RISING.

La formation a eu lieu de novembre 2018 à janvier 2019 au bénéfice de 14 primo-arrivants (dont 12 signataires d’un CIR), de 8 nationali-tés différentes : soudanais, iraquiens, nigériens, congolais, albanais, syriens, guinéens, serbes. 5 femmes et 9 hommes de 20 à 37 ans en ont bénéficié.

Bilan du côté des bénéficiaires :

- 100 % des bénéficiaires considèrent que cette formation les a aidé dans leurs démarches et leur a permis d’améliorer leur niveau en français.

- 85 % des bénéficiaires se sentent prêts à continuer un parcours en auto-école.

- À l’issue de la formation, 85 % des bénéficiaires considèrent avoir une meilleure compréhension de certaines règles de citoyenneté française.

Bilan du côté des formateurs :

- Certaines personnes ont leur dossier permis en préfecture de constitué afin de permettre leur passage d’examen quand elles se-ront prêtes (accompagnement sur le site ANTS par les formatrices).

- L’interculturalité a été un moteur et non un frein puisqu’elle a per-mis des échanges et une ouverture d’esprit qui s’avèrera utile pour une intégration réussie.

- Constat d’une évolution du savoir-être : assiduité, implication et participation

- Le programme de cette formation comporte un double avantage pour travailler la citoyenneté, tout en préparant l’accès au permis.

Projets :

Wimoov (Mobil’emploi et Wimmov ont fusionné au 1er décembre 2019) a inscrit l’action Intégracode dans le parcours emploi proposé dans le programme RISING (en réponse à l’Appel à projets du Plan inves-tissement compétences)

Il s’agira de proposer l’expérience acquise dans le cadre de l’expé-rimentation Intégracode pour proposer une formation au code de la route en FLE (niveau supérieur au A2). Afin de répondre aux besoins de formation des publics infra A2, la plateforme mobilité emploi pro-posera une formation complémentaire pour ces publics.

Modalités, cibles et indicateurs :

1 session de formation par an au bénéfice de 15 bénéficiaires de la protection internationale soit sur la durée de l’AAP, 45 personnes.

En savoir plus : [email protected] [email protected]

Page 43: FICHES TIONS - Grenoble-Alpes Métropole

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La plateforme mobilité emploi de Grenoble-Alpes Métropole : action FLE à destination des bénéficiaires de la protection internationale

Contexte :

La plateforme mobilité emploi, portée par Grenoble Alpes Métropole accompagne des publics en recherche d’emploi sur la question de la mobilité en mobilisant différents modules de formation (s’orienter, se repérer ; utiliser les transports en commun, vélo-école, soutien au code de la route). Toutefois, l’accès à ces formations n’est souvent pas accessible aux publics ayant un niveau de formation inférieur au A1.

Actions :

Dans ce contexte, dans le cadre du projet RISING, il s’agira de propo-ser un module de formation accessible en FLE à des personnes ayant un niveau de français inférieur au A2.

La plateforme mobilité emploi concevra en partenariat avec un pres-tataire spécialisé dans l’enseignement du français langue étrangère un module de formation de base de type « se repérer, se déplacer dans la ville » en FLE (niveau infra A1). Pour ce marché de prestation, c’est l’Atelier francophone qui a été retenu suite à appel d’offres public.

Année 1 : conception pédagogique d’un module de formation adapté en français langue étrangère et formation de formateurs permettant de proposer ce type de formation

Année 1, 2 et 3 h 1 session de formation par an au bénéfice de 15 BPI soit sur la durée de l’accompagnement 45 personnes.

En savoir plus : [email protected] [email protected]

Page 44: FICHES TIONS - Grenoble-Alpes Métropole

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ACCÈS AU NUMÉRIQUE :

Simplon et son action Refugeeks

Contexte :

Simplon, organisme de formation de l’Économie Sociale et Solidaire, a développé le programme Refugeeks à destination des bénéficiaires de la protection internationale. Il a récemment été lancé dans 3 régions : Ile-de-France, Occitanie et Hauts de France, en lien direct avec les acteurs du territoire. En effet, les CADA (Centres d’Accueil de Demandeurs d’Asile), les CPH (Centres Provisoires d’Héberge-ment) et les associations rencontrés partagent un même constat : certaines personnes ont besoin de formation de remise à niveau sur l’utilisation du numérique. De ce constat est né le projet. Construit de manière à être modulable, il peut ainsi être adapté aux besoins spécifiques du territoire de la Métropole de Grenoble. Simplon for-mera des personnes identifiées par la Métropole.

Objectifs :

• ACCÈS AUX DROITS :

La maîtrise de l’outil texte informatique se révèle être indispensable dans les démarches administratives de la vie courante : courriers officiels, démarches auprès de la CAF, de Pôle Emploi, carte de séjour, etc. Faire une recherche via un moteur de recherche permet de trou-ver des services en ligne. L’acquisition des compétences numériques fondamentales permet donc de connaître ses droits et d’y accéder.

• AUTONOMIE DANS LA RECHERCHE D’EMPLOI/FORMATION

L’usage du numérique ne concerne pas encore la totalité des deman-deurs d’emploi puisque 12 % n’y ont jamais recours. Or, l’utilisation des outils numériques (messagerie Outlook, réseaux sociaux) per-met l’insertion professionnelle (emploi ou formation) en développant l’autonomie, les compétences et en donnant accès aux opportunités du marché du travail.

• RENFORCER LE NIVEAU DE FRANÇAIS

Une maîtrise minimum du français est indispensable à l’accès aux droits et à l’autonomie dans la recherche d’emploi et de formation. L’apprenant doit être capable de communiquer pour des tâches simples et habituelles, des sujets familiers. Pour cela, nous pré-voyons des cours de FLE en amont de la formation (150 heures). Le français sur objectifs spécifiques (FOS) permet, pendant la forma-tion, d’axer les cours de français sur le numérique. Nous prévoyons 39 heures de FOS pendant la formation.

PROGRAMME :

Module 1. Construire l’environnement numérique techniqueC1/ Préparer, mettre en œuvre et faire évoluer son environnement numérique pour disposer d’un cadre technique adapté aux activi-tés menées en lien avec le contexte d’exercice. Installer, configurer, actualiser les matériels, logiciels et outils, souscrire à des services en utilisant les outils adaptés.

Néophyte

C2/ Accéder aux fonctions de base (traitement de texte, messagerie électronique, navigation internet, périphériques), en s’appuyant sur une parfaite connaissance de son environnement numérique.

Néophyte

Module 2. S’informerC3/ Formaliser et réaliser une recherche appropriée, voire avancée, sur le web pour répondre à un besoin spécifique d’information du domaine privé ou professionnel.

Néophyte

Module 3. Gérer et utiliser des donnéesC5/ Organiser et mettre en œuvre le stockage des données pour une utilisation facile, immédiate ou différée, privée ou professionnelle, à partir d’outils et méthodes adaptés.

Indépendant

C6/ Exploiter des données en appliquant un traitement basique ap-proprié à l’aide d’un tableur ou un programme.

Élémentaire

Module 4. Communiquer et collaborer en réseauC7/ Définir son identité numérique en fonction des enjeux, règles, limites, potentialités et valeurs, en s’appuyant sur la maîtrise des écosystèmes numériques, dans l’optique de pratiques adéquates.

Qualifié

C8/ Communiquer en interaction, dans le cadre privé ou profession-nel, avec des individus ou des petits groupes, à partir de messageries et systèmes de visioconférence.

Élémentaire

C9/ Partager et publier des informations, en propres ou relayées, pri-vées ou professionnelles, en respectant une éthique et la réglemen-tation en vigueur du cadre de la communication publique (propriété intellectuelle, droit à l’image, etc..).

Élémentaire

Module 5. Créer des contenus textuels, multimédia et webC11/ Créer, structurer et/ou modifier un document textuel, pour com-muniquer des idées, rendre compte et valoriser ses travaux (éditeur de texte, logiciel de présentation, site web sans coder).

Élémentaire

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Page 45: FICHES TIONS - Grenoble-Alpes Métropole

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L’ACCÈS AUX SOINS ET MÉDIATION EN SANTÉ

Le réseau Intermed, réseau d’aide aux soins des personnes isolées

Contexte :

La mission d’Intermed consiste à faciliter l’accès aux soins et aux droits des personnes les plus isolées et les plus vulnérables. Des per-sonnes qui, du fait de leur âge ou de leurs problèmes psycho-sociaux et médicaux complexes, souffrent d’isolement et sont en rupture de soins.

La mission Intermed a été à l’origine créée à destination des per-sonnes isolées qui n’avaient pas facilement accès à la santé et no-tamment les personnes âgées issues de l’immigration. En 2017, la mission a été étendue aux demandeurs d’asile hébergés dans les résidences ADOMA et aux réfugiés.

Actions :

L’équipe d’Intermed est composée essentiellement d’infirmiers aguerris en psychiatrie, ainsi que d’une psychologue. Leur rôle est d’aller vers les personnes qui auraient besoin d’un suivi médical mais qui n’auraient pas l’autonomie nécessaire pour y avoir accès par elles-mêmes.

Avec les réfugiés, le travail d’Intermed consiste surtout à les ac-compagner dans leur accès au droit commun. D’une part, il s’agit d’éclairer les bénéficiaires de la protection internationale sur le fonctionnement du système français qui n’est pas nécessaire-ment identique à celui de leur pays d’origine : notion de médecin traitant, sectorisation des soins, délais d’attente pour obtenir un rendez-vous chez certains spécialistes… D’autre part, il s’agit aussi de trouver des médecins (dans tous les domaines) du droit commun qui acceptent de prendre en charge les dossiers des réfugiés, parfois complexes. Le suivi d’Intermed et de ses infirmiers rassure les méde-cins du droit commun qui sont plus enclins à accepter de prendre en charge les patients bénéficiaires de la protection internationale en sachant qu’ils sont véritablement accompagnés par une structure.

La plupart des réfugiés sont en demande de soins. Ceux qui ne le sont pas sont souvent ceux qui ont des problématiques liées à la santé mentale (syndrome post-traumatique). C’est principalement ces personnes-là qui sont réticentes pour aller vers les soins, et avec qui il faut créer une relation de confiance. Intermed travaille notamment avec le Caméléon pour la prise en compte de ces problèmes.

Intermed met aussi en œuvre des actions de prévention collectives, notamment de dépistage : hépatite, IST, tuberculose…

Concernant l’interprétariat, Intermed a accès à la plateforme ISM Corum pour l’interprétariat par téléphone, et possède aussi un budget dédié à l’interprétariat, notamment pour le présentiel, et la structure travaille notamment avec l’ADATE. Pour les urgences concernant les langues rares, il existe aussi une convention avec ISM Interprétariat à Paris, pour de l’interprétariat par téléphone.

En 2018, Intermed a suivi 52 réfugiés en Isère, principalement sur l’agglomération grenobloise.

Le travail en réseau s’appuyant sur tous les acteurs de droit commun est au cœur de la pratique du soin relationnel d’Intermed, qui ne se substitue pas au droit commun.

Projets :

Intermed a répondu à l’AAP du contrat territorial d’accueil et d’in-tégration des bénéficiaires de la protection internationale de Gre-noble-Alpes Métropole en 2019 afin de proposer un accompagnement des publics hors des seuls centres d’ADOMA.

Il s’agira, par la mobilisation des services d’Intermed (recrutement d’un ETP supplémentaire) de contribuer par une action santé, aux efforts conjugués de l’ensemble des partenaires impliqués dans l’ac-compagnement à l’intégration des bénéficiaires de la protection dits « hors Centre », issus de divers CADA ou encore hébergés en CPH et présentant des problématiques de santé com-plexe difficilement prises en charge.

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Page 46: FICHES TIONS - Grenoble-Alpes Métropole

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Médecins du Monde : accueil inconditionnel des personnes ayant des difficultés d’accès aux droits dans le domaine de la santé

Contexte :

Médecins du Monde est une ONG de solidarité internationale qui pro-pose des programmes d’accès aux soins depuis la fin des années 1980. A Grenoble, Médecins du Monde est présent depuis 1988. A l’heure actuelle, 96 % du public accueilli par MDM est d’origine étrangère. Il s’agit notamment de primo-arrivants en cours de demande d’asile. En 2018, MDM a accueilli 1 200 personnes en file active.

Actions :

Médecins du Monde propose un accueil inconditionnel pour les personnes ayant des difficultés d’accès au droit commun dans le domaine de la santé (délais de carence, délais administratifs…). L’ac-cueil se fait en interne ou en relais par des partenaires, en fonction des différentes problématiques.

Sur place, l’association propose des entretiens individuels avec un travailleur social, orientés sur les questions d’ouverture de droit, ainsi que des consultations de médecine générale assurée par des professionnels de santé bénévoles.

Des formations sont proposées en interne pour les bénévoles, et sont mises en place par le travailleur social de la structure.

Médecins du Monde est aussi ouvert le lundi après-midi sous la forme d’espace de parole, d’écoute et de lien à travers l’organisation de rondes de paroles. Les bénévoles qui animent ces rondes de parole et de thérapie communautaire sont formés et accompagnés par l’association ETC.

Concernant les partenariats, Médecins du Monde travaille avec la plupart des structures du réseau associatif et institutionnel présent sur le territoire : PASS (CHU), PASS Psy, Solident, Centre départemen-tal de santé (pour la prévention et le dépistage notamment), Centre de planification familial (pour la santé sexuelle et reproductive).

En lien avec le centre local de santé mentale (CLSM) de Grenoble et l’association Le Caméléon, Médecins du Monde a aussi développé une action d’appui des personnes accueillantes (bénévoles, profession-nels…). Cela passe notamment par l’organisation de rondes de parole, d’analyses de pratique, d’actions de sensibilisation…

En effet, outre les actions directes auprès du public, Médecins du Monde est aussi engagée dans des actions de plaidoyer pour faire évoluer les politiques publiques. Cela passe par des partenariats avec d’autres structures du territoire ou bien il peut s’agir de faire le relais des campagnes nationales de Médecins du Monde à l’échelle locale (par exemple : campagne récente sur le prix des médicaments).

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Page 47: FICHES TIONS - Grenoble-Alpes Métropole

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Solident, proposition de soins dentaires à des personnes en situation de rupture de droits ou de non recours

Contexte :

L’association Solident est une structure créée fin 2016 pour accueil-lir les personnes n’ayant pas de couverture médicale (pas de CMU, pas d’AME) parce qu’elles sont en situation de rupture de droits ou de non-recours, et leur proposer des soins dentaires. Le public accueilli est composé de primo-arrivants, de demandeurs d’asile, de mineurs non accompagnés, de personnes sans domicile fixe et dans une moindre mesure de bénéficiaires de la protection internationale.

Actions :

Il s’agit d’une structure composée de 2 salariées (une assistante dentaire et un chargé de mission/médiateur sanitaire) et qui fait appel à des dentistes bénévoles pour les soins (25 dentistes béné-voles au total). Solident propose 3 matinées de soins par semaine.

La structure fonctionne exclusivement avec des prescripteurs (une quarantaine, dont beaucoup sont des structures d’accueil pour les migrants) qui sont en mesure de savoir si les personnes orientées ont une couverture médicale ou non. Dans le cadre des programmes des réfugiés réinstallés, Un Toit pour Tous et France Horizon ont été des prescripteurs vers Solident.

Une fois les personnes orientées par les prescripteurs, elles sont reçues par le médiateur sanitaire qui explique le fonctionnement de l’association, puis elles sont prises en charge par un dentiste qui entame les soins et qui les poursuit jusqu’à ce que les personnes retrouvent leur couverture. Aux soins s’ajoute parfois un accompa-gnement social, dans le cas des demandeurs d’asile isolés et non hébergés par exemple.

Sur le volet interprétariat, notamment pour les personnes parlant al-banais et arabe, l’association a accès au service ISM Corum de l’ARS, qui est un service d’interprétariat par téléphone, sur rendez-vous, que Solident sollicite une vingtaine de fois par an.

Par ailleurs, à travers Solident s’est effectuée une médiation entre un groupe d’animateurs médico-sociaux du PoPS et l’ordre des chirurgiens dentaires de l’Isère afin de faire remonter des fiches de refus de soin.

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Page 48: FICHES TIONS - Grenoble-Alpes Métropole

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Le Caméléon : accompagnement des personnes exilées en souffrance psychologique

Contexte :

Créée en 2012, l’association Le Caméléon a pour objet l’accueil et la prise en charge, individuelle et groupale, psychologique et psy-cho-corporelle, des personnes exilées et en souffrance psycholo-gique, quels que soient leur statut, leur pays d’origine, leur appar-tenance et les raisons de leur exil. Le Caméléon offre la possibilité d’avoir recours à un interprète durant les consultations.

Désirant participer à l’amélioration de la prise en charge globale de ces publics, l’association a également pour objectif de constituer un lieu ressource pour les professionnels et les bénévoles concer-nés, par l’accompagnement, la sensibilisation et la formation sur les thématiques de l’interculturalité, du traumatisme et de la précarité.

Actions :

Les consultations du Caméléon ne se font que sur rendez-vous et sur prescription des coordinateurs. Il n’y a pas d’accès direct ni de permanence, pour 2 types de raisons :

- Une raison financière : une participation à hauteur de 20 % est demandée à la structure coordinatrice pour chaque consultation. Depuis peu, le Caméléon a obtenu des financements concernant les publics orientés par les structures citoyennes qui n’ont pas de budget pour financer les consultations.

- Des raisons cliniques : les personnes exilées sont dans une forme de « dé-temporalisation » due à leur expérience de l’exil, elles ont donc parfois du mal à honorer leurs rendez-vous et leurs consulta-tions. Par ailleurs, les personnes sont invitées à venir à leur première consultation avec leur accompagnant : il s’agit d’une transmission de confiance.

En 2018, le Caméléon a reçu 58 patients et a conduit 504 entretiens (soit une moyenne de 8 à 9 entretiens par personne), dont 148 avec un interprète. 40 % des personnes reçus sont des hommes, et 60 % sont des femmes.

Les sessions en groupe s’adressent notamment au public féminin : séances groupales pour les femmes en situation d’exil et de pros-titution, séances groupales pour les femmes en situation d’exil et atteintes du VIH, séances groupales mère/enfant.

Projets :

Le Caméléon a été retenu dans le cadre de l’AAP du contrat terri-torial d’accueil et d’intégration des bénéficiaires de la protection internationale de Grenoble-Alpes Métropole en 2019 afin de proposer deux actions :

• Formation des professionnels de santé à l’accompagnement des bénéficiaires de la protection internationale

Dans la suite des différents forums et temps de travail à destination du réseau local que le Caméléon a déjà organisé avec des partenaires, il s’agira de proposer à des professionnels du réseau une formation à ces pratiques spécifiques, en trois journées, à un mois d’intervalle (20 participants maximum, 2 intervenants). « Accompagner des per-sonnes réfugiées : inter-culturalité, clinique de l’exil et spécificités de l’accompagnement ».

• Soutien en santé mentale des exilés

Il s’agira de proposer différents espaces d’élaboration et de soutien, pour accompagner le changement de statut et les mouvements psy-chiques conséquents (resurgissement aigu du traumatisme ; « dé-compensation » somatique ; perte de l’étayage du groupe du fait des rivalités)

1/a/ En tête à tête, pour pouvoir partager son vécu intime dans sa langue ou dans « la rencontre » de son corps et de ses maux ;

2/ Avec des pairs pour recevoir leur support et reconstruire une assise

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Page 49: FICHES TIONS - Grenoble-Alpes Métropole

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L’ACCÈS AUX DROITS ET À LA LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS

Premier accueil et accès aux droits ADA (Aide aux Demandeurs d’Asile)

Contexte :

L’Aide aux Demandeurs d’Asile est une association de loi 1 901 de-puis 2002. Il s’agit d’une structure qui emploie 2 salariés et qui fonctionne aussi grâce à 65 bénévoles. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une association qui accompagne – notamment sur le volet juridique et administratif – les demandeurs d’asile tout au long de leur procédure de demande.

Actions :

- En 2017, l’ADA a assuré plus de 1 500 « premiers accueils » des de-mandeurs d’asile. Après leur passage à la PADA de l’ADATE, l’ADA accompagne les demandeurs d’asile dans leurs démarches adminis-tratives et juridiques : aide à la rédaction des récits, des recours si besoin, mise en relation avec des avocats, organisation d’une simulation d’entretien avec l’OFPRA, et simulation des audiences à la CNDA. Avec le soutien du CCAS et de la Métropole de Grenoble, l’ADA finance aussi le trajet aller en train pour se rendre à l’OFPRA ou à la CNDA.

- Sur le volet hébergement, l’ADA mobilise les collectifs citoyens.

- Depuis deux ans, l’ADA accompagne aussi en début de parcours les personnes qui viennent d’obtenir le statut de bénéficiaires de la protection internationale : aide à l’ouverture des droits, une fois qu’elles sont domiciliées au CCAS, réorientation vers les assistantes sociales de secteur…

- L’ADA prend en charge l’accompagnement des réfugiés et béné-ficiaires de la protection internationale qui font des demandes de réunification familiale puisque ce volet n’est plus assuré par l’OFII.

- L’ADA offre des cours de FLE.

- Contact avec des psychologues à la retraite qui proposent un suivi aux personnes fragiles repérées par l’ADA.

- L’OASIS (Observatoire de l’Asile en Isère) publie chaque année un bilan principalement juridique à propos des conditions d’accueil des demandeurs d’asile sur le département.

Difficultés et besoins :

- Malgré des locaux attitrés, l’association manque de place et de salles pour recevoir dans de bonnes conditions tous les demandeurs d’asile et réfugiés qu’elle accompagne : problèmes de confidentialité, etc.

- Difficultés de liaison et de communication avec l’OFII (interruptions de versement de l’allocation demandeur d’asile par exemple).

- Difficultés avec la CAF : demande l’acte de naissance 3 mois après l’obtention du statut, alors que les délais de délivrance des actes de naissance par l’OFPRA met au moins 9 mois

- Intérêt à pouvoir disposer d’interlocuteurs référents « demandeurs d’asile/ bénéficiaires de la protection internationale » bien identifiés au sein de ces différentes administrations.

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Page 50: FICHES TIONS - Grenoble-Alpes Métropole

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ADATE : Plateforme d’accueil des demandeurs d’asile (SPADA)

Contexte :

La SPADA a été reprise par l’ADATE au 1er janvier 2016, qui a répondu à un marché public en partenariat avec l’Etat : le principal financeur est l’OFII. Elle a pour charge principale d’accueillir et d’orienter les demandeurs d’asile en amont et en aval de leur présentation au guichet unique.

Actions :

En amont de leur passage au GUDA, la PADA reçoit les primo-arri-vants qui souhaitent faire une demande d’asile sur le département de l’Isère. Elle les enregistre sur la plateforme dédiée du Ministère de l’Intérieur, elle signale les éventuelles vulnérabilités qui pourraient faire l’objet d’une mise à l’abri de la part de l’OFII. Elle les oriente aussi vers le réseau caritatif.

En aval du passage au GUDA, en cas d’absence d’une proposition d’hébergement, la SPADA procède à sa domiciliation (et gère son courrier) et à son accompagnement jusqu’à ce qu’il y ait une propo-sition de l’OFII. Pour un certain nombre de demandeurs d’asile, cet accompagnement se poursuit jusqu’à la fin de la procédure.

Durant cet accompagnement, la SPADA informe le demandeur d’asile sur la procédure dans laquelle il a été placé, elle l’aide pour déposer le dossier de demande d’asile auprès de l’OFPRA, l’accompagne dans l’ouverture de ses droits (PUMA + CMU-C + compte bancaire), dans la scolarisation des enfants de moins de 16 ans, elle l’oriente vers des solutions d’hébergement alternatives (SIAO), l’informe sur l’aide juridictionnelle, organise l’acheminement vers un hébergement dédié et informe les déboutés sur la sortie du dispositif.

En 2018, la SPADA a accueilli un total de 2 185 primo-arrivants sou-haitant demander l’asile, parmi lesquels 760 hommes isolés, 335 femmes isolées, 514 personnes en famille, 522 mineurs accompa-gnants et 54 mineurs représentés.

Après passage par le GUDA, en 2018, la SPADA a poursuivi l’accom-pagnement de 1 976 demandeurs d’asile dont 683 hommes isolés, 330 femmes isolées, 474 personnes en famille et 489 mineurs ac-compagnants.

Grâce à un financement de l’OFII (prestation D), depuis le 1er janvier 2019, la SPADA de l’ADATE a mis en place un nouveau dispositif d’ac-compagnement pour les bénéficiaires de la protection internationale ayant obtenu une protection après le 1er janvier 2019 mais n’ayant pas obtenu d’hébergement pendant leur période de demande d’asile. Il s’agit d’un accompagnement de 6 mois qui a pour principales ca-ractéristiques :

- Le maintien de la domiciliation dans l’attente d’une domiciliation de droit commun.

- L’information sur les démarches à réaliser (séjour, droits sociaux, hébergement et logement, emploi et formation, réunification fami-liale).

- La mise en lien avec l’OFII pour la signature du CIR.

- La mise en lien avec les services compétents pour l’ouverture effec

tive des droits sociaux (prestations sociales, domiciliation, demande de logement, d’hébergement d’insertion…).

- L’information et l’appui dans les démarches de reconnaissance des diplômes et/ou de validation des acquis professionnels.

Projets :

L’ADATE intervient par ailleurs sur l’interprétariat et notamment l’interprétariat dans le champ de la santé. L’ADATE a été retenue en novembre 2019 pour un soutien dans le cadre du contrat territorial d’accueil et d’intégration des bénéficiaires de la protection inter-nationale pour le renforcement de ses actions d’interprétariat en santé et notamment sous la forme de deux volets d’intervention :

A/ Consolider l’offre de l’interprétariat sur le territoire de la Mé-tro afin de favoriser l’accès aux soins et à la prévention ainsi que l’observance des préconisations médicales en permettant le dé-passement de la barrière linguistique. Dans cette perspective, l’Adate, en partenariat avec ISM Corum, mettra à la disposition des professionnels de santé des interprètes qualifiés, sensibilisés aux vulnérabilités spécifiques liées aux parcours d’exil. L’interprétariat pourra intervenir en présentiel ou par téléphone, et dans ce cas sur rendez-vous ou sur flux pour certaines langues à partir du premier trimestre 2020. L’interprétariat en présentiel sera assuré par l’Adate pour les langues disponibles sur le territoire (environ 20 langues) ; pour les autres langues le lien sera fait avec ISM-Corum à Lyon (30 langues supplémentaires) pour de l’interprétariat téléphonique, pro-grammé ou sur flux, si le demandeur en convient.

B/ Sensibiliser et former les professionnels de la santé aux consul-tations avec interprète en partenariat avec Orspere-Samdarra (Observatoire nationale santé mentale, vulnérabilités, sociétés) : 1) L’interprétariat en santé mentale ; 2) L’interprétariat en protection maternelle et infantile ; 3) L’interprétariat auprès des femmes vic-times de TEH ; 4) Soirée thématique : « L’interprétariat en santé ». Les interventions se dérouleront de la manière suivante : Première demi-journée exclusivement pour les soignants / pour les interprètes. Deuxième demie-journée : échanges croisés interprètes-soignants. Des professionnels de santé du territoire et des interprètes interve-nant dans le cadre du volet A seront sollicités pour ces journées, dont le contenu sera co-construit par l’Adate, ISM-Corum et Samdarra.

Les acteurs concernés du territoire de la Métropole seront informés de l’existence de ce dispositif, des modalités d’accès à l’interpré-tariat et aux journées de formation.

En savoir plus : Sur la SPADA : [email protected] Sur l’interprétariat en santé : [email protected] Sur la plateforme juridique : [email protected]

Page 51: FICHES TIONS - Grenoble-Alpes Métropole

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L’Appart (ALTHEA), accueil et lieu de transition d’hébergement et d’accompagnement à destination de personnes en situation ou en risque de prostitution

Contexte :

L’Appart est un des services de l’association ALTHEA (Accueil et lieu de transition d’hébergement et d’accompagnement). Il s’agit d’une association qui accompagne les personnes en situation ou en risque de prostitution. Environ 98 % du public suivi par l’association est issu de l’immigration, principalement d’Afrique subsaharienne, et une partie obtient le statut de réfugié ou bien la protection sub-sidiaire.

Actions :

L’action de l’Appart se situe dans une logique d’aller vers : en ef-fet, l’association organise des maraudes pour les personnes qui se prostituent dans la rue (prise de contact, information, distribution de préservatifs…) ou bien fait un peu de phoning pour atteindre les personnes qui se prostituent sur Internet.

L’association propose à la fois un accompagnement individuel et collectif.

Accompagnement collectif :

- L’association est ouverte en accueil de jour tous les jours sauf le week-end.

- Temps de repas collectif : tous les mardi midi et un jeudi soir par mois.

- Temps de petit déjeuner : chaque vendredi matin.- Sorties culturelles : cinéma, spectacles à la MC2 (convention pour des places à tarif réduit), musées…

- Loisirs : pique-niques, balades…- Organisation d’un atelier théâtre toutes les 3 semaines.- Animation d’un groupe de parole toutes les 2 semaines.- Informations collectives : contraception, nutrition, dépistage, prévention, droits au séjour, droits sociaux…

Accompagnement individuel :

- Écoute.- Médiation et accès aux droits.- Recherche d’alternatives.- Soutien à la parentalité.

Afin de proposer un accompagnement le plus complet possible, l’association travaille avec de nombreux partenaires dans divers domaines : convention avec l’ADATE qui met à disposition une ju-riste sur les questions d’ouverture de droits ; travail en collabora-tion avec un certain nombre de structures du domaine de la santé (Le Caméléon, PASS, PASS Psy, Centres de planification, médecins libéraux, Hôpital, CIVG, Médecins du Monde, Solident, Aids, centres d’addictologie…).

L’Appart propose aussi des temps de sensibilisation et de prévention à destination de tous les publics : en milieu scolaire par exemple, ou en direction des partenaires sociaux, médico-sociaux, sanitaires et judiciaires.

En savoir plus : [email protected]

Page 52: FICHES TIONS - Grenoble-Alpes Métropole

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L’Amicale du Nid, association nationale visant à proposer des alternatives à la prostitution

Contexte :

L’Amicale du Nid est une association nationale qui existe depuis 1946 et qui est à la fois composée de bénévoles et de professionnels salariés. L’association a pour mission de trouver des alternatives à la prostitution. Elle adopte une position abolitionniste concernant ce sujet, considérant qu’il s’agit d’une violence faite aux personnes. La majorité du public accompagné est composé de femmes étrangères, notamment subsahariennes.

Actions :

À Grenoble, l’Amicale du Nid prend la forme d’un lieu ouvert pour l’accueil de jour et qui constitue un service social spécialisé pour les personnes en situation de prostitution. Les personnes qui sont ac-cueillies sont parfois orientées par les partenaires, mais entendent aussi parler de l’association par le biais du bouche à oreille, et l’Ami-cale du Nid met en place des actions d’aller-vers afin d’atteindre un maximum de public.

L’Amicale du Nid met notamment en place des actions de préven-tion et de réduction des risques sanitaires et sociaux, ainsi que des permanences qui permettent d’accompagner les personnes dans leur accès aux droits. Ces accompagnements sont assurés par deux travailleurs sociaux, une infirmière et une juriste.

Un nombre important des personnes qui sont accueillies par l’as-sociation sont des personnes en cours de demande d’asile qui vont à l’Amicale pour obtenir une aide administrative et juridique. Ainsi, l’association travaille en partenariat avec l’ADA en assurant une présence dans leurs locaux.

Concernant l’insertion professionnelle, l’Amicale du Nid a pour projet de mettre en place des ateliers en interne, spécifiques pour ces publics, afin d’encourager l’empowerment et de s’appuyer sur les dynamiques de groupe.

Projets :

Il s’agit de mieux organiser le dialogue avec les partenaires (ADATE ou INSAIR 38 par exemple), afin de travailler en amont et de proposer des accompagnements complémentaires.

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Page 53: FICHES TIONS - Grenoble-Alpes Métropole

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La Cimade

Contexte :

La Cimade est une association militante nationale créée en 1939 et présente sur l’ensemble du territoire français, qui soutient et accompagne les personnes migrantes. La spécificité du groupe grenoblois est qu’il n’accompagne pas les demandeurs d’asile qui sont orientés vers l’ADA, association spécifiquement dédiée à cette question.

Le groupe local de Grenoble compte 98 adhérents pour l’année 2018.

Actions :

Accompagnement juridique :

L’association met en place des permanences juridiques à la Maison des Associations, 3 fois par semaine, afin de répondre aux ques-tions des personnes concernant leurs démarches administratives pour obtenir ou renouveler leur titre de séjour, ou bien de leur fournir un véritable accompagnement juridique pour les aider à régulariser leur situation. Plus précisément, l’accompagnement juridique se découpe en 3 pôles : information sur l’accès au séjour et le soutien à la demande de titre de séjour ; accompagnement des Mineurs Iso-lés Etrangers ; un pôle écrivain public et prise de rendez-vous avec des avocats pour contester les mesures d’éloignement. Les perma-nences sont assurées par des bénévoles régulièrement formés sur les questions juridiques et administratives.

Sensibilisation :

Les actions de sensibilisation de la Cimade prennent des formes très diverses pour s’adapter à des publics très variés. L’association in-tervient en effet en milieu scolaire, de l’école primaire jusqu’à l’uni-versité, mais aussi auprès des publics adultes et/ou professionnels.

La Cimade Grenoble organise aussi chaque année le festival Mi-grant’Scène, qui est un festival national qui se déploie dans de nombreuses villes françaises et qui vise à changer les regards sur les migrations en utilisant des leviers culturels. Ainsi, en novembre 2018, à Grenoble et sur l’ensemble de la Métropole, le festival a attiré plus de 2 500 spectateurs pour des manifestations allant du théâtre à la danse en passant par la diffusion de films, de documentaires, des expositions, des concerts, des débats…

Ateliers sociolinguistiques :

Face aux besoins, la Cimade propose des ateliers sociolinguistiques de français. Leur particularité est la possibilité pour les publics de s’y rendre sans inscription préalable et sans nécessité de régularité. Ils ont lieu deux après-midi par semaine et sont assurés par une quinzaine de bénévoles pour une trentaine d’apprenants de tout niveau à chaque cours.

Actions de plaidoyer et de lobbying en lien avec le collectif Migrants en Isère :

En partenariat avec le collectif Migrants en Isère qui regroupe une quinzaine d’associations grenobloises, la Cimade participe à des ac-tions de lobbying auprès des parlementaires, à des actions de mobi-lisation (Etats Généraux des Migrations par exemple), à des actions de recherche notamment autour de la question de l’accès au travail.

Difficultés :

- Un manque de place à la fois pour les permanences juridiques (ques-tion de confidentialité et de discrétion pour les personnes accom-pagnées) et pour les ASL.

- Difficultés sur la question des jeunes majeurs et des personnes non reconnues mineures par la Préfecture.

- Suspension des interventions en milieu carcéral par manque de bénévoles.

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Page 54: FICHES TIONS - Grenoble-Alpes Métropole

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Le Secours Catholique

Contexte :

Le Secours Catholique est une association nationale qui vient en aide aux personnes en situation de précarité. Sur le département de l’Isère, l’association compte 10 salariés et 900 bénévoles.

Actions :

Le Secours Catholique propose un accueil de jour. Cela passe no-tamment par :

- Un petit déjeuner proposé tous les jours sauf le jeudi (le dimanche étant assuré par l’Ordre de Malte, d’octobre à fin avril), qui accueille en moyenne entre 100 et 150 personnes par jour.

- Le matin, les personnes peuvent être reçues en entretiens indivi-duels, pour être écoutées par des bénévoles.

- Des repas le midi : « Repas et Partage ».

- Un atelier chant.

- Un atelier créatif.

- Des sorties nature.

- Des boutiques solidaires.

- Des cours de français l’après-midi, qui sont surtout de la conversa-tion en français, assurée par des bénévoles, à raison de 2 bénévoles pour des groupes de 12 en moyenne. 18 bénévoles en tout sont mo-bilisés sur l’apprentissage du français.

- Un atelier informatique, avec à la fois un cyberespace de 11 postes, ainsi qu’une formation de 20 heures proposée en partenariat avec ST Microelectronic.

- Un accompagnement emploi. 6 bénévoles reçoivent les personnes qui ont la possibilité de travailler, font le lien avec Pôle Emploi, aident à la conception du CV…

Concernant les personnes en situation de migration, le Secours Ca-tholique travaille en partenariat avec : l’ADA, l’APARDAP, l’ADATE, la Diaconie Diocésaine, les Réseaux Welcome, le Diaconat Protestant, 3aMIE, MDM et la Cimade.

Le public des bénéficiaires de la protection internationale représente une très faible partie des publics suivis par le Secours Catholique. Cependant, il arrive que l’association accompagne occasionnelle-ment des bénéficiaires de la protection internationale, notamment face à la saturation des dispositifs dédiés.

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Page 55: FICHES TIONS - Grenoble-Alpes Métropole

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ACTIONS DE MÉDIATION INTERCULTURELLE

AMEL France

Contexte :

AMEL France est l’antenne française, créée à Grenoble en 2015, de l’ONG libanaise AMEL International, qui agit dans le domaine de l’ac-cueil des personnes migrantes au Liban, et des conditions de vie dans les camps. AMEL France joue essentiellement un rôle de soutien aux actions d’AMEL International, via des actions de plaidoyer et de sensibilisation. L’association travaille dans une logique de dévelop-pement, avec les acteurs civils et les médias des pays du sud afin de développer principalement des actions d’appui aux compétences médicales et de santé.

L’association fonctionne essentiellement avec des bénévoles, des stagiaires et des services civiques : elle ne possède pour l’instant pas de masse salariale.

Actions :

Plusieurs actions de soutien sont en cours d’élaboration au sein d’AMEL France :

- Un projet d’aide aux populations migrantes transitant par les îles grecques, notamment l’île de Kos qui accueille des réfugiés syriens, irakiens, pakistanais…

- Un projet d’aide aux populations yéménites réfugiés à Djibouti.

- A Grenoble et en France de manière générale (existence d’une an-tenne à Paris, bien que moins importante), l’action d’AMEL France consiste surtout à mener des campagnes de sensibilisation sur la question des migrations (conférences, expositions photos…).

AMEL France souhaite cependant développer une véritable action d’intégration sur le territoire grenoblois : il s’agit d’un projet d’in-sertion des personnes migrantes par le sport, afin de leur permettre de sortir de l’oisiveté pesante et dévalorisante dans laquelle elles se trouvent parfois, tout en les sensibilisant au fonctionnement du monde associatif. Dans un premier temps, les publics orientés seront essentiellement les publics de l’ADATE et de l’APARDAP.

Différents types d’activités seront proposés :

- En partenariat avec l’association Big Bang Ballers, des initiations au basketball ainsi que des cours de danse.

- En partenariat avec Aviron Grenoblois : 3 séances d’initiation.

Partant du constat que les femmes ont tendance à moins venir aux activités sportives, notamment à cause des problématiques de garde d’enfants, pour chacune de ces 3 activités, des séances en non-mixité seront proposées, soit avec une solution de garde, soit, dans le cas des cours de danse, avec une séance à laquelle peuvent participer les enfants.

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Page 56: FICHES TIONS - Grenoble-Alpes Métropole

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Singa Grenoble

Contexte :

Singa est un mouvement créé à Paris en 2014 et qui a essaimé un peu partout en France et à l’internationale très rapidement. Le projet de Singa, contrairement à la plupart des associations d’accueil des réfugiés, n’est pas de fournir une aide, mais plutôt de créer du lien entre les nouveaux arrivants et les locaux. Le but est de pallier le manque de « capital social » dont peuvent souffrir les nouveaux arrivants lorsqu’ils s’installent en France, tout en changeant le re-gard sur la migration en aidant les personnes de la société d’accueil à recevoir la richesse dont sont porteuses les personnes qui arrivent. Le mouvement Singa est implanté à Grenoble depuis 2018, la soirée de lancement ayant eu lieu le 20 mars 2018.

Actions :

- Partenariats culturels ponctuels :

■■ Avec la MC2 : places avec des tarifs réduits (6 €) pour certains spectacles, organisation d’une visite des coulisses, rencontre avec des artistes…

■■ Avec le Musée de Grenoble : mise à disposition d’un guide pour une visite.

■■ La Fabrique Opéra : en 2018, places pour la répétition générale d’un opéra.

■■ Atelier d’éloquence en partenariat avec l’association Ensemble de Grenoble Ecole de Management (GEM).

- Sport : partenariat non contractualisé avec le GUM (Grenoble Uni-versité Montagne) pour un week-end dans le Vercors, des sorties raquettes, ski de fond…

- Organisation des « Blablas » : rencontre informelle à la Bobine tous les lundi soirs, de 18 heures à 20 heures Temps d’échange, de jeux…

Par manque de moyens et de temps, l’association a dû arrêter un certain nombre d’activités qu’elle proposait :

- un atelier théâtre

- un atelier jeux à la Maison des Jeux organisé par une bénévole al-gérienne et un bénévole français formateur en FLE

- un atelier arts plastiques destiné exclusivement aux femmes

- l’organisation de réunions d’information destinées aux locaux, lors desquelles étaient présentés l’association, mais aussi des quizz sur l’asile, sur le parcours des nouveaux arrivants…

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Page 57: FICHES TIONS - Grenoble-Alpes Métropole

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IMPRODETT

Contexte :

IMPRODETT signifie « initiative multisectorielle pour la promotion du développement économique et des technologies au Tchad ». Il s’agit à l’origine d’une association qui s’adresse aux migrants tchadiens, mais qui a élargi son public à l’ensemble des migrants subsahariens, dont certains sont des bénéficiaires de la protection internationale.

Actions :

Les actions de l’association sont structurées autour de 3 axes :

- La médiation interculturelle en direction des jeunes subsahariens qui arrivent sur le territoire mais aussi en direction des structures qui accueillent les personnes migrantes. Il s’agit de comprendre les biais entre les cultures. Pour les jeunes migrants, il s’agit notamment d’organiser des temps d’échanges autour des expériences de chacun. Pour les structures, il s’agit, en fonction des demandes, d’apporter des connaissances sur le public cible, ainsi que des outils pour ap-procher et comprendre une culture donnée.

- Insertion socio-professionnelle. Partant d’un constat : un certain nombre des personnes ciblées sera amené à rester sur le territoire. Certains sont diplômés, d’autres n’ont jamais été scolarisés… Il s’agit de permettre aux personnes de faire des formations courtes pour aller rapidement vers un emploi. Il y a par exemple une forte demande sur les métiers de la coiffure, hommes et femmes. Concer-nant l’alphabétisation, l’association fonctionne en partenariat avec l’association Prélude.

- Insertion par l’économie, notamment via la culture de produits comme le gombo, l’aubergine, l’oseille… Actuellement, cela se fait dans un jardin partagé avec la ville de Fontaine, mais l’objectif se-rait d’augmenter en charge afin de faire du commerce et du profit à l’échelle locale.

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La Maison des Familles de Grenoble

Contexte :

La Maison de Familles de Grenoble est une association qui a été fon-dée en 2009, par le Secours Catholique et la Fondation des Apprentis d’Auteuil. Ces deux associations ont décidé de joindre leurs exper-tises dans deux domaines différents : l’éducation pour la Fondation des Apprentis d’Auteuil, et les personnes en situation de précarité pour le Secours Catholique. La Maison des Familles se donne donc pour mission d’accompagner les parents en situation de précarité dans l’éducation de leurs enfants. Les familles concernées sont des familles présentes sur toute l’agglomération, et l’âge des enfants varie de 0 à 18 ans.

Une part importante des familles accueillies et accompagnées par la Maison des Familles est issue de l’immigration, a connu un par-cours d’exil et/ou bénéficie de la protection internationale. Pour ces publics, il s’agit notamment de leur donner les codes afin qu’ils puissent comprendre le système sociétal français dans lequel vont évoluer leurs enfants, scolarisés en France, souvent très différent de celui qu’eux-mêmes ont connu dans leur pays d’origine. Il s’agit de leur donner une certaine intelligence des systèmes et une habi-leté pour y accéder : explication du fonctionnement de l’école, de l’administration, etc. La Maison des Familles joue un rôle de « tra-ducteur social ».

Actions :

La Maison des Familles est ouverte du mardi au vendredi pour l’ensemble des familles. L’idée est que les parents et les enfants puissent faire des choses ensembles : temps collectifs de cuisine, sorties culturelles, etc. Mais des temps plus spécifiques sont aussi proposés.

- Chaque mercredi, les parents se rencontrent et échangent sur des questions d’éducation qui les intéressent et/ou les préoccupent, sans intervenant extérieur.

- Une fois toutes les 6 semaines, une psychologue répond collecti-vement aux questions des parents liées à l’éducation des enfants.

- Une fois toutes les 6 semaines est organisé un temps de travail avec une sociologue arabophone sur la question de la transmission, pour permettre aux parents de mettre des mots sur les différences entre les repères culturels de leurs pays d’origine et les repères culturels éducatifs en France.

- Autour de la question de la transmission s’est aussi mise en place à la Maison des Familles l’édition de petits livres écrits par des parents volontaires, en partenariat avec un écrivain, qui leur permet d’écrire leur histoire de vie et d’exil pour la raconter et la transmettre à leurs enfants. En effet, l’équipe de la Maison des Familles a mis en place cet atelier en s’appuyant notamment sur les écrits de Ma-rie-Rose Moro, ethno-pédo-psychiatre, qui évoque assez souvent le fait qu’elle reçoit des enfants d’exilés qui ont des « trous » dans leur histoire, liés à la difficulté des parents de raconter le parcours migratoire.

- 2 fois par mois, les familles travaillent avec des musiciens. Il s’agit de créer un espace où les parents et les enfants peuvent apprendre

des chansons ensemble pour favoriser la construction d’une histoire intra-familiale.

- Un temps hebdomadaire dédié aux adolescents. Constant d’un mal être psychique d’un certain nombre d’adolescents, lié au parcours migratoire des parents, et à leur situation administrative parfois complexe. Organisation d’activités qui leur sont dédiées : travail avec une journaliste autour des fake news, projet de documentaire audio…

- Un temps hebdomadaire spécifiquement dédié aux papas. Face au constat qu’il est plus difficile d’impliquer les papas sur les questions d’éducation (parfois pour des raisons culturelles), il s’agit d’ouvrir l’espace aux pères de famille, pour montrer que la Maison des Fa-milles n’est pas un lieu destiné seulement aux mamans.

- Les parents sont impliqués dans le Conseil de Maison. Il s’agit d’un temps d’échange destiné à faire émerger des idées et à décider collectivement des améliorations pour le lieu. Ces décisions sont ensuite discutées et validées en réunion d’équipe. Il s’agit de per-mettre d’une part un apprentissage de la prise de parole en collectif, et d’autre part, de permettre aux parents de comprendre la logique des prises de décision dans le système socio-culturel français, le respect des procédures, etc. Cela prépare par exemple les parents à intégrer les conseils d’école.

- Une fois par trimestre est organisé le Conseil des enfants. Les pa-rents sont présents mais n’ont pas le droit d’intervenir. Il s’agit de leur montrer que les enfants ont une parole propre et des idées.

- Des temps d’accompagnement individuels sont aussi organisés, notamment dans l’accompagnement à la scolarité. Au moment de la rentrée scolaire, l’équipe de la Maison des Familles est attentive à ce que les parents puissent aller aux réunions de rentrée. Face au constat que certains parents n’osent pas s’impliquer à l’école à cause notamment de la barrière linguistique, la Maison des Familles propose aux parents de les accompagner physiquement dans leurs rencontres avec l’école, afin de les rassurer.

Projets :

Pour les 10 ans de la Maison des Familles, un certain nombre de pro-jets sont en route :

- Production d’un documentaire audio.

- Production d’un documentaire vidéo de 20 minutes.

- Travail avec les équipes et les parents en collaboration avec un photographe pour monter une exposition.

- Organisation d’un week-end festif au mois d’octobre, lors duquel les équipes et les familles travailleront avec des artistes, notamment une troupe de théâtre qui mettra en scène les livres écrits par les parents sur le thème de l’exil.

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ACCÈS À LA CULTURE, AU SPORT ET À LA CITOYENNETÉ

La ligue de l’enseignement et le collectif migrants en Isère

Contexte :

Plusieurs associations se sont regroupées en partenariat afin de répondre à l’appel à projets du contrat territorial réfugiés afin de pro-poser des actions cohérentes répondant à la priorité 6 du contrat : Faciliter l’accès aux droits et lutter contre les discriminations.

Il s’agit du collectif Migrants en Isère, de la Ligue de l’enseignement et de l’association Culture du cœur.

Actions :

Axe 1 : COORDONNER ET FÉDÉRER LES PROJETS DANS LES DO-MAINES CONCERNÉS PAR LES 3 AXES VISÉS (CULTURE, SPORT, CITOYENNETÉ, LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS, PAR-TAGE INTERCULTUREL, PARRAINAGE…) DE LA PRIORITÉ N° 6 DU CONTRAT TERRITORIAL

■■ Construire des partenariats

■■ Développer des actions concrètes

■■ Communiquer auprès des publics et impliquer les bénéficiaires

Axe 2 : SOUTENIR LES ACTIONS VISANT À L’ACCES AU SPORT, À LA CULTURE ET A LA CITOYENNETE

■■ Dans le domaine du sport, il s’agira de proposer des parcours d’ac-tivités spécifiques ou dans des associations partenaires, des sé-jours sportifs, d’impliquer les publics visés dans l’organisation des activités, voire de créer une association dont la gou-vernance pourrait être partagée. Un livret ressources sera créé.

■■ Dans le domaine culturel, il sera créé une permanence culturelle mensuelle pour construire des parcours avec des acteurs culturel et des artistes. Des ateliers de pratiques amateurs seront mis en œuvre.

■■ Toutes ces actions seront construites avec les publics dans un cadre de mixité, faci-litant ainsi la citoyenneté en action.

Axe 3 : SENSIBILISER A LA LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS ET À LA DIFFUSION DE L’INFORMATION SUR LE DROIT DES ÉTRANGERS

■■ Mettre en place des actions de partage et d’échanges culturels. Sensibiliser le grand public à la question migratoire. Diffuser des spectacles, des expositions, afin de susciter le débat, avec des réfugiés.

Axe 4 : SOUTENIR LES INITIATIVES CITOYENNES FAVORABLES AUX ÉCHANGES INTERCULTURELS

■■ Développer le parrainage et l’implication des bénévoles dans l’ac-cueil et l’accom-pagnement des réfugiés

■■ Fédérer et promouvoir les initiatives locales associatives ou col-lectives

■■ Promouvoir le Service Civique et le BAFA auprès des jeunes réfu-giés et des associa-tions partenaires

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Big Bang ballers : citoyennes à travers le sport

Contexte :

L’association Big bang ballers propose des actions visant à l’inser-tion des femmes par le sport. Elle a été retenue dans le cadre de l’appel à projets du contrat territorial réfugiés afin de mettre en œuvre une action en faveur de l’insertion par le sport des jeunes femmes réfugiées.

Actions :

Le projet vise à permettre l’accès à une pratique sportive autonome et régulière, en pratique libre ou en club, pour un groupe de 10 à 15 jeunes femmes qui seront accompagnées pendant 1 an vers une autonomie sportive :

- Étape 1 : novembre et décembre 2019. Constitution du groupe de jeunes femmes en partenariat avec des structures ou associations en lien avec le public visé. Rencontre avec les jeunes femmes et recensement des envies et besoins de chacune. Activités collec-tives sur la base de l’activité physique pour créer une dynamique de groupe.

- Étape 2 : janvier à avril 2020. Cycle d’activités sportives dans un cadre protégé non mixte. Découvertes de différents sports, l’accent sera mis sur les pratiques sportives collectives afin de favoriser les interactions au sein du groupe dans un premier temps puis avec les autres pratiquant(e) S. Recherche de partenaires (clubs et associa-tions sportives) pour des séances découverte et initiation.

- Étape 3 : avril à juin : accompagnement vers une pratique dans un club, ou dans l’espace public pour les pratiques sportives dites « libres », en fonction des envies et du sport pratiqué. Séances de découverte et initiations en clubs.

- Étape 4 : juin à septembre 2020 : accompagnement sur des pra-tiques dites « libres » et travail avec les clubs pour permettre aux jeunes femmes l’accès au club dès la rentrée de septembre 2020

- Étape 5 : septembre à décembre 2020 : suivi et/accompagnement régulier dans les clubs et/ou dans la pratique libre. Et mise en place d’un parrainage bénévole dans les clubs pour la poursuite de l’ac-compagnement des jeunes femmes.

En parallèle, dès le lancement du projet, un travail sera mené avec les clubs, pour trouver des possibilités d’inclusion des jeunes femmes bénéficiaires aux équipes/groupes du club. Les clubs/éducateurs/entraineurs seront également accompagnés et soutenu dans les démarches d’inclusions des réfugiées d’un point de vue social mais aussi administratif. Une aide sera également apportée aux jeunes femmes et/ou directement aux clubs pour les équipements sportifs (matériel et vêtements de sport) mais aussi pour payer la licence.

Les objectifs sont donc d’accompagner à la fois les pratiquantes et les encadrants dans toutes les étapes de la démarche d’accès à une pratique sportive, qu’elle soit de loisir ou compétitive.

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Unicités : le programme COOP’R

Contexte :

L’association Big bang ballers propose des actions visant à l’inser-tion des femmes par le sport. Elle a été retenue dans le cadre de l’appel à projets du contrat territorial réfugiés afin de mettre en œuvre une action en faveur de l’insertion par le sport des jeunes femmes réfugiées.

Actions :

Le programme COOP’R permet d’accueillir 20 jeunes en missions de service civiques volontaires au sein d’une équipe mixte composée de 10 allophones (2-4 Roms / 6-8 BPI) durant 8 mois. Le projet se décline autour de différents axes de travail

- Favoriser l’inclusion et l’accès aux droits de jeunes BPI via le service civique

■■ Favoriser l’accès au droit commun des jeunes BPI : en partenariat avec Actis, l’UMIJ, l’AFEV. Formation des jeunes sur l’accès au logement en lien avec le Conseil Habitat Jeunes.

■■ Favoriser l’accès aux soins et aux parcours de santé : en parte-nariat avec le POP’S de l’Oiseau Bleu ; visites de structures et sensibilisation à la prévention (Prométhé, Planning Familial). Ac-compagnement vers des consultations (via Médecins du Monde).

■■ Favoriser l’accès aux droits sociaux : formation sur les droits so-ciaux de base, accompagnement des jeunes non hébergés vers les assistants sociaux de secteurs ; soutien des travailleurs so-ciaux des jeunes du programme dans la réalisation de démarches administratives.

■■ - Accompagnement au projet d’avenir. Plusieurs méthodes pédago-giques vont être mobilisées identification des compétences fortes liées à l’expérience de vie, ateliers CV en binômes, valorisation des compétences développées pendant le service civique. Chaque jeune est soutenu par son binôme francophone dans les réflexions.

■■ un suivi individuel renforcé avec 3 entretiens individuels autour des démarches à mettre en œuvre pour avancer dans la construc-tion du projet d’avenir. Rencontres de structures d’insertion (Mission Locale, pôle Emploi, STEPS…) et de formation AFPA, E2C accompagnement aux rendez-vous, rencontres métiers...

- Développer une citoyenne active et lutter contre les discrimina-tions. Mise en œuvre de projets de solidarité en partenariat avec des associations œuvrant pour l’accueil et l’intégration des migrants, organisation des sorties de découverte de structures pour les BPI ac-compagnés par les structures partenaires (France Horizon, Insair’38, La Relève…), formation sur les discriminations (Défenseur des Droits et volontaires JADE égalité portés par la Métro), sur les rapports de genre (Planning Familial, Maison pour l’Egalité)

En savoir plus : mzaghouane@unicités.fr

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LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS

Le collectif migrants-en-Isère : les états généraux des migrations, les rencontres de l’hospitalité

Contexte :

Le Collectif Migrants en Isère regroupe 18 associations qui accom-pagnent au quotidien les migrants dans leur difficile parcours, dès leur arrivée en France. Elles leur apportent un sou-tien humain, juri-dique et administratif, dans l’instruction de leurs demandes d’asile et de titres de sé¬jour, ainsi que pour les problèmes de traite humaine, de santé, d’hébergement, de scolarité des mineurs et jeunes majeurs. Elles organisent l’accès des migrants au parrainage, au bénévolat, à l’enseignement du français, de l’éducation civique, du numérique, aux acti-vités culturelles et sportives, aux activités culinaires…

Le Collectif porte les exigences de l’hospitalité, de la fraternité. Il dénonce et combat les at-teintes aux droits humains dont les mi-grants font l’objet, à travers les lois successives et les pratiques administratives et policières, méconnaissant les traditions d’accueil de notre pays, voire ses engagements internationaux. Il interpelle également les pouvoirs publics, natio-naux et locaux. Soucieux de faire connaître les hommes et les femmes qui vivent l’exil, et de combattre les préjugés sur l’immigration, il lutte contre les discri-minations, et agit avec d’autres organisations pour démasquer les mythes et les mensonges.

Actions :

Le Collectif est à l’origine des premiers Etats Généraux des Migra-tions (Grenoble 2016) et de la rédaction de cahiers de doléances qui trouvent en 2019, avec les Rencontres de l’hospitalité, un nouveau prolongement après les initiatives portées en 2017 et 2018 en fa-veur d’un meilleur accueil.

Au sein du collectif, différentes associations ont souhaité s’associer à la réponse partenariale por-tée par la Ligue de l’enseignement afin de proposer des actions d’accès à la culture, au sport, à la citoyen-neté dans le cadre de l’appel à projets du contrat territorial réfugiés 2019. Il s’agit plus particulièrement des associations suivantes :

L’APARDAP est une association républicaine fondant son action sur la devise « Liberté, Égalité, Frater-nité », elle est laïque, indépen-dante sans appartenance politique, communautaire ou religieuse. L’association a pour objet général de favoriser l’accueil et l’inser-tion des étrangers migrants par les actions suivantes : le parrainage, l’accompagnement, l’insertion, la formation, l’ouverture culturelle et sociale, l’hébergement, la sensibilisation du public. Les activités de l’APARDAP se développent égale-ment en relation étroite avec les autres associations de soutien aux migrants, réunies dans deux col-lectifs : la CISEM et Migrants en Isère.

Association nationale, la CIMADE défend les droits et la dignité des migrants, et lutte contre toutes les formes de discrimination. Aide à la demande de titre de séjour, intervention dans les prisons, aide

au recours contentieux. Accompagnement des Mineurs isolés étran-gers. Sensibilisation scolaire et tous publics. Festival Migrant’Scène. Apprentissage du Français.

AMNESTY INTERNATIONAL est un mouvement mondial qui défend les droits humains énoncés dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, militant notamment pour les droits des réfugiés et migrants, contre les discriminations et pour la liberté d’expression, pour la libération des prisonniers d’opinion, l’abolition de la peine de mort et de la torture, pour le contrôle des armes et la responsa-bili-té des entreprises. Amnesty International est indépendant de tout gouvernement, de toute ten-dance politique, de tout intérêt éco-nomique et de toute croyance religieuse.

Le DIACONAT : Service d’entraide de l’Église protestante unie de Grenoble. Il exerce la solidarité et l’entraide au profit des personnes en difficulté (distribution aide alimentaire, aides financières ponc-tuelles, soutien familles de prisonniers et personnes isolées…). Il accueille, écoute et aide celles et ceux qui souffrent, agit sur les causes de l’exclusion et de la misère et interpelle l’opinion et les pou-voirs publics sur des questions de société. Le Réseau Esaïe regroupe des familles qui hébergent chez elles à tour de rôle gratuitement des étrangers, seuls, en situation administrative complexe.

En savoir plus : migrants-en-isere.fr

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