BIOGRAPHIE

Feu! Chatterton Feu! Chatterton est un groupe de musique rock et pop originaire de Paris fondé en 2011. Le nom du groupe est la juxtaposition de l'expression Feu! et de Chatterton, en hommage au poète Thomas Chatterton.

Historique L'histoire de Feu! Chatterton commence au milieu des années 2000, trois membres du groupe se rencontrent alors au lycée Louis-le-Grand et à l'Université Paris-Sorbonne. Après leurs années d'études, le groupe se lance réellement et participe à plusieurs festivals (Rock en Seine, les Francofolies, le Printemps de Bourges...) et premières parties de concert (Fauve) au cours des années 2013 et 2014. Le groupe remporte plusieurs titres (prix Chorus 2014, prix Paris jeunes talents 2014, Prix Félix-Leclerc 2014...) et finit par sortir un premier EP le 8 septembre 2014 via un financement collaboratif KissKissBankBank. Leur premier album, Ici le jour (a tout enseveli) sort en 2015 après avoir signé chez Barclay4.

Influences La plume d'Arthur, le chanteur, est directement inspirée de Serge Gainsbourg3, Léo Ferré5, Barbara, Alain Bashung3 ou encore Jacques Brel5. Les autres influences du groupe vont du rock de Television ou Led Zeppelin au jazz de Chet Baker, Nat King Cole, Miles Davis, entre autres. Leur style est très lié au dandysme3,4

Distinctions

Prix Talents W9 2016 : Finaliste Victoires de la musique 2016 : nomination pour la Victoire du groupe ou artiste révélation scène Grand Prix Sacem 2016 : Prix Francis Lemarque de la révélation

FEU! CHATTERTON

Né sur scène et après avoir reçu une avalanche de prix découvertes en 2014, Feu ! Chatterton s’impose comme le groupe français qu’on attendait plus entre poésie et Rock, Hip Hop et dancefloor, tout en énergie et fougue. Ici le jour (a tout enseveli), premier album enregistré entre Paris et la Suède, est une révélation aussi classieuse qu’excitante, un bijou à la fois élégant et canaille qui brouille les pistes et se réapproprie les codes de la Pop. Instantanément, les 5 dandys parisiens nous embarquent dans leur univers atypique et passionnant et ouvrent tout un champ des possibles dans l’horizon musical français. En live, il est bien question de feu, de transe, de danse tout en communion avec un public transporté, Feu ! Chatterton y trace sa route avec ferveur et passion.

Vendredi 01 Beauregard19h00

Feu! Chatterton de retour avec une nouvelle chanson "Souvenir" et un beau clip Par Laure Narlian @Nijikid Journaliste, responsable de la rubrique Rock-Electro-Rap de Culturebox Publié le 30/11/2017 à 13H31

Arthur, le chanteur de Feu! Chatterton en juillet 2016 aux Francofolies. © Edmond Sadaka / SIPA Après de longs mois d'absence, Feu! Chatterton est de retour. Le quintet parisien à qui l'on doit les incandescents "Côte Concorde" et "Fou à lier", vient de publier une nouvelle chanson sensible, "Souvenir", premier extrait d'un second album que l'on espère pour bientôt. On y retrouve le lyrisme et la voix si singulière d'Arthur ainsi que l'écrin rock expressif de ses complices.

"Le passé qui nous hante"

Sur leur compte Facebook, Arthur, Sébastien, Clément, Raphaël et Antoine assurent que le deuxième album de Feu! Chatterton "arrive à grands pas". "Aujourd'hui c'est un Souvenir imagé qu'on partage avec vous. Quelque chose qui s'en va mais baigné de lumière. Et qui maintenant vous appartient", a écrit jeudi Feu ! Chatterton pour présenter ce clip signé de "notre ami Antoine Marie". Une vidéo hors du temps qui illustre parfaitement son sous-titre : "Le passé qui nous hante est un jardin vivant".

S'agit-il du souvenir d'une mère, d'une soeur, d'une amie, d'une amante ? Qu'importe, en sons comme en images, "Souvenir" touche au coeur.

Un album débuté il y a plus de 18 mois

Après une ascension fulgurante en 2014, grâce au lyrisme ravageur de la chanson "Côte Concorde", puis la sortie d'un premier album "Ici le jour (a tout enseveli)" sorti en novembre 2015, Feu! Chatterton avait mené une longue tournée dans toute la France en 2015-2016, au point, nous avouaient Arthur et Sébastien, de ne plus pouvoir se sentir chez eux que dans le bus de tournée et les loges. Puis, ils ont disparu des radars sur la pointe des pieds. Pour travailler à leur second album. Lorsque nous les avions interviewés pour la seconde fois au printemps 2016, Feu! Chatterton, alors encore sur la route, assurait travailler déjà à ce nouvel opus, dont on ignore actuellement l'achèvement. "On improvise à cinq, et l'énergie entre nous est très forte, on va sans doute essayer de pousser ça sur l'album", nous expliquait Arthur à ce moment là. "Nous sommes dans un rapport très perfectionniste à notre musique. Trop pour certains. Ce qu'on aimerait faire, c'est un album autour d'une histoire assez dense." Hâte d'écouter à quoi elle ressemble.

Se gardant bien de dévoiler peu de choses sur eux, les Feu! Chatterton entretiennent autant le mystère que leur côté

intuitif, à l’image de leur musique. Sous la prose libertaire d’Arthur, poète dandy à la moustache soignée, le quintet

présente son œuvre comme une ode à la jeunesse insouciante, au romantisme baroque, à la sensualité. A l’écoute, on

s’imaginerait voguer sur des slows rock opiacés, verre d’absinthe à la main en compagnie de Baudelaire dans un

salon feutré, marqué par l’odeur des volutes de fumée de cigarettes. Le lyrisme du verbe est porté haut et le tout,

conjugué sur des instrumentations tantôt rock, électro ou chanson. Un délice pour les ouailles !

Krakatoa

JEU 17.11.2016 Genre / Origine : Chanson / France

Lieu : Pin Galant

Transrock Krakatoa & le Pin Galant présentent, au Pin Galant : FEU! CHATTERTON (Chanson / France)

Nommés dans la catégorie “Révélation scène” aux Victoires de la musique 2016, les cinq garçons de Feu ! Chatterton incarnent le renouveau de la scène pop hexagonale avec un univers qui mêle habilement langage poétique châtié, guitares électriques et claviers dignement hérités du rock progressif. Leur style emprunte autant à la littérature du XIXe siècle qu’à l’écriture hip-hop, et il séduit d’entrée de jeu par son agilité à brouiller les pistes. Un concert de Feu ! Chatterton, ça n’est pas simplement un enchaînement de chansons, c’est une histoire, un voyage onirique qui nous mène d’un lieu à un autre. Le groupe réveille et émerveille par son romantisme. De “La Mort dans la Pinède” à “Bic Medium” en passant par “Porte Z”, “Les Camélias” et “Boeing”…, mélodies soignées au lyrisme assumé, ces cinq jeunes dandys nous offriront sur scène une élégante collection de chansons issues de leur dernier album.

Peu de choses filtrent sur l’enregistrement du second album de Feu! Chatterton, attendu pour 2018, avec la complicité du fidèle producteur Samy Osta (Rover, La Femme). Certainement une manière de préserver leur cocon créatif, car les cinq Parisiens se savent attendus au tournant, deux ans après le succès fulgurant de leur premier album, Ici le jour (a tout enseveli) (Barclay), et une tournée marathon récompensée d’une Victoire de la musique en 2016 dans la catégorie révélation scène.

Dans l’attente, le groupe a dévoilé le 24 novembre une chanson inédite intitulée Souvenir : une étreinte folk-rock teintée d’onirisme qui va crescendo en intensité, bercée par les paroles toujours imagées du dandy chanteur Arthur Teboul, dont la voix se veut inconsolable suite à une disparition sentimentale. La chanson est depuis le 30 novembre accompagnée d’une vidéo, réalisée par leur « ami Antoine Marie », constituée de ses propres archives familiales. « Aujourd’hui c’est un Souvenir imagé qu’on partage avec vous. Quelque chose qui s’en va mais baigné de lumière. Et qui maintenant vous appartient », écrit le groupe sur sa page Facebook pour présenter ce clip définitivement hors du temps. F. C.

FEU! CHATTERTON jeudi 20 octobre 2016 à 20h30 Feu! Chatterton, cela claque comme un slogan, évoquant à la fois Gainsbourg et Bashung, l’élégance et l’énergie lyrique. Avec des tubes comme La Malinche ou Boeing, le groupe impose une alchimie sonore qui distille rock et littérature comme aucun de ses contemporains. Le destin tragique de Chatterton, ce jeune poète que des ambitions littéraires contrariées ont conduit au suicide, a fasciné tous les partisans du Romantisme Français jusqu’à ses derniers hérauts, Gainsbourg et Bashung. Bien que la référence au personnage de la pièce de Vigny soit ici purement fortuite, Feu! Chatterton ne peut en revanche nier l’influence de ces deux figures tutélaires de la chanson. L’histoire commence sur les bancs du lycée Louis-Le-Grand, où Arthur, passionné de littérature, rencontre les deux guitaristes compositeurs Clément et Sébastien. Ensemble, ils multiplient les expériences musicales, puis se passionnent pour les chansons à texte, les architectures sonores précises des musiques de film, le rock progressif des années 70, avant que Raphaël (batterie, percussions) et Antoine (basse, claviers) ne viennent les rejoindre, enrichissant encore leur vocabulaire en y incorporant musiques post-rock et électroniques. Après La Mort dans la pinède, équilibre unique entre lyrisme exalté et hargne contenue, les tubes comme La Malinche ou Boeing se répandent sur les ondes radio comme une traînée de poudre. Et le groupe électrise d’une tournée toute la France lors d’une centaine de concerts entre 2014 et 2015, parachevés par la sortie d’un premier album – enfin – intitulé Ici le Jour (a tout enseveli), une œuvre

rock intemporelle, obsédante comme un recueil de poèmes et palpitante comme un roman noir américain. « Parfaitement encadré par des camarades multi-instrumentistes capables de maîtriser avec tranchant une grande variété stylistique, Arthur Teboul rayonne en dandy incendiaire. Entre zazou ironique et conteur possédé, le frêle jeune homme en costume-gilet-cravate et son puissant éraillement révèlent une capacité d’incarnation charismatique. » Stéphane Davet,

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De gauche à droite et de haut en bas : Arthur, Raphaël, Sébastien, Clément et Antoine © Audoin Desforges pour Les Inrockuptibles MUSIQUES

Feu! Chatterton ou l'histoire d’une

ascension fulgurante Enregistré entre Paris et la Suède, le premier album de Feu! Chatterton est l’îlot d’élégance qu’on n’attendait plus dans le rock français. Récit d’une révélation, depuis un pub rennais jusqu’à leur luxueux studio de Göteborg.

Tunnel. Quand on part à la rencontre de Feu! Chatterton en mars dernier, alors que le groupe est en plein

enregistrement à Göteborg, en Suède, le mot revient sans cesse entre les cinq garçons. Tunnel par-ci, tunnel

par-là : en trois jours passés avec eux en studio, il ne se passera pas dix minutes sans qu’ils ne se projettent

métaphoriquement dans un trou noir sans fin. Sébastien (guitare) tente d’expliquer. “Un tunnel, c’est une

succession de débats infinis qui peuvent potentiellement ne mener nulle part.”

Raphaël (batterie) enchaîne : “Est-ce que ça vaut vraiment le coup de passer une matinée entière sur un son

de basse qu’au final on ne gardera même pas ?” A ce moment, Arthur (textes et chant), Clément (guitare et

claviers) et Antoine (basse) embraient et se lancent dans un nouveau débat où personne n’est d’accord mais

où tout le monde finit par s’entendre.

Un studio en forme de bateau

Jusqu’au bout, les garçons se seront pris la tête pour boucler Ici le jour (a tout enseveli), leur premier album.

Jamais satisfaits, minutieux jusqu’à la maniaquerie, prêts à discuter des heures à propos d’un détail, ils ont

prolongé le travail jusqu’à l’été, des mois après Göteborg.

Ils y ont pourtant passé trois semaines avec leur producteur, Samy Osta (lire plus bas), enfermés dans un grand

et beau studio en forme de coque de bateau. Mais ça n’a pas suffi. De retour à Paris, il a fallu reprendre

certaines pistes, faire le choix des morceaux, déléguer puis valider le mixage et le mastering, le tout en assurant

des concerts dans les festivals de l’été.Encore un tunnel, sur lequel Arthur revient quand on les revoit au début

du mois d’octobre

“Göteborg, c’était une sorte de tunnel autistique, mais avec le recul assez ludique et spirituel. Quand on

est rentrés à Paris, le travail pointilleux a commencé… Et parallèlement, on reprenait la tournée : ça a

été assez violent. Il a fallu se battre, individuellement et entre nous. Même le mixage a été compliqué. On

n’était pas prêts à faire des concessions… Pareil pour le tracklisting final : il y a eu débat jusqu’au bout.

Bref, on a connu des moments de grand désespoir et de grande fébrilité avant d’arriver à quelque chose

de satisfaisant. Si les gens n’aiment pas cet album, tant pis, au moins on y aura mis tout ce qu’on avait.”

La grande révélation 2014

On a découvert Feu! Chatterton le 5 décembre 2013. Ce soir-là, le groupe donne un de ses premiers concerts

dans un petit pub de Rennes, La Trinquette, dans le cadre du festival Bars en Trans. A la sortie, les quelques

personnes présentes débriefent en urgence : il vient de se passer quelque chose. “Feu! comment ?”

“Chatterton ? Comme l’album de Bashung ?” Dans les regards, on sent l’excitation, on prend les paris, on

prévoit la vague à venir : après La Femme en 2012 et Fauve en 2013, Feu! Chatterton pourrait bien être la

grande révélation du rock français en 2014.

Ça n’a pas loupé. Dans les mois qui suivent, Feu! Chatterton fera parler de plus en plus, d’abord dans le

microcosme musical puis dans le grand bain des premières parties de Fauve au Bataclan – un tremplin

efficace. La machine s’emballe avec la première tournée du groupe et une victoire sans appel, dans la

foulée, au concours Sosh aime les inRocKs Lab 2014. Un an plus tard, alors qu’Ici le jour (a tout

enseveli)s’apprête à sortir, Sébastien lance cette punchline : “On dirait que c’était il y a dix ans. Il s’est

passé tellement de choses depuis…”

Avant Feu! Chatterton

Pourtant, l’histoire de Feu! Chatterton était déjà entamée avant le déclic des Bars en Trans. Clément, Arthur

et Sébastien traînaient même l’expérience d’un premier groupe, version bêta de ce qui deviendra Feu!

Chatterton par la suite. Clément :

“Ce premier groupe n’était pas adapté à notre niveau instrumental. C’était trop intellectualisé, il n’y

avait pas de place pour les chansons. Un jour, on en a eu marre, on a voulu faire autre chose que des

tunnels de douze minutes.”

C’est au moment de ce basculement qu’Antoine et Raphaël entrent dans la danse, suite à des pseudo-auditions

via des amis d’amis. Venus du jazz et du classique, ils apportent au groupe une qualité instrumentale qui était

jusque-là assez limitée, voire un peu branlante – punk, disons. Quant au nom du groupe, il n’est qu’une

référence inconsciente à Bashung, malgré le parallèle musical qui semble évident au premier abord.

Feu! Chatterton vient en fait de La Mort de Chatterton, une toile du peintre anglais Henry Wallis datant

de 1856, découverte par Arthur lors d’une exposition au Grand Palais, à Paris, et représentant la mort du jeune

poète Thomas Chatterton. Suicidé à 17 ans, celui-ci aura eu le temps de ridiculiser le milieu littéraire

britannique de l’époque en attribuant ses œuvres, jusque-là snobées à cause de son âge, à un moine du

XVe siècle justifiant un talent et un style trop classiques.

Arthur raconte le choc devant le tableau de Wallis. “J’ai été saisi par la beauté de ce jeune homme, qui

ressemble d’ailleurs à une jeune femme. Il a l’air de dormir paisiblement. Mais en regardant bien, on peut

voir qu’il y a un flacon vide et qu’il s’est donné la mort à l’arsenic.” Chatterton deviendra un symbole du

romantisme et l’archétype même du poète maudit.

Mi-surréaliste, mi-Nouvelle Vague

Ce mythe, cette image, Feu! Chatterton en joue tranquillement dans ses morceaux et sa mise en scène. Dans Le

Long du Léthé, par exemple, il y a le bruit de la mer qui berce des pensées blanches. Dans Fou à lier, on

s’automédique en avalant “des ecstas merdiques”. Dans Le Pont Marie, c’est couteaux courts et cœurs fidèles

au programme. Dans Les Camélias, on rit et on pleure au rythme du parfum des fleurs. Et dans le

formidable Côte Concorde, cette question est posée : “Du ciel tombent des cordes, faut-il y grimper ou s’y

pendre ?”

Et si l’ensemble est exprimé avec les signes de la contemporanéité, il y a bien une pose d’inspiration mi-

surréaliste, mi-Nouvelle Vague dans Feu! Chatterton. Sur scène, en général, Arthur porte d’ailleurs un veston

sous sa petite veste cintrée. Avec sa fine moustache et son léger lyrisme, il a plutôt du style.

Mais pour répondre à la question que certains se posent : non, dans la vraie vie, Arthur ne parle pas comme il

chante. Et tant qu’on y est, le soir, aucun membre du groupe ne fume la pipe en déclamant des poèmes

d’Aragon. A voir les cinq garçons en studio à Göteborg, loin de l’agitation de la vie parisienne, l’ambiance

entre eux est plutôt aux blagues potaches et aux bières.

“On mange quoi ce soir ?”, demande l’un. “Poulet, ratatouille, pain perdu”, répond l’autre. Le lendemain

midi, pendant de longs essais sur ce qui deviendra le single Boeing, c’est sushis pour tout le monde. Et puis le

soir, resto chinois en centre-ville. Samy s’emballe avec passion sur quelques techniques de prod (entre

analogique et numérique), certains classiques soul et la révolution que fut Pro Tools dans les années 90. Les

autres écoutent, réagissent et rêvassent pas mal aussi, comme plongés dans leurs futurs classiques à eux.

Le dernier jour, on va voir la mer, à l’ouest de Göteborg. Il y a des dizaines d’îles vers lesquelles partent des

bateaux remplis de gens qui travaillent en ville. Le paysage est complètement lunaire. La lumière est grise,

comme les rochers alentour. Un rayon de soleil perce de temps à autre et se reflète doucement dans l’eau. Ça

fume des clopes, ça discute. Arthur : “On essaie de faire en sorte que chaque chanson soit un petit monde en

soi.” A ce moment précis, on est en plein dans une chanson de Feu! Chatterton.

Album Ici le jour (a tout enseveli) (Barclay/Universal), disponible le 16 octobre

concerts actuellement en tournée

Après Rover et La Femme, le producteur de 35 ans a pris Feu! Chatterton sous son aile. Une rencontre

déterminante.

Comment est née l’envie de travailler avec Feu! Chatterton ?

Samy Osta – Je les ai rencontrés grâce à leur manager, Jean-Baptiste Allera, qui m’a contacté très simplement.

Je suis ensuite allé boire un café avec Arthur, le chanteur du groupe, et on a tout de suite compris qu’on

partageait une vision commune : la musique, selon nous, ça sert à faire passer des messages. Donc je suis allé

voir le groupe sur scène et là, je suis tombé complètement amoureux. Il y a une alchimie rare entre les cinq

garçons.

Qu’as-tu l’impression d’avoir apporté au groupe ?

Mon travail, c’est de canaliser les énergies et de voir ce qu’il y a de mieux dans un groupe. Souvent, les artistes

ne le voient pas tout seuls. Ensuite, les chansons, il faut les structurer, les arranger, leur donner une couleur

personnelle. J’aime aller chercher chez les gens quelque chose qui ne ressemble à personne d’autre. Avec Feu!

Chatterton, on a eu le temps de tester tout ça sur deux ep avant de se lancer dans l’album.

Avant ça, tu avais déjà produit Rover et La Femme. Tu te places décidément au premier rang des

attentes dans la nouvelle scène française…

Je me souviens quand les mecs de La Femme m’ont envoyé leurs maquettes : il y avait quarante chansons…

Et quand ils ont fini par débarquer en studio, complètement indépendants, complètement punk, j’ai senti que

quelque chose était en train de changer en France. Ils ont eu le culot de chanter en français de façon non

formatée et de s’occuper eux-mêmes de leur carrière. Fauve ≠ et tous les autres ont suivi le mouvement.

Feu ! Chatterton à Mérignac : Bertrand Cantat et Bernard

Lavilliers en renfort A LA UNE MUSIQUE

L

Le groupe Feu ! Chatterton, OS – Le groupe Feu ! Chatterton donnait jeudi soir près de Bordeaux l’ultime concert de sa tournée

Le groupe parisien Feu ! Chatterton, une des révélations de l’année 2016, était hier soir au Pin

Galant à Mérignac (33) pour l’ultime concert d’une longue tournée qui l’a vu triompher partout

en France, notamment à l’Olympia de Paris et au festival Solidays. Très ému, le groupe a reçu de

nombreuses ovations par un public d’un millier de personnes debout et très enthousiastes.

Aux deux-tiers du concert, le charismatique chanteur Arthur Teboul a été rejoint sur scène par un

premier invité-surprise : Bernard Lavilliers. Les poings enfoncés dans les poches d’un caban au

col relevé, chaussures rouges au pied, Bernard Lavilliers a chanté en duo avec Feu ! Chatterton

une très énergique reprise de « Est-ce ainsi que les hommes vivent ? », le classique de Louis

Aragon et Léo Ferré.

Un final exceptionnel Le concert a ensuite repris, et après plusieurs rappels, le groupe Feu ! Chatterton est remonté

sur scène en compagnie de Bertrand Cantat. En guise de présentation de ce final exceptionnel,

Arthur Teboul a salué l’apport au Rock en France et à la langue chantée de l’ancien meneur de

Noir Désir, désormais figure de proue de Detroit.

Les deux chanteurs ont alors interprété en duo « Je t’ai toujours aimée ». Initialement créée en

1982 par le groupe new-wave belge Polyphonic Size (avec Jean-Jacques Burnel, bassiste des

Stranglers, au chant et à la production). Très électrique, la reprise livrée par Bertrand Cantat et

Feu ! Chatterton était moins proche de la version originale que de celle enregistrée en 2001 par

Dominique A sur l’album « Auguri ».