Par l’auteure deCauchemar aveugleet d’Obsession aveugle

F e r n a n d e D . L a m y

epine = 25/32” (0,786”) (336 pages)

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Défi aveugle

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Pour adolescents :

Cauchemar aveugle(Vents d’ouest)

Obsession aveugle(Porte-Bonheur)

Pour jeunes lecteurs :

Un colibri bien mal pris(Éditions du Phoenix)

L’amour fou de Vroou(Éditions du Phoenix)

Mignon le polisson(Éditions du Phoenix)

Le fantôme moqueur qui fait peur(Éditions Z’ailées)

Défi aveugle

Fernande D. Lamy

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Lamy, Fernande D., 1954-

Défi aveugle

(Collection La clef)

Pour les jeunes de 14 ans et plus.

ISBN 978-2-924321-06-5

I. Titre. II. Collection : Clef (Éditions Porte-bonheur).

PS8623.A489D43 2014 jC843’.6 C2014-942296-2

PS9623.A489D43 2014

Imprimé au Canada

II est illégal de reproduire une partie quelconque de ce livre sans l’autorisation de la maison

d’édition. La reproduction de cette publication, par quelque

procédé que ce soit, sera considérée comme une violation du droit d’auteur.

Dépôt légal – 4e trimestre 2014

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Bibliothèque nationale du Canada

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www.porte-bonheur.ca

Conception graphique et illustration de couverture :

Alain Cournoyer

Images source :© iStock / g_muradin / Edvas / mustafahacalaki

À Laurier, mon éternel amour

À Pierre Lavigne, à Jessica Marchand

À ma famille, à mes amis

À Mervill, fidèle chien-guide

qui vient de s’éteindre après quatorze ans

de présence et de travail auprès de son maître…

CH A PI TR E U N

L’imprévisible

L’Ombre se glissait entre les maisons, évitant les lumières de la rue. La nuit était sans lune, et de lourds nuages s’apprêtaient à déverser leur trop-plein. Mais l’Ombre avançait, silencieuse, indiffé-rente à la température vers une demeure plongée dans le noir ; elle longea le mur et gagna la cour arrière. À travers la fenêtre, une petite lumière bril-lait – une veilleuse –, à peine visible.

L’Ombre entendit parler. Celui qu’elle espérait trouver était là, seul.

— Louka ! Reste tranquille ! commanda le jeune homme en déposant ses écouteurs sur ses épaules.

Thierry Roy avait beau répéter son ordre pour calmer sa chienne, rien n’y faisait.

— Qu’est-ce que tu as, ce soir ?Louka, un magnifique bouvier bernois, fila à tra-

vers la maison puis revint dans la chambre de son maître. Agitée, la chienne lança un aboiement pareil à un avertissement, un appel, puis repartit à toute allure. Sa fébrilité grandissait au fur et à mesure de ses allées et venues.

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— C’est l’orage qui approche qui t’énerve, ma belle ?

En guise de réponse, sa compagne revint vers lui en aboyant de nouveau.

— Qu’est-ce que tu essaies de me dire ?Quelque chose n’allait pas.En ce vendredi soir pluvieux, le jeune aveugle

avait décliné l’invitation de sortir avec sa mère, Laurence, et son nouvel amoureux, Édouard. Ce dernier faisait maintenant partie de la vie de sa mère depuis près d’un an. Amour de jeunesse, Édouard Jean était réapparu peu après la dispari-tion de Philippe Roy, le père de Thierry.

Voisins durant toute leur enfance, Laurence et Édouard s’étaient épris l’un de l’autre, mais leur romance avait connu une fin abrupte lorsque, à l’âge de douze ans, Édouard et sa famille avaient dû déménager à l’étranger. Ils avaient fait leur vie chacun de leur côté, lui se dirigeant plus tard vers l’architecture et elle vers des études de médecine, au cours desquelles elle avait rencontré Philippe Roy, dont elle était tombée éperdument amoureuse.

Laurence avait assuré à son fils, avant de laisser Édouard entrer dans sa vie, que Philippe resterait toujours présent dans son cœur et qu’elle ne l’ou-blierait jamais.

Mais malgré les efforts de tout le monde, Thierry supportait difficilement ce nouveau beau-père. Il le soupçonnait de vouloir à tout prix combler le vide laissé par le brusque départ de son père. Cette pro-fusion d’attentions que lui prodiguait son beau-père avait quelque chose d’infantilisant, d’irritant.

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Fréquemment, Thierry se surprenait à regretter les exigences qu’avait son père pour lui. Édouard Jean était aux antipodes du caractère de Philippe Roy. Au début de leur relation, Thierry s’expliquait mal ce que sa mère trouvait à cet homme.

Thierry détestait les soirées où il entendait des chuchotements glisser à l’oreille de sa mère par ce nouveau venu. Il préférait ne pas les accompagner et avait dû argumenter avant d’obtenir la permission.

Depuis le début de la soirée, sa mère avait télé-phoné trois fois afin de s’assurer que tout allait bien. Par trois fois, Thierry perdit patience, exaspéré un peu plus à chaque appel.

Le bouvier bernois restait fébrile. Thierry lui ordonna de cesser son manège. Elle obtempéra quelques secondes puis repartit.

Sa précieuse Louka représentait quelque chose de spécial pour lui. Son attachement envers elle était chargé d’émotions et de souvenirs. Elle était le dernier cadeau que son père lui avait offert.

Elle se montrait toujours à la hauteur des at-tentes dans son rôle de chien-guide portant en elle quelque chose de son grand frère Lumino : fidèle, protectrice et dévouée.

Décidé de passer la soirée à son ordinateur, les agissements de sa chienne l’agaçaient un peu.

— Bon ! OK ! J’arrête et je m’occupe de toi. Après tu me laisses tranquille. D’accord ? Tu veux jouer ? Où veux-tu te faire brosser ?

Thierr y n’eut pas le résultat escompté. Ce mot produisait habituellement un effet de joie

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et d’excitation. Ce soir, Louka n’y prêta aucune attention.

Thierry comprit que c’était sérieux. Quelque chose ou… quelqu’un dérangeait sa chienne. Le jeune aveugle porta son attention sur son entourage pour découvrir la source de cette agitation.

Il déposa ses écouteurs, ferma son ordinateur.— Qu’est-ce qui te perturbe à ce point ?Il n’entendit rien à part les pas de Louka. Elle

était sur la défensive. Elle vint lui pousser la jambe du museau cherchant à l’entraîner hors de sa chambre.

— J’arrive.Le jeune homme quitta son bureau et se dirigea

vers la cuisine.

À l’extérieur, l’individu scrutait par la fenêtre, l’ef-fleurant à peine. Bientôt, dans son champ de vision se dessina la silhouette impressionnante d’un jeune homme aux épaules carrées et à la démarche sûre, précédé par un chien.

Le frottement que faisait l’inconnu était à peine audible, pourtant Thierry l’entendit distinctement. L’acuité des sens du jeune aveugle était impression-nante. Il sentit son cœur s’emballer, conséquence de son enlèvement trois ans auparavant. Il prit une profonde respiration afin de maîtriser son vieux démon de la peur

Dans un geste de défi, il fit jaillir la lumière dans la pièce et lança avec autorité :

— Il y a quelqu’un ?

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Qui que tu sois, ne t’aventure pas à essayer de me faire peur, pensa-t-il.

Le niveau d’agitation de Louka augmentait, Thierry pouvait le percevoir. Allant la rejoindre près de la fenêtre du salon, il posa sa main sur son dos et constata que son poil était hérissé.

— Tout doux ! Assis ! ordonna-t-il doucement, mais fermement. Je veux écouter.

Louka lui obéit, mais resta sur le qui-vive. Le jeune homme toucha la vitre de la main en tendant l’oreille ; le frottement extérieur s’intensifia.

Ça ne pouvait pas être ni le vent ni la pluie (elle n’avait pas encore commencé à tomber). Quelqu’un se trouvait-il de l’autre côté à l’espionner ?

Malgré lui, la course déréglée de son cœur reprit. Il fit un pas par-derrière, réf léchissant à toute vapeur aux gestes à poser. Il devait prévenir quelqu’un.

Puis, soudain, le silence revint.— Louka, tu sais, toi, ce qu’il y avait de l’autre

côté, hein ? C’était le vent ?L’intense concentration de sa chienne restait pal-

pable. Au moindre signal de son maître, elle était prête à réagir.

Le jeune homme demeura sans bouger de lon-gues minutes, tous les sens aux aguets, mais le si-lence persistait.

— Viens. Nous avons dû le faire fuir, si c’était un voleur…

Thierry s’interrompit. La poignée de la porte venait de bouger. Louka bondit sur ses pieds et reprit ses aboiements.

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La prudence lui dictait de se précipiter sur le télé-phone, mais il n’en fit rien. Le bruit cessa de nou-veau… Quelqu’un s’amusait à jouer avec ses nerfs.

Thierry éteignit les lumières, s’approcha de la porte et y posa son oreille. Les bruits reprirent, plus intenses cette fois. La porte vibra sous les assauts de l’inconnu. Les coups s’intensifiaient et se rappro-chaient, menaçant à tout instant de la faire céder.

Devançant l’assaut ultime et voulant prendre son assaillant par surprise, Thierry ouvrit violemment la porte. L’inconnu, qui s’apprêtait à donner un nou-veau coup d’épaule, fut déséquilibré et alla choir sur le plancher, face contre terre, entraîné par sa propre force. Il s’écroula aux pieds de Thierry, prêt à se défendre. Profitant de la chute de son adversaire, il lui saisit un bras qu’il ramena par-derrière, en appuyant fermement son genou sur le bas du dos de l’inconnu. Il l’immobilisa sans peine.

Louka tournait autour de l’homme en grognant.— Qui es-tu ?Thierry n’obtint aucune réponse. L’homme se

débattait en vain, la puissance de l’étreinte du jeune homme ne laissant aucune possibilité de se dégager.

— Tu croyais que ce serait facile ? Un jeune tout seul ! Une vraie partie de plaisir, hein ? Que viens-tu faire ici ?

Thierry augmenta la pression. Son adversaire gémit de douleur.

— Réponds !— Ahhhhh !— Parle !— Je suis venu t’avertir… balbutia l’inconnu. Tu

restes… tran… quille et tu n’auras pas de problème.

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Pas intéressé par un mineur… comme certains… Quelqu’un t’a vu en sa compagnie…Ça va t’attirer des ennuis. Tu peux lui dire…

Thierry ne comprenait rien.— M’aver t i r de quoi ? Pa rle pou r que je

comprenne !Malgré lui, sa pression baissa d’un cran.L’assaillant profita de ce relâchement et, plutôt

que de répondre, donna un magistral coup de reins. La prise céda et, tandis que son adversaire se remet-tait prestement sur pied, Thierry s’écroula. L’homme était costaud et se déplaçait rapidement. Il s’élança afin de décocher un puissant coup de pied, mais il évalua mal la distance ; la pénombre joua pour Thierry. Le coup vicieux n’atteignit que le vide. Le jeune aveugle, toujours au sol, exécuta un roulé-boulé et, grâce au déplacement d’air et à la respi-ration haletante de son agresseur, il le localisa, lui saisit la jambe et le renversa de nouveau.

Dans sa chute, l’homme entraîna avec lui une table d’appoint et tout son contenu. Son crâne en-caissa une partie de l’impact.

Louka aboya frénétiquement, puis mordit le mollet de l’homme ébranlé par le choc. Il hurla, puis il se releva avec peine, comme un homme ivre, et re-trouvant son aplomb, il regagna la porte en vitesse. Dans sa fuite, toutefois, il se frappa la tête au cham-branle de la porte et lâcha un juron retentissant.

Juste avant de disparaître dans la nuit, il hurla :— Fais ce que je te dis, sinon…Tu vas entendre

parler de nous ! Tiens-toi loin !

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Ce que l’homme avait cru au départ être une expédition sans risques s’était transformé en un affrontement violent.

— Petite promenade d’intimidation… hein ? Qui a dit qu’il était aveugle ? Ce type est aussi aveugle que moi je suis une ballerine ! Impossible ! C’est pas vrai ! Il voit, c’est certain ! Une armoire à glace avec son sale chien, ragea-t-il en se massant vigoureusement l’occiput.

L’individu se jura de ne rien révéler, honteux de cet échec humiliant. Il avait été payé pour faire peur au jeune aveugle et l’avertir de se tenir tranquille, mais la surprise avait été pour lui. Celui qui l’avait engagé n’en saurait jamais rien.

À l’intérieur, Thierry se releva à son tour. Il calma sa chienne tout en fermant prestement la porte, craignant de voir Louka poursuivre leur assaillant.

— Tu as été sensationnelle ! Il est parti.Il la caressa, reconnaissant.Aucun essoufflement n’oppressait la poitrine du

jeune homme. Les nouveaux cours intensifs qu’il s’offrait depuis deux ans portaient leurs fruits. Il avait eu la chance de découvrir une école spéciali-sée en karaté/ju-jitsu répondant à tous ses besoins. Cela avait été pour lui une révélation. Cette école lui enseignait comment se servir de ses sens au maximum.

Mais aujourd’hui, il n’avait pas suivi une des règles de base, celle de ne pas se laisser surprendre, afin d’anticiper les coups de son adversaire.

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Thierry avait prévu les assauts, mais pas les pa-roles. Elles l’avaient désarçonné.

Perdu dans ses pensées, il s’activa à remettre en place le désordre provoqué par la chute de la table. Il ne saisissait rien au sens de cette irruption. Ce n’était pas un voleur… On était venu l’avertir… De quoi au juste ?

Louka avait retrouvé son calme, sagement cou-chée près de la porte, montant la garde. Elle re-gardait les allées et venues de son maître, la tête appuyée sur ses pattes de devant. Thierry s’immo-bilisa en face d’elle pour lui confier ses pensées, comme il le faisait souvent :

— « Je suis venu t’avertir. Tu restes tranquille et tu n’auras pas de problème. Pas intéressé par un mineur, comme certains »… Ça veut dire quoi, d’après toi ? Je vais rallumer les lumières pour leur montrer – il joignit le geste à la parole en prenant garde de ne pas chuter sur les objets encore par terre – que personne ne nous fera peur ! Il n’est plus question de se laisser faire. Je ne suis plus le petit jeune que l’on peut terroriser sans conséquence. On sait se défendre, hein, ma belle Louka ?

Malgré son optimisme, ses craintes resurgirent, entretenues par un passé douloureux… Lumino…

— Non, pas cette fois, s’exclama-t-il, résolu à chasser ses pensées noires. Je devrais appeler la police, tu crois ? Zut ! C’est vraiment pas super. Je reste tout seul un vendredi soir, puis il faut que…

Le téléphone sonna. Le jeune aveugle interrompit son opération ramassage et alla décrocher, espérant que ce ne soit pas encore sa mère.

— À quoi joues-tu avec les lumières ?

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— Monsieur Blouin !Thierry avait appris à connaître – et même à ap-

précier – ce voisin à la curiosité proverbiale, mais ces entrées en matière avaient le don de l’énerver.

— Les lumières… ? Ah oui, je les avais oubliées ! Eh bien, je ne joue à rien ! répondit-il, agacé.

La ville entière savait que Lucien Blouin était tou-jours posté à l’une de ses fenêtres à surveiller tout le monde, Thierry en particulier. Depuis que le vieil homme lui avait sauvé la vie, deux ans auparavant, il trouvait naturel de s’immiscer dans sa vie privée. Il se faisait un devoir de le surveiller. Madame Roy ne disait rien pour l’en dissuader ; au contraire, elle voyait là un gage de sécurité. C’était même elle qui l’avait prévenu que Thierry serait seul ce soir.

Lucien Blouin ne se formalisait jamais de ces réponses un peu brusques.

— Tu as besoin d’aide ? J’ai eu l’impression qu’il y avait quelqu’un avec toi, tout à l’heure. Tu n’étais pas censé être seul ?

Thierry fut tenté de taire ce qui venait de se passer, mais il savait que tôt ou tard, son voisin ap-prendrait l’incident.

— Je ne suis pas certain, je pense que c’était un voleur…

— Quoi ? Un voleur dans la maison ? s’écria son interlocuteur.

Le jeune homme éloigna le téléphone de son oreille tant la voix aiguë du vieil homme lui vrillait le tympan.

— Il faut appeler la police, vite…— Monsieur Blouin, monsieur Blouin, calmez-

vous ! Il est parti. Je m’en suis occupé !

Épilogue

Momo avait suivi de près l’histoire, collé sur ses écrans. Le drame de l’incendie l’ébranla.

— C’est de ma faute ! De ma faute ! La fille a failli mourir à cause de moi ! Est-ce que je le dis à Thierry ? Qu’est-ce que je fais ?

Il en perdit complètement le sommeil et l’appétit.Qu’est-ce que je fais ? Cette phrase tournait en

boucle dans sa tête, à le rendre fou, et le temps s’écoulait sans lui donner de réponse. Puis, une nuit, les yeux cernés, il eut une révélation :

— Non ! Je l’ai fait pour bien faire. Je sais ce qui me reste à faire.

Il prit les boîtes où se trouvaient les volumineux dossiers de Max, de ses anciens colocataires et de Thierry ; il les regarda longuement, perdu dans ses souvenirs, prenant au hasard une feuille.

Max est en prison, à vie. Luc s’est suicidé. Éric vit avec la hantise de se retrouver en prison lui aussi, près de celui qui le déteste le plus, Mathys m’a avoué qu’il y veillait. Et moi, je suis informaticien, ami virtuel de Thierry Roy, un chic type qui a le droit d’être heureux avec la belle Catherine.

Il est temps que je passe à autre chose.

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Il ouvrit sa déchiqueteuse et il les supprima tous, l’un après l’autre. Puis, ce fut le tour des dossiers informatiques. Tout fut rayé de son disque dur. Rien de ce passé ne fut conservé. Les inspecteurs pour-raient bien fouiller dans ses dossiers, ils ne trouve-raient rien. Tout était en règle.

Au fur et à mesure qu’il s’appliquait à détruire ces notes, le sourire lui revenait, sa conscience s’allé-geait. Il était libre. Lorsque tout fut terminé, il alla se coucher, sachant que ce soir, il dormirait profon-dément. Il avait hésité sur un article comportant une photo, signé par Serge Laliberté, dans lequel le journaliste concluait que Louka, la chienne guide de Thierry Roy, n’était pas sans rappeler un autre chien à qui le jeune aveugle devait la vie : Lumino.

Table des matières

CHAPITRE UN – L’imprévisible 9

CHAPITRE 2 – L’héritage 23

CHAPITRE 3 – Des courriels menaçants 35

CHAPITRE 4 – Uniquement pour lui 45

CHAPITRE 5 – Pascal Rompré 53

CHAPITRE 6 – Des avertissements 61

CHAPITRE 7 – Toujours attendre ! 69

CHAPITRE 8 – Catherine Leclerc 77

CHAPITRE 9 – Secret de femmes 83

CHAPITRE 10 – Pour une seule soirée 89

CHAPITRE 11 – Junior, dit le Cobra 97

CHAPITRE 12 – Le choc 119

CHAPITRE 13 – Sans comprendre,elle savait… 141

CHAPITRE 14 – Le défi 161

CHAPITRE 15 – Maurice Elliot 179

CHAPITRE 16 – Rencontres manquées 203

CHAPITRE 17 – Le rendez-vous 215

CHAPITRE 18 – Baby face 233

CHAPITRE 19 – Le pacte 249

CHAPITRE 20 – La promesse 267

CHAPITRE 21 – La disparition 277

CHAPITRE 22 – Mathys 299

CHAPITRE 23 – Le cadeau d’Édouard 319

Épilogue 327

La première édition du présent ouvrage publié par

Les Éditions Porte-Bonheura été achevée d’imprimer

au mois d’octobre de l’an 2014sur les presses des Imprimeries Norecob

à St-Jules (Québec).

La production du titre Défi aveugle sur du papier Rolland Enviro 100 Éditionplutôt que du papier vierge réduit votre empreinte écologique de :

Arbres : 6 Déchets solides : 261 kg Eau : 21 262 L Électricité : 5 GJÉmissions atmosphériques : 855 kg CO

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Imprimé sur Rolland Enviro 100, contenant 100% de fi bres recyclées postconsommation, certifi é Éco-Logo, Procédé sans chlore, FSC Recyclé et fabriqué à partir d’énergie biogaz.

Défi aveugleThierry Roy et son nouveau chien guide Louka : un duo indissociable, qui ne laisse personne indifférent.

À dix sept ans, la vie semble enfin sourire au jeune Roy.

Thierry est parvenu à se sortir du cercle infer-nal de l’intimidation grâce à son courage… et à de véritables amis.

Mais un soir qu’il est seul à la maison, un in-connu fait irruption chez lui. Il est porteur d’un message troublant.

« Je suis venu t’avertir... Tu restes tranquille et tu n’auras pas de problèmes... Pas intéressé par un mineur, comme certains… Quelqu’un t’a vu en sa compagnie… Ça va t’attirer des ennuis… »

L’affrontement est musclé. Thierry sort vain-queur mais les mots proférés par l’ inconnu, obscurs et troublants, lui laissent un mauvais pressentiment.

Puis, un appel à l’aide et une révélation déstabi-lisent le jeune homme et s’ajoutent au mystère qui plane autour de lui.

D’autant plus que cet te fois, l ’amour est au rendez-vous.

Le jeune aveugle saura-t-il prêter main-forte à cette jeune femme aux prises avec des crapules sans scrupules ?

Le défi est de taille.

Un défi aveugle.

Fernande D. LamyEn quelques années à peine, Fernande Lamy s’est taillé une place enviable dans le milieu de la littérature jeunesse. Finaliste au Prix du Gouverneur général avec son premier roman, Cauchemar aveugle, el le l ivre, avec Obsession aveugle, une suite tout aussi enlevante aux aventures de son héros, un ado-lescent plein de courage et de témérité qui doit vivre avec la cécité, avant de clore sa trilogie avec le présent ouvrage, Défi aveugle. Elle a également signé quelques ouvrages pour un plus jeune public (L’amour fou de Vroou, Un colibri bien mal pris et Le fantôme moqueur qui fait peur) chez différents éditeurs.

Elle habite en Mauricie, à Saint-Mathieu- du-Parc.

epine = 25/32” (0,786”) (336 pages)

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p o r t e - b o n h e u r. c a

Imprimé au Canada

ISBNImprimé : 978-2-924321-06-5PDF : 978-2-924321-07-2 EPUB : 978-2-924321-08-9