Expressions nº17

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Supplément gratuit au journal SUD OUEST du 5 janvier 2011 disponible sur les lieux de ventes des communes référencées en page 3. DOSSIER Les scènes nationales changent de têtes p. 6 et 7 INTERVIEW David Fourrier p. 5 CARTE BLANCHE Laurent Millet p. 10 et 11 janvier + février 2011 un magazine à l’ouest nº17 EXPRESSIONS GRATUIT

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Un magazine à l'ouest

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Supplément gratuit au journal SUD OUEST du 5 janvier 2011 disponible sur les lieux de ventes des communes référencées en page 3.

dossier

Les scènes nationales changent de têtes p. 6 et 7

interview

David Fourrierp. 5

carte blanche

Laurent Milletp. 10 et 11

janvier + février2011

un magazine à l’ouestnº17

expressions

Gratuit

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3expressionsun maGazine à l’ouest

Madame, mademoiselle, monsieur,

e xpressions est un magazine culturel gratuit, créé en 2007, qui jusqu’à ce jour était distribué dans

les commerces et lieux culturels de La Rochelle, Rochefort et Niort. Nous ne l’avons cependant jamais limité aux seuls sujets locaux, poussant réguliè-rement nos plumes vers Angoulême notamment, Royan, Cognac ou l’île d’Oléron. La diffusion d’Expressions étant désormais étendue à l’ensemble de la Charente et de la Charente-Maritime (et maintenue à Niort), il y a fort à parier que nous irons humer l’air du temps du côté de Poitiers, Bordeaux ou Nantes pour essayer de toujours mettre en perspective et en doute nos certitudes et habitudes.

Ce qui est vrai au plan géographique vaut plus encore au plan temporel. Paraître tous les deux mois (le premier mercredi des mois impairs) offre beaucoup de liberté et, surtout, permet d’échapper au jet dru et continu de l’in-formation. Notre fabrique d’« actualité » est donc faite de passé, de présent qui dure, d’éphémère et d’avenir incertain ; elle ressemble beaucoup en cela à ce que chaque être humain peut vivre.

L’art et la culture sont de bons témoins de l’air du temps, ils n’échappent pas aux contraintes politiques et économiques, aux appétits mercantiles et mégalomaniaques, peuvent être pétris d’humour, relever de l’imposture, agir comme un accélérateur de compré-hension du monde et/ou nous plonger dans un profond désarroi*. On y croise des conservateurs, des modernistes, des anarchistes, des visionnaires, des provocateurs, du talent et de la niaiserie. Des gens simples ou torturés, mais qui pour beaucoup ont un point commun : l’envie, celle de porter un regard sur le monde et de le faire partager par goût de la liberté, de la résistance à la domesti-cation. En cela nous les accompagnons, les observons et rendons compte de leur travail, que nous l’aimions ou qu’il nous heurte.

Enfin, alors que nous nous rappro-chons de la terre natale de Noir Désir, rendons-leur un hommage pour avoir, avec d’autres, su ouvrir nos oreilles et nos yeux sur l’ailleurs tentateur et le présent qui vibre.

À vos bons yeux,M’dame, mam’zelle, m’sieur.

* Pour un aperçu confondant et corrosif des tensions qui animent la création artistique et son environnement, allez voir le film canular Faites le mur du graffeur Bansky.

04 opinion Marie Monteiro + Brèves

05 interview David Fourrier 06 dossier

Les scènes nationales 09 oléron Un

musée îlien + rochefort L’anniversaire des

Demoiselles 10 carte blanche Laurent

Millet 13 la rochelle Un collectif d’auteurs

+ anGoulême Jean-Christophe Lie 14 piano

jazz Alain Mayeras + desiGn Le temps perdu

15 sculpture Carole Marchais + royan

Supercagouille + littérature Jean Forton

16 aGenda 18 internet + exhausteurs

éditoexpressions nº17 / janvier + février 2011

Magazine Expressions – 254, avenue Carnot — BP 32046 – La Rochelle – Tél. 05 46 43 19 20 www.performances-pub.fr Site : www.magazine-expressions.com / email : [email protected] Directeur de la publication : Pierrick Zelenay Responsable de la rédaction : Nicolas Giacometti Ont collaboré à ce numéro : Gilles Diment, Jacky Flenoir, Catherine Fourmental-Lam, João Garcia, Philippe Guerry, Dany Huc, Pierre Labardant, Élian Monteiro, Marie Monteiro, Philippe Thieyre Carte blanche à Laurent Millet

Illustration du dossier : Thibault Balahy Photographe : Marie Monteiro Maquette et mise en pages : Antichambre Communication Impression : Sapeso Service commercial : Performances 05 46 43 19 20 Expressions est une publication gratuite et bimestrielle de Performances SportsTirage : 31 000 exemplairesDate de parution : Janvier 2011 ISSN : 1960-1050

points de distributionDpt 17 Aigrefeuille-d'Aunis / Andilly / Angoulins / Arces / Archiac / Archingeay / Ardillières / Ars-en-Ré / Arvert / Asnières-la-Giraud / Aulnay / Aumagne / Authon-Ébéon / Aytré / Balanzac / Ballans / Ballon / Beaugeay / Beauvais-sur-Matha / Bernay St-Martin / Berneuil / Beurlay / Bignay / Blanzac-les-Matha / Bords / Bougneau / Bouhet / Bourcefranc-le-Chapus / Bourgneuf / Boutenac-Touvent / Breuil-Magné / Breuillet / Brie-sous-Mortagne / Brizambourg / Burie / Bussac-sur-Charente / Cabariot / Chaillevette / Champagne / Champagnolles / Chaniers / Charron / Châtelaillon-Plage / Chérac / Chermignac / Chives / Ciré-d’Aunis / Clavette / Clion / Consac / Corme-Écluse / Corme-Royal / Courçon / Cozes / Cram-Chaban / Crazannes / Cresse / Croix-Chapeau / Dampierre-sur-Boutonne / Damvix / Dœuil-sur-le-Mignon / Dolus-d’Oléron / Dompierre-sur-Charente / Dompierre-sur-Mer / Échillais / Écoyeux / Épargnes / Esnandes / Étaules / Ferrières / Fontaine-Chalendray / Fontaines-d’Ozillac / Fontcouverte / Fouras / Geay / Gémozac / Germignac / Grézac / Guitinières / Haimps / Hiers-Brouage / Île-d’Aix / Jarnac-Champagne / Jonzac / L’Éguille / L’Houmeau / La Brée-les-Bains / La Brousse / La Chapelle-des-Pots / La Couarde-sur-Mer / La Flotte / La Grève-sur-Mignon / La Jard / La Jarne / La Jarrie / La Laigne / La Rochelle / La Ronde / La Tremblade / La Vallée / Lagord / Landes / Landrais / Le Bois-Plage-en-Ré / Le Château-d’Oléron / Le Chay / Le Douhet / Le Grand-Village-Plage / Le Gua / Le Thou / Léoville / Les Églises-d’Argenteuil / Les Gonds / Les Nouillers / Les Portes-en-Ré / Les Touches-de-Périgny / Loire-les-Marais / Loire-sur-Nie / Loix / Longèves / Lonzac / Lorignac / Loulay / Lussant / Macqueville / Marans / Marennes / Marignac / Marsais / Marsilly / Matha / Mazeray / Médis / Meschers-sur-Gironde / Meursac / Meux / Migron / Mirambeau / Moëze / Montils / Mornac-sur-Seudre / Mortagne-sur-Gironde / Muron / Nancras / Néré / Nieul-le-Virouil / Nieul-lès-Saintes / Nieul-sur-Mer / Nieulle-sur-Seudre / Nuaillé-d’Aunis / Ozillac / Paillé / Pérignac / Périgny / Pisany / Plassac / Pons / Pont-l’Abbé-d’Arnoult / Port-d’Envaux / Port-des-Barques / Préguillac / Prignac / Puilboreau / Rétaud / Rioux / Rivedoux-Plage / Rochefort / Rouffiac / Royan / Sablonceaux / Saintes / Salignac-sur-Charente / Salles-sur-Mer / Saujon / Semoussac / Semussac / Siecq / Sonnac / Soubise / Soubran / St-Agnant / St-André-de-Lidon / St-Augustin / St-Bonnet-sur-Gironde / St-Bris-des-Bois / St-Césaire / St-Christophe / St-Ciers-Champagne / St-Ciers-du-Taillon / St-Clément-des-Baleines / St-Denis-d’Oléron / St-Denis-du-Pin / St-Dizant-du-Gua / St-Félix / St-Fort-sur-Gironde / St-Genis-de-Saintonge / St-Georges-Antignac / St-Georges-d’Oléron / St-Georges-de-Didonne / St-Georges-des-Côteaux / St-Georges-du-Bois / St-Germain-de-Lusignan / St-Germain-de-Marencennes / St-Hilaire-de-Villefranche / St-Hilaire-la-Palud / St-Hippolyte / St-Jean-d’Angély / St-Jean-d’Angle / St-Jean-de-Liversay / St-Julien-de-l’Escap / St-Just-Luzac / St-Laurent-de-la-Prée / St-Léger / St-Loup / St-Maigrin / St-Mard / St-Martin-de-Ré / St-Médard-d’Aunis / St-Nazaire-sur-Charente / St-Ouen-d’Aunis / St-Palais-sur-Mer / St-Pardoult / St-Pierre-d’Oléron / St-Pierre-de-Juillers / St-Porchaire / St-Rogatien / St-Romain-de-Benet / St-Sauvant / St-Sauveur-d’Aunis / St-Savinien / St-Seurin-de-Palenne / St-Sever-de-Saintonge / St-Simon-de-Bordes / St-Simon-de-Pellouaille / St-Sulpice-de-Royan / St-Thomas-de-Conac / St-Trojan-les-Bains / St-Vivien / St-Xandre / Ste-Gemme / Ste-Lheurine / Ste-Marie-de-dRé / Ste-Même / Ste-Soulle / Surgères / Taillebourg / Taugon / Tesson / Thaims / Thairé / Thénac / Thors / Tonnay-Boutonne / Tonnay-Charente / Trizay / Tugeras-St-Maurice / Vandré / Varaize / Vaux-sur-Mer / Vergne / Vérines / Villedoux / Villeneuve-la-Comtesse / Vouhé / Dpt 16 Agris / Aigre / Ambleville / Anais / Angoulême / Ars / Asnières-sur-Nouère / Aubeterre-sur-Dronne / Baignes-Ste-Radegonde / Balzac / Barbezieux St-Hilaire / Bardenac / Blanzac-Porcheresse / Bourg-Charente / Boutiers-St-Trojan / Bréville / Brie / Brossac / Chabanais / Chalais / Champagne-Mouton / Champniers / Charras / Chasseneuil-sur-Bonnieure / Chateaubernard / Chateauneuf-sur-Charente / Chazelles / Cherves-Châtelars / Cherves-Richemont / Cognac / Condéon / Confolens / Deviat / Dignac / Douzat / Étagnac / Exideuil / Fléac / Fontclaireau / Garat / Genac / Gensac-la-Pallue / Genté / Gondeville / Gond-Pontouvre / Gourville / Guimps / Hiersac / Houlette / Jarnac / Juillac-le-Coq / L’Isle-d’Espagnac / La Couronne / La Rochefoucauld / Les Métairies / Lesterps / Lignières-Sonneville / Linars / Louzac-St-André / Magnac-sur-Touvre / Mansle / Marcillac-Lanville / Marthon / Massignac / Mérignac / Montbron / Montembœuf / Montignac-Charente / Montmoreau-St-Cybard / Mornac / Mouthiers-sur-Boëme / Nanteuil-en-Vallée / Nercillac / Nersac / Pranzac / Puymoyen / Rouillac / Roullet-St-Estèphe / Roumazieres-Loubert / Ruelle-sur-Touvre / Ruffec / Salles-d’Angles / Segonzac / Sers / Sigogne / Sireuil / Soyaux / St-Amant-de-Boixe / St-Amant-de-Graves / St-Angeau / St-Bonnet / St-Claud / St-Cybardeaux / St-Fort-sur-le-Né / St-Genis-d’Hiersac / St-Laurent-de-Céris / St-Laurent-de-Cognac / St-Léger / St-Même-les-Carrières / St-Michel / St-Romain / St-Saturnin / St-Sornin / St-Sulpice-de-Cognac / St-Yrieix-sur-Charente / Ste-Sévère / Vars / Verrières / Verteuil-sur-Charente / Villebois-Lavalette / Villefagnan / Villognon / Vœuil-et-Giget / Xambes / Dpt 79 Mauzé-sur-le-Mignon / Niort (distribution commerces) / Dpt 85 Damvix / L’Île-d’Elle... et dans des lieux de culture de Charente, Charente-Maritime et Deux-Sèvres.

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expressions4 un maGazine à l’ouest 5expressionsun maGazine à l’ouest

Le maître de maison connaît la musique !

interview david fourrier

Celle qui fut pendant de longues années « l’arlésienne » s’est transformée en Sirène et – ce n’est pas un poisson – ouvrira ses portes le 1er avril. David Fourrier, le directeur de cette nouvelle salle « musiques actuelles » (SMAC) à La Rochelle, fait le point sur ce jeune métier qui demande beaucoup d’expérience et d’enthousiasme.

propos recueillis par dany huc

Expressions : Diriger une SMAC, c’est quoi, précisément ?

David Fourrier : C’est à la fois gérer la programmation, l’organisation des concerts, les pratiques musicales, les studios de répétition et d’enre-gistrement, l’accueil d’artistes en résidence, mobiliser des moyens financiers publics autour d’un projet artistique et répondre à un cahier des charges précis. C’est répondre aux attentes des publics – moult cha-pelles, du rock au rap en passant par la chanson, le jazz ou la world… ça a l’air un peu tarte à la crème, mais c’est la base ! Notre quotidien c’est de mettre des moyens professionnels en œuvre dans un lieu en ordre de marche, encadrer une équipe avec un même désir de porter le projet, chacun avec son savoir-faire, veiller au bon fonctionnement dans tous les sens du terme et être sur le qui-vive, à l’écoute des attentes et des émergences dans un univers musical où tout s’accélère et se démultiplie.

Il s’agit aussi de faire découvrir des musiciens, des groupes, d’encourager la curiosité et la tolérance, d’ouvrir plus grand les oreilles, de proposer des choses inattendues, sortir de la pensée toute faite !

Aujourd’hui on a l’information, les musiques à portée de main via Internet, tout est possible, accessible, mais on y perd la dimension d’exception. À l’heure actuelle rien ne remplace le concert, des êtres vivants irréfutables sur scène, en régie et dans la salle ! Ça change tout.

Ce qui est important c’est d’éveiller les publics à d’autres formes, qu’un amateur de rock métal écoute de la folk ou du blues, par exemple, faire le lien avec le passé, l’histoire de quelque cinquante ans de culture rock et les croisements avec la littéra-ture, la peinture, le cinéma qui sont nés de ce mouvement. Le métier de directeur de salle musiques actuelles est né de la jeunesse d’une musique devenue adulte avec le temps, c’est un métier de transmission et de partage vivace qui implique une grande souplesse et de l’intuition pour anticiper sur l’avenir.

Quelle est la route qui vous a amené à la fonction de directeur de la Sirène ?

… d’abord, une adolescence à Fontenay-le-Comte, morne plaine ! Mes parents, enseignants, écoutaient avec ferveur Brassens, Brel, Ferré,

Barbara… et me payaient Rock & Folk tout en ne comprenant pas bien que l’on puisse écouter du rock ; ça n’était pas leur culture. Alors tu as seize ans et tu t’ennuies… Mais les grands frères des copains te font écouter, découvrir les Clash, les Ramones, les Stranglers… et c’est parti, je prends mon destin en main. Je rencontre le directeur du centre social et culturel de

Fontenay, Bernard Leclerc (rien à voir avec l’autre Leclerc), qui devient un ami ; on décide d’organiser des bus pour aller voir les concerts à Nantes – U2, Simple Minds, Cure… et puis on franchit le pas, on organise quelques concerts et, en avril 1988, on met sur pied le festival de Fontenay, et ça marche, malgré une organisation à affiner et des manques en tout genre ! On fait notre apprentissage

rien ne remplace le

concert, des êtres vivants irréfutables

sur scène, en réGie et dans

la salle !

obtus-râleurs, pixels-raGeurs

opinion bref...

SheOne et O.Two, Londoniens et frères en graff, sont revenus à

niort où ils avaient déjà fait le mur (festival hip-hop, 2002). éric Surmont, conseiller artistique, les a invités cette fois autour du projet Métal Lourd, traduction littérale de Heavy Metal dont ils nourrissent leur geste, puisque le graffiti sorti des rues de new York ne coule pas seulement du rap. enfermés à double tour au Cnar durant une semaine d’automne pour une expo vivante, ils ont créé autour de la DS Citroën – so frenchie design. ils ont aussi débordé dans la rue, retrouvant l’essence (le carburant) de leur art en ravalant la façade du Moulin du roc dont la fresque était vieillissante. • e.M.

Sont-ce les effets tardifs de Xynthia ou la malveillance de pucerons

qui provoquent l’atrophie des arbres encadrant l’œuvre de Dan Graham installée sur l’esplanade de la médiathèque de La rochelle ? ni l’un ni l’autre, nous confirme l’urbaniste alain Gry, architecte de la rénovation de cet espace. Cette mutation est le fait de bonnes gens riverains souhaitant garder leur vue sur les tours, qui ont obtenu que six féviers soient remplacés par des nano-répliques. L’artiste et tous les amateurs de la chose végétale n’ont plus qu’à espérer que la suite des aménagements aura un goût plus prononcé de chlorophylle ! • P.L.

Les avis sont partagés. Certains voient le futile et douloureux défi

de l’homme désœuvré. D’autres louent la capacité de dépassement de l’individu perdu dans un peloton. Car le marathonien est seul, avec comme spectacle une bande bitume et une ligne bleue. Un destin le plus souvent mis en image par des équipementiers s’appropriant les « valeurs » de l’épreuve, mais rarement glorifié par des artistes. Le travail de vincent Dogna nous remet dans la bonne trajectoire. en quelques peintures, ils donnent sa vision de ces 42,195 kilomètres interminables. • P.L.

www.artandrun.com

Sans échardes, pas de spectacle. Le Moulin du roc s’est saisi de la part

manuelle de l’art en ouvrant il y a vingt ans son propre atelier de construction de décors pour les troupes en résidence sur sa scène nationale. Le groupe incognito finalise en ce moment « Le Cabaret des vanités* ». « La compagnie nous transmet le dessin du scénographe et les contraintes techniques, explique Bernard Canteaut, directeur technique du Moulin. Puis on met à disposition l’atelier et nos deux professionnels toujours prêts à la bidouille, capables de trouver le mouton à 5 pattes. » L’animal qui tient mieux en scène que sur quatre. • e.M.

* Mardi 18 janvier à 20h30www.moulinduroc.asso.fr

MUSiqUe

nano-répliques

42,195 kilomètres

arts de la scène

La culture à la Cloche de bois ? Un serviteur zélé du royaume de la

Culture a pondu récemment, un peu en douce, la CPC… en clair, la « culture pour chacun ». nous apprenons ainsi que la culture pour tous, les jeanne Laurent, Malraux, Gaëtan Picon, vilar et tout ça ne valaient pas tripette et n’ont jamais rien produit de convaincant. Tout va donc changer avec la CPC et le numérique comme caisse à outils… on craint le pire. Ce personnage eût-il voulu nier le rôle essentiel de l’artiste et du spectacle vivant qu’il ne s’y serait pas pris autrement. • D.H.

culture

Ubuland

She1 & O.2 font le mur à Niork

Sève qui peut !

La solitude du coureur de fond

niort dans le décormarie monteiro

s ous les plis d’un linceul hâtivement jeté au-dessus des gélatines, la photo argentique respire encore.

Dans le sérail artistique essentiellement. L’appareil numérique est quant à lui dans la majorité des mains.

Les deux sœurs photographiques cohabitent. Elles ont généré deux sortes de posture chez les photographes les plus dogmatiques : l’une consiste en un rejet du numérique au nom d’un argentique inégalable, l’autre s’appuie sur la modernité numérique pour mieux enterrer le film bobine.

Il y a là une forme de mépris mutuel, un manque d’ouverture. Le comble pour un photographe.

La voie du milieu est pourtant tout aussi clairement tracée. Non celle qui nie les limites entre argentique et numérique, mais bien celle qui réunit le meilleur de l’un et l’autre dans leurs différences en dégageant de nouveaux horizons de créativité.

Le spectre technique n’a jamais été aussi varié et étendu dans le champ photographique. Autant s’en réjouir. Il n’y a bien de liberté que dans la possibilité de choix, de choisir le moyen en fonction du projet, du sujet, du support, de l’émotion et même de l’humeur du moment – argenti’Killeuse ou numé’Ricaneuse ?

Un jour, envie de manipuler le film, de ramener les paramètres de réglage aux seules vitesse et distance focale ; apprécier la musique de la mécanique ; prendre le temps, se laisser surprendre, au résultat, par la beauté du grain, l’émulsion, le contact ; adhérer à la matérialité du réel – découper, archiver le film… parce que le projet est porté par tout cela. L’émerveillement, ce jour-là, est argentique.

Un autre jour, besoin d’immédia-teté, de mitraillage (possible mais non imposé) ; envie de capter, capturer, jeter, trier, caler sur l’écran sa balance des blancs… tout cela dans un temps serré. Préférer les pixels – autre rendu, autre forme de sensualité –, publier dans la foulée sur Internet. Parce que ce jour-là est merveilleusement numérique.

Il est donc ici question d’adopter une perspective plus vaste, de faire vibrer l’éventail de nos sensations, de nos envies, servies par la chimie de granu-larité ou par une électronique mémoire évolutive. Toutes deux contribuant à l’élargissement des cadres, à la tension de l’imaginaire.

Et, finalement, que retiendra-t-on ? Le résultat, le concept qui l’a soutenu, l’aboutissement d’une esthétique, l’équilibre, la cohérence d’une image ou d’un ensemble d’images.

Exclure le numérique au nom d’un argentique exclusif ou, en négatif, répudier l’argentique, c’est renier son époque, se refréner par frilosité, c’est fermer la porte à l’exploration curieuse de nouveaux territoires et finalement condamner une part de soi et rejeter une part des autres.

Pourtant, comme il est stimulant et bouleversant de se sentir déstabilisé dans ses plis habituels. •

dans le vaste mouvement qui voit la multiplication des festivals, des plus convenus aux plus surprenants.

Au fil des années le festival trouve ses marques, suivront treize éditions et une identité affirmée, orientée musique indépendante et fine fleur du rock international ; c’est un rendez-vous exigeant, singulier sur ce territoire, et le public est là ; sur scène se succéderont Shellac, Jesus Lizard, Asian Dub Foundation, les Thugs, Urban Dance Squad, Blonde Redhead… Je démissionne en 2001 pour désaccord avec le maire sur la gestion du spectacle vivant.

Suivront quatre années avec l’agence Le Loup Blanc pour la programmation de l’Espace culturel Leclerc à Niort. Ensuite, la Nef, à Angoulême : Jean-Louis Menanteau me propose une collaboration, programmation et communication. Quatre années bien remplies, un outil et une identité formidables, ça marchait à plein régime ! La Garden Nef est organisée dans cet élan,

faisant tout de suite ses preuves, artistes, public, équipes et politiques, tout le monde est content… Ce qui n’empêchera pas l’arrêt de la manifestation pour des raisons budgétaires. Au moment de l’appel d’offres pour la gestion de la salle des musiques actuelles de la communau-té d’agglomération de La Rochelle, l’association XLR et son président me proposent de les rejoindre ; nous répondons et obtenons la délégation de service public. Je prends alors la direction du projet.

Comment travaillez-vous la programmation ?

J’en assume seul la responsabilité, avec l’avis retour du public, des amis « cobayes », de l’équipe, les « nourritures » piochées dans les médias spécialisés ou pas, le réseau professionnel, et puis les concerts, les festivals (Bourges, Transmusicales, Primavera à Barcelone…) qui, aux côtés de locomotives, programment des presque inconnus.

Le travail de fond pour accompagner et faire découvrir des musiciens peu médiatisés est une de nos priorités. En reprenant l’association déjà éprouvée : faire un plateau avec des groupes connus et appréciés et d’autres peu ou pas médiatisés ; dans un futur proche, par exemple, on envisage un concert avec trois groupes, les Young Gods, High Tone et Marvin, un groupe à suivre, en première partie. Les trois saisons de préfiguration ont été bien reçues et bien fréquentées, mais il faudra deux ou trois ans après l’ouverture effective de la Sirène pour identifier le public et mesurer sa fidélisation.

La programmation, trimestrielle, permet de garder une souplesse de propositions et de réaction, dans un territoire où il faut rester attentif à ce qui se passe à la marge. Pour les rencontres, les échanges entre public, artistes, organisateurs, l’endroit idéal sera le club, au cœur de la Sirène, il a été conçu pour ça. •

Lors des deux « journées de Scène », à La Coursive (La rochelle) fin

novembre, qui ont permis à de nombreux directeurs des affaires culturelles d’échanger leurs points de vue sur le développement de la culture, il a beaucoup été question d’émergence. Un des intervenants a judicieusement fait remarquer que les grandes salles des scènes conventionnées, nationales ou de musiques actuelles ne sont pas forcément adaptées pour recevoir les musiciens débutants pour lesquels les concerts dans les bars seraient le meilleur terrain d’essais. C’est oublier un peu vite que depuis peu, après les contraintes liées au bruit, à l’alcool et à la cigarette, une nouvelle loi impose de payer officiellement les musiciens à un tarif minimum imposé. A priori une décision justifiée, tout travail méritant salaire, sauf qu’aucun patron de bar ne payera 500 € pour accueillir un groupe de jeunes musiciens capable d’attirer au maximum une dizaine de consommateurs ne devant pas trop boire, ni faire de bruit en fumant devant la porte. À force de lois restrictives sans discernement, ce sont les possibilités d’émergence qui se restreignent, à moins de participer à la « nouvelle Star » ou la « Star academy ». • P.T.

réunion

De la perversité des bonnes intentions

© Vincent Dogna

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expressions6 un maGazine à l’ouest 7expressionsun maGazine à l’ouest

texte philippe Thieyreillustrations Thibault balahy

l ’appellation et le concept de « scène nationale » datent de 1991 et du ministère de… Jack Lang, en

fait le seul ministre de la Culture de-puis André Malraux. Ils ont été mis en place par Bernard Faivre d’Arcier. Les soixante-dix scènes ainsi labellisées, héritières des maisons de la culture instaurées par Malraux au début des années 60, sont des lieux d’accueil et de diffusion artistique pluridis-ciplinaires, proposant des créations contemporaines au public le plus di-versifié possible, au moins en théorie. À l’origine, leurs financements étaient pris en charge à part égale par l’État et les villes. Chaque nouveau directeur est recruté, pour un contrat à durée indéterminée, par un collège rassem-blant des représentants de l’État, des collectivités locales, des adhérents, mais sans intervention du directeur en partance. Après un appel à can-didatures paru dans la presse, six ou sept personnes sont sélectionnées parmi, en général, une cinquantaine de postulants. On constate d’ailleurs que plus le lieu est imposant, moins les candidatures sont nombreuses. La sélection finale s’effectue alors sur la base des projets présentés lors d’un grand oral. Dernière étape, l’heureux élu doit être adoubé par le ministère. Il arrive (rarement) que ville et mi-nistère ne s’accordent pas, comme à Brest actuellement.

Chaque scène nationale possède ses caractéristiques propres et chaque directeur apporte son expérience, sa vision et sa couleur artistique. Quand Nantes (Lieu Unique) offre un bassin de population considérable (près de 600 000 habitants), le TAP (Théâtre et Auditorium de Poitiers) bénéficie de l’attraction d’un pôle régional et d’un tout récent et imposant équipement pour drainer les capitaux, et le théâtre d’Angoulême, aux moyens plus mo-destes, conforte son dynamisme en synergie avec les festivals locaux.

dossier les scènes nationales

restaurant en devenir. Cet équipe-ment, utilisé pour 60 spectacles et une centaine de représentations par an, emploie 62* personnes. Le théâtre mu-nicipal, transformé en cinéma d’art & d’essai (le « TAP cinéma ») et les salles de quartier continuent à fonctionner, plus modestement, en parallèle.

Après dix-huit de présence et avoir mis en œuvre et en fonction le TAP, Denis Garnier, 68 ans, a transmis la charge à Jérôme Lecardeur le 20 septembre 2010. Celui-ci n’a pas concouru en raison d’un attachement particulier pour la ville ou la région, mais pour l’intérêt du travail et du défi dans un ensemble classé parmi les plus ambitieux de France, porté par une réelle dynamique locale. Dan-seur, Jérôme Lecardeur devient ad-ministrateur de compagnie dans les années 80, contribuant à la création d’un festival de danse dans la région parisienne. Par la suite, il passe dix ans au ministère de la Culture, puis, à partir de 2000, prend en charge la scène nationale de Dieppe. « Dix ans, pour moi, c’est l’unité de valeur des projets culturels. À Dieppe, j’ai eu le temps de mettre un projet en ordre de marche et de l’amener à un seuil. À ce stade-là, il fallait soit embrayer sur un autre, soit partir avant que les gens en aient marre. Je trouve justifiée la non-ingérence des prédécesseurs si l’on veut insuffler du sang neuf et non prolon-ger une action. Si la visite du TAP ne m’avait pas convaincu, j’aurais postulé ailleurs vu le nombre de postes se li-bérant en ce moment. Ce n’est pas un projet moderne, du xxie siècle, mais un projet du xxe extrêmement bien pensé.

Mon projet reste orienté sur la mu-sique, vers une internationalisation plus grande du théâtre et de la danse, un développement du numérique et des spectacles jeunesse. Sans boulever-sement, je le pare d’une couleur liée à ma personnalité. Mais la nécessité pré-sente, c’est surtout de se pencher sur le budget artistique, trop en dessous de ce qu’on est en droit d’attendre pour un bâtiment de cette taille, et donc de rééquilibrer en sa faveur le rapport entre l’artistique et le fonctionnement, incluant une meilleure gestion de points tels que le chauffage, l’électri-cité, la sécurité, les postes de travail. Il faut trouver l’argent à l’intérieur du budget lui-même, les contributions extérieures, déjà très importantes, ne pouvant plus augmenter. »

Le théâtre d’AngoulêmeChangement de décor. À Angou-

lême, la scène nationale occupe l’es-pace du théâtre à la façade classique datant de 1870, mais dont l’intérieur a été totalement réaménagé en 1997 par les architectes Fabre & Perrottet. Il dispose d’une grande salle pluridis-ciplinaire (730 places), d’un très beau studio de répétition dans les combles accueillant également des spectacles (103 spectateurs possible), d’une salle en sous-sol (60 places) et d’un superbe bar, brasserie, lieu de mini-concerts. Cette structure accueille 55 spectacles et près de 150 représentations par an ainsi que des animations à l’heure du déjeuner. 45 % du budget global de 2,8 M€ sont attribués à l’artistique et 55 % au fonctionnement. On dé-nombre 27* employés. Les recettes représentent presque 29 % du finan-cement, notamment grâce aux 4 300 abonnés, le reste se répartissant entre la ville (33 %), l’agglomération (4 %), l’État (26 %), la région (3,5 %) et le dé-partement (5 %).

Après des études de lettres et d’al-lemand, dans les années 70, Gérard Lefèvre est chercheur et professeur en sociolinguistique, spécialisé dans l’analyse du discours politique, tout en se consacrant, à Reims, au théâtre amateur. Il cofonde le « Théâtre à pattes », troupe itinérante et mili-tante qui déplace ses adaptations de Dario Fo ou de Peter Weiss dans tous les endroits imaginables. En 1980, il abandonne l’enseignement au profit d’un poste de secrétaire général, puis de directeur adjoint au Centre dra-matique national de Reims. Dix ans plus tard, en 1990, il dirige, à Amiens, la Comédie de Picardie, une scène conventionnée où il reste jusqu’en 2006. « La mise en place de mon projet a demandé à peu près dix ans. À partir de 2000-2001, la tentation de partir vers de nouveaux horizons, de m’inves-tir dans un paysage culturel différent, s’est imposée peu à peu. En 2004, mes anciens amis socialistes accédant au pouvoir se conduisirent alors comme des hobereaux. L’envie de quitter Amiens se fit pressante et le Sud-Ouest m’attirait. » En 2006, il succède à Joël Gunzburger parti pour Mulhouse. « Mon projet s’appuie fondamenta-lement sur l’inscription du lieu et de ses activités pluridisciplinaires dans le territoire ainsi que sur une ouverture, la plus grande possible, vers le public

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Les scènes nationales changent de têtes

et les autres manifestations culturelles au sens large, le festival de la BD, les Gastronomades, les remises de prix, les partenariats avec les festivals mu-sicaux etc. Cette volonté de rendre ac-cessible et non intimidant le lieu a déjà porté ses fruits par un gain considé-rable d’abonnés en quelques années. »

Le Lieu Unique à NantesNouveau plateau. Abandonnée

pendant plusieurs années, l’usine des biscuiteries LU, ou du moins une partie, soit 8 000 m2, s’est transfor-mée en un espace multiculturel par la volonté de la mairie de Nantes et de Jean Blaise aidés par le savoir-faire de l’architecte Patrick Bouchain. Bap-tisé Lieu Unique (LU), le bâtiment a conservé son aspect de friche indus-trielle avec graffitis et murs bruts, où se côtoient une salle de spec-tacles modulable (entre 550 et 1 500 spectateurs), une cour exposition de 4 000 m2, plusieurs ateliers studios, un bar aux soirées musicales, un res-taurant, une librairie, un hammam et une crèche. Concerts, théâtre, danse, expositions, les séances de l’univer-sité populaire, la découverte de l’ar-chitecture et de la gastronomie se succèdent 200 jours durant. Le budget total se monte à 4,5 M€, équilibré par les subventions de la ville (63 %), de l’État (21 %), de la région (2 %), les re-cettes de billetterie apportant autour de 14 %. La part consacrée à l’artis-tique atteint 43 % du total alors qu’on dénombre aujourd’hui 30 salariés* et 40 spectacles vivants.

Licencié en lettres, pratiquant le théâtre amateur, Jean Blaise, après avoir dirigé un centre d’action cultu-relle à Chelles, en banlieue parisienne, et un autre en Guadeloupe, est man-daté par le ministère de la Culture en 1982 pour créer la dernière maison de la culture type Malraux à Nantes. Viré, suite à un changement de mai-rie, il poursuit l’action culturelle de façon itinérante, créant notamment un festival de théâtre à Saint-Her-blain dont le maire est Jean-Marc Ayrault. Celui-ci élu maire de Nantes en 1989, Jean Blaise crée à la fois un centre d’action culturel (future scène nationale**) sans lieu fixe et le festival pluridisciplinaire des Allumés. « Lors de l’édition 1994, on découvre cette friche. Pour moi, c’était le bâtiment

idéal pour ancrer la scène nationale, un lieu de vie favorisant la convivialité et l’émergence. Nous avons même géré la salle de musiques actuelles, l’inté-grant au concept pluridisciplinaire au même titre que l’université populaire. Le projet démarre en 1995 et ouvre au public en 2000. C’est un lieu de vie mo-dulable sans contrainte d’apparence, mais avec tout le confort technique. Contrairement à la plupart des autres directeurs, je ne programme plus rien. Ayant délégué les différents secteurs à des spécialistes, je me consacre avant tout à l’animation de l’équipe et à la recherche de formules nouvelles. Ce qui m’a permis de mettre sur pied le festival de l’Estuaire, qui, après 2007 et 2009, comptera une dernière édition en 2012. Six ans, c’est mon rythme biologique pour mener à bien des pro-jets et des événements, mais, chacun ayant le sien, il me semble logique que les contrats de direction soient à durée indéterminée.

J’avais prévu de quitter la direction du Lieu Unique fin 2011. La propo-sition de la mairie de constituer et de prendre en charge une grande structure [« Le voyage à Nantes »] regroupant les offices du tourisme et le parcours culturel dans toutes ses composantes, scènes comme lieux pa-trimoniaux et festivals, pour faire de Nantes une destination touristique, a simplement accéléré le processus. Je ne suis, bien entendu, pas intervenu dans le choix de mon successeur, mais je suis content qu’il se soit porté sur Patrick Gyger, au parcours aussi aty-pique que peut l’être le Lieu Unique. »

Patrick Gyger, directeur, depuis 1999, de la Maison d’Ailleurs, un mu-sée de la science-fiction et de l’utopie, à Yverdon en Suisse, connaît Nantes puisqu’il était à la tête du festival de science-fiction les Utopiales de 2001 à 2005. Il succédera à Jean Blaise à par-tir du 1er janvier 2011.

Rappelons qu’en Poitou-Charentes, en dehors de Poitiers et d’Angoulême, il existe deux autres scènes natio-nales, La Coursive à La Rochelle et Le Moulin du Roc à Niort. •

* Il est tenu compte des emplois fixes et non des intermittents recrutés pour des manifestations précises. ** À Nantes, le théâtre le Grand T est une scène conventionnée.

Les scènes nationales fêtent leurs vingt ans. Les dirigeants qui les ont créées ou qui les animent depuis de nombreuses années commencent à passer la main. Poitiers, Angoulême et Nantes en sont l’illustration : un directeur qui vient d’arriver, un autre en place depuis quatre ans et un troisième en partance. De quoi donner envie de comprendre les enjeux de ces remaniements.

Le TAP à PoitiersLe label « scène nationale » a été

accordé à Poitiers sans que cette ville ne soit dotée d’un équipement spéci-fique. À l’époque, l’activité culturelle était répartie dans différents centres sociaux et culturels de l’aggloméra-tion, fruits d’une politique munici-pale définie à la fin des années 70. Ce qui allait devenir le TAP (56 M€ pour sa construction) a d’abord été pro-grammé pour être un auditorium de musique classique acoustique. Sous l’impulsion de Denis Garnier, il a pris une dimension pluridisciplinaire avec l’adjonction d’un théâtre. Le bâtiment moderne, impressionnant cube de verre opalescent de 33 000 m2 dû à

l’architecte portugais Carillho da Gra-ça, ouvre ses portes en 2008. Quelques chiffres pour donner une idée de ce mastodonte de la culture en Poitou-Charentes : un budget de 6,79 M€ avec un financement assuré par la ville (36,7 %), l’État (21,7 %), la région (16 %) et le département (4,5 %), les recettes (billetterie autour de 20 %) apportant le complément. À l’inté-rieur : un auditorium magnifique – il faut le reconnaître malgré quelques ratés au départ – de 1 021 places ; un théâtre de 722 sièges ; trois salles de répétition ; un studio d’enregistre-ment (audiovisuel) ; deux foyers, avec bar, susceptibles de proposer des spec-tacles, notamment multimédia, et un

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9expressionsun maGazine à l’ouest

Les Demoiselles en peinture

Créé en 1963 par une association, sous l’égide d’un abbé, dans un ancien chai, le musée de l’île d’Oléron a entamé une profonde

mutation quand sa gestion et sa direction ont été transférées en 2000 à la municipalité, puis à la communauté de communes.

élian monteiro

d ’abord, il y a le titre. Celui du premier tableau cubiste de l’histoire, Les Demoiselles

d’Avignon, où Jacques Demy a d’abord porté son regard, mais… « Je n’ai pas pu trouver à Avignon cette fichue place où les forains s’installent », disait-il. Faute d’entrer en camaïeux avec Pa-blo2 par le pont où l’on danse, Jacquot est entré en pastel par le transbor-deur où l’on chante. Les Demoiselles furent donc de Rochefort.

Le film est une comédie picturale. De ses beaux restes des Beaux-Arts de Nantes3 où il fut élève-peintre, Demy a tissé sa trame ; versé les rose, mauve, jaune au litre sur la palette-ville, posé ses touches sensibles à tous plans.

Les premières lignes jouent sur le dessin tendu des câbles de transbord. Rayures sur ciel bleu Charente, abs-trait écho aux zébrures d’un tableau – Vasarely ou quelque cousin – dans la galerie de Guillaume, prétendu pré-tendant de Delphine (Deneuve).

oléron un musée îlien

rochefort l'anniversaire des demoiselles

Le tournage des Demoiselles de Rochefort a 45 ans. La Ville, dont le patrimoine Demy n’est pas des plus riches (la musique au standard mairie) soufflera l’anniversaire1. L’occasion de revoir le film. Mais en peinture alors…

Une ferme à Saint-Pierre-d’Oléron

Vinci et NikiGuillaume se nomme Lancien. C’est fort

à Rochefort, ce nom d’antiquaire, pour une galerie d’art contemporain. Tandis que Del-phine lui dit là son désamour, Lancien tire à balles sur des sacs de peinture au-dessus d’une toile : le film est tourné peu après la performance des Tirs de Niki de Saint-Phalle, peintre à la carabine.

Dans la galerie Lancien, un rien d’air agite un mobile qu’aurait pu signer Calder. Au-dehors, la vitrine est décor à discours faussement badin sur l’art ; deux filles et deux gars sous le bachi s’arrêtent : « Tiens, vous avez les yeux du même bleu que le ta-bleau. On dit que la peinture est abstraite,

mais c’est faux, elle ressemble à ses yeux. » Et d’une scène l’autre, il y a ce blondin à

pompon marin – Jacques « Maxence » Per-rin –, face d’ange, peintre et poète qui fait son militariat, passeport artistique du film. Il ne désire rien que peindre et rencontrer l’idéal féminin. Il chante son portrait, citant Botticelli et Vinci – celui de Delphine qu’il a brossé, sans jamais l’avoir vue. La seule de ses œuvres qui fût figurative. Au comptoir du bar, Madame Yvonne le lui fait rappeler :

— Monsieur Maxence, toujours abstrait ? — Plus que jamais ! On n’en verra rien pour autant. Maxence

va, serrant l’abstraction sous le bras. Quand vient le jour de fête, en coulisse

avant danser, les sœurs jumelles sont au mi-roir. Solange déplore : « J’ai un œil plus grand que l’autre ! » Comme une Demoiselle cubiste. Picasso aurait voulu peindre (sic) un marin parmi ses filles d’Avignon – un Maxence ?… On n’est pas à un pont près.

Tableau de Fin : place Colbert, Gene Kelly danse blanc. Rose, bleu, jaune.

Au générique, on cherche le nom des peintres. Rien. Il y a bien un Garrouste… Il n’est que comptable de l’affaire. •

1. Infos : www.ville-rochefort.fr 2. En réalité, Picasso a peint les filles de joie

d’El Burdel de Aviñón à Barcelone.3. Expo à la médiathèque de Nantes.

Pour la première scène de son film, jacques Demy avait projeté de peindre le pont transbordeur en rose. question de budget, la production a renoncé. 45 ans après le tournage, le pont est couleur Demoiselles.

philippe Thieyre

sur l’ensemble des musées fran-çais, seuls 2 % appartiennent à une intercommunalité, l’im-

mense majorité, plus de 70 %, étant la propriété des communes. En 2006, le musée investit les locaux d’une ancienne ferme de 600 m2, place Gambetta, les écuries ayant été transformées en une réserve de proximité. Dorénavant ouvert toute l’année, il fonctionne avec un bud-get de 150 000 € et emploie sept per-sonnes, l’association prêtant toujours son concours, notamment au chapitre des acquisitions. Il reçoit à peu près 13 000 visiteurs par an. Sophie Les-sard en assure la direction et Michael Liborio, le régisseur, contrôle les nou-velles réserves situées à Dolus-d’Olé-ron, dans un bâtiment flambant neuf (inauguration en 2009) de 1 200 m2 particulièrement bien équipé pour le traitement et la conservation des ob-jets. D’ailleurs, actuellement, Oléron est un des musées choisis pour expé-rimenter un système de repérage, de fichage et de gestion par puce électro-nique. Deux autres espaces complè-tent l’offre muséale à Grand-Village : le port des Salines (sur la thématique du sel) et la maison paysanne.

Des naufrages aux coloniesSi, comme souvent pour ce type de musée, une

bonne partie, en l’occurrence le rez-de-chaussée, propose une exposition permanente consacrée aux us et coutumes locaux au moyen d’objets

et de vêtements (mention particulière pour les étonnantes coiffes), l’étage est dévolu aux expo-sitions temporaires. Sans avoir une ampleur dé-mesurée, celles-ci sont bien conçues et mettent en valeur des sujets qui dépassent l’histoire lo-

cale tout en étant ancrés en elle. Ain-si, au rythme de deux projets par an, réalisés par l’équipe du musée, se sont succédé récemment un hommage à la photographe et océanographe Anita Conti, une histoire des nau-frages autour de l’île (en édulcorant légèrement le rôle des naufrageurs oléronais) et « Un jour en colonies », en cours jusqu’au 16 janvier. Les co-lonies de vacances furent et restent, à un degré moindre toutefois, une des grandes activités estivales de l’île et formèrent à la vie collective des milliers d’enfants venus, de la France entière, découvrir les joies de l’océan. L’exposition retrace les différentes étapes de cette implantation à l’aide de documents photographiques, fil-més, écrits et sonores. Parmi ces der-niers, à ne pas manquer, les chants à la gloire des villes communistes qui offraient des séjours sains aux en-fants des cités ouvrières.

L’an prochain, seront présentées des œuvres du FRAC* de Poitou-Charentes. D’autre part, il est question de faire accélérer la rotation des œuvres pour le public, les réserves représentant quand même 90 % du volume des collections.

Un musée à découvrir. •

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caTherine fourmental-lam

Le dealDeux auteurs jeunesse, Quitterie

Simon et Anouck Bloch-Henry, déci-dèrent de se trouver un lieu afin d’y travailler, vite rejointes par le pétulant Florent Silloray, illustrateur. Quitterie Simon résume ce qu’ils avaient tous à y gagner : « Des horaires, une am-biance studieuse… À la maison, il y a toujours ce syndrome de la machine à lancer ! » Une idée toute simple a fusé dans le trio qui n’en manque pas : tro-quer un local contre des animations en milieu scolaire. « Nous étions sans cesse sollicités sans pouvoir y répondre. Peu de classes ont le budget nécessaire. C’était frustrant d’intervenir ailleurs et pas pour les enfants du lieu où l’on vit », explique Florent Silloray.

D’où une première installation ra-tée dans une petite ville côtière puis, en février 2010, une nouvelle tenta-tive à La Rochelle, après que la bande se fut étoffée d’un quatrième larron, Dan Christensen, auteur dessinateur de BD. Catherine Levron, du service culturel de la Ville, cerne vite l’intérêt de leur proposition : « C’était vrai-ment nouveau que des professionnels reconnus et enthousiastes viennent construire avec nous une politique du livre, qu’ils soient dans l’échange et non dans la demande. » Une convention est

illustration un nouveau collectif rochelais

À La Rochelle, un collectif d’auteurs et dessinateurs a pointé le bout de son nez, avec dans son sac

un partenariat inédit avec la Ville et l’inspection académique. Résultat : entrée dans leur local

définitif au Gabut dans les jours à venir, mais la marmite à création est déjà en place.

Esprit d’atelier, es-tu là ? Bouge Liephilippe Guerry

j ean-Christophe Lie réalise des films d’animation. Le premier principe de l’animation est

simple : il faut créer du mouvement. Jean-Christophe Lie partage donc ses semaines entre Paris, capitale fran-çaise, et Angoulême, capitale mon-diale, où il supervise sur les deux sites la production d’un long-mé-trage super-secret, Zarafa, pour Pri-ma Linea. « En animation, les tâches sont souvent géographiquement très éclatées. À tel endroit, on réalise les décors, à tel autre, les personnages. C’est juste une habitude à prendre », constate-t-il, philosophe. Formé à Toulouse, puis à Paris, entré dans la carrière via le monde merveilleux des studios Disney de Montreuil, avant de tout lâcher pour Montréal, Jean-Christophe Lie s’est installé à Angoulême il y a six ans. « Je suis arrivé ici pour le deuxième Kirikou. Angoulême est petit, j’y ai connu des moments de creux mais cette taille facilite finalement les échanges, on entend rapidement parler de projets plus ou moins alternatifs. »

À bas l’uniforme !Dans l’animation, l’« alternative »,

c’est l’alternative aux procédés de production stérilisants, « comme chez Disney, où je ne trouvais pas mon compte » ; aux séries enfantines qui occupent 80 % de la production, « ce qui n’incite pas les producteurs à prendre des risques » ; à la 3D « et son trait trop évident ». L’alternative, pour Jean-Christophe Lie, ce sera donc une première collaboration à un film d’auteur – Les Triplettes de Belleville –, un accueil chez Prima Linea – producteur audacieux –, et un regard gourmand vers la bande dessinée. Il réussira aussi le tour de force d’animer le crayonné expres-sionniste de Blutch dans Peur(s) du noir : « J’ai utilisé les mêmes outils pour retranscrire les mêmes gestes et j’ai travaillé à l’ancienne, image par image. »

L’homme qui a fait l’Homme…Dans la foulée, Jean-Christophe

Lie entame son itinéraire d’auteur complet par une première pépite remarquée dans de nombreux fes-tivals, L’Homme à la Gordini, un

anGoulême animation

signée avec l’inspection académique et la municipalité, les ateliers auprès des enfants débutent, en partenariat avec des enseignants volontaires, un local au Gabut est déniché après un an de recherche… Mais Xynthia passa par là, et le local chamboula.

30 m2 à habiterLa Ville leur alloue d’urgence une

pièce transitoire à Bongraine, et l’ate-lier continue de fonctionner : un bu-reau chargé pour Florent le prolifique, un autre plus sobre pour les encrages de Dan, une table en bois pour Quit-terie, l’ancienne juriste qui a besoin de se poser sagement, tandis qu’un fauteuil accueille Anouck, la nomade de la bande, qui, aux dires de ses com-pères, y fait parfois des siestes… L’im-portant est que le calme règne. Parce qu’il n’y a pas de cloisons. « Ça vous étonne ? Mais c’est très bien ! » assure Quitterie. Les projets des uns et des autres peuvent s’y croiser, souvent en flux tendus, être questionnés, s’en trouver ragaillardis.

Bientôt, cette ruche intégrera enfin son local définitif au cœur du centre-ville, une situation enviée. Les ar-tistes entendent continuer à rendre ce qu’ils reçoivent. Ne rêvent-ils pas de transformer le classique atelier en un « pôle » jeunesse et BD ? Le mot est barbare mais ils en ont les ressources… Et la machine à laver ? Elle attendra. •

L'Homme à la Gordini, un court-métrage de

jean-Christophe Lie

anGoulême bd

Concours d’éléganceLors de la

présentation à la presse de la programmation du prochain festival de la bande dessinée, la société organisatrice 9ème art + a très élégamment snobé la

Cité internationale de la bande dessinée et de l’image en la reléguant parmi les partenaires secondaires. Pas rancunière, la Cité, dans une des récentes lettres hebdomadaires qu’elle distribue par

mail à ses adhérents, a relégué l’annonce de la sélection officielle du fiBD dans une rubrique lointaine, en toute dernière position. Une édition qui commence donc par un concours d’élégance… • P.G.

court-métrage où, une fois encore, il entre en douce résistance contre l’uniformité et où il parvient tout à la fois à moquer le conformisme (on s’habille tous pareil) et l’anticon-formisme (tous pareil, c’est la bite à l’air). Un contre-pied contre-culturel qui l’a fait se rapprocher localement d’un Delépine, qui lui a ouvert les co-lonnes de feu Siné Hebdo : « Un tra-vail d’illustration très libre, sans les contraintes de l’animation. »

Le second principe de l’animation est simple : il ne faut pas créer un mouvement uniforme. Jean-Chris-tophe Lie s’y applique. •

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expressions14 un maGazine à l’ouest 15expressionsun maGazine à l’ouest

littérature la cendre aux yeux, de jean forton

Pas lu, pas prix

jacky Flenoir

d ans une (excellente) chro-nique datée du 25 novembre 2010, dans le supplément

livres de Libération, Édouard Lau-net s’étonne du peu (sic) de prix lit-téraires décernés en France. Il lui semble donc opportun d’en créer un nouveau1. Tout aussi inquiet face à cette pénurie, je décide d’en lancer un à mon tour : le prix de l’Oubli. Gare ! Cette récompense ne s’adresse pas au tout-venant du monde de la plume, puisqu’elle exige une seule et sans appel condition : l’écrivain doit être mort et oublié. Y a-t-il plus belle consécration que le succès pos-thume ? Échapper aux concerts de louanges, noyé sous les flashs, devoir balbutier un discours, repu de pâté en croûte et coupettes à bulles ? Selon Jean-Pierre Énard, écrivain (oublié lui aussi), qui fut aussi chercheur de gad-gets pour Pif, « un bon écrivain est un écrivain mort2 ». Dans ce Panthéon-là, ils sont quelques-uns. Des noms, comme piochés au fond d’un bac de soldeur : Jean-Pierre Martinet, André Vers, Marc Stéphane, Georges Hyver-naud ou encore Jean Forton…

Premier prix de l’OubliAujourd’hui le grand jour, lundi 6

décembre 2010, grande première du

royan sculpture

Carole et ses containers

caTherine fourmental-lam

Une femme studieuseIl était une fois une jeune femme

installée qui se retrouva, à la faveur d’un bilan de compétence, à se rêver artiste… Carole Marchais, chargée de projet dans l’aménagement du ter-ritoire, mit toutes les chances de son côté en accumulant les formations de sculpteur : l’école Duperré, des ateliers de taille, de modelage, de fonderie. Lors de sa première exposition person-nelle à la Tonnelerie de Brouage, en 2004, elle n’était pas encore satisfaite : « Je trouvais dommage de ne pas jouer sur la présence d’un lieu si marquant. Il y avait quelque chose de mort dans une sculpture juste posée dans une salle d’exposition. » Le déclic, elle l’eut en pleine nature, en ramassant rafles, sarments et ceps de vigne lors d’une exposition dans un domaine vinicole. Elle redisposa les éléments du dehors à l’intérieur selon une respiration propre, esthétique et sensible. L’étude du territoire refaisait surface, non plus en vue du sacro-saint aménage-ment qu’elle laissait à d’autres, mais pour en reformuler artistiquement les lignes et en proposer une méditation graphique et sensorielle.

Un défi relevéLe jury, qui sélectionna quatre dos-

siers parmi 167 lors de l’appel d’offres, fut naturellement sensible à cette dé-marche in situ, déployée depuis avec

succès à Chinon et Joué-lès-Tours. Sous couvert d’amener « l’art à domi-cile », l’opération Containers demande beaucoup aux artistes : investir une ou deux boîtes métalliques, y travailler en médiation avec les habitants, ac-complir une œuvre après un mois de résidence, tout en servant de point d’ancrage à d’autres manifestations culturelles. Rencontres, collectes dans Talmont et ses environs, maturations diverses – « Je suis une lente ! » – ont donc commencé bien en amont pour Carole Marchais qui a la chance d’ha-biter non loin, à La Rochelle. Un thème est apparu dans cette eau de l’es-tuaire qui lie et divise les communes participantes. Son choix fut ensuite de le retricoter en aménageant sar-ments, plastiques à melons, brins de céréales… pour la première fois en direct. Le parking de Talmont s’offrit donc le luxe d’installations évolutives.

Opération réussie, les organisateurs, l’agglomération et le Moulin-théâtre n’en reviennent pas de la disponibi-lité et la maîtrise de Carole Marchais. Elle reste modeste : « J’ai proposé des recherches… En fait, je n’ai fait que chercher pendant quatre semaines à travailler dans ces boîtes closes ! » Reste deux sessions à venir avec Sté-phane Rozand et Julie Morel*. •

* Stéphane Rozand, sculpture sur métal, à Saint-Augustin, du 23 mai au 19 juin 2011 ; Julie Morel, installation papier, à Médis, dates non définies.

royan

La cagouille, animal totem

La cagouille est de chez nous et pourtant

internationale : des amis du lycée Cordouan se donnent pour mission de réveiller royan. Un culte fantaisiste pour la divinité cagouille naît. aujourd’hui, à la faveur de la dispersion de ses zélateurs, il se répand à Paris, Bruxelles, et même new York… La cagouille avance lentement mais ne recule jamais : outil de propagation de cette cosmogonie nouvelle, le fanzine Cagouille reste

imprimé à la maison mais compte déjà neuf numéros de plus en plus soignés. qu’inventeront-ils après le fameux animal en poudre du docteur Louche ? La cagouille a des superpouvoirs : en 2008, c’est officiel, le mollusque accède au rang de supercagouille et abrite aussi sous son associative coquille le label Saintonge records, animé par le folkeux Guillaume Maupin et les éditions vendredi 12, supervisées un Gabriel

prix de l’Oubli. Il est 12 h 30, j’ai trente minutes pour délibérer. J’ouvre une terrine de lièvre et débouche un Pes-sac-Léognan, Château Valoux, 1997, j’aligne devant moi les livres de mes auteurs finalistes, et morts3. Choix cornélien, je me sens chagrin de de-voir n’en choisir qu’un, un sixième verre de vin… 13 heures ; l’heure a sonné, je choisis le roman le plus noir, désemparé et ô combien sulfureux. À une voix contre une, le prix 2010 de l’Oubli est décerné à Jean Forton, pour La Cendre aux yeux4. Applaudis-sements.

Bijou noirLa Cendre aux yeux a paru pour la

première fois aux éditions Gallimard en 1957, et passera tout près du prix Goncourt (il obtiendra le prix Fénéon en 1959). Voici un pur personnage dostoïevskien, appartenant à la ga-lerie des salauds illustres de la litté-rature, Dom Juan minable, banal et médiocre, « décidé à profiter pleine-ment de [son] égoïsme ». Et de quelle manière ! Puisque le dandy cynique va s’éprendre d’une jeune fille de 16 ans, la séduire puis se lasser, pour finalement jouir de la voir souffrir. Considéré comme un chef-d’œuvre par les critiques lors de sa parution, La Cendre aux yeux est un livre d’une rare élégance, de ceux que l’on n’ou-blie pas. « Une volupté esthétique », pour reprendre Nabokov, à propos de Lolita. •

1. http://www.liberation.fr/livres/01012304249-dommages-de-l-auteur

2. Éditions Finitude, 2005.3. Jean-Pierre Martinet, Ceux qui

n’en mènent pas large, Le Dilet-tante, réédition 2008 ; André Vers, Misère du matin, Finitude, rééd. 2009 ; Marc Stéphane, La Cité des fous, L’Arbre Vengeur, rééd. 2008 ; Georges Hyvernaud, La Peau et les Os, Le Dilettante, rééd. 1993.

4. Le Dilettante, rééd. 2009. Jean Forton est né en 1930 à Bordeaux, où il fut libraire. Il meurt en 1982. D’autres livres de lui ont été réédités chez l’excellent éditeur Finitude.

Papapietro fan de gravure et d’humour potache. La cagouille a des comportements festifs et foutraques : en mai 2010, deux jours de carte blanche l’ont définitivement implantée dans sa chère ville natale avec – entre autres – un juke-box humain et un croquis-maton ! Conclusion : adhérez à la supercagouille (et réciproquement promettent-ils) ! • C. f-L.

www.supercagouille.com

Retour sur la deuxième session de l’opération Containers d’octobre dernier – lancée en 2010 et qui se prolongera en 2011 –, avec la plasticienne Carole Marchais sous les feux de la rampe, le site de Talmont en guise de décor, la population de cinq communes sur les gradins, l’agglomération Royan Atlantique et la compagnie du Moulin-théâtre dans les coulisses. Lever de rideau.

élian monteiro

à saisir « Ronald Baker quin-tet » dans la barre de re-cherche Google, voici le

résultat : 止めないでよ 後悔は少な

めの. Ça japonise pas mal autour de ce jazz club des cinq dont le piano sonne sous les doigts d’Alain Maye-ras, auteur-compositeur ET docteur en ophtalmologie – 100 jours par an, pas plus, le reste est pour la musique. Sur l’échelle des standards, Ophtal-mology frottera peut-être un jour ses yeux aux plumes d’Ornithology, trilles géniaux expirés dans le sax de Charlie « Bird » Parker.

Mais revenons au Japon. Mayeras en revient, justement. À la

marge du quintet formé avec le trom-pettiste américain Ronald Baker dans les années 90, il privilégie « les belles pistes de rencontres musicales » et, pour ça, microsillonne loin de France.

Charito, chanteuse star au Japon, a entendu et choisi la french touch du french doctor Mayeras pour l’accom-pagner en tournée dans son répertoire Michel Legrand. Tokyo, L.A., Sydney. « J’étais le sixième français à toucher le sol australien pour raisons jazzis-tiques. » Le sol et l’eau du Pacifique aussi, sans doute. Car, entre deux sets, on apprend que Mister Swing fut aussi champion de glisse à voile. Jazz et planche, même musique : « Or-gasmique ! » L’âge lui a recommandé de n’en plus faire qu’à loisir – de la planche. Ça tombe assez bien. Le 10 décembre, jour de glaciale Régate du père Noël à La Rochelle, il réchauffait la Fabrique du Vélodrome en concert de soutien. D’abord à quatre mains avec son garçon, pianiste itou. Puis de père en compère avec le Mayeras Trio ; puis le Ronald Baker 5tet puis, puis, puis… parce que ce jazz n’en finit pas d’étirer la nuit-bop, be-bop, hard-bop et de votre propre main vous tap-ta-toum-taper sur les cuisses. C’est qu’il cultive un chaud rapport au corps.

Un corps noir. Mayeras est le fils blanc de cette charpente afro-amé-ricaine. Elle étreint toute son âme –

soul est cet homme. Son paternel lui avait déjà mis quelques galettes en tête, gavées de beat, swing, feeling – et de sang noir – au sortir des Landing Ship Dock (LSD !) du débarquement. Le même père n’oubliait jamais la main de son gamin dans les concerts du Hot Club de France – c’était à Limoges sur Mississippi.

Noire, danse, transePlus tard un soir, dans un club

d’Orléans (hasard de la toponymie), jouant avec Ricardo Del Fra, Mayeras rencontra Ronald Baker, trompette prête au bœuf. Une révélation. « C’était ma première fois avec des rythmiques américaines. J’ai dit : c’est ça que je veux jouer ! La musique noire, la danse, la transe. J’aime entendre un musicien de jazz qui sait jouer un blues, qui a cette culture de la transmission orale. » (Il sourit grand, ses yeux en-voient des noires et des blanches, il poursuit :) « Toutes les écoles sont dans le faux. Le conservatoire est la dernière manière d’apprendre le jazz. » (Il sou-rit encore, mais ça l’irrite. Il passe des doigts nerveux dans ses cheveux). « Aux États-Unis, ce sont les musiciens qui transmettent ce qu’ils savent. On apprend avec les autres. »

Lui joue avec Ronald. Et Ronald joue le blues. Toujours sur le fil entre ma-jeur et mineur – mijeur, alors !

Avec lui, un premier album. Un se-cond enregistré « live » à La Coursive : « Pour moi, c’est la musique de l’instant qui prime. En arrivant sur scène, tu ne sais pas comment tu vas attaquer. »

Mais revenons au Japon. Mayeras y reviendra bientôt. Il y

a là-bas comme une effervescence autour du jazz – « Même les yakusas en raffolent » – qui profite à la bulle Mayeras-Baker. Quand il n’est pas évi-dent de trouver leurs disques à Cultu-ra (sic), on peut se les offrir tous dans les boutiques de Tokyo avec jaquette en japonais. Nanizoto* !

Là-bas, de nouvelles perspectives musicales. Ici, un CD à venir avec son fils. Un autre avec Baker, en phase de composition. Alain Mayeras ap-porte au quintet l’essentiel des titres.

Il a pris soin de meubler d’un piano chaque pièce de sa maison, mais c’est quand il prend le volant qu’un air emprunté à l’air lui vient en voix. Son Ipod en prend bonne note – encore la musique de l’instant. Le clavier, c’est juste pour mettre au propre les com-pos du combo. À l’écart des modes, bien dans leurs roots. « Il faut que la musique sonne comme toi. Il faut être sincère. Après six albums, on sait ce qu’on est du point de vue musical. »

Avec telle chanson, plus proche d’Oscar Peterson ; avec ce jazz inti-miste, élégant et flamboyant, ces so-los précis et cristallins ; avec « la pulse sous la peau » ; avec ce sang mêlé joyeux et bluesy, Mayeras regarde un peu de biais ses collègues européens (Texier, Meldhau…). Leur jazz, très savant dans les festivals du Vieux Continent, revient à la note blues dès lors qu’ils posent le pied aux US où le dissonant, pas sonnant n’est guère goûté.

Mais revenons au Japon – en pas-sant par un coupe-gorge de New York – une bonne fois pour toutes et pour résumer Mayeras en une blague à 2 dollars et 3 yens.

Un gangster braque son .44 mag-num sur le front de Chick Corea (les mafieux connaissent la musique). « T’as trois secondes pour choisir. Harmonie ou rythme ? » Chick hésite. « Heu… Harmonie ! — C’est bon, tire-toi. » Arrive McCoy Tyner. « Harmo-nie ou rythme ? » McCoy : « Rythme, rythme. — OK mec, dégage ! » Surgit alors Herbie Hancock, que l’autre braque en dernier : « Harmonie ou rythme ? » Herbie, cool-zen comme d’hab, se marre : « Vas-y, mec. Tire ! »

Moralité : un grand musicien ne choisit pas.

Le pianiste rochelais n’a pas les che-villes des bras gonflées aux synthés d’Herbie mais, comme lui, il le dit : « Je ne fais jamais aller l’un sans l’autre. » Le yakusa le sait. La nuit où il a croisé Mayeras dans un coupe-gorge de To-kyo, il a désarmé son gun et l’a avalé comme un sushi. •

* S’il vous plaît.

piano jazz alain mayeras

Made in japan Le temps perdu

desiGn Graphique

joão Garcia

l es graphistes travaillent avec le temps. Tout le temps. Les objets qu’ils conçoivent, aussi. Créations

à durée de vie déterminée, qui ont le temps de naître, d’être vues, de dispa-raître, de laisser une trace, une sensa-tion, une envie. Objets qui ont aussi le temps de nous faire perdre le nôtre, en arrêtant notre regard, en le déviant de l’univers marécageux d’une communi-cation tiède.

C’est un parcours singulier que celui des objets graphiques – objets person-nels, porteurs d’événements, objets de circonstance, objets disparus. Le temps de calculer. Au début, il y a le rapport temps-argent, le temps qu'on estime nécessaire pour créer un nouvel objet et combien il vaut. L'estimation faîte, le travail commence. Emploi du temps, délais, format, grammage, des mots qui font désormais partie de la mathé-matique de la création. Le temps de la création. De la page blanche au premier jet. D'abord, interpréter ce qui n’est encore que des intentions, ensuite, apporter un jugement et observer les choix qu'il impose. Je pense au mikado, un tas d’automatismes superposés qui forment, en un fragile équilibre, un ob-jet plus ou moins voulu. Et, de la même façon que j’admire tel autre objet, il se rend à moi, de manière presque surpre-nante, je l’admets comme étant mien. Nourri d’une rhétorique dont je connais à peine les règles, il est l’argument non d’une réflexion méthodiquement me-née mais d’une sensibilité appliquée. Le temps de la communication. Le voici prêt pour des ajustements esthétiques,

de forme, de fonction. Ici, les règles changent, le langage devient autre. Hy-pothétique, il tente de concrétiser une certaine idée de public, l’ensemble des croyances que j’imagine partagées par les individus qui le composent. Ainsi, l’objet qui leur est destiné ne peut être vrai que dans sa condition de promo-teur intrigant d’un événement. La réus-site d'une séduction préméditée est un leurre. Le temps de l’exposition. Équipé pour sortir dans la rue, il porte en lui les contraintes originelles, la beauté qui lui assure l’attention des passants, la pertinence qui intrigue, la force de persuasion. Je perçois de l’émotion dans les couleurs, du plaisir dans la ty-pographie, des sensations inattendues dans la composition. Il est là pour que je le regarde, il a été fait pour ça, je peux l’admirer, le disséquer, m’émouvoir d’un plaisir à sens unique – la contem-plation, la perte de temps, la dilatation du temps, deux secondes qui me parais-sent vingt. Le temps de la disparition. •

Page 9: Expressions nº17

17expressionsun maGazine à l’ouestexpressions16 un maGazine à l’ouest

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Les petits riens qui font la différence

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SAMeDi 01■ ÊTRe UN HOMMe POLiTiQUe AU XXe SiÈCLeLouis joanne Archives dép. – Jonzac 05 46 48 91 13 Jusqu’au 29 avrilMARDi 04■ POLLOCkDe Fabrice Melquiot TNT – Bordeaux 05 56 85 82 81 Jusqu’au 8 janvierMeRCReDi 05■ OH BOYM.-A Murail – O. Letellier Théâtre d’Angoulême 05 45 38 61 62■ TeRRAiN SeNSiBLeŒuvre de la collection du FRAC Collège A. Micheneau – Villefagnan 05 45 92 87 01 Jusqu’au 17 janvierjeUDi 06■ LA SÉReNADe DU PAVeCinq siècles et demi de chansons populaires Carré Amelot – La Rochelle 05 46 51 14 70 Jusqu’au 7 janvier■ PReMieR ReGARD Cie Volubilis Chapelle St-Vincent – La Rochelle 05 46 43 28 82■ ANNe LeROYHors saison Carré Amelot – La Rochelle 05 46 51 14 70 Jusqu’au 25 févrierVeNDReDi 07■ Le CeNTAURe eT L’ANiMALBartabas / Ko Murobushi La Coursive – La Rochelle 05 46 51 54 00 Jusqu’au 13 janvier■ ROSAS DANST ROSASA. T. De Keersmaeker TAP – Poitiers 05 49 39 29 29 Jusqu’au 8 janvierSAMeDi 08■ OH BOYM.-A Murail – O. Letellier Théâtre d’Angoulême 05 45 38 61 62■ ANiMATiON DANSANTe+ Karaoké Casino – La Rochelle 05 46 34 12 75■ L’iMPARFAiTConte musical Le Gallia – Saintes 05 46 92 10 20MARDi 11■ DÉMiURGeSBob Théâtre Le Carré – St-Médard-en-Jalles 05 56 95 49 00■ CASTeLjALOUXLaurent Laffargue La Coursive – La Rochelle 05 46 51 54 00 Jusqu’au 12 janvier■ Le SOLiTAiReE. Ionesco- J.L Martinelli Théâtre d’Angoulême 05 45 38 61 62 Jusqu’au 12 janvier■ QUe DeVieNDRAiS-je À OLÉRON ? Par D. Richard Archives dép. – La Rochelle 05 46 45 17 77■ LOTOGratuit – 15h Casino – La Rochelle 05 46 34 12 75MeRCReDi 12■ PeTiT MONSTReCie Rouge les Anges Moulin du Roc – Niort 05 49 77 32 30■ GRAND-PÈRe N’AiMe PAS Le SWiNG Julie Dossavi Théâtre d’Angoulême 05 45 38 61 62 Jusqu’au 14 janvier■ SOUS Le VOLCANM. Lowry – G. Cassiers TAP – Poitiers 05 49 39 29 29 Jusqu’au 13 janvier■ CORiNNe MeRCADieRPhotographe plasticienne Carré Amelot – La Rochelle 05 46 51 14 70 Jusqu’au 26 marsjeUDi 13■ DANieL BUReNConférence TNBA – Bordeaux 05 56 33 36 80■ HADOUk TRiO “AiR HADOUk”Musique du monde Le Gallia – Saintes 05 46 92 10 20■ LA PieRRe eT SON COMMeRCe DANS LA SAiNTONGe ANTiQUe Par J. Gaillard - archéologue Archives dép. – Jonzac 05 46 48 91 13■ LA Vie À OSAkADe Jun Ichikawa Carré Amelot – La Rochelle 05 46 51 14 70

■ Le BAL DeS COBAYeS//TeST 2Danse Chapelle St-Vincent – La Rochelle 05 46 43 28 82VeNDReDi 14■ DeRViSHZiya Azazi La Coursive – La Rochelle 05 46 51 54 00■ Le GReNieR De DONATODonato/Graphiste – Expo-retrospective Passerelle Mireuil – La Rochelle 05 46 67 47 67 Jusqu’au 11 février■ LA ViLLe De LA CHALeUR ÉTOUFFANTe DU SOiR De Kiyoshi Sasabe Carré Amelot – La Rochelle 05 46 51 14 70■ BeLMONDO QUiNTeTInfinity Live Théâtre d’Angoulême 05 45 38 61 62■ LeS OGReS De BARBAkConcert La Maline – La Couarde-sur-Mer 05 46 29 93 53■ LeS PeiNTReS FRANçAiS AU XiXe eT L’ÉCOLe ROMANTiQUeG. Gendron Musée d’Agesci – Niort 05 49 78 72 19SAMeDi 15■ ALWAYS 2 – COUCHeR De SOLeiL SUR LA 3ème RUeDe Takashi Yamazaki Carré Amelot – La Rochelle 05 46 51 14 70■ RODOLPHe BURGeR AVeC DUPUY eT BeRBeRiAN Musique, Bande dessinée Le Grand R – La Roche-sur-Yon 02 51 47 83 83■ QUARTeT eRiC WATSONMidnight Torsion TAP – Poitiers 05 49 39 29 29DiMANCHe 16■ jOURNÉe DÉCOUVeRTe13h Casino – La Rochelle 05 46 34 12 75MARDi 18■ Le CABAReT DeS VANiTÉSGroupe Incognito Moulin du Roc – Niort 05 49 77 32 30■ ORCHeSTRe POiTOU-CHAReNTeSSchubert – Liebermann - Brahms TAP – Poitiers 05 49 55 91 10■ MiCHeL PORTAL SeXTeTJazz La Coursive – La Rochelle 05 46 51 54 00■ TU DeVRAiS VeNiR PLUS SOUVeNT De P. Minyana / Monica Espina Le Grand R – La Roche-sur-Yon 02 51 47 83 83 Jusqu’au 20 janvier■ L’HOMMe De L’ATLANTiQUeDanse - O. Dubois Le Lieu Unique – Nantes 02 40 12 14 34 Jusqu’au 19 janvierMeRCReDi 19■ LeS GeNS De PLUieDanse CCN La Rochelle 05 46 41 17 75 Jusqu’au 21 janvier■ LA PRiNCeSSe SiRÈNeTeatro Kismet Opéra (Italie) Le Grand R – La Roche-sur-Yon 02 51 47 83 83jeUDi 20■ Le CABAReT DeS UTOPieSGroupe Incognito Moulin du Roc – Niort 05 49 77 32 30■ CHe… MALAMBÔDanse La Coursive – La Rochelle 05 46 51 54 00 Jusqu’au 22 janvier■ TALeBExposition Musée des Beaux-Arts La Rochelle 05 46 51 14 70

■ BeeTHOVeN – YAN MAReSZ – BRAHMS Orchestre Poitou-Charentes Centre d’Animation – Marennes 05 49 55 91 10■ jeAN-P. DUBOSTRencontre-lecture Médiathèque P. Moinot – Niort 05 49 78 70 73■ MiLLe FRANCS De RÉCOMPeNSeV. Hugo – L. Pelly Théâtre d’Angoulême 05 45 38 61 62 Jusqu’au 22 janvier■ “BASQUiAT, UN GRAFFiTeUR UNDeRGROUND” Par P. Deroche Les Amis des Arts – CCI – Niort 05 49 73 30 48■ Le SOiR DeS MONSTReSE. Saglio TAP – Poitiers 05 49 39 29 29 Jusqu’au 22 janvier■ LA MALADie De LA MORTCie La Tarte aux Plumes La Fabrique du Vélodrome La Rochelle 05 46 27 12 12 Jusqu’au 29 janvier■ De PROFUNDiSSortie d’atelier de Cie N. Pernette CNAR – Niort 0549 77 32 41VeNDReDi 21■ LeS AVeNTUReS DeS PieDS NiCkeLÉS Théâtre Le Gallia – Saintes 05 46 92 10 20■ BeeTHOVeN – YAN MAReSZ – BRAHMS Orchestre Poitou-Charentes Espace Tartalin - Aiffres 05 49 55 91 10SAMeDi 22■ TRiO SURNATURAL ORCHeSTRA+ un invité Bar des Fourriers – Rochefort 05 46 82 15 15■ LeS SkALOPeS + LA THÉORie DU BOXON + TiNY TeRROR Punk-ska Camji – Niort 05 49 17 50 45■ BeeTHOVeN – YAN MAReSZ – BRAHMS Orchestre Poitou-Charentes Scène Beauséjour – Châtelaillon 05 49 55 91 10■ LA PUReTÉ VÉNÉNeUSe D’UNe CiGAReTTe MeNTHOL Cie La comédie de l’éperon Salle des fêtes – Marans 05 46 01 86 04■ AGNÉS BiHLConcert La Canopée – Ruffec 05 45 31 32 82■ NiCOLAS jULeSConcert Salle des fêtes – Ligné (16) 05 45 39 01 73■ DÎNeR DANSANT 80’S20H30 Casino – La Rochelle 05 46 34 12 75DiMANCHe 23■ SOLOInterprété par Ana Popovic Festival “Les salés sucrés” – Cerizay 05 49 71 36 64LUNDi 24■ AMeRiCA SkiNPar S. Marchand, L. Camburet et le collectif Gigacircus Esp. B. Giraudeau – La Rochelle 05 46 67 47 67 Jusqu’au 29 janvierMARDi 25■ DeS SOURiS, DeS HOMMeS 2.1Festival Le Carré – Les Colonnes St-Médard-en-Jalles et Blanquefort 05 56 95 49 00■ Le jeU De L’AMOUR eT DU HASARD Marivaux – P. Calvario La Coursive – La Rochelle 05 46 51 54 00 Jusqu’au 27 janvier

■ LA NUiT DeS ROiSShakespeare – J.-M. Rabeux TAP – Poitiers 05 49 39 29 29 Jusqu’au 27 janvier■ OPeR OPiSZimmermann & de Perrot Le Lieu Unique – Nantes 02 40 12 14 34 Jusqu’au 29 janvierMeRCReDi 26■ ORCHeSTRe CHAMPS-ÉLYSÉeSAbbaye aux Dames Le Gallia – Saintes 05 46 92 10 20■ Le PLUS BeAU ViLLAGe DU MONDe Théâtre de Galafronie Le Grand R – La Roche-sur-Yon 02 51 47 83 83■ QUAi DeS LeTTReS ReçOiT ANNe SAVeLLi Auteur de “Franck” (roman) aux Éditions Stock La Coursive – La Rochelle 05 46 51 54 00■ THÉ DANSANT15h Casino – La Rochelle 05 46 34 12 75jeUDi 27■ FeSTiVAL iNTeRNATiONAL De LA BANDe DeSSiNÉe D’ANGOULÊMe Festival Angoulême 0892 707 057 Jusqu’au 30 janvier■ CHARLÉLie COUTUReConcert Espace Culturel Leclerc – Niort 05 49 17 39 17■ FAiT(S) DiVeRSNicolas Bonneau Bar des Fourriers – Rochefort 05 46 82 15 15 Jusqu’au 28 janvier■ CYRANO De BeRGeRACE. Rostand Le Gallia – Saintes 05 46 92 10 20 Jusqu’au 28 janvierVeNDReDi 28■ PHiLiPPe GeLUCkOne Man Show Théâtre d’Angoulême 05 45 38 61 62■ BRAHMS eT LeS POST-ROMANTiQUeS La Folle Journée en Pays de la Loire Le Grand R – La Roche-sur-Yon 02 51 47 83 83 Jusqu’au 30 janvier■ ORCHeSTRe CHAMPS-ÉLYSÉeSA. Moccia – G. Carmignola La Coursive – La Rochelle 05 46 51 54 00■ L’HORiZON ABSOLUDavid Renaud FRAC Poitou-Charentes Angoulême 05 45 92 87 01 Jusqu’au 28 mai■ HiNDi ZAHRAConcert Le 27 – Rouillac 05 45 96 48 56■ THÉ À LA MeNTHe OU T’eS CiTRON Vaudeville par les Tréteaux Salle des fêtes – Sainte-Pezenne 06 08 95 68 68 Jusqu’au 30 janvier■ LeS CRÉATeUR eN jeUXRencontre avec des créateurs de jouets Carré Amelot – La Rochelle 05 46 51 14 70 Jusqu’au 29 janvierSAMeDi 29■ ORCHeSTRe CHAMPS-ÉLYSÉeSEn résidence en Poitou-Charentes Moulin du Roc – Niort 05 49 77 32 30■ GAAB + P. RONDAT + j. FONTANiLLe + R. CARYL eT O. SAVARiAU Rock Jazz Camji – Niort 05 49 17 50 45DiMANCHe 30■ ORCHeSTRe CHAMPS-ÉLYSÉeSMozart – Haydn TAP – Poitiers 05 49 39 29 29

MARDi 01■ çA COMPTe PASDe et par C. Paccoud Bar des Fourriers – Rochefort 05 46 82 15 15■ LeS SOLiLOQUeS De MARieTTeD’après Albert Cohen La Coursive – La Rochelle 05 46 51 54 00 Jusqu’au 5 févrierMeRCReDi 02■ ZA Ni MO SANS QUeUe Ni TÊTeCie Myriam Naisy/L’Hélice Moulin du Roc – Niort 05 49 77 32 30■ PLATONOV MAiS…D’A. Tchekhov par Théâtre à cru Le Grand R – La Roche-sur-Yon 02 51 47 83 83

jeUDi 03■ VADUZ 2036Farid Berki – Danse Hip Hop La Coursive – La Rochelle 05 46 51 54 00■ TOUT eST NORMAL MON CŒUR SCiNTiLLe Danse Le Gallia – Saintes 05 46 92 10 20■ YAN ALLeGReTLecture public Le Grand R – La Roche-sur-Yon 02 51 47 83 83■ NATSiQDanse - Cie Aléa Citta Salle de création de la MCP Parthenay 05 49 71 36 64■ TANGO MeTROPOLiSBuenos Aires Express Tango Théâtre d’Angoulême 05 45 38 61 62 Jusqu’au 4 février■ Le CASTeLeT De jOSeTTeCie Garin Troussebœuf Carré Amelot – La Rochelle 05 46 51 14 70 Jusqu’au 4 févrierVeNDReDi 04■ QUAi N° 5Mise en scène Juliette Moulin du Roc – Niort 05 49 77 32 30■ BeAUTiFUL DjAZAiRDanse et théâtre La Palène – Rouillac 05 56 91 79 74■ AN PieRLe & WHiTe VeLVeT + MY LiTTLe CHeAP DiCTAPHONe Concert Expace Culturel Leclerc – Niort 05 49 17 39 17■ THe GiPSY QUeeN & kiNGSMusique du Monde La Coursive – La Rochelle 05 46 51 54 00 Jusqu’au 5 février■ THÉ À LA MeNTHe OU T’eS CiTRON Vaudeville par les Tréteaux Salle des fêtes – Sainte-Pezenne 06 08 95 68 68 Jusqu’au 6 février■ TOURNOi De POkeR16h Casino – La Rochelle 05 46 34 12 75SAMeDi 05■ BOUCLe D’OR eT LeS 33 VARiATiONS Théâtre L’Eldorado – Saint Pierre d’Oléron 05 46 82 15 15■ kANkA + DUB U & SiSTA BeTHSABee + DUBPHONiC Concert Camji – Niort 05 49 17 50 45■ MAGieDîner spectacle – 20h30 Casino – La Rochelle 05 46 34 12 75LUNDi 07■ FeRMe LeS YeUXCie aLumeCiel La Maline – La Couarde-sur-Mer 05 46 29 93 53 Jusqu'au 8 févrierMARDi 08■ LeS ACTeURS De BONNe FOiMarivaux – J-P. Vincent La Coursive – La Rochelle 05 46 51 54 00 Jusqu’au 9 février■ DANieL MiLLe eT SON QUiNTeT “L’ATTeNTe” Jazz Le Gallia – Saintes 05 46 92 10 20■ FANFAReRie NATiONALeCirca Tsu ica – Cheptel Aleïkoum Le Grand R – La Roche-sur-Yon 02 51 47 83 83■ CYRANO De BeRGeRACE. Rostand – G. Bouillon Théâtre d’Angoulême 05 45 38 61 62 Jusqu’au 11 février■ NATSiQSoirée partagée avec Solo Salle Cap Sud – Poitiers 05 49 71 36 64■ LOTOGratuit – 15h Casino – La Rochelle 05 46 34 12 75MeRCReDi 09■ NeBBiACirque Éloize Moulin du Roc – Niort 05 49 77 32 30 Jusqu’au 10 février■ PiNOCCHiOC. Collodi – J. Pommerat La Coursive – La Rochelle 05 46 51 54 00■ SOUS Le VOLCANMise en scène G. Cassiers Le Lieu Unique – Nantes 02 40 12 14 34 Jusqu’au 10 févrierjeUDi 10■ UNe ANTiGONe De PAPieRMarionnettes Le Gallia – Saintes 05 46 92 10 20 Jusqu’au 11 févrierVeNDReDi 11■ FÉLOCHeConcert Moulin du Roc – Niort 05 49 77 32 30

■ VieNNOiSeRieQuatuor Kadenza Bar des Fourriers – Rochefort 05 46 82 15 15■ DUO MiRAS. Vela Lopez – Cie Mira Salle des Fourriers – Rochefort 05 46 82 15 15■ RÊVe RUSSeMusique classique, image et voix La Maline – La Couarde-sur-Mer 05 46 29 93 53SAMeDi 12■ RAOULJ. Thierrée – Arts de la piste La Coursive – La Rochelle 05 46 51 54 00 Jusqu’au 14 février■ ANiMAOdyssée chorégraphique et musicale Salle Cap Sud – Poitiers 05 49 71 36 64 Jusqu’au 13 février■ TRAVeRSÉe De PARiSDe et avec Francis Huster Beauséjour – Châtelaillon 05 46 30 49 50DiMANCHe 13■ jAke LA BOTZ – PUTA MADRe BROTHeRS Concert Camji – Niort 05 49 17 50 45■ SALON De L’iMMOBiLieRLopire événement organisation Espace Encan – La Rochelle 05 46 45 90 90 Jusqu’au 15 janvierLUNDi 14■ MUSiCieNS De L’ORCHeSTRe DeS CHAMPS-eLYSÉeS Abbaye aux Dames Le Gallia – Saintes 05 46 92 10 20MARDi 15■ LeS FeMMeS SAVANTeSDe Molière / A. Denis Moulin du Roc – Niort 05 49 77 32 30■ SOiRÉe ASZURe BARTiNLes Ballets Jazz de Montréal Le Gallia – Saintes 05 46 92 10 20■ ANiMAOdyssée chorégraphique et musicale Salle d’Aliénor d’Aquitaine Saint Jean d’Angely 05 49 71 36 64

■ ABSiNTHeMise en scène P-Y. Chapalain Salle des Fourriers – Rochefort 05 46 82 15 15 Jusqu’au 16 février■ Le PROBLÈMeF. Bégaudeau – A. Meunier Théâtre d’Angoulême 05 45 38 61 62 Jusqu’au 16 févrierMeRCReDi 16■ LA MAiSONDanse – N. Pernette Théâtre d’Angoulême 05 45 38 61 62■ QUAi DeS LeTTReS ReçOiT ÉRiC FAYe Prix de l’Académie française 2010 pour son roman “Nagasaki” La Coursive – La Rochelle 05 46 51 54 00■ AH ! ANABeLLeDe C. Anne Le Grand R – La Roche-sur-Yon 02 51 47 83 83■ PeTiTeS MiGRATiONSLe théâtre de Nuit Carré Amelot – La Rochelle 05 46 51 14 70 Jusqu’au 17 févrierjeUDi 17■ FUeNTeOVejUNAA. Gadès – Danse flamenco La Coursive – La Rochelle 05 46 51 54 00 Jusqu’au 19 février■ LeS AMeRiCAiNS – A DReAM BALLAD Ensemble Skênê Le Grand R – La Roche-sur-Yon 02 51 47 83 83

■ HiP HOP AURA ReMiXCompagnie Melting Spot Espace Bernard Giraudeau La Rochelle 05 46 67 47 67VeNDReDi 18■ COCOONConcert Espace Culturel Leclerc – Niort 05 49 17 39 17■ 35 kiLOS D’eSPOiRDe Anna Gavalda par la Petite Compagnie La Maline – La Couarde-sur-Mer 05 46 29 93 53■ LeMOiNe MAN SHOWHumour Théâtre d’Angoulême 05 45 38 61 62■ STeReOYPiCAL WORkiNG CLASS + 69 CHAMBReS Concert Camji – Niort 05 49 17 50 45■ VOYAGe eNTRe LeS LiGNeSPeintures par J-P. Asencio La Maline – La Couarde-sur-Mer 0546 29 93 53 Jusqu’au 10 avril■ LA jOURNÉeCulture Urbaines Espace Bernard Giraudeau La Rochelle 05 46 67 47 67■ SeBASTieN TeXieR TRiODon’t forget you are an animal Salle des Fourriers – Rochefort 05 46 82 15 15■ LOTOGratuit – 21h Casino – La Rochelle 05 46 34 12 75SAMeDi 19■ SOiRÉe CÉLiBATAiRe20h30 Casino – La Rochelle 05 46 34 12 75■ GUSTAVe PARkiNGHumour Salle des Distilleries – Segonzac 05 45 83 35 35MARDi 22■ RAiO XDanse – Cie Membros (Brésil) Le Lieu Unique – Nantes 02 40 12 14 34■ L’HOMMe À TÊTe De CHOUGallotta – Gainsbourg – Bashung Le Grand R – La Roche-sur-Yon 02 51 47 83 83

MeRCReDi 23■ MURMURSCie Les Soufleurs de rêve Espace Bernard Giraudeau La Rochelle 05 46 67 47 67 Jusqu’au 24 février■ THÉ DANSANT15h Casino – La Rochelle 05 46 34 12 75jeUDi 24■ FeBReDanse – Cie Membros (Brésil) Le Lieu Unique – Nantes 02 40 12 14 34VeNDReDi 25■ PROGRAMMe CLASSiQUeE. Herbin et O. Pierre-Vergnaud La Maline – La Couarde-sur-Mer 05 46 29 93 53SAMeDi 26■ iPHiGÉNie eN TAURiDeEn direct du Métropolitan de New York Beauséjour – Châtelaillon 05 46 30 49 50■ MeDODanse – Cie Membros (Brésil) Le Lieu Unique – Nantes 02 40 12 14 34■ ANiMATiON DANSANTe+ Karaoké – 20h30 Casino – La Rochelle 05 46 34 12 75■ Z’eMBROCAL + L’AUBeRGe eSPAGNOLe + COSY + M/A Concert Camji – Niort 05 49 17 50 45

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15 jANVieR■ ASSeMBLAGe, MONTAGeS, CONSTRUCTiONSUne sélection des œuvres du FRAC limousin avec : Scoli ACOSTA, Denise AUBERTIN, Elizabeth BALLET, Thomas BAYRLE, Madeleine BERCKHEMER, Laurent CHAMBERT, Miguel EGAÑA, Giuseppe GABELLONE, Lothar HEMPEL,Michael KIENZER, Anita MOLINERO, Richard MONNIER, Alain SÉCHAS, Jessica STOCKHOLDER, Franz WEST,Laurent CHAMBERT et Michel FRANÇOIS.

Espace Art Contemporain – La Rochelle / 05 46 34 76 55 Jusqu'au 28 février

18 FÉVRieR À 20H30■ DON'T FORGeT YOU ARe AN ANiMALFils du contrebassiste de jazz Henri Texier, Sébastien Texier a suivi sa route de soliste. Deux pointures l’accompagnent pour ses compositions inventives et stimulantes : Claude Tchamitchian, contrebassiste à la carrière exemplaire dans les musiques improvisées ; Sean Carpio, à la batterie, dont « on a l’impression qu’il porte en lui toute l’histoire du jazz et des musiques syncopées périphériques au jazz ».

Salle des Fourriers – Rochefort (17) / 05 46 82 15 15

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Page 10: Expressions nº17

expressions18 un maGazine à l’ouest

livres, disques, films...

internet exhausteurspierre labardant

http://addicts.arte.tv

À l’ombre du béton

Addicts est une web série d’un genre nouveau. Diffusée sur arte.tv, cette histoire en ligne se déroule aux Aubiers, un quartier nord de Bordeaux, et met aux prises des personnages se démenant dans leur quotidien en ZUS* et les internautes venant s’immiscer dans le scénario. Fiction et réalité s’entremêlent de façon déroutante par l’interaction, au fil des épisodes, des médias locaux (Sud-Ouest ou France 3 Région) et des réseaux sociaux les plus populaires du moment (Facebook, Twitter…). Une superproduction Inter-net à 1,2 million d’euros. Un budget conséquent qui aurait pu être injecté dans des programmes sociaux ?! •* Zone urbaine sensible.

http://memoire.ciclic.fr

Le Centre au milieu de l’histoireÀ l’instar du site de l’Ina au niveau national, memoire.ciclic.fr condense des milliers d’archives de la vie des Français de la région Centre de 1920 à nos jours. Des bouts de films mis à disposition par des cinéastes amateurs et réunis par le pôle Patrimoine de Centre Images dans cette vitrine Internet. Avec des mystères non résolus (le nom d’une rue ou d’une commune) que les « Sherlocks » internautes peuvent aider à lever. Et des pans non répertoriés, volontairement ou pas, par cet outil proposé par des organismes institutionnels qui oublient de diffuser certaines images plus sombres comme celles des tristement fameux camps d’internement situés dans le Loiret pendant la Seconde Guerre mondiale. •

www.carte-musique.gouv.fr

Vilains vieux futésLe Français est roublard. Mais n’est-ce pas un sens qu’il a développé au contact de ses institutions, soucieuses de le mettre sur des voies dont il n’a de cesse de vouloir dérailler ? La « carte musique » est un bon exemple des rapports entre gouvernants et admi-nistrés. Le gouvernement, à la chasse aux contrevenants téléchargeurs, vient de lancer cette carte pour guider les 12-25 ans dans le droit chemin digital. Mais le banditisme Internet a toujours un clic d’avance : les moins jeunes profitent de cette généreuse offre junior, les plus futés téléchargent tout sauf de la musique (applications Apple, films…). Honte sur nous ! •

BENT REJ

The rollinG stones – les débuts ...

Tana édiTions

Encore un beau livre de photos et encore les Rolling Stones, mais un vrai cœur de rocker ne s’en lasse jamais. En 320 pages, le photo-graphe Bent Rej nous offre des clichés, dont

de nombreux inédits, des Rolling Stones en 1965-1966, à une époque charnière où

le groupe avait à la fois conservé son allant et son allure juvéniles et commençait à se

construire une originalité musicale forte et unique. En comparaison, dans les dernières pages, les quelques images saisies en 1970 nous montrent la perte de l’innocence et le

triomphe du rock’n’roll circus. • P.T.

JOURNAL INTIME

lips on fireLabeL ouie

Journal Intime est un trio original formé par la section de cuivres que l’on a pu voir

aux côtés de Jacques Higelin cet été. Sylvain Bardiau, à la trompette, Frédéric Gastard,

au saxophone, et Matthias Mahler, au trombone, ont décidé de rendre à leur tour hommage à Jimi Hendrix en revisitant son œuvre et en composant des morceaux à sa manière. Objectif atteint : le résultat est dé-coiffant, hors des sentiers battus et mérite

plusieurs écoutes. Rodolphe Burger et le batteur Denis Charolles en sont les invités

de choix sur plusieurs plages. • P.T.

THE JON SPENCER BLUES ExPLOSION

year one / acme / now i Got worry /

controversial neGro / extra widTh

shouT ! FacTory/ diFFer-anT

Cinq albums des années 90 du Jon Spencer Blues Explosion, dont deux doubles, vien-

nent d’être réédités. C’est l’occasion de redé-couvrir le trio du guitariste et chanteur John Spencer, un garage punk rocker fan de blues au point de créer un label, Fat Possum, pour ses héros du blues rugueux. Le trio délivre une musique sans concession possédant

une haute valeur énergétique dans laquelle les sons sont triturés, malaxés, explosés.

Un petit tour salutaire au pays du bruit et de la fureur. Depuis, Jon Spencer a formé

Heavy Trash* dans un style plus proche d’un rockabilly punk. • P.T.

* En concert illustré avec le dessinateur Baru au festival de BD d’Angoulême, le 29.01.2011.

JIMMY GNECCO

The heartbrighT anTenna

On cherchait depuis longtemps quelqu’un pour prendre une place sur le podium

des voix qui hantent l’esprit et perforent le cœur. Dans le sillage de Jeff Buckley et de Thom Yorke (Radiohead), Jimmy

Gnecco s’invite dans le bal des songwriters avec un album solo (il est par ailleurs le

chanteur du groupe Ours) qui s’écoute au coin du feu, sur une route sans fin ou sur la plage un jour d’hiver. La sobre et douce complainte d’un homme marqué par les

drames d’une vie. • P.L.

JAMAICA

no problem(cooperaTive Music)

En fait de Jamaïque, nous voici à Paris. En fait de reggae, voici de la pop envolée.

Jamaica est un duo français qui vient bousculer l’adage selon lequel tout se passe musicalement outre-Manche ou Atlantique. Les petits gars de chez nous (ayant aupara-

vant sévi sous le nom de Poney Poney), dans la veine des famous Phoenix, maîtrisent l’art du son léché et du rythme entêtant. Des riffs

de guitares, des samples de cordes et des voix nonchalantes. La french touch(e). • P.L.

JOHN MELLENCAMP

no better Than Thisrounder/universaL

John Mellencamp est un monument. Pourtant il est bien ancré dans le présent américain. Son dernier album en est l’il-

lustration frappante. Il nous livre une folk traditionnelle, émaillée d’accents country et rock, enregistrée en mono dans des lieux his-toriques comme les studios Sun de Memphis. Et il distille un message de notre époque en

écrivant des chansons comme Save Some Time to Dream, titre d’ouverture du LP, com-posé dans l’élan de la campagne du candidat

Barack Obama en 2009. Yes he can ! • P.L.

JAMES K. SHEA

planète des dinosaures

arTus FiLMs

D’une naïveté certaine, bondée de clichés éculés, avec des personnages stéréotypés comme on n’ose plus en imaginer, cette Planète des dinosaures offre un spectacle

incroyablement ringard et désuet… et pour-tant le charme opère. Difficile de dire pour-quoi, mais, passé les premières minutes, on se prend à « rentrer » dans le film sans trop

se poser de questions. Voire à s’intéresser au devenir de ce groupe d’individus qui réunit toutes les fanges de la nature humaine. De là à prétendre que le film relève de l’étude

sociale, il y a un pas que nous n’oserons pas franchir. Les décors minimalistes et les vête-ments les plus kitchs qui soient parachèvent

cette série B, en font le spectacle familial parfait.

JACK BERNHARD

île inconnuearTus FiLMs

Avec L’Île inconnue (tourné trente ans au-paravant), on sent franchement un budget

plus que réduit, des effets spéciaux ridicules (mais d’une drôlerie sans nom lorsqu’on aperçoit les pauvres acteurs s’agiter dans leur costume en plastique – censés repré-

senter des dinosaures) et des dialogues à mourir de rire. Pourtant, cette fois-ci

encore, on suit sans regimber cette aventure exotique, malgré une fin évidente depuis le début. Et quel plaisir de (re-)voir ce procédé

rare du Cinécolor qui donne une image si particulière, comme coloriée.

MONIQUE ENCKELL

si j’avais 1000 ansarTus FiLMs

Enfin, Si j’avais 1 000 ans distille une atmos-phère mystérieuse mais, comme tous les

films fantastiques français (et plus encore à cette époque), on s’y ennuie car le scénariste

n’ose pas jouer à fond la carte du fantas-tique. L’histoire prend des allures de vieux

feuilletons télévisuels, la réalisation est trop sage et seul le casting se révèle digne

d’intérêt. Retrouver réunis Jean Bouise, Marie Dubois et quelques autres procure

effectivement une certaine nostalgie.

À défaut de nous montrer des films d’une rare qualité (dont cet éditeur est coutumier), Artus films nous permet de découvrir de vraies raretés – et n’est-ce pas là une des

missions de la vidéo ? • G.D.

Page 11: Expressions nº17

H. CORMIER

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