femmes de carrière

36
NUMÉRO SPÉCIAL MARS 2010 LEUR ORIGINE, LEUR PARCOURS, LEUR TRAVAIL, LEUR CONSEIL FRANCOPHONES IMMIGRÉES EN ONTARIO: 100 Femmes de Carrière Agente, traductrice, assistante, directrice générale, intervenante, coordinatrice, coach, spécialiste dentaire, conseillère, avocate, professeure, agente de communication, gestionnaire de projets, travailleuse en établissement, adjointe administrative, présidente, directrice artistique, enseignante, gestionnaire de projet, adjointe à la direction, gérante, etc. 100 Femmes de Carrière Numéro Spécial Mars 2010 • 1

description

100 femmes de carrières d'origine immigrée

Transcript of femmes de carrière

Page 1: femmes de carrière

NUMÉRO SPÉCIAL MARS 2010

LEUR ORIGINE, LEUR PARCOURS, LEUR TRAVAIL, LEUR CONSEIL

FRANCOPHONES IMMIGRÉES EN ONTARIO:

100 Femmes de CarrièreAgente, traductrice, assistante, directrice générale, intervenante,

coordinatrice, coach, spécialiste dentaire, conseillère, avocate,

professeure, agente de communication, gestionnaire de projets,

travailleuse en établissement, adjointe administrative, présidente,

directrice artistique, enseignante, gestionnaire de projet, adjointe à

la direction, gérante, etc.

100 Femmes de Carrière

Numéro Spécial Mars 2010 • 1

Page 2: femmes de carrière

www.bilinguallink.com

Your ultimate link to bilingual opportunities

GUIDE OF COMPANIESLearn more about the companies hiring bilingual personnel

JOB POSTINGSPost your next exciting job here

JOBS & CARRIÈRESINFOS

Highlight your positions, services or products here

CAREER FAIR & SEMINARS

Which career event is for you? Check out the calendar and register online

Jobs & Carrières Infos

2 • Numéro Spécial Mars 2010

Page 3: femmes de carrière

100 Femmes de Carrière

Numéro Spécial Mars 2010 • 3

Par Rose Cathy Handy

Bravo les femmes, Il fallait le faire !

C’est un réel plaisir pour moi et toute

l’équipe de reconnaître ces femmes

dans ce numéro spécial. Oui, c’est le mois

de mars, le mois des Oscars aux États-

Unis, des Césars en France, des Jutra au

Québec. Tout le monde voit les vedettes

couronnées partout et en grandes

pompes, pour emprunter l’expression.

Et pourtant, des milliers de profession-

nels, qui passent toujours inaperçus,

sont plus responsables du succès de ces

« grands » : stylistes, maquilleuses, pho-

tographes, assistantes personnelles, chauffeurs, cuisiniers, nutritionnistes, thérapeutes, coiffeuses, femmes de ménages, journalistes…etc. Chacun à sa manière, contribue au succès de ces gens, parfois contribuent même plus que la vedette elle-même.

Cette réalité est encore plus vis-ible dans les entreprises, les organisa-tions, les entités corporatives quelles qu’elles soient. Prenons l’exemple de

l’incontournable secrétaire qui tombe

malade un jour et subitement aucun gestionnaire ne peut faire une présen-tation qui a un sens. L’assistante ad-

ministrative qui part en congé mater-

nité et l’organisation est presqu’au bord du gouffre : les paies sont en retard, les factures sont envoyées aux mauvaises

adresses, le boss qui se présente à un

rendez-vous un mois plus tôt…etc.

C’est pourquoi ces femmes-ci devaient être reconnues et honorées. Au-delà du

côté pratique du travail de toutes ces

dames, nous avons voulu aussi saluer

et présenter le courage, la ténacité, le

professionnalisme et la réussite.

Arriver dans un pays qu’on ne con-

naissait pas avant, parfois dans des

circonstances pénibles et douloureuses

; s’adapter à une population et à un

environnement où tout semble une

bataille insurmontable chaque jour

pour se faire accepter ; s’établir là où

on peut juste se frayer son point de

départ ; dénicher une opportunité pour assurer sa vie quotidienne et sup-porter sa famille ici et parfois ailleurs ; se développer autant qu’on peut pour arriver à l’épanouissement tant rêvé et convoité…

Il fallait le faire ! Bravo mes dames, car vous m’inspirez et vous inspirerez, j’espère, plusieurs générations à venir.

Si les tendances se maintiennent (comme dit souvent l’autre), le Canada

s’apprêterait à voir ses minorités ra-

ciales, visibles et immigrantes devenir la majorité de la population à partir de 2017. J’espère que l’histoire vous compt-

era et racontera comme les pionnières

de la francophonie canadienne issue de l’immigration.

Félicitations pour vos réussites pro-

fessionnelles, merci d’avoir accepté de partager vos histoires, vos réussites, vos

batailles, et vos joies.

Page 4: femmes de carrière

Jennyne Mayard

Jobs & Carrières Infos

4 • Numéro Spécial Mars 2010

Institutrice

Edwige Pierre

Coordinatrice Festival

Kompa Zouk

Mes débuts de carrière: J'ai commencé en tant que réceptionniste pour une fi rme d'avocat.

Par la suite, après avoir obtenu l'accréditation de mes diplômes et obtenu une maitrise en sociologie, j'ai été à l'emploi du gouvernement Fédéral pendant 14 ans, d'agente service à la clientèle jusqu'à Enquê-teure, pour Ressources Humaines Canada (devenu Services Canada). Simultanément, j'ai complété un baccalauréat en communication avec des connais-sances en relations publiques, journalisme. Je tra-vaille toujours pour le Fédéral et parallèlement ce bagage m'a permise d'acquérir les quelques expéri-ences professionnelles sur le plan médiatique, sur le plan culturel et sur le plan social communautaire.

Mon premier job au Canada: Agente de portefeuille pour la Banque de Montréal

Les barrières rencontrées dans mon début de car-

rière: La reconnaissance de mes diplômes d'Études; faire valoir ses compétences; les différents défi s à surmonter.

Mon personnage modèle/idole préféré: Oprah Win-frey

Ma citation préférée: "Quel que soit votre rêve, vivez-le, car l'audace est empreinte de génie, de puissance et de magie" de Goethe, Johann.

Mon conseil à donner à une jeune femme de votre origine qui veut faire carrière et qui arrive au Can-ada: "Kimbé la pa lagué, se roso nou ye. Toujou gade devan ou ak confi ans, et pa guin yon pot ke bondye paka louvri" (Tenez-bon, ne vous découragez pas face aux obstacles, considérez-vous comme un roseau. Regardez devant vous, tout en ayant confi -ance, et il n'y a pas une porte fermée que le grand Architecte ne puisse pas ouvrir).

Mon début de carrière : J'ai fait mes études à Montréal. J'ai commencé à enseigner aux

adultes, le français langue seconde.

Mon premier job au Canada : Toute jeune, j'ai gardé des enfants à l'âge de 18 ans, j'ai été engagée par le Carrefour Multi-Ethnique de la ville Saint-Laurent comme Animatrice d'un camp d'été.

Les barrières rencontrées lors de mon début de car-rière : Je ne crois pas avoir rencontré de barrières en particulier lorsque je venais de terminer mon bac-calauréat. Par conséquent, lorsque je suis arrivée ici à London, en 1996, 6 ans après avoir été diplômée, j'ai eu à prendre un cours et à compléter un stage car mon brevet d'enseignement était plus en adapta-tion scolaire (une spécialité). On éxigeait que j'aie un diplôme d'enseignement régulier.

Mon modèle/idole préféré : Défi nitivement M. Nel-son Mandela.

Ma citation préférée : Ma préférée est de Jésus dans Matthieu 7:7-8 : "Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et on vous ouvrira". "Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvre à celui qui frappe".

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Cana-da : Je lui dirai de chercher jusqu' à ce qu'elle trouve vraiment ce qu'elle veut. De ne pas accepter moins que ce qu'elle mérite et de défi nitivement s'affi rmer au lieu de rester passive. Finalement, de connaître ses droits pour qu'elle puisse bien se défendre si et lorsqu'elle aura à le faire.

Page 5: femmes de carrière

100 Femmes de Carrière

Numéro Spécial Mars 2010 • 5

Myrtha Lapierre

Coordinatrice provinciale

ConsultanteAmina Boultabi enseignante

Dada Gasirabo

Mon début de carrière : Quand je venais d'arriver au Canada, j'ai été en contact

avec un groupe de soutien pour femmes qui m'a ensuite permis de me créer un réseau d'échange et d'information et de là je me suis branchée à mon premier emploi.

Mon premier job au Canada : Mon premier job a été de travailler comme « Travailleuse en établissement auprès de nouveaux arriv-ants »

Les barrières rencontrées lors de mon début de carrière : J’ai rencontré plusieurs barrières qui furent la non-reconnaissance de mes diplômes et expériences pré-canadiennes, l’exigence d'expérience canadienne, le statut d'immigration

Mon modèle/idole préféré : Pour les femmes, mon idole est Mme Ghislaine Sirois. Pour les

hommes, le président Barack Obama.

Ma citation préférée : " Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal mais par ceux qui regardent et refusent d'agir" d’Albert Ein-stein.

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui ar-rive au Canada : A une femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Canada, je lui conseillerai de s’informer d’abord sur les systèmes, les procédures dans le domaine des carrières ; puis de se diriger vers les ressourc-es ou services d’orientation, de soutien aux carrières et aussi d’envisager de la formation professionnelle, des études dans le domaine préféré et ou des mises à niveau et enfi n de s’intéresser et se familiariser avec le système de bénévolat au Canada.

Mon début de carrière : J'ai étudié le Nurs-

ing à Ottawa (ancien Hôpital Général et l'Université d'Ottawa). Après la graduation, j'ai appliqué pour mon statut d'immigrante et un emploi à l'ancien Hôpital Général. J'ai obtenu les deux.

Mon premier job au Canada : Infi rmière de chevet à la salle d'accouchement de l'ancien Hôpital Général d'Ottawa. Après mon bac, je suis devenue Professeure de Sciences In-fi rmières au niveau collégial (36 ans à temps plein puis 9 ans à temps partiel, dans une variété de branches du Nursing).

Les barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Mes barrières furent l'anglais car beaucoup de clients et de médecins parlaient l'anglais et nos notes infi rmières devaient être écrites en anglais. La gestion du temps, dans les cas d'urgence furent aussi des barri-ères. Enfi n, une autre barrière fut de vivre en

appartement, après mon diplôme, tandis que

je travaillais et préparais mon bac en Nursing à temps partiel.

Mon modèle/idole préféré : Mme Huguette Labelle (étudiante dans ma classe de Nursing de base, professeure en Nursing puis beau-coup de positions hors Nursing, beaucoup de comités au Canada comme en dehors du pays, puis Chancelière à l'U.O).

Ma citation préférée : "Donnez & vous re-cevrez".

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Canada : Bien choisir un métier ou une profession, avec possibilité d'emploi. Être consciencieuse dans les études. Bien com-prendre les tâches à accomplir au travail. Demander de l'aide au besoin. Être charitable envers son prochain.

Page 6: femmes de carrière

Erin Williams

Jobs & Carrières Infos

6 • Numéro Spécial Mars 2010

Sidonie Salabanzi Malanda

Directrice générale, Coalition

d’Ottawa contre la violence

faite aux femmes (COCVFF)

Educatrice

Mes débuts de carrière: J'ai commencé ma car-rière en faisant du bénévolat pour le centre

de la santé sexuelle à l'Université de Toronto. C'est là que mon intérêt pour les droits et l'égalité des sexes s'est développé. De là, j'ai commencé à tra-vailler pour le Planning des naissances d'Ottawa et fais du bénévolat à Harmony House, un refuge de deuxième rang pour femmes victimes de violence. Mon intérêt pour la politique sociale s'est développé au fi l du temps et j'ai décidé de poursuivre diplôme en travail social.

Mon premier job au Canada: Mon premier emploi au Canada a été au grand magasin Eaton dans leur département linge au Bayshore Shopping Centre, Ottawa.

Les trois barrières rencontrées lors de mon début de carrière: Tout d'abord mon âge - j'étais jeune, comme la plupart des personnes qui commencent leur car-rière et travaille avec des femmes qui avaient été sur le terrain pendant de nombreuses années. Ensuite, mes capacités linguistiques. À Ottawa, être bilingue anglais-français est très apprécié dans le monde

professionnel. J'ai dû rapidement appliqué mes enseignements de l'école secondaire francophone que j'avais perdu à l'Université et pris des cours de langues et saisis les possibilités de bénévolat où je pouvais parler et pratiquer mon français.

Mon modèle/idole préféré: Joan Gullen, Barbara By-ers, Pam Cross et Kim Pate.

Ma citation préférée: Cette citation d'Audre Lorde m'a aidé à prendre du recul et je la partage avec d'autres jeunes femmes: "Caring for myself is not self-indulgence, it is self-preservation, and that is an act of political warfare."

Mon conseil à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Canada: Je dirais que le bénévolat et le fait de s'impliquer dans la communauté sont très importants. En devenant bénévole, vous êtes exposée à de nombreuses possi-bilités. Assister à autant de réunions et de présenta-tions publiques que possible va vous permettre de rencontrer des gens différents, d'élargir le réseau et vraiment découvrir l'intérêt véritable de votre carrière.

Mon début de carrière : J'ai été professeure de français

Mon premier job au Canada : Enseignement du français

Les barrières rencontrées lors de mon début de car-rière :

a) Manque d'expérience canadienne (diplôme non canadien)

b) Ne parle pas anglais

c) Discrimination raciale (tout formulaire ayant cette mention est une forme de discrimination: « Indiquez si vous êtes une minorité visible »).

Mon modèle/idole préféré : Mon personnage

modèle est Barack Obama.

Ma citation préférée : "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé" de Lamartine, auteur français.

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Cana-da : Je conseille à tout le monde de s'affi rmer où qu'il soit. Nous avons des valeurs à défendre et c'est par le travail bien fait que cela s'évalue. Soyons très positifs et travaillons très forts, à l'image de Michaelle Jean. Arrêtons donc de nous lamenter et allons positive-ment de l'avant. Le Canada nous appartient tous et conformons-nous à ses lois. Ayons du respect pour notre patrimoine commun et du respect de l'autre car nous sommes tous égaux.

Page 7: femmes de carrière

100 Femmes de Carrière

Numéro Spécial Mars 2010 • 7

Coordinatrice MOFIF

Viviane Koné

Conseillère régionale en matière

de programmes, Ministère du

procureur général

Karine Morin

Mes débuts de carrière: J’ai commencé à bâtir un réseau et tisser des liens autant solides que

professionnels avec les gens qui m’entouraient. Je me suis également impliquée en tant que bénévole au sein de plusieurs comités.

Mon premier job au Canada: En 1987, j’étais convain-cue qu’en venant poursuivre mes études universi-taires à Toronto, je pourrais parallèlement travailler dans une boutique de vêtement. Tous ceux qui lisaient mon CV me répétaient sans cesse que j’étais « Over qualifi ed ». Forte de ce bagage, j’ai d’abord effec-tué une année à temps plein dans un cabinet de com-munication où j’ai pu utiliser mes connaissances de langues étrangères. En même temps, j’épargnais sur mon salaire pour fi nancer mes études à l’université York. Une fois l’université entamée, afi n de me con-centrer sur mes études, j’ai emménagé sur le campus. Pour essayer de gagner un peu d’argent, j’ai pris un petit travail dans l’enceinte du stationnement, puis dans le bureau en charge du stationnement, et en même temps, j’étais responsable en résidence… Sensible à tous les efforts que je fournissais pour mener à bien mes études et mon travail, une de mes collègues du bureau de la sécurité et stationnement de Glendon m’a recommandée, en 1992, pour un poste

qui s’ouvrait au Ministère du procureur général.

Les barrières rencontrées lors de mon début de car-rière: La discrimination dont étaient l’objet aussi bien les victimes que les accusés Noirs dans le système judiciaire; la discrimination dont j’ai moi-même été victime en 1996, au niveau de mon avancement à un poste plus élevé au Ministère.

Mon personnage modèle/idole préféré: Mes Parents! Mon père qui, inlassablement était à mon écoute, m’a encadrée, récompensée pour mes accomplisse-ments scolaires et autres en m’offrant des livres et des voyages partout en Amérique et dans le monde, etc. Ma mère pour son amour infaillible et sa formi-dable bonté, qui a toujours gardé les portes de notre maison ouvertes à tous mes amis (tous Québécois à l’époque) et qui nous a transmis et inculqué la culture et les valeurs haïtiennes.

Ma citation préférée: « On ne nait pas femme, on le devient », de Simone de Beauvoir

Conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Canada: De faire preuve d’honnêteté et de loyauté, d’offrir de son temps et ses connaissances en faisant du bénévolat, de faire du réseautage.

Mon début de carrière : Par du bénévolat dans des centres communautaire et ensuite un emploi

dans un organisme communautaire à Montréal.

Mon premier job au Canada : Plusieurs petits emplois et ensuite un emploi comme agente de recherche.

Les barrières rencontrées lors de mon début de car-rière : Manque d’expérience canadienne, Non recon-naissance de diplômes, surqualifi cation

Mon modèle/idole préféré : Nelson Mandela

Ma citation préférée : "C’est notre lumière, pas notre

obscurité, qui nous effraye le plus.

Nous nous demandons : qui suis-je pour être bril-lant, merveilleux, talentueux, fabuleux? En fait, qui sommes-nous pour ne pas l'être ?... " de Marianne Williamson

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Can-ada : - Avoir confi ance en soi

- Persévérer malgré les diffi cultés

- Diversifi er son réseau

Page 8: femmes de carrière

Wafa Ouzzi

Mon début de carrière : Je suis venue au Canada à l’âge de

18 ans du Maroc pour suivre des études universitaire Anglophone en art dramatique et études de cinéma à l’Université de Bishop’s au Québec. Quatre ans plus tard après avoir ob-tenue mon diplôme universitaire, j’ai décidé d’aller à Toronto et faire une école de cinéma pour obtenir un diplôme technique professionnelle de production cinématographique. Présentement, je travaille à temps pleins depuis 2 ans avec la compag-nie YM Inc autant que responsable de soutien administratif et tech-nique Bilingue et en même temps je réalise, produis et écris des courts-métrages, documentaires et clip de musique. C’est un peu diffi cile de gérer ces deux carrières en même temps mais j’ai appris que d’être bien organiser est la clé de réussite, en plus de cela, j’aime les défi es !

Mon premier job au Canada : Le pre-mier job que j’ai fait au Canada était comme Monitrice dans un pro-gramme intensive d’apprentissage de la langue anglaise pour les Francophones dans le campus de mon université. Je supervisais un groupe d’étudiants francophones et organisais-leur programmes et ac-tivités pendant la durée des 2 mois du programme et j’animais des « workshops » de théâtre uniquement en Anglais.

Les barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Vu que j’ai fait mes études universitaire au Canada et vu le fait que je suis venue au Canada quand j’avais à peine 18

ans, tout en étant parfaitement bi-lingue, ceci à faciliter mon intégra-tion à la société canadienne.

Je suis au tout début de mes deux carrières et jusqu'à présent, je n’ai pas encore rencontré de barrières. Je garde les doigts croisé !

Mon modèle/idole préféré : Mon idole et la personne qui m’inspire beaucoup dans ma vie profession-nelle et personnelle est ma mère. Elle a réussi à élever trois enfants et leur donner une excellente édu-cation tout en étant une femme de carrière. Je l’admire beaucoup pour avoir su comment bien combiner sa vie de famille, chérir ses enfants et leur consacrer du temps, sans négliger sa carrière, qui est d’ailleurs aussi réussite. Ma mère est ma « super woman » et j’espère pouvoir suivre ses pas dans un futur très proche.

Ma citation préférée : J’en ai plu-

sieurs… mais ma préférée est celle-ci : "La jeunesse est le temps d'étudier la sagesse; la vieillesse est le temps de la pratiquer" de Jean-Jacques Rousseau.

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Can-ada : Mon conseil est de donner de l’importance à la langue. Au Maroc la plupart des gens parlent le Français mais en venant au Canada, il est pré-férable de pouvoir métriser l’Anglais aussi, être bilingue. Au Canada, cela donne beaucoup d’avantages sur-tout dans la vie professionnelle, cela ouvre beaucoup plus de portes selon mon expérience.

Jobs & Carrières Infos

8 • Numéro Spécial Mars 2010

Cinéaste et Responsable de soutien

administratif et technique Bilingue au

Bureau Chef de la compagnie YM Inc

Page 9: femmes de carrière

100 Femmes de Carrière

Numéro Spécial Mars 2010 • 9

Agent de programme, Citoyenneté

et Immigration Canada

Martine Duviella

Responsable de vente

Dominique Selbonne

Mes débuts de carrière : J’ai effectué plusieurs stages en entreprises durant mes années uni-

versitaires, à la fois en France et à l’étranger, dont un stage de deux mois au service logistique chez OOCL France. Pour le travail que j’ai effectué pendant ce stage, une offre d’emploi comme « Assistante mar-keting » m’a été offerte. Après 3 mois, je suis devenue « Assistante Commerciale », poste que j’ai occupé pendant une année et demie. Visant toujours plus haut, j’ai postulé et acquis le poste de « Pricing Su-pervisor» jusqu’à mon départ pour le Canada.

Mon premier job au Canada : Mon premier emploi au Canada fût chez OOCL Canada, au siège social à Toronto. J’ai occupée le poste de « Inside Sales Représentative » deux ans.

Mes barrières rencontrées lors du début de carri-ère : La jalousie de certaines collègues, due à mon ambition et ma motivation accrues de gravir les échelons de l’entreprise; devoir refaire mes preuves au niveau professionnel dans un nouveau pays ; m’imposer et réussir en tant que «leader» dans une industrie dominée par la gente masculine.

Mon personnage modèle/idole favori : Oprah Win-frey est l’exemple même de la réussite. C’est l’une

des femmes les plus infl uentes du XXIe siècle. Après une enfance diffi cile et de nombreux obstacles, elle a su réussir malgré tout, en tant que femme, mais aussi comme minorité visible. Femme de cœur, elle s’investit dans de nombreuses ONG. Elle a notam-ment ouvert la première école privée noire pour jeunes fi lles en Afrique du sud.

Ma citation préférée : "Aimer les femmes intelligen-tes est un plaisir de pédéraste", de Charles Baude-laire (auteur et poète préféré)

Mon conseil à donner à une jeune femme de votre origine qui arrive au Canada et qui veut faire carri-ère : Le conseil que je donnerais à une jeune femme française qui veut faire carrière au Canada, c’est de poursuivre son rêve sans jamais baisser les bras, quelque soit les circonstances, et les obstacles ren-contrés. Il est évident que cela demande beaucoup de persévérance et de courage d’immigrer seule, d’abord en tant que femme, mais aussi en tant qu’immigrée dans un pays où l’on parle une autre langue. Il faut s’intégrer, recommencer au bas de l’échelle et surtout refaire ses preuves. Rien n’est im-possible avec de la volonté et beaucoup de travail !!!! Je l’ai fait, j’ai réussi et j’en suis fi ère.

Mon début de carrière : J’ai commencé comme stagiaire Relationniste de presse

pour le festival «Vues d’Afrique à Montréal », puis comme Relationniste de presse à contrat pour divers festivals et organismes artistiques.

Mon premier job au Canada : Mon premier em-ploi a été Animatrice dans un camp d’été auprès d'enfants d'origine haïtienne à Montréal.

Les barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Les barrières rencontrées lors de mon début de carrière furent le sexisme, la discrimi-nation et le manque d'expérience.

Mon modèle/idole préféré : Mon modèle, mes parents.

Ma citation préférée : Je ne trouve pas de cita-tion préférée.

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui ar-rive au Canada : Je donnerai comme conseil de s'assurer d'avoir compléter ses études, de faire partie de plusieurs réseaux. De plus, en fonction de son intérêt, de faire partie d'une association ou d'un conseil d’administration.

Page 10: femmes de carrière

Randa Meshki

Jobs & Carrières Infos

10 • Numéro Spécial Mars 2010

Responsable de la liaison,

COPA

Conseillère, Centre francophone

de Toronto

Mon début de carrière : Ma profession dans mon pays natal était Lab Technologue spé-

cialisée dans les analyses sanguines biologiques et biochimiques. Au Canada, j'ai commencé ma car-rière en tant qu'Animatrice dans les programmes de préventions des agressions du COPA (le Centre Ontarien de Prévention des Agressions). Lisa Wein-traub, la co-directrice du COPA et qui a été aussi la directrice du centre de santé communautaire de Hamilton/Niagara a cru dans mes capacités et m'a offert beaucoup d'opportunités d'approfondir mes connaissances dans ce domaine. Maintenant, j'occupe le poste Responsable de la liaison, coordina-tion provinciale des TÉÉ (Travailleuses / Travailleurs d'Établissement dans les Écoles francophone).

Mon premier job au Canada : Mon premier job était Animatrice dans les programmes de prévention des agressions et Visiteuse à domicile pour les fa-milles ayant des enfants de 0 à 6 ans.

Les barrières rencontrées lors de mon début de car-rière : L’une des barrières fut de m'accepter en tant qu'une femme immigrante, en tant que formatrice provinciale et experte dans le domaine de préven-tion.

Une autre barrière est de faire face aux stéréotypes,

aux racismes et au sexisme.

Et de plus, je n'ai pas eu l'équivalence de mes diplômes obtenus de la France en tant que Lab Technologue. Il m’a été demandé de reprendre des cours universitaires afi n de répondre aux critères canadiens, c'est pour cette raison que j'ai com-plètement changé de carrière.

Mon modèle/idole préféré : Lisa Weintraub, la co-directrice du COPA est pour moi un modèle.

Ma citation préférée : "Que tout le monde a le droit de se sentir en sécurité, forte, fort et libre".

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Canada : Mes conseils sont qu’elle doit être fi ère de son parcours et de son identité, ne pas se sen-tir inférieure et rester informée de ses droits, elle a les mêmes droits que tout le monde. Elle doit aussi avoir confi ance en ses capacités profession-nelles et personnelles, ne pas se décourager dès la première barrière. Elle ne doit pas se mettre en tête que les Canadiens de souche peuvent être meilleurs, ce n'est ni son accent, ni sa couleur de peau qui vont minimiser ses capacités. Elle doit continuer à apprendre toujours des autres, être ambitieuse et déterminée.

Mes début de carrière: J'ai commencé par faire un stage de formation, ensuite il y a eu une

ouverture (création d'un poste qui correspondait à mon profi l). Et voilà c'est de là que tout est parti!

Mon premier job: un petit boulot de nettoyage dans une agence de placement.

Mes barrières rencontrées en début de carrière: La culture de la boîte, la diversité de la clientèle et fi nalement l'anglais.

Mon modèle/idole: Je n'en ai pas en particulier. Toute femme instruite (bien cultivée) est une idole pour moi.

Ma citation préférée: "la vie est un jeu, il faut com-prendre les règles pour y gagner" (AMW).

Mon conseil à une jeune femme de mon origine: Le Canada est un pays d'opportunités. ll suffi t de faire un pas (osé) vers ce que à quoi on aspire, et avec un peu de volonté on y arrivera.

Laurence Makanda

Page 11: femmes de carrière

100 Femmes de Carrière

Numéro Spécial Mars 2010 • 11

Assistante administrative, Réseau de soutien à

l’immigration francophone CSO

Latifa Rahhali

Coordinator, Coordinatrice,

Langues Offi cielles, l’Agence

fédérale de développement

économique pour le

Sud de l’Ontario

Grace Hodder

Mes début de carrière: Suite à plusieurs positions au sein d'organismes commu-

nautaire et de développement économique pendant plus de 10 ans, je suis retournée sur le banc d'école afi n d'obtenir un diplôme de deuxièmes cycles dans le développement communautaire économique. Ceci m'a ou-vert les portes au sein du gouvernement fédérale entant qu'Agente de développement économique communautaire.

Mon premier job au Canada: Mon mari et moi avons créé notre propre entreprise pour exploiter la création de produits arti-sanales. Nous avons couru les expositions artisanales et les métiers d'arts afi n de ven-dre nos produits fait maison. Les maigres revenus nous permettaient à ce moment là de tout juste couvrir nos dépenses de la vie quotidienne.

Mes barrières rencontrées lors du début de carrière: le fait que je soit une femme, le manque de reconnaissance de mes acquis et de ma culture.

Mon modèle/idole préféré: Gandhi.

Ma citation préférée: C'est seulement une des citations qui me plait surtout dans le contexte présent: "Notre route est longue, très longue (...) vous perdrez votre jeunesse, votre sommeil, votre patience, votre sens de l'humour et parfois la compréhension et l'appui des personnes qui vous aiment beaucoup. En échange, je n'ai rien à vous of-frir, sauf la fi erté d'être une femme, et tout ce dont vous rêvez pour vos fi lles, vos nièces et vos petites-fi lles (...) et la certitude qu'à la fi n de votre vie, vous pourrez regarder en arrière et affi rmer qu'au moins une fois au cours de votre existence, vous avez tout donné pour que triomphe la justice" de Jill Ruckelshaus.

Mon conseil à donner à une jeune femme de votre origine qui veut faire carrière et qui arrive au Canada: Ce serait de ne pas avoir peur d'essayer des nouveaux sentiers. Avoir confi ance en sois même et ne pas laisser les autres défi nir qui on est. S'adapter à la nou-velle culture tout en préservant la sienne. Apprendre les langues du pays et ne pas avoir peur de les utiliser.

Mes début de carrière: J'ai commencé ma car-rière comme bénévole au sein des organ-

ismes et écoles francophones.

Mon premier job au Canada: Mon premier job au Canada était adjointe administrative.

Mes barrières rencontrées lors du début de car-rière: la langue! J'avais des problèmes avec la prononciation, au début je ne comprenais pas ce que les gens me disaient, l'expérience canadienne: comment peut-on demander a quelqu'un qui vient d'arriver d'avoir de l'expérience canadienne alors qu'on lui donne pas occasion d'en avoir! Et le coût de vie élevé.

Mon modèle/idole préféré: mon directeur gé-néral: Marcel Castonguay, j'aime son savoir faire et son implication effi cace dans la communauté

Ma citation préférée: " Si tu échoues , essaye de rectifi er s'il y a lieu, recommence tout à zéro s'il le faut mais ne reste jamais inactif à la recherche du parfait."

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Canada: Je lui conseille de chercher du bénévolat dans son domaine de travail, de maîtriser les clés linguistiques et de s'impliquer dans la commu-nauté.

Page 12: femmes de carrière

Sonia Muhimpundu

Jobs & Carrières Infos

12 • Numéro Spécial Mars 2010

Avocate, SIM & McBurney

Marlye Monfi ston

Conseillère en établissement

bilingue- Jeunes, ACFO

Mon début de carrière : Ayant terminé mes études de baccalauréat à l’Université Lau-

rentienne à Sudbury, mon éducation s’est pour-suivie avec une maitrise en études internationales obtenue à l’Université Laval. Par ailleurs, pour approfondir mon acheminement académique, j’ai effectué 3 stages internationaux : au Mexique, au Sénégal et au Rwanda auprès du Haut Commis-sariat pour les réfugiés. C’est ces stages qui m’ont donné envie de bâtir ma carrière auprès des com-munautés, en aidant les personnes immigrantes, réfugiées à pouvoir s’intégrer dans leur nouveau milieu. C’est ainsi que j’ai obtenu le poste de con-seillère à l’établissement des jeunes francophones à London, ON.

Mon premier job au Canada : En dehors du bé-névolat, mon premier travail payé au Canada était correctrice de travaux des étudiants.

Les barrières rencontrées lors de mon début de carrière :

- La langue, car c’est pas toujours facile de faire partie d’une minorité linguistique quand on ne maitrise pas encore la langue de la majorité.

- Le fait d’être une femme et une personne im-migrante, car on devient doublement discriminé et les portes du milieu de travail ne s’ouvrent pas toujours aussi facilement qu’on le voudrait.

- Le coût fi nancier relié aux études pour pouvoir obtenir à l’avenir un emploi décent et stable

Mon modèle/idole préféré : Ma grand-mère pour son courage et sa ténacité.

Ma citation préférée : Toute erreur est bénéfi que si on sait en tirer une leçon.

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Canada : Les études et encore les études, car c’est ce qui te distinguera des autres et te permettra d’être plus compétitive dans le milieu du travail.

Mes début de carrière: Un peu a reculons, le droit n’était pas mon premier choix, mais

c’était jusqu’a ce que je trouve mon domaine, le droit de la propriété intellectuelle, plus particu-lièrement le droit des marques de commerce. J’ai commencé le droit des marques petit à petit, d’abord dans un cabinet de Montréal, en passant par Ottawa/Gatineau au gouvernement fédéral et pour fi nalement revenir au privé à Toronto.

Mon premier job au Canada: Mon premier em-ploi était à temps partiel dans un hôpital an-glophone de la région de Montréal dans lequel je compilais des statistiques sur le séjour des patients à la salle d’urgence.

Mes barrières rencontrées au début: La récession des années 90-91, il était très diffi cile de trouver un bureau d’avocat ou on pouvait faire un stage avec une rémunération adéquate; le fait que

mes diplômes d'Haïti n’avaient pas été reconnus à leur juste valeur; le fait que mon français était différent du français québécois, j’ai même été ac-cusée d’inventer des mots!

Mon modèle/idole favori: Je n’en ai pas en par-ticulier mais j’admire particulièrement ceux et celles qui ont fait preuve de persévérance face à l’adversité.

Ma citation préférée: "Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années".

Mon conseil à donner à une femme de votre pays d'origine qui vient au Canada et veut faire carri-ère: De ne pas se comparer aux autres, chacune est unique, le fait que vous veniez d’ailleurs fait en sorte que vous pouvez voir les choses sous un autre angle, d’un autre œil. N’hésitez pas à part-ager votre perspective des choses, même différ-ente, avec les autres.

Page 13: femmes de carrière

100 Femmes de Carrière

Numéro Spécial Mars 2010 • 13

Avocate au barreau de l’Ontario

et du Manitoba

Marie Wafo Fonou

Travailleuse en établissement,

Centre de Santé Communautaire

Hamilton/Niagara

Fatoumata Sankhon

Mes débuts de carrières: Arrivée en Ontario, j’ai commencé par m’inscrire au cours d’Anglais

Langue Seconde, suivre des formations par ci par là, m’impliquer dans des activités communau-taires, ce qui constitue une étape incontournable pour être compétitif sur le marché de l’emploi. Puis tranquillement, j’ai commencé à prospecter le mar-ché de l’emploi en fréquentant les centres d’emploi où mon cv a été reformulé pour correspondre au standard canadien. Peu de temps après, Emploi 2000, l’un des centres que fréquentais a trouvé une connexion emploi pour moi et ce fut mon premier emploi au canada.

Mon premier job au Canada: Mon premier emploi fut Coordonnatrice du Centre Polyvalent des Aînés Francophones de Port Colborne.

Mes barrières rencontrées lors de votre début de carrière: J’appellerais cela, un défi car une réorien-tation de carrière s’imposait. J’étais face à la coor-dination d’un centre où il fallait assurer la gestion du budget, la gestion des ressources humaines, la gestion des ressources matérielles et des activités. À cela s’ajoute la recherche de fi nancement pour le fonctionnement dudit centre. J’étais l’unique per-

sonne immigrante de race noire dans tout le centre et de surcroît jeune parmi les personnes âgées. Il a fallut une adaptation à ce nouvel environnement de travail: étant nouvellement employée, les moy-ens fi nanciers limités, la barrière de transport se posait car il fallait voyager d’une ville à l’autre tous les jours.

Mon personnage modèle/idole préféré: Michaëlle Jean, j’ai une grande admiration pour elle. Chaque fois que je voyais cette dame présenter les nouvelles sur RDI, je me revoyais sur le petit écran à Conakry.

Ma citation préférée: Le premier mari de la femme, c’est son métier » Citation de feu Ahmed Sékhou Touré, premier président de la République de Gui-née.

Mon conseil à donner à une jeune femme de votre origine qui veut faire carrière et qui arrive au Canada: Être active dans la communauté (faire du bénévolat), ensuite faire l’analyse des besoins en matière d’emploi et s’orienter vers des études pour avoir un diplôme ou un certifi cat qui conduit vers des opportunités d’emploi qualifi é. Elle sera ainsi autonome, fi nancièrement indépendante. Seul le travail anoblit l’Homme.

Mes débuts de carrière: J’ai commencé ma carrière de juriste en 2006 dans un élan

d’optimisme jamais existé au paravent.

Mon premier job au Canada: Mon premier job au Canada s’est effectué dans une manufacture qui fabriquait des bouteilles en plastique pour la con-servation de l’eau.

Mes barrières rencontrées lors du début de car-rière: Le fi nancement de mon entreprise était la barrière majeure à laquelle j’ai fait face en début de ma carrière, car nouvellement assermentée

au barreau, je me suis retrouvée avec une dette colossale qui ne me permettait pas d’être éligible à un prêt bancaire.

Mon personnage modèle/idole favori: Mon Idole préférée est Oprah Winfrey.

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui arrive au Canada et qui veut faire car-rière: Se fi xer ses objectifs, penser toujours posi-tivement, élaborer les voies et moyens pour at-teindre ces objectifs. Être prête à relever les défi s car il y a beaucoup d’embuches sur le chemin.

Page 14: femmes de carrière

Julie LUTETE

Mes débuts: J'ai commencé depuis Abi-djan en Cote d’Ivoire, au sein du KI-YI

M’BOCK théâtre d’Abidjan dans les années 80

Mon premier job au Canada: J’ai toujours poursuivis mon métier d’artiste et entre fais également quelques centres d’appels pour arrondir les fi ns de mois (rires!) c’est vie d’immigrant!

Les barrières rencontrées lors de mes débuts: La langue anglaise en plein Toronto, le climat (rude hiver!) et sans se le cacher la discrimi-nation

Mon personnage modèle/idole préféré: J’en ai pas mal, car un(e) seul (e) idole ne suffi t pour accompagner un être dans son parcours de vie: tout d'abord ma mère, qui représente le symbole du courage et de la foi pour moi et

qui m’aime inconditionnellement. Puis, Mère Theresa, pour son dévouement aux pauvres et qui voit tous les êtres du monde comme tous des enfants de Dieu. Mais aussi Tina Turner, Miriam Makeba, Were Were Liking, Oprah Winfrey, Maya Angelou ma tante Suzanne Logbo et bien d’autre pour leurs talents artis-tiques et littéraires.

Ma citation préférée: "Ne jamais vivre sa vie au brouillon, car elle est à la fois l’originale et la photocopie."

Mon conseil à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Canada: Être certaine de ce qu’elle veut, mettre ses objectifs / ambitions au clair. S’armer de foi, courage, détermination et une volonté de chasseuse de grands destins.

Jobs & Carrières Infos

14 • Numéro Spécial Mars 2010

Directrice CanAfric

Justine Gogoua

Directrice l’auberge francophone

Mon début de carrière: Quand je venais d’arriver, j’ai constaté qu’il y avait un

besoin de services d’accueil et d’intégration spécifi ques pour les minorités raciales eth-noculturelles francophones à Toronto. J’ai commencé à aider les membres de la com-munauté de chez moi à la maison. Une an-née après, j’ai eu un bureau où je continuais à aider les nouveaux arrivants par la recher-che d’emploi, aide aux formulaires, interven-tion auprès des agents de services sociaux, assistance aux logements, accompagne-ments, interprétations. C’est ainsi que j’avais compris qu’il y avait nécessité de services d’accueil et d’intégration pour les minori-tés francophone à Toronto. J’ai regroupé quelques personnes pour fonder l’Auberge Francophone le 30 juin 1999 et nous l’avons incorporé le 24 mai 2001.

Mon premier job au Canada: Ce fut avec Montréal Trust où j’ai travaillé comme Agent Bilingue au Service à la clientèle.

Mes barrières rencontrées au début de carrière: C'étaient surtout sur la maitrise de l’anglais pour Montréal Trust mais pour

l’Auberge Francophone je dirais le fait de pouvoir se positionner dans le réseau com-munautaire, le manque de connaissance sur le fonctionnement du réseau gouvernemen-tal et le manque de ressources fi nancières.

Mon idole préféré: C'est Kathleen Wynne, Membre du Parlement pour Don Valley West et ministre de Transport

Ma citation préférée est: "Tout est possible quand tu as la volonté et la détermination".

Mes conseils à donner à une jeune femme qui arrive au Canada : De prendre le temps qu’il faut pour apprendre l’anglais et de pou-voir faire l’évaluation selon ses études faites pour arriver à poursuivre ou compléter ses études; de s’adapter à la nouvelle vie; d’avoir les ambitions personnelles; d’être détermi-nante avec des objectifs précis. Quand j’ai crée l’Auberge Francophone en 1999, j’avais une vision précise et un rêve à réaliser. Mais voilà que 10 ans plus tard, l’organisme a aidé un nombre considérable des minorités francophones et est enfi n reconnu comme organisme fournisseur de services par l’immigration fédérale.

Page 15: femmes de carrière

Nadia JarmouniProperty Manager

Mes début de carrière: J'ai commencé ma carri-ère dans l'industrie de la fi nance en 2006, à la

fi n de mes études à l'Université Laval (Québec). J'ai reçu une offre de stage au sein de l'équipe des com-munications d'une grande banque canadienne. À la fi n de mon contrat, j'ai été engagée au sein de l'équipe de traduction d'une société de gestion de placements. Je fais maintenant partie de l'équipe de communica-tion et ventes d'une autre société de gestion et mon objectif à moyen terme est de devenir propriétaire de ma propre entreprise. Pour ce faire, je prends tous les moyens pour continuer de parfaire ma formation.

Mon premier job au Canada: Pour mon premier em-ploi, j'ai travaillé dans ma bibliothèque de quartier. Lorsque j'ai commencé, j'étais encore à l'école secon-daire. J'ai adoré cet emploi car l'équipe était très sou-dée, j'étais toujours en contact avec le public et mes responsabilités ont augmenté graduellement. Il y avait énormément d'activités et j'avais l'impression de faire une différence dans mon quartier. Cela m'a aussi permis d'acquérir plus d'indépendance car j'ai pu payer mes études universitaires grâce à cet em-ploi.

Mes barrières rencontrées dans au début de carrière: Bien entendu, le manque d'expérience joue un rôle primordial et les possibilités lucratives d'avancement ne sont pas toujours faciles à discerner. L'attitude et

la perception des collègues et superviseurs sont aussi des facteurs importants. Par conséquent, il est important de chercher à devenir indispensable, ce que j'ai eu de la diffi culté à faire à mes débuts parce que je n'avais tout simplement pas les outils et les conseils pratiques. À bien des égards, je considère que j'en suis encore au début de ma carrière et le poten-tiel est illimité. C'est pour cette raison que je favorise l'entrepreneuriat.

Mon modèle favori: Des femmes comme Maya An-gelou, Oprah Winfrey, Michaelle Jean sont des per-sonnalités inspirantes pour la façon dont elles ont redéfi ni leur propre succès.

Ma citation préférée: Il y a quelques années, j'ai lu une biographie de l'impératrice Catherine de Russie (1729-1796). Cette phrase a retenu mon attention : "I am one of the people who loves the why of things."

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui arrive au Canada et qui veut faire car-rière: Je lui dirais de ne pas hésiter, de profi ter de toutes les occasions d'apprentissage, de chercher les différentes associations communautaires, de poser des questions, de demander de l'aide, mais surtout de s'impliquer. La plupart de gens sont heureux de partager leur expérience avec des personnes qui font preuve de débrouillardise et qui veulent changer leur situation.

Mon début de carrière : Juste par coïncidence après mes études de Gestion et Commerce, j’ai

intégré le domaine de l’hôtellerie.

Mon premier job au Canada : A ce jour : Gérante d’immeuble

Les barrières rencontrées lors de mon début de car-rière : J’ai rencontré différentes barrières comme le manque d’expérience; le manque de confi ance et

l’exploitation.

Mon modèle/idole préféré : Jean-Jacques Goldman

Ma citation préférée : "Qui ne tente rien n’a rien".

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Can-ada : Que cette personne soit ambitieuse, qu’elle est des objectifs et accepte de commencer par le bas de l’échelle.

100 Femmes de Carrière

Numéro Spécial Mars 2010 • 15

Mildred Jean-Paul

Page 16: femmes de carrière

Blaise Nengo Buata

Jobs & Carrières Infos

16 • Numéro Spécial Mars 2010

Spécialiste dentaire

Lise Fillion

Conseillère en Emploi, Collège Boréal

Mon début de carrière : J’ai commencée ma carrière au Collège Boréal en tant que

Conseillère en emploi après avoir décrocher mon diplôme d’Administration des Affaires en Comptabilité au Collège des Grands Lacs en 1999 à Toronto.

Mon premier job au Canada : Mon premier em-ploi était représentante du Service à la clientèle.

Les barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Mes barrières furent la maîtrise de la langue anglaise, l’intégration dans le milieu du travail, l’animation des ateliers.

Mon modèle/idole préféré : J’ai plusieurs modèles qui sont ma mère, Michael Jean, Oprah Winfrey et Michelle Obama.

Ma citation préférée : "Vouloir, c’est pouvoir" (proverbe français).

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Canada : Mon expérience vécue, mon parcours et en tant que Conseillère en emploi du Centre de ressource en emploi du Collège Boréal, j’aimerais proposer les 10 étapes à suivre développées par «Voie Rapide Boréal» : La première étape est basée

sur les compétences en anglais (évaluez vos com-pétences en anglais, suivrez des cours d’anglais). L’étape 2 correspond aux objectifs d’emploi (faites votre plan d’action, vérifi ez les appellations de votre profession, les études requises et les fonc-tions). Ensuite, étape 3, c’est le temps des ordres professionnels (vérifi ez si votre emploi est régi par un ordre professionnel). En étape 4, la valida-tion des acquis (faites reconnaître votre forma-tion et vos diplômes). Puis, étape 5, le marché du travail (explorez le marché du travail et ciblez les employeurs). Étape 6, le réalisme des projets (faites le bilan de vos compétences, évaluez le réalisme de vos projets, réévaluez votre plan d’action). En 7, la formation (évaluez vos besoins de formation, suivrez une formation). Et en étape 8, les outils de recherche d’emploi (rédigez votre curriculum vitae et rédigez votre lettre de présentation). Enfi n étape 9, c’est l’expérience ca-nadienne (faites du bénévolat et/ou des stages). Pour conclure, dernière étape, il s’agit des of-fres d’emploi (prospectez le marché ouvert et le marché caché, faites du réseautage, lisez les journaux, visitez les sites internet, rencontrez les employeurs, préparez vos entrevues, faites le suivi de vos contacts).

Mes débuts de carrière: Au Québec, j'étais diplô-mé en denturologie (prothèses dentaires

amovibles)

Premier job en Ontario: J'ai travaillé dans une com-pagnie d'implants dentaires qui recherchait une personne bilingue pour le service à la clientèle.

Les barrières rencontrées lors de mon début de carrière: Mon anglais était problématique, mais mon patron disait qu'il serait plus facile pour moi d'apprendre l'anglais que de former quelqu'un en français; l'éloignement; l'isolement ne connaissant personne parlant français.

Mon personnage modèle: Julie Payette Astronaute

Ma citation préférée: "Certaines choses peuvent nous sembler impossible jusqu'à ce qu'elles soient réalisées ou atteintes", de Nelson Mandela.

Mon conseil à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive en Ontario: Persévé-rance, persévérance et persévérance. S'impliquer dans sa communauté, et se créer un réseau de contacts car rien n'arrive pour rien. Avec le temps, et du recul, on réalise que nous avons accompli de grandes choses. Focus. Garder bien aligné, nos feel-ings (ce que nous désirons), nos pensées (le visual-iser) et action (faire ce qu'il faut pour que ça arrive). Voici le secret!

Page 17: femmes de carrière

Exprimez-vous et venez partager votre expérience avec le lecteur!

Téléphone: 1.866.784.3020 (ext 2922) [email protected]

Pour information, Jobs & Carrières Info

Les collaborateurs sont les bienvenus!

Consultants, professionnels, chercheurs, étudiants, employés, chômeurs, chercheurs, conseillers,

travailleurs avec visas, étrangers, annonceurs et autres,...

100 Femmes de Carrière

Numéro Spécial Mars 2010 • 17

Page 18: femmes de carrière

Jobs & Carrières Infos

18 • Numéro Spécial Mars 2010

Page 19: femmes de carrière

100 Femmes de Carrière

Numéro Spécial Mars 2010 • 19

Page 20: femmes de carrière

Hodan Jama

Jobs & Carrières Infos

20 • Numéro Spécial Mars 2010

Adjointe à la direction, Responsable des

événements spéciaux pour le Théâtre

français de Toronto

Chloé Coves

Conseillère à l’accueil,

ACFO, London-Sarnia

Mon début de carrière : J’ai commencé ma car-rière en tant que bénévole à la réception au

sein de l’ACFO (Association Canadienne-Française de l’Ontario) à London-Sarnia. Après avoir maîtrisé tous les services offerts aux clients francophones, j’ai postulé au poste de chargée du centre d’information pour les nouveaux arrivants – Accueil & diffusion. Après un an au sein de l’organisme, je suis devenue la conseillère à l’accueil, responsable du volet jeuneuse.

Mon premier job au Canada : Mon premier emploi, j’étais intervenante communautaire dans un centre communautaire à Montréal au Carrefour de Liaison d’Aide Multiethnique (CLAM) pendant un an. Ce premier emploi m’a permis de me familiariser avec le marché de travail canadien, les normes d’emploi, les attitudes et les comportements à adopter au sein du milieu de travail bref ce fût une expérience enrichissante.

Les barrières rencontrées lors de mon début de carrière : La première barrière a été la langue, je suis venue dans une ville anglophone, il fallait ab-solument parler l’anglais. La deuxième barrière est l’intégration dans le marché du travail, vu que ce n’est pas le même système de travail en Afrique.

Les façons de faire sont complètement différentes et cela nécessité par conséquent à faire des ajuste-ments.

Mon modèle/idole préféré : Selon moi, le personnage modèle est la Gouverneure Générale du Canada : Michaëlle Jean. Une dame engagée dans plusieurs causes en particulier celle des femmes victimes de violence, elle a travaillé huit ans dans des maisons d'hébergement et de transition pour femmes vic-times de violence conjugale, elle s'est aussi attachée durant son mandat à sensibiliser les différents gouvernements, qu'ils soient provincial, fédéral, à la violence faite aux femmes et aux enfants.

Ma citation préférée : Ma citation préférée est : "Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt". Pour réaliser son rêve et ses ambitions, il faut se mettre à l’œuvre et faire montre de détermination et de dynamisme.

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Canada : Le premier conseil que je donnerai à une femme de mon origine qui arrive dans un environnement ma-joritairement anglophone c’est d’apprendre l’anglais en vue d’améliorer ses compétences linguistiques.

Mon début de carrière : Au Canada, en VIE (Volon-tariat International en Entreprise), un contrat

de 18 mois non renouvelable et sponsorisé par le gou-vernement français.

Mon premier job au Canada : Marketing Analyst chez VitalAire (la branche santé d’Air Liquide).

Les barrières rencontrées lors de mon début de car-rière : Le manque d’expérience (tout le monde veut engager un spécialiste, semble-t-il !). Le manque de contacts professionnels canadiens : ici les choses marchent beaucoup en réseau et au début je ne com-

prenais pas pourquoi je ne recevais pas de réponse à mes candidatures…

Mon modèle/idole préféré : Tintin.

Ma citation préférée : L’acteur britannique Peter Us-tinov disait de Toronto : "C’est comme New York, mais administré par des Suisses".

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Canada : Contacter les réseaux francophones. Michèle Pignol au Consulat de France (Bureau de l’emploi) est une source de conseils exceptionnelle. Faire du bénévolat.

Page 21: femmes de carrière

100 Femmes de Carrière

Numéro Spécial Mars 2010 • 21

Assistante au Coordonnateur du CAF

Joséphine Belobi

Directrice pour le CEBEFI

Marie Nga

Mon début de carrière : Ma passion pour la cosmétique c’est déclarée très jeune. Je

savais déjà ce qui me passionnait en mixant moi-même des effl uves de fl eurs et de plantes dès l’âge de 8 ans. A 22 ans, armée d’un diplôme de Bio-Es-théticienne, j’ai continué 2 années d’études de Chef d’Entreprise de petites et moyennes entreprises. A 24 ans, j’ai eu mon premier Centre de beauté.

Mon premier job au Canada : J'ai commencé par être une Beauty Consultante pour Fashion Fair

Les barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Tout d’abord, le salaire était insignifi ant. Puis, la barrière de la langue (mon anglais profes-sionnel n’était pas au top). Il y a aussi la pression et la compétition au Canada qui restent des choses diffi ciles de comprendre quand vous avez une au-tre éducation.

Mon modèle/idole préféré : Nelson Mandela pour la détermination de cet homme.

Il reste un symbole vivant pour toutes les généra-tions futures et surtout pour moi. Il m’a donné, en

tant qu’individu de race Noir, d’avoir le droit d’être et d’espérer en un futur meilleur et égal.

Mais ici, comme il s’agit de femme, je me focalise-rai sur une femme qui m’inspire beaucoup, il s’agit d’Oprah Winfrey. Cette femme a réussi là où les femmes mais surtout les Afros ne pouvaient rêver réussir. Elle est devenue un personnage incon-tournable du monde des affaires et des médias américains et je dirai même des médias mondi-aux.

Ma citation préférée : "Si ce n’est l’Eternel qui bat-tit la maison, ceux qui la battissent travaillent en vain" et "Si ce n’est l’Eternel qui veille sur la ville, ceux qui la gardent veillent en vain".

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Can-ada : Je lui dirai de croire en ses rêves et surtout de s'armer de courage et de patience.

Que tout est possible à celui qui croît. Que le monde appartient à ceux qui se violentent pour vivre leurs rêves

Mon début de carrière : Ma vraie carrière au Canada, je l’ai commencé par retournant aux

études afi n d’obtenir un diplôme canadien et dé-couvrir le système canadien en commençant par le début c’est à dire les études.

Mon premier job au Canada : Mon premier job au Canada était agent de bureau pour dépouiller le courrier des dons lors de téléthon pour le compte de la Fondation des Recherches sur les Maladies Infan-tiles.

Les barrières rencontrées lors de mon début de car-rière : Mes barrières furent l’expérience canadienne,

le diplôme canadien et le bilinguisme.

Mon modèle/idole préféré : Mon personnage modèle est l’actuelle Gouverneure Générale Michael Jean.

Ma citation préférée : "Je puis tout par celui qui me fortifi e"

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Canada : À une jeune fi lle de mon origine qui aimerait faire carrière au Canada, je lui dis de foncer, de se frayer un chemin en se battant, sans écouter les gens qui vont essayer de la décourager.

Page 22: femmes de carrière

Françoise Magunira

Mon début de carrière : J'ai commencé ma carri-ère dix huit mois après mon arrivée au Canada

dont la première année à St-Catharines en Ontario, j'ai décidé de déménager à Ottawa par la suite car je venais de me rendre compte rapidement que j'avais très peu d'opportunité à rentrer dans mon domaine de formation et de mettre à contribution mes ex-périences professionnelles antérieures. A Ottawa, j'ai commené par faire du bénévolat au sein d'un or-ganisme francophone où j'ai eu la chance de mettre à contribution mon expérience.

Mon premier job au Canada : Coordonnatrice na-tionale d'un projet de concertation pour les femmes immigrantes francophones subventionné par Con-dition Féminine Canada.

Les barrières rencontrées lors de mon début de car-rière : Avant de rentrer dans mon premier poste, bien entendu je soumettais des candidatures à des postes ouverts dans la région et qui à mon sens répon-daient à mon profi l. Je passais des entrevues mais je n'étais pas retenue, j'ai par la suite compris que mes expériences et mes acquis antérieurs n'étaient pas reconnus : première barrière. La deuxième bar-

rière fut de savoir comment répondre aux questions d'entrevues de façon à convaincre les employeurs. De plus, l’absence de réfèrences et de réseaux profession-nels, social dès l'arrivée fut également une barrière.

Mon modèle/idole préféré : Permettez-moi de vous soumettre non pas un personnage mais un auteur qui m'a beaucoup marqué et qui a beaucoup con-tribué à ma façon de penser, Joseph Murphy.

Ma citation préférée : "L'avenir appartient à ceux qui se fi xent un objectif, qui persévèrent, qui ne lâchent pas et qui gardent une vision positive de la vie".

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Canada : Mon premier conseil est de chercher de l'information clé auprès des structures habilitées. Puis de se créer un réseau aussi bien social que pro-fessionnel et s'impliquer bénévolement dans la com-munauté. De plus, il faut avoir le courage de se recy-cler ou de s'orienter vers une nouvelle carrière. Enfi n, il faut apprendre à découvrir ses talents cachés et les exploiter. Voilà essentiellement les conseils que je pourrai lui prodiguer.

Jobs & Carrières Infos

22 • Numéro Spécial Mars 2010

Adjointe administrative au

Bureau du Conseil Privé

Antonia Roul

Coordinatrice au programme d’accueil,

CESOC

Mon début de carrière : Je suis de la Martinique. Je suis au Canada depuis 15 ans et j'ai commencé ma carrière en 2001, comme aide éducatrice en gard-erie, puis j'ai été éducatrice en garderie puis direc-trice de garderie.

Mon premier job au Canada : J'ai été aide éducatrice à mon arrivée.

Les barrières rencontrées lors de mon début de car-rière : Le manque d'information sur le système est une barrière, j'élevais ma fi lle seule donc je devais combiner travail et famille, seule. Le manque de connaissance sur ce que le marché de travail avait

réellement besoin et sur son fonctionnement est aussi une barrière.

Mon modèle/idole préféré : Nelson Mandela

Ma citation préférée : "Gran couté piti, piti couté gran" (ce qui signifi e "Les grands écoutent les petits et les petits écoutent les grands").

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Canada : Mon conseil pour elle serait de se créer un réseau et de se tenir informée de ce qui se passe au-tour d'elle. Ne pas rester juste dans sa communauté.

Page 23: femmes de carrière

100 Femmes de Carrière

Numéro Spécial Mars 2010 • 23

Journaliste, TFO

Martha Dolecki

Mawena GbesemeteCoordonnatrice à Oasis centre des femmes

Mon début de carrière : J’ai commencé ma car-rière comme bénévole dans un centre qui travail-lait avec les jeunes délinquants; l’équipe de travail avec laquelle j’évoluais s’occupait des demandes de subventions mais une fois les subventions ap-prouvées on nous faisait croire qu’il n’y avait pas assez de fonds pour nous embaucher alors on nous demandait de faire encore d’autres demandes, jusqu’au jour ou nous avons tous décidé de quitter l’organisme.

Mon premier job au Canada : Lorsque je suis ar-rivée au Canada, je travaillais dans une plantation de fraises à Sherbrooke chaque été pour me soute-nir pendant que j’étudiais à l’université du Québec à Trois-Rivières.

Les barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Au début de ma carrière il a fallu que je refasse une mise au point sur la personne que je voulais être et devenir, j’étais en perte de vitesse et faisait face à beaucoup de défi s personnels : j’étais mon premier ennemi; à cela se rajoutaient: la dis-crimination, l’intimidation et l’abus de pouvoir.

Mon modèle/idole préféré : J’admire bon nombre

de personnes aussi bien célèbre que pas du tout connues.

Ma citation préférée : "Mais ceux qui se confi ent en l'Éternel renouvellent leur force. Ils prennent le vol comme les aigles; Ils courent, et ne se lassent point, Ils marchent, et ne se fatiguent point". Ésaïe 40 : 31

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Canada : Je dirais :

• Sois toi-même, (ma philosophie de vie la vérité triomphe toujours même si cela prends du temps je ne décourage point), ne t’inquiètes de rien

• Si tu as une idée de faire quelque chose fais le même si cela va à l’encontre des idéaux qui t’entourent

• Ta communauté est très importante mais elle ne doit pas prendre le dessus sur tes valeurs person-nelles, tes besoins du moment et ta démarche indi-viduelle en tant que personne

• N’oublie pas que tu es Belle, Bonne, Fine et Capable !!!!

• Tu as toujours quelque chose à offrir partout ou tu es, assures toi que ce soit toujours positif.

Mon début de carrière : Passion et désir de ra-conter des histoires.

Mon premier job au Canada : Journaliste à L’Express de Toronto.

Les barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Problème d’accent trop fran-çais, étiquette ‘’snob’’ collée au fait de venir de France, être mise dans des cases.

Mon modèle/idole préféré : Victor Malarek de W5. Ses reportages et sa façon de faire expri-ment un désir de justice qui transparait à travers ses histoires. C’est un journaliste qui

est dans ce métier pour les bonnes raisons.

Ma citation préférée : "Le succès ne se mesure pas par la réussite et un gain matériel, mais par la route parcourue et la façon dont on a su surmonter les obstacles".

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Canada : Ne pas perdre espoir et toujours de laisser guider par sa passion, peut-importe ce que les autres diront. Ne jamais se laisser mettre dans des cases par les autres, c’est important.

Page 24: femmes de carrière

Yvonne Kabeya

Jobs & Carrières Infos

24 • Numéro Spécial Mars 2010

Educatrice

Maria Ivanova

Directrice, Regroupement des femmes

immigrants francophones

Début de carrière: Je suis arrivée au Canada pour parfaire mes études universitaires à Montréal,

puis j’ai quitté le Québec au début des années 1990 au moment où frappait la récession économique. Trouver un emploi dans ces conditions n’était pas probable.J’ai opté pour la région de Toronto pour approfondir mes connaissances dans la langue de Shakespeare et œuvrer dans un milieu ethnocul-turel. Ayant constaté les diffi cultés qu’avaient les femmes immigrantes à s’intégrer dans la société, il m’est venue à l’idée de mettre sur pied un organisme qui viendrait en aide à ces femmes. C’est ainsi que j’ai co-fondé, en 1999, le Regroupement des Femmes immigrantes Francophones, dont j’assume la direc-tion générale. Le REFIF travaille de façon à ce que les femmes immigrantes connaissent une intégration réussie dans leur société d’accueil. Dans la région de Toronto, je tente de multiplier mes efforts et tra-vailler au mieux-être des femmes, des immigrantes, des francophones et des enfants. Je suis, d’autre part, la présidente de la Table féministe francophones de concertation de l’Ontario. J’ai collaboré également

à l’élaboration de la Coopérative La Samaritaine pour la mise en place d’une coopérative de vente de produits exotiques desservant la communauté eth-noculturelle de Toronto.

Premier job au Canada: J’ai travaillé au Collège des Grands Lacs et à l’association canadienne française de l’Ontario (ACFO).

Mes barrières rencontrées lors du début de carri-ère: la langue, le manque de réseau et la conciliation famille-travail.

Mon modèle/idole préféré: J’ai toujours été marqué par le courage de Marie-Josèphe Angélique, une femme noire esclave qui par son acte de bravoure, est devenue le symbole même de la première révolte contre l’institution inhumaine de l’esclavage au Canada, en 1734.

Ma citation préférée: "The sky is the limit".

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Canada: C’est d’avoir une attitude positive, d’être persévérante, et de ne pas avoir peur de relever les défi s.

Mon début de carrière : Déjà à 4-5 ans je jouais à la Maitresse d’École en plaçant toutes

mes poupées sur des petites chaises, en leur fai-sant la leçon et en leur apprenant des chansons. À l’adolescence je gardais (gratuitement) tous les en-fants de mes cousins et grands cousins. À la fi n de mes études collégiales je voulais poursuivre avec des études en économie à l’université, mais mon choix de cœur était l’éducation et j’ai fait le choix de pour-suivre une carrière qui me mènerait vers les enfants que j’aime tant.

Mon premier job au Canada : Aide-éducatrice, dans une garderie à Montréal.

Les barrières rencontrées lors de mon début de car-

rière : Je n’ai pas vraiment eu des barrières (ou bien je ne les ai pas vues…). Je trouvais les hivers longs et froids (à Montréal), mais j’ai appris à les apprécier en faisant plus de sport d’hiver.

Mon modèle/idole préféré : Françoise Dolto.

Ma citation préférée : "Si vous voulez savoir de quoi l’avenir sera fait, demandez aux enfants de quoi ils rêvent".

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Cana-da : De s’insérer dans la culture canadienne de façon naturelle. De suivre des études dans son domaine. D’être positive.

Page 25: femmes de carrière

100 Femmes de Carrière

Numéro Spécial Mars 2010 • 25

Gestionnaire de projets en immigration,

Consortium national de formation

en santé (CNFS)

Maggy Razafi mbahiny

Mes début de carrière: J’ai débuté ma carrière en acquérant expertise et

connaissances dans les domaines liés aux droits des femmes et à la francophonie. Mon trajet professionnel a débuté à Mad-agascar où j’ai travaillé pendant sept ans comme Administratrice de programme pour l’UNICEF. Ce premier emploi impor-tant a confi rmé ma prédilection, ma pas-sion et mes aptitudes professionnelles pour toutes les questions humanitaires, d’équité sociale et de développement com-munautaire.

Mon premier job au Canada: À mon ar-rivée au Canada, j’étais psychologique-ment et moralement prête à recommenc-er à zéro. Mon premier job fut donc d’être engagée pour faire de l’entretien ménager dans les centres pour personnes âgées et autres commerces. J’ai travaillé très fort, avec beaucoup d’humilité, mais aussi avec confi ance et persévérance car je savais que ces jobs n’étaient que des « passages obligés » pour survivre et faire vivre ma famille.

C’est après avoir pu faire quelques se-maines de bénévolat pour un organisme national de femmes juristes, que cela m’a amenée à obtenir un premier poste de secrétaire réceptionniste au sein de cet organisme. J’ai ensuite gravi les échelons à l’interne et au bout de neuf ans j’occupais le poste d’administratrice du bureau.

Mes barrières rencontrées lors de votre dé-but de carrière: la première barrière ren-contrée pour moi était ma non maîtrise de l’anglais, ce qui limitait considérablement les sphères de recherche d’emplois pour moi, dans ma ville d'adoption, Ottawa, à fort pourcentage de services anglophones, surtout au début des années 90; une deux-ième barrière tout aussi importante était la non reconnaissance de mes expériences

de travail antérieures et de mes diplômes et certifi cats acquis à l’étranger. Le tout lié au manque de ressources fi nancières pour suivre un programme de mise à niveau de mes compétences ou pour suivre un pro-gramme universitaire en vue d’obtenir un diplôme canadien. Pendant plusieurs années, les considérations familiales ont primé sur les choix à faire!; ce qui fut une autre barrière fut le manque, voire l’absence de services en français, surtout pour les services connexes essentiels pou-vant contribuer à une intégration réussie de toute personne immigrante, tels que les services de santé, les services de garde, les conseils et orientations professionnels et sociaux, les services d’appui fi nancier, etc.

Mon personnage modèle/idole favori: C’est ma mère. Parmi les fi gures/person-nages connus dans le monde, celle qui m’a le plus inspirée, c’est Mère Thérèsa. Au Canada, la très Honorable Michaëlle Jean, Gouverneure générale du Canada, est

pour moi un modèle de persévérance et de conviction que je respecte et admire énor-mément pour son parcours exceptionnel, ses engagements et sa ténacité.

Ma citations préférées: « Un pas à la fois me suffi t… », de Gandhi; « Même sans espoir, la lutte est encore un espoir » de Romain Rolland; « Soyez votre propre lampe, votre île, votre refuge. Ne voyez pas de refuge hors de vous-même » de Bouddha.

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui arrive au Canada et qui veut faire carrière: Rester réaliste et lucide et toujours garder foi en la vie, en soi, en l'amour, ne jamais baisser les bras, surtout dans les moments diffi ciles. C’est ce qui m’a conduit jusqu’ici et m’a permis de per-sévérer envers, pour et contre tout.

Page 26: femmes de carrière

Marlène Thélusma

Jobs & Carrières Infos

26 • Numéro Spécial Mars 2010

Professeur au Collège Boréal

Mes débuts de carrière: Ma car-rière professionnelle et de

chercheure-écrivaine, je l’ai commen-cée depuis Haïti, mon pays d’origine. Après avoir complété mon premier diplôme d’études postsecondaires en Service social, j’ai travaillé pendant 14 ans dans diverses organisations inter-nationales et ministères. Assoiffée de connaissance et d’information digne de crédibilité, j’ai décidé de poursuivre des études universitaires de premier cycle en ethnopsychologie à la Fac-ulté d’ethnologie et de psychologie de l’Université d’État d’Haïti. Immigrée dans la suite au Canada, j’ai poursuivi des études de premier, de second cycle et de perfectionnement professionnel à Montréal, Québec et à Toronto, On-tario, et suis devenue professeure au Collège Boréal.

Mon premier job au Canada: Mon pre-mier emploi à titre d’assistante admin-istrative contractuelle au Canada fut à Montréal, à la Régie intermunicipale

de gestion des déchets sur l’île de Mon-tréal (RIGDIM) et m’a accommodé un horaire me permettant de poursuivre des études à temps plein à l’Université de Montréal.

Mes barrières rencontrées lors du début de carrière: Dans mon pays d’origine, dans mon ancien emploi au «Projet Rivière Blanche» du ministère de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural, je me suis heurtée à la barrière du sexisme ou du problème de division sexuelle du tra-vail, où un homme m’a beaucoup per-sécuté à mon poste de Chef du Service d’Animation, parce qu’il se sentait inca-pable de se soumettre à mon autorité, moi, une jeune femme de petite taille, parallèlement à lui, un homme avancé

en âge et de forte prestance. Au Canada, au début de ma carrière de professeure au Collège Boréal, j’avais du mal à ac-céder au statut de permanent à temps plein. Compte tenu que je ne maîtrisais pas encore la langue anglaise, je ne pou-vais pas aller chercher un poste plus enviable dans les Collèges de langue anglaise, j’ai dû attendre 6 ans, avant d’avoir pu décrocher, au Collège Boréal, ce poste permanent à temps plein que j’occupe actuellement. Quel a été l’objet de cette barrière d’accessibilité à un poste permanent à temps plein? Je l’ignore. Ensuite, barrière fi nancière pour mieux avancer et/ou réussir dans ma carrière d’écrivaine car, lorsqu’on publie, on doit pouvoir bien diffuser et promouvoir pour arriver à bien écouler ses œuvres. Ça prend de l’argent.

Mon personnage modèle/idole favori: C’est Jésus-Christ qui m’a sauvée et qui m’inspire d’être ce que je suis.

Ma citation: « Je puis tout par celui qui me fortifi e et qui m’a retirée de la poussière et du fumier pour me faire asseoir avec les grands, avec les grands de son peuple», dans la Bible, aux livres des Philippines et des Psaumes chapitres 3 et 113.

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui arrive au Canada et qui veut faire carrière: D’avoir la foi et la persévérance, la confi -ance en soi, le respect de soi et de la dif-férence, une bonne estime de soi et de la détermination de vouloir accomplir quelque chose de réaliste et de concret. Aussi, de prendre le temps de connaî-tre, d’apprécier et de saisir les opportu-nités que lui offre le Canada, son pays d’accueil, en s’impliquant dans tout ce qui peut simultanément lui être utile et servir à la communauté.

Page 27: femmes de carrière

100 Femmes de Carrière

Numéro Spécial Mars 2010 • 27

Directrice générale La

Toile des Carrières

Rose Cathy Handy

Agente de communications et

de projets, Réseau franco-santé

du Sud de l’Ontario

Fatoumata D. Barry

Mes débuts de carrière: J’ai commencé ma carri-ère au Canada en introduisant des demandes

d’emploi pour différents postes affi chés dans les domaines qui ont trait à l’information et la com-munication, au social et au communautaire. J’ai obtenu différentes entrevues et ai eu l’opportunité de choisir l’endroit où je devais travailler. Avant cela, j’avais suivi une formation sur la recherche d’emploi selon les normes canadiennes qui m'a permis de saisir le contexte et de bien me préparer pour at-teindre mon objectif dans mes recherches d’emploi.

Mon premier job au Canada: J’ai commencé par être intervenante dans le domaine de la violence faite aux femmes. J’ai ensuite eu l’occasion d’implanter un programme de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, avant d’occuper le poste d’agente de Communications et de projets.

Mes barrières rencontrées lors du début de carrière: la diffi culté de m’intégrer au sein de la communau-té, de me faire connaître et faire reconnaitre mes compétences; l’expérience canadienne en matière de recherche d’emploi; l’expérience d’emploi ou anté-cédents au Canada, mais aussi et surtout la connais-

sance du terrain.

Mon personnage modèle/idole favori: Ce sont Hadia-tou Sow, une journaliste et Aissatou Touré (Toutou), une magistrate.

Ma citation préférée: « Les victoires les plus écla-tantes ne viennent pas toujours des intelligences les plus vives, mais des volontés les plus tenaces ».

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui arrive au Canada et qui veut faire car-rière: Pour se faire connaître et faire connaitre ses compétences, il est très utile de s’introduire dans le système à travers le bénévolat. C’est un créneau par lequel votre intégration pourrait être facilitée. Il est plus facile de recruter quelqu’un que l’on connait et dont on connait les compétences, que quelqu’un que l’on n’a jamais rencontré qu’à travers un CV, une de-mande d’emploi. Cela concerne le domaine commu-nautaire. Pour ce qui est d’autres domaines, il serait bien de se familiariser avec les normes canadiennes en matière d’emploi. Je recommanderai donc une petite formation dans le domaine de la recherche d’emploi.

Mon début de carrière : En faisant une recher-che pour développer un magazine panca-

nadien. J’ai découvert, dans les données que j’avais compilé, assez d’information qui m’ont orientée du côté du recrutement bilingue.

Mon premier job au Canada : Nanny (fi lle au pair).

Les barrières rencontrées lors de mon début de carrière : le processus d’immigration qui a retardé mes ambitions, mon entourage qui me donnait de mauvais conseils en incitant la peur en moi au lieu de m’encourager, la francophonie torontoise pas ouverte à l’époque.

Mon modèle/idole préféré : Joseph dans La Bible.

Ma citation préférée : "Quand une porte se ferme, cherche même un trou et prend le pour sortir, car derrière les murs, c’est le reste de l’univers qui t’attends pour que ta vie commence enfi n".

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Canada : Va chercher l’information auprès des sources expertes, écoute ton instinct, aie le cour-age de tes idées et n’aie jamais honte de demander de l’aide, et souviens-toi toujours de pourquoi tu es vraiment venue ici.

Page 28: femmes de carrière

Andreea Floricel

Jobs & Carrières Infos

28 • Numéro Spécial Mars 2010

Directrice, Centre francophone

de Toronto

Ngalula Kalunda

Traductrice, Agente de changement

Mon début de carrière : J’ai commencé ma car-rière dans un bureau juridique. Après avoir

fi ni mes études universitaires, je me suis faite em-bauchée par un cabinet d’avocat, comme j’avais de l’expérience en administration et des connaissances juridiques.

Mon premier job au Canada : J’ai eu mon premier emploi à mi-temps dans une petite entreprise, pen-dant que je prenais un cours de Français intensif of-fert par le Gouvernement aux nouveaux arrivants. Il consistait à offrir du soutien administratif à une économiste.

Les barrières rencontrées lors de mon début de carrière : La première barrière dans mon début professionnel était le choix de carrière en lui-même. J’ai opté pour le domaine de la traduction, qui est as-sez diffi cile à franchir et extrêmement compétitif. Quand j’ai fi ni mes études, je n’avais pas un réseau et je ne savais pas comment faire du réseautage non plus. De plus, je n’avais pas d’expérience profession-nelle en traduction. Enfi n, dans ma démarche de recherche d’emploi, je ne savais pas comment faire usage de mes compétences acquises en travaillant dans un domaine connexe et par la suite aller vers la traduction.

Mon modèle/idole préféré : La personne qui m’a souvent inspirée est l’écrivain française Simone de Beauvoir. À travers son expérience et ses succès pro-fessionnels, j’ai trouvé une vision et un choix de vivre d’une femme forte, indépendante, avec une opinion tranchante et une pensée féministe marquante.

Ma citation préférée : "Pour désirer laisser des traces dans le monde, il faut en être solidaire" de Simone de Beauvoir, dans L’Invitée.

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Canada : Je conseille à toutes les jeunes femmes roumaines et même à toutes les femmes immi-grantes de premièrement maîtriser la technique du réseautage : c’est essentiel pour s’intégrer sur le marché d’emploi. Il va sans dire qu’avoir un diplôme, des certifi cats ou d’autres qualifi cations ainsi que la maîtrise des deux langues offi cielles au Canada restent à la base du succès. Ajoutez de l’initiative et de la persévérance. De plus, il ne faut pas néces-sairement rester dans sa communauté linguistique, mais essayer de s’intégrer dans la communauté ca-nadienne au large. Et surtout, ne jamais baisser les bras. J’en suis persuadée que vous, les jeunes femmes immigrantes, avez l’étoffe des gagnantes.

Mes débuts de carrière: J’ai commencé par être réceptionniste pour un centre de santé.

Mon premier job au Canada: Caissière dans une épic-erie.

Les barrières rencontrées à mes débuts: À Toronto, la première barrière a été la langue; la deuxième bar-rière a été le manque d’un réseau professionnel et social et fi nalement j’ai dû retourner aux études (de la formation continue).

Mon personnage modèle: Ma mère. Avec peu, elle a

fait beaucoup.

Ma citation préférée: "Deux têtes valent mieux qu’une".

Mon conseil à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Canada: Première-ment, il ne faut pas se décourager, le chemin peut être un peu plus long, mais c’est un chemin qui va être gagnant. Deuxièmement, une progression pro-fessionnelle douce et solide va t’approcher de la car-rière que tu désires. Et fi nalement, il faut s’entourer de personnes motivées et motivantes.

Page 29: femmes de carrière

100 Femmes de Carrière

Numéro Spécial Mars 2010 • 29

Le site de carrière

www.bilinguallink.com

Page 30: femmes de carrière

Hélène Nicole Richard

Jobs & Carrières Infos

30 • Numéro Spécial Mars 2010

Professeur de français

Nassima Nacer

Directrice artistique

Mon début de carrière : En 1998, je suis entre deux business, je coach des gens et je ne sais

pas ce que j'ai envie de faire. Je suis complètement dans l'ignorance et je cherche qui je suis. Impulsive-ment, je dis: « je veux être une chanteuse dans un piano-bar ». Je réalise que je portais ce rêve secret de chanter depuis longtemps. Je commence à prendre des cours de chant.

Mon premier job au Canada : J'avais une entreprise de coaching que je comptais continuer. J'aidais les gens à établir leurs entreprises, à faire la mise en marché. Arrivée à Toronto, j'ai trouvé aucun travail dans mon domaine : le marketing. Aujourd'hui, 10 ans plus tard, j'ai 550 concerts derrière mois, 4 créations de spectacles, plus de 350 ateliers de créa-tion musicale et une audience de plus de 110,000 enfants.

Les barrières rencontrées lors de mon début de car-rière : Tout d’abord, l'isolation et le manque de per-sonnes qui croyaient en moi. Je ne savais pas à qui demander de l'aide, les professionnels en musique me disaient que j'étais trop vielle : j'avais 35 ans ! Puis aussi, le manque d'argent. Au début, je chantais sans

microphones, sans costumes, etc. Enfi n, le manque de temps. En étant obligée de travailler ailleurs pour survivre, ça laisse moins de temps pour créer sa carrière. J'avais aussi deux enfants à la maison, qui étaient une priorité.

Mon modèle/idole préféré : Céline Dion, après 5 ans de carrière, elle perd la voix et doit réapprendre à chanter. Elle ne parlait pas anglais, l'a appris en 6 mois, ne savait pas danser, elle a appris. Elle a tra-vaillé extrêmement dur et a persévéré.

Ma citation préférée : "In order to discover new lands, one must accept to loose sight of the shore for a very long time" et "Whatever you believe is the truth and life will prove it to you".

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Cana-da : Joindre des associations, faire du bénévolat. Ne pas rester en isolation. Évitez d'être en contact avec des personnes négatives et désabusées. Restez près de gens en mouvement, des gens qui osent et qui persévèrent. Demandez de l'aide. Ne dîtes pas « oui mais » dîtes plutôt, « Ok, comment fait-on ? Par ou je commence ? »

Mes débuts de carrière: J'ai travaillé auprès des enfants des écoles publiques, dans les centres

de loisirs et centres aérés en France.

Mon premier emploi au Canada: En arrivant au canada, j'ai commencé à travailler dans les écoles publiques de Montréal comme intervenante à l'aide aux devoirs

Les barrières rencontrées à mes débuts: L'exigence de diplômes et certifi cats canadiens pour travailler dans les écoles publiques et autres; la non recon-naissance de l'expérience professionnelle qu'elle

soit au Canada (Montréal) ou du pays d'origine; la langue anglaise surtout quand je travaille en tant que prof de français avec des étudiants débutants en français.

Mon modèle/idole: Michaëlle Jean

Ma citation: "Soyez le changement que vous sou-haitez voir dans le monde", le Mahatma Gandhi.

Mon conseil à une jeune femme qui arrive au Can-ada et qui veut faire carrière: Revenir aux études quelque soit leur âge et d'acquérir les diplômes nécessaires pour la profession désirée.

Page 31: femmes de carrière

100 Femmes de Carrière

Numéro Spécial Mars 2010 • 31

Integration coach

Gabriela Casineanu

Mes début de carrière: J’ai com-mencé en Roumanie ma première

carrière (ingénieure en électronique et télécommunications), il y a longtemps. Mais j’ai commencé la carrière qui me donne beaucoup de satisfaction (le coaching) seulement trois années après mon arrivée au Canada en 2003. J’ai fait ce changement de carrière en pensant à ce que j’aime vraiment et peut avoir un plus grand impact sur les autres, pas seulement ce que le système offre comme opportunités d’emploi. Et je ne regrette pas de tout ce changement de carrière fait à 45 ans!

Mon premier job au Canada: Service à la clientèle bilingue (anglais, français) chez American Express.

Les Barrières rencontrées lors de mon début de carrière: Je vais prendre l’exemple de ma carrière de coaching (que j’aime plus): croire en moi-même, que j’ai fait le meilleur choix, quand les autres n’ont eu aucune idée sur quoi je m’embarque et ne m’ont pas soutenu mo-ralement; faire connaitre cette nouvelle profession (Life Coaching, Relationship Systems Coaching); fi nancer mes études de coaching et gagner l’expérience pour devenir coach certifi é avec ICF (Interna-tional Coach Federation)

Mon modèle/idole préféré: Aucun (c’est la première réponse qui me vient en tête), je n’ai jamais eu une idole. Je n’aime pas copier, chacun de nous est unique. Au cours des années, j’ai admiré les réus-sites des différentes personnes ou leurs traits de caractère. Moi, je continue à évoluer (dans le bon sens je pense), donc je regarde toujours vers ceux qui ont des

meilleurs résultats dans la direction où je m’en vais.

Ma citation préférée: Confucius: “When we see men of worth, we should think of equalling them; when we see men of a contrary character, we should turn inwards and examine ourselves.” (Quand on voit un homme de valeur, nous de-vons penser à devenir son égal; quand on voit quelqu'un qui a un caractère contraire, on doit se retourner vers nous, nous examiner nous même.)

Mon conseil à donner à une jeune femme de votre origine qui veut faire carrière et qui arrive au Canada: Pense d'abord à ce qui est vraiment important pour toi et ce que tu veux réaliser à long terme. Il faut comprendre qu'arriver à son but c'est un processus. Pendant ce parcours, pour chaque décision que tu dois prendre pense aux options; laquelle va t'aider plus avancer dans la direction que tu veux? Canada est un pays qui of-fre beaucoup d'opportunités, c'est plus

facile à les saisir quand on sait où on y va. Pour réussir, tu as besoin de com-muniquer avec les gens, de la patience, ténacité et confi dence en soi (n'importe quoi les autres te disent)! Et si tu ne sais pas dès le début ou tu t'en vas, donnes-toi une date limite pour penser à ce sujet et trouver une réponse. Pendant ce temps fais attention à ce qui te plait et ne te plait pas dans ton entourage, emploi(s), compagnie(s). Penses à tes talents, aux réussites qui t'ont rendu heureuse, ça va t'aider à comprendre ce qui est vrai-ment important pour toi. Dès que tu as la réponse, suit le processus décrit ci-dessus.

Page 32: femmes de carrière

Malika Mounir

Jobs & Carrières Infos

32 • Numéro Spécial Mars 2010

Éducatrice

Nathalie Boureau

Consultante à l’immigration

Mon début de carrière : Ma carrière a débuté juste après mon arrivée au Canada avec ma

famille. C'était plutôt un changement de carrière. Je me suis intéressée au travail communautaire quand j'ai commencé à faire le bénévolat dans un centre communautaire. A vrai dire mon pre-mier objective était de trouver les moyens pour pratiquer ma profession d'ingénieur agronome au Canada, mais avec mon expérience de femme immigrante je me suis vite aperçue que ma pas-sion pour aider les immigrées en particulier les femmes comme moi à mieux s'intégrer dans leur nouvelle vie.

Mon premier job au Canada : Analyste et pro-grammatrice

Les barrières rencontrées lors de mon début de carrière : S'intégrer dans le milieu de travail et se faire des amies dans un environnent très conser-vatif

Mon modèle/idole préféré : Angelina Jolie: am-bassadrice active pour le bureau des réfugiés de l’ONU, actrice américaine à succès et maman de 6 enfants.

Ma citation préférée : "L'important n'est pas ce que vous faîtes de votre passé mais bel et bien ce que vous faîtes de ce que vous avez fait de votre passé!".

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Canada : Il est très important d'avoir confi ance en soi pour une jeune femme qui veut commencer sa vie professionnelle dans un pays où on se sens déraciné, tout ce qu'on a c'est cette confi dence qui motive et nourrît nos compétences pour pouvoir repousser nos racines et vivre une vie fructu-euse. Il faut aussi être ouvert d'esprit et partager toutes diffi cultés avec les autres car il y a toujours quelqu'un qui sera ravie de t'aider.

Mon début de carrière : J'ai commencé ma car-rière en faisant du volontariat dans une école

auprès d'enfants en diffi culté d'apprentissage.

Mon premier job au Canada : J'ai toujours considéré ce volontariat comme mon premier job. Celui-ci m'a, par la suite, donné l'opportunité d'être promu à un poste de soutien de classe rémunéré dans la même école.

Les barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Quand j'ai commencé à prospecter pour un travail, j'ai rencontré trois problèmes : la con-naissance de l'anglais, la possession d'un diplôme de l'Ontario et l’obtention d’un véhicule pour être capable de se déplacer.

Mon modèle/idole préféré : J'apprécie Mandela

pour sa positivité et ses idées.

Ma citation préférée : "Il n'y qu'une façon d'échouer, c'est d'abondonner avant d'avoir réussi" de Oliver Lockert.

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Canada : Je lui conseillerai de prendre des cours d'anglais, de faire évaluer ses diplômes pour voir où elle en est. De se rendre au Centre Francophone de Toronto qui est la meilleure place pour avoir toutes les informations nécessaires. De se faire un cercle d'amis, car beaucoup de jobs se donnent de bouche à oreille. De regarder les petites annonces dans les journaux et aller sur les sites de recherche d’emploi.

Page 33: femmes de carrière

100 Femmes de Carrière

Numéro Spécial Mars 2010 • 33

Présidente de l’UNHO - IANO

Educatrice

Directrice de traduction

Darlène F. Lozis

Micheline Handy

Amina Azgui Boultabi

Mes débuts de carrière: Au fait, je dois mon poste actuel auprès du Conseil Scolaire grâce à mon

travail communautaire qui a duré une assez longue période dans une école élémentaire. Mes heures de bénévolat on été réparties à l'aide à la bibliothèque, en secrétariat et auprès des enseignants.

Mon premier job au Canada: A mon arrivée au Cana-da, j'avais un travail comme garde enfant.

Mes barrières rencontrées lors du début de carrière: La première barrière et bien sûr la langue anglaise, ensuite le défi de reprendre tout de zéro.

Mon personnage modèle/idole favori: Sans hésita-tion, je dirais Nelson Mandela.

Ma citation préférée: "Supprimer la distance, c'est augmenter la durée du temps. Désormais, on ne vivra pas plus longtemps ; seulement, on vivra plus vite", d'Alexandre Dumas

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui arrive au Canada et qui veut faire car-rière: Apprendre à être patiente, ne jamais dire que "je n'arriverais jamais", et surtout croire en ses capacités.

Mon début de carrière : Presque comme tout le monde, par hasard, tout de suite après mon

bac.

Mon premier job au Canada : J'ai travaillé au CÉSOC (Conseil Économique et Social d'Ottawa Carleton).

Les barrières rencontrées lors de mon début de carrière : Mes trois barrières furent la formation sur place après l'embauche, le manque de personne qui croyait réellement en moi et les préjugés.

Mon modèle/idole préféré : Mes parents et tous

ceux et celles qui se sont battus pour faire avancer des causes justes.

Ma citation préférée : "Égalité, Fraternité, à nous de les cultiver avant de l'imposer aux autres", de ma grand-mère, Lia.

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Canada : Apprendre à cultiver la persévérance, croyez en votre capacité tout en étant humble ; être ouverte d'esprit, apprenez des autres, gardez les pieds sur terre.

Mon début de carrière : J'ai tout d'abord ac-cepté un emploi de coordonnatrice bilingue

pour un fabriquant de matériel d'impression assistée par ordinateur. J'ai ensuite parlé à mon superviseur de ma formation en traduction et il a m’a permis de faire la transition de la coordina-tion bilingue à la traduction.

Mon premier job au Canada J'ai d'abord travaillé au pair pour améliorer mes compétences en anglais.

Les barrières rencontrées lors de mon début de carrière : J'avais un diplôme étranger, ensuite

j'ignorais à quelles entreprises m'adresser pour trouver le type d'emploi que je pouvais occuper, et enfi n le racisme.

Mon modèle/idole préféré : J'en ai plus d'un mais le plus actuel est le président américain Barack Obama.

Ma citation préférée : "Qui veut peut".

Mon conseil à donner à une jeune femme de mon origine qui veut faire carrière et qui arrive au Can-ada : C'est à vous de transformer tous les "nons" en "ouis" et personne ne vous fera de cadeau.

Page 34: femmes de carrière

Et aussi...

Jobs & Carrières Infos

34 • Numéro Spécial Mars 2010

Annie Dell, Directrice régionale RDEE1.

Chantal Gabriot, Agente de développement RDEE2.

Darlyn Mentor, Directrice des Programmes 3. d’Établissements, Citoyenneté et Immigration

Fouzia, Assistante gérante Auberge de jeunesse4.

Gisele Pham, Collège Boréal5.

Irina Nikolova, Conseillère régionale, Citoyenneté 6. et Immigration

Marie Reine Soleil, Artiste et comédienne7.

Michèle Pignol, Responsable bureau de l’emploi, 8. Consulat général de France

Patricia Gaspard, Agente de projets, RDEE9.

Yollande Dweme M. Pitta, Agente de projets, RDEE10.

Patricia Guérin, Assistante culturelle, Alliance 11. Française

Marie-Joelle Levignat, Responsable centre Spa-12. dina, Alliance Française

Rolande Smith, Société d’Histoire de Toronto13.

Sally Saw Matou, Ministère de la Santé14.

Tricia Hong, Conseillère régionale, Ministère 15. civique et Immigration

Véronique Perez, Gérante de “Crêpes à gogo”16.

Mina Himmi Razzokia, Coordinatrice, Oasis 17. Centre des Femmes

Carole Nkoa, Centre Francophone de Toronto18.

Madona Mokbel, Relations avec les médias, Citoy-19. enneté et Immigration

Brigitte Chattué, Directrice générale, Centre 20. d’Établissement des Nouveaux Immigrants de Peel

Félicité Dibi, Directrice, Groupe Artisanal Féminin 21. Francophone de l’Ontario

Jeanine Maditulu, Directrice générale, Centre 22. d’encadrement des personnes défavorisées

Fatou Ndoye, Agente des projets, La Passerelle23.

Aissa Bibi Nauthoo, Directrice juridique, Centre 24. Francophone

Tonia Mori, directrice générale, Grand Toronto.ca25.

Nathalie Boutet, Basman Smith LLP26.

Ruth Essoungou-Ekongolo, African Clothings27.

Roby Naylor, Conseiller en communication, 28. OPTRUST

Marie-Therese Nkubana, Coordinatrice des 29. nouvelles affaires, Patrimoine Dundee

Parvine Bahramian, Oasis Centre de Femmes30.

Banu Bilgen, Consultant Marketing, Workopolis31.

Yvette Nyinabangi, comptable32.

Winy Bernard, La cite Collégiale33.

Gina mori, Grand Toronto.ca34.

Ichraq Ayad35.

Carolina Cuevas 36.

Alina Habrih37.

Irine Asanji 38.

Oyana Rosalie39.

Mila Younes40.

Karin R. Miskovsky 41.

Ursula leonowicz 42.

Germaine Chazou43.

Clarisse Ngana44.

Alina Liegh Habrih 45.

Nawal Athanase 46.

Sylvia Srivastava 47.

Noemie Khondo48.

Aurélie Tejeiro 49.

Betty Sislian50.

Chrissy Diavatopoulos51.

Page 35: femmes de carrière

La Toile des Carrières

Plus de 16000 personnes embauchées!

Une entreprise sociale unique dans son genre

La promotion de carrières, c'est notre affaire

15 années d'expériences à l'écoute du marché bilingue

Une équipe experte et toujours à l'écoute de vos besoins, toujours prête à dépasser vos attentes

Une créativité hors pair avec des idées débordantes d'ingéniosité

100 Femmes de Carrière

Numéro Spécial Mars 2010 • 35

Page 36: femmes de carrière