FAIRMED sur place

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Népal les plus faibles prennent des forces page 2 Inde le petit garçon au tambour de Bombay page 8 Cameroun santé pour les Bororos page 10 sur place Edition N° 195 | Août 2011

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Août 2011 Français

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Népal les plus faibles prennent des forces page 2

Inde le petit garçon au tambour de Bombay page 8

Cameroun santé pour les Bororos page 10

sur placeEdition N° 195 | Août 2011

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Aujourd’hui, le trajet du travail est particu­lièrement ardu : la pluie de la dernière nuit a ramolli le sol et par con­séquent la route. En effet, dans le district de Kapil­vastu (voir encadré), une minorité de routes sont goudronnées. Ainsi, Lax­mi Kaushal se fraie un chemin à travers la route bourbeuse en direction de Mahuwa.

Sa journée de travail commence souvent vers sept heures du matin, elle est longue et pénible. Cela étant, Laxmi Kaushal se réjouit des progrès de « son » village Mahuwa et de ses habitants les plus pauvres, tout en poursuivant ses études pour obtenir un master.

A six heures et demie déjà, elle rencont­rera aujourd’hui le premier groupe et dis­

cutera avec lui des prob­lèmes actuels. Thèmes du jour : la construction d’autres latrines résistant aux inondations, et pour­quoi le port de chaussu­

res diminue le risque d’une infection par des vers intestinaux ou stomacaux.

Les plus faibles prennent des forces

DOSSIER2

Laxmi Kaushal est l’une des respon-sables du projet de Kapilvastu au Népal. Elle est heureuse des progrès réalisés.

« Les progrès percep­tibles et mesurables

parmi la population de Mahuwa la motivent. »

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Kapilvastu, Népal : beaucoup de pauvreté et de maladieLe district de Kapilvastu est situé au sud

du Népal. La plupart de ses 600 000

habitantes et habitants vivent dans la pau­

vreté : selon le barème utilisé, entre 55 et

78 % de la population vivent en dessous

du seuil de pauvreté. Les raisons en sont

multiples et parfois interdépendantes.

Beaucoup d’enfants, notamment les

filles, ne vont pas à l’école. Le taux

d’analphabétisme est donc très élevé : il

est de 44 % chez les adultes, atteignant

70 % chez les femmes.

La plupart des terres de Kapilvastu ap­

partient à de grands propriétaires fon­

ciers : la majorité de la population dé­

pend d’eux et travaille pour eux comme

fermiers ou journaliers. En raison du

manque de travail, de nombreux saison­

niers se rendent en Inde. Ceci implique

entre autres une augmentation des

maladies sexuellement transmissibles

comme le sida.

D’autre part, la situation sanitaire laisse à

désirer : les conditions hygiéniques sont

déficientes, les gens boivent de l’eau insa­

lubre. Des maladies qui seraient somme

toute faciles à combattre sont donc

large ment répandues.

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DOSSIER4

qui s’efforçait d’améliorer leurs condi­tions de vie : la population du village n’était pas organisée.

Lorsque Laxmi Kaushal est arrivée pour la première fois dans le village de Ma­huwa pour encourager ses habitants à

pratiquer l’entraide et les former à cet effet, on l’a reçue avec méfi­ance.

Le fait que Laxmi Kau­shal maîtrisait à peine la

langue des villageois lui a rendu l’accès à la population encore plus difficile. Mais Laxmi Kaushal n’abandonne pas si vite : c’est une battante qui a réussi à sortir de la pauvreté grâce à son tra­

La collaboration intensive de ces derniers mois a montré des résultats réjouissants : si autrefois elle animait et présidait les réunions de ce groupe, elle se contente aujourd’hui d’y assister et d’observer si les discussions sont productives.

La méfiance et le refus...Lorsqu’elle a commencé son travail d’assistante sociale dans le projet d’aide, les choses étaient encore très différentes. Les gens de Mahuwa – dont beaucoup appartiennent aux castes les plus basses et aux minorités locales – étaient seuls avec leurs soucis, leur pauvreté et leurs maladies. Il n’y avait pas d’organisation

« Les groupes d’en­traide et les actions

communes renforcent la cohésion au sein de la commune. »

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5DOSSIER

vail et a obtenu le titre de bachelor en santé et éducation physique. Malgré de nombreuses égratignures résultant de chutes, elle a appris à faire du vélo à l’âge adulte afin d’exercer son activité actuelle.

... font place à la gratitudeElle a appris la langue locale, qu’elle parle aujourd’hui couramment. Avec beau­coup de psychologie et de patience, elle a gagné peu à peu la confiance de la population. Aujourd’hui elle est un membre important du village, dont les habitants lui sont reconnaissants. En ef­fet, Laxmi Kaushal leur a montré qu’ils peuvent améliorer eux­mêmes quelque chose à leur situation : en s’organisant, en discutant des problèmes entre eux,

en cherchant des solutions et en se procurant de façon ciblée les ressour­ces nécessaires auprès de l’État ou d’organisations humanitaires.

Après les réunions, Laxmi Kaushal dis­cute de questions personnelles et du travail dans les groupes. Elle motive les membres de groupes qui ne progres­sent pas et tente d’identifier ce qui freine. Elle participe personnellement aux activités du village et organise des rencontres entre l’administration du vil­lage et les organisations humanitaires lo cales.

Cours de master en fin de journéeAprès une longue journée mouvemen­tée, elle parcourt à bicyclette les quel­ques kilomètres qui la séparent de son domicile. Après le dîner, elle consigne ses expériences dans son journal et lit des textes pour les études de master en sociologie quelle a entamées il y a quelque temps.

Est­ce qu’elle ne se sent pas parfois dé­bordée par tout cela ? Laxmi Kaushal rit : « Il est simple de travailler dans un job sans stress. Le fait de relever tant de défis est en soi déjà un succès ! » Les progrès perceptibles et mesurables au sein de la population de Mahuwa la motivent à continuer d’utiliser journel­lement toutes ses connaissances, ses expériences et surtout son intuition.

Les gens du village se réunissent et discutent de leur situation de vie.

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Le projet: Promotion de la santé et encouragement de l’entraide pour les plus démunisLe projet « Promotion de la santé et encouragement de l’entraide pour les démunis

du district de Kapilvastu au Népal » est en route depuis début 2011 et va s’étendre

jusqu’en 2014. Pendant ces quatre ans, les conditions de vie de la population en

majorité pauvre du district de Kapilvastu seront durablement améliorées. Les ha­

bitants doivent être rendus capables d’élever tout seuls, peu à peu, leur niveau de

vie. La promotion ciblée de la santé améliore la conscience et le comportement in­

dividuel : le renforcement de l’infrastructure sanitaire étatique contribue à la qualité

et à l’accessibilité des services de santé.

On vise les couches particulièrement défavorisées de la population : les memb­

res des classes inférieures, les minorités locales ainsi que les femmes et les en­

fants. C’est pourquoi l’un des objectifs du projet consiste à renforcer la position

des femmes.

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Le programme se fonde sur le résultat d’une évaluation de projet FAIRMED de 2009

au Népal : si l’on souhaite améliorer durablement la santé des personnes démunies,

il est nécessaire, en plus du développement de la commune, de promouvoir la san­

té et de fournir des meilleurs services sanitaires.

Les gens apprennent par exemple l’importance du planning familial, et sont ini­

tiés à des mesures d’hygiène de base qui les protègent des maladies infectieuses.

L’amélioration des services de santé profite à l’ensemble de la population, mais sur­

tout aux femmes et aux enfants.

Le projet est sous la direction de FAIRMED, de son organisation partenaire locale

International Nepal Fellowship (INF) et des services sanitaires et sociaux du district.

INF fournit l’équipe locale du projet, FAIRMED s’occupe quant à elle du suivi tech­

nique du projet et du controlling. Tous les trois ou quatre mois, FAIRMED Sri Lanka

visite le projet aux fins de monitoring.

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père n’a pas su gérer l’opprobre d’avoir un fils handicapé. Il a tenté de noyer sa honte et son désespoir dans l’alcool, puis a commencé à battre sa femme et son fils.

La mère d’Ishan, Kalika, s’est décidée à faire un pas encore très mal vu de la

société indienne : elle a demandé le divo­rce. Elle en paie le prix fort. Ainsi, beaucoup d’anciens amis l’évitent et elle ne trouve nulle

part du travail, étant forcée de retour­ner vivre chez ses parents.

Après nous avoir raconté l’histoire d’Ishan, les yeux de son grand­père s’humectent, et son immense dés­espoir revient à la surface. Qu’en sera­t­il du garçonnet et de sa maman le jour où le grand­père et la grand­mère ne se­ront plus là ? Ou lorsqu’ils n’auront plus la possibilité de trouver l’argent pour les traitements de l’enfant et pour sa

SCÈNES8

« FAIRMED peut offrir à Kalika une place

dans l’un des groupes d’entraide. »

Le petit garçon au tambour de MumbayEn compagnie de Leandra Misteli – stagiaire chez FAIRMED – et de deux femmes de l’organisation partenaire LSS (Lok Seva Sangam) de FAIRMED dans le bidonville de Bainganwadi à Mumbay en Inde.

Aujourd’hui, comme d’habitude, je par­cours les étroites ruelles du bidonville avec Sunnita et Seema. Alors que nous venons de commencer notre tournée, un monsieur d’un certain âge nous in­vite à prendre un chai dans son petit appartement. Il connaît les femmes de LSS et sait que, dans son désespoir, il peut s’adresser à elles.

A peine sommes­nous entrés dans la demeure qu’un petit garçon sau­tille dans notre direction avec le sourire jusqu’aux oreilles, te­nant fièrement entre ses mains un petit tambour en fer­blanc. Lorsqu’Ishan est embrassé par son grand­père, le rat­tachement entre les deux est pratique­ment palpable, et pourtant je lis dans les yeux du grand­père que c’est le pe­tit garçon qui lui cause tant de soucis.

L’histoire d’IshanLorsqu’Ishan est né il y a cinq ans avec une infirmité motrice cérébrale, son

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subsistance ? Imaginer sa fille et son petit­fils mendiant dans les rues de Mumbay pour leur simple survie sem­ble presque déchirer le cœur du vieil homme.

Solution : groupe d’entraideEntre­temps, Kalika est rentrée à la maison après avoir cherché du travail en vain. Seema a écouté calmement l’histoire de la famille, et commence à présent à discuter avec ses memb­res. Il ne lui est pas non plus possib­le de changer les contraintes sociales du jour au lendemain, car elle ne peut pas faire apparaître des jobs par magie, mais elle peut offrir à Kalika une place au sein de l’un des groupes d’entraide. En effet, c’est exactement pour ceci

9SCÈNES

Ishan dans cercle familial. Grâce à FAIRMED, Kalika (à droite) a la chance d’apprendre un métier, ce qui lui permet de gagner sa vie.

Le petit garçon au tambour de Mumbay

que ces groupes sont là : pour les femmes qui ont le courage de changer et d’améliorer leur situation de leur pro­pre chef. Dans ce groupe, Kalika aura également la chance d’apprendre un métier, ce qui lui permettra de pourvoir à son entretien et à celui de son fils.

Ishan commence à tambouriner et nous raccompagne à la porte. Cela me fait penser que la vie ici à Baing­anwadi est un peu comme la musique jouée par ce petit garçon. Parfois un peu arythmique, puisqu’il perd la me­sure de temps en temps, mais avec un grand sourire et une bonne dose de confiance, les gens d’ici semblent tou­jours retrouver malgré tout le rythme de leur vie.

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PROJET10

Santé pour les Bororos

« Notre joie dépasse cet immeuble ». Le chef de famille Amadou est membre du comité sanitaire. Il est absolument ravi du centre de santé à Mandjou, Ca­meroun mis en service. « Auparavant, nous devions nous rendre au dispen­saire, aujourd’hui il est venu à nous ». Les Bororos ont l’habitude de parler un langage fleuri.

La population est intégréeOn commence à se sentir à l’étroit dans la salle d’attente du centre. Les gens ne sont pas là pour attendre un traitement : aujourd’hui, cette salle est utilisée pour une séance du comi­té de direction du centre de santé. La

jeune directrice du centreMetuge Nan est assis à une table. Une interprète fait la traduction entre le fulbé, langue des Bororo et le baya, langue des Ba­yas locaux. Les membres du comité et autres personnes intéressées sont as­sis en rangs serrés sur des chaises en plastique et des bancs.

Une vive discussion est en cours. Les problèmes du centre de santé sont abor dés ouvertement. L’une des per­sonnes présentes s’exprime : « La ma­ladie n’a pas d’heure. Les gens d’ici ont besoin de soins médicaux d’urgence

En raison de conflits armés en Répu-blique centrafricaine, des dizaines de milliers de personnes ont pris la fuite. 83 000 Bororos se sont éta-blis comme réfugiés dans l’est du Cameroun. Les Bororos se sentent étrangers ici, et dans la plupart des cas n’osent pas recourir à l’aide mé-dicale. De plus, ils sont humiliés et chassés par les autochtones. C’est ici que commence le nouveau projet de FAIRMED.

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budget nécessaire pour ces dépenses complémentaires constitue le prochain point à l’ordre du jour.

Il y a quelques mois, ce centre de san­té était encore un bâti­ment délabré avec trop peu de personnel, qui n’était pas motivé par­ce que personne ne s’y rendait. A quoi bon ?

Il manquait de tout ! Au jourd’hui s’y tient une discussion active. Les mem­bres du comité se considèrent comme les responsables de leur clinique. Et les

« Les membres du comité se considèrent

comme les respon­sables. »

la nuit également ». La directrice ad­met qu’elle a peur de rester seule la nuitlà. Il n’est pas illuminé et se trou­ve en dehors de la ville. Toutes les personnes participant à la discussion cherchent et trouvent des solutions. Le gar­dien est équipé d’un téléphone mobile, et peut atteindre Metu­ge Nan à la maison en cas d’urgence. Quelqu’un con naît un chauffeur de taxi possédant un té­léphone mobile, disposé à conduire la directrice la nuit dans sa clinique. Le

Réunion au centre de santé de Mandjou, Cameroun. La population locale ainsi que les réfugiés s’engagent pour « leur » clinique.

11PROJET

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PROJEKTPORTRAIT12

tendu, ils sont secondés dans ce proces­sus par des collaborateurs de FAIRMED.

Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) était si enthousiasmé par le succès du con­cept de projet qu’il a prié FAIRMED d’améliorer la santé des réfugiés, mais

aussi des autochtones avec la même stratégie dans trois autres dis­tricts. Dans l’intervalle, on nous a déjà deman­

dé si nous pouvions prendre en charge encore d’autres districts.

FAIRMED s’engage à garantir un stan­dard de qualité élevé dans ses projets. Grâce aux donatrices et donateurs de Suisse, à la DDC, à la ville de Zurich ain­si qu’aux fonds de loterie des cantons de Berne et de Saint­Gall, le projet pilote de Betaré Oya a pu être financé. L’UNHCR finance à présent le travail dans les au­tres districts.

Afin de coordonner les projets, nous avons ouvert un bureau de coordinati­on FAIRMED dans la capitale de la pro­vince, Bertoua. Là se rencontrent régu­lièrement les différents collaborateurs des districts afin de discuter de leur tra­vail, de le coordonner et de fournir les données recueillies. L’impact des projets sur les communautés bororo et baya est mesuré strictement.

services sanitaires sont utilisés abon­damment.

FAIRMED comme partenaire de l’UNHCRL’objectif du projet consiste à fournir à tous les habitants du district l’accès à la santé. Cela se passe à deux niveaux. Premièrement, un tra­vail d’information et d’éducation sanitaire est réalisé dans la communauté bororo, mais aussi dans celle des Baya. Deuxi­èmement, la structure sanitaire est amé­liorée. Cela signifie que les centres de santé sont rénovés et approvisionnés en médicaments et que du personnel quali­fié est engagé et soutenu. La partie dé­cisive est la combinaison de ces deux niveaux. Ici, les membres des commu­nautés sont encouragés à prendre des décisions concernant le centre sanitaire dans des comités. Ils fixent même le prix des médicaments eux­mêmes. Bien en­

Le centre de santé FAIRMED à Mandjou, Cameroun.

« L’UNHCR finance à présent le travail dans les autres districts. »

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13ACTUALITE

Le retour des clés perduesPour chaque achat d’un abonnement clés perdues,

FAIRMED touche une contribution de 14 francs. Le fonctionnement est simple : si quelqu’un trouve les

clés que vous avez perdues, il lui suffit de les mettre telles quelles dans la boîte à lettres la plus proche. La Poste envoie alors le trousseau à l’Office des clés

trouvées de keymail, qui vous contacte immédiate­ment par SMS et/ou e­mail et vous renvoie le trousseau

de clés sous pli recommandé (frais de port à votre charge).

Ce service coûte 29.90 francs, dont 14 francs pour FAIRMED, et est garanti pour une durée de cinq ans. Jusqu’à présent,

97 % des clés perdues ont été renvoyées.

Je commande contre facture de CHF 29.90 par pièce (+ CHF 3.75 pour frais de port) exemplaire(s) de l’abonnement clés perdues de keymail avec le logo de FAIRMED.

Madame Monsieur

Nom/Prénom

Rue/Numéro NPA Lieu

E­mail Numéro de téléphone

Lieu/Date/Signature

Merci de remplir le talon, de le découper et de l’envoyer à KeySecurity AG, case postale 514, 8026 Zurich

Talon

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« C’est en automne 2006 que Pascal Meyer, anesthésiste en chirurgie plas­tique de l’Hôpital de l’Ile à Berne m’a demandé si j’avais envie de me joindre à une intervention chirurgicale humani­taire au Cameroun avec lui, Martina Ba­nic, Tom Fischer et Michael Rometsch. »

Travail de pionniers

Ruth n’avait encore jamais été en Af­rique, ce qui rendait la question d’autant plus surprenante. « Mon cœur a com­mencé à battre plus vite et je me senta­is très honorée que Pascal me deman­de justement à moi de participer à ce projet pionnier avec FAIRMED. Sachant que nous étions une équipe imbattable, j’ai accepté. »

Ensemble contre l’ulcère de BuruliDepuis 2007, une équipe de médecins suisses travaille une fois par an pour FAIR­MED à l’hôpital d’Ayos, au Cameroun, pour opérer des personnes frappées de handicaps liés au Buruli. Chaque année, Ruth se réjouit de ces jours au mois de mai. Les préparations sont intensives, mais passionnantes. L’infrastructure à Ayos est très simple. Tout le matériel ainsi que la plupart des appareils sont amenés de Suisse afin de garantir la sécurité des patients. Au début de chaque intervention, une mi­ni­salle d’opération « swiss standard » en état de fonctionner est aménagée.

PrésentationNom : Ruth EnzlerÂge : 48 ansProfession : infirmière anesthésiste Domicile : SteffisburgEtat civil : vit en partenariat

« De telles interventions font du bien, on devient plus mûr. J’ai été abordée par de nombreux collaborateurs de mon équipe à l’Hôpital de l’Ile faisant preuve d’un grand intérêt pour les interventions chirurgicales humani-taires. » C’est ainsi que Ruth Enzler décrit sa motivation pour travailler avec FAIRMED à Ayos.

PORTRAIT14

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Ruth parle avec les enfants avant la narcose, essayant de les tranquilliser lorsqu’ils ont peur.

15PORTRAIT

Puis l’équipe commence à sélectionner les patients et à réaliser les opérations.

La journée de travail est longue. Elle commence vers les six heures trente. Ruth se lève et prépare la première opération : elle remplit les seringues de médi­caments, vérifie tous les appareils et veille à ce que tout soit prêt pour le départ. 3 à 5 opérations sont exécutées en une journée, ce qui peut durer jusqu’à 20 heures.

« Le soir, nous nous asseyons ensem­ble dehors, passons la journée en re­

vue. La bonne communion dans l’équipe est essentielle, tout com­me la précieuse collaboration avec les indigènes sont marquants et fondamentaux. »

Au cours de ces cinq années l’en­droit est devenu familier. « Je me ré­ jouis des gens sur

place, du petit bloc opératoire, ce pavillon, si sympa, de l’amé nage­ment du BO avec Martina. J’aime beaucoup les promenades au bord du Nyong, dans cette végétation luxuriante. »

«Sachant que nous étions une équipe im­battable, j’ai accepté.»

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Impressum : Magazine trimestriel de FAIRMED ; Rédaction : Anna Opladen, Myriam Holzner, Kürze & Würze GmbH; Photos : Simon B. Opladen, René Stäheli; Création : graphicarts, Berne­Liebefeld; Impression : Spühler Druck AG, Rüti ZH. Abonnement compris dans les dons à partir de 5.– francs.

Des étoiles dans le ciel de Bâle

A l’occasion de la fête nationale à Bâle le 31 juillet, FAIRMED a allumé des milliers d’étoiles scintillantes en signe de solidarité avec les personnes démunies et malades du bidonville de Bainganwadi dans la mégalopole indienne de Bombay. (Voir également l’article aux pages 8 et 9.)

Dans le cadre du projet FAIRMED, des centres de santé sont aménagés dans le bidonville de Bainganwadi, le personnel est formé et des groupes d’entraide pour l’éducation sanitaire sont constitués afin de permettre aux habi­tants de vivre en bonne santé et de leur off­rir la possibilité d’améliorer eux­mêmes leurs conditions de vie.

Lors de la fête nationale à Bâle et avant, nous sommes parvenus à vendre … étoiles. Merci beaucoup pour votre généreux soutien. Celui­ci nous permet de traiter plus de 50 000 per­sonnes par an à Bainganwadi, et de créer pour bien plus l’accès aux soins médicaux.

Aarbergergasse 29CH­3000 Berne 7Téléphone +41 (0)31 311 77 97Fax +41 (0)31 318 08 [email protected]