Fiche de révision : Lhistorien et Les mémoires de la...

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Fiche de révision : L’historien et Les mémoires de la Seconde guerre mondiale La 2° GM (39-45) = « années sombres » de l’H de Fra au XX° siècle. Vaincue par l’Allemagne nazie, elle voit l’arrivée au pouvoir du M . Pétain qui accepte en Juin 40 l’armistice et en octobre 40 engage la France dans la collaborat°. Grâce à l’action des Alliés et des résistants, le régime de Vichy tombe en août 1944 .Dès 1945, différents acteurs élaborent des mémoires : soit pour se valoriser (les Résistants) soit pour se justifier (les collaborateurs), soit pour témoigner de l’horreur (les Juifs survivants de la mort). On parle de mémoires plurielles. Mais la mémoire n’est pas l’histoire. L’histoire est la science du passé, elle étudie le passé en appuyant sur des témoignages et archives. A contrario, la mémoire est faculté de se rappeler de choses passées. Celle-ci diffère d’un individu à un autre. Par les passions et tensions qu’elles engendrent ces mémoires peuvent unir ou diviser une société. C’est ainsi que divers historiens dont henry Rousso* annonce dans son livre « la France de Vichy, un passé qui ne passe pas » Problématique: Cles mémoires de la 2 ème GM ont-elles évolué depuis 1945 ? Quel rôle jouent les historiens dans l’évolut° des mémoires? I- La France résistance : le mythe résistancialiste A- 1944, la France une société traumatisée ►1944-45 la France = libérée mais =marquée par + traumatismes : -honte défaite (1940) + occupat° All -honte collabo de Vichy ( participat° au génocide Juifs) -épurat° sauvage violente – les Français s’attaquent aux Français →Français résistants / Milice (au service de Vichy et des nazis) EN F = situat° de guerre civile. De Gaule veut restaurer l’unité et mettre en place le programme du CNR ( comité national de la résistance) B- Naissance du mythe resistancialiste 45 : 2 principales mémoires s’affirment et dominent la scène politique : -la mémoire communiste portée par le PCF (la M la plus importante sur le thème des 75 000 de fusillés) -la mémoire gaullienne. : prônant la résistance de la France face à Vichy et des occupants ► Volonté de D Gaulle d’unifier les mémoires valorisant les Résistants et minimisant la collaborat°, c’est ainsi que nait la mémoire résistancialiste . Ses caractéristiques : Mémoire unanimiste: bien qu'adversaires politiques, communistes et gaullistes cultivent et célèbrent l'image d'une France opposée à l'occupant Ex: en 1960, grande croix de Lorraine au Mont Valérien = élément central d'un mémorial= un symbole: de la résistance G et C -le Mont Valérien = lieu où BCP de communistes résistants furent fusillés Ex : 64 : transfert des cendres de jean Moulin au panthéon ( communiste et résistant – chef du CNR avec DG) Ex 61 : création du CNRD « héroïsation des Français » : Medias -cinéma, -discours, -littérature montrent 1 Fra résistante (ex La grande vadrouille de G. Oury – stat° de métros rebaptisée (nom de résistant) etc) Les medias montrant la participat° des français collaborateurs sont censurés ex Nuit et Brouillard film de 56 (A. Resnais) → Mémoire instrumentalisée par les Hô politiques et certains Historiens ex Robert Aron 1954 « La France de Vichy » : rôles de De Gaulle ET Pétain = complémentaires =mythe du « glaive et du bouclier » OBJECTIF : restaurer la cohés° nationale : donner l'image d'une France unie - occulter la part d'ombre des actes des Fra pendantla 2èem GM. Les autres mémoires sont occultées et notamment celle des Juifs C- Les limites de cette mémoire Cette mémoire reste conflictuelle car : Des décisions qui suscitent polémiques et divisent les français : - ex Les collaborateurs ne sont pas tous condamnés et on préfère discrètement les amnistier ex la loi de 1947 réduit de 40 000 à 13 OOO le nombre de personnes emprisonnées pour collaborat° un sujet de discorde entre Français :Amnistie des « Malgré-nous », (Alsaciens enrôlés de force dans l'armée allemande qui ont participé au massacre d'Oradour-sur-Glane où périrent 642 civils en 1942 Une mémoire partielle car: - les historiens n’ont pas accès aux archives -Les discours officiels s’intéressent peu aux déportés, aux victimes de la Shoah et elle « globalise » les victimes - Les victimes ne sont pas forcément écoutées ( ni par la populat° ni par les historiens ) Ex: Simone Veil rescapée d'Auschwitz, raconte la difficulté à faire entendre les témoignages des rescapés de la Shoah. Il ne pouvait y avoir plusieurs mémoires de la guerre en France. II- Remise en cause et éclatement des mémoires depuis les 70’s - 90: A : Un nouveau contexte → Remise en cause et nouvelle lecture des années d’occupat° car : -Les partisans du résistancialisme = mort de DE Gaulle = fin de l'incarnat° du résistancialisme - Déclin du PC : le nombre d'adhérents↘ années 80,

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Fiche de révision : L’historien et Les mémoires de la Seconde guerre mondiale

La 2° GM (39-45) = « années sombres » de l’H de Fra au XX° siècle. Vaincue par l’Allemagne nazie, elle voit l’arrivée au pouvoir du M . Pétain qui accepte en Juin 40 l’armistice et en octobre 40 engage la France dans la collaborat°. Grâce à l’action des Alliés et des résistants, le régime de Vichy tombe en août 1944 .Dès 1945, différents acteurs élaborent des mémoires : soit pour se valoriser (les Résistants) soit pour se justifier (les collaborateurs), soit pour témoigner de l’horreur (les Juifs survivants de la mort). On parle de mémoires plurielles. Mais la mémoire n’est pas l’histoire. L’histoire est la science du passé, elle étudie le passé en appuyant sur des témoignages et archives. A contrario, la mémoire est faculté de se rappeler de choses passées. Celle-ci diffère d’un individu à un autre. Par les passions et tensions qu’elles engendrent ces mémoires peuvent unir ou diviser une société. C’est ainsi que divers historiens dont henry Rousso* annonce dans son livre « la France de Vichy, un passé qui ne passe pas » Problématique: Cῑ les mémoires de la 2ème GM ont-elles évolué depuis 1945 ? Quel rôle jouent les historiens dans l’évolut° des mémoires?

I- La France résistance : le mythe résistancialiste

A- 1944, la France une société traumatisée

►1944-45 la France = libérée mais =marquée par + traumatismes : -honte défaite (1940) + occupat° All

-honte collabo de Vichy ( participat° au génocide Juifs) -épurat° sauvage violente – les Français s’attaquent aux Français →Français résistants / Milice (au service de Vichy et des nazis) EN F = situat° de guerre civile. De Gaule veut restaurer l’unité et mettre en place le programme du CNR ( comité national de la résistance)

B- Naissance du mythe resistancialiste

►45 : 2 principales mémoires s’affirment et dominent la scène politique : -la mémoire communiste portée par le PCF (la M la plus importante sur le thème des 75 000 de fusillés) -la mémoire gaullienne. : prônant la résistance de la France face à Vichy et des occupants

► Volonté de D Gaulle d’unifier les mémoires valorisant les Résistants et minimisant la collaborat°, c’est ainsi que nait la mémoire résistancialiste . Ses caractéristiques :

➔Mémoire unanimiste: bien qu'adversaires politiques, communistes et gaullistes cultivent et célèbrent l'image d'une France opposée à l'occupant Ex: en 1960, grande croix de Lorraine au Mont Valérien = élément central d'un mémorial= un symbole: de la résistance G et C -le Mont Valérien = lieu où BCP de communistes résistants furent fusillés Ex : 64 : transfert des cendres de jean Moulin au panthéon ( communiste et résistant – chef du CNR avec DG) Ex 61 : création du CNRD

➔ « héroïsation des Français » : Medias -cinéma, -discours, -littérature montrent 1 Fra résistante (ex La grande vadrouille de G. Oury – stat° de métros rebaptisée (nom de résistant) etc) Les medias montrant la participat° des français collaborateurs sont censurés ex Nuit et Brouillard film de 56 (A. Resnais) → Mémoire instrumentalisée par les Hô politiques et certains Historiens ex Robert Aron 1954 « La France de Vichy » : rôles de De Gaulle ET Pétain = complémentaires =mythe du « glaive et du bouclier » OBJECTIF : restaurer la cohés° nationale : donner l'image d'une France unie - occulter la part d'ombre des actes des Fra pendantla 2èem GM. Les autres mémoires sont occultées et notamment celle des Juifs C- Les limites de cette mémoire

►Cette mémoire reste conflictuelle car : →Des décisions qui suscitent polémiques et divisent les français : - ex Les collaborateurs ne sont pas tous condamnés et on préfère discrètement les amnistier ex la loi de 1947 réduit de 40 000 à 13 OOO le nombre de personnes emprisonnées pour collaborat°

➔un sujet de discorde entre Français :Amnistie des « Malgré-nous », (Alsaciens enrôlés de force dans l'armée allemande qui ont participé au massacre d'Oradour-sur-Glane où périrent 642 civils en 1942

➔Une mémoire partielle car: - les historiens n’ont pas accès aux archives -Les discours officiels s’intéressent peu aux déportés, aux victimes de la Shoah et elle « globalise » les victimes - Les victimes ne sont pas forcément écoutées ( ni par la populat° ni par les historiens ) Ex: Simone Veil rescapée d'Auschwitz, raconte la difficulté à faire entendre les témoignages des rescapés de la Shoah. Il ne pouvait y avoir plusieurs mémoires de la guerre en France.

II- Remise en cause et éclatement des mémoires depuis les 70’s - 90: A : Un nouveau contexte → Remise en cause et nouvelle lecture des années d’occupat° car : -Les partisans du résistancialisme = mort de DE Gaulle = fin de l'incarnat° du résistancialisme - Déclin du PC : le nombre d'adhérents↘ années 80,

- nouvelle générat° apparaît : Français qui n'ont pas connu les traumatismes de la guerre = prêts à entendre des discours différents. B. La remise en cause du résistancialisme → Progressivnt le mythe du résistancialisme es remis en cause car : -travail des historiens et des cinéastes + accès aux archives - films montrent la participation française durant l’occupat°(ex :le chagrin et la pitié, 1971/ holocaust, 1979) - Historien Américain ex Paxton en 73 grâce aux archives Allemande « la France de Vichy » dément la thèse « Pétain protecteur (bouclier)» et insiste sur l’ampleur de la collaborat° voulue par le régime de Vichy. -d’autres mémoires se font entendre C-la lente affirmation de la mémoire de la Shoah 60’- 80 →-Reveil des memoires de la Shoah s’explique par : - Creat° d’associat° ex les « juifs de France » - Ouverture de grand procès (A Eichmann 1961, , Procès Touvier en 1994,K. Barbie en 1987 et Papon en (97-98) - témoignages de rescapés → participat°des français au génocide et rôle de la Milice de Vichy : ils incarnent la collaborat° de l’Etat français à la déportat° des juifs voir à leur exécut°. -Les Juifs de France décident aussi de lutter contre le développement des thèses négationnistes (années 70) qui contestent l’exterminat° des juifs ex : Draquier de Pellepoix, « A Auschwitz on n'a gazé que des poux »

- des films : Lanzmann, Shoah, (1985), montre l’horreur de la déportation →MAIS affirmation de la mémoire à nuancer car : les gvts français refusent de reconnaître la responsabilité de l’État français dans la déportat° . ex de Pompidou ou F Mitterrand III-les mémoires de la guerre entre reconnaissance officielle et historisation depuis les année 90 A. La reconnaissance officielle de la mémoire juive → 1995 discours de J Chirac (53° anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv à Paris) reconnaissance de la complicité de l’Etat français dans la déportat° et le génocide juif. Rend aussi hommage aux «Justes» = Français qui ont sauvé des Juifs – et rend aussi hommage aux résistants. Les français ont donc un « devoir de mémoire » : express° des années 1990 = l’obligat° d’entretenir le souvenir des souffrances endurées par des victimes et de réparer le préjudice moral et matériel qu’elles ont subi. Le « devoir de mémoire » se traduit par la x° des journées commémoratives. Ex 8 mai : jour férié de commémoration- Juillet : journée nationale à la mémoire des victimes des persécutions racistes et antisémites de l'Etat Français et d'hommage rendu aux « Justes » de France → procès Papon en 1998 parachève cette reconnaissance

→2012 F hollande réaffirme le rôle de l’Etat français dans la rafle du Vel d’Hiv

B-La politique mémorielle depuis les années 2000 : ►La reconnaissance passe aussi par le vote de lois mémorielles : établissant des vérités historiques officielles et réprimant ceux qui les nient ou les falsifient ex la loi 1990 Gayssot (pénalisat° du négationnisme en France) La France honore désormais les autres acteurs et d’autres mémoire de cette période : ex les troupes coloniales qui ont participé à la Libérat° de la France →en 2010 les « Malgré-nous » coupables comme soldats, mais victimes du nazisme en tant qu’Alsaciens sont officiellement reconnus comme victimes du nazisme par l’Etat français. → L’Etat s’investi également dans la mémoire de la Shoah : indemnisat° de familles juives dépouillées pdt la guerre et des enfants des déportés raciaux ; inaugurat° d’un Mémorial de la Shoah à Paris (2005). →Les travaux historiques évoluent encore et confirment l’implicat° des autorités françaises et notamment Pétain lui-même dans la politique antisémite → De nouvelles journée commémoratives sont mises en place : En 2004, le chancelier allemand participe à la commémorat° du débarquement de Normandie. C-mémoire et histoire, des relations complexes et tendues -inquiétude des historiens car x° des «lois mémorielles » et volonté des pouvoirs publics d’imposer aux enseignants une vision de l’histoire : (ex Loi Taubira de 2001 sur l’esclavage crime contre l’humanité. Mais loi est abrogée en 2005 remplacée par le rôle positif de la colonisat° dans l’enseignement. Ex en 2007 N Sarkozy et lettre de Guy Moquet)

CONCLUSION

Depuis la fin de la guerre, les mémoires de la 2 me GM ont évolué , grâce aux recherches menées par les historiens,

mais aussi en fonction du contexte politique et social . Au lendemain de la Guerre, Gaullistes et communistes,

imposent une mémoire consensuelle : le mythe d’une France unanimement résistante. La société des années 70

brise progressivement ce mythe et d’autres mémoires apparaissent , notamment celui de la Shoa. Les années 90

voient leur reconnaissance officielle. Les lois mémorielles se multiplient ce que critiquent parfois les Historiens.

Notions-clés

épuration : répression des collaborateurs : sauvage (exécution de 9 000 collabos été 44), puis légale avc 130 000 procès officiels > 1500 exécutions et 40 000 emprisonnements , dont celui de Pétain

HISTOIRE : étude objective du passé = approche critique et scientifique, à vocation universelle. MEMOIRE : souvenir subjectif du passé = approche sélective et partiale ; peut être individuelle ou collective loi mémorielle : lois imposant le point de vue de l'Etat sur l'histoire (loi Gayssot en 1990 revue en 2011 ; lois

2001 sur le génocide arménien et sur l'esclavage. 2005 sur la colonisation) mythe résistancialiste : idée développée par de Gaulle, mais aussi les communistes, selon laquelle les Français

auraient unanimement résisté pdt la SGm (cf discours Paris libéré) négationnisme : négation de l'existence des chambres à gaz > du génocide > c-a-d du crime commis contre

l'humanité DATE A RETENIR

DE 1945-70 De 1970- 90’ 90-2018

.mémoire officielle : RESISTANCIALISME 1945 : Épuration sauvage puis légale (procès de Pétain et de Laval) 1945 : procès du maréchal Pétain. 1951-53 : Lois d’amnistie. 1954 : Robert Aron, Histoire de Vichy. 1961 : procès Eichmann. 1964 : transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon. 1969-1971 : Marcel Ophuls, Le Chagrin et la Pitié.

REMISE EN CAUSE DU RESISTANCIALISME 1973 : Robert Paxton, La France de Vichy. 1987 Henry Rousso : historien français le

syndrome de Vichy et inventeur des néologismes négationnisme et

résistancialisme. / 1987 : procès de Klaus Barbie. 1990 : loi Gayssot contre le négationnisme. 1995 : Jacques Chirac reconnaît la responsabilité de l’Etat français 1997-1998 : procès Papon.

ECLATEMENT DES MEMOIRES 2007 : hommage aux « Justes de France ». 2008 : journée nationale en hommage à Guy Môquet. le président Sarkozy souhaite que

sa lettre d’adieu de Guy Môquet à sa famille soit

lue à tous les lycéens français

mémoire des troupes coloniales mémoire des « malgré nous »

X° des lois ex loi Taubira – loi Sarkozi

X° des journées commémoratives