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Décembre 2011 - N°10 F lash Accueil Le journal d’information à destination des accueillant(e)s autonomes, maisons d’enfants, haltes accueil

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Décembre 2011 - N°10

F lash Accueil

Le journal d’information à destination des accueillant(e)s autonomes,

maisons d’enfants, haltes accueil

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Dans ce numéro:

SOMMAIRE

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EDITO

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AU QUOTIDIEN

L'acquisition du contrôle sphinctérien 4

SANTE

Les situations d'urgence: comment s'y préparer? 6

ZOOM SUR

Créa-Mômes ou comment susciter et développer la créativité des tout-petits

en milieu d'accueil? 8

JURIDIQUE

L'autorité parentale 10

ACTUALITE

Le Flash accueil: un outil au service de la communication pour tous! 11

RECETTE

Les légumes "d'antan": le panais 13

Soupe de panais et pomme

Panais au miel et à la menthe

AGENDA

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Chèr(e)s professionnel(e)s de l’enfance, En fonction depuis le 1er août, c’est avec plaisir que j’écris ces quelques lignes pour vous présenter la Direction Psychopédagogique, créée au sein de l’ONE, il y a seulement quelques mois.

En lien étroit avec la Direction Etudes et Stratégies et la Direction Médicale, notre direction se veut être un véritable outil de support transversal. Nous avons en effet comme mission, au départ de l’analyse des besoins du terrain, de proposer, d’impul-ser et de mener des actions et recherches visant l’amélioration de la qualité de l’accueil et de l’accompagnement de l’enfant et de sa famille.

La direction est composée de plusieurs équipes que j’ai l’honneur de vous présenter ici.

La cellule des formations continues à l’intention des professionnels de l’accueil, qui œuvre à la réflexion, la mise en place et l’évaluation du programme triennal. C’est grâce à un travail approfondi qu’une offre de formation continue, toujours plus étoffée, est proposée chaque année, tant à l’intention des différents milieux d’accueil 0-3 ans, qu’aux opérateurs extrascolaires (Accueil Temps Libre, Centres de Vacances et Ecoles de Devoirs). Isabelle VANVAREMBERGH, Christelle DEPIERRE, Anne-Marie ROMERO, Pierrette SCHMITZ et Maxime TILLEUL en sont les chevilles ouvrières.

L’équipe des Conseillers pédagogiques, qui assure un réel travail de fond pour favoriser le bien-être de l’enfant dans sa globalité et notamment au travers des dimensions psychopédagogiques. En lien avec les Coordinateurs accueil et Agents conseil de chaque subrégion, les conseillers mènent des actions de soutien et d’accompagnement des professionnels concernés par les enjeux de qualité de l’accueil de chaque enfant. Ils participent aussi à de nombreuses actions communautaires visant à créer, analyser, implémenter des outils au service de l’enfance. Vous connaissez bien sûr le référen-tiel «Accueillir les tout-petits. Oser la qualité», ou encore les brochures «Repères pour des pratiques d’accueil de qualité», qui sont quelques exemples des travaux d’envergure menés par les conseillers. L’équipe est actuellement composée de Bénédicte BAILLY, Luc BOURGUIGNON, Chafia EL MIMOUNI, Laurence MARCHAL, Lucia PEREIRA, Pierre PETIT, Florence PIRARD et Pascale CAMUS (cette dernière est détachée pour coordonner un groupe de projets qui travaille sur le thème de l’enfant en situation de handicap).

Laurence DE PAUW, gestionnaire des projets soutenus par le Fonds Social Européen en vue de soutenir l’inclusion des enfants en situation de handicap, fait également partie de notre équipe.

Enfin, je voudrais aussi souligner le travail de soutien réalisé chaque jour par Ruxandra SOLOMONESCU, notre bienveillante secrétaire. Mon ambition, au sein de la Direction Psychopédagogique, est de continuer à garantir des services de qualité qui permettent chaque jour de mettre un peu plus de sens derrière tout acte posé pour l’accueil et l’accompagnement de l’enfant et de sa famille.

Valérie DEVIS

Responsable de la Direction Psychopédagogique

EDITO

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L’acquisition du contrôle sphinctérien

Nous pressons parfois l’enfant, car il y a un délai d’entrée à l’école maternelle, parce qu’on doit libérer des places ou encore parce que les parents l’ont demandé. Alors, nous organisons de manière systématique une éducation à la propreté, en oubliant souvent le premier intéressé: l’enfant.

L'acquisition du contrôle sphinctérien n'est pas simplement l'apprentissage d'une nouvelle habitude, mais un processus dans le développement socio-affectif du jeune enfant. Ce processus nécessite un cer-tain niveau de développe-ment neuromusculaire, psychomoteur et cognitif, mais aussi de la maturité de son moi. Cela signifie qu’il faut tout d’abord que le corps de l’enfant soit prêt pour que, physiologiquement, il puisse se retenir ou expulser ses selles. C’est en général au cours de la 2ème année que l’enfant manifeste un désir de comprendre ce qui est produit. Des indices moteurs annoncent que l’enfant est prêt: il monte et descend les escaliers, il s’accroupit, son lange reste sec pendant une longue période. Il s’agit au départ, d’une période durant laquelle il va «jouer» à retenir et à lâ-cher. Au niveau affectif, la base de cette décision est qu'il veut faire comme les adultes, qu'il veut leur ressembler. Comment? En s'appropriant, intériorisant progressivement les comportements sociaux transmis par la(es) personne(s) avec laquelle(s) il a une relation stable, continue, intime et chaleureuse.

AU QUOTIDIEN

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L’enfant a besoin d'un fort désir d'autonomie, d'estime de soi et, pour cela, de la compréhension et de l'ac-compagnement empathique de la part de l'adulte. Dès lors, il semble essentiel que dans la relation de confiance qui lie l’enfant au professionnel, ce dernier soit attentif aux messages que l’enfant envoie. L’idée prônée est de suivre l’enfant

plutôt que de le pré-céder. Avec des al-lers-retours, souvent selon le contexte, l’enfant montre qu’il est capable de se re-

tenir – de contrôler ses sphincters- «et de faire au pot» -conduite sociale ap-propriée. Ce n’est pas parce qu’on met en place des pratiques systématiques que l’enfant va mieux apprendre (ex: aller aux mêmes heures sur le petit pot). Cela n’a pas de sens pour l’enfant. Il doit comprendre ce qui se passe à l’intérieur de lui pour ensuite pouvoir le contrôler. Le professionnel sera attentif aux manifestations et signes spontanés de l’enfant, avant même de penser à tout délai d’acquisition. De fait, l’enfant s’exprime à sa manière: il annonce quand il fait pipi, il ne souille plus son lange pendant une période plus ou moins longue, il fait preuve de curiosité (l’enfant qui observe un autre pendant qu’il est sur le pot, l’enfant qui interpelle sur la manière dont les adultes font pipi). Il y aura aussi des indices physiques qui montrent qu’il commence à se contrô-ler (l’enfant qui se tortille en tenant son zizi).

«Oh, tu as encore fait pipi dans ta culotte!» ou «c’est la 3ème fois que je te change et tu n’as toujours pas compris qu’il fallait faire caca dans le pot» sont tant d’ex-clamations que nous entendons lorsqu’un enfant «entre» dans le processus de la propreté.

Cela signifie qu’il faut que le corps de l’enfant soit prêt

pour qu’il puisse se retenir ou expulser ses selles.

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AU QUOTIDIEN

Mettre du sens, au moyen de la parole, de l’intonation ou encore par le regard, est essentiel pour que l’enfant com-prenne ce qui se passe à l’intérieur de lui. Cela permet de développer la rela-tion de cause à effet entre ce qu’il res-sent et produit. La parole de l’adulte est très significa-tive pour l’enfant: il s’agit d’accueillir, sans excès ni réserve, les productions corporelles de l’enfant et d’éviter les commentaires dénigrants. Ce «cadeau» vient de l’enfant: le dis-qualifier pourrait porter atteinte à son intégrité, à ce qu’il est, en tant qu’in-dividu. Le professionnel doit éviter de focaliser ses attentes au travers de l’enfant et doit veiller d’abord au bien-être de ce dernier, plutôt que d’inciter à faire plaisir à tout prix à l’adulte. Une manière d’apprendre pour l’en-fant, comme pour bien d’autres acqui-sitions (marcher, parler et manger tout seul), est d’observer ses pairs, la manière dont les plus grands font et de procéder par l’imitation. Il manifeste son désir de faire tout seul, comme pour s’habiller ou se déshabiller.

Quand les options (projet pédagogique) sont claires pour tous au sein du milieu d’accueil, la discussion avec les parents, sur la manière dont ils vivent cette étape et accompagnent leur enfant dans cette acquisition, est essentielle. Par ce proces-sus, nous reconnaissons chaque enfant dans son individualité, avec les facteurs culturels et familiaux qui influencent cet apprentissage. Les recherches montrent que si ces différents niveaux de maturation sont at-teints, l'enfant arrive par sa propre déci-sion et à son propre rythme au contrôle sphinctérien sans aucun entraînement, sans conditionnement et sans aucune éducation sphinctérienne spéciale. Tout compte fait, l’enfant apparait ici comme le seul «maitre de son apprentis-sage»: ce n’est pas une question de volon-té, mais bien un déclic interne qui lui permet de sentir qu’il a plus à y gagner qu’à perdre, en «grandissant et en s’auto-nomisant». Alors, suivons-le!

Chafia EL MIMOUNI

Conseillère pédagogique ONE

Catherine DE BROUWER Coordinatrice accueil ONE

Lùcia PEREIRA,

Conseillère pédagogique ONE

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Les situations d’urgence: comment s’y préparer?

SANTE

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1. La formation et l’information Une formation est recommandée au moins tous les deux ans pour le personnel s’occupant de jeunes enfants, afin de pouvoir apprendre à reconnaître l’urgence et de s’entraîner aux premiers gestes à réaliser en dehors d’une situation stres-sante. Dans la brochure «Formations continues» destinée aux professionnel(le)s de l’en-fance, deux formations organisées par la Croix-Rouge existent. Vous pouvez direc-tement vous rendre sur le site www.croix-rouge.be, dans la rubrique «ONE», pour avoir les lieux, dates et horaires des ses-sions dans votre région. La première formation concerne la réani-mation cardio-pulmonaire et la désobs-truction pédiatrique. Elle dure 3h et vous permettra d’acquérir des gestes techni-ques, d’être rassuré sur votre capacité d’action lors d’une urgence et d’être plus en confiance dans votre quotidien. La deuxième formation concerne la simu-lation des premiers secours et soins et dure également 3h. Elle vous permettra d’apprendre les règles essentielles d’in-tervention, de bilan et de soins. Elle vous apprendra à adapter votre intervention à la configuration de votre environnement professionnel dans une situation d’ur-gence résultant d’un accident ou d’un malaise.

L’information: La brochure «Santé dans les milieux d’accueil de la petite enfance» vient d’être mise à jour. Elle reprend un chapitre sur les urgen-ces et accidents. Cette brochure devrait se trouver dans tous les milieux d’accueil. Si vous n’en disposez pas, prenez contact avec la Coordinatrice accueil ou votre Agent conseil. 2. L’aide disponible Il faut prévoir des dispositifs d’organisation et d’appel interne ou externe afin de pouvoir compter le plus rapidement possible sur l’aide d’un autre adulte. Cette disposition est évidemment plus facile dans une maison d’enfants où il y a plusieurs adultes présents. Par contre, pour les accueillant(e)s, il faut envisager l’aide éventuelle d’une personne de proximité (voisin, famille,…). 3. Documents préparés et disponibles

rapidement 1/ Un document, ou étiquette disposé sur ou juste à côté du tél., ou n° de tél. préenre-gistrés dans le GSM. Sur cette feuille, doivent figurer une liste reprenant les numéros d’appel d’urgence.

Les situations d’urgence sont heureusement rares dans les milieux d’accueil, mais nécessitent néanmoins une préparation qui comporte plusieurs aspects: la formation et l’information,l’aide disponible, les documents préparés et mis à disposition.

Service 100 (N° européen 112) Centre antipoison : 070/245 245 N° de tel du médecin appelable: ……………

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Le milieu d’accueil doit pouvoir faire appel à tout moment à un médecin en vue d’examiner un enfant et de lui dis-penser les premiers soins. 2/ Il faut préparer des fiches qui seront directement accessibles lors de l’événe-ment urgent et pourront être mises à la disposition des premiers secours: Une fiche médicale pour chaque enfant avec les pathologies particulières, son poids actualisé et les coordonnées du médecin traitant et des parents. Si l’en-fant présente un problème de santé connu, noter la pathologie (convulsion, allergies,…) et l’organigramme (c'est-à-dire ce qu’il faut faire et dans quel ordre en précisant dans quelle situation il faut intervenir). Cet organigramme doit avoir été préparé en collaboration avec les parents, le médecin traitant ou spécia-liste qui suit l’enfant. Il doit être régu-lièrement actualisé. Dans les lieux de vie des enfants, il faut afficher une ou plusieurs fiches synthé-tiques avec un organigramme précis pour les situations d’urgence graves typi-ques les plus courantes (cfr schéma de réanimation dans la brochure «Santé dans les milieux d’accueil de la petite enfance») . Il est important, pour les maisons d’en-fants, de désigner quelqu’un qui sera chargé de veiller à la disponibilité et à la mise à jour de ces documents. Pour être efficace en cas d’urgence, il faut y être préparé, il n’y a pas de place pour l’improvisation. Situations d’urgence possibles: � Mort subite du nourrisson (arrêt

cardio- respiratoire)

� Détresses respiratoires: liées à l’in-halation d’un corps étranger, à une laryngite, à une bronchiolite, à une crise d’asthme.

� Méningites et infections bactérien-nes sévères

� Convulsions

SANTE

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� Réactions allergiques avec gonfle-ment de la face et difficultés respira-toires

� Accidents: absorption de produits toxi-ques, intoxication au CO, Plaies, mor-sures, brûlures, chute.

Dans la plupart des situations reprises ci- dessus, l’appel du service 100 s’impose et il faut débuter les manœuvres de réanima-tions si l’enfant est en arrêt cardio-respiratoire. Pour les autres situations, c’est l’impor-tance des symptômes et la perception du degré d’urgence qui vous orienteront, soit vers le simple rappel des parents, soit vers l’appel du service 100. En cas de doute, un médecin doit être joignable pour vous aider à intervenir au mieux par rapport à la situation rencontrée. Si le médecin n’est pas joignable, il vaut mieux appeler le service 100. Et après? Tout événement grave doit être déclaré à la Coordinatrice Accueil ou à votre Agent Conseil au plus vite. Un document doit être complété et parvenir ensuite au Conseiller pédiatre de votre région. Ce document se trouve dans les annexes de la brochure «Santé dans les milieux d’accueil de la petite enfance». Vous le retrouverez également en pièce jointe à ce numéro. Tout événement présentant un caractère urgent et vital peut être source d’un trau-matisme indépendamment de l’issue pour les personnes présentes. Il est important de pouvoir discuter a posteriori de ce qui s’est passé et des actes posés. Ce «Débriefing» peut s’organiser avec les différentes personnes présentes au mo-ment de l’urgence, mais également avec une personne extérieure ou un médecin/psychologue pour les aspects plus médi-caux. Parlez–en à votre Coordinatrice ou Agent conseil qui pourront, avec vous et avec l’aide du Conseiller pédiatre, vous proposer une aide.

Dr. Claire VAN DER LINDEN Conseillère Pédiatre

Anne FORTEMPS Coordinatrice Accueil ONE

Les situations d’urgence sont heureusement rares dans les milieux d’accueil, mais : la formation et

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ZOOM SUR...

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Créa-Mômes ou comment susciter et développer la créativité des tout-petits en milieu d’accueil?

Une idée-force à creuser. Les promoteurs estiment qu’il faut considé-rer les jeunes enfants comme des person-nes en devenir à part entière et donc qu’il faut développer leurs capacités d’imagina-tion, d’invention et de création, à la condi-tion de tenir compte de leur âge et de leur degré d’éveil. Description du projet: Durée de sa mise en œuvre: +/- 3 ans, en 2 temps. 1er temps: former les professionnels du secteur, en les sensibilisant, voire en les initiant aux différentes approches de l’art, entre autres: l’expression corporelle et orale, la musique, le chant, les arts plasti-ques. 2e temps: organiser des ateliers créatifs locaux au sein de chaque entité concernée. PROJET, certes, mais dont une 1ère année est déjà en cours d’expérimentation dans certains milieux d’accueil. La mise en place du projet prévoit 3 aspects et ou 3 théma-tiques, en quelque sorte 3 plaisirs:

1er plaisir: celui du jeu dans la terre. Cette formation donnée par Charlotte FALLON, metteur en scène, accompagnée de Pascale ALLARD, présente une vision pédagogique riche de l’usage de la terre, considérée comme un matériel didacti-que noble (Non, la terre n’est pas sale). Cette terre peut être, pour les enfants, un excellent matériau aux possibilités d’utilisation variées puisque matière sou-ple, résistante, ayant un poids. Les en-fants peuvent, par exemple, la déchique-ter, la caresser, l’aplatir. D’autres matiè-res peuvent aussi être utilisées: plasti-cine ou pâte à sel.

2e plaisir: inventer des histoires. C’est Noémie TIBERGHIEN, metteur en scène et comédienne qui en est l’inspiratrice et dont les FILS ROUGES sont:

� Comment inventer des histoires à partir de rien, sinon de si peu, comme par exemples: une mascotte, une marion-nette, un objet commun, un espace fami-lier?

� Comment révéler et développer l’imagi-naire qui nous habite?

� Comment adapter un récit collectif en y apportant sa contribution personnelle?

� Comment prêter sa voix et son corps à l’inconnu, sans peur de lâcher prise?

INTERET de cette 2e thématique? Il convient de se rappeler qu’une histoire est fil entre soi et l’autre, au travers d’éléments tout simples {comme par ex. un arbre, le soleil, un grain de sable, un sourire,…} et de questions toutes sim-ples {Comment?, Où?, Pourquoi?...}

3e plaisir: la musique, le son. Programme des 2e et 3e années?

Les mêmes aspects seront repris, mais sous d’autres angles. Exemples: l’art plastique sera étudié à travers les couleurs; le plaisir des histoi-res sera envisagé sous l’angle des ac-teurs, de la mise en scène par et pour les enfants.

Créa-Mômes: un projet ambitieux d’animations et de formations artistiques pour les tout-petits et leurs accueillantes conçu et développé au départ des CENTRES CULTURELS des communes de Beauraing, Doische, Florennes, Hastière et Philippeville.

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ZOOM SUR...

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POUR UNE MISE EN ŒUVRE CONCRÈTE ET ÉLARGIE DU PROJET Un travail systématique d’information et de présentation s’imposera. Celui-ci exigera un certain temps, vu la dispersion géographi-que des acteurs potentiels. Toutefois, une expérience pilote concernant la 1ère année est en cours à Philippeville où Crèche et Service des accueillantes y sont engagés. Thématique choisie? 1er EXPÉRIMENTATION: l’art plastique par le travail de la terre glaise cours d’une jour-née entière. Le 4 avril: Travail du matin Les accueillantes, les puéricultrices et les responsables des 2 milieux d’accueil sont rassemblées dans le grand espace de vie de la Crèche. Thème: Réfléchir à un arbre. Voici les différentes étapes:

� De quel arbre peut-il s’agir? Où peut-il être situé? Quel est son environnement? (Son biotope?)

� Ensuite, les yeux bandés, il faut conce-voir cet arbre imaginaire.

� L’«œuvre» réalisée, il est demandé de l’observer et de constater les différences avec l’objet imaginé.

� In fine, il y a lieu, pour chaque interve-nant, d’expliquer à ses collègues les spé-cificités et l’histoire de l’arbre imaginé et réalisé.

Travail de l’après-midi Les participantes sont regroupées en fonc-tion du biotope qu’elles ont choisi pour «leur»arbre (mer, montagne, place publi-que,…). Dans un 2e temps, elles imaginent et construisent l’environnement de «leur» arbre (Y a-t-il des fleurs, d’autres plantes? Si oui, lesquelles?, Des animaux?…) Autre-ment dit, un travail remplit tout le local occupé.

Mai 2011. Les puéricultrices de la Crèche ont utilisé le matériel élaboré ci-dessus pour en faire un petit cadeau en vue de la fête des pères. Les enfants, guidés par ces puéricultrices, ont ainsi eu l’occasion d’ex-plorer l’espace de travail utilisé et ont été invités à y laisser leurs empreintes. Août 2011. Animation à l’extérieure autour du thème de la terre. Cette sortie a été organisée par les puéricultrices. Tous les enfants n’ont pas nécessairement apprécié. Les 3 & 4 octobre 2011. Intervention de la plasticienne en deux fois 1h30 pour prendre en charge les enfants qui ont pu découvrir, à partir de blocs de terre déposés sur une bâche à même le sol, différentes possibili-tés de les manipuler en vue d’en faire des «objets» significatifs à leurs yeux. 2e EXPÉRIMENTATION: celle consistant à inventer des histoires. Cette approche a eu lieu ce 26 septembre dernier. Travail du matin: Les participantes choi-sissent 2 cartes dans 2 jeux. La 1ère carte représente un personnage alors qu’un mot est inscrit sur la 2e carte. Ce sont les 2 élé-ments-catalyseurs d’une histoire à inven-ter. Travail de l’après-midi : Comment faire du lien entre les différentes petites histoi-res inventées le matin en vue d’un récit unique, plus consistant? Récit à jouer à la manière d’une scénette à caractère théâ-tral. Moments de pures improvisation. Ce n’était ni facile, ni acquis d’avance pour chacune des accueillantes. Cependant, toutes y ont trouvé un réel plaisir. En un mot: une pédagogie de la créativité, à suivre, à diffuser, à structurer...

Patricia COLLARD, Agent conseil ONE

Katrien MICHEL-GOFFAUX, Coordinatrice accueil ONE

comment susciter et développer la créativité

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JURIDIQUE

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L’autorité parentale Que recouvre la notion d’autorité paren-tale? L’autorité parentale constitue un ensemble de prérogatives des parents à l’égard de la personne et des biens de leur enfant mineur. Plus précisément, l’autorité paren-tale concerne des décisions qui portent notamment sur la santé, l’éducation, la for-mation, les loisirs, l’orientation religieuse. Quelles sont ses modalités d’application? La notion d’autorité parentale a fortement évolué depuis le Code Napoléon, axé sur la primauté du père au travers de la notion de puissance paternelle. Progressivement, l’égalité entre parents fut établie et le concept d’autorité parentale a remplacé celui de puissance paternelle. Jusqu’en 1995, l’autorité parentale pouvait être exercée pleinement par chacun des parents agissant seul et ce, aussi longtemps qu’ils vivaient ensemble (exercice dit «concurrent» de l’autorité parentale). En cas de séparation, celui des parents qui se voyait attribuer la garde de l’enfant deve-nait titulaire exclusif de l’autorité paren-tale. Or depuis 1995, est survenu un change-ment important. Le législateur souhaitant promouvoir le principe de co-parenté y com-pris après la séparation des parents a instau-ré le principe de la poursuite de l’exercice conjoint de l’autorité parentale même en cas de désunion des parents. Cela signifie que le père et la mère doivent continuer à prendre ensemble toutes les décisions importantes relatives à leur(s) enfant(s), et ce, quel que soit le mode d’héberge-ment de l’enfant, sauf si le juge le décide autrement. Conjointement? Qu’est-ce que cela signifie pratiquement? Le père et la mère prennent ensemble les décisions relatives à l’enfant (par exemple le choix d’une école, d’une crèche ou des loisirs). Aucun d’eux ne peut prendre seul une initiative qui entraverait l’exercice par l’autre parent de ses prérogatives. En d’au-tres termes, chacun est censé s’assurer du consentement de l’autre parent avant de prendre une décision qui empiéterait sur les attributs de ce parent.

Par exemple, si l’un des parents décide d’inscrire son enfant dans une crèche, il est censé s’assurer que l’autre parent est d’accord. S’il omet de le faire, sa décision peut être contredite par un jugement puisqu’il s’est mis dans son tort. Si les parents ne sont pas d’accord, l’un ou l’autre doit prendre l’initiative de sai-sir le juge compétent qui tranchera leur différend en fonction de l’intérêt de l’en-fant. Le but de ces dispositions légales est de permettre aux deux parents de participer à l’éducation de leur enfant et, en cas de séparation, de les pousser à établir une communication et à s’entendre dans l’in-térêt de l’enfant. Y a-t-il des facilités? Le législateur a tempéré le principe en prévoyant que lorsqu’un seul des pa-rents agit, il est présumé le faire avec l’accord de l’autre. Les tiers (directeurs d’école, de crèches, médecins,…) sont donc dispensés d’exiger la présence des deux parents; ils peuvent faire confiance au parent qui se présente devant eux qui est censé avoir l’accord de l’autre. Mais, le tiers doit être de bonne foi, c’est-à-dire ne pas avoir connaissance du désac-cord de l’autre parent ou avoir des raisons de penser que l’autre n’est pas d’accord. Le seul fait de savoir que les parents sont séparés ne suffit pas à considérer le tiers automatiquement comme étant de mau-vaise foi. Toutefois, vu le risque de conflits et de «coups de force» plus élevé, les tiers ont intérêt à redoubler de pru-dence s’ils ne veulent pas être considérés comme étant de mauvaise foi. Et pour les parents au quotidien? Quel-les sont les limites du cadre? L’exercice de l’autorité parentale n’impli-que évidemment pas que toutes les déci-sions quotidiennes (comme les horaires, la supervision des travaux scolaires, les puni-tions, le respect des bonnes manières, etc) doivent recueillir l’accord préalable de l’autre parent.

Virginie MONJOIE Cellule Conseil Juridique ONE

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ACTUALITE

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Il n’est pas rare que ce journal d’informa-tions se retrouve au milieu de discussions multiples entre divers partenaires et soit même présenté comme outil de réfé-rence! L’objectif prioritaire de ce trimestriel est de susciter la pratique réflexive au départ d’une série de thématiques et d’encoura-ger les professionnels de la petite enfance à s’informer sur l’actualité en lien avec son secteur d’activités, qu’il s’agisse d’un milieu d’accueil collectif ou familial. Une formule qui évolue tout en gardant ses spécificités… En mars dernier, dans l’édito n°7, Eddy GILSON, responsable de la Direction des milieux d’accueil 0-3 ans, vous a fait part du regroupement de la gestion des sec-teurs subventionné et non subventionné, au sein d’une même Direction. Ce change-ment opéré au sein du Département de l’Accueil de l’ONE vise avant tout à la continuité des services rendus aux familles et aux enfants. Depuis lors, nous avons travaillé à amélio-rer nos divers canaux de communication et avons envisagé d’élargir la liste des bénéficiaires du Flash Accueil à l’ensem-ble des professionnels des milieux d’ac-cueil.

En effet, partant du constat que bon nombre de réflexions pouvaient trouver écho auprès de nombreux professionnels de l’accueil de la petite enfance, tous types de milieux d’accueil confondus, mais aussi du fait que bon nombre de profes-sionnels cherchent ou trouvent leur intérêt à s’enrichir de pratiques ou de modes d’action d’autres types de milieux d’accueil, le Comité de rédaction s’est penché sur une nouvelle présentation du Flash Accueil, tout en veillant au carac-tère accessible des différents contenus. Nous profitons dès lors de cette page d’actualité pour vous présenter les changements qui seront opérés à partir de la prochaine édition du Flash accueil de mars 2012. En pratique, le sommaire fera apparaître, au sein des rubriques qui restent inchangées, divers pictogrammes invitant le lecteur à prendre connaissance de la portée des articles, ciblés en fonction du type de milieu d’accueil. Ces pictogram-mes seront également présents sur la page de l’article.

Le Flash accueil: un outil au service de la communication pour tous!

Vous avez entre les mains la 10ème édition du Flash Accueil ! Depuis 2009, les agents de l’ONE collaborent et veillent à vous présenter un en-semble d’informations utiles et porteuses de sens pour l’ensemble des profession-nels des milieux d’accueil non subventionnés.

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ACTUALITE

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La spécificité de certains contenus, au regard de la singularité de certains types de milieux d’accueil, restera au cœur de notre préoccupation rédactionnelle et sera accompagnée des pictogrammes suivants. A contrario, quand aucun logo ne sera affiché, l’article concernera tout type de milieu d’accueil. Ces différents repères de lecture seront présents au fil des rubriques en guise de rappel pour le lecteur. L’élargissement du public implique que le nombre d’exemplaires passera de 1.500 à 5.000 afin que tous les milieux d’accueil 0-3 ans, accueillantes conventionnées comprises, le reçoivent le Flash Accueil en ligne sur le site de l’ONE… Bien entendu, les anciennes éditions peuvent toujours être consultées et téléchargées sur le site de l’ONE (www.one.be) soit par N°, soit par rubrique thématique. Une version électronique du Flash Accueil sera également proposée sous forme de Newsletter et disponible sur le site ou sur simple demande ([email protected]). Soucieux d’une communication à la portée de tous, tout en veillant à la spécificité des modes d’action et des environnements de chacun, nous vous assurons de notre meil-leure collaboration pour vous offrir un journal d’information de qualité !

Anne BOCKSTAEL Responsable

du service des Milieux d’Accueil Non Subventionnés

Bernard GEERTS Responsable

de la Communication des Milieux d’accueil 0-3 ans de l’Administration et du Développement des Milieux d’Accueil Subventionnés

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RECETTES

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Topinambour, rutabaga, pourpier,… autant d’aliments peu ou pas connus du grand public. Pourtant ces «anciens» légumes gagnent à être consommés. Outre le fait qu’ils constituent une source intéressante de vitamines, sels minéraux, fibres et eau, ils permettent également un choix plus grand de plantes potagères pour nos menus d’hi-ver. La racine charnue du panais, d’une couleur blanc ivoire, présente une forme pro-che de celle de la carotte et appartient d’ailleurs à la même famille botanique, les Ombellifères. Son goût est cependant légèrement sucré et sa texture ressemble da-vantage à celle du navet. Le panais se cultive de novembre à mars. Il se prépare de la même manière que le navet ou la carotte et peut d’ailleurs les remplacer dans la majorité des recettes. Il peut aussi bien se consommer cru que râpé, cuit au pot-au-feu, en potages ou en pu-rées. Avant d’être mangé, le panais doit être lavé et épluché. Pour éviter que la chair du panais ne noircisse au contact de l’air (oxydation), il convient de le préparer rapi-dement ou de l’arroser de jus de citron. Le panais, tout comme le navet, peut être coloré au jus de betterave, safran, curry…

Les légumes «d’antan»: le panais

Panais au miel et à la menthe

Préparation: 5 minutes

Cuisson: 15 minutes

Ingrédients pour 1 personne:

� 1 panais moyen � 1 cuillère à café de sucre � 1 cuillère à café de menthe fraîche

émincée � 1 cuillère à café de margarine de

cuisson � De l’eau bouillante

Préparation:

♦ Bien laver le panais et couper ses deux extrémités.

♦ Le trancher en rondelles d’environ 3 à 4mm d’épaisseur.

♦ Cuire le panais dans l'eau bouillante jusqu'à ce qu'il s’attendrisse mais demeure encore ferme.

♦ Dans une poêle, faire chauffer la mar-garine, le sucre et la menthe fraîche et

y faire sauter les rondelles de panais.

Soupe de panais et pomme

Préparation: 10 minutes

Cuisson: 45 minutes

Ingrédients pour 4 personnes:

� 30 g de margarine � 4 panais � 1 grosse pomme � 800 litres d’eau � 400 ml de lait � Un bouquet garni (laurier, thym) � Epices : noix de muscade en poudre

ou curry

Préparation:

♦ Laver, peler et couper la pomme et les panais en gros dés.

♦ Faire fondre la margarine dans une casserole et y ajouter les morceaux de pomme et de panais. Laisser cuire pendant 5 à 10 minutes.

♦ Ajouter l’eau et le bouquet garni, couvrir et laisser cuire à feu doux pendant 20 minutes.

♦ Retirer du feu et laisser refroidir pendant quelques minutes.

♦ Retirer le bouquet garni. ♦ Ajouter le lait. ♦ Mixer jusqu’à obtention d’un

mélange homogène. ♦ Ajouter les épices selon votre goût*.

Amal ALAOUI

Nathalie CLAES Diététiciennes pédiatriques ONE

* Remarque: nous vous rappelons qu’il est déconseillé de saler les préparations des enfants de moins de 2 ans. Toutes les autres épices peuvent être utilisées. Pour plus de détails, voir brochure «Chouette, on passe à table», p. 60.

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Le jeudi 9 février 2012 de 09h30 à 12h00 Matinée rencontre «Baccalauréat petite enfance: démarrage d’une nouvelle formation initiale» Intervenant: Jan Peeters, directeur du VBJK PAF: 5 € Organisateur: Fraje Contact: 02/800.86.10

Agenda

AGENDA

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Le mercredi 28 Mars 2012 de 20h00 à 22h00 Café-conférence: Je cadre, tu limites, il grandit ...Comment gérer ces situations délicates dans lesquelles l'enfant refuse de faire ce que nous voudrions? Comment le faire obéir? Peut-on tout accepter? Faut-il punir? Comment? Quand faut-il tenir bon? Quand faut-il lâcher? Où: Maison de la parentalité, rue Grande 56/3 à 5537 Anhée Email: [email protected] - Lien: http://www.globulin-amo.be Intervenants: Anne-Sophie THIRY et Jean-Marie HOTTON, Autrement Dit Organisateur: Globul'in AMO PAF: 3 €

Le jeudi 1er mars 2012 de 08h30 à 16h45 Journée d’étude: Professionnalisme et émotions font-ils bon ménage? PAF: 20 € Organisateur: Fraje Contact: 02/800.86.10

Le mardi 24 Janvier 2012 de 12h15 à 14h00 Vite, dépêche-toi de grandir La question de la transmission transgénérationnelle à l’ère de la post-modernité Où: Rue de stalle 24 à 1180 Uccle Contact: Email: [email protected] - Téléphone: 02/376.10.00 Intervenant: Monsieur Jean VAN HEMELRIJCK, Psychologue, Psychothérapeute fami-lial, Organisateur: centre de planning familial et de consultations d'Uccle asbl PAF: 6,50 € Remarque: réservation exigée par téléphone

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Ont collaboré à ce numéro:

Amal ALAOUI

Sylvie ANZALONE Stéphanie BLAFFART Anne BOCKSTAEL Nathalie CLAES

Patricia COLLARD Catherine DEBROUWER

Valérie DEVIS Chafia EL MIMOUNI Anne FORTEMPS Bernard GEERTS Yvon GODEFROID

Katrien MICHEL-GOFFAUX Virginie MONJOIE Lucia PEREIRA

Claire VAN DER LINDEN

Remerciements

au Comité d’accompagnement

Mise en page

Noémie DUBOIS

Graphisme

Ronny DEPETTER

Journal d’information diffusé en

1500 exemplaires

Pour tout renseignement et suggestion

[email protected] 02/542.12.48

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D/2011/74.80/85

Editeur responsable: Benoît PARMENTIER

chaussée de Charleroi 95 1060 BRUXELLES �: 02/542.12.11