Faciliter l’innovation des PME pour les aider à grandir

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Le Club Economie, animé par Bruno Dumont (MBA 86J) & Jean-Pierre Schmitt (MBA 65J) organisait le mardi 9 octobre 2012 au Cercle de l’Union Interalliée un petit déjeuner avec Nicolas Evain, Président d’IRINOVE sur le thème : « Faciliter l’innovation des PME pour les aider à grandir ». En voici le résumé.

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Le Club Economie, animé par Bruno Dumont (MBA 86J) & Jean-Pierre Schmitt (MBA 65J) organisait

le mardi 9 octobre 2012 au Cercle de l’Union Interalliée un petit déjeuner avec Nicolas Evain,

Président d’IRINOVE sur le thème : « Faciliter l’innovation des PME pour les aider à grandir ». En

voici le résumé :

Nicolas Evain, président d’IRINOVE, est bien placé pour parler d’innovation des PME : sa structure

concentre en effet un grand nombre d’expertises liées aux mécanismes de la

recherche/innovation, au management R&D et au développement international et aux partenariats.

Il nous a fait partager sa conviction que l’innovation est critique pour la performance des PME/PMI,

elle-même maillon essentiel pour la cohésion du tissu économique et le redressement productif.

Les PME sont-elles soutenues dans leurs efforts ? Là, le constat de N. Evain est sévère :

1) les grands groupes ont un mode de gestion focalisé sur les coûts, rarement ouvert à un jeu

collectif avec leurs PME partenaires ;

La compétition globale dans laquelle ils sont engagés les induit à raisonner en chef de

filière industrielle et à préempter la plus grande part de la valeur ajoutée. Quand elles n’ont

pas tout simplement entamé un désengagement industriel de France, elles font dériver leurs

relations avec leurs fournisseurs vers de simples relations de sous-traitance.

2) les pouvoirs publics ont appliqué une méthode de « mécano industriel » inadapté.

Le résultat est inquiétant : des pans entiers de l’industrie française ont disparu (disparition

des métiers de l’outillage industriel ; fragilisation de l’aéronautique, de la défense et des

métiers de l’espace) ; la France n’a pas su mettre en place un mécanisme de production de

sociétés innovantes, au contraire des Etats-Unis par exemple.

Considérant les grands groupes comme les têtes de file de l’activité industrielle, ils ont

aussi laissé filer des avantages fiscaux peu justifiables. Un exemple : les plus grandes

entreprises (celles de plus de 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires) paient entre 15 et

20 % de l’impôt sur les sociétés, alors qu’elles réalisent entre 50 et 70 % du chiffre d’affaires

».

Pour les PME, le coup est rude. Celles qui restent partagent souvent des mêmes maux : manque

d’investissement et de marge de manœuvre ; tyrannie du court terme imposée par les donneurs

d’ordres « prioritaires » pour satisfaire la « disponibilité de service »et la rentabilité immédiate ;

manque de disponibilité pour définir une stratégie de moyen terme.

Et pourtant, les PME représentent un réservoir important de métiers, de savoir-faire et donc

d’emplois.

Renversant ce triste constat en potentiel d’amélioration, N Evain croit que la France a les moyens

de faire beaucoup mieux. Et d’abord les grands groupes à qui il suggère notamment d’avoir une

vrai politique d’essaimage, de monter des fonds d’investissement early-stage et, peut-être

d’abord, de rééquilibrer la relation entre donneurs d’ordre et sous-traitants.