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Fiche munition ●●7,65 Long 1 La 7,65mm Long Un peu d’histoire L a Grande Guerre se termine et la France a enfin sa Victoire ! Si notre magni- fique 92, le fameux revolver de la Revanche y a pris sa part entre les mains des officiers menant les charges offensives de 1914 en com- pagnie du sabre d’infanterie Mle 1882, bien vite un constat s’impose. Nos poilus au contact de l’ennemi armé du magnifique Luger et des alliés avec leur non moins mythique Colt 1911 lorgnaient avec envie vers ces armes nouvelles et modernes par leur mécanisme. Les combattants des tranchées qui ont eu pour mission de nettoyer cers dernières avec le « Ruby » ou le 92 fut il « espagnol ». se tournè- rent de plus en plus vers le pistolet « automatique ». Les soldats français qui sous les ordres de Franchet d’Esperey conti- nuèrent les combats jusqu’en 1920 aux frontières de la Pologne lors de « troubles bolcheviques » qui suivi- rent la Grande Guerre eurent l’oc- casion d’admirer aussi entre les mains tant des Rouges que des Blancs les splendides pistolets Mauser 96 . Le revolver avait alors vécu ses der- nières heures de gloire militaire dans l’armée française. Cependant, il fallu attendre quelques années… On n’adopte pas en France l’arme- ment du vaincu, sauf très provisoi- rement entre les mains de partisans par exemple, encore moins sa munition ! On réinvente, on copie, on adopte le matériel ou la munition de ses alliés. Il se dit et s’écrit que la 7,65 Long est tout simplement la copie de la .30 Pedersen à balle longue ce qui est strictement vrai. Petit aparté sur cette cartouche : Dés leur arrivée sur le sol français, les Boys de 1917 sont vite confron- tés à la guerre de positions moderne et à sa folle consommation de munitions de tout genre. Le Springfield 1903 superbe fusil d’in- fanterie à la hausse plus adaptée à un tireur de compétition qu’à un combattant des tranchées subit une tentative d’acclimatation avec le fameux Pedersen Device et la muni- tion qui va avec. Principe : transfor- mation du fusil à verrou en une arme semi automatique à tir rapide et de portée réduite correspondant au tir de tranchée à très courte dis- tance. Ce qui convient parfaitement à une arme de poing. Oui, mais le Pedersen device est un simple changement du système d’alimenta- tion et de culasse mais pas du canon ! Donc on conserve son calibre de 30 Il se dit et s’écrit aussi que les amé- ricains ne rembarquent pas leur matériel et leur munitions, préférant les laisser sur place à la fin des hos- tilités. On ne sait pas exactement le stock de .30 Pedersen restant à la fin des hostilités mais gageons qu’il devait être assez conséquent. Certains pensent que ceci n’est pas sans conséquences sur l’adoption du 7,65 Long et c’est aussi mon avis, si l’on considère aussi que la 7,65 Long est une amélioration à des fins militaires de la 7,65 Browning qui rendit de bons et loyaux services à l’armée française. La 7,65 Long est apparue en 1935…avec le premier PA conçu par la Société Alsacienne de Constructions Mécaniques adopté sous l’appellation de Pistolet Modèle 1935 A (comme Alsace).

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Page 1: Fiche munition 7,65 Long La 7,65mm Long - · PDF fileMod. 329PD canon de 4’’ 2 Fiche munition 7,65 Long Emploi Essentiellement militaire et de poli-ce mais aussi dans le tir de

Fiche munition ●●▶ 7,65 Long

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La 7,65mm LongUn peu d’histoire

La Grande Guerre se termineet la France a enfin saVictoire ! Si notre magni-

fique 92, le fameux revolver de laRevanche y a pris sa part entre lesmains des officiers menant lescharges offensives de 1914 en com-pagnie du sabre d’infanterie Mle1882, bien vite un constat s’impose.Nos poilus au contact de l’ennemiarmé du magnifique Luger et desalliés avec leur non moins mythiqueColt 1911 lorgnaient avec envievers ces armes nouvelles etmodernes par leur mécanisme.

Les combattants des tranchées quiont eu pour mission de nettoyercers dernières avec le « Ruby » oule 92 fut il « espagnol ». se tournè-rent de plus en plus vers le pistolet« automatique ».

Les soldats français qui sous lesordres de Franchet d’Esperey conti-nuèrent les combats jusqu’en 1920aux frontières de la Pologne lors de« troubles bolcheviques » qui suivi-rent la Grande Guerre eurent l’oc-casion d’admirer aussi entre lesmains tant des Rouges que desBlancs les splendides pistoletsMauser 96 .

Le revolver avait alors vécu ses der-nières heures de gloire militairedans l’armée française.Cependant, il fallu attendrequelques années…

On n’adopte pas en France l’arme-ment du vaincu, sauf très provisoi-rement entre les mains de partisanspar exemple, encore moins samunition !

On réinvente, on copie, on adoptele matériel ou la munition de sesalliés.

Il se dit et s’écrit que la 7,65 Longest tout simplement la copie de la.30 Pedersen à balle longue ce quiest strictement vrai.

Petit aparté sur cette cartouche :

Dés leur arrivée sur le sol français,les Boys de 1917 sont vite confron-tés à la guerre de positions moderneet à sa folle consommation demunitions de tout genre. LeSpringfield 1903 superbe fusil d’in-fanterie à la hausse plus adaptée àun tireur de compétition qu’à uncombattant des tranchées subit unetentative d’acclimatation avec lefameux Pedersen Device et la muni-tion qui va avec. Principe : transfor-mation du fusil à verrou en unearme semi automatique à tir rapideet de portée réduite correspondantau tir de tranchée à très courte dis-tance.

Ce qui convient parfaitement à unearme de poing. Oui, mais lePedersen device est un simple

changement du système d’alimenta-tion et de culasse mais pas ducanon ! Donc on conserve soncalibre de 30

Il se dit et s’écrit aussi que les amé-ricains ne rembarquent pas leurmatériel et leur munitions, préférantles laisser sur place à la fin des hos-tilités. On ne sait pas exactement lestock de .30 Pedersen restant à lafin des hostilités mais gageons qu’ildevait être assez conséquent.

Certains pensent que ceci n’est passans conséquences sur l’adoptiondu 7,65 Long et c’est aussi monavis, si l’on considère aussi que la7,65 Long est une amélioration àdes fins militaires de la 7,65Browning qui rendit de bons etloyaux services à l’armée française.

La 7,65 Long est apparue en1935…avec le premier PA conçupar la Société Alsacienne deConstructions Mécaniques adoptésous l’appellation de PistoletModèle 1935 A (comme Alsace).

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Emploi

Essentiellement militaire et de poli-ce mais aussi dans le tir de préci-sion. En effet cette cartouche a laréputation d’être précise, ce qu’elleest en effet. Les pistolets 1935étaient souvent préférés au MAC50 dans les concours de tir de l’ar-mée.

La 7,65 Long fut employée lors dela campagne de France, pendantl’Occupation par les Allemands, laMilice et la Résistance.Puis, tout naturellement lors desguerres de décolonisation :Indochine et Algérie par les com-battants des deux bords.

Elle fini sa carrière dans les années60 dans les escadrons de gendar-merie motocyclistes avant son rem-placement par la 9 mm parabellumavec le MAC 50

Variantes

Il n’existe que deux variantes decette cartouche : la fabrication deguerre pour le compte del’Allemagne occupante avec étui enacier laqué et la balle en acier frittépeinte en noir.Au calibre près, elle est trictementidentique à la même variante de 9mm parabellum.L’autre fabrication qui semble s’êtreprolongée jusqu’en 1955 est la clas-sique balle « O », a étui et chemiselaiton et noyau plomb. Le poids dela balle est de 90 grains

Les armes chambrées pour cecalibre

Uniquement françaises et seule-ment au nombre de trois. Le PA 35A de la SACM d’une excellente pré-cision et précurseur du fameux SIGP 210 que beaucoup considèrentcomme un PA 35 S chambré pour la9 mm parabellum.

Ensuite, pour des raisons obscureset typiques à l’administreation mili-taire, un autre PA adopté la mêmeannée : le PA 35 S (comme StEtienne) de la MAS. Ce pistolet, plussimple de construction est l’ascen-dant direct du futur MAC 50 en… 9mm parabellum.Puis, unité de calibre oblige, lafameuse « mitraillette » française lePM MAS 38, a la silhouette si carac-téristique très employée sous l’oc-cupation, en dotation dans la Miliceentre autres.

Outillage

Les jeux d’outils spécifiques de cecalibre ne sont plus proposés à maconnaissance que par la firme amé-ricaine CH4 Tools qui est capablede fournir à un coût raisonnable leJ.O de pratiquement toute munitiond’arme légère existant sur la planè-te ainsi que par RCBS mais en grou-pe H à un prix assez élevé.Cependant l’emploi d’un JO de7,65 browning ou de .32 ACP estpossible avec les réglages ad hoctenant compte de la différence delongueur des étuis.La difficulté provient du shell holdercar le culot de la douille de 7,65Long lui est propre et aucun shellholder ne lui correspond parfaite-ment. Seul celui de CH4 Tool (n°30) lui est adapté.Le rechargeur expérimenté est, àdéfaut, condamné à adapter lesdeux SH les plus proches, celui dela 7,65 Browning et celui de la .22Hornet. L’emploi de cales de posi-tionnement est alors indispensable.

Rechargement

Le rechargement de la 7,65 est à laportée de tout rechargeur. C’estmême une activité indispensable etincontournable car les munitionsmanufacturées sont difficilementtrouvables et ne sont pas particuliè-

rement bon marché.La douille de 7,65 Long étant àparois droites, la feuillure se fait surles lèvres de l’étui. La longueur del’étui est donc une donnée a sur-veiller avant chaque rechargementd’autant plus que cette cartoucheest assez puissante. Il est aussirecommandé de très peu sertir lesprojectiles.Toute modestie et proportions gar-dées, le processus de rechargementest comparable à celui de la .45ACP (et aussi de la 9 mm parabel-lum, bien que l’étui de cette derniè-re soit plus conique). Poudres

La poudre française la mieux adap-tée est à mon avis la Ba9, trèsproche de la poudre des cartouchesréglementaires.C’est celle qui offre la meilleurevitesse pour une pression modérée.On peut aussi utiliser la A1 maisavec précautions car la montée enpression est très rapide au-delà 3grains (ou 0.19 grammes) avec laballe de poids standard.

Balles

Tous les grands fabricants proposentles projectiles allant de .308 à .309:Hornady, Sierra, Sellier Bellot,Fiocchi … d’un poids moyen de 85à 90 grains pour le projectile blindéclassique.Le projectile classique est de typeblindé cylindro ogival (FMJ « RoundNose).

Lyman, RCBS ou LEE et d’autresfabricants proposent des moules àballe plomb pour la 7,65 MauserLa référence Lyman est la 311252de 75 grains. LEE propose une ballelégèrement plus lourde de 93 grainsavec sa référence 311-093R. Ontrouve également en armurerie desballes cuivrées pour le recharge-ment

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Etuis

Il y a là une petite difficulté ! Les étuis sont introuvablessur le marché ! A part FIOCCHI, aucune cartoucheriecivile n’a fabriqué cette cartouche et la productionfrançaise est morte depuis belle lurette ! Conclusion : il faut se débrouiller avec les moyens dubord, soit la transformation de douille existante.Heureusement le processus est des plus simples, mais ilfaut avoir bien sur l’autorisation administrative ad hocet disposer d’un tour.

La transformation de la .32 SW est des plus simples :suppression du bourrelet – usinage de la gorge d’extra-ction (angle de 60°) – mise à longueur de l’étui. C’esttout.

Amorces

De type boxer classique format Small Rifle disponiblechez CCI, RWS, Winchester, Sellier Bellot…

Données utiles

Longueur maxi de la douille : 19,80 mmPression maxi : 1 650 barsDiamètre standard du projectile : .309Poids du projectiles (balle O laiton) : 5,82 g (90 gr)Vitesse à la bouche : 310 à 320 m/sE° : 32 à 35 kgmAmorçage : Boxer Small RifleLongueur maxi cartouche : 30 mm

BALISTIQUE ET RECHARGEMENT

Il existe depuis peu de temps quelques données derechargement pour la 7,65 Long publiées par Nobelsport pour les poudres disponibles régulièrement sur lemarché français, Aucune autre poudrerie ne liste la7,65 Long.

Quelques informations relevées sur deux boites de 32cartouches des années 1958 et 1959.Année 1958 ATS Lot 38: Poudre Bpa 0,315 gAnnée 1959 ATS Lot 23 : Poudre Bpa 0,320 gCette poudre est d’aspect très proche de la fameuseTbis et sa vivacité est très comparable à la Ba9.Tous les projectiles prévus pour le .30 Mauser ou le7,62 Tokarev d’un poids de 85 à 93 grains conviennentparfaitement.

La balle du 7,65 browning beaucoup plus légère etdonc plus courte peu entraîner des problèmes de réar-mement et d’alimentation aux pressions normalesd’emploi.Toutefois l’auteur a retrouvé une note manuscrite d’uningénieur de l’ex SNPE préconisant 0,18 grammes deBa10 avec une balle de +/- 70 grains.

En balles plomb, deux projectiles sont très bien adap-tés, ceux des moules LEE .311-93-1R et .311-100-2Raprès graissage et recalibrage à .309

Le rechargeur consciencieux et prudent considéreraces informations comme une base de développement,l’auteur et la revue déclinant toute responsabilité, nepouvant pas contrôler le processus employé et les com-posants de rechargement utilisés.

Jacky DEJONCKHEERE

Crédits photos : J. DejonckheereF. Botbol

Poids deballe (grains)

93

93

100

85

70

Marque

Sako N°101C

Sako N°101C

LEE 309-100-2R

Sellier & Bellot 310

Divers

Type

FMJ

FMJ

Plomb RN

FMJ

FMJ

Poudre

Sp2

Sp2

Ba9

Ba9

Ba10

Charge grammesConseillée

0,35

0,37

0,25

0,30

0,18

V 2,5m

300 m/s

365 m/s

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Source

Nobel Sport

Nobel Sport

Divers

Divers

Divers

●●▶ De gauche à droite : 9mm parabellum, 7,65 long cuivrée, 7,65 long laquée,7,65 browning