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ISOLER SA TOITURE $

FICHE TECHNIQUE

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Ce document a pour but de vous a i d e r d a n s v o s t r a v a u x d’isolation en illustrant toutes les étapes à mettre en œuvre mais n’est en aucun cas un guide technique.

Avant de vous lancer dans vos projets, nous vous conseillons d ’ e n d i s c u t e r a v e c d e s professionnels (guichets de l’énergie, Maison de l’habitat durable, tuteurs énergie, …) afin de vous assurer de la faisabilitéde votre chantier et de la per t inence des matér iaux choisis.

L’isolation illustrée dans ce document a été réalisée en fibrede bois en raison de ses nombreuses qualités isolantes,toutefois la technique proposée peut également s’appliquer à la laine minérale (laine de roche ou laine de verre).

Merci Catherine Leroy pour sa relecture et ses conseils avisés.

Dominique Dubruille Chargé de mission Energie Groupe d’Action Locale TRANSVERT transvert.energie@gmail.com

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Avant de se lancer dans un projet d’isolation, il convient de se poser quelques questions essentielles :

Est-ce que la couverture (tuiles, ardoises) du toit est en bon état ? Est-ce que les tuiles/ardoises sont entières et toutes placées dans le même alignement ? Constatez-vous des traces d’humidité récentes ?

Y-a-t-il une sous-toiture et si oui dans quel état est-elle ? Est-elle posée correctement (bien tendue, raccords au faîtage et à l’arête de la toiture, aux pieds de versants, aux fenêtres de toit, à la sablière, chevauchement des lés,…) ? Est-elle ouverte ou fermée à la vapeur d’eau ?

Si des problèmes sont constatés à ce niveau, il important de les résoudre avant d’entamer les travaux d’isolation.

ETAPE 1

Vérification de la toiture à isoler

« Une sous-toiture est une membrane souple ou des panneaux rigides qui protègent provisoirement et évacuent l'eau de pluie v e r s l ' e x t é r i e u r d u bâtiment. Elle se situe sous la couverture d'un toit (tuiles/ardoises) et supplée à la couverture en cas de déficience de celle-ci. Elle a é g a l e m e n t u n r ô l e important dans l’étanchéité à l’air du bâtiment ainsi que dans la protect ion de l’isolation.

Sans sous-toiture, il est recommandé de s’adresser à un professionnel pour voir ce qu’il y a lieu de faire pour isoler sa toiture.

Lorsque les lés n’ont pas été collés, un tape adéquat sera utilisé pour les coller par l ’ intér ieur af in de g a r a n t i r u n e b o n n e étanchéité au vent. »

Les lés de la sous-toiture souple ne sont pas collés. $On peut s’en rendre compte en passant sa main aux jonctions des deux sous-toitures. $

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avant après

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Collage des lés de la sous-toiture $Chevrons $Sablière $Pied de toiture

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Quelques notions de base

Le λ ("lambda") est le coefficient de conductivité thermique et s’exprime en W/mK. Propre à chaque matériau, il indique la quantité de chaleur qui se propage par conduction thermique. Plus la conductivité thermique est élevée, plus le matériau est conducteur de chaleur. Plus elle est faible, plus le produit est isolant. (source : energieplus-lesite.be) $La valeur du lambda est toujours fournie par le fabricant sur l’étiquette d’emballage de l’isolant.

Afin d’obtenir le minimum recommandé pour obtenir la prime de la Région wallonne d’un R de 3.5 , l’épaisseur de l’isolant à placer sera calculé avec la formule suivante : épaisseur (m)= λ (W/m.K) x R (m².K/W)

Un R de 3.5 est un minimum, l’idéal est de pouvoir arriver à des valeurs supérieures à 4.

$La résistance thermique (R), exprimée en m²K/W est la mesure de la performance isolante d’une couche de matériau. La résistance thermique (R) dépend de l'épaisseur (exprimée en mètre) et de la conductivité thermique ( λ ) du matériau : R = e / λ . Plus la résistance thermique R est grande, plus la couche est isolante. (source : energieplus-lesite.be)

Si c’est un isolant synthétique (laine de roche, laine de verre, PUR,PIR…) qui est choisi, l’étanchéité à l’air sera faite avec un pare-vapeur et une sous toiture fermée à la vapeur. Il faudra dans ce cas penser à une ventilation performante (ventilation mécanique,…) pour éviter les problèmes de condensation.

Si c’est un isolant écologique (fibres de bois, ouate de cellulose,…) qui est choisi, l’étanchéité à l’air sera faite avec un frein-vapeur et une sous-toiture respirante.

ETAPE 2

Choix de l’isolant

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Dans le cas de chevrons de 5-6 cm (cas de figure le plus courant en Belgique), l’espace disponible est insuffisant pour atteindre un R de 3,5. $Pour s’assurer de la bonne fixation des 15-20 cm d’épaisseur nécessaire, l’isolant sera posé en deux couches successives.

A la pose, on veillera à bien enserrer l’isolant entre les chevrons.

Pour les isolants en matelas semi-rigide, on prévoira à la découpe 1 ou 2cm de plus que la distance entre deux chevrons.

L’isolant sera posé contre la sous-toiture sans toutefois la compresser afin de ne pas entraver le bon écoulement des pluies résiduelles.

ETAPE 3

Pose de l’isolant et extension des chevrons

La première couche correspondra à l’épaisseur des chevrons.

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1. Utilisation de poutrelles en T (type Sparrenexpander de chez DämmRaum). $- Avantages : évite le pont thermique que représente le bois dans une toiture isolée, facilité de mise en œuvre, structure légère, système qui permet de compenser un affaissement léger des chevrons. Existe en plusieurs épaisseurs.

- inconvénient : le prix

Échantillon. Longueur standard : 240cm

La pose des poutrelles en T peut se faire à l’agrafeuse ou à la visseuse.

La mise à niveau des poutrelles en T sera réalisée au moyen d’un cordeau tendu entre les 2 premières poutrelles fixées aux extrémités du pan de toiture.

Pour la deuxième couche (ex : 10-12cm), deux solutions existent pour réaliser l’extension de chevrons et avoir ainsi la place pour poser l’épaisseur restante :

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Une fois les 2 premières poutrelles en T fixées, mises à niveau et reliées par le cordeau, il suffit de venir fixer les poutrelles intermédiaires au niveau donné par le cordeau.

Le deuxième matelas d’isolant peut ensuite être placé, toujours en veillant à bien enserrer les parois.

Afin d’anticiper la pose de la finition (plaques de plâtre ou lambris), il sera peut être nécessaire de placer à niveau une pièce de bois (type SLS. ex : 38mm X 89mm) sur la maçonnerie.

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2. Utilisation de voliges (ex : 25mm X 150mm) $- Avantages : le prix, facilité de trouver le matériau

- Inconvénients : solution un peu plus difficile à réaliser si les chevrons ne sont pas à niveau, risque plus important de ponts thermiques que les poutrelles en T

La fixation des voliges se fait perpendiculairement aux chevrons afin de réaliser une isolation croisée entre les deux couches d’isolant.

Cette technique permet de réaliser les caissons à la dimension des matelas d’isolant et ce afin de limiter les découpes.

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En bout de toiture, les vides seront comblés avec de l’isolant. Dans l’idéal (et surtout lorsqu’il n’y a pas de pieds de toiture), un frein-vapeur sera fixé sur la sablière afin de garantir au maximum l’étanchéité au vent.

Sablière

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ETAPE 4

Cadre de fenêtre de toit

Une fois de plus, la pose de la finition (plaques de plâtre,..) devra être anticipée autour des fenêtres de toit en réalisant un cadre à niveau.

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ETAPE 5

Isolation des pieds de toiture

Afin d’assurer la continuité de l’isolation, les pieds de toiture pourront également être isolés. Plusieurs solutions existent telle que l’isolation dans des caissons, le maçonnage de blocs de chaux-chanvre pour doubler le mur ou la fixation de panneaux rigides (ex : fibres de bois) directement sur le mur.

P o u r l a r é a l i s a t i o n d e caissons, la première pièce de bois (Lisse basse. SLS ex : 38mm X 89mm) sera fixée au sol en fonction de l’épaisseur de l’ isolation désirée.

La lisse haute sera quant à elle, fixée à niveau sur le pan de toiture au moyen d’un niveau à bulle.

Pour limiter les découpes, les caissons seront aux dimensions des matelas de l’isolant utilisé.

Les pièces de bois (SLS) verticales seront découpées en fonction de l’angle de pente de toiture et seront ensuite fixées à niveau.

Petit truc : Un morceau de bois coupé à la taille du caisson (entretoise) permettra d’éviter de reprendre à chaque fois les mesures pour la pose des SLS verticaux.

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En fonction des cas, la lisse haute n’est pas toujours indispensable et l’encrage des SLS verticaux peut se faire directement sur les chevrons.

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ETAPE 6

Etanchéité à l’air (1). Pose du frein-vapeur/pare-vapeur

La fixation du frein vapeur/pare vapeur avec l’agrafeuse se fait perpendiculairement à la structure en commençant par un côté et ce, sur toute sa longueur. Il est impératif de partir d’emblée de niveau afin de faciliter les poses suivantes.

Une fois le coté inférieur fixé, le coté supérieur peut être à son tour agrafé (tous les 10cm selon les prescriptions du fabriquant) en veillant à toujours bien tendre la membrane.

Lors de la pose, la jonction entre les membranes se fera via un minimum de 10 cm afin de s’assurer de l’étanchéité à l’air en tout point de la superposition du frein-vapeur/pare-vapeur.

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ETAPE 7

Etanchéité à l’air (2). Raccord avec le tape autocollant

Une fois fixés, les deux lés seront collés avec un tape adéquat.

Pour la fenêtre de toit, les raccords du frein-vapeur/pare-vapeur seront effectués en deux temps :1) Découpe de la membrane au milieu de la fenêtre de toit pour ensuite les rabattre et les coller sur les 2 cotés.

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2) Dans un second temps, un morceau de membrane coupé à bonne dimension sera rajouté sur les deux cotés non recouverts.

Le collage de la membrane au moyen des tapes adéquats fera l’objet d’une attention particulière afin de s’assurer d’une parfaite étanchéité à l’air. Les fuites d’air résiduelles sont des ponts thermiques potentiels susceptibles d’engendrer de la condensation.

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Lors du collage du tape, on évitera au maximum de faire des plis.

Pour les raccords sur la charpente, anticipez l’épaisseur de votre finition (lattage, plaque de plâtre,…) afin qu’au final le tape ne soit plus visible.

A noter également que les surfaces de bois encollées devront préalablement être dépoussiérées afin de permettre un collage optimal.

Au niveau du sol (dépoussiéré), une colle adéquate sera appliquée. Un tape pourra ensuite être collé par au-dessus pour s’assurer d’une étanchéité à l’air parfaite.

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A noter Pour le raccord sur la maçonnerie, des tapes spéciaux existent également.

De multiples solutions existent pour assurer l’étanchéité à l’air des câblages, cheminées froides, tuyaux d’égouttage et buses et bien qu’il soit possible de le faire avec les tapes utilisés pour les raccords du frein-vapeur/ pare-vapeur, des membranes d’EPDM existent également sur le marché.

Patch pour sorties électriques

Blochet électrique étanche à l’air

Attention : pour le raccord du frein-vapeur/pare-vapeur sur les cheminées chaudes et autres sorties de vapeurs à haute température, il est important de se renseigner auprès d’un professionnel pour les solutions existantes.

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ETAPE 7

Pose du lattage pour la finition

La pose des lattes (ex : 24mm X 32mm) se fera perpendiculairement aux caissons, voliges ou poutrelles en T et un espacement de 30 à 45 cm entre chaque latte sera prévu. On portera une attention particulière à ne pas percer le frein-vapeur/pare-vapeur lors du lattage. Même chose pour la pose de la finition en choisissant la bonne longueur de la vis.

Par facilité, l’utilisation d’une entretoise découpée à la bonne taille permettra de ne pas devoir recalculer l’espace à chaque pose.

Entretoise

Conseil : Si un câblage électrique ou des tuyaux de chauffage sont prévus par la suite, prévoyez une section suffisante de vos lattes. Un contre-lattage, peut également être une solution en cas d’épaisseur insuffisante.

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N’oubliez pas d’anticiper la fixation d’objets lourds (chauffage, meuble,...) dans vos cloisons en fixant les renforts nécessaires.

Pour en savoir plus

• Le grand livre de l’isolation : T. Gallauziaux et D. Fedullo. Editions Eyrolles. 2013. 677p

• L’isolation Thermique écologique : J-P Oliva et S. Courgey. Editions Terre vivante. 2010. 255p

• www.energieplus-lesite.be

• Les guichets de l’énergie de la Région wallonne