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Fadlaoui, A., Arrach, R., Al Balghitti, A., & Dahan, R. Rabat, INRA Salle des Confèrences Guich, 26 juin 2014.

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Rabat, INRA Salle des Confèrences Guich, 26 juin 2014.

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Abréviations

ADA

CAM

COMADER

DDFP

DEFR

Dh

DPA

DRA

DSS

ENA

FNCL

FNM

FOCP

Ha

IAV

ICARDA

ICRISAT

IMILA

INRA

MAMDA

ONCA

ONICL

PI

PMV

R&D

SONACOS

SWOT

TIC

UE

USA

Agence pour le Développement Agricole

Coopérative Agricole Marocaine

Confédération Marocaine de l'Agriculture et du Développement Rural

Direction du Développement des Filières de Production

Direction de l'Enseignement, de la Formation et de la Recherche

Dirham

Direction Provinciale d'Agriculture

Direction Régionale d'Agriculture

Direction de la Stratégie et des Statistiques

Ecole Nationale d'Agriculture de Meknès

Fédération Nationale des Négociants en Céréales et Légumineuses

Fédération Nationale de la Minoterie

Fondation de l'Office Chérifien des Phosphates

Hectare

Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II

Centre International de Recherche Agricole dans les Zones Arides

Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-

arides

Initiative Maroco-Indienne pour le développement des Légumineuses

Alimentaires

Institut National de la Recherche Agronomique

Mutuelle Agricole Marocaine d'Assurance

Office National du Conseil Agricole

Office National Interprofessionnel des Céréales et des Légumineuses

Plateforme d'Innovation

Plan Maroc Vert

Recherche et Développement

Société Nationale de Commercialisation des Semences au Maroc

Strengths, Weaknesses, Opportunities and Threats

Technologies de l'Information et de la Communication

Union Européenne

Etats Unis d'Amérique

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Tableaux, Figures, Photos et Annexes

Tableau 1

Tableau 2

Tableau 3

Tableau 4

Figure 1

Figure 2

Figure 3

Figure 4

Figure 5

Figure 6

Figure 7

Figure 8

Figure 9

Figure 10

Figure 11

Figure 12

Figure 13

Figure 14

Photos 1

Photos 2

Photos 3

Photos 4

Photos 5

Photos 6

Photos 7

Annexe I

Annexe II

Annexe III

Annexe IV

Annexe V

Annexe VI

Répartition géographique des cultures des légumineuses selon espèces

Répartition en pourcentage des producteurs et des superficies des légumineuses

selon les strates de superficies

Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces du secteur des légumineuses

alimentaires

Actions prioritaires proposées par les acteurs pour la réhabilitation du secteur

des légumineuses alimentaires

Régions et espèces retenues pour la conduite des activités R&D du projet IMILA

Vue d'ensemble de la démarche "plateforme d'innovation" adoptée par le projet

IMILA

Evolution quinquennale des superficies et des rendements des légumineuses

Evolution quinquennale des productions des légumineuses (en 1000 Qx)

Evolutions des importations des légumineuses alimentaires

Circuits de commercialisation des légumineuses alimentaires

Evolution des quantités commercialisées (en quintaux) des fèves, pois rond,

lentille et pois chiche entre 1998-99 et 2013-14

Evolution des cours, en dirham par quintal, des Fèves, lentilles et pois chiches

entre 1994 et 2012 au niveau des souks et halles

Tendances des prix aux producteurs des fèves, lentilles et pois chiches

Evolution des prix relatifs du blé tendre par rapport aux lentille et poix chiche

Evolution des prix du pois chiche et des lentilles par rapport aux prix du blé

tendre

Tendances des rendements (moyenne mobile sur 5 ans) des fèves, lentilles et

pois chiches

Evolution des exportations et importations (en tonnes) des lentilles

Tendances des écarts entre prix des marchés et prix aux producteurs des blés et

des légumineuses

Séance d'ouverture de l'atelier

Présentation du projet IMILA

Exposé sur la situation de la filière des légumineuses alimentaires

Exposé sur la commercialisation des légumineuses

Exposé sur les politiques passées et en cours des céréales et légumineuses

Groupe de travail sur le niveau amont de la filière des légumineuses alimentaires

Groupe de travail sur le niveau aval de la filière des légumineuses alimentaires

Programme de l'atelier

Liste des participants

Exposé sur le projet IMILA

Exposé sur la situation de la filière des légumineuses alimentaires

Exposé sur la commercialisation des légumineuses

Exposé sur les politiques passées et en cours des céréales et légumineuses

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Sommaire

I. Cadre et objectifs de l'atelier

II. Programme de l'atelier et participants

III. Déroulement de l'atelier

III.1 Mots d'ouverture

III.2 Présentation des exposés thématiques

III.2.1 Exposé sur le projet IMILA

III.2.2 Exposé sur la situation de la filière des légumineuses alimentaires

III.2.3 Exposé sur la commercialisation des légumineuses

III.2.4 Exposé sur les politiques passées et en cours des céréales et

légumineuses

IV. Déroulement des travaux de groupe

IV.1 Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces du secteur des légumineuses

IV.1.1 Forces et opportunités

IV.1.2 Faiblesses et menaces

IV.2 Suggestions et recommandations des acteurs

IV.2.4 Politique publique

IV.2.2 Productivité et Rentabilité

IV.2.3 Organisation professionnelle

IV.2.4 Valorisation de la production

IV.2.5 Gestion et partage des connaissances

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I. Cadre et objectifs de l'atelier

L'atelier a été organisé, dans le cadre du projet Initiative Maroco-Indienne pour le

développement des Légumineuses Alimentaires (IMILA). Ce dernier vise la réhabilitation du

secteur des légumineuses alimentaires au Maroc en vue d'améliorer la sécurité alimentaire; de

préserver les sols; d'assurer une croissance soutenable des revenus des petits producteurs

agricoles; et d'accroître les opportunités d'emplois en milieu rural. Le projet adopte une

approche holistique intégrant plusieurs disciplines et plusieurs acteurs autour de Plateformes

d'Innovation (PI). Dans le domaine de l'économie, le projet IMILA a retenu, entre autres, un

axe d'intervention qui concerne l'analyse des politiques publiques.

Pour l'implémentation de cet axe, des réunions de prise de contact et des entretiens auprès des

principales parties prenantes ont été effectués. Sur cette base, un atelier a été programmé le 26

juin 2014. L'atelier visait deux objectifs. D'une part, l'établissement de l’Etat des lieux sur les

politiques publiques passées et en cours et leurs incidences directes et indirectes sur le

développement du secteur des légumineuses alimentaires au Maroc. D'autre part, l'initiation

d'un processus de réflexion avec l'ensemble des acteurs sur les mécanismes à mettre en œuvre

en vue de la réhabilitation de ce secteur et ce en parfaite articulation avec la constitution

future d'une PI stratégique à l'échelle nationale.

II. Programme de l'atelier et participants

Le programme de l'atelier a été organisé en trois sessions (annexe I). Une première session

plénière a été consacrée à la présentation de quatre exposés de cadrage : i) un exposé sur les

objectifs et l'approche adoptée, en matière de R&D, par le projet IMILA; ii) un exposé sur la

situation de la filière des légumineuses alimentaires au Maroc; iii) un exposé sur la

commercialisation des légumineuses; et iv) un exposé relatant une revue des politiques,

passées et en cours, des secteurs des céréales et des légumineuses alimentaires. Ces

présentations visaient à informer les acteurs sur le projet IMILA, de partager les éléments de

la problématique de réhabilitation du secteur des légumineuses alimentaires en vue de susciter

des débats et discussions entre les différentes parties prenantes.

Une deuxième session s'est déroulée sous forme de deux groupes de travail qui ont abordé les

forces, faiblesses, opportunités et menaces du secteur des légumineuses alimentaires, d'une

part, et les mécanismes sa réhabilitation, d'autre part. Le premier groupe a traité le niveau

amont de la filière et le second le niveau aval. Enfin, la dernière session plénière a été

consacrée à la présentation des rapports des deux groupes de travail pour validation ainsi qu'à

la synthèse des propositions et recommandations émises par les différentes parties prenantes.

Les participants à cet atelier étaient constitués des représentants des institutions de recherche

(INRA, ICARDA, ENA et IAV et l'université international de Rabat), de développement

(ADA, DEFR, DDFP, DSS, ONICL, DRA, DPA), d'encadrement (ONCA), des représentants

des opérateurs du secteur des légumineuses alimentaires (COMADER; FNCL; FNM;

associations Atriba, Chorock et Moullablad), la FOCP, la SONCOS, des opérateurs privés

(import-export) ainsi que des producteurs agricoles. Au total, une cinquantaine de personnes

ont pris part à l'atelier. La liste des participants est présentée dans l'annexe II.

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III. Déroulement de l'atelier

III.1 Mots d'ouverture

L'atelier a été ouvert par quatre allocutions (Photos 1). La première a été présentée par Mr.

Badraoui, Directeur de l'INRA, qui a remercié les invités et a souhaité la bienvenue à toute

l’assistance. Au cours de son intervention, le Directeur a mis le point sur la problématique de

déperdition de la filière des légumineuses alimentaires aussi bien au Maroc que dans les pays

méditerranéens y compris les pays du nord. Après avoir énuméré les principales contraintes

qui entravent l'extension de ce secteur à l'échelle nationale, il a suggéré à l'assistance de saisir

l'opportunité offerte par le projet IMILA pour entamer une réflexion collective sur les

alternatives à mettre en œuvre pour la relance de ce secteur compte tenu des acquis des

recherches, de l'existence de partenaires internationaux intéressés par la production et

l'exportation et du PMV.

Photos 1. Séance d'ouverture de l'atelier

La deuxième allocution a été donnée par Dr. El-Bouhssini, représentant de l'ICARDA. Ce

dernier a tenu à informer l'assistance sur la stratégie de décentralisation de l'ICARDA ainsi

que sur les projets en cours sur les légumineuses entrepris en collaboration entre cette

institution et les institutions de recherche nationales. Il a aussi suggéré de saisir l'occasion,

lors de la tenue de la sixième conférence internationale sur les légumineuses qui se tiendra au

mois de juillet 2014 au Canada, pour proposer la candidature du Maroc en vue de

l'organisation la septième conférence en 2015. Il est à noter que la FAO a déclaré 2016 année

internationale des légumineuses.

La troisième allocution a été faite par Mme Moukhariq, représentante de la FOCP, qui a

remercié les partenaires et les acteurs présents. Elle a rappelé que l'intérêt accordé aux

légumineuses alimentaires, réside dans la préoccupation de la FOCP visant la création

d'écosystème durable aussi bien au Maroc qu'en Inde. Ensuite, elle a souligné que, dans un

Etat d'Inde, des résultats importants ont pu être générés, en matière de réhabilitation des

légumineuses (lentilles) qui ont vu leur superficie triplé, au détriment de la culture du riz.

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Enfin, la dernière allocution, prononcée par Mr. Abdelali, Directeur de l'ONICL, a mis

l'accent sur les défis auxquels le secteur des légumineuses alimentaires est confronté en

matière de production, de commercialisation et de consommation. Face à ces défis, Il a

souligné que la relance de ce secteur repose sur deux volts interdépendants. Le premier volet

concerne les aspects associés aux innovations (technologiques et organisationnelles) aussi

bien en amont qu'en aval de la filière. Quant au second volet, il consiste en l'élaboration d'un

contrat programme pour la filière.

III.2 Présentation des exposés thématiques

III.2.1 Exposé sur le projet IMILA

En vue d'informer les participants à l'atelier sur le projet IMILA, un exposé introductif a été

présenté par Mr. Al Balghitti, de l'INRA (Photos 2). Cette présentation a mis l'accent sur les

objectifs, les résultats attendus ainsi que la démarche adoptée par le projet IMILA (annexe

III). L'exposé a été poursuivi par la présentation de la composante de « socio-économie » et

les objectifs et les attentes de l'atelier. Le projet IMILA, financé par la FOCP, est un projet

multidisciplinaire et multi-institutionnel ayant pour objectif l'augmentation de la production

des légumineuses alimentaires par les petits agriculteurs pour le renforcement de la sécurité

alimentaire et nutritionnelle à travers l’amélioration des technologies et de la gouvernance

dans le cadre de la coopération Sud-Sud.

Photos 2. Présentation du projet IMILA

Les institutions impliquées dans ce projet sont: la FOCP, l'INRA, l'IAV Hassan II, la

Fondation Swaminathan (Inde), l’ICARDA et l’ICRISAT. Le projet est structuré autour d'une

dizaine de composantes intégrant la chaine de valeurs; l'amélioration variétale; la gestion

intégrée des cultures; la production de semences; le conditionnement; la labellisation;

l'application des outils TIC; l'organisation; le renforcement des capacités et le réseautage des

acteurs ainsi que le suivi et évaluation. En ce qui concerne la composante de socio-économie

de ce projet, elle vise à identifier et à analyser les déterminants de la réhabilitation de cette

filière à travers : i) l'analyse des politiques publiques; ii) l'analyse des systèmes de cultures et

des coûts de production; iii) l'analyse de l'aval de la filière; et iv) l'analyse des aspects

organisationnels.

Au Maroc, cinq régions, choisies sur la base de paramètres biophysiques et

socioéconomiques, ont été retenues dans le cadre de ce projet. Il s'agit des régions de

Zemmour-Zaër, Tadla-Azilal, Chaouïa-Ouardigha, Saïss-Taounate et Doukkala-Abda. Au

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niveau de chaque région, deux communes rurales, soit un total de 10, ont bénéficié de la

conduite des actions de R&D. Les espèces des légumineuses alimentaires retenues sont la

fève, le pois chiche, la lentille et le pois. La répartition des espèces selon les communes

rurales et les régions est donnée sur la figure 1.

Figure 1. Régions et espèces retenues pour la conduite des activités R&D du projet IMILA

Le projet adopte un nouveau concept « la plateforme d'innovation » comme démarche pour

atteindre les objectifs fixés. Celle-ci, basée sur des coalitions d'acteurs, a récemment gagné du

terrain en tant que mécanisme visant à stimuler et à soutenir la collaboration multipartite dans

la recherche agricole orientée vers le développement. Elle consiste à réunir les acteurs pour

partager leurs expériences, connaissances, compétences, ressources et idées en vue d’innover

sur les plans techniques, socioéconomiques, politique et institutionnel, dans le but de résoudre

des problèmes à tous les niveaux et saisir des opportunités d'intérêt commun (Figure 2).

Figure 2. Vue d'ensemble de la démarche "plateforme d'innovation" adoptée par le projet

IMILA

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Cette démarche opère moyennant le renforcement de la communication et la capacité

d'innovation des acteurs interdépendants en vue d'initier le processus d’apprentissage et de

contribuer à la production et l’utilisation des connaissances. A la différence des approches

classiques de transfert de technologies qui ont montré leurs limites, la PI considère

l'innovation comme un processus systémique et dynamique d’apprentissage et reconnaît que

l’innovation peut émerger de plusieurs sources, d’interactions complexes et de flux de

connaissances.

Les PI peuvent être constituées à différents niveaux hiérarchiques (local, régional ou sectoriel,

national) avec des objectifs différents et exerçant des fonctions différentes. Les PI locales sont

généralement plus axées sur l’action et l’apprentissage, alors que le rôle des PI sectorielles

et/ou nationales consiste à la coordination générale, l’identification et l'apport de solutions

aux contraintes organisationnelles, institutionnelles et politiques. Dans le cadre du projet

IMILA, des PI ont été déjà constituées au niveau des sites retenus et une PI stratégique est en

cours de constitution à l'échelle nationale.

III.2.2 Exposé sur la situation de la filière des légumineuses alimentaires

Cette présentation (Photos 3) a été animée par Mme Hamzaoui, de la DDFP (Annexe IV).

Elle a porté sur les rôles et les fonctions des légumineuses alimentaires, la situation globale de

la production, les échanges (importations, exportations), les principales contraintes qui

entravent le développement de ce secteur, les défis et les axes de relance. En vue d'éviter les

redondances, les contraintes, les défis et les axes de relance ont été intégrés dans les synthèses

des travaux de groupe présentées dans la quatrième section.

Photos 3. Exposé sur la situation de la filière des légumineuses alimentaires

Outre les fonctions socio-économiques et alimentaires classiques, le secteur des légumineuses

alimentaires assure des fonctions agronomiques et environnementales. Toutefois, elles sont

encore très peu documentées et rarement évaluées. En termes d'occupation du sol, l'évolution

quinquennale des superficies des légumineuses alimentaires a connu des variations

importantes. Celle-ci a enregistré un niveau maximum, avec une moyenne annuelle de

560.000 Ha, au cours de la période 1972-76 et un niveau minimum d'environ 342.000 Ha/an

au cours de la période 1997-01 (Figure 3). Pendant la période quinquennale 2007-11, la

superficie moyenne annuelle emblavée par les légumineuses alimentaires s'élevait à près de

380.000 Ha.

Par rapport à la superficie agricole totale, les légumineuses occupent près de 6% et sont

concentrées principalement (85%) en zones pluviales favorable et intermédiaire (Tableau 1).

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Quant à l'importance des différentes espèces, les fèves occupent de loin la place la plus

importante. Elles s'étalent sur environ 50% de la superficie totale allouées aux légumineuses.

Le pois chiche vient en seconde position avec 18%; et les lentilles et le petit pois occupent

chacun 12% de la superficie totale des légumineuses.

Figure 3. Evolution quinquennale des superficies et des rendements des légumineuses

A l'instar des superficies, les rendements et les productions ont eux aussi accusés une forte

variabilité dues essentiellement aux aléas climatiques et aux techniques culturales appliquées.

Pour l'ensemble des légumineuses alimentaires, le rendement moyen était de 8,6 Qx/Ha

durant la période 1972-76, tandis qu'au cours de la période 1997-01, il s'est établit à 4,2

Qx/Ha (Figure 3). Au delà des variations, l'évolution des rendements a enregistré une légère

tendance à la baisse. A noter que la moyenne observée, pour la période 2007-11, est de 6,2

Qx/Ha. Entre les périodes 1960-64 et 2011-13, la production des légumineuses est passée, en

moyenne, de 1,31 à 2,04 millions de quintaux avec un maximum exceptionnel de 3,4 millions

de quintaux enregistré au cours de la période 1971-75 (Figure 4).

Tableau 1. Répartition géographique des cultures des légumineuses selon espèces

Espèces Superficie

(Ha)

% Rendement

(Qx/Ha)

Zone de production

Fève 191.000 50 7,4 Prérif, Saïs, Gharb, Settat

Pois-chiche 68.000 18 6,0 Saïs, Taounate, Gharb

Lentille 46.000 12 6,3 Khémisset, Settat

Petit pois 47.000 12 5,9 Settat, Doukkala, Safi, Fès,

Taounate

Autres 28.000 7 6,3 Taounate, Taza, Safi, Beni Mellal

Total 380.000 100 6,8 -

Les importations des légumineuses évoluent selon l'importance de la production nationale.

Entre 1994 et 2010, la quantité moyenne annuelle des importations s'est élevée à environ

360.000 Qx avec une amplitude de variation allant de 151.556 Qx, enregistrée en 1998, à

688.765 Qx, enregistrée en 1995 (Figure 5). Les produits importés portent essentiellement sur

les lentilles et les fèves qui constituent, en moyenne, 50% et 20% du volume des importations

totales des légumineuses. Pour les lentilles, l'essentiel des importations provient du Canada.

Les autres pays fournisseurs de légumineuses sont l'Argentine, l'Egypte, la Chine, la Turquie,

le Mexique, la Grande Bretagne, l'Australie, l'Ethiopie, etc.

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Figure 4. Evolution quinquennale des productions des légumineuses (en 1000 Qx)

Quant aux exportations, deux grandes périodes sont à distinguer. La première couvre les

années 1962 à 1976 qui étaient caractérisées par de fortes exportations. La seconde période,

allant de 1977 jusqu'au début des années 1990, a connu une chute des exportations. A noter

qu'au début des années 1980, le Maroc a procédé à une interdiction temporelle des

exportations des légumineuses alimentaires pour protéger les consommateurs marocains.

Actuellement, le Maroc exporte, en moyenne, 70.000 Qx dont 75% de pois chiche et 18% de

haricot. Les pays de destination sont la Libye, la Tunisie, la France et le Portugal.

Figure 5. Evolutions des importations des légumineuses alimentaires

III.2.3 Exposé sur la commercialisation des légumineuses

En plus des considérations associées à la production, cette présentation (Photos 4), animée par

Mr. ELaddani, de l'ONICL, a dressé un Etat des lieux sur la commercialisation des

légumineuses (annexe V). Selon la Loi 12-94, la commercialisation des légumineuses sur le

marché marocain est libre. De ce fait, les légumineuses ne bénéficient d'aucun régime de

commercialisation. La mise sur le marché de la production locale est réalisée au niveau des

places dites souks ruraux et halles aux grains (rahba). Ces places sont animées par les

producteurs agricoles, les collecteurs et les consommateurs. Les principaux circuits de

commercialisation des légumineuses sont présentés sur la Figure 6.

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Les collecteurs acheminent leurs achats, principalement, vers les halles aux grains de

Casablanca, Rabat et Meknès. La halle aux grains de Casablanca (Médiouna) constitue la

principale source d’achat pour les commerçants structurés, disposant d’infrastructure de

stockage. Ces derniers sont enregistrés et déclarent périodiquement leurs activités à l'ONICL.

Ils sont à un nombre limité, près de 10 opérateurs, principalement, localisés à Casablanca.

Presque la totalité de leurs achats s’effectuent auprès des collecteurs, soit au niveau de leurs

dépôts ou au niveau de la halle aux grains de Casablanca. Les quantités commercialisées

selon les circuits organisés sont variables selon les campagnes agricoles et restent

généralement limitées compte tenu des niveaux de production (Figure 7).

Photos 4. Exposé sur la commercialisation des légumineuses

Les prix pratiqués sur les places des souks et halles aux grains sont déterminés par le niveau

de production domestique, la qualité (calibre des grains, impuretés, couleur, etc.) et des prix

des importations. Ils sont caractérisés par deux types de variabilité. La première variabilité,

de nature interannuelle, est associée essentiellement à la variabilité de la production

domestique (Figure 8). La seconde variabilité, qualifiée d'intra annuelle, s'explique par le

caractère saisonnier de la demande qui se manifeste par une consommation relativement forte

en hiver et au mois sacré de Ramadan. A titre indicatif, l'observation des prix mensuels des

lentilles, au cours de la campagne 2013-14, laisse apparaitre des fluctuations avec une

amplitude de variation pouvant atteindre 200 Dh/Ql.

Figure 6. Circuits de commercialisation des légumineuses alimentaires

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Figure 7. Evolution des quantités commercialisées (en quintaux) des fèves, pois rond, lentille

et pois chiche entre 1998-99 et 2013-14

Le commerce extérieur des légumineuses est librement exercé par toute personne physique ou

morale. Néanmoins, avant le commencement de leurs activités, les opérateurs sont tenus de

déclarer leurs existences à l’ONICL. Les dispositions réglementaires des opérations

d’importation et d’exportation des légumineuses sont organisées par l’ONICL. Celles-ci

spécifient, notamment, que pour toute importation, les opérateurs sont tenus de déposer

auprès de cet organisme une déclaration d’importation, spécifiant la quantité et la date limite

d'arrivée, accompagnée d’une caution de bonne exécution. Les importations sont effectuées

en conteneurs emballés en sacs de 25 à 50 Kg et transitent essentiellement par le port de

Casablanca. Le Maroc compte une soixantaine d’importateurs avec une dizaine effectuant

plus de 90 % des transactions régulièrement.

Figure 8. Evolution des cours, en dirham par quintal, des fèves, lentilles et pois chiches entre

1994 et 2012 au niveau des souks et halles

Les droits d'importation sont fixés à un tarif douanier de l'ordre de 40% à 44%, en plus de la

taxe sur la valeur ajoutée (TVA) au taux de 20%. Les lentilles, les pois chiches et les fèves

sont exonérés de la TVA. Dans le cadre de l'accord de libre échange conclu entre le Maroc,

l’Egypte, la Jordanie et les Émirats Arabes Unis, les légumineuses alimentaires bénéficient de

l’exonération du paiement du tarif douanier, mais restent soumises au paiement de la TVA.

Les autres accords, conclus avec les USA et l'UE, stipulent qu'à terme l’importation des

légumineuses des USA sera effectuée à droit nul, d'une part, et une réduction annuelle des

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tarifs appliqués au contingent accordé à droits préférentiels aux importations en provenance

de l'UE, d'autre part.

III.2.4 Exposé sur les politiques passées et en cours des céréales et légumineuses

alimentaires

Cet exposé (Photos 5), présenté par Mr. Arrach, de la DSS, s'est focalisé sur une revue des

politiques publiques et leurs incidences directes et indirectes sur le secteur des légumineuses

alimentaires (annexe VI). Cette revue a porté sur les implications des politiques d'incitation et

de soutien des prix des céréales sur le secteur des légumineuses; les échanges extérieurs et les

politiques commerciales des pays exportateurs ainsi que les accords de libre échange. Des

corrélations ont ainsi pu être identifiées entre la mise en œuvre de ces politiques, d'une part, et

certains indicateurs clés caractérisant le secteur des légumineuses alimentaires, d'autre part.

Photos 5. Exposé sur les politiques passées et en cours des céréales et légumineuses

L’analyse des séries des prix aux producteurs des légumineuses montre que le secteur a connu

des étapes décisives ayant marqué son évolution (Figure 9). Au cours de la période 1978-

89, le marché des légumineuses était libre alors que celui des céréales était régulé. Les prix

des blés étaient fixés. Pour le blé tendre, les prix, les marges commerciales et les primes de

stockage étaient fixés par le gouvernement en plus de la garantie des débouchés. La période

1978-1985 avait connu une tendance à la hausse des prix des légumineuses tirés par la

demande des légumineuses sur les marchés d’importation en particulier l’Europe.

Figure 9. Tendances des prix aux producteurs des fèves, lentilles et pois chiches

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Au cours de cette période, les légumineuses étaient utilisées dans l’alimentation animale en

Europe. Les exportations marocaines ont été essentiellement liées au niveau de la production

domestique. Mais l’intervention de l’Etat à travers les licences d’exportation des

légumineuses, voire même l’interdiction de fait au cours de certaines campagnes, a affecté le

développement des superficies. Parallèlement, les pays concurrents ont maintenu et renforcé

leurs flux d’export tout en encourageant le secteur des légumineuses.

Entre 1985-1989, les prix ont enclenché une baisse tendancielle suite au recul de la demande

européenne sur les légumineuses en tant qu’aliment de bétail. Malgré, le soutien des céréales,

les prix des légumineuses se sont maintenus à des niveaux relativement rémunérateurs grâce à

la politique de protection à la frontière. L’analyse des prix relatifs (Figure 10) affiche un

rapport plus au moins stable à l’exception de la période 1983-89 qui correspond à la mise en

œuvre du projet d’intensification du blé tendre.

Figure 10. Evolution des prix relatifs du blé tendre par rapport aux lentille et poix chiche

Si les prix ont évolué dans les mêmes proportions grâce à la protection, les distorsions créées

par le soutien au blé tendre se sont manifestées davantage sur le comportement des prix à la

production et ceux enregistrés sur le marché. Depuis 1989 et à l'exception du blé tendre, les

prix des autres céréales sont devenus libres à l’instar des légumineuses. A partir de cette date,

les prix aux producteurs des légumineuses ont été soumis à une forte fluctuation (Figure 11)

en raison, d'une part, de la variabilité de l’offre conditionnée par les aléas climatiques, et

d'autre part, de la politique de soutien du blé tendre. Ceci s'est traduit par des prix aux

producteurs des légumineuses variables et moins rémunérateurs, et par conséquent a freiné

l'extension et le progrès technique de ce secteur, comme en attestent plusieurs indicateurs.

En effet, en matière de productivité, les séries des rendements (moyennes mobiles sur cinq

ans) ont enregistré des tendances quasi-stationnaires, voire même à la baisse (Figure 12).

Ainsi, les rendements moyens sont très en dessous du potentiel des espèces et des rendements

observés dans les pays concurrentiels tels que le Canada et la Turquie. A titre indicatif, le

rendement moyen national des lentilles est de 5 Qx/Ha contre 10 Qx/Ha en Turquie et 13

Qx/Ha au Canada. Pour le pois chiche, le rendement moyen national tourne autour de 6

Qx/Ha contre 9,5 Qx/Ha en Turquie. Du point de vue extension, les producteurs agricoles ont

eu recours de plus en plus à la culture du blé tendre assurant une stabilité des prix et des

revenus.

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Figure 11. Evolution des prix du pois chiche et des lentilles par rapport aux prix du blé tendre

Les cultures des légumineuses sont pratiquées par près de 202.000 producteurs agricoles au

Maroc dont 95% sont aussi des producteurs céréaliers. Près de 60% des producteurs de

légumineuses exploite 24% de la superficie et cultive, en moyenne, moins de 5 Ha (Tableau

2). Les superficies moyennes des légumineuses par exploitation varient selon les strates de

superficies et oscillent entre 0,2 Ha pour les exploitations de moins de 1 Ha et 25,22 Ha pour

celles s'étendant sur plus de 100 Ha. Près de 50% de la superficie des légumineuses est

conduite en petite superficie d’une taille de moins de 1,5 Ha avec toutes les conséquences sur

l’intensification et la modernisation de la conduite technique. Cette répartition fait référence

au recensement de 1996 qui a avait coïncidé avec le début des politiques de libéralisation.

Figure 12. Tendances des rendements (moyenne mobile sur 5 ans) des fèves, lentilles et pois

chiches

Sur le plan des échanges extérieurs, le Maroc est devenu un importateur net des légumineuses

à partir de 1990 (Figure 13). Cette date a coïncidé avec l'initiation du processus de

libéralisation du commerce extérieur, lancé en 1989, qui a été concrétisée par la promulgation

de la loi 13/89. De plus en 1994, suite à la signature des accords du GATT, le Maroc s’est

engagé à convertir toute les barrières non tarifaires en mesures tarifaires et à consolider des

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niveaux de protection à respecter. Parallèlement, les pays producteurs et potentiellement

concurrents, avaient mis en place des politiques volontaristes de développement des

légumineuses basées sur la recherche, l'organisation, l'appui et l'incitation à l'exportation.

Tableau 2. Répartition en pourcentage des producteurs et des superficies des légumineuses

selon les strates de superficies

Strates de superficies Nombre de

producteurs

(%)

Superficie

légumineuses

(%)

Superficie

Moy./Expl. des

légumineuses

Superficie

Moy./Expl. des

céréales

Moins d'un Ha 12 2 0,20 0,3

Entre 1 et 3 Ha 27 10 0,48 1,2

Entre 3 et 5 Ha 19 12 0,83 2,6

Entre 5 et 10 Ha 23 24 1,30 5,1

Entre 10 et 20 Ha 13 24 2,28 10,2

Entre 20 et 50 Ha 5 16 4,15 22,1

Entre 50 et 100 Ha 1 5 8,33 52,5

Plus de 100 Ha 0 6 25,22 148,4

Total 201.954 254.940 1,26 5,4

Par ailleurs, la conclusion d'accords préférentiels avait contribué aussi à l’ouverture

progressive du marché des légumineuses dans une période où le secteur n’était pas près à

affronter la concurrence des produits importés provenant de pays à productivité élevée et

adoptant des mécanismes de soutien. Malgré l’application d’un droit de douane, hors accords

préférentiels de près de 40%, le prix à l’importation demeure inférieur aux prix domestiques

ce qui constitue un risque permanent en absence d’une amélioration de la productivité. De

plus les politiques commerciales régionales notamment celles de l’UE et de l’Algérie qui

appliquent des droits de douane largement inférieurs à ceux du Maroc, respectivement 3,2%

et 7,2% en moyenne, ont contribué à l'émergence des pratiques de la contrebande.

Figure 13. Evolution des exportations et importations (en tonnes) des lentilles

Les perspectives du commerce extérieur des légumineuses restent également déterminées par

les accords commerciaux conclus par le Maroc. Face à ces menaces, le marché intérieur

affiche des mécanismes d’adaptation pour le moins inquiétants. Ainsi, l’observation des séries

de prix aux producteurs et ceux enregistrés sur le marché montre un accroissement progressif

de l’écart entre ces deux prix au détriment des producteurs nationaux (Figure 14). A l’opposé

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les séries de prix du blé tendre n’affiche pas ce phénomène grâce au soutien à la

commercialisation.

Figure 14. Tendances des écarts entre prix des marchés et prix aux producteurs des blés et

des légumineuses

IV. Déroulement des travaux de groupe

IV.1 Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces du secteur des légumineuses

Cette session s'est déroulée sous forme de deux groupes de travail qui ont abordé les facteurs

internes et externes qui affectent, favorablement ou défavorablement, le secteur des

légumineuses alimentaires, d'une part, et les mécanismes de sa réhabilitation, d'autre part. Le

premier groupe a traité le niveau amont de la filière et le second le niveau aval (Photos 6 et 7).

La démarche adoptée a porté sur l'analyse stratégique SWOT (Forces, Faiblesses,

opportunités et menaces).

A la suite de cette analyse, les acteurs ont été amenés à identifier des suggestions et

recommandations visant à tirer profit des atouts et opportunités et à minimiser les effets des

faiblesses et menaces compte tenu du potentiel de production existant, de la capitalisation des

résultats générés dans le cadre de projets de recherche et de R&D, entrepris et en cours, ainsi

que des orientations du PMV qui constitue la feuille de route de tous les acteurs impliqués

dans le processus de développement. Les résultats des investigations issus des deux travaux

de groupe ont été par la suite synthétisés et sont reportés sur les tableaux 3 et 4.

IV.1.1 Forces et opportunités

Les principales forces des légumineuses alimentaires résident dans les diverses fonctions

qu'elles assurent. En effet, outre les fonctions socio-économiques et alimentaires classiques,

ce secteur assure des fonctions agronomiques et environnementales. Sur le plan socio-

économique, les légumineuses alimentaires contribuent considérablement à l'emploi de la

main d'œuvre, surtout des petites et moyennes exploitations agricoles, et à la gestion de la

trésorerie en période de pointe. Sur le plan alimentaire, les légumineuses sont à la fois riches

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en glucides, en protéines et en fibres. Très pauvres en matières grasses, et riches en acides

aminés essentiels, elles pourraient remplacer aisément une alimentation carnée.

Photos 6. Groupe de travail sur le niveau amont de la filière des légumineuses alimentaires

Sur le plan agronomique, elles permettent, entre autres, la fixation de l'azote de l'air; la

restitution d'azote et d'autres éléments minéraux à la culture suivante; l'apport de matière

organique; la diversification de la rotation; et la rupture des cycles de maladies et de

ravageurs. Sur le plan environnemental, elles contribuent à la protection des eaux contre les

fuites de nitrates; la protection des sols contre l'érosion; et la stimulation de l'activité

biologique des sols. Il n y a pas d'autres cultures qui seraient à même d'assumer ces fonctions.

Il est à noter, pourtant, que la reconnaissance de l'ensemble des fonctions et aménités

apportées par ces cultures est encore loin d'être admise, étant donné le déficit en matière de

recherche pour quantifier leurs impacts économiques.

Pour ce qui est des opportunités qui s'offrent au secteur des légumineuses, elles se situent à

trois niveaux. Le premier niveau concerne les tendances prometteuses de la demande des

protéines d'origine végétale aussi bien à l'échelle nationale qu'à l'échelle internationale. Au

niveau national, bien que la consommation par tête soit restée quasiment stationnaire en

raison des déficits observés en matière de transformation et de diversification des produits, la

demande intérieure, essentiellement induite par l'effet démographique, reste importante et

offre des marges de progrès. Au niveau international, les tendances prédisent un

accroissement substantiel de la consommation des protéines végétales surtout dans les pays

développés.

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Tableau 3. Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces du secteur des légumineuses alimentaires

Positifs Négatifs

Forces Faiblesses

Fact

eurs

in

tern

es

- Fonction alimentaire : taux élevé de protéine pour l'alimentation

humaine et animale;

- Fonction socioéconomique: Pratiquées essentiellement par les petites

et moyennes exploitations agricoles, elles participent à la création de

l'emploi et à gestion de la trésorerie en périodes de pointes;

- Fonction agronomique : fixation de l'azote de l'air; restitution d'azote

et d'autres éléments minéraux à la culture suivante; apport de matière

organique; diversification de la rotation; et rupture des cycles de

maladies et de ravageurs, etc.

- Fonction environnementale : protection des eaux contre les fuites de

nitrates; protection des sols contre l'érosion; et stimulation de l'activité

biologique des sols;

- Capitalisation des acquis de recherche et de R&D obtenus dans le

cadre de partenariat entre des institutions nationales et internationales.

- Absence de stratégie et de politique publique spécifique au

secteur;

- Faible maîtrise des techniques de production et faible utilisation

des semences certifiées;

- Problèmes de maladies et parasites;

- Non mécanisation des travaux de récolte et d'entretien;

- Faible qualité des produits;

- Faible rentabilité des cultures;

- Encadrement et transfert de technologies;

- Faible intervention des organismes de stockage dans la

commercialisation et la collecte;

- Grande variabilité des prix ;

- Marché oligopolistique;

- Absence d’organisations professionnelles et

interprofessionnelle;

- Agro-industrie encore embryonnaire

Opportunités Menaces

Fact

eurs

ex

tern

es - Marchés intérieur et extérieur prometteurs (légumineuses et engrais

azotés);

- Existence de barrières à l'entrée ;

- Prise de conscience progressive des risques liés à la durabilité des

systèmes de culture à base de céréales;

- Nouvelle stratégie agricole (PMV);

- Nouvelle stratégie de conseil agricole;

- Aléas climatiques;

- Ouverture des frontières suite aux accords de libre échange et

concurrence à l'égard des importations;

- Effets des mesures de soutien et d'incitation adoptées en faveur

des cultures concurrentes;

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Le second niveau porte sur les prix des engrais azotés. Après une période de stagnation (1988-

2000), ces prix ont enregistré une hausse importante surtout au cours de la période 2006-2008.

Le prix des engrais azotés est indexé sur celui du gaz naturel, précurseur indispensable à leur

production. Ainsi, à l'avenir on pourrait s’attendre à un renchérissement des prix de l’énergie

et par conséquent des engrais azotés, compte tenu de la raréfaction des énergies fossiles et des

politiques de lutte contre le changement climatique.

Photos 7. Groupe de travail sur le niveau aval de la filière des légumineuses alimentaires

Enfin, le dernier niveau consiste à saisir les opportunités offertes par le PMV. Ce dernier

entend mettre en valeur l’ensemble du potentiel agricole territorial. Pour ce faire, il s’appuie

sur des actions et réformes transversales et deux piliers complémentaires. Il se distingue

également par sa déclinaison aussi bien au niveau des filières qu'au niveau des régions.

L'agrégation agroalimentaire constitue le mécanisme central préconisé pour le premier pilier

du PMV. Les orientations de ce plan ont été déjà concrétisées à travers, entre autres, la

création de structures de développement et d'encadrement, la promulgation de lois

(labellisation, interprofession, agrégation, etc.) et la réforme du système des aides et

subventions du FDA.

IV.1.2 Faiblesses et menaces

Malgré les atouts dont dispose le secteur des légumineuses, de nombreuses faiblesses

persistent encore et entravent son développement aussi bien en amont qu'en aval de la filière.

les principales faiblesses recensées sont :

Absence de stratégie et de politique publique spécifique au secteur;

Faible productivité, due au mode de conduite des cultures et à la faible mobilisation

des facteurs de production, dont la « semence »;

Problèmes de maladies et parasites;

Non mécanisation des travaux de récolte et d'entretien;

Faible qualité des produits;

Faible rentabilité des cultures;

Encadrement et transfert de technologies;

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Faible intervention des organismes de stockage dans la commercialisation et la

collecte;

Grande variabilité des prix engendrant cycliquement une instabilité des revenus des

agriculteurs et des prix excessifs pour les consommateurs ;

Marché oligopolistique : de nombreux petits et moyens producteurs non organisés et

quelques gros acheteurs faiseurs de prix ;

Absence d’organisations professionnelles et interprofessionnelle;

Agro-industrie encore embryonnaire correspondant à une faible diversification des

utilisations et une absence de différenciation des dérivés;

En plus de ces contraintes internes, le secteur des légumineuses est exposé à des facteurs

externes importants pouvant compromettre son extension. Les aléas climatiques; l'ouverture

des frontières suite aux accords de libre échange et la concurrence à l'égard des importations;

ainsi que les effets des politiques d'incitation adoptées en faveur des cultures concurrentes

constituent autant de menaces qui pèsent sur ce secteur. La conjugaison de tous ces facteurs a

fait que les rendements sont restés relativement faibles ce qui s'est traduit par des coûts de

production élevés par unité de volume et par conséquent une faible rentabilité des cultures au

niveau des exploitations agricoles.

IV.2 Suggestions et recommandations des acteurs

Les principales suggestions et recommandations formulées par les acteurs ont concerné un

ensemble d’actions jugées nécessaires pour la réhabilitation du secteur des légumineuses

alimentaires. Ces actions ont été synthétisées (tableau 4) en cinq volets portant sur : i) les

politiques publiques; ii) la productivité, qualité et rentabilité; iii) l'organisation

professionnelle; iv) la valorisation de la production; et v) la gestion et le partage des

connaissances dans le cadre des PI du projet IMILA.

IV.2.4 Politique publique

Le secteur des légumineuses est caractérisé par une quasi-absence de politique publique

spécifique visant son développement. Néanmoins, depuis le lancement du PMV en 2008, des

signaux favorables à ce secteur ont pu être observés. En effet, le contrat programme

semencier, signé en Avril 2009, prévoit de porter le taux d’utilisation de semences certifiées

des légumineuses à 10% à l’horizon 2020, soit 38.000 Qx dont 19.000 Qx sera produite à

l’échelle nationale durant la période 2010-2020.

En 2011, le secteur des légumineuses a bénéficié, pour la première fois, de l'assurance

multirisque dans le cadre de la convention établie entre l'Etat et la MAMDA. Cette assurance,

couvre sur tout le pays, les récoltes des légumineuses (lentilles, fèves, poids chiches, haricots

et petits poids) contre les risques climatiques de sécheresse, excès d’eau, gel, grêle, vent fort

et vent de sable. Les légumineuses ont également bénéficié de projets du PMV. Ainsi, un

projet d'agrégation du pois chiche a été lancé dans la zone de Khémisset au profit d'une

quarantaine d'agrégés. Aussi, les légumineuses ont été intégrés dans des projets pilier II,

notamment le projet d'intégration du changement climatique dans le PMV.

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Tableau 4. Actions prioritaires proposées par les acteurs pour la réhabilitation du secteur des légumineuses alimentaires

Volets Objectifs visés Actions proposées

1. Politique publique - Reconnaitre la spécificité de la filière des

légumineuses;

- Consacrer un contrat programme à cette

filière à l’instar de ce qui a été fait pour les

céréales.

- Mettre en place un contrat programme pour la filière;

- Prospecter les alternatives de mise en place de projets

d'agrégation dans les zones potentielles de production;

- Prospecter les alternatives de mise en place de projets pilier II.

2. Productivité, qualité et

rentabilité des cultures

- Augmenter la productivité des cultures;

- Améliorer la qualité des produits;

- Minimiser les coûts de production des

cultures;

- Augmenter durablement la rentabilité des

cultures.

- Capitaliser et transférer les acquis des recherches disponibles;

- Renforcer l’encadrement technique et du conseil agricole des

producteurs;

- Renforcer les programmes de recherche en matière de création

variétale, des techniques de traitements et mécanisation;

- Renforcer le programme de multiplication et inciter les

producteurs à l'utilisation des semences certifiées;

3. Organisations

professionnelles et

interprofessionnelle la

filière

- - Améliorer les connaissances des opérateurs

en matière de l'organisation professionnelle et

interprofessionnelle à l'échelle nationale;

- - Renforcer les capacités des opérateurs en matière de

d’organisation professionnelle ;

- - Accompagner et appuyer la constitution des organisations

professionnelles (associations, coopératives, auto-agrégation,

GIE, etc.) à l'échelle locale et/ou régionale

- - Inciter les organisations professionnelles à former

l'interprofession;

4. Valorisation de la

production

- Initier un processus visant la valorisation de

la production à travers le conditionnement et

la transformation agro-industrielle.

- Adapter l’offre des produits et dérivés aux changements

intervenus dans les habitudes de consommation des

légumineuses (produit vert, surgelé et conserve);

- Prospecter les alternatives de transformation de produits

différenciés (farine, semoule, légumineuses décortiqués, etc.);

- Prospecter les alternatives de valorisation des légumineuses de

faible qualité notamment dans l'alimentation animale;

5. Gestion et partage des

connaissances

- Gérer les connaissances et diffuser les

résultats et acquis dans le cadre du projet

IMILA

- Elaborer des guides et outils pour une large diffusion des acquis

et des bonnes pratiques en matière de production et de

valorisation des produits;

- Publications techniques et scientifiques.

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Cependant, l’ensemble de ces signaux, n’apparaissent pas suffisants pour inverser, à eux

seuls, les tendances observées qui ont conduit à la réduction de ces cultures dans les

assolements. Un soutien public, au moins dans les premiers temps, semble indispensables afin

que ces productions puissent connaître un nouvel essor dans une conjoncture favorable. Ce

soutien devrait être opérationnaliser à travers la reconnaissance de la spécificité de ce secteur

et de lui consacrer un contrat programme à l’instar de ce qui a été fait pour d'autres secteurs.

Néanmoins, l'aboutissement d'un tel chantier requiert, entre autres, l'organisation des

opérateurs, la prospection et l'identification de projets à inscrire dans le cadre des deux piliers

du PMV.

IV.2.2 Productivité, qualité et Rentabilité

Pour ce volet, les acteurs ont suggéré que la relance du secteur des légumineuses repose

essentiellement sur l'augmentation de la productivité à des niveaux internationaux,

l'amélioration de la qualité des produits et la minimisation des coûts de production afin de

permettre l'accroissement des avantages comparatifs de ce secteur. A cette fin, les actions

préconisées consistent à initier un processus de transfert des acquis des recherches et des

technologies existantes à l’échelle nationale; à capitaliser les acquis de recherches et les

technologies développées à l’échelle internationale; et à promouvoir la mécanisation des

opérations culturales. Parallèlement, le programme de recherche sur les légumineuses devrait

être consolidé à travers une équipe multidisciplinaire dédiée à l’amélioration du secteur le

long de sa chaine de valeurs.

IV.2.3 Organisation professionnelle

En vue d'augmenter le pouvoir de négociation des producteurs pour leur permettre de capter

une grande partie de la valeur ajoutée et de restaurer le climat de confiance entre les

différents intervenants de la filière des légumineuses, trois formes d'organisation ont été

identifiées. Il s'agit de : 1) inciter les opérateurs intervenants dans la filière à former des

organisations professionnelles et interprofessionnelle ; 2) faire jouer les options de l’auto

agrégation et de l’agrégation tout en s’inspirant des modèles et expériences des autres pays; et

3) utiliser les capacités de stockage des coopératives agricoles CAM.

IV.2.4 Valorisation de la production

Le principal constat dressé par les acteurs concerne le déficit important en matière de

transformation et de diversification des produits des légumineuses alimentaires. Les

propositions émises se sont orientées vers trois directions qui demandent à être prospectée à

travers des études et des recherches de technologies alimentaires. La première direction

consiste à adapter l’offre des produits et dérivés aux changements intervenus dans les

habitudes de consommation des légumineuses. La plupart des études et enquêtes menées

s’accordent à souligner l’offre du produit légumineux en l’état brut.

La seconde direction concerne les autres formes de consommation, souvent négligées,

notamment le produit vert, le surgelé et les conserves. Les légumineuses peuvent être

transformées en une palette de produits différenciés, notamment les farines, les semoules et

les légumineuses décortiquées. Ceci est de nature à élargir le marché de ces denrées et

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augmenter les revenus des opérateurs (amont et aval). Enfin la dernière direction porte sur les

légumineuses de faible qualité qui sont parfois incorporées dans la fabrication des aliments de

bétail ou sont simplement fournis au bétail en l’état.

IV.2.5 Gestion et partage des connaissances

Ce volet consiste à la gestion des connaissances et à la diffusion les résultats et acquis des

recherches entreprises non seulement dans le cadre du projet IMILA mais aussi dans le cadre

d'autres projets passés et en cours. Les acteurs ont proposé qu'il serait adéquat de

communiquer sur les objectifs de ces projets afin de suivre leur état d’avancement respectifs,

éviter les doubles emplois et coordonner les efforts en vue de mutualiser les ressources rares

et partager les résultats obtenus. C’est en créant une certaine synergie et complémentarité

entre les différentes composantes de ces projets que l’on peut offrir un champ propice à la

réhabilitation et au développement de la filière des légumineuses.

Parallèlement, le projet IMILA devrait accompagner et à appuyer les PI, déjà constituer aux

niveaux des sites, et la PI stratégique qui est en cours de constitution. D'une part, ces

plateformes devront servir comme espace collaboratif et d'échange d'expériences permettant

de rechercher des solutions selon des démarches participatives et des interactions collectives

associant tous les acteurs impliqués dans la mise en œuvre de ce projet. D'autre part, elles

viseront à renforcer leur capacité à innover, sur les plans technologique, organisationnel et

institutionnel, à travers l'accès et l’utilisation des connaissances et informations, existantes et

nouvelles.

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Annexe I : Programme de l'atelier

09:00 - 09:30 Accueil et inscription des participants

09:30 - 09:45 Séance d'ouverture - Allocution de Mr. Badraoui, M., Directeur de l'INRA.

- Allocution de Mr. El-Bouhssini, M., représentant de l'ICARDA.

- Allocution de Mme Moukhariq, H., représentante de la FOCP.

- Allocution de Mr. Abdelali, A., Directeur de l'ONICL

09:45 - 10:15 Pause café et photo du groupe

Session I Présentations thématiques

- Animateur : Mr. Dahan, R.; Rapporteur : Mr. El Maadoudi, E.

10:15 - 10:30 Présentation du projet IMILA

Mr. Al Balghitti, A. et Dahan, R. (INRA)

10:30 - 10:50 Situation de la filière des légumineuses alimentaires au Maroc

Mme Hamzaoui, A. (DDFP)

10:50 - 11:10 Approvisionnement et commercialisation des légumineuses

Mr. Eladdani, M. (ONICL)

11:10 - 11:30 Revue des politiques, passées et en cours, des secteurs des céréales et

légumineuses alimentaires

Mr. Arrach, R. (DSS)

11:30 - 12:00 Discussion

12:00 - 12:15 Pause café Session 2 Travaux de groupes

12:15 - 13:30 Groupe I : Contraintes et mécanismes de réhabilitation au niveau amont

de la filière des légumineuses alimentaires

Animateur : Mr. Arrach, R.; Rapporteur : Mr. Daoui, K.,

Groupe II : Contraintes et mécanismes de réhabilitation au niveau aval

de la filière des légumineuses alimentaires

Animateur : Mr. Moussaoui, M.; Rapporteur : Mr. Kchit, A.

13:30 - 14:00 Session 3 : Restitution des travaux de groupe, synthèse et clôture. 14:00 - 15:00 Déjeuner collectif