F e n ô h R u d s e h c u o B s e u g i t r a M Sai nt ...

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a Martigues Saint-Pierre site archéolo gique 8 10 11 12 9 13 60m 5 4 6 N aire à battre 7 55m 50m 45m 45m 45m 2 3 16 15 église de Saint-Pierre ancien cimetière cimetière de Saint-Pierre 9 4 D vers Entrée du site 14 1 Voies de circulation Point de vue Carrières de pierres Circuit de visite Rempart archaïque Deuxième rempart Rempart restitué Murs Structures romaines Bâtiments modernes et contemporains Habitat reconstitué 50 m Le circuit proposé ne concerne que les vestiges mis au jour et conservés au sud et à l’ouest de la chapelle actuelle dans les limites de terrains appartenant à la ville de Martigues. Temps du parcours : 1h. 1 Voie principale charretière nord-sud de l’oppidum 2 Îlots d’habitations et ruelles gauloises (V e s. av. J.-C.- I er s. ap. J.-C.) 3 Voie charretière est-ouest 4 Fondations d’une chapelle médiévale 5 Reconstitution en cours à l’échelle 1 d’un quartier gaulois 6 Fondation d’une tour d’angle de la fortification gauloise archaïque 7 Bastions et murs de la fortification sud (IV e s. av. J.-C.- I er s. ap. J.-C.) 8 Quartier gaulois et gallo-romain bâti hors les murs 9 Porte sud de l’agglomération 10 Fronts d’extraction d’une carrière de pierre moderne 11 Mur de terrasse à pilastre et plateforme servant d’aire de stockage (I er s. ap. J.-C.) 12 Corridor d’entrée du village en partie taillé dans le rocher 13 Portion du rempart ouest comprenant de nombreuses stèles gauloises en remploi 14 Esplanade charretière du sommet de l’oppidum 15 Îlots d’habitations et ruelles gauloises (V e s. av. J.-C.- I er s. ap. J.-C.) 16 Vestiges (enfouis ou détruits) de l’habitat gaulois mis au jour dans le cimetière Le site archéologique de Saint-Pierre-les-Martigues est situé sur la commune de Martigues dans le département des Bouches- du-Rhône. À l’extrémité ouest du massif de la Nerthe, tout près des plages de la Côte Bleue, Saint-Pierre est à 50 km d’Arles et d’Aix-en-Provence et à 40 km de Marseille. Saint-Pierre est le nom d’une chapelle et d’un hameau situés sur la commune de Martigues, à l’extrémité ouest de la chaîne de la Nerthe. À mi-distance entre le cap Couronne et le chenal de Caronte, ils occupent la partie haute d’une petite butte calcaire plantée dans la plaine fertile de Saint-Julien, à moins de 2 kilomètres du port et de la plage des Laurons. D’abord connu pour être le siège d’une chapelle médiévale et moderne, Saint-Pierre désigne surtout aujourd’hui le site et la longue existence d’habitats plus anciens : une station du Néolithique moyen et final, un important oppidum gaulois ; une agglomération gallo-romaine. Autant d’occupations révélées par les recherches archéologiques, dont les vestiges racontent l’histoire de la Provence. Histoire des recherches Si, dès 1824, la Statistique des Bouches-du- Rhône de Christophe de Villeneuve signale un amoncellement très important de ruines antiques autour de la chapelle de Saint-Pierre, il faut attendre les travaux de l’architecte Henri de Gérin-Ricard, en 1917, pour voir les premières véritables fouilles se dérouler au sud de la colline. Elles concernent l’exploration d’un temple ou mausolée gallo-romain qui renfermait deux autels dédiés aux empereurs Tibère et Caligula par un notable local, Sex- tius Aelanius Pisinus. Mais ce n’est qu’en 1970 que se révèle l’importance du site, quand les travaux d’un boulodrome dévoilent au pied de la chapelle des vestiges bien mieux conservés : deux grandes jarres en terre cuite du II e s. av. J.-C. et surtout de nombreux murs de pierres et de terre crue appartenant à un village gaulois parfaitement structuré. L’archéologue Charles Lagrand, déjà inventeur des sites préromains de l’Arquet et de Tamaris sur la Côte Bleue, prend alors la direction de fouilles programmées qui, de 1973 à 1987, révèlent « l’acropole » d’un oppidum occupé sans interruption entre le VI e s. av. J.-C. et le I er s. ap. J.-C. En 1989, la mise au jour subite de constructions antiques menacées par le développement du cimetière actuel, sur le côté nord de la butte, est à l’origine de fouilles de sauvetage menées jusqu’en 1993 par le service Archéologie de la ville de Martigues. Avec les recherches extensives poursuivies de 1998 à 2003 au sud et à l’ouest du tertre, elles révèlent les modes d’organisation et de fortification d’une agglomération indigène bien plus importante que celle initialement perçue. Depuis 2005, sont menés à Saint-Pierre des travaux de protection et de mise en valeur, qui permettent aux visiteurs de mieux comprendre l’architecture et les modes de vie des populations celtiques de la Provence. Saint-Pierre, un oppidum gaulois Appartenant comme Saint-Blaise à la tribu littorale des Avatiques, le village gaulois de Saint-Pierre forme la plus importante agglomération celtique que l’on connaisse entre Marseille grecque et le chenal de Caronte. Elles sont disposées en terrasses le long d’étroites rues piétonnes, au sein d’îlots simples ou doubles d’habitations. La division en quartiers et la circu- lation sont assurées par trois voies charretières qui se rejoignent sur une esplanade sommitale, sorte de petite acropole où bat le cœur du village. Sa protection initiale est assurée par un puissant rempart, renforcé par deux tours massives de plan quadrangulaire. Gardant pendant plus de 500 ans la même organisation générale, l’oppidum de Saint-Pierre n’en connaît pas moins plusieurs restructurations durant le second âge du Fer. La plus importante a lieu durant le IV e s. av. J.-C. Des ruelles s’élargissent, des maisons sont redécoupées. Il y a surtout la construction d’une nouvelle enceinte qui marque un net agrandissement du village vers le sud. Un destin original Tout au long de l’âge du Fer, l’oppidum de Saint-Pierre montre une occu- pation intense et dynamique. Il est surtout épargné par les nombreux épi- sodes militaires, destructions et périodes d’abandon que les dominations grecque puis romaine font subir à la plupart des autres agglomérations et villages gaulois de Provence entre le IV e et le I er s. av. J.-C. On le doit sans doute aux relations très privilégiées qu’il a entretenues dès l’origine avec sa puissante voisine, Massalia. De tels contacts expliquent l’importance des influences grecques puis italiques repérées au sein de cette communauté celtique. Il y a d’abord la qualité et le nombre des objets importés mis au jour à Saint-Pierre à toutes les périodes, qui témoignent du développement de modes de vie et d’alimentation nouveaux dans le monde indigène. Les Gaulois de Saint- Pierre sont ainsi parmi les premiers dans le Midi à cultiver la vigne et l’olivier et à en extraire vin et huile au moyen de pressoirs perfectionnés. Dès le III e s. av. J.-C., au contact et à l’image des Grecs, certains maîtrisent aussi bien la taille de pierre que l’écriture. Il faut attendre le Haut-Empire, en pleine période gallo-romaine, pour que le village de Saint-Pierre soit progressivement abandonné et que sa population investisse les domaines agricoles de la plaine et les sites portuaires du littoral. Sous les toits de terre Avec le village de l’Île de Martigues et l’agglomération de Lattes en Languedoc, l’oppidum de Saint-Pierre compte parmi les sites du Midi de la France où l’archi- tecture domestique et la vie quotidienne des Gaulois sont les mieux connus. À la découverte du patrimoine de la Communauté d’Agglomération du Pays de Martigues 7 Martigues Saint-Pierre- les-Martigues Sur une butte au cœur de la plaine agricole de Saint-Julien, les fouilles ont révélé l’habitat et les fortifica- tions gauloises d’une aggloméra- tion gallo-romaine (VI e s. av. J.-C.- I er s. ap. J.-C.). On peut y voir le fac-similé de maisons en terre crue de l’âge du Fer. 1 Saint-Mitre-les-Remparts Saint-Blaise Sur un plateau, au cœur de la zone des étangs, les fouilles ont révélé les murailles et structures d’habitat de deux agglomérations : un oppidum gaulois et une ville paléochrétienne (IV e -IX e s. ap. J.-C.). Au XIII e siècle, s’y installe un petit castrum médiéval, Castelveyre. 2 Saint-Mitre-les-Remparts – Le village Village fortifié de la fin du Moyen Âge. Portes, tours et remparts du XV e siècle. Nombreux monuments des XVI e et XVII e siècles : maison des Consuls, église paroissiale, fontaine et lavoir, moulins à huile, «petits jardins». 3 Port-de-Bouc – La ville Sur un site occupé depuis l’Antiquité (oppidum gaulois de Castillon, carrières et site de la pointe Baumasse), Port-de-Bouc, ville créée au XIX e s., s’est développée autour des activités portuaires et maritimes. Jetée du port et canal d’Arles à Bouc ouvert en 1834. 4 Martigues Tholon Au bord de l’étang de Berre, ont été mis au jour les vestiges d’une agglomération gallo-romaine identifiée comme le site de Maritima Avaticorum. On y trouve aussi des sources, citernes, lavoir et aménagements hydrauliques (XVI e -XX e s.), actuel- lement en cours de restauration. 5 Martigues L’Île Un village gaulois (V e -II e s. av. J.-C.), en partie reconstitué in situ est à l’origine de la création de ce quartier central de Martigues. Canaux, placettes et rues y dessinent une structure urbaine héritée du Moyen Âge. Église de La Madeleine (XVII e s.). 6 Martigues Le fort de Bouc Récemment restauré et ouvert pour la première fois de son histoire au public, le fort de Bouc dresse ses murailles à l’embouchure du chenal de Caronte. Tour carrée du XII e s. Forteresse et garnison des XVII e et XVIII e siècles. En bord de mer, au pied du fort, carrières de pierre de taille. 8 Martigues La Côte Bleue Sur un littoral sauvage et préservé, vestiges gaulois de Tamaris (VI e s. av. J.-C.) et de l’Arquet (VI e -IV e s. av. J.-C.). Port antique des Laurons. Carrières de pierre exploitées depuis l’Antiquité en bord de mer (La Beaumaderie, Couronne Vieille, Carro) et dans les terres (les Arqueirons, les Auffans). Chapelles de Sainte Croix et de La Couronne. Saint-Pierre D9 Les différentes étapes de la reconstitution à l’échelle 1 de l’habitat gaulois de Saint-Pierre sont menées par le service Archéologie de la ville de Martigues dans le cadre de chantiers d’insertion ou d’ateliers pédagogiques. La Maison de l’Archéologie > Boulevard Camille Pelletan Martigues (ouverture 2013). Le Musée Ziem Boulevard du 14 juillet. Martigues. Tél. : 04 42 41 39 60 Les archéologues Charles Lagrand (1920-2004), à gauche, et Fernand Benoit (1892-1969) sur le site gau- lois de l’Arquet en 1958. Pour en savoir plus sur Saint-Pierre : Un nouvel habitat de la période de la colonisation grecque : Saint-Pierre-les-Martigues (VI e s. av. J.-C.-I er s. ap. J.-C.). Charles-Henri Lagrand, Documents d’Archéologie Méridionale, n°3, 1979, p. 81-106 – Villa et vicus sur le territoire de Martigues durant le Haut Empire. Jean Chausserie-Laprée et Michel Rétif, Revue archéologique de Narbonnaise, n° 35, 2002, p. 163-194. – Martigues, terre gauloise. Jean Chausserie-Laprée. Éditions Errance, 2005. Restitution du quartier nord de l’habitat gaulois de Saint-Pierre. Mur de briques crues sur son soubassement de pierres (II e s. av. J.-C.). Depuis les années 1970, les recherches archéologiques ont fait de Saint-Pierre l’une des agglo- mérations préromaines les mieux connues et plus importantes du Sud de la Gaule. Alors que cet habitat occupait initialement toute la butte, les recherches en ont surtout révélé les vestiges en deux secteurs distincts : d’abord au pied de l’église sur le sommet et la partie sud de la colline ; puis lors de fouilles de sauvetage sur son flanc nord, dans l’enceinte du cimetière actuel. Fortifications et quartier sud Dégagée sur plus de 50 m, une muraille bastionnée forme deux tronçons encadrant la porte frontale qui marque l’entrée sud du village. Dans le prolongement d’une voie charretière courant au pied de la fortification, la porte s’ouvre sur un long couloir oblique, en partie entaillé dans le rocher, qui permet d’accéder au sommet de l’oppi- dum. Plus au sud, l’habitat se poursuit hors les murs au sein d’un vaste espace aménagé en pente douce. Distribués par des voies de circulation charretières ou piétonnes, les îlots d’habitation s’y agencent en masses architecturales compactes dont l’occupation s’étend du IV e s. av. J.-C à la fin du I er s. ap. J.-C. Ne pas jeter sur la voie publique Création graphique Saint-Pierre site archéologique 7 Vestiges gaulois mis au jour lors des fouilles de sauvetage entreprises de 1989 à 1993 dans l’enceinte du cimetière actuel. Structures de l’habitat gaulois dégagées en 1972 au sommet de la colline de Saint-Pierre par les fouilles de Charles Lagrand. © J. CL © Dessin Denis Delpalillo © Georges Xuereb © J. CL © Ch. Lagrand © Yves Rigoir Restitution de la porte fortifiée sud de l’oppidum. Ritumos, nom gaulois écrit en grec sur des bols campaniens (début II e s. av. J.-C.). Céramiques tournées de Grèce et de Marseille découvertes à Saint-Pierre (VI e -V e s. av. J.-C.). © Clichés Chr. Durand, CNRS © J. CL © Denis Delpalillo © J. CL © J. CL © J. CL © J. CL © J. CL © Éric Ribot © Ch. Lagrand © J. CL © J. CL La durée et la continuité exceptionnelles de l’occupation du site font que, pour une période de cinq siècles, les structures enfouies d’habitat gaulois s’empilent parfois sur trois mètres de haut. Jusqu’à l’apparition, durant le Haut-Empire, des maisons gallo-romaines en pierres et aux toits de tuiles, on y relève surtout l’importance de la terre crue dans la construction, l’amé- nagement intérieur et la finition des habitations. Retrouvés en place ou effondrés, les murs sont presque toujours composés de deux parties : un soubassement en pierres et une élévation en terre crue (briques moulées ou terre massive). Leurs parois étaient protégées par un enduit de terre argileuse très fin qui se confondait avec l’argile du sol des pièces d’habitation. Les toits, en terrasse, étaient également composés de matériaux périssables : charpente en bois et couverture de végétaux (roseaux, graminées) que recouvrait une épaisse couche de terre damée. Une reconstitution grandeur nature Depuis une vingtaine d’années, le service d’archéologie de la ville de Martigues conduit à Saint-Pierre un important programme de conservation et de mise en valeur des vestiges. Après des travaux de consolidation, de prélèvement et de moulage de certaines structures fragiles (coupes stratigraphiques, fours et foyers domestiques, murs en terre, squelettes d’animaux), il a voulu restituer au public l’image grandeur nature de cet habitat gaulois sur le site même où il a été découvert. Depuis 2005, c’est en s’appuyant à la fois sur les données de fouilles et sur des sources ethnographiques, qu’est né et se poursuit le projet expérimental de reconsti- tution d’un quartier-type d’un vil- lage gaulois méridional. Avec ses rues, ses maisons à pièce unique, sa placette, ce fac- similé bâti en extérieur ne recourt à aucun matériau contemporain. Soumis à des conditions atmo- sphériques naturelles, il exige un entretien et une surveillance importante, qui donnent aux archéologues l’occasion d’évaluer au fil des ans l’impact de l’usure du temps et du climat sur les constructions restituées. Le site de Saint-Pierre est d’accès libre et gratuit Renseignements complémentaires auprès de : L’Office du Tourisme de Martigues, rond-point de l’Hôtel de ville, 13500, Martigues Tél. : 04 42 42 31 10 ; mail : [email protected] ; www.martigues-tourisme.com Service Archéologie de la ville de Martigues Hôtel de ville, BP 101, 13692 Martigues Cedex. Tél : 04 42 41 61 35 ; mail : [email protected] Comment s’y rendre : En venant de Martigues-centre, prendre la route départementale (RD5) en direction de La Couronne et Carro. Dans la plaine de Saint-Julien, au croisement avec la route départementale 49a prendre à droite la direction Saint-Pierre/ Les Laurons. Au premier rond-point, prendre à gauche. Dans la montée, suivre à droite le chemin vers le cimetière. Laisser la voiture sur le parking au pied de la chapelle. Depuis les villages et plages de la Côte Bleue, quitter la voie rapide (RD9) et rejoindre la RD 49 en direction de Martigues. Après le col de La Gatasse, dans la plaine, au croisement avec la route départementale 49a prendre à gauche la direction Saint-Pierre/Les Laurons. Au premier rond-point, prendre à gauche. Dans la montée, suivre à droite le chemin vers le cimetière. Laisser la voiture sur le parking au pied de la chapelle. Avertissement aux visiteurs : Le site de Saint-Pierre est situé dans le massif forestier de la Côte Bleue, qui est sou- mis à des conditions d’accès réglementé du 1 er juin au 30 septembre, en fonction du niveau de danger de feux de forêt. Se renseigner auprès du serveur vocal du Comité départemental du Tourisme : 0811 20 13 13. Autres lieux à visiter La Galerie de l’Histoire de Martigues Rond point de l’Hôtel de ville – Martigues. Tél. : 04 42 44 31 51 < Martigues Bouches-du-Rhône France Dès le IV e millénaire avant J.-C., au cœur de la plaine fertile de Saint-Julien, la butte de Saint-Pierre abrite un des habitats de plein air à la fonction agro- pastorale, qui ont contribué à faire de la Provence littorale l’un des premiers foyers de la révolution néolithique en France. En témoignent les nombreux objets de pierre (meules en calcaire, faucilles et outils de silex) et poteries mis au jour au sein de fosses de rejet domestique. Après l’installation d’un premier habitat gaulois (560-490 av. J.-C.) construit en matériaux légers (bois et torchis), c’est une agglomération de type urbain, bâtie en pierres et terre crue, qui se met en place sur toute la butte, soit sur plus d’1,5 hectare. Occupés en continu entre le début du V e s. av. J.-C. et le I er s. ap. J.-C., le sommet et les pentes nord de la colline se couvrent de cen- taines de maisons à pièce unique de formats variés, qui permettaient d’ac- cueillir plusieurs milliers d’habitants. Plan et parcours de visite © J. CL © J. CL

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Martigues

Saint-Pierres i t e a r c h é o l o g i q u e

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église deSaint-Pierre

anciencimetière

cimetière deSaint-Pierre

94D

vers

Entrée du site14

1

Voies de circulation

Point de vue

Carrières de pierres

Circuit de visite

Rempart archaïque

Deuxième rempart

Rempart restitué

Murs

Structures romaines

Bâtiments modernes et contemporains

Habitat reconstitué

50 m

Le circuit proposé ne concerne que les vestiges mis au jour etconservés au sud et à l’ouest de la chapelle actuelle dans les limites de

terrains appartenant à la ville de Martigues. Temps du parcours : 1h.

1 Voie principale charretière nord-sud de l’oppidum

2 Îlots d’habitations et ruelles gauloises (Ve s. av. J.-C.- Ier s. ap. J.-C.)

3 Voie charretière est-ouest

4 Fondations d’une chapelle médiévale

5 Reconstitution en cours à l’échelle 1 d’un quartier gaulois

6 Fondation d’une tour d’angle de la fortification gauloise archaïque

7 Bastions et murs de la fortification sud (IVe s. av. J.-C.- Ier s. ap. J.-C.)

8 Quartier gaulois et gallo-romain bâti hors les murs

9 Porte sud de l’agglomération

10 Fronts d’extraction d’une carrière de pierre moderne

11 Mur de terrasse à pilastre et plateforme servant d’aire de stockage (Ier s. ap. J.-C.)

12 Corridor d’entrée du village en partie taillé dans le rocher

13 Portion du rempart ouest comprenant de nombreuses stèles gauloises en remploi

14 Esplanade charretière du sommet de l’oppidum

15 Îlots d’habitations et ruelles gauloises (Ve s. av. J.-C.- Ier s. ap. J.-C.)

16 Vestiges (enfouis ou détruits) de l’habitat gaulois mis au jour dans le cimetière

Le site archéologique de Saint-Pierre-les-Martigues est situé sur la commune de Martigues dans le département des Bouches-du-Rhône. À l’extrémité ouest du massif de la Nerthe, tout près des plages de la Côte Bleue, Saint-Pierre est à 50 km d’Arles etd’Aix-en-Provence et à 40 km de Marseille.

Saint-Pierre est le nom d’une chapelle et d’un hameau situés sur la commune de Martigues, à l’extrémité ouest dela chaîne de la Nerthe. À mi-distance entre le cap Couronne et le chenal de Caronte, ils occupent la partie haute d’une petitebutte calcaire plantée dans la plaine fertile de Saint-Julien, à moins de 2 kilomètres du port et de la plage des Laurons.D’abord connu pour être le siège d’une chapelle médiévale et moderne, Saint-Pierre désigne surtout aujourd’hui le site etla longue existence d’habitats plus anciens : une station du Néolithique moyen et final, un important oppidum gaulois ;une agglomération gallo-romaine. Autant d’occupations révélées par les recherches archéologiques, dont les vestigesracontent l’histoire de la Provence.

Histoire des recherchesSi, dès 1824, la Statistique des Bouches-du-

Rhône de Christophe de Villeneuve signale

un amoncellement très important de ruines

antiques autour de la chapelle de Saint-Pierre,

il faut attendre les travaux de l’architecte

Henri de Gérin-Ricard, en 1917, pour voir les

premières véritables fouilles se dérouler au sud

de la colline. Elles concernent l’exploration

d’un temple ou mausolée gallo-romain qui

renfermait deux autels dédiés aux empereurs

Tibère et Caligula par un notable local, Sex-

tius Aelanius Pisinus.

Mais ce n’est qu’en 1970 que se révèle

l’importance du site, quand les travaux d’un

boulodrome dévoilent au pied de la chapelle

des vestiges bien mieux conservés : deux

grandes jarres en terre cuite du IIe s. av. J.-C.

et surtout de nombreux murs de pierres et de terre crue appartenant à un

village gaulois parfaitement structuré. L’archéologue Charles Lagrand, déjà

inventeur des sites préromains de l’Arquet et de Tamaris sur la Côte Bleue,

prend alors la direction de fouilles programmées qui, de 1973 à 1987,

révèlent « l’acropole » d’un oppidum occupé sans interruption entre le VIe s.

av. J.-C. et le Ier s. ap. J.-C.

En 1989, la mise au jour subite de constructions antiques menacées par le

développement du cimetière actuel, sur le côté nord de la butte, est à l’origine

de fouilles de sauvetage menées jusqu’en 1993 par le service Archéologie

de la ville de Martigues. Avec les recherches extensives poursuivies de 1998

à 2003 au sud et à l’ouest du tertre, elles révèlent les modes d’organisation

et de fortification d’une agglomération indigène bien plus importante que

celle initialement perçue.

Depuis 2005, sont menés à Saint-Pierre des travaux de protection et de mise

en valeur, qui permettent aux visiteurs de mieux comprendre l’architecture et

les modes de vie des populations celtiques de la Provence.

Saint-Pierre, un oppidum gauloisAppartenant comme Saint-Blaise à la tribu littorale desAvatiques, le village gaulois de Saint-Pierre forme la plusimportante agglomération celtique que l’on connaisseentre Marseille grecque et le chenal de Caronte.

Elles sont disposées en terrasses le long d’étroites rues piétonnes, au sein

d’îlots simples ou doubles d’habitations. La division en quartiers et la circu-

lation sont assurées par trois voies charretières qui se rejoignent sur une

esplanade sommitale, sorte de petite acropole où bat le cœur du village. Sa

protection initiale est assurée par un puissant rempart, renforcé par deux

tours massives de plan quadrangulaire.

Gardant pendant plus de 500 ans la même organisation générale, l’oppidum

de Saint-Pierre n’en connaît pas moins plusieurs restructurations durant le

second âge du Fer. La plus importante a lieu durant le IVe s. av. J.-C. Des ruelles

s’élargissent, des maisons sont redécoupées. Il y a surtout la construction d’une

nouvelle enceinte qui marque un net agrandissement du village vers le sud.

Un destin originalTout au long de l’âge du Fer, l’oppidum de Saint-Pierre montre une occu-

pation intense et dynamique. Il est surtout épargné par les nombreux épi-

sodes militaires, destructions et périodes d’abandon que les dominations

grecque puis romaine font subir à la plupart des autres agglomérations et

villages gaulois de Provence entre le IVe et le Ier s. av. J.-C. On le doit sans

doute aux relations très privilégiées qu’il a entretenues dès l’origine avec sa

puissante voisine, Massalia.

De tels contacts expliquent l’importance des influences grecques puis

italiques repérées au sein de cette communauté celtique. Il y a d’abord la

qualité et le nombre des objets importés mis au jour à Saint-Pierre à toutes

les périodes, qui témoignent du développement de modes de vie et

d’alimentation nouveaux dans le monde indigène. Les Gaulois de Saint-

Pierre sont ainsi parmi les premiers dans le Midi à cultiver la vigne et l’olivier

et à en extraire vin et huile au moyen de pressoirs perfectionnés. Dès

le IIIe s. av. J.-C., au contact et à l’image des Grecs, certains maîtrisent aussi

bien la taille de pierre que l’écriture.

Il faut attendre le Haut-Empire, en pleine période gallo-romaine, pour que le

village de Saint-Pierre soit progressivement

abandonné et que sa population

investisse les domaines agricoles

de la plaine et les sites

portuaires du littoral.

Sous les toits de terre Avec le village de l’Île de Martigues et l’agglomérationde Lattes en Languedoc, l’oppidum de Saint-Pierrecompte parmi les sites du Midi de la France où l’archi-tecture domestique et la vie quotidienne des Gauloissont les mieux connus.

À la découverte du patrimoine de la Communauté d’Agglomérationdu Pays de Martigues

7 Martigues – Saint-Pierre-les-MartiguesSur une butte au cœur de la plaine

agricole de Saint-Julien, les fouilles

ont révélé l’habitat et les fortifica-

tions gauloises d’une aggloméra-

tion gallo-romaine (VIe s. av. J.-C.-

Ier s. ap. J.-C.). On peut y voir le

fac-similé de maisons en terre crue

de l’âge du Fer.

1 Saint-Mitre-les-Remparts Saint-Blaise Sur un plateau, au cœur de la zone des étangs,

les fouilles ont révélé les murailles et structures

d’habitat de deux agglomérations : un oppidum

gaulois et une ville paléochrétienne (IVe-IXe s. ap.

J.-C.). Au XIIIe siècle, s’y installe un petit castrum

médiéval, Castelveyre.

2 Saint-Mitre-les-Remparts – Le villageVillage fortifié de la fin du Moyen Âge. Portes,

tours et remparts du XVe siècle. Nombreux

monuments des XVIe et XVIIe siècles : maison des

Consuls, église paroissiale, fontaine et lavoir,

moulins à huile, «petits jardins».

3 Port-de-Bouc – La villeSur un site occupé depuis l’Antiquité (oppidum

gaulois de Castillon, carrières et site de la pointe

Baumasse), Port-de-Bouc, ville créée au XIXe s.,

s’est développée autour des activités portuaires

et maritimes. Jetée du port et canal d’Arles à

Bouc ouvert en 1834.

4 Martigues – TholonAu bord de l’étang de Berre, ont été mis au jour

les vestiges d’une agglomération gallo-romaine

identifiée comme le site de Maritima Avaticorum.

On y trouve aussi des sources, citernes, lavoir et

aménagements hydrauliques (XVIe-XXe s.), actuel-

lement en cours de restauration.

5 Martigues – L’Île Un village gaulois (Ve-IIe s. av. J.-C.), en partie

reconstitué in situ est à l’origine de la création

de ce quartier central de Martigues. Canaux,

placettes et rues y dessinent une structure

urbaine héritée du Moyen Âge. Église de La

Madeleine (XVIIe s.).

6 Martigues – Le fort de BoucRécemment restauré et ouvert pour la première

fois de son histoire au public, le fort de Bouc

dresse ses murailles à l’embouchure du chenal

de Caronte. Tour carrée du XIIe s. Forteresse et

garnison des XVIIe et XVIIIe siècles. En bord de mer,

au pied du fort, carrières de pierre de taille.

8 Martigues – La Côte BleueSur un littoral sauvage et préservé, vestiges

gaulois de Tamaris (VIe s. av. J.-C.) et de l’Arquet

(VIe-IV e s. av. J.-C.). Port antique des Laurons.

Carrières de pierre exploitées depuis l’Antiquité

en bord de mer (La Beaumaderie, Couronne

Vieille, Carro) et dans les terres (les Arqueirons,

les Auffans). Chapelles de Sainte Croix et de La

Couronne.

Saint-Pierre

D9

Les différentes étapes de la reconstitution à l’échelle 1 de l’habitat gaulois de Saint-Pierre sont menées par le service Archéologie de la ville deMartigues dans le cadre de chantiers d’insertion ou d’ateliers pédagogiques.

La Maison de l’Archéologie >Boulevard Camille Pelletan

Martigues (ouverture 2013).

Le Musée Ziem Boulevard du 14 juillet.

Martigues. Tél. : 04 42 41 39 60

Les archéologues Charles Lagrand(1920-2004), à gauche, et FernandBenoit (1892-1969) sur le site gau-lois de l’Arquet en 1958.

Pour en savoir plus sur Saint-Pierre :Un nouvel habitat de la période de la colonisation grecque : Saint-Pierre-les-Martigues (VIe s. av. J.-C.-Ier s. ap. J.-C.). Charles-Henri Lagrand, Documents d’Archéologie

Méridionale, n°3, 1979, p. 81-106 – Villa et vicus sur le territoire de Martigues durant le Haut Empire. Jean Chausserie-Laprée et Michel Rétif, Revue archéologique

de Narbonnaise, n° 35, 2002, p. 163-194. – Martigues, terre gauloise. Jean Chausserie-Laprée. Éditions Errance, 2005.

Restitution du quartier nord de l’habitat gaulois de Saint-Pierre.

Mur de briques crues sur son soubassement de pierres (IIe s. av. J.-C.).

Depuis les années 1970, les recherches archéologiques ont fait de Saint-Pierre l’une des agglo-mérations préromaines les mieux connues et plus importantes du Sud de la Gaule. Alors que cethabitat occupait initialement toute la butte, les recherches en ont surtout révélé les vestiges endeux secteurs distincts : d’abord au pied de l’église sur le sommet et la partie sud de la colline ;puis lors de fouilles de sauvetage sur son flanc nord, dans l’enceinte du cimetière actuel.

Fortifications et quartier sud Dégagée sur plus de 50 m, une muraille bastionnée forme deux tronçons encadrant laporte frontale qui marque l’entrée sud du village. Dans le prolongement d’une voiecharretière courant au pied de la fortification, la porte s’ouvre sur un long couloiroblique, en partie entaillé dans le rocher, qui permet d’accéder au sommet de l’oppi-dum. Plus au sud, l’habitat se poursuit hors les murs au sein d’un vaste espace aménagéen pente douce. Distribués par des voies de circulation charretières ou piétonnes, lesîlots d’habitation s’y agencent en masses architecturales compactes dont l’occupations’étend du IVe s. av. J.-C à la fin du Ier s. ap. J.-C.

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Saint-Pierre site archéologique

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Vestiges gaulois mis au jour lors des fouilles de sauvetage entreprises de 1989 à 1993dans l’enceinte du cimetière actuel.

Structures de l’habitat gaulois dégagées en 1972 au sommet de la colline de Saint-Pierrepar les fouilles de Charles Lagrand.

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© Georges Xuereb

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© Yves Rigoir

Restitution de la porte fortifiée sud de l’oppidum.

Ritumos, nom gaulois écrit en grec sur des bols campaniens (début IIe s. av. J.-C.).

Céramiques tournées de Grèce et de Marseille découvertes à Saint-Pierre (VIe-Ve s. av. J.-C.).

© Clichés Chr. Durand, C

NRS

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© Éric Ribot

© Ch. Lag

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La durée et la continuité exceptionnelles de l’occupation du site font que,

pour une période de cinq siècles, les structures enfouies d’habitat gaulois

s’empilent parfois sur trois mètres de haut. Jusqu’à l’apparition, durant le

Haut-Empire, des maisons gallo-romaines en pierres et aux toits de tuiles,

on y relève surtout l’importance de la terre crue dans la construction, l’amé-

nagement intérieur et la finition des habitations.

Retrouvés en place ou effondrés, les murs sont presque toujours composés

de deux parties : un soubassement en pierres et une élévation en terre crue

(briques moulées ou terre massive). Leurs parois étaient protégées par un

enduit de terre argileuse très fin qui se confondait avec l’argile du sol des

pièces d’habitation. Les toits, en terrasse, étaient également composés de

matériaux périssables : charpente en bois et couverture de végétaux

(roseaux, graminées) que recouvrait une épaisse couche de terre damée.

Une reconstitution grandeur natureDepuis une vingtaine d’années, le service d’archéologie de la ville de Martigues

conduit à Saint-Pierre un important programme de conservation et de mise

en valeur des vestiges. Après des travaux de consolidation, de prélèvement et

de moulage de certaines structures fragiles (coupes stratigraphiques, fours et

foyers domestiques, murs en terre, squelettes d’animaux), il a voulu restituer

au public l’image grandeur nature de cet habitat gaulois sur le site même où

il a été découvert. Depuis 2005, c’est en s’appuyant à la fois sur les données

de fouilles et sur des sources ethnographiques, qu’est né et se poursuit le

projet expérimental de reconsti-

tution d’un quartier-type d’un vil-

lage gaulois méridional.

Avec ses rues, ses maisons à

pièce unique, sa placette, ce fac-

similé bâti en extérieur ne recourt

à aucun matériau contemporain.

Soumis à des conditions atmo-

sphériques naturelles, il exige

un entretien et une surveillance

importante, qui donnent aux

archéologues l’occasion d’évaluer

au fil des ans l’impact de l’usure

du temps et du climat sur les

constructions restituées.

Le site de Saint-Pierre est d’accès libre et gratuit

Renseignements complémentaires auprès de :� L’Office du Tourisme de Martigues, rond-point de l’Hôtel de ville, 13500, Martigues Tél. : 04 42 42 31 10 ; mail : [email protected] ; www.martigues-tourisme.com

� Service Archéologie de la ville de MartiguesHôtel de ville, BP 101, 13692 Martigues Cedex. Tél : 04 42 41 61 35 ; mail : [email protected]

Comment s’y rendre : � En venant de Martigues-centre, prendre la route départementale (RD5) endirection de La Couronne et Carro. Dans la plaine de Saint-Julien, au croisementavec la route départementale 49a prendre à droite la direction Saint-Pierre/Les Laurons. Au premier rond-point, prendre à gauche. Dans la montée, suivre à droite le chemin vers le cimetière. Laisser la voiture sur le parking aupied de la chapelle. � Depuis les villages et plages de la Côte Bleue, quitter la voie rapide (RD9) etrejoindre la RD 49 en direction de Martigues. Après le col de La Gatasse, dansla plaine, au croisement avec la route départementale 49a prendre à gauchela direction Saint-Pierre/Les Laurons. Au premier rond-point, prendre à gauche.Dans la montée, suivre à droite le chemin vers le cimetière. Laisser la voiture surle parking au pied de la chapelle.

Avertissement aux visiteurs :

Le site de Saint-Pierre est situé dans le massif forestier de la Côte Bleue, qui est sou-

mis à des conditions d’accès réglementé du 1er juin au 30 septembre, en fonction

du niveau de danger de feux de forêt.

Se renseigner auprès du serveur vocal du

Comité départemental du Tourisme :

0811 20 13 13.

Autres lieux à visiter La Galerie de l’Histoire de Martigues Rond point de l’Hôtel de ville – Martigues. Tél. : 04 42 44 31 51 <

Martigues�Bouches-du-Rhône�France

Dès le IVe millénaire avant J.-C., au cœur de la plaine fertile de Saint-Julien,

la butte de Saint-Pierre abrite un des habitats de plein air à la fonction agro-

pastorale, qui ont contribué à faire de la Provence littorale l’un des premiers

foyers de la révolution néolithique en France. En témoignent les nombreux

objets de pierre (meules en calcaire, faucilles et outils de silex) et poteries mis

au jour au sein de fosses de rejet domestique.

Après l’installation d’un premier habitat gaulois (560-490 av. J.-C.) construit

en matériaux légers (bois et torchis), c’est une agglomération de type urbain,

bâtie en pierres et terre crue, qui se met en place sur toute la butte, soit sur

plus d’1,5 hectare. Occupés en continu entre le début du Ve s. av. J.-C. et le

Ier s. ap. J.-C., le sommet et les pentes nord de la colline se couvrent de cen-

taines de maisons à pièce unique de formats variés, qui permettaient d’ac-

cueillir plusieurs milliers d’habitants.

Plan et parcours de visite

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