Fiche Vocation FR

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VOCATION - ACCOMPAGNEMENT - PASTORALE INTRODUCTION Il était une fois, un petit rayon de soleil qui fit un merveilleux voyage. Il avait entendu dire qu’il existait dans le monde des endroits affreux où la lumière n’allait jamais. Il visita les vallées les plus sombres, il se glissa dans les recoins les plus obscurs, il entra dans les cavernes les plus ténébreuses. Mais jamais, il ne découvrit les lieux infortunés dont on lui avait parlé. Partout où il allait, il portait avec lui sa lumière. Ce petit conte pour nous rappeler, au tout début de notre réflexion, que toute « vocation » doit et peut faire disparaître les endroits affreux où la lumière n’arrive pas. Dans ce sens-là, la vie consacrée ne prétend pas être un modèle ni un exemple à imiter. Elle a pour mission dans l’église : "de maintenir vive chez les baptisés la conscience des valeurs fondamentales de l’Évangile à vivre au quotidien… et de rappeler que toute vie est tournée vers le Royaume à venir où Dieu sera tout en tous". Il nous faut oser croire que les baptisés sont habités par l'Esprit vivant et vivifiant. Sophie Tremblay, Théologienne Québécoise écrit : « Il y a un dilemme que je me suis longtemps posé: où puis-je le plus rejoindre Dieu et trouver sa présence, dans le cœur des humains ou sur les autels des églises? » Et elle ajoute : « Les temples de pierre sont les images et symboles du temple premier, avant le temple de Jérusalem ou le Mont Garizim, avant la basilique Saint-Pierre ou l’église du quartier. « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l'Esprit de Dieu habite en vous? », demande l'apôtre Paul aux Corinthiens (1 Co 3,16). L'Esprit Saint est force de vie, force créatrice, nourrissante et dynamisante qui traverse l'expérience humaine de part en part. Omniprésent et discret. On trouve sa présence au cœur de la vie humaine dans ce qu'elle a de plus quotidien, pas seulement ni avant tout dans ce qui est extraordinaire ou explicitement religieux. » La moisson est abondante mais les ouvriers peu nombreux, dit Jésus ; nous, nous ajouterions sans doute : il faut donc travailler double, mais le Seigneur, lui, conclut aussitôt : « Priez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à la moisson (Mt 9, 37-38) : à lui seul, ce “donc” suffirait à nous enraciner dans la prière et la parole de Jésus ; sa vie, ses nuits d’oraison après ses journées d’action en sont le commentaire vivant. L’objection banale : « Ma prière va-t-elle changer quelque chose à Dieu, l’obliger à vouloir ce qu’avant il ne voulait pas ? » aide à s’établir dans la vraie perspective incomparablement plus haute. Je ne changerai rien à Dieu, certes, mais quand je prie, je deviens instrument vivant et vrai, voulu de Dieu de toute éternité pour cette heure-là, et qui réalise à ce moment précis ce que Dieu veut être l’effet de ma prière. Et si Dieu veut ma prière et veut qu’elle aboutisse à tel fruit, comment ne serait-elle pas efficace et sûre de son résultat ? Si donc vous, qui êtes mauvais, savez donner de bonnes choses à vos enfants combien plus votre Père qui est dans les cieux en donnera-t-il de bonnes à ceux qui l’en prient ! (Mt 7,11) ; car c’est Dieu même qui le premier suscite ma prière, et me pousse secrètement à demander, chercher et frapper. Jacques LOEW, o.p. Chacun peut poursuivre cette réflexion et cette prière. VOCATION "Nous n'aurons jamais fini de faire attention les uns aux autres" Chaque croyant est unique, chaque croyant est utile, chaque croyant est frère ou sœur dans le Christ. Aller vers nos contemporains, faire attention à eux, les accueillir avec leur personnalité et leur histoire singulières, les saluer, leur souhaiter la Paix de la part de Dieu... Entrer en amitié avec eux, leur révéler que Dieu les aime et nous aime, leur permettre, comme le fit si bien le Christ, d'apporter leur contribution au bien de tous, à la construction du Royaume ? Mgr Jean-Pierre Grallet, archevêque de Strasbourg Méditation pour l’Annonciation

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VOCATION - ACCOMPAGNEMENT - PASTORALE

INTRODUCTION Il était une fois, un petit rayon de soleil qui fit un merveilleux voyage. Il avait entendu dire qu’il existait dans le monde des endroits affreux où la lumière n’allait jamais. Il visita les vallées les plus sombres, il se glissa dans les recoins les plus obscurs, il entra dans les cavernes les plus ténébreuses. Mais jamais, il ne découvrit les lieux infortunés dont on lui avait parlé. Partout où il allait, il portait avec lui sa lumière.

Ce petit conte pour nous rappeler, au tout début de notre réflexion, que toute « vocation » doit et peut faire disparaître les endroits affreux où la lumière n’arrive pas. Dans ce sens-là, la vie consacrée ne prétend pas être un modèle ni un exemple à imiter. Elle a pour mission dans l’église : "de maintenir vive chez les baptisés la conscience des valeurs fondamentales de l’Évangile à vivre au quotidien… et de rappeler que toute vie est tournée vers le Royaume à venir où Dieu sera tout en tous". Il nous faut oser croire que les baptisés sont habités par l'Esprit vivant et vivifiant. Sophie Tremblay, Théologienne Québécoise écrit : « Il y a un dilemme que je me suis longtemps posé: où puis-je le plus rejoindre Dieu et trouver sa présence, dans le cœur des humains ou sur les autels des églises? » Et elle ajoute : « Les temples de pierre sont les images et symboles du temple premier, avant le temple de Jérusalem ou le Mont Garizim, avant la basilique Saint-Pierre ou l’église du quartier. « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l'Esprit de Dieu habite en vous? », demande l'apôtre Paul aux Corinthiens (1 Co 3,16). L'Esprit Saint est force de vie, force créatrice, nourrissante et dynamisante qui traverse l'expérience humaine de part en part. Omniprésent et discret. On trouve sa présence au cœur de la vie humaine dans ce qu'elle a de plus quotidien, pas seulement ni avant tout dans ce qui est extraordinaire ou explicitement religieux. »

La moisson est abondante mais les ouvriers peu nombreux, dit Jésus ; nous, nous ajouterions sans doute : il faut donc travailler double, mais le Seigneur, lui, conclut aussitôt : « Priez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à la moisson (Mt 9, 37-38) : à lui seul, ce “donc” suffirait à nous enraciner dans la prière et la parole de Jésus ; sa vie, ses nuits d’oraison après ses journées d’action en sont le commentaire vivant. L’objection banale : « Ma prière va-t-elle changer quelque chose à Dieu, l’obliger à vouloir ce qu’avant il ne voulait pas ? » aide à s’établir dans la vraie perspective incomparablement plus haute. Je ne changerai rien à Dieu, certes, mais quand je prie, je deviens instrument vivant et vrai, voulu de Dieu de toute éternité pour cette heure-là, et qui réalise à ce moment précis ce que Dieu veut être l’effet de ma prière. Et si Dieu veut ma prière et veut qu’elle aboutisse à tel fruit, comment ne serait-elle pas efficace et sûre de

son résultat ? Si donc vous, qui êtes mauvais, savez donner de bonnes choses à vos enfants combien plus votre Père qui est dans les cieux en donnera-t-il de bonnes à ceux qui l’en prient ! (Mt 7,11) ; car c’est Dieu même qui le premier suscite ma prière, et me pousse secrètement à demander, chercher et frapper. Jacques LOEW, o.p. Chacun peut poursuivre cette réflexion et cette prière.

VOCATION "Nous n'aurons jamais fini de faire attention les uns aux autres" Chaque croyant est unique, chaque croyant est utile, chaque croyant est frère ou sœur dans le Christ. Aller vers nos contemporains, faire attention à eux, les accueillir avec leur personnalité et leur histoire singulières, les saluer, leur souhaiter la Paix de la part de Dieu... Entrer en amitié avec eux, leur révéler que Dieu les aime et nous aime, leur permettre, comme le fit si bien le Christ, d'apporter leur contribution au bien de tous, à la construction du Royaume ?

Mgr Jean-Pierre Grallet, archevêque de Strasbourg

Méditation pour l’Annonciation

« Le “Fiat” de Marie est l’expression d’un désir, et non d’une dernière hésitation. En disant ces mots, Marie exprime la vivacité de son désir plutôt qu’elle n’en demande la réalisation, à la façon de quelqu’un qui garderait des doutes. […] Au présent de la promesse gratuite elle joint le mérite de sa prière : Qu’il me soit fait selon ta parole ! (Lc 1, 38). Que la parole fasse de moi ce que dit ta parole ! Que la parole qui dès l’origine était auprès de Dieu se fasse chair de ma chair selon ta parole. Que s’accomplisse en moi, je t’en supplie, non pas la parole proférée qui est transitoire, mais cette parole que j’ai conçue pour qu’elle demeure vie. Qu’elle ne soit pas seulement perceptible à mes oreilles, mais visible à mes yeux, palpable à mes mains, et que je puisse la porter dans mes bras. Que ce soit, non la parole écrite et muette, mais la parole incarnée et vivante... non pas modelée par une plume sans vie, mais gravée par l’opération du Saint-Esprit. […] Que me soit fait ainsi ce qui jamais n’advint ni n’adviendra à personne. Que ta parole soit mise dans mes entrailles, selon ta promesse. J’appelle la parole insufflée en moi dans le silence, incarnée dans une personne, corporellement mêlée à ma chair. Et que tout se fasse en moi, selon ta parole ! » Saint Bernard (1090-1153)

EAU DU ROCHER 15. Dans notre marche vers Dieu, nous sommes inspirés par la vision et la vie de Marcellin et de ses premiers disciples. En cheminant avec beaucoup d’autres, nous prenons conscience de notre propre style distinctif. C’est une grâce de partager l’expérience d’être aimés sans réserve par Jésus et d’être transformés par la présence de Marie. De cela découlent les caractéristiques particulières de notre façon d’être disciples de Champagnat. Rappel des caractéristiques de la spiritualité maristes qui sont développées dans le 1

er Chapitre de La présence et l‘amour de Dieu Confiance en Dieu Amour de Jésus et de son évangile

A la manière de Marie L’esprit de famille Spiritualité faite de simplicité

42. Notre époque actuelle est caractérisée par une soif de spiritualité. Nous, disciples de Marcellin, croyons que notre manière d’aller à Dieu est un cadeau à partager avec l’Église et le monde. Nous sommes invités à nous joindre à Marie dans une démarche de foi. Dans nos vies quotidiennes, si nous pouvons porter témoignage de la vitalité de cette spiritualité, les gens - en particulier les jeunes et les enfants - se sentiront attirés et invités à la prendre comme leur propre manière de devenir « l’eau vive. » 43. En effet, l’histoire de notre spiritualité est simple. C’est une histoire de femmes et d’hommes qui ressentent une soif que Dieu seul peut étancher. Après avoir bu profondément, ils se trouvent pleins du propre désir de Jésus – donner chair à la Bonne Nouvelle de Dieu. Animés par l’Esprit, invités par l’ardent désir de Dieu d’apporter la vie au monde, nous devenons des fleuves d’eau vive, irrigant les aspects personnels, communautaires et apostoliques de nos vies.

REFLEXION

1. Dans ton propre itinéraire spirituel, quelles personnes dont la spiritualité était très pratique ont eu une influence significative ? Peux-tu le partager ?

2. Peux-tu identifier des événements essentiels qui ont formé ta spiritualité ? Quels ont été les grands moments de ton expérience de vie ?

3. Des six caractéristiques données dans l’Eau du Rocher ci-dessus pour la spiritualité mariste, lesquelles sont les plus fortes dans ta propre vie ? Y a-t-il des éléments que tu voudrais renforcer ?

ACCOMPAGNEMENT L’année où le document « Gaudium et Spes » a été publié, j’étais un jeune prêtre dans ma première paroisse. J’avais mis sur pied un petit groupe de personnes qui se réunissaient régulièrement pour prier et discuter. L’une de ces personnes était un travailleur de nuit, qui participait à nos rencontres avec sa femme. Une nuit, celle-ci m’a téléphoné pour me dire que son mari avait été gravement blessé dans un accident et m’a demandé si je pouvais aller le voir. C’est ce que j’ai fait et j’ai passé la nuit au chevet de cet homme jusqu’à ce qu’il meure, vers cinq heures du matin. Sa femme n’avait aucun parent ni personne d’autre pour la réconforter. Son monde s’écroulait. Mais j’ai pu, à ce moment-là, partager une partie de sa peine et la réconforter dans la foi. J’ai pu l’accompagner, et ce faisant, j’ai pu aider Jésus à être présent pour elle. Donc, ce qui aurait

pu être un moment de dévastation totale est devenu un moment rempli de sens. Certains appellent cela de l’empathie ou de la compassion. C’est le fait de savoir ce que ressent une autre personne et pourquoi elle agit d’une certaine manière. C’est la capacité que possédait Jésus-Christ dans une

mesure illimitée. Il s’est anéanti pour les autres et pourtant, cela ne l’a pas rendu passif ou effacé. Son message était exigeant, Il demandait beaucoup. Mais Il s’identifiait tellement avec ceux qu’Il rencontrait que le contenu de son message n’était jamais perçu comme quelque chose qui était imposé. Lorsque j’ai lu Gaudium et Spes, j’ai eu l’impression que ce document décrivait tellement bien comment l’Église peut cheminer avec le monde, de la même façon que j’avais cheminé avec ce couple cette nuit-là. C’était en 1965. Des milliers d’évêques étaient réunis à Rome pour le Concile Vatican II. Ils venaient du monde entier et beaucoup se trouvaient là pour la première fois. Un bon nombre d’entre eux venaient de pays qui avaient connu la persécution et la pauvreté. Il n’y avait jamais eu, dans l’histoire de l’Église, une telle occasion permettant à autant de pasteurs de considérer ensemble la condition humaine pour « lire les signes des temps ». De ce rassemblement est né un document sur le monde, ses peines et ses joies – un document traitant de l’inégalité, de la justice sociale, des problèmes de relations, de la guerre et de la paix, de la famine et de la maladie, de l’angoisse et de l’espoir. Mais ce document traitait également de la capacité de l’Église à aider l’humanité à faire face aux difficultés. Il indiquait aussi comment, pour ce faire, l’Église doit se servir des outils modernes de la science. L’Église a dû regarder l’histoire d’un œil nouveau. Il n’était plus question d’appliquer simplement des principes, comme si l’Église avait toutes les réponses et la société aucune. Elle reconnaissait que l’histoire est un lieu de révélation constante et que l’Esprit Saint est présent dans le monde. L’engagement de l’Église à l’égard de l’humanité est devenu une voie à double sens. … « Le dialogue fraternel entre humains n’atteint pas sa perfection au niveau du progrès technique, mais au niveau plus profond des relations. Celles-ci exigent un respect mutuel de la dignité spirituelle totale de la personne. »

Cardinal Cormac Murphy-O’Connor, archevêque de Westminster

AUTOUR DE LA MEME TABLE Et nous vivons ensemble en constante croissance J’ai dû reconnaître que le désir de faire changer les personnes et d’être exigeant envers les autres n’est pas le bon chemin. Il s’agit seulement de guider et de comprendre la démarche de croissance de chacun, qui ressemble sans doute à la mienne. Nous avons tous notre heure. (Pérou)

156. Frères et laïcs, nous sommes responsables de la vitalité du charisme. C’est pourquoi les temps de formation commune sont indispensables. Nous programmons, réalisons et évaluons ces temps de formation qui nous enrichissent mutuellement. Les expériences vécues en ce domaine ont été très fécondes. Elles nous invitent à rester créatifs, en imaginant de nouvelles initiatives encore plus riches. 158. … l’apport des autres états de vie peut faire découvrir des perspectives inattendues, auxquelles nous n’étions peut-être pas suffisamment sensibles. 163. La vie mariste laïcale suscite sa propre sagesse. Partager sa foi, y réfléchir en communauté, fortifie notre vocation chrétienne et mariste. En ce sens, les communautés laïcales doivent devenir des communautés formatrices. 164. La formation mariste permanente est complétée par des itinéraires proposés au niveau provincial et international. Ces itinéraires élargissent notre regard au-delà de nos groupes et découvrent de nouveaux horizons à notre foi. 166. La création de réseaux de personnes et de communautés laïcales est fondamentale pour le développement de la vocation laïcale et pour apprendre en découvrant d’autres mentalités et cultures.

167. Partager avec l’Église locale et l’Église universelle est indispensable pour grandir dans la foi. Le partage nous aide à comparer notre vie avec celle de la grande communauté ecclésiale et à garder l’assurance que nous sommes fidèles à la suite de Jésus. 168. La rencontre avec des personnes d’autres confessions chrétiennes, d’autres religions et avec des non-croyants, nous fait aussi entendre de nouveaux appels de l’Esprit. Elle nous apprend à être, plus en profondeur, des hommes et des chrétiens. Nous voulons mieux les connaître et nous participons avec elles à des rencontres interconfessionnelles et interreligieuses.

Il avait besoin d’un chef pour conduire son peuple : Il choisit un vieillard ; alors Moïse se leva. Il avait besoin d’un roc pour fondement de l’édifice : Il choisit un renégat ; Pierre alors se leva. Il avait besoin d’un visage pour dire aux hommes son amour : Il choisit une prostituée ; ce fut Marie de Magdala. Il avait besoin d’un témoin pour crier son message : Il choisit son persécuteur et Paul de Tarse se leva. Il a toujours besoin d’hommes et de femmes pour le service de son peuple : Même si tu trembles, pourrai-tu ne pas te lever ? (Jean Vuaillat)

REFLEXION

1 Le Concile Vatican II par « Gaudium et Spes » a suscité un élan et une espérance pour les laïcs. Dans ce sens comment penses-tu que le monde interpelle ta vocation de mariste ? Comment ta vocation doit « être ferment » dans le monde de lequel tu vis ? Par quelles réalités te sens-tu interpelé en ce temps où le charisme mariste connaît une vitalité?

2 A partir du Chapitre 6 de « Autour de la même table » réfléchis et partage ce que nous, laïcs et frères, pouvons faire pour promouvoir nos vocations respectives.

PASTORALE Catéchèse sur le don de l’Esprit « Et vous les jeunes, par la Journée mondiale de la Jeunesse, d’une certaine façon vous attestez votre volonté de participer à cette mission. À ce propos, il me tient à cœur de vous rappeler, chers amis, quelques vérités de base sur lesquelles méditer. Une fois encore, je vous répète que seul le Christ peut combler les aspirations les plus intimes du cœur de l’homme ; Lui seul est capable d’humaniser l’humanité et de la conduire à sa “divinisation”. Par la puissance de son Esprit, Il répand en nous la charité divine qui nous rend capables d’aimer notre prochain et prêts à nous mettre à son service. L’Esprit Saint éclaire, nous révélant le Christ mort et ressuscité; il nous indique la route pour devenir davantage semblables à Lui, à savoir pour être “expression et instrument de l’amour qui émane de lui” (Deus caritas est, n° 33). Et celui qui se laisse guider par l’Esprit comprend que se mettre au service de l’Évangile n’est pas une option facultative, parce qu’il perçoit combien il est urgent de transmettre aussi aux autres cette Bonne Nouvelle. Cependant, il convient de

le rappeler encore, nous ne pouvons être des témoins du Christ que si nous nous laissons guider par l’Esprit Saint, qui est “l’agent principal de l’évangélisation” (Evangelii nuntiandi, n° 75) et “le protagoniste de la mission” (Redemptoris missio, n° 21). Chers jeunes, il faut que des jeunes se laissent embraser par l’amour de Dieu et qu’ils répondent généreusement à son appel pressant. L’indéniable difficulté des adultes à rejoindre de manière compréhensible et convaincante le monde des jeunes peut être un signe par lequel l’Esprit entend vous pousser, vous les jeunes, à prendre en charge cette tâche. Vous connaissez les idéaux, les langages, ainsi que les blessures, les attentes, et le désir du bien qu’ont les jeunes de votre âge. (Benoît XVI)

EVANGELISATEURS PARMI LES JEUNES

27. …, nous pouvons dire qu’il existe actuellement des processus d’évangélisation qui répondent à ce que nous définissons comme processus d’expérimentation. Ils cherchent à offrir aux jeunes une proposition capable de lire leurs expériences de vie à la lumière de la foi. Ils visent à ce que les jeunes assument un projet sérieux de réalisation personnelle en y incorporant la signification de la foi. Ils présentent la vie quotidienne comme un espace privilégié pour l’éducation de la foi ; les questions et les questionnements des jeunes sont le point de départ qui les ouvre à des questions plus profondes et à des réponses plus vastes. La dimension communautaire de la foi est considérée comme un espace de fraternité, de formation et d’action.

135. La dimension vocationnelle fait partie essentielle de la pédagogie de la PMJ. La Pastorale des Vocations trouve dans la Pastorale des Jeunes un espace vital privilégié et la Pastorale des Jeunes est plus complète et efficace quand elle s’ouvre à la dimension vocationnelle. Cette intégration aide les jeunes à être acteurs de leur existence et leur offre la possibilité de construire leur projet de vie, comme nous l’avons déjà dit. D’autre part, l’expérience nous dit que l’évangélisation des jeunes par la PMJ est une des meilleures voies pour faire naître et soutenir l’intérêt pour la vocation mariste, soit comme laïc ou comme religieux. 136. Un projet de Pastorale des Jeunes doit se proposer comme but ultime la maturation de la relation du jeune avec le Seigneur par un dialogue personnel, profond et déterminant. La dimension vocationnelle fait partie intégrante de la Pastorale des Jeunes ; c’est donc ainsi que nous pouvons affirmer qu’une Pastorale des Vocations spécifique trouve son milieu vital dans la Pastorale des Jeunes ; et la Pastorale des Jeunes n’est complète et efficace que si elle s’ouvre à la dimension vocationnelle.

REFLEXION

1 Quelles sont les valeurs que le monde d’aujourd’hui développe ? Quelles sont celles qui te font vivre ? 2 Sais-tu comment ils se sentent dans le monde d’aujourd’hui ? Quelles caractéristiques du monde actuel apparaissent

clairement chez les jeunes? 3 Quelles sont les valeurs maristes que les jeunes vivent ? Comment peuvent-ils grandir dans ces valeurs maristes et avec

qui ?