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femmes d'ic OCTOBRE 1985 VOL 20 no 2 UNE DÉCENNIE À SOULIGNER RÉUSSIR SA VIE LABRODERIE CONGRÈS ANNUEL GAGNANTES DU PRIX AZILDA MARCHAND

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femmes d'icOCTOBRE 1985 VOL 20 no 2

UNE DÉCENNIE À SOULIGNER • RÉUSSIR SA VIE • LA BRODERIE

CONGRÈS ANNUEL • GAGNANTES DU PRIX AZILDA MARCHAND

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Éditorial:Louise Coulombe-Joly

Billet:Eliane Saint-Cyr

Bouquin:Eliane Saint-Cyr

En vrac:Claire Levasseur

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Nouvelles de l'Association:Lise Girard 0

Un peu de tout:Thérèse Nadeau

Consommation:Marcelle B.-Dalpé

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Une décennie à soulignerMichelle Quelle! 0

Qi;e sont-elles devenuesEliane Saint-Cyr 9

Réussir sa vie,c'est quoi?Louise Dubuc

La broderiePierrette Lavallée

Nappe au RichelieuPierrette Lavallée

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Congrès d'orientationCommission de recherche 14

Les tribulations d'un jeuneassisté socialLucille Dugas-Poirier 1U

Reportage ducongrès annuelClaire Levasseur

Gagnantes du prixAzilda MarchandNoëlla Randlett-Caron

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N.D.L.R.: Les articles publiés ici n'engagent «sabilité de leurs auteurs et ne reflètent pas«JêÇeSsa»r*ne1^t lapensée officielle de l'Aféas.

Si vous ou une de vos compagnes ne recevez pas Femmes d'ici, communiquez immédiatement avec leSiège Social, en indiquant votre nom, votre adresse complète, le nom de votre cercle ainsi que votrenuméro d'abonnée.

ÉQUIPE DE RÉDACTIONrédactrice en chefLouise Picard-PilonrédactricesEliane Saint-CyrThérèse NadeauClaire LevasseurLuce Ranger-Poissonsecrétaire-coordonnatriceHuguette DalpéCOLLABORATRICESLouise Coulombe-JolyLise GirardMarcelle B.-DalpéMichelle OuelletLouise DubucPierrette LavalléeLucille Dugas-PoirierNoëlla Randlett-Caronpage couvertureLouise Coulombe-JolyphotosPierre LavalléeHuguette DalpéillustrationsYves ThériaultFrance MaloRESPONSABLE DU TIRAGELise GrattonSERVICE DES ABONNEMENTSMarthe Tremblay

Abonnement1 an (10 numéros) $10.00Dépôt légalBibliothèque nationale à OttawaBibliothèque nationale du QuébecISSN 0705-3851Courrier de deuxième classeEnregistrement no 2771Imprimé aux ateliers del'Imprimerie de la Rive Sud Ltée

publication del'Association Féminine d'Éducationet d'Action Sociale180 est, Dorchester, Suite 200Montréal, QuébecH2X 1N6Tél.: 866-1813

La reproduction des articles, photos ou il-lustrations publiés dans la revue estautorisée à condition que la source soitmentionnée.

As-tu ta brique et ton toit?

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Abitibi-Témiscamingue: . 284Bas St-Laurent-G.: 1,655Côte-Nord: 950Lanaudière: 805Mauricie: 2,300Mont-Laurier: 600Montréal-St-J.-O.: 600Nicolet: 2,370Québec: 1,300Richelieu-Y. : 3,500Saguenay-Lac-St-Jean: . 1,105Sherbrooke: 1,840St-Jean: 781Cercle Ste-Anne desMonts: 36

Total: 18,126

2 FEMMES D'ICI I SEPTEMBRE 1985

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ETL'AFÉAS CONTINUE.

Par Louise Coulombe-Joly*

Nous avons vécu, en août dernier,une autre assemblée générale an-nuelle à Rimouski. Je suis toujoursémue de voir autant de femmes (au-delà de mille cette année) réunies aumême endroit durant trois jours et ce,en plein coeur de l'été. Certainesviennent représenter leur région etsouhaitent prendre la parole pourdéfendre une position. D'autres assis-tent comme observatrices et suiventles débats avec intérêt. Plusieursdésirent rencontrer d'autres femmeset, par la même occasion, découvrentl'ampleur d'une association provin-ciale. Quelles que soient les motiva-tions de chacune, des femmesvenues des quatre coins de la pro-vince se retrouvent sous la mêmeenseigne: l'AFÉAS. Plusieurs de cesfemmes ont eu à organiser à l'avancece voyage personnel autant du pointde vue transport que de celuid'absence de la maison pour quel-ques jours.

L'engagement à l'AFÉAS, c'est fort!

Sur les lieux du congrès, les délé-guées adoptent les rapports d'ac-tivités de l'année ainsi que le rapportfinancier pour aussitôt passer àl'adoption des prévisions budgétaireset à l'autorisation de former lescomités pour l'année suivante. Onremercie les responsables pour leurmerveilleux travail et les dirigeantesprovinciales qui terminent leur man-dat. Le temps d'accepter, à regret, ladécision de celles qui annoncent la finde leur engagement intensif et l'onprocède à l'élection du nouvelexécutif. Et ça recommence... Profi-tant de la présence des élues, il y aune réunion du Conseil exécutif en

soirée suivie du premier conseil d'ad-ministration le lendemain.

Une année se termine, l'autre débute!

Plusieurs membres peuvent sedemander ce qui se passe au provin-cial, les élues ne font plus que decourts séjours à la tête de l'Associa-tion, 2 ou 3 ans. Depuis quelquesannées, on assiste à un changementde dirigeantes à une vitesse ef-froyable. Pour avoir fait partie de l'an-cienne équipe, je peux vous affirmerqu'il n'est nullement question de pro-blème interne, ni de tâche troplourde, ni de désintéressement. Nousformions une équipe du tonnerre; leurdécision est purement personnelle.C'est une question de choix de vie,de cheminement personnel ou decarrière.

Après avoir donné du plein temps oupresque pour l'avancement del'AFÉAS durant quelques années, cesfemmes ont le goût d'aller plus loin.Une chose est certaine, ces femmesne resteront pas en chômage long-temps. Elles se dirigeront selon leursgoûts et besoins respectifs versd'autres domaines tels le marché dutravail, l'implication sociale ou politi-que.

L'AFÉAS incite les femmes à prendreleur place dans la société, à atteindreleur autonomie. Les buts sont at-teints; l'AFÉAS est un tremplin.

C'est un phénomène que nousdevons accepter et avec lequel nousaurons à vivre, c'est le prix à payer.

Les dirigeantes passent, l'AFÉASdemeure!

Nous pouvons parler d'une associa-tion stable puisque nous fêteronsbientôt nos vingt ans d'existence.Avec ce que j'ai constaté dedynamisme, de motivation et d'en-thousiasme au congrès, je crois quenous possédons tous les élémentsessentiels pour mettre en applicationnotre thème de l'année:«Réfléchir...Oser!» Ce thème reflètebien notre démarche de groupe d'ac-tion et s'applique autant dans notrevie personnelle que collective. Suite ànos recherches, nos études anté-rieures, nous sommes appelées àréfléchir à nos besoins, à affermir nospositions et à oser les défendre avecassurance, ténacité et détermination.

En tant que femme, chacune de nousosera exprimer ses besoins à safamille afin de faire un pas versl'autonomie personnelle.

En tant qu'individu, nous oseronspoursuivre le débat sur la place publi-que pour obtenir des changements delois, de mentalités et prendre notreplace de partenaire.

En tant que membre, des milliers defemmes réfléchiront au fonctionne-ment de l'Association afin de se don-ner un mouvement sur mesure lorsdu congrès d'orientation en 1986.

Pour ma part, j'entreprends l'annéeavec optimisme et confiance entouréed'une équipe dynamique, convaincueet décidée. Fortes de l'accueil et del'appui que vous nous avez manifestélors des élections, nous accomplironsnotre tâche avec ardeur.•

*présidente provinciale

FEMMES D'ICI I SEPTEMBRE 1985 3

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&ILLET

MASQUESPar Éliane Saint-Cyr

Avez-vous déjà assisté à un spectacle de marionnettes?Je ne parle pas des petits pantins articulés que l'onmanie à l'aide de ficelles, je parle de ces marionnettes,plus grandes que nature, animées grâce à des tiges etqui évoluent sur une vraie scène. Elles sont impression-nantes et le travail du montreur surprend. Il est placé àquelques pas derrière la poupée et, dans l'ombre, àl'aide de longues baguettes fixées aux membres et à latête, il réussit à faire bouger la marionnette si bien qu'ildonne l'illusion de la vie.

Je pose cette question car je suis curieuse de savoir sivotre réaction a été la même que la mienne. Moi, je mesuis dit: c'est comme dans la vraie vie.

Dans la vie, toutes, nous sommes un peu montreuses demarionnettes. Nous tentons d'animer un personnagetenu à bout de bras. Le personnage que nous voulonstellement incarner ou encore le personnage que l'en-tourage espère si fort nous voir jouer.

Dans l'ombre, nous manions les baguettes de la mèreidéale, la mère sans faille, aimante, attentive, dévouée,douce, infatigable, toujours au poste, sachant instinc-tivement son rôle.

Dans l'ombre, nous animons l'épouse parfaite, celle quicomprend, qui encourage, qui devine, celle qui est ten-

dre, fidèle et toujours prête, celle toujours forte dont lecourage ne défaille jamais.

Notre dextérité, notre habileté est telle que très souventnous réussissons à mouvoir, à la fois, la marionnette dela mère idéale, celle de l'épouse parfaite plus celle de labonne employée. Nous en avons plein les mains et nousarrivons à ne pratiquement pas faire d'erreur.

Dans la vie, nous sommes des montreuses de marion-nettes. Dans l'ombre, nous tenons à bout de bras desmarionnettes plus grandes que nature. Après le spec-tacle, le montreur,lui, a le loisir de baisser les bras.H

Par Éliane Saint-Cyr

L'ARGENT ÉLECTRONIQUE

Dans les journaux, à la télé, on parle du viragetechnologique. Tout le monde s'inquiète de la façondont le Québec effectuera ce virage, mais savons-nousque le développement du secteur électroniquebouleversera notre vie de travailleuse et de consom-matrice? Yvon Valcin nous met en garde contre cette«révolution» qui se fait à notre nez sans que nous n'yprenions garde.

Monsieur Valcin fait oeuvre utile mais il est dommage deconstater que son volume n'est pas d'un abord facile, saprésentation lui donne l'allure d'une thèse universitaire,des redites diluent l'intérêt et sa méthode de «faire com-me si on était à la télé» crée des confusions. Ceci dit, lelivre de Yvon Valcin mérite d'être lu: il est un des raresouvrages de vulgarisation sur le sujet.

C'ÉTAIT L'AUTOMNEJean Provencher a entrepris de nous raconter la viequotidienne de nos ancêtres. Vient de paraître le

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troisième volume d'une série de quatre qui relate leursfaits et gestes conditionnés par les contraintes dessaisons. «C'était l'automne» nous montre les habitantsde la vallée du Saint-Laurent se préparant aux rigueursde l'hiver.

Jean Provencher sait raconter. Il le fait avec chaleur caril aime son sujet. Il nous remémore des habitudes, destraditions qui avaient même déserté notre mémoire: lecalfeutrage des fenêtres, les corvées pour préparer le lin,etc. Le volume, comme les deux précédents, est beau.Les textes bien documentés fourmillent de détails, les il-lustrations (photos, dessins) très nombreuses sont unefête pour les yeux.

Un plaisir à s'offrir, un très beau cadeau pour quelqu'und'aimé.

Jean Provencher, «C'était l'automne, la vie traditionnelle dans la vallée duSaint-Laurent», Éditions Boréal Express, Montréal 1984, 236 pages, 17,50$

Yvon Valcin, «L'argent électronique: quitte ou double», Éditions Cirmae, LacBeauport, 1984, 299 pages, 19,95$

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Par Claire Levasseur

LES FEMMES ET LES RÉGIMES DE RETRAITEL'énoncé d'orientation et plan d'action d'une Politiquequébécoise de sécurité du revenu, à la retraite, proposede faire un pas de plus pour améliorer la condition desfemmes âgées en rendant automatique le partage desrentes de retraite du régime de rentes du Québec au mo-ment du divorce et de la retraite, reconnaissant par làque les rentes de retraite constituent des avoirs familiauxqui appartiennent à parts égales aux deux conjoints.

Par contre, le gouvernement n'entend pas donner suiteaux propositions visant à étendre la couverture duRégime de rentes aux personnes hors du marché dutravail rémunéré, entre autres, les travailleuses au foyer.

Le Journal du Travail, mai 1985

ENTRE MADAME BLANCHEVILLE ET LA FEMMEBIONIQUE...Il y a sans doute lieu d'asseoir des carrières non tradi-tionnelles d'avenir pour les adolescentes.

Quelques pistes:— l'orientation des femmes: de la tradition à l'innovation;— le mariage ne constitue pas une assurance tous ris-

ques;— le virage technologique et le domaine scientifique ne

sont pas des maladies;— il y a des pionnières.

Des stéréotypes vacillent: -jobs de gars, jobs de bras; -jedis mon amour des moteurs, des avions, de l'aventure;-faire ses preuves: un stress ou un défi?; -une gammecomplète d'émotions: taquinerie, fierté et aisance, in-différence, comédie, harcèlement, double emploi: familleet carrière.

Un livre de référence: «Explorons de nouveaux espaces».Vous y trouverez plusieurs profils de carrières à diversniveaux d'études, des témoignages, de l'humour.

C.S.F., Ministère de l'Éducation, Ministère de laScience et de la Technologie.

ACCÉDER À LA JUSTICELe Ministère des Communications du Québec annonce laparution du «Guide d'accès à la justice». Ce livre seprésente comme un conseiller à la portée de tous quirépond aux questions d'ordre légal que se pose lecitoyen conscient de ses droits et obligations.

Rédigé dans un style simple, facile à lire et agrémentéd'une foule d'exemples, il regroupe en un seul volumede poche, un maximum d'informations sur les principes

généraux du droit. Vous avez des droits à faire valoir,des obligations à remplir?

LES ENNUIS EN ASSURANCELa fraude et même la simple exagération évidente depart et d'autre en assurance ne profitent ni auxassureurs ni aux assurés. Elles contribuent simplement àfaire gonfler les primes et les frais de contentieux.

On peut s'attendre de la part de l'assureur à toutes lesexplications et informations nécessaires à la décision del'assuré qui doit, lui, savoir ce qu'il désire et poser lesquestions en conséquence.

Ce n'est pas le temps de ruser! On ne s'assure pas pourréaliser un profit. L'assurance sert à couvrir complète-ment ou partiellement certains risques. Pour éviter desennuis, vous pouvez vous renseigner entre autres auprèsdu Bureau d'assurance du Canada (BAC) en téléphonantau 1-800-361-5131.

Justice, mars 1985

PARTENAIRES EN AGRICULTURELe Comité national des femmes en agriculture regroupequatorze comités régionaux répartis dans tout leQuébec. Reconnu par l'UPA depuis décembre 1983, cecomité se voue à la défense des intérêts de milliers defemmes impliquées, de quelque façon que ce soit, dansl'entreprise agricole familiale.

Dans les faits, elles sont productrices, collaboratrices ouagricultrices. Elles ont des aspirations et des besoinsspécifiques: statut, crédit agricole, reconnaissance desacquis, formation et services de garde. Leur avenirréside aussi à faire avancer leur cause auprès de leurspartenaires.

La Gazette des femmes, mai-juin 1985.

LE FRANÇAIS: LE TIEN, LE MIEN, LE NÛTREDepuis l'adoption de la Charte de la langue française,beaucoup de gens s'imaginent que les institutions crééespar cette Charte vont «faire» la francisation du Québecalors que d'autres protestent et passent aux actes.

C'est pour encourager et aider nombre de bénévolesqu'on a créé l'automne dernier le programme «Initiatives-francisation», un programme visant à susciter des ac-tions ponctuelles dans le milieu, des actions qui ne sontprévues dans aucune pièce de législation et qui relèventuniquement du bon vouloir et de la générosité sociale.Avis aux intéressées!

La francisation en marche. Office de la languefrançaise, mai 1985.

FEMMES D'ICI I SEPTEMBRE 1985 5

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Par Lise Girard

FEUILLET DÉCENNIEL'AFEAS publiait, en juillet dernier, un feuillet intitulé"1975-1985: une décennie à souligner". On y retrouve lebilan des réalisations de l'AFEAS durant la décennie dela femme (1975-1985) ainsi que des perspectivesd'avenir. Le feuillet servira surtout à informer les agentsexternes à l'AFEAS (ministères, médias, organismes...)de nos réalisations durant cette décennie. Les régionsont reçu plus de 19 000 exemplaires de cette publication;elles en assureront la distribution auprès des cercles.

LES FEMMES ET LE POUVOIR POLITIQUEDepuis quelques années, l'AFEAS a tenté de démystifierle pouvoir politique et d'investir les lieux de pouvoir. Lenombre de femmes élues dans les structures politiquesmunicipales ou scolaires ne cesse de croître. En 1985-86,l'AFEAS mettra sur pied un projet visant à informer lesfemmes sur l'action politique et les inciter à participeractivement à la vie politique. Nous prévoyons:

• produire une brochure d'intervention qui inciterait

les femmes à intervenir auprès des candidats(es)lors de campagnes électorales;

• produire un "kit" sur le cheminement possible dansdes structures politiques (cheminement personnelen politique municipale, provinciale ou fédérale);

• organiser un colloque national réunissant des fem-mes qui occupent actuellement des postes élus etdes femmes désireuses de s'impliquer en politique;

• élaborer et organiser des activités pour soutenird'éventuelles candidates lors d'élections.

Ce projet sera financé par le Secrétariat d'État nationalet se réalisera de septembre 1985 à décembre 1986.

ASSURANCE-VIETous les membres AFÉAS peuvent bénéficier, depuis1984, d'une assurance-vie avec les Coopérants. Dans lenuméro FEMMES D'ICI de novembre, les Coopérants in-séreront un feuillet explicatif de cette assurance ainsiqu'une fiche d'adhésion. Tous les membres intéresséespourront la compléter pour obtenir cette assurance-vie.

UN PLU DL~R?UT

SOINS DES VÊTEMENTS...ET.Par Thérèse Nadeau

Vous venez de terminer un chef-d'oeuvre en tricot pouren faire cadeau à votre amie. N'oubliez pas de joindre àvotre don la bande de papier qui entourait la balle delaine: ainsi votre amie trouvera les directives concernantle lavage. Il serait sage aussi de donner un peu de lainepour le reprisage.

RepriserVous avez eu le malheur de déchirer votre jupe entweed, voici une façon de la repriser. Enfilez votreaiguille avec deux fils de couleurs différentes, s'harmoni-sant aux couleurs du tissu de votre jupe. Ainsi, lereprisage sera presque invisible.

TricotVous avez un patron de tricot à faire qui exige plusieurslaines de couleurs différentes, voici une solution pourempêcher qu'elles ne s'emmêlent les unes avec lesautres.

Placez toutes les pelotes de laine dans un sac de plasti-que épais assez grand pour que chacune puisse bouger

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aisément. Percez autant de trous qu'il y a de couleurs etfaites-y passer les brins respectifs.

Souhaits de vive voixLes cassettes sont un moyen économique de faireparvenir vos souhaits à vos parents ou vos amis qui sontau loin.

Nous pouvons toujours téléphoner, mais nous savonsque les interurbains coûtent très cher.

Évidemment, il faut tout d'abord vous assurer que votreparente possède un magnétophone adéquat au type decassette que vous lui posterez ou alors offrez-lui-en unen cadeau, la surprise sera complète.

Pourquoi ce Noël-ci, n'offririez-vous pas vos souhaits devive voix à votre fille qui vit outre-mer?

Pensez à la joie qu'elle aura au moment où elle entendravotre voix, et celle de tous les autres qui lui sont chers,à cette époque de l'année où l'on est particulièrementsensible à la présence des êtres aimés.

Réf.: —Sélection, mai '83— Revue "M", nov. '83

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LA LOTERIE... DU RÊVEPar Marcelle Dalpé

Pauline, c'est mon amie. Elle n'estpas cartomantienne, mais dans lespetites réunions, elle éprouve unmalin plaisir à faire parler les cartesou les feuilles de thé. Elle leur faitdire des choses qu'elle pressent surl'importance de l'amour, du travail,de la chance... dans la vie des gens.

Un jour, je lui demande: «Explique-moi donc quelle carte te fait dire tellechose». Elle me répond: «Je ne con-nais rien aux cartes, ni au thé, je disce que les gens aiment se faire dire:aux jeunes, je parle d'étude, de travailet d'amour. Pour les plus vieux, lessujets importants sont la santé, lesvoyages et l'argent, comme deraison. On me demande toujours:«Vais-je gagner à la loterie? Bientôt?Un gros montant?»»

La loterie! Mot magique à faire rêver.Si les sommes englouties pour l'achatde billets étaient ajoutées au tempsperdu à échafauder des plans... Si ongagne, bien entendu... ce serait sur-prenant.

—«Dis-moi, Pauline, crois-tu en lachance? Espères-tu devenir riche unjour en gagnant à la loterie?».

—«Non, je ne deviendrai pas riche decette façon. Je n'achète qu'un billetde mini par semaine en me disant:«Si je gagne, cinquante mille, c'estsuffisant; si je perds, cinquante sous,c'est encore assez pour ne pasdéranger mon budget»».

—«Moi, j'en prends plus que cela, jeles essaie tous et je rêve... si tusavais comme je fais de beaux pro-jets., je sens qu'un jour, ce sera montour...»

—«C'est quoi tes beaux projets? Tuferais quoi avec ton million, car c'estbien un million que tu sens que tugagneras un jour?...»

—«Premièrement, je partagerais, j'endonnerais beaucoup: à mes enfants,mes frères, mes soeurs, et à d'autresaussi...»

—«J'y avais pensé, car tu esgénéreuse. Tu paierais la «traite»comme on dit., ton plaisir serait trèsintense, sans doute plus que celui dureceveur. Lui, il s'attendrait peut-êtreà en avoir plus, ta façon de donnerne lui plairait peut-être pas, au lieu dereconnaître ta générosité, il tetraiterait peut-être d'égoïste... ton il-lusion s'évanouirait... Mais ensuite, tuferais quoi?»

—«J'arrêterais de travailler, jevoyagerais, j'irais voir de mes yeuxles belles choses que je ne connaisque par les photos».

— «Un repos te ferait du bien, mais tut'ennuierais de tes patients, de tescompagnes et de ton milieu detravail, souffrirais de ne plus te sentirutile. Tu ne serais plus considérée dela même façon, tu ne serais plus lafemme qui gagne sa vie, mais lafemme riche qu'on aime toujourssans oser le témoigner. Tu nepenserais plus comme avant parceque tu n'aurais plus les mêmes préoc-cupations; on te croirait à l'abri dessoucis. Quant aux voyages, ta peurbleue de l'avion, ta crainte folle de lamaladie dès que tu n'es plus chezvous, cela ne disparaîtrait pas parceque tu posséderais un million...»

—«Ah! arrête., tu vas m'énerver.. ondit pourtant que cela ne change pasle monde de gagner., je pense que jevais aimer mieux ne pas gagner...»

— «Reprends ton calme, j'ai lu quel-que part, qu'en 1978, il y a déjà septans, les chances d'empocher lemillion à la loterie étaient de une sur625 000. Il paraît qu'il vaut mieux ris-quer aux courses, les probabilitésd'un gain sont plus nombreuses. Auxdires des experts, la loterie est, parmitous les jeux de hasard, le plus avare,le plus bouffon et le plus abrutissant,quoique le plus populaire. Les gensont besoin de rêver. La loterie, c'estle trafic de l'illusion. L'attrait qu'ex-ercé l'espérance d'une fortune im-médiate explique que les gens s'entê-tent, tirage après tirage, à verserlibrement, avec enthousiasme millionpar dessus million au trésor public...Une seule explication: la nécessité del'illusion...»

— «Oh! tu parles donc sagement! Tume fais réfléchir. Viens, je nous sersune tasse de thé».

—«Après, je ferai dire aux feuilles quetu es deux fois plus susceptible d'êtretuée par la foudre et vingt fois plusexposée à être assassinée au coursd'une année que de devenir riche parla loterie...»

Ah!... Tiens, toi!

pour notre maison... encore un petit coup de solidarité! Par Jeannine R.-Bouvet

Oui, notre projet de maison, c'estreparti. Nous en avons jasé (vosdéléguées) lors de l'Assembléegénérale d'août et nous avons prisl'engagement que cette année,toutes, nous travaillerions à «poser»la toiture de notre maison.

On nous a dit que l'an passé nousavons recueilli plus du tiers des fonds

nécessaires à l'acquisition de notremaison? Bravo et mille mercis!À deux pas de notre objectif, il fautintensifier les efforts. Laissez parlervotre coeur, votre imagination et letour sera joué!Tout à coup, avec 1986, l'année du20e anniversaire, nous pourrons nousoffrir un cadeau!

Une maison à nous, une présencedans le milieu,

Une maison à nous, un gage de plusd'efficacité,Une maison à nous, unsigne de maturité.

À l'automne, c'est décidé, c'est lajoyeuse corvée de la TOITURE!

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1975-1985 UNE DÉCENNIE À SOULIGNER (2)Nous l'avons vu, les acquis au niveau des lois ont été nombreux depuis le début de la décennie. (1) Com-ment l'AFÉAS a-t-elle contribué à ces gains?

Par Michelle Ouellef

Nos prises de positionChaque congrès amène sa moissonde résolutions, fruits de l'étude, de laréflexion effectuée au cours d'uneannée de travail. Ces résolutions ex-priment les attentes des membresAFÉAS. Elles proposent des modifica-tions aux lois en vigueur et ensuggèrent de nouvelles.Ainsi, en août dernier, nous avonspris position dans plusieurs domaines;entre autres, la formation profession-nelle des filles, les services de gardeen milieu familial, la violence et lesagressions faites aux jeunes, les cen-tres de santé-femmes, la résidencefamiliale, l'aide financière pour l'accèsaux études, etc... En ces domaines,nous proposons des changements aufonctionnement actuel.

Qu'advient-il de nos résolutions?L'acheminement des résolutionsadoptées en 1984 l'illustre. Des cen-taines de lettres ont été expédiéesaux autorités concernées, ministresresponsables, députés au pouvoir oudans l'opposition. De nombreuxdéputés, siégeant aussi bien àQuébec qu'à Ottawa ont été rencon-trés. Des appuis ont été réclamés.Toutes nos interventions dans lesmédias, rencontres, débats publicsont servi à véhiculer nos positions.Certaines sont d'ailleurs prévilégiées:celle décrétée «priorité d'action»,celles se rattachant à notrerecherche-action sur les travailleusesau foyer qui a des incidences danspresque tous les domaines: fiscalité,éducation, affaires sociales, justice.

Le bilan d'une annéeMalgré une année intense d'actionsau niveau des membres, des régionset de l'association, les résultats denos démarches est peu perceptible.Nous avons rencontré une écoute at-tentive. Nous avons reçu un

volumineux courrier accusant récep-tion, manifestant de l'intérêt, nous in-formant des études ou début deréalisations en cours et nous invitantà poursuivre notre action. Ce genrede réactions s'applique à l'ensemblede nos recommandations sur lestravailleuses au foyer et à certainesdes résolutions adoptées en 84: cellessur l'utilisation des autobus scolaires,les services de garde en milieuscolaire, les prêts et bourses, l'usagedu tabac dans les endroits publics, laviolence et la prostitution.

D'autres résolutions ont été nette-ment refusées allégeant la réglemen-tation ou les politiques en cours: c'estle cas pour la tarification dutéléphone pour les organismes à butnon-lucratif, les corps de police et lerecomptage des votes au municipal.

Une de nos résolutions portant sur lerecensement irait à rencontre de laCharte des droits et libertés de la per-sonne. Pour sa part, la Corporationprofessionnelle des Médecins duQuébec a qualifié de jugement devaleur et non justifié nos positions surles diagnostics hâtifs de dépressionnerveuse chez les femmes mettant endoute la recevabilité des études surlesquelles reposent notre argumenta-tion.

L'utilisation du terme «travailleuse aufoyer» est toujours contestée par l'Of-fice de la langue française.

D'autres résolutions sont cependantprises en considération. C'est le casde la semaine du respect de la per-sonne. Face à la prévention del'alcoolisme chez les femmes,plusieurs intervenants (tes) en tox-icomanies ont été sensibles à notreargumentation et se proposent d'agiren ce sens.

Le bilan d'une décennieOn le constate, le bilan d'une annéed'action est mince... C'est en dres-

sant celui d'une décennie que lerésultat devient visible. La plupart deschangements obtenus depuis 10 ans(2) ont fait l'objet de résolutionsadoptées par les membres AFÉAS etd'actions entreprises en vue de leurobtention. L'AFÉAS n'a pas été laseule association à prôner ceschangements. Le plus souvent,différents groupes véhiculent unemême position. Des coalitions se for-ment, au gré des intérêts pour mieuxfaire progresser une demande. Maisune constatation s'impose: l'AFÉASa défendu ces dossiers et a contribuéà faire évoluer les mentalités en vuede leur obtention.

Car c'est à ces deux niveaux qu'ilfaut agir: auprès de l'opinion publiqueet auprès des instances politiques. Leplus beau plan d'action n'aura aucunsuccès si les mentalités ne sont pasprêtes à accepter un changement.

C'est donc sur ces deux plans qu'ilfaut continuer à agir. Notre forceréside dans notre structure d'action:actions au niveau des membres dansles cercles et actions au niveau desrégions et de l'association au nom deses membres.

Nous devons être conscientes decette force. Un exemple: l'utilisationdu terme «travailleuse au foyer» surles listes électorales: ce que nousn'avons pas encore obtenu au niveauprovincial, des cercles ont réussi àl'obtenir au niveau de leurmunicipalité.

En somme, le bilan est positif et in-cite à poursuivre. Nous n'avons pasde «priorité d'action» cette année,mais le travail ne manque pas... Aussien ce début d'année AFÉAS, bonneaction sociale! •

'chargée du programme d'action

(1) «1975-1985, Une décennie à souligner»,Michelle Ouellet, Femmes d'Ici, septembre1985

(2) Ibid

8 FEMMES D'ICI l SEPTEMBRE 1985

Page 9: femmes d'ic - CDÉACFbv.cdeacf.ca/CF_PDF/1989_09_pd234_1985v20n02.pdflivre de Yvon Valcin mérite d'être lu: il est un des rares ouvrages de vulgarisation sur le sujet. C'ÉTAIT L'AUTOMNE

QUE SONT-ELLES DEVENUES?Par Êliane Saint-Cyr

Jacqueline Labossière

Richelieu-Yamaska - 1971-1974

Maria Loiselle

Abitibi-Témiscamingue - 1973-1978

En quittant le poste de présidenterégionale, Madame Labossièreescomptait un moment de repos maissous la pression des demandesrépétées, elle accepte la présidencede Centraide à la paroisse: le contratdure une dizaine d'années avec uneincursion de deux ans au Conseild'administration diocésain.

Jacqueline Labossière s'implique danssa communauté paroissiale et depuissa fondation, elle est secrétaire duConseil de pastoral paroissiale (6ans).

La Caisse populaire requiert ses con-naissances et son dévouement. Aprèsun passage de deux ans au Conseilde Surveillance, on la retrouve auConseil d'administration où elleoeuvre présentement.

Madame Labossière est toujoursprésente à son cercle AFÉAS de St-Ours. Elle prête main-forte au Blocéducation. Elle aime aussi se tenir aucourant de ce qui se passe à laRégion en participant aux assembléesgénérales et aux journées d'informa-tion ou autres sessions.

Sportives, Jacqueline s'adonne à labicyclette et au ski de fond. Durantses loisirs, elle fait du tricot, de lacéramique et s'occupe passionnémentde ses plantes, les voyages l'intéres-sent mais c'est encore sa petite-fillede deux ans qui occupe la meilleureplace dans son coeur.

Maria Loiselle considère que sesannées passées à la direction de saRégion ont été pour elle «l'Universitédes Femmes»! Et, ajoute-t-elle, ce futun temps agréable et formateur.

Au mois d'août 1978, MadameLoiselle commençait une nouvellecarrière. Elle devenait préposée auxsoins, puis, animatrice en loisirsauprès des résidents du Centre d'Ac-cueil Duhamel, à Fabre. Ce travail luiapporte beaucoup de joie et l'occa-sion de se dépenser. Maria partageson temps entre le travail, sonengagement chrétien et sa famille. Dece côté, il y a de quoi s'occuper avec28 petits-enfants. «C'est peut-être çaavoir la vie en abondance?», s'inter-roge Maria.

Madame Loiselle persiste à croirequ'elle est une choyée, une combléede la vie; elle affirme: «J'ai vécu etvis encore de belles et bonneschoses».

Claire C. PainchaudQuébec - 1967-72

Après cinq années consacrées à laRégion AFÉAS, c'est la St-Vincent-de-Paul et l'Âge d'Or de Plessisvillequi bénéficient de la disponibilité deMadame Painchaud. Présidence, vice-présidence ou secrétariat, Claire saitaccepter les responsabilités. Son marise préparant au diaconat permanent,Madame Painchaud a dû suivre aveclui, durant deux ans, des cours en

théologie ce qui l'a amenée àassumer quelques charges depastorale à sa paroisse.

À travers ces occupations, ClairePainchaud sait se garder des loisirs,elle voyage et surtout, elle consacredu temps à ses dix enfants.

Germaine Bernier

Mauricie - 1969-1970

La santé défaillante de son mari et ledépart de Shawinigan de la famille,qui se fixe à St-Narcisse, contrai-gnent Germaine Bernier à abandonnerla présidence de la région LaMauricie.

Cette formation et cette expérienceacquises à l'AFÉAS, Madame Bernierles met à profit en fondant le Club del'Âge d'Or de St-Narcisse, en mai1972. Au début, quarante membresSuite à la page 13

FEMMES D'ICI / SEPTEMBRE 1985 9

Page 10: femmes d'ic - CDÉACFbv.cdeacf.ca/CF_PDF/1989_09_pd234_1985v20n02.pdflivre de Yvon Valcin mérite d'être lu: il est un des rares ouvrages de vulgarisation sur le sujet. C'ÉTAIT L'AUTOMNE

RÉUSSIR SA VIE, C'EST QUOI?Marie-Marthe, 55 ans: C'est vivredans la joie, dans l'amour, dansl'harmonie.

Ginette, 30 ans: Réussir sa vie,c'est faire ce que tu veux, quand tuveux, où tu veux et comme tuveux!

Marthe, 28 ans: C'est se fixer desobjectifs et les atteindre, en respec-tant les autres.

Chantai, 33 ans: C'est difficile derépondre. Réussir à satisfaire sesambitions, ses aspirations le pluspossible.

Lise, 35 ans: Faire ce que tu veuxet pas ce que les autres veulent.

Pierrette, 57 ans: Ah! là là!... c'estarriver à être heureuse.

Par Louise Dubuc

On parle de réussir sa vie, mais il y aaussi «réussir dans la vie». Deux ex-pressions qui se ressemblent commedes soeurs mais qui sont loin d'êtrejumelles. La première, comme quel-ques femmes nous l'ont confié,signifie s'accomplir, être authentique,vivre en harmonie. La seconde ex-pression pourrait se traduire par«réussir à se tailler une place dans lasociété». Être heureuse et le paraître.Deux buts différents, mais que l'onconfond souvent dans notre courseau bonheur.

On espère qu'en se conformant auxmodèles proposés par la société, onobtiendra le bonheur en retour. Unpeu comme une garantie.

On nous le promet depuis notre plustendre enfance. La publicité nousserine à longueur de journée ce qu'ilfaut acheter pour être heureuse, àtout le moins, le paraître. La moralchrétienne nous enseigne commentpenser et se comporter pour êtredans les grâces de Dieu (et donc denos semblables) et tous répètent sanscesse une foule de préjugés quiparachève ce lavage de cerveau. En

10 FEMMES D'ICI / SEPTEMBRE 1985

fait nous passons notre vie à faire ceque les autres attendent de nous.

Certaines se sont fixées des buts, desobjectifs de vie à vingt ans. Elles enont maintenant quarante, soixante...ça date. Elles n'ont jamais songé à lesréviser. Pourtant, on évolue duranttoutes ces années. L'expérience ai-dant, on acquiert de la maturité, durecul qui nous permet de cernerdavantage qui l'on est et ce que l'onveut vraiment.

Pour nous venir en aide, les maisonsd'éditions publient chaque annéeplusieurs volumes traitant dubonheur. «Le visage du bonheur»,«Vivre heureux», «Le bonheur à laportée de tous», «Le succès enquinze leçons»...(1) Ces livres derecettes se ressemblent tous. Ilssimplifient souvent de manière induela complexité de l'âme humaine etnous proposent rien de moins qu'uneprogrammation en bonne et dueforme; nous promettant le succès, ilsconsidèrent comme une règle d'or dese forger une image. Une imagegagnante. Bien habillée, toujourssouriante, sans jamais aucun pro-blème personnel ou vague à l'âme, ilne nous arrive jamais que des bonnes

choses. S'endormir le soir en se répé-tant: «Je vais réussir, je vais gagner».Mais réussir quoi? Un lavage decerveau? Il est certain qu'une attitudepositive devant la vie est un gage deréussite, mais de là à nier ses émo-tions, à ne jamais dire à qui que cesoit que «ça» ne va pas très bien,c'est étouffer sa vraie personne. Ceslivres vous promettent le succèssocial, la réussite financière, mais àquel prix?

Est-ce qu'être bien vus dans lasociété, posséder une voiture del'année et une piscine creusée danssa cour, rend vraiment les gens plusheureux?

Tout de même, ces auteurs à succèss'entendent pour livrer quelques con-seils fort sensés:

Être positive: Pensez fermement quetout ne peut qu'aller bien pour vous,entretenez constamment des imagespositives des gens qui vous en-tourent. Ne perdez pas votre temps àimaginer des scénarios négatifs.

Tourner le dos au passé: Ce n'est pasparce que vous avez été marquée parun événement malheureux que toute

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votre vie doit l'être. Tournez-vousfermement vers le présent et en-visagez l'avenir avec optimisme.

Être soi-même: Ne gaspillez pas votreénergie à essayer d'être quelqu'und'autre. Ou de faire constammentplaisir aux autres à votre détriment.Réussir sa vie, c'est devenir une per-sonne authentique.

Cesser d'attendre: le bonheur n'arrivepas de l'extérieur. Ce n'est pas unétat que l'on peut se procurer. Lebonheur se bâtit de l'intérieur par unétat d'esprit et beaucoup depersévérance.

L'attente: Attendre. Passivement.Quelqu'un, quelque chose. Qu'arrivéla personne dont on a besoin... ou dedéménager dans un quartier plusrésidentiel. Que les enfants grandis-sent... ou que vienne notre heure.Que ce soit l'autre qui change, quiprenne les décisions. Attendre. C'estce que l'on a montré aux femmes, etc'est la plus sûre façon de gâcher savie!

Et si, au lieu d'attendre, on passait àl'action? Que pouvons-nous faire dèsaujourd'hui afin de cesser d'attendreet d'obtenir ce que nous voulons?Cesser de dépendre des autres pourson bonheur, c'est réussir sa vie.

L'autonomie

On parle souvent de l'autonomiefinancière à l'AFÉAS, mais ce n'estpas de celle-ci dont il s'agit, ou plutôtelle se trouve englober ici dans uncontexte plus large. Je pense àl'autonomie de l'individu par rapport àla société. Se diriger versl'autonomie, «c'est se fixer pro-gressivement des buts que l'on désirepersonnellement atteindre. Devenirresponsable de soi-même. Déciderdes activités et des comportementsqui ont un sens pour nous et de ceuxqui n'en ont pas. La liberté d'être soi-même est une liberté lourde deresponsabilités, et on s'en approcheavec prudence, crainte et bien peu deconfiance au départ». (2)

L'autonomie, c'est élaborer son pro-pre code de valeurs au lieu d'adoptercelles qui ont cours dans notre milieu.C'est ne pas se sentir attaquée oumenacée lorsqu'une personne ex-prime son désaccord avec nos prin-cipes et nos idées. Cela veut direpenser par soi-même, être authenti-que au lieu de se fier aux autres.C'est aussi se laisser envahir par sesémotions et s'habituer à les exprimer,que ce soit la joie, la colère ou lapeur. Cela signifie également ac-cepter, sereine, que les autres fonc-tionnent différemment et lesrespecter.

La peur de Féchec

Que de beaux projets avortés, que detalents étouffés dans l'oeuf par lapeur de l'échec! Cette crainteparalyse tant et si bien certaines fem-mes qu'elles n'entreprendront jamaisrien de toute leur vie de peur de nepas réussir. Pourtant, on n'en meurtpas!Je vais vous confier un secret: J'aimemes échecs. Je leur voue une ten-dresse particulière. C'est qu'ils m'onttant appris. Ils m'apportent, fiertémise à part, beaucoup plus que mes

capacité à nous montrer à la hauteurde notre potentiel.

Le besoin d'être aiméFaire ce que l'on veut, être soi-même,se fixer des objectifs personnels et lesatteindre... Les femmes interrogéesau début de cet article ont toutes,spontanément, répondu dans lemême sens. Elles ont raison. Com-ment expliquer alors le fait que laplupart des gens mènent leur vied'une manière qui ne leur ressemblepas?

réussites. Ça réveille, ça secoue. Ilfaut considérer ses échecs commedes expériences enrichissantes, aumême titre que ses succès.

Ce qui compte, ce n'est pas laréussite, mais l'authenticité. Unegagnante s'accomplit en étant fidèle àelle-même, en agissant en femmacrédible et sensible. Surtout, elle neconsacre pas sa vie à une conceptionde ce qu'elle croit devoir être. Restersoi-même et ne pas utiliser sonénergie à jouer la comédie, àmaintenir une apparence.

Vivre comme on le leur a enseigné,plutôt que de chercher à se connaîtreet à devenir soi-même, voilà qui estcommun à beaucoup de femmes. Enjouant la comédie, les femmes sedépouillent de toute la richesse deleur potentiel inexploité. AbrahamMaslow note que celles qui négligentde développer leurs talents, qui viventune vie terne et ennuyeuse et ne sedonnent pas les moyens adéquatspour entretenir des relations avec lesautres, apprennent à un moment ou àun autre qu'elles se sont nui à elles-mêmes. Notre véritable sentiment deculpabilité provient de notre in-

Pourquoi se conformer à une image,se faire violence pour devenir uneautre personne que soi-même? Pourêtre aimé, tout simplement! L'être hu-main, la femme comme l'homme, aun besoin quasi-viscéral d'être aimé,respecté tant par ses proches que parl'entourage en général. Ce besoinnous fait faire, avouons-le, bien desbêtises. Il faut une solide dose deconfiance en soi pour dénigrer lesmodèles imposés par la société. Pour-tant, cela vaut le risque car générale-ment, on nous aime encore plus,d'avoir le courage d'être authentique,et ce coup-ci c'est vraiment pournous-mêmelH

(1) Les titres sont nommés au hasard

(2) Cari Rogers

Bibliographie

— «Pour l'amour de soi». Dossier AFÉAS,octobre 1984

— D. Jongeward et D. Scott, «Gagner auFéminin», l'analyse transactionnelle pour lanouvelle femme. Interéditions, Paris, 1979

— Harry E. Gunn, «Comment surmonter lesentiment de culpabilité». Éditions Stanké,1979

— AFÉAS, «Kit de formation», session100-6

FEMMES D'ICI / SEPTEMBRE 1985 11

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LA BRODERIE

Jusqu'au XVe siècle, les broderies sur blanc étaient rares en France. Ce serait, dit-on, la reine Isabeau deBavière qui aurait apporté à la Cour de France le luxe du linge brodé. De là jusqu'à nous, il n'y a qu'un fil...cinq siècles de long.

Les principes de base de la broderie blanche sont très simples. Encore faut-il les connaître, puis lesrespecter scrupuleusement, si l'on veut réussir un travail.

Par Pierrette Lavallée

Les fournituresLeur choix dépend d'une part de latechnique employée, d'autre part dela destination de l'objet à broder.

Les tissusLes tissus fins, les toiles de lin ou decoton sont les mieux adaptés pour labroderie ajourée.

La toile pur lin - Fleur Bleue - im-portée de France est une toile blan-che, très fine, au tissage serré. C'estune des plus belles toiles importées,actuellement sur le marché. Disponi-ble dans une largeur de 106 pouces,elle est recherchée des connaisseursqui l'emploient aussi bien en coutureque pour la broderie. Inutile de direque la demande dépasse souvent lesarrivages.

Les toiles venant de Pologne,Tchécoslovaquie, Belgique sontmoins rares, mais quand même debonne qualité. Faites de pur lin,naturelles ou écrues, elles ontgénéralement 60 pouces de largeur.Elles sont idéales pour la lingerie detable.

Toutes les toiles de fibres naturellesdemandent d'être repassées, quellesqu'en soient la provenance et laqualité.

AiguillesChoisir des aiguilles solides,résistantes à la rouille et au ternisse-ment.

La grosseur de la fibre employéedéterminera la grandeur de l'aiguille.Le chas doit être suffisamment grandpour faciliter le passage du fil etéviter son usure.

12 FEMMES D'ICI I SEPTEMBRE 1985

Les aiguilles à broderie se vendent endiverses grandeurs: 1 à 10. Plus lechiffre est grand, plus l'aiguille estcourte et fine. Une aiguille à broderde calibre international No. 6(Milward) convient parfaitement pourtrois brins de coton à broder.

Fils à broderLa beauté de la broderie dépend engrande partie de la qualité du filutilisé. Le fil de coton est le plusemployé. Il se présente en petitécheveau ou en pelote.

Un écheveau de fil à diviser contienthuit mètres. Ce coton de six brins al'avantage de pouvoir être utilisé sui-vant la finesse du tissu à broder, dumotif et du point; en totalité ou enpartie. Il existe en blanc et dans unegamme infinie de coloris.

Le coton à broder en pelote s'emploietel quel. Une pelote contient 87mètres et coûte à peine plus de deuxfois le prix d'un écheveau et le choixdes coloris est sensiblement le même.

Le coton perlé est un coton torsadé,brillant et à relief assez gros. Selon sagrosseur, il se présente en écheveauou en pelote. Son emploi convientparticulièrement aux toiles rustiques.

Les ciseauxIls seront petits, effilés et biencoupants. Certains ciseaux utiliséspour découper les festons et les ap-plications ont une lentille au boutd'une branche. Cette lentille se meten dessous pour éviter de couperdans l'étoffe.

D'autres ciseaux possèdent des lamesd'inégales largeurs. Comme pour lestravaux de couture, la lame la pluslarge sera posée en dessous pour nepas endommager la broderie ou letissu.

Le déOn doit toujours porter un dé pourbroder. Il sera de préférence en métalet s'adaptera bien au doigt.

Le tambourII consiste en deux cercles de bois quis'emboîtent l'un sur l'autre. Le plusgrand, muni d'une vis ou d'un ressortpour l'ajuster, se resserre sur le tissu

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posé sur le plus petit cercle. Il permetde tendre le tissu et d'obtenir ainsi untravail plus régulier.

Le tambour s'emploie pour de petitsdessins ou lorsque la pièce à broderest trop grande pour être entièrementenroulée sur un métier à broder. Enajustant la pièce sur le tambour il fauts'assurer que les fils de chaîne et detrame sont bien sur le droit fil. Toutesles brodeuses n'emploient pas untambour.

Reproduction d'un dessin de broderieLorsqu'un patron à décalquer au ferchaud est utilisé, on doit commencerpar découper les écritures qu'il y asur le calque. Placer ces dernières surun tissu semblable au tissu del'ouvrage et essayer la chaleur du fer.Si l'impression obtenue en troissecondes n'est pas nette, le fer n'estpas assez chaud. Quand il s'agit d'unpatron répétitif, il est nécessaired'augmenter la température du ferchaque fois que le patron est utilisé.

Pour imprimer le dessin, épingler lecalque solidement, en plaçant l'en-droit sur le tissu, presser avec un ferassez chaud en ayant soin de nefroisser, ni bouger le papier d'aucunefaçon. Le fer ne doit pas glisser sur lecalque, il faut tout simplement lelever et l'appuyer légèrement pendanttrois secondes.

En décalquant sur des synthétiques,utiliser une feuille de papier à calquerentre le patron et le fer pour protégerl'étoffe de la chaleur du fer.

Si le modèle choisi n'est pas àreproduire au fer chaud, interposer unpapier carbone entre le tissu et lemodèle et faire les contours du dessinà l'aide d'un crayon à mine fine.

Tracé et remplissage des dessins

Pour bien faire la broderie, il estessentiel de tracer correctement ledessin en exécutant de petits pointssur les contours dessinés. Pour bâtir,se servir d'un fil de coton un peu plusgros que celui qui sera utilisé pour labroderie elle-même. Le fixer dans letissu par quelques points devant,jamais par un noeud.

Remplir l'espace entre deux tracéspar des points devant, en allant et en

revenant aussi souvent qu'il le fautpour que la broderie qui seraexécutée ensuite soit bien ronde et enrelief.

Les points de broderie

Point devant - C'est le plus simplede tous les points. Sortir l'aiguille dutissu et la repiquer à intervallesréguliers sur tout le tracé du dessin.Les points et les espaces doivent êtrecourts et de longueur égale. À noter:une fois la broderie terminée, lespoints devant doivent être invisibles.

L'oeillet - Tracer d'abord le contourde l'oeillet par de petits points de-vant. Piquer le tissu avec un poinçonau centre du cercle et agrandir letrou. Surfiler le bord de points trèsserrés.

L'oeillet ombré est brodé avec despoints très courts dans le haut et pluslongs dans le bas.

Point de cordonnet droit -Travaillerde gauche à droite par-dessus unsimple tracé au point devant. Suivantl'importance du relief à obtenir, placersur ce tracé un fil rond et tordu quel'on recouvre ensuite de points ver-ticaux placés l'un à côté de l'autre.

Point de cordonnet oblique - II setravaille de la même façon que le cor-donnet droit, sauf que les points sontsur le biais.

La bride - Tracer le contour dudessin par un point devant et lancerun fil d'un bord à l'autre du motif àl'endroit où la bride doit être

tm'ur StvAMT

cienne, d'un point de feston pour lesbroderies Vénitienne et Renaissanceou d'un point de feston avec picotpour la broderie Richelieu. Cette brides'exécute sans jamais piquer dans letissu.

Une fois les brides terminées,exécuter le point de feston autour dela forme, en gardant le bord bouclédu feston vers l'intérieur. Couper en-suite le tissu derrière la bride etautour de l'intérieur de la forme.

Le point de feston s'exécute degauche à droite. Tenir le fil en dehorsdu tracé avec le pouce gauche. In-troduire l'aiguille dans l'étoffe au-dessus des points du tracé et laressortir au-dessous de ces points.Bien tendre le fil sans toutefois fairefroncer le tissu. Les points suivantss'exécutent de la même manière. Ilsdoivent être très réguliers et rap-prochés les uns des autres.

Il est important de savoir de quel côtél'ouvrage sera découpé et exécuter lepoint de feston en alignant son arêtebouclée le long du bord à découper.

Pour bien reconnaître les espaces àdécouper, il serait bon de les marqueravant de commencer à broder lespoints de feston. Sur certains décal-ques, les espaces à découper sontmarqués d'un "X" qui est reproduitsur le tissu au moment d'imprimer.

Finition des ouvragesAvant de découper le tissu dans lesmotifs, repasser l'envers de la surfacebrodée en utilisant une pattemouille.Découper les motifs sur l'envers dutissu; repasser de nouveau.

Afin de laisser aux motifs tout leurrelief, repasser sur l'envers. Placer labroderie sur un molleton épais,recouvert d'un linge propre.

Repasser très humide en suivant lessens chaîne et trame du tissu pour nepas déformer l'ouvrage. Recouvrir lesbrides d'un linge pour ne pas endom-mager les brides avec la pointe dufer. •

exécutée. Ramener le fil à son pointde départ: on obtient ainsi deux filstendus. Recouvrir ces fils d'un pointde cordonnet pour la broderie An-

Référence: -Encyclopédie de la BroderieD.M.C.

-La broderie et le Smocking(A-821) Gouv. Québec

-Guide Complet des Travaux àl'Aiguille, Reader's Digest.

Germaine BernierSuite de la page 9

étaient inscrits et dix ans plus tard,au moment où Germaine Bernier cèdela présidence, plus de trois cents per-sonnes ont participé aux activités:voyages, artisanat, bricolage, loisirs,

conférences, etc.

Moins active depuis quelques années,Madame Bernier suit quand même lesréunions du cercle AFEAS, resteresponsable des Filles d'Isabelle af-filiées au cercle Jeanne-Mance deShawinigan. Elle collabore aux ac-

tivités de la paroisse et visite lesmalades.

«Mon but aujourd'hui, constateMadame Bernier: continuer à préparerl'avenir en regardant le passé et vivrele présent avec la capacité que Dieuveut bien me donner».

FEMMES D'ICI I SEPTEMBRE 1985 13

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CONGRÈS D'ORIENTATION

j'aime l'aféas...

Le grand voyage d'exploration et de réflexion sur le fonctionnement de notre Association effectué en mars 1985 fut unevéritable petite mine d'or comme source d'information; non seulement l'intérêt qu'il a suscité se constate par l'avalanche deréponses, de souhaits, de suggestions reçus, mais il révèle aussi des éléments significatifs sur les motifs qui poussent les fem-mes à adhérer à TAFEAS.Les membres de la Commission de recherche constatent une nette différence entre les raisons recueillies lors du premier con-grès d'orientation et celles énoncées sur les formulaires-réponses «J'AIME», «J'AIME PAS», «J'AIMERAIS».

En 1985, j'aime l'AFÉAS...Être membre AFÉAS c'est...

...Apprendre entre femmes à ouvrir laporte sur les réalités de la conditionféminine;

...Se sentir concernée et partieprenante d'un mouvement qui faitavancer la cause des femmes;

...S'éveiller à la solidarité féminine etdésirer la faire grandir;

...Développer une force collective;

...Découvrir notre potentiel et appren-dre à le partager avec d'autres;

...Partager nos aspirations et s'ouvrirà de nouveaux horizons;

...Devenir audacieuse et perdre lapeur des défis à relever;

...Avoir la possibilité de recevoir uneformation personnelle et techniquediversifiée;

...Prendre contact avec l'implication,l'engagement et même le pouvoir;

...Accepter les autres par le dur ap-prentissage du travail d'équipe;

...Développer ses capacitésd'organisation, de planification etd'ingéniosité;

...Faire face à ses responsabilités defemme dans la société.

Même en additionnant toutes ces

raisons, le motif central demeure tou-jours le PLAISIR de se retrouver engroupe pour discuter, s'amuser, rire,voir même pleurer...

Cette courte synthèse laissetransparaître une évidence qui setraduirait dans cette courte phrase:«En 1985, les membres S'AIMENT...ET SÈMENT L'AFÉAS...»

Lequel des motifs énoncés plus hautvous rejoint le mieux?

Les membres de la Commission de rechercheprovincialeJosée Gauvreau Leclair, région Richelieu-YamaskaPauline Nault Normand, région de Québec

NAPPE AU RICHELIEU

Patron / 245Par Pierrette Lavallée

Dessin: Rosé avec feuilles etoeillets ajourés.

Contenu: Le patron comprend lamoitié du motif du centre,un coin et deux motifspour les serviettes. Bonpour une grande nappe,avec serviettes.

Description: C'est un patron répétitif,qui s'imprime au ferchaud. Il contient les ins-

14 FEMMES D'ICI I SEPTEMBRE 1985

tructions pour imprimer ledessin et des directives surles points de broderie àemployer.

Coût: $2. chez Raoul Vennat Inc,3971, rue St-Denis,Montréal, H2W 2M4.Commandes postales ac-ceptées. 10% de rabais surcommandes de $100. ouplus.

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LES TRIBULATIONSD'UN JEUNE ASSISTÉ SOCIALPar Lucille Dugas-Poirier

Notre fils cadet a 25 ans. Il étaitchômeur depuis deux ans. Durant lapremière année, il reçut des presta-tions d'assurance-chômage. Ça luipermit de subsister assez convenable-ment étant donné qu'il habite le toitfamilial. Nous le logeons, le nour-rissons, le lessivons, le soignonsgratuitement. Les jeunes, je pense,n'ont pas tous la même veine. Puis,l'année des prestations de chômageécoulée, ses recherches constantesd'un travail s'avérant infructueuses, ildut se résigner à travailler durantquelques mois pour le père d'un amiqui lui offrait un «travail au noir».Celui-ci n'est jamais que pauvrementrémunéré et n'offrit aucune protec-tion le jour où l'on cessa d'avoirrecours à ses services. Il se retrouvaalors démuni de toutes ressources, etdut, bien malgré lui, avoir recours auBien-être social. Il jugeait cette solu-tion trop humiliante pour un jeunedoué d'une excellente santé et qui a àcoeur de gagner sa subsistance.

Je lui fis comprendre que recevoir156$ par mois c'était toujours mieuxque de ne rien avoir du tout. Et deplus, c'était autant que nous, sesparents, n'avions pas à débourserpour lui. Il ne possédait plus rien: ilavait vendu son auto, son système deson, ses disques, ses cassettes, iln'avait conservé que son appareil detélévision. Je m'inquiétais de le voir,à son âge, passer ses journées en-tières rivé à l'écran de son téléviseur.L'oisivité lui pesait. Il avait même,depuis plus d'un an, cessé de fumeret de prendre toute boisson forte, cequi lui évitait des dépenses addition-nelles mais inutiles.

Ayant refusé, plus jeune de pousserses études outre le cours secondaire,il avait fait plusieurs métiers: jour-nalier, chauffeur de monte-charge,puis camionneur. Son rêve d'enfant,c'était de devenir un jour routier. Il sevoyait déjà parcourant le pays, d'unbout à l'autre, au volant d'un de cesmastodontes. Le Centre de Maind'Oeuvre offrait ce cours aux jeuneschômeurs et il s'y inscrit. La liste

d'attente était très longue et de toutefaçon, il fallait avoir atteint 25 ansavant de pouvoir devenir routier pro-fessionnel. Le jour où il les atteignit,son père et moi décidâmes, endésespoir de cause, de financer nous-mêmes les frais de ce cours. Cela luipermettrait peut-être de réaliser sonrêve. Notre fils s'inscrivit à une écoleprofessionnelle de routier et y suivitun cours intensif de près d'un mois,décrochant ainsi un certificat attes-tant qu'il avait suivi les coursdispensés et avait obtenu, lors desexamens, des notes fort brillantes.

On croyait qu'il était dans sonélément. Dès le premier jour où il seprésenta à une compagnie detransport, on l'engagea sur le champ.Cependant, étant le dernier em-bauché, il devenait un employé àtemps partiel, et devait attendred'être appelé. Le salaire qu'on lui of-frit était fort alléchant, mais étantdonné qu'il ne travaillait qu'unejournée par semaine et parfois pardeux semaines, ça ne lui rapportaitpas gros. Comme il avait dû serésoudre à vendre son auto, si nousdésirions qu'il puisse se rendre àl'ouvrage lorsqu'il serait convoqué, ilnous fallut, son père et moi, luiacheter une petite voiture d'occasionespérant qu'elle tiendrait le coup etlui rendrait les services attendus.

Nouveau problème: gagner un bonsalaire, mais ne travailler qu'unejournée par semaine ou par deux se-maines, ne lui rapportait pas assezd'argent. Il dénicha un petit emploid'homme à tout faire dans une cour àbois. Le salaire était infiniment réduitmais depuis les quelques semainesqu'il travaille, il accumule ainsi dessemaines de prestations d'assurance-chômage, avec, cette dernièreperspective de se retrouver une autrefois en chômage, lorsque la saison deconstruction sera terminée. Mais ilaura alors plus de temps à consacrerà la recherche d'une position deroutier, si vraiment elle existe pournotre fils.

Dites-moi, est-ce tout ce que notresociété, présumément bien organisée,a à offrir à sa jeunesse désemparée,mais avide de gagner sa vie, et den'être plus un poids pour les parents,les payeurs de taxes et d'impôts? Ou,allons-nous les laisser se suicider engrand nombre, comme en font foi lesdernières statistiques publiées récem-ment?

Nous vieillissons et rêvions de vivrenotre âge d'or dans la paix et lasérénité... Était-ce trop utopique?C'est ce que je me demande avecangoisse. H

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reportage

CONGRÈS ANNUEL 1985

Par Claire Levasseur

Tout comme plusieurs rassemble-ments de femmes, le dernier congrèsde l'AFÉAS tenait de la fête et dutravail. Les 19, 20 et 21 août 1985,c'était fête à Rimouski. Une fête denous revoir, de nous raconter, de par-tager nos bons coups et nos échecspeut-être, d'être réunies pluslongtemps que d'habitude, pourdiverses activités y compris desfestivités.

Par ailleurs, l'information et lesmessages livrés à maintes reprises surle plancher du congrès nous rame-naient à la réalité du travail à faire: encondition féminine, l'avenir est né,mais le passé se porte encore trèsbien (trop bien devrions-nous dire).Ce constat, à la fois réjouissant et«appellent», s'est inscrit haut et clairtout au long des heures de travail. Il ya encore beaucoup à faire...

À l'ouverture du congrès. Madame,maire suppléante de la ville deRimouski, nous invite à poursuivrenotre action puisque «nous sommesun exemple social».

L'allocution de Mgr Gilles Ouellet,évêque de Rimouski, se révèle très at-tentive à l'égard de la condition fémi-

Réfléchir...0ser!

Mille femmes étaient présentes

Puis le rapport de Lise Drouin-Paquette, notre présidente provin-ciale, reprend nos actions, leurs pro-blématiques et d'une façon lucide,souligne tout l'espoir, la mobilisationet la pondération que cela suscite.

Une représentante du Conseil dustatut de la femme a déposé pourchacune un exemplaire de la pla-quette «Le bilan des activitésgouvernementales en matière de con-dition féminine est-il positif?... Oui,

acquis le demeurent. cCetteassociation-là (l'AFÉAS) est devenueun outil important de pouvoir. Il fauts'en servir... Je veux continuer pourque mes filles aient le goût d'une vied'adulte, d'être responsables etautonomes. Pour que mes filles aientle goût de la Vie, tout simplement».

Pour autant de solidarité qui semanifeste, il y a autant d'appels àl'action. Il y a encore beaucoup àfaire...

nine. Il nous rappelle que nosengage-ments sont compromettants etlourds, que les évêques sontsolidaires de nos décisions, que par-ticiper de près à la «vraie vie» est undroit essentiel.

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mais...» Un outil précieux, d'ap-propriation facile.

Louisette Dussault, comédienne,notre présidente d'honneur pour lacampagne de recrutement, nous ex-horte à être vigilantes pour que nos

Pour fermer la boucleNous avons parlé du dossiertravailleuse au foyer pour redire notrevolonté d'être intégrées au Régimedes rentes du Québec. Nous avonsdemandé qu'un comité ou qu'une

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commission permanente soit cons-titué au niveau provincial dans le butde surveiller les intérêts destravailleuses au foyer et de formerune corporation s'il y a lieu. Il reste leproblème de définir qui est latravailleuse au foyer. Cette étude sepoursuit afin que nous puissionsajuster nos propos et nos demandesen conformité avec une définitionpratique. «On fait miroiter le plus à lafamille, moins à la femme; on jouesur nos cordes sensibles. Un faux paset nous voilà en marche arrière»,soulignait Lise Raquette dans son rap-port.Il a été question à nouveau d'incor-poration pour les cercles et lesrégions. Le vote secret qui s'est tenusur le principe d'incorporation re-quérait les 2/3 des votes. Le principeayant été rejeté, ce sujet sera étudiéen comité et repris lors du congrèsd'orientation. On peut se demandercomment il se fait que ce débat nesoit pas encore à point.

Les congressistes se sont expriméessur la santé et ont demandé àdiverses instances de reconnaître lacompétence que les femmes y ontdéveloppée. Quand le gouvernementprovincial dotera le Québec d'unepolitique familiale globale, on s'attendà ce que celle-ci tienne compte del'entité de la famille dans le respectdes membres qui la composent.Les participantes aux ateliers ontaussi signifié leurs points de vue surles allocations familiales, divers pro-blèmes spécifiques au secteur del'agriculture, l'orientation et la forma-tion scolaires des filles.

Ce qui vient: les projetsEn entendant les applaudissementsnourris qui ont accompagné les in-terventions de Jeannine Bouvet,

On intervient...Pour ou contre?

Trois importants projets nous in-terpelleront bientôt. La reconnais-sance des acquis est un dossier bienamorcé, qui jouit d'une certaine«reconnaissance» auprès des gouver-nements et de la population. Il sepoursuivra (ou il y a encore beaucoupà faire), en même temps qu'onparlera de lobbying et de pouvoirpolitique, vus sous des anglesfavorables aux femmes. Quels sontnos contacts? Notre réseau d'appuisest-il efficace et influent? Commentnous donner des chances d'avancervite et mieux quand nous intervenonssur la place publique? Aiderons-nousdes femmes à se faire élire? Investirles lieux de pouvoir, tel est lemessage ultime que nous donnentrégulièrement les femmes quis'engagent et celles qui nous ontprécédées en condition féminine.Ceux et celles qui reconnaissent lebien-fondé de nos revendications etnos ambitions nous invitent aussi àaccéder aux lieux de décisions. Mais,comment s'y prendre et mener àterme une entreprise si peucoutumière? Le pouvoir politique est-ilvraiment à nos portes? Espérons que

Monique Landry, député, Comté Deux-Montagnes

Un mot enfin pour rappeler le défi detaille qui est nôtre avec le congrèsd'orientation 85-86. Faire le partagede nos forces et de nos faiblesses,pour maximiser les unes et réduire ouannuler les autres, cela représentetout un exercice dont l'aboutissementapproche. Commencée cette année,l'opération se continuera en priorité.Rappelons que les profits anticipéspour cet exercice de croissance et derénovation sont carrément pour nous.Attention à la manoeuvre!

RimouskiVille-hôtesse des 1 000 congressistesAFÉAS en version 1985, Rimouskinous fut agréable. L'accueil etl'organisation générales aux endroitsd'hébergement, au Cégep et dans leslieux publics étaient tout ce qu'il y ad'empressé et de courtois. Il n'est pasrare par exemple que des automobi-listes se soient arrêtés pour nouslaisser traverser la rue. Nous n'enrevenions pas! Il faut noter cependant

Yves Beaumier, ministre délégué à lapolitique familiale

responsable du projet «MaisonAFÉAS», je me suis dit que le con-sensus n'était pas loin. À tout lemoins, y a-t-il de plus en plus demembres qui souhaitent que l'AFÉASait un jour un chez elle d'un genreentre la Tour Eiffel et la petite maisondans la Prairie.

les projets en cours répondront à cesinterrogations. Peut-être mêmetesterons-nous le dossier à l'intérieurdes murs AFÉAS pour réduire lenombre de postes vacants à la veillede nos propres élections, dans lescercles, les régions et au niveau pro-vincial.

que les congressistes emplissent àcapacité la grande salle du Cégep; çadevient quelque peu surchauffé et in-confortable. La nourriture était., de lanourriture de Cégep, avecd'heureuses exceptions comme cetexquis jus de pêches et un service ef-ficace.

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On m'a dit... j'ai remarqué pour VOUS... - Les invités et représentantesd'organismes s'associent nom-breuses à nos travaux du congrès.Par delà les ouï-dire, les échangescréent des alliées de part etd'autre.

Qu'on appréciait beaucoup le styleet le contenu du cahier de travail.Les «petites nouvelles» (plus du1/3 des participantes en étaient àleur premier congrès AFÉAS)semblaient ravies et pleines d'en-train.

- Le rapport des activités del'Association provinciale ainsi quela liste des représentations effec-tuées à l'extérieur de l'Associationdemeurent objets de fierté. C'estimpressionnant!

Il y a semble-t-il quelques craintesà ce que nous fassions du sexismeà rebours. L'atelier sur l'orientationet la formation des filles y étaitsensible. Revendiquer au seul nomdes filles et des femmes, les inciterà réagir et à choisir serait-il dusexisme à l'envers, une brimade

aux droits et libertés de la per-sonne?

Il y aurait encore beaucoup à écrire.D'autres articles de cette revue vousrenseignent déjà; les prochains ex-emplaires feront de même.

Ce qui est certain, c'est que calmes,réfléchies, mais décidées, les mem-bres AFÉAS font route ensemblepour une autre année, afin ques'améliorent sans cesse les conditionsde vie des femmes. •

Le conseil d'administrationCoup de théâtre... Lise Raquette arrêtée!

CONSEIL EXECUTIF 1985-86

Marie-Ange Sylvestrevice-présidente

Louise Coulombe-Jolyprésidente

Noëlla Randlett-Caronvice-présidente

Martha Tremblayconseillère

Jacqueline Martinconseillère

Simone Lepageconseillère

18 FEMMES D'ICI / SEPTEMBRE 1985

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PRIX AZILDA MARCHAND 1984-85

Par Noëlla Randlett Caron

Le «Prix Azilda Marchand», lancé of-ficiellement à l'Assemblée généraleannuelle d'août 1984, a remporté unfranc succès: 83 inscriptions se rat-tachant à des thèmes aussi variés quetravailleuse au foyer, pornographie,santé, violence faite aux femmes,garderies, congés de maternité, af-faires municipales.

Des actions d'envergure aux actionsplus modestes, toutes méritent desfélicitations. Si l'on ajoute aux effortsnécessaires pour réaliser une action,l'obligation de remplir le formulaired'inscription et d'y inclure les piècesjustificatives, on a une idée du travailconsidérable accompli par tous lescercles qui ont soumis leur action àl'oeil critique du jury.

PREMIER PRIX

Félicitations au cercle Ste-Anne de laPérade, région La Mauricie, qui rem-porte le premier prix. «Avions-nous ledroit, en toute conscience, de nouscroiser les bras et de laisser s'installerun bar de danseuses nues dans notremunicipalité. Il était l'heure de passerde la théorie à l'action». Ainsi seprésente le dossier du cercle Ste-Anne de la Pérade. Dossier bienétoffé décrivant la démarche en 15étapes, incluant l'appui desmunicipalités et des 19 organismes dumilieu.

Débrouillardise, courage et ténacitéont conduit au succès!

DEUXIÈME PRIX

Le deuxième prix est accordé au cer-cle St-lsidore, région Saguenay-LacSt-Jean-Chibougamau-Chapais. Pource cercle, l'action entreprise vise deuxobjectifs: une meilleure considérationdes besoins des femmes dans lescaisses populaires et un plus grandnombre de femmes aux postes decommande.

Comité provincial d'action sociale

La réflexion commence avec le sujetd'étude de février 1984, «Vieéconomique des femmes». Le lance-ment du «Prix Azilda Marchand» en-courage les membres à passer à l'ac-tion sur ce sujet qui les avait pas-sionnées.

de gauche à droite: Hollande Fortin,cercle Métabetchouan, Antide Guimond,cercle St-lsidore, Azilda Marchand,Gilberte Faucher, cercle Ste-Anne-de-la-Pérade.

La promotion d'une femme à lagérance de leur caisse populaire vientcouronner de succès leur actionmenée avec brio.

MENTION SPÉCIALE

Le jury a voulu souligner la déter-mination et l'originalité dans ladémarche en décernant une mentionspéciale au cercle Métabetchouan.Les membres ont utilisé le pouvoirfinancier des femmes, membres d'unecaisse populaire, pour faire pressionauprès des autorités afin de conserverdans leur localité le siège social de laFédération des Caisses PopulairesDesjardins.

Une si belle participation ne peutrester sans suite. Le concours con-tinue en 85-86. Nous espérons desinscriptions encore plus nombreuses.Tous les cercles sont invités à par-ticiper. •

"responsable

Félicitations à Madame Christiane Bérubé-Gagné, ex-présidente de l'AFÉAS (1980-83), qui a été nommée, enseptembre dernier, présidente de la Commission de l'Éducation des Adultes du Conseil Supérieur de l'Éducation.

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LA BRIQUELe maçon posait la briqueSur le lit de cimentD'un geste précis de sa truelleII lui jetait une couverture

Et sans lui demander avisCouchait par-dessus une nouvelle briqueÀ vue d'oeil des fondations montaientLa maison pourrait s'élever haute et solidePour abriter des femmes.

Jai pensé, Seigneur, à cette pauvre briqueEnterrée dans la nuit au pied du grand immeublePersonne ne la voit mais elle fait son travailEt les autres briques ont besoin d'elle.

Seigneur, qu'importé que je soisAu faîte de la maison ou dans les fondationsPourvu que je sois fidèleBien à ma placeDans ta construction.(Auteur inconnu)