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expressions est une publication gratuite et bimestrielle n o 10 Juin / Juillet / Août 2009 n o 10 Juin / Juillet / Août 2009 www.magazine-expressions.com GRATUIT Dossier | Arts plastiques Circulez, y’a tout à voir

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expressions est une publication gratuite et bimestrielle

no10 Juin / Juillet / Août 2009no10 Juin / Juillet / Août 2009

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Dossier | Arts plastiques

Circulez, y’a tout à voir

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i m p r i m e u ri m a g i n a t i f

LES SPÉCIALISTESdu lundi au vendredi

9h10 - 9h40au 05 46 50 67 68

France BleuLa Rochelle répond à

toutes vos questions de la vie quotidienne.

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EDITO

SOMMAIRESOMMAIRE

Circulez, y’a tout à voir

La saga de Cristal (2/2)

Sur les peaux de la Bête

L’impact régional de la future salle de musiques actuelles

Carmen, l’amour à mort

musique

musique

musique littérature

spectacle vivant

littérature

spectacle vivant

littérature

expositions

jeune public

portrait

sport

Agenda

Shopping

Tanquerelle, un président à poil

Allons z’à la campagne… voir si le spectacle y est vivant

Crayon, plume… moustaches !

Le petit bleu de la côte ouest

Fortographies

L’école des Bobos-Arts

Petite histoire de famille

La tribune des tribuns

« Le monde s’étire s’allonge et se retire comme un accordéon qu’une main

sadique tourmente. »

En mai, la compagnie des Souffl eurs de rêves a joué La  Prose du  Transsibérien*, poème de Blaise Cendrars, à La Fabrique du vélodrome de La Rochelle : une interprétation magnifi que mêlant théâtre, musi-que et cinéma. Dans un temps où nos dirigeants nous content des his-toriettes enfantines irrationnelles, brandissant la menace, instillant la peur dont ils prétendent nous proté-ger, fréquenter l’œuvre de Cendrars est revigorant. Non pas qu’il donne des leçons de politique ou joue au poète social engagé ; cet homme par-lait pour lui, de lui, touchant par là à l’universel. Blaise Cendrars a fait de sa vie une œuvre, nourrissant celle-ci de ses aventures, tant réelles qu’ima-ginaires, avec pour seule contrainte la liberté. Celle d’agir et de dire, de vivre et d’en rendre compte. Dire l’amour, la guerre et la misère, les bruits du monde et ses couleurs, les claquer en poésie. La publication de La Prose du Transsibérien en 1913 fi t l’effet d’un « orage sous le crâne d’un sourd ». L’orage c’était lui, le sourd ses lecteurs. Un siècle après, cette épo-pée populaire vous projette toujours dans le merveilleux et le sinistre, à l’« intérieur de l’extérieur » du monde comme l’écrivit Paul Morand. La mo-dernité qui accouchait sous ses yeux a depuis connu des ratés, ceux qu’elle portait en germe et que Cendrars avait reconnus dès leur naissance. Ce poète luttait contre l’absurdité de la vie qui nous pousse à répéter quo-tidiennement les mêmes gestes et pensées, à subir les mêmes souffran-ces sans autre horizon que la mort. Où comment renoncer à la lâcheté.

Nicolas Giacometti ¬

* À ce jour, aucun programmateur n’a décidé de prolonger la vie de ce spectacle.

10 spectacle vivant

Les arts de rue sautent sur Niort

23 internet + design

Théorie des couleurs

Laisse pas traîner ta Savate

22 cinéma

Fin d’amnésie ?

Un point non exhaustif sur les lieux d’exposition des arts plastiques : galeries, salons, marchés, bistros ou réseau institutionnel… Où aller ? Pour voir quoi ?

Expressions – 36, rue Beltrémieux, BP 32046 – La Rochelle – Tél. 05 46 43 19 20 – Fax. 05 46 00 08 12email : [email protected] / Site : www.magazine-expressions.com

dossier

Directeur de la publication : Pierrick Zelenay / Responsable de la rédaction : Nicolas Giacometti / Ont collaboré à ce numéro : Julien Chauvet, Gilles Diment, Jacky Flenoir, Catherine Fourmental-Lam, João Garcia, Marilyne Gautronneau, Xavier Guerrin, Philippe Guerry, Dany Huc, Pierre Labardant, Élian Monteiro Da Silva, Guillaume Rouger, Philippe Thieyre / Date de parution : Juin 2009 / ISSN : 1960-1050 / Photographe : Julien Chauvet / Maquette : Antichambre Communication / Mise en page : Cyril Perus / Impression : IRO - ZI rue Pasteur - Périgny / Service commercial : François Fottorino 05 46 43 19 20Expressions est une publication gratuite et bimestrielle de Performances Sports / Tirage : 10 000 exemplaires

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Circulez, y’a tout à voir

dossier02© Catherine Fourmental-Lam

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Circulez, y’a tout à voirQuels lieux diffusent l’art du jour et comment les artistes s’y intègrent ou s’en échappent ? Exposer, c’est (se) mettre à la merci du regard de l’autre, c’est aussi jouer des coudes pour y parvenir.

Depuis fort longtemps, quand on souhaite découvrir les créations

des peintres, sculpteurs ou graveurs, on doit franchir le seuil d’une galerie d’art, ce lieu privé entièrement consa-cré aux travaux d’artistes, connus ou en devenir, et géré par des amateurs d’art. En parallèle, avec la politique de décentralisation, l’État (voir encadré) souffle désormais son aide à travers le réseau institutionnel d’art contempo-rain. Enfin, d’autres façons d’exposer, à l’initiative de privés, d’associations ou d’artistes eux-mêmes, ont pris leur essor. La convivialité et la proximité en plus, les relations se tissent par-tout. Dans cet univers de la débrouille, l’artiste n’attend plus qu’on vienne le chercher, il prend l’initiative.

Ces différentes mises en scène de l’ex-pression artistique coexistent sans pour

autant que les zones de contact soient très perméables. Publics différents, œuvres ca-taloguées, lieux très marqués… et pourtant ce monde en perpétuelle effervescence in-vente sans cesse, s’installant dans les lieux les plus improbables.

Les galeries. À l’ancienne ?Un premier constat, les galeries se font

rares. Partout. Il n’y a plus guère de « place forte » parmi les quelques galeries tradi-tionnelles, mais un tissu diffus de lignes artistiques plurielles. On se souvient que La Rochelle, dans les années 90, en comptait deux, au travail et à l’esprit exemplaires : la galerie Sanguine et Les Oiseaux rares. Aujourd’hui la galerie Être et Connaître affiche un éclectisme figuratif dans la tra-dition ; côté renouveau, la galerie Bletterie s’ouvre plus sur l’extérieur en gardant son fonctionnement associatif et un rôle d’accueil pour jeunes artistes, et, place de la Fourche, la toute nouvelle galerie Xin Art programme une expo par mois avec une passion et une conviction évidentes. Un regret pour cette ville : à la différence de certaines autres scènes nationales, La Coursive ne mène pas de politique de sensibilisation aux arts plastiques, ne monte pas d’exposition. À l’Espace Art

Arts plastiques

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Contemporain, malgré des rencontres pro-posées avec les artistes résidents*, le lien avec les habitants semble peiner encore à se tisser. Fort heureusement, la formation (adultes et enfants) aux arts plastiques est assurée par les ateliers du Carré Amelot – son travail de fond (expos et formation) dans le domaine de la photo étant à sou-ligner.

À Rochefort, la Galerie Royale (une expo par mois et le choix de l’abstraction lyri-que), du fait de son implantation sur le site de la Corderie Royale, draine quelque 20 000 personnes par an.

Sur l’île de Ré, la galerie Glineur expose en permanence 12 artistes, peu de créa-teurs locaux et pas d’art abstrait, c’est un choix délibéré ; les deux galeries François Giraudeau (à Saint-Martin et aux Portes) jouent la carte du figuratif interprété, peinture et sculpture, de beaux choix gui-dés par le feeling, et une forte et gratifiante fréquentation.

Reste enfin un triangle presque magique, dans les terres, vers Surgères : le Clos des Cimaises à Saint-Georges-du-Bois – 7 expos par mois, ligne expressionniste, et une forte fréquentation d’amateurs d’art mais aussi de promeneurs ; la galerie Eva Doublet, toute proche, se consacre à l’estampe contemporaine, à la gravure – 7 expos par an, 25 artistes permanents et une clientèle en hausse ; dernier sommet du triangle, la galerie Matière Première à Surgères (cf. Expressions n° 3) propose 2 expos tous les 3 mois. Ces trois lieux travaillent en synergie dans l’enthousiasme et le plaisir.

Toutes ces galeries ont en commun d’opérer leurs choix artistiques au gré des coups de cœur et de prendre en charge tous les frais d’exposition (affiches, catalogues, invitations vernissage etc.) ; ça peut aussi aller plus loin, comme François Giraudeau

tour Saint-Barthelémy à La Rochelle, sans parler des maisons de quartier, les centres sociaux… Les lieux existent et les mani-festations d’amateurs s’y succèdent. Il est pourtant difficile d’y adhérer totalement. N’a-t-on pas vu dans ce qui est appelé pompeusement le « salon d’arts plastiques de La Rochelle », organisé depuis 23 ans par une Mademoiselle Toulouse qui s’en félicite, un fatras de toiles où les étiquettes avec noms d’auteurs étaient directement collées sur les peintures ? Comment les artistes peuvent-ils trouver leur place dans ces accrochages approximatifs ? Clin d’œil à cette image négative véhiculée souvent à raison par les salons d’amateurs, le comité de quartier de la Préfecture organise cha-que année en septembre une « journée des croûtes », joyeux vide-atelier dans la rue Sur les Murs. Autant assumer avec humour son amateurisme !

Les artistes reprennent la mainUne solution ? Quand le public ne vient

pas à vous, ne doit-on pas aller vers lui ? Lorsqu’ils n’ont pas la carrure – ou le dé-sir – d’aller frapper à la porte du réseau institutionnel, beaucoup d’artistes ten-tent de montrer eux-mêmes leur travail. Quand ils ont la chance d’avoir un atelier bien situé, le recours est facile. Ateliers portes ouvertes, atelier-expo… Pour les autres, des bureaux vacants, un théâtre (La Fabrique du vélodrome), l’atelier d’un artisan (Matlama) peuvent gentiment prêter leurs murs. De nombreux cafés, L’Éclusier à Niort, Le Perthus, La Petite Marche, des restaurants comme La Caisse à Jus à La Rochelle, ont pour démarche d’exposer régulièrement toiles, sculptures, photos. À ce jeu, tout le monde gagne : les usagers peuvent y faire des découvertes, le commerçant touche un nouveau public et

qui paye la fonte de bronzes, s’il le faut, avec juste une contrepartie : l’artiste lui réserve une des pièces éditées.

Amateurs de salonsMais pour l’amateur d’art novice, oser

pousser la porte de ces galeries exige un effort. Pour les artistes qui tenteraient d’y proposer leurs œuvres, ça se complique en-core. Axelle Gaussen, qui prépare l’ouver-ture d’un nouveau lieu après La Petite Galerie, l’explique : «  Beaucoup  venaient me présenter  leur  travail,  souvent de qua-lité. Mais  je n’en ai  exposé  aucun…  Je  suis 

surtout allée vers des gens que  je  connais-sais et que j’aimais. L’année est courte et on ne peut organiser toutes les expos qui nous feraient envie. » Peu d’élus, peu de place, où vont donc ceux qui débutent, pratiquent en marge d’un travail alimentaire, ou ne sont pas en mesure d’offrir un travail suf-fisamment conséquent pour remplir les cimaises d’une galerie exigeante ? Peintre du dimanche, élève d’atelier d’art, avant-gardiste ayant eu la révélation d’un soir… Les mairies, qui prêtent souvent des salles municipales, se disent submergées par les demandes. La salle Aurore à Rochefort, la

L’absence d’écoles des beaux-arts dans nos petites villes ne condamne-t-elle pas à l’exil les artistes qui pourraient en constituer le vivier ?

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fidélise sa clientèle, l’artiste peut parfois faire quelques ventes, organiser un petit vernissage sans trop de frais et tester la solidité de son travail. Mais les contraintes pullulent : des formats souvent petits, pe-tits… histoire de tenir au-dessus du bar ou à côté de la porte des toilettes ! Sans parler des prix, qui ne doivent pas décourager la clientèle de passage. Quitte à serrer leurs tarifs, faire dans le décoratif, certains artis-tes se lancent dans la vente directe sur les marchés. Les marchés ne fleurissent-ils pas dès les beaux week-ends de juin ? Le « jeudi des peintres » à Saint-Martin-de-Ré pour ceux qui tiennent à sortir leur chevalet et à jouer à l’artiste, à La Rochelle le marché du cours de Dames pour les plus chevronnés ou le tout nouveau marché de l’Arbre sur la place de La Fourche pour ceux qui veulent tenter l’aventure… mais la barre est diffi-cile à tenir. Afin de rentabiliser un stand, la petite série devient vite grande ; rapide-ment faite, rapidement achetée. Peu sont en mesure, comme l’illustrateur Vullo, de se targuer d’une production qui ne démé-rite pas à côté d’un stand de chichis et de glaces.

Un travail d’équipe ?Où trouver alors le salut ? Dans le réseau ?

Le mot a mauvaise presse, mais force est de constater qu’il reste la meilleure manière de se faire connaître dans nos petites villes sans dynamique artistique forte. Les écoles des beaux-arts situées en périphérie ne condamnent-elles pas à l’exil ceux qui pourraient en constituer le vivier ? Reste des pléiades de groupements plus ou moins structurés. Le collectif de La Roussille, Les Artistes de Garde à Niort,

Couleurs Cabanes à Oléron, le tout nouveau Pas Sage à Saintes ou Gaspard 17 offrent visibilité et action communes. Ils sont des interlocuteurs précieux pour les services culturels, souvent embarrassés d’avoir à traiter avec chaque créateur, ou même d’avoir à choisir entre l’un ou l’autre… Constitués en association, les artistes cherchent partenaires, aides éventuelles de la région, mutualisent les coûts de com-munication, trouvent des locaux. La région dispose de lieux patrimoniaux, l’ancienne gare routière de Royan, la citadelle du Château-d’Oléron, la salle de l’Arsenal de La Rochelle, qui se prêtent aux expositions

artistes… et si l’association est mal gérée, elle peut vite tourner au magma indigeste ouvert aux querelles internes.

D’un réseau l’autrePourquoi alors ne pas se lancer sur le

Réseau, qui laisse entrevoir aux artistes un nouveau moyen d’exister et une chance de sortir du local ? Sites, blogs, myspace et autres facebook, les artistes ont investi le Net. Les infos s’échangent, on y montre son travail et, si les ventes sont rares, la présence sur la toile est devenue indis-pensable pour faire parler de soi. L’artiste d’aujourd’hui se doit d’être sur tous les fronts ? Julien Jaffre, plasticien, parle d’un « engrenage vertueux » : les lieux s’enchaî-nent, prestigieux ou non, l’important est que les images circulent.

Pour l’heure, beaucoup se prépareront au grand raout d’Arts Atlantics de novembre, quêtant les « sponsors » pour cette bien-nale-vitrine de l’art en région, avec l’espoir d’être repéré par le public, une galerie. À la fin de leur grand périple, peut-être auront-ils droit à la reconnaissance de tous. La communauté d’agglomération et la ville de La Rochelle réservent ainsi une exposition tous les deux ans à un artiste local confirmé dans le cloître des Dames-Blanches – Georges Joussaume pour cet été –, sans parler des 2 000 m2 de l’Espace Encan qui a pu célébrer en fanfare le retour de Richard Texier, l’enfant du pays, en 2004. Sauf que la reconnaissance fait forcément des envieux !

Catherine Fourmental-Lam et Dany Huc ¬Illustration : Catherine Fourmental-Lam ¬

* Une illustration de ces rencontres à destination d’un public scolaire est donnée dans l’article p. 24.

Les réseaux, qu’ils soient associatifs, institutionnels ou Internet, ouvrent de nouvelles perspectives aux artistes.

collectives. Les plus inventifs vont même jusqu’à investir des lieux totalement atypiques : en mai dernier, « L’endroit à Kikine » de la rue des Mariettes, a permis à cinq jeunes plasticiens de loger leurs univers dans des Homebox de la zone in-dustrielle de Périgny. Le soir du vernissage, la déambulation dans ces garde-meubles d’un nouveau genre se faisait dans le noir, au son d’une fanfare ! Mais rentrer dans les réseaux, trouver sa place dans le col-lectif, est une tâche peu évidente pour des

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le réseau institutionnel

« … a reçu le soutien de… »À l’échelle de la région, deux acteurs

essentiels et difficilement contourna-bles assurent à la création contemporaine les conditions de son existence et de sa diffusion : la DRAC 1 – et en son sein le service « arts plastiques » – et la Région Poitou-Charentes – qui s’est volontaire-ment dotée de dispositifs de soutien aux arts plastiques. Ajoutons-y le FRAC 2, dont la mission est plus spécifiquement tournée vers la constitution d’un fonds cohérent d’œuvres pointues et sa promotion dans et hors la région mais qui n’intervient pas di-rectement dans l’aide aux jeunes artistes.

Ces deux institutions s’associent fré-quemment pour l’enrichissement des collections des musées, comme la récente acquisition de Self-hybridation d’Orlan pour le musée du Nouveau-Monde de La Rochelle 3. Au quotidien, ce sont elles qui reçoivent et sélectionnent les demandes de bourses d’installation ou de création des artistes, qui peuvent monter jusqu’à 20 000 euros. «  À  quelques  jours  de  la date  de  remise,  nous  avons  déjà  reçu  une vingtaine de dossiers », témoigne Chantal Denis, chargée de mission pour les arts plastiques à la Région Poitou-Charentes. À échéance égale, succès moindre du côté de la DRAC : « Nous n’avions pas d’aide en 2008 et la dotation est encore assez faible », explique Christian Garcelon, le nouveau conseiller arts plastiques de la DRAC.

Des dispositifs d’aides équivalents s’adressent plus spécifiquement aux associations et collectivités pour aider à l’accueil d’artistes en résidence ou au montage d’une expo. Ici viennent s’abreu-ver nombre de projets et d’initiatives des espaces d’art contemporain de La Rochelle ou de Royan (Captures) ou encore ceux du château d’Oiron (cf. Expressions n° 8).

« À celui qui a, il sera beaucoup donné et il vivra dans l’abondance »Si, dans les faits, rien n’interdit à un ar-

tiste débutant de postuler à ces aides – ou à une association d’effectuer une demande pour l’exposer –, l’examen des dossiers lais-se clairement apparaître qu’il vaut mieux présenter un curriculum vitæ déjà un peu fourni pour espérer être retenu. Une prime à l’expérience que ne dément pas la DRAC : «  On  évalue  la  capacité  de  l’artiste  à  se 

projeter et à projeter une œuvre. Disons  qu’un  étudiant  qui  sort aujourd’hui  des Beaux-Arts  peut envisager une telle bourse pour… 2013. » Si les critères sont peut-être légèrement plus souples à la Région, il en est d’autres qui, pour honorables qu’ils soient, compliquent la tâche des per-dreaux du jour : « Nous obligeons à un soutien à l’emploi artistique. Les  artistes  doivent  impérative-ment  être  déclarés  à  la  Maison des  artistes  ou  à  l’Agessa  et  être rémunérés,  c’est-à-dire  percevoir des  droits  de  représentation dans le cas d’une expo, un salaire dans  le  cas  d’une  résidence.  » L’intention est évidemment louable mais privilégie de fait des artistes déjà bien engagés professionnellement.

L’impression demeure que les modalités de sélection profitent prioritairement aux créateurs ayant déjà un peu exposé. Le curriculum des artistes program-

més dans les différents lieux en région semble confirmer cette impression : un bon nombre ali-gnent les soutiens de DRAC, de FRAC, de Régions et de résidences prestigieuses. Ce qui n’invalide évidemment pas la légitimité de ces artistes mais interroge sur les capacités de ces circuits insti-tutionnels auto-alimentés à pro-mouvoir des artistes émergents. On se demandera alors quelles articulations sont à envisager pour que ces politiques de sou-tien institutionnel rencontrent les initiatives locales d’artistes ou de groupes plus ou moins formellement constitués ?

Philippe Guerry ¬

1. Directions régionales des affaires culturelles.

2. Fonds régional d’art contemporain.3. Le musée du Nouveau-Monde ac-

cueille les œuvres d’Orlan jusqu’au 31 août. L’initiative, qui mérite d’être saluée, témoignerait-elle d’un réveil des musées ? On l’espère.

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Carte_Maison_Espagne_Meil 13/05/09, 22:381

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p6 musique

En 1998 se concrétise formellement l’as-sociation entre Éric Debègue et François

Gaucher dans Cristal Publishing. Le duo s’installe avec ses équipements aux Valines à Fouras avant que ne se présente la chance de disposer à temps plein d’un lieu plus appro-prié et mieux situé : le vieux cinéma Alhambra dans le centre de Rochefort – Jacques Demy y visionnait les rushes des Demoiselles  de Rochefort. L’Alhambra étant quasiment aban-donné depuis, Jean-Louis Frot, l’ancien maire de la ville, décide de prêter gratuitement les locaux. Après discussions, et évaluations, en 2005, Bernard Grasset, le nouveau maire, cède le local, en partie réhabilité par l’équipe de Cristal, pour la somme de 22 000 euros, à condition de ne pas y organiser de concert. Une acquisition vitale : tout le monde pouvant, à la limite, se procurer un équipement indispen-sable et très onéreux, la différence de qualité entre les studios d’enregistrement se situe à la fois au niveau de l’oreille et de l’expérience de l’ingénieur du son, et à une acoustique excep-tionnelle. Si François Gaucher est considéré comme un super technicien, l’apport de cette salle avec sa scène et sa parfaite acoustique naturelle est un élément clé, sonoriser au mieux un espace ex nihilo pouvant coûter des centaines de milliers d’euros pour un résultat incertain.

2 / Rochefort : Les studios Alhambra-Colbert

La saga de Cristal

Studio Alhambra-Colbert 79, rue Jean-Jaurès, 17300 Rochefort, Infos : 05 46 87 28 87 Alhambracolbert.com

Fonctionnement et perspectives Après l’acquisition de la maison mitoyen-

ne et d’importants travaux en 2005, le studio Alhambra-Colbert met à la disposition des utilisateurs une gamme complète de servi-ces. Ainsi, le studio principal permet d’ac-cueillir des grands ensembles : Éric Debègue peut, à la demande, réunir un orchestre à cordes de quarante musiciens régionaux. Cette spécificité lui vaut les faveurs des com-positeurs de jazz (Lee Konitz), notamment pour les Big Band (Paris Jazz Big Band), et de musique de films (une bonne part des clients). Un plus petit local sert surtout à la prise de voix, qu’il s’agisse de chant ou de lectures (Marie-Christine Barrault pour Gallimard). Les deux autres sont dévolus à la restauration et à la numérisation aussi bien audio que vidéo pour les professionnels comme les particuliers. En jazz, la plupart du temps, trois jours sont nécessaires pour l’enregistrement et deux pour le mixage d’où l’aménagement de logements équipés dans les locaux contigus, avec restauration. Les studios se louent sur une base horaire, mais la référence, c’est la journée à 780 euros et à horaires extensibles. En effet, l’Al-hambra-Colbert est ouvert 7 jours sur 7, nuit et jour. D’après son propriétaire lui-même, sur les 500 studios français, il se classerait qualitativement parmi les dix premiers. Le CA annuel d’un million d’euros se répartit en quatre parts égales : la synchronisation/ numérisation (en développement), la pro-duction de disques, les studios eux-mêmes et l’édition musicale (secteur à plus forte marge). Six salariés permanents, dont un représentant parisien, et des intermittents font tourner une machine qui se maintient tout juste en équilibre dans un secteur, la production discographique, en crise généra-lisée. Enfin, sans véritable équivalent dans la région, Éric Debègue se montre cependant virulent et très inquiet face à la concurrence des salles subventionnées, pratiquant des tarifs « hors commerce », pour l’heure la Nef à Angoulême, et surtout, dans un futur proche, la salle de musiques actuelles de La Rochelle. Appréciation à tempérer toutefois, car ces espaces associatifs sont avant tout des salles de spectacles et des lieux de rési-dence qui peuvent seulement graver des live ou des maquettes, non des produits finis de qualité.

Philippe Thieyre ¬

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p7musique

Du 2 mai au 30 août 2009Du 2 mai au 30 août 2009

Abbaye-aux-Dames

Musée de l’ÉchevinageSaintesSaintes

Musée de l’Échevinage

Abbaye-aux-Dames

ETART PAYSAGEART PAYSAGEET

44regards contemporainssur la nature

44regards contemporainssur la nature

Musée de l’Echevinage05 46 93 52 39

Abbaye-aux-Dames05 46 97 48 40

Gustave Courbet

Louis-Augustin Auguin

Guillaume Le Marchal

Eric Poitevin

François Méchain

Lucien Pelen

Thierry Girard

Jean Luc Moulène

Gérard Schlosser

Claude Lagoutte

Jérôme Fonchain

David Renaud

Juilan Opie

Yves Belorgey

Gilles Aillaud

Benjamin Swaim

Olivier Debré

Marie Vindy

Jean-Claude Carrère

Paul Armand Gette

Thierry Mouillé

Jean Fléaca

Philippe Ramette

Massimo Vitali

Marcel Dinahet

Richard Long

Dominique Bailly

Herman de Vries

Marinette Cueco

Fabrice Hybert

Seton Smith

Kristen Moscher

Florence de Comarmond

Peintures Photographies

Sculptures Videos

EXPOSITION

Projet2 5/06/09 14:05 Page 1

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I l faut s’imaginer Montréal en soleil d’avril. Sur sa

terrasse, lunettes noires et face de nuit pâle, Jean-Phi Goncalves est au lendemain d’un concert de Beast. Bête de scène énergique, sauvage, à voix griffue, section ryth-mique puissante et raffinée. Ça vient de la saoul ; ça vire au funk, ça croise Morricone, Portishead et ça tend – Satan carrément – au trip-hop. Pour la troisième fois, le duo (lui, batteur-compositeur ; elle, Betty Bonifassi, auteur-chan-teuse) a rempli le Club Soda jusqu’à la capsule. Un bon 900 places. Succès pétillant dégusté de bouche-à-oreille dès livraison de l’album au Canada, fin 2008.

Dans l’œil noir de son café, Jean-Phi guette les souvenirs puisqu’on s’en vient parler des origines : une ville enla-cée de Charente.

À Angoulême, t’es pas obli-gé de buller ! Tu peux aussi frapper sur des caisses. En marge du lycée Guez-de-Bal-zac, les temps morts étaient des temps forts pour écraser les mesures derrière un band de métalleux tatoués par Osbourne.

Un camarade a soufflé qu’une école de Drummond-ville, Québec, était spécialisée musique et drums. Belle pro-vince, bonne place. Diplômé, de retour à Angoulême, Jean-Phi se le dit : « Rien  ne m’arrivera en France… Trop de hiérarchie bien installée. » Re-direction Montréal. « Ici on te donne ta chance. Suffit d’avoir envie. »

En 2000 et suivantes, avoir envie c’est partager des ami-tiés, des scènes, des CD (Aria-ne Moffat, Daniel Bélanger, Pierre Lapointe), fonder des groupes (Afrodizz, Plaster).

Au hasard d’une création, Jean-Phi appelle cette chan-teuse franco-montréalaise croisée sur la partition des Triplettes de Belleville. Betty. Fusion artistique.  « Alors  je lui  ai  proposé  de  réaliser  un album.  En  deux  heures,  on a  fait  la  première  chanson, Devil. »  De cet air du diable est né le duo. À la Belle, ils ont préféré la Bête. À cause de l’émanation musicale, ins-tinctive, organique – faut voir Betty au micro et lui cognant sur ses peaux. Debout sur pat-tes, la Bête chante en anglais, « la langue qui groove ».

Tout cela s’entend-il au pays ? Ça vient. Beast a tra-versé le Canada, le CD est sorti aux États-Unis et en Angle-terre. En mai, la Bête a bondi sur la scène européenne et à La Maroquinerie-Paris. Elle sera dans les bacs français à la rentrée.

Jean-Phi retourne parfois dans sa boucle de Charente. D’Angoulême, il voit La Ro-chelle. « Une  super  ville.  On aimerait y jouer. »

De notre correspondant à ¬Montréal : Élian Monteiro

Da Silva

À écouter sur www.myspace.com/beastsound

Sur les peaux de la Bête

Angoulême - Montréal

© D.R.

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ANS QUE ÇA DUREL’équipe de la Java tient à remercier ici l’ensemble des groupes, artistes et DJ ainsi que tous les techniciens du comptoir sans qui rien de cette formidable aventure n’aurait jamais été possible.

12, rue Saint Nicolas, 17000 La Rochelle www.dailymotion.com/javatv | www.myspace.com/javadespaluches

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musique p9

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1970 2009le trioletun club

Pas de top 50, une musique très branchée pournoctambules de tous âges, dans un décor demiroirs, laque laiton. Un étage repensé dans undécor d’inox, de cuir et sculptures.Ouvert à partir du mardi au dimanche. A partirdu jeudi ouverture du Triolet à l’étage avec salonfumeur. Discothèque de 23h à 5h du matin

Les petits riens qui font la différence

8 rue des Carmes. La RochelleTél. 06 17 92 40 50

L’impact régional de la future salle de musiques actuelles

La construction d’une salle de musiques actuelles à La Pallice suscite de nombreuses interrogations dans la région.

Niort) et Sébastien Chevrier (Le Loup Blanc à Niort, structure privée) sont tous unanimes pour saluer cette construction et considèrent que son arrivée peut dynamiser l’ensemble des structures et servir de locomo-tive pour les plus proches.

CoopérationEn revanche, contrairement

au Confort Moderne, à Poitiers, et à la Nef, à Angoulême, plus éloignés géographiquement, Niort, Cognac et surtout Rochefort pourraient souffrir d’une création mal gérée, simple étape sur la route des tournées. Ainsi les responsa-bles de la Poudrière ne veulent surtout pas être enfermés dans une logique de concurrence dé-séquilibrée, mais attendent de la future équipe dirigeante une volonté de coopérer, de dialo-guer aussi bien directement qu’à travers les concertations du Pôle régional. Pas si évident quand, par moments, transpa-raît une sorte de condescen-dance de la part des Rochelais pour les activités culturelles de Rochefort. De son côté, le Camji, dont la capacité est limitée à 300 places, déborde de demandes pour ses studios de répétition et attire majo-

ritairement des habitants de l’agglomération et du nord du département. De même, avec sa salle de 500 places fréquen-tée à 70 % par un public local, le West Rock ne se situe pas dans un rapport concurrentiel vis-à-vis de La Rochelle, mais éventuellement d’Angoulême.

L’art et la manière d’attirer 1 000 spectateursPour Le Loup Blanc, dont la

salle (modulable) de 950 spec-tateurs se rapproche du mo-dèle rochelais, une nécessaire coopération et un travail en réseau devraient s’installer et déboucher parfois sur des choix communs permettant d’acqué-rir un poids supplémentaire auprès des tourneurs, quitte à définir des orientations musi-cales légèrement différentes pour chaque lieu. Une autre interrogation commune se fait jour autour des questions de la configuration de la salle principale (modulable ou pas) et du taux de remplissage. Au Loup Blanc, seuls trois concerts ont atteint les 900 entrées, la moyenne étant de 300. À Cognac, on dénombre 250 spectateurs en moyenne. Tous constatent actuellement une légère baisse de fréquenta-tion, des déplacements plus restreints et une extension de la culture du « chez soi ». Enfin Sébastien Chevrier et Gaëtan Brochard, compte tenu des contraintes tarifaires, fixent le budget artistique d’un concert susceptible de rassembler 1 000 personnes autour de 10 000 euros. De quoi faire sé-rieusement réfléchir ceux qui seront choisis par la CDA, tant au niveau du fonctionnement quotidien que de la program-mation.

Philippe Thieyre. ¬

Ndlr : Philippe Thieyre fait partie d’une liste en compétition pour la gestion de la salle de La Pallice. Son intérêt pour ce dossier (bien avant que les listes ne soient constituées) et sa collaboration de la première heure dans notre journal justifient que nous lui ayons accordé toute notre confiance pour traiter de ce sujet.

Les travaux I

devraient se terminer à l’été 2010 pour une ouverture à l’automne.

La Rochelle

Au-delà de la désignation d’une di-rection (prévue pour début juin) et

de l’adoption d’un nom, ce complexe, regroupant principalement une grande salle de 1 000 places, un club de 350 et des studios de répétitions, remet forcément en cause l’équilibre existant entre les struc-tures régionales, pour la diffusion comme pour le travail à long terme (résidences, formations). Dans un premier temps, les différents responsables et programma-teurs, Jean-Luc Parouty et Christophe Pineau (la Poudrière à Rochefort, en ges-tion municipale), Gaëtan Brochard (West Rock à Cognac), Lionel Rogeon (le Camji à

Page 12: expressions 10

p10 spectacle vivant

Les arts de rue sautent sur NiortLe neuvième Centre national des arts de la rue (Cnar) va s’installer dans les usines Boinot à Niort. Ce lieu de fabrique du spectacle devrait profiter aux habitants et aux compagnies artistiques locales.

Cognac conserve le festival Coup de Chauffe mais son Cnar va migrer

dans la ville préfecture des Deux-Sèvres. Le 20 juin, le SNOB (Service de nettoyage des oreilles bouchées) saluera la nou-velle en fan-fare dans les rues nior-

structures spécialisées et généralistes. Et comment le Cnar de Niort va-t-il se positionner parmi ses homologues ? « Son  identité  se  définira  au  fur  et  à mesure.  Mais  pourquoi  ne  pas  se  spé-cialiser dans  le mélange des genres arts visuels  et  graphiques », imagine Pascal Duforestel, premier adjoint à la mairie de Niort.

Politique de proximité, sans favoritismeDès septembre, les premières compa-

gnies investiront le bâtiment au niveau de l’ancien séchoir, sous la bienveillance d’Adrien Guillot qui assurera la pré-sidence du Cnar durant sa phase de préfiguration. Que peuvent en attendre les Niortais ? « Ils  auront  la  primeur  de spectacles  gratuits  car  les  compagnies accueillies testeront d’abord leurs projets ici. Des visites guidées des écoles pendant les  phases  de  création  permettront  de montrer  comment  se  fait  un  spectacle. Les  rencontres  avec  le  public  sont  es-sentielles », répond Pascal Duforestel. Un Cnar à Niort, c’est l’opportunité de révéler la richesse des compagnies locales méconnues, par des rencontres, une émulation avec les compagnies na-tionales et internationales qui y seront présentes. Avec une limite toutefois : le directeur du Cnar ne doit pas favoriser leur projet artistique du fait de leur lieu d’origine. Au risque de phagocyter leur dimension nationale. Cela n’empêche pas Agnès Pelletier, de la compagnie Volubilis, de faire montre d’enthou-siasme. Elle s’estime chanceuse d’avoir été accueillie à trois reprises par un Cnar. « C’est un  lieu de  fabrique équipé. On pense que les arts de la rue peuvent se créer à la maison. Mais non. Le Cnar fait un vrai boulot d’accompagnement car ils suivent  le projet de A à Z. On  rencontre des  programmateurs  avec  qui  on  peut tester nos spectacles. » Certains craignent une baisse de subventions pour leurs compagnies en raison de la priorité don-née au Cnar, mais l’impatience prime. Si le Cnar réalise ses ambitions dans les 2 000 m2 de friches industrielles, cela rejaillira sur toute la vie culturelle des Deux-Sèvres et au-delà.

Marilyne Gautronneau ¬

Allez sur www.fanfarelesnob pour connaître les déambulations et les spectacles du 20 juin.

taises à l’occasion de leurs 15 ans. Le Cnar bénéficie de financements croisés Ville, Région, État. Labellisées en 2005 par le ministère de la Culture, les neuf struc-tures nationales ont plusieurs missions :

soutien à la création par des aides, tutelle de projets, accueil en ré-

sidence des compagnies, com-mandes d’écriture… Et aussi

d’œuvrer à la rencontre en-tre les démarches artisti-ques, la population et les

territoires. C’est en ce sens que le premier

adjoint à la mairie de Niort perçoit le Cnar comme élément central

d’un maillage avec Pougne-Hérisson et

Brioux-sur-Boutonne, villages propices à la circu-

lation des productions émer-gentes du Cnar. Colloques,

interventions, expositions, for-mations devraient ainsi animer

Un Cnar, « c’est un lieu de fabrique équipé. On pense que les arts de la rue peuvent se créer à la maison. Mais non. »Agnès Pelletier de la compagnie Volubilis

ce nouveau pôle culturel. En la matière, Niort dispose d’un atout majeur avec une configuration inédite : la scène nationale du Moulin du Roc, située à deux pas des friches Boinot. Spectacles de rue et de scène fonctionneront-ils en synergie ? Cela rentre en tout cas dans les missions assignées aux Cnar, en veillant à lier

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p11spectacle vivant

C’est dans la rue que va se jouer ce très populaire opéra. Au bout du boulevard Émile-Delmas, avec pour fond de scène, juste avant l’océan, les grues et les lumières du port.

Autour de cette création, à partir du 13 juin, il y aura des installations, des expos, un lieu de rencontres – une guinguette qui proposera musique, bar et restauration, dès 19 heures.Carmen sera joué le mercredi 24 juin et le jeudi 25 juin à 22 h ; en première partie, le Chœur des enfants, à 21 h 30Plus d’infos : 05 46 55 43 [email protected]

La Rochelle / La Pallice

Carmen, l’amour à mort

Les femmes y travaillaient, côtoyant cet univers d’hommes et de rudesse. Les pas-sions, les intrigues s’y nouaient comme elles se nouent dans le Carmen de Mérimée. Donc, ici, Carmen ne roule pas des cigares, elle fabrique des chemises, Don José n’est plus carabinier, il est douanier… Lillas Pastia, l’aubergiste, reste l’équivalent du chœur antique, celui qui voit, comprend

Carmen, incarnation de passion, de liberté, de détermination, une femme

debout. Plongée pour cette adaptation dans l’univers portuaire, dans la mémoire de ce quartier hier encore bouillonnant – chantiers navals, marins, dockers, hôtels, bars, « hôtesses »… et cette usine Quéval, manufacture de chemises, dont il ne reste que l’emblématique cheminée.

et raconte tout ce qui n’est pas dit. Tous les personnages sont transposés dans cet univers.

« L’amour est un oiseau rebelle »Affinité entre cette allégorie présente

dans le morceau de bravoure de Carmen et les Anges rebelles, cette équipe qui s’em-pare des espaces urbains en mutation, embarquant habitants, artistes, enfants et bénévoles dans des métamorphoses du quotidien.

En 2006, à Mireuil, ce fut la création de Là-bas  peut-être, opéra de Graciane Finzi, superbe partition contemporaine qui n’était pas sans rappeler la couleur musicale de Debussy, étonnants danseurs hip-hop de l’atelier de l’Astrolabe, Philippe Nahon à la direction musicale et Sigrid Gloanec, phare des Anges rebelles, à la mise en scène.Carmen à La Pallice va redonner la parole

à tout un quartier, à sa « mémoire vive », à son identité, dans l’adaptation de la partition de Bizet, dirigée cette fois aussi par Philippe Nahon avec l’ensemble ins-trumental C’d’Accord. Un vaisseau guidé par une Sigrid Gloanec que les difficultés ne découragent pas.Carmen ne va pas débarquer comme ça

à La Pallice. Avant il y aura eu un travail de fond avec les habitants, les anciennes ouvrières Quéval, les écoles du quartier, le collège Mendès-France. Un genre de cargo (soutenu par une douzaine de partenaires dont la Ville) nanti d’un équipage de pros et de bénévoles, d’associations, de soli-des compagnons de route (Rémi Polack, Fabienne Cellier-Triguel, Michel Périsse, Éric Coutouis, Véronique Selleret et tant d’autres) qui donnent de leur temps et de leur passion pour que l’opéra, cet opéra, casse les codes de la représentation des-tinée à « l’élite », séants vissés dans le velours.

Pour que cet opéra éclate et résonne dans la rue, là d’où vient son essence, son âme, et sa force.

Dany Huc ¬

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Olivier Suire Verley & Etienne6 au 27 juin - Xin Art galerie à la RochelleC’est un évenement pour La Rochelle d’accueillir les œuvres d’OlivierSuire Verley : la dernière exposition remonte à 1982, et c’est la pre-mière fois qu’Etienne expose dans notre villePlace de la Fourche quartier St NIcolas. Tél. 06 78 70 52 66

Festivals Eurochestries en Deux SèvresDu 18 au 23 août 200916 concerts, 120 musiciens, dans les communes de Niort,Moncoutant, La Crèche, Le Vanneau, Beauvoir/Niort, St Symphorien,Chevreux, Lezay, La Richénard, Usseau, Chizé, St-Marc-la-Landes, La Rochenard, St Marc la Lande,CherveuxOrganisation OVNI. 06 11 79 21 38. www.eurochestries.org

Jurgen Lingl - Rebetez3 au 25 juillet - Xin Art galerie à la RochelleD'une extraordinaire énergie, le sculpteur du réel travaille le bois à latronconneuse : il donne ainsi vie et chair à ces sujets.Place de la Fourche quartier St NIcolas. Tél. 06 78 70 52 66

Résonances 200924, 25 et 26/07 - RochefortRendez vous Place Colbert en fin d’après midi pour les «Priz d’Arts»(spectacles de rue) qui répondront aux «Nuits» de musiques dumonde festives sur la scène de la Corderie Royale. Au programme : LaFamille Goldini, Les Apostrophés, La Cie L’Adret, Les Musiques à Ouïr,Ba Cissoko, Toure Kunda, Mounira Mitchala, Mariana Ramos, Kali !Rens. : 05 46 82 15 15 - www.theatre-coupedor.com

Dédicace-CrisseMercredi 01/07 de 14h à 19h - librairie Mille SabordsA l'occasion de la sortie du tome 4 d'Atalante, Crisse dédicacera sesalbums le mercredi 1er juillet de 14h à 19 h à la librairie MilleSabords. Prolifique dessinateur de BD, Crisse a également signé desoeuvres telles que Luuna, Kookaburra ou L'Epée de Cristal.22 rue du Palais. LR. 05 46 41 73 73 - 1000-sabords.com/tintin

Sous les pavés… La Rue20/06 de 14h à la nuit - Niort15 ans que la Fanfare LE SNOB existe ! Pour célébrer cet anniversiares :pas moins de 23 Cies, plus de 26 spectacles… Ces artistes sont pour laplupart des préxurseurs dans leurs domaines, des personnalités quiont fait évoluer le paysage international des arts de la rue.Gratuit - tout le programme sur : www.fanfarelesnob.com

Animations juillet-août 2009

JUILLETVendredi 3 juilletJazz y voir (Salsa, bossa, jazz manouche)Mercredi 8 juilletNicolas le magicienJeudi 9 juilletSoirée DJVendredi 10 juilletGérard Piccioli (La voix de ses maîtres)Mercredi 15 juilletNicolas le magicienJeudi 16 juilletSoirée DJVendredi 17 juilletJurrasik (Funk, Funk et funk)Mardi 21 juillet Les Belrocks d’Edimbourg (Rock old school)Jeudi 23 juilletSoirée DJVendredi 24 juilletKoïdra (Pop, rock, blues)Mercredi 29 juilletNicolas le magicienJeudi 30 juilletSoirée DJVendredi 31 juilletAnniversaire d’Alexis avec les Sista Soul(Funk, pop, rock)

AOÛTMercredi 5 aoûtNicolas le magicienJeudi 06 aoûtSoirée DJVendredi 7 aoûtConcert surprise…Mercredi 12 aoûtNicolas le magicienJeudi 13 aoûtSoirée Disco avec Gérard PiccioliVendredi 14 aoûtRonnie Caryl band (guitariste Phil Collins)(Rock, blues)Jeudi 20 aoûtSoirée DJVendredi 21 aoûtZinx&Oneseed family (reegae, dub roots)Samedi 29 aoûtGrosse soirée d’adieu «THE END»

Place Carnot - Fouras - 05 46 84 96 11

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Le Front populaire prônait la culture des masses, le théâtre dans la rue et la poésie dans les champs. Des idées ayant fait long feu. Aujourd’hui, le courant reprend son cours, initié par d’irréductibles citadins, que le discours unique et les structures manquantes ont poussés hors des villes.

Zaborowski rompent avec la ligne de leurs précédentes œuvres. Olga, Macha et Irina, trois femmes détectives nous font entrer dans le monde du polar, dans l’ambiance de la planque.

Énergie verteEn choisissant de travailler localement,

Mots d’Images affiche une ambition remar-quable car, comme le souligne Sandrine Zoller, chargée de la production de la com-pagnie, « l’implantation d’une action artis-tique  sur  un  territoire  rural  est  risquée ». Elle constitue en revanche « un prodigieux gisement  d’énergie  individuelle  et  collec-tive ». Une énergie portée par les élus du canton de Courçon et, en particulier, ceux des communes de Saint-Jean-de-Liversay et de Taugon qui ont mis à disposition des locaux administratifs et une salle des fêtes, lieu de résidence et de spectacle de la compagnie. Vincent Léandri, le directeur du théâtre de la Coupe d’Or de Rochefort, a accueilli pour sa part les premières créa-tions de la troupe, faisant entrer une brise fraîche dans son espace urbain. Et puis il y a le peuple des marais, les laborieux du coin, les élèves de la communale. Enrôlés de force douceur, ils participent aux créa-tions théâtrales, aux projets artistiques (comme le livre Regards de vie partageant ses pages entre photos prises par les habi-tants et textes de Sylvaine Zaborowski), et alimentent l’inspiration de Mots d’Images. « La compagnie se nourrit de son terroir. »

Pierre Labardant ¬

Allons z’à la campagne... voir si le spectacle y est vivant

Pays d’Aunis

Sur la place de l’église de Saint-Jean-de-Liversay, derrière les murs blancs des

anciennes Postes et Télécommunications, les préposés de la compagnie Les Mots d’Images s’affairent à tisser une vie cultu-relle en campagne. Ils s’attachent pièce après pièce à « défendre une démarche pro-fessionnelle, même en ruralité ». Dans cette équipe, Sylvaine Zaborowski, auteur et metteur en scène, trace un sillon et mène le collectif sur la piste de l’art des champs. Après les premières manifestations or-ganisées en bord de Sèvre sous le nom de Marais Rouleau, l’association égrène à partir de 2001 ses propres créations, dis-persant au fil du vent et au gré des marais. Après Sursis, premier travail d’écriture contemporaine proposé au public de la ré-gion, Mots d’Images laisse éclore son Iris dans les terres d’Aunis. Cette « petite forme de spectacle » met en scène pendant 45 mi-nutes la vie d’une femme qui « depuis son enfance vit  les pieds dans ces petits  lopins de terre qui sont dans la mer ». Fille et pe-tite-fille d’ostréiculteurs, le visage « buriné par le soleil et la mer ». Dans Juste, monolo-gue créé plus récemment, c’est encore une femme qui se raconte. Archie, dont le rôle est interprété par Linda Chaïb, « décide un jour de partir, elle ne quitte pas la maison, Glauque  et  le  chien,  non,  elle  part  tout simplement et sa fatigue l’amène devant la maison de Tadeusz ». L’être a deux amants. La comédienne fait vivre deux hommes. Dans la gravité, dans le silence. Dans la légèreté, dans le rire. Avec leur nouvelle création, La 317, Mots d’Images et Sylvaine

pagesperso-orange.fr/mots.dimages/« Allons z’à la campagne » est un titre tiré de l’album de Kent Un autre occident datant de 1993.

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Page 18: expressions 10

p16 littérature

Bande dessinée

Crayon, plume… moustaches !Pour la troisième année, le festival A2bulles entend réveiller le 13 juin les rives indolentes de la Sèvre Niortaise : de la BD sous tivolis avec pas moins de 27 auteurs à découvrir, une formule originale et même un revigorant combat de catch de dessin.

En 2006, quelques passionnés, comme seule la BD sait en faire naître, réunis

par la librairie L’Hydragon dans l’associa-tion Niort en bulles, se plaisaient à discu-ter des albums du mois, chez les uns ou les autres, en terrasse dès les beaux jours. « Nous  étions  des  lecteurs,  collectionneurs à  la  limite », indique Christophe Richard, actuel président. Quelques-uns étaient titillés par la perspective de créer un évé-

Cecily

Jean-Philippe Pogut

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Zanzim

Nicolas Guenet

Anneclaire Macé

Guillaume Bouzard

Karine Bernadou

Benjamin Flao

Quentin Faucompré

Stéphane Oiry

Eric Sagot

La carte blanche, sésame magiqueL’association avait tout de même un

atout nommé Guillaume Bouzard, ami et voisin, actif et reconnu dans le mi-lieu de la BD indépendante. Le festival choisit d’offrir carte blanche à un auteur élu président, renouvelé chaque année, amené à choisir les invités, à participer à l’organisation. La formule, copiée depuis, avait l’avantage de permettre une cohé-rence artistique sans gros budget et de susciter un esprit de camaraderie souvent absent lorsque les stands d’éditeurs sont là pour faire tourner le tiroir-caisse. Avec Guillaume Bouzard, la formule marcha à plein : il amena ses potes auteurs, les fit dormir dans un gîte aux chambres spartiates, les soigna aux mojettes et au préfou. Et peut-être à autre chose ? Reste que pour la première édition, la foule se pressa sur l’herbe grasse des jardins Francois-Mitterrand et piétina pour obtenir un dessin de Manu Larcenet. La star eut même ces mots : « [Bouzard] a des goûts très sûrs en amitié, de telle sorte que ce fut le festival le plus plaisant qu’il m’ait jamais été donné de faire. » Les membres de l’association n’en revenaient pas !

Des dessinateurs prêts au combatAujourd’hui, l’indispensable Bouzard

est toujours présent et, après Lisa Mandel, Hervé Tanquerelle est aux commandes. L’affaire tourne, étoffée par quelques rencontres et expos. Le festival tient à rester aimé des auteurs, organisé par eux et pour eux par des volontaires aux petits soins. Certes le public n’échappera pas le samedi après-midi à la traditionnelle enfilade de tables à dédicace, sauf que sans droit d’entrée, avec beaucoup de jeu-nes dessinateurs, l’exercice risque d’être moins convenu qu’il n’y paraît. Encore moins convenue, l’équipe nantaise des Catcheurs à moustaches y officiera com-me l’an dernier, en fin d’après-midi. Les auteurs, masqués sous des costumes éton-nants – l’Abeille du Poitou, Néant Détale, le Révérend 666, ça vous dit quelque chose ? – viendront s’affronter dans des matchs de dessins potaches et surexcités, arbitrés par le public, voire des matchs tout court. Ça bouge à Niort ? Comme le dit Tanquerelle : « Un petit pillage par an, ça ne fait jamais de mal ! »

Catherine Fourmental-Lam ¬

Festival de BD A2 Bulles, Niort, jardins Francois-Mitterrand, 13 juin 2009Programme et infos : http://niortenbulles.free.fr/a2bulles2009

nement, de frayer avec des auteurs. Sauf qu’organiser une manifestation de BD, rallier des professionnels et un public alors que les festivals foisonnent, qu’Angoulême n’est pas si loin, rien n’est moins évident. Mais la machine se mit en marche et elle accoucha en quelques mois d’un festival baptisé A2 balles… Non, A2 bulles : ils n’étaient pas très sûrs d’eux, ils avaient l’humour modeste.

© Toutes les illustrations des auteurs sont la propriété d’Hervé TANQUERELLE.

Page 19: expressions 10

p17littérature

Bande dessinée

Hervé Tanquerelle

Fabien M

X90

Benjamin Bachelier

Gally

Pierre Druilhe

Nikola Witko

Tangui Jossic

Yoann

Olivier Texier

Brüno

Gwen de Bonneval

Tanquerelle, un président à poilAu train où vont les choses, au nom de l’hygiène nasale et du bon goût capillaire, on effacera un jour les moustaches des affiches. Ce jour-là, la bande dessinée nantaise enterrera ses poilus : Hervé Tanquerelle et quelques autres Luchadores. D’ici à ces glabres perspectives, la jeune garde bretonnante envahit Niort le temps du festival.

Karine Bernadou, Brüno, Quentin Faucompré, Benjamin Flao, Tanguy

Jossic, Olivier Texier ou encore Yoann sont de l’expédition. Tanquerelle, qui préside la troupe, nous rassure sur les intentions de la bande : « C’est vrai  qu’il  y  a  beaucoup  de  Nantais cette  année,  originaires  ou  résidents, mais cela tient un peu au principe du festival,  qui  me  laisse  carte  blanche pour  inviter  les  copains. » Et que se passe-t-il à Nantes pour que s’y concentrent tant d’auteurs ? Y aurait-il un collectif caché ? une école de beau jeu graphique « à la nantaise » ? « Non. Les auteurs présents à Nantes le sont pour des  raisons  très  variées. On se  fréquente,  évidemment,  mais  on ne retrouve pas  les  regroupements en ateliers  ou  en  collectifs  comme  dans d’autres  villes, prévient-il. Si  quelque chose nous rassemble ponctuellement, c’est le catch. »

StorylineL’usine LU abrite en effet parfois ces

exubérantes manifestations de bon goût. Derrière certains des auteurs susnommés se cachent en effet méchants (heel) et gentils (face) dessinateurs du ring. « Il y a une  jubilation collective à être sur scène », pontifie le Révérend 666, double masqué de son état. « C’est une bouffée d’air frais », précise-t-il sans rire. On doutera par pré-caution de la fraîcheur de l’air…

Le béotien s’étonne évidemment de cette passion pour la sueur virile et les costumes d’opérette, très présents dans l’œuvre de Tanquerelle. « C’est un univers intéressant, confie l’auteur, qui brasse à la fois le monde des super-héros, du rock, des séries Z… J’avais commencé  à  travailler  là-dessus  avec Tête noire pour Capsule cosmique. À la suite de ça,  j’ai  été  contacté  par  Jerry  Frissen  pour participer à la série collective Lucha Libre. » Un collectif qu’il a récemment quitté pour se recentrer sur de nouveaux projets.

Tous azimutsTanquerelle

fonctionne par af-finités, et sans ex-clusive. « Je n’ai pas l’esprit de chapelle.  J’aime avant  tout qu’il y  ait  une  vraie  rencontre  avec  un  auteur. Cela  me  permet  de  varier  les  styles,  je  ne crains pas de changer. » Un cheminement graphique qui le conduit à illustrer Le Leg de l’alchimiste avec Hubert ou le Professeur Bel de Joann Sfar, au trait assez proche. Et prochainement La  Vierge  froide  et  autres racontars, adaptation de nouvelles de Jorn Riel avec Gwen de Bonneval (encore un Nantais). Ou encore un autre projet (« de longue haleine ») avec David B. « J’aime la fiction,  la BD de genre », reconnaît-il sans peine.

Il est pourtant sorti l’an dernier de ses sentiers habituels pour s’aventurer sur un récit biographique très remarqué, La  Communauté, co-scénarisé avec son

La Vierge froide et autres racontars, Hervé Tanquerelle, Sarbacane, sortie prévue en octobre.http://tanquerelleherve.blogspot.comhttp://catchdessin.blogspot.com

beau-père, Yann Benoît. « C’était une belle opportunité. Je ne sais pas si je poursuivrai dans cette veine mais désormais je sais que je peux m’y frotter. » Le second tome de ce récit paraîtra en janvier prochain.

En attendant, Tanquerelle lisse sa moustache, taille ses crayons et ajuste son masque. Les côtes niortaises se profilent à l’horizon. Du donjon, des Bouzards enivrés poussent déjà leurs terribles cris. Pour absorber la sueur et les larmes de la nuit à venir, on n’aura pas trop des deux Sèvres.

Philippe Guerry ¬

Zviane

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Page 21: expressions 10

p19littérature

Le petit bleu de la côte ouest« Le polar est la grande littérature morale de notre époque. »

polar français dans les années 70, placé la lutte des classes au cœur du roman noir.

Gerfaut : « beau  visage  pâle  et  ovale,  les cheveux blonds, le nez et le menton énergi-ques, mais les yeux bleus liquides, le regard un peu vague, un peu mou », on dit qu’il a quelque chose de Robert Redford, « mais, comme  beaucoup  d’hommes,  il  déteste Redford ». Il semble à bout de souffle, il a bu quelques verres de 4 Roses, avalé des barbituriques. Pourquoi ?

Coups de blues du cadreManchette admire le polar américain

des années d’après la Grande Dépression (Dashiell Hammett, Raymond Chandler…), c’est aussi un immense cinéphile, d’où une écriture qui n’hésite pas à prendre des poses hollywoodiennes.

Chacun de ses romans naît de l’envie

de parler d’un sujet précis, ici, le malaise des cadres. Le roman a été écrit en 1976, à l’aube d’une crise économique.

Gerfaut est cadre commercial, vie de famille accomplie, appartement confor-table, mais « sa place dans  les  rapports de production » semble l’affaiblir, anesthésié qu’il est par sa réussite sociale.

Un soir, sur la RN 19, notre cadre dépres-sif se fait dépasser par une DS puis par un bolide rouge de marque italienne (une Lancia Beta Berline 1800 ?). Cette dernière disparaît dans la nuit, mais pas la DS, re-trouvée plus loin par Gerfaut, dans le fossé, une portière arrachée. Continuer sa route ? Georges s’arrête. Un homme est blessé. Le flanc gauche en sang.

Le conduire à l’hôpital et pffuit, dispa-raître ? Trop tard.

Côte ouest, la grande bleueLa suite du roman aurait pu se passer à

Lombok, mais Jean-Patrick Manchette ne connaît pas Lombok ; néanmoins il connaît Saint-Georges-de-Didonne, une ville dont il est proche. Chaque été, Gerfaut, sa fem-me et ses enfants se rendent à la station balnéaire pour les vacances, en maison de location, « certes  hideuse,  mais  on  n’était pas  venu  au  bord  de  la  mer  pour  rester enfermé ».

Trois jours après l’incident de la N19, tandis que Gerfaut nage dans « cent vingt centimètres d’océan mêlé de Gironde, d’hy-drocarbures, de paquets de gauloises vides, de  noyaux  de  pêche,  de  pelures  d’orange, avec  des  traces  d’urine… », deux tueurs en short, sortis d’une Lancia Beta Berline 1800, tentent de noyer Georges sans en venir à bout, « parce  que  leur  gibier  était devenu une  espèce  de machine  hystérique […] et  qui  menaçait  à  chaque  instant  de leur faire sauter un œil avec les ongles ». Ils prennent donc la fuite.

Gerfaut est traqué. Va-t-il prendre de la distance, mettre un trait sur des vacances, certes ennuyeuses, mais tout ne l’est-il pas déjà ? Peut-être va-t-il devoir tuer.

À vous de le découvrir en lisant cet excel-lent polar, seventies en diable et haletant de bout en bout.

Jacky Flenoir ¬

Lorsque l’on découvre Georges Gerfaut, il fonce dans une Mercedes gris acier

à 145 km/h sur le boulevard périphérique extérieur, il peut être 2 h 30 ou 3 heures du matin. Quelle importance ? la nuit ignore les détails. Un lecteur de cassettes diffuse un fond de jazz de style West Coast.

L’homme a moins de 40 ans, « le cuir des sièges  est  acajou,  et  de  même  l’ensemble des décorations intérieures de l’automobile. L’intérieur de Georges Gerfaut est sombre et confus, on y distingue vaguement des idées de gauche. » 

À quel type de héros de roman a-t-on af-faire ici ? Un personnage façonné par Jean-Patrick Manchette, héraut de la fameuse Série Noire, l’homme qui a dépoussiéré le

Paru en 1976 dans feu la Série Noire, Gallimard. Disponible en « Folio policier ».L’intégrale des romans noirs de Manchette est publiée dans la collection « Quarto » chez Gallimard (Nada (1972), ou La Position du tireur couché (1981), deux bijoux). Son journal (1966-1974) est également disponible chez le même éditeur.

Jean-Patrick Manchette

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p21expositions

FortographiesLa photographie est un art qui se montre, se partage et questionne. Elle se doit d’être exigeante. Les 16e Rencontres de la jeune photographie internationale, à Niort, reprennent ces fondamentaux et décloisonnent l’image fixe.

Quinze jours, quinze nuits : le temps d’une résidence au fort Foucault,

site privilégié pour huit photographes internationaux. L’initiative en revient à une poignée de bénévoles de l’association « Pour l’instant » qui, depuis seize ans, pro-pose au public de côtoyer la photographie contemporaine. Une photographie riche, éclectique et en constante mutation. Une photographie dite d’auteur.

Ces rencontres n’ont pas à envier celles d’Arles. Bien au contraire. C’est au fort Foucault que tout débute pour la jeune génération, souvent reconnue quelques années plus tard… en Arles, comme Éric Baudelaire (prix HSBC 2005), Brigitte Grignet (Agence Vu), Laura Henno (prix découverte à Arles). Niort, tremplin aujourd’hui internationalement reconnu de l’image fixe ? Oui.

Des cent soixante-quatre candidats ve-nus de vingt-trois pays, les huit retenus sont ceux pour qui le jury a eu un coup de cœur et dont l’approche et le discours pho-

tographiques sont assumés. Tout comme la pratique, de la chambre 4-5 inches au petit appareil numérique. Un choix délicat, âprement débattu. Un choix à main levée et discuté, assuré chaque année par un grand nom de la photographie internatio-nale ; après Plossu, Tom Drahos ou encore Philip Blenkinsop, le conseiller artistique 2009 est l’autoportraitiste land  art Arno Rafaël Minkkinen.

Carte blanche sous contrôleQuinze jours. Quinze nuits. Le temps de

créer, douter, composer, développer, res-sasser. Tout reconsidérer. Approfondir et expérimenter. Enfin, exposer et échanger. Un temps de liberté et de créativité. Sous l’œil d’Arno Rafaël Minkkinen, présent pour interroger le propos du jeune photo-graphe, l’aider à affiner sa démarche et à la théoriser. Voire à la remettre en question.

Une expérience humaine passionnante. Et de mise en danger. Car le photographe se passe à lui-même sa propre commande.

Quinze jours et quinze nuits pour réali-ser son sujet, du portrait au paysage, du montage numérique au bricolage photo-génique. Le photographe est libre. Tout comme le visiteur qui peut s’inviter à la pause déjeuner au fort Foucault, histoire de blablater avec cette jeune génération de photographes. Le tout dans les effluves de caféine. Moments intenses donc, mais sans excès de bienséance.

Cette expérience artistique procure un vrai plaisir, tant les démarches photogra-phiques sont empreintes de fraîcheur et volontairement hétéroclites. Pas de prix du public, pas de lauréat, pas de compétition. Simplement une exposition. Ces rencon-tres ont su garder leur authenticité et sont le garant de la promotion de la jeune pho-tographie. L’image fixe, instant partagé.

Julien Chauvet ¬

Les huit photographes sélectionnés : Gregor Beltzig (All), Violaine Chaussonnet (Fr), Stéphane Fugier (Fr), Shira Igell (Finl), Quentin Pradalier (Fr), Lionel Pralus (Fr), Coralie Salaün (Fr), Lisa Wiltse (USA).

Résidence du 28 août au 13 septembre, journée inaugurale le 29 août à partir de 16 h au Moulin du Roc, à Niort. http://www.pourlinstant.com/

Le directeur artistique, Arno Rafaël Minkkinen (au centre, en chemise), préside le jury de sélection des Rencontres photographiques. I

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p22 cinéma

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Fin d’amnésie ?Dans l’écheveau de l’histoire avec une grande « H », certaines histoires font des nœuds dans la tapisserie, « tassés de manière à cacher les fils de chaîne* » des esclaves.

Renouer avec notre histoire pour mieux comprendre qui nous sommes, c’est ce

à quoi s’efforcent Didier et Josy Roten, l’un cinéaste et l’autre présidente de l’associa-tion Mémoria, pour nous raconter le passé négrier de La Rochelle qui, comme Nantes et Bordeaux, s’enrichit et prospéra grâce au commerce triangulaire, avec colons et planteurs en partance pour Saint-Domin-gue, les Antilles et la Guyane dans une moindre mesure, important des déracinés, arrachés pour la plupart du Dahomey com-plice, vers les plantations de sucre sous la houlette de nos armateurs, en point d’or-gue des affrontements récents ou passés entre Anglais, Français, Espagnols, Portu-gais ou Hollandais destinés à contrôler les mers du globe et à asseoir leur règne sur des territoires conquis par le glaive de la main droite et le crucifix dans la gauche.

La prospérité au moindre coûtLes deux documentaires – Ne suis-je pas 

ton frère ? et La Liberté générale – de Didier Roten retracent, avec le concours d’histo-riens rigoureux et de comédiens locaux, l’avènement de l’abolition, la révolte des esclaves de Saint-Domingue et le massacre des colons qui mit La Rochelle en état de choc. Bien sombre tranche de vie rochelai-se, couplée avec la montée en puissance de la première Révolution française, avec d’un côté les éclairés du Siècle des Lumières aux relents humanistes, et de l’autre les conser-

vateurs humiliés de devoir se soumettre aux nouvelles lois de la République naissante et encore persuadés que l’escla-vage apporterait la prospérité à moindre coût. Si l’abolition vise à rendre le « Nègre » libre et égal en droits au même titre que le « Blanc », il s’agit aussi de faire les meilleurs choix en termes économiques dans un xviiie siècle pré-libéral. La Fran-ce, première nation du monde à rendre sa liberté au « peuple de couleur », entraîna les autres puissances derrière elle malgré un Napoléon Bonaparte qui réintroduit pour un temps l’es-clavage dans les colonies. Mais les idées étaient là, Haïti fonda sa propre nation d’esclaves af-franchis, les colonies devinrent départements avec élections au suffrage universel.

Rendez-vous chez Ablaye, au Koti-Koti, 58, rue Gambetta, samedi 27 juin à 21 h, soirée-repas avec projection du film La Liberté générale suivie d’un débat autour de l’esclavage à La Rochelle et de la prise de conscience des abolitionnistes.Le troisième opus de Didier Roten, Vers la seconde abolition, 1802/1848, sortira autour du 10 mai 2010.

Un vrai mémorial ?La Rochelle embarrassée avec

son passé ? Josy Roten et son association Mémoria réalisent un travail de mémoire qui inspire particulièrement les enfants de l’école Bernard-Pa-lissy, et le maire et des Roche-lais jettent enfin des brassées de roses dans le vieux port. En attendant qu’un jour, comme le souligne Josy Roten, un mémorial en hommage aux es-claves et principaux artisans de l’abolition soit érigé à côté du bronze de Michel Crépeau, les villes de France nous invitent chaque 10 mai pour la journée nationale de l’abolition de l’esclavage. En attendant donc, nous pouvons toujours réflé-chir sur nos actes près de la pla-que sibylline située derrière le casino du Mail, découvrir celle, qui en dit plus, sur la façade de l’ex-hôtel particulier de l’es-clavagiste Fleuriau (désormais musée du Nouveau-Monde) et ses salles remplies des traces négrières, et, comme le fit ce 10 mai Madame le conservateur Annick Notter avec le maire de Port-aux-Princes, nous attarder sur ce magnifique esclave qui se révolte sur le pont de son na-vire rempli de rats, de coups de fouets, de suicidés et de récal-citrants jetés aux requins pour nous rafraîchir la mémoire et ne jamais oublier ce qu’est la tyrannie.

Xavier Guerrin ¬

* Extrait de la définition du Petit Larousse au sujet de la tapisserie.

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p23internet+design

I l était une fois un peintre qui avait un aquarium et un poisson rouge. Le

poisson y vivait tranquillement, paré de sa couleur rouge, quand il commença à noircir en son cœur, une tache noire sur fond rouge. La tache grandit jusqu’à enva-hir tout le poisson. Devant l’aquarium, le peintre assistait, surpris, à la naissance du nouveau poisson.

Le souci de l’artiste était le suivant : contraint d’arrêter son tableau là où le rouge du poisson s’achevait, il ne savait que faire de cette nouvelle couleur noire. Les éléments du problème sautaient aux yeux et étaient ordonnés ainsi : poisson, rouge, peintre – le rouge servant de lien entre le poisson et le tableau au travers du peintre. Le noir, où se cachait le réel,

I l me revient le souvenir ému de la série télévisée des Brigades  du  Tigre

dans laquelle nos moustachues forces de police française s’entraînaient à savater dru. Bénéficiant de force encourage-ments de M’sieur Clemenceau, le brave commissaire Valentin et l’inspecteur Terrasson, « colosse de Rodez » de son état, se livraient à des joutes virulentes, alternant chassés et autres fouettés tels d’agiles félins. Depuis cette époque, la tenue a changé mais la tradition per-dure. Jusqu’à La Rochelle, de vertueux combattants en fuseau continuent à s’asséner coups de poing et de pied dans les règles de l’art. Et pour trouver de nouveaux adeptes qui souhaitent se rosser, les clubs n’hésitent pas à mener des actions musclées sur le net. Un éclair zébrant soudainement l’écran, le site de l’ABC Boxing (www.boxefrancaisela-rochelle.com) propose de monter dans l’« enceinte » pour en découdre. La page d’accueil met en scène des représentants du club qui s’engagent dans un combat fratricide. Gantés, chaussés et envelop-pés dans leur combinaison aux couleurs du club, les fiers assaillants se mènent la vie dure, attaquent et paradent. Ils font tâter de leurs menottes enveloppées et de leurs semelles caoutchouc. Leurs vi-goureux adversaires rendent la pareille, esquivent et ripostent dans de souples envolées. C’est en tout cas ce que l’on imagine. Car le site, statique, ne pré-sente que des photos, qu’un simple effet d’agrandissement anime à peine. Sortes de clichés posés, scènes de combat à affi-cher dans la salle de sport pour attester de la bravoure des adeptes. Sans doute la vidéo aurait-elle permis que le coup porte, que l’impact claque. Que les ado-lescents en quête d’émotion se défoulent sur la toile. Mais c’est une autre Savate !

Pierre Labardant ¬

www.boxefrancaiselarochelle.com

Internet

Laisse pas traîner ta Savate

Design

Théorie des couleurs

ouvrait un abîme dans la fidélité aveu-gle du peintre.

Méditant sur les raisons de ce chan-gement au moment exact où il était convaincu de sa fidélité, le peintre supposa que le poisson, grâce à un tour de magie, montrait qu’il existait une loi unique qui incluait tant le monde des choses que celui de l’imagination. C’était la loi de la métamorphose.

Ayant compris cette nouvelle fidélité, l’artiste peignit un poisson jaune.

Herberto Hélder ¬

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« Teoria das cores » in Os passos em volta, Ed. Assírio & Alvim. Traduit du portugais par João Garcia et Amélie Rousseau.© Herberto Hélder

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p24 jeune public

Une fresque colorée encadre l’entrée du service. Sur les panneaux, mâchoires

béantes et globules hilares vous souhai-tent la bienvenue : vous êtes à la clinique de l’enfant, le service pédiatrique du centre hospitalier de La Rochelle. Quelques pas plus avant vous mènent à une autre expo : une série d’habiles photomontages où l’on devine, sous les costumes de Batman ou les casques de chevalier, l’étoffe des héros et le sou-rire d’anciens petits élèves. Ah oui : « élèves » et non « patients » car il s’agit bien là de travaux d’école.

L’hôpital Saint-Louis accueille en effet en son sein une classe minuscule. Céline Gilibert en est de-puis neuf ans la maîtresse. Elle assure le suivi scolaire des enfants qui séjournent dans le service plus ou moins longtemps. Une mission singulière, et sin-gulièrement contrainte par la spécificité du « public » et du lieu : « J’accueille des enfants  de  3  à  16  ans,  qui restent  en  moyenne  deux jours et demi, mais parfois aussi  bien plus  longtemps. En  lien  étroit avec  l’équipe médicale,  je  m’applique à  maintenir  un  lien  avec l’école  entre  les  soins,  les visites,  la  fatigue  des  en-fants… explique-t-elle, c’est donc  une  école  ouverte, où  il  faut  en  permanence s’adapter :  les séances sont assez  courtes  et  doivent être autonomes. »

Aux petits soinsCes contraintes de travail, cela fait trois

ans désormais que Céline invite des ar-tistes à s’y frotter, dans le cadre d’ateliers

L’école des Bobos-ArtsAttention : école. Silence : hôpital. Ouf : art contemporain.

de pratiques artistiques et culturelles. « Les premiers ateliers ont été menés avec l’artiste rochelaise Véronique Selleret et soutenus par l’hôpital et l’inspection d’académie. » Ce sont les panneaux que l’on peut voir à l’entrée du service. Depuis, une collaboration régu-lière avec l’Espace Art Contemporain de La Rochelle et le soutien financier de la DRAC et de l’hôpital permettent de renouveler chaque année ces résidences d’artistes. « L’an dernier, le photographe et plasticien Pascal Mirande a 

permis aux enfants de tra-vailler sur le thème de l’hé-roïsme – c’est à lui que l’on doit les photomontages du couloir. Cette  année,  nous avons accueilli Élodie Carré et  Pascal  Sémur,  qui  ont proposé  des  ateliers  sur  le thème de la rencontre, sui-vant des dispositifs qui leur sont propres : la création de situations et d’objets. »

Les deux plasticiens sont venus deux fois par semaine en mars et avril et ont entraîné les enfants dans les couloirs du service pour quelques rencontres impromptues. Un des murs de la salle de classe témoigne de cette agita-tion artistique. Entre les sabots Scholl, on a pu voir des zèbres ou des vaches chercher la sortie. Une antique bouilloire, pro-pice à l’échange, s’est vue relookée pour les besoins de la cause. Les enfants ont pu aussi réorganiser leur chambre et créer du mobilier. « Un  des  enfants avait  imaginé  une  chaise qui  devait  provoquer  la chute  de  celui  qui  s’en servait,  afin  de  faire  par-tager  sa  petite  expérience hospitalière, plaisante l’en-seignante, mais  personne n’est tombé. »

Pour une fois qu’on leur mitonne de l’art aux petits soins… les gens ne font pas d’effort.

Philippe Guerry ¬

Panneaux réalisés lors des premiers ateliers orientés par Véronique Selleret. I

Entre les sabots Scholl, on a pu voir des zèbres ou des vaches chercher la sortie.

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p25portrait

J e  me  souviens, le dernier spectacle de Jérôme, s’inspire du célèbre recueil de

Georges Perec et de ses 480 fragments. Allons-y ! À mon tour de m’en inspirer.

Je me souviens donc qu’après cinq années d’enseignement à fractionner, algorithmer, pythagorer toute la journée, Jérôme décida de prendre quelques années de disponibi-lité pour créer sa compagnie de théâtre, La Martingale, en 1998 à Parthenay, histoire de voir si la vie de gala était faite pour lui. Je me souviens que notre mère, Marie-Claude, n’en avait pas été contente et que notre père – Amen –, Claude, était grand amateur de football. « Claude,  mais  dis 

« véritable reconnaissance nationale ». La presse sortit les gros mots : « Furie est un OTNI (objet théâtral non identifié)… Il par-vient  à  construire un  spectacle  captivant, hilarant à partir de l’absence et du néant. Et pour cause, sa fiancée s’est fait la belle, son  spectacle  est  parti…  Et  si  l’essentiel était  resté ?  Le  présent,  la  présence,  la  re-présentation. Le théâtre, en quelque sorte ! Et du meilleur ! » Bon, bref…

Entre-temps, j’avais arrêté ma carrière de footballeur professionnel (profession-nel au sens où j’étais payé pour jouer au football) pour devenir administrateur d’un théâtre. « Claude,  mais  dis  quelque chose enfin,  lui qui avait un vrai métier… Administrer, à la limite, mais du théâtre ? On peut pas administrer du foot ? Y a pas d’idée qu’il a pas ! »

Avec Je  me  souviens, le spectacle qu’il joue en ce moment, tout comme avec Furie et Trapèze, Jérôme s’écarte des sché-mas habituels. « Je ne cherche pas à suivre une histoire  linéaire,  j’ai une  écriture par accident,  par  surprise,  par  association d’idées plus que par logique car il me sem-ble qu’elle  reflète une vision de  la  réalité, de  l’histoire  humaine. » Moi, je me sou-viens que j’avais toujours peur de ne rien comprendre en allant au théâtre.

Ah oui, j’allais oublier ! Jérôme joue avec d’autres compagnies, notamment les Vernisseurs et les Matapestes. Il est également maître de cérémonie dans la Goguette d’Enfer et tromboniste au sein de L’Étrange Gonzo. Je me souviens qu’il a créé Radio Terves à l’âge de 14 ans (« Y a pas d’idée qu’il a pas ! »), Terves, le village de notre enfance, je me souviens que dans son spectacle il se souvenait que les mères Chariot, patrones et sœurs du café-tabac de Terves, n’étaient pas si vierges qu’on pouvait le penser, et je dis maintenant à ma tante très croyante : « Y paraît que Marie, elle est pas si vierge que ça. » Merci monsieur Perec, merci Jérôme etc.

Sinon, il a une femme, Pauline, un en-fant, Achille, tout juste né.

Guillaume Rouger ¬

Les frères Rouget : Jérôme en rouge, Guillaume en bleu. I

Petite histoire de familleJ’étais ravi à l’idée d’interviewer Jérôme Rouger, auteur interprète. Plein de mots, d’idées, de souvenirs se télescopaient. Qui s’y télescopent encore d’ailleurs puisque Jérôme n’a pas eu une minute à m’accorder, trop occupé à organiser « son » festival Ah !, à Parthenay, et (ou ?) trop contrarié à l’idée que son frère écrive un article sur lui… J’arrête de me plaindre, on dirait ma belle-sœur !

quelque  chose  enfin,  lui  qui  avait  un  vrai métier… Y a pas d’idée qu’il a pas ! »

Ma petite entreprise connaît pas la criseTout a commencé avec La Police culturelle,

qu’il écrivit puis joua dans la rue. Face à l’échec des politiques de démocratisation culturelle initiées par Malraux, le gou-vernement prend une décision radicale : rendre la culture obligatoire ! La police culturelle est chargée par le ministère de veiller à l’application de cette loi.

Ensuite il y eut Trapèze, une flânerie verbale humoristique jouée plus de 130 fois, puis Furie avec lequel il accéda à une

Après deux mois de représentations au Lucernaire à Paris, Jérôme jouera le vendredi 24 juillet à 21 h à la salle municipale de Sainte-Marie-de-Ré, au profit de l’association humanitaire « Enfant du désert » qui lutte contre la malnutrition dans la ville d’Atar en Mauritanie. Réservations : 05 46 55 38 35

© D.R.

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p27sport

La Rochelle

Aujourd’hui, il existe un gouffre (ga-zonné) entre les nantis de la grande

tribune Atlantique, confortablement ins-tallés dans leurs baquets colorés, à l’abri des intempéries, et les pauvrets de la petite tribune Port-Neuf, cherchant une position tenable sur des bancs en bois balayés par le vent et les embruns. Pourtant, la grande tribune n’a pas toujours eu les honneurs.

« d’honneur », où se côtoient notables et of-ficiels, concentre tout le dispositif des jours de match : la buvette, pour la récupération des supporters, le garage à vélos policé par un gardien, les vestiaires d’où les vaillants s’extirpent à travers la foule pour atteindre le terrain, et les douches communes où les comptes se règlent même après le coup de sifflet final. Serge Palito, « 80 ans de club » et pilier de l’équipe entre 1949 et 1956 se souvient des affres de la promiscuité : « En 53, nous avons entendu Jean Prat, capitaine du grand Lourdes, qui venait de faire match nul 0-0 contre nous, traiter ses coéquipiers de “pédés même pas capables de battre une petite équipe”. »

La valse des tribunesD’abord tubulaire et couverte de tôles

ondulées, une nouvelle tribune voit le jour sur le bord opposé du terrain en 1957 puis bénéficie d’un agrandissement en dur à la fin de la saison 1962, arrachant le statut de tribune d’honneur. Le côté Port-Neuf est désormais l’antre des chauvins baptisé « tribune des dockers », malgré de nouveaux aménagements réalisés en 1971, ceux tou-jours en place jusqu’à ces jours derniers. L’écart se creuse encore en 2002 quand la déjà « grande tribune » est étendue pour recevoir plus de 2 500 spectateurs assis et des invités dans ses loges. Depuis, comme le rapporte Jack Dillenbourg, adjoint aux sports de la Ville de La Rochelle, il y a « du haut  gratin  dans  les  gradins », qui fraye dans cette tribune baptisée « Atlantique » par opposition, tant géographique que sty-listique, avec la « Port-Neuf ». Mais cette hiérarchie risque de nouveau de basculer avec la construction de la future tribune Port-Neuf, dont les travaux ont débuté le 1er juin. Au terme de plus d’un an de tra-vaux, pour un budget qui oscillera entre 5 et 7 millions d’euros, un nouvel édifice bouchera à partir de septembre 2010 l’ho-rizon des riverains et ravira les spectateurs bien placés sur leurs nouveaux « repose-cul » chers à Jack Dillenbourg. Pour l’heure, malgré les interrogations des abonnés et des plus assidus, aucune grille tarifaire n’a été rendue officielle pour l’accès à ce nouveau temple des supporters. Seule la stratégie en direction des grands comptes est définie. Avec 18 loges supplémentaires, le Stade Rochelais va pouvoir inciter de nouvelles entreprises à rejoindre la liste de ses partenaires. Un surcroît d’invités qui devrait changer le visage de la tribune Port-Neuf et faire résonner d’une tout autre tonalité ses « jaune et noir » incantations. La bouche pleine de petits-fours.

Pierre Labardant ¬

La tribune des tribunsLe 18 mai, le Stade Rochelais a joué son dernier match de la saison au stade Marcel Deflandre, s’assurant une qualification en demi-finale de Pro D2 de rugby. Le public des fervents s’était massé pour la dernière fois dans l’historique tribune Port-Neuf. En 2010, ils vont avoir à se poser une terrible question : dans quelle tribune poser leur auguste séant ?

Jean-Michel Blaizeau, historien et diri-geant du Stade, rappelle que la première structure (pour public assis) du stade a été construite à l’emplacement de la présente petite tribune en 1925. À cette époque, le rugby partage les lieux avec d’autres sports, des courses de vélos et de motos étant même organisées sur un anneau ceinturant le terrain. Cette tribune dite

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LIVRES

DVDS

DISQUES

Zombies Anonymous2006 – USA – 108 mn – CouleurDe Marc Fratto – Ed. Neo PublishingLes morts-vivants se portent particulièrement bien ; serait-ce la conséquence de l’ambiance qui règne dans le monde occidental ?Toujours est-il qu’en prenant le contre-pied de ce genre pour le moins archi-utilisé, Marc Fratto vient directement marcher sur les plates-bandes du maître G. A. Romero. En faisant des zombies une nouvelle race – les morts continuent de vivre malgré la putréfaction graduelle de leur corps –, le gus se paie le luxe d’aborder la satire sociale en évitant le cliché. Si les Revenants (R. Campillo) en avait déjà esquissé l’idée, Fratto va beaucoup plus loin en parlant non seulement

de réinsertion sociale, mais de l’intégration et de ses débordements dans une société raciste. Sans prendre parti pour ou contre telle catégorie, il sert un discours décalé mais crédible quant aux événements si ceux-ci venaient à se produire. Un vrai fi lm de genre, gore, rythmé et d’une rare intelligence. / G.D.

L’Hiver de Frankie MachineDon WinslowÉditions du MasqueUn petit retour en arrière pour ce livre sorti en février, qu’on peut qualifi er, pour l’instant, de meilleur polar de l’année. Tout y est : le style percutant, une histoire à ramifi cations fl irtant avec l’histoire des USA, la mafi a, la violence, la tragédie, l’humour, la politique… Don Winslow avait écrit de bonnes choses, mais maintenant on sait qu’il est un des grands auteurs actuels. On attend la version cinéma,

Les Diggers : Révolution et contre-culture à San Francisco (1966-1968)Alice GaillardL’échappéeEn ces temps de « grognes » et pourquoi pas de révoltes à venir, ces deux essais sociologiques font revivre des tentatives libertaires de lutte contre les pouvoirs dominants ou de propositions pour un autre mode de vie. Le premier sur l’époque de la bande à Bonnot est plus fouillé, le second nous laisse un peu sur notre faim, mais propose en complément

un intéressant DVD réalisé à partir d’interviews d’anciens Diggers./ P.T.

les droits ayant été achetés par De Niro. / P.T.

Les En-dehors : Anarchistes individualistes et illégalistes à la « Belle Époque »Anne SteinerL’échappée

Lucio FulciCollectifBazaar & CoEnfi n un ouvrage sur le « pape du gore ». Décalé, méprisé, adulé ou encensé, ce réalisateur ne laisse personne indifférent et reste l’un des plus représentatifs auteurs de cinéma Bis italien des années 80.Ce livre s’intéresse autant à l’homme qu’à sa carrière et, comme dans toute biographie collective, les avis y sont contradictoires. Qu’importe, on sent la passion, et les informations et anecdotes y sont légion. On apprend par exemple qu’avant de devenir le père de L’Enfer des zombies, Frayeur ou encore L’Au-delà, il commença par… des comédies.Encore une production des éditions Bazaar & Co à un prix très abordable et destinée à devenir une référence en la matière. / G.D.

shopping

L’échappée

Pentatonic Wars and Love SongsOtis TaylorTelarcEncore une fois, il est question d’Otis Taylor. Certes, mais non seulement et incontesta blement il est le meilleur bluesman actuel, mais encore ce disque magnifi que approche de la perfection et mêle allégrement blues, jazz, rock et soul avec une puissance d’évocation, une force et un brio rarement égalés. Pas la peine de télécharger inutilement des milliers de morceaux sur Internet, écouter à satiété ce chef-d’œuvre devrait satisfaire et instruire tout humain doté d’oreilles. / P.T.

A Woman A Man Walked ByPJ Harvey & John ParishIslandOn aime PJ Harvey pour sa voix, sa présence, son énergie et sa volonté permanente de se renouveler. Ici, elle retrouve le guitariste John Parish dix ans après l’excellent Dance Hall at Louse Point. Le duo fonctionne à nouveau parfaitement : les guitares, jouant un blues déjanté à la façon de Captain Beefheart,

soutiennent et guident le chant rageur de PJ. Superbe et vivifi ant. / P.T.

Two Grains of SandPiers FacciniTôt ou TardÀ l’inverse du précédent, ce Two Grains of Sand est un disque tout en retenue et en sensualité embelli par la fi nesse des orchestrations. Les douze chansons installent une atmosphère, un climat propice à laisser divaguer son esprit au gré des variations de la voix charmeuse de Piers dans un voyage mélancolique, mais sans tristesse ni auto-apitoiement, entre Orient et Occident. Un beau moment. / P.T.

Dear JohnLoney dearParlophoneDerrière cet album et ce groupe aux intitulés bien mystérieux, se cache un Suédois, Emil Svanängen, dont Dear John est la cinquième livraison. Son folk, chanté d’une voix constamment au bord de l’évanouissement, est traversé de fl ambées électro comme sur le très beau « Under A Silent Sea », d’intrusions baroques qui en font tout le charme. À écouter

en attendant l’automne ou le spleen des hivers suédois. / P.T.

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