F Macros et micros plombages - CCSF · macros et micros plombages vous ÉtÉs sociÉtÉ suÉdoise...

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Liens Chambre de Commerce Suédoise en France Septembre 2005 Numéro 36 Prix : 3,25 e plombier a fait long feu mais le plomb, lui, sem- ble s’être installé dans nos sociétés. Une actualité de l’été “plom- bée” par un cortège d’at- tentats, accidents d’avion, incendies et cyclones sur fond de hausse violente des prix du brut. Un horizon obscurci par maints autres sujets de préoccupation tel l’impact sur nos économies occi- dentales de la spectacu- laire émergence de la Chine et de l’Inde. Une zone euro aux ailes de plomb et une Union Européenne, en panne de Consti- tution et pour le moins clivée, qui manque de mordant... Au niveau de la France et de la Suède, les rapports publiés au mois de juin par l’OCDE sur les raisons du saturnisme ambiant (à des degrés variés) et les traitements pré- conisés offrent une lecture croisée qui ne manque pas d’intérêt. Selon l’Organisation, la France ne pourra sortir de contre-performances à répétition dues à un chômage chronique, un déficit budgétaire qui se creuse et diverses rigidités historiques (fiscalité compliquée, concur- rence insuffisante dans les secteurs proté- gés,rapports entre les partenaires sociaux) qu’au prix de vraies réformes, aussi épi- neuses soient-elles, axées sur le long terme, musclées et en profondeur. Quant à la Suède, qui a pourtant su se rebâ- tir des bases économiques plutôt saines malgré des taux de chômage et d’absen- téisme perturbants, elle devrait, pour assu- rer la survie de son Etat providence, conso- lider sa politique budgétaire et réaménager certaines priorités de base du modèle sué- phénomène migratoire dans le nouvel espace européen. Après le plombier nomade, le plombeur résident. Ainsi apprenait-on que les Français viennent de dé- couvrir l’excellence tech- nique et financière des soins dentaires en Hongrie - ce qui n’a rien de nou- veau, il y a vingt ans déjà que les Viennois le savent. De leur côté, les Suédois traversent aujourd’hui la Baltique en rangs serrés pour se presser dans les salles d’attente des den- tistes polonais de Stettin en passe de devenir un supermarché de la sto- matologie européenne. Plombages et pro- thèses de qualité mais portefeuille guilleret, l’offre combinée est irrésistible. Françoise Nieto dois (services publics, protection sociale et systèmes de santé) mais trop dispendieuses. Notre santé économique a un prix politique mais c’est une dépense obligée pour rester dans la course à la mondialisation tout en gardant les moyens d’une vision sociale. A propos de dépenses de santé, d’ailleurs, la lecture des quotidiens français et suédois permettait cet été de constater un nouveau L L’année dernière à la même époque, le monde s’interrogeait encore sur l’issue de la présidentielle américaine. En France, où celle du référendum sur la Constitution européenne semblait encore donnée, on était loin d’imaginer qu’un plombier polonais viendrait la perturber... Macros et micros plombages VOUS ÉTÉS SOCIÉTÉ SUÉDOISE EN FRANCE PARTICULIÈREMENT FIÈRE DE SA PERFORMANCE SUR LE MARCHE FRANÇAIS. VOUS AVEZ UNE CHANCE D’ÊTRE LAURÉATE DU CONCOURS DU PRIX D’EXCELLENCE 2005 ! DONNEZ-VOUS CETTE CHANCE EN RÉPONDANT A NOTRE INVITATION A PARTICIPER AU CONCOURS DE LA CCSF ORGANISÉ EN COLLABORATION AVEC L’AMBASSADE DE SUÈDE ET LE SWEDISH TRADE COUNCIL. NOUS AVONS BESOIN DE VOTRE INSCRIPTION AU PLUS TARD LE 28 SEPTEMBRE ! VOUS TROUVEREZ TOUTES LES MODALITÉS D’INSCRIPTION SUR NOTRE SITE INTERNET www.ccsf.fr

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LiensChambre de Commerce Suédoise en France

Septembre2005

Numéro 36Prix : 3,25 €

e plombier a faitlong feu mais leplomb, lui, sem-

ble s’être installé dans nossociétés.Une actualité de l’été “plom-bée” par un cortège d’at-tentats, accidents d’avion,incendies et cyclones surfond de hausse violente desprix du brut.Un horizon obscurci parmaints autres sujets depréoccupation tel l’impactsur nos économies occi-dentales de la spectacu-laire émergence de laChine et de l’Inde.Une zone euro aux ailes de plomb et uneUnion Européenne, en panne de Consti-tution et pour le moins clivée, qui manquede mordant...Au niveau de la France et de la Suède, lesrapports publiés au mois de juin par l’OCDEsur les raisons du saturnisme ambiant (àdes degrés variés) et les traitements pré-conisés offrent une lecture croisée qui nemanque pas d’intérêt.Selon l’Organisation, la France ne pourrasortir de contre-performances à répétitiondues à un chômage chronique, un déficitbudgétaire qui se creuse et diverses rigiditéshistoriques (fiscalité compliquée, concur-rence insuffisante dans les secteurs proté-gés,rapports entre les partenaires sociaux)qu’au prix de vraies réformes, aussi épi-neuses soient-elles, axées sur le long terme,musclées et en profondeur. Quant à la Suède, qui a pourtant su se rebâ-tir des bases économiques plutôt sainesmalgré des taux de chômage et d’absen-téisme perturbants, elle devrait, pour assu-rer la survie de son Etat providence, conso-lider sa politique budgétaire et réaménagercertaines priorités de base du modèle sué-

phénomène migratoire dansle nouvel espace européen.Après le plombier nomade,le plombeur résident.

Ainsi apprenait-on que lesFrançais viennent de dé-couvrir l’excellence tech-nique et financière dessoins dentaires en Hongrie- ce qui n’a rien de nou-veau, il y a vingt ans déjàque les Viennois le savent.De leur côté, les Suédoistraversent aujourd’hui laBaltique en rangs serréspour se presser dans lessalles d’attente des den-tistes polonais de Stettin en

passe de devenir un supermarché de la sto-matologie européenne. Plombages et pro-thèses de qualité mais portefeuille guilleret,l’offre combinée est irrésistible.

Françoise Nieto

dois (services publics, protection sociale etsystèmes de santé) mais trop dispendieuses.Notre santé économique a un prix politiquemais c’est une dépense obligée pour resterdans la course à la mondialisation tout engardant les moyens d’une vision sociale. A propos de dépenses de santé, d’ailleurs, lalecture des quotidiens français et suédoispermettait cet été de constater un nouveau

L

L’année dernièreà la même époque,

le monde s’interrogeaitencore sur l’issue de la

présidentielle américaine.En France, où celle

du référendum sur laConstitution européennesemblait encore donnée,on était loin d’imaginerqu’un plombier polonaisviendrait la perturber...

Macros et micros plombages

VOUS ÉTÉS SOCIÉTÉ SUÉDOISE EN FRANCEPARTICULIÈREMENT FIÈRE DE

SA PERFORMANCE SUR LE MARCHE FRANÇAIS.

VOUS AVEZ UNE CHANCE D’ÊTRE LAURÉATE DUCONCOURS

DU PRIX D’EXCELLENCE 2005 !

DONNEZ-VOUS CETTE CHANCE EN RÉPONDANTA NOTRE INVITATION A PARTICIPER

AU CONCOURS DE LA CCSFORGANISÉ EN COLLABORATIONAVEC L’AMBASSADE DE SUÈDE

ET LE SWEDISH TRADE COUNCIL.

NOUS AVONS BESOINDE VOTRE INSCRIPTION

AU PLUS TARD LE 28 SEPTEMBRE !

VOUS TROUVEREZ TOUTES LES MODALITÉSD’INSCRIPTION SUR NOTRE SITE INTERNET

www.ccsf.fr

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Chambre de Commerce Suédoise enFrance (CCSF), 6 rue d’Uzès, 75002 Paris,

téléphone 01 53 40 89 90, fax 01 53 40 82 52,

E-mail : [email protected], Site Internet : www.ccsf.fr •

Présidente, Directrice de la publicationGîta Paterson • Comité de rédaction -Tomas Fellbom, Anders Fogelström, Britt Norée, Jan Nyberg,

Gîta Paterson, Claes Rasmusson, Håkan Skoglund

• Rédaction Françoise Nieto, Claire Mallet

• Création originale de la maquette -D a n H a y o n • Photogravure e t im-pression - IMPRIMERIE SERVIPLUS, Orly •

D i s t r i b u t i o n - F r a n c e - r o u t a g e •

Administration, Abonnements etpublicité - Tina Darcel et Katarina Lööf, CCSF,

tél. 01 53 40 89 90, fax 01 53 40 82 52, e-mail : [email protected]

* * *LIENS est imprimé sur Multiart Matt 115 grs, papier couché,

produit par STORAENSO. Pour en savoir plus,

c o n t a c t e z S to ra Enso F rance -D i v i s i o n F i n e P a p e r ,téléphone 01 53 64 79 00, fax 01 53 64 79 90

* * *Ce numéro a été distribué à 5000 exemplaires.

* * *ISSN 1253-3343

interviewAlice Petrén

p.5

reportageEmploi : au-delà des modèles...

p.10,11

bloc-notes• nouveaux membres• carnet d’affaires• tous azimuts• culture

p.6,7,8

entreprises• Jeeves• Saint-Gobain

p.13,15

chroniqueBilinguisme :tout se joue avant sept ans !

p.18

n été bien instable avec allers-retours chaud-froid chez nous et,

dans le sud des Etats-Unis, un cyclonequi provoque une catastrophe humani-taire et matérielle sans précédent ! Unecatastrophe que nous déplorons tous, tantelle comporte de tragédies et d’injustice.

Tout ce qui touche les Etats-Unis a desrépercussions planétaires. Compte tenu dela carte de visite qu’a laissée Katrina dansle golfe du Mexique, l’économie mondialedéjà sous pression avec la brutale flam-

bée des prix du pétrole de l’été risque d’être encore plus déstabilisée. Ces perspec-tives d’incertitude accrue ne vont pas rassurer des Européens en mal de crois-sance et qui doivent accélérer les réformes engagées pour tirer le meilleur partipossible de la mondialisation des échanges.

En ce qui concerne la CCSF, c’est le développement des échanges entre nos deuxpays qui nous intéresse tout particulièrement. Leur progression, bien que sansmouvements majeurs, confirme bien un intérêt réciproque. Dans ce contexte,nous nous félicitons des mesures annoncées au début de l’été par le Premierministre français relatives à l’emploi qui devraient induire une flexibilité denature à dynamiser l’activité, surtout des PME et des TPE. Les investisseurs,notamment suédois, devraient y être sensibles.

Avec tous ces éléments, le dernier trimestre de l’année a toutes les chances d’êtretrès chargé. Notre calendrier l’est déjà. Nous espérons que les rencontres quenous avons prévues retiendront votre intérêt et que vous viendrez nombreux ànos déjeuners-débats et autres manifestations.

Nous aurons également l’occasion de vous présenter les nouveaux lauréats denotre bourse, encore une petite fournée de jeunes étudiants suédois qui vontfaire quelques mois de stage dans une entreprise membre de la CCSF. Et, à la finde l’année, vous recevrez également l’édition 2006 de notre Annuaire qui est unprécieux outil de travail, vous nous l’avez confirmé.

Le dernier trimestre annonce aussi, comme vous le savez, le grand moment del’année CCSF avec la remise du Prix d’Excellence qui récompense l’entreprisesuédoise en France qui se sera montrée la plus performante. La cérémonie auralieu le 5 décembre lors de la grande soirée traditionnelle qui nous réunit tous.Cette fois, dans le majestueux décor du Palais de la Découverte.

Enfin, qui dit Prix d’Excellence, dit bien sûr Noël Suédois. Cette année, c’est lavaste province du Norrbotten, la Laponie suédoise, qui sera à l’honneur.3 000 km pour venir à Paris, cela mérite un bel accueil !

Gîta PatersonPrésidente

• Activités CCSF

p.17

U

I N T E R V I E W

Diplômée d’économiepassée au journalisme,Alice Petrén a parcourule monde avec une netteprédilection pour l’Asie,certes, mais aussi unintérêt de longue datepour la France. Depuisjanvier 2005, elle esten poste à Paris commecorrespondante de laRadio Suédoise pourl’Europe du Sud. Raviede retrouver cette “villefantastique” après sesvacances, elle s’estentretenue à bâtonsrompus avec Liens.

A quel rythmeintervenez-vous à l’antenne ?Tous les jours ! De mon déménagementen janvier aux crèmes amincissantes don-traffolent les Françaises qui veulent toutesêtre minces, en passant par les combatsde coqs Villepin-Sarkozy, il y a beaucoupà suivre à la fois en politique, économie,faits de société...

Et pas qu’en France...Effectivement, puisque j’ai aussi l’Espagne,le Portugal, l’Italie et la Grèce, ce quim’oblige à me déplacer beaucoup. Au prin-temps, j’ai passé pas mal de temps à Rome,à plusieurs reprises, à cause du Pape parceque ça intéressait énormément les Suédois !Je me suis également rendue à plusieursreprises en Espagne, pour le référendumsur la Constitution européenne, puis pourle premier anniversaire de l’attentant de lagare d’Atocha. Il y a aussi eu des électionsintéressantes au Portugal, et, bien sûr, leréférendum en France qui a été suivi avecénormément d’intérêt en Suède...

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Quels aspects decette Europe du Sud vousintéressent-ils en particulier ?La modernisation de la société civile etl’intégration de ces pays dans le pro-cessus de mondialisation. En France,sans doute, les tensions entre les grandsgroupes religieux...

Un trait spécifique de Paris ?La grande richesse des librairies ! La Fnacoù j’ai, par exemple, trouvé des ouvragespour enfants sur l’UE, ludiques et péda-gogiques à la fois... J’aimerais lire beau-coup plus que je ne le fais mais l’offre esttellement vaste, ici !

Mais vous avez le temps !Non, justement, j’ai peur que le temps nepasse trop vite ! Je ne suis en poste que pourdeux ans, deux ans et demi, c’est très court.Trop court.

Propos recueillis par Françoise Nieto

“Ah, Paris !...”Est-ce facile de travailleren France pour unjournaliste étranger ?Assez, oui. Dans l’ensemble, les gens sontplutôt accessibles. Certains, non. Par exem-ple, le Président de la République. Pourquoiest-ce impossible d’obtenir un entretienavec lui ? C’est une autre culture, c’est vrai.Ici, c’est préférable, de se recommander dequelqu’un, pour avoir accès à certainespersonnalités. En Suède, on n’en a pasbesoin. En fait, l’important est d’avoir unréseau de bons contacts à l’échelon inter-médiaire. J’y travaille !

Vous travaillez étroitementavec vos confrèreset consœurs nordiques ?Nous nous voyons régulièrement mais jevoudrais créer un vrai “club” de travail.Il me semble que si nous présentons unedemande d’interview en tir groupé, notam-ment auprès des personnalités les moinsaccessibles, nous aurons davantage dechances de l’obtenir qu’à titre individuel.Cela nous permettrait aussi d’élargirl’éventail et la spécificité de nos questionset, autre avantage, à travers ce club nor-dique, notre identité s’en trouverait renfor-cée autant auprès de nos cibles que dansle paysage médiatique.

Comment voyez-vousl’évolution du journalisme ?D’une manière générale, pas très réjouis-sante. L’époque est au raccourci le moinslourd et le moins sophistiqué possiblepour être compréhensible par tout un cha-cun, et ça devient très ennuyeux.C’est surtout valable pour latélé qui est un médium affec-tif mais ne se prête pas auxanalyses en profondeur. En re-vanche, la radio et les jour-naux s’adressent davantage àl’intellect. J’aime la radio, c’estrapide, direct, on peut donnerdes images très fortes. Et puis, ily a quelque chose de magiqueà écouter les gens qui ont l’art defaire passer un sujet.

AlicePetrén.

Lars Weibull AB

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B L O C - N O T E S

nouveaux membres

n PaprikaGoûtez à Paprika ! Paprika, cette petite épice quipimente la communication de nombreuses en-treprises (françaises, suisses et autres), est uneagence de design et de communication globalefondée en 1985 à Annecy.Le savoir faire et les solutions créatives proposéespar son équipe franco-suédoise font que plusieursentreprises scandinaves ont fait appel à l’agence(Jôtul, Kinnarps et Tetra Pak), lui assurant ainsi saprésence dans de nombreux secteurs d’activitédont l’industrie, les services, le mobilier...De plus, Paprika possède une expérience forte enconception et réalisation de stands pour les salonsqui, combinée avec la diversité culturelle de sonéquipe et la présence de Suédois en son sein, per-met de réaliser le relais idéal entre les entreprisesScandinaves et leurs cibles.

Le Site Internet www.paprika-annecy.comvous propose de découvrir l’équipe et ses réa-lisations, ainsi que “le cœur, le corps et l’âmedu piment”. Pour tous projets ou demandesd’information, n’hésitez pas à contacterCatrin Spens au 04 50 52 41 54.

n Mercuri Urval, LyonMercuri Urval est un groupe international deconseil en management qui entend “contribuer àla performance des entreprises en facilitant la miseen œuvre de leur stratégie par la sélection et ledéveloppement de leurs dirigeants et de leurséquipes ainsi que par l’adaptation de leurs proces-sus et de leur organisation”. Créé en 1986, lebureau lyonnais de Mercuri Urval est le relais dugroupe auprès des entreprises des régions Rhône-Alpes et PACA. Ses consultants apportent leurexpertise sur les segments suivants : “Recherche& sélection de dirigeants”, “Recrutement &sélection de cadres”, “Identification & développe-ment des potentiels”, “Evaluation & développe-ment des organisations”.

Contacts :Frédéric Kaiser et Didier Toulemonde

1, rue Jean Novel - 69 626 VilleurbanneTél. 04 72 44 66 22

n Lars Weibull ABFondé en 1975 et basé à Malmö, en Suède, LarsWeibull AB est un cabinet de conseil indépen-dant, spécialisé dans les cessions et acquisitionsd’entreprises, notamment les transactions dont levendeur ou l’acquéreur est une société scandi-nave. Le cabinet est représenté en France par safiliale Lars Weibull SARL, à Louveciennes (78).Le responsable des activités françaises est GöranWettle. Depuis 30 ans, Lars Weibull AB collaboreainsi aux projets stratégiques franco-suédois, quise réalisent aujourd’hui de plus en plus souventpar le biais d’acquisitions. “Nous sommes à ladisposition des filiales scandinaves souhaitants’étendre sur le marché français, comme desPME françaises envisageant de céder leursactivités. Notre méthodologie est bien rodée, dela recherche de cibles potentielles jusqu’auxnégociations et aux contrats. Nos clients sontaussi bien des groupes internationaux que desentreprises familiales”, explique le cabinet.

n Monique DevillebichotL’Aderly (Agence pour le Développement Écono-mique de la Région Lyonnaise) accompagne etconseille les entreprises et institutions tout au longde leurs projets d’implantation ou de dé-veloppement. Pour votre recherche de sites, lesconseils réglementaires, fiscaux et administratifs, lerecrutement ainsi que l’accueil et la mobilité dessalariés, l’Aderly intervient gracieusement en in-terlocuteur unique. Bénéficiez de son expérience etde sa parfaite connaissance du tissu local,pour travailler avec un réseau d’acteurs adéquats.L’Aderly s’attache à établir une relation durableaprès l’aboutissement de votre projet. L’Aderly estl’une des premières agences de développement éco-nomique à avoir été créée en France, en 1974, et tra-vaille en étroite collaboration avec l’Agence Fran-çaise pour les InvestissementsInternationaux (AFII/IFA).

www.aderly.com

n Emmanuel PiegayErai, Entreprise Rhône-Alpes International, asso-ciation Loi 1901, a été créée en 1987 à l’initiative duconseil régional Rhône-Alpes pour contribuer à lapromotion du tissu économique de la région auplan international. Depuis 1987, Erai a accompa-gné plus de 3 000 entreprises régionales dans leursdémarches à l’export. Erai est présent dans 10 pays.En tant que partenaire de l’AFII, l’Agence françaisepour les investissements internatio-naux, Erai accompagne aussi lesentreprises étrangères souhai-tant s’implanter en régionRhône-Alpes. www.erai.org

n Paynova FrancePaynova AB est une société suédoise basée àStockholm. Notre concept est de fournir des ser-vices uniques de paiement électronique de façon

sécurisée. Le Portefeuille Paynova est aujour-d'hui commercialisé dans 5 pays européens dontla France où Paynova AB a créé sa premièrefiliale en mai 2004. Le Portefeuille Paynovapermet à l'internaute de disposer de son Porte-feuille personnel sur Internet. Il a donc un seulintermédiaire pour ses paiements en ligne. SonPortefeuille lui permet aujourd’hui d'acheterdes produits et services auprès de plus de 850e-marchands en Europe. www.paynova.com

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ASSOCIESSociété d’Avocats Français

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personnalisées etpermanentes avec leurs

clients Scandinaves.Vos contacts :

Christophe PICHARDClaude STRIFFLING

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L’équipe de Paprika.

COURS DE SUEDOISCours de langue pour adultesDébut des cours à partir du

26 septembre.Tous niveaux

Renseignements et inscriptions au :Centre Culturel Suédois

11, rue Payenne • 75003 ParisTél. 01 44 78 80 20

www.ccs.si.se • [email protected]

n Jessica WallerAutomotive Sweden est une initia-tive regroupant 56 communes de l’ouestde la Suède. En collaboration avec lesentreprises et les universités, AutomotiveSweden contribue au développement du sec-teur automobile dans cette région. Sonobjectif est de favoriser la croissance endéveloppant l’emploi et les compétences, decréer un milieu favorable à la recherche et auxentreprises, ainsi que d’attirer de nouveauxacteurs. Automotive Sweden est représenté auJapon, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Alle-magne et, en France, à Bordeaux et à Lyon. Du

12 au 18 octobre, vous pourrezvisiter notre stand au salonEquipauto à Paris.www.automotivesweden.se

n Pour sa part, Business Region Göte-borg a pour but de développer les entre-prises déjà présentes, mais aussi d’en attirerde nouvelles dans la région de Göteborg.Ce travail s’effectue souvent sous la formede réseaux, regroupements d’entreprises etprojets. Automotive Sweden est l’un desneuf projets de branche au sein de BusinessRegion Göteborg.www.businessregion.se

carnet d’affaires

n Sagem n°1 en Suède“Chat parmi les hermines” comme on dit en

suédois, Sagem a été la première marquede téléphones mobiles vendue en Suède

au mois de juillet ! Une performancenotable au pays d’Ericsson et dans

ce secteur ultra concurrentiel,qui est due principalement

à la grande popularité dumodèle myC5-2 auprès des

jeunes utilisateurs suédois.

n Commandeprometteuse pour ElektaLe Centre Hospitalier de Rodez a commandéà la société suédoise Elekta 2 accélé-rateurs linéaires de particules pour le trai-tement de toutes formes de cancer quiéquiperont le nouvel hôpital actuellementen construction. Elekta se félicite de cettecommande d’une valeur de 2,2 M €, ren-due possible par le rachat de la sociétéaméricaine Impac Medical Systems quifabrique l’accélérateur.

n Lits royaux à ParisCe serait la Rolls des lits, reconnaissable

à ses carreaux bleuet blanc : la mar-que suédoise deliterie Hästens,fournisseur offi-

ciel de la familleroyale de Suède. Du haut de

gamme. Depuis 1852, les lits Hästens sont fabriquésà la main, à partir de matériaux nobles et naturels(coton, laine, crin de cheval...) offrant des nuitsd’un confort inégalé... et pour longtemps, car ga-rantis 25 ans ! Jusqu’ici, Hästens n’était présent enFrance que par deux distributeurs indépendants àParis et un à Cannes. Or un magasin entièrementdédié à Hästens et portant l’enseigne suédoise ouvremaintenant ses portes, le 30 septembre à Paris.Adresse du nouveau magasin : 101-103, avenue dela Bourdonnais, 75007 Paris. Métro : Ecole Militaire.Pour plus d’informations : www.hastens.com

tous azimuts

n SOLVIT ou la médiationeuropéenne en ligneSOLVIT se définit comme un service de “résolu-tion de problèmes en ligne” - plus exactement, derésolution amiable de plaintes liées à la mauvaiseapplication, par les autorités d’un pays de l’UE,de la législation communautaire. Chaque pays del’UE dispose d’un centre SOLVIT, qui peut être sol-licité par les citoyens, mais aussi les entreprises esti-mant être victimes d’une erreur d’interprétation deleurs droits. Les entreprises présentes dans un autreEtat membre que leur pays d’origine sont les plusconcernées. “Votre entreprise peut être confrontéeà des obstacles administratifs, à des exigencesnationales supplémentaires imposées à des pro-duits qui sont déjà commercialisés dans unautre Etat membre de l’UE, ou encore à desproblèmes pour se faire rembourser la TVA.Ces problèmes sont parfois liés à un manqued’informations sur vos droits en Europe ou surles procédures appliquées dans d’autres Etatsmembres”, explique la Commission européenne,initiatrice de ce réseau. Il s’agit alors de soumettreson cas au centre SOLVIT de son pays d’origine, ledossier étant ensuite transmis au centre du paysdans lequel le litige a eu lieu. Les deux centrescoopèrent ensuite pour trouver une solution, dansun délai de 10 semaines. Les cas traités concernententre autres : le droit du travail, l’accès au marchédes produits ou des services, l’établissement en tantqu’indépendant, les marchés publics, la fiscalité, lacirculation des capitaux et des paiements...

SOLVIT peut être contacté par téléphone, fax oue-mail, voir : http://europa.eu.int/solvit

Le centre SOLVIT suédois : www.solvit.se

B L O C - N O T E S

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LASSUS & ASSOCIÉSAVOCATS À LA COUR

Björn Palm-JensenPaul Lassus

Stéphane Caussé

Nathalie Panossian-RichardRaphaëlle Pecqueraux

Au service des sociétésscandinaves et françaises

depuis 1981

K8, AVENUE BERTIE ALBRECHT

F-75008 PARIS - FRANCE

TÉL +33 - (0) 1 53 93 61 61FAX +33 - (0) 1 42 56 24 39

E-MAIL : [email protected]@wanadoo.fr

CORRESPONDENTS A :STOCKHOLM, GÖTEBORG, MALMÖ,HELSINGBORG, UPPSALA, ÖREBRO,

COPENHAGUE ET OSLO

SAGEMSA

n La France et la Suèdepassées au crible par l’OCDEL’OCDE publiait en juin dernier, à quelquesjours d’intervalle, son “Etude économique de laFrance” puis celle consacrée à la Suède. La lecturecroisée de ces deux documents (disponibles surle web) est instructive pour qui cherche à com-prendre les forces et faiblesses actuelles des deuxpays. Tandis que côté français, l’OCDE épingle lapersistance du déficit budgétaire, elle reconnaît àla Suède le mérite d’offrir une santé budgétaire“plus satisfaisante que celle de la plupart” des 30pays membres de l’Organisation, même si celle-cidoit encore être “consolidée”. Le principal défide la France serait donc la maîtrise des dépensespubliques, assortie de gros assouplissements enmatière de droit du travail, celui-ci étant jugé“contre-productif” et expliquant en partie le forttaux de chômage. Une réforme de la fiscalité etune plus forte dose de concurrence dans nombrede secteurs sont également préconisées. De soncôté, la Suède, si elle veut assurer “la survie del’Etat providence” (priorité que l’OCDE ne remetpas en cause), doit réinterroger ses priorités enmatière de services publics, de protection socialeet de système de santé - et, entre autres, se penchersur les conséquences de l’absentéisme pour ma-ladie, des congés payés sans doute “trop géné-reux” (congés parentaux, sabbatiques...) ouencore de l’entrée tardive des jeunes sur le marchédu travail. www.ocde.org

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B L O C - N O T E S

Boursiers CCSF : placeà la deuxième promotionComme l’an dernier, des jeunes étudiants sué-dois vont pouvoir venir compléter leur forma-tion en effectuant un stage de plusieurs moisen France grâce à la bourse créée par la CCSF.Pour l’heure, deux candidatures ont été sélec-tionnées, en collaboration avec les sociétéspartenaires du programme.

n Il s’agit de celle de Maria Willborg, étu-diante en 3ème année de l’Ecole supérieure decommerce de Göteborg ayant aussi suivi un cur-sus de sciences politi-ques et de droit, avecplusieurs escales enFrance, notammentpendant un an àl’Institut des hautesétudes internationa-les de l’université Pan-théon Assas à Paris.Elle sera accueilliepar SEB Paris, et dé-couvrira ainsi tout le spectre des activités et pro-duits d’une banque commerciale étrangère im-plantée en France. Elle travaillera avec leschargés de clientèle et gestionnaires de comptes etpourra participer à des études relatives aux diversmarchés étrangers.

n Le parcours universitaire de Pernilla Ahlénest quant à lui 100 % juridique, axé sur le droit desaffaires, avec une spécialisation sur l’international

et le droit de la propriété intellec-tuelle acquise à Lund, Göteborg

puis Copenhague. Un profiltout indiqué pour rejoindre

le cabinet d’avocats Fou-caud, Tchekhoff, Pochet

& Associés, dont les activi-tés sont précisément cen-trées sur ces domaines.Pernilla se réjouit déjà

de pouvoir ainsi “travailler dans un environne-ment international, de découvrir la culturefrançaise des affaires et la vie professionnelled’un juriste français”.

n La Suède déclaréezone non fumeurDepuis le 1er juin, la Suède - emboîtant le pas à l’Ir-lande, la Norvège et l’Italie - a instauré l’interdic-tion de fumer dans tous ses restaurants, cafés, barset boîtes de nuit, seuls lieux publics qui échap-paient encore à la règle. Arguments : garantir aupersonnel un environnement de travail sain et per-mettre aux quelque 82 % de Suédois non fumeursd’éviter le tabagisme passif. Seule concessionaccordée aux fumeurs : la possibilité pour les éta-blissements de leur réserver une salle séparée...mais dans laquelle le service n’est pas assuré. Si lesreprésentants de la profession ont d’abord tiqué,les sondages sur la question leur ont permis derespirer : pour 98 % des personnes interrogées(fumeurs compris), l’interdiction n’aurait pasd’impact négatif sur leur rythme de fréquentationdesdits établissements. Et comme dans les 3 paysmentionnés plus haut, tout le monde se retrouvesur le trottoir pour fumer et discuter. Solidarité desexclus à l’air libre, même frais.

culture

Centre cultureln l’Année du Design continue !Le Centre Culturel Suédois continuera cetautomne d’être placé sous le signe de l’Annéede Design 2005 avec notamment, dès débutseptembre, l’exposition “[email protected]”,une sélection de mobilier centrée autour de lafusion entre les sphères travail / vie privée,bureau / maison. Intégrée à cette exposition,vous découvrirez en outre la sélection de “l’Artdu livre suédois”, distinction annuelle quiprime les plus beaux ouvrages, tant pour leurprésentation graphique que pour leur finition.Parallèlement, la nouvelle collection IKEAPS 2006, réalisée par 28 designers, sera pré-sentée en avant-première.

n Parmi les autres rendez-vous à noter, plusieursconcerts : le guitariste Peter von Poehl (20 sep-tembre), les solistes de l’Opéra Royal de

Stockholm (27 septembre), Anna Ternheim& Mattias Hellberg (11 octobre). Enfin, les23 et 25 octobre, honneur aux enfants avecla projection de courts métrages et de dessinsanimés pour les touts petits (à partir de 3 ans).www.ccs.si.se

n Et le design français s’expose en SuèdeEn dehors de Philippe Starck dont l’activité estdepuis longtemps planétaire, que sait-on dudesign français ? Et y a-t-il d’ailleurs un designfrançais ? C’est ce que se sont proposé de dé-montrer les organisateurs de la grande exposition“French Touch” accueillie du 27 septembreau 1er octobre par Konstfack, l’école des ArtsAppliqués de Stockholm. Sur les thèmes “designsportif”, “jeunes créateurs”, “design et environ-nement urbain”, “design, services et besoins dufutur”, les nombreuses agences et sociétés repré-sentées ont cherché à faire connaître la spécificitéfrançaise, échanger avec les professionnels suédoiset nouer des relations d’affaires dans ce domaine. Cette manifestation est le produit d’une coopéra-tion entre la Mission Économique de l’Ambassadede France à Stockholm, Konstfack, la Chambre deCommerce Française en Suède, le CDRA (le Centredu Design en Rhône-Alpes), l’ERAI (l’Agence dudéveloppement de la région Rhône-Alpes), ainsique l’APCI, l’association française du designindustriel. La région Rhône-Alpes se sera en parti-culier distinguée en organisant, avec les marquesRossignol, LeJaby, Sélène et Gaïa, une soirée défiléde mode design sport... et lingerie. www.ccfs.se

n De Gaulle à l’usage des SuédoisUne gageure, certes, car c’était le pre-mier ouvrage consacré en Suède à ce per-sonnage somme toute très mal connu, voiresuspect de chef d’état en uniforme, maisle “De Gaulle - le général qui étaitla France” de Knut Ståhlberg, couvertd’éloges par une critique suédoise unanime,est désormais un succès de librairie avecplus 16 000 exemplaires vendus. “Un chiffreextrêmement satisfaisant, d’autant quele livre, qui est pourtant sorti au prin-temps, est toujours sur la liste des best-sellers” dit l’éditeur Norstedts à Stockholm.Parisien de très longue date, Knut ne serepose pas pour autant sur ces nouveauxlauriers et il réfléchit à un nouvel opus.

Chaque pays serait porteur d’une image demarque, presque au même titre que les produitsde consommation. Sur la base de cette idée,l’institut britannique Anholt-GMI a mené uneétude d’opinion sur onze pays du monde. Ô sur-prise ! C’est la Suède qui s’est imposée comme lepays bénéficiant de la “marque” la plus forte,devant, dans l’ordre, le Royaume-Uni, l’Italie,et - ex æquo - l’Allemagne et les Etats-Unis. LaFrance n’était pas concernée (pourquoi ?) maisles Français figuraient en revanche parmi lessondés. L’enquête reposait sur les perceptions

du public dans six domaines : le tourisme, lesexportations, la gouvernance, le contexteéconomique et social, la culture, les citoyenseux-mêmes. La Suède apparaîtrait, aux yeux dureste du monde, comme un pays “universelle-ment admiré” offrant une “combinaison rare”associant “gouvernance responsable, citoyenshonnêtes et fiables, succès en matière d’expor-tations culturelles, lieu privilégié pour l’inves-tissement - et pourtant, non pas ennui et pré-dictibilité, mais jeunesse et dynamisme”.Qui dit mieux ?!

n La “marque” Suède s’impose

Maria Willborg.

Pernilla Ahlén.

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justification ni indemnité, représente pour lesuns une brèche inacceptable en matière de sécu-rité de l’emploi. Pour les autres, il constitue aucontraire une première bouffée d’oxygène dansun carcan législatif qui, au nom de la protectionde l’emploi, aurait fini par devenir l’un desprincipaux freins à l’embauche. En sachantqu’en France, 70 % des recrutements se font

sous forme de CDD (pour une durée maximaleautorisée de 18 mois, renouvellement compris).Selon un récent sondage Ifop, 18 % des patronsde moins de 20 salariés se disent prêts à em-baucher en CNE. Ainsi par exemple, une petitesociété déposait dès début août à l’ANPEl’annonce : “Cherche chauffeur, possible CNE”.“Là, je me sens moins coincée pour embau-cher”, expliquait la chef d’entreprise, qui nerecrutait jusqu’ici que des CDD. Et qui va enoutre pouvoir assortir sa nouvelle embauched’un “contrat initiative emploi” (issu du plande cohésion sociale), destiné aux personnes trèséloignées du marché du travail.En Suède, le régime des contrats de travail sem-ble plus souple qu’en France. Néanmoins, là-bas aussi, “l’embauche à durée indéterminée

La France souhaite s’inspirer dumodèle scandinave pour mener desréformes dans sa politique de l’em-

ploi”, déclarait récemment au Financial TimesChristian Noyer, le président de la Banque deFrance. Et il n’a pas été le seul. Ministres, écono-mistes et autres experts... Qui n’a pas, au coursdes derniers mois, vanté les mérites de ces paysdu Nord qui “ont su faireconcorder la flexibilité dumarché à l’anglo-saxonneavec le niveau de protectionsociale élevé traditionnelde l’Europe” ? Certes, c’estsurtout la fameuse formuledanoise de la “flexsecurity”qui a fait parler d’elle. Maison y a volontiers associé lesméthodes des pays voisins.Pour l’heure, les réformes fran-çaises passent par le “plan d’ur-gence pour l’emploi” de Domi-nique de Villepin, qui doit pro-longer des mesures déjà ins-crites dans la loi de cohésionsociale (réforme des contratsaidés, essor de l’apprentis-sage, conventions de reclasse-ment personnalisé, meilleurcontrôle des chômeurs...).Parmi les nouveautés de ce “plan d’urgence”,la plus remarquée est le “contrat nouvelles em-bauches” (CNE) destiné à apporter aux entre-prises de moins de 20 salariés la souplesse d’une“période de consolidation de l’emploi” de deuxans. Une sorte de truchement, en somme,entre contrat à durée déterminée (CDD) etcontrat à durée indéterminée (CDI). Égalementdécidés, la création d’un chèque-emploi pourles entreprises de moins de 6 salariés, ou encorela neutralisation du coût financier lié au fran-chissement du seuil des 10 salariés.

Un contrat nouvelle formuleEntré en vigueur le 4 août, le CNE, en permet-tant au chef d’entreprise de se séparer de sonsalarié au cours des deux premières années sans

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est la norme, les autres types d’embauchesdevant rester des exceptions”, explique MatsBerter, avocat suédois spécialisé en droit du tra-vail au cabinet MAQS (Magnus Wahlin QvistStanbrook), à Göteborg.

En Suède, on recrute par “projets”L’embauche à l’essai d’un salarié (“provan-

ställd” en suédois) peuts’étendre sur 6 mois ma-ximum, période pendantlaquelle l’employeur peut li-cencier sans devoir fournir demotif, à condition que cela aitété prévu lors du recrutement.Au-delà, l’embauche devientautomatiquement à duréeindéterminée. En France,sauf stipulation de la conven-tion collective, cette périodeprobatoire est fixée librement,mais doit figurer dans lecontrat de travail et être jugée“raisonnable”. En pratique,la jurisprudence l’établit à unmois pour les employés ettrois mois pour les cadres,avec renouvellement possiblesi accord écrit du salarié aumoment du renouvellement.

Au rang des “exceptions” suédoises aux CDIfigurent évidemment les embauches à duréedéterminée pour remplacement d’un salariéabsent, nombreuses dans certains secteurs oùl’on peut voir des salariés passer de poste enposte tout en restant remplaçants (“vikarie”).La loi prévoit toutefois qu’au-delà de troisannées travaillées pour le même employeur, lesalarié doit bénéficier d’une péren-nisation de son emploi (duréeindéterminée - “fast anställd”).Autre forme de recrutement tem-poraire, qui n’existe pas en tantque telle en France : l’embauche“pour projet” (“projektan-ställd”), auquel les entreprisessuédoises ont souvent recours

Emploi : au-delà des modèles...En France, on ne cesse de vanter les vertus d’un certain

modèle scandinave en matière d’emploi et de droit du travail.Pourtant, à y regarder de plus près, les règles du jeu françaises

et suédoises restent très comparables. De même que les recettesbrandies dans les deux pays pour maîtriser le chômage.

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Mats Berter. Le fameux épisode du chantier deVaxholm, où une entreprise lettonne refusait designer tout accord sur les salaires et le temps detravail, est venu le rappeler avec fracas.Mais en règle générale, on est plus proche de lacogestion des dossiers que de la relation conflic-tuelle. Ainsi en est-il lorsque, avant de décider

de modifier sensible-ment les activités deson entreprise ou lesconditions de travaildes salariés, l’em-ployeur engage,comme il le doit, desdiscussions avec lessyndicats. Mêmechose en matièrede licenciements.Les conditions delicenciement fonttoutefois excep-tion dans ce pay-sage suédois :cel les-ci sontcette fois régiespar une loi, laloi sur la protec-tion du salariat,

connue sous le sigle LAS (“lagen om anställ-ningsskydd”), qui comprend une série de dispo-sitions relativement contraignantes en matièrede licenciements économiques, dont une obli-gation de recherche de reclassement.La règle la plus notable est sans doute celle du“dernier arrivé, premier parti”, à laquelle seulesles PME de moins de 10 salariés échappent.“Certes, même les autres employeurs par-viennent à tordre quelque peu cette règle, enfaisant valoir la spécificité des qualificationsde tel ou tel salarié pour choisir ceux qu’elletient à conserver”, reconnaît Mats Berter.

Tout est négociable...Par ailleurs, “en cas de difficulté à conserverses emplois, l’entreprise doit le signaler auxautorités compétentes plusieurs mois àl’avance et engager les négociations avec lessyndicats avant toute prise de décision, d’oùun processus souvent long”, résume l’avocat.Enfin, un dispositif spécifique aux secteurs jugésles plus fragiles “ouvre la possibilité auxpartenaires sociaux de conclure des accordscollectifs de restructuration qui permet-tent, avec l’aide de l’Etat, de faciliter la mo-bilité des salariés vers d’autres secteurs avanttout licenciement”, indique Alain Lefèbvre,conseiller social à l’Ambassade de France àStockholm.“En Suède, il est moins fréquent qu’on aillejusqu’aux tribunaux. L’employeur négocie

avec les syndicats, paye s’il le faut, et de leurcôté, les syndicats jouent généralement le jeu.Eux aussi souhaitent la survie de l’entre-prise !”, témoigne un cadre suédois surprispar le nombre de cas français finissant auxPrud’hommes. Mais celui-ci d’ajouter : “Enrevanche, le licenciement individuel pourfaute est quasi impossible, à moins d’unefaute gravissime - et encore !”.“Même s’il s’en plaignent peu, certainsemployeurs suédois estiment que ces diversesrègles freinent les créations d’emplois. Et s’ilexiste toute une série d’avantages pour l’em-bauche de telle ou telle catégorie de deman-deurs d’emploi (la gamme est large, commeen France, pouvant atteindre une réduction de75 % des coûts salariaux pendant deux ans),nombre d’entre eux préfèreraient finalementbénéficier de plus de flexibilité pour leursembauches de droit commun”, conclue MatsBerter. Cela ne rappelle-t-il pas ce que l’onentend dire en France ?

Éternels débats...De même, les diverses propositions émisesactuellement en Suède - où, à un an des élec-tions législatives, la baisse du chômage estdevenu l’objectif national prioritaire - ne dépay-seraient guère un Français. Faut-il, comme lePremier ministre Göran Persson l’a déclaré,relancer la création d’emplois publics tels queles services aux personnes âgées ? Faut-il miser,comme le propose le directeur de l’AMS, l’ANPE

suédoise, sur une meilleure information desemployeurs quant aux avantages offerts lors del’embauche d’un chômeur ? Faut-il élargir lesexpérimentations du type de celle qui permetà des salariés de partir en congé sabbatiqueindemnisé s’ils sont remplacés, là encore, parun chômeur ? Ou bien la priorité est-elle des’attaquer aux charges sociales et fiscales ?La Suède connaît un taux de chômage d’envi-ron 6 % tandis que la France peine à ramener lesien en dessous de la barre des 10 %. Reste àsavoir si la dose de souplesse supplémentaire quiprévaut en Suède y est pour quelque chose. MatsBerter, par exemple, en doute : “Les règles liéesau droit du travail sont marginales par rap-port à d’autres facteurs, notamment écono-miques”. Le sondage français relatif au CNE nedit guère autre chose : parmi les facteurs sus-ceptibles de déclencher une embauche, les chefsd’entreprise citent avant tout l’augmentationd’activité (52 %), puis la réduction des charges(31 %). Seul 7 % mettent en avant “l’assouplis-sement” du droit du travail.

Claire Mallet

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aujourd’hui. Et ce, qu’il s’agisse d’un simpleemploi saisonnier ou d’une mission de hautniveau liée à un projet spécifique (par exemplel’appel à un expert en marketing le temps d’uneétude de marché). Séduisant. “Mais cette for-mule n’est possible que si l’on est vérita-blement en mesure de définir le projet enquestion”, souligne Mats Berter. En outre, par-précaution, les employeursajoutent généralement à cettedéfinition la mention d’unedate limite.

Le règne desaccords collectifsContrairement à la pratiquefrançaise, en Suède, le contratde travail peut être simplementverbal. L’employeur doit toute-fois préciser par écrit les condi-tions de l’embauche : nature ducontrat, poste et missions, duréedu préavis, heures de travail... Ilrestera ensuite possible de modi-fier ces conditions (dont les mis-sions ou tâches confiées), sans quele contrat lui-même ne se trouveremis en cause. Apparemment plussimples qu’en France, donc.Mais la différence majeure entre les deux pays sesitue ailleurs : la plupart des droits et devoirs desemployeurs suédois ne sont pas inscrits dans lemarbre de la loi. Point de loi, par exemple, pourfixer le salaire minimum. Car en Suède, bienau-delà des textes, tout ou presque est affaired’accords collectifs (“kollektiv avtal”) concluspar les partenaires sociaux. “S’il y a un modèlesuédois du marché du travail, c’est sûrementcela qui le caractérise”, estime Mats Berter.Ces accords sont négociés, généralement parbranches, entre les puissants syndicats suédois(légitimés par un taux de syndicalisation de80 %... contre 8 % en France !) et les organisa-tions patronales (ou, pour les grandes entre-prises, l’employeur lui-même). Les trois grandesconfédérations de salariés pré-négocient enoutre certaines questions au niveau interprofes-sionnel avec la confédération des employeurs(Svenskt Näringsliv).

“Dernier arrivé, premier parti”Ces accords lient les membres desparties signataires - et mêmedavantage, étant donnée leur

valeur normative et certaines procé-dures d’extension (“hängavtal”). De

plus, “les syndicats ont pratiquementle pouvoir d’exiger que les entreprises

- y compris les entreprises étrangères -signent les accords collectifs”, note

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Le métier de la sociétésuédoise JeevesInformation Systems :éditeur d’ERP -“Enterprise ResourcePlanning”. Autrement dit,de “progiciels de gestionintégrés”, ces applicationsqui permettent de gérer,autour d’un mêmesystème d’information,les différentes activitésd’une entreprise, de lafonction achat au SAVen passant par laproduction, la venteou le suivi financier.

En Suède, la notoriété deJeeves n’est plus à faire :l’ERP “Jeeves Enterprise” estaujourd’hui le plus utiliséparmi les entreprises suédoisesde plus de cinquante salariés.Forte de ce succès, Jeeves a pu

partir à la conquête de quinze autres pays.“C’est un produit exceptionnel !”, assured’emblée Raphaël d’Halluin, directeur généralde Jeeves France, la toute jeune filiale françaisede Jeeves, créée au printemps 2005. Une ferveurcautionnée par le fait que Raphaël d’Halluins’est lui-même spontanément rapproché deJeeves pour accompagner l’implantation de lasociété en France. Ceci, après avoir été respon-sable du développement commercial d’un autreéditeur d’ERP scandinave, le danois Navision...Jusqu’à ce que Navision, suite à une réussitespectaculaire, ne soit racheté par Microsoft - etne perde alors un peu de son identité. De quoiinciter Raphaël d’Halluin et nombre de sesanciens collègues à changer d’horizons.“L’arrivée d’un nouvel acteur à fort potentielest rare mais cyclique sur le marché des ERP.Elle est très attendue, ou redoutée, car elleprécède toujours une redistribution descartes. Nous sommes donc tous vraimententhousiastes”, témoigne Raphaël d’Halluin.“Tous”, c’est la petite équipe de Jeeves France,essentiellement composée de transfuges de

Quelques mois après ses débuts et alorsque son plan de communication n’a pasencore été déployé, Jeeves France compteune vingtaine de clients. Un résultat plusqu’estimable, dans un secteur où lescycles de vente s’étendent souvent surplus d’un an. Une partie de ces clientssont des sociétés disposant déjà du pro-duit dans leurs autres pays d’implanta-tion (dont, bien sûr, des filiales fran-çaises de groupes suédois !).

Risque minimalLe cœur de cible de Jeeves France : les PMEcomptant entre 20 et 250 utilisateurs uti-lisant l’ERP, que ce soit dans l’industrie,le négoce, la maintenance ou les services.En quoi l’offre de Jeeves se différentie-t-elle des concurrents ? “Il y a quelquesannées, les entreprises souhaitaient desERP boîte à outils, s’adaptant à lamoindre demande par le biais de dé-veloppements spécifiques. Avec le recul,elles attendent maintenant des solu-

tions riches fonctionnellement, répondant enstandard à leurs besoins. C’est ce que nousproposons, tout en gardant la possibilité defaire des développements lorsque cela estnécessaire. D’où une installation simplifiée,plus rapide, et une limitation des risques”,résume Raphaël d’Halluin.Au-delà des performances mêmes de son offreet de son adéquation aux desiderata actuels dumarché, Jeeves France affiche d’autres atouts. Legroupe peut entre autres se prévaloir d’un parte-nariat porteur avec IBM (offre linux en gesta-tion) et Microsoft (intégration de la technologie.Net). En outre, Jeeves arrive “au bon moment”- celui d’un nouveau cycle qui s’ouvre après lesannées laborieuses de l’après an 2000 : “Lesentreprises commencent à renouveler leurs ERPacquis il y a cinq ou six ans”. Enfin, Jeevesbénéficie, dans un secteur marqué par uneforte concentration des acteurs, des attraitsd’un outsider... dont l’origine suédoise ouscandinave serait clairement un plus. Que cesoit en écho aux succès de Navision ou à l’imagede marque suédoise en matière de TIC, JeevesFrance compte d’ailleurs bien mettre en avantcette filiation.

Claire Mallet

Navision... Mais c’est aussi l’ensemble des pre-miers “partenaires” hexagonaux de Jeeves.Cette notion de partenariat est en effet centraledans le fonctionnement de Jeeves, qui vend sonprogiciel via un réseau de distributeurs (intégra-teurs et autres sociétés de services informatiques).

Question de réseauSi ce schéma est classique chez les éditeursd’ERP, la façon dont l’entreprise suédoise choi-sit ses distributeurs puis travaille avec eux estplus originale. Contrairement à d’autres, ellemise en effet, non pas sur une kyrielle de re-vendeurs, mais sur un réseau resserré, sélectif,impliqué (en Suède, Jeeves s’appuie sur moinsde dix distributeurs !).Ici en France, “nous sommes allés voir lessociétés de conseil informatique pour leurdemander quels étaient selon elles lesmeilleurs intégrateurs de solutions ERP dansleur région - y compris sur des critères telsque leur déontologie”, explique Raphaëld’Halluin. Une bonne façon de s’assurer que cessociétés de conseil collaboreront efficacementavec le réseau. Autre marque de fabrique : avoirformé en profondeur deux intégrateurs qui ontpour mission de coacher d’autres confrères lorsdes premières installations chez le client. www. j ee ve s . f r

Jeeves rejoue la cartede l’outsider scandinave

Raphaël d’Halluin, Directeur Général de Jeeves France.

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es dernières années,Saint-Gobain avaitaffiché une croissance

interne stable avec une bonne ren-tabilité dans les pays nordiques etles pays baltes. Sans acquisitionsou investissements industrielsmajeurs, cette évolution tran-quille avait permis au groupe deconforter son leadership européendans les secteurs du verre plat et dela fibre de verre pour l’isolation,ses secteurs historiques.Mais, déjà en position de forcedans celui de la distribution desmatériaux de construction enEurope, Saint-Gobain était encoreabsent d’un marché nordique en pleine expan-sion. A travers l’acquisition de deux groupes lea-ders dans ce domaine, il s’y est imposé d’emblée.Au printemps 2004, l’Autorité de la concurrence àBruxelles donnait son aval au rachat du suédoisDahl International AB (propriété d’une sociétéfinancière danoise), numéro un Nordique, maisaussi en Pologne et en Estonie, du marché sani-taire-chauffage, systèmes hydrauliques et d’assai-nissement, ainsi que plomberie industrielle.Puis, en juin 2005, c’était au tour du norvégienOptimera AS, troisième distributeur local avec,aussi, une forte présence dans le sud de la Suède,de passer dans son giron.

Forte demande à l’EstD’un coup, les activités du groupe français dansla région ont changé “de manière spectacu-laire” dit Jorma Toivonen, le Délégué Généralpour les pays nordiques et les Etats baltes. Ilexplique : “nouvelle dynamique, plus grandeinteraction, motivation accrue du mana-gement et des employés”. Mais quand on luidemande de donner le niveau de performance, ilne peut dire que “bon”, les résultats de l’entitén’étant pas publiés mais dilués dans ceux del’Europe. En 2004, la distribution de matériauxde construction représentait 42 % (14 milliardsd’euros) du chiffre d’affaires du groupe.

Si le marché nordique de la distribu-tion de matériaux de construction seporte très bien, ce n’est rien à côté de lacroissance qu’il connaît dans les paysbaltes et, tout particulièrement en Rus-sie, Ukraine, Biélorussie et Kazakhs-tan. Notamment en ce qui concerne lesmatériaux isolants. Jorma Toivonenconnaît bien pour avoir dirigé à Hel-sinki l’entité finlandaise de Saint-Gobain Isover et, à partir de cette pla-

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donné carte blanche, la condi-tion étant que je montre des ré-sultats. Saint-Gobain Isover Fin-lande s’est retrouvé acteur d’ungrand groupe international, lesgens pensent et travaillent désor-mais international, et certainssont même devenus experts àl’échelle groupe”.La population Saint-Gobain dansles pays nordiques compte aujour-d’hui quelque 9000 personnes quise sentent “plutôt fières, surtoutchez Dahl” d’appartenir à un grou-pe “sérieux, extrêmement compé-tent et leader mondial dans plu-sieurs domaines”, ajoute Kerstin

Boström, responsable de la communication in-terne. Depuis près de vingt ans dans la maison,dont une dizaine à la Délégation, elle n’y perçoitpas d’empreinte française spécifique, d’autant queles Français n’y sont pas légion et que le mix desnationalités, nordiques et autres, est important.

Des Nordiques encore peu mobilesOn se fait parfois une fausse idée de descendantsde Vikings prêts à affronter tous les horizons.Aujourd’hui, Jorma Toivonen, bien d’accordsur ce point avec son patron Jean-Louis Beffa,constate qu’ils privilégient en grande mesure le“nordic way of life” sécurisant et qu’ils rechi-gnent à s’expatrier. “Pourtant, nous souli-gnons fortement les bienfaits de la mobilitéinterne, à la fois pour les gens et pour legroupe, avec le plus que représente l’expé-rience à l’international dans un CV”, dit-il.Il a lui-même passé quatre ans aux Etats-Uniscomme directeur de CertainTeed, spécialisteaméricain de l’isolation repris il y a une tren-taine d’années par Saint-Gobain. Il note toute-fois la petite amélioration en cours. On trouvepar exemple deux Suédois en central en France,branche isolation.Et puis, on peut aussi se tromper sur la renom-mée d’un groupe mondial. Or, sorti de ses fron-tières nationales, Saint-Gobain est inconnu dugrand public, Jorma Toivonen en témoigne.Avantage ou inconvénient à une époque oùtoute identité de marque doit être valorisée ?“Saint-Gobain n’est pas une marque maisune société” dit-il. Valeur ajoutée ne rimant pasavec anonymat mais avec notoriété, c’est surcelle de ses puissantes marques que compte legéant. Jusqu’à nouvel ordre.

Françoise Nieto

www.saint-gobain.com

teforme logistiquement pratique, l’expansion dugroupe vers l’Est prometteur. “Nous avons trou-vé l’eau bonne, nous avons plongé et nousavons nagé !” dit-il en bon Finlandais qu’il est.D’ailleurs, Isover est en train de construire une usi-ne de fibre de verre à Yegorievsk, près de Moscou.

Une approche humaineJorma Toivonen connaît aussi très bien Saint-Gobain et ses méthodes. C’est en 1994 que lasociété dans laquelle il travaillait et qui avaitfabriqué de la fibre de verre sous licence depuis1958 est devenue filiale du groupe français. “J’aiapprécié l’approche qui accompagne en géné-ral la politique d’acquisitions de Saint-Gobain,c’est-à-dire le respect du management et de laculture d’entreprise en place. Chez nous, lareprise a été vécue de manière très positive, per-sonne n’a dû partir. Quant à moi, on m’a

Présent depuis denombreuses années déjà dansl’espace nordique, le groupe

Saint-Gobain y a pris, enl’espace d’un an, une nouvelle

dimension en faisant,à travers deux acquisitions

successives, une entréeremarquée dans le secteur

de la distributionde matériaux de construction.

CSaint-Gobain élargit son périmètre nordique

Jorma Toivonen, Directeur Déléguépour les pays nordiques et les Etats baltes

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n La 90ème Assemblée générale de la CCSFa eu lieu le 17 juin dernier sous la présidencede S.E.M. l’Ambassadeur de Suède enFrance, Frank Belfrage, Président d’honneurde la Chambre de Commerce. Suite à cette réunionannuelle, la CCSF a eu la chance d’accueillir,pour un déjeuner d’affaires, Clara Gaymard,présidente de l’Agence Française pourles Investissements Internationaux (Afii)et Ambassadrice déléguée aux Investissementsinternationaux. Alors que l’Afii venait tout juste deprésenter son tableau de bord de l’attractivité fran-çaise, Clara Gaymard, qui considère l’attractivitécomme “une absolue nécessité” pour un payscomme la France dans lequel un actif sur trois tra-vaille pour une entreprise étrangère, a soulignéque “la Suède, eu égard à sa taille, en est unacteur très important”. “Les entreprises sué-doises ont depuis très longtemps, et à uneéchelle assez spectaculaire, développé deséchanges commerciaux avec la France. Tousles grands groupes suédois sont présents, ontsouvent racheté des entreprises françaises”, a-t-elle souligné. Et la présidente de l’Afii d’évoquerquelques-unes des forces du territoire français :logistique, qualité des infrastructures, maind’œuvre qualifiée, sécurité juridique... Le défi ?Attirer à la fois “les meilleurs talents” (étudiants,chercheurs, managers...), la R&D et les “activitésstratégiques”. Les récentes mesures en faveurdes impatriés, des jeunes entreprises innovantesou des pôles de compétitivité pourront selon elley contribuer - de même, a-t-elle ajouté, que lavolonté gouvernementale de “libérer l’emploidans les petites entreprises”.

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à venir

n Le mardi 4 octobre, S.E.M. l’Ambassa-deur Frank Belfrage, fidèle à la tradition,nous fera l’honneur de recevoir les membres de laCCSF dans sa résidence pour un cocktail de ren-trée. Une occasion, notamment, d’évoquer lessujets importants de l’année pour les relationsfranco-suédoises ainsi que les projets communsaux diverses institutions suédoises présentes enFrance. C’est également ce jour là que la BourseCCSF 2005-2006 sera officiellement attribuée.Réservé aux membres uniquement.

n “Le système d'information au sein desentreprises - centre de coût ou centrede profit ?”. Une question que toute entreprisese pose, à l'heure où l’informatique devient, deplus en plus, un enjeu stratégique de l'entreprise,en même temps qu'il représente un budget sou-vent important. Jan Berggren, fondateur etassocié du cabinet Singuliers & Co et diri-geant du cabinet de conseil J&B Consul-tants, spécialisé dans l'accompagnement dessociétés nordiques et françaises dans leur déve-loppement européen, viendra nous faire part desréponses qu'il y apporte, le 13 octobre à 8 hdans le cadre des petits déjeuners "CCSF Eclaire",au Cercle suédois. Différentes expériences serontprésentées qui proposeront des solutions auxproblématiques telles que : Comment les sys-tèmes d'information doivent s’intégrer dans les

A C T I V I T É S C C S F

axes de développement ou projets d’entreprises ?Comment faire évoluer l’informatique en uncentre de profit ? Comment fixer les priorités etcalculer le retour sur investissement d’un sys-tème d’information ?

n Patrick Artus est l’un des grands écono-mistes français. Directeur de la recherche et desétudes économiques et financières d’Ixis Corpo-rate & Investment Bank (filiale de la Caisse Natio-nale des Caisses d’Epargne) et chef économiste dela Caisse des Dépôts, il est entre autres membre duConseil d’Analyse Économique auprès du Premierministre. Vous pourrez l’entendre, le 9 novem-bre à 8 h, apporter ses réponses d’expert à laquestion : “Que peut apprendre l’Europe despays nordiques ?”. Cette conférence petit-déjeu-ner sera organisée au Cercle suédois en coopé-ration avec les chambres de commerce Franco-Norvégienne et Franco-Finlandaise.

n En route pour la région Rhônalpine... où lanouvelle Antenne CCSF Lyon organise, lejeudi 10 novembre, une visite de la nouvelleusine moteurs et du centre logistique internationalde pièces de rechange de Renault Trucks, àVénissieux. Ne manquez pas cette occasion dedécouvrir les coulisses du premier employeur de larégion ! (9 h 00-14 h 30, déjeuner sur place).Contact : Henrik Hagelin Tél. : 04 78 52 22 97ou [email protected]

n L’un des temps forts de l’année pour laCCSF se profile déjà ! Réservez donc dès àprésent votre soirée du 5 décembre, datedu dîner de gala et du concert de Noëlqui accompagneront la remise du Prixd’Excellence 2005 dans un cadre étonnantet captivant, le Palais de la Découverte.

Gîta Paterson, Présidente de la CCSF ;Clara Gaymard, Présidente de l’Agence Française

pour les Investissements Internationaux et Ambassadricedéléguée aux Investissements Internationaux

et Frank Belfrage, SEM l’Ambassadeur de Suède.

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AGENCE DE TRADUCTION

Technique – CommercialeJuridique – Financière

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Depuis 1994 au service des entreprises suédoises et françaises

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n Assa Abloy :une croissance en toutesécurité...Le 8 septembre, pour son premierdéjeuner d’affaires de l’automne, laCCSF recevait en invité d’honneur le 8 sep-tembre Bo Dankis, P-DG de Assa AbloyAB, le numéro 1 mondial dans la fabricationet la vente de serrures et autres produits liésau verrouillage et à la sécurité, y compris élec-troniques. Il s’agissait pour Bo Dankis, fort deson expérience tant internationale qu’hexago-nale (il a été pendant quatre ans à la tête deAssa Abloy France), de témoigner de la façondont un groupe tel que le sien a pu se forgerune “puissance globale” sur un marché pour-tant “multidimensionnel” (diversité des pro-duits et des gammes, clientèle faite à la fois departiculiers et d’industriels...) et en constanteévolution. Pour Assa Abloy, ce défi passe à lafois par une croissance sur les marchés corres-pondant à son cœur de métier et par uneexpansion sur de nouveaux marchés ou seg-ments. Laquelle inclut toute une stratégied’acquisitions, sans oublier d’importantsefforts en termes d’innovation. D’autresdimensions telles que la politique de réductiondes coûts ont également été évoqués.

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C H R O N I Q U E

Un enfant peut-ilsans risque acquérirsimultanément deuxlangues ?Oui ! Il a mêmetout à y gagner.La chercheuseMaria Kihlstedt, spé-cialiste du bilinguis-me, le confirme.Et témoigne dequelques-unes desconditions de réussite decet apprentissage.

a question se pose pour la plupartdes couples mixtes. Celui de lalangue. Et, plus précisément, du

bilinguisme de leurs enfants ou futursenfants. Une question qui, dans les faits,débouche sur à peu près tous les cas de figure :les familles où la langue du pays de résidence- dite “langue majoritaire” - est la seulelangue pratiquée, celles où le parent étrangercommunique avec ses enfants exclusivementdans sa langue d’origine... sans oublier toutesles familles où l’on tente tant bien que mal decomposer entre de multiples facteurs parfoisantagonistes. Il y a l’envie du parent étrangerde voir son enfant parler sa propre langue etde lui offrir la chance d’être bilingue. Celaparaît naturel. Mais le pari est parfois difficileà tenir. Car les freins potentiels ne manquentpas. Prenons le cas d’une famille franco-sué-doise installée en France : un parent suédoislui-même totalement immergé dans lalangue française, l’autre parent ne compre-nant pas le suédois, la pression de l’entourage(la belle famille française par exemple !), dessignes de réticence de l’enfant, le manquede contacts avec d’autres Suédois... Et aussi,voire surtout, la crainte que l’enfant ne soitpénalisé dans son apprentissage du français(ah, la hantise de l’échec scolaire !). Carsi, sur ce point, les discours ont heureuse-ment quelque peu évolué, l’idée selonlaquelle l’apprentissage simultané de deuxlangues serait préjudiciable est tenace.

Le bilinguisme précocen’a que du bon !Le mythe de la nocivité du bilinguisme apourtant aujourd’hui été scientifiquementinfirmé. La Suédoise Maria Kihlstedt, maîtrede conférences en psycholinguistique à l’uni-versité de Paris X Nanterre et chercheuse auCNRS au sein d’un éminent laboratoire centrésur le développement linguistique des enfants,est formelle : apprendre simultanément deuxlangues ne peut avoir que des effets positifs !Cette spécialiste s’en est fait l’écho lors dedeux conférences organisées par l’Eglise sué-doise de Paris, devant un auditoire visible-ment très concerné par la question.Ce constat est même désormais attesté parl’imagerie cérébrale. “On ne risque pas desurcharger le cerveau du jeune enfant. Aucontraire, son cerveau aime s’amuser, desconnexions encore ouvertes ne demandentqu’à être stimulées”, explique Maria Kihl-stedt. Par conséquent, “il n’est pas nécessaireque la première langue soit totalement éta-blie pour entamer l’acquisition de la deu-xième”. Bien au contraire : plus une langueest introduite tôt, plus facile sera son assimi-lation. En sachant toutefois que “le parfaitbilinguisme n’existe pas” ! Tout au moins,“dans neuf cas sur dix, la personne bilin-gue possède une langue forte etune langue faible”. En revanche,il existe bien évidemment “diffé-rents degrés de bilinguisme”.“On peut décider du degréde bilinguisme que l’onsouhaite pour l’en-

fant”, assure Maria Kihlestedt. Pluson placera la barre haut, plus l’in-vestissement du parent étrangerdevra être important. Sans oublier lenécessaire soutien de l’autre parent.

Patienceet longueur de temps...Les parents... C’est bien par eux quetout passe. Ils représentent “le modè-le linguistique” central de l’enfant.Ce qui n’empêche pas, loin de là, dequérir d’autres relais. Rencontres avecd’autres enfants suédois, séjours en

Suède... “Le bilinguisme naît d’un besoin.Il faut donc créer des situations où l’usagede langue minoritaire est le seul moyende communication possible”, recommandeMaria Kihlestedt. Autre conseil : “Si l’enfant semet à répondre en français, ce n’est pasgrave. Il ne faut pas le forcer, et continuerpar contre à lui parler l’autre langue”.Mais tout cela n’est valable que pour les pe-tits. Cette “plasticité” permettant à l’enfantd’apprendre sans risque deux langues, de les“stocker ensemble dans le même endroitdu cerveau” et d’en faire ainsi un usagequasi infus n’a qu’un temps... qui se refermevers l’âge de sept ans. Il faut donc commencerle plus tôt possible... et en tout cas avant cetâge là ! Car au-delà, les mécanismes ne sontplus les mêmes : on n’apprendra alors unenouvelle langue qu’en faisant le détour parsa langue maternelle.Si par la force des choses, l’enfant exposé trèstôt à une deuxième langue devait “la perdreen chemin”, tout ne sera pas perdu pourautant : “même si cette acquisition n’a pasété très développée, elle laissera quandmême des traces. Toute sa vie, il garderaun appétit pour cette langue”. De quoiinviter les parents à ne pas culpabiliser.D’ailleurs, dans tous les cas, ce beau projetdoit être mené, certes avec persévérance, maisle plus naturellement possible.

Bilinguisme :tout se joue avant sept ans !

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Claire Mallet

© MEDIATHEQUE DE LA COMMISSION EUROPEENNE

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