Femmes noires au qc (2)

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Douze femmes noires au Québec au fil de son histoire

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Douze femmes noires au Québec au fil de son histoire

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Douze femmes noires au Québecau fil de son histoire

- 17e et 18e siècles (esclavage des amérindiens et des noirs)- 19e siècle (conquérir la liberté): - fuir l’esclavage du sud des États Unis

- l’embauche des Cie de Chemins de Fer- 20e siècle (immigration économique et politique):

- des États Unis- des Caraïbes (anglophones)

- d’Haïti (francophones)- d’Afrique (anglophones et francophones)

En guise de conclusion (chiffres et observations)

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Marie-Joseph Angélique, esclave à Montréal en 1734

L'histoire de Marie-Joseph Angélique aurait très bien pu ne jamais être connue. Esclave, elle fut traduite devant la justice et accusée d'avoir mis le feu à la maison de sa maîtresse. Le terrible incendie a ravagé l'Hôtel-Dieu de Montréal ainsi que 45 maisons le 10 avril 1734.

Dans un procès bâclé, le témoignage d'une fillette de cinq ans a suffi à la faire condamner. Elle fut torturée, condamnée à mort et pendue le 21 juin de la même année.

Son histoire, racontée dans un livre d'Afua Cooper, porte un sérieux coup au mythe décrivant le Canada comme un paradis pour les Noirs qui fuyaient l'esclavagisme américain.

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L’esclavage au Québec

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L’Esclavage en Nouvelle-France

Les premiers esclaves au Canada furent les panis, ou Pawnee, peuples autochtones préférés des Français. Olivier le Jeune fut le premier Africain recensé, arrivé en 1628 en tant qu’esclave et ce, directement de Madagascar en Afrique. On doit à Sir David Kirke, un corsaire qui devint gouverneur de Terre-Neuve, l’arrivée au Canada de ce premier esclave noir. Avant de quitter Québec, Kirke vendit l’enfant après en avoir donné la responsabilité à son frère Thomas. Le traité de St. Germain-en-Laye en 1632 redonna le Québec aux Français et Olivier fut vendu à Paul le Jeune, qui lui donna son nom.

À partir de 1628, jusqu’à la fin du régime français en 1759, le nombre d’esclaves africains augmenta pour atteindre 1 500. Conséquence du support juridique l’appuyant en 1685 lorsque le Code Noir fut entériné, l’utilisation des Africains dans les colonies pour des desseins économiques devint ainsi acceptable. Dès 1709, la pratique de l’esclavage était légale en Nouvelle-France. Des esclaves africains furent amenés au Canada à partir des Antilles françaises et des colonies britanniques. La plupart des esclaves africains étaient gardés près de Montréal et de la ville de Québec, ainsi qu’à l’île du Cape Breton et en Nouvelle-Écosse. Ils travaillaient comme domestiques et en agriculture.

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Le régime britannique

Pour les esclaves, l’arrivée du régime britannique n’apporte pas de changements. La traite est florissante dans les autres colonies britanniques et l’une des clauses de la capitulation confirme le droit des notables de garder leurs esclaves. Seule différence : désormais les esclaves ne sont plus systématiquement francophones; d’ailleurs, la révolution américaine qui éclate en 1776 amène une nouvelle immigration noire, des esclaves mais aussi des hommes libres, les premiers réfugiés du Canada.

Les Noirs américains se battent des deux côtés: si 1500 affranchis se battent du côté des insurgés, beaucoup d’autres Noirs joignent les rangs des Britanniques. En fait, les Britanniques mettent même sur pied un corps militaire composé entièrement de Noirs, les Black Pioneers. De plus, les militaires de Sa Majesté offrent la liberté aux esclaves américains qui quittent leur maître et se réfugient au Canada. À côté de ces Noirs désormais libres, il y a ceux, nombreux, qui accompagnent leurs maîtres loyalistes lorsqu’ils quittent les États-Unis. Ainsi, en 1783, 3000 Noirs arrivent en Nouvelle-Écosse. L’année suivante, d’autres viennent s’établir dans les Cantons de l’Est et fondent St-Armand.

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1786-1865: conquérir sa liberté

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Depuis les débuts de l’esclavage , des esclaves ont tenté de s’enfuir. Plusieurs se sont réfugiés chez les Séminoles de la Floride, d’autres fuyaient vers le nord ou l’ouest. Mais il n’y avait pas de refuges permanents. Tout change , en 1840, quand des États du Nord abolissent l’esclavage et que des Américains, mettent sur pied le ¨Chemin de fer clandestin¨ qui permet aux esclaves en fuite d’atteindre le Canada.

Washington adopte en 1850, la Fugitive Slave Law, qui accorde aux chasseurs d’esclaves le droit de poursuivre les

fugitifs en territoire libre.

Tout un système de relais se met en place pour conduire les esclaves évadés d’un lieu sûr à un autre jusqu’à leur arrivée en Ontario et au Québec. Les Sudistes protestent, évoquent la loi de la propriété, en vain. Le Nord ne retourne plus, ne veut plus retourner les esclaves évadés. Lorsque la Guerre civile américaine éclate en 1861, environ 30 000 esclaves en fuite ont déjà gagné le Canada.

Harriet Tubman Connue aussi sous les noms de Grand-mère Moïse par ceux qu’elle aida à s’enfuir grâce au chemin de fer clandestin. Esclave évadée, elle travailla comme ouvrière agricole, bûcheronne, blanchisseuse, infirmière, et cuisinière. Elle participa à la lutte contre l’esclavage et le racisme.Elle accomplit diverses fonctions clandestines telles que collecte de renseignements, préparation des volontaires pour l’évasion, exécution des évasions, infirmière, prêche évangélique et collecte de fonds.

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1880 Les compagnies ferroviaires engagent des noirs comme responsables des Wagons lits.(mais où sont les femmes noires ?)

Entre deux garesLe train traverse le pays en quatre jours et cinq nuits. Les heures sont longues, on vit entre deux gares, mais le travail est assuré. Poussés par d’anciens soldats, les Noirs créent un syndicat, le Canadien National Order of Sleeping Car Porters, et demandent l’affiliation de ce syndicat au Brotherhood of Railway Workers qui refuse. Il n’accepte que les Blancs. La lutte des Noirs contre le syndicat durera des années.

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Jazz et BluesDans les décennies 1920-1940, d’autres Noirs venus surtout de Harlem arrivent à Montréal. Ils fuient la prohibition de l’alcool et ouvrent autour de la rue Saint-Antoine des bars, et heurtent de front les Noirs du coin, conservateurs et qui, après avoir passé chaque semaine quatre jours et cinq nuits sur les trains aimeraient avoir la paix.

Le cabaret Nemderoloc (lire à l’envers) devient le lieu de rendez-vous des réfugiés de l’alcool. C’est durant cette décennie que l’Europe découvre l’art nègre, à la suite d’André Breton, que Joséphine Baker conquiert Paris et que le jazz fait danser les deux continents. L’une des conséquences de l’exode massif des Noirs du Sud a justement été l’arrivée du blues et du jazz au Nord.

Or, l’un des circuits les plus populaires pour ces musiciens est celui qui, de Chicago en passant par Harlem et Boston, se rend à Montréal.

Ranee Lee, diva du Jazz, s’établit à Montréal

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Originaires des Caraïbes

Dans le milieu des années 50 au milieu des années 60, il fut possible de constater un agrandissement de la communauté noire, du fait de l’arrivé d’un nombre croissant d’immigrants du tiers –monde, notamment des Caraïbes (Anglophones). Dès 1955, le programme d’immigration des travailleurs domestiques fut l’une des premières mesures d’après guerre qui visait à faire venir des noirs au Canada, c’est donc dans ce contexte que Montréal commença à accueillir de nouveaux immigrants. Il fut alors possible d’observer une hausse importante de l’immigration des personnes de couleurs, à Montréal.

On assista à l’arrivée massive de femmes sans enfants pour des travaux domestiques.

Juanita Westmoreland – TraoréAvocate et 1ère Juge Noire au Québec

Officière de l’Ordre National du Québec

Yolande JamesAvocate et Ministre au

Gouvernement du Québec

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L’arrivée des Haïtiens

La première vague d’Haïtien commença à arriver des 1965, ce groupe distinct sur le plan linguistique et culturel avec les antillais, fut au départ un groupe économiquement favorisé, 93% étaient des cols blancs qui occupaient des postes d’enseignant.

Ils étaient pour la plupart de langue française, politisés et avaient une formation supérieure. Ils furent les premiers à être attirés au Canada, pour la langue française et l’aspiration québécoise de préserver celle-ci.

La deuxième vague d’Haïtiens commença à arriver vers la fin des années 60, ils ne parlaient pour la plupart que le créole et étaient soit semi spécialisés soit non spécialisés.

Marie Josée LordSoprano

Vivian BarbotEnseignante et députée

Myriam de VergerDramaturge et comédienne

Yvette BonnyMédecin émérite

Michaëlle JeanJournaliste et Gouverneure

Générale du Canada

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L’arrivée des africains; 1975

Les africains, forment le groupe d’immigrant noirs le plus récent au sein de la communauté noire de Montréal et du Québec dans son ensemble. La majorité d’entre eux sont venus des pays anglophones comme l’Afrique du Sud, l’Égypte, la Tanzanie et le Kenya.

Les africains francophones quant à eux viennent pour la plupart du Cameroun, du Congo, du Zaïre et de la Côte d’Ivoire. Les africains qui sont entrés dans le pays sont très scolarisés, plus de 80% d’entre eux ont un niveau universitaire. A la différence de ceux qui venait des Antilles, il est possible de constater que seuls les africains les plus riches et les plus instruits quittaient le continent. Malgré leur degré d’instruction, beaucoup avaient du mal à trouver un emploi, et les salaires n’étaient pas égaux aux compétences.

Marlene JenningsDéputée (NDG)

Abla OsmanÉtudiante et Mannequin

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Pour en savoir davantage…

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Douze femmes noires au Québec au fil de son histoire

Quelques observations en guise de conclusion

Au recensement de 2006le Québec comptait 188,070 Noirs

soit 2,5 % de la population

91,435 Haitiens 30,170 Africains (non comptabilisés ci-bas)

11,935 Jamaïcains 6,130 Dominicains

5075 Congolais 3285 Camerounais

2980 Guyanais 2830 Ruandais

2610 Sénégalais 2455 Ganéens

2405 des Caraïbes (non comptés ci-haut) 2215 St-Vincent/Grenade

1565 Ivoiriens 1220 Somaliens 1195 Nigérians 1140 Maliens

53,6 % de femmes en 1996soit plus de 100 000 femmes noires en 2006

¨Beaucoup de familles issues de la communauté noire de Montréal sont des

familles monoparentales où la femme est le seul parent en charge...les femmes ont un

revenu moins élevé que les hommes dans la communauté, cette situation est donc

d’autant plus critique car celles-ci sont plus en proie à la pauvreté.

Ces femmes ont un réel besoin d’appuis, il faut donc que cette situation commence à

être mise en lumière.¨Les minorités noires de Montréal : Les défis de la diversité intra-

communautaire; Marion Paravicini

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L'histoire de Marie-Joseph Angélique aurait très bien pu ne jamais être connue. Esclave, elle a été traduite devant la justice et accusée d'avoir mis le feu à la maison de sa maîtresse. Le terrible incendie a ravagé l'Hôtel-Dieu de Montréal ainsi que 45

maisons le 10 avril 1734.Dans un procès bâclé, le témoignage d'une fillette de cinq ans a suffi à la faire

condamner. Elle a été torturée avant d'être condamnée à mort et pendue le 21 juin de la même année.

Son histoire, racontée dans un livre d'Afua Cooper, porte un sérieux coup au mythe décrivant le Canada comme un paradis pour les Noirs qui fuyaient l'esclavagisme américain. Aux dires de l'auteur, «l'histoire d'Angélique est le plus ancien récit à

propos de l'esclavage dans le Nouveau Monde».La Ville de Montréal s'apprête à donner son nom à un parc pour honorer sa mémoire.

D'ailleurs, un documentaire en version DVD de la réalisatrice Tetchena Bellange intitulé Les Mains noires - Procès de l'esclave incendiaire, vient d'être lancé dans le

cadre du Mois de l'histoire des Noirs.

Marie-Joseph Angélique, esclave et exécutée

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Harriet Tubman Connue aussi sous les noms de Grand-mère Moïse par ceux qu’elle aida à s’enfuir grâce au chemin de fer clandestin. Esclave évadée, elle travailla comme ouvrière agricole, bûcheronne, blanchisseuse, infirmière, et cuisinière. Elle participa à la lutte contre l’esclavage et le racisme.Elle accomplit diverses fonctions clandestines telles que collecte de renseignements, préparation des volontaires pour l’évasion, exécution des évasions, infirmière, prêche évangélique et collecte de fonds.

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Ranee Lee vit depuis 35 ans à Montréal, au Québec, ou elle connait une carrière variée et truffée de succès, et elle est reconnue comme l'une des plus populaires chanteuses de jazz au pays, une actrice de premier plan, une compositrice, et une fière auteure de livres pour enfants. Ranee a enregistré dix albums pour Justin Time, son œuvre constituant une discographie digne de fierté et auquel ont contribué plusieurs des plus grands musiciens jazz de notre époque. Lauréate d'un prix Dora Mavor Moore en tant que comédienne, elle a tenu le rôle principal dans Lady Day at Emerson's Bar and Grill, la première production canadienne traçant un portrait musical de Billie Holiday .Parmi d'autres hauts points dans sa carrière : un rôle principal dans le film Giant Steps (1991) avec Billy Dee Williams; animatrice de la série télévisée The Performers pour le réseau Black Entertainment Television aux États-Unis et pour BRAVO au Canada; son premier livre pour enfants,Nana What Do You Say?, inspiré d'une de ses chansons du même titre, qui figure sur son album de 1994, I Thought About You; et sa nomination en 2006 en tant que Membre de l'Ordre du Canada, la plus haute décoration civile donnée au pays.

Également une enseignante des plus respectées, Ranee Lee a remporté en 2004 et à nouveau en 2008 le prix pour contribution exceptionnelle à

l'enseignement du jazz (« outstanding service to jazz education ») de l'IAJE (« International

Association of Jazz Educators »). Elle enseigne depuis huit ans à la faculté de musique de

l'Université Laval, à Québec, et depuis plus de vingt ans à l'école de musique Schulich de

l'Université McGill.

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Née à Verdun le 10 mars 1942, Madame Westmoreland-Traoré obtint un baccalauréat ès-arts du Collège Marianopolis en 1963, une licence en droit de l'Université de Montréal en 1966 et un doctorat d'État en droit public et sciences administratives de l'Université de Paris.C'est d'abord dans la pratique privée d'avocat qu'elle commence sa carrière en 1970. Elle y restera jusqu'en 1976. Elle est, au cours de cette période, professeur adjoint à la Faculté de droit de l'Université de Montréal et en juin 1976, elle devient professeur à demi-temps au Département des sciences juridiques de l'Université du Québec à Montréal. La même année, elle met sur pied sa propre étude légale de pratique privée. De 1979 à 1983, elle est membre de l'Office de protection des consommateurs du Québec; elle devient, en 1982, commissaire à temps partiel de la Commission canadienne des droits; conseillère légale au Congrès des Femmes noires du Canada, au Centre communautaire des noirs et à l'Association québécoise des organismes de Coopération internationale.Co-auteur de La réforme de l'administration locale en Angleterre, le Rapport de la Commission Maud et de Les espaces verts à Montréal, elle a signé plusieurs articles dans la Revue du Barreau et pour les Presses de l'Université de Montréal.Elle a collaboré au Rapport sur les attentes de la Communauté noire relatives au système d'éducation publique pour le Conseil supérieur de l'éducation du Québec en 1979. Notons qu’en 1983, elle était commentatrice du rapport annuel du Comité d'implantation du plan d'action en faveur des communautés culturelles, Montréal.

Juanita Westmoreland – TraoréAvocate et 1ère Juge Noire au Québec

Officière de l’Ordre National du Québec

En 1985, madame Westmoreland-Traoré devient première présidente du Conseil des communautés culturelles et de l'immigration. Pendant les cinq années de son mandat, elle voit à l'implantation et au rayonnement du Conseil à travers le Québec; sous sa direction, le Conseil participe activement à la formulation de politiques visant le rapprochement des communautés culturelles avec la société majoritaire et l'intégration des immigrants dans la société québécoise et plus particulièrement la majorité francophone.En 1990, elle est nommée arbitre auprès de la Commission des droits de la personne. Madame Westmoreland-Traoré a fait partie de plusieurs conseils dont la Ligue des droits de l'homme, le Conseil de l'Association canadienne des libertés civiles et l'exécutif de la Fondation canadienne des droits.Mentionnons qu'elle a été membre du Comité consultatif de l'Ordre national du Québec, en 1984, avant l'élection du premier Conseil de l'Ordre.

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Yolande JamesAvocate et Ministre au Gouvernement du Québec(Communautés Culturelles-Immigration, Famille)

Née le 21 novembre 1977, Yolande James est avocate de formation. Dès 1998, elle s'est impliquée sur la scène publique en tant qu'attachée politique du député de la circonscription provinciale de Nelligan.Le 20 septembre 2004, elle est devenue députée de cette même circonscription, étant réélue en 2007 et en 2008. Elle a véritablement marqué l'histoire politique québécoise le 18 avril 2007 en devenant la première personne noire à accéder au Conseil des ministres. Elle était également la plus jeune ministre du cabinet Charest.Après lui avoir confié le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles, le premier ministre Jean Charest lui a confié le ministère de la Famille en mai 2010.

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Marie Josée LordSoprano

Originaire d’Haïti Marie-Josée Lord a grandit au Québec. Pianiste et violoniste de formation, c’est à la l’âge de 22 ans qu’elle découvre et se consacre au chant classique. La richesse de sa voix de soprano et

son timbre particulier ajoutés à un travail acharné, l’ont conduit vers la carrière de chanteuse d’opéra qui débuta en 2003 à l’Opéra de

Québec dans “Turandot” de Puccini, dans le rôle de Liù.

Elle conquiert le public de Montréal l’année suivante avec “La Bohème”(Puccini) dans le tôle de Mimi. On la verra par la suite

régulièrement à l’Opéra de Montréal dans différents rôles tels que: Laoula (L’Étoile de Chabrier), Suor Angelica (Puccini), Marie-Jeanne

(Starmania,Plamondon/Berger) et Nedda (I Pagliacci,Leoncavallo). Elle séduit son public par son sens dramatique et l’émotion portée par sa voix. Elle a pourtant le sentiment qu’une approche moderne pourrait

élargir cette audience. Elle allie donc le chant lyrique à toute autre forme d’art existant pour créer des spectacles aux contenus variés,

originaux… Et accessibles à tous!

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Myriam de VergerDramaturge et Comédienne

D'un tempérament extraverti, Myriam De Verger s'est naturellement dirigée vers des cours de théâtre à l'école secondaire. La jeune femme, née à Rouyn-Noranda de parents haïtiens, a décidé de poursuivre une carrière de comédienne un peu plus tard, alors

qu'elle avait déménagé à Montréal.

Depuis qu'elle a terminé le conservatoire d'art dramatique en 2003, elle n'a pas chômé. «Je m'estime chanceuse, j'ai eu de beaux

contrats», dit celle que l'on a pu voir au théâtre, à la télévision et au cinéma. «Certaines comédiennes me font remarquer que je ne

travaille pas moins qu'elles», souligne l'actrice. «Elles ont raison, mais la différence, c'est que moi, je n'ai pas accès à certains rôles.

Peu de premiers rôles sont campés par des personnes de couleur au Québec. Quand on regarde la télévision québécoise, c'est peu

représentatif de la société dans laquelle on vit. Alors qu'aux États-Unis ou au Canada, certains premiers rôles sont interprétés par des

acteurs de couleur dans les séries télévisées», constate-t-elle.

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Vivian Barbot, 

Née à St Marc à Haiti, est une femme politique québécoise, une féministe et une syndicaliste. Elle a été présidente par intérim du Bloc Québécois.Lors de l‘élection de 2006, elle est élue députée à la Chambre des communes du Canada dans le comté de Papineausous la bannière du Bloc Québécois. Vivian Barbot est la première femme haïtienne à être élue députée à Ottawa. Elle a perdu son siège aux mains de Justin Trudeau en 2008 . Tentant un retour, elle est de nouveau la candidate bloquiste en Papineau dans l’élection de 2011 mais elle est à nouveau défaite par le député sortant.Avant d'être élue, Vivian Barbot a longtemps milité au sein d'organisations féministes et syndicales au Québec. Elle succéda à Françoise David à la présidence de la Fédération des Femmes du Québec de 2001 à 2003 Elle est anciennement membre du conseil d'administration du club politique formé au sein du Parti Québécois, le SPQ-Libre, qui s'est vu éjecté du parti en 2010.Elle a également été professeure de français au Cégep de Victoriaville, de 1983 à 2001. Durant cette période elle a milité au sein de son syndicat d'enseignants, et présidé la Fédération des enseignants et enseignantes de Cégeps (FEC/CEQ en 1991 et 1992.

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 Médecin et professeure de médecine née en Haïti.Elle a fait partie des premiers contingents haïtiens à aller se perfectionner en médecine au Québec. Elle décide de rester à cause du climat politique en Haïti.Elle a dirigé l'unité de transplantation médullaire pédiatrique de l‘Hôpital Maisonneuve Rosemont de 1980 à 1985. Elle est professeur agrégée à la faculté de Médecine de l‘Université de Montréal depuis 1978.Honneurs• 1977 - Prix «Madame Pédiatrie» pour la personne la plus appréciée du

département de pédiatrie à Maisonneuve Rosemont• 1986 - Prix d'Excellence de la communauté Haïtienne de Montréal dans la

catégorie Médecine• 1993- Prix des médecins de cœur et d'action de l‘ Association des médecins de

langue française du Canada• 1993- Membre de la New York Academy of Science• 1994- Prix  Claire Heureuse• 1996- Femme de mérite, catégorie santé, du YWCA• 1997- Citoyenne d'honneur de la Ville de Montréal• 1998- Prix Sylvio Cator, Modèle haïtien d'énergie et de réussite• 1999- Ordre Honneur et Mérite au grade de Chevalier National du

Président René Préval à l’occasion de la Semaine de la Diaspora• 2000 - Professeur de l’année 1999-2000, département de médecine de l’U de

Mtl• 2000 - Prix du Millénaire femme, Santé, Droits Humains• 2004 - Prix Jackie Robinson Montreal Association of Black Business Persons

and Professionals• 2005 - Living Legend, International Biographical Center, Cambridge, England• 2006 - Première récipiendaire du prix de reconnaissance du Conseil des

médecins, dentistes et pharmaciens (CMDP) de l‘Hôpital Maisonneuve-Rosemont

• 2007 - Chevalier de l‘Ordre National du Québec• 2008 - Membre de l‘Ordre du Canada

Yvette BonnyMédecin émérite

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Michaëlle JeanJournaliste,

Gouverneure Général edu Canada, Envoyée Spéciale UNESCO

Michaëlle Jean a marqué plusieurs sphères de la société québécoise. Fuyant la dictature Duvalier instaurée en Haïti, elle est arrivée au Québec avec sa famille en 1968.Après de brillantes études littéraires à Montréal, elle a poursuivi son parcours académique en Europe, apprenant au passage à maîtriser cinq langues (français, anglais, italien, espagnole et créole). De retour à Montréal, elle a ensuite œuvré auprès de maisons d'hébergement et de transition pour femmes victimes de violence conjugale. Remarquée par la Société Radio-Canada en 1988, elle a amorcé une carrière journalistique qui l'a menée à l'animation de diverses émissions, notamment le Téléjournal.Le 4 août 2005, elle est devenue la 27e gouverneure générale du Canada. Michaëlle Jean était la troisième femme et la première personne noire à occuper pareille fonction. Depuis le 1er octobre 2010, elle agit à titre d'envoyée spéciale de l'UNESCO en Haïti pour favoriser la reconstruction du pays et l'éducation de sa population.

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Marlene JenningsDéputée (NDG)

Élue une première fois à la Chambre des communes en juin 1997, l’honorable Marlene Jennings a été

réélue à titre de députée de Notre-Dame-de-Grâce–Lachine en novembre 2000, en juin 2004, en janvier

2006 et en octobre 2008. Mme Jennings est la première femme québécoise de race noire à être

élue au Parlement dans toute l’histoire de la Confédération. Elle est devenue membre du Conseil

privé en juillet 2004.Marlene Jennings est née le 10 novembre 1951, sur

la rive sud de Montréal. Après des études (sans diplôme) à l’Université McGill en littérature anglaise

et en psychologie, elle a obtenu, en 1986, un baccalauréat en droit (LL.B.) à l’Université du

Québec à Montréal, puis a été assermentée au Barreau du Québec, en 1988. Elle a aussi terminé, en 1990, une partie d’un programme de MBA pour

gens d’affaires à l’Université Concordia. Parfaitement bilingue (anglais et français), elle

possède aussi une bonne connaissance de l’italien.

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Abla OsmanMannequin de mode

Née au Québec de parents somaliens, Abla Osman commence une carrière dans le mannequinat en 2010. À 18 ans, elle a déjà fait quelques défilés et travaille pour l'agence Folio à Montréal, tout en poursuivant des études en sciences humaines.

Même si elle n'a jamais été directement écartée d'un travail en raison de la couleur de sa peau, elle entend parfois que les directeurs de casting préfèrent les blanches, car elles vendent mieux les produits. «C'est une fausse excuse, affirme-t-elle, les noirs consomment aussi! Et puis, les personnes issues de l'immigration risquent de devenir la majorité au pays, il faudra s'adresser à eux aussi.»