EXPÉRIENCE RELIGIEUSE OU SPIRITUELLE;»
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m VOIR FASCICULE • LES RÉFÉRENCES • PAGE 39 l'agnostique ne nie pas l'exis- tence du divin ni ne l'affirme, car elle est invérifiable, donc inconnaissable. Selon lui, on ne peut connaître ce qu'on ne peut vérifier de façon expérimentale ou rationnelle. L'athée, pour sa part, nie l'existence de toute divinité. Il peut mener un combat contre l'idée de l'existence d'une divinité ou vivre dans une relative indifférence à ce propos. Foi Fait de croire à un principe par une adhésion profonde de l'esprit et du cœur. L'EXPÉRIENCE RELIGIEUSE EST UN ÉLÉMENT FONDAMENTAL DES RELIGIONS. ELLE PERMET À CEUX ET CELLES QUI LA VIVENT D'ENTRER EN RELATION AVEC LE DIVIN . EN CE SENS, LE MOT EXPÉRIENCE SIGNIFIE «CE QU'ON ÉPROUVE, CE QU'ON RESSENT SOI-MÊME». IL S'AGIT D'UNE EXPÉRIENCE VÉCUE, PERÇUE DE FAÇON SENSIBLE, ET NON D'UNE EXPÉRIENCE AU SENS SCIENTIFIQUE, QUI RELÈVE DAVANTAGE DE L'EXPÉRIMENTATION OU DE L'ESSAI. EXPÉRIENCE RELIGIEUSE OU SPIRITUELLE;» Nous vivons tous des expériences heureuses ou malheureuses, intimes ou collectives. Quelquefois, elles sont si intenses, particulières ou exceptionnelles qu'elles nous émerveillent, nous bouleversent et nous ébranlent. Nous pouvons alors avoir l'impression de vivre quelque chose de plus grand que nous, d'infini, de sublime. Par exemple, lorsque, devant la splendeur de la nature, nous nous sentons soudainement liés à tous les êtres vivants de l'univers; ou lorsque nous pratiquons une activité physique intense et qu'après un moment d'épuisement, nous nous sentons transportés par un souffle nouveau, en état de grâce, comme si nous étions portés par quelque chose de plus grand que nous; ou encore, lorsqu'un spectacle de musique, de danse ou de théâtre nous soulève ou éclaire nos pensées d'unpoiritd"e };';~efle~f"éb),ouissan( •• L'EXPÉRIENCE RELIGIEUSE Les expériences spirituelles sont universelles. Il n'est pas nécessaire d'adhérer à une tradition religieuse pour vivre de telles expériences, qu'on nomme spirituelles; tous les êtres humains peuvent les éprouver, y compris les athées m et les agnostiques. André Comte-Sponville, un philosophe français qui se définit comme un «athée fidèle », a vécu un de ces moments hors de l'ordinaire en marchant en forêt. «[ ... ] rien d'autre en moi, dans la nuit noire, que la présence éblouissante de tout! [... ] j'avais vécu un moment parfait - juste assez pour savoir ce qu'est la perfection. Un moment bienheureux- juste assez pour savoir ce qu'est la béatitude. [... ] et cela fit en moi comme une révélation, mais sans Dieu.» André COMTE-SPONVILLE, L'Esprit de l'athéisme, Paris, Éditions Albin Michel, 2006, p. 166-167. Pour qualifier une expérience de religieuse, le sentiment de la personne qui lavit doit être lié au divin. Et pour associer au divin la présence dont elle a la sensation, cette personne doit avoir la foi. «Car, qu'est-ce qui permet à l'homme de dire que ce qu'il expérimente, cet objet, ce sacré, est Dieu? Seule la foi autorise une telle assurance.» Michel MESLIN. Voici comment un moine, Hilarion, a décrit son émerveillement devant les montagnes du Caucase, dans lesquelles il chemine. Pour ce © 2015, Les Éditions CEC inc.• Reproduction interdite
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m VOIRFASCICULE
• LES RÉFÉRENCES• PAGE 39
l'agnostique ne nie pas l'exis-tence du divin ni ne l'affirme,car elle est invérifiable, doncinconnaissable. Selon lui, on nepeut connaître ce qu'on ne peutvérifier de façon expérimentaleou rationnelle. L'athée, pour sapart, nie l'existence de toutedivinité. Il peut mener un combatcontre l'idée de l'existence d'unedivinité ou vivre dans unerelative indifférence à ce propos.
FoiFait de croire à un principepar une adhésion profondede l'esprit et du cœur.
L'EXPÉRIENCE RELIGIEUSE EST UN ÉLÉMENT FONDAMENTAL DES RELIGIONS. ELLEPERMET À CEUX ET CELLES QUI LA VIVENT D'ENTRER EN RELATION AVEC LE DIVIN .EN CE SENS, LE MOT EXPÉRIENCE SIGNIFIE «CE QU'ON ÉPROUVE, CE QU'ON RESSENTSOI-MÊME». IL S'AGIT D'UNE EXPÉRIENCE VÉCUE, PERÇUE DE FAÇON SENSIBLE, ETNON D'UNE EXPÉRIENCE AU SENS SCIENTIFIQUE, QUI RELÈVE DAVANTAGE DEL'EXPÉRIMENTATION OU DE L'ESSAI.
EXPÉRIENCE RELIGIEUSEOU SPIRITUELLE;»Nous vivons tous des expériences heureusesou malheureuses, intimes ou collectives.Quelquefois, elles sont si intenses, particulièresou exceptionnelles qu'elles nous émerveillent,nous bouleversent et nous ébranlent. Nouspouvons alors avoir l'impression de vivrequelque chose de plus grand que nous, d'infini,de sublime. Par exemple, lorsque, devant lasplendeur de la nature, nous nous sentonssoudainement liés à tous les êtres vivants del'univers; ou lorsque nous pratiquons uneactivité physique intense et qu'après un momentd'épuisement, nous nous sentons transportéspar un souffle nouveau, en état de grâce,comme si nous étions portés par quelquechose de plus grand que nous; ou encore,lorsqu'un spectacle de musique, de danseou de théâtre nous soulève ou éclaire nospensées d'unpoiritd"e };';~efle~f"éb),ouissan(
•• L'EXPÉRIENCE RELIGIEUSE
Les expériences spirituellessont universelles.
Il n'est pas nécessaire d'adhérer à une traditionreligieuse pour vivre de telles expériences, qu'onnomme spirituelles; tous les êtres humainspeuvent les éprouver, y compris les athées met les agnostiques. André Comte-Sponville,un philosophe français qui se définit commeun «athée fidèle », a vécu un de ces momentshors de l'ordinaire en marchant en forêt.
«[ ... ] rien d'autre en moi, dans la nuitnoire, que la présence éblouissante detout! [ ... ] j'avais vécu un moment parfait- juste assez pour savoir ce qu'est laperfection. Un moment bienheureux-juste assez pour savoir ce qu'est labéatitude. [ ... ] et cela fit en moi commeune révélation, mais sans Dieu.»
André COMTE-SPONVILLE,L'Esprit de l'athéisme, Paris,
Éditions Albin Michel, 2006, p. 166-167.
Pour qualifier une expérience de religieuse, lesentiment de la personne qui la vit doit être liéau divin. Et pour associer au divin la présencedont elle a la sensation, cette personne doitavoir la foi.
«Car, qu'est-ce qui permet à l'homme dedire que ce qu'il expérimente, cet objet,ce sacré, est Dieu? Seule la foi autoriseune telle assurance.»
Michel MESLIN.
Voici comment un moine, Hilarion, a décritson émerveillement devant les montagnes duCaucase, dans lesquelles il chemine. Pour ce
© 2015, Les Éditions CEC inc.• Reproduction interdite
