Fiche n°3 Territoires et Transition énergétique : exemple de Liffré

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LA DéMARCHE La ferme de Champ Fleury, d’une superficie de 270 ha, rassemble plusieurs bâtiments d’élevage et compte, en moyenne annuelle, 320 têtes de bovins maintenus majoritairement en stabulation. Ce cheptel produit quotidiennement 18 m 3 de déjections sous forme de fumier et de lisier pour lequel il fallait trouver un débouché pérenne. La volonté des exploitants du GAEC de diversifier leurs revenus agricoles était également présente. La méthanisation à la ferme s’est rapidement imposée, permettant d’une part de produire du biométhane injecté dans le réseau de distribution de gaz naturel, mais également un digestat épandu en tant qu’amendement agricole en substitution d’engrais chimique. LIFFRé : PREMIER SITE D’INJECTION DE BIOMéTHANE DANS LE RéSEAU DE DISTRIBUTION DE GAZ EN BRETAGNE OBSERVATOIRE DES SOLUTIONS N° 3 FICHE D’IDENTITé Porteur du projet : GAEC du Champ Fleury Commune d’implantation : Liffré (35) Nombre d’habitants : 7 300 habitants Partenaires du projet : Ville de Liffré, Région Bretagne, Ademe, Grdf TERRITOIRES ET TRANSITION éNERGéTIQUE LA MISE EN œUVRE étape 1 : l’ étude L’analyse des capacités locales de consommation du biométhane produit s’est déroulée au cours de l’année 2013. Elle concluait à la possibilité de consommer localement ce méthane d’origine renouvelable. Une étude du gisement de déchets métanisables a aussi été conduite. En effet, des déchets produits en dehors du GAEC sont aussi acheminés quotidiennement pour être méthanisés. étape 2 : le parcours administratif Les responsables du GAEC ont très tôt informé de leur projet élus de Liffré, voisinage, administrations… L’année 2014 a été consacrée à ces démarches : celles-ci ont rapidement été concrétisées par l’obtention du permis de construire et de l’autorisation de fonctionnement de cette installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE). étape 3 : le chantier et la mise en service Les travaux ont débuté fin 2014 ; la première injection de gaz a eu lieu début septembre 2015. LE MOT DU MAIRE Loïg Chesnais-Girard, Maire de Liffré a toujours cru en cette réalisation et se félicite de cette première en Bretagne : « Nos agriculteurs nourrissent les hommes. C’est leur métier. De plus, ils vont fournir de l’énergie pour les habitants de la ville. C’est le résultat d’un beau projet. »

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Autof cuseduté seL s AFNA’l ed eriotavresbO’l ed

La démarcheLa ferme de Champ Fleury, d’une superficie de 270 ha, rassemble plusieurs bâtiments d’élevage et compte, en moyenne annuelle, 320 têtes de bovins maintenus majoritairement en stabulation. Ce cheptel produit quotidiennement 18 m3 de déjections sous forme de fumier et de lisier pour lequel il fallait trouver un débouché pérenne. La volonté des exploitants du GAEC de diversifier leurs revenus agricoles était également présente.

La méthanisation à la ferme s’est rapidement imposée, permettant d’une part de produire du biométhane injecté dans le réseau de

distribution de gaz naturel, mais également un digestat épandu en tant qu’amendement agricole en substitution d’engrais chimique.

LIFFré : PremIer SITe d’INJecTION de BIOméThaNe daNS Le réSeaU de dISTrIBUTION de GaZ eN BreTaGNe

OBSERVATOIRE DES SOLUTIONS N° 3FIche d’IdeNTITéPorteur du projet : Gaec du champ Fleurycommune d’implantation : Liffré (35)Nombre d’habitants : 7 300 habitantsPartenaires du projet : Ville de Liffré, région Bretagne, ademe, Grdf

TerrITOIreS eT TraNSITION éNerGéTIqUe

La mISe eN œUVre

étape 1 : l’étude

L’analyse des capacités locales de consommation du biométhane produit s’est déroulée au cours de l’année 2013. Elle concluait à la possibilité de consommer localement ce méthane d’origine renouvelable. Une étude du gisement de déchets métanisables a aussi été conduite. En effet, des déchets produits en dehors du GAEC sont aussi acheminés quotidiennement pour être méthanisés.

étape 2 : le parcours administratif

Les responsables du GAEC ont très tôt informé de leur projet élus de Liffré, voisinage, administrations… L’année 2014 a été consacrée à ces démarches : celles-ci ont rapidement été concrétisées par l’obtention du permis de construire et de l’autorisation de fonctionnement de cette installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE).

étape 3 : le chantier et la mise en service

Les travaux ont débuté fin 2014 ; la première injection de gaz a eu lieu début septembre 2015.

Le mOT dU maIreLoïg Chesnais-Girard, Maire de Liffré a toujours cru en cette réalisation et se félicite de cette première en Bretagne : « Nos agriculteurs nourrissent les hommes. c’est leur métier. de plus, ils vont fournir de l’énergie pour les habitants de la ville. c’est le résultat d’un beau projet. »

capacité nominale du méthaniseur : 20 T. de matières par jour soit 830 kg par heure

Temps de séjour : 80 jours.

Volume annuel d’effluents pris en compte pour ce projet : 11 000 T.

apports extérieurs : 4000 T. venant d’industries agro-alimentaires (déchets d’abattoirs, déchets de fruits…) et de collectivités (tonte de pelouse).

Investissement initial : 2,5 M€ pour le GAEC du Champ Fleury.

aides de la région Bretagne et l’ademe : 18 %.

Production journalière de :

• 20 T. de digestat valorisé en tant qu’amendement agricole, soit une quantité identique aux intrants

• 70 Nm3/h de biométhane soit 6,3 GWh PCS annuels correspondant à 30 % de la consommation de gaz de la ville de Liffré, soit l’équivalent des besoins de 500 logements.

Pour faire face aux périodes de moindre consommation, et notamment en week-end et l’été, les exploitants régulent l’injection à l’aide d’une seconde enveloppe-tampon dont la capacité correspond à une journée de production.

« Le gaz avait déjà un rôle majeur à jouer dans la transition énergétique au travers de techniques performantes pour limiter les consommations d’énergie et l’émission de gaz à effet de serre. En devenant lui-même une énergie renouvelable, comme en témoigne l’unité de Liffré, il devient indispensable à la réussite de la transition énergétique. »

Bernard aulagne, Président de coénove

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« La méthanisation représente aujourd’hui une véritable économie circulaire, notamment par la valorisation de nos effluents d’élevage et la valorisation des déchets organiques produits localement sous forme de gaz qui est redistribué directement sur le territoire sous forme d’énergie ».

Jean-christophe Gilbert, exploitant agricole et membre du Gaec

Le GAEC a été accompagné tout au long du projet par la société Planet Biogaz qui a assuré le suivi des travaux et continue de tester régulièrement les intrants afin de les soumettre aux bactéries les plus adaptées à leur composition.

coénove, toute une filière engagée dans la transition énergétique du bâtiment