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EY Baromètre des banques 2019 Les signes de l'époque

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EY Baromètre des banques 2019

Les signes de l'époque

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► Structure de l’étude

► Environnement de marché des banques

► Évolution de la marche des affaires

► Taux d’intérêt négatifs

► Réglementation des marchés financiers

► Activités de crédit

► Changement structurel et FinTech

► Thèmes prioritaires en 2019

► Perspectives – Banking dans 7 à 10 ans

► Messages clés

Sommaire Patrick SchwallerManaging PartnerAudit Financial Services

Maagplatz 18005 Zürich

Téléphone: +41 58 289 69 [email protected]

Olaf ToepferPartnerLeader Banking & Capital Markets

Maagplatz 18005 Zürich

Téléphone : +41 58 286 44 [email protected]

Stéphane MullerPartner Leader Financial Services Suisse romande

Route de Chancy 591213 Genève

Téléphone : +41 58 286 55 [email protected]

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1. Structure de l’étude

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2018: 69%2017: 70%

2018: 24%2017: 23%

2018; 7%2017: 7%

Répartition de l’échantillon du sondage

► Sondage réalisé par EY en novembre 2018

► Sondage réalisé auprès de 100 banques en Suisse1

► Neuvième édition depuis 2010

1 Les deux grandes banques font partie de l’échantillon des banques sondées et leurs réponses ont été prise en compte dans les évaluations générales. Les résultats ne sont cependant pas intégrés dans es évaluations par type de banque

2 y compris les banques spécialisées dans la gestion d’actifs institutionnels

Structure de l’étude

Type debanque 2018 2017

Banquiers privés2 33% 31%

Banques étrangères 28% 33%

Banques régionales 18% 22%

Banques cantonales 21% 14%

Taille de la banque entermes d’actifs clients

2018 2017

Moins de CHF 5 milliards 46% 52%

Entre CHF 5 et 10 milliards 14% 14%

Entre CHF 10 et 50 milliards 26% 22%

Plus de CHF 50 milliards 14% 12%

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2. Environnement économique

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Des symptômes de surchauffe ?

► Depuis la crise financière de 2007, la politique monétaire est placée sous état d’urgence. Suite à la politique des taux bas et aux injections massives de liquidités sur les marchés, les prix des valeurs réelles comme les actions, l’immobilier et beaucoup d’autres actifs ont atteint de nouveaux records. Selon le ratio Shiller P/E pris sur l’indice S&P 500, les évaluations du cours des actions se situent à un niveau dangereusement élevé.

► Dans le même temps, le montant de la dette mondiale a augmenté de façon rapide pour atteindre aujourd’hui plus de 300 % du PIB mondial.

Taux d’intérêt Places boursières Immeubles

En % Indexé, 1.1.2000 = 100 Indexé, 1.1.2000 = 100

MSCI Switzerland

MSCI World MSCI USA

MSCI Europe Zone Euro

Suisse États-Unis

LIBOR USD 3M

LIBOR EUR 3M LIBOR JPY 3M

LIBOR CHF 3M

CHF 10A Confédération suisseSources: SNB, MSCI, BIS

-1.6

-1.1

-0.6

-0.1

0.4

0.9

1.4

1.9

2.4

2.9

3.4

3.9

4.4

4.9

5.4

5.9

6.4

6.9

0

50

100

150

200

250

300

80

100

120

140

160

180

200

220

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* = zone euroSources: SNB, SECO, BfS, EZB, Eurostat u.a.

De

tte

ab

solu

e (

ind

exé

)

Global

Pays développés

Pays émergents

VSMI®

EURO STOXX 50® Volatility (VSTOXX®)

Cboe Volatility Index® (VIX®)

Ratio de detteShiller P/E et taux

d'intérêts à long termeVolatilité

Suisse(en mia. de CHF)

EU* (en mia. de EUR)

États-Unis (en mia. de USD)

Japon (en trillions de JPY)

Royaume-Uni(en mia. de GBP)

Quantité de monnaie (M2) 981 11’207 13’920 991 2’346

PIB 669 11’206 19’391 547 2’044

Dette souveraine 197 9’732 20’493 1’289 1’783

M2/PIB 147% 100% 72% 181% 115%

M2/Dette souveraine 497% 115% 68% 77% 132%

Dette souveraine/PIB 30% 87% 106% 236% 87%

Sont incluses les dettes des sociétés non financières, des sociétés financières, des ménages et de l'État.Sources: IIF, EY, SIX, STOXX , Cboe

Ra

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Absolu (Indexé)

Absolu (Indexé)

Absolu (Indexé)

Relatif

Relatif

Relatif

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lon

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(US

D)

18

81

19

21

19

00

19

50

19

78

20

01

20

18

Shiller P/E (sur S&P 500)

Taux d'intérêts à long terme (USD)

crise économique

bulle dot-com

?

La masse monétaire, les dettes et les prix des actifs ont atteint des niveaux records

Indexé, 1.1.2000 = 100Indexé, 1.1.2000 = 100

0

50

100

150

200

250

300

350

0

100

200

300

400

500

100

300

500

700

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0

5

10

15

20

0

10

20

30

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50

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en mia. de CHF 2000 2005 2010 2015 2016 2017 2000 ̶ 2017 in %

Total du bilan 2'125 2'846 2'715 3’026 3’101 3’249 1’125 53%

Hypothèques 513 647 767 943 968 995 483 94%

Dépôts de la clientèle 885 1'209 1'389 7’723 1’771 1’788 904 102%

Portefeuilles de titres 3‘677 4'413 4'456 5’588 5’654 6’256 2’578 70%

Actifs sous gestion 4‘815 5‘710 5‘475 6’568 6’650 7’292 2’477 51%

Nombre de banques Nombre de filiales Nombre de collaborateurs

Source: SNB

Croissance malgré le changement structurel ?

► Le nombre de banques suisses s’est une nouvelle fois réduit en 2017 (- 8 établissements). Depuis le passage au nouveau millénaire, 122 établissements ont disparu. À première vue, les effectifs ont baissé de façon drastique de près de 9 % en 2017. Ce résultat tient toutefois compte d’un effet de distorsion particulier, consécutif à des changements organisationnels intervenus dans les deux grands banques suisses (transfert de personnel existant vers des centres de services).

► Depuis l’année 2000, les banques suisses ont pu augmenter de 53 % le total consolidé de leurs bilans. L’accent a été mis particulièrement sur le développement des activités hypothécaires, et le volume des crédits hypothécaires a pratiquement doublé depuis lors.

2000 2005 2010 2015 2016 2017

375

253

0

50

100

150

200

250

300

350

400-33%

3'809

2'939

0

500

1'000

1'500

2'000

2'500

3'000

3'500

4'000

124'998

110'415

95'000

100'000

105'000

110'000

115'000

120'000

125'000

130'000

135'000

2000 2005 2010 2015 2016 2017

-23% -12%

2000 2005 2010 2015 2016 2017

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Résultat des opérations de négoce

Autres résultats

Résultat des opérations de commissions

Résultat des opérations d’intérêts

Charges d’exploitation

Résultat opérationnel

Résultat annuel

Ratio coûts/revenus

Banques

PIB

Part relative des banques en %

En mia. de CHF Ratio coûts/revenus

Résultat consolidé des banques suisses

Résultat opérationnel et ratio coûts/revenus

Valeur ajoutée

Source: SNB

Part relative

des banques en %

Changement des composantes du revenu – faible rentabilité

► Entre 2000 et 2017, le résultat consolidé des banques suisses a baissé de CHF 68,7 milliards à CHF 62,5 milliards. Suite à l’augmentation massive du volume des opérations de crédit hypothécaire, les opérations d’intérêts sont devenues la principale source de revenus des banques suisses. Le résultat brut des opérations d’intérêts a atteint CHF 24 milliards en 2017 et dépasse ainsi celui des opérations de commissions (CHF 21,7 milliards).

► Le ratio coûts/revenus est passé de 54,6 % à 70,5 % depuis 2000, ce qui ne constitue pas une évolution réjouissante.

► La contribution des activités financières à l’économie nationale a diminué. La part relative du secteur bancaire par rapport au PIB a chuté de 8,6% en 2000 à seulement 4,8% en 2017.

Indexé, 1.1.2000 = 100En mia. de CHF

68.7 68.6 61.5 64.6 62.5 62.5

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Résultat des opérations de commissions

Portefeuilles de titres

Résultat des opérations d’intérêts

Résultat des opérations de commission

Dépôts de la clientèle

Immobilisations financières

Hypothèques Créances clients

Résultat des opérations d’intérêts

Clientèle commerciale - national

Clientèle privée - national

Clientèle institutionnelle - national

Clientèle commerciale - étrangers

Clientèle privée - étrangers

Clientèle institutionnelle - étrangers

Source: SNB

volume de crédits

en mia. de CHF En mia. de CHF

Résultat des opérations

d’intérêts en mia. de CHFPortefeuilles de titres en

mia. de CHF

Résultat des opérations de

commissions en mia. de CHF

Transformation et érosion des marges

► Les marges dans l’activité bancaire classique sont sous pression depuis un certain temps déjà. Sont concernées à la fois les opérations de crédit et les prestations de services.

► Alors que le volume consolidé des positions de bilan « Créances hypothécaires », « Créances clients » et « Immobilisations financières » a globalement progressé de 65,9 % depuis 2000, le résultat des opérations d’intérêts n’a enregistré qu’une légère augmentation de 1,4 %. Les répercussions de l’environnement de taux bas se reflètent dans ces chiffres.

► Le résultat des opérations de commissions et des prestations de services a même baissé de 24,8 % au cours de cette période, bien que les portefeuilles de titres aient augmentés de 70,1 %. L’une des raisons de cette évolution est la régularisation fiscale des avoirs étrangers effectuée durant la période sous revue.

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3. Évolution de la marche des affaires

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Des signes d’un sentiment croissant d’incertitude ?

► Les banques suisses se montrent moins satisfaites de l’évolution des affaires l’année écoulée qu’elles ne l’étaient l’année précédente. Elles ne sont plus que 19 % – ce qui constitue la valeur la plus basse depuis 2011 – à évaluer de façon tout à fait positive l’évolution des affaires au cours de l’exercice écoulé (année précédente : 32 %). De plus, un quart des banques constate déjà une dégradation (année précédente : 18 %). On peut donc affirmer globalement que l’euphorie de l’année précédente a disparu, tout du moins partiellement.

► Une plus grande incertitude est perceptible cette année. Les risques géopolitiques ont augmenté sensiblement, et le revers de la politique monétaire mondiale très expansionniste se fait ressentir toujours plus nettement. Par ailleurs, on peut considérer que l’économie mondiale se trouve vraisemblablement dans la dernière phase d’un cycle conjoncturel.

« Comment évaluez-vous l’évolution des affaires de votre établissement (6 à 12 derniers mois) ? »

Plutôt positive (légère hausse du résultat opérationnel jusqu’à +10 %)

Positive (hausse du résultat opérationnel supérieure à +10 %)

Plutôt négative (baisse du résultat opérationnel jusqu’à -10 %)

Négative (baisse du résultat opérationnel entre -10 % et -25 %)

Très négative (baisse du résultat opérationnel de plus de -25 %)

32%

50%

12%

6%

2017

19%

56%

17%

7%

1%

2018

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

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Frilosité accrue des banques cantonales et des banques étrangères

► En particulier les banques cantonales font preuve d’une plus grande retenue que l’année précédente. Aucune des banques cantonales interrogées ne juge très positive l’évolution des affaires de l’année écoulée, alors que l’année précédente, elles étaient encore un tiers.

► Une tendance similaire se dessine pour les banques étrangères, qui ne sont plus que 22 %, soit 16 points de pourcentage de moins que l’an dernier, à juger positive l'évolution des affaires.

« Comment évaluez-vous l’évolution des affaires de votre établissement (6 à 12 derniers mois) ? »

Banques régionales

Banques cantonales

Plutôt positive (légère hausse du résultat opérationnel jusqu’à +10 %)

Positive (hausse du résultat opérationnel supérieure à +10 %) Plutôt négative (baisse du résultat opérationnel jusqu’à -10 %) Très négative (baisse du résultat opérationnel de plus de -25 %)Négative (baisse du résultat opérationnel entre -10 % et -25 %)

Banques privées

Banques étrangères

0%

20%

40%

60%

80%

100%

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

0%

20%

40%

60%

80%

100%

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

0%

20%

40%

60%

80%

100%

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

0%

20%

40%

60%

80%

100%

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

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15% 19%25%

63%65%

62%

19%15% 13%

3% 1%

Un regard positif sur l’avenir malgré un environnement incertain

► Les banques envisagent cependant toujours l’avenir avec optimisme. Dans l’ensemble, 78 % d’entre elles tablent sur une hausse des résultats dans les six à douze prochains mois (année précédente : 82 %). Cet optimisme augmente même à moyen et long terme.

► La question est de savoir si le secteur bancaire évalue les perspectives d’avenir avec trop d’optimisme ou s’il peut, à juste titre, compter sur les capacités de résilience et d’adaptation dont il a fait preuve ces dernières années. Les différences que l’on peut constater dans l’appréciation des perspectives d’avenir des banques de gestion de fortune et des banques de détail classiques fournissent des indices sur la direction qui pourrait être prise.

« Selon vos prévisions, quelle sera l’évolution des affaires de votre établissement ? »

à court terme (6-12 mois) à moyen terme (1-3 ans) à long terme (> 3 ans)

Plutôt positive (légère hausse du résultat opérationnel jusqu’à +10 %)

Positive (hausse du résultat opérationnel supérieure à +10 %)

Plutôt négative (baisse du résultat opérationnel jusqu’à -10 %)

Négative (baisse du résultat opérationnel entre -10 % et -25 %)

Très négative (baisse du résultat opérationnel de plus de -25 %)

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Les groupes bancaires ont des vues divergentes quant à leurs perspectives d’avenir

► Les différents groupes bancaires évaluent de façon très différente leurs perspectives d’avenir. Ainsi, ce sont notamment les banques étrangères et les banques privées, principalement actives dans la gestion de fortune, qui portent un regard très optimiste sur l’avenir. En revanche, presque aucune banque cantonale ou régionale ne prévoit une croissance importante.

► Au cours des dernières années, les banques de détail ont profité notamment d’une forte croissance sur le marché hypothécaire. Il est toutefois peu probable que celle-ci se poursuive au cours des années à venir. Les banques de gestion de fortune, en revanche, ont déjà connu une transformation en profondeur lors du passage à la gestion de fortune transfrontalière conforme aux règles fiscales. En outre, les banques de gestion de fortune s’adressent à un marché global, ce qui leur permet de profiter de la croissance soutenue de la fortune mondiale.

« Selon vos prévisions, quelle sera l’évolution des affaires de votre établissement ? »

Banques régionales

Banques cantonales

Banques privées

Banques étrangères

à court terme (6-12 mois)

à moyen terme (1-3 ans)

à long terme (>3 ans)

à court terme (6-12 mois)

à moyen terme (1-3 ans)

à long terme (>3 ans)

à court terme (6-12 mois)

à moyen terme (1-3 ans)

à long terme (>3 ans)

à court terme (6-12 mois)

à moyen terme (1-3 ans)

à long terme (>3 ans)

Plutôt positive (légère hausse du résultat opérationnel jusqu’à +10 %)

Positive (hausse du résultat opérationnel supérieure à +10 %) Plutôt négative (baisse du résultat opérationnel jusqu’à -10 %) Très négative (baisse du résultat opérationnel de plus de -25 %)Négative (baisse du résultat opérationnel entre -10 % et -25 %)

5% 10%

80% 70% 65%

20% 25% 25%

22% 22%45%

59% 71%48%

15%7% 7%4%

6% 6%

66% 77%83%

22% 17%11%6% 6%

24%35% 29%

52%50% 59%

21%15% 12%3%

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30%

39%

26%

11%

60%

55%

56%

55%

5%

11%

6%

6%

17%

5%

7%

11%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Les activités de placement font l’objet d’une attention accrue

► La majorité des banques (56 %) entrevoit dans les activités de placement le plus grand potentiel de croissance pour leur établissement. Il est intéressant de constater que ce sont précisément les banques cantonales et régionales, très fortement ancrées dans les opérations de crédit, qui estiment que les activités de placement recèlent le plus grand potentiel de croissance.

► Pour les banques très axées sur les activités nationales et les banques gérant majoritairement des clients dits «affluents », en particulier, le chemin risque d’être semé d’embuches. Car le potentiel de croissance pour les activités de placement sur le marché suisse est plutôt limité et ne suffira pas pour satisfaire les ambitions d’expansion de toutes les banques suisses.

« Dans quel domaines d’activité voyez-vous le plus grand potentiel de croissance pour votre établissement ? »

Activité d’investissement (conseil d’investissement, gestion de fortune)

Activité de crédit

Activité de négoce

Asset Management

Autres

Banques privées

Banques étrangères

Banques régionales

Banques cantonales

24%

56%

6%

7% 7%

2018

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Davantage de mouvement sur le marché du travail – les banques cantonales réduisent leurs effectifs

► À court terme, les banques tablent sur des effectifs relativement constants. À moyen et long terme, elles semblent cependant s’attendre à une dynamique croissante sur le marché du travail. À long terme, les établissements sont beaucoup plus nombreux à anticiper une hausse des effectifs (50%) plutôt qu’une baisse (30%).

► Les banques suisses n’escomptent manifestement pas pouvoir atteindre leurs objectifs de croissance ambitieux sans augmentation des effectifs, malgré l’utilisation accrue de robots, l’automatisation croissante des processus d'affaires ainsi que la poursuite d’externalisation de certaines activités.

« Selon vos prévisions, quelle sera l’évolution du nombre de collaborateurs employés au sein de votre établissement ? »

Forte augmentation (supérieure à +10 %)

Légère augmentation (entre +5 % et +10 %)

Stabilisation

Légère baisse (entre -5 % et -10 %)

Forte baisse (plus de -10 %)

à court terme (6-12 mois) à moyen terme (1-3 ans) à long terme (>3 ans)

5% 4%10%

25%38%

40%

57% 34% 20%

12%

22%

20%

1% 2%

10%

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4. Taux d’intérêt négatifs

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Les taux d’intérêt négatifs représentent toujours une lourde charge

► La persistance des taux bas met les banques à rude épreuve. 89 % d’entre elles estiment que la politique de taux bas de la BNS a des conséquences négatives pour leur établissement.

► Dans le passé, les banques ont réagi à la politique des taux bas de la BNS par une augmentation massive de leurs portefeuilles de crédits ainsi que par une réduction des intérêts passifs. Mais le marché hypothécaire montre déjà des tendances de saturation, si bien que l'accroissement considérable des volumes ces dernières années ne se poursuivra probablement pas à l’avenir. Les intérêts passifs ont atteint le seuil zéro depuis un certain temps déjà et ne peuvent plus être abaissés sans répercussions importantes. Le problème de rentabilité des banques menace de s’aggraver à long terme.

Plutôt positive

Positive

Plutôt négative

Négative

« En 2015, la BNS a mis fin au taux plancher de l’euro et a instauré des taux négatifs. Comment jugez-vous cette situation pour votre établissement ? »

Banques privées

Banques étrangères

Banques régionales

Banques cantonales

3%

11%

46%

40%

201711%

47%

42%

2018

6%

6%

4%

9%

2%

6%

29%

6%

6%

20%

40%

15%

5%

11%

21%

7%

18%

15%

13%

10%

10%

3%

71%

55%

64%

55%

43%

59%

36%

61%

50%

78%

44%

37%

45%

32%

45%

43%

33%

30%

25%

11%

26%

59%

28%

29%

11%

29%

48%

40%

52%

45%

54%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

2015

2016

2017

2018

2015

2016

2017

2018

2015

2016

2017

2018

2015

2016

2017

2018

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La disposition à supporter des taux d’intérêt négatifs diminue en permanence...

► Les banques ne sont plus disposées à supporter seules le poids des taux d'intérêt négatifs. Alors qu’en 2015, encore 70 % des banques interrogées avaient catégoriquement exclu la répercussion des taux d’intérêt négatifs, elles ne sont désormais plus que 34 % (année précédente : 43 %).

► Les résultats du sondage montrent que la répercussion des taux d’intérêt négatifs devient, de plus en plus, une réalité pour les clients fortunés. Les banques ne peuvent et ne veulent plus supporter seules ces charges supplémentaires. En revanche, il n'est guère envisageable que des actifs clients inférieurs à CHF 100 000 puissent être soumis à des taux d’intérêt négatifs.

« Envisagez-vous au sein de votre établissement de mettre en place des taux d’intérêt négatifs pour votre clientèle privée ? »

Oui, mais uniquement pour des avoirs dépassant le seuil de CHF 100’000

Non, en aucun cas

Oui, mais uniquement pour des avoirs dépassant le seuil de CHF 1 mio

Oui, si la BNS renforce encore sa politique de taux négatifs (p. ex. à 1,5 %)

43%

16%

24%

17%

2017

34%

13%

32%

21%

2018

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

2015 2016 2017 2018

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…et les seuils baissent.

► Les banques sont de plus en plus disposées à répercuter les taux d’intérêt négatifs sur leurs clients. Cette tendance apparaît également lorsqu’il s’agit de définir la valeur seuil d’une telle répercussion. Un tiers des banques interrogées déclarent ainsi vouloir abaisser ce seuil dans un proche avenir.

► Si l’épisode des taux d’intérêt négatifs ne s’achève pas bientôt, leur coût sera de plus en plus souvent perceptible directement aussi pour les clients privés.

« Envisagez-vous au sein de votre établissement de réduire le seuil minimum pour des taux d’intérêt négatifs pour votre clientèle privée ? »

Plutôt non

Non

Oui

Plutôt oui

Banques privées

Banques étrangères

Banques régionales

Banques cantonales

11%

22%

37%

30%

2018

17%

25%

4%

50%

8%

15%

19%

29%

58%

35%

33%

21%

17%

25%

44%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

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L’érosion des marges pèse le plus lourdement sur les banques

► Seule une des banques interrogées (année précédente : 3 %) n’entrevoit pas de conséquences graves en raison de l’environnement de taux négatifs. Même si les banques ont étonnamment bien supporté les taux négatifs jusqu’à présent, pour la majorité d’entre elles, le principal problème de la politique des taux bas est l’érosion des marges dans les opérations d’intérêts.

► Les banques restent persuadées que le contexte des taux bas ne conduira pas à un assouplissement des critères d’octroi de crédit. À l’instar de l’année précédente, seuls 11 % des banques entrevoient une augmentation de la propension au risque dans les activités de financement.

« Parmi les conséquences suivantes qui découleraient de la persistance de la faiblesse des taux d’intérêt, quelle est celle que vous considérez comme la plus grave ? »

Adaptation des prix

Défis concernant la protection (Hedging)

Aucune

Prises de risques excessives dans les activités de financement

Réduction des marges

Toutes

Banques privées

Banques étrangères

Banques régionales

Banques cantonales

1%2%

11%

8%

66%

12%

2018

3%

6%

11%

5%

59%

16%

2017

6%

3%

6%

21%

10%

14%

6%

15%

19%

16%

14%

7%

9%

7%

6%

3%

7%

20%

14%

3%

7%

19%

11%

5%

12%

11%

3%

9%

65%

65%

72%

88%

58%

56%

50%

63%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

2017

2018

2017

2018

2017

2018

2017

2018

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Fin des taux d’intérêt négatifs : vœu pieux ou réalité ?

► Bien que les banques ne tablent pas sur un changement d’orientation à court terme de la BNS, la grande majorité des établissements interrogés (72 %) s’attend à ce que la Banque nationale mette fin à sa politique monétaire expansionniste à moyen terme, c’est-à-dire dans un à trois ans, et qu’une normalisation du niveau des taux intervienne ensuite.

► Même si la Réserve fédérale américaine a déjà entrepris une normalisation de la politique des taux, il y a des chances que les intérêts restent encore longtemps à un bas niveau en Europe et en Suisse. Les dettes ont atteint des niveaux record dans le monde entier, et des taux d’intérêt plus élevés pèseraient lourdement sur de nombreux débiteurs fortement endettés. Dans l’Union européenne en particulier, il convient de se demander si compte tenu du fort endettement de certains pays, une hausse des taux serait politiquement réalisable.

Dans les 12 prochains mois (court terme)

Dans 1 à 3 ans (moyen terme)

Plus tard (long terme)

Jamais

« Quand attendez-vous un changement dans la politique monétaire de la BNS, respectivement le retour à la normale avec des intérêts positifs ? »

Banques privées

Banques étrangères

Banques régionales

Banques cantonales

4%

74%

21%

1%2017

4%

72%

21%

3%

2018

8%

10%

9%

6%

77%

65%

86%

94%

76%

56%

63%

77%

15%

25%

14%

6%

21%

33%

28%

17%

3%

11%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

2017

2018

2017

2018

2017

2018

2017

2018

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5. Réglementation des marchés financiers

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24%

19%

4%

58%

41%

25%

17%

12%

9%

11%

17%

6%

22%

35%

17%

9%

25%

49%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Les petites banques accueillent favorablement l’assouplissement de la réglementation

► Les petites banques espèrent que le nouveau régime apportera des allègements significatifs, et par conséquent des réductions de coûts. 82 % des banques dont le total du bilan est inférieur à un milliard de francs suisses estiment que le régime des petites banques va dans la bonne direction. Les banques dont le total du bilan est compris entre un milliard et dix milliards de francs suisses affichent également une adhésion relativement importante.

► Cette adhésion diminue à mesure que la taille de l'établissement augmente, ce qui n’est guère étonnant. Parmi les banques dont le total du bilan est supérieur à CHF 50 milliards, il convient toutefois de mentionner que 49 % des sondés déclarent que leur établissement n’est pas concerné par le régime des petites banques.

« En 2018, la FINMA a lancé le « régime des petites banques ». Estimez-vous que les mesures prises sont utiles pour votre institut ? »

le t

ota

l d

u b

ila

n

Plutôt non

Oui

Plutôt oui

Non

Établissement pas affecté

Plus de 50 milliards

Entre 10 et 50 milliards

Entre 1 et 10 milliards

Moins de 1 milliard

15%

41%

11%

20%

13%

2018

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33%

30%

50%

17%

20%

17%

33%

10%

17%

100%

17%

8%

40%

8%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Les banques souhaitent un élargissement du régime des petites banques

► Les établissements qui rejettent le régime des petites banques dans sa forme actuelle (31 %) sont souvent d’avis que celui-ci ne va pas suffisamment loin et que des mesures supplémentaires sont encore nécessaires (37 %). Cette opinion est également partagée par de nombreuses banques dont le total du bilan se situe entre CHF 10 milliards et CHF 50 milliards. Il ne s’agit que très rarement de banques appartenant à la catégorie de surveillance 4 ou 5, et donc de banques qui ne peuvent pas encore bénéficier du régime des petites banques dans sa forme actuelle. On reconnaît ici clairement le souhait d’élargir le régime des petites banques aux établissements de la catégorie de surveillance 3.

► Les grandes banques, en revanche, ne sont pas favorables au régime des petites banques car elles redoutent qu’il conduise à des normes différentes au sein du secteur bancaire.

« Si la question précédente a été répondue par « Non » ou « Plutôt non »: pourquoi ? »

Les simplifications réglementaires ne sont pas encore suffisantes

Le régime des petites banques est trop compliqué et pas très pratique

Le régime des petites banques conduit à des normes différentes au sein de l‘industrie

Tous

Autre raison

le t

ota

l d

u b

ila

n

Plus de 50 milliards

Entre 10 et 50 milliards

Entre 1 et 10 milliards

Moins de 1 milliard

37%17%

23%

6%

17%

2018

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4%

6%

17%

22%

17%

60%

50%

48%

37%

40%

33%

26%

40%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Les coûts de la réglementation restent élevés

► Les coûts relatifs aux fonctions de contrôle des risques et de compliance resteront élevés à l’avenir également. Cette opinion est partagée par au moins 82 % des banques interrogées. L’espoir exprimé l’an dernier que les efforts de réglementation et les coûts s'y rattachant aient atteint leur point culminant et qu’un retour à la normale avec moins de réglementation et des coûts moins élevés ne s’est pas encore confirmé.

► La problématique centrale réside dans le fait qu’au cours des dernières années, suite également aux nouvelles dispositions réglementaires complexes, de nombreuses tâches de contrôle ont été transférées progressivement du Front office vers les fonctions centrales de contrôle des risques et de compliance. Les banques ont du mal à simplifier ces fonctions sans concessions sur la qualité.

Oui

Plutôt oui

Plutôt non

Non

« Les banques prévoyaient une diminution des développements réglementaires et une diminution des coûts relatifs aux fonctions de risque et de conformité. Est-ce aussi vrai pour votre établissement ? Est-ce que vous observez une réduction des coûts dans ces fonctions au sein de votre établissement ? »

Banques privées

Banques étrangères

Banques régionales

Banques cantonales

3%

15%

47%

35%

2018

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► Malgré des frais de réglementation considérables, les banques reconnaissent qu’un grand nombre des réglementations mises en p lace au cours des dernières années ont stabilisé le système financier.

► Mais il y a également des secteurs dans lesquels les banques interrogées ont identifié un excès de réglementations. C’est le cas notamment de la protection des investisseurs (67 %), de la réglementation des fonds (60 %) et des dispositions en matière de liquidités (55 %).

Appréciation équilibrée de la réglementation des marchés financiers

« Dans quels domaines la réglementation est peut-être exagérée et peut conduire à des effets secondaires négatifs ? »

Plutôt nonNon OuiPlutôt oui

Négoce des produits dérivés

KYC

Capital / fonds propres

Cybercriminalité

Transparence dans le domaine fiscale

Liquidité

Protection des investisseurs et des clients

Réglementation des produits dans le domaine des fonds

Intégrité des marchés

Protection des données

8%8%

18%22%

34%31%

15%10%

14%10%

20%16%

2%2%

18%11%

2%11%

15%

35%29%

44%33%

37%36%

32%26%

27%31%

42%44%

20%18%

31%25%

31%30%

39%

38%38%

26%30%

26%27%

40%46%

46%39%

32%37%

51%63%

42%54%

53%47%

37%

19%25%

12%15%

3%6%

13%18%

13%20%

6%3%

27%17%

9%10%

14%11%

9%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

20172018

20172018

20172018

20172018

20172018

20172018

20172018

20172018

20172018

2018

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La LSFIN fait l’objet de critiques de plus en plus vives

► À l’instar de l’année précédente, les banques suisses ont une opinion majoritairement négative au sujet de la LSFin. Aujourd’hui, près de trois quarts des banques craignent qu’en raison des exigences en matière de conseil, de la segmentation de la clientèle et des informations produits nécessaires, la LSFin conduise à une restriction de l’offre de produits.

► 54 % des banques estiment que la transparence accrue ainsi que les obligations de conseil et de mise en garde ne contribuent pas à améliorer la qualité de conseil. À court terme, la LSFin augmentera sûrement les coûts de la prestation et renforcera la pression sur les marges. Sur le moyen et long terme, les banques (78 %) envisagent cependant de répercuter sur les clients les frais supplémentaires.

« Parmi les répercussions suivantes, quelles sont celles auxquelles vous vous attendez pour votre établissement en relation avec la nouvelle réglementation (projet de loi adapté) des marchés financiers (LSFin, LEFin, etc.) ? »

Plutôt ouiOui NonPlutôt non

Amélioration de la protection des consommateurs

Externalisation à des spécialistes

Renchérissement des services bancaires

Amélioration de la qualité du conseil en investissement

Amélioration de la documentation

Gamme de produits restreinte

31%24%

31%

18%22%

31%

50%22%

20%

14%10%

4%

25%13%

8%

27%8%8%

47%51%

47%

34%49%

43%

32%57%

57%

26%34%

32%

39%32%

38%

31%41%

38%

14%19%

16%

28%21%

22%

10%17%22%

35%44%

50%

21%39%

36%

26%38%

36%

8%6%6%

20%7%

4%

8%4%

1%

25%12%

14%

15%16%

18%

16%13%

18%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

201620172018

201620172018

201620172018

201620172018

201620172018

201620172018

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Une meilleure protection de la place financière est souhaitée

► Au sein du secteur financier suisse, un certain mécontentement semble se faire jour à propos de l'impasse prolongée des négociations avec l’UE au sujet d’un accord sur les services financiers. Trois quarts des banques interrogées sont d’avis que la politique suisse s’engage actuellement trop peu faveur de la place financière et de l’accès des banques suisses au marché de l’UE.

► Parmi elles, on trouve notamment aussi les banques privées fortement ancrées dans la gestion de fortune internationale, ce qui ne surprendra personne.

« Quelle est votre position par rapport à l’affirmation suivante ? Le gouvernement et l’administration en Suisse font actuellement trop peu pour assurer l’accès des banques suisse au marché de L’UE ? »

Pas du tout d’accord

Plutôt pas d’accord

Plutôt d’accord

Tout à fait d’accord

32%

43%

20%

5%

2018

20%

22%

36%

40%

30%

39%

56%

42%

40%

39%

8%

9%

10%

9%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Banques privées

Banques étrangères

Banques régionales

Banques cantonales

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Accès au marché de l’UE : des répercussions négatives essentiellement pour les banques privées

► Une perte de l’accès au marché de l’UE affecterait en particulier les banques privées et les banques de gestion de fortune. Seuls 27 % d’entre elles n’entrevoient pas de répercussions négatives pour leur établissement. En revanche, les banques cantonales et régionales, principalement axées sur le marché intérieur, ne voient guère de conséquences négatives.

► Indépendamment des répercussions spécifiques sur les différents établissements bancaires, il ne fait aucun doute que pour la Suisse, cela représenterait une perte si suite à des barrières supplémentaires à l’entrée sur le marché de l’UE, certaines banques suisses devaient transférer une partie de leur activité à l’étranger.

« Supposons que les négociations entre la Suisse et l’UE échouent avec pour conséquence une abolition de l’accès au marché des banques suisses à l’UE : Lequel des scénarios suivants est le plus réaliste pour votre établissement ? »

Pas de conséquences graves car l'UE n'est pas un marché essentiel pour notre banque

Augmentation de la création de succursales dans l'UE et relocalisation des emplois à l'étranger pour compenser la réduction des revenus en Suisse

Diminution significative des revenus et des suppressions de postes en Suisse

22%

16%

62%

2018

15%

6%

19%

35%

12%

38%

85%

94%

69%

27%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Banques privées

Banques étrangères

Banques régionales

Banques cantonales

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Préoccupations au sujet du relâchement de la politique monétaire et de l’évolution de la dette mondiale

► Les banques interrogées estiment que le risque majeur de survenance d’une prochaine crise financière réside dans la politique monétaire expansionniste des banques centrales et la problématique de la dette toujours non résolue (33 %), suivie par l’accroissement des incertitudes géopolitiques consécutives au protectionnisme commercial ainsi qu’à la poussée nationaliste observée dans la politique de certains pays (27 %). Elles sont 11 % à entrevoir le plus grand risque dans une baisse des prix sur les marchés de l'immobilier.

► Seule une minorité prévoit une crise financière consécutive à un krach boursier (7 %) ou à des cyberattaques (4 %). Étant donné que la BCE a récemment mis en garde contre une crise financière déclenchée par des cyberattaques, cette estimation a de quoi surprendre.

« Selon vous, quel est le plus grand danger pour une prochaine crise financière ? »

Ralentissement économique sur les principaux marchés

Diminution massive des prix sur les marchés immobiliers

Autres

Krach boursier

Points chauds géopolitiques

Conséquences à long terme de la politique monétaire expansionniste

Les cyber-attaques

Effondrement des grandes infrastructures des marchés financiers

Banques privées

Banques étrangères

Banques régionales

Banques cantonales

11%

7%

10%

27%

33%

4% 4% 4%

2018

10%

6%

3%

20%

32%

4%

5%

4%

14%

5%

6%

15%

11%

15%

28%

36%

26%

35%

28%

33%

34%

10%

4%

3%

4%

9%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

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6. Activités de crédit

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L’appétit pour les financements de la construction de logements diminue

► 44 % des banques prévoient d’appliquer une politique de crédit plus restrictive à l’avenir (année précédente : 34 %). En revanche, 55 % envisagent de poursuivre la politique d’octroi de crédit des dernières années (année précédente : 62 %).

► La réticence accrue des banques n’est pas surprenante, car après une longue phase d’expansion, le marché hypothécaire présente déjà des symptômes de surchauffe clairement perceptibles dans certaines régions et certains segments.

« Selon vous, comment va évoluer la politique d’octroi des crédits des banques suisses concernant les financements de l’acquisition de logements dans les 6 à 12 prochains mois ? »

Plutôt plus restrictivePlus restrictive Inchangée

Plutôt plus expansionniste Plus expansionniste

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

2015 2016 2017 2018

6%

38%

55%

1%

2018

8%

26%62%

2% 2%

2017

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Une augmentation des corrections de valeur attendue dans le cadre des financements de la construction de logements

► Par rapport à l’année précédente, un nombre encore nettement moins important de banques (seulement 13 %) prévoit cette année une hausse du besoin de provision pour risque à court terme.

► Au cours des dernières années, les banques suisses ont enregistré une baisse record des défaillances sur les crédits hypothécaires. Pour l’avenir, les banques suisses ne considèrent toutefois pas que cette situation qui leur est très favorable va perdurer et prévoient une normalisation du cycle de crédit. À moyen terme déjà, 39 % des banques entrevoient un besoin accru de corrections de valeur – à long terme, cette valeur atteint même 69 %.

« Comment évaluez-vous l’évolution du besoin de provision pour risque de crédit (correctifs de valeurs et provisions) pour le financement de l’acquisition de logements ? »

à court terme (6-12 mois) à moyen terme (1-3 ans) à long terme (> 3 ans)

InchangéBaisse du besoin de provision pour risque

Forte hausse du besoin de provision pour risque

Hausse du besoin de provision pour risque

1% 5%13%

38%

64%

82%

60%

31%

5% 1%

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La situation du marché de l’immobilier reste tendue

► Les banques demeurent préoccupées par le marché des immeubles de rendement. Trois quarts des établissements interrogés estiment que le boom immobilier actuel et la hausse des prix des objets de rendement représentent une menace considérable pour le marché immobilier suisse (année précédente : 71 %).

► Au cours des dernières années, les prix des résidences familiales n’ont cessé de grimper. Et ce, malgré une hausse considérable des taux de vacances ces derniers temps. Cette évolution s’explique en priorité par le relâchement de la politique monétaire des banques centrales. La baisse constante des taux d’intérêt a provoqué une pénurie de placement et rendu lucratif le marché des immeubles de rendement pour de nombreux investisseurs.

« Quelle est votre position par rapport à l’affirmation suivante ? « Le boom immobilier actuel et l’augmentation des prix des objets de rendement présente un danger considérable pour les marché immobilier en Suisse ? » »

Plutôt oui

Oui

Plutôt non

Non

Banques privées

Banques étrangères

Banques régionales

Banques cantonales

15%

56%

28%

1%

2017

17%

59%

23%

1%2018

31%

15%

29%

28%

7%

19%

7%

12%

31%

60%

57%

50%

57%

58%

67%

61%

38%

25%

14%

22%

33%

23%

26%

24%

3%

3%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

2017

2018

2017

2018

2017

2018

2017

2018

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Les acteurs extérieurs à la branche : arrivés pour rester ?

► Sur la question de savoir si les prestataires extérieurs au secteur bancaire (par ex. assurances et caisses de pension) resteront actifs sur le marché hypothécaire même après une fin (possible) de la phase de taux d’intérêt négatifs, les sondés ont des opinions divergentes. Alors que la moitié des banques prévoit sur une disparition de cette nouvelle concurrence, l’autre moitié table sur une évolution contraire.

► L’évolution future du marché hypothécaire constitue une grande source d’incertitude pour les banques suisses. Il semble toutefois certain que la digitalisation offre aux nouveaux acteurs du marché de nombreuses possibilités pour rompre la chaîne de création de valeur et pénétrer le marché hypothécaire.

« Quelle est votre position par rapport à l’affirmation suivante ? « La pression sur les marges dans le secteur immobilier due à des acteurs non-classiques (caisse de pensions, peer-to-peer lending, etc.) est un phénomène temporaire et disparaîtra dès que les taux d’intérêt seront revenus à la normale. » »

Pas du tout d’accord

Plutôt pas d’accord

Plutôt d’accord

Tout à fait d’accord

10%

41%

35%

14%

2018

15%

22%

8%

3%

40%

28%

42%

47%

20%

28%

38%

44%

25%

22%

12%

6%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Banques privées

Banques étrangères

Banques régionales

Banques cantonales

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42%45%

13%

2018

Pas de panique en raison de la suppression de la valeur locative

► Toutes les banques régionales et 85 % des banques cantonales interrogées s’attendent à ce qu’une suppression de la valeur locative ait des répercussions sensibles sur leur volume hypothécaire.

► Un éventuel changement de système devra encore faire face à de nombreux obstacles dans le processus politique et ne pourra vraisemblablement pas être réalisé avant 2021. Si un tel changement devait effectivement se produire, on peut raisonnablement s’attendre à ce que les débiteurs amortissent de façon accrue leurs prêts hypothécaires résidentiels à l’avenir, ce qui à moyen et à long terme pourrait se traduire par un recul du volume hypothécaire global des banques.

« Fin d’août 2018, la commission de l’économie et des redevances du conseil des Etats a décidé la suppression de la valeur locative et un changement du système d’imposition de la propriété du logement. Qu’elles sont les conséquences à moyen et long terme pour votre établissement ? »

Légère baisse (inférieure à 10 %) des prêts hypothécaires

Aucun effet notable

Diminution significative (plus de 10 %) du volume des prêts hypothécaires

15%

56%

70%

80%

72%

28%

24%

5%

28%

16%

6%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Banques privées

Banques étrangères

Banques régionales

Banques cantonales

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Les entreprises peuvent compter sur une offre de crédit stable…

► Tout comme l’année précédente, seuls 17 % des banques interrogées prévoient des conditions d’octroi de crédit plus restrictives pour les financements des PME. L’industrie suisse ne doit donc pas non plus s’attendre à une pénurie de capitaux externes à l’avenir.

► En cas de frilosité accrue dans les opérations de crédit hypothécaire, le fossé qui n’a cessé de se creuser ces dernières années dans les bilans des banques entre les crédits hypothécaires et les crédits aux entreprises devrait à nouveau être comblé quelque peu.

« Selon vous, comment va évoluer la politique d’octroi des crédits des banques suisses concernant les crédits aux PME dans les 6 à 12 prochains mois ? »

Plutôt plus restrictivePlus restrictive Inchangée

Plutôt plus expansionniste Plus expansionniste

1%

16%

77%

6%

201717%

76%

7%

2018

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

2015 2016 2017 2018

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…mais à long terme, des défaillances nettement plus importantes sont à nouveau attendues.

► S’agissant de l’évaluation du futur besoin de provision pour risque pour les crédits aux PME, la situation est sensiblement identique à celle observée pour les financements de la construction de logements. Alors que pratiquement personne ne table sur un besoin de correctif de valeur plus important à court terme, l’image se ternit sensiblement pour l’avenir. À moyen terme, près d’un tiers des banques prévoit une augmentation du besoin; à long terme, elles sont même plus de la moitié.

► Au vu de la hausse des tensions géopolitiques et de la multiplication des indices montrant que le développement économique pourrait avoir atteint son apogée, cette estimation n’est pas surprenante.

« Comment évaluez-vous, par rapport à l’année dernière, l’évolution du besoin de provision pour risque de crédit (correctifs de valeurs et provisions) pour les crédits aux PME ? »

à court terme (6-12 mois) à moyen terme (1-3 ans) à long terme (> 3 ans)

1%9%

35%

52%

89%

65%

46%

2% 1%

InchangéBaisse du besoin de provision pour risque

Forte hausse du besoin de provision pour risque

Hausse du besoin de provision pour risque

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7. Changement structurel et FinTech

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Le changement structurel dans le secteur bancaire se matérialise par vagues successives

► Les avis divergent toujours quant à l’existence d’un changement structurel, mais la proportion des sondés qui sont convaincus d’une transformation durable de la chaîne de création de valeur est en légère hausse. Un quart des banques estime toujours qu’il n’y a pas de changement structurel dans le secteur bancaire.

► Il convient en réalité de considérer de manière différenciée l’évolution structurelle de l’industrie : au cours des dernières années, la branche a connu une première vague de changement structurel, induite notamment par les implications des changements réglementaires. Il faut s’attendre à un changement structurel déclenché par les clients, mais celui-ci n’a pas encore lieu actuellement. On peut supposer que la mutation dans le secteur bancaire interviendra de façon décalée dans le temps et dans différents segments de clientèle.

« Êtes-vous d’avis que l’industrie financière suisse a entamé un changement structurel fondamental (transformation durable de la chaîne de création de valeur) ? »

Plutôt oui

Oui

Plutôt non

Non

Banques privées

Banques étrangères

Banques régionales

Banques cantonales

26%

47%

23%

4%2017

31%

44%

19%

6%

2018

33%

14%

30%

26%

27%

28%

33%

29%

38%

48%

28%

26%

50%

36%

35%

54%

45%

44%

63%

47%

38%

42%

53%

53%

17%

36%

30%

15%

23%

22%

21%

16%

3%

19%

15%

14%

5%

5%

5%

6%

4%

3%

8%

7%

6%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

2016

2017

2018

2016

2017

2018

2016

2017

2018

2016

2017

2018

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11%

50%

55%

26%

71%

61%

18%

47%

48%

6%

55%

33%

6%

5%

5%

7%

11%

14%

15%

10%

5%

27%

15%

12%

11%

10%

3%

9%

39%

7%

15%

38%

14%

6%

26%

29%

19%

32%

19%

25%

28%

29%

15%

10%

6%

41%

12%

11%

32%

10%

27%

5%

3%

7%

10%

6%

3%

5%

5%

3%

4%

3%

7%

3%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

2016

2017

2018

2016

2017

2018

2016

2017

2018

2016

2017

2018

2017

► Les banques s’accordent sur le fait que le trafic des paiements est le plus fortement concerné par le changement structurel (47 %). On constate que les résultats deviennent plus équilibrés. L’autre moitié des voix est attribuée de façon relativement homogène aux opérations de crédit, au conseil en investissement et à la gestion de fortune.

► Ce résultat implique que le changement structurel concernera d’abord la banque de détail et le segment des clients dits « affluents ». En effet, de nouveaux acteurs du marché se positionnent aujourd’hui majoritairement auprès de ces clients en proposant à des tarifs beaucoup plus bas, voire gratuitement, des prestations de base comme la gestion de compte, les transactions en monnaie étrangère ainsi que les cartes de crédit et les cartes Maestro (« free banking »). Pour les banques traditionnelles, ces piliers de revenu sont rentables, mais dans le même temps et pour cette raison aussi, cette évolution les rend vulnérables dans leur création de valeur.

« Selon vous, parmi les activités suivantes quelle est celle qui est la plus concernée par ce changement structurel ? »

Trafic des paiements

Activités de dépôt

Activités de crédit

Conseil en investissement

Gestion de fortune

Négoce de titres

Aucun

Banques privées

Banques étrangères

Banques régionales

Banques cantonales

Le changement structurel touchera d’abord l’activité de détail et le segment des clients dits « affluents »

55%

8%

20%

13%

2%2%47%

2%

14%

17%

13%

4%3%

2018

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Page 43

La digitalisation, principal moteur du changement structurel

► Deux tiers des banques sont convaincues que le progrès technologique et la digitalisation font partie des principaux moteurs qui déclencheront une mutation fondamentale dans le domaine des services financiers. Il y a deux ans encore, elles n’étaient que 26 % à partager cette conviction.

► Près d’un tiers des banques (27 %) ne voient dans la digitalisation qu’un canal de distribution supplémentaire.

La digitalisation est un phénomène de mode exagéré qui va s’atténuer

La digitalisation fournit un canal de distribution supplémentaire

La digitalisation va radicalement changer le secteur financier

« Quelle importance accordez-vous à la digitalisation et comment évaluez-vous sa contribution potentielle future au secteur financier ? Parmi les affirmations suivantes, laquelle représente le mieux votre point de vue ? »

Banques privées

Banques étrangères

Banques régionales

Banques cantonales

66%

27%

7%

2018

2017

52%43%

5%

29%

33%

54%

70%

26%

25%

36%

56%

33%

26%

64%

74%

23%

24%

50%

62%

71%

61%

31%

20%

68%

67%

64%

44%

63%

63%

30%

22%

66%

62%

47%

26%

6%

15%

10%

6%

8%

4%

11%

6%

4%

11%

14%

3%

12%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

2015

2016

2017

2018

2015

2016

2017

2018

2015

2016

2017

2018

2015

2016

2017

2018

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Le système informatique des banques est-il prêt pour l’avenir ?

► Plus que 58 % des banques sont convaincues que leur architecture informatique actuelle est en mesure de maîtriser les défis du futur (année précédente : 67 %). Le scepticisme accru est perceptible auprès de l’ensemble des groupes bancaires – sauf auprès des banques privées chez qui on observe une tendance inverse.

► Même si les banques cherchent généralement à diminuer le nombre de systèmes et d’applications afin de réduire la complexité de l’architecture informatique, la réalité est souvent tout autre. Dans de nombreux cas, de nouveaux projets de digitalisation accroissent encore la complexité actuelle du paysage informatique en raison des nouveaux systèmes et applications propriétaires mis en œuvre. C’est ce que constatent les banques qui se trouvent à présent dans cette phase de transformation numérique.

« Êtes-vous d’avis que votre infrastructure / architecture informatique est assez « en forme » pour maîtriser les défis de la futur ? »

Banques privées

Banques étrangères

Banques régionales

Banques cantonales

Plutôt oui

Oui

Plutôt non

Non

14%

53%

25%

8%

201715%

43%

38%

4%

2018

21%

10%

18%

11%

6%

22%

16%

15%

51%

55%

59%

39%

62%

26%

44%

53%

21%

35%

18%

44%

24%

45%

31%

29%

7%

5%

6%

8%

7%

9%

3%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

2017

2018

2017

2018

2017

2018

2017

2018

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Page 45

Les plateformes et la blockchain représentent-elles la plus grande menace pour les établissements financiers ?

► 37 % des banques considèrent que les places de marché ou les plateformes constituent la principale menace pour leur activité (année précédente : 19 %). La technologie blockchain vient ensuite en deuxième position (année précédente : 28 %).

► Les places de marché et les plateformes accroissent la transparence sur le marché et réduisent les barrières d’accès pour les acteurs extérieurs à la branche. La technologie blockchain, quant à elle, pourrait à l’avenir être utilisée notamment pour la digitalisation des actifs financiers. Cela aurait également des implications sur les possibilités de garde des actifs. Cette technologie peut en outre permettre, le cas échéant, d’exécuter des transactions à moindre coût, directement et sans intermédiaire.

« Selon vous, parmi les phénomènes suivants, quel est le phénomène le plus menaçant pour les banques traditionnelles ? »

Places de marché

Monnaies crypto

Robo-Advisors

Blockchain

Paiements sur internet / mobiles

Aucun

Banques privées

Banques étrangères

Banques régionales

Banques cantonales

19%

5%

16%

28%

22%

10%

2017

37%

4%

11%

28%

13%

7%

2018

14%

25%

35%

66%

9%

31%

21%

32%

7%

5%

10%

3%

8%

3%

3%

22%

15%

18%

12%

14%

24%

29%

40%

5%

17%

32%

23%

38%

29%

14%

20%

35%

11%

26%

23%

10%

3%

14%

10%

6%

12%

3%

14%

9%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

2017

2018

2017

2018

2017

2018

2017

2018

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Page 46

2017

Robots et AI - incertitude quant aux possibilités d’utilisation

► 81 % des banques sont d’avis qu’à l’avenir, elles auront également recours à l’intelligence artificielle (AI) et/ou à des robots (automatisation des processus pour des étapes réalisées manuellement jusqu’ici). C’est l’estimation selon laquelle ces technologies seront également utilisées dans des fonctions centrales comme les finances, les risques et la compliance qui a enregistré la plus forte progression par rapport à l’année précédente (de 5 % à 18 %).

► Comme pour la technologie blockchain, on ne sait pas encore très bien dans quels domaines l’intelligence artificielle peut offrir la plus grande valeur ajoutée pour la banque et pour les clients. Le marché hésite encore à réaliser des investissements importants. On observe avant tout l’évolution de cette technologie et ce que d’autres acteurs du marché font dans ce contexte. De nombreuses banques adoptent ici une stratégie de « suiveur ».

« Êtes-vous d’avis que vous allez travailler avec AI / des robots dans votre banque ? Si oui, dans quelle domaine vous estimez le plus grand potentiel ? »

Non

Oui Conseil des clients

Oui Analyses et décisions (p. ex. proposition d’investissement, décisions de crédit)

Oui Middle / back office

Oui fonctions centrale (Finance, Risk, Compliance)

Banques privées

Banques étrangères

Banques régionales

Banques cantonales

19%

10%

29%

24%

18%

2018

21%

11%

27%

30%

33%

20%

17%

20%

14%

5%

7%

9%

11%

4%

8%

29%

27%

45%

22%

33%

24%

41%

36%

36%

25%

23%

26%

18%

24%

34%

22%

14%

23%

15%

7%

21%

4%

14%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

2017

2018

2017

2018

2017

2018

2017

2018

26%

5%

38%

27%

5%

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Page 47

Proximité avec les clients et qualité élevée du conseil pour garantir l’interface clients

► Les banques suisses sont persuadées que la proximité avec les clients (40 %) et une qualité élevée du conseil (27 %) sont des critères déterminants pour fidéliser la clientèle à l’avenir également.

► Dans ce contexte, il convient de se demander comment la proximité avec les clients peut être mesurée et comment une augmentation de la qualité du conseil peut être génératrice de valeur.

« Selon vous, quel facteur est déterminant pour assurer la fidélité des clients à l’avenir ? »

Réputation de la banque

Bon rapport qualité prix

Innovation

Proximité avec le client

Sécurité / stabilité de la banque

Conseil de haute qualité

Excellente offre en ligne

Banques privées

Banques étrangères

Banques régionales

Banques cantonales

10%

40%

27%

3%

7%

10%

3%

2018

15%

11%

7%

9%

30%

55%

33%

41%

25%

16%

33%

29%

6%

4%

3%

5%

6%

16%

3%

25%

6%

7%

6% 9%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

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Page 48

8. Thèmes prioritaires en 2019

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Page 49

L’innovation en point de mire – la réduction des coûts comme tâche à accomplir

► Alors que ces dernières années, les banques étaient très occupées par la mise en œuvre des nouvelles dispositions réglementaires, la croissance et l’innovation sont à nouveau à l’ordre du jour aujourd’hui. Alors qu’il y a deux ans, seulement 27 % des banques interrogées avaient défini la croissance et l’innovation comme des thèmes prioritaires, elles étaient déjà 43 % l’an dernier et même près de la moitié (49 % ) aujourd’hui.

► À long terme, il sera déterminant pour les banques de trouver le juste équilibre entre croissance du chiffre d’affaires et hausse de la rentabilité. Au vu des résultats du sondage, il apparaît que les banques souhaitent miser résolument sur l’innovation, mais qu’à court terme, elles sont toujours très occupées par les mesures de réduction des coûts.

« Parmi les thèmes suivants, quel est celui qui, selon vous, devrait dominer au cours des 6 à 12 prochains mois au sein du secteur financier ? »

Innovation et croissance du chiffre d’affaires

Baisse des coûts et amélioration de l’efficacité

Risques, compliance et réglementation

Banques privées

Banques étrangères

Banques régionales

Banques cantonales

43%

27%

30%

2017

49%

32%

19%

2018

44%

50%

60%

20%

32%

39%

26%

44%

48%

19%

45%

50%

39%

21%

20%

39%

41%

50%

33%

21%

26%

42%

26%

35%

17%

29%

20%

41%

27%

11%

41%

35%

26%

39%

29%

15%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

2016

2017

2018

2016

2017

2018

2016

2017

2018

2016

2017

2018

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► Dans le domaine de la sécurité et de la réglementation, la cybersécurité constitue, à l’instar de l’année précédente, l’un des thèmes figurant en tête de la liste des priorités. Ce résultat n’est pas surprenant, car de nombreuses banques considèrent désormais le risque résultant de cyberattaques ciblées comme le plus grande menace pour leur modèle d’affaires.

► Dans l’ensemble, les thèmes prioritaires des banques pour l’année à venir montrent qu’elles ont plutôt tendance à peu s’occuper d’une possible transformation de leur modèle d’affaires. Ces sujets et activités sont plutôt relégués en milieu, voire très loin dans les priorités.

« More of the same » comme positionnement stratégique ?

Innovation et croissance du chiffre d’affaires Baisse des coûts et amélioration de l’efficacité Risques, compliance et réglementation

Ranking 2018 2017 2016

Cybersécurité 1 1 2

Investissement dans l’interaction avec les clients et les canaux de distribution

2 3 6

Investissement dans la formation 3 - -

Optimisation des processus et industrialisation 4 2 1

Augmentation du rendement et réduction des coûts 5 4 4

Culture / comportement / risque en matière de conduite 6 6 8

Transformation et poursuite du développement du modèle commercial 7 5 3

Big Data 8 - -

Risque de crédit 9 13 5

Risque de taux d’intérêt 10 8 7

Mise en place de partenariats dans le secteur non bancaire 11 7 15

Solvabilité 12 16 14

Risque opérationnel 13 14 10

Acquisitions 14 12 11

Mise en place de dispositions en matière de protection des consommateurs 15 9 13

Outsourcing et offshoring 16 10 17

Changement des taux d'intérêt de référence des taux interbancaires offerts (IBOR)

17 - -

Risque juridique 18 15 12

Développement de nouveaux produits et services 19 11 9

Développement de nouveaux secteurs 20 17 16

Conquête de nouveaux marchés étrangers/Internationalisation 21 18 18

« Parmi les thèmes et activités suivants, lesquels auront, selon vous, une grande importance au cours des 6 à 12 prochains mois dans le secteur financier ? »

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9. Banking en 7 à 10 ans

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Pas de fin de la vague de réglementation en vue

► Bien que de nombreuses avancées aient été réalisées et que les banques s’appuient aujourd’hui sur une base plus solide qu’il y a quelques années encore, la grande majorité des banques suisses (69 %) ne s’attend pas à une fin de la vague de réglementation. L’espoir formulé par les banques dans le cadre l’étude de l’année précédente de voir la réglementation du secteur financier plutôt diminuer à nouveau à l’avenir, s’est à nouveau amenuisé cette année.

► Ce renversement de tendance est perceptible en particulier chez les banques cantonales. Alors que l’an dernier, près de la moitié des banques cantonales interrogées étaient d’avis que la vague de réglementation avait atteint son apogée, 80 % d’entre elles sont convaincues à présent que la réglementation du secteur financier s’intensifiera à l’avenir.

« Quelle est votre position par rapport à l’affirmation suivante ? »

Le secteur bancaire en Suisse sera encore beaucoup plus réglementé à l’avenir

Plutôt pas d’accord

Pas du tout d’accord

Tout à fait d’accord

Plutôt d’accord

13%

50%

35%

2%

2017

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

20%

49%

31%

2018

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11%

15%

25%

22%

41%

26%

65%

67%

44%

47%

10%

11%

4%

12%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Croissance sans création de valeur ?

► 63 % des banques interrogées estiment que la valeur ajoutée des banques n’augmentera pas à l’avenir. Bien que les représentants des banques sondées soient convaincus que leur établissement poursuivra sa croissance (ils sont plus de 80 % à partager cette conviction), ils entrevoient l’avenir sous un jour moins brillant pour l’ensemble du secteur.

► Le changement structurel qui pourrait voir l’émergence de nouveaux modèles d’affaires ayant un effet disruptif, la digitalisation, la baisse des prix des services bancaires, un cadre macroéconomique exceptionnel, les relations difficiles avec l’UE, l’érosion des marges dans l’activité bancaire classique : tous ces développements amènent les banques à la conviction qu’il n’y aura pas d’accroissement sensible de la création de valeur des banques suisses, malgré de bonnes perspectives de croissance pour certains établissements.

« Quelle est votre position par rapport à l’affirmation suivante ? »

La valeur ajoutée des banques suisses sera plus élevée dans 7 à 10 ans qu'aujourd'hui

Plutôt d’accord

Tout à fait d’accord

Pas du tout d’accord

Plutôt pas d’accord

Banques privées

Banques étrangères

Banques régionales

Banques cantonales

8%

29%

54%

9%

2018

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2017

Des rendements inférieurs à la nouvelle « normalité »

► 70 % des banques estiment qu’au cours des prochaines années, les actionnaires devront se préparer à une baisse des rendements. Elles sont moins nombreuses que l’année précédente à partager cet avis (74 %), mais représentent toujours une grande majorité.

► Aujourd’hui, de nombreuses banques sont loin d’avoir atteint leur objectif en matière de rendement des fonds propres et à l’heure actuelle, rien ne laisse présager une amélioration de la situation.

« Quelle est votre position par rapport à l’affirmation suivante ? »

À l’avenir, les actionnaires des banques devront s’attendre à des rendements plus faibles

Plutôt pas d’accord

Pas du tout d’accord

Tout à fait d’accord

Plutôt d’accord

21%

49%

27%

3%

2018

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

22%

52%

26%

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Les banques prévoient toujours une concurrence externe à la branche

► Les banques sont toujours majoritairement (66 %) d’avis que des concurrents externes au secteur menacent leur position sur le marché. Mais c’est la première fois depuis la réalisation de cette étude que le sentiment de menace ne s’est pas accentué (année précédente : 73 %).

► Les banques semblent se faire progressivement une idée plus précise des futurs modèles d’affaires dans le secteur bancaire ainsi que des faiblesses éventuelles des modèles d’affaires des prestataires externes à la branche. Cela leur permet de mieux se préparer à la nouvelle situation concurrentielle et de se développer en conséquence.

« Quelle est votre position par rapport à l’affirmation suivante ? »

Des concurrents externes à la branche (Non-Banks) menacent la position des banques sur le marché

Plutôt pas d’accord

Pas du tout d’accord

Tout à fait d’accord

Plutôt d’accord

22%

51%

27%

201714%

52%

32%

2%

2018

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

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Les banques entendent défendre l’interface client

► Près de deux tiers des banques estiment qu’à l’avenir également, elle pourront défendre l’interface client et être utiles pour la vie quotidienne des consommateurs. Il est surprenant toutefois que près d’un tiers des établissements soit convaincu du contraire, ce qui remet fondamentalement en question la pérennité de l’activité bancaire dans sa forme actuelle.

► L’« Open Banking » pourrait conduire à un changement de paradigme dans le secteur bancaire et compromettre les modèles d’affaires traditionnels des banques. Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que les représentants de la branche rejettent l’instauration d’une réglementation équivalente à la PSD2 en Suisse et soulignent les risques que cela comporte en termes de sécurité et de protection des données des clients.

« Quelle est votre position par rapport à l’affirmation suivante ? »

Les banques suisses perdront progressivement le contrôle de l’interface client et deviendront de plus en plus de véritables fournisseurs de produits financiers

« Quelle est votre position par rapport à l’affirmation suivante ? »

Les banques dans leur forme actuelle seront pertinentes dans la vie quotidienne des consommateurs dans 7 à 10 ans

Plutôt pas d’accord

Pas du tout d’accord

Tout à fait d’accord

Plutôt d’accord

Plutôt d’accord

Tout à fait d’accord

Pas du tout d’accord

Plutôt pas d’accord

3%

28%

55%

14%

2018

19%

51%

18%

12%

2018

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Pas d’échange de données avec Facebook ou Google

► La grande majorité des banques suisses (78 %) ne croit pas que les banques partageront à l’avenir des informations financières sur les clients avec des entreprises technologiques mondiales comme Facebook ou Google.

► La question décisive est de savoir si, pour des raisons de commodité, les clients bancaires demanderont un échange accru de données avec des prestataires tiers ou s’ils privilégieront la sécurité des données et la confidentialité. De nombreuses banques estiment qu’au cours des prochaines années, on observera une tendance inverse vers une ouverture toujours plus grande de l’interface client et des droits d’accès pour des tiers, qui mettra un terme à l’échange de données avec des tiers.

« Quelle est votre position par rapport à l’affirmation suivante ? »

À l’avenir, les banques suisses échangeront des informations financières sur des clients avec des sociétés technologiques mondiales telles que Facebook ou Google

Plutôt pas d’accord

Pas du tout d’accord

Tout à fait d’accord

Plutôt d’accord

1%

21%

53%

25%

2018

5% 10%

22%

19%

29%

60%

56%

48%

50%

25%

22%

33%

21%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Banques privées

Banques étrangères

Banques régionales

Banques cantonales

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Pas de fin de la pression sur les prix en vue

► 74 % des banques interrogées anticipent une baisse des prix des services bancaires. La pression sur les prix dans le secteur bancaire a ainsi augmenté une nouvelle fois par rapport à l’année précédente, où elle était de 67 %.

► Des concurrents externes à la branche empiètent toujours davantage sur le terrain des banques et attirent les clients avec des prestations avantageuses. En outre, les clients exigent de plus en plus des solutions numériques pour lesquelles ils ne sont pas disposés à payer un prix élevé.

« Quelle est votre position par rapport à l’affirmation suivante ? »

Les prix des prestations bancaires diminueront

Plutôt pas d’accord

Pas du tout d’accord

Tout à fait d’accord

Plutôt d’accord

15%

52%

28%

5%

201720%

54%

23%

3%

2018

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

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La guerre des talents s’intensifie

► 86 % des banques – soit nettement plus que l’année précédente (70 %) – estiment que le recrutement de talents sera plus difficile à l’avenir.

► De nombreuses prévisions partent de l’hypothèse que l’évolution démographique conduira à une pénurie de personnel qualifié. En outre, la numérisation et le changement structurel transforment le monde du travail. Les anciens profils professionnels sont remplacés par de nouveaux profils plus complexes et plus exigeants. Il est dès lors essentiel pour les banques d’évaluer dès à présent les profils professionnels qui seront déterminants pour le futur succès des affaires.

« Quelle est votre position par rapport à l’affirmation suivante ? »

Le recrutement des talents devient plus difficile pour les banques

Plutôt pas d’accord

Pas du tout d’accord

Tout à fait d’accord

Plutôt d’accord

Banques privées

Banques étrangères

Banques régionales

Banques cantonales

21%

49%

25%

5%

2017

33%

53%

13%

1%2018

15%

35%

27%

39%

18%

33%

25%

29%

62%

55%

54%

44%

53%

52%

35%

56%

23%

10%

14%

17%

26%

11%

31%

15%

5%

3%

4%

9%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

2017

2018

2017

2018

2017

2018

2017

2018

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Retail Banking Private Banking / WM Asset Management Investment Banking

2017 2017 2017 2017

2018 2018 2018 2018

Les perspectives d’avenir des banques s’assombrissent quelque peu

► Les banques entrevoient toujours des perspectives positives pour l’ensemble des domaines d’activité – à l’exception de l’Investment Banking – mais leur estimation s’est sensiblement dégradée.

► Les meilleures perspectives (69 %) sont attribuées au Private Banking (moins 10 points de pourcentage), suivi par le Retail Banking et l’Asset Management avec tous deux 56 % (respectivement moins 8 et moins 13 points de pourcentage). Pour l’Investment Banking, seuls 22 % des banques considèrent que les perspectives d’avenir sont intactes (moins 26 points de pourcentage).

« Quelle est votre position par rapport à l’affirmation suivante ? »

Les domaines d’activité suivants ont-ils de bonnes perspectives d’avenir ?

Plutôt d’accord

Tout à fait d’accord

Pas du tout d’accord

Plutôt pas d’accord

15%

54%

31%

4%

18%

60%

18%4%

52%

44%

4%

52%

44%

10%

54%

35%

1%

23%

56%

19%

2%

14%

55%

30%

1%5%

43%47%

5%

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10. Messages clés

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Messages clés

L’environnement de marché des banques reste exigeant

• Depuis la crise financière, la politique monétaire des principales banques centrales est placée sous état d’urgence. Les mesures non conventionnelles des banques centrales (taux d’intérêt négatifs, programmes d’achat d’obligations) ont préservé l’économie mondiale d’une spirale négative, mais les conséquences indésirables de cette évolution sur le long terme apparaissent désormais plus clairement : les prix de nombreux actifs ont atteint de nouveaux records et la dette globale a augmenté de façon spectaculaire.

• La politique des taux bas a fait fondre les marges dans les activités de crédit. Dans les opérations de commissions et les prestations de services, les banques ont dû supporter des réductions de marges douloureuses suite à une plus grande sensibilité des clients au prix et à la régularisation fiscale des avoirs détenus à l’étranger.

• Dans ces conditions difficiles, les banques se sont relativement bien défendues jusqu’ici. Il convient néanmoins de souligner que depuis le début du nouveau millénaire, le résultat agrégé des banques suisses a baissé de 9,1 % et la marge brute agrégée résultant de l’activité de 40,9 %.

Les taux d’intérêt négatifs pèsent toujours lourdement sur les banques – la disposition à répercuter ces coûts augmente, sauf pour les clients de détail

• La disposition des banques à supporter seules le poids des taux d’intérêt négatifs diminue d’année en année. Alors qu’en 2015, encore 70 % des banques avaient catégoriquement exclu la répercussion des taux d’intérêt négatifs, elles ne sont désormais plus que 34 %.

• L’application d’une telle mesure aux clients de détail reste toutefois un sujet tabou pour la grande majorité des banques. Il est impensable actuellement que des avoirs clients inférieurs à CHF 100 000 puissent être soumis à des taux négatifs dans un proche avenir.

Le régime des petites banques est accueilli favorablement – mais certaines banques ont peu d’espoir de voir une fin prochaine de la vague réglementaire

• La majorité des banques – en particulier les petits établissements et les établissements de taille moyenne – accueille favorablement le régime des petites banques. Mais pour nombre d’entre elles, les allègements réglementaires ne vont pas encore assez loin. Par ailleurs, les banques souhaitent un élargissement du régime des petites banques à d’autres banques ainsi qu’à d’autres domaines de réglementation.

• L’espoir exprimé l’an dernier que les efforts de réglementation et les coûts s’y rattachant aient atteint leur apogée et qu’un retour à la normale avec moins de réglementation et une réduction des coûts intervienne à présent ne s’est pas encore confirmé.

Lutte pour l’accès au marché de l’UE – les banques privées et les banques de gestion de fortune redoutent des conséquences négatives

• Une perte de l’accès au marché de l’UE affecterait en particulier les banques privées et les banques de gestion de fortune. Seuls 27 % d’entre elles n’entrevoient pas de répercussions négatives pour leur établissement. La majorité de ces banques serait, le cas échéant, contrainte d’ouvrir de nouvelles agences à l’étranger, voire de délocaliser sur les sites étrangers des secteurs importants de la chaîne de création de valeur, et donc également des emplois. Le place financière suisse s’en trouverait affaiblie.

• En revanche, les banques cantonales et régionales, principalement actives sur le marché intérieur, ne voient guère de conséquences négatives pour leurs établissements.

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Messages clés

La prise de conscience de l’importance fondamentale de la digitalisation pour le secteur financier augmente

• Les banques suisses sont de plus en plus conscientes que la digitalisation revêtira une importance fondamentale pour les modèles d’affaires des banques. Deux tiers des banques en sont désormais persuadées.

• Il sera intéressant d’observer si suite à la prise de conscience croissante par les banques des répercussions profondes de la digitalisation, celles-ci se pencheront davantage sur les problématiques fondamentales du changement structurel et engageront des réflexions globales sur la façon dont peuvent se présenter des modèles d’affaires durables pour les banques dans un monde digital.

Les banques recherchent la croissance et misent sur les activités de placement – l’innovation figure en tête de l’agenda stratégique

• Malgré l’environnement de marché exigeant, les banques continuent d’envisager l’avenir avec optimisme et tablent sur des résultats en hausse.

• Alors que ces dernières années, les banques ont enregistré une croissance soutenue notamment dans les activités de crédit, la majorité d’entre elles entrevoit désormais le plus grand potentiel de croissance dans les activités de placement (conseil en placement et gestion de fortune).

• Les ambitions de croissance des banques suisses se reflètent également dans leur orientation stratégique générale pour les douze mois à venir. Alors qu’elles s’étaient concentrées sur la mise en œuvre des nouvelles dispositions réglementaires au cours des dernières années, la croissance et l’innovation sont à nouveau au cœur de leurs priorités aujourd’hui.

Quels sont les signes du temps et comment les banques peuvent-elles y faire face ?

• L’état d’urgence économique persiste depuis quelques années déjà. Plus cet état perdurera, plus les risques de corrections de marché ou de turbulences sur les marchés financiers internationaux sont élevés. En raison de la politique monétaire déjà très expansionniste, la marge de manœuvre des banques centrales pour réagir à une nouvelle crise est fortement réduite. Aux difficultés monétaires et économiques s’ajoutent les tensions géopolitiques sans cesse croissantes.

• D’une manière générale, on peut affirmer que par rapport à ces dernières années, les perspectives d’avenir actuelles sont à nouveau marquées par des incertitudes croissantes. Même si les répercussions directes de la crise financière sont moins perceptibles aujourd’hui, force est de constater que les problèmes mondiaux de la dette n’ont toujours pas été résolus en substance.

• Que cela signifie-t-il pour les banques suisses ? D’une part, il serait catastrophique de se voiler la face et d’ignorer les signes de notre époque. Une prudence accrue pourrait être le mot d’ordre.

• Mais de l’autre, il convient également d’identifier les opportunités et d’en faire usage. Précisément en période de turbulences, les forces traditionnelles de la Suisse et de la place financière suisse, à savoir la sécurité et la protection des actifs, sont très demandées.

• Grâce à leur stabilité et à leur dotation en capital supérieure à la moyenne, à leur expertise de renommée mondiale ainsi qu’à la stabilité politique de la place économique suisse, les banques suisses ont de bons arguments à faire valoir pour attirer la clientèle internationale.